Le Labo aux Roses analyse Stade Français – Castres (38-21) Le Stade Français est devenue une équipe sympa et spectaculaire. Tout fout le camp… Photo Stéphane Hamel Pour inaugurer le tout premier labo parisien, qui de mieux que la muse du Stade Français, la Blanche de Castille du nouveau millénaire : Ovale de Grace Contexte du match Le Castres Olympique venait un peu pour conjurer le maraboutage qui l’empêche de gagner à Paris depuis 10 ans, je ne pense pas trahir un insoutenable suspense en vous disant qu’à l’issue de ce match, on leur conseille de changer d’exorciste ! Après une branlée monumentale contre les Bordobéglais , le Stade Français quant à lui retrouvait un Charlety remonté comme une pendule qui lui intimait l’ordre, couteau entre les dents et banderoles comminatoires entre les mains, d’honorer ses illustres anciens, tels Diego Dominguez, Agustin Pichot ou David Auradou. Autant dire, que la pression, la tâche de rétablir le rayonnement pink de la Capitale urbi et ovalum orbi, étaient lourdes ! Malgré les enjeux de part et d’autre, le plus nerveux était incontestablement Monsieur Péchambert. Et plus Paris gagne, plus il s’énerve, autant dire qu’on a frisé l’accident cardio-vasculaire vers la 15e minute ! Le match Le coup d’envoi est donné par Felipe Contepomi qui maîtrisera le ballon pendant 80 mn avec la maestria d’un champion de jokari ! Masoe la touche, en avant, mêlée, Contepomi récupère, perce, et Parisse marque le 1er essai à la 3e minute ! Rebelote avec en avant de Teulet / mêlée / Contepomi/ percée / essai de Papé qui est le meilleur finisseur du club (ou presque, on ne contrarie pas le futur Président !). On n’est alors qu’à la 7è minute de jeu et on sent poindre un score digne de la Amlin Cup. Le scénario se répète et permet même, alors que le bonus offensif est acquis depuis la 15e, à Sackey de marquer le 4è essai à la 21è quelques minutes après que Teulet ait loupé une pénalité largement dans ses cordes, le score est alors de 28 à 0. Il y a des moments où on est presqu’enclin à croire les prédictions Mayas. On s’ennuierait presque si Monsieur Péchambert, aussi grâcieux qu’un officier de la Légion étrangère, ne venait attiser le vocabulaire des quelques supporters du PSG qui occupent les tribunes et se lancent dans de grandes tirades et autres concours de sifflets avec l’arbitre décidément bien en verve ! Le Louis Armsrtrong du pré ne se contente pas de souffler dans son instrument, il donne aussi de la voix, comme ce baroque « Vous feriez mieux d’essayer de marquer des essais » à Parisse à un moment où le Stade Français en a déjà marqué 4. On s’est moqué du sens de l’observation du tableau de Contepomi, mais il a trouvé son maître, et pas que du point de vue capillaire ! L’essai est refusé à Castres à la 28è, il faudra attendre la sortie de Szarzewski sur carton jaune pour que les « invités » ne puissent ouvrir leur compteur grâce à Seramaia Baï. Le score est de 28 à 7 à la mi-temps, mais, méfiance, le Stade Français a vécu des inversions bien plus spectaculaires ! Et spectaculaire, ce match l’est ! La seconde période commence exactement de la même manière, c’est Pierre Rabadan qui plante son essai à la 42è, Dupuy rate sa première transformation. Personne ne lui en veut vraiment. Le CO est patient et table sur la fatigue du Stade Français, ce qui est inévitable à ce point. Les forces s’équilibrent un peu et Castres marque son deuxième essai à la 51e. Arias répond 6mn après par le 6e essai du Stade. Le match ronronne un peu jusqu’à la dernière action d’orgueil du CO à la 79e mn. Enfin, si pendant environ 20mn certains ronronnent, d’autres, au sifflet, feulent et gesticulent. A tel point qu’on se demande même si Louis de Funès ne s’est pas inspiré de Monsieur Péchambert pour certaines scènes qui ont fait sa légende. Les joueurs parisiens: – Julien Dupuy : le demi de mêlée parisien rend la copie parfaite. Les supporters peuvent se réjouir de le voir tout mettre en oeuvre pour être sélectionné pour finalement ne pas l’être. Une théorie court dans les travées du stade sur sa non-sélection, liée plus intimement qu’on le croit à celle de Florian Fritz. Il se murmure en effet que ce ne sont pas les pontes du politburo fédéral qui les auraient rendus tricards mais plutôt l’ophtalmo de Stephen Ferris. – Felipe Contepomi : on a enfin retrouvé le capitaine du Leinster. Joueur avant tout, il est partout, en attaque, en défense, il s’amuse, il invente. C’est plus que plaisant à voir, mais la tâche ne doit quand même pas être facile pour ses coéquipiers, car bien malin celui qui sait anticiper ce qu’il va faire d’un ballon ! – Paul Sackey : la capitale convient plutôt bien au Prince de la Rose déchu. Efficace en défense, inspiré en attaque, il prend du plaisir, et son petit déhanché en donne aussi aux spectatrices et -teurs ! – Pascal Papé : à l’avant, à l’arrière, à l’aile… partout où sa Présence est nécessaire, le futur Président sait prendre les responsabilités qui lui incomberont demain ! Solide sur ses bases, visionnaire vers les perches, le syncrétisme indispensable pour amener les siens à la victoire ! Les joueurs castrais: – Jo Maso Chris Masoe : Offensif, le capitaine castrais n’a pas réussi à fédérer, hors fulgurances, un groupe atomisé dans les premières minutes. Il n’a pas réussi non plus à garder le ballon quand il l’avait. – Rory Kockott : Il paraît qu’il a joué, on n’a pas encore trouvé qui que ce soit prêt à en attester ! – Seramaia Baï : on peut toujours compter sur les 3/4 fidjiens pour ambiancer quand la rugby-party manque de rythme, le CO peut le remercier ! Ovale de Grace
Bernard Lapasset, la bio interdite “C’est à quel nom ?” Par Ovale de Grace, Tout juste réélu président de l’International Rugby Board, autant dire « Maître de l’Univers Ovale », Bernard Lapasset a été unanimement salué par le monde médiatique, sportif et politique. Mais nous, à la Boucherie, l’unanimité, on trouve ça louche… Sa bio synthétique : Bernard Lapasset est né en 1947 au sein du puissant comité « Armagnac Bigorre », un 20 octobre, comme Christophe Colomb, dont il partagera plus tard les velléités internationales ou Snoop Dogg dont il partage… pas grand-chose , même pas la pipe à crack. Bernard Lapasset est un bon gars, il naît donc sous le signe du simple 6 « ce qui révèle un destin marqué par un vif désir d’amour, de conciliation, d’harmonie. Vous vous sentez porté par un idéal de perfection qui motive les attitudes responsables, le dévouement à un groupe, une famille, la patrie… ». C’est dit, il fera de la politique ! Le jeune Bernard se pique rapidement de responsabilités collectives et de contrôle, c’est naturellement qu’il choisit de devenir fonctionnaire au service des douanes. Dans les Hautes Pyrénées, quand on a des cannes, et il en a, il faut savoir choisir son camp : soit on est douanier, soit on est contrebandier, et quel que soit le côté qu’on choisit, le bien le plus précieux n’est pas celui qu’on passe de nuit, sous le manteau, c’est celui qu’on passe en arrière à son copain. Et la balle, Bernard aime la passer. En 1967, doué, il devient champion de France junior Reichel avec l’US Agenais. Il monte à Paris, qui n’est pas l’endroit où il y a le plus de douanes à surveiller, mais où il brille en corpo et grimpe les échelons des instances nationales. Pierre Berbizier likes this. Le dirigeant : Aux douanes on est filou, on sait démonter mais aussi monter des filons et des courants. Pragmatique et charismatique, Bernard Lapasset prend la tête du comité Ile-de-France en 1988 et ne cesse de gravir les échelons internes aux appellations tout aussi khrouchtchéviennes. Secrétaire général de la FFR quelques mois, il succède à Albert Ferrasse à la présidence à l’automne 1991. « O tempora, O mores ! », la fédération passe de l’ère des dirigeants au leadership un tantinet autoritaire teinté de paternalisme à celle des gestionnaires. La Fédé regrette la forte personnalité du patriarche Ferrasse, mais se repose après 23 ans de règne de « Bébert la godasse ». Lapasset, c’est le gars qu’on pense grège, mais qui gère. Sous les airs bonhommes du type qui ne se fâche jamais avec personne, ce qui marque une différence notable avec son prédécesseur, émerge un dirigeant qui fait avancer le schmilblick à un rythme qui ne bouscule quand même pas trop l’apparatchie ovale. Il se fait un nom du point de vue international où il rassure, accompagne la création de la Ligue et les remous de l’entrée dans le professionnalisme. En 17 ans, Lapasset , avec quelques réussites et notamment l’organisation de la Coupe du Monde de rugby en 2007 ou des pronostics politiques plutôt visionnaires, devient le symbole de la réforme calfeutrée sous l’édredon. Mais un édredon aux vertus ascensionnelles puisqu’il le mène en octobre 2007 à prendre la tête de l’International Rugby Board, au moment même où un autre Français est placé à la direction d’une autre instance internationale, le FMI. L’un doit faire sortir le monde de la crise, l’autre le faire entrer dans un olympisme plus complet, puisqu’assorti de valeurs ovales. Tous deux ont à cœur de faire peser un peu plus les nations du sud dans les processus décisionnels et d’élargir l’assiette démocratique de leurs instances, tous deux y parviennent dans un mandat triennal. Les comparaisons s’arrêtent là, bande de chenapans ! Sans scandale, sans polémique, sans même l’once d’une aspérité, mais grâce à un lobbying efficace, Bernard Lapasset, qui maîtrise parfaitement l’art du paradoxe, parvient à se faire réélire à la tête de l’IRB au terme de son mandat, au nom du renouveau, ce qui est probablement un des plus beaux exercice dialectique de l’Histoire ! Au moins un français aura touché la coupe...
Jean-Pierre Elissalde, la bio interdite Par Ovale de Grace, Jean-Pierre Elissalde n’a pas toujours été ce sympathique presque-sexagénaire qui égaye de ses jeux de mots facétieux les studios compassés des chaînes cryptées. Avant d’être le « père de », le truculent Jean—Pierre fut, et il sera certainement encore. L’enfance : Aussi loin que la légende rochelaise s’écrit en ovale, il y eut des Elissaldes, plus qu’un nom, c’est un pedigree, une AOC! C’est donc dans un berceau de forme ovoïde que le (déjà) petit Jean-Pierre voit le jour le 31 décembre 1953, scellant ainsi un destin fortement marqué par les cotillons, serpentins et confettis ! Arnaud, le père, charismatique demi de mêlée, puis entraîneur « fondateur » du Stade Rochelais, enjoint les fées familiales à se pencher sur le nourrisson qui, petit, remuant et bavard, semble présenter toutes les dispositions pour perpétuer la lignée. Jean-Pierre est bien trop occupé à agacer ses camarades et ses instituteurs de ses jeux de mots qu’il est souvent le seul à comprendre pour contredire son père. Il s’exécute, disons-le, de bonne grâce et avec un talent certain. Sympathique trublion, c’est donc au Stade Rochelais qu’il arme ses cannes où son père règne. Ce dernier peut ainsi surveiller de près son adolescent dont l’œil frise et qu’il faut sans cesse protéger de ses coéquipiers des premières lignes qu’il provoque avec des blagues de vestiaires qu’il est le seul à trouver drôles. « Entre ici coussin péteur avec ton terrible cortège de poil à gratter ! » Le joueur : Dans les années 70, l’humour se réforme, le rugby aussi. Jean-Pierre Elissalde n’est pas que le « fils » et le « petit-fils de », il n’est pas encore le « père de », il affirme sa personnalité sur le terrain et en dehors aussi. Car quand il ne fait pas péter le dance-floor des folles nuits rochelaises ( le disco, qui aurait pu être inventé pour lui est alors à son apogée) , JPE fait péter le ballon ovale et de jolie manière ! Il le fait tellement bien qu’il devient, l’espace d’une saison, comme le fut son père et comme le sera son fils, entraîneur-joueur. A 25 ans, il décide de s’affranchir de la tutelle paternelle, il fait deux saisons à l’Aviron Bayonnais… où son grand-père fut talonneur. Et c’est probablement dans ce club que Jean-Pierre fut à l’honneur. Heureux qui comme Jean-Pierre a fait un long voyage… mais revient quand même dans le giron familial dans les années 80. C’est le moment où il connaît ses premières sélections dans le XV de France, il y fait des apparitions correctes, mais il subit la concurrence de Pierre Berbizier, pas le genre de mecs à se laisser piquer sa place ! Et puis à quoi sert-il de parcourir le monde quand on peut le contempler depuis le port de La Rochelle ? L’entraîneur : Home sweet home, Rochelle sweet Rochelle, JPE devient entraîneur. C’est une époque où on n’est pas encore dans des considérations de rentabilité, être entraîneur peut s’avérer une charge agréable et stable qui laisse du temps pour affûter son verbe et élever des enfants. Jean-Pierre y officie pendant 15 ans. 2003, Jean-Pierre décide de faire un truc de ouf ‘ : il laisse ses charentaises au port et installe ses cartons à Béziers. C’est la grande aventure, l’exotisme, l’inconnu… on ne reconnaît plus JPE qui se prend à se rêver des destins de grand explorateur, Vasco De Gama, Marco Polo, Christophe Colomb… JPE va marcher sur leurs pas ou plutôt naviguer sur leurs flots ; il surprend tout le monde en partant découvrir et entraîner L’Empire de l’Ovale Levant durant une saison en 2005-2006 ! Le Japon, pays où l’on exporte le mieux nos has-been stars, fuyant le Trésor Public parties en mission promouvoir la culture française… comme Alain Delon, Mireille Mathieu. Jean-Pierre a trouvé son destin: il veut devenir le Salvatore Adamo du ballon ovale! Pouvoir revenir au pays écumer les plateaux d’émissions ringardes pour “Stars au Japon” faire des tournées triomphales dans des stades combles ! Le nouvel employeur est tatillon et apprécie modérément que JP Elissalde garde un pied à Bayonne qu’il continue à entraîner. Il fait un sepukku professionnel et s’apprête à revenir sur la plancher des vaches, ou plutôt dans les studios Canal ! Le consultant : De déjà « père de », JPE s’offre un statut de samouraï, dont les saillies humoristiques sur les plateaux TV qu’il rejoint rapidement rappellent parfois le style des aviateurs japonais se crashant héroïquement à Pearl Harbour ! Car JPE se sacrifierait pour un bon mot… Tora ! Tora ! Tora ! C’est d’ailleurs ce qu’il fera parfois, quand notamment Pierre Berbizier, qui n’est pas sensible aux elissaldismes (et probablement imperméable à toute forme d’humour) le clashe violemment. Il y a des gens avec lesquels il ne vaut mieux pas plaisanter, sur les traces de JPE, les bouchers l’ont aussi éprouvé récemment ! 2009, la Boucherie est créée, elle sera résolument placée sous le signe de l’elissaldisme, et s’incruste même, un an plus tard, sur le plateau ! JPE est alors à l’apogée de sa créativité, il multiplie les formules qui font notre bonheur comme « Wilkinson, c’est à double tranchant »… Mais JPE n’est pas qu’un amuseur public et il garde des liens étroits avec ses deux clubs de cœur et surtout de l’Aviron Bayonnais qui rame en queue de classement. Les Lièvremont ne sont plus à la mode et c’est naturellement que Jean-Pierre est appelé par Alain Aflelou, fashionisto sur la côte basque et grand amateur de gaudriole, orphelin du rire furtif de Bernard Laporte, pour un CDD de manager. Et pour vouloir entraîner l’Aviron cette saison, de l’humour, il en faut…
Les bouchers défient les All Blacks! Un récit épique du Stagiaire et d’Ovale de Grâce Tout a commencé par un mail d’Adidas l’après-midi du 12 décembre. Pour une fois, l’objet n’était ni une lettre de menace, ni une pub pour du viagra (bien qu’avec les trois bandes, on puisse se poser la question), on était aussi agréablement surpris qu’intrigués. Dans le corps (du mail), on apprenait que les champions du monde de rugby (les usurpateurs donc) seraient de passage à Paris ce mercredi dans le cadre de leur tournée européenne, et qu’ils donneraient, statut de Ruck Stars oblige, des séances de kassdédi. Après recherches, on apprend que c’est un quator qui se déplacera, mené par leur leader incontesté (ce dernier mot peut être décomposé en trois), ici nommé Richie McVache et son célèbre tube « T’as le look, Mc Caw », accompagné d’Ali Williams, de Sam Whitelock et d’Israel Dagg. Puisque depuis peu nous sommes considérés comme « blogueurs influents » (mais pas autant que Pierre Salviac), nous sommes invités à nous incruster parmi les médias pour assister à l’évènement. On nous promet également une surprise avec, en avant première, « L’expérience All Blacks ». Le point de rendez-vous est dans un premier temps l’Adidas Store des Champs Elysées, puis plus tard dans l’après midi dans un cinéma Mk2, où cette fois ci, le public venu voir Mission Impossible découvrira stupéfait ladite expérience (et la venue des All-Blacks par la même occase). Pour cette mission très VIP, c’est Ovale de Grâce – qui a prétexté à son travail un virus fulgurant accompagné d’une mise en quarantaine de 24h – et Le Stagiaire qui sont dépêchés sur les lieux (Ovale Masqué étant en cure de repos dans le sud). Ils font même l’immense honneur à Marius, alias @Tatamirugby, de devenir boucher d’un jour. Oui oui, à peine les premiers privilèges que l’on en fait profiter, dans notre immense mansuétude, une populace avide d’un signe de nous. D’un autre côté, c’est aussi ça l’esprit rugby non ? Nous ne comptons pas venir les mains vides à la réception des meilleurs joueurs du monde, on a beau être boucher, on n’en est pas moins éduqué, et c’est ainsi que nous commençons à réfléchir à des idées qui pourraient être un clin d’œil amusant à nos lecteurs (c’est vous) tout en faisant parler du site (c’est nous). Comme d’habitude dans ce genre de situation, un paquet de conneries est d’abord balancé et finalement l’une d’entre elles, particulièrement suicidaire, est retenue. Mais dans son coin, ce fourbe de Stagiaire, prévoit un plan B, moins risqué… et décide de se venger de l’instrumentalisation dont il est habituellement victime sur Marius. Ce dernier a, en effet, été choisi essentiellement parce qu’il possède une imprimante, outil indispensable à l’exécution de notre mission-suicide. Les trois reporters de choc se retrouvent donc devant le lieu indiqué et rentrent pour aller se placer directement avec les autres blogueurs et journalistes regardant, goguenards le petit peuple qui se les gèle dehors (quand on a des privilèges, on en profite, faut pas déconner). Le Stagiaire est tout chamboulé de se retrouver juste à côté de Judith Soula, dont il était un peu amoureux étant plus jeune et qui n’a rien perdu de son charme. Après quelques dizaines de minutes d’attente en compagnie de Madame La Figue Pourrite et de notre copine Poupi Mali, que l’on consacre à parler Tweet, retweet, et rugby, les portes du magasin se ferment, les lumières s’éteignent et l’expérience Adidas s’apprête à commencer. Les personnes sensibles sont invitées à quitter le lieu et Le Stagiaire n’est pas loin de devoir montrer une autorisation parentale pour pouvoir rester. Des bruits de crampons, de vestiaires, de haka et de chocs se font alors entendre. Le but est bien évidemment de recréer l’ambiance d’un match vécu sur le terrain de la manière la plus réaliste possible. L\’expérience All Blacks Lorsque les lumières se rallument, les quatre All Blacks font leur entrée et viennent se placer sur la grande table mise à leur disposition, se saisissent du tas de cartes postales à leur image et se lancent à un rythme stakhanoviste dans des séries de signatures. Les fans se succèdent, embarquent les cartes postales fraichement dédicacées et, souvent, prennent des photos souvenirs. Pendant ce temps là nous, on continue de parler de tout et rien, et à contempler curieusement le spectacle qui s’offre à nous. Et avouons le, nous sommes également très tentés d’aller nous prêter au jeu. Et puis n’oublions pas que nous avons une mission, merde ! Le dilemme se pose alors : risquons-nous notre vie pour faire chier Richie Mc Caw ? L’idée est simple : nous avons imprimé une photo de Aurélien Rougerie (celle de la pub Dim qui atteint 8 sur l’échelle de la sexytude) où le Clermontois est allongé sur son banc de vestiaire, à moitié nu. Le défi est d’aller la faire signer par le capitaine All-Blacks, avec qui il a un léger différend… Le Stagiaire et Marius sont prêts à prendre le risque, mais la sagesse féminine de nos accompagnatrices va les ramener à la raison. La provocation est sûrement un peu trop grande, le sens de l’humour de bonhomme a l’air un peu limité et créer une polémique n’est peut être pas le meilleur moyen de remercier nos hôtes pour l’invitation… Nous optons donc pour le plan B et profitons de nos supers relations pour éviter la file d’attente interminable. Nous disposons donc de trois différentes feuilles où sur chacune est inscrite une phrase faisant référence à la Boucherie. Arrivé devant Ali Williams, Le Stagiaire tend la feuille « WOT ? » et lui demande s’il accepte de poser en la tenant. Mais le bougre est curieux et cherche à comprendre ce qu’il est inscrit. Le Stagiaire se lance alors tant bien que mal dans des explications foireuses et le pauvre seconde ligne abandonne vite, préférant coopérer plutôt que continuer à subir l’accent anglais du sbire d’Ovale Masqué. Marius cadre, le flash crépite et le néo-zélandais prend une pose digne de l’Actor’s Studio! Nous passons ensuite à Israël Dagg, l’homme qui a franchi la terre promise à deux reprises face aux Français en match de poule et seul trois quart du groupe. Nous lui tendons la feuille « I Love Ovale Masqué » qu’il regarde un peu surpris pendant que Le Stagiaire lui explique que c’est le nom du créateur du site. A son tour, et nettement plus avenant, il coopère facilement, plutôt amusé de la situation. Il regarde Ovale de Grâce qui lui dit être la mère de Marius et du Stagiaire, il répond “Are you?” d’un air plus poli qu’incrédule, elle trouve que décidément, les jeunes de not’ temps, c’est vraiment des beatniks. Arrive alors le tour de Richie Mc Caw, à qui nous n’avons donc plus rien à faire faire et qui regardait inquiet les défis que nous faisions subir à ses petits camarades. Se demandant sûrement ce qui l’attend, nous nous contentons finalement de passer et acceptons de bonne grâce de prendre la carte dédicacée qu’il nous tend d’un air suppliant. Il semble presque surpris et, on l’espère, un peu vexé. Il est tout de même intéressant de noter que Le Stagiaire lui a serré la main, ce qui était la dernière étape de son lourd processus du deuil de la victoire en finale de la Coupe du Monde. Enfin arrive Sam Whitelock, à qui l’on a gardé l’affichette « Je suis un Monsieur », phrase rendue célèbre par la vidéo « Paroles de Vestiaire » et le capitaine de l’équipe de Céret. L’animal, de 2m03, semble taillé sur mesure pour ce clin d’œil, mais nous n’irons pas jusqu’à lui demander de se présenter, le responsable de l’organisation nous demandant de ne pas passer trop de temps avec les joueurs prétextant qu’un maximum de personnes doivent pouvoir les rencontrer. Mais la réalité, c’est qu’ils flippent leur mère qu’on les déstabilise psychologiquement de manière définitive, tant notre puissance mentale irradie les lieux! Peu après, plutôt fier et content de nos photos, nous quittons les lieux pour aller nous rassasier chez un petit producteur de hamburger artisanal (Mc Donald’s pour ceux qui connaissent). On y discutera quasiment essentiellement de rugby et notamment des jeunes joueurs, des anciens joueurs, des positions politiques des joueurs ou encore des mollets des joueurs… un repas passionnant entre passionnés. Nous arrivons juste à l’heure au cinéma où l’on nous donne nos billets pour accéder à la salle de Mission Impossible. Nous croisons les quatre joueurs, leurs femmes et les membres de l’organisation qui sont en train d’essayer de les faire rentrer discrètement pour que la surprise soit la plus totale pour les spectateurs. Tout encapuchonnés, ils pénètrent dans la salle et s’installent discrètement au premier rang. Les bandes annonces se terminent, la salle est plongée dans le noir et commence alors à nouveau l’assourdissante « Experience All Black ». A la fin, des applaudissements, timides, s’élèvent et une voix révèle alors la présence des champions du monde dans la salle. Ils sont applaudis et les premiers spectateurs commencent à se jeter pour obtenir une dédicace ou prendre une photo avec eux, ce dernier point étant bien plus pratique (et impressionnant) qu’à l’Adidas Store puisqu’ils étaient cette fois ci debout, que certain(e)s d’entre nous sont de petite taille, et franchement nabot(te)s à côté d’Ali Williams malgré des talons de 12. Une partie de la salle se lève donc pour aller à leur rencontre et l’on ne peut s’empêcher de penser à tous les autres, qui se foutent royalement du rugby et qui ont vu leur film retardé de près d’une heure pour l’occasion. Nous y allons à nouveau, mais cette fois ci avec des objectifs plus personnels et égoïstes (genre pour pouvoir discrètement simuler une fourchette pendant une photo avec Mc Caw ou simplement pouvoir se la péter devant les copains/copines en revenant). Comme plus tôt, les All Blacks se prêtent au jeu en professionnels qu’ils sont : aimables, disponibles et avec un sourire un poil forcé sur les photos et ne se rendent même pas compte que certains d’entre eux encourent de graves dangers à nous approcher! Approche pas trop tes yeux toi! Ils repartent 30 minutes plus tard sous les applaudissements d’un public français finalement moins rancunier que ce que certains commentaires pouvaient laisser croire (mais d’un autre côté quand on est derrière son ordinateur…) Le film peut alors tranquillement commencer, et contrairement à ce que son titre “Mission Impossible” aurait pu laissé penser, il n’est nullement question d’une victoire du Bého à l’intérieur… Dommage, on vous en aurait bien fait un article sinon…
Ovale de Grâce volontaire au Téléthon: les Bouchers ont du coeur Et ben ouais. Par Ovale de Grace, La perspective de passer une journée dehors, quand la grippe te donne au réveil la tête de Roncero qui aurait passé la nuit avec Trevor Leota, est plutôt du genre vicié. Sauf que je m’étais donné une mission expiatoire à deux années de dérives bouchères, un but confessionnel à mon désir si peu rugbystiquement orthodoxe de voir le Stade Français faire au Racing le sort que Spartacus aurait dû infliger à Crassus. Ce 3 décembre, je ferai bouger le Stade de France pour la bonne cause, au rythme de 4 chiffres : 3637. Ce 3 décembre, je serai volontaire pour le Téléthon ! L’organisation (si l’on peut dire) du Téléthon, nous a donné rendez-vous à 11h30, quand le match est à 16h. Arrivée à l’heure (ou presque, j’ai une image de marque !), j’attends presque une heure avec d’autres sémillants participants devant l’entrée du Stade de France. On se reconnaît facilement : on ne sait pas où on va, on n’a pas d’accréditation pour entrer et la sécurité n’est au courant de rien. Une fois dans le saint des saints, aucune indication de la salle où nous devons répéter le haka, c’est par hasard que nous retrouvons quelques 300 volontaires, pour les 2/3 venus des réseaux rugby de la région, pour l’autre tiers des réseaux de l’AFM, dans une halle en sous-sol. J’imagine que d’autres généreux malchanceux cherchent encore le salon et qu’on les retrouvera tout secs, dans quelques mois, dans les multiples recoins du Stade de France. De malheureux et fort aimables bénévoles de l’AFM recueillent les questions de quelques présents inquiets de la suite des opérations, sans pouvoir fournir le moindre renseignement. L’heure tourne, j’ai faim, la fièvre monte. Les ballons ovales sortent des sacs à dos, des équipes de poussins se forment et s’affrontent en piaillant joyeusement, les cadets rythment leurs chansons paillardes en tapant sur des containers, quelques juniors se mettent en short. Je compte mes rides. Je vais faire un tour dehors, je contemple l’immensité… Pitin! C’est grand! Soudain, je réalise que je me suis engagée à faire le kéké, certes pour la bonne cause, mais devant 80.000 personnes. Je lance un appel sur Twitter pour qu’on m’apporte de la drogue, je cherche en vain les roadies de Johnny Hallyday réputés pour être solidement achalandés. La fièvre monte encore d’un cran. De retour dans la salle, pour m’occuper, je fais de la pub pour la boucherie, tout le monde connaît. Je me présente, personne me connaît ; on me demande des nouvelles d’Ovale Masqué. Je boude, je décide de photographier des dos. Certains viennent de loin: Certains même semblent revêtir une orthodoxie bouchère : 3 paquets de mouchoirs plus tard, 15h15, près de 4 heures après l’heure théorique de notre convocation, on nous donne des maillots. Le jaune se mêle au pink avec une telle grâce qu’on ne peut pas s’empêcher d’y voir un radieux présage! Les soldats de l’entraide peuvent enfin enfiler un uniforme, nous trouvons le sens de notre présence ; la fièvre monte encore d’un cran, mais elle est joyeuse et collective cette fois. A 15h30, notre répétiteur apparaît, il s’agit du très joli Florent Peyre, qui a égayé le plateau de Laurent Ruquier notamment avec certains joueurs du Stade Français, et dont le décolleté n’est pas sans rappeler les arguments caritatifs d’Adriana Karembeu pour la Croix Rouge. Il est accompagné d’une chorégraphe, il faut dire que l’exercice est particulièrement compliqué pour des cerveaux ovales : taper 5 fois sur ses cuisses, lever les bras en l’air, retaper 5 fois sur ses cuisses, relever les bras… Nous souffrons, mais avec 5 bonnes minutes de travail acharné, nous assimilons les gestes! Oubliées les heures d’attentes dans le silence, l’ennui, la faim, l’agacement, la grippe, nous avons une mission, les oripeaux de la conquête, la niaque de Lucien Harinordoquy allant défendre son faible fils attaqué par des meutes sanguinaires! Le prof est content, pour le remercier, je le décore du Tranchoir d’Or du Grand Ordre Boucher, il en est manifestement très ému. Nous pénétrons enfin dans le Stade de France qui se remplit, certains d’entre nous rejoignent la pelouse, d’autres, comme moi seront chargés de faire lever les tribunes. Tout le monde flippe, nous avons un peu peur du ridicule, quand l’extraordinaire se produit : à 16 heures pétantes, emmené par Florent Peyre, le stade entier se lève, près de 70.000 personnes répondent à l’appel et appellent les téléspectateurs à composer le 3637 ! Nous encourageons aussi nos lecteurs à le faire ! Tout le monde, sauf Ovale Masqué qui arrive à 16h05, avec le flegme du Supaire Héros imperméable aux contingences de ses contemporains. Le reste de mes cordes vocales venant s’échouer à ses tympans moribonds le ramènera rapidement aux réalités de ce monde, et plus particulièrement de l’enthousiasme pink dans lequel il vient se plonger. Pendant les deux heures qui suivent le coup d’envoi du match, le pauvre Supaire Héros subira les hurlements d’encouragements aux déraillements pas très harmonieux à l’attention successivement du Président Papé, du Président Guazzini -hululé soit son arbre généalogique sur 60 générations-, de peur du feu d’artifice, de douleur grippale. Les porteurs de string ont terrassé les VRP en déo-cheap! Le bonheur est complet, le Stade Français touche le record, le Téléthon aussi! La foule joyeuse se dirige vers le RER. Des hordes bigarrées de passagers heureux… enfin peut-être pas tous.
Serge Blanco, la bio interdite Dans cette équipe ça manque de white, de blancos… Par Ovale de Grace, Du panama au ballon ovale Serge Blanco est né en aout 1958 à Caracas, pendant les quelques mois de parenthèse démocratique d’un pays profondément marqué par l’affairisme et la dictature. Il restera par la suite résolument vénézuélien. A la mort de son père, il arrive en France où il est scolarisé à Biarritz en internat religieux; ce lieu de vie clos et collectif où l’on se fait soigner – l’âme pour commencer- marque les prémices du goût du jeune Serge pour la thalassothérapie. Fin et élancé, Serge Blanco commence par le football pour lequel il est particulièrement doué, on lui propose des (petits) ponts d’or. Malheureusement, à Biarritz, la terre n’est pas ronde et il lui faudrait encore s’exiler pour pousser des citrouilles en or; il renonce donc au profit du rugby pour une carrière de footballeur. A la carrière certes, mais pas très longtemps au salaire ! Blanco assure les arrières, il deviendra conquérant! Le rugbyman Rapidement, Serge Blanco s’avère être aussi doué au rugby qu’au football et après une formation à Saint-Jean-de-Luz, il signe dans le club de son choix, le Biarritz Olympique qui restera désormais son royaume. Si le palmarès en club est assez chiche, Blanco explose en équipe nationale où ses cuisses de mouche font merveille ! Il devient même une des légendes du XV de France en 1980 en Afrique du Sud où il marque un essai d’anthologie, et il sera désormais indéboulonnable, comptant 93 sélections, jusqu’à ce qu’il raccroche définitivement les crampons en 1992. Il est nommé Meilleur joueur français en 1982, 1983, 1989, 1990, 1991 et 1992. C’est l’ère Jacques Fouroux, plus qu’un taulier, un Seigneur, probablement la dernière personne devant laquelle Blanco courbera l’échine. Au lieu d’utiliser ses divins jarrets à la ruade, il préfère travailler son jeu de jambes, dont le galbe n’est pas sans rappeler les danseurs du Bolchoï et la rapidité rappelle invariablement la samba, il est alors surnommé « le Pelé du rugby »… 30 ans plus tard, il est surnommé « Smaïnos » : la tête de Smaïn sur le corps de Carlos. Ces années marquent une espèce d’âge d’or du rugby, les joueurs écoutent le sélectionneur le petit doigt sur la couture du short, rêvent de faire partie du politburo fédéral en cherchant la légitimité à travers des trophées et des records. C’est également une époque bénie où l’on pense que Serge Blanco est une machine à marquer muette. Il marque 38 essais en équipe de France, une volubilité sur le terrain qui se confirmera par la suite devant les micros. Blanco clôt sa carrière internationale sur un somptueux essai collectif dont il crée les conditions et qui reste un des 5 plus beaux de l’Histoire du XV… mais une défaite contre les Anglais. La parabole est criante, la coupe est pleine, mais perdue. L’après rugby : Serge Blanco est un cas exemplaire d’ascension au mérite, tourneur-fraiseur devenu homme d’affaire multi-activités dont les dividendes sont blanchis réinvestis dans le Biarritz Olympique dont il devient président en 1995. La France du XV de l’après-Blanco joue au Blanco World Class Rugby, économise pour s’habiller en XV-Serge Blanco, pour rentrer dedans, rêve de pouvoir faire une cure au centre de Thalasso modestement appelé « Serge Blanco », cherche compulsivement sa moitié pour passer sa lune de miel à l’hôtel Serge Blanco, … Dans les 90’s, le firmament du luxe ovale se décline sur des variations en Blanco et la côte basque, d’Hendaye à Biarritz, se transforme en mégalopole siglée. La monnaie vénézuélienne est le sucre… Serge Blanco ramasse, il accumule et il prospère (youplaboum) aussi! En parallèle, Blanco se lance dans la politique et conquiert la Présidence de la Ligue Nationale de Rugby en 1998, il quitte pour la forme la présidence du Bého. C’est à ce moment qu’on découvre chez lui un usage courant et très personnel de la parole, il devient un vrai concepteur de boîte à gifles. Il commence à alimenter les gazettes et sort des pages strictement sportives de la PQR qui découvre un vrai client qu’elle ne lâchera plus. Il règnera pendant dix ans sur la naissante LNR. Dix ans de mandat pendant lesquels il est convenu de saluer un travail remarquable et un développement spectaculaire du rugby dont la ligue accompagne la professionnalisation. Présidence d’autant plus remarquable que, lorsqu’il quitte la présidence de la LNR pour retourner à celle du Bého, Serge Blanco ne garde aucune accointance, aucune préséance. C’est un hasard ABSOLU si le BO tombe toujours sur les équipes les plus faibles en H-Cup, d’ailleurs, c’est bien connu, Blanco est victime des médisances et des complots des individus malfaisants qui veulent -tentent vainement plutôt de- bâillonner (tiens tiens…) cet être pur au verbe de Vérité ! Victime aussi des affairistes locaux jaloux qui déclenchent un incendie providentiel entre deux porte pare-feu; à la saison creuse, parce que le pyromane n’est pas un criminel, et de manière assurantiellement efficace, parce que le pyromane n’est pas chien! Et puis, dans tous les hommes de pouvoir sommeille un Bob Roberts, et ça, le pyromane le sait. Serge Blanco est une victime, elle devient celle du pyromane qui annonce le futur de sa proie. Serge Blanco a aujourd’hui tout réussi : une carrière rugbystique qui l’a inscrit dans la légende, un sens des affaires qui lui a valu le surnom de “Blancorleone”, un génie du management qui lui confère une présence spectrale sur tout ce qui prend de près ou de loin une forme ovale, des actions sur le moindre millimètre carré à 40 km à la ronde de Biarritz… Il ne reste plus qu’à se lancer dans la course à des élections “démocratiques” à Berlus-Blanco_ni pour parvenir au stade ultime de son Destin!
Déclaration de candidature de Pascal Papé La campagne commence… Par Pascal Papé, avec l’aide de sa directe de campagne Ovale de Grace, Mes chers compatriotes, mes chers amis ! Si j’ai laissé quelques jours passer depuis la candidature de David, c’est, non pas le signe de ma défection, mais plutôt celui de mon amitié envers mon concurrent dont l’ambition toute légitime se traduit dans le brillant qu’il offre au banc qu’il lustre régulièrement… quand on le laisse s’y asseoir bien évidemment ! Je te le dis en aparté David, mon ami, j’aurai besoin de toutes les énergies au second tour, même des petits candidats, le combat sera rude contre les candidats du système et je reprendrai des points de ton programme dans le mien… quand tu en auras un. Mes chers compatriotes, mes amis, le monde est en crise et je suis le seul candidat susceptible de rendre à la France le rayonnement international qui fit d’elle le pays des conquérants et de la culture. Depuis que je traverse le monde, j’essaye à mon modeste niveau de refaire de la Nation ce pilier des pays avides de ses Lumières civilisatrices, ce parangon de la main tendue aux petits qu’on met dans la gueule des puissants et de la régulation des flux, fut-ce une vague Black. Car, contrairement à ce que tendrait à répandre la calomnie et les arbitres de l’ERC, je joue toujours selon les règles sauf quand elles servent des intérêts scélérats, voire britanniques, alors je privilégie toujours ceux du collectif ! Mon ambition ? Rendre à la France ses trois A : Alternance : le pays est aux mains de consortiums déloyaux qui se partagent le pouvoir entre privilégiés et initiés ! Dans la France pascalpapéiste, toutes les villes auront l’opportunité de devenir la capitale du rugby, les budgets seront, pour ce faire, également répartis et les clubs auront chacun l’obligation de porter à leur panoplie un maillot ridicule. Pour un Top14 juste ! Arrêt buffet: aux iniquités, aux doublons, à la règle du plaqueur-plaqué, je dis stop ! Et je fais au combat pour l’égalité réelle sur le pré le don de ma personne ! Dans la France pascalpapéiste, toutes les lois seront claires ! Ascenseur : je promets de remettre l’ascenseur social en marche, permettre à la France d’en bas de connaître les cimes, voir Marc Andreu porté en touche à la place d’Imanol ! Dans la France paspaclpapéiste, les moins bien lotis ne seront pas lancés dans le mur comme la droite ou Mike Tindall peuvent le faire, ils seront propulsés aux sommets ! Mes chers compatriotes, mes amis! Mon ambition dépasse les strictes frontières du Top14, elle est nécessairement européenne! Et vous le savez, je suis le seul candidat à parcourir le continent, avec mon équipe ou en compagnie de mes collègues internationaux. Je serai le plus apte, notamment, à ouvrir les négociations avec Andrea Lo Cicero, lui aussi promis aux plus hautes fonctions, puisque je le côtoie également dans notre belle région capitale, l’Ile de France! Mes chers compatriotes, mes amis, bientôt, nous serons des armées spartaciennes investies de la nécessité de ce projet de société ! Nous envahirons la toile, les routes de France, l’Europe des coupes de la bière avec ou sans alcool ! Mes chers compatriotes, mes amis, mon projet, c’est le vôtre! Pour que l’hexagone devienne ovale, rejoignez Pascal !
La Boucherie au Racing épisode 2: Rendez-vous en terre mieux connue Des pérégrinations à faire pâlir Frédéric Lopez, des rebondissements dignes des Feux de l’Amour, un suspense sans commune mesure avec un Nouvelle-Zélande/ Biélorussie! Des pérégrinations à faire pâlir Frédéric Lopez, des rebondissements dignes des Feux de l’Amour, un suspense sans commune mesure avec un Nouvelle-Zélande/ Biélorussie! Par Ovale de Grâce Après leurs premières aventures qui leur firent goûter, loin de ses terres traditionnelles, le charme de l’étoffe rayée blanche et bleue, les deux Ovales ont décidé de relever le challenge de faire au RM92 ce que Cathy et David Guetta ont fait aux nuits parisiennes, lui offrir un cachet « hype » et chic en y devenant « resident bloggers », le transformant en « the oval place to be ». D’ailleurs, pour s’imprégner des personnages, Ovale de Grâce porte des minijupes oranges et mâchonne ses chewing gums avec l’élégance d’une ruminante limousine ; Ovale Masqué, quant à lui, fait ses lancers avec ses vieux vinyles de Tom Jones et songe à se faire faire un lissage brésilien. Enthousiastes et aussi motivés que 15 Tongiens qui savent qu’ils vont mourir empalés au XV de France, nos deux héros traversent le périphérique pour rejoindre l’aristocratique Yves du Manoir en compagnie également d’Adrien de Sudrugby.com. Il fait froid, et après deux bières Ovale de Grâce veut chanter des chansons paillardes et galocher la mascotte du Racing, trapue, virile, velue qui lui fait penser à Andrea Lo Cicero. Le speaker habituel a été vraisemblablement ligoté dans les entrailles du stade et c’est le sosie vocal de Patrick Bruel, doté d’un parfait accent anglais, qui agrémentera les tympans des spectateurs. Les sièges de “resident bloggers” des deux Ovales sont dressés et leur récent rembourrage tout à fait adapté au confort indispensable à leurs, nonobstant bouchers, augustes séants! Emus, frigorifiés, les bouchers ne font pas les fanfarons, entourés par Berbize frère aussi jovial que Lièvremont en conférence de presse, et les entraîneurs de Cardiff dont Ovale de Grâce a fait valser un ordinateur portable. Le match commence, Down fait honneur à son patronyme dès la 5e mn et se fait sortir par un pléthorique cortège funèbre qui le porte, processionnaire, vers une pièce froide et émaillée. Fabrice Estebanez ne tarde pas à le suivre, fêtant son retour sur le terrain par une blessure qui pourrait s’avérer plutôt sérieuse. Sur le contenu, pas grand chose à ajouter à ce qui a été analysé par Pierre Villegueux, si ce n’est une totale incompréhension du staff devant certains gestes techniques des racingmen, la même tablette maltraitée par Berbize-frère, les cris de Simon Mannix qui devrait pouvoir suivre la reconversion d’Omar Hasan. Près de nous, les joueurs blessés ont l’air de souffrir avec leurs copains et nous n’arriverons jamais à faire une photo de François Steyn qui ne semble pas vouloir immortaliser sur photo sa nouvelle coupe “para” qui le rend méconnaissable. Le Racing s’incline, et les couloirs commencent à bruisser de la rumeur d’une transportation dans les Hauts de Seine de la malédiction qu’Ovale de Grâce fait systématiquement peser sur ses équipes favorites. Il est temps de rejoindre la salle de presse avant que la narratrice ne décède dans les affreuses souffrances d’un rhume de cuisses, dramatique Traviata du jarret, rendant ses dernières splendeurs aux pieds de Sam Warburton… qui fait alors son entrée. Là, impossible de lui faire la blague prévue, d’une part parce qu’il est assailli par des journalistes anglophones qui ont dû sentir le coup arriver et forment un rempart autour de lui, mais surtout parce qu’il a le sourire désarmant d’Alexis Palisson rendant à ses parents un bulletin scolaire catastrophique et que ses jambes, gracieuses et graciles comme celles d’un danseur du Bolchoï, sont terminées par de fascinants orteils d’environ 10 cm! C’est Henry Chavancy qui s’y colle pour le Racing, et on s’attend à ce qu’il prolonge le débat passionnant qui a agité l’ovalosphère francilienne, lancé par les très inspirés président du Racing et du Stade Français, à coup de calendrier “scabreux” contre gros sous. Malheureusement, l’inspiration touchant aussi la journalosphère, il a dû répondre à des questions dignes du Pulitzer comme “Vous êtes dépassés” ou “C’est eux qui tiennent le ballon”. Les bouchers décident qu’un jour, s’inspirant de leurs glorieux aînés, eux aussi poseront des questions aussi subtiles aux perdants : “ça fait quoi d’être au fond du gnouf?”, “qu’est-ce qu’on sent quand on sait qu’on va mourir?”. Antoine Battut nous répondra avec langue de bois les éléments de langage d’un vrai pro : “Intensité … volume de jeu… ont gagné au métier… erreurs individuelles pas collectives…” Mais les bouchers, eux, sont sympas. L’attaché de presse du Racing ayant aussi décidé de faire se rencontrer deux âmes, Ovale de Grâce et Andrea Lo Cicero (quelle idée?), les dernières frontières vers la Terre Promise, les vestiaires, deviennent franchissables et Madame de Grâce et Monsieur Masqué sont invités dans les sous-sols. Las! on n’entre pas comme ça dans le saint de saints et les douaniers sont plutôt du genre solide A moins qu’ils ne cachent l’indicible vérité, le secret le mieux gardé depuis la sexualité de Michael Jackson: le véritable terrain d’entraînement du Racing Métro Soudain, des effluves luxueuses parviennent aux sinus des bouchers, dont la partie féminine tombe immédiatement en pâmoison, pour un sourire, des roulements de “r”, la lumière fatale de Lo Cicero, impérial au nez rond OdG, les papilles enivrées au goût des joues aspergées de Guerlain d’Andrea qui vient de l’embrasser entame une parade pré-nuptiale : “Nous avons un site parodique de rugby, et nous vous aimons beaucoup… enfin surtout moi!” Attaché de presse du Racing “Et la campagne de Papé?” OdG: “L’Italie, c’est l’Europe et il va bientôt y avoir des places à prendre, on peut faire quelque chose” Andrea : “Pourquoi pas?” Voici comme on fait naître des vocations, pardon, des destinées, l’objectif d’une vie quand tout semble morne et vain! La main sur le coeur, Madame de Grâce entonne “Fratelli d’Italia”, transportée de bonheur à la perspective d’amener aux plus hautes fonctions ce Mont Fuji de l’élégance et de l’humour transalpins! Le Baron (le vrai, pas la boite de nuit branchouille de la discorde entre Lorenzetti et Guazzini!) s’éloigne, seul, dans la pénombre, comme à la fin d’un film de John Ford. En signe d’assentiment à l’amour d’Ovale de Grâce, il la laisse photographier le fleuron de sa sexytude, la peau la plus lustrée de sa silhouette de centurion, la partie la plus soignée de son anatomie Il est alors promis à Ovale de Grâce, pétrifiée par l’éloignement du Graal de son coeur, comme amputée de son soleil, l’intimité d’une réception d’après-match pour sceller un avenir qui s’annonce des plus prometteurs! A condition évidemment, en contrepartie, d’aller voir entre-temps un marabout pour arrêter de faire perdre le Racing à chaque invitation! Il est temps de partir avant que les RER ne se transforment en auto-stop, à chaque époque ses carrosses, à chaque époque ses citrouilles… mais quelles pantoufles de vair!
Bernard Laporte, la biographie interdite Bernard Laporte en compagnie d’un grand ponte de la mafia toulonnaise Bernard Laporte en compagnie d’un grand ponte de la mafia toulonnaise Par Ovale de Grace, On connaît de lui ce front haut qui lui donne l’air intelligent, ce sourire enjôleur, ses rôles dignes de l’actor’s studio dans des films d’auteur comme “le jambon madrange”, mais sait-on vraiment qui est Bernard Laporte? Bernard Laporte, la biographie interdite: Bernard Laporte est né en 1964 à Rodez… ça fait 47 ans qu’il essaye d’en sortir. Rodez, ville de remparts dont rien ne sort, même pas sur l’enfance du pourtant truculent Bernard Laporte. Ce qu’on sait néanmoins, c’est qu’il est déjà chauve à sa naissance, et qu’il a été mouillé dans une sombre histoire de paris sur des parties de billes à la maternelle. A 18 ans, il rate son baccalauréat après que le marchand de bootlegs à la sauvette lui promet les sujets de l’examen si il lui prête sa copine pendant une soirée. Le malheureux Bernard ne verra jamais les sujets, pas davantage qu’il ne reverra le négociant providentiel ou sa petite amie. La carrière de rugbyman Quand on pense « Bernard Laporte » on le figure rarement portant un ballon ovale, sauf sur ses épaules, bien sûr. Pas très habile, Bernard décide d’exploiter à fond sa silhouette d’ailier fidjien famélique lorsqu’il débarque à Gaillac. Il se laisse pousser l’afro et tente de se faire surnommer Laportafo, paragoge qui fera florès tout au long de sa carrière. Un peu branleur, Laporte a un très grave accident de voiture à 20 ans auquel il survit par miracle après un coma de plusieurs mois. Cet événement a probablement été déterminant dans le destin de celui qui aura 1000 vies (et c’est pas fini!). Il signe ensuite à Bordeaux-Bègles où il rencontre le trio Vincent Moscato, Serge Simon et Philippe Gimbert. Jusque là grand dadais, notre ami Bernard acquiert un tout nouveau vocabulaire, particulièrement fleuri, qui fera son succès lors de son passage au secrétariat d’Etat au Sport. C’est à cette période qu’il voyage pour la première fois dans le Var, où il apprend à remplacer les billes par des jetons de casino. C’est aussi là qu’il entre, avec ses amis gladiateurs en compagnie desquels il devient champion de France en 1991, dans la légende du beau verbe ovale: Bernard l’entraîneur : Laporte n’est pas encore le personnage charismatique touche-à-tout (et à toutes?) que nous connaissons aujourd’hui, et lorsque Max Guazzini fait appel à lui en 1995, il végète dans les alentours bordelais. On est au début des 90’s, Bernard Laporte se découvre un mentor dont il copiera le look, appliquera les préceptes et emprunte au texte philosophique son tout nouveau surnom de “Bernie le dingue”. Le mantra fonctionne tellement bien, qu’il devient effectivement le plus fort, fait grimper le club d’une division chaque année et l’amène à la victoire du championnat la toute première année de sa présence dans l’élite. C’est en vertu de cette dette indélébile que le club de la capitale le recueillera lors de son expulsion bayonnaise des années plus tard. Il prend rapidement la tête de la tête du XV de France où il s’illustre par ses coups de gueule, un indéniable charisme et une perversité sans limite qui l’amène à faire lire à ses coéquipiers, juste avant un match, au seul joueur de gauche du XV de France la dernière marotte sarkozyste, la lettre de Guy Moquet allant se faire fusiller. L’homme politique : Depuis longtemps, Bernard aime la politique. Par fidélité, par amitié, il choisit la droite et plus particulièrement Nicolas Sarkozy au service duquel il met quelques connaissances ovales. Après la coupe du Monde 2007, entre deux pubs, Bernard Laporte occupera un joli bureau lambrissé comme secrétaire national au Sport, sous la tutelle de la très experte en la matière, Roselyne Bachelot. La carrière de Bernie au gouvernement se terminera en 2009 comme elle avait commencé: à cause d’une blague. Sarkozy avait voulu faire entrer ce type sympa un peu naïf pour emmerder les énarques pontifiants qui composaient le reste du gouvernement, une blague diversement appréciée. C’est la succession de bourdes et de mots moyennement bons, notamment sur la paternité de l’enfant de Rachida Dati qui coûtera à Bernard son poste au gouvernement. Le Mal Aimé: Entre 2009 et 2010, pas grand chose. Bernard, redevient un pauvre entrepreneur un peu laborieux et fait péniblement prospérer sa modeste entreprise de quelques casinos, plusieurs campings, des dizaines d’immeubles, des sites de paris en ligne, des restaurants, des contrats télé… Il n’a plus de nouvelles ni de Rachida, ni de Nicolas. On le voit souvent à la télé, il a à peu près autant de temps d’antenne que Roland Courbis sur RMC, et quand il n’y est pas, c’est Nicolas Canteloup qui l’imite. D’ailleurs, pour l’imiter, c’est pas bien compliqué: on prend l’accent du Sud-Ouest et on case dans des ordres variables les mots: “collectif”, “valeurs” et “amour du maillot”. Bernard, c’est un affectif, le pognon il s’en fout (sisisi), l’ovale lui manque, et il entame la tournée des potes et des popottes. Il cherche désespérément un poste d’entraîneur, et propose de suppléer les petites équipes en difficultés En décembre 2010, il atterrit à Bayonne où on attend de lui qu’il remette l’ordre dont on le sait capable dans ce joyeux bordel. Trois mois après, Laporte a fait exactement ce qu’on pouvait attendre de lui et va continuer son oeuvre au Stade Français. Autant dire, que cet épisode marque l’apogée de la carrière de Bernard Laporte qui démontre son sens aigu des affaires et du bon sens puisqu’en moins de deux mois: il ruine le club, met à la retraite anticipée des joueurs “phares” comme Mauro Bergamasco, engage une guerre des nerfs grotesque avec Matthieu Bastareaud, crée un scandale transcontinental auquel Interpol doit se mêler, oblige le Président Eternel, Max Guazzini à quitter le club et pire que tout… case Byron Kelleher au Stade Français qui n’avait pas besoin d’une catastrophe supplémentaire! Après ce qu’on peut considérer comme son chef d’oeuvre, Bernard prend des vacances bien méritées, et… contre toute attente, il est recruté comme entraîneur pour succéder à Philippe Saint André promis à un destin national, par celui-là même qui hier dénonçait l’odeur de soufre qu’il répandait et son affairisme, le Président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal. Accueilli comme un véritable héros national à son arrivée, après avoir coaché l’équipe depuis les studios Canal, ce qui a offert un sas de décompression au traqué Mathieu Bastareaud qui retrouve son ancien tortionnaire, gageons que Bernard ne désespère pas de poursuivre sa progression sur la rade, après son passage réussi dans la capitale!
Manifeste du Pascalpapéisme Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, car votre récompense sera grande dans le ciel. Grande comme un poing de Pascal Papé. Une révélation de Ovale de Grace MANIFESTE DU PASCALPAPEISME Longtemps, les bouchers ont sombré dans des errements philosophiques entre rimbaldisme hernandezien et ultra-violence maccawienne, entre les limbes de la pensée telle qu’elle est promue au coeur d’une mêlée géorgienne ou la philosophie ethylobritannique. Et, au fur et à mesure des années, sans qu’on s’en rende vraiment compte, subrepticement, puis de manière beaucoup plus évidente à mesure qu’on avançait dans la coupe du monde, un personnage s’est imposé à nous. C’est après que la France ait perdu contre les Tonga que la Vérité a enfin exulté pour définitivement bouleverser notre prisme de vision du monde: seul Pascal Papé pourrait désormais guider nos cerveaux avides! Seul le pascalpapéisme pourrait constituer le paradigme fondamental de nos âmes jusqu’ici perdues! Il n’y a de Pascal Papé qu’un seul Pascal Papé et de ce manifeste nous serons les prophètes! Les 10 préceptes du pascalpapéisme Le pascalpapéisme est un existentialisme A la boucherie, on sait combien un destin peut sembler peser sur les épaules du plus volontaire (même si globalement, les bouchers sont quand même des glandeurs). La boucherie c’est un peu la France: ses génies et ses sociopathes, ses bombes sexuelles et ses super-héros à collants violets… Pascal Papé lui, est né roux, dans un contexte franchement hostile. Naître roux, c’était pour lui l’assurance d’être la victime des rejets et des quolibets, de ne jamais être sélectionné dans le XV de France. Mais, doté d’une envie de vivre jusqu’ici inédite, notre Petit Père Boucher a réussi à tracer sa voie, malgré les blessures, les suspensions (et surtout grâce à la maçonnerie berjalienne). Sans Pascal Papé, Maxime Médard serait-il aujourd’hui sélectionné dans le XV de France, malgré une ostensible rouquinitude? Le pascalpapéisme est un abstractionnisme Contrairement à un autre berjallien velu, dont la psychologie dépasse difficilement le périmètre de son nombril, alimenté aux chiffres et aux objectifs, Pascal Papé semble vivre dans un monde parallèle, où rien n’est concret et où il est complètement décentré de lui-même. Nous, on connaît un peu ça, entre ceux qui fument la production de leur bac à fleur, ceux qui prennent des bains de Guinness ou celles qui se cougarisent en compulsant des photos d’Alexis Palisson à poil, peu de bouchers ont contact avec la réalité plus que les 20 mn mensuelles de leur engueulade avec leur banquier, on a même arrêté d’aller voir des matchs de peur de rencontrer des vrais gens. Comme Pascal Papé, nous avons décidé d’être toujours à côté de ce qu’on attend de nous. Un peu comme quand un journaliste lui pose une question très technique, attend de lui qu’il sorte ses belles fiches avec tous les éléments de langage que les rugbymen tournent et retournent dans un grand boggle verbal, et qu’il répond : « Le jeu, j’en ai rien à foutre. » Le pascalpapéisme est un humanisme Depuis qu’on fraie avec le Racing-Métro, on se sent un peu orphelins de nos valeurs de gauche, et pour autant, nous ne sommes pas prêts à abandonner nos nouveaux meilleurs amis à nous qu’on a qu’on aime d’un amour éternel et sans nuage. On a essayé les émissions pleines de bons sentiments, comme « rendez-vous en terre inconnue » où Frédéric Michalak se fait caresser par une grand-mère toxicomane, aussi édentée qu’enthousiaste à l’idée de tripatouiller un authentique Dieu du Stade, mais on arrive encore à être cynique. Dans ces conditions, seul le pascalpapéisme peut offrir une rédemption convenable. Nous avons décidé de suivre son exemple et de toujours, toujours looker à the bright side of life Ainsi, dans la défaite, toujours trouver un enjeu qui dépasse nos égoïsmes petits-bourgeois. Le BeHo ne perd pas, il ne veut pas éclabousser ses adversaires de son éclat, le MHRC ne s’incline pas en finale du top14, il ne veut pas enlever au Stade Toulousain son sentiment de suprématie. Toujours, nous garderons en tête l’exemple de notre Maître – béni soit le sol qu’il foule – qui, lorsque Vincent Moscato lui demande si il n’est pas trop déçu de la finale répondra « Il y aurait eu trop de suicides en Nouvelle Zélande ! ». Merci Pascal ! Le pascalpapéisme est un relativisme Quand un mec t’emmerde, quand la tension est à son comble, deux solutions : l’option Olivier Missoup, mais il faut quand même avoir de solides arguments (et un bon avocat), ou adopter la zénitude propre à notre Lotus de l’Esprit, sans doute héritée de sa ceinture noire au judo. Ayant dû arrêter ma carrière rugbystique après trois entraînements à cause d’une histoire de morsure à un mollet d’une camarade (si on commence à faire des histoires pour un bout de chair…) et m’étant illustrée dans la danse orientale que j’ai enseignée bien plus que dans le full contact, mes co-bouchers étant à peu près tous aussi aptes que moi à transformer un kapa o’pango en une version améliorée de Saga Africa qu’en déclaration de guerre, nous avons résolu de davantage nous consacrer à un abord pascalpapéien des grands stress et des grands dangers. Aussi, à chaque fois que notre rate se mettra au court bouillon, nous affronterons les épreuves comme Papé le haka : «Le Haka me motive un peu plus et me fait rire aussi» Le pascalpapéisme est un essentialisme Peu disert, assénant ses vérités comme Confucius ses préceptes, Notre Prophère des –ismes –louée soit la terre qui le nourrit- aime aller à l’essentiel, ne s’embarrasse que rarement de périphrases. Pour préserver nos visages des rides impitoyables, mais aussi pour préserver nos lecteurs des épanchements dominiciens, nous irons désormais droit au but comme disent les dandys de la Canebière, sans fioritures ni précautions inutiles : « J’ai envie de rivaliser avec les Blacks, insiste-t-il. Et après tout ce qui s’est dit, si je peux leur marcher dessus, je ne vais pas m’en priver… » Le pascalpapéisme est un vers-librisme A l’heure ou les prix littéraires sont attribués à de pédants dindons au style redondant, à l’heure des réseaux sociaux surtout , la littérature, le beau verbe semblent dans une déshérence complète, abandonnées aux traités nombrilistes en 140 signes où foisonne néanmoins une surprenante créativité grammaticale et orthographique. Pascal papé, lui, a décidé de prendre le taureau par les cornes, la littérature par la plume, et est à l’origine d’un style littéraire qui mêle épistolarisme et concision. Pascal Papé, pour nos yeux amusés, ébaubis a créé un genre qui fera sans doute florès : la carte postale ! Pascalpéistes, mes amis, mes camarades, vous qui partez en voyage, inspirez vous de ce véritable précurseur ! Le pascalpapéisme est un je-m’en-foutisme Le monde entier se laisse impressionner par la pantomime grotesque du haka ? Votre banquier vous harcèle ? La préfecture menace de vous expulser ? Buvez une grande tasse de camomille et respirez le vent du pascalpapéisme… Et vous verrez, les huissiers… ranapété ! Avant chaque match contre la France, les Néo-Zélandais font monter la pression, tous les tabloïds s’y mettent, un peu comme un avant-combat Tyson-Holyfield, et tous les protagonistes sont priés de bien vouloir se mettre au diapason. On garde secret la terrrrrrrrrible déclaration de guerre que sera le terrrrrrrrrible haka mené par Piri Weepu (pilou ! pilou !… ah merde, c’est autre chose), Pascal Papé, lui, il s’en fout :J’espère quand même qu’ils ne nous feront par le Kapa O Pango dimanche. Il est beaucoup plus long que le Ka Maté et, en face, on finit par s’embêter… Le pascalpapéisme est un manichéisme Quand certains tergiversent, ergotent et se noient dans les circonvolutions, nous avons depuis longtemps décidé de sortir le matériel de rigueur et de trancher dans le vif. Nous on aime les types expéditifs, les efficaces, les barbouzes du pré. La vie, l’ovale, c’est blanc ou c’est noir, c’est rouge ou c’est rose, c’est Courtney Lawes ou Jonny Wilkinson. Pascal Papé, lui, sur et hors du pré, c’est un théoricien du rendement, un Volfoni de l’ovale: « Tu vises le premier adversaire qui arrive derrière un plaquage… tu arrives avec le plus d’élan possible, et tu l’éjectes d’un coup d’épaule. Tu vises les cotes ou la tête. Il faut lui faire comprendre qu’il n’a rien à faire là… » Le pascalpapéisme est un infantilisme Comme Pascal Papé, on veut pas grandir, d’ailleurs, certains (surtout) d’entre nous ont beaucoup anticipé le sujet! Le quotidien et ses responsabilités, les questions qui se posent à toi et qui t’imposent Ô angoisse! des choix… toutes ces petites choses qui font qu’on préfère s’exprimer sur un site parodique plutôt que dispenser doctement notre science ovale sur des supports sérieux où des lecteurs avides te posent des questions qui demandent développement et profondeur d’analyse… Et pourtant, au Nord de la Loire essentiellement, survivent des intellos du rugby qui interrogent et pour tout dire, nous emmerdent. Bien sûr, on pourrait essayer une répartie lièvremontesque, cultiver notre mystère et cette opalescence quasi-surnaturelle de notre aura. Mais bouchers nous sommes, bouchers nous resterons. Tels notre Caudillovale en conférence de presse, nous assumerons d’être d’éternels sales gosses et de répondre « Elle est nulle ta question. On n’a pas besoin de parler de ça aujourd’hui (…) et cette question, elle est pourrie ! » Le pascalpapéisme est un surréalisme Lorsqu’on vous pose une question, répondez à côté. Un peu comme quand on demande à Felipe Contepomi de marquer un essai et qu’il tape un drop (mais beau le drop hein!). Si vous arrivez à suffisamment cultiver votre pascalpapéisme, l’étonnement permanent que vous susciterez sera la source certaine de votre succès en même temps que vous préserverez le secret des méandres de votre activité synaptique. Lorsque les Bleus ont été fêté par le Président de la République, les journalistes se sont précipités vers celui qui devient peu à peu leur meilleur client, notre Maître à tous, le Papé de la répartie médiatique. Ils s’attendaient probablement à un récit ému de l’immense honneur qui venait de leur être fait, dans une réponse convenue avec de jolies phrases bien emballées, un peu comme quand Laurence Ferrarri demande à une star américain quel est son pays préféré et qu’elle a bossé son interview pendant 15 jours pour qu’elle lui réponde “J’adôôôôôre le Fraaance”. Surréalisme ou peut-être hyperréalisme, André Breton revisité, le pascalpapéisme ne sera jamais, JAMAIS où on l’attend ! « L’Elysée ? C’est bien, c’est joli. Regardez, il y a de jolies pierres. Le jardin est bien entretenu, c’est agréable comme endroit ! » Il a fallu des années pour arriver à cette forme aboutie de pensée globale, du quotidien à l’ovale. Des années de souffrance et de résilience, de cartons en tout genre, pour que Pascal Papé devienne ce qu’il est aujourd’hui: un exemple, un phare, un Messie dont nous n’aurons pour vocation désormais que de répandre la pensée… HABEMUS PAPE ! Ovale de Grace