Lettre ouverte aux All-Blacks

Même pas peur…

Même pas peur…

Coucou les tous-noirs !

Tout le monde en parle. Enfin en France tout du moins. Cette polémique dans laquelle personne ne veut rentrer. Mais tout le monde en parle quand même…

Un homme aurait entendu dire qu’à l’autre bout de la planète une rumeur s’étend sur le fait que notre magnifique XV de France (bravo les mecs, 0 défaite, on gère) aurait aligné une équipe B. Cette équipe B qui doit affronter la terrible armée noire de 15 mecs en short.  Vous me direz que ça n’a rien d’exceptionnel vu comme ça, qu’il n’y a pas de quoi casser trois pattes à Damien Traille qui a du mal à se servir de deux. Mais là où le bat blesse, visiblement, c’est quand on sait que les All Blacks jouent la revanche de plusieurs Coupes du Monde sur ce match, qu’ils attendent comme des affamés, et que le spectateur a payé un peu moins de 300€ pour voir ce défi de l’Apocalypse assis dans le froid et l’humidité. Je suis d’accord, vous vous êtes fait niquer.

Alors oui les mecs, vous pouvez en discuter autant que vous voulez autour de votre plateau télé, on aligne une équipe B, je ne m’en cache pas. Et vous savez quoi ? J’en ai rien à taper ! Qu’est-ce que ça peut nous foutre que votre XV de la fougère argentée se défoule sur notre XV type ? On va quand même pas aller blesser notre seul demi d’ouverture sur un match qui n’a d’importance que pour votre orgueil qu’on s’acharne à piétiner depuis tant d’années. Non vraiment les gars, j’aime bien la Nouvelle Zélande mais moi le match que je veux gagner tranquille c’est les Tonga, pour la première place, je vous la laisse. En plus si c’est pour se taper le Tri-Nation sur le reste du tableau des phases finales, non merci, je préfère encore me farcir les anglais, en plus ils sont rigolos après les matchs. J’ai adoré le lancer de nain la dernière fois soit dit en passant.

Mettre Parra en 10 c’est super tactique. On garde Donald, notre seul 10, de côté pour le reste de la compet’. Et puis parce qu’on a pas envie de mettre Estebanez, il est bien caché vu qu’on sait que vous allez nous blesser un centre. C’est pour ça qu’on aligne Mermoz, il y a 95% de chance que ce soit lui, autant en finir. Et puis vu le match de Rougerie à l’aile on se dit qu’on perd pas grand chose. On a encore Marty de toute façon.  Du coup on a calé Yachvili en 9, vu que Parra joue 10.
Les piliers on en a mis des beaux par contre, enfin on a pas le choix on a plus que ça… On met Servat de côté parce que c’est un peu un totem chez nous, alors faudrait pas le froisser avant le quart. En deuxième ligne on a calé Papé pour rigoler, avec de la chance il va se fritter avec Thorn, ça fera des vidéos sympas. Nallet on l’a mis parce que c’est le seul centre qui est en forme, faut bien percer votre ligne de défense. Sur la troisième ligne on est cool, on triche pas, c’est pour pas être trop ridicule, c’est chiant à force. Le triangle offensif, pareil, les hommes en forme, Jean Dridéal histoire de caler un essai, Médard pour le look et Traille pour le style. Oui, on va rigoler, on est là pour ça.

Alors voilà. On pose notre équipe B, mais on s’en fout, on fait ce qu’on veut. Mais le pire les filles, le pire dans tous ça… c’est qu’on risque même de gagner !

Capitaine.

Et en bonus, on laisse la parole à un autre capitaine, celui du XV de France Thierry Dusautoir qui résume aussi très joliment la situation.

Avec son titre : “Une farce française à 460 dollars”, le quotidien d’Auckland accuse les Français d’aligner une équipe B et d’avoir dévalué un match pour lequel les spectateurs ont dû débourser 280 euros. Réponse en souriant du Dark Destroyer : “Dites-leur que ce n’est pas nous qui fixons les prix des places”.

Poteau Feu, envoyé spécial à Toulouse pour Toulouse-Clermont

Aujourd’hui, c’était la dernière journée du Top 14. Il y a de l’enjeu, on nous promet des essais, des frissons, du suspens, des rebondissements et des larmes à la fin. Bref, on nous prend vraiment pour des cons. Pour cette occasion exceptionnelle, les médias sportifs français sont tous dans les starting-blocks, même L’équipe.fr, qui daigne accorder un article à l’évènement, caché quelque part entre un résumé de la victoire de Nadal (phrase bientôt considérée comme un pléonasme) et  un papier sur l’affiche exceptionnelle Brest-Nice en Ligue 1.

Alors, la Boucherie s’est prêtée au jeu et a envoyé ses meilleurs reporters dans les stades pour couvrir l’évènement. Le seul problème c’est que la majorité n’en sont pas revenus. Quelques-uns sont à l’hôpital, d’autres déjà en prison, et on nous indique que notre journaliste fidgien semble avoir décidé de prolonger ses vacances quelques mois. Cependant on s’inquiète pas trop, il nous a envoyé un pigeon pour nous dire qu’il comptait garder le rythme en écrivant des papiers sur l’équipe de beach rugby de Nalaga.

L’avantage avec moi, comme je ne bois pas de bière et que je suis pas assez costaud pour me battre dans les bars, c’est que du coup je passe pour quelqu’un de professionnel. On m’a donc envoyé à Toulouse. Peut être parce que j’habite à 800 mètres du Stadium. Ou peut être pour des raisons médicales, puisque ma peau est sensible au froid du nord, mais très réceptive à la chaleur du sud. En tout cas, ça n’a rien à voir avec le fait que je supporte le stade depuis une quinzaine d’années. Aucun rapport. Bref, j’y étais, j’ai tout vu, et comme en plus d’être faillot, je suis cafteur : je vous dis tout.

La journée a commencé d’une manière très banale. Il est 14h, je me réveille après avoir dormi sur le sol d’un appartement qui n’était pas le mien. Le temps de rentrer chez moi, de retrouver mes clés, de me préparer, enfiler mon tee-shirt aux quatre étoiles, revêtir ma plus belle écharpe de supporter, et saisir mon drapeau. Je suis fin prêt et me met en route pour rejoindre mes compagnons de stade.  Plus l’on se rapproche, plus le son augmente, plus les couleurs vestimentaires s’épousent, et plus les voitures ont du mal à circuler. Le stadium est plein à craquer, les places se sont vendues en quelques jours et je me suis procuré les miennes avec un léger retard, payé en conséquence par quelques intérêts sur le prix du billet.

Les toulousains, déjà qualifiés, accueillaient donc un Clermont qui avait encore une carte à jouer pour sécher les barrages. Alors que les Jaunards alignent leur équipe type, Novès nous concocte quelque chose qui pouvait y ressembler, sans totalement l’être, mais après tout pourquoi pas. C’est le dernier match en terre toulousaine cette année, et débarrassé de la coupe d’eErope et des doublons, personne n’a réellement besoin de se reposer. L’affiche est belle et l’ambiance (digne des phases finales aurait dit Éric Bayle) qui monte durant les échauffements annonce une belle après midi de rugby.

Le coup d ‘envoi s’apprête à être donné et des longs confettis colorés sont lâchés du toit. Le public est amusé mais les joueurs qui prennent place sur la pelouse, beaucoup moins. La moitié finit sur le pré et s’agrippe aux crampons des malheureux qui auront l’idée de marcher dessus. Après un moment de flottement où on semble attendre que Damien-Try (le balayeur de la Boucherie) intervienne, Rougerie, en bon capitaine, prend l’initiative de faire le ménage.

Le match démarre bien, Toulouse semble décidé à envoyer du jeu et régaler ses supporters. Ces derniers poussent mais les Clermontois ne cèdent pas. Très rapidement les niveaux s’équilibrent et le match perd en intensité. De belles fautes de mains, de belles fautes tout court, des pizzas de Servat en touche et un score vierge après presque plus de vingt minutes de jeu.

Juste après l’ouverture du score sur pénalité de Parra (qui parait encore plus petit en vrai), Toulouse inscrit le premier essai de la partie. Après plusieurs temps de jeu, Caucaunibuca s’intercale, rebondit sur plusieurs « joueurs des montagnes » et transmet à Médard qui va inscrire son 15ème essai de la saison. Il se jette dans les bras de Clerc, qui s’échauffait alors dans le coin, comme pour lui offrir cet essai en cadeau d’anniversaire (NDLR : Jean Dridéal a eu trente ans aujourd’hui). Le « ôôôôô Toulouse » de Nougaro qui résonne à chaque essai amplifie la tension sexuelle du moment. C’était d’ailleurs l’un des gestes le plus émouvant de la semaine, à égalité avec le baiser du prince William mais bien après l’interview de Poitrenaud sur le départ de Michalak.

La fin de la première mi temps est à l’image du début de match, assez pauvre malgré quelques volontés offensives. Les toulousains gèrent devant des Clermontois bien timides. Le seul fait de jeu notable est la blessure d’Aurélien Rougerie. Après avoir été malencontreusement bousculé par Yannick Jauzion, il se retrouve à la fois au dessus et en dessous de plusieurs autres joueurs. Sa cheville reste légèrement coincée et il semble souffrir le martyr. Assez pour prendre des expressions faciales étranges et manger de l’herbe. Pour ma part, en lecteur avisé de Belle, je reconnais plutôt sa fameuse technique du gommage terrain. Au moins, sa chevelure est intacte. Il finit tout de même par sortir, sous les applaudissements du stade. Jauzion sort lui aussi pour dix minutes, mais ça tout le monde a l’air de s’en foutre. Il ne le sait pas encore, mais il vient peut être de gagner son ticket pour la Nouvelle Zélande.

Si on lui fait une petite danse, vous pensez que le dieu de l'Ovalie va nous aider?

A la reprise, Parra répond à Bézy dans le duel de buteur poids mouche et Guy Novès en profite pour faire tourner son effectif. David Skrela rentre pour son dernier match en terres toulousaines alors que Heymans quitte la pelouse sous une standing ovation bien méritée.

Après une mêlée et une combinaison (réussie !) Caucau est sollicité sur son aile et renverse trois Clermontois pour aller inscrire le deuxième essai du match. Sur l’action, les plaquages clermontois sont des modèles d’échec. On sentait la peur à l’autre bout du terrain et il ne serait pas impossible qu’ils l’aient payés de quelques traces de pneus avant l’impact (cette vanne est encore plus drôle quand on sait que Michelin est le sponsor principal des Clermontois). Mon voisin de gauche, tout de jaune vêtu, sort ses lunettes « jaune et bleu », l’air grave. A la suite d’une énième pénalité, il lance un « Et les fautes elles sont que clermontoises comme par hasard ! », avant d’encourager  “Morgan” et “Antho” en applaudissant frénétiquement.

Quelques supporters clermontois tentent de donner de la voix, mais ils ne font que réveiller leurs homologues toulousains qui, semblant réaliser qu’ils vivent le dernier quart d’heure de la saison dans les tribunes, décident de se lancer dans l’interprétation complète de leur répertoire. Du traditionnel « Toulousaings, Toulousaings, Toulousaings », on passe au « Allez, le stade allez, allez ! » dans une harmonie parfaite, avant d’enchainer par le traditionnel « Toulouse, applaudissements, Toulouse, applaudissements… ». S’en suit une reprise grungo-funky de « On est en demie, on est en demie » qui aurait probablement provoqué une mi-molle à un journaliste mégalo des Inrocks. Le tout est parsemé de olas qui ne sont coupées que lors d’actions chaudes. Autant vous dire qu’on a bien cru que ça n’en finirait jamais. Phénomène étrange d’ailleurs que ces olas. Après tout, on se contente de se lever et d’agiter les bras. Et ça a le don de nous rendre à la fois très fier et tout a coup très heureux… Presque autant que lors d’une percée de Census Johnstone. Mais bon, avouons que ça fait quand même classe dans un stade de 35 000 personnes plein à craquer.

Oooooolé!

Les dernières minutes se passent en chansons (retrouvez bientôt la compil’ des plus grands tubes chez votre disquaire… ou en téléchargement illégal sur internet) et la sirène retentit sous les hourras de la foule qui remercie ses joueurs pour cette belle saison.

On assiste ensuite à la cérémonie d’après match, avec les remerciements des joueurs et du président à tous les partants. Ils sont d’ailleurs beaucoup plus nombreux que l’on pourrait le croire. La plupart sont d’ailleurs absents, chacun pour des raisons différentes et particulièrement étranges (malades, mariages, pas à Toulouse, occupé à regarder le multiplex Canal +, à la buvette….). Pas de Michalak, de Lamérat, de Vernet Basualdo… Par contre, il y avait Lakafia, qui devait peut être même fouler la pelouse du Stadium pour la première fois. Pour rappel, il a fait 5 matchs à Toulouse avec autant de réussite que Huget en Équipe de France. Mais on l’a applaudit quand même, on est pas des salauds. Et puis la comparaison avec Huget est déjà assez méchante en elle-même. On apprend que Michalak a, lui, laissé une lettre pour les supporters. Je me suis dit qu’il faisait peut-être grève et refusait de descendre du bus. Avec un peu de chance, c’est même Domenech qui nous la lirait ! Il n’en fût rien. C’est René Bouscatel qui s’y est collé et la lettre était en fait probablement un tweet. “Je ne peux pas être là mais merci pour tout. A bientôt sur les terrains“. Pas plus de 140 caractères, les fautes d’orthographes en moins.

Les joueurs finissent par un tour d’honneur où les supporters rendent un dernier hommage à Jean Bouilhou, Skrela, Kellher, Heymans et les autres, tous pour la plupart accompagnés de leurs enfants… Décidément que d’émotions.

Après une énième chanson des Black Eyed  Peace, le stade se vide peu à peu (très bonne technique pour faire évacuer un stade d’ailleurs). Le spectacle sur la pelouse n’a peut être pas été à la hauteur de l’affiche mais celui en dehors valait le détour. Et en supporter, euh journaliste, je ne peux que reconnaitre la saison encore très réussie des rouge et noir. Premier depuis la dixième journée, un bouclier serait le bienvenu du côté de la ville rose pour récompenser tout cela. Ne serait ce que pour que le régime de Caucaunibuca ne reste pas vain. Et puis s’il venait à pointer son nez au dessus du capitole le 05 juin, pour le coup, ça serait un sacré beau moment d’émotion. Autant qu’une complainte de Guy Novès ? Bien malin celui qui pourrait le prétendre. Et puis le mieux, pour être sûr, ça reste de le vivre non ?

C’était Poteau Feu pour la Boucherie Ovalie, en léger différé de Toulouse.

C'était bien. On reviendra.


Quelques réactions de supporters que j’ai pu interviewer après le match en exclusivité pour la boucherie :

« C’est que du bonheur. Après un match pareil, je crois plus que jamais au doublé » Vincent  24 ans

« Ah bah les anglais doivent bien se marrer de nous voir nous péter entre nous. Paris 2012, la coupe du monde, maintenant Rougerie. Ils vont nous faire chier jusqu’à quand ? »  Jean Mi, 52 ans

« Je voudrais souhaiter un très joyeux anniversaire à Vincent Clerc et lui dire que j’ai deux gros paquets qu’il peut venir déballer quand il veut » Cécile, 27 ans

« Yachvili c’est une tarlouze faudra lui dire. Vous lui avez déjà dit ? Ben vous lui redirez, ça peut pas lui faire de mal ». Jean Eudes, 34 ans

« Vous avez prévenu Skrela que c’était seulement à partir de la saison prochaine qu’il jouait pour Clermont ? Non parce qu’il avait pas l’air au courant aujourd’hui encore. » Aymeric, 21 ans

« Salut moi c’est Marc, et je voulais savoir si vous pouviez pas écrire que y’a eu des prolongations ? Nan parce que je dois passer à la buvette là, et ma femme va se poser des questions vous voyez. Donc si vous pouviez faire un petit geste pour me couvrir… En plus mon grand oncle a été boucher, donc on est un peu frère non ? » Jérémy, 29 ans (son prénom a été changé à sa demande).

« C’était ma première fois aujourd’hui. Dans  un stade de rugby je veux dire. Mais j’ai pas reconnu Chabal par contre. Et Michalak ? On m’avait promis Michalak ! » Claire, 17 ans

« Hey, si vous croisez Galthié dites lui qu’on se retrouve en finale. Par contre, qu’il vienne pas en scooter, parce qu’avec la valise avec laquelle ils vont repartir, ça tiendra jamais dans son coffre hein ! » Blaise, 23 ans

«  Ça t’intéresse une place pour le barrage Castres-Montpellier ? Non ? Une montre alors peut être ? » Stéphane, 31 ans

« Daviiiiiiiiiiiiiiiiid, reste !!! » Marjorie, 26 ans

 

Résultats du sondage de la semaine

Ce sondage, et la publication de ses résultats, ont été pour moi l’occasion de ressortir ma vieille calculatrice Texas Instrument (oui, dans la guerre collégienne TI/Casio j’étais du côté des TI). En effet, les résultats en pourcentage s’étaient égarés sur mon bureau, quelque part entre mon poster de Vincent Clerc, les résultats de mon analyse d’urine et mon autographe d’Ovale Masqué. J’ai donc pris mon courage (enfin ma calculette) à deux mains et j’ai refait les calculs. Les chiffres, comme les analyses, n’ont cependant (à la suite d’un contretemps regrettable) pas pu être validés par notre référent, Maitre Capello. Mais le cœur y était (enfin… c’est une image).

Vous étiez donc 287 à oser donner votre avis, soit 280 de plus que pour les cantonales. C’est bien loin des 500 et quelques de la dernière fois, mais il faut dire qu’on avait élevé le niveau. Quand il suffisait la semaine dernière de choisir un nom (au hasard pour beaucoup d’entre vous de toute évidence puisque Parra en est sorti vainqueur), il fallait cette semaine lire les phrases proposées, beaucoup plus longues (avec plein de mots avec plein de voyelles avec elles mêmes plein de lettres) pour chaque réponse. Il s’agissait cette fois ci de tirer les conclusions des cinq derniers matchs (enfin 4 et ½  parce qu’on n’a pas vraiment joué contre l’Italie) de l’équipe de France et d’en faire un bilan. Une poignée de courageux a tout de même surmonté l’obstacle et voici les résultats qui en découlent.

 

A la question : « Le Tournoi est-il réussi pour l’équipe de France ? », les sondés répondent :

  • Oui, car il nous a donné des certitudes. Du moins une : On ne gagnera pas la coupe du monde. (27% , 79 Votes)
  • Non, car ils ont tellement fait tout et n’importe quoi que tout reste ouvert pour la liste des 30 pour la coupe du monde. Huget, Guirado, Marty, Chabal… Ça fait peur… Pourquoi pas Andreu!  (17%, 50 Votes)
  • Oui parce qu’on a battu les irlandais qui ont battu les anglais. Donc on a un peu battu les anglais. Non? (15%, 45 Votes)
  • Non, on a perdu contre les Anglais (12%, 35 Votes)
  • Difficile à dire car le tournoi est beaucoup trop homogène. A croire que toutes les équipes sont fortes… A moins que ce ne soit l’inverse (11%, 33 Votes)
  • Non, on a perdu contre les Italiens (9%, 26 Votes)
  • Oui, puisqu’elle remporte le Tournoi (des V Nations) (3%, 11 votes)
  • Non, parce les joueurs sont des lâches. Enfin “ont été”… A moins qu’on ne disse “fussent” ? (2%, 8 votes)

 

C’était THE débat qui a animé les émissions et journaux sportifs ces dernières semaines. Quelles conclusions peut-on tirer du tournoi du XV de France ?

Pour vous, chers internautes et lecteurs assidus, la réponse est sans appel. Avec 10 points d’avance sur la deuxième réponse plébiscitée (soit la moyenne de points que coûte Rémi Martin  à son équipe par match), vous considérez le tournoi comme réussi (27%). On peut en effet estimer que l’on ressort de ces quelques semaines de joutes internationales avec une certitude. Celle de ne pas gagner la coupe du monde en Nouvelle Zélande. Et encore plus si on doit battre la Nouvelle-Zélande. Deux fois.

50 d’entres vous (17 %) ressortent de ce tournoi un peu largué, ne sachant pas trop ce qu’il va se passer, qui est l’équipe de France et encore moins ce qu’elle sera. Après des performances aussi inégales, on est en effet en droit de se demander qui peut légitimement prétendre être indiscutable. A part Vincent Clerc bien sûr… Les 29 autres places restent à prendre, et quand on voit ceux qui pourraient en profiter, vous avez raison d’être inquiet. Vous pouvez de votre côté continuer à vous entrainer dur pour jouer les troubles fêtes. Sur un malentendu ça peut marcher.

On constate ensuite avec étonnement que 45 des visiteurs de la boucherie ont fait Maths Sup et ont reconnu un syllogisme.  A moins que ce ne soit des visiteurs qui n’ayant rien compris à la réponse ont cliqué en espérant avoir plus d’explications.

35 d’entre vous (12%) ont ensuite un jugement froid et aussi développé qu’une chronique d’Alain Penaud.

Juste en dessous, vous êtes 33 (11%) à préférer penser que le problème vient du tournoi en lui-même plus que de l’équipe de France. Lapinou trouverait ça lâche mais nous on vous en veut pas.

Nous remercions également les 26  footeux (9%) qui sont venus ici montrer leur énorme frustration d’avoir (encore !) perdu contre les Italiens.

Nous saluons également les 11  visiteurs (3%) qui ont saisi leur minitel pour nous rendre visite et qui saluent la victoire des hommes de Jean Pierre Rives dans ce tournoi de cinq nations.

Enfin, seulement 8 d’entre vous  (2%) viennent d’une filière littéraire et ont compris la dernière phrase. Si vous repassez par là, merci de nous faire signe pour nous l’expliquer, parce que même nous qui l’avons écrit, on sait plus trop ce qu’on voulait dire.

Bref, nous avons des résultats à l’image de ce tournoi : indécis, divisés, éparpillés, un coup optimiste, un coup pessimiste, un coup défaitiste et un autre coup très défaitiste. Voilà qui nous promet un suspens haletant cet automne (ou pas) et vous pouvez compter sur nous pour vous solliciter d’ici là pour nous donner la performance que vous envisagez pour nos petits bleus.

Et en attendant vous pouvez participer au nouveau sondage sur la colonne de droite de votre écran et voter pour la définition qui correspond le mieux à votre vision du rugby. Et si vous voulez vraiment faire quelque chose d’intelligent et d’utile, vous pouvez même aller faire un petit don pour le sidaction (http://www.sidaction.org/). Parce qu’on est des bouchers, mais on a aussi un cœur, merde !


Si même les lecteurs de la Boucherie ne croient plus en moi...

Mes trente futurs champions du monde

L’Equipe, dans son édition du 21 mars, se lançait dans le jeu des pronostics et proposait sa propre liste des trente pour le mondial (de quoi je me mêle…).  Alors à la Boucherie on s’est dit (enfin je) que si des incompétents qui privilégient les remarques vendeuses aux remarques pertinentes dans leurs articles (meuh non j’en rajoute pas…) pouvaient proposer leur liste à des milliers de personnes, pourquoi pas nous. Nous aussi on sait compter jusqu’à trente. Enfin presque… Nous aussi on a des lecteurs par milliers. Enfin presque… Et nous aussi on peut être de mauvaise foi. Et ça pas que « presque » ! Et j’admets, même si ça me fend le cœur, que nos groupes sont à peu des choses près, similaires. Mais mes explications sont bien plus intéressantes.

En effet, ce tournoi terminé, il est grand temps de faire un point et de se projeter à dans quelques mois, enfin semaines, enfin jours, pour l’annonce des trente spartiates (et peut être quelques français) qui partiront à la conquête de la Nouvelle Zélande  (dis comme ça, ça fait peur hein ?! Oué ben n’y pensez pas… c’est pire…). Alors, pour vous, je me lance dans ce qui me semble être l’énumération du groupe que j’estime être le plus complet, le plus homogène, le plus performant et donc le plus susceptible de passer la phase de poule. Et non, je ne suis pas prétentieux quand je dis ça. Ceci dit, toute remarque ou commentaire allant à l’encontre de ma pensée et de mon argumentation (pourtant sans faille vous allez le voir) n’aura bien évidemment aucune valeur morale ou juridique. Mais je vous autorise quand même à le faire, parce que la liberté est une valeur qui se perd ces derniers temps. Et qu’à la Boucherie, on n’en est pas encore là. De toute manière, la seule voix de la raison est celle d’Ovale Masqué. Faillot ? Mais non pas faillot !

Bref, passons à la fameuse liste…

Piliers (4) :

Nicolas Mas (Perpignan) : Incontournable à droite, le « bus » est en plus très pratique pour se déplacer quand on visitera les jolis paysages néo-zélandais.

Thomas Domingo (Clermont) : Parce qu’il court comme un trois quart et a toujours la motivation d’un cadet quand il rentre sur le terrain. Et des piliers comme ça, ça se perd.

Sylvain Marconnet (Biarritz) : Parce qu’il est tellement vieux qu’il a déjà fait trois fois le tour de la Nouvelle Zélande avec l’Equipe de France. Ca nous coutera moins cher en guide touristique comme ça. Et puis il pourra raconter des histoires à Morgan Parra quand ce dernier n’arrivera pas à s’endormir le soir.

Luc Ducalcon (Castres) : Il a un nom rigolo, un physique rigolo et tout le monde le prend pour un rigolo. Allez, on le prend parce que la bonne ambiance dans un groupe, c’est important.

Talonneurs (3) :

William Servat (Toulouse) : Y-a-t-il vraiment besoin de se justifier. Non, n’insistez pas, même pas une connerie. On ne blague pas sur William Servat.

Dimitri Szarzewski (Stade Français) : Parce que c’est un boucher, un vrai, comme on les aime ici et que son nom imprononçable va faire chier les présentateurs  du monde entier.

Guilhem Guirado (Perpignan) : Parce qu’il fait des très bonnes pizzas. Et puis qu’il nous faut bien une mascotte, un Chimbonda, un Diomède, que dis-je !

Deuxième ligne (4) :

Lionel Nallet (Racing Métro) : Parce qu’il est rassurant avec sa grosse barbe, parce que c’est le vice capitaine et qu’il a des cannes de trois quarts.

Romain Millo-Chluski (Toulouse) : Parce qu’un mètre 96 pour 120 kilos.

Julien Pierre (Clermont) : Parce qu’il a l’air d’un chien fou et qu’apparement il abat un travail monstrueux mais invisible. Mais je reste sceptique. Comment on le sait si c’est invisible ? Alors, alors ?!

Jérôme Thion (Biarritz) : Ou Pascal Papé (Stade Fraçais). Honnêtement je m’en fous. Je vois pas la différence et dans tous les cas il n’y a que les trois premiers qui joueront. Je propose  que ça se règle au bras de fer chinois. Celui avec le pouce. Jusqu’à ce que mort s’en suive par contre.

Troisième ligne (6) :

Thierry Dusautoir (Toulouse) : Parce il plaque, et ça aussi, c’est une valeur qui se perd.  Et puis c’est pas le genre à foutre le bordel dans le bus nbso online casino pendant les visites.

Julien Bonnaire (Clermont) : Parce qu’il a le cœur d’un italien. Et selon l’Equipe, son petit plus est le jeu au pied. Utile pour un troisième ligne.

Alexandre Lapandry  (Clermont) : Parce que depuis le temps qu’on nous dit qu’il est bon mais qu’il ne joue pas, on aimerait bien voir quand même.

Fulgence Ouedraogo (Montpellier) : Tout d’abord, sa sélection n’a rien à voir avec les quotas. C’est juste que ça fait trois ans que Lièvremont nous le refourgue pour le former au plus haut niveau. Il serait peut être temps que ça serve non ?

Imanol Harinordoqui (Biarritz) : Parce qu’au moins lui il n’est jamais blessé. Même si parfois il en a franchement l’air. Et il ne rate jamais ses matchs. Par contre quand il est pas là, on en rate un paquet.

Louis Picamoles (Toulouse) : Pour qu’il pique les meufs de Bastareaud (parce que oui vous allez voir, j’ai pris Bastareaud). Et puis parce qu’il fait des belles feintes de passes aussi (et je m’y connais).

Demi de mêlée (2) :

Morgan Parra (Clermont) : Parce qu’il est toujours propre sur lui, que c’est un petit teigneux comme on les aime et que la vitesse de ses passes a tendance à perturber ses adversaires. Ses coéquipiers aussi par contre.

Dimitri Yachvili (Biarritz) : Pour ses stocks de Petrol Hahn, et au cas où on jouerait les anglais.

Demi d’ouverture (2) :

François Trinh-Duc (Montpellier) : Parce qu’il a un peu du génie de Michalak, mais que lui sait qu’il est nul au pied, donc il ne s’entête pas. Ceci dit quand il essaye, ça marche souvent. Comme quoi… Mais d’ailleurs, qui a décrété qu’il était nul au pied ?

David Skrela (Toulouse) : Il est blessé une fois sur deux. Il était blessé au tournoi. Donc, il ne sera pas blessé pour le mondial. Un coup Skrela, un coup Skre pas là. Vous me suivrez ? Ben là, Skrela.

Centres (4) :

Yannick Jauzion (Toulouse) : Dernière année internationale, on n’a pas le droit de le priver d’un titre. Enfin, d’une dernière joute. Un con battant, un vrai. Et puis il est gentil comme tout.

Damien Traille (Biarritz) : S’il vient, c’est comme si on partait à 32 ou 33. Et puis il peut dépanner, on sait jamais.

Matthieu Bastareaud (Stade Français) : Il connait bien la Nouvelle-Zélande (même si quelque uns de ses souvenirs sont flous), c’est d’ailleurs le seul à avoir le physique d’un centre Néo-Zélandais. Compagnon idéal pour aller en boite.

Aurélien Rougerie (Clermont) : Parce que depuis qu’il est deuxième centre, c’est le meilleur second centre de France. Ses cheveux feront se sentir moins seul Szarzewski. Deux mois semblent de plus être un temps raisonnable pour lui apprendre à aplatir un ballon.

Ailiers (3) :

Vincent Clerc (Toulouse) : Au cas où on jouerait les Irlandais… Et puis, c’est Vincent quoi.

Julien Malzieu (Clermont) : Deux mois devraient suffirent à Retière pour confectionner une machine  qui lui apprendra à attraper un ballon et se placer sur un terrain. Après, son physique fait le reste.

Maxime Médard (Toulouse) : Pour importer les rouflaquettes chez les maoris. Juste pour voir ce que ça donnerait.

Arrière (2) :

Clément Poitrenaud (Toulouse) : Saison de la maturation pour lui, c”est merité. En plus il est bon au centre, et c”est pratique vu que Lapinou aime bien bricoler..

Jérôme Porical (Perpignan) : On n”a jamais un buteur de trop. Surtout dans un tournoi où on risque de confronter Anglais ou autres Argentins…

Les Oubliés :

(C’est comme ça que les journaux appellent cette rubrique. En réalité, je ne les ai pas oubliés du tout, c’est juste que y’avait plus de places ou que j’en voulais pas).

Fabien Barcella, Maxime Mermoz : A part si le Dr Didge les prend personnellement en charge, je ne vois pas comment ils pourraient être rétablis.

Census Johnston : Parce qu’il n’est pas français. Mais j’aurai bien aimé. Dommage.

Jérôme Schuster : Qui ça ?

Jérôme Thion (ou Pascal Papé) : Quel que soit celui qui ait perdu, RIP.

Sébastien Chabal : Il a déjà des tournages de prévu cet été ! Dommage !

Lionel Beauxis : On saura son vrai niveau quand il jouera dans une vraie équipe (coucou Sumo !). A dans quatre ans !

Frédéric Michalak : Sera en rééducation pour son genou. Non, pas celui de la dernière fois. Le troisième.

Fabrice Estabenez : Pourquoi non ? Parce que. Mais après tout, pourquoi pas.

Florian Fritz : Ingérable. On s’est déjà mis tous les Néo-Zélandais à dos. En deux mois, il aura le temps de ruiner plusieurs bars, c’est déjà trop. Très bon joueur, ceci dit.

Alexis Palisson : Ne peut pas être éligible à la fois sur un tournoi cadet ET un tournoi senior.

Yoan Huget : LOL.

Cédric Heymans : J’en pleure, mais comme le dit Lapinou, il faut faire des choix.

Benjamin Fall : Et pourquoi pas Andreu ?

Pépito Elorgha : Parce qu’admettons qu’il tombe sur Ma’a Nonu, il va faire « Aie » Pépito. (No comment).

Serge Blanco : Désolé Sergio, on a déjà quatre piliers. Une autre fois ?