Le Lab'aux Roses analyse Stade Français – Stade Toulousain

Le CLASSICO © !

Par Ovale de Grâce

 

Le contexte:

Stade Français-Toulouse, quand on est supporter pink

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, on y va comme au Michelin : détendu du string à paillettes. Disons les choses comme elles sont, à part les journalistes paresseux et les promoteurs du match qui ont quand même un stade de 80,000 places à remplir avec le XV de la lose du Malabar, plus personne n’ose plus utiliser le terme « classico ». Ou alors pour se foutre de notre tronche…

C’est donc affublée de mon minishort rose et de toute l’autodérision qui caractérise les supporters du Stade Français pour assumer depuis 15 ans maillots grotesques et résultats absurdes avec bonne humeur, que je me rends dans l’arène dionysienne, un peu comme le chrétien rachitique descend en sautillant dans la fosses au lions.
Sauf que moi, j’y vais en Lancia ultrasponsorisée, qui me voit même faire un tour de stade, pour rejoindre, dans le luxe ostensible des loges de nos amis Human Inside, Damien Try, mon acolyte boucher à la douceur blonde d’un berger michelangelien.

"Partenaires élégants", c'est beau comme un slogan du comité Miss France“Partenaires élégants”, c’est beau comme un slogan du comité Miss France

On y est, Pommery en mains, 3G à gogo… Ceux qui vont mourir te saluent Gotham City, mais quitte à mourir, mourons en chantant… Life is life, lalalala.

Le film du match :

Le SF vient rôder sa jeunesse et lui apprendre la saveur de la branlée, on aligne les bizuts, comme l’armée confédérée alignait les bleu-bites. Côté Stade Toulousain, on fait jouer de l’international à tue-tête, on en rappelle même certains de leur panthéon, William Servat n’ayant jamais été sur le banc de touche depuis la création du Stade de France.

A tout Saigneur tout honneur, c’est aux Toulousains qu’incombe de lancer le match, Servat est rapidement mis à contribution avec un lancer immédiatement gratté par les Parigots.
Plisson enquille un “dropus interruptus” par un Lamboley lyrique, mais la fougue de la jeunesse ne souffre d’aucune anxiété et rien n’entrave ses naissantes salves.

Le même Lamboley permet à Jérôme Porical d’ouvrir le compteur du Stade Français ; en pink, on savoure avec l’humilité et la retenue qui nous caractérisent, ce qui pourrait bien être nos seuls points du match.
Ou presque puisqu’il en remet 3 autres 5 minutes plus tard. 6-0

Voilà, ça donne des ailes aux Parisiens qui se mettent à courir vite, sans lâcher le ballon ni le lancer en avant, sans se bagarrer, sans se prendre les pieds dans le tapis… vers l’en-but toulousain. Wuidravuwalu (copier/ coller) est arrêté à 5m par une ligne de touche inopportunément placée sur sa gauche. On se plaît à rêver de reproduire l’exploit clermontois.
Servat perd le ballon en touche, Poux se fait sortir pour avoir écroulé le maul, les retraités en rouge-et-noir semblent avoir plus de mal que prévu contre les choupis rose-layette.
On enchaîne les mêlées, les terrrrrrribles soldats roses s’en sortent comme des chefs, et MIRACLE : Sergio Parisse marque pour le Stade Français. Porical manque la transformation, mais on s’en branle un peu, on est à 11-0 à la 18e !

Le Stade Toulousain va quand même essayer de montrer qui c’est Raoul pendant les phases suivantes et Bézy (Sébastien) ouvre le compteur rouge et noir à la 21e. Porical réplique à la 25e, on est à 14-3… Raoul qui ?

Raoul Clerc, Madame ! Jean Dridéal s’en va tout seul à l’essai, il a rempli son devoir syndical, il peut s’arrêter de jouer.

Les 10 minutes suivantes sont plutôt équilibrées et voient les packs se confronter grâce à une multiplication d’en-avants comme s’il en pleuvait, c’est la journée de l’arbitrage, Monsieur Cardona concourt pour le challenge du « rossignol du sifflet ».
Les Toulousains s’approchent de l’en-but parisien, s’approchent, s’approchent et… essai de Maka à la 37e . Essai suivi de peu par une pénalité réussie par Bézy.
Le Stade Toulousain vire en tête et reste 4 points au dessus à la mi-temps.

Côté supporters on y croit moyen, mais on savoure le fait d’avoir pu installer le meilleur club de la planète dans le marigot parigot et on savoure le Pommery aussi… oui, bon d’accord, SURTOUT.

Tiens, les joueurs rentrent sur le terrain… c’est reparti les kikis !

Plisson ré-engage, les Toulousains mettent la main sur le ballon mais super-Sergio est partout et sauve la mise. Arias fait un truc que lui seul est capable de faire, environ une fois par saison, il déchire, il transperce, il dépucèle la défense toulousaine, transmet à Doumeyrou qui la foire en-avant.
On y re-croit un peu, et c’est plutôt bon.

On cafouille, on se cherche, on se renifle, on se tâte…

 

Bézy passe un drop, et on y retourne…

Wuidravuwalu (copier/ coller) installe les Parisiens dans le camp toulousain, il dynamise le jeu et permet à Fillol de planter un essai validé après arbitrage vidéo, Porical transforme. 21-21.

Guy Novès se précipite sur le 1er micro venu pour crier au complot arbitral, un peu comme si Lance Armstrong se plaignait du harcèlement de l’agence antidopage tout au long de sa carrière.

Un peu chafouin aussi, Fritz tente un drop logiquement avorté, mais on a bien ri. Merci.

Le ballon circule plutôt vite entre les deux équipes, contre toute attente, les Parisiens résistent et se battent face à une défense toulousaine désespérément efficace.

Mais nul n’est infaillible, pas même Gotham City et Parisse s’en va planter le cuir à la 74e… l’essai est transformé, on en est à 28-24 et je décide de battre le record du monde d’apnée-fesses-serrées !

Croyez-moi si vous le voulez, les Toulousains n’ont pas l’intention de se laisser battre par de vulgaires Parisiens ! Ils déploient ce qu’il leur reste de forces pour aller planter un essai à 5 points, le drop à 4 points n’étant plus suffisant pour gagner à cette phase du jeu.

La rage opère, les cloches sonnent, le supplice continue. Ils approchent de la ligne blanche, j’en cherche une pour me défouler.

Monsieur Cardona se rappelle qu’il a un sifflet à 3 minutes de temps additionnel, 9 minutes d’apnée-fesses-serrées pour les tribunes, grâce à un en-avant toulousain.

C’est gagné pour le Stade Français qui démontre qu’il ne sait gagner (ou presque) que quand il n’a rien à perdre. Supporter les roses, c’est pas pour les cardiaques !

Les joueurs :

Côté parisien :

– encore une fois, la première ligne, impeccable,

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qui a fait douter les Toulousains. Et pour la ville qui est au rugby ce que Téhéran est à l’Islam, le doute, ça ressemble un peu à une carie dans la bouche de Delon Armitage… la destruction de l’édifice !

Sergio Parisse, qui ne mène jamais aussi bien ses hommes que quand il n’en a pas la responsabilité. Un peu le comble du stadefranciste, le club le plus original ET le plus paradoxal de la planète.

Côté toulousain : On rigole, on rigole, mais Servat, c’est quand même un MONSIEUR.

Le Lab'Hauts de Seine analyse Racing-Métro92 / Munster

Le Benjamin Fall mais ne se brise pas

 

Par Ovale de Grâce

 

Les enjeux :

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: justify;”> Pour tout vous dire, j’y allais passablement détendue du string à paillettes pour assister sans suspense à ce que les DTN appellent en termes techniques « une branlée ». Je suis accréditée, et je vais pouvoir assouvir quelque chose qui me donne les larmes aux yeux : faire une photo de groupie en zone mixte avec Ronan O’Gara !

J’y vais aussi pour boire du champagne aux frais de la princesse soutenir les bruyants sympathiques livetweeters cornaqués par les non moins sympathiques Human Inside.

Concernant le match, sur la papier c’est pas compliqué : le XV des rouquins va laminer le XV de la savonnette, aidé par le moteur formidable qu’est la vengeance, en l’occurrence celle de Simon Mannix interdit de séjour dans les Hauts de Seine sans aucun préavis. Ça s’annonce expéditif, et après on pourra rentrer tranquillement regarder Dominici se couvrir de ridicule devant des millions de personnes pour vendre désespérément des caisses de piquette effervescente.
Je joue mon salaire sur un bonus offensif à la mi-temps pour le Munster au PMU du coin et rejoins Benjamin Dambielle et Guillaume Boussès, qui squattent aussi la loge des twittos, pour picoler avec eux dans les gradins. Je commence à sentir que j’ai peut-être pas autant le nez creux que ça : aucun ne boit d’alcool. Je flippe un peu pour la martingale sur mon 13e mois…

 

Le film du match :

Les premières minutes répondent parfaitement aux pronostics: les avants rouquins dominent outrageusement en mêlée et les biscottos sont gonflés et altiers comme des nichons de groupie. C’est d’autant plus facile pour les Munstermen qu’ils surfent génétiquement dans la bouillasse, contrairement aux cosmopolites altoséquanais. Après quelques exploits de Polo Quenelle, c’est très logiquement que le gingerest-gingerman, Ronan O’Gara ouvre le score et marque son 1301e point.
Je sens le souffle chaud de mon compte en banque qui se remplit, et pousse un discret ululement de contentement.
Sans tarder, la perspective de pouvoir porter une paire de bottes Hermès pour hanter les stades cet hiver se fait de plus en plus nette puisque Sean Dougall, après une séquence particulièrement douloureuse pour le Racing, s’en va planter la gonfle entre les poteaux. Exploit rapidement transformé par le roi ROG à la 15e. 0-10
Le vent souffle subtilement sans tourner quand Barkley ouvre le score pour le Racing à la 19e . 3-10 jusque là, tout va bien.
Sans surprise encore le roi ROG joue au métronome avec son pied et distribue le ballon à qui il veut, c’est un peu agaçant cette précision. Hernandez, encore jet-laggé le regarde hagard (du Nord).
Le Racing tente bien un petit quelque chose mais ne peut lutter contre la force de Polo Quenelle, tout frais revenu sur les terrains, qui aplatit à la 25e. Un subtil en-avant invalide l’essai. Après tout, ils ont encore 15 mn pour marquer 2 essais et que je passe à la caisse pour ramasser mon trésor.
Ça se corse sérieusement quand Machenaud marque à la 31e un essai, dont personne n’est vraiment convaincu, mais qui clôt une jolie séquence. Barkley transforme. 10-10
Et là, c’est LE DRAME : Ronan O’Gara sort. Comme on dit du côté du Quai Conti : SAPUDUKU (qui n’est pas le nouvel ailier fidjien du Stade Français)!
Ghezal manque de remettre ça tout de suite après, il y a un truc qui se passe, une vieille malédiction que je traîne depuis la création de la Boucherie. C’est pas compliqué, si je parie sur un truc, même évident, vous pouvez vous précipiter sur l’inverse (c’est scientifiquement prouvé par un infaillible empirisme).
Assez parlé de ma gueule, si adorable soit-elle: ça chauffe sur le terrain, et je vois mon découvert se creuser mes économies s’envoler quand Barkley donne l’avantage au Racing à la 38e. 13-10.
Je crois que souvenir que Schopenhauer avait dit quelque chose à ce sujet…

C’est sur ce score que tout le monde part aux vestiaires et que je vais recharger mon verre de Pommery.

Les protagonistes reviennent sur scène, je soutiens désormais les deux équipes ; pour être agréable à mes hôtes d’une part et

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aussi parce que j’ai voté Bayrou aux présidentielles ; du coup, c’est pas de l’opportunisme, c’est un ADN.
Le terrain est quasiment marécageux, le jeu est essentiellement constitué du combo regroupement/ chandelle entre deux glissades, ce qui oblige certains à imiter le style de Brian Joubert ; pour les avants qui sont les principaux acteurs du match, c’est assez croquignolet.
Les rapports de force sur le terrain s’équilibrent encore davantage, les Racingmen sont super forts en patins-à-boue.
Barkley creuse encore un peu l’écart à la 52e et la gniaque est racinienne les minutes qui suivent. A tel point, que Benjamin Fall (mais ne se brise pas) sauve son club d’un essai, et sans se faire mal s’il vous plaît !
Sans O’Gara, c’est quand même pas la même du côté des rouquins, qui le deviennent un peu moins à la sortie de Polo Quenelle.
Benjamin Fall, quant à lui, sort sur ses deux jambes et la tête haute à la 67e, un exploit salué par le sélectionneur du XV de France.
Le Racing ne s’en remet pas tout à fait et le Munster marque à la 72e, l’essai est transformé. Le Munster repasse devant d’un point, c’est tendu du string ! 16-17.

Ca se détend par la force des choses quand Barkley, puis Bergamasco enquillent pour le Racing qui finit sur le score très honorable de 22 à 17.

 

Les joueurs :
Pour le Racing : Incontestablement Maxime Machenaud, décisif et percutant, aussi habile au pied qu’à la main, malgré des avant-bras gros comme mes cuisses.
Benjamin Fall (mais ne se brise plus) : tel le roseau, en greffe bientôt à Marcatraz.

Pour les rouquins : Ronan O’Gara, ma plus grande déception, qui me doit un mois de salaire (le mien… ou le sien, je peux faire un effort), même pas venu dans l’antichambre de la mort en zone mixte pour que je lui roule une pelle.
Polo Quenelle : Géant, puissant, impressionnant… qui ne sait pas faire ses lacets !