Présentation Coupe du monde 2023 : Le pays de Galles
par La Boucherie

  • 02 September 2023
  • %

Par John Pils

 

Tout au long de l’été, la Boucherie Ovalie vous présente en détails les 20 équipes qualifiées pour la Coupe du monde 2023. Basé sur le modèle de ce qui avait été publié dans le livre La Découpe du monde du rugby en 2019, ces fiches pays vous offriront un cocktail de ce que nous savons faire de mieux depuis désormais plus de 10 ans : un savant mélange d’analyses pointues, d’informations approximatives et de blagues douteuses.

 

Fiches déjà publiées :

Le Chili

Le Portugal

La Roumanie

La Namibie

Les Samoa 

L’Écosse

La Géorgie

Le Tonga

L’Uruguay

Les Fidji

L’Italie

L’Argentine

L’Australie

Le Japon

 

Le pays de Galles

 

L’emblème :

L’emblème du pays de Galles est le poireau (ou la jonquille). (ou un dragon). On ne sait pas vraiment.

 
 

 
 

Notation :

Expérience : 5/5
Bonne ambiance : 1/5
Consanguinité : Jones/5

 
 

L’équipe :

Si vous avez arrêté de regarder le rugby international il y a une dizaine d’années, sachez que vous êtes toujours à la page concernant le rugby gallois. À part les retraites internationales de Rhys Webb, d’Alun Wyn Jones et Justin Tipuric (également appelés “le bon, la brute et le puant”), les cadres de l’époque sont toujours présents en moins rapides et en moins bons. Warren Gatland est même de retour aux affaires depuis quelques mois et essaye de raviver la flamme de son équipe en simulant des kidnapping lors des stages de préparation.

 
 

Avec seulement 5 victoires lors des 20 derniers matchs, les Gallois traversent probablement la pire crise de leur histoire depuis l’arrêt de la série Kaamelott. Ils ont même réussi à perdre dernièrement contre des petites nations comme l’Italie, la Géorgie ou même l’Angleterre.

Il faut dire que le plan de jeu ancestral de Gatland qui a très souvent consisté à lancer Jamie Roberts tout droit ou attendre une idiotie de Sébastien Vahamaahina fonctionne moins bien depuis que ces deux joueurs ne sont plus là.
Si la France de Galthié prônait le jeu de dépossession, les Gallois sont l’exact opposé. Ils aiment enchaîner les temps de jeu et garder le ballon qu’ils finissent malheureusement souvent par perdre après une longue séquence stérile. S’ils s’entêtent dans leur stratégie lors de cette Coupe du monde, venir s’emplafonner dans un mur en France risque de devenir une tradition galloise.

 
 

Le pays de Galles attaque. Rien ne se passe.

 
 

Le joueur : Louis Rees-Zammit

Dans la lignée de Gerald Davies, Ieuan Evans, Gareth Thomas, Shane Williams ou Georges North avant ses 17 commotions,
Louis Rees-Zammit est un ailier rapide et flamboyant. International à 20 ans, il fût un modèle de précocité en marquant 5 essais sur ses 8 premières sélections.

Si Dan Biggar daigne annoncer un lancement au large, tous les amateurs de rugby se réjouiront devant la vitesse de pointe de LRZ. Il est malheureusement plus probable que la stratégie reste de faire du jeu à une passe avec Ken Owens ou Thomas Francis, qui cumulent à eux deux environ -12 mètres gagnés ballon en main depuis 2 ans.

 
 

Le calendrier :

10 Septembre : Pays de Galles – Fidji à Bordeaux
16 septembre : Pays de Galles – Portugal à Nice
24 Septembre : Pays de Galles – Australie à Lyon
07 octobre : Pays de Galles – Géorgie à Nantes

 
 

Scénario rêvé :

La 1er septembre, Ryan Reynolds et Rob McElhenney annoncent que la saison 2 de “Welcome To Wrexham” aura lieu au sein de l’équipe nationale galloise de rugby.
En effet ils viennent de racheter la fédération pour 1€ symbolique et décident de tourner la série documentaire lors de la Coupe du monde.
Lors du passage en revue de l’effectif, Ryan Reynolds est frappé par le manque de visages télégéniques. Il rappelle le seul Gallois agréable à regarder de ces vingt dernières années : Gavin Henson.
L’égerie Vivelle Dop fixation béton est titularisé tout au long du tournoi. Galvanisé par la présence des cameras au quotidien, il porte son équipe sur le toit du monde, en réalisant notamment un Full House en finale face à l’Uruguay. Le monde entier tombe dans la Wales Mania.
Surfant sur cette Success Story à l’Hollywoodienne, les Gallois exportent des produits dérivés partout dans le monde notamment des millions de poupées à l’effigie de Neil Jenkins, des poireaux surgelés, des masques jonquilles designés par Mark Jacobs et des jeux des sept Williams.
Portée par une croissance exceptionnelle, tout le peuple gallois réclame son indépendance. Des mois de débats sur le Walexit plus tard, le Royaume-Uni cède.
Une cérémonie de couronnement est organisé au Millenium Stadium, c’est Adam Jones qui logiquement désigné Roi de Galles. Longue vie au Roi.

 
 

 
 

Scénario catastrophe :

Fraichement arrivé à Toulon, Alun Wyn Jones est frappé de plein fouet par la nouvelle reforme des retraites. Il est obligé de reprendre du service avec l’équipe nationale pour valider ses trimestres. Furieux, il rejoint le camp de base gallois pour la Coupe du Monde à Versailles avec sa faux et sa torche. Il prend d’assaut l’hôtel, décapite l’ensemble du staff et prend les rennes de l’équipe.

 
 

On en a gros.

 
 

Il prend contact avec le bureau CGT de Versailles afin de dénoncer les conditions de travail chez les rugbymen gallois et tombe sur Jean-Claude, le seul syndicaliste local, pas franchement débordé. Alun et Jean-Claude organisent alors une grande manifestation devant le palais du Roi Soleil.
Apprenant qu’un mouvement social d’étrangers de gauches se prépare, Darmanin envoie des centaines de CRS dans les Yvelines. Dès le 1er kilomètre du cortège Dan Biggar lève les bras en protestation des décisions policières. C’est la provocation de trop pour la maréchaussée qui décide de tirer au flashball sur les Gallois. Halfpenny se fait malencontreusement éborgner par un agent qui pourtant assure avoir visé les jambes.
Quelques jours plus tard, la Coupe du monde commence mais l’arrière casqué gallois boudeur décline la sélection, refusant d’être surnommé “le Cazenave gallois” . Dans une ambiance morose, le pays de Galles enchaîne les défaites et sort rapidement de la compétition. Dans ses mémoires publiées un peu plus tard, Alun Wyn Jones est formel : “Avec Halfpenny, on gagnait.”