Le Lab'aux Roses analyse ASM – Stade Français (28-25)
par Ovale de Grace

  • 03 October 2012
  • 5

Par Ovale de Grace,

L’enjeu :

C’est à peu près le même qu’un Cesson-MAHB, sauf que c’est Paris qui fait Cesson et que tout le monde sait où c’est. Autant dire que si tu t’appelles Madame Cudmore et que tu paries que le Stade Français aura planté 3 essais à la mi-temps, t’as intérêt à avoir un bon avocat !

Sur le terrain, tout le monde

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est détendu du pull-in, l’enjeu est minime : d’un côté Clermont, 2nd du championnat, à la maison dans un Michelin ultra-confortable et acquis ; de l’autre des quasi-relégables, incapables de gagner à l’extérieur, descendus avec les juniors prendre le calme air auvergnat loin des troquets et des folles nuits de la capitale.

Un match sans enjeu, un match du vendredi soir, l’Auvergne, tout semble dit… j’ai mes grosses chaussettes et mes provisions de camomille, je m’apprête à vous parler de la sexualité dans les spectacles de danse de Karine Saporta pour donner un peu de sel à mon futur compte-rendu…

Le film du match :

Monsieur Clouté lance les hostilités au sifflet. Warwick envoie, Chouly récupère, Skrela dégage, Vuidravuwalu (entraînez-vous à prononcer son nom, c’est loin d’être la dernière fois) franchit, retour à l’envoyeur (Warwick, faut suivre!) qui marque… Fillol transforme. Le chrono n’a pas égrainé les 60 premières secondes et j’ai renversé ma camomille en frétillant une danse digne des plus remarquables chorégraphies saportiennes (faut suivre… ou voir) .

S’ensuivent quelques minutes de domination parisienne un peu folle qui conduit le Président, fort de l’enthousiasme de ses pink-people, à un très subtil écran sur une occasion de 2e essai à la 7e ; les Clermontois en profitent pour montrer qui c’est Raoul et Domingo file à l’essai. Petit con Morgan Parra transforme. On est à la 8e minute et on a marqué plus d’essai que pendant les phases finales de l’an passé.
Tout le monde s’emballe (chastement) , c’est un peu le bordel (chaste) , mais on prend (chastement) du plaisir .
Skrela laisse échapper le ballon sur une belle occase. On est à la 15e, il franchit la ligne d’essai, il ne s’est pas encore fait mal, c’est dire si ce match a quelque chose de magique !
C’est la suite d’un en-avant du même (décidément plutôt présent, au grand bonheur rose!) qu’une mêlée, remportée par les Parisiens leur permet à la 20e de reprendre la main grâce au pied de Fillol.
Michelin est un peu sous le choc, personne ne fait attention à Vuidravuwalu qui file quasiment seul à l’essai dans l’indifférence générale.

Les Parisiens sont en confiance et Bonneval peut se permettre de rater une pénalité à la suite d’un talonnage à la main de Bonnaire. J’aimerais à cette occasion attirer l’oeil du corps arbitral, qui me lit sans aucun doute avec une attention toute particulière, sur Petit Con Morgan Parra dans les rucks et notamment à son syndrome de la Tourette du talonnage avec des talons cramponnés ; je ne sais pas si une thérapie existe, mais je crois qu’il y a des traitements de choc et immédiats…

Retournons au terrain où Vuidravuwalu (copier/ coller) qui remonte les ¾ du terrain tout seul après avoir récupéré un ballon clermontois et fait ce qu’il fait de mieux : passer la ligne blanche. Fillol transforme, le score est de 7 à 22 à la 31e mn.

Pierre écope d’un carton jaune, et les Clermontois commencent à flipper. Le match devient fou-fou-fou pendant quelques minutes assez jubilatoires.
Wright s’en va lui aussi sur le banc avec son post-it (pour une raison qui m’échappe encore) , Petit Con Parra passe sa pénalité de 15m, le score restera de 10 à 22 jusqu’à la sirène qui annonce la fin de la mi-temps.

A la pause donc, le Stade Français mène de 3 essais à 1, Patrick Montel enveloppé dans la veste d’enquêteur de Christophe Hondelatte fait la tournée des PMU clermontois à la recherche des activités récentes de Madame Cudmore, Maître Dupont-Moretti fait des devis.

C’est la reprise, sur les chapeaux de roues. La motivation des Parisiens ne semble pas avoir faibli et ils essaient de pousser les Cermontois à la faute dès les premières minutes. Ces derniers cafouillent encore un peu, mais la fatigue se fait sentir du côté parisien et Petit Con Morgan Parra peut faire remonter le score jusqu’à ce que les stadefrancistes ne touchent plus du tout le ballon (à partir de la 60e).
Néanmoins, la défense reste plutôt efficace et l’héroïque Vuidravuwalu (à prononcer avec 12 Chamallows dans la bouche) empêche Fofana de marquer.

La fatigue se fait sentir de part et d’autre, et le score gonfle des deux côtés un peu planplan… mais après tout, ce qui compte, c’est le score à la mi-temps … N’EST-CE PAS MADAME CUDMORE ???

A la 78e on est à 25 à 25, je recommence à croire que la démolition de Jean Bouin a réveillé de mauvaise humeur tout un cimetière indien, j’invoque les dieux hopis quand tout à coup… sur le coup de sifflet final, Brock James assassine les espoirs parisiens dans un geste à la Wilkinson, un truc sans panache (oui bon, la déception hein!), un drop de l’après-dernière seconde et crucifie les espoirs pinks pour 3 points d’écart ! Je crois que Schopenhauer a une théorie à propos de ce genre de situations…

Clermont l’emporte sur le fil, Madame Cudmore empoche ses gains et Patrick Montel écume les bars à sa recherche, enfilant les jaunes dans les troquets jaunards.

Les joueurs:


– Felipe Contepomi: parce qu’on a quand même été presque contents qu’il soit pas là pendant environ 70 minutes
– Paul Warwick: encore inégal, souvent brillant, ne mérite pas qu’on ne se souvienne que de sa cagade de fin de match… mais l’Histoire est cruelle, et le supporter rancunier
– Vuidravuwalu (copier/ coller): déterminant, surprenant, peut-être éphémère. Imprononçable (et heureusement pas suffisamment susceptible pour qu’on doive lui accoler un prénom)
– Les avants: pour faire plaisir à Bibi Auradou

Petit Con Morgan Parra : king du ruck, roi du rucking! Pain in the ass, mais quand même balaise…
– Les avants : pour faire chier Bibi Auradou

La décla:

Du Président (forcément) “Brock James, ça reste Brock James !” et Paris sera toujours Paris, comme dit un autre Poète… malheureusement.