Le Lab'Hauts de Seine analyse Racing-Métro92 / Munster
par Ovale de Grace

  • 18 October 2012
  • 11

 

Par Ovale de Grâce

 

Les enjeux :

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: justify;”> Pour tout vous dire, j’y allais passablement détendue du string à paillettes pour assister sans suspense à ce que les DTN appellent en termes techniques « une branlée ». Je suis accréditée, et je vais pouvoir assouvir quelque chose qui me donne les larmes aux yeux : faire une photo de groupie en zone mixte avec Ronan O’Gara !

J’y vais aussi pour boire du champagne aux frais de la princesse soutenir les bruyants sympathiques livetweeters cornaqués par les non moins sympathiques Human Inside.

Concernant le match, sur la papier c’est pas compliqué : le XV des rouquins va laminer le XV de la savonnette, aidé par le moteur formidable qu’est la vengeance, en l’occurrence celle de Simon Mannix interdit de séjour dans les Hauts de Seine sans aucun préavis. Ça s’annonce expéditif, et après on pourra rentrer tranquillement regarder Dominici se couvrir de ridicule devant des millions de personnes pour vendre désespérément des caisses de piquette effervescente.
Je joue mon salaire sur un bonus offensif à la mi-temps pour le Munster au PMU du coin et rejoins Benjamin Dambielle et Guillaume Boussès, qui squattent aussi la loge des twittos, pour picoler avec eux dans les gradins. Je commence à sentir que j’ai peut-être pas autant le nez creux que ça : aucun ne boit d’alcool. Je flippe un peu pour la martingale sur mon 13e mois…

 

Le film du match :

Les premières minutes répondent parfaitement aux pronostics: les avants rouquins dominent outrageusement en mêlée et les biscottos sont gonflés et altiers comme des nichons de groupie. C’est d’autant plus facile pour les Munstermen qu’ils surfent génétiquement dans la bouillasse, contrairement aux cosmopolites altoséquanais. Après quelques exploits de Polo Quenelle, c’est très logiquement que le gingerest-gingerman, Ronan O’Gara ouvre le score et marque son 1301e point.
Je sens le souffle chaud de mon compte en banque qui se remplit, et pousse un discret ululement de contentement.
Sans tarder, la perspective de pouvoir porter une paire de bottes Hermès pour hanter les stades cet hiver se fait de plus en plus nette puisque Sean Dougall, après une séquence particulièrement douloureuse pour le Racing, s’en va planter la gonfle entre les poteaux. Exploit rapidement transformé par le roi ROG à la 15e. 0-10
Le vent souffle subtilement sans tourner quand Barkley ouvre le score pour le Racing à la 19e . 3-10 jusque là, tout va bien.
Sans surprise encore le roi ROG joue au métronome avec son pied et distribue le ballon à qui il veut, c’est un peu agaçant cette précision. Hernandez, encore jet-laggé le regarde hagard (du Nord).
Le Racing tente bien un petit quelque chose mais ne peut lutter contre la force de Polo Quenelle, tout frais revenu sur les terrains, qui aplatit à la 25e. Un subtil en-avant invalide l’essai. Après tout, ils ont encore 15 mn pour marquer 2 essais et que je passe à la caisse pour ramasser mon trésor.
Ça se corse sérieusement quand Machenaud marque à la 31e un essai, dont personne n’est vraiment convaincu, mais qui clôt une jolie séquence. Barkley transforme. 10-10
Et là, c’est LE DRAME : Ronan O’Gara sort. Comme on dit du côté du Quai Conti : SAPUDUKU (qui n’est pas le nouvel ailier fidjien du Stade Français)!
Ghezal manque de remettre ça tout de suite après, il y a un truc qui se passe, une vieille malédiction que je traîne depuis la création de la Boucherie. C’est pas compliqué, si je parie sur un truc, même évident, vous pouvez vous précipiter sur l’inverse (c’est scientifiquement prouvé par un infaillible empirisme).
Assez parlé de ma gueule, si adorable soit-elle: ça chauffe sur le terrain, et je vois mon découvert se creuser mes économies s’envoler quand Barkley donne l’avantage au Racing à la 38e. 13-10.
Je crois que souvenir que Schopenhauer avait dit quelque chose à ce sujet…

C’est sur ce score que tout le monde part aux vestiaires et que je vais recharger mon verre de Pommery.

Les protagonistes reviennent sur scène, je soutiens désormais les deux équipes ; pour être agréable à mes hôtes d’une part et

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aussi parce que j’ai voté Bayrou aux présidentielles ; du coup, c’est pas de l’opportunisme, c’est un ADN.
Le terrain est quasiment marécageux, le jeu est essentiellement constitué du combo regroupement/ chandelle entre deux glissades, ce qui oblige certains à imiter le style de Brian Joubert ; pour les avants qui sont les principaux acteurs du match, c’est assez croquignolet.
Les rapports de force sur le terrain s’équilibrent encore davantage, les Racingmen sont super forts en patins-à-boue.
Barkley creuse encore un peu l’écart à la 52e et la gniaque est racinienne les minutes qui suivent. A tel point, que Benjamin Fall (mais ne se brise pas) sauve son club d’un essai, et sans se faire mal s’il vous plaît !
Sans O’Gara, c’est quand même pas la même du côté des rouquins, qui le deviennent un peu moins à la sortie de Polo Quenelle.
Benjamin Fall, quant à lui, sort sur ses deux jambes et la tête haute à la 67e, un exploit salué par le sélectionneur du XV de France.
Le Racing ne s’en remet pas tout à fait et le Munster marque à la 72e, l’essai est transformé. Le Munster repasse devant d’un point, c’est tendu du string ! 16-17.

Ca se détend par la force des choses quand Barkley, puis Bergamasco enquillent pour le Racing qui finit sur le score très honorable de 22 à 17.

 

Les joueurs :
Pour le Racing : Incontestablement Maxime Machenaud, décisif et percutant, aussi habile au pied qu’à la main, malgré des avant-bras gros comme mes cuisses.
Benjamin Fall (mais ne se brise plus) : tel le roseau, en greffe bientôt à Marcatraz.

Pour les rouquins : Ronan O’Gara, ma plus grande déception, qui me doit un mois de salaire (le mien… ou le sien, je peux faire un effort), même pas venu dans l’antichambre de la mort en zone mixte pour que je lui roule une pelle.
Polo Quenelle : Géant, puissant, impressionnant… qui ne sait pas faire ses lacets !