Boucherie Ovalie, le podcast : épisode 0.

 
 

Comme chacun le sait, les temps changent. Le rugby d’évitement est devenu un rugby de percussion, il n’est plus possible de trouver un simple pot de moutarde dans les rayons de supermarchés, et désormais chaque personne peut créer son propre contenu audio aisément. On appelle cela le podcast.

 

Enfin ça vous le savez très bien puisque cela fait près de 5 ans que tout le monde a créé son podcast. Et vous savez aussi qu’à la Boucherie Ovalie, on aime bien attendre qu’une mode soit passée pour s’y intéresser. Vous trouverez donc ci-dessous le podcast de la Boucherie Ovalie, épisode 0, qui est également disponible sur les principales plateformes de podcast, comme Spotify, Deezer, Podcast Addict, iTunes ou encore Google Podcasts.

 

Pourquoi 0 ? Parce qu’on ne peut pas vraiment dire que c’est un épisode 1. On a surtout voulu tester ce format qui, si cela nous dit, reviendra bientôt. On y parle de la saison des clubs français et de la tournée de l’équipe de France au Japon (sachez pour votre gouverne que cet épisode a été enregistré entre les deux rencontres de cette tournée).

 

N’hésitez pas à nous insulter si vous trouvez ça nul, et à vous taire si vous trouvez ça bien. De toute façon on continuera quand même.

 

Salutations estivales, et bonne écoute.

 


 

Ceci n'est pas un diaporama sur le cyclimse…

Non, “Le Grand Détournement” n’est pas un documentaire sur la FACEM

Par l'Affreux Gnafron,

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dusautoir
Alors Thierry, parlez-nous de votre retour sous le maillot order viagra canada stadiste..
gallois
La première ligne galloise en pleine séance

vidéo.

novs
Pendant que Guy Novès explique calmement à ses joueurs que leurs dernières prestations ne le satisfont pas pleinement…
elissalde
Jean-Baptiste Ellisalde se penche sur le jeu des lignes arrières…
sivivatu
Pour lutter contre le froid auvergnat, Sitiveni Sivivatu vous propose sa solution…
pendantcetempsauco
Le Castres Olympique rappelle subtilement à Rory Kockott qu'il lui reste un an de contrat à honorer.
borckjames
Brock James nous fait sa petite déprime hivernale.
gozechateau
Pour Paul Goze, la présidence de la LNR s'apparente à la vie de château
clerc
Alors que pour Vincent Clerc, la classe, c’est d’être chic dans sa manière de s’habiller.
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Joie de vivre avec Yoann Huget.
ovaledegrce
Ovale de Grâce vous salue.
locauxmidol
Ça bosse dur au Midi Olympique.
maso
Jo Maso n'a pas apprécié son limogeage et tient à le faire savoir.
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On a retrouvé Rémy Martin. Il teste les futurs maillots à Montpellier
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Vous croyez que c'est facile de jouer centre avec un seul bras?” Marc Delpoux défend David Marty
lapinou
En se faisant un gros cigare, Marc Lièvremont a tenu à rendre hommage à celui d'Imanol.
barbatrous
C'est vrai qu'elle était un peu foireuse ta dernière poitrenade, Clément. Mais c'est pas une raison pour ne plus se laver les joues, voyons..
thion
De retour de blessure, Jérôme Thion sort de l'ombre.
trinations (1)
Le prochain Four Nations se jouera sur terrain neutre. A équidistance entre Argentine et Nouvelle-Zélande.
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Malgré son déguisement, Marvin O'Connor a

été rattrapé alors qu'il tentait de fuir Bayonne.

nicodurand
Au RCT, c'est Nicolas Durand qui retranscrit les interviews de Matthieu Bastareaud.
galan
Ca commence à être lourd les allusions au caleçon de Gillian Galan.
cryoa
Des nouvelles de Sébastien Chabal? Il a un peu forcé sur la cryothérapie.
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Le Rade’Labo analyse Toulon – Castres (25-25)

Par Jonny WillKillSoon et Pilou,

Avec l’aide de Too Long Niaise pour les photos.

 

Contexte du match : 

À trois débats de la fin du premier tour, la rencontre du samedi « fin d’après-midi » opposait les Toulonnais symbolisés par leur tête d’affiche Boudjellal, actuellement 3ème dans les sondages, et les Castrais du président sortant Révol, en perte de vitesse depuis quelques semaines maintenant (6ème). Ces deux partis se sont souvent affrontés par médias interposés et leur première rencontre s’était achevée sur un statut quo. Les opinions entre les deux candidats divergent depuis quelques années et certains de leurs partisans ont souvent pactisé avec l’ennemi. Pur produit du Mouvement Jeunes Boudjellistes, Marc Andreu a rejoint le camp Revol, suivi l’année d’après par Saimone Taumoepeau et également, à la fin de cette année rugbytorale, par Christophe Samson. Sébastien Tillous-Borde et bientôt Chris Masoe ont, quant à eux, fait le chemin inverse.

 

Pour la deuxième fois en deux semaines, Canal + fait une bourde et diffuse un film porno en pleine journée. 

 

En attendant, cette rencontre est l’occasion pour les deux partis de faire un bond dans les intentions de Brennus en s’assurant, d’ores et déjà,  une campagne réussie en obtenant un siège européen. Mais pour les Toulonnais, la possibilité de s’assurer un entre des deux tours dans son QG de Mayol sera dans les têtes et nul doute que la motivation de se racheter de ses deux dernières sorties ratées sera le leitmotiv de ce débat.

Enfin, information Christian Jean-Pierre (inutile et donc indispensable) : le Prince Souverain Albert II de Monaco assistait à la rencontre, comme le président Mourad Boudjellal l’avait confirmé en conférence de presse jeudi.

 

On arrête plus le progrès, Bernard Laporte donne maintenant ses consignes via Skype  directement depuis sa cellule de Fleury Merogis

 

Le film du match (façon de parler on va pas vous le diffuser hein…) :

5ème minute, pénalité contre la mêlée castraise sous la pression du pack toulonnais, notamment de Lewis-Roberts, qui réussit le tour de force de pousser en travers sans se faire choper par le Gilbert Montagné de l’arbitrage, Monsieur Péchambert. Wilkinson appose les premières signatures.

 

Les Indignés Toulonnais organisent un sit-in pour empêcher les Castrais de franchir leur camp

 

7ème minute de jeu, Masoe joue le sadique, et perfore le thorax (et une partie de l’abdomen) de son ancien partenaire de club, Tillous-Borde qui, en plus de se faire ridiculiser après un vol plané, se met à la faute. Les trois-quarts castrais qui prônent l’alternance dans les sondages entre nains (Teulet, Sanchou et Andreu) et géants (Martial, Cabannes) reviennent à 3 partout par l’intermédiaire de Robocop.

Désormais coutume mayolaise, la bizarrerie arbitrale ne se fait pas attendre bien longtemps. Peu avant le quart d’heure de jeu, Toulon joue une mêlée. Armitage récupère le ballon en mimant un en-avant, l’arbitre mime une faute et les joueurs du CO miment une ligne de défense… Essai, bien réel par contre. Merci, de rien, au revoir messieurs dames (10-3). Labit l’a de Travers et nul doute qu’il va essayer de nous la mettre à l’envers.

Au quart d’heure de jeu, Palisson imite Forrest Gump en cavalant sous une chandelle. Il découpe son vis-à-vis et récupère la gonfle tel un vulgaire troisième ligne sud-africain assoiffé de sang et de chair (l’impact de Botha ?), tant bien qu’à l’aile, la vie est belle… Deux passes plus tard, Giteau glisse dans l’en-but, avant de glisser, le soir même, au fond d’un seau à champagne empli de Mojito. Jonny Be Good ajoute deux points, 17-3. Le parti Boudjelliste s’échappe.

 

Diarra attend désespérément l’aide de ses coéquipiers, hélas déjà tous abattus à mains nues par Bakkis Botha

 

Robocop réussira une nouvelle pénalité, suite à une faute de STB, pour une tentative de double-nelson sur Kockott. Quelques minutes plus tard, ce dernier cafouille un ballon dans les 22 toulonnais, Giteau récupère et envoie une vieille mine, tapée du bout du pied. Teulet file derrière, mais l’extrême droite revient sur ses pas par l’intermédiaire de Smith, qui fend l’air d’un coup de crête rouge et noir avant de s’affaler dans l’en-but, 22-6. La majorité bruyante de Mayol n’ose y croire mais le constat est bel et bien là… Toulon colle une branlée au CO.

Une minute avant la fin du premier acte, le CO n’a pas le vent en poupe mais bien dans la gueule, ce qui n’empêche pas les Tarnais de pousser fort. Ainsi, le jeune Bernard écarte sur Romain Martial, croisement entre Jonah Lomu et Tintin, venu s’intercaler dans la ligne d’attaque. Il défonce un premier Toulonnais, raffûte Captain Joe d’un index et envoie valdinguer Lapeyre d’un roulement d’épaule, avant d’aller à dam. 25-13 à la pause. Les joueurs rentrent dans l’isoloir (tandis que Pilou s’écroule, fin saoul, dans l’urinoir).

Nous ne vous mentirons pas : à la mi-temps, le Rade’Labo, modèle de sérénité et de confiance en son club de cœur, s’est bourré la trogne à la buvette (où l’on a découvert que Too Long Niaise tenait mieux la biture que Pilou) car il paraissait difficile de voir les Castrais remonter dans les intentions de votes. Nous regagnons les gradins à la 64ème minute, pour voir Bernard balancer son bulletin entre les perches toulonnaises. Le score est alors de 25-25…

WOT ?

En fait, les Castrais se sont immédiatement installés dans le camp adverse avec une politique d’ouverture. Ils ont flirté avec les extrêmes et rameuté les partisans du centre pour gêner les Toulonnais dans l’axe. Ajouté à cela, un RCT au fort taux d’abstention dans le combat et constamment sanctionné par un huissier pointilleux (et se rappelant que Dark Revol était toujours son maître). Il aura donc suffit de vingt minutes au CO pour revenir au niveau de son rival et de quelques centimètres pour gagner cette rencontre, puisque les deux drops de Bernard passent de peu à côté des poteaux. Comme un symbole, Wilko vautrera la pénalité de la gagne à la 79ème minute de jeu.

Les Toulonnais s’enlisent dans une spirale négative à quelques débats du verdict final et vont devoir arrêter de draguer les intermittents du spectacle s’ils veulent réellement rêver de strass et paillettes en juin. Les Castrais réalisent une bonne opération et se verraient bien jouer les trouble-fêtes à l’issue du premier tour.

 

Romain Teulet est tellement grand que le cameraman n’arrive pas à le cadrer sans être gêné par le score

 

Les joueurs toulonnais :

Les avants ont tous souffert du même mal : bon en première mi-temps, en baisse dans la seconde. Seul Botha a véritablement dominé la partie.

La charnière a rendu une copie moyenne, avec un STB fébrile et un Wilkinson peu inspiré et manquant de précision en fin de rencontre.

Les arrières ont plutôt bien senti les coups, notamment avec Giteau, Smith et Palisson, très en forme sur ce match. Par contre, beaucoup moins de mouvements en seconde période.

Les joueurs castrais :

Chris Masoe fait partie de ces joueurs qui aiment bien jouer contre Toulon, à l’instar de Malzieu ou Picamoles, et qui le montre en réalisant une demi-centaine de raffuts et de charges dévastatrices. Il a ainsi pris soin de ridiculiser l’ensemble de ses futurs concurrents au poste l’année prochaine. Énorme, pour le reste.

Pierre Bernard a fait un bon match, avec des choix de jeu judicieux et parfois osés. Presque un sans faute au pied, s’il passe au moins un des drops de fin de rencontre.

Romain Martial marque cinq essais en cinq matchs. What else ?

 

Masoe montre à Gunther qu’il ferait mieux de retourner faire du Air Guitar

 

L’après match : 

Heureusement notre président sait nous remonter le moral : Laurent Labit a lancé la machine Boudjetacle après le match en lui reprochant entre autres de ne pas être issu du monde du rugby. Au Rade’Labo nous avons sagement attendu la réponse de Mourad le tome 4 de « Boudjellal contre le reste du monde » sur les genoux (le recueil de tous ses clashs soigneusement imprimés). Notre bible à nous.

Et nous n’avons pas été déçus. Mourad a gentiment répondu «(…) affirmer que je ne fais pas partie du monde du rugby, c’est démontrer que Laurent Labit est observateur mais pas réactif, car il a mis six ans pour s’en rendre compte. » A lire en entier, du pur MB. Balle au centre (ou à l’aile donc). Avantage au Toulonnais.

La suite vous pouvez la trouver (À ce moment TooLongNiaise, qui a un peu plus de cœur que les autres, a eu envie de crier « Why you continue ?! ») et . Se moquer de Labit serait trop simple on s’abstient donc et on l’applaudit car il a donné matière à notre tome 4.

Merci à @saintmtex pour ses photos de toute beauté !

Les Seigneurs du Brennus : Episode 1

« Un Bouclier pour les défier. Un Bouclier pour les motiver. Un Bouclier pour les faire s’affronter tous et dans le Top 14 les lier. »

 

Nous sommes à quelques minutes de l’audience de l’ennemi public numéro un en Terre d’Ovalie : Mourad « Le Fier » Boudjellal. Le shérif du comté, Jean-Yves de Revol, lui a officiellement conféré ce statut quelques jours plus tôt et le Grand Duc de la Varie (mais pas de l’avarice quand on voit le salaire de ses gens) a accepté de se rendre en personne à la capitale (La Fédération) pour entamer des pourparlers avec le Conseil des Sages, chargé de rétablir la justice au sein de ce royaume trop souvent troublé par les querelles entre cités et les décisions contestées des Chevaliers de l’Ordre.

Lorsqu’il arrive devant le pont-levis, les soldats de garde se redressent sans tarder. Ils l’ont tout de suite reconnu. Malgré la capuche qui couvre sa tête et assombri le haut de son visage, sa posture est reconnaissable entre mille. Avec souplesse et assurance, il descend de son beau destrier noir dont la barde rouge porte fièrement les couleurs de son territoire et s’approche d’eux d’un pas vif et résolu. Il peut sentir leur inquiétude. Ils se regardent, semblent hésiter sur le comportement et le ton à adopter mais il leur laisse à peine le temps de réfléchir. Il sait qu’il pourrait les humilier d’une seule tirade mais, n’ayant pas de temps à perdre avec eux, il se contente de leur intimer l’ordre de l’escorter jusqu’au shérif. Les deux hommes n’hésitent pas et, après s’être assuré que les deux crétins qui leur servaient de remplaçants et qui roupillaient dans la paille un peu plus loin assureraient la protection de l’entrée, se pressent de répondre à sa requête. Les trois hommes entament alors une courte marche qui les fera traverser la cité.

« La Fédération n’a pas changé… » ricane l’Homme.
« Euh non Monseigneur, la vie y est toujours aussi agréable » répond l’un des gardes en bafouillant.
« Tu m’étonnes, on ne peut pas dire que vous vous creviez à la tâche par ici » réplique alors aussitôt son interlocuteur amusé.
Les deux soldats se regardent un peu paniqués, ne sachant quoi trop répondre et ils sont finalement sauvés par un homme qui jaillit à leurs côtés. Il avait repéré le seigneur et avec un culot surprenant l’interpelle avec un large sourire :
« Une petite brioche, mon Seigneur ? »
Les deux gardes s’apprêtent à le mettre en fuite en sortant leur épée mais d’un geste, l’Homme les en empêche. Sans sourciller, il dévisage l’intrus. Avec sa chevelure bouclée et ses vêtements de paysan, le pauvre ne paye pas de mine. Après l’avoir scruté quelques secondes, un sourire nait sur le visage du noble  :
« Tu es Jo, n’est pas ? Jo le Maso. »
Aussi surpris que confus, le trublion semble terriblement pris de court.
« Je connais ton histoire, continue-t-il. Ancien grand chevalier, tu t’es mis au service du roi pendant plusieurs décennies avant de tout abandonner pour te consacrer à la cuisine. Tu n’as pas hésité à sacrifier plusieurs de tes privilèges et ta réputation pour ta passion. Je respecte cela. »
Il se saisit alors d’une brioche, et dans un clin d’œil ajoute : « Depuis le départ du Prodige d’Occitanie, il parait que tu as La Miche la plus demandé du royaume ! Mais profites-en, mon petit doigt me dit que ce dernier pourrait bientôt réapparaitre du côté de mes terres… ». Il s’esclaffe et reprend sa route, entrainant avec lui son cheval et son escorte ponctuelle qui semble encore tout étonnée de la scène à laquelle ils viennent d’assister.

Arrivée à une centaine de mètres de la grande porte du palais de la Fédération, la petite troupe ralentit jusqu’à s’arrêter complètement. Le seigneur se tourne alors vers les deux gardes et leur indique qu’ils sont libres de retourner à leur poste. Il siffle un jeune palefrenier qui passait alors par là. Le garçon le regarde de loin, semble hésiter un instant. L’homme s’impatiente alors et abaisse sa capuche.
« Me reconnais-tu maintenant ? Allez, hâte toi, je n’ai pas ma journée à perdre. » Sans plus tarder, le jeune homme accourt. « Même mon soldat Basta le Gros est plus vif et réactif que toi. Et pourtant, sa consommation mensuelle de sanglier est sûrement supérieure à la consommation annuelle de toute ta famille.»  Alors qu’il s’apprête à rejoindre le palais, le seigneur fait volte face et lance une pièce au garçon.
« Prend soin de mon cheval jeune homme, ou je te jure qu’après tu ne pourras même plus prendre soin de toi. Il s’appelle Pilou et c’est un cheval de guerre, au tempérament bien trempé.»
Le jeune homme essaie tant bien que mal de faire en sorte que le destrier le suive mais ce dernier ne bouge pas d’un sabot. Tout en s’éloignant, l’Etranger lui donne une dernière consigne : « Appelle-le deux fois de suite pour qu’il t’obéisse ! »
« Pilou Pilou ! » crie alors le gosse. Le cheval répond par un hennissement puissant et lui emboîte docilement le pas.

C’est le Shérif Revol qui accueille lui-même l’Homme en bas des escaliers.
« Monseigneur Boudjellal » ! Je suis heureux de voir que les dieux de la raisonnabilité vous ont rattrapé. »
« Croyez moi qu’ils ne m’ont rattrapé que parce que je l’ai voulu. Je suis libre et insaisissable comme le rebond d’un ballon ovale… À l’inverse de certains de mes soldats que le dieu des estropiés réussirait à distancer sur une course d’obstacle. Maintenant hâtons-nous si vous le voulez bien, je suis attendu sur une île éloignée de la côte pour recruter dans mes rangs de valeureux guerriers. Et je ne serai pas sans vous rappeler que c’est votre dénonciation qui est à l’origine de ma présence ici aujourd’hui. Je me passerais donc volontiers des amabilités mondaines qui bercent votre quotidien.»
« Euuh, certes, certes… Comme vous voudrez. Les sages vous attendent dans la grand salle. Entrez donc… »
Le seigneur entreprit alors de gravir prestement les marches qui le séparaient de l’entrée et dans un ultime mouvement de cape, s’engouffra dans le palais pour embrasser sa destinée…

A suivre…

Et pendant ce temps là, dans le Top 14…

“Le Top 14 ? C’est trop coooooool…”

“Le Top 14 ? C’est trop coooooool…”

 

« Il est de ces évènements qui sortent tout le reste de nos pensées » disait un grand philosophe français. (Cherchez sur Google si vous voulez savoir qui c’est…). C’est le cas lors d’une grande catastrophe naturelle, d’attentats terroristes ou de tragédies personnelles : rupture, décès, fin du pot de nutella… Et bien chez les fanas de rugby, en ce moment, c’est la Coupe du Monde. Evènement rugbystique planétaire, il a tendance à éclipser toute l’actualité parallèle du milieu. Et pourtant, à plusieurs milliers de kilomètres du pays du long nuage blanc, la vie se poursuit et le monde continue à tourner (surtout quand on se couche à cinq heures du mat’ complètement bourré). De toute manière, « il a trop tourné sans nous, il pleuvra toujours sur Londres, ça va rien changer du tout » comme le disait un autre grand artiste français. Et c’est bien fait pour leurs gueules, à ces rosbeefs, aurait-il pu rajouter.

 

Bref, tout ça pour dire que pendant que nos yeux sont tournés vers nos petits bleus en All-Blackie, un peu partout en France (enfin surtout dans le sud), des équipes du Top 14 continuent à s’affronter pour pouvoir porter, dans quelques mois, le célèbre Bouclier de Brennus. Et le casser en faisant des glissades dessus aussi. Mais ça, c’est un autre problème.

 

Mais vous êtes probablement comme nous : de grosses feignasses. Soyons honnêtes, tous les joueurs que l’on a l’habitude de voir dans ledit Top 14 sont aujourd’hui en Nouvelle-Zélande, on se lève à 5h du mat’ pour les voir donc on a autre chose à foutre de nos week-ends que de se taper les matchs des moins de 19 ans qu’alignent la plupart des équipes. Mais bon, comme on est sympa, on va vous faire un petit récapitulatif pour vous expliquer ce qu’il faut retenir de ces cinq premières journées. Comme ça, dimanche, vous pourrez vous la péter au club-house, en montrant que vous êtes sur tous les fronts rugbystiques en même temps, et ce malgré vos disputes avec votre femme (ou mec), vos soucis dans votre boulot, et les problèmes de discipline de votre gamin.

 

1ère journée :  

 

Elle a eu lieu le 26 et le 27 août et c’est le match Bayonne-Toulouse qui ouvrait cette nouvelle saison. Et première surprise, défaite du champion en titre, qui arrache malgré tout le point de bonus défensif dans les ultimes secondes sur une des premières actions de Mc Alister sous le maillot rouge et noir. A côté de ça, les grosses écuries (Racing, Stade Français, Clermont et Perpignan) s’imposent et les bonnes surprises de la saison dernière Castres et Montpellier cèdent quant à elles à l’extérieur.  Enfin en clôture de cette journée, Toulon atomise 30 à 5 Biarritz, qu’on ne peut cette saison, ni classer avec les grosses écuries, ni avec les bonnes surprises de la saison dernière. Je propose de la ranger dans la catégorie de «La bonne surprise de la décennie, pas celle là mais celle d’avant ». Il faut également noter qu’Agen remporte un match important à l’extérieur dans la course au maintien face à Brive. La plus grosse surprise de la journée restera néanmoins l’essai marqué par Djibril Camara pour le Stade Français. D’ailleurs le fait de voir « Djibril Camara » et « essai » dans la même phrase fait s’emballer mon correcteur automatique d’orthographe qui me souligne le nom du joueur en vert, histoire de me faire remarquer discrètement l’incohérence de mon propos.

 

2ème journée :

 

La deuxième journée, une semaine plus tard, est plus riche en surprises avec le joli match nul d’Agen  accroché sur la pelouse du BO, la victoire sans appel de Clermont sur la pelouse de Toulon, la première victoire de la saison de Bordeaux face à Bayonne qui se sera fait piéger comme des jambons. Toulouse s’impose quant à lui sans briller face à Lyon dans un match qui nous rappelle qu’on regarde bien du Top 14. Castres et le Racing atomisent respectivement le Stade Français et Perpignan, qui avaient pourtant laissé apercevoir de plus belles choses la semaine précédente. Enfin la surprise de la journée revient à Brive que tout le monde voyait en Pro D2 avant même le début du championnat et qui s’impose pourtant sur la pelouse du finaliste de l’édition précédente Montpellier. La dépression de Galthié y est peut être pour quelque chose. Des rumeurs disent qu’il alignerait sur le tableau des vestiaires des compositions d’équipe uniquement composées de joueurs de l’Equipe de France. Le traumatisme est plus grave qu’on ne le pensait. On espère juste que c’est pas le scooter qui en payera le prix à la fin.

 

3ème journée :  

 

Lors de cette nouvelle journée, on notera le nouveau bon match de Brive qui accroche Perpignan 12-9 et prend le bonus défensif, la victoire d’Agen sur le LOU dans un match où les points valent cher pour le maintien, la facilité clermontoise face à Bordeaux-Bègles qui va vivre une saison compliquée, la nouvelle défaite biarrote à domicile face à Castres et enfin chose rare, les deux matchs nuls entre Bayonne et Toulon et le Stade Français et Montpellier. Enfin, on s’étonnera d’avoir assisté à un match du Super 15 sur une pelouse Française. Pour ce début de championnat, c’est le match qu’il ne fallait pas rater. C’était au Stadium et les toulousains et les Racing Men nous ont livrés un match épique, plein d’essais et de rebondissements. Eric Bayle en a mouillé son pantalon. Sûrement le match de la saison, donc ne vous embêtez pas à regarder les 9 mois qui restent, trouvez plutôt le DVD de celui là.

 

4ème journée :

 

La semaine dernière avait donc lieu la quatrième journée. Si vous avez lu jusqu’ici, bravo, on a déjà fait plus de la moitié. Courage. En plus, c’est facile, les matchs commencent à se ressembler. Montpellier n’a toujours pas gagné (défaite à Perpignan), Bordeaux-Bègles et Biarritz non plus avec défaites respectives face à Toulon et Toulouse. D’ailleurs, les basques, en encaissant un cinglant 24-0 montrent que, privés de Yachvili et Ngwenya, c’est tout de suite plus difficile de marquer des points. Clermont a une nouvelle fois gagné au Racing cette fois, confirmant qu’ils avaient décidé de ne pas perdre le moindre match de la saison. Sauf celui de la finale évidemment. A part ça, Castres continue à enquiller, les agenais étant les victimes de cette nouvelle journée, alors que le Stade Français s’est largement imposé face aux baillonnés, qui n’ont donc pas eu leur mot à dire. (Oui je fais cette blague sur chacun de mes articles où je parle de Bayonne). Enfin rassurez vous, Paul Sackey n’a lui, toujours pas marqué. Le LOU a pour sa part arraché à Brive sa première victoire de la saison, se donnant un petit bol d’air et de confiance pour la suite.

 

5ème journée :

 

C’était ce vendredi et les scores étaient plus gonflés que d’habitude. Y’a même eu plusieurs essais. Comme quoi… Castres a encore gagné, face à Brive cette fois. A noter dans ce match étrange, que le score important 30-24 a été atteint… sans marquer le moindre essai ! Vive le Top 14… Clermont reste invaincu en disposant des bleu et blanc de l’aviron Bayonnais (vous pouvez chanter ce bout de phrase). Montpellier continue à inquiéter avec une nouvelle défaite à domicile face au promu Bordeaux-Bègles. L’autre nouveau du championnat Lyon n’a pas réalisé une aussi bonne performance en s’inclinant logiquement sur la pelouse du Racing. Enfin Biarritz, à l’image de Montpellier, ne s’impose toujours pas avec cette nouvelle défaite à domicile face à Perpignan mais accroche le point de bonus défensif à la dernière minute sur une pénalité de Peyrelongue. C’est inquiétant et la titularisation de Bolakoro au centre est tout de même assez symptomatique… Pour finir cette journée, c’était du côté d’Agen où il fallait aller. Toulouse s’est imposé dans les ultimes secondes grâce à un essai (le deuxième) de Mc Alister, alors que tout le monde pensait le match terminé ! Les agenais sont pas content et les toulousains ont eu très très chaud…

 

Bilan : 

 

Pour résumer ce début de championnat, on pourra noter les grosses déceptions (voire inquiétudes) dues aux performances de nos amis Montpelliérains et Biarrots. Ils sont pour l’instant tous les deux relégables. Les deux promus se contentent eux de grapiller des points qui pourraient compter à la fin et profitent légèrement de l’affaiblissement des grosses équipes durant cette période de coupe du monde. De toute manière, il n’y a pas de secrets, c’est sur les confrontations directes que beaucoup de choses vont se jouer en fin de classement.

 

En milieu de classement, on retrouve les habitués, avec les bayonnais, les agenais et les brivistes qui réalisent donc un départ correct par rapport à ce que l’on pouvait penser en début de saison. Devant le Stade français et Toulon réalisent un bon début de parcours sans impressionner.  Perpignan se porte mieux que l’an dernier et ne souffre pas trop de l’absence de ses cadres. D’un autre côté ils ont l’habitude de jouer sans Mermoz  et la perte de Marty n’en est pas vraiment une (on se comprend). Le truc marrant avec Castres, c’est qu’on est toujours surpris lorsqu’ils gagnent, alors que vu le niveau affiché depuis plusieurs années, on aurait du s’habituer. Enfin, vivement qu’ils recommencent à perdre, ils me font toujours foirer mes pronos sur Facebook. Il a quel âge déjà Teulet ?

 

En top position, on retrouve Toulouse, qui après un premier revers a déroulé malgré un effectif décimé par les absences. Clermont quant à lui, impressionne de régularité et se place en sérieux prétendant. Enfin… ils seront vraiment sérieux le jour où on fera un championnat continu, sans phases finales. En attendant, ils continueront à nous attendrir en pleurant à la fin de la finale.

 

Concernant les performances individuelles maintenant. Wisniewski est actuellement le meilleur réalisateur et confirme qu’il est très régulier au pied. En même temps, c’est plus facile en jouant dans une équipe de foot. Yannick Jauzion est le meilleur marqueur avec trois essais. Comme quoi les petits jeunes du Top 14 ont encore comme valeur le respect des anciens et ils les laissent marquer. C’est bien les jeunes. Bon il est pas tout seul, y’a aussi Cronje, Andreu et d’autres… Mais quand même… On notera pour finir les toujours très bonnes performances  de Chavancy avec le Racing, la discrétion de Bastagros à Toulon et la très bonne pioche de Toulouse avec Mc Alister, que les Blacks vont commencer à regretter s’ils continuent à voir jouer Slade…

 

Voilà, vous savez tout ! Comme quoi, ça valait vraiment pas le coup de raquer l’abonnement à Rugby +… Mais si ça devient vraiment intéressant un jour, on ne manquera pas de vous prévenir !
Le Stagiaire

Les faits pas marquants de la semaine du 07/03

Toute l’actualité prévisible qui n’a pas marqué la planète ovale cette semaine.

Chabal ne s’est toujours pas tondu, Wilko est toujours le meilleur buteur au monde, Richie Gray est toujours blonde, le Stade Toulousain est toujours premier du Top 14, certaines choses sont immuables, d’autres étaient prévisibles, voici les faits inintéressants qui n’ont pas marqué la planète ovale cette semaine :

 

Les faits pas marquants de la semaine :

– Toulon a encore fait signer un vieux joueur de l’hémisphère Sud.

– Un ancien ouvreur des Natal Sharks blessé. Après Michalak l’an dernier c’est Hernandez qui s’y colle. Il finit sa saison sans même l’avoir commencée, comme Michalak l’an dernier…

– Hook change de poste pour la énième fois.

– Encore un demi toulousain blessé : après Kelleher et Skrela, c’est au tour de Vergallo. Le joueur est entièrement out pour 1 mois. A qui le tour ?

– Julien Dupuy n’a toujours pas été appelé en Équipe de France. Ça fait plus de 2 ans.

 

Les faits pas marquants du week-end :

– Bagarre générale au cours du match USAP – Aviron Bayonnais : cartons jaunes pour Le Corvec (son 14ème en championnat) et Martin (son 18ème en championnat).

– Privat a encore pris un jaune ; c’est la 18ème fois de sa carrière.

– Teulet a marqué plus de la moitié des points de son équipe. Comme souvent. Il est donc toujours le meilleur marqueur (en nombre de points) du Top 14.

– Julien Malzieu n’a pas inscrit de quadruplé ce week-end (il faut dire qu’il n’en a encore jamais inscrit), Maxime Médard reste donc le meilleur marqueur d’essai du championnat sans même jouer.

 

– Coux a encore pris un jaune ; c’est la 4ème fois cette saison.

– Bourgoin a encore perdu à l’extérieur. Comme si on ne s’y attendait pas.

 

– Toulouse (l’équipe espoir) a encore gagné. C’est déjà une habitude.

– Caucaunibuca a encore marqué un essai. C’est le 93ème de sa carrière toutes compétitions confondues.

– Brive a encore perdu.

 

– Le Racing Métro confirme encore une fois que c’est toujours bien d’avoir des footballeurs dans un club de rugby : Wisniewski et Steyn ont marqué 22 des 32 points de leur équipe.

 

– Le Stade Français a failli perdre contre un promu à domicile. Heureusement Bergamasco était là.

– Au moins un joueur d’Albi s’est pris un jaune. C’est presque une habitude.

– Saint-Étienne a encore perdu a domicile. Ils sont donc toujours derniers (et le seraient restés même s’ils avaient gagné).

– Clerc a encore marqué un essai sous le maillot bleu.

– Huget, lui, n’a pas marqué d’essai ce week-end. Normal, il était en Équipe de France.

– Le Stade Français a encore failli perdre à domicile. Heureusement Bergamasco était là. Ah, au temps pour moi, c’était l’Italie.

– Tous les points des Irlandais ont été marqués par des O’. Sexton va finir par se pendre.

– 2 joueurs portant le nom de Jones ont été alignés pour le Pays de Galle.

– Encore un Écossais qui quitte un match du Tournois sur la civière. Fallait pas marcher sur la peau de Banahan.

– Wilko a encore sauvé son équipe et a encore mis des points au pied. Chose immuable.

– Les Crusaders ont mis une raclée à leurs adversaires (en l’occurrence, les Brumbies).

– Dan Carter a donc marqué des points au pied.

– 6 essais dans le match ? Normal, on est dans le Super 15.

– Les Rebels ont perdu. Troisième défaite en quatre matchs, ça commence à devenir une habitude.

 

Le 0 suspens de la semaine :

– Bourgoin est dernier.

 

Le 0 suspens de la fin de saison :

– Bourgoin est relégué.

 

La stat inutile de la semaine :

– Depuis sa première sélection en 2002, 714 minutes à cirer le banc pendant le Tournoi des 6 Nations pour Damien Traille, 71 minutes à cirer le banc pendant Italie-France samedi dernier soit seulement 10% du temps de cirage total, mais certainement les 10% qui lui auront paru les plus longs.

Les plus grands bouchers du Top 14

A history of violence.

A la Boucherie Ovalie, on aime déconner, mais quand on veut on est également capable de faire du vrai travail journalistique qui foutrait la honte aux mecs qui ont trouvé l’histoire du Watergate. Enfin surtout OvaliaHaHa, notre statisticienne émérite, qui nous délivre aujourd’hui un document en or, comme un hachoir d’or: le palmarès des cartons dans le Top 14 depuis sa création en 2005.

Vous saurez ainsi qui en a le plus pris par saison, mais également qui domine le classement général depuis 6 ans… un classement qui devrait d’ailleurs régulièrement être mis à jour sur notre site.
Enjoyez.

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Drame dans le Top 14 ! (video)

Les bouchers ont effectué une formation au Midol pour les titres racoleurs.

Ce soir, les bouchers n’ont pas envie de rentrer chez eux. Ils préfèrent rester au pub. Ce soir, les bouchers n’ont pas envie de fermer leurs gueules. La faute à Chris Masoe, troisième ligne centre de Castres, qui s’est fendu d’un geste intolérable hier: une passe au pied millimétrée pour son ailier, Marc Andreu. Depuis quand les avants s’abaissent t-ils à de tels gestes techniques ?

Honteux, l’ancien All Black a pris un carton jaune quelques minutes plus tard, comme pour se faire pardonner. Bon, ça ira pour cette fois…

Poteau Feu analyse Bayonne – Toulouse (4/03/11)

Vincent Clerc exulte, il a enfin un fan à la Boucherie.

La Boucherie Ovalie est fière de vous présenter son nouveau contributeur, Poteau Feu. Il est jeune, il est étudiant en école de communication, il supporte le Stade Toulousain, il est fan de Vincent Clerc et il a une belle tignasse… sauf que contrairement à Ovale Masqué, il se lave les cheveux. Personne n’est parfait.

Et pour sa première intervention sur le site, il revient sur le match d’hier entre l’Aviron Bayonnais et le Stade Toulousain. N’hésitez pas à poster des commentaires pour l’encourager, ou au contraire pour l’insulter, parce que le bizutage, c’est quand même une valeur qui se perd en 2011…


Aujourd’hui il faisait beau sur Toulouse. Très beau même. « Des conditions idéales pour jouer au rugby » aurait probablement commenté Cédric Beaudou. Mais d’un autre côté on s’en fout un peu puisque le match n’était pas à Toulouse. Non, aujourd’hui les toulousains étaient en déplacement à Bayonne. Enfin pas tout à fait à Bayonne. Au stade Anoeta pour être précis, du côté de belle et Saint Sébastien. Enfin dans tous les cas on s’en tamponne un peu, puisqu’il faisait très beau là bas aussi.

Mais malgré ce temps estival, c’est dans un contexte orageux que se déroulait ce match, particulièrement du côté bayonnais, où des tensions et de nombreux doutes règnent du côté de l’administration et de la saison prochaine. Passer la semaine à parler des déclarations fracassantes de ce diable de Laporte (qui l’a claquée pour le coup) et ce fou d’Afflelou allait-t-il mettre en péril la solidarité et le collectif bleu et blanc ? Et les allers-retours des néo-ex-futur-internationaux toulousains allaient-ils perturber les automatismes et le groupe rouge et noir ? De nombreuses réponses allaient être données à la fin de ces 80 minutes. Et à quelques journées de la fin du championnat, tous les points comptent.

Alors, en fervent supporter du Stade que je suis, je décide de me rendre dans un bar admirer ce qui ne peut se conclure, selon moi, que par une victoire des protégés de Guy Ô Maitre Novès. Et pour pimenter le tout, pourquoi ne pas aller dans le bar… basque de la ville et son écran, presque géant dans sa salle sombre. L’ambiance semble garantie, avec un peu de chance en bonus une bagarre ou un coup offert par un supporter bayonnais aviné. Je me souviens tout de même que la seule fois où j’ai été voir le stade jouer dans ce bar, c’était contre le Stade Français au début de janvier. Je ne vous rappelle pas le score, c’est trop douloureux. Mais qu’à cela ne tienne, peu m’importe, je revêts mon caleçon porte bonheur, dont la puissance est bien plus importante que la malédiction qui semble régner au dessus de ce bar et les souvenirs qui le hantent.

J’arrive, en retard, retenu à Leclerc par une bénévole des restos du cœur, qui aura finalement réussi à me faire lâcher un sachet de pates et une boite de petit pois. Et dire qu’au début elle m’a proposé de lui laisser ma boîte de Chocapic… Faut pas pousser non plus… Enfin, je me dis que cet acte d’une charité incommensurable me permettra d’un peu moins culpabiliser à l’idée de ne pas acheter le CD des Enfoirés. En plus, de source officieuse, je crois que Chabal y chante encore cette année…

Il est 16h27, le coup d’envoi a été donné il y a deux minutes, mais le barman a l’air d’être trop intéressé par l’interview d’après match de Nicolas Mas pour vouloir changer de chaîne. Si ses bras n’avaient pas fait la largeur de mon torse, je pense que je me serais permis une réflexion.

Bref, il change enfin de chaîne et la première image qui nous est offert est Skrela, assis sur la pelouse, grimaçant en se tenant la cuisse. Un début de match on ne peut plus habituel pour le Stade Toulousain en fait. Dans les minutes qui suivent, les visiteurs enchainent les passes, à un point qui aurait pu faire s’affoler les statistiques de François Duboisset, s’il n’avait pas choisi de quitter Canal pour aider Patrick Sébastien à couler Brive. Mais les bayonnais eux, tiennent le coup, même s’ils reculent. Et surtout, ils peuvent compter sur Yoann Huget, qui, bien reposé par son séjour très calme en Equipe de France, a faim de ballons. Il en veut tellement qu’il en vient même à en piquer un sous le nez de Fritz, dans ses propres 22, et à aller inscrire le premier essai du match, 80 mètres plus loin.

C’est non seulement agaçant, mais en plus ça a l’étrangeté de ressembler à une entame de match du XV de France. Ca y ressemble tellement que Skrela nous gratifie d’une très jolie « Traille », sur le renvoi qui suit en le balançant directement en touche. Voilà qui ne devrait pas laisser de marbre Lièvremont.

La première mi-temps continue ainsi, les toulousains nous gratifiant de superbes envolées, toujours sublimées par un judicieux en avant au moment où le plus dur est fait. De leur côté, les bayonnais se nourrissent des erreurs adverses et enquillent les points, grâce à leur maître artilleur Benjamin Boyet… qui a, de toute évidence, quitté Bourgoin. J’y croyais tellement plus que je n’étais même pas au courant. D’ailleurs, il faudrait peut être demander à l’intéressé si lui l’est.

De l’autre côté, les buteurs toulousains sont à peu près aussi efficaces que Servat le serait s’il essayait les yeux bandés. Skrela échoue deux fois, Michalak fait son malin à en tenter une d’un peu plus de cinquante mètres. Le résultat est sans appel, il était meilleur à 19 ans (cf finale du championnat contre Clermont en 2001).

Skrela daigne quand même passer un drop, et est tout sourire juste après, comme s’il venait de marquer un essai devant ses parents en finale d’un tournoi régional avec son équipe de minimes.

Grâce à ce réalisme froid et leur très bonne défense, les bayonnais rejoignent leur vestiaire avec 13 points d’avance. Les Toulousains ont 10 minutes pour apprendre, de leur côté, à plaquer, puisque quand ils font 80 passes en 3 mètres, les bayonnais font 80 mètres en trois passes. Les feintes de plaquage sont très esthétiques et, à la limite, efficaces pendant un toucher, mais là, c’est plus contre productif qu’autre chose.

Darren Tullet (le journaliste anglais de Canal) réussit à nous recaser pendant la mi-temps, la toute récente victoire anglaise sur le XV de France, ce qui le rend tout sourire et qui a le don de le rendre encore plus insupportable qu’il n’en a l’air. Parce que oui, c’est possible.

En revenant des vestiaires, Novès décide qu’on s’est bien marré mais que maintenant ça commence à bien faire. Alors on sort Lacombe (qui a tout pour être le futur successeur de Guirado) et Lecouls pour permettre à MONSIEUR Servat et MONSIEUR Johnston de s’exprimer aussi.

Le résultat est plutôt efficace, les deux joueurs se montrant les fers de lance de l’attaque rouge et noire. Résultat, Toulouse plie son adversaire en mêlée, gagne les touches adverses et a environ 87% de possession de balle. Bézy qui vient de rentrer, en profite pour rater une pénalité, remplaçant donc Skrela de la meilleure des manières. Mieux que ça, il va se débrouiller pour la mettre pile poil au dessus du poteau, histoire de compliquer la chose. Résultat, tout le bar la voit dedans, et tout le stade, comme les arbitres, la voit dehors.

10 minutes plus tard, il finit par en réussir une ce qui porte la réussite au pied de Toulouse à un très beau 1/6. Et puisqu’au pied, ça ne marche pas comme prévu, les toulousains en reviennent aux bases, le jeu à la main. Toujours à la limite, la défense bayonnaise ne craque pourtant pas, malgré les courses folles de Médard, Heymans et… Johnston. Ils se permettent même de contrer, étant à plusieurs reprises, à quelques mètres de crucifier les toulousains.

Après une nouvelle pénalité de Bézy (on n’arrête pas le progrès), les toulousains se résignent à viser le bonus défensif. En attendant, on se câline un peu, Fritz gratifiant Huget de sa plus tendre caresse au niveau du nez, entrainant un début de bagarre amicale. Les deux joueurs finissent par se serrer la main, sans rancune, Fritz ne tendant même pas son majeur comme il en a l’habitude quand il est contrarié.

La sirène finit par retentir, signal pour les visiteurs qu’il serait peut être temps de penser à conclure. Michalak prend les choses en main, joue vite l’ultime pénalité, et après un joli retour intérieur de Jauzion (fait approximativement 25 fois durant le match), Vincent Clerc finit par franchir et, d’une foulée souple et élégante, éliminer deux bayonnais pour aller inscrire sous les poteaux le premier et dernier essai de son équipe.

Grâce à la transformation de Bézy, Toulouse arrache finalement le point de bonus défensif. Point qui parait bien maigre quand on voit la supériorité des rouges et noirs dans tous les domaines aujourd’hui. On notera les très bonnes performances des ailiers internationaux Médard, Clerc et Huget, l’excellente rentrée de Johnston et la toujours aussi belle coupe de cheveux de Rémy Martin.

Les clients du bar basque repartent donc, heureux comme tout pour la dizaine de supporters bayonnais, et mitigé entre le soulagement du bonus tout juste arraché et la frustration de la performance pour les toulousains.

Mais dominer n’est pas gagner, et Bayonne, héroïque admettons-le, se donne de l’air avec cette victoire pleine de solidarité qui ferait bien d’inspirer ses dirigeants.

Les toulousains eux, caracolent toujours en tête du championnat, malgré leur manque de réalisme. Mais quand on est franc et objectif (comme moi quoi), on voit bien le potentiel exceptionnel de cette équipe, qui avec un brin de réussite et de réalisme en plus, pourrait bien viser cette année encore, son fameux doublé…

Guy Novès, Bad Manager

Guy en vraiment ras le bol des doublons…

A la veille du match contre Montauban où le Stade Toulousain devra se passer de 22 joueurs pour cause de matchs internationaux programmés le même week end, Guy Novès va vivre une nuit blanche remplie d’idées noires…

L’intégration de la vidéo étant indisponible, vous allez devoir cliquer ICI pour visionner ce petit morceau de chef d’oeuvre. Pas trop difficile ?