Podcast, épisode 23 : Avec la légende Lénaïg Corson

Nous avons la chance d’accueillir Lénaïg Corson pour parler du Six Nations 2024 évidemment, mais aussi du rugby féminin dans sa globalité, avec comme chroniqueuse spéciale Alix, qui joue en amateur à l’Ovalie Caennaise.

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Podcast, épisode 22 : Nexus VI Nations

Le capitaine du Nexus VI débarque du futur jusqu’en 2024 pour parler du Tournoi des Six Nations et évoquer le lien entre rugby et science-fiction.

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Podcast, épisode 21 : Damian Penaud c’est une poule !

 
La bande à Coco s’agrandit avec l’arrivée d’Aude pour évoquer le Tournoi des Six Nations 2024 et la série Netflix “Au contact”.
 
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Podcast, épisode 20 : Bilan de l’année 2023 & Champions Cup

 
Contrairement aux plateformes de streaming, on a attendu la (presque) fin de l’année pour faire le bilan de 2023, et tant qu’on y est on en a profité pour parler de la Champions Cup qui a commencé en ce mois de décembre. A l’année prochaine !!!!!!!!
 
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Mon premier match

Vous savez ce qu’on dit sur les premières fois…

 

Par Jauzion aux pommes.

 

Un match probablement banal pour tout le reste du terrain, dont personne n’entendra parler en dehors, mais moi je l’attendais celui-là.

 

Après une expérience plutôt mitigée dans mon enfance frêle, j’ai fait le pari de reprendre le rugby à 31 ans, dans l’université où je travaille, avec des étudiants (et c’est plus sympa).

 

Alors, mon premier match de rugby “taille adulte” a eu lieu samedi dernier, dans l’élite du vrai rugby authentique de clocher : le folkloisir (je ne suis pas encore sûr de s’il y a une différence entre les deux appellations).

 

On partait d’un objectif de match à domicile à 10h (rendez-vous 9h30) et ça a bifurqué dans les derniers jours sur “On n’a pas pu avoir le terrain, l’adversaire ne vient pas, finalement le match est à 30 kilomètres, rendez-vous à 9h : avec 3 autres équipes, on va essayer de cumuler 30 joueurs en tout”.

 

C’est ainsi qu’on s’est retrouvés pour un match sur un terrain gorgé d’eau de type demi-finale 1995, avec au-dessus de nos têtes, ni soleil, ni ciel, ni nuage : juste un fond gris qui nous envoyait de la pluie froide sur la gueule. J’ai dit à mon coéquipier “Ca, c’est parfait pour mon premier match de rugby”, il m’a répondu “C’est pas du rugby que tu vas jouer là, c’est un autre sport”.

 

Un déblayage propre. Pas les joueurs.

 

Les adversaires-coéquipiers sont arrivés, on a réparti ce petit monde en deux équipes avec des maillots presque pareils et on allait pouvoir commencer avec seulement une bonne demi-heure de retard, après un peu d’échauffement et de concours de ventriglisse dans la boue.

 

Il y avait tout ce que j’avais imaginé : des cheveux blancs, des rides, des ventres bedonnants et aussi des plus jeunes, plus costauds ou plus aiguisés, avec tous les intermédiaires. Et au milieu il y avait moi, qui essayait de peser 65 kilos et qui voulait surtout essayer de jouer.

 

J’ai annoncé :

 

“- C’est mon premier match, je sais faire une passe, je connais les règles, je sais où faut se placer, mais je ne sais pas vraiment jouer non plus quoi

– OK, tu joueras ailier”.

 

(Faire le distributeur automatique derrière des petits tas me semblait moins risqué mais il paraît qu’il faut bien savoir jouer pour ça)

 

Aucune mêlée écroulée, c’est pas en Top 14 qu’on verrait ça

 

Ailier, ça voulait aussi dire ailier/arrière puisqu’on était 14 en attendant les retardataires (se lever tôt le samedi matin, c’est pas simple). Pas encore au top en réception de balles, j’ai vite compris comment parer cette lacune pour réceptionner les dégagements : laisser le ballon atterrir, puis ramasser. Effectivement, dans la mare qui servait de terrain, les rebonds capricieux, amortis, ne pouvaient pas aller bien loin. Cette couverture a peut-être été ma principale activité : avec ce temps, les ballons arrivaient rarement à mon aile (de toute façon, je savais assez peu quoi en faire), ni à celle de mon adversaire direct (de toute façon, je ne sais pas bien plaquer).

 

Bonne lecture d’une combinaison, répétée toute la semaine à l’entraînement.

 

Autrement je garde en souvenir quelques coups de pieds rasants en guise de pénaltouches, des mêlées pour ponctuer les ballons tombés, un “rapproche-toi, il nous faut des passes courtes pour les réussir” ou autres régalades propres au très haut niveau. De mon côté je vais essayer de continuer à apprendre à jouer correctement, pour les matchs où ça jouera plus et plus longtemps.

 

A l’issue de ces 2×20 minutes (on n’a pas poussé plus loin et il fallait rendre le terrain), on était sales, on avait froid et le sourire : le rugby, simplement.

 

“- Alors, ce premier match ?

– Bah, j’ai pas l’impression d’avoir pu faire grand chose, mais c’était sympa !

– De toute façon, c’était pas un match pour les trois quarts”

 

C’est vrai. Mais c’était quand même mon premier match.

Pour l’Honneur, le premier film d’horreur en Ovalie

Aujourd’hui, la Boucherie accueille une nouvelle chroniqueuse cinéma. Mais l’accueil, elle, c’est pas trop son truc.

 

13 ans après Le fils à Jo (et oui, le temps passe vite…) Philippe Guillard revient à ses premières amours, et plus précisément au rugby. Son nouveau film, Pour l’honneur, a pour toile de fond la rivalité entre deux villages fictifs du Sud-Ouest de la France, Tourtour-les-Bains et Trocpont-sur-Vézère.

On pouvait craindre la redite et le manque d’inspiration… et c’est là où « La Guille » nous surprend, en s’aventurant contre toute attente dans le domaine du pur film d’épouvante. Car oui, c’est bien une vision terrifiante de ce que devient notre belle France, celle de nos terroirs et de nos traditions, que nous offre l’ancien trublion du Racing Club de France. Anxiogène à souhait, ce long métrage l’est d’autant plus que sous ses allures de comédie noire, il nous parait tristement plausible…

 

 

Autre élément d’angoisse, ce clin d’oeil aux heures les plus sombres d’un XV de France alors mené par Guilhem Guirado.

 

Dès les premières minutes du film, le ton est donné, avec une introduction en voix-off du communiste Daniel Herrero, bien connu pour ses pensums droits-de-l’hommistes, et qui ne devrait pas tarder à troquer son célèbre bandeau rouge contre une djellaba. Premier frisson, donc. Mais que les estomacs fragiles se rassurent, ici, pas de déchaînements de violence, pas d’effets gores, on est sur le terrain de la pure horreur psychologique, digne des meilleures réalisations récentes du genre – on pense ainsi au Midsommar d’Ari Aster.

 

 

Pour la qualité des transitions, on est plus chez Benson Stanley Kubrick.

 

Sur la place du village de Tourtour, la Mairesse annonce à la population que sept demandeurs d’asile vont faire leur arrivée au village. La nouvelle est évidemment accueillie avec réticence par quelques habitants encore lucides, ce qui nous permet de retenir notre souffle et de retarder le basculement dans l’effroi. Mais on découvre rapidement que ces braves Gaulois plein de bon sens sont en minorité, car après avoir déferlé dans les universités et les centres-villes, l’idéologie woke s’est infiltrée jusque dans la France des bourgs et des clochers. Anabella, tenancière du bistro du coin, prend la défense des migrants et propose même de leur offrir du travail (déclaré ? pas certain…). Olivia Bonamy, qui s’était déjà essayé au film de genre dans le malheureux Bloody Mallory, joue ici une partition glaçante, dans le rôle de la MILF bobo bien pensante… avec elle, on se croirait sur le plateau de Quotidien !

 

 

Dans ce cauchemar, même les prêtres s’appellent Omar…

 

Mais ce n’est pas tout, car son mari, Marco, semble sur la même longueur d’ondes. Formidable dans ce rôle à contre-emploi (quelle idée de caster un ancien flic dans le rôle d’un personnage antiraciste ! A quand Christian Clavier en député LFI ?), Olivier Marchal nous fait l’entraîneur de rugby bourru mais au cœur tendre. Son équipe, en perdition sportivement, a besoin d’un second souffle. Et il ne va pas tarder à voir en ses fameux migrants une « chance pour la France ». Ou du moins pour Tourtour. Ainsi, le Congolais De Gaulle (oui, il s’appelle De Gaulle… provocation ultime !) va apporter sa grande taille au poste de seconde ligne.

 

 

De Gaulle après avoir observé ses coéquipiers blancs sous les douches.

 

L’Afghan Jawad, qui prétend être un ancien lutteur (rappelons qu’en arabe, lutte peut se traduire par jihad…) va, lui, renforcer le pack. Avec sa tronche à mi-chemin entre le pilier géorgien et le combattant de MMA tchétchène, il faut reconnaître que l’acteur Sâm Mirhosseini incarne un monstre mémorable, digne de Frankenstein, de la créature du Marais ou d’Omar Sy dans le rôle d’Arsène Lupin.

 

 

Ils viennent pour prendre nos ballons, et bientôt Gilbert s’appellera Jibril…

 

Il y a aussi quelques femmes dans le lot, mais celles-ci sont condamnées à des petits rôles, à la limite de figuration. Comme un symbole d’une société déjà islamisée. Nawal, médecin syrienne (où le concept de « désert médical » prend tout son sens…) s’improvise diététicienne et met les avants du club au régime. Bien sûr, elles les prive d’alcool. Chez Shabana, la femme de Jawad, les ambitions sont tout aussi grandes. Elle veut… passer son permis ! Monsieur n’a pas l’air très emballé par l’idée. Ben oui, faut pas charri(a)er…

 

 

Quand on annonce l’ouverture d’une boucherie halal à Tourtour…

 

Mais le pire reste à venir sur les terrains : le jeune ivoirien Salifou, fan de football, ce sport de racailles, va Grand Remplacer le demi d’ouverture Matteo… qui n’est autre que le fils de Marco, le coach de l’équipe. Cette trahison familiale est au cœur du film, car qui dit Philippe Guillard Cinematic Universe, dit forcément relation père-fils compliquée.

Doté d’un pied magique et inspiré par des vidéos de Jonny Wilkinson (un Anglais, car rien de bon ne peut venir de chez nous…) Salifou enchaîne les drops et les pénalités lointaines, permettant à son équipe de réaliser une magnifique saison. Pas de doute, on est bien dans le domaine du fantastique…

 

 

Et certains pensent que l’incendie de Notre-Dame de Paris est d’origine accidentelle…

 

On pourrait s’attendre à une révolte de la part des petits gars de Tourtour, mis sur le banc de touche et victimes de ce qui est tout simplement du racisme anti-blanc. Mais c’est là que le film se montre particulièrement malin… et malsain. Car il décide plutôt de nous offrir, comme pour mieux s’en moquer, la vision d’un vivre-ensemble fantasmé, dans un dégueulis de bons sentiments digne d’un tweet d’Aymeric Carron sortant de la projection du dernier film de Ladj Ly. Ainsi, De Gaulle, peu vaillant au premier abord, va s’improviser leader charismatique et se lancer dans un discours d’avant-match enflammé, mâtiné de de sagesse africaine et de proverbes à base de noix de coco et de bananes.

 

 

Symbolique encore : le vrai discours d’avant-match signé par Marco, n’est finalement qu’un songe. Le vieil entraîneur s’auto-censure, bien conscient que dans la France d’aujourd’hui, on ne peut plus rien dire.

 

Jawad, lui, va se réconcilier avec un rival de première ligne, qui refusait de jouer à ses côtés et avait même proposé ses services au club rival. En bon dhimmi, il finira par se soumettre…

 

 

La puissance symbolique de cette image…

 

Enfin, Matéo, le fils honni, obtiendra une sorte rédemption à la fin du film, lors du derby contre Troncpont, la méchante ville des méchants notables forcément racistes, car coupables de trop aimer leur pays. Envahisseur au grand cœur, Salifou laisse Matéo taper la pénalité cruciale en fin de match, celle qui lui permettra de regagner l’amour de son père. Ici, ce sont donc les Français qui bénéficient de la charité… on croit rêver !

Car dans ce film, c’est bien simple, le Français de souche est toujours un con, à l’image du personnage de Dédé, incarné par Matthieu Madenian, sorte d’idiot du village moustachu, personnage dans la droite lignée  du  « Pompom » immortalisé par Vincent Moscato dans Le Fils à Jo. Mais si le film excelle dans l’angoisse, il est malheureusement moins inspiré quand il s’essaye à l’humour. Loin des salons germano-pratins et des studios de Radio France où il a ses habitudes, le comique catalan se montre bien moins convaincant que l’ex-rugbyman gouailleur. Après, ça aurait pu être pire, on a au moins évité Guillaume Meurice…

 

 

Je vous passe également le personnage de Tom Villa, jeune loup qui dirige l’entreprise de salaison locale, qu’on nous présente comme le méchant de l’histoire. Évidemment, dès qu’il y a du porc, c’est mauvais…

 

On notera tout de même une bonne surprise du côté des comiques engagés au casting : le petit rôle de Nans Ducuing, hilarant en arbitre efféminé ! Ouf, on a encore le droit de tourner les minorités en dérision, loin de la propagande LGBT de Netflix et Hollywood…

 

 

On kiffe !

 

Après une heure et demi de frissons et un happy end qui sonne comme une fin de civilisation, la cerise amère sur un gâteau dégoulinant de mièvrerie : une chanson de Francis Cabrel. Ou bien serait-ce Farid Cabrel ? Le poète de nos campagnes, désormais totalement mélenchonisé, nous offre une balade aussi terrifiante que le thème de L’Exorciste, avec des paroles qui glacent le sang. Constatez par vous-même :

 « Ouvrez haut, ouvrez vos bras, ouvrez vos barrières

Ouvrez vos cœurs, ouvrez vos yeux, ouvrez

Nous sommes en chemin

Ouvrez haut, rien n’empêche la misère

De traverser la terre, on arrive demain »

Hélas, demain, c’est déjà aujourd’hui. Et ne vous y trompez pas, derrière ses aspects de conte gentillet et de téléfilm France 3 Régions, c’est bien ce que ce film essaye de nous dire. Un film important, prophétique et d’utilité publique, en grande partie financé par Canal + et C8. Merci Monsieur Vincent Bolloré, encore une fois, de jouer les lanceurs d’alertes. Nous sommes tous prévenus : ils arrivent.

 

 

Le vrai message du film, vous ne réussirez pas à l’effacer.

 

Eugénie Bastié-Cialluro.

Podcast, épisode 19 : Coupes du monde et retour aux affaires

 
L’équipe occitane de la Boucherie Ovalie est de retour avec un épisode sur le blues provoqué par la fin de la Coupe du monde de rugby, et bien entendu le retour de notre Top 14 tant adoré. Et pour une fois, le cadeau que vous pouvez gagner est vraiment bien, et il a été fait avec amour.

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Podcast, épisode 18 (depuis PodCastres) : Boucherie Ovalie à contre-sens sur l’autoroute du délire

 
En public depuis le festival PodCastres, nous faisons le bilan de la Coupe du monde en commençant par sa finale qui a vu l’Afrique du Sud gagner d’un point, encore. Puis on célèbre la fin de cette belle compétition par un “Buvette Quiz” présenté par Alain Chabal.
 
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Podcast, épisode 17 : On a goûté les quatre quarts.

 
Les quarts de finale sont passés, et la France n’est déjà plus en course pour le trophée Webb Ellis. On revient sur le match face à l’Afrique du Sud et sur les autres matches du week-end, avant d’aborder les demi-finales. Et comme la semaine dernière, il y a une cerise sur le gâteau.
 
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Podcast, épisode 16 : Antoine Dupont, Antoine Dupont, Antoine Dupont & ANTOINE DUPONT

 
Longue et sans intérêt pour certains, la phase de poules de la Coupe du monde 2023 est terminée, et nous on l’a bien aimée. On en parle dans ce nouvel épisode et on fait aussi le point sur le début de compétition du XV de France qui, paraît il, aurait été marquée par la blessure d’un certain joueur.
 
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