Ceci n'est pas un diaporama sur le cyclimse…

Non, “Le Grand Détournement” n’est pas un documentaire sur la FACEM

Par l'Affreux Gnafron,

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Alors Thierry, parlez-nous de votre retour sous le maillot order viagra canada stadiste..
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La première ligne galloise en pleine séance

vidéo.

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Pendant que Guy Novès explique calmement à ses joueurs que leurs dernières prestations ne le satisfont pas pleinement…
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Jean-Baptiste Ellisalde se penche sur le jeu des lignes arrières…
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Pour lutter contre le froid auvergnat, Sitiveni Sivivatu vous propose sa solution…
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Le Castres Olympique rappelle subtilement à Rory Kockott qu'il lui reste un an de contrat à honorer.
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Brock James nous fait sa petite déprime hivernale.
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Pour Paul Goze, la présidence de la LNR s'apparente à la vie de château
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Alors que pour Vincent Clerc, la classe, c’est d’être chic dans sa manière de s’habiller.
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Joie de vivre avec Yoann Huget.
ovaledegrce
Ovale de Grâce vous salue.
locauxmidol
Ça bosse dur au Midi Olympique.
maso
Jo Maso n'a pas apprécié son limogeage et tient à le faire savoir.
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On a retrouvé Rémy Martin. Il teste les futurs maillots à Montpellier
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Vous croyez que c'est facile de jouer centre avec un seul bras?” Marc Delpoux défend David Marty
lapinou
En se faisant un gros cigare, Marc Lièvremont a tenu à rendre hommage à celui d'Imanol.
barbatrous
C'est vrai qu'elle était un peu foireuse ta dernière poitrenade, Clément. Mais c'est pas une raison pour ne plus se laver les joues, voyons..
thion
De retour de blessure, Jérôme Thion sort de l'ombre.
trinations (1)
Le prochain Four Nations se jouera sur terrain neutre. A équidistance entre Argentine et Nouvelle-Zélande.
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Malgré son déguisement, Marvin O'Connor a

été rattrapé alors qu'il tentait de fuir Bayonne.

nicodurand
Au RCT, c'est Nicolas Durand qui retranscrit les interviews de Matthieu Bastareaud.
galan
Ca commence à être lourd les allusions au caleçon de Gillian Galan.
cryoa
Des nouvelles de Sébastien Chabal? Il a un peu forcé sur la cryothérapie.
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Poteau Feu, envoyé spécial à Toulouse pour le quart de H-Cup.

Comme la Boucherie prend son travail de journaliste très au sérieux, nous avons décidé de dépêcher un reporter spécialement pour le très attendu quart de finale Biarritz-Toulouse. Alors forcément on n’avait pas les moyens de lui payer le voyage et la place à Anoeta (ceci dit tous vos dons pour faciliter notre travail sont les bienvenus). Du coup, c’est moi qui me suis porté volontaire. Ma mission, vous faire un petit reportage sur le match, que j’ai suivi dans les bas fonds de la ville rose, là où le rugby n’est plus roi mais loi…   (Ça, c’est de l’intro…)

Quoi de mieux pour vivre ce match, que de se rendre dans un des temples de la Boucherie. Le bar d’une légende, d’un amoureux de bourre pif, de la fourchette, et évidemment des 10 minutes de repos bien méritées après un nouveau carton jaune. Ce bar, situé non loin de chez moi, c’est le « De Danu ». Le bar de Trevor Brennan. Oui, je parle bien de ce glorieux joueur du Stade Toulousain, reconnu pour son « attitude de guerrier », qui lui a valu une suspension à vie à la suite d’un (léger) accrochage avec un supporter qui l’embêtait pendant qu’il s’échauffait sur le bord du terrain. Je savais qu’en me rendant dans un bar, je prenais cependant l’énorme risque de réveiller la malédiction. Non pas celle des doublons de Novès, une autre. En effet, depuis que je suis à Toulouse, je n’ai jamais vu perdre le Stade à Ernest Wallon ou au Stadium, mais je ne les ai jamais vu gagner en me rendant dans un bar. Mais qu’à cela ne tienne, je ne suis pas superstitieux et je pars convaincu que le Stade Toulousain me donnera raison l’après midi même.

Il est donc 17h, je quitte mon appartement, un peu en avance pour m’assurer une place dans ce bar, très convoité des amoureux du ballon ovale, avec ses télés dans tous les coins de pièces diffusant en permanence du rugby, voire même des matchs du Stade Français (dont le statut de « Club de Rugby Professionnel » n’est pas reconnu dans cette région/ville de la France). Ce qui n’empêche de toute évidence pas d’être tolérant.

Dehors, le ciel est couvert pour la première fois depuis plusieurs jours, et j’entends même le tonnerre gronder pendant que des gouttes commencent à s’abattre sur le trottoir. J’arrive finalement au bar, pas trop mouillé (résultat étroitement lié au fait d’avoir pris le métro) mais avec la confirmation que je ne serai pas tout seul. La porte d’entrée grouille de gens de tout âge, finissant nerveusement leur cigarette, chacun y allant de son commentaire, de son pronostic ou de son analyse tactique. On est à quelques minutes du coup d’envoi et à peine plus d’une première réponse à la fameuse question : le Stade Toulousain réussira-t-il le doublé cette année. Car pour cela, il faudra battre un Biarritz revanchard, en forme, et coup de bol pour eux, privé de Damien Traille.

Juste le temps de me prendre un verre (pas d’alcool pendant les heures de travail, bien sûr) servi par Trevor himself et David Skrela donne le coup d’envoi. Le temps espagnol est aussi pourri que celui de Toulouse, et ça ne va faire qu’empirer tout au long de la partie. J’espère au moins que le BO n’a pas délocalisé en pensant qu’ils augmenteraient la probabilité d’un temps ensoleillé qui favoriserait le jeu de passes qu’ils affectionnent tant. Nan j’déconne, personne n’y croirait, pas même eux.

Cependant dès ces premières minutes, l’engagement est intense, le ballon circule plutôt bien et même si on sent les défenses très en place, on en vient presque à voir du spectacle. Derrière moi, quelques supporters beuglent des encouragements ou des conseils en direction de l’écran, espérant sûrement que ça influencera le comportement des joueurs. Avec un peu d’imagination, on pourrait le croire, puisque c’est le moment que choisit Vincent Clerc pour déchirer la défense basque et d’une jolie passe à hauteur pour trouver Heymans qui va alors gratifier Balshaw d’un cadrage débordement magnifique qui plante l’anglais le nez par terre. S’il cherchait le fameux French Flair en fouillant la pelouse, prévenez le qu’il aurait tout intérêt à aller le chercher de l’autre côté de la ligne, où le toulousain venait d’aplatir le ballon.

Le bar explose (au sens figuré), des « TOULOUSAINS TOULOUSAINS » percent dans le brouhaha sonore d’applaudissements et autres commentaires admiratifs du geste de l’arrière. Mon voisin (qui a donc beaucoup d’imagination) reprend de plus belle ses conseils à l’attention de la télé. Le résultat est plutôt efficace, les joueurs toulousains raffermissent leur domination, et les Biarrots, bien que courageux, semblent surtout impuissants, maladroits et empruntés. On assiste à quelques beaux tampons et pour la première fois, je vois une fille dégoutée à l’image du visage de Skrela (quelque peu caché par le sang qui lui dégouline sur le visage). Bézy passe alors à l’ouverture et à la suite d’une percée toulousaine, va déposer une merveille de coup de pied dans les bras de Médard, oublié à l’autre bout du terrain.

Après une pénalité de Skrela (revenu à son poste avec un superbe bandage qui a fait pâlir de jalousie Harinordoquy), l’arbitre Mr Barnes renvoie les équipes aux vestiaires. Toulouse mène alors 17-0, et même si le score est sévère, il montre bien la supériorité toulousaine, du moins dans la maîtrise du match et des temps faibles/temps forts.

Les visages des supporters présents dans le bar sont décontractés, enthousiastes, et beaucoup plus confiants que 40 minutes auparavant. Pendant cette pause qui permet à beaucoup de se réhydrater après tant d’efforts, on nous épargne le CD de Nougaro, préférant la musique entrainante (et irlandaise) des Mumfords and Sons. Décidemment, cette fin d’après-midi est garantie sans faute de goût.

Mais dès le début de la deuxième période, tout se complique. Les Biarrots recollent vite au score grâce à la botte de Yachvili (toujours aussi bien coiffé) et développent leur jeu (au pied) parfaitement adapté au temps qui ne fait qu’empirer.  Et les toulousains s’enfermement en rentrant dans ce petit jeu qui se transforme en concours de chandelles.  Mr Barnes décide alors de se faire remarquer en enchainant les décisions arbitrales aussi stupides qu’illogiques (d’un côté comme de l’autre) ce qui a dû bien faire marrer Romain Moite. Du côté du bar, ça fait plutôt hurler. Ça s’indigne, se révolte, crie au complot et peste contre les doublons de toute part. Toujours est-il que le BO est à 5 points et que le match est loin d’être terminé.

La tension est à son comble (du moins on le croit à ce moment là) et dans le bar se succèdent les encouragements bruyants et les silences inquiets. Et sur l’une des dernières actions du match, Skrela, sans doute aveuglé par son bandeau, ne voit pas Yachvili monter sur lui comme une flèche et se fait contrer. Bolakoro ramasse et s’en va aplatir en coin. Les deux équipes sont à égalité et « le Yach » a l’occasion de faire passer Biarritz devant et crucifier Toulouse en réussissant sa transformation. Pour un suspens encore plus fort, France 2 choisit son angle de caméra le plus mauvais, de manière à ce qu’il soit impossible pour le téléspectateur de déterminer la réussite ou non de la tentative. Les regards s’accrochent alors aux drapeaux des arbitres de touche qui, après quelques secondes qui semblent durer une éternité (j’ai toujours rêvé de dire ça), ne se lèvent pas. Le soulagement est immense pour l’ensemble du bar et l’échec du buteur est accueilli par des applaudissements nourris. A croire qu’on venait de gagner.

Mais il n’en était rien, il restait 20 minutes, soit le temps des deux prolongations, à tenir. La première se passe bien,  Toulouse prend même l’avantage sur une nouvelle pénalité de Skrela, ce qui oblige les Biarrots à repartir à l’assaut de la ligne des Rouges et Noirs. La pression est énorme, chaque petite erreur provoquant des cris de frayeur dans le bar. C’est ce moment que choisit Mathieu Lartot pour ressortir son petit manuel du « Rugby pour les nuls » et réaliser qu’en cas de match nul à la fin des prolongations, c’est Toulouse qui, à la différence d’essais, remporterait ce quart de finale. Les Biarrots ne sont eux de toute évidence pas au courant puisqu’à quelques minutes du coup de sifflet, ils choisissent étrangement de tenter la pénalité pour égaliser plutôt que d’aller chercher l’essai synonyme de qualification. Le résultat est alors de 20-20 mais c’est aux Toulousains qu’est promise la qualification si le score ne devait pas évoluer. Règle plutôt surprenante (mais pas tout à fait illogique) qui aurait sûrement encore plus accru la déception biarrote en cas de match nul. C’est pour cela, que gentiment, Yannick Nyanga se sacrifia pour aller contrer Yachvili (on appelle ça la morale du contreur contré)  et marquer l’essai qui assurerait la victoire toulousaine. Explosion de joie au De Danu, soulagement immense, je me surprends alors à sauter sur place parce qui ne saute pas n’est pas Toulousain. Je ne sais pas qui est la chamade, mais toujours est il que mon cœur lui met une sacrée fessée. Nyanga est alors l’homme du bar, on peut dire que c’est le De Danu Man (LOL mon jeu de mot).

Je sais qu’un journaliste (aherm) doit toujours être impartial (surtout à la Boucherie), mais difficile pour moi de ne pas avouer avoir été submergé par la joie lors du coup de sifflet final. Et plus que la prestation toulousaine, plus que la qualification, plus que le soulagement, c’est la beauté du sport qui m’a comblée cet après-midi. Ou comment passer par tant d’émotions différentes en si peu de temps.  Je crois que je n’avais pas ressenti ça depuis la première titularisation d’Huget en équipe de France.

Et il faut féliciter les Biarrots qui, après tant d’efforts, ne méritaient sans doute pas ça. Et la meilleure façon de les féliciter serait sans doute pour les Toulousains d’aller au bout. Le 30 avril, je serai dans ce même bar, et je hurlerai mes conseils à travers la télé du bar, comme mon voisin de comptoir. Parce que ça parait peut-être complètement con, mais c’est tellement bon.  Non pas de gueuler devant sa télé. Mais de croire que ça change quelque chose.

C’était Poteau Feu pour la Boucherie Ovalie, en léger différé de Toulouse.

Quelques réactions de supporters que j’ai pu interviewer après le match en exclusivité pour la boucherie:

« Voilà, on a failli perdre, ça nous apprendra à faire arbitrer des anglais. Il voulait que les deux équipes françaises perdent ce salaud ! » Jean Mi, 52 ans.

« De battre mon cœur s’est arrêté. » Romain Rudis, 28 ans.

« Le rugby c’est deux équipes qui s’affrontent et c’est les Toulousains qui gagnent à la fin » J-L Plagieur, 41 ans.

« Je suis un peu déçue pour le centre biarrot, il était mignon. Encore plus quand il pleurait à la fin ceci dit. » Julie, 23 ans.

« Je te paye une bière ? » Jérémy, 26 ans.

« Les Biarrots payent les doublons, c’est évident. ». Guy, 56 ans.

« Yachvili c’est une tarlouze faudra lui dire. » Jean Eudes, 34 ans.

« La cabane est tombée sur le chien biarrot. » Pierre S, 67 ans.

« Oiaehaihe ! » Matéo, 14 mois.

« Ouééééé, jsuis très beaucoup trop content, je veux dire c’était mérité, surtout sur la fin, mais l’arbitre c’est un con, enfin on va pouvoir fêter ça avec les copains, c’est cool, je veux dire, allez Toulouse du vois ». Julien, père de Matéo, 2 grammes 6.

The truth about Byron Kelleher

The wisdom teeth… ? Really ?

Since a few weeks here at the Merdol, we get quite bored. We could not have a new interview with Mathieu Bastareaud, like the one of last March, which included shocking revelations and blasting declarations such as “Thierry Dusautoir is nice” or “I made my decision, I know where I want to play next season. But I will not say anything. ” Meanwhile, we have decided to focus on a very strange case… the prolonged absence of Byron Kelleher in the Toulouse team.

Since his announce that he’ll be leaving Toulouse for Bayonne and his involvement in a at least suspicious case of transfers and commissions, we do not hear anymore about Byron. Whether in the Toulouse entourage or in the press, it is the complete blackout for the former All Black. But what does it hide? The Merdol, inhabited by the 70s Washington Post Spirit of Investigation, decided to hold its inquiry…

Let’s recall the alleged nature of his injury. Here is an excerpt of the Dépêche (a south-west French newspaper) of March:

“The biggest concern of the staff in Toulouse at the moment is still for the flyhalf and scrumhalf positions. Mainly the Byron Kelleher case, that did not played now since December 10th in the European Cup in Glasgow. So three months’ absence! The New Zealander scrum-half suffers from repetitive strains. And his muscles are unfortunately a breeding ground for recidivism. In an attempt to end his injury, Byron Kelleher has just had a wisdom tooth extracted, which earned him a particularly impressive swollen cheek. “

We started by calling Guy Noves about this wisdom tooth story, that would cause muscle problems for Byron. Diplomatic injury? Here’s what he told us on the phone ….

“Listen, I can assure you that all this is true because I was there the day when all of this happened. One morning while I was preparing to leave for my usual little 78km jog with Vincent (Clerc), I saw Byron. It was under the window of my youngest daughter, a rose in his mouth, and he seemed in great pain since the screaming like the Tex Avery wolf.

I went down there to meet him and I asked him what his problem was. He remained speechless. This is when I realized there was a problem with his wisdom tooth because he could barely make himself understood. Given the urgency of the situation, I took care myself of putting his teeth back in place. I also noticed that his calf was suffering. So I tried then again to treat him with an old Chinese technique, by applying pressure on the painful area, and this for several minutes. From what I know, he is much better now. It will only take him 3 ot 4 months to heal. Alas, I’m not sure he will be able to return before the end of the season. “

Toulouse coach continued vigorously.

“I therefore deny all these rumors about the alleged poor relations between Byron and myself. He spent 3 wonderful seasons here and we will never forget. Never. Besides, if he comes back to play next season with Bayonne, he must know that we will welcome him as we should. I am sure that Census Johnstone, Yoann Maestri and Florian Fritz, among others, will know how to make him understand how much we miss him. “

Guy then finished on those poignant words:

“Finally, if you want my opinion, all this would not have happened if the French team and Toulouse never played on the same week-ends.”

Well now. Once again, the Merdol destroys rumors and pubs conversations. There is no Kelleher problem in Toulouse, it is obvious …

Your reporter,
Jacques Merdier

PS: Find the rest of our scoops on www.merdorama.fr (warning: the site is under construction, the webmaster is Fiji and he is still not back from vacation …)

Résultats du sondage de la semaine

Ce sondage, et la publication de ses résultats, ont été pour moi l’occasion de ressortir ma vieille calculatrice Texas Instrument (oui, dans la guerre collégienne TI/Casio j’étais du côté des TI). En effet, les résultats en pourcentage s’étaient égarés sur mon bureau, quelque part entre mon poster de Vincent Clerc, les résultats de mon analyse d’urine et mon autographe d’Ovale Masqué. J’ai donc pris mon courage (enfin ma calculette) à deux mains et j’ai refait les calculs. Les chiffres, comme les analyses, n’ont cependant (à la suite d’un contretemps regrettable) pas pu être validés par notre référent, Maitre Capello. Mais le cœur y était (enfin… c’est une image).

Vous étiez donc 287 à oser donner votre avis, soit 280 de plus que pour les cantonales. C’est bien loin des 500 et quelques de la dernière fois, mais il faut dire qu’on avait élevé le niveau. Quand il suffisait la semaine dernière de choisir un nom (au hasard pour beaucoup d’entre vous de toute évidence puisque Parra en est sorti vainqueur), il fallait cette semaine lire les phrases proposées, beaucoup plus longues (avec plein de mots avec plein de voyelles avec elles mêmes plein de lettres) pour chaque réponse. Il s’agissait cette fois ci de tirer les conclusions des cinq derniers matchs (enfin 4 et ½  parce qu’on n’a pas vraiment joué contre l’Italie) de l’équipe de France et d’en faire un bilan. Une poignée de courageux a tout de même surmonté l’obstacle et voici les résultats qui en découlent.

 

A la question : « Le Tournoi est-il réussi pour l’équipe de France ? », les sondés répondent :

  • Oui, car il nous a donné des certitudes. Du moins une : On ne gagnera pas la coupe du monde. (27% , 79 Votes)
  • Non, car ils ont tellement fait tout et n’importe quoi que tout reste ouvert pour la liste des 30 pour la coupe du monde. Huget, Guirado, Marty, Chabal… Ça fait peur… Pourquoi pas Andreu!  (17%, 50 Votes)
  • Oui parce qu’on a battu les irlandais qui ont battu les anglais. Donc on a un peu battu les anglais. Non? (15%, 45 Votes)
  • Non, on a perdu contre les Anglais (12%, 35 Votes)
  • Difficile à dire car le tournoi est beaucoup trop homogène. A croire que toutes les équipes sont fortes… A moins que ce ne soit l’inverse (11%, 33 Votes)
  • Non, on a perdu contre les Italiens (9%, 26 Votes)
  • Oui, puisqu’elle remporte le Tournoi (des V Nations) (3%, 11 votes)
  • Non, parce les joueurs sont des lâches. Enfin “ont été”… A moins qu’on ne disse “fussent” ? (2%, 8 votes)

 

C’était THE débat qui a animé les émissions et journaux sportifs ces dernières semaines. Quelles conclusions peut-on tirer du tournoi du XV de France ?

Pour vous, chers internautes et lecteurs assidus, la réponse est sans appel. Avec 10 points d’avance sur la deuxième réponse plébiscitée (soit la moyenne de points que coûte Rémi Martin  à son équipe par match), vous considérez le tournoi comme réussi (27%). On peut en effet estimer que l’on ressort de ces quelques semaines de joutes internationales avec une certitude. Celle de ne pas gagner la coupe du monde en Nouvelle Zélande. Et encore plus si on doit battre la Nouvelle-Zélande. Deux fois.

50 d’entres vous (17 %) ressortent de ce tournoi un peu largué, ne sachant pas trop ce qu’il va se passer, qui est l’équipe de France et encore moins ce qu’elle sera. Après des performances aussi inégales, on est en effet en droit de se demander qui peut légitimement prétendre être indiscutable. A part Vincent Clerc bien sûr… Les 29 autres places restent à prendre, et quand on voit ceux qui pourraient en profiter, vous avez raison d’être inquiet. Vous pouvez de votre côté continuer à vous entrainer dur pour jouer les troubles fêtes. Sur un malentendu ça peut marcher.

On constate ensuite avec étonnement que 45 des visiteurs de la boucherie ont fait Maths Sup et ont reconnu un syllogisme.  A moins que ce ne soit des visiteurs qui n’ayant rien compris à la réponse ont cliqué en espérant avoir plus d’explications.

35 d’entre vous (12%) ont ensuite un jugement froid et aussi développé qu’une chronique d’Alain Penaud.

Juste en dessous, vous êtes 33 (11%) à préférer penser que le problème vient du tournoi en lui-même plus que de l’équipe de France. Lapinou trouverait ça lâche mais nous on vous en veut pas.

Nous remercions également les 26  footeux (9%) qui sont venus ici montrer leur énorme frustration d’avoir (encore !) perdu contre les Italiens.

Nous saluons également les 11  visiteurs (3%) qui ont saisi leur minitel pour nous rendre visite et qui saluent la victoire des hommes de Jean Pierre Rives dans ce tournoi de cinq nations.

Enfin, seulement 8 d’entre vous  (2%) viennent d’une filière littéraire et ont compris la dernière phrase. Si vous repassez par là, merci de nous faire signe pour nous l’expliquer, parce que même nous qui l’avons écrit, on sait plus trop ce qu’on voulait dire.

Bref, nous avons des résultats à l’image de ce tournoi : indécis, divisés, éparpillés, un coup optimiste, un coup pessimiste, un coup défaitiste et un autre coup très défaitiste. Voilà qui nous promet un suspens haletant cet automne (ou pas) et vous pouvez compter sur nous pour vous solliciter d’ici là pour nous donner la performance que vous envisagez pour nos petits bleus.

Et en attendant vous pouvez participer au nouveau sondage sur la colonne de droite de votre écran et voter pour la définition qui correspond le mieux à votre vision du rugby. Et si vous voulez vraiment faire quelque chose d’intelligent et d’utile, vous pouvez même aller faire un petit don pour le sidaction (http://www.sidaction.org/). Parce qu’on est des bouchers, mais on a aussi un cœur, merde !


Si même les lecteurs de la Boucherie ne croient plus en moi...

Mes trente futurs champions du monde

L’Equipe, dans son édition du 21 mars, se lançait dans le jeu des pronostics et proposait sa propre liste des trente pour le mondial (de quoi je me mêle…).  Alors à la Boucherie on s’est dit (enfin je) que si des incompétents qui privilégient les remarques vendeuses aux remarques pertinentes dans leurs articles (meuh non j’en rajoute pas…) pouvaient proposer leur liste à des milliers de personnes, pourquoi pas nous. Nous aussi on sait compter jusqu’à trente. Enfin presque… Nous aussi on a des lecteurs par milliers. Enfin presque… Et nous aussi on peut être de mauvaise foi. Et ça pas que « presque » ! Et j’admets, même si ça me fend le cœur, que nos groupes sont à peu des choses près, similaires. Mais mes explications sont bien plus intéressantes.

En effet, ce tournoi terminé, il est grand temps de faire un point et de se projeter à dans quelques mois, enfin semaines, enfin jours, pour l’annonce des trente spartiates (et peut être quelques français) qui partiront à la conquête de la Nouvelle Zélande  (dis comme ça, ça fait peur hein ?! Oué ben n’y pensez pas… c’est pire…). Alors, pour vous, je me lance dans ce qui me semble être l’énumération du groupe que j’estime être le plus complet, le plus homogène, le plus performant et donc le plus susceptible de passer la phase de poule. Et non, je ne suis pas prétentieux quand je dis ça. Ceci dit, toute remarque ou commentaire allant à l’encontre de ma pensée et de mon argumentation (pourtant sans faille vous allez le voir) n’aura bien évidemment aucune valeur morale ou juridique. Mais je vous autorise quand même à le faire, parce que la liberté est une valeur qui se perd ces derniers temps. Et qu’à la Boucherie, on n’en est pas encore là. De toute manière, la seule voix de la raison est celle d’Ovale Masqué. Faillot ? Mais non pas faillot !

Bref, passons à la fameuse liste…

Piliers (4) :

Nicolas Mas (Perpignan) : Incontournable à droite, le « bus » est en plus très pratique pour se déplacer quand on visitera les jolis paysages néo-zélandais.

Thomas Domingo (Clermont) : Parce qu’il court comme un trois quart et a toujours la motivation d’un cadet quand il rentre sur le terrain. Et des piliers comme ça, ça se perd.

Sylvain Marconnet (Biarritz) : Parce qu’il est tellement vieux qu’il a déjà fait trois fois le tour de la Nouvelle Zélande avec l’Equipe de France. Ca nous coutera moins cher en guide touristique comme ça. Et puis il pourra raconter des histoires à Morgan Parra quand ce dernier n’arrivera pas à s’endormir le soir.

Luc Ducalcon (Castres) : Il a un nom rigolo, un physique rigolo et tout le monde le prend pour un rigolo. Allez, on le prend parce que la bonne ambiance dans un groupe, c’est important.

Talonneurs (3) :

William Servat (Toulouse) : Y-a-t-il vraiment besoin de se justifier. Non, n’insistez pas, même pas une connerie. On ne blague pas sur William Servat.

Dimitri Szarzewski (Stade Français) : Parce que c’est un boucher, un vrai, comme on les aime ici et que son nom imprononçable va faire chier les présentateurs  du monde entier.

Guilhem Guirado (Perpignan) : Parce qu’il fait des très bonnes pizzas. Et puis qu’il nous faut bien une mascotte, un Chimbonda, un Diomède, que dis-je !

Deuxième ligne (4) :

Lionel Nallet (Racing Métro) : Parce qu’il est rassurant avec sa grosse barbe, parce que c’est le vice capitaine et qu’il a des cannes de trois quarts.

Romain Millo-Chluski (Toulouse) : Parce qu’un mètre 96 pour 120 kilos.

Julien Pierre (Clermont) : Parce qu’il a l’air d’un chien fou et qu’apparement il abat un travail monstrueux mais invisible. Mais je reste sceptique. Comment on le sait si c’est invisible ? Alors, alors ?!

Jérôme Thion (Biarritz) : Ou Pascal Papé (Stade Fraçais). Honnêtement je m’en fous. Je vois pas la différence et dans tous les cas il n’y a que les trois premiers qui joueront. Je propose  que ça se règle au bras de fer chinois. Celui avec le pouce. Jusqu’à ce que mort s’en suive par contre.

Troisième ligne (6) :

Thierry Dusautoir (Toulouse) : Parce il plaque, et ça aussi, c’est une valeur qui se perd.  Et puis c’est pas le genre à foutre le bordel dans le bus nbso online casino pendant les visites.

Julien Bonnaire (Clermont) : Parce qu’il a le cœur d’un italien. Et selon l’Equipe, son petit plus est le jeu au pied. Utile pour un troisième ligne.

Alexandre Lapandry  (Clermont) : Parce que depuis le temps qu’on nous dit qu’il est bon mais qu’il ne joue pas, on aimerait bien voir quand même.

Fulgence Ouedraogo (Montpellier) : Tout d’abord, sa sélection n’a rien à voir avec les quotas. C’est juste que ça fait trois ans que Lièvremont nous le refourgue pour le former au plus haut niveau. Il serait peut être temps que ça serve non ?

Imanol Harinordoqui (Biarritz) : Parce qu’au moins lui il n’est jamais blessé. Même si parfois il en a franchement l’air. Et il ne rate jamais ses matchs. Par contre quand il est pas là, on en rate un paquet.

Louis Picamoles (Toulouse) : Pour qu’il pique les meufs de Bastareaud (parce que oui vous allez voir, j’ai pris Bastareaud). Et puis parce qu’il fait des belles feintes de passes aussi (et je m’y connais).

Demi de mêlée (2) :

Morgan Parra (Clermont) : Parce qu’il est toujours propre sur lui, que c’est un petit teigneux comme on les aime et que la vitesse de ses passes a tendance à perturber ses adversaires. Ses coéquipiers aussi par contre.

Dimitri Yachvili (Biarritz) : Pour ses stocks de Petrol Hahn, et au cas où on jouerait les anglais.

Demi d’ouverture (2) :

François Trinh-Duc (Montpellier) : Parce qu’il a un peu du génie de Michalak, mais que lui sait qu’il est nul au pied, donc il ne s’entête pas. Ceci dit quand il essaye, ça marche souvent. Comme quoi… Mais d’ailleurs, qui a décrété qu’il était nul au pied ?

David Skrela (Toulouse) : Il est blessé une fois sur deux. Il était blessé au tournoi. Donc, il ne sera pas blessé pour le mondial. Un coup Skrela, un coup Skre pas là. Vous me suivrez ? Ben là, Skrela.

Centres (4) :

Yannick Jauzion (Toulouse) : Dernière année internationale, on n’a pas le droit de le priver d’un titre. Enfin, d’une dernière joute. Un con battant, un vrai. Et puis il est gentil comme tout.

Damien Traille (Biarritz) : S’il vient, c’est comme si on partait à 32 ou 33. Et puis il peut dépanner, on sait jamais.

Matthieu Bastareaud (Stade Français) : Il connait bien la Nouvelle-Zélande (même si quelque uns de ses souvenirs sont flous), c’est d’ailleurs le seul à avoir le physique d’un centre Néo-Zélandais. Compagnon idéal pour aller en boite.

Aurélien Rougerie (Clermont) : Parce que depuis qu’il est deuxième centre, c’est le meilleur second centre de France. Ses cheveux feront se sentir moins seul Szarzewski. Deux mois semblent de plus être un temps raisonnable pour lui apprendre à aplatir un ballon.

Ailiers (3) :

Vincent Clerc (Toulouse) : Au cas où on jouerait les Irlandais… Et puis, c’est Vincent quoi.

Julien Malzieu (Clermont) : Deux mois devraient suffirent à Retière pour confectionner une machine  qui lui apprendra à attraper un ballon et se placer sur un terrain. Après, son physique fait le reste.

Maxime Médard (Toulouse) : Pour importer les rouflaquettes chez les maoris. Juste pour voir ce que ça donnerait.

Arrière (2) :

Clément Poitrenaud (Toulouse) : Saison de la maturation pour lui, c”est merité. En plus il est bon au centre, et c”est pratique vu que Lapinou aime bien bricoler..

Jérôme Porical (Perpignan) : On n”a jamais un buteur de trop. Surtout dans un tournoi où on risque de confronter Anglais ou autres Argentins…

Les Oubliés :

(C’est comme ça que les journaux appellent cette rubrique. En réalité, je ne les ai pas oubliés du tout, c’est juste que y’avait plus de places ou que j’en voulais pas).

Fabien Barcella, Maxime Mermoz : A part si le Dr Didge les prend personnellement en charge, je ne vois pas comment ils pourraient être rétablis.

Census Johnston : Parce qu’il n’est pas français. Mais j’aurai bien aimé. Dommage.

Jérôme Schuster : Qui ça ?

Jérôme Thion (ou Pascal Papé) : Quel que soit celui qui ait perdu, RIP.

Sébastien Chabal : Il a déjà des tournages de prévu cet été ! Dommage !

Lionel Beauxis : On saura son vrai niveau quand il jouera dans une vraie équipe (coucou Sumo !). A dans quatre ans !

Frédéric Michalak : Sera en rééducation pour son genou. Non, pas celui de la dernière fois. Le troisième.

Fabrice Estabenez : Pourquoi non ? Parce que. Mais après tout, pourquoi pas.

Florian Fritz : Ingérable. On s’est déjà mis tous les Néo-Zélandais à dos. En deux mois, il aura le temps de ruiner plusieurs bars, c’est déjà trop. Très bon joueur, ceci dit.

Alexis Palisson : Ne peut pas être éligible à la fois sur un tournoi cadet ET un tournoi senior.

Yoan Huget : LOL.

Cédric Heymans : J’en pleure, mais comme le dit Lapinou, il faut faire des choix.

Benjamin Fall : Et pourquoi pas Andreu ?

Pépito Elorgha : Parce qu’admettons qu’il tombe sur Ma’a Nonu, il va faire « Aie » Pépito. (No comment).

Serge Blanco : Désolé Sergio, on a déjà quatre piliers. Une autre fois ?

Pierre Villegueux a vu Crusaders – Waratahs

Et il a survécu.

L’autre jour, j’étais comme à mon habitude affalé sur mon canapé, une kro à la main, en train de regarder le catch sur NT1. Oui je vous vois venir, toi Pierrot, tu aimes le catch ? C’est du cinéma ! C’est grotesque et en plus ils ne se touchent même pas pour de vrai. Oui et alors ? Le Rugby à 7 c’est la même chose et c’est bien devenu un sport olympique…

Bref, je me matte tranquillement mon Smackdown, et alors que l’Undertaker est sur le point de porter le coup de la pierre tombale à John Cena, mon téléphone sonne. Comme d’hab, je ne sais pas où je l’ai foutu. C’est un gros téléphone Nokia, un modèle de 1996, lourd comme une brique. Ce n’est peut être pas très esthétique mais on peut s’en servir pour assommer des voyous dans les transports en commun. Je finis par retrouver l’objet et décroche calmement.

Moi: Putain c’est qui, vous avez que ça à foutre de m’appeler pendant mon catch ?

Ovale Masqué: Excuse moi Pierre, c’est moi, Ovale Masqué.

Moi: Qui ?

Ovale Masqué: Ovale Masqué. De la Boucherie Ovalie. Je vous ai engagé la semaine dernière.

Moi: Ah ouais.

Ovale Masqué: Je voulais vous dire justement, j’ai adoré votre première chronique. Je serai ravi qu’on collabore sur le long terme tous les deux. Comme je vous l’ai dit l’autre jour j’ai une proposition de contrat à vous…

Moi: Ah nan gamin, me ressort pas ta connerie comme quoi tu vas me payer avec de la viande fraîche. D’une, ça ne m’intéresse pas. De deux, je ne suis pas sûr que ce soit très en adéquation avec le droit du travail français.

Ovale Masqué: Non non, cette fois j’ai une vraie proposition. Écoutez je vous propose de me rencontrer pour qu’on puisse causer un peu puis signer un contrat.

Moi: Ouais.

Ovale Masqué: Ouais ? Pourquoi pas au Oz Café, à Chatelet vers 14H ? En plus ils passent le match Crusaders – Waratahs.

Moi: J’aime pas le basket.

Ovale Masqué: Parfait ! A tout à l’heure Pierre. La bise.

Je me suis donc rendu dans ce fameux bar, situé dans un quartier parisien propice à la débauche, puisqu’à deux pas de la célèbre rue Saint Denis, que je fréquentais jadis avec mon ami journaliste Pierre Salvioque. Dès mes premiers pas dans l’établissement, je remarque que l’endroit est peuplé par beaucoup d’étrangers. Je me demande s’ils sont tous en règle. Alors que je commence à me sentir mal, je vois un jeune chevelu à l’air louche m’interpeller d’un signe de la main. Il s’approche de moi. Je suppose qu’il souhaite me vendre de la drogue et je me prépare à lui envoyer un coup de genou dans les valseuses. Mais au moment où j’arme mon geste, je remarque son moule-bite violet et je comprends que ce jeune hippie n’est autre que le « fameux » Ovale Masqué, bien qu’il n’ait rien d’un super-héros à mes yeux, en dehors de son accoutrement ridicule. Il m’invite à sa table et nous commençons tout de suite à parler affaires. Très vite, je comprends qu’il cherche à m’embrouiller. Il me dit qu’il n’a pas été payé depuis trois mois, qu’il vit avec le RSA et que son patron veut délocaliser son poste à Madagascar… bref un baratin invraisemblable. Il propose de me payer avec de la viande – encore, je refuse – puis avec des « petits papiers qui font voir des couleurs flashy, des fractales et des éléphants roses ». Je suppose qu’il parle de billets pour les matchs du Stade Français à Saint Denis mais cela ne m’intéresse pas. Il continue à me parler avec sa petite voix de junkie et au fur et à mesure que j’enchaîne les pintes je n’arrive même plus à comprendre ce qu’il me dit. Je me tourne donc vers l’écran géant qui retransmet effectivement ce match entre les Crusaders et les Waratahs. Mais à ma grande surprise, il s’agit non pas de basket, mais de rugby. Quoique…

Ovale essaye de me présenter un peu les équipes. Les Crusaders, ce sont donc ceux qui jouent avec une sorte de pyjama blanc à rayures rouges, ce qui les fait ressembler à 15 Charlie… sauf qu’ils sont faciles à trouver, l’éclairage du stade étant fonctionnel malgré son aspect champêtre. Un déménagement provoqué par un récent tremblement de terre à Christchurch parait-il, mais je n’ai pas entendu parler de cette histoire. Ovale me dit aussi que Dan Carter, le meilleur joueur du monde, est l’ouvreur des Crusaders. Je lui dit que pour moi, un mec qui n’arrive pas à enchaîner 5 matchs de Top 14 n’est pas le meilleur joueur du monde mais simplement une taffiolle. Il rigole et me tape sur l’épaule. Il va falloir qu’il se calme avec ce genre de familiarités. Je regarde tout de même le match par curiosité. Dès le début, ça envoie du jeu des deux cotés. On fait du large-large, on multiplie les passes – mais aussi les approximations et les en-avants. Sauf que l’arbitre laisse jouer, ce qui nous prive de l’occasion de voir de belles mêlées. Ça part dans tous les sens donc et assez vite, ce sont les Waratahs qui inscrivent le premier essai suite à une action absolument ubuesque. En bout de ligne, le talonneur de l’équipe, un certain Polota Nau, réussi une passe après contact en effectuant une sorte de bras roulé…. quand je vous dis qu’on est pas loin du basket. A l’école de rugby, si j’avais tenté un tel geste, j’aurais sûrement pris une raclée. Et pourtant je jouais trois quart centre…

Le match continue sur ces bases. Les Crusaders reviennent bien dans le match, là encore en envoyant du jeu, mais ils n’arrivent pas à concrétiser. Du coup, quelques minutes plus tard, les Waratahs replantent un pion invraisemblable. C’est cette fois leur N°8 qui perce sur plusieurs mètres, profitant d’une défense inexistante sur le petit coté. Le troisième ligne centre termine sa chevauchée avec une passe croisée (?!) pour son demi de mêlée, Burgress, qui termine le travail après une feinte de passe et un crochet intérieur. Les mains tremblantes, je demande au serveur de me remettre un verre de l’alcool le plus fort qu’il possède….

Les Waratahs ont finalement ce qu’ils méritent : à force de jouer à tout va, ils se font intercepter et les Crusaders reprennent le score avec un essai de Fruean. Mais le reste du match est tout aussi surréaliste : les secondes lignes percent grand champ, courent comme des ailiers et font des chisteras. Quasiment pas de maul, de percussions dans l’axe… ne parlons même pas du jeu au pied. Un peu avant la mi-temps, Fruean marque un doublé après une énième passe après contact de Sonny Bill Williams. Je me rappelle de ce Williams qui jouait à Toulon il y a peu : blessé 6 mois par an, mais s’assurant toujours de faire deux ou trois gestes de frimeur par saison pour piquer toute la gloire à ses coéquipiers. Le genre de joueur que je déteste. Heureusement il fait aussi de la boxe, ce qui me le rend quand même un peu plus sympathique.

Ce même Sonny Bill inscrit le troisième essai des Crusaders dès la reprise, en slalomant au milieu d’une défense toujours aussi fantomatique. Je me dis qu’on va encore souffrir pendant 40 minutes. Mais à partir de l’heure de jeu, il se passe beaucoup moins de choses. Moins de vitesse, encore plus d’approximations. A force de courir partout comme des tarés, ils se crament vite ces cons. Les Waratahs réussissent quand même à mettre un dernier essai dans les 10 dernières minutes, lorsque Pakalani profite d’une montée défensive digne d’un Matthieu Bastareaud en état d’ébriété pour percer plein champ. Évidemment, on peut toujours chercher le second rideau. Mais les buteurs des Waratahs ont été tellement mauvais qu’ils finissent à 15 points, alors qu’ils ont marqué autant d’essais que les Néo-Zélandais. Décidément, le rugby australien a bien changé…

Devant tant d’horreurs, j’ai été obligé de boire, encore et encore, au point d’avoir oublié tout le reste de la soirée. Tout ce que je sais, c’est que je me suis réveillé le lendemain matin, dans mon appartenant, alors que le livreur sonnait à ma porte avec insistance. Il venait m’apporter un stock de viande d’une dizaine de kilos…

PS: si voulez voir quelques extraits du match dont parle Pierrot, c’est ici.

 

Drame dans le Top 14 ! (video)

Les bouchers ont effectué une formation au Midol pour les titres racoleurs.

Ce soir, les bouchers n’ont pas envie de rentrer chez eux. Ils préfèrent rester au pub. Ce soir, les bouchers n’ont pas envie de fermer leurs gueules. La faute à Chris Masoe, troisième ligne centre de Castres, qui s’est fendu d’un geste intolérable hier: une passe au pied millimétrée pour son ailier, Marc Andreu. Depuis quand les avants s’abaissent t-ils à de tels gestes techniques ?

Honteux, l’ancien All Black a pris un carton jaune quelques minutes plus tard, comme pour se faire pardonner. Bon, ça ira pour cette fois…

Rougerie, tu n’es plus seul…

EPIC FAIL comme disent les geeks.

Un ouvreur fantasque qui délivre une astucieuse passe au pied, un N°13 qui surgit et se jette sur le ballon… avant de se foirer lamentablement. Ca ne vous rappelle rien ? Rassure toi Aurélien Rougerie, tu n’es plus seul. Sauf que, malgré la boulette de ce brave Will Chambers, les Reds on quand même réussi à remporter leur match face à la Western Force. ..

D’ailleurs, si vous êtes amateurs de rugby de l’hémisphère sud, nous vous recommandons chaudement ce site : http://www.sudrugby.com/

Pierre Villegueux analyse le Crunch

En voilà un qui ne vous parlera jamais d’intelligence situationelle.

Dans sa volonté de toujours se renouveler et de vous proposer du contenu que vous ne pourrez jamais lire ailleurs, La Boucherie accueille un nouveau chroniqueur atypique, Pierre Villegueux. Certains d’entre vous le connaissent peut être déjà. D’autres vont le découvrir. Voici une rapide biographie en ouverture de son premier billet.



Pierre Villegueux naît le 1 avril 1955 dans le Périgord noir. Enfant turbulent, ses parents fortunés l’envoient dans un pensionnat en Suisse pour lui apprendre les bonnes manières. Cela ne marchera pas vraiment. Passionné de rugby, Pierre devient un joueur emblématique du RC Nyons avec qui il remporte 4 championnats de Suisse. Toutefois, sa carrière prend fin prématurément, à l’âge de 28 ans, alors qu’il est suspendu à vie par l’IRB pour avoir porté une fourchette sur un arbitre. Sur les deux yeux.

Reconverti comme entraîneur, Pierre devient coach de l’équipe de France carcérale entre 1994 et 1999. A sa tête, les Bleus atteignent la finale de la Coupe du Monde 99, perdue par forfait après la tentative d’évasion en pleine partie des 23 joueurs inscrits sur la feuille de match. Depuis, il est consultant pour divers revues, dont le magazine officiel des amateurs d’Ultimate Fighting.

Et ben ça y est, encore une fois, on a perdu contre les rosbeef. Pourtant, j’avoue y avoir cru cette fois-ci. Déjà, il faut rendre à Marc Lièvremont ce qui appartient à Bernard Laporte, le Lapinou avait pour une fois opté pour la bonne stratégie. Dès sa composition d’équipe, il avait mis tous les atouts de son côté. Premièrement, il conservait la grande idée directrice du jeu des Bleus depuis cet automne : jouer avec avec 4 flankers: Dusautoir, Harinordoquy, Jauzion et Rougerie. On n’avait plus vu cela depuis la glorieuse ère de Bernie le dingue, qui avait eu l’audace en son temps de nous coller une paire de centres Lombard – Desbrosses. Ensuite, il avait également veillé à densifier son pack avec le retour de l’indispensable Sebastien Chabal. Indispensable pour deux raisons : sa puissance, bien sur, mais aussi sa maladresse. Avoir un joueur qui fait 5 à 6 en avants par match, c’est l’assurance d’avoir beaucoup de mêlées… et on sait que la mêlée est notre point fort. A ce titre, la titularisation de Clément Poitrenaud à l’arrière était également une bonne initiative, et c’est sûrement la seule fois de ma vie que je le dirai.

Seul bémol, pour moi: la présence de Dimitri Yachvili. Je sais bien que certains le considèrent comme une sorte de porte bonheur face au XV de la Rose, mais je pense que ce joueur traverse actuellement une sacrée mauvaise passe. Où est le génial stratège du Biarritz Olympique ? Dimitri a changé son jeu. Son nouveau profil d’éjecteur, de chien fou je dirais même, risquait de déséquilibrer le jeu d’une Equipe de France soudainement trop portée vers l’attaque. Morgan Parra me semble plus réfléchi et plus adapté au jeu que nous devrions pratiquer. Ce stratège aguerri, du haut de ses 21 ans, n’hésite pas à prendre 5, 8 voire 10 secondes avant de prendre chacune de ses décisions, ce qui lui permet de toujours faire les bons choix: passer à l’avant le plus proche pour une charge au ras, ou taper un coup de pied dans la boite le plus souvent.

A la veille du match, je restais néanmoins optimiste. D’autant plus que la pluie était annoncée ! On sait que cette équipe d’Angleterre, autrefois flamboyante, a sombré dans le cynisme le plus total et désire désormais pratiquer un jeu « fleur bleue », fait de redoublements de passes et de grandes envolées au large. Une grande tristesse quand on sait que même nous les Français, incorrigibles tarlouzes rêveurs, avons abandonné cette idée surannée du french flair. Le french flair, franchement, c’est quoi ? Un ado qui essaye de gratter trois accords au coin d’un feu de bois pour impressionner les filles, mais l’illusion ne dure jamais longtemps.

Revenons en au match. Force est de reconnaître que celui-ci a bien débuté. Le XV de France marchait dans les traces de son match référence face au Springboks à Toulouse: agressivité, pression, agressivité, pression, pression. C’était un régal de voir la charnière anglaise – incarnée par deux jeunes puceaux à la peau rougeoyante et aux oreilles décollées comme on n’en voit qu’au camping des deux pins au mois d’août – déjouer totalement en première mi-temps.

Hélas, ce que je craignais arriva. Porté par Yachvili bien trop dynamique les Bleus s’entêtaient à pratiquer un jeu large-large digne des pires heures de l’ASM Clermont Auvergne. Jauzion et Rougerie furent peu en vue. Chabal, sevré de ballon. Ironiquement, c’est sur une action de grande classe (un coup de pied dans la boîte) que le pauvre Yachvili se faisait contrer, offrant un essai sur un plateau aux Anglais après un plaquage raté de Donald Duc sur ce petit con de Foden.

En fin de match les Bleus ont repris les bons fondamentaux. Morgan Parra a amené un peu plus de cervelle à la mêlée. Donald Duc a arrêté ses numéros de cirque, ses passes entre les jambes et a notamment tenté une bien belle chandelle, récupérée par Aurélien Rougerie dans les 22 mètres – hélas, l’action n’a pu aller au bout. Saluons aussi le talent et le sang froid du jeune Alexis Palisson qui, sur ses deux premiers ballons, fait le bon choix en dégageant loin devant au pied. Malheureusement, l’un des deux finira en touche directe, mais pardonnons lui la fougue de ses jeunes années. Il doit continuer ainsi.

Les notes:

Thomas Domingo : 6

Après la honte internationale de son match face aux Irlandais (un plaquage raté à 1m de la ligne sur un ailier rachitique nommé McFadden) Placido nous a sorti un match correct, sans plus.

William Servat : 6,5

Son rendement habituel, solide en mêlée, de bons lancers, et surtout assez d’endurance pour éviter que Guilhem Guirado ne puisse jouer plus de 10 minutes. Ouf.

Nicolas Mas: 5

C’est bien beau de se la péter genre je suis le meilleur pilier du monde, mais sans vice il reste quoi ? Il avait beau être meilleur, il s’est trop souvent fait balader par des anglais plus roublards. Même pas une beigne lancée sous la mêlée pour se venger. Petit match.

Lionel Nallet: 6,5

S’est enfin coupé les cheveux. Bonne initiative.

Julien Pierre: 6

Toujours bon, jamais excellent, Julien Pierre c’est un peu un Nallet qui ne se serait pas coupé les cheveux.

Thierry Dusautoir: 6

Le capitaine a encore irradié la partie de son grand charisme de cadre commercial à Darty. A quand un capitaine qui met des fourchettes et des coups de boule, en bref un digne successeur de Fabien Pelous ? Quelques beaux plaquages. Sinon, bof.

Imanol Harinordquy: 6,5

Pas mal comme d’hab

Sebastien Chabal: 4

Aussi mobile que sa statue en cire derrière la mêlée. N’a même pas avancé et ses en-avants n’ont pas servi à grand chose puisque la mêlée française n’a pas vraiment été bonne.

Dimitri Yachivili: 4,5

Deux pénalités importantes ratées à la suite, un dégagement contré, une vitesse hors de propos: est mieux noté que Chabal car lui n’a pas de pellicules.

François Trinh-Duc: 5

Donald Duc a balancé des passes de maçon, tenté un drop foireux et raté un plaquage sur l’essai anglais. Bon, heureusement, il a défendu comme un bonhomme et Pierrot aime ça.

Vncent Clerc: 6,5

Gendre idéal nous a fait un vrai match de méchant en défense avec pas mal de gros plaquages et une belle activité pour combler les brèches. Par contre, en attaque, même Heymans est plus explosif que lui depuis sa blessure.

Yannick Jauzion: 5

Ni bon ni mauvais, comme depuis longtemps. En même temps, c’est lui ou les danseuses style Baby et Mermoz…

Aurélien Rougerie: 5,5

Sa mère était basketteuse professionnelle. Est-ce que cela explique qu’on ait l’impression qu’il joue sur un parquet à chaque fois qu’il essaye de défendre ? En attaque, c’est mieux mais pas top.

Yoann Huget: 4,5

Il est allé voir Black Swan cette semaine ce qui lui a permis de réaliser une belle chorégraphie de danse classique sur la passe interceptée d’Ahston. A part ça, il fait tout pour gagner sa place pour la Coupe du Monde, tout et surtout n’importe quoi. Le pire, c’est que Lapinou a tellement l’esprit de contradiction que ça va marcher.

Clément Poitrenaud: 0

Un en avant ridicule, des courses tranchantes comme le couteau de la dinette de ma nièce de 4 ans, l’impression qu’il fume une clope sur le bord du terrain à chaque fois qu’il devrait s’intercaler dans la ligne: du Poitrenaud habituel. Oui, je ne suis pas objectif. Préparez vous d’ailleurs à ce que Poitreval reçoive un 0 toutes les semaines, même quand il ne joue pas.

Les remplaçants:

Damien Traille

Une belle touche et un strike sur le cameraman, ça se salue. Nous a diverti une bonne quinzaine de minutes à la fin du match, car on se demandait avec les potes du pub à quel poste il avait bien pu rentrer ce coup-ci.

Morgan Parra:

Enfin un vrai demi de mêlée sur le terrain… je ne comprends toujours pas pourquoi on a critiqué son match contre l’Irlande. On a gagné non ?

Alexis Palisson:

L’impact player par excellence. Il n’a pas fait mal aux anglais, mais il a fait mal aux côtes de Pierrot qui a beaucoup rigolé sur les deux ballons qu’il a joué.

Guilhem Guirado:

N’a pas eu le temps de faire de conneries et signe ainsi son premier bon match avec le XV de France. Il est quand même sélectionné depuis 2008…

Sylvain Marconnet:

Pierrot adore se jouer la musique de la scène de la danse des hippopotames de Fantasia quand il arrive en trottinant sur le terrain. Plein de grâce. Solide pour ce qu’il a eu à faire.

Jerôme Thion:

Il joue encore en Equipe de France ? Ah, je savais pas.

Les anglais:

Je ne connais pas trop les joueurs anglais, je regarde seulement le Top 14 car Canal + me dit que c’est le meilleur championnat du monde. J’ai donc bien aimé Palmer, habituellement habillé comme une taffiolle avec le Stade Français, mais qui a retrouvé un peu de dignité en livrant un beau combat lors de ce match. Easter a été bon, ça faisait bizarre de voir un 8 soigner ses sorties de balles. J’ai également apprécié Mike Tindall, qui est bien parti pour réaliser son pari de ne faire aucune passe de tout le Tournoi. Un vrai bon joueur, solide et méchant, avec une grosse paire de bijoux de famille. (royale)

Le clodo qui a voulu me taxer une clope à la sortie du pub: 6

Son nombre de dents cassées. Y’a pas marqué « restos du coeur » sur mon front, la prochaine fois tu le sauras.

Pierrot.

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Guy Novès, Bad Manager

Guy en vraiment ras le bol des doublons…

A la veille du match contre Montauban où le Stade Toulousain devra se passer de 22 joueurs pour cause de matchs internationaux programmés le même week end, Guy Novès va vivre une nuit blanche remplie d’idées noires…

L’intégration de la vidéo étant indisponible, vous allez devoir cliquer ICI pour visionner ce petit morceau de chef d’oeuvre. Pas trop difficile ?