Le XV des rugbymen sur Twitter : les avants

2011 fut indéniablement l’année de l’avènement des réseaux sociaux. Et derrière le géant Facebook, Twitter fait de plus en plus d’adeptes. Essentiellement prisé par le milieu du journalisme et de la communication, le site de micro-blogging est également de plus en plus utilisé par les sportifs en tous genres, et les rugbymen n’échappent pas à la règle (sauf Mc Caw, ce qui est vraiment un comble pour le coup). Souvent loin de leurs conseillers en communication ou agents, les joueurs se laissent aller et se livrent devant leurs milliers (ou centaines) de “followers”, pour qui les frontières spatio-temporelles qui les séparent de leurs idoles semblent tout d’un coup plus faciles à abolir.
Dans cet article, nous vous proposons de faire un tour d’horizon des joueurs présents sur Twitter et d’analyser l’utilisation qu’ils en font. Peut-être de quoi attiser votre curiosité pour le fameux réseau social ou, simplement, découvrir les joueurs sous un autre jour.
NB : L’équipe de joueurs que nous avons sélectionnée est bien sûr purement subjective. Elle n’a rien à voir avec le niveau des joueurs, mais est basée sur des critères comme la notoriété et l’activité sur le réseau social. De même, les joueurs français ou du Top 14 ont été privilégiés. 

 

#1 : Thomas Domingo (@domingotom)
Le pilier clermontois est LE compte à suivre si vous êtes à la fois amateur de rugby et étudiant en médecine. Vous pourrez y suivre, étape après étape, l’avancée de ses diverses opérations, séances de rééducation avec des photos de son genou et de ses cicatrices sous tous les angles (compte à éviter à l’heure des repas par conséquent). On ne s’est donc pas étonné de le voir saluer la nomination de Lilyan Barthuel (kiné de La Rochelle depuis cet été après son départ de… Clermont) dans le nouveau staff des Bleus.
Inscrit depuis un an presque jour pour jour, sa fréquence de tweet est très variable selon les périodes mais reste toujours raisonnable. On note tout de même une plus grande assiduité ses derniers temps. Il faut dire que passer l’hiver à Clermont… On ne peut pas lui en vouloir d’essayer de maintenir un minimum de contacts avec le monde extérieur. Il ne semble en revanche pas répondre aux tweets des fans ou personnes qu’il ne connaît pas.
Vous trouverez également dans ses tweets : des vannes ou messages à ses coéquipiers (Jamie Cudmore, Lionel Faure), des détails sur sa vie quotidienne (ses parties de Call Of Duty, le contenu de ses repas) et comme tous les autres rugbymen (on pense que c’est le signe d’une secte) : une photo d’arc en ciel.

 

#2 Benjamin Kayser (@BenjaminKayser)
Le talonneur clermontois est un petit nouveau sur Twitter (deux mois d’ancienneté environ), mais déjà, il est plutôt actif. Ces deux mois de twittage, il les aura essentiellement consacrés à poster des photos de la moustache qu’il avait laissée pousser dans le cadre de l’opération “Movember” (chère à Jamie Cudmore et qui luttait cette année contre le cancer de la prostate). Nous, on attend l’année où le mouvement s’attaquera à la déforestation, pour voir l’engagement de notre bûcheron préféré. Benjamin Kayser échange d’ailleurs beaucoup avec le Canadien (il semblerait qu’il y ait eu une compétition du plus beau sapin de Noël il y a quelques semaines) mais aussi avec ses autres coéquipiers et des amis présents sur le réseau. Vous pourrez apprécier son anglais lorsqu’il s’adresse avec certains de ses coéquipiers comme Lee Byrne ou Gerhard Vosloo même si normalement « We are in France, we speak French ».
Tout comme Domingo, son utilisation du réseau social semble uniquement privée et il y a donc peu de chances qu’il vous réponde.

 

#3 David Attoub (@boubie92)
Le pilier parisien, qui tweete sous le très viril pseudonyme « Boubie92 », s’est inscrit cet été sur Twitter. Après des débuts laborieux d’un point de vue technique, il a peu à peu réussi à cerner les différents outils du site et l’a utilisé principalement pour converser avec ses coéquipiers (les p’tits jeunes du Stade Français comme Quentin Valancon ou Hugo Bonneval) et raconter ses journées. Pas de déclarations fracassantes donc, mais des tweets plein de lucidité et de philosophie comme le 6 novembre avec « Ce temps me déprime » ou la plus récente déclaration d’amour à Sergio Parisse : « Tu es vraiment un fumier de lapin » qui n’égalera tout de même pas cette belle répartie à un tweet (chambreur ?) de Jérôme Fillol sur une possible sélection en Equipe de France : « Et ta sœur».
Sa fréquence de tweet varie de 2 à 10 par semaine (pour vous donner une “fourchette”) et il répond même (très très occasionnellement cependant) aux messages de fans. A la manière de ses caractéristiques sur le terrain, il semble avoir un faible pour les fautes (d’orthographe pour le coup).

 

#4 Pascal Papé (@pascalpape)
Véritable coqueluche des Twittos (=utilisateurs de Twitter) qui l’ont plébiscité dans le cadre de la campagne présidentielle pour faire face à David Marty, le rugbyman est accro au réseau social (plusieurs tweets par jour). Avec un humour qu’il faut souligner, Pascal Papé vous permettra de suivre son quotidien au jour le jour, que ce soit d’un point du vue sportif ou extra-sportif. Tweet météo, photo, échange avec ses coéquipiers et même ses fans à l’occasion, sur le terrain comme sur Twitter, le deuxième ligne fait l’unanimité. D’ailleurs, si c’est votre anniversaire, vous pouvez lui demander un retweet en cadeau, il l’a déjà fait pour d’autres…

En attendant, nous sommes curieux de voir comment il se servira de l’outil pour gérer sa campagne pour 2012. En effet, comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, Pascal a répondu à notre appel et, après avoir dans un premier temps décliné l’offre, a accepté de prendre part à la course pour l’Elysée, ne pouvant décevoir les centaines de personnes qui l’y ont encouragé (voire supplié).

 

 

Cet enthousiasme pour le joueur a même donné naissance à la religion pascalpapéiste dont vous pourrez retrouver les préceptes dans cet article. Les croyants considèrent alors chacun des tweets comme un message divin et s’empressent d’en prendre considération pour suivre les conseils de leur Tout-puissant à la lettre et rendre ce monde meilleur.

 

#5 Lionel Nallet (@nallet)
Le deuxième ligne du Racing aura été un des premiers à utiliser Twitter (inscrit depuis octobre 2009). Son usage est cependant très unilatéral. S’il est suivi par plus de 9500 personnes, il ne suit que… 7 comptes ! Parmi eux : deux coéquipiers (Hernandez et Scarbrough), un ancien coéquipier (Fillol), le compte du Racing Métro, le compte de son agence de Com’ et bien sûr Sébastien Chabal et le compte de la marque de vêtements de ce dernier.
Il raconte sur son compte ses journées, ses états d’âmes et quelques commentaires sur l’actualité sportive (la sienne principalement). Ses échanges et chambrages avec ses coéquipiers (75% de temps avec « Séb ») sont souvent assez amusants (comme ce tweet du 1er décembre 2009 où un fan lui demande d’encourager ses potes du Stade Toulousain à s’inscrire sur le site et qu’il répond que « eux ne savent pas lire »).
On constatera qu’il ne répond quasiment jamais aux fans (même s’il le faisait un peu à ses débuts comme le prouve l’exemple cité précédemment) et ses tweets sont de moins en moins fréquents.

 

#6 Fulgence Ouedraogo (@FufuOuedraogo)
Le troisième ligne de Montpellier est l’exemple type du rugbyman accro à Twitter. Déjà plus de 1 400 tweets à son actif, le capitaine montpelliérain est dans l’échange constant. Contrairement à la plupart des joueurs cités précédemment, il fait de Twitter une utilisation moins unilatérale. Même si la majorité de ses messages sont adressés à ses amis (coéquipiers mais aussi nageurs ou handballeurs pros), il discute volontiers avec ses fans et suivre son compte est la garantie absolue de ne passer à côté d’aucune information le concernant de près ou de loin.
Beaucoup de chambrages aussi, des photos immortalisant des moments « off », des conseils musicaux et un langage très « D’jeuns » avec smileys, voir autres « lol » ou « mdr » à l’occasion !
En remontant son fil Twitter, on apprend notamment : que pour lui le meilleur chanteur du monde est Will I Am, qu’il est fan de Nicole Sherzinger (« et pas que pour sa musique »), que Pierre Salviac a l’air d’être sa plus grande fan, et qu’il a tout récemment été nommé Parrain de l’UNICEF.

 

#7 Imanol Harinordoquy (@imanolHARI)
Présent sur Twitter depuis le début de la coupe du monde, le “Basque Bondissant” prend ses marques petit à petit. Commentant essentiellement son actualité personnelle, il répond parfois aux messages des fans. Il se laisse également aller à des tweets philosophiques comme le 11 septembre dernier avec ce « 11 septembre … Que la lune monte dans le ciel en paix sur le monde cette nuit » et semble un vrai fan de la série “Bref” puisqu’il retweete les liens de quasiment tous les épisodes.
Nous ne pouvons parler de sa présence sur Twitter sans flatter notre égo et rabâcher à nouveau (pour ceux qui n’ont NI Facebook NI Twitter) notre échange avec lui. Cela a brièvement fait débat auprès de certaines personnes qui se sont indignées de notre culot et de notre irrespect envers lui après pareil message. Il n’y avait aucune méchanceté dans celui-ci pourtant et nous préférons penser qu’ImaLol (réputé pour ne pas être en reste dans le genre chambrage) l’a pris ainsi.


Vous remarquerez que comme notre méchanceté n’a pas de limite, on l’a même mis troisième ligne aile…

 

#8 Sébastien Chabal (@sebchabal)
1 614 tweets. 81 039 followers. Si les sélections en équipe de France étaient indexées sur la popularité, Sébastien Chabal serait probablement entraineur-joueur-capitaine-arbitre et waterboy du XV de France.
Comme son coéquipier Lionel Nallet, il est l’un des premiers à avoir investi le réseau social, et il en fait d’ailleurs à peu près la même utilisation. Le “barbu préféré des Français” raconte son quotidien, échange un peu avec ses coéquipiers, mais jamais directement avec ses fans (bon d’un autre côté s’il commence à répondre à tout le monde il n’aurait plus le temps de jouer. Oh, wait…) Il se contente de messages groupés et n’est jamais avare d’un « Bonne journée à tous » ou « Bonne soirée ».
Il chambre un peu comme tout bon rugbyman qui se respecte apparemment (exemple du récent séjour des Blacks à Paris : « Ali williams est a Paris. Si j’avais su, je l’aurais invité a partager une soupe avec moi par ce froid. Bon séjour Ali ;-) ») mais ne répond pas aux chambrages. Et on parle en connaissance de cause…

 

Les photos de l’article sont celles utilisées comme photo de profil pour leur compte. On remarquera deux catégories : les photos un peu perso et celles plus… disons, commerciales…

 

Rendez-vous dans la semaine pour la suite avec la ligne de trois-quarts et encore un peu plus tard pour la troisième partie consacrée aux remplaçants et au staff technique !

Le Top 14 a un incroyable talent : Candidat n°3 : Lionel Beauxis

God save the Queen.

Comme le dit si bien Marc Lièvremont, l’hémisphère nord est la deuxième division du rugby après l’hémisphère sud. Mais attendez, deuxième, c’est quand même pas mal ! C’est la médaille d’argent ! Et c’est devant tous les autres hémisphères (très nombreux soit dit en passant)!

Alors oui, soyons fier de notre championnat et surtout de ses éblouissants joueurs. C’est pour cela, que la Boucherie leur rend hommage et se lance officiellement à la recherche du VRAI talent de ce Top 14. Actions de classe, gestes techniques, french flair ou autres techniques ancestrales ; nous vous proposerons dans cette rubrique la crème de la crème, ce qui se fait de mieux dans le monde de l’Ovalie, le tout accompagné d’une analyse d’expert qui vous permettra de mieux décrypter ces actions d’anthologies.


Et notre troisième concurrent aujourd’hui n’est autre que Lionel Beauxis avec sa désormais célèbre Feinte-de-reprise-de-volée-qu’on-croirait-involontaire-alors-qu’en-fait-pas-du-tout.

Ouvreur réputé pour son jeu au pied, le demi d’ouverture du Stade Français (et futur ouvreur du Stade Toulousain), a marqué la coupe d’Europe de son empreinte le 16 janvier 2010. Nous sommes à la trente-septième minute,  et les hommes de la capitale mènent 15-3, grâce notamment à un doublé de la fusée Arias III.

Le temps est, comme vous pouvez le voir, digne d’un mois de juillet à Quimper et, retranché dans leurs vingt-deux, les joueurs du Stade Français vont (étonnement) choisir de ne pas planter un essai de 80 mètres et d’assurer une touche dans le camp adverse. Parce que comme ça on court moins et on se fatigue pas sous cette chaleur écrasante. Chaleur tellement écrasante que les caméras de France 2 sont pleines de buée. A moins que ce ne soit les explications de Matthieu Lartot qui ne rendent le match encore plus flou.

Hugo Southwell, qui joue d’habitude à l’arrière ou à l’aile, dépanne ce jour-ci au poste de demi de mêlée. Un cadeau quand on voit les conditions climatiques.  Il en profite en tout cas pour montrer que tout le monde ne peut pas prétendre avoir la polyvalence de Damien Traille, en balançant une passe digne d’un deuxième-ligne amputée d’une main.

“Attrape!”
“Attention, ça va aller très vite”

Beauxis, alors sous la pression énorme de la défense adverse (comme en témoigne la photo ci-dessous où on voit le demi de mêlée adverse dans une course folle) choisit ce moment critique pour sortir un geste venu de nulle part et jamais tenté. Car c’est ça aussi, être un joueur du Top 14… Les Anglais ne vont rien voir venir (du moins c’est ce qu’il pense) et peu de personnes, pas même les plus grands spécialistes, ne s’expliquent encore le choix de ce geste. Techniquement parlant, l’équilibre est parfait. La preuve en image.

Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet….

Mais l’équilibre ne fait pas tout. Pour réussir ce geste et parfaire la feinte, il faut surtout réussir à taper à côté du ballon. Et quand on voit la conviction qu’il y met, on se dit qu’il est vraiment très costaud pour réussir à ne pas y laisser un genou.

…Pan?
Démonstration de French Cancan…
Il est pas beau mon équilibre?

Se rendant compte que la feinte n’a pas eu autant d’effet que souhaité, Beauxis se décide à sortir les cannes pour aller récupérer le ballon qui flirte un peu trop avec la ligne d’en but, sous l’œil avide des anglais friands de ce genre d’essais spectaculaires.

Tout est sous contrôle

Seulement, l’ami Yoyo n’a pas la pointe de vitesse de Maxime Médard et réalise peu à peu qu’il serait temps de passer la vitesse supérieure… avant de réaliser que pour passer la vitesse supérieure, encore faudrait-il avoir une vitesse, ce qui, dans son cas, n’a jamais été scientifiquement prouvé (mais on y travaille).

Mais c’est qu’il court vite, ce con!
Beauxis court comme Romain Teulet, Claassens passe le mur du son et le troisième ligne anglais est, soit très efféminé, soit persuadé qu’il peut s’envoler s’il agite les avants bras très rapidement

NB : On peut sur cette photo, voir la différence entre un joueur qui plaque (maillot gris/marron) et un joueur qui a peur de se salir (maillot blanc, comme neuf)

Mais rien n’y fera, le demi de mêlée sud-africain de l’équipe anglaise de Bath marque un essai à l’équipe française du Stade Français au stade Jean Bouin, en France. Beauxis, se jette tout de même dans l’en but, histoire de … (et puis c’est fun avouons-le…)

Et tu glisses avec moi… la tête sur mon épaule…

Beauxis, malgré son geste exceptionnel, reste très discret à la fin de l’action, contrairement aux Anglais (même si son partenaire, au fond, le félicite d’une respectueuse tape derrière la tête).

Beauxis, ou la réincarnation du triomphe modeste

Bref, un grand moment de rugby, avec un Beauxis qui porte fièrement les couleurs du championnat français devant les caméras anglaises. Les spectateurs d’Ernest Wallon doivent se frotter les mains de voir arriver un tel joueur dans leur équipe la saison prochaine. De plus, cette action qui a lieu pendant la coupe d’Europe est un bon coup de pub pour le Top 14. Après des gestes pareils, ne nous étonnons pas de voir rappliquer dans notre championnat toutes les stars de la planète Ovale. Cependant, est ce que ce sera suffisant pour décrocher le prix de l’Incroyable Talent du Top 14 ?? A vous de nous le dire !

Pour voir la vidéo en long, en large, et avec Laurent Travers, c’est par ici :

 

Le Top 14 a un incroyable talent : Candidat n°2 Guilhem Guirado

Une Napolitane pour la 2 !

Comme le dit si bien Marc Lièvremont, l’hémisphère nord est la deuxième division du rugby après l’hémisphère sud. Mais attendez, deuxième, c’est quand même pas mal ! C’est la médaille d’argent ! Et c’est devant tous les autres hémisphères (très nombreux soit dit en passant)!

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Alors oui, soyons fier de notre championnat et surtout de ses éblouissants joueurs. C’est pour cela, que la Boucherie leur rend hommage et se lance officiellement à la recherche du VRAI talent de ce Top 14. Actions de classe, gestes techniques, french flair ou autres techniques ancestrales ; nous vous proposerons dans cette rubrique la crème de la crème, ce qui se fait de mieux dans le monde de l’Ovalie, le tout accompagné d’une analyse d’expert qui vous permettra de mieux décrypter ces actions d’anthologies.

Pour ce deuxième épisode, l'équipe de la Boucherie vous propose de décrypter une combinaison française tentée (et réussie) pour la première fois hier lors d'un match historique contre l'Italie. Elle place le talonneur perpignanais Guilhem Guirado au centre (de l'action bien sûr, pas au poste de centre, on ne met pas un talonneur au centre, même si Lièvremont y a pensé récemment).

Tout d'abord l'action dans son intégralité, en vidéo.

Alors que l'Italie vient de revenir au score et est aux portes de la victoire, les Français, après le renvoi ,se retrouvent avec une touche dans les 40m italiens à la 72ème.

Guilhem Guirado (dont je ne peux pas vous dire grand chose, sa fiche Wikipédia n'étant visiblement pas à jour) qui vient de rentrer en jeu, décide de se mettre en avant et de tenter de surpasser celui qu'il vient de remplacer. Mais comment battre le meilleur talonneur de France du monde ? En mêlée ? cela paraît difficile. Dans le jeu ? Encore plus. Reste la touche. Mais trouver son sauteur, la Bûche, elle sait le faire. Il va falloir faire mieux que cela.
Guilhem se met donc en position, puis feint de ne pas entendre l'annonce en touche.

Notez le talent d'acteur

Il se replace, et se prépare à rentrer dans l'histoire, en envoyant la touche qu'il répète depuis quelques temps, son arme secrète, inspirée de la guerre psychologique.

Et un calzone supplément anchois pour la 2, un !

Corps arqué, ballon maîtrisé, blocs de sauts en place, tout est bon. Les Italiens ne se méfient pas, et vont en être pour leur frais.

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non ! C'est un ballon !

Le ballon est parti, et la réussite approche. Les Italiens commencent à réaliser qu'ils se sont fait rouler, comme on peut le voir dans l'image suivante.

Le talonneur italien n'en revient pas et écarte les bras de dépit et de rage : ils se sont faits berner, et ce, en beauté ! Ils s'attendaient à défendre sur le bloc de saut, et les voilà en possession de la balle ! Ne sachant que faire car pas prêts mentalement à toucher la gonfle, ils relancent à la main, l'équipe de France les laisse stratégiquement avancer de 20 petits mètres, et les Italien, déstabilisés par cette tactique avant-gardiste, commettent un en-avant.

Les Français récupèrent donc la balle,  et peuvent ainsi déployer leur jeu flamboyant face à une équipe italienne complètement déboussolée, ne sachant plus si ils défendent, s'ils attaquent, ou qu'ils re-défendent. Une quinzaine de mètres est donc immédiatement et facilement gagnée par l'équipe de France !


Félicitations à Guilhem donc, il ouvre tout un volet de tactiques de déstabilisation de l'adversaire, renouvelant ce secteur de jeu un peu vieillissant depuis la première utilisation du “Ta mère, je la prend comme ça et comme ça et je la fais crier”.
Malheureusement, il semblerait que Lapinou était déjà en train de préparer son vingtuple meurtre puis suicide (puisqu'il a “vu le capitaine se battre, Bonnaire, Clerc”, ils devraient donc être épargnés), et n'aurait donc pas été témoin de cette action. Gageons que le héros de cette action récidivera autant de fois que possible afin de briller sous les yeux du sélectionneur de l'équipe de France. Continue reading “Le Top 14 a un incroyable talent : Candidat n°2 Guilhem Guirado”

Le Top 14 a un incroyable talent : Candidat n°1 : Rougerie

Les artistes entrent en scène.

Comme le dit si bien Marc Lièvremont, l’hémisphère nord est la deuxième division du rugby après l’hémisphère sud. Mais attendez, deuxième, c’est quand même pas mal ! C’est la médaille d’argent ! Et c’est devant tous les autres hémisphères (très nombreux soit dit en passant)!

Alors oui, soyons fier de notre championnat et surtout de ses éblouissants joueurs. C’est pour cela, que la Boucherie leur rend hommage et se lance officiellement à la recherche du VRAI talent de ce Top 14. Actions de classe, gestes techniques, french flair ou autres techniques ancestrales ; nous vous proposerons dans cette rubrique la crème de la crème, ce qui se fait de mieux dans le monde de l’Ovalie, le tout accompagné d’une analyse d’expert qui vous permettra de mieux décrypter ces actions d’anthologies.

Et on commence aujourd’hui avec Aurélien Rougerie, capitaine de l’ASM (actuel champion de France) qui, lors du dernier Crunch, a éclaboussé de son talent la rencontre avec une action de grande classe qui lui vaut sa nomination dans ce nouveau concours  avec son geste du “Je-loupe-des-essais-plus-facile-à-mettre-qu’à-rater”.

Tout part d’une mêlée française dans les 22 mètres anglais. C’est la soixantième minute et les frenchies sont menés de 8 points. Un essai serait donc plus que bienvenue. Roro se décide alors à sortir le grand jeu.

La première ligne française enfonce celle de l’adversaire et Harinordoquy (qui ne peut décidemment pas s’empêcher de faire le malin) éjecte le ballon avec une passe entre les jambes, en espérant probablement que ça serait aussi classe que celle de Trinh Duc contre les écossais.

Harinordoquy : « Hey les gars on fait une tomate ? »

Yachvili s’en saisit, et enclenche sa passe avec la vivacité qu’on lui connait. Une trentaine de seconde plus tard, Trinh Duc peut s’en saisir et déclenche un petit coup de pied déposé dans le dos de la défense. (On a cependant du mal à croire qu’il était volontaire quand on connait ses performances dans ce domaine. Je parierais plutôt pour une tentative de drop.)

Trinh Duc : « Donc là normalement si j’appuie sur L1+triangle, ça fait une passe en profondeur… »

C’est donc à la course que tout se joue. Jauzion (qui a l’air complètement bourré)  s’empale dans tous les anglais de la zone alentour, ce qui, à défaut de lui faire gagner du temps pour aller aplatir le ballon, a le mérite d’en faire perdre aux anglais.

Jauzion : « Poussez-vous, je l’ai vu en premier »

Du moins assez pour qu’Aurélien Rougerie, avec son caleçon Dim qui facilite la pénétration dans l’air et ses cheveux au vent, court (tel un ailier), prenne tout le monde de vitesse, et se jette sur le ballon qui rebondit alors dans l’en but.

Foulée souple, regard isocèle, chevelure aérodynamique (et sans pellicule parce qu’il squatte le shampoing de Yachvili dans les douches), pénétration dans l’air de 8km/h avec vent arrière de 5 nœuds, pression atmosphérique de 17 hectopascals avec un degré d’humidité de 93,5% : des conditions idéales pour une telle action

Et c’est là que toute la classe du joueur s’exprime. Absolument seul, sans être bousculé par qui que ce soit, il va réussir à aplatir juste à côté de la gonfle, sans la toucher. Ce geste technique qui nécessite une grande dextérité et adresse a du être travaillé à l’entrainement, et pour vous… nous allons le détailler.

Il s’effectue en trois étapes. Tout d’abord on plonge dans l’en but en direction du ballon (en posant les genoux par terre en premier sinon ça marche pas), on s’affale de tout son long (avec de préférence une grimace dramatique qui souligne l’effort qui vient d’être fait) en veillant à laisser un espace dans ses bras d’au moins 60 cm (circonférence réelle d’un ballon de rugby).

 

 

 

 

 

 

« J’AIIIII »

 

 

 

 

 

 

 

« J’AIIIIIIIIIII TOUJOURS »
« J’AaaAaiiIIIiiIIi »

 

La dernière étape, et pas la moindre, nécessite de réussir à faire passer le ballon dans cet espace très réduit, en calculant sa trajectoire avec l’élan, le vent, le rebond et un éventuel aveuglement temporaire entrainé par une mèche de cheveux rebelle.

« J’ai plus… »

Si le geste est réussi, vous vous affalerez lamentablement dans l’en but, en brassant de l’air et en amortissant votre chute grâce à votre visage sur le sponsor bien tachant.

« Youhouuuu, concours de glissades comme dans les vestiaires ! »

Vous ressortirez alors schtroumpfement bleu et peu être vert de honte, mais avec une action dont tout le monde vous parlera jusqu’à la fin de votre carrière. Et il faut bien être un joueur du Top 14 pour pouvoir prétendre marquer l’histoire du rugby comme cela.  Mais est ce que cela sera suffisant pour remporter le prestigieux trophée de l’Incroyable Talent du Top 14 ? Rien n’est moins sûr tant la concurrence promet d’être rude.

« Si avec ça j’ai pas trois « OUI »… »

La vidéo