Derby francilien : 7 bonnes raisons de supporter le Racing

“Le Stade Français ? J’ai connu un club de droite qui avait dix fois plus de classe…”

Qu’est-ce que vous faîtes les gars ?! Des passes ?! Mais vous êtes malades !

Par Capitaine,

Quand on a vu le derby basque, on attend le prochain. Mais le prochain derby en réalité c’est Racing Metro 92 – Stade Français. Alors on perd de notre impatience et de notre enthousiasme. Surtout que Paris, y a que les Parisiens qui aiment ça, alors comment choisir son camp dans ce derby francilien ? Ovale Masqué vous explique pourquoi choisir le Stade Français dans son billet. Capitaine, lui, qui préfère s’opposer à son chef, choisit par défaut le Racing. Mais il a compris qu’il y avait d’autres bonnes raisons pour supporter le club des Haut-de-seine, parce que le Racing c’est tout ça :


  • Le Racing, c’est une histoire

« Depuis 1882 », le slogan qui a perduré depuis, qui aura vu le nom « Racing Club de France » se transformer en « Racing Metro 92 ». Je ne ferais pas le détail ici car l’histoire est longue puisqu’elle a commencé en 1882 comme l’indique si bien le slogan. Mais ce qu’il faut savoir c’est que c’est un des clubs français « mythiques » qui possède 5 Brennus et qui aura vu défiler les plus grands comme Rives ou Mesnel. Et l’on doit aussi ajouter à son histoire, l’anecdote sur la création de la marque de prêt-à-porter « Eden Park » : alors que l’on célèbre le bicentenaire de la Révolution Française, les Franciliens arborent un nœud papillon rose et un short révolutionnaire. Plusieurs joueurs décident de s’en inspirer pour créer la marque. Avec un hommage au célèbre stade néo-zélandais pour le nom.

 

  • Le Racing, c’est classe, c’est chic :

Parce que les Hauts-de-Seine, c’est un des seuls endroits encore propre et respectable de la région Parisienne déjà. Ensuite on y rencontre que des gens bien habillés, bien coiffés et qui parlent un français correct avec autant de mots qu’en compte le petit Larousse, pas illustré, on aime lire dans les Hauts-de-seine.
En plus de ça, on fait toujours tout bien au Racing-Metro. Un site internet digne d’une attraction du futuroscope, un futur stade digne du futuroscope où même les sièges seront sortis d’une galerie d’art contemporain et des sponsors qui inspirent le chic fric : Natixis, Dove ou encore Veolia.
Tout ça c’est sans parler de l’allure d’un supporteur du RM92, bien au-dessus du punk-électro-fashion du Stade Français, elle est propre, bien taillée et sans excentricité. Vous pourrez vous balader allègrement partout où vous le souhaiterez sans percevoir les regards narquois et moqueurs des passants, au contraire, vous inspirerez le style et l’élégance. Bien évidemment, la garde robe « ciel et blanc » n’est pas offerte, ça évite de vous retrouver avec le même polo que le plouc de province !

 

  • Le Racing, c’est intergalactique

L’effectif est parsemé de stars des quatre coins du monde, ainsi, vous serez ravi de retrouver vos joueurs préférés à n’importe quel match du racing. On peut citer Lo Cicero pour la première ligne, ce pilier représente ce que toute femme peut espérer d’un homme, charmant, gentil, le sourire enjôleur et la classe italienne dans tout ce qu’il fait, what else ? Le reste je ne fais que passer en revue rapidement car tout le monde connait les Nallet, Qovu, Steyn ou encore Bergamasco. Un éventail d’excellents joueurs qui auront à cœur de vous faire aimer le rugby !

 

  • Le Racing, c’est un staff

Il faut faire les choses bien alors on prend un président, Jacky Lorenzetti, cruel et sanguinaire avec ses concurrents présidents, qui s’exprime par dénigrement des autres et hyperbolationnement du Racing. Ajoutez à ça son côté beauf qui refoule son homosexualité en lançant des petits commentaires sur ses collègues du Stade Français et leur calendrier très particulier.

Ensuite on prend un coach qui rigole jamais, comme à Toulouse, j’ai nommé Pierre Berbizier. Cet homme n’a pas eu ne serait-ce qu’un rictus depuis qu’il a recruté Benjamin Fall. Ensuite, on aime l’esprit famille pour rappeler les bonnes valeurs du rugby alors on met son frère, Philippe, dont on ne parle jamais, en charge des avants. De toute façon avec le QI moyen du pack, ils ne savent pas faire grand chose d’autre qu’aller péter au ras, techniquement ça facilite les choix de jeu. Ensuite, derrière, il faut quelqu’un de créatif pour gérer le beau monde : Hernandez, Steyn, Bobo… Alors quand ils ont vu la coupe de cheveux de Simon Mannix ils n’ont pas hésité. Sans même penser une seule seconde que son nom évoquait plus une marque de préservatif qu’un technicien rugbystique. Ils s’en sont rendus compte il y a peu et ont alors pris l’homme qui a révolutionné le jeu au pied du XV de France : Gonzalo Qesada. La classe ! C’est Racing.

 

  • Le Racing, c’est un objectif

Avec son recrutement en or bling-bing, le club francilien affiche des objectifs clairs : le Brennus mais sans délaisser l’Europe. Évidemment la chose n’est pas aisée et il faudra vaincre les ogres du rugby actuel avant d’espérer un titre. Mais rien d’impossible à qui de droit fait une tentative ! Quoi de mieux que de soutenir un club qui tente de dominer le monde tous les soirs ? Je vous laisse le choix pour désigner Minus et Cortex parmi le staff. Évidemment la tâche n’est pas aisée mais « Sans ambition il n’y a pas de talent » et au moins, le club n’a pas comme objectif le simple maintien, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Clin d’oeil à Lulu Harinordoquy, si tu nous lis. Moi, je vais avoir des problèmes.

 

  • Le Racing, c’est attendrissant :

Ce club a une particularité, il regroupe à lui seul : un messie dans le coma, un espoir déchu, une victime de l’arbitrage et une ombre. Dans le rôle du Messie dans le coma, on trouve Juan Martin Hernandez, surnommé « El Mago » par le passé, il porte désormais le nom d’ «El Roto », inexistant ou presque depuis son arrivée au club, il enchaîne les blessures.
L’espoir déchu est incarné par Benjamin Fall, après avoir été le plus gros transfert français, le club s’est rendu compte que son prix comme sa résistance étaient ceux d’un vase Ming. L’arnaque totale aux dépends de l’intéressé qui ne perd pas bon espoir de pouvoir un jour faire une demi-saison entière.
En victime toute trouvée pour l’arbitrage, Sébastien Chabal se positionne comme un joueur de choix . Après avoir critiqué dans la presse puis dans son livre l’arbitrage national comme européen, le Francilien s’est vu tour à tour prendre suspension, amende et TIG. Alors que le monde du rugby était heureux d’accueillir le point de vue d’un joueur pour évoluer, ils ont préféré le condamner. Il se retrouve maintenant à devoir arbitrer des matchs plus pourris que les siens pour des ados.
Enfin, l’Ombre, Nicolas Durand, le seul bon demi de mêlée qu’on n’aura jamais trop vu sous les couleurs bleues, celui qui aura toujours été le 4ème choix malgré ses bonnes performances, celui qui aura vu les autres se succéder derrière le pack tricolores, les vieux, puis les jeunes, sans accéder vraiment au poste.
Ça vous donne pas envie de pleurer, de les serrer dans vos bras et de supporter leur équipe avec eux sur le bord du terrain ?

 

  • Le Racing, c’est aussi boucher :

Vous pensez que tout est blanc comme neige, qu’il n’y pas de tâche et que c’est à peine si les racingmen font des fautes ? Et bien non, en plus de faire des fautes, ils découpent de la viande ! Je citerais dans l’ordre des positions : Benjamin Sa, une révélation d’engagement physique, un phénomène musclé qui aime le contact. Un autre Benjamin, Noirot, élevé à la bourguignonne, nourrit par le BO, il est dans la force de l’âge pour montrer comment ça se joue le rugby en province. Qovu, Ghezal, Dellape ou Van der Merwe sont des purs deuxièmes lignes, le ruck et le pick-and-go, ils aiment ça. Leo’o ou encore Cronje, ces hommes peuvent vous dire qu’ils ne mangent que de la chair crue que vous les croirez sur parole. Derrière je ne ferais que les citer les Steyn, Vulivuli, Bobo et compagnie… sans oublier Fabrice Estebanez, l’homme le plus violent du XV de France. Une équipe à fort potentiel sur le papier !

Capitaine revient sur le derby basque

Coucou, tu veux voir mon tomahawk ?

Coucou, tu veux voir mon tomahawk ?

 

Par Capitaine

Tandis qu’Ovale Masqué a pris un melon Harinordoquiesque et refuse de publier ses textes ailleurs que sur le Rugbynistère, et que Pierre Villegueux est retourné dans une clinique en Suisse pour se faire changer le sang pour la 17ème fois, heureusement, à la barre de la Boucherie nous avons toujours Capitaine. C’est lui qui a regardé le derby basque pour la Boucherie. Et comme nous tous, il s’est régalé…

 

Le derby basque, ce terrible match qu’attendent impatiemment tous les Bayonno-Biarrots, le seul match à domicile à l’aller comme au retour. Bien qu’une préférence se fasse question supporteur. Ce premier derby de la saison donc, était le 100ème du nom, un véritable symbole. Aucune des deux équipes ne pouvait perdre un tel match, surtout pas le BO qui est déjà un pied en proD2. Les instances françaises de l’arbitrage ont eu la bonne idée de mettre un Irlandais pour ce match, comme une envie de leur rappeler qu’on ne les apprécie pas vraiment au final. Ca n’a pas manqué, ce dernier a eu bien du mal à gérer un match des plus électrique.

BO-AB, un alphabet qui dérape dès le début du match. Les deux équipes montrent leur intention de jeu en enchaînant les coups de pied sur les 5 premiers ballons, sans mentir, on a tous cru qu’on allait se mater un Angleterre-Argentine d’il y a 8 ans, les en-avant en plus. 1 minute 30, c’est le temps qu’aura attendu Yoann Huget pour s’illustrer dans ce match ; il voit un ballon haut dans le ciel alors il préfère attendre le rebond et ensuite poursuivre du tibia vers son en-but tout en agitant les mains autour : on a bien cru qu’il voulait l’attraper ! Quand on pense que ce mec a failli jouer une Coupe du Monde… Ainsi est apparue la première occasion d’essai biarrot finalement, bon évidemment, les mecs sont derniers au classement, ils allaient pas mettre un essai aussi rapidement. Les Bayonnais enchaînent directement derrière sans attendre et Josevata, l’ailier Ciel et Blanc, envoie sans regarder une diagonale au pied pour Gerber, c’était vraiment bien tenté mais avec Huget dans les parages, ça ne pouvait finir qu’en en-avant… On préfère ne pas perdre le rythme dans ce match et c’est à la troisième minute de jeu, après un petit chambrage poli de Marconnet pour la première ligne adverse, que Roumieu anticipe un peu trop l’entrée en mêlée pour venir réchauffer les épaules du vétéran. S’en suit une discussion intellectuelle sur l’économie de l’Ouzbékistan entre les deux premières lignes, on ne vous fait pas part des détails, c’est assez expressif comme ça.

La mêlée suivante, Fabien Barcella, notre musclé préféré, s’agite un peu trop sur la direction et vrille sur la droite, l’arbitre est formel : c’est une pénalité… On pensait que les piliers de l’équipe de France s’entraînaient à la mêlée mais ils devaient plutôt faire des belotes (basques) avec Imanol, Traille et Yach. Certains matchs de la coupe du monde s’expliquent.

Après quelques temps de jeu digne du top 14, Mike Philipps décide de faire sa fameuse Philippsade : prendre le trou à rat au ras du regroupement et perce dans les 22, avant de se faire rattraper à 5m de l’en-but. Les Bayonnais réfléchissent vite : une passe petit côté à un grand malabar qui se contentera de cibler son vis-à-vis et de l’enterrer dans l’en-but avant d’aplatir. Essai ? Non, bagarre, enfin ! Certains avaient les biceps qui démangent et un bon derby est un derby sale, alors autant se salir les mains dès la première période. La tactique paraissait bien rodée pourtant : on arrose le capitaine adverse pendant qu’on va marquer petit côté. Malheureusement ça ne marche qu’en série, en Top 14 il y a trois arbitres pour signaler ce genre d’action… Sacré Liévremont, cette famille nous fait décidément rêver ! Alors que l’incartade avec le capitaine se généralise quelque peu, à toute l’équipe, Super Papa rentre sur la pelouse pour défendre son fiston, le fiston d’1m90 – 110kg vous voyez, le p’tiot à défendre quoi, faut le couver il est fragile. Ca permettra peut-être à l’Equipe d’écrire un article ceci-dit. Ah bah tiens, c’est fait d’ailleurs, bravo Richard. Avec un peu de recul en plus, on pourra même dire qu’après le foutage de gueule intensif sur le Bého qui sombre et son fils qui se fait traiter de sale gosse, si en plus il se fait mettre sur la gueule par deux bayonnais, y a un moment où faut défendre l’honneur familiale. On est d’accord.

Revenons à nos moutons, tout le monde est revenu dans le match et à la 9ème minute, suite à une mêlée pénalisée, les Biarrots ouvrent le score 3-0 pendant que Marconnet se permet quelques mots doux pour ses camarades basques de l’Aviron. Il se prend 60 points la semaine d’avant mais garde la forme visiblement. Ces 10 premières minutes, qui auront été plus rythmées par des accrochages entre les joueurs que par les courses chaloupées de Damien Traille, régalent les bouchers que nous sommes, on a même commandé du pop-corn.
C’est à la 11ème minute « seulement » que l’Aviron colle au score : 3-3 par Boyet qui n’oublie pas un petit bisou pour le public du BO. C’est un derby après tout.

Alors que les Biarrots commencent à porter plus le ballon pour acculer les Ciel et Blanc dans leur camp, Benjamin Boyet (BB pour les intimes) dégage, dégage et dégage plein axe, Yann Delaigue est arrivé au club, on a compris. De l’autre côté, le pied est utilisé plus intelligemment et même pour les drops de Damien Traille (c’est sa spécialité après tout, enfin à la Boucherie on préfère dire que c’est sa seule qualité) ; ainsi le BO concrétise sa domination, 6, 9 puis 12-3… Vient doucement la fin de la première mi-temps, les dernières minutes sont rudes et le combat dans le ruck fait peur, Canal + devrait ajouter la mention « -12 » pour certains match sérieusement. C’est même ce voyou de Boyoud, le pilier droit de l’aviron, qui mets le coup de tête de trop et prend le premier carton jaune de la rencontre, qui aurait pourtant mérité d’être sorti 30 minutes avant pour calmer tout le monde, l’arbitre irlandais était visiblement joueur.

La mi-temps, enfin, on peut avoir des nouvelles de Dimitri…

Au retour des vestiaires, les joueurs des deux équipes repartent sur les même bases qu’en première mi-temps. A la 42ème, l’Aviron se met en difficulté sur un long lancé capté par les Rouge et Blanc, le couteau suisse tente le drop mais c’est à côté, malheureusement la pénalité pour hors-jeu est là et c’est facilement que le BO fait le break : 15-6. Quelques minutes plus tard, l’arbitre commence à baisser son short, les spectateurs crient d’effroi mais on lui replace juste une batterie pour le micro, ouf. Malgrè un délicat « A poil l’arbitre! » , nous rappelant un match de fédérale dans le Jura, les choses sont rentrées dans l’ordre. Les Biarrots ont une pénalité lointaine à tenter, ils ont déjà fait le break alors ils décident de se marrer un coup et laissent Marcello Bosch la tenter. Evidemment c’est à côté, vous en doutiez ? Le match est un peu plus calme qu’en première mi-temps alors le public décide de mettre l’ambiance en scandant un « Huget est dopé » pour rigoler et c’est vrai que c’était rigolo. Mais au vu de son habilité à capter des ballons on admettra que ça doit pas lui servir à grand chose.

48ème minute, la question technique de la Boucherie à Lagisquet : une touche réduite, directe, pour envoyer Traille sur la défense en position de 10, ça sert à quoi ?

A la 50ème minute, le prix du spectacle est décerné à Peyrelongue pour sa chute à terre après une mini-poussette de Haare. Il a fait une demande pour le statut d’intermittent du spectacle, avec le dossier qu’il a au BO, on a aucun doute qu’il va l’avoir ! Ceci dit c’est pénalité et ça fait trois points : la peur de la proD2 fait faire n’importe quoi… 18-6 pour Biarritz.

54 minute de jeu et c’est l’Aviron qui choisit d’emballer un peu par l’intermédiaire de… son demi de mêlée, comme d’hab’ ces trois derniers matchs. Une magnifique passe enroulée en cloche pour être sûr que son coéquipier la récupère et se fasse exécuter derrière. Ca n’y manque pas, le duo Traille-Thion se charge de bien lui réchauffer les cervicales. Philipps a bien joué le coup, ça vaut un carton jaune pour Thion et 3 points pour eux : 18-9.

Intervient alors le bal des changements et Bayonne reprend doucement le dessus dans ce match, ils concrétisent à nouveau cette domination par la botte de Boyet et reviennent à 18-12. C’est à 64 minutes de jeu que Troy Flavell, le mec qui a le nom le plus cool de la rencontre, vient tenter de séparer la tête du corps de Balshaw. C’est un échec, l’Anglais se relève et lui prend un jaune alors que Thion revient du sien… C’est le changement tant attendu du côté de Bayonne qui arrive à la 68ème minute, son meilleur marqueur d’essai, j’ai nommé Marvin O’Connor, rentre sur la pelouse. Et oui, deux essais c’est pas mal !

On rentre dans les dix dernières minutes de la rencontre et comme un signe, Damien Traille se fait contrer un drop… Deux minutes plus tard, le coup de génie des Bayonnais prend forme, une longue passe au pied qui trouve, après rebonds, Gerber, juste devant un Ngwenya toujours aussi impérial en défense qui regarde le bayonnais filer. Ce dernier retrouve à hauteur Thibault Lacroix qui s’en va droit dans l’en-but… Devenant ainsi le meilleur marqueur d’essai de l’Aviron, avec Marvin. BB ne se fait pas prier pour transformer : 19-18, ils mènent d’un point, on ne pouvait pas rêver meilleure fin de match. L’ambiance est tendue et les contacts sont rudes, les deux côtés savent le dénouement proche et la moindre faute peut coûter la victoire. Sur une ultime mêlée les Biarrots mettent à la faute le pack de l’Aviron. Une pénalité bien centrée à 37m… qui pour la tenter ? Bosch ? Non, ils ne sont pas joueurs, ils prennent Julien Peyrelongue, toujours propre sur ses tentatives, oui vous avez bien lu Peyrelongue propre au pied. 2011-2012, la dernière saison avant la fin du monde nous réserve bien des surprises. 21-19. Biarritz remporte son derby et laisse planer l’espoir de ne pas descendre en proD2. Thomas L. peut bouffer son bâton de sucette, la victoire était proche.

Nous saluons les deux équipes ainsi que le père d’Imanol et tous le public, ils nous ont tous fourni un grand match de rugby, merci à eux. Et pour le plaisir, on se repasse quand même la cartouche d’Heymans avant de se quitter :

 

Et si vous voulez quand même lire le compte rendu de ce con d’Ovale Masqué sur le Rugbynistère, c’est par ici.

Heinekid Cup, journée 2

Amlin, c’est une marque de couche ?

Par Capitaine (beaucoup) Ovale Masqué (un peu) et Marcel Caumixe (pour l’excellente illustration),

Les poules de Amlin Cup c’est un peu la réserve d’histoire drôle du rugby européen. Soit on se matte un match entre un club pro et une équipe espagnole, italienne ou roumaine, soit on se tape un match de Top14. On va pas en dire plus, on vous a assez parlé la première journée alors on vous explique ce qui s’est passé :

 

Top 14 bis = Bayonne – Union Bordeaux Bègles (20 -3)

Bayonne sourit large en alignant le demi de mêlée le plus aigri de la coupe du monde : Mike Phillips ; avec sur l’aile, enfin en titulaire, après un voyage à pied de 5 mois vers la France, Joe Rokocoko. En face, l’Union aligne toujours des joueurs inconnus par le public bien que réputés à l’étranger, bref la légion étrangère des vignerons est toujours là. Dès le coup d’envoi, les Bayonnais se mettent en difficulté et concèdent une pénalité face aux poteaux. Vexé de cette facilité, le buteur bordelais s’empresse de frapper le poteau. Les Bordelais veulent une victoire méritée on dirait. Le début de cette première mi-temps fait vaguement penser à un Perpignan-Biarritz avec son lot de drops ratés et d’en-avants. Enfin une action intéressante (20ème) quand Mike Phillips exécute son 12543ème départ après feinte de passe de sa carrière et retrouve à hauteur Gerber qui transmet à… Adams, le Bordelais. La mêlée à 5 m qui suit donnera un essai de pénalité sans même un avertissement. Craig Joubert n’arbitrait pourtant pas ce soir. 13-0 à la pause pour Bayonne.
Le retour des vestiaires est rythmé des deux côtés sans réussir à trouver la faille. C’est après un magnifique plongeon du seconde ligne bordelais, qui engendrera un carton jaune, que la mêlée bayonnaise enfonce les vignerons et va trouver le chemin de l’en-but sur un départ de Sione Lauaki, qui retrouve son flanker intérieur. Plus tard, une tentative de décapitation réduit les Bleus et Blancs à 14. L’immense Heymans rentre sur la pelouse pour le dernier quart d’heure, moment d’émotion. Dernier quart d’heure où il ne se passera rien. On notera que Mathieu Clarkin n’est pas le frère de Superman. Bayonne qu’on retrouvera en ¼ de finale contre les Wasps donc.

 

Les pro de Newport recevaient les espagnoles de Perpignan : (23-13)

Putain de gallois. Effet Coupe du Monde oblige, les ploucs de Newport (qui n’avaient même pas Lydiate et Charteris, leurs seuls joueurs un minimum connus avec Faletau), équipe habituée à prendre sa race tous les ans en H-Cup, semble s’être métamorphosée comme par magie en outsider de la Challenge Cup. Enfin, on parle quand même d’une compétition où le Connacht a fait une demi-finale y’a deux ans, alors bon… en pratiquant un jeu typiquement gallois (envoyer bêtement la balle à l’aile pendant 8 minutes) les Dragons – l’USAP se faisant battre par des Dragons, notez l’ironie qui réjouira les treizistes – ont fait tourner la tête de la défense catalane et tomber celle du pauvre Jack Motherfuckin Delmas. Une victoire sans bonus à domicile contre Exeter, une défaite sans bonus à l’extérieur contre Newport, ça commence un peu à sentir mauvais pour les Arlequins, qui ont tout de même fait honneur à leur statut de losers magnifiques en marquant un très bel essai inutile à la 80ème minute.

 

Le Stade de France accueille les Gipsy King ou Charlety les Bucarest Wolfes : (43-9)

Le Stade Français reçoit les gitans de Bucarest alors il n’hésite pas à mettre Byron Kelleher en demi de mêlée. En même temps, les cheveux gominés, une boucle d’oreille, un petit chapeau noir, une clope, une guitare dans le dos et Byron a sa place dans n’importe quelle caravane d’Europe de l’Est. Sur un début brouillon, les Roumains se voient prendre un essai au bout de trois minutes. On imagine alors le Stade Français en mettre 8 de plus dans la rencontre. On se dit qu’on est dans le juste quand 12 minutes plus tard, Francis Fainifo (excellent remplacement d’Ollie Phillips : bon en attaque, à chier en défense, super sympa en dehors du terrain) vient marquer sur un retour intérieur de cadet qui enrhume 2 Roumains. Rebelote 5 minutes plus tard après une mêlée enfoncée et Byron qui n’a plus qu’à applatir ce qui devrait être le dernier essai de sa carrière professionnelle. On espère alors plus rien question suspense, mais on espère un coup de génie d’un joueur roumain : fourchette, placage haut ou encore machouillage d’oreille, n’importe quel attentat pouvant égailler la soirée. Une douce musique me réveille, c’est la pub de la mi-temps. Les deux équipes reviennent pour continuer cette mascarade de match européen. Et c’est Plisson qui ouvre le bal en se faisant retourner sur le premier ballon, merci. Après ça, un essai refusé aux Roumains et une équipe du Stade Français qui s’amuse comme contre son équipe Crabos. Quand on sait que Bucarest a pris le BO contre Parme, on espère qu’il y aura un autre match à voir quand les Français s’y rendront.

 

Top14bis, Le Matmut stadium assure le match Lyon – Toulon : (19-26)

Le match d’inauguration du stade au nom le plus moche du monde nous aura fait peur. On a tous cru qu’on allait voir un match ignoble mais non, ça allait. On aura eu le plaisir de suivre le nouveau numéro 8 toulonnais Senatore aller et venir sur le terrain pour saignement : on a tous fini par souhaiter qu’un Lyonnais l’achève. Dans un début de match pourtant plaisant à voir, ce sont les buteurs qui font tourner le score. Le combat en mêlée est équilibré et pour une fois qu’il n’y a pas d’Argentins dedans on peut apprécier cette phase de jeu à sa juste valeurs. Les Lyonnais ont de bonnes intentions mais n’arrivent pas à trouver la solution, contrairement à Toulon qui va utiliser Loa-Lomuh au sommet de son art, à la fois puissant et technique, l’ailier aura fait gagner son équipe en offrant tout d’abord un essai et en allant marquer le sien plus tard. Lyon n’aura su trouver le chemin de l’en-but qu’en fin de match sur un maul après une touche à 5m pour remporter un bonus défensif qui s’avérera certainement inutile. Toulon continue sa marche en avant avec cette victoire 26-19.

 

ProD2 bis, Agen reçoit Brive: (8-29)

On a pas été assez maso pour regarder celui-ci, mais à la vue du score on constate qu’Agen, qui joue les 6 premières places en Top 14 (non sans déconner, regardez, c’est vrai) se fout totalement de la Heinekid Cup. Comment les blâmer. Les brivistes eux, jouent le coup à fond pour renouer avec leur glorieux passé européen. Ils feraient peut être mieux de penser à leur maintien. A noter l’énième carton jaune de Julien Caminati, qui est allé se bagarrer avec un pilier (normal, pour un arrière…) du nom de Sheklashvili, sans doute un cousin lybano-géorgien de Michael Cheika.

On vous passe les résultats des autres équipes, tout ce dont vous avez besoin de savoir c’est que comme nous, les anglais ont mis des taules aux italiens et aux tiers-mondistes. Pour quelques bonnes vidéos (si on en trouve) revenez plus tard. Oui, on vous fait lire le même article deux fois pour truquer nos stats.

Une journée en enfer…

Par Capitaine,

J’ouvre les yeux après quelques minutes de concentration assis sur un banc qui n’a plus qu’une planche sur les trois initiales. Mes doigts sont collants d’une résine que j’étale sur tout ce que je touche. Une forte chaleur a envahit mon dos ainsi que mes épaules. Cette familière odeur de terre mouillée emplit mes narines pendant qu’un vacarme connu pénètre mes oreilles en choux-fleur. Les tonalités aigues des crampons métalliques frappant le carrelage rythment le discours du coach sur un fond rugueux des corps qui claquent et qui s’entrechoquent.

Nous sommes revenus au vestiaire après un échauffement qui nous prépare à la guerre. On a vite remplacé les pompes par des percussions dans les boucliers étriqués du club et personne n’a revu les combines, dans nos têtes, pas besoin, il valait mieux se frotter les oreilles entre nous, sentir les hommes, se préparer au contact.

Réunis en cercle dans un vestiaire étroit comme un bus scolaire, autour d’un seul homme qui vous rend à moitié sourds par des paroles haineuses aboyées bien trop près, tout en vous rinçant la figure de sa salive chaude accompagnée d’une haleine à faire évacuer un squat de clochard, nous défions mutuellement les regards décidés et rageurs de nos coéquipiers. Resserrés à s’en faire sauter les clavicules, nous encaissons les claques brusques du capitaine qui nous motive. On n’a plus qu’une envie désormais, faire payer au premier adversaire venu la perte d’audition, les postillons et les baffes dans les dents.

La tête remplie de violence et les mains qui tremblent, je rejoins la colonne formée par mon équipe dans l’étroit couloir qui s’ouvre sur le terrain. L’équipe adverse est en place sur l’autre côté, la tension monte, l’ambiance est électrique, des regards assassins parcourent le couloir, les respirations sont plus fortes, les bras plus lourds. J’ai une furieuse envie de détruire la dentition de mon vis-à-vis par une marmite en travers de sa mâchoire.

Nous laissons nos victimes du jour pénétrer sur le terrain sous les insultes champêtres de nos valeureux supporteurs venus assister à l’exécution qui constitue la seule occupation du week-end. Notre entrée sur le terrain se fait sous les encouragements bruyants et des slogans sanglants des amateurs du rugby d’antan. Nous sommes chez nous.

Alignés à deux mètres derrière la ligne médiane, dans les starting-blocks, attendant le signal du buteur, nous sommes prêts, la bave à la bouche, les poings fermés à se ruer sur l’adversaire. Nous savons que l’on ne jouera pas la balle de toute façon, on doit d’abord leur expliquer un truc : nous sommes chez nous.

Le ballon monte haut dans le ciel alors que nous courons au mieux de nos capacités en direction du point de chute, ciblant à l’avance notre victime, décortiquant le timing afin de savoir quelle partie de notre anatomie va asséner le coup rageur qui laissera l’adversaire à terre… C’est fait, il est grand, il est pas beau et il va morfler. Je suis à pleine vitesse, je place mon épaule au niveau de ses côtes, il ne m’a pas vu, il regarde le ballon qui retombe quelques mètres derrière lui. J’encastre toute sa cage thoracique et retombe au sol avec lui, compressant un maximum ce qui lui reste du haut du corps. La générale éclate. Les coups fusent dans tous les coins. Le public gronde, participe par-ci par là. Mais je sens que ça se calme quand, dans mon dos, une main se pose sur mon épaule me tirant en arrière avec une remarque m’incitant à me calmer. Le malotru, il ne sait pas à qui il s’adresse. Ni une ni deux je l’assomme d’un coup de coude vers l’arrière qui vient heurter sa mâchoire, ma victime s’effondre, inconsciente, tout le monde s’arrête, le stade est silencieux. C’était l’arbitre.

Mise en bière, journée 1

Vous en reprendrez bien une petite ?

Par Capitaine, avec la mal aimable assistance d’Ovale Masqué,

Il y a une quinzaine d’années, le rugby n’était pas aussi attrayant qu’en ce moment. Alors pour voir des vrais matchs de rugby, ils ont inventé la coupe d’Europe. On n’a donc pas compris la logique d’intégrer des équipes italiennes. Mais bon, le ballon ovale, dans sa quête de domination mondiale, s’exporte dans toute l’Europe et permet de faire jouer plein de monde, même des Roumains ou des Espagnols. Maintenant c’est comme le top14, on a le droit à 1 ou 2 surprises pendant les poules mais au final c’est toujours les mêmes qui gagnent.

Cette première journée européenne s’est dans l’ensemble bien passée, la Boucherie y revient en mots et en images.

La H-Cup, la bière c’est pour les grands.

 

Montpellier – Leinster

La légion étrangère de FG a fait une incroyable première mi-temps en dominant le champion en titre. Les Irlandais ont bouffé le pré montpelliérain dans les rucks, en mêlée et au tableau d’affichage qui présentait un score de 13 à 6 à la mi-temps en faveur du MHRC. Après, Rémy Martin est rentré sur le terrain. Et Jonathan SexToy n’aime pas perdre alors il se réveille et occupe magnifiquement le terrain au pied. Bien que les Galthié-boys soient au top, le Leinster reste intelligent et fait un travail lent mais efficace, attendant que Rémy Martin offre une pénalité dans la dernière minute de jeu. Ainsi, le match nul 16-16 est sifflé. Bravo quand même aux Montpelliérains, ça promet.

 

Stade Toulousain – Gloucester

Guy Noves le savait, ça n’allait pas être simple de battre l’équivalent anglais de Brive. Surtout en n’ayant que trois internationaux sur le banc, le crise touche tout le monde. Les Toulousains n’avaient pas prévu de beaucoup réfléchir de toute façon en plaçant au centre la paire Fritz-David. Mais bien que la composition toulousaine ferait rêver n’importe quel supporter de Gloucester, le match n’a pas été simple pour autant. Surtout qu’ils ont failli le perdre. Plus de détails dans l’article de ce con de Stagiaire.

 

Munster – Northampton

Deux équipes de grand calibre. Un grand match en perspective et on a vu juste. Les Munsters Munch rentrent rapidement dans le match avec une belle cocotte qui va au bout, bien dans leur style. Mais la perfide Albion revient à la charge quelques minutes après avec un magnifique essai sur contre. Le match n’a pas commencé depuis 10 minutes que le stade est déjà en feu. Durant une première mi-temps de niveau européen, les buteurs se sont disputés quelques pénalités mais c’est les rouges qui prennent l’avantage sur la dernière action avec un essai solitaire de Doug Howlett entre les poteaux : 17-13. La deuxième mi-temps est à l’image de la première avec des temps forts des deux côtés, mais seul Northampton va trouver le chemin de l’en-but. Les Anglais continuent à réduire la mêlée irlandaise en miettes et O’Gara s’amuse au pied. Alors que la tension est à son comble pour la dernière action du match à 21-20 pour les Saints, le Munster se rappelle de son style et enchaine les phases. Après 40 phases de n’importe quoi, Ronan O’Gara, la légende du rugby irlandais, assume son statut de patron et passe un drop de 40m en face. Monsieur O’Gara !

 

Ulster – Clermont:

Les Jaunards ont de l’ambition cette année. Disposant d’un effectif digne du Stade Toulousain avec une troisième ligne de découpeur et des 3/4 qui ont enfin compris comment courir, l’ASM effectue un excellent début de saison en l’absence d’Aurélien Rougerie, coïncidence? En tout cas, en déplacement à l’Ulster, la victoire était de mise. Et ils mettent leur ambition en application dès le début du match avec un essai de Nalaga, ha non, c’est plus lui, enfin bon, d’un Fidjien, à la 7ème minute de jeu. Sans jamais réussir à prendre le large, les Clermontois tiennent quand même le score. Mais à la 70ème c’est la cata, c’est la cata, c’est la catastrophe : l’ouvreur David Humphreys aplatie en coin après une percée de son aimable coéquipier Adam d’Arcy. Les deux équipes en resteront là, Vern Cotteur peut bouffer sa casquette.

 

Ospreys  – Biarritz :

Le seul club de proD2 à jouer la H-Cup se devait de bien figurer pour sa première journée. Habitués à être qualifiés pour les quarts de finale après avoir battu des clubs de foot italiens, les Biarrots connaissent bien la compétition. Dès le début du match, on a compris que tout était possible quand Damien Traille passe un drop. Les soixantes premières minutes de ce match seront plutôt mornes question occasions alors les buteurs font la différence et les Ospreys mènent 18 à 9. Mais un éclair biarrot permet d’envoyer Ian Balshaw dans l’en-but, un éclair nommé Damien Traille, oui… Vexés, quelques minutes plus tard, Tommy Bowe se permet le coup du pingouin pour aller inscrire un essai.

 

Llanelli – Castres :

Une belle affiche… non je rigole, un match qui s’annonçait pourri et qui l’a été. Avec un public aussi nombreux que lors d’un Lille-Montluçon de Fédérale 1, le match a été un des pires de cette journée. Les Castrais ont eu l’occasion de mettre un magnifique essai casquette et c’est tout, sinon ils ont joué au foot, au volley ou au hand pour essayer de faire marquer les Scarlets qui n’en ont pas voulu. Résultats 9 à 6 à la mi-temps, on a perdu un tiers des spectateurs dans le désert de l’ennui et un autre dans l’oasis de la bière à la pause. À la reprise une équipe a décidé de jouer au rugby mais c’était les Gallois… qui marquent après une petite séance de pilonnage devant la ligne. Super beau… Ils s’en sont voulu de montrer un match aussi moche que leur nom, alors les Scarlets décident de marquer un bel essai de 80m avec chistera, prise d’intervalle, crochet, passe après contact et accélération. Joli. Le reste du match en devient anecdotique, un essai d’Andreu en bout de ligne et de Masoé après un maul de 10m, du CO tout craché mais les satanés Gallois restent devant avec un essai sur ballon perdu par les Castrais… et une dernière pénalité pour annuler le BD. Castres a tout perdu. Castres pleure. 31-23 pour les Scarlets.

 

Les autres matchs qu’ona pas eu le temps de regarder, parce qu’on prend aussi des cuites le week end :

Aironi – Leicester : 12-28

London Irish – Edimbourg : 19-20

Harlequins – Connacht : 25-17

Saracens -Trévise : 42-17

Glasgow Warriors – Bath : 26-21

Racing Métro 20 – Cardiff Blues 26 :

Lire les aventures d’Ovale de Grace et d’Ovale Masqué à Colombes, et le compte rendu détaillé de Pierre Villegueux.

 

L’homme de la semaine : Ronan O’Gara

On s’est souvent moqué à la Boucherie, de Ronan O’Gara et de sa défense portes de saloon, de sa tête qui devient systématiquement écarlate aux alentours de la 60ème minute, de sa lenteur balle en main. Mais il faut bien reconnaître  qu’à 34 piges, O’Gara est toujours le meilleur dans son style un brin old school. Son jeu au pied de déplacement est un régal et il semble pouvoir mettre la balle où il le souhaite. Il se rate rarement face aux perches et surtout il est toujours décisif dans les moments chauds patate, comme l’a prouvé son drop de 84ème minute, faisant à écho à celui du Grand Chelem irlandais de 2009 face au Pays de Galles. Merci à Rugbydump cette vidéo épique de 7 minutes.

 

L’EPIC FAIL de la semaine : Yves Donguy

Auteur d’un bon début de saison, Yves Donguy a vu revenir Maxime Médard et Vincent Clerc de Nouvelle-Zélande et apparemment il commence à flipper un peu pour son temps de jeu. On ne saurait expliquer autrement cette Poitrenade… à moins que ce ne soit la passe de Clément Poitrenaud (tiens) qui soit pourrave. On vous laisse juge.


Le Boucher de la semaine :  Rodrigo Roncero

Le Boucher de la semaine était à voir du coté de la Heinekid Cup, dont Jonny WillKillSoon vous offre un beau tour d’horizon dans cet article. Plutôt discret lors de la Coupe du Monde, Raging Bouboule a profité d’un match non diffusé un vendredi soir pour nous rappeler qu’il était bien dentiste de profession. Du travail de pro. Merci au Rugbynistère pour la vidéo.


 

L’autre Boucher : David Marty

C’est pas parce que personne regarde l’Heinekid Cup qu’il faut déconner comme ça les gars. Pour ce déblayage de catcheur américain, David Marty risque gros. Un coup dur avant la campagne #Marty2012…

Gif trouvé sur Twitter, merci à son auteur inconnu.

Le pas Boucher de la semaine : Sam Warburton

Hélas pour nous, Sammy de Scoubidou a compris comment défoncer un adversaire sans forcément attenter à sa vie… beau baptême de H-Cup pour le jeune Eddy Ben Arous, qui le saviez-vous, a joué au rugby avec notre Stagiaire dans sa jeunesse ? (notre stagiaire a arrêté depuis, vu qu’il est encore plus nul en rugby qu’en rédaction)

 

L’essai de la semaine : Juan Imhoff

Dans le genre collectif, l’essai des Scarlets était pas mal à voir (même si pas à la hauteur de leur chef d’oeuvre de l’année passée, merci la défense usapiste) mais on a eu la flemme de chercher la vidéo. Nous vous offrons donc le numéro solitaire de Juan Imhoff, la nouvelle recrue du Racing dont on va entendre parler cette saison, à moins que Benjamin Fall n’effectue  un retour flamboyant qui le relèguera sur le banc. Non bien sûr, on déconne.

 

Rendez-vous lundi ou mardi prochain pour la seconde journée.

Le Top du Taupe 14, 10ème journée

Saint Denis fonk fonky flash au Stade de France.

Par Capitaine et Ovale Masqué

Pour cette 10ème journée, Capitaine et Ovale étaient fatigués, alors ils ont fait reporter des matchs avec des excuses à la con, du style « peut-être ils seront malades, on sait pas mais on annule ». Du coup on n’a rien à dire alors on va vous faire un exposé sur le pingouin. C’est un nom vernaculaire porté en français par deux espèces d’oiseaux de la famille des alcidés, dont la seule espèce encore vivante est le petit Pingouin. Ces espèces vivent dans l’hémisphère nord. On peut rencontrer le petit Pingouin du pôle Nord jusqu’à la Bretagne. Ce dernier vole, alors que le grand Pingouin, espèce éteinte en 1841, ne le pouvait pas.

Allez, on a réussi à perdre le supporteur toulonnais alors on peut enfin parler rugby, le vrai. Ce week end :

  • On a pu voir un match de foot entre le CAB et le RM92,
  • On a appris que si Doussain et McAlister ne pouvaient pas aligner une passe, c’est à cause des doublons,
  • On a pu voir que – et – ça fait +. Ainsi James Hook et David Marty étaient alignés du côté Catalan,
  • On a pu voir que Contepomi avait gardé son casque, mais récupéré son cerveau,
  • On a pu voir le leader se faire défaire par l’équipe la plus incompréhensible de cette journée,
  • On n’a pas pu voir le match étonnant entre les vignerons et les eunuques.

Brive contre le Racing Metro : on s’attendait à mourir d’ennui avant même le coup d’envoi rien qu’en lisant l’affiche. Le match du vendredi soir tient sa promesse. Le temps et les équipes ont largement favorisé à voir le ballon plus en l’air que dans les mains. Ainsi l’apprenti boucher Caminati a pu amuser la galerie par son jeu au pied, de même que Gaetan Germain, l’homme dont la puissance du pied est également proportionnelle à l’épaisseur de ses sourcils. L’arrière du Racing marque 4 pénalités et se fait plaisir sur deux poteaux aussi, quand même. Sinon, Juan Martin Miaou Hernandez jouait à l’ouverture, et il a tapé des chandelles toute la soirée. Pas de pot pour lui, Lorée lui a piqué son autre grand kif en tapant un drop de 40 avec une facilité déconcertante.

Alors que le match commence dans le sang (Marty puis Bouilhou) et dans une ambiance sonore insupportable grâce aux « c’te » de Castaignède, les Toulousains prennent un essai ridicule : le troisième dix du Pays de Galles allonge une passe au pied pour le plus petit joueur du terrain, qui marque l’essai en devançant son vis à vis d’une action William Servat. Les Rouges et Noirs font leur possible pour amuser le public en enchaînant les passes avec rebonds, et Guy Novès nous dit que c’est la faute des doublons. Pendant ce temps, les Catalans essayent quand même de bien jouer : pression défensive, prise de la ligne d’avantage et d’intervalles, drop de 45m, bref, on a cru qu’ils avaient échangé les jeux de maillots. Heureusement ou malheureusement, la force était avec Luke qui a tout tenté, même à 66m, et en passe 6 sur approximativement 24 tentatives. Perpignan joue bien mais Perpignan perd, comme souvent depuis le début de la saison. En même temps les gars on est en Taupe 14, faut se réveiller…

On passe donc au match de la machine castraise face aux valeureux promu bordelais. On a l’habitude de profiter du match de Castres pour faire une sieste vu qu’il n’y a jamais rien à voir. Donc quand on a ouvert les yeux à 5 minutes de la fin, on n’a pas compris pourquoi le tableau d’affichage s’était trompé : 24 à 9 pour l’UBB… Mais les commentateurs ont confirmé la surprise. Par contre on n’a pas pour autant repris le match depuis le début. Alors on ne se l’explique pas. Un compte rendu détaillé devrait tomber dans la journée ou demain pour nous éclairer.

Après l’USAP, la deuxième équipe de rugby à 7 du Top 14 entre en lice, le Stade Français. On nous promet un beau spectacle et c’est vrai que c’est souvent le cas avec les parisiens qui en moyenne marquent 4 essais par matchs et en encaissent 8. Les fidèles étaient également rassemblés au Stade de France pour l’apparition du prophète. Pascal Papé revenait sur les terrains du Taupe 14. Dirigé par un coach au look de SDF, muni d’un chirurgien qui ne sait pas compter, d’ailiers qui ne gagnent pas de 1 contre 1 et de centres qui sont en réalité des arrières, le Stade Français n’a peur de rien. En face, les clermontois alignent une première ligne digne d’un bunker de la ligne Maginot en version utile, une seconde ligne applaudie par le staff de la Boucherie (notamment pour la moustache de Cudmore) et d’une troisième ligne primée aux oscars de la découpe après chaque match. Le choc a bien lieu. Mais le choc c’est les clermontois qui l’ont pris dans les dents. Le Stade Français était souverain au Stade de France, guidé par l’élu Pascal Papé, qui se permet le luxe de marquer son essai, le miracle est indéniable. Nous luttons pour sa canonisation.

 

Le geste incompris :

Alors que Jonny Wilkinson nous présentait sa passe sans ballon il y a deux semaines, cette journée ce sera James Hook qui nous présente un fabuleux : appuis inter/exter/inter/exter/tout droit. On n’a pas compris l’utilité de ralentir au maximum avant un contact frontal. Peut être qu’il essayait simplement de se faire les croisés pour honorer la fameuse malédiction catalane du N°10.

 

Le moment Kiss Couille :

Ici, Gerhard Mostert qui utilise la même technique qu’Ovale Masqué le samedi soir quand il se sent vraiment trop seul et qu’il doit absolument se calmer :

 

L’interrrrrview fairrrrrrplay de Jacques Motherfuckin’ Delmas :

L’entraîneur de l’USAP nous a encore fait rêver cette semaine, avec sa gomina et ses lunettes de parrain de la mafia sicilienne d’abord, puis avec cette déclaration d’après match :

« Ce match sera très important pour la suite de notre saison. Je regrette que l’arbitre ait décidé du sort de ce match. Il avait clairement choisi son camp en sifflant 13 pénalités à 2 pour Toulouse. Nous avons offert un beau visage même si c’est une cinquième défaite de rang. Quand on voit ce que l’on peut faire c’est de bon augure pour la suite ».

 

Le truc à savoir de la semaine :

Il existe des arbitres italiens. La preuve avec Carlo Damasco, qui a dirigé la rencontre entre l’UBB et Castres. On sait aussi désormais qu’ils sont fragiles puisque le sosie très foireux de Dr House est sorti sur blessure après s’être foulé la cheville. Enfn il est italien, il a sans doute simulé.

 

La Fashion Police de la semaine :

Mais qu’est-ce que Simon Mannix avait sur la tête pendant Brive – Racing Métro ? Si vous avez une réponse, envoyez nous un mail.

 

Le Boucher de la journée :

73ème minute et 73ème jaune de la carrière de Jamie Cudmore. Discret lors de la Coupe du Monde, le bucheron signe un retour remarqué en Taupe 14. Jerôme Fillol commentera lui-même l’action sur Twitter plus tard dans la soirée : « Quand je mange je pense cudmore !!! A la paille :) »

 

Le joueur de la journée : Pascal Papé

Après sa Coupe du Monde fantastique (aussi bien sur qu’en dehors du terrain) l’élu devait assumer son nouveau rôle de superstar du rugby français au sein de son club. Mission accomplie pour Pascal qui a rayonné dans Stade Français qu’on avait pas vu aussi bon depuis longtemps. Très présent dans le jeu, Saint Pascal a anéanti la touche clermontoise avec 6 prises de balles en contre. Grand seigneur, il conclue également une action classieuse initiée par les argentins Parisse et Contepomi, avant d’aller tranquillement s’asseoir sur son trône. Le Retour du Roi.

 

 

Le syndrome Michalak de la semaine : James Hook

James Hook a les pieds carrés avec le Pays de Galles, mais à Perpignan, il envoie des missiles téléguidés dans les bras de ses ailiers et claque des drops de 45m fingers in the nose. Nul n’est prophète en son pays, comme dirait Damien Try (sauf que lui l’aurait dit en latin pour se la péter).
A noter que les commentateurs anglais font aussi des jeux de mots sur Mermoz et les avions et qu’ils se foutent de la gueule de Capitaine Crocheté en lui rappelant sa perf en demi-finale de Coupe du Monde. Ces gens sont comme nous, finalement.

 

 

La minute féministe d’Eric Bayle

Pendant que sa femme fait la vaisselle et le ménage, Eric Bayle commente le rugby avec talent et pertinence.

 

L’essai : Jean Marcelin Buttin

Il a beau avoir un prénom super moche, il est le joueur le plus intelligent de son équipe. Comprenant que Clermont n’arrivait à rien et que ses coéquipiers étaient nuls à chier, il décide de jouer seul et de mettre un essai. Easy.

Rendez-vous la semaine prochaine pour le premier numéro de la saison de “Mise en bière”, notre chronique consacrée à la H-Cup.

Capitaine et Ovale Masqué

Le Top du Taupe 14, 8ème journée

Tout ce que vous voulez savoir sur la dernière journée du Top 14…

Dans le Top du Taupe 14, chaque semaine, les Bouchers revisitent les faits saillants de la dernière journée de championnat de France. Mêlées enfoncées, mauls interminables, drop qui décapitent les taupes… vous ne raterez rien du “meilleur championnat du monde” selon Canal+ et Pierre Yves Revol. Vous pourrez dorénavant retrouver cette rubrique tous les lundi, ou bien le mardi si on a vraiment pris une trop grosse cuite le week end.

8ème journée

Capitaine & Ovale Masqué ont couvert l’hexagone pour vous fournir le plus beau debriefing du monde. Pour tout ceux qui n’ont pas pu voir les matchs mais qui s’en foutent et pour tout ceux qui ont regardé le Top 14 mais qui aiment surtout lire nos conneries.

On a pu voir Clermont scorer uniquement sur les actions les plus dégueulasses du week-end.

On a pu voir un promu se faire violer par le champion.

On a pu voir le B-eau prendre l’O.

On a pu voir un match super pourri Argentine-Canada.

Dans un match qui aurait dû remettre l’USAP sur le droit chemin, Porical a été merveilleux dans son rôle de buteur merdique. Les Clermontois ont su courber l’échine et marquer dans leurs temps forts. Non je rigole, ils n’avaient pas de temps forts. Le XV des Volcans a été scandaleusement moche. Le premier essai intervient après qu’ils aient passé 4 secondes dans les 22m adverses. 4 Secondes, le temps qu’a mis Wesley Fofana, champion pour traverser le terrain et envoyer Buttin à l’essai, donc. Après ça on a un rebond défavorable à Porical (ou une Damien Traille, comme on dit depuis 2007) et l’ailier d’Ikea qui va à dame. On notera aussi la performance de Nathan Hines qui marque après avoir récupéré une touche cafouillée. Merci pour ce beau rugby.

L’Union Bordeaux-Bègles réussi bien son entrée en Top14. Son entrée dans le match contre Toulouse aussi d’ailleurs. 11 à 6 à la mi-temps en faveur des Toulousains, mais on sent les Bordelais mieux dans le match. Malheureusement, le rugby se joue en deux mi-temps et le champion débloque la situation avant de dérouler complétement. Les arrières du Stade se sont fait plaisir sur leurs stats d’essais marqués… et Fritz en a profité pour prendre un nouveau petit jaune, chacun son style.

Le batO du B-eau sombre (attention, je referai cette blague encore une fois, parce que jamais deux sans trois). Derniers du classement, ils ont encore prouvé qu’ils le méritaient après un match sans envie contre le promu lyonnais. Une fin de match digne d’un épisode de Derrick puisqu’on a pourtant bien cru les Biarrots sauvés quand ils obtiennent une pénalité bien placée à la 78ème. Mais c’était sans compter la précision redoutable de Marcelo Bosch qui nous a fait une Porical. Mais les Lyonnais ont bien essayé de noyer un peu plus le biarr-eau-t (je vous l’avais promis) avec une longue pénalité à la 81ème. Mais non, c’était Lespinard qui tapait. Match nul. Beau.

Le Canada se déplaçait en Argentine mais ce n’était pas la fête à Buenos Aires. Un match anthologiquement ennuyeux, le style des deux équipes étant des plus lent et des plus basique. On aura eu le droit à 4 215 pick and go et à 8 passes. Magique. On se félicitera du jeu proposé à Colombes ce samedi qui se rapprochait d’un match de mini-poussin. Mais des mini-poussins d’1m95 et 110kg, alors ça va.

Cédric Heymans, Mike Phillips et Joe Rocococko sont en train de se demander si ils n’ont pas fait une grosse connerie puisque Bayonne a encore trouvé le moyen d’aller perdre à Brive en plus. A noter qu’Arnaud Mela, qui est de la famille d’OvaliaHaha (on ne t’oublie pas) a marqué un essai, de même que Jacque Boussuge, qui est ami avec Ovale de Grace sur Facebook. Grosse fierté pour la Boucherie donc…

Du coté d’Agen, on se préparait tranquillement a empocher 5 points gratuits, puisque comme depuis un an le Stade Français refuse systématiquement de jouer ses matchs à l’extérieur. L’arrivée de Contepomi (seul 10 de l’effectif parisien, titularisé en 12 histoire de se compliquer encore plus la vie) n’y changera rien : Agen s’est baladé mais repart sans bonus offensif, puisque Paul Warwick a eu l’idée saugrenue de mettre un essai pour les roses. A noter les 3 cartons jaunes parisiens de Wright, Mostert et Attoub. Et Papé n’est même pas encore revenu…

Enfin, on termine avec le Castres Olympique, qui a récupéré le mojo du Racing Métro et qui gagne tous ses matchs sans jamais marquer d’essais. Cette fois, la bande à Labit et de Travers va victimiser les pauvres petits montpelliérains, qui ont récupéré un paquet d’argentins mais qui sont toujours aussi mauvais. Heureusement, Fulgence, François et Louis reviennent bientôt. Ah non, pas Louis, c’est vrai… plutôt que d’avoir affaire à un vestiaire à 70% espagnol, il a préféré perfectionner son anglais au Stade Toulousain. WHY YOU CONTINUE ?

 

Le joueur du week end : Rory Cockott

 

Déjà parce qu’il a un nom super marrant. Ensuite parce qu’il a aussi un physique marrant, de « demi de mêlée moderne » comme on dit, avec des biceps tellement musclés qu’on se demande comment il fait pour enlever son maillot après les matchs. Ensuite parce que c’est un sacré buteur (24 points le week end dernier, 21 cette fois-ci) qu’il est fairplay et qu’il aurait du marquer un essai sur une percée de 40m si l’arbitre avait laissé jouer.
Au fait il devient quoi Romain Teulet ?

 

Le boucher du week end : Jacques Cronjé

Si vous n’avez pas encore lu les aventures d’Ovale de Grace, Ovale Masqué et le Stagiaire à Colombes, vous avez peut être raté ce chef d’oeuvre de Jacques Cronjé…

 

L’essai du week end

Il est signé Manatavou, ou Matanavou, on se souvient jamais. Les bordelais l’ont bien cherché avec leur enbut qui fait la longueur d’une piscine Olympique…

 

Le geste du week-end

On a particulièrement apprécié la prouesse technique de Sir Jonny Wilkinson qui nous a permis de découvrir la “passe sans ballon”. Le principe parait simple : au moment d’exécuter la passe, vous laissez tomber le ballon mais continuez le geste. Nos meilleurs techniciens ont reconnu l’inefficacité du geste. On croit.

 

Les autres gestes

La « Damien Traille » de Porical

Le … le … comment qualifier ça ? De Marcelo Bosch

 

La déclaration du week end

Elvis Vermeulen partage le même vocabulaire fleuri que le Petit Mari de Femmedejoueur

 

L’instant HIIIIIIIIIIIIIIIII du week end

Terminons en flattant les bas instincts de notre lectorat féminin avec cette interview de Juan Martin Miaou Hernandez, ses yeux de chaton craintif, son sourire timide et son accent tellement sexy. Si cet article a du succès, on vous met une photo de lui tout nu la semaine prochaine.

Capitaine & Ovale Masqué

Cadeau du vendredi : Le wallpaper de la Boucherie

Un titre avec une rime riche.

Mieux qu’une percée d’Aurélien Rougerie en finale de Coupe du Monde, voici le cadeau que vous n’attendiez plus : le tout premier Wallpaper officiel de la Boucherie Ovalie. Ainsi, vous pourrez révéler au monde votre nature sanglante… car soyez honnêtes, vous avez beau avoir une forêt tropicale en fond d’écran, vous n’en avez rien à foutre de la nature, et vous venez encore d’oublier de faire votre tri sélectif ce matin. Ce n’est pas très bien, sachez le.

En tout cas, merci à Capitaine pour la réalisation et à toute l’équipe des bouchers pour toutes ces (brillantes) idées.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour l’agrandir et faîtes en ce que vous voulez après.

Confessions d’un homme dangereux

La Boucherie se lance dans le roman policier…

Un texte proposé par Capitaine

Bonjour.
Bonjour à tous et à toutes même. J’ai perdu l’habitude d’être poli avec le temps. C’est le métier qui veut ça. Enfin je crois.

A force qu’on me le demande, j’ai fini par craquer et par vous écrire. Mon parcours n’a rien de commun, je fais des envieux et des surpris. Voilà l’histoire de ma vie.

Je ne suis pas né sur votre continent mais ça n’a pas affecté ma vie pour autant. Je suis fier de ma famille, de mes frères et de ma sœur. Même si mes frères m’ont un peu entraîné dans le milieu finalement. Mon enfance n’a rien eu de spécial. Rien ne me prédestinait à faire ce que j’ai fait…

Mais c’est plutôt mon caractère qui m’a amené là où je suis.
Car j’étais assez turbulent au final étant gamin. Et là où j’ai grandi, le milieu se ramasse rapidement les hyperactifs et autres mouvementés comme moi. Bien sûr il y a aussi des gentils qui y arrivent, mais ceux là ils repartent assez vite…ou ils apprennent rapidement à devenir méchant.
Parce que je vais pas vous mentir. Si on veut réussir là dedans, faut savoir être méchant ou au moins compenser avec du vice. Les meilleurs ont les deux.

J’y suis arrivé assez tôt, trop tôt diront certains, pas assez diront d’autres. Qu’importe. Au début c’était pas évident, je dois l’avouer, mais on prend assez rapidement la main. C’est mes frères qui m’y ont amené moi… Après on s’y fait des copains, on fait des coups ensemble, on devient inséparable et voilà. Le milieu vous bouffe, vous n’en sortez plus jamais. Demandez à qui vous voudrez. Ceux qui y ont vraiment été ont toujours cette flamme en eux. Même si ils disent que c’est une époque révolue.

Moi j’ai fait mes classes et j’ai pris du galon comme on dit. J’en ai rapidement vécu et assez bien je dois le dire. Pas à me plaindre, pour moi c’était une vie super. J’aimais ça et c’était clairement de l’argent facile. Certains diront que ça m’a bouffé mon adolescence et que ça m’a rendu aigri. Mais vu là où j’en suis aujourd’hui, je n’ai aucun regret.
Attention, je ne dis pas que ça a été facile, plus d’un a essayé d’en faire autant sans jamais réussir quoique ce soit. Alors oui, c’était difficile, mais j’ai la tête dure.

Arrivé à un point de ma carrière, j’avais un précédent assez chargé mais je restais loin des meilleurs dans le domaine. Et ils étaient nombreux les meilleurs que moi.
Malgré tout, l’âge arrivant, on a fini par me confier des responsabilités (trop tôt l’équipe de mecs ?). L’ancien qui forme les jeunes quoi, un début de reconversion avant la retraite, s’il y en a une. Fallait expliquer, donner des consignes; j’y ai pris goût. J’ai eu des hauts et des bas avec ces gamins et j’m’en cache pas. Mais même si on était pas au niveau des plus grands, on a su faire parler de nous.

Tellement bien parlé de nous, qu’au moment où je m’y attendais le moins, en finissant mon fromage de tête, un vieux est venu me parler. Le gars, jamais vu sa tronche, mais quand il m’a dit son nom, j’ai fermé ma gueule et j’ai fini d’avaler mon fromage de tête.
Dans le milieu, le mec c’est presque Dieu le père. Il dirige, il ordonne. On écoute, on obéit. Au départ j’ai pensé que j’avais fait une grosse connerie, mais il n’en était rien. Le vieux était venu me filer une promotion.
Une promotion ! Vous vous rendez compte… Ouais, moi aussi j’ai été surpris.
Et moi, ni une pas deux, j’accepte. J’étais comme un gamin le jour de noël, comme un smicard qui gagne au PMU. J’avais plein pouvoir sur une bande de mectons déjà formés que je choisissais à travers tout l’hexagone. Je pouvais prendre les meilleurs, la crème des crèmes. Je pouvais leur faire faire ce que je voulais, des pires conneries au plus grands coups !
Bon évidemment, tel un dictateur qui prend le pouvoir, au début vous faites un peu de la merde pour vous marrer. Et puis j’étais loin d’être assez bon pour savoir quoi leur faire faire… Alors j’ai sûrement pas pris les meilleurs et j’ai sûrement pas fait les plus grands coups. Au final j’aurais réalisé plus de conneries que d’exploits ; mais il y en a eu quand même, des exploits…

Mais là je suis sur un gros gros coup. Un coup énorme même. Le casse du siècle. Le plus gros vol, de quoi rendre jaloux les Arsène Lupin du monde entier ! Je vais dérober la Coupe du Monde de rugby. Dans le milieu du rugby, on m’appelle Lapinou. Dans la vie, c’est Marc Lievremont. Je suis sélectionneur du XV de France et je vais tous vous niquer.