Boucherie Ovalie, le podcast : épisode 0.

 
 

Comme chacun le sait, les temps changent. Le rugby d’évitement est devenu un rugby de percussion, il n’est plus possible de trouver un simple pot de moutarde dans les rayons de supermarchés, et désormais chaque personne peut créer son propre contenu audio aisément. On appelle cela le podcast.

 

Enfin ça vous le savez très bien puisque cela fait près de 5 ans que tout le monde a créé son podcast. Et vous savez aussi qu’à la Boucherie Ovalie, on aime bien attendre qu’une mode soit passée pour s’y intéresser. Vous trouverez donc ci-dessous le podcast de la Boucherie Ovalie, épisode 0, qui est également disponible sur les principales plateformes de podcast, comme Spotify, Deezer, Podcast Addict, iTunes ou encore Google Podcasts.

 

Pourquoi 0 ? Parce qu’on ne peut pas vraiment dire que c’est un épisode 1. On a surtout voulu tester ce format qui, si cela nous dit, reviendra bientôt. On y parle de la saison des clubs français et de la tournée de l’équipe de France au Japon (sachez pour votre gouverne que cet épisode a été enregistré entre les deux rencontres de cette tournée).

 

N’hésitez pas à nous insulter si vous trouvez ça nul, et à vous taire si vous trouvez ça bien. De toute façon on continuera quand même.

 

Salutations estivales, et bonne écoute.

 


 

[Portrait] La légende de Yoann Huget

 

Par Ovale Masqué,

 

Le stade est entièrement vide. Pas une âme qui vive dans les gradins. Pourtant, ce soir, c’est le grand match. Les acteurs présents sur la pelouse en sont tous conscients, la tension est palpable dans l’air. Aujourd’hui, ils n’auront même pas à s’embarrasser d’un ballon – en soit, le rêve de tous les joueurs du XV de France actuel. Pour remporter la victoire, ils devront juste parvenir jusqu’à l’en-but. Et là-bas, il ne pourra en rester qu’un.

 

L’arbitre donne le coup d’envoi et les nombreux concurrents s’élancent pour le sprint d’une vie. Un peloton se forme rapidement entre les favoris. N°22 prend la tête de la course. La foulée souple et élégante, le port de tête bien droit, il se dirige vers la terre promise, sûr de lui. À la dernière place de ce petit groupe, N°14 s’accroche. Il sait qu’il n’est pas le plus rapide, pas le plus fort, mais il a au moins une qualité : il ne lâche jamais rien.

 

Devant, le combat fait rage. N°8 tente le tout pour le tout et essaye de déborder N°22 sur sa droite. Ce dernier réagit instantanément en l’écartant d’un raffut puissant… tellement puissant qu’il perd l’équilibre et trébuche. Derrière, c’est le carambolage, la chute collective. Un peu à la traîne, essoufflé, N°14 ne voit pas le carnage qui vient de se dérouler devant lui et bute sur ses concurrents avant d’entamer majestueux un vol plané. Un vol qui termine sa course pile dans l’en-but.

D’un superbe plongeon, N°14 célèbre sa victoire et féconde l’ovule. Une légende est née. La légende de Yoann Huget.

 
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Bravo N°14 !

 

Né d’une mère brésilienne et d’un père qu’il n’a jamais connu, le petit Yoann Huget grandit dans les favelas et les quartiers mal-famés de l’Ariège, région bien connue pour son insécurité et son taux d’alphabétisation extrêmement bas. Comme Ronaldo, le plus célèbre des footballeurs brésiliens, Yoann aurait pu suivre la voie du ballon rond. Mais il préfère marcher dans les pas de celui qui est devenu le sosie du buteur de la Seleçao, Serge Blanco, et opte pour le rugby, sous l’influence de son beau-père, éducateur à Pamiers.

 

Un sport pour lequel il montre tout de suite des aptitudes remarquables. Grand, athlétique, véloce, Yoann se dirige tout naturellement vers le poste d’ailier. Le poste des beaux gosses par excellence. Car Yoyo n’est pas qu’un bel athlète en devenir, il est également un ravissant jeune garçon : son teint mat de latin lover, ses boucles brunes, ses épais sourcils et sa barbe de jais (oui, déjà à 7 ans) font tourner toutes les têtes. Et cela ne manque pas d’attiser les jalousies, surtout en Ariège, un coin où le mâle moyen ressemble plus souvent à Leo Cullen qu’à Alain Delon. Très vite, Huget devient donc la cible de la perfidie de certains de ses camarades de classe, notamment les petits Riwan, Vincent et Bastien, tous membres du club d’échecs, qui médisent sur lui pendant la récréation, bien cachés derrière les écrans de leur Tamagochi.

 
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« Oui les haters ? Je ne vous entends pas ! »

 

Gâté par la nature, Yoann l’est également par le destin. Car ce qui énerve aussi chez lui, c’est cette formidable chance qui semble l’accompagner partout, en permanence. Interro surprise ce matin en cours de maths ? Yoann est malade. Il ne reste plus qu’une seule part de gâteau à la cantine ? Elle est pour Yoann. Pour qui la fève dans la galette des rois à la kermesse ? Yoann. C’est comme ça, le garçon semble avoir été béni des Dieux. Les mauvaises langues disent tout de même de lui qu’il y a une peut-être une seule chose qui lui manque : un peu plus de jugeotte. De nature distraite, Yoann s’oublie un peu parfois, c’est vrai. Sur le terrain, notamment en défense, mais aussi en dehors, comme lorsqu’il oublie de faire signer son carnet de correspondance par ses parents à trois reprises. Une étourderie qui lui vaudra une exclusion temporaire du collège.

 

Devenu adolescent, Yoann intègre la section sport-études du lycée Jolimont à Toulouse. Et ne tarde pas à faire son entrée au centre de formation du prestigieux Stade Toulousain. Si les premières sélections en équipe de France de jeunes tombent vite, les apparitions en équipe première se font attendre. Yoann n’a pas la confiance de Guy Novès, qui de toute façon se méfie de tout ce qui a moins de 27 ans, y compris son propre petit-fils. Et lorsque Vincent Clerc et Clément Poitrenaud se blessent gravement en 2008, c’est son grand ami Maxime Médard qui saute sur l’occasion pour se révéler au plus haut niveau. Pour la première fois de sa vie, la chance semble lui avoir tourné le dos.

Mais Yoyo ne lâche rien, jamais. Joueur de caractère, souvent provocateur sur le terrain, souvent le premier à chercher la bagarre (souvent le dernier à y participer également), il possède une âme de compétiteur et décide de le prouver en signant au SU Agen, en Pro D2. Cette fois, il est bien décidé à marcher sur la gueule de ses adversaires pour atteindre les sommets – attention, on parle bien au figuré, n’en déplaise à Juandre Marais.

 

Et c’est un succès : pour sa première saison, Yoann Huget inscrit 14 essais et dévoile tous ses talents de finisseur. Si la deuxième sera moins convaincante en termes statistiques (seulement 2 essais en 20 matchs), « la Huge » retrouve vite le Top 14 et signe à Bayonne. Un choix réfléchi, pas fait sur un coup de tête. Et là encore, la fortune est de retour à ses côtés : initialement relégué, l’Aviron sauve sa place dans l’élite grâce à la relégation administrative de l’US Montauban, ruiné par la refonte d’un stade qui n’en avait pourtant pas vraiment besoin, puisqu’on sait tous qu’on y trouve seulement 5 supporters et un chien.

 

Sur la côté basque, là où les étoiles de l’hémisphère sud viennent s’échouer, notre JIFF-errant retrouve la grinta et le chemin de l’en-but. À tel point qu’il tape dans l’œil de Marc Lièvremont, qui lui offre ses premières sélections en équipe de France, et compte bien l’emmener avec lui à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Et ce malgré les gros doutes des observateurs, pas convaincus par ses prestations hésitantes en bleu. Hélas, une nouvelle étourderie viendra plomber l’ascension de notre héros barbu, qui écopera de 6 mois de suspension pour 3 « no-shows ». Un comble pour celui qu’on décrit parfois comme un « show off ».

 
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Et non Yoann, c’est bien 3 no-shows. 

 

Mais comme le ballon qui semble étrangement aimanté par ses mains, Yoann rebondit, encore. En 2012, il reçoit un coup de fil de son ex, le Stade Toulousain. Elle regrette de l’avoir quitté 4 ans plus tôt et lui propose de revenir à la maison (en lui promettant une nette augmentation en matière de faveurs sexuelles). Huget accepte et fait son retour dans la Ville Rose sur la pointe des pieds. Encore moqué pour l’épisode malheureux qui lui a fait rater le Mondial 2011, il est toujours pour beaucoup un joueur moyen dont Marc Lièvremont s’est entiché pour d’obscures raisons, à l’instar de Raphaël Lakafia (qui connaîtra lui aussi une renaissance un peu plus tard) ou de Jean-Marc Doussain (oui, bon, tout le monde peut se tromper).

 

Yoann sait qu’il a tout à prouver, et malgré les critiques et les quolibets, il relève le défi et parvient enfin s’imposer sous le maillot Rouge et Noir, avant de rapidement retrouver celui des Bleus. Dans un pays où même Félix Le Bourhis pouvait prétendre à être international à l’aile, il s’impose aisément comme un incontournable à son poste, et pige même à l’arrière avec succès. Huget n’a pas perdu sa principale qualité : celle d’être toujours là au bon endroit, au bon moment. Comme sous les ballons hauts, où il excelle, et à la réception des passes au pied plus ou moins précises de ses partenaires, comme en ce jour de février 2014 où il devient le héros de tout un peuple en signant un doublé inespéré contre l’Angleterre.

 

Et si son inconstance défensive fait toujours gausser les sceptiques, il faut reconnaître que là aussi, il sait briller quand il le faut, et qu’il a souvent le chic pour coller des cartouches spectaculaires qui nous font pardonner ses errances. Ainsi, en cette année 2015, celui qui porte un tatouage « Only god can judge me » (seul Daniel Herrero peut me juger, en français) a définitivement fait taire les persifleurs. Il n’y a bien que les Anglais pour continuer à résister à son charme ravageur. Ils ont semble t-il encore à travers de la gorge ses simulations ou ses prétendus mauvais gestes. Mais nous, on préfère surtout penser qu’ils ont peur de lui et de ce qu’il pourrait leur faire pendant la Coupe du monde….

 

Grâce à ses essais précieux (bien qu’ils soient encore un peu trop rares en Bleu : 7 en 39 sélections) à son look reconnaissable entre tous et à sa belle gueule, Yoann Huget est donc devenu l’un des visages du XV de France, lui qui en compte si peu depuis la fin de carrière d’un autre poilu, dont il n’a pas encore la renommée. Et il incarne finalement assez bien l’équipe qui va nous représenter en Angleterre à partir de ce soir : il n’est certes pas le plus talentueux, mais sûrement pas le moins volontaire, ni le moins sympathique. Malgré tous ses gros défauts. Et qui sait, sur un gros coup de French Chatte, peut-être même qu’il nous ramènera la Coupe du monde. Après tout si dans Kaamelott, c’est Perceval qui finit par trouver le Graal, « Bubulle » serait bien capable d’aller décrocher le trophée William Webb-Ellis…

 
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Enfin devenu une star mondiale, Yoann Huget reçoit le même honneur que Jonah Lomu et possède désormais un jeu vidéo à son nom. 

 

Merci à Peir Lavit pour le montage. Et merci à Yoann Huget d’exister, sinon on rigolerait beaucoup moins.

Le Facebook du XV de France, partie 3

Comme vous le savez, à la Boucherie Ovalie, nous avons des yeux partout, et des fourchettes pour mettre dedans. Après avoir publié le Facebook privé du Stade Toulousain (ici) , nous avons fait encore plus fort en nous introduisant sur la page du XV de France…

Pour cette troisième partie, c’est toute la compétition qui vous ai racontée, vue de l’intérieur. Comme “Les Yeux dans les Bleus”, mais sans la pub de TF1 toutes les dix minutes. Bref, un vrai document d’anthologie. Comme pour les épisodes précédents, on commence à lire par la fin pour avoir le bon ordre chronologique, et on clique sur l’image pour l’agrandir (le temps de chargement peut être aussi long qu’un hymne argentin, alors soyez patients). Et pour tous les bizuts qui nous ont rejoint pendant la compétition, vous pouvez retrouver la première partie (de la préparation physique) ICI et la deuxième partie ICI.

PS : Merci à Prune d’avoir fait un véritable travail de stagiaire pour me faciliter le travail. Courage, si tu montes en grade tu pourras bientôt faire la vaisselle d’Ovale Masqué.



Lettre ouverte aux All-Blacks

Même pas peur…

Même pas peur…

Coucou les tous-noirs !

Tout le monde en parle. Enfin en France tout du moins. Cette polémique dans laquelle personne ne veut rentrer. Mais tout le monde en parle quand même…

Un homme aurait entendu dire qu’à l’autre bout de la planète une rumeur s’étend sur le fait que notre magnifique XV de France (bravo les mecs, 0 défaite, on gère) aurait aligné une équipe B. Cette équipe B qui doit affronter la terrible armée noire de 15 mecs en short.  Vous me direz que ça n’a rien d’exceptionnel vu comme ça, qu’il n’y a pas de quoi casser trois pattes à Damien Traille qui a du mal à se servir de deux. Mais là où le bat blesse, visiblement, c’est quand on sait que les All Blacks jouent la revanche de plusieurs Coupes du Monde sur ce match, qu’ils attendent comme des affamés, et que le spectateur a payé un peu moins de 300€ pour voir ce défi de l’Apocalypse assis dans le froid et l’humidité. Je suis d’accord, vous vous êtes fait niquer.

Alors oui les mecs, vous pouvez en discuter autant que vous voulez autour de votre plateau télé, on aligne une équipe B, je ne m’en cache pas. Et vous savez quoi ? J’en ai rien à taper ! Qu’est-ce que ça peut nous foutre que votre XV de la fougère argentée se défoule sur notre XV type ? On va quand même pas aller blesser notre seul demi d’ouverture sur un match qui n’a d’importance que pour votre orgueil qu’on s’acharne à piétiner depuis tant d’années. Non vraiment les gars, j’aime bien la Nouvelle Zélande mais moi le match que je veux gagner tranquille c’est les Tonga, pour la première place, je vous la laisse. En plus si c’est pour se taper le Tri-Nation sur le reste du tableau des phases finales, non merci, je préfère encore me farcir les anglais, en plus ils sont rigolos après les matchs. J’ai adoré le lancer de nain la dernière fois soit dit en passant.

Mettre Parra en 10 c’est super tactique. On garde Donald, notre seul 10, de côté pour le reste de la compet’. Et puis parce qu’on a pas envie de mettre Estebanez, il est bien caché vu qu’on sait que vous allez nous blesser un centre. C’est pour ça qu’on aligne Mermoz, il y a 95% de chance que ce soit lui, autant en finir. Et puis vu le match de Rougerie à l’aile on se dit qu’on perd pas grand chose. On a encore Marty de toute façon.  Du coup on a calé Yachvili en 9, vu que Parra joue 10.
Les piliers on en a mis des beaux par contre, enfin on a pas le choix on a plus que ça… On met Servat de côté parce que c’est un peu un totem chez nous, alors faudrait pas le froisser avant le quart. En deuxième ligne on a calé Papé pour rigoler, avec de la chance il va se fritter avec Thorn, ça fera des vidéos sympas. Nallet on l’a mis parce que c’est le seul centre qui est en forme, faut bien percer votre ligne de défense. Sur la troisième ligne on est cool, on triche pas, c’est pour pas être trop ridicule, c’est chiant à force. Le triangle offensif, pareil, les hommes en forme, Jean Dridéal histoire de caler un essai, Médard pour le look et Traille pour le style. Oui, on va rigoler, on est là pour ça.

Alors voilà. On pose notre équipe B, mais on s’en fout, on fait ce qu’on veut. Mais le pire les filles, le pire dans tous ça… c’est qu’on risque même de gagner !

Capitaine.

Et en bonus, on laisse la parole à un autre capitaine, celui du XV de France Thierry Dusautoir qui résume aussi très joliment la situation.

Avec son titre : “Une farce française à 460 dollars”, le quotidien d’Auckland accuse les Français d’aligner une équipe B et d’avoir dévalué un match pour lequel les spectateurs ont dû débourser 280 euros. Réponse en souriant du Dark Destroyer : “Dites-leur que ce n’est pas nous qui fixons les prix des places”.

Diaporama du 09/05/11

Guilhem Guirado qui côtoie Richie Mc Caw, il n’y a que la Boucherie Ovalie pour vous le proposer.

Las des critiques, Lapinou a simplifié son petit livre de jeu. Il est revenu aux bases.

 

Art & Technique : l'apprentissage de la chistera.

 

Bon moi j'en ai ras les crampons, je donne mes 8 jours et je lui rends mon bandeau au Lapinou.
Va falloir qu'il se reprenne Mc Caw s'il veut être prêt pour la Coupe du Monde.
Finalement, le look Wolwerine c'est quand même pas si mal.

 

Champion de France, ça rend beau et intelligent.
Dernière avancée technologique : les Anglais ont réussi à cloner Jonny en 13.
Et après on va encore nous dire qu'il n'y a pas de dopage dans l'hémisphère sud...
Exclue : la nouvelle recrue du RC Toulon!!
Loft story saison 3 : Lloana n'a qu'à bien se tenir.

Résultats du sondage de la semaine

Ce sondage, et la publication de ses résultats, ont été pour moi l’occasion de ressortir ma vieille calculatrice Texas Instrument (oui, dans la guerre collégienne TI/Casio j’étais du côté des TI). En effet, les résultats en pourcentage s’étaient égarés sur mon bureau, quelque part entre mon poster de Vincent Clerc, les résultats de mon analyse d’urine et mon autographe d’Ovale Masqué. J’ai donc pris mon courage (enfin ma calculette) à deux mains et j’ai refait les calculs. Les chiffres, comme les analyses, n’ont cependant (à la suite d’un contretemps regrettable) pas pu être validés par notre référent, Maitre Capello. Mais le cœur y était (enfin… c’est une image).

Vous étiez donc 287 à oser donner votre avis, soit 280 de plus que pour les cantonales. C’est bien loin des 500 et quelques de la dernière fois, mais il faut dire qu’on avait élevé le niveau. Quand il suffisait la semaine dernière de choisir un nom (au hasard pour beaucoup d’entre vous de toute évidence puisque Parra en est sorti vainqueur), il fallait cette semaine lire les phrases proposées, beaucoup plus longues (avec plein de mots avec plein de voyelles avec elles mêmes plein de lettres) pour chaque réponse. Il s’agissait cette fois ci de tirer les conclusions des cinq derniers matchs (enfin 4 et ½  parce qu’on n’a pas vraiment joué contre l’Italie) de l’équipe de France et d’en faire un bilan. Une poignée de courageux a tout de même surmonté l’obstacle et voici les résultats qui en découlent.

 

A la question : « Le Tournoi est-il réussi pour l’équipe de France ? », les sondés répondent :

  • Oui, car il nous a donné des certitudes. Du moins une : On ne gagnera pas la coupe du monde. (27% , 79 Votes)
  • Non, car ils ont tellement fait tout et n’importe quoi que tout reste ouvert pour la liste des 30 pour la coupe du monde. Huget, Guirado, Marty, Chabal… Ça fait peur… Pourquoi pas Andreu!  (17%, 50 Votes)
  • Oui parce qu’on a battu les irlandais qui ont battu les anglais. Donc on a un peu battu les anglais. Non? (15%, 45 Votes)
  • Non, on a perdu contre les Anglais (12%, 35 Votes)
  • Difficile à dire car le tournoi est beaucoup trop homogène. A croire que toutes les équipes sont fortes… A moins que ce ne soit l’inverse (11%, 33 Votes)
  • Non, on a perdu contre les Italiens (9%, 26 Votes)
  • Oui, puisqu’elle remporte le Tournoi (des V Nations) (3%, 11 votes)
  • Non, parce les joueurs sont des lâches. Enfin “ont été”… A moins qu’on ne disse “fussent” ? (2%, 8 votes)

 

C’était THE débat qui a animé les émissions et journaux sportifs ces dernières semaines. Quelles conclusions peut-on tirer du tournoi du XV de France ?

Pour vous, chers internautes et lecteurs assidus, la réponse est sans appel. Avec 10 points d’avance sur la deuxième réponse plébiscitée (soit la moyenne de points que coûte Rémi Martin  à son équipe par match), vous considérez le tournoi comme réussi (27%). On peut en effet estimer que l’on ressort de ces quelques semaines de joutes internationales avec une certitude. Celle de ne pas gagner la coupe du monde en Nouvelle Zélande. Et encore plus si on doit battre la Nouvelle-Zélande. Deux fois.

50 d’entres vous (17 %) ressortent de ce tournoi un peu largué, ne sachant pas trop ce qu’il va se passer, qui est l’équipe de France et encore moins ce qu’elle sera. Après des performances aussi inégales, on est en effet en droit de se demander qui peut légitimement prétendre être indiscutable. A part Vincent Clerc bien sûr… Les 29 autres places restent à prendre, et quand on voit ceux qui pourraient en profiter, vous avez raison d’être inquiet. Vous pouvez de votre côté continuer à vous entrainer dur pour jouer les troubles fêtes. Sur un malentendu ça peut marcher.

On constate ensuite avec étonnement que 45 des visiteurs de la boucherie ont fait Maths Sup et ont reconnu un syllogisme.  A moins que ce ne soit des visiteurs qui n’ayant rien compris à la réponse ont cliqué en espérant avoir plus d’explications.

35 d’entre vous (12%) ont ensuite un jugement froid et aussi développé qu’une chronique d’Alain Penaud.

Juste en dessous, vous êtes 33 (11%) à préférer penser que le problème vient du tournoi en lui-même plus que de l’équipe de France. Lapinou trouverait ça lâche mais nous on vous en veut pas.

Nous remercions également les 26  footeux (9%) qui sont venus ici montrer leur énorme frustration d’avoir (encore !) perdu contre les Italiens.

Nous saluons également les 11  visiteurs (3%) qui ont saisi leur minitel pour nous rendre visite et qui saluent la victoire des hommes de Jean Pierre Rives dans ce tournoi de cinq nations.

Enfin, seulement 8 d’entre vous  (2%) viennent d’une filière littéraire et ont compris la dernière phrase. Si vous repassez par là, merci de nous faire signe pour nous l’expliquer, parce que même nous qui l’avons écrit, on sait plus trop ce qu’on voulait dire.

Bref, nous avons des résultats à l’image de ce tournoi : indécis, divisés, éparpillés, un coup optimiste, un coup pessimiste, un coup défaitiste et un autre coup très défaitiste. Voilà qui nous promet un suspens haletant cet automne (ou pas) et vous pouvez compter sur nous pour vous solliciter d’ici là pour nous donner la performance que vous envisagez pour nos petits bleus.

Et en attendant vous pouvez participer au nouveau sondage sur la colonne de droite de votre écran et voter pour la définition qui correspond le mieux à votre vision du rugby. Et si vous voulez vraiment faire quelque chose d’intelligent et d’utile, vous pouvez même aller faire un petit don pour le sidaction (http://www.sidaction.org/). Parce qu’on est des bouchers, mais on a aussi un cœur, merde !


Si même les lecteurs de la Boucherie ne croient plus en moi...

Le Top 14 a un incroyable talent : Candidat n°2 Guilhem Guirado

Une Napolitane pour la 2 !

Comme le dit si bien Marc Lièvremont, l’hémisphère nord est la deuxième division du rugby après l’hémisphère sud. Mais attendez, deuxième, c’est quand même pas mal ! C’est la médaille d’argent ! Et c’est devant tous les autres hémisphères (très nombreux soit dit en passant)!

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Alors oui, soyons fier de notre championnat et surtout de ses éblouissants joueurs. C’est pour cela, que la Boucherie leur rend hommage et se lance officiellement à la recherche du VRAI talent de ce Top 14. Actions de classe, gestes techniques, french flair ou autres techniques ancestrales ; nous vous proposerons dans cette rubrique la crème de la crème, ce qui se fait de mieux dans le monde de l’Ovalie, le tout accompagné d’une analyse d’expert qui vous permettra de mieux décrypter ces actions d’anthologies.

Pour ce deuxième épisode, l'équipe de la Boucherie vous propose de décrypter une combinaison française tentée (et réussie) pour la première fois hier lors d'un match historique contre l'Italie. Elle place le talonneur perpignanais Guilhem Guirado au centre (de l'action bien sûr, pas au poste de centre, on ne met pas un talonneur au centre, même si Lièvremont y a pensé récemment).

Tout d'abord l'action dans son intégralité, en vidéo.

Alors que l'Italie vient de revenir au score et est aux portes de la victoire, les Français, après le renvoi ,se retrouvent avec une touche dans les 40m italiens à la 72ème.

Guilhem Guirado (dont je ne peux pas vous dire grand chose, sa fiche Wikipédia n'étant visiblement pas à jour) qui vient de rentrer en jeu, décide de se mettre en avant et de tenter de surpasser celui qu'il vient de remplacer. Mais comment battre le meilleur talonneur de France du monde ? En mêlée ? cela paraît difficile. Dans le jeu ? Encore plus. Reste la touche. Mais trouver son sauteur, la Bûche, elle sait le faire. Il va falloir faire mieux que cela.
Guilhem se met donc en position, puis feint de ne pas entendre l'annonce en touche.

Notez le talent d'acteur

Il se replace, et se prépare à rentrer dans l'histoire, en envoyant la touche qu'il répète depuis quelques temps, son arme secrète, inspirée de la guerre psychologique.

Et un calzone supplément anchois pour la 2, un !

Corps arqué, ballon maîtrisé, blocs de sauts en place, tout est bon. Les Italiens ne se méfient pas, et vont en être pour leur frais.

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non ! C'est un ballon !

Le ballon est parti, et la réussite approche. Les Italiens commencent à réaliser qu'ils se sont fait rouler, comme on peut le voir dans l'image suivante.

Le talonneur italien n'en revient pas et écarte les bras de dépit et de rage : ils se sont faits berner, et ce, en beauté ! Ils s'attendaient à défendre sur le bloc de saut, et les voilà en possession de la balle ! Ne sachant que faire car pas prêts mentalement à toucher la gonfle, ils relancent à la main, l'équipe de France les laisse stratégiquement avancer de 20 petits mètres, et les Italien, déstabilisés par cette tactique avant-gardiste, commettent un en-avant.

Les Français récupèrent donc la balle,  et peuvent ainsi déployer leur jeu flamboyant face à une équipe italienne complètement déboussolée, ne sachant plus si ils défendent, s'ils attaquent, ou qu'ils re-défendent. Une quinzaine de mètres est donc immédiatement et facilement gagnée par l'équipe de France !


Félicitations à Guilhem donc, il ouvre tout un volet de tactiques de déstabilisation de l'adversaire, renouvelant ce secteur de jeu un peu vieillissant depuis la première utilisation du “Ta mère, je la prend comme ça et comme ça et je la fais crier”.
Malheureusement, il semblerait que Lapinou était déjà en train de préparer son vingtuple meurtre puis suicide (puisqu'il a “vu le capitaine se battre, Bonnaire, Clerc”, ils devraient donc être épargnés), et n'aurait donc pas été témoin de cette action. Gageons que le héros de cette action récidivera autant de fois que possible afin de briller sous les yeux du sélectionneur de l'équipe de France. Continue reading “Le Top 14 a un incroyable talent : Candidat n°2 Guilhem Guirado”

Le Top 14 a un incroyable talent : Candidat n°1 : Rougerie

Les artistes entrent en scène.

Comme le dit si bien Marc Lièvremont, l’hémisphère nord est la deuxième division du rugby après l’hémisphère sud. Mais attendez, deuxième, c’est quand même pas mal ! C’est la médaille d’argent ! Et c’est devant tous les autres hémisphères (très nombreux soit dit en passant)!

Alors oui, soyons fier de notre championnat et surtout de ses éblouissants joueurs. C’est pour cela, que la Boucherie leur rend hommage et se lance officiellement à la recherche du VRAI talent de ce Top 14. Actions de classe, gestes techniques, french flair ou autres techniques ancestrales ; nous vous proposerons dans cette rubrique la crème de la crème, ce qui se fait de mieux dans le monde de l’Ovalie, le tout accompagné d’une analyse d’expert qui vous permettra de mieux décrypter ces actions d’anthologies.

Et on commence aujourd’hui avec Aurélien Rougerie, capitaine de l’ASM (actuel champion de France) qui, lors du dernier Crunch, a éclaboussé de son talent la rencontre avec une action de grande classe qui lui vaut sa nomination dans ce nouveau concours  avec son geste du “Je-loupe-des-essais-plus-facile-à-mettre-qu’à-rater”.

Tout part d’une mêlée française dans les 22 mètres anglais. C’est la soixantième minute et les frenchies sont menés de 8 points. Un essai serait donc plus que bienvenue. Roro se décide alors à sortir le grand jeu.

La première ligne française enfonce celle de l’adversaire et Harinordoquy (qui ne peut décidemment pas s’empêcher de faire le malin) éjecte le ballon avec une passe entre les jambes, en espérant probablement que ça serait aussi classe que celle de Trinh Duc contre les écossais.

Harinordoquy : « Hey les gars on fait une tomate ? »

Yachvili s’en saisit, et enclenche sa passe avec la vivacité qu’on lui connait. Une trentaine de seconde plus tard, Trinh Duc peut s’en saisir et déclenche un petit coup de pied déposé dans le dos de la défense. (On a cependant du mal à croire qu’il était volontaire quand on connait ses performances dans ce domaine. Je parierais plutôt pour une tentative de drop.)

Trinh Duc : « Donc là normalement si j’appuie sur L1+triangle, ça fait une passe en profondeur… »

C’est donc à la course que tout se joue. Jauzion (qui a l’air complètement bourré)  s’empale dans tous les anglais de la zone alentour, ce qui, à défaut de lui faire gagner du temps pour aller aplatir le ballon, a le mérite d’en faire perdre aux anglais.

Jauzion : « Poussez-vous, je l’ai vu en premier »

Du moins assez pour qu’Aurélien Rougerie, avec son caleçon Dim qui facilite la pénétration dans l’air et ses cheveux au vent, court (tel un ailier), prenne tout le monde de vitesse, et se jette sur le ballon qui rebondit alors dans l’en but.

Foulée souple, regard isocèle, chevelure aérodynamique (et sans pellicule parce qu’il squatte le shampoing de Yachvili dans les douches), pénétration dans l’air de 8km/h avec vent arrière de 5 nœuds, pression atmosphérique de 17 hectopascals avec un degré d’humidité de 93,5% : des conditions idéales pour une telle action

Et c’est là que toute la classe du joueur s’exprime. Absolument seul, sans être bousculé par qui que ce soit, il va réussir à aplatir juste à côté de la gonfle, sans la toucher. Ce geste technique qui nécessite une grande dextérité et adresse a du être travaillé à l’entrainement, et pour vous… nous allons le détailler.

Il s’effectue en trois étapes. Tout d’abord on plonge dans l’en but en direction du ballon (en posant les genoux par terre en premier sinon ça marche pas), on s’affale de tout son long (avec de préférence une grimace dramatique qui souligne l’effort qui vient d’être fait) en veillant à laisser un espace dans ses bras d’au moins 60 cm (circonférence réelle d’un ballon de rugby).

 

 

 

 

 

 

« J’AIIIII »

 

 

 

 

 

 

 

« J’AIIIIIIIIIII TOUJOURS »
« J’AaaAaiiIIIiiIIi »

 

La dernière étape, et pas la moindre, nécessite de réussir à faire passer le ballon dans cet espace très réduit, en calculant sa trajectoire avec l’élan, le vent, le rebond et un éventuel aveuglement temporaire entrainé par une mèche de cheveux rebelle.

« J’ai plus… »

Si le geste est réussi, vous vous affalerez lamentablement dans l’en but, en brassant de l’air et en amortissant votre chute grâce à votre visage sur le sponsor bien tachant.

« Youhouuuu, concours de glissades comme dans les vestiaires ! »

Vous ressortirez alors schtroumpfement bleu et peu être vert de honte, mais avec une action dont tout le monde vous parlera jusqu’à la fin de votre carrière. Et il faut bien être un joueur du Top 14 pour pouvoir prétendre marquer l’histoire du rugby comme cela.  Mais est ce que cela sera suffisant pour remporter le prestigieux trophée de l’Incroyable Talent du Top 14 ? Rien n’est moins sûr tant la concurrence promet d’être rude.

« Si avec ça j’ai pas trois « OUI »… »

La vidéo

Pierre Villegueux analyse le Crunch

En voilà un qui ne vous parlera jamais d’intelligence situationelle.

Dans sa volonté de toujours se renouveler et de vous proposer du contenu que vous ne pourrez jamais lire ailleurs, La Boucherie accueille un nouveau chroniqueur atypique, Pierre Villegueux. Certains d’entre vous le connaissent peut être déjà. D’autres vont le découvrir. Voici une rapide biographie en ouverture de son premier billet.



Pierre Villegueux naît le 1 avril 1955 dans le Périgord noir. Enfant turbulent, ses parents fortunés l’envoient dans un pensionnat en Suisse pour lui apprendre les bonnes manières. Cela ne marchera pas vraiment. Passionné de rugby, Pierre devient un joueur emblématique du RC Nyons avec qui il remporte 4 championnats de Suisse. Toutefois, sa carrière prend fin prématurément, à l’âge de 28 ans, alors qu’il est suspendu à vie par l’IRB pour avoir porté une fourchette sur un arbitre. Sur les deux yeux.

Reconverti comme entraîneur, Pierre devient coach de l’équipe de France carcérale entre 1994 et 1999. A sa tête, les Bleus atteignent la finale de la Coupe du Monde 99, perdue par forfait après la tentative d’évasion en pleine partie des 23 joueurs inscrits sur la feuille de match. Depuis, il est consultant pour divers revues, dont le magazine officiel des amateurs d’Ultimate Fighting.

Et ben ça y est, encore une fois, on a perdu contre les rosbeef. Pourtant, j’avoue y avoir cru cette fois-ci. Déjà, il faut rendre à Marc Lièvremont ce qui appartient à Bernard Laporte, le Lapinou avait pour une fois opté pour la bonne stratégie. Dès sa composition d’équipe, il avait mis tous les atouts de son côté. Premièrement, il conservait la grande idée directrice du jeu des Bleus depuis cet automne : jouer avec avec 4 flankers: Dusautoir, Harinordoquy, Jauzion et Rougerie. On n’avait plus vu cela depuis la glorieuse ère de Bernie le dingue, qui avait eu l’audace en son temps de nous coller une paire de centres Lombard – Desbrosses. Ensuite, il avait également veillé à densifier son pack avec le retour de l’indispensable Sebastien Chabal. Indispensable pour deux raisons : sa puissance, bien sur, mais aussi sa maladresse. Avoir un joueur qui fait 5 à 6 en avants par match, c’est l’assurance d’avoir beaucoup de mêlées… et on sait que la mêlée est notre point fort. A ce titre, la titularisation de Clément Poitrenaud à l’arrière était également une bonne initiative, et c’est sûrement la seule fois de ma vie que je le dirai.

Seul bémol, pour moi: la présence de Dimitri Yachvili. Je sais bien que certains le considèrent comme une sorte de porte bonheur face au XV de la Rose, mais je pense que ce joueur traverse actuellement une sacrée mauvaise passe. Où est le génial stratège du Biarritz Olympique ? Dimitri a changé son jeu. Son nouveau profil d’éjecteur, de chien fou je dirais même, risquait de déséquilibrer le jeu d’une Equipe de France soudainement trop portée vers l’attaque. Morgan Parra me semble plus réfléchi et plus adapté au jeu que nous devrions pratiquer. Ce stratège aguerri, du haut de ses 21 ans, n’hésite pas à prendre 5, 8 voire 10 secondes avant de prendre chacune de ses décisions, ce qui lui permet de toujours faire les bons choix: passer à l’avant le plus proche pour une charge au ras, ou taper un coup de pied dans la boite le plus souvent.

A la veille du match, je restais néanmoins optimiste. D’autant plus que la pluie était annoncée ! On sait que cette équipe d’Angleterre, autrefois flamboyante, a sombré dans le cynisme le plus total et désire désormais pratiquer un jeu « fleur bleue », fait de redoublements de passes et de grandes envolées au large. Une grande tristesse quand on sait que même nous les Français, incorrigibles tarlouzes rêveurs, avons abandonné cette idée surannée du french flair. Le french flair, franchement, c’est quoi ? Un ado qui essaye de gratter trois accords au coin d’un feu de bois pour impressionner les filles, mais l’illusion ne dure jamais longtemps.

Revenons en au match. Force est de reconnaître que celui-ci a bien débuté. Le XV de France marchait dans les traces de son match référence face au Springboks à Toulouse: agressivité, pression, agressivité, pression, pression. C’était un régal de voir la charnière anglaise – incarnée par deux jeunes puceaux à la peau rougeoyante et aux oreilles décollées comme on n’en voit qu’au camping des deux pins au mois d’août – déjouer totalement en première mi-temps.

Hélas, ce que je craignais arriva. Porté par Yachvili bien trop dynamique les Bleus s’entêtaient à pratiquer un jeu large-large digne des pires heures de l’ASM Clermont Auvergne. Jauzion et Rougerie furent peu en vue. Chabal, sevré de ballon. Ironiquement, c’est sur une action de grande classe (un coup de pied dans la boîte) que le pauvre Yachvili se faisait contrer, offrant un essai sur un plateau aux Anglais après un plaquage raté de Donald Duc sur ce petit con de Foden.

En fin de match les Bleus ont repris les bons fondamentaux. Morgan Parra a amené un peu plus de cervelle à la mêlée. Donald Duc a arrêté ses numéros de cirque, ses passes entre les jambes et a notamment tenté une bien belle chandelle, récupérée par Aurélien Rougerie dans les 22 mètres – hélas, l’action n’a pu aller au bout. Saluons aussi le talent et le sang froid du jeune Alexis Palisson qui, sur ses deux premiers ballons, fait le bon choix en dégageant loin devant au pied. Malheureusement, l’un des deux finira en touche directe, mais pardonnons lui la fougue de ses jeunes années. Il doit continuer ainsi.

Les notes:

Thomas Domingo : 6

Après la honte internationale de son match face aux Irlandais (un plaquage raté à 1m de la ligne sur un ailier rachitique nommé McFadden) Placido nous a sorti un match correct, sans plus.

William Servat : 6,5

Son rendement habituel, solide en mêlée, de bons lancers, et surtout assez d’endurance pour éviter que Guilhem Guirado ne puisse jouer plus de 10 minutes. Ouf.

Nicolas Mas: 5

C’est bien beau de se la péter genre je suis le meilleur pilier du monde, mais sans vice il reste quoi ? Il avait beau être meilleur, il s’est trop souvent fait balader par des anglais plus roublards. Même pas une beigne lancée sous la mêlée pour se venger. Petit match.

Lionel Nallet: 6,5

S’est enfin coupé les cheveux. Bonne initiative.

Julien Pierre: 6

Toujours bon, jamais excellent, Julien Pierre c’est un peu un Nallet qui ne se serait pas coupé les cheveux.

Thierry Dusautoir: 6

Le capitaine a encore irradié la partie de son grand charisme de cadre commercial à Darty. A quand un capitaine qui met des fourchettes et des coups de boule, en bref un digne successeur de Fabien Pelous ? Quelques beaux plaquages. Sinon, bof.

Imanol Harinordquy: 6,5

Pas mal comme d’hab

Sebastien Chabal: 4

Aussi mobile que sa statue en cire derrière la mêlée. N’a même pas avancé et ses en-avants n’ont pas servi à grand chose puisque la mêlée française n’a pas vraiment été bonne.

Dimitri Yachivili: 4,5

Deux pénalités importantes ratées à la suite, un dégagement contré, une vitesse hors de propos: est mieux noté que Chabal car lui n’a pas de pellicules.

François Trinh-Duc: 5

Donald Duc a balancé des passes de maçon, tenté un drop foireux et raté un plaquage sur l’essai anglais. Bon, heureusement, il a défendu comme un bonhomme et Pierrot aime ça.

Vncent Clerc: 6,5

Gendre idéal nous a fait un vrai match de méchant en défense avec pas mal de gros plaquages et une belle activité pour combler les brèches. Par contre, en attaque, même Heymans est plus explosif que lui depuis sa blessure.

Yannick Jauzion: 5

Ni bon ni mauvais, comme depuis longtemps. En même temps, c’est lui ou les danseuses style Baby et Mermoz…

Aurélien Rougerie: 5,5

Sa mère était basketteuse professionnelle. Est-ce que cela explique qu’on ait l’impression qu’il joue sur un parquet à chaque fois qu’il essaye de défendre ? En attaque, c’est mieux mais pas top.

Yoann Huget: 4,5

Il est allé voir Black Swan cette semaine ce qui lui a permis de réaliser une belle chorégraphie de danse classique sur la passe interceptée d’Ahston. A part ça, il fait tout pour gagner sa place pour la Coupe du Monde, tout et surtout n’importe quoi. Le pire, c’est que Lapinou a tellement l’esprit de contradiction que ça va marcher.

Clément Poitrenaud: 0

Un en avant ridicule, des courses tranchantes comme le couteau de la dinette de ma nièce de 4 ans, l’impression qu’il fume une clope sur le bord du terrain à chaque fois qu’il devrait s’intercaler dans la ligne: du Poitrenaud habituel. Oui, je ne suis pas objectif. Préparez vous d’ailleurs à ce que Poitreval reçoive un 0 toutes les semaines, même quand il ne joue pas.

Les remplaçants:

Damien Traille

Une belle touche et un strike sur le cameraman, ça se salue. Nous a diverti une bonne quinzaine de minutes à la fin du match, car on se demandait avec les potes du pub à quel poste il avait bien pu rentrer ce coup-ci.

Morgan Parra:

Enfin un vrai demi de mêlée sur le terrain… je ne comprends toujours pas pourquoi on a critiqué son match contre l’Irlande. On a gagné non ?

Alexis Palisson:

L’impact player par excellence. Il n’a pas fait mal aux anglais, mais il a fait mal aux côtes de Pierrot qui a beaucoup rigolé sur les deux ballons qu’il a joué.

Guilhem Guirado:

N’a pas eu le temps de faire de conneries et signe ainsi son premier bon match avec le XV de France. Il est quand même sélectionné depuis 2008…

Sylvain Marconnet:

Pierrot adore se jouer la musique de la scène de la danse des hippopotames de Fantasia quand il arrive en trottinant sur le terrain. Plein de grâce. Solide pour ce qu’il a eu à faire.

Jerôme Thion:

Il joue encore en Equipe de France ? Ah, je savais pas.

Les anglais:

Je ne connais pas trop les joueurs anglais, je regarde seulement le Top 14 car Canal + me dit que c’est le meilleur championnat du monde. J’ai donc bien aimé Palmer, habituellement habillé comme une taffiolle avec le Stade Français, mais qui a retrouvé un peu de dignité en livrant un beau combat lors de ce match. Easter a été bon, ça faisait bizarre de voir un 8 soigner ses sorties de balles. J’ai également apprécié Mike Tindall, qui est bien parti pour réaliser son pari de ne faire aucune passe de tout le Tournoi. Un vrai bon joueur, solide et méchant, avec une grosse paire de bijoux de famille. (royale)

Le clodo qui a voulu me taxer une clope à la sortie du pub: 6

Son nombre de dents cassées. Y’a pas marqué « restos du coeur » sur mon front, la prochaine fois tu le sauras.

Pierrot.

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Guy Novès, Bad Manager

Guy en vraiment ras le bol des doublons…

A la veille du match contre Montauban où le Stade Toulousain devra se passer de 22 joueurs pour cause de matchs internationaux programmés le même week end, Guy Novès va vivre une nuit blanche remplie d’idées noires…

L’intégration de la vidéo étant indisponible, vous allez devoir cliquer ICI pour visionner ce petit morceau de chef d’oeuvre. Pas trop difficile ?