Le Lab'Hauts de Seine analyse ASMCA-RM92
par Ovale de Grace

  • 13 September 2012
  • 2

L'enjeu est important pour la Boucherie : nous avons ouvert l'oeil du monde ovale sur la médiocrité systématique du « match du vendredi soir », gimmick passé dans le domaine public, comme « le Président Papé » ou « tweet de la honte » … comment entrer dans la postérité 2.0 avec un match du dimanche soir, habituellement dévolu aux blockbusters et aux matchs du PSG ?

Pour tout vous dire, on compte un peu sur le pouvoir LOLique de certains de nos animateurs habituels, mais en l'absence de Rougerie (qui ne fera pas un concours de mémèche de surfeur avec Lo Ciccero absent lui aussi) et de Cudmore, on a un peu peur d'un truc sérieux. Et ça l'est.
Michelin veut conforter son statut de forteresse imprenable depuis 44 matchs, tandis que le Racing assoit sa dynamique indolente à une 7è place qu'il espère quitter.

Le film du match

La feuille de match annonce du jeune, du remuant, de l'explosif de part et d'autre du terrain; elle tient ses promesses à la 3e minute sur un essai de Napoleoni Nalaga (plus si jeune, mais remuant et explosif au moins la première moitié du match). Inspiré d'une fulgurance divine, aidé par ses apôtres Fofana puis Buttin, le virevoltant Fidjien revenu de son purgatoire de l'hémisphère sud, fait tonitruer le choeur clermontois ! Petit Con Morgan Parra tranforme, on est à 7-0 à la 4e.
Les valeureux gauchos (prononcer « gaoutchoss », à l'argentine. On parle du Racing, on saurait si J-LO était devenu un suppôt de Philippe Poutou) ne se laissent pas impressionner et passent à l'offensive. Après une première tentative ratée dans un silence de cathédrale par un Wisniewski qui sortira un peu plus tard sur un coup du lapin à effet progressif, le Racing ouvre son compteur à la 10e sur pénalité.
Malgré toute la fougue des Franciliens, les premières minutes donnent l'impression du spectacle de gazelles intrépides défiant des chars Panzer. Dans les rucks, dans les 5m, on a beau mettre des coups de cornes, quand la calandre est blindée…

 Néanmoins, le travail de sape fait son effet et c'est bien le camp des graciles invités qui engrange les points, et passe à 7-6 à la 26e minute.
Malgré de solides occasions clermontoises, inabouties par trop de cafouillages, les Racingmen prennent confiance et donnent des sueurs froides à leurs hôtes qui voient passer le vent du boulet ballon ovale un peu avant la mi-temps sur une superbe remontée avortée par un en-avant de Brugnaut.

Rien n'est joué à la reprise lancée par Dambielle ; les Clermontois l'ont bien compris et James essaye trouve derechef une superbe touche. Une potentielle suprématie jaunarde est fauchée en plein ciel (et blanc… mouarf) quand un carton (jaune) de l'arbitre (en pink) vient sanctionner Julien Bardy après qu'il se soit essuyé les crampons sur un concurrent. On chauffe un peu, c'Parra drague l'arbitre, c'Cronje-gneu ronchonne. Il faut toute la séduction du maestro du sifflet pour remettre ce petit monde en ordre de marche dans un stade étrangement silencieux.

Les deux équipes semblent être les premières à avoir intégré les nouveaux commandements en mêlée et c'est sans tergiversation que le pack altoséquanais s'impose et permet aux Racingmen de prendre l'avance sur des Clermontois qu

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i demandent à leur public distrait de les aimer ! D'autant plus qu'entrent nos nouveaux meilleurs amis Machenaud (avec ses avant-bras gros comme mes cuisses) et Szarzewski (sans son cintre), et on voit la sueur perler sur le front de Cudmore qui apparaît alors à l'écran, ultra-moulé dans une chemise d'avant les stéroïdes.

L'angoisse divertit, Estebanez (notre 3e nouveau meilleur ami, qui est venu avec son poing… et ses pieds) passe le « drop du bout du monde ». 7-12

A la 58e, Petit Con Morgan Parra ramène le score à 10-12 en fronçant son adorable petit nez d'une détermination vengeresse.

Monsieur Rebollal, pas peu fier d'arriver enfin à arbitrer des mêlées nous en offre toutes les deux minutes (très aidé par les Clermontois) ; ça s'annonce assez mal pour l'ASM à l'entrée dans le dernier quart du match.
Le pack clermontois reprend le dessus et Petit Con Morgan Parra redonne l'avantage à son équipe à la 64e, juste après la sortie sur larmes et sur civière de Benjamin Dambielle.

On chauffe de toute part, Estebanez fait ce qu'il peut pour marquer : drop (raté), percée (avortée), de l'autre côté, James vendange et offre le plus de ballons possibles en occupant assez efficacement le terrain d'un pied quasi-chirurgical.

Tout le monde s'y met aussi ballon en main et le cuir couvre tout le terrain dans des occasions aussi paritaires que stériles. Les relances fusent jusqu'au coup de sifflet final où Petit Con Morgan Parra botte en touche, dès qu'il peut, sous les coups de boutoir celebrex pills de Racingmen chauds comme la braise (instant sexytude).

C'est donc la 45e victoire consécutive de l'ASMCA dans ses douillets foyers, même si ils ont pris ce soir un fameux courant d'air, sur un match plutôt enlevé d'un championnat au diesel, de la Trabby du vendredi soir à la Mc Laren dominicale !
Du rythme, un essai, des mêlées réussies, le seul problème c'est que ce genre de matchs, ça donne pas des masses matière à loler.

Les joueurs :

Côté clermontois :
Petit Con Morgan Parra : toujours aussi aimable et avenant, le demi-de-mêlée clermontois n'usurpe pas son poste. Et il le tient bien !
Brock James : (Qui ça ? ) Efficace au pied, bon animateur de jeu, on peut lui reprocher d'être lisse, mais quand une équipe a affaire à des casses couilles des adversaires déterminés comme le RM92, c'est plutôt rassurant.
Julien Bardy : Quand il ne danse pas les claquettes sur un joueur adverse, c'est un flanker gaillard et combatif qui met des étincelles dans la conquête.

Côté Racing :
Fabrice Estebanez : Quand Estebanez merdouille, il merde à bloc, quand il fait un bon match, il est prodigieux. Au pied, à la main, dans l'animation, il est partout !
Les jeunes Argentins: même si ils ne sont pas originaires de la Pampa, force est de constater que les jeunes ciel-et-blancs réunissent toutes les qualités de leurs lointains cousins de même couleur : ils prennent un plaisir manifeste dans le jeu, sont casses-couilles à souhait opiniâtres, culottés, durs au mal… Il semble que Gonzalo Quesada a résolu avec ses ressources internes les débats sur les Four Nations.

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