Série (rouge et) noire

J’s’rai content quand tu s’ras mort, vieille canaille…

Par Marcel Caumixe

Minuit du soir, une aire d’autoroute déserte non loin de Montpellier. C’est le terrain neutre choisi par deux éternels rivaux pour une entrevue entre vieilles connaissances, loin du bruit et de la fureur du monde, à la veille d’un affrontement sans merci. Sur le parking désert, sous un lampadaire bourdonnant, Bernie-le-Dingue sort de la Maserati prêtée par son Parrain et se dirige vers Guy-le-Gitan, adossé à son break Peugeot.

– Comme on se retrouve, Le Gitan…

– Quatorze ans que j’attends ça…

– De re-perdre contre moi ? C’est trop d’honneur !

– Tiens, on m’en a raconté une bonne. C’est Bernie et Guy qui font une course. Guy est en tête au départ. Qui gagne ?

– Tu vas me le dire…

– C’est Guy. Parce que le doubler est impossible.

Bernie ôte ses lunettes et les essuie au revers de sa veste.

– On dirait pas comme ça, mais t’es un marrant, toi. Un putain de boute en train. Ca doit déconner sévère dans les repas du dimanche à la Casa Novès. Et c’est en nous pliant de rire que tu comptes nous battre samedi ? Tu vas donc mettre Beauxis en 10 et Matanavou à l’arrière ?

– Non, c’est en vous pliant devant. Ca fait une semaine que je nourris Maestri au yaourt pour qu’il ait envie de bouffer Botha. Comme ça il pourra apprendre à ton patron qu’il vaut mieux faire vivre les petits producteurs locaux que d’importer du transgénique.

– En parlant de transgénique, comment il va ton Botha à toi ? Il a pas encore fait fermer la CPAM de Midi Pyrénées? C’était quoi ta tactique ? Dézinguer tous les talonneurs du marché pour égaliser les niveaux en prévision de la retraite à Servat ? Parce que vu comment ton jeune lance en touche, là, il va falloir étendre le génocide à la Fédérale 2. Ah mais je suis con, c’est là que t’as été choper l’autre Géorgien. Y’a pas à dire, t’es une vraie pointure, t’as vraiment un temps d’avance sur tout le monde…

– Comme tu es moqueur… Remarque ça fait de moi un Guy moqué. On peut pas dire que ça t’ait porté bonheur la dernière fois.

– Un peu de respect je te prie. Huit ans à la tête du XV de France, moi. Puceau international !

“C’est à moi que tu parles ?”

 

-Oh tu sais, perdre une coupe du monde, c’est à la portée du premier moustachu venu. Et même ça, il a failli le rater, l’autre andouille. Ca t’aurait fait mal, hein, que ton incapable de successeur se taille avec le titre que t’auras jamais ? D’ailleurs, ça m’étonnerait pas qu’un jour on retrouve des photos de Joubert arborant un t-shirt du camping de la Dune du Pilat.

– C’est pas Maciello non plus… En parlant de ça, il a bien reçu ses boites de confit, Monsieur Poite ? Il était content ?

Guy se met à frotter son pouce contre son index.

– Tu vois ça ? C’est le plus petit violon du monde. Il joue pour les persécutés dans votre genre, à toi et ton parrain.

– Ah ouais ? Eh bien il joue un peu Tzigane ton violon, le Gitan. Disons que quand je vois Don Buscatelli et Don Revolli cul et chemise diner comme les 5 familles sous le haut patronnage de Don Guazzini, je me fais du souci pour l’équité sportive.
– Tu débines Don Guazzini, toi ? Lui qui t’a appris le métier ? Qui a fait de toi l’homme que tu es ?
– Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Et puis il est rangé des voitures maintenant. Il coule sa retraite paisible entre religion et mécénat. N’empêche, c’était le dernier grand du Milieu. Il a passé sa carrière avec des contrats sur sa gueule à se faire tirer dessus et maintenant tout le monde le pleure. C’est quand même lui qui a appris aux bouseux comment qu’il marchait, le tracteur.
– Oui, enfin ça ne l’a pas empêché de se faire pousser vers la sortie suite à une levée de fonds hasardeuse. Pourtant on m’avait parlé en bien du sens des affaires des Aveyronnais… Il faut croire que tu es allé à Toulon pour quelques cours de rattrapage en la matière…
– Monsieur a décidé d’être agréable je vois… Tu devrais plutôt me remercier d’avoir pris ton ex-futur beau fils sous mon aile. Il était certes plus bien frais quand je l’ai récupéré, mais entre Bayonne et Paris j’ai quand même bien fini de lui faire un bain de pieds au ciment !
– Tu es vraiment un frère…
– Tu sais pas à quel point. D’ailleurs je vais dire à tout le monde à quel point tu es le meilleur entraîneur, et Toulouse a le plus de chances. Et sinon, tu comptes nous faire ton couplet “On est des buses, Toulon est favori, tout-ça-tout-ça” cette année ?
– Pourquoi, tu comptes te coucher au deuxième round et tu as peur que je fasse baisser la côte ?
– Non mais disons que ça nous fait bien marrer tous tes petits problèmes de riche, au club. On se dit que finalement, on devrait être content de pas bosser dans le plus grand club du monde, que finalement, c’est beaucoup de soucis tout ça, être champions, avoir des grands joueurs. Non vraiment, ça nous fait beaucoup de peine. C’est pas une vie pour un homme de ton âge…
– Et toi, c’est une vie pour un ex-ministre de se retrouver à la dernière page de l’album Panini taille réelle qu’assemble patiemment ton patron ? Parce que l’entraîneur, c’est pas celui qui figure au début, hein ? Et puis il a un goût pour le vintage, il prend que des joueurs de plus de 30 ans, ou avec des coiffures des années 80.
– Michalak a encore 29 ans…
– … Et les genoux plus poreux que Garbajosa.
– C’est surtout ça qui t’emmerde, que je récupère ton golden boy…
– Tu sais, moi les Golden Boys, j’ai qu’à me baisser pour en ramasser. Le centre de formation en est plein. Je les use jusqu’à ce qu’ils me coutent trop cher en infiltrations puis je les refile à un collectionneur de Panini comme ton patron. Au passage, il a Bastareaud en double. Ah non, merde, c’est Armitage.

La parenthèse touche à sa fin, les deux hommes le savent. Demain les choses sérieuses commencent. Retournant à sa voiture, Bernie-le-dingue lance :

– Méfie-toi des Panini, Guy. Ils pourraient te faire faire le doublé : perdre le championnat et la H-Cup.
– Mais je n’en doute pas Bernie. Toulon est une grande équipe, difficile à jouer, avec de grand joueurs, un grand entraîneur. On les respecte beaucoup car ce sont eux les favoris.

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Les deux véhicules démarrent et partent en direction opposée, laissant le parking à son abandon.

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Pourquoi le CO doit aller en demi-finales

Après après avoir fait une bonne opération, les Castrais seront ils sevrés de balles?

Par Marcel Caumixe,

Ce soir, le plus grand club de rugby de Midi Pyrénées affronte le finaliste malheureux de l'an dernier dans le stade du deuxième club de rugby de Midi Pyrénées. Pour les Toulousains trop occupés à regarder la finale de H-Cup d'il y a deux ans en VHS pour lire des phrases trop longues, ce soir, le CO bat le MHR à Ernest Wallon. Et voici les 10 raisons pour lesquelles c'est une certitude.

1 – Parce que Chris Masoe

C'est la dernière de Chris Masoe à Castres. Il l'a dit, s'il rejoint Toulon, c'est avant tout pour gagner un titre. ET BEN MERDE ALORS? ET CASTRES, C'EST QUOI? DU PIPI DE CHAT? Que je sache, le bilan de Mourad, c'est pas non plus galactique ! Mais témoignons notre plus grand respect à Monsieur Masoe, qui se démène malgré tout comme un beau diable depuis le début de la saison et reste peut-être malgré ses 33 piges le meilleur 8 du Top14. Pensons plutôt à son gougnafier de futur employeur comme cible de notre vindicte eu égard à ses dernières sorties sur notre dynamique duo d'entraineur. Imaginons un instant que son titre, Masoe le gagne cette année avec le CO. Arrivant sur la Rade orphelin d'ambitions, notre Chris pourra errer de boites de nuit en cargolades de village, prendre 25kg et se battre avec tout ce qui a plus de 1,5g, rappelant ainsi aux Varois la glorieuse légende de son trop fameux coreligionnaire, Jerry Collins. Alors, non, le CO ne peut pas perdre.

Parmi les trois frères Masoe, sauras-tu retrouver celui qui joue au CO ?

2 – Parce que Pierre Yves Revol

La ré-institution des barrages par l'ex-président de Castres devenu président de la LNR n'a jusqu'ici maintenu l'illusion que pour un match de plus. Bien qu'ayant participé à tous les barrages de cette nouvelle formule, le CO n'a jamais fait les demies. La dernière carte dans la manche du président Revol c'est les barrages aller-retour, mais là ça va commencer à se voir. Quand on est vert de rage, on fait les choses sous le coup de la colère, et il faut toujours se méfier des coups de Revol vert.

3 – Pour laver notre honneur

Parce que non, on n'a pas volé la finale de 93.

4 – Parce que le Tarn

La Corrèze a eu Chirac et Hollande, elle peut bien se passer du rugby pour exister. Le Tarn n'a guère eu à offrir depuis Jaurès que Laurent Cabrol, Emile Wandelmer et Vincent Moscato. Un CO champion éviterait le pire au département : la fusion administrative avec l'Aveyron par absence d'existence médiatique.

5 – Parce que Romain Teulet

Le petit prince de Bergerac est devenu le Roi Teulet. Avec plus de 3000 points son actif, un record dans un seul club, Teulet commande. Malgré ses 1m63 et 80kg, il vend chèrement sa peau, Teulet. Parmi les autres buteurs, qui joueront ces barrages, c'est peut être le seul qui n'a jamais été sélectionné. Est-ce pour la taille que Teulet mesure? Pourtant les Andreu, Williams et, euh… Valbuena ont déjà eu l'honneur du maillot national taille XS ! Pourtant avec les heures de video que Teulet visionne, avec tous les points que Teulet marque, on peut dire que Teulet travaille. Alors, oui, certes, gros trou d'air contre Montpellier l'an dernier à la même époque. Justement, cette année, il ne se contentera pas des quarts Teulet, et avec son museau de musaraigne, cette année, il va bouffer le chat, Teulet

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. Allez, Teulet te bise.


Cette année, il est vénère, il montre les dents, Teulet…

6 – Parce que Pierre Salviac

Silence Radio de Pierre sur Twitter à cause de la censure stalinienne de la bien pensance 2.0 de la France Hollandienne. Il n'a même plus goût à resservir à la chaîne les articles du blog qu'il écrivait jadis sous Netscape. Une victoire de Castres serait l'occasion de faire un retour fracassant en rappelant dans un message à l'ironie bien sentie comment Castres a volé Grenoble en 93, tout en conspuant à peu près toutes les personnes citées dans cet article, et en faisant des jeux de mots inédits sur Labit et Travers.

7 – Parce que Labit et Travers

Parce que seuls les initiés ont conscience que “Labit et Travers” c'est quand même hyper drôle, et que ces deux là méritent largement un moquage patronymique à l'échelle nationale. Pour ce faire le seul moyen est de gagner ce match et les suivants pour que les grands quotidiens parlent du CO. A part l'Equipe bien sûr : déjà que quand Bakayoko mange un brocoli ça relègue le rugby à une surface inférieure au dessin de Chenez, avec l'Euro qui se profile il n'y a aucun espoir. Et puis accessoirement, c'est peut-être le meilleur duo d'entraîneurs du Top14.

8 – Parce que l'article de Wikipedia sur le CO

… Est encore trop succinct et mérite quelques lignes supplémentaires sur un titre de champion dans le style laconique et sobre de l'auteur.

9 – Parce que Pierre Fabre

Le magnat de la pharmaceutique a beau consacrer 20 fois le budget du CO dans la recherche, il n'en reste pas moins que les sbires en blouse blanche sont à court d'idées, et que le 153 ème anniversaire que Pierre Fabre vient de célébrer pourrait bien être son dernier. Les perfusions de Paraben ne semblent plus faire effet, et on craint que si le CO venait à perdre, le dernier recours pour que le patron puisse à nouveau soulever le bouclier soit la cryogénisation (en plus du palan). Cependant, la technique du dégel en est encore à ses balbutiements. La dernière idée en date : un four micro-ondes géant. Mais rien n'y fait, les sujets sont bouillants à l'extérieur et encore durs à l'intérieur et ce, malgré le plateau tournant. Donc c'est cette année ou jamais.

Pierre-Yves Revol prend des nouvelles de Pierre Fabre
Pierre-Yves Revol prend des nouvelles de Pierre Fabre

10 – Parce que c'est improbable

Montpellier, Toulon, Biarritz, Toulouse, Clermont : grandes villes ! plein de grands joueurs, internationaux et tout ! Castres : sous-préfecture du Lot Tarn, Quasiment que des gars pas connus, avec un faux air de Freaks (on n'en rajoutera pas sur Teulet, mais il y a quand même John Coffey, le Petit Bonhomme en Mousse et le Boucher de Montevideo). Donc le CO qui gagne, c'est Hollywoodien, improbable, mais ce sera tellement épique de voir les 1350 habitants de Castres qui célèbrent les vainqueurs sur le parking de la Poste, que cela ne peut que se produire.

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Sye – La critique

Un film qui parle de la Curry Cup

Par Marcel Caumixe,

Festival de Cannes oblige, le tour du monde cinématographique ovale se poursuit. Aujourd'hui, on fait escale dans des contrées reculées avec…

Sye – A Challenge (Warning : contient des Spoilers. Genre on vous montre carrément la fin du film)

Attention, rareté totale. Seuls ma connaissance encyclopédique du cinéma mondial et mon savoir exhaustif en matière de rugby m'ont permis de vous dénicher cet OVNI (Ovale Video Non Identifiée). Bon, probablement que Google y est pour beaucoup aussi. Bref. Toujours est-il que voici ce que de nombreuses lectrices qui se reconnaîtront n'osaient même pas imaginer dans leurs rêves Bollywoodiens les plus technicolorisés : UN FILM INDIEN qui PARLE du RUGBY !

En fait d'un Bollywood, il s'agit plus précisément d'un Tollywood. Pour ceux qui se demandent ce que c'est que Tollywood, c'est avant tout un moyen de dire “Meuh non, quôa, t'y connais rien, c'est pas du Bollywood, c'est du Tollywood… Mais qui est le kheûnnard qui a invité cet imbécile? Hu ! Hu! Hu!” dans les soirées parisiennes en essuyant nonchalamment ses lunettes Buddy Holly avec le revers de sa veste en velours côtelé.

Mais revenons au film.

Au M.K. college de Hyderabad, deux bandes rivales s'affrontent : les étudiants en science (les Wings), et les étudiants en lettres (les Claws). A la tête de la bande des sciences, Prithvi, le bellâtre à moustache dont on devine vite qu'il est le protagoniste principal. A la tête de la bande des lettres, un autre moustachu, un peu moins bellâtre et dont j'ai oublié le nom, car de toutes façons on a déjà deviné qui était le personnage principal. Pour ceux qui ne sont pas très familiers avec le genre, il y a beaucoup de moustachus. Car comme le disait mon coach, “Moustachu, Bouffeur de Curry“. Je m'astreindrai à ne plus mentionner cette particularité physique par la suite.

Le Héros, Prithvi, joué par Fabrice Estebanez
Le Héros, Prithvi, joué par Fabrice Estebanez

Et le rugby dans tout ça? Et bien figurez-vous que cette rivalité trouve principalement son expression sur les terrains de rugby.

[pullquote]We get 2 points if our
guys put the ball on ground
(…)
Extra points if you hit
between these two posts.
So, we get 3 points now[/pullquote]

Nos loubards, affublés des attributs de leur virilité sauvage (motos sans casque, cigarette, moustache), voient leur quotidien bouleversé par l'arrivée à la fac de la jolie Indhu, la petite nouvelle. Le jeu indien de la séduction étudiante semble alors se résumer à un enchainement de blagues un peu potaches, plus ou moins prétexte à un tripotage chaste, fugace et à demi-consenti par la demoiselle. Parmi ces expressions d'affection que leur pudeur maquille en facéties, on notera notamment l'anecdote suivante. Réalisant que Indhu étudie les lettres, et fait donc partie du gang d'en face, Prithvi et sa bande l'enlèvent contre son gré et lui tatouent de force leur symbole sur le bas du dos. Personne ne s'en offusque, c'est sur le ton de la rigolade, on peut pas dire “c'est bien/c'est pas bien”, c'est une autre culture, tout ça, tout ça. Bien sûr nos tourtereaux montrent souvent au spectateur la vraie nature de leurs sentiments par le biais des chansons bien sirupeuses qui ont fait la gloire du genre.

Pendant ce temps, et même si cela n'a rien à voir à première vue, Bikshu Yadav, le brutal parrain de la mafia locale, se livre à un vil racket, usant du meurtre et de la menace pour soutirer leurs biens aux notables locaux.

Le Méchant, Bikshu Yadhav, joué par un frère Maka adepte du piercing et de Movember
Le Méchant, Bikshu Yadhav, joué par un frère Maka adepte du piercing et de Movember

Alors que la petite guéguerre continue au M.K. College (le film fait 2h41, je résume) et tourne carrément à l'émeute, notre Parrain local poursuit son expansion et signifie au doyen qu'il a obtenu la propriété de l'université. La police impuissante ne peut qu'obtempérer et expulser tout le monde (notons au passage la critique sociétale de la corruption rampante et des violences policières). Grand désarroi chez les étudiants, qui en viennent à décider que pour sauver leur fac, il faut s'unir. Du coup, les mauvais tours sont dirigés à l'encontre de Bikshu Yadhav et de ses hommes de main avec un certain succès, et un vérita

ble lien se crée entre les adversaires d'autrefois. Mais bien sûr notre principal antagoniste découvre bien vite le pot aux roses, et se venge à coup de batte de baseball sur le chef-de-la-bande-des-lettres-qu'on-sait-pas-comment-il-s'appelle. Il s'adresse ensuite à Prithvi et lui propose de jouer la fac au rugby… Ne me demandez pas, moi aussi ça me dépasse un peu.


Caméo de Byron Kelleher
On a retrouvé Byron Kelleher

Et c'est ici qu'arrive le moment de grâce de ce film. Un match de rugby d'une demi heure, à la sauce Bollywood (“Meuh non, quôa, t'y connais r- TA GUEULE!”), avec Haka, coups bas, sang, générale et Valeurs Du Rugby ®. Quoi, vous ne me croyez pas? Alors voici ces trente minutes, au mépris de la propriété intellectuelle et du droit d'auteur.

En même temps, je pense que les Chicago Bulls n'ont pas reçu un centime, ni Oliver Stone pour le pompage de “l'enfer du Dimanche”.

Pour résumer, au Boucher-o-mètre :

L’histoire :

C'est un peu un copier-coller de la beaucoup de films, indiens ou pas. Rivaux, romance, méchants… On n'est clairement pas là pour le scénario

Le rugby :

Ça joue un peu comme en corpo, mais c'est plaisant à voir. Alors oui, l'essai est à 2 points et la transformation à 1. Mais on leur pardonne les quelques approximations car il faut surtout souligner l'effort, pour un endroit aussi peu rugbycisé que l'Inde, d'arriver à sortir des séquences de jeu pas trop ridicules ni trop mal filmées (si S.S. Rajamouli, le réalisateur cherche un job en Europe, il y a des postes à pourvoir sur certains matchs de HCup ou du tournoi.)

La boucherie :

Il y a de la boucherie, de la vraie, car les méchants sont très méchants, et ne reculent devant rien. Réaliste? Non. Mais inventif et vicieux. Mention spéciale pour le 9 qui se glisse dans le tunnel pour envoyer des bourre pifs.

L’intérêt global

Ce film fut un blockbuster en inde. Une salle l'a joué 365 jours consécutifs. Les gens à l'écran sont de véritables stars. L'Inde étant le deuxième pays le plus peuplé du monde, autant de personnes ne peuvent pas avoir tort!

Certes ça pique et repique de partout, c'est cheap, il y a des chansons, il y a des bruitages débiles, des gens qui surjouent, des effets spéciaux nazes, la réalisation est tout sauf sobre, l'intrigue tiendrait sur un demi poppadum, il y a des longueurs, mais franchement, c'est jouissif. Alors ne boudons pas notre plaisir, ce n'est pas tous les jours qu'on voit un film indien, qui plus est avec le rugby en toile de fond.


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Forever Strong – La critique

“Vous êtes mormons, et vous n’aimez pas la généalogie ? Venez jouer au rugby !”

Par Marcel Caumixe,

Festival de Cannes oblige, continuons notre tour d’horizon du cinéma ovale avec aujourd’hui un chef d’oeuvre méconnu de Hollywood :

Forever strong
(inspiré de faits réels comme tous les films américains sauf Invictus.)

Rick Penning joue ailier dans l’équipe du lycée de Flagstaff, Arizona, “les Razorbacks” (rien à voir avec une épilation du dos de Mamuka Gorgodze). C’est un petit connard prétentieux, bellâtre, frimeur, branleur, et n’a pas l’air d’avoir entendu parler des Valeurs du Rugby ®. Une sorte de Sonny Bill en plus con. Il est en plus le fils du coach qui, bien sûr, est tyrannique. c’est au bout de la 3ème minute qu’on voit venir gros comme un départ au ras de Burgess que ledit père, (1er acteur à peu près connu) a dû voir sa carrière brisée et vit par procuration à travers son fils.

Mon papa à moiiii... C'est Vern Coootteeer...
Mon papa à moiiii… C’est Vern Coootteeer…

Et donc tout commence avec un match des Razorbacks contre l’équipe des Highlands. Les Razorbacks sont à la peine, Rick s’énerve et colle un plaquage un peu haut à son adversaire. On s’invective un peu et soudain, Rick envoie un beau glaviot à la façe du n°4 adverse… Qui lèche le mollard avec un air de défi, à la stupeur de tout le monde y compris du spectateur. Bien sûr l’arbitre sort le rouge. Les Highlands finissent par gagner au grand désarroi de l’équipe hôte. Les Highlands jouent en noir, font un Haka à la fin du match, et vu que leur coach, 2ème acteur à peu près connu du film, a un mot sympa pour les vaincus, on se doute qu’on va vite revoir tout ce petit monde dans le rôle des gentils.

Rick-le-petit-con et ses “gosses-de-riches” de coéquipiers célèbrent quand même la fin de la saison par une troisième mi-temps arrosée, dans la pistoche familiale et les bimbos locales. Et bien sûr il prend le volant de sa décapotable tout bourré, valdingue dans le décor et empale sa copine sur les barbelés du pâturage avoisinant.

Car l’alcool c’est mal.

“C’est quoi ça, connard ?
– C’est du rugby, mec !”

Film américain oblige, petit passage par le tribunal pour rappeler que l’alcool et l’empalage des copines c’est mal, et envoyer notre jeune imbécile en centre de détention pour délinquants juvéniles.

Le centre, dirigé d’une main de gauchiste par Sam Gamgee du Seigneur des Anneaux (3ème acteur connu) s’avère être une véritable torture. A chaque incartade, il doit nettoyer des toilettes déjà propres. Mais le dirlo, ancien des highlands (le monde est petit) décide de lui donner une chance. Car le dirlo, avec ses méthodes de laxiste socialo a lui-même été pensionnaire dudit centre, et sauvé de la délinquance PAR LE COACH DES HIGHLANDS, et par extension PAR LES VALEURS DU RUGBY ® !!! Ca par exemple…

L’envers du décor des Highland, c’est le paradis des valeurs du rugby. Des bisounours avec un maillot noir, des jeunes gens qui n’ont pas de vices, et font du jardinage gratos et des visites d’enfants malades pour l’hosto du coin. Un club de rugby où les anciens font une petite enveloppe aux nouveaux pour leur dire à quel point la fraternité c’est bien. Seule une maitrise totale de mon corps m’a évité de vomir à ce point du film.

Bien sûr, l’intégration ne se fait pas sans heurts : le coach Gelwix (c’est son nom), avec la clairvoyance d’un Nick Mallett replaçant Bergamasco en 9, positionne notre jeune ailier au poste de talonneur, au détriment de la victoire. La vertu éducative de la brrrrrranlée n’est pas immédiatement ressentie, et Rick prend de la drogue que ses amis dégénérés sont parvenus à lui en faire passer en douce. (la drogue aussi c’est mal).

Arrive l’heure du match contre l’Ecosse. Oui, l’Ecosse. Et c’est lors du Haka que Rick sent finalement poindre en lui la sensation de fraternité des Valeurs du Rugby ®. Finalement, le talon lui convient mieux que ce poste de bon à rien d’ailier, et notre pauvre équipe provinciale américaine défonce une sélection nationale écossaise, ce qui au fond reste quand même assez crédible, même si Dan Parks ne jouait pas.

 

“Le foot Américain, c’est pour les bébés,
le football pour les mauviettes,
et le rugby pour les hommes.”

 

Au retour de ce match, l’équipe s’arrête pour changer la roue crevée d’une mère de famille célibataire (Valeurs du Rugby ®, petite remontée gastrique), et paf, l’autre ailier se fait faucher par une bagnole. Il en meurt, le bougre. Tout le monde est triste même Rick, qui commence de plus en plus à ressentir le fluide fraternel qui unit l’équipe. Et là, retournement majeur, au détour d’un couloir :

il découvre sur une vieille photo d’équipe SON PERE !!! SON PERE JOUAIT POUR LES HIGHLANDS DANS SA JEUNESSE !!! ARGH !!!

Je vous laisse un moment pour digérer cette révélation. Je souligne en outre que j’ai décidé de vous faire grâce des Hakas multiples, prières aux ancêtres, et nombreuses citations mystico-maories qui émaillent chaque moment d’émotion du film. Oh et puis non, finalement je vous en mets une compilation :

S’ensuit un autre moment clé. Celui où le Coach Gelwix donne le capitanat à Rick, ce qui a pour but de transformer Rick-le-petit-con en Rick-le-bisounours. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, le nouveau coach est bien sûr devenu le père de substitution sympa, juste et compréhensif que Rick aurait toujours voulu avoir. Le rugby, ce sport pour personnes traumatisées par des figures paternelles névrosées (cf. Le Fils à Jo).

Et c’est juste à ce moment là que le papa méchant revient (on apprendra bien sûr qu’il blâme Gelwix pour avoir brisé sa carrière), et ramène son fils à la maison, avec pour but ultime d’apprendre les tactiques des Highland. Retour à l’entrainement donc (en n’oubliant pas sur le chemin d’aller réparer la cloture que lui et sa copine empâlée ont pétée l’année d’avant – Valeurs du Rugby ®). Evidemment les copains dégénérés goûtent fort peu les nouvelles Valeurs du Rugby ® de Rick, et planquent bière et alcool dans sa bagnole. Chez toi c’est une aubaine, en Amérique, c’est la prison. On croit 3,5 secondes que c’est la fin mais le pot aux roses est découvert, le papa abusif fait amende honorable, et Rick peut aller jouer je ne sais quelle compétition, la remporter contre son ancienne équipe de vilains qui a carrément mis un contrat sur sa tête, tout en regagnant le respect paternel.

Une cathédrale à faire pâlir Vincent Clerc
Une cathédrale à faire pâlir Vincent Clerc

Ah oui, au fait, il a quitté l’empalée alcoolique du début pour la cucul gnagnan du lycée, mais on s’en fout.

Conclusion

On a certes affaire à une production de petite envergure qui essaie de bien faire, mais n’y allons pas par quatre chemins, et citons Dominique Besnehard dans La Cité De La Peur : Ce film est une merde. Ne l’achetez pas, ce serait du gaspillage d’argent. Ne le téléchargez pas ce serait du gaspillage de bande passante. Ne le regardez pas, ce serait du gaspillage de rétine. Nous avons un édifiant objet de ciné américain dans ce qu’il a de pire : calibré au possible, plein de bons sentiments, et prévisible à souhait. Les scènes de Rugby sont certes vaguement sympas, mais baignent tellement dans une guimauve rose et sirupeuse qu’on croirait un rêve érotique de Max Guazzini. On est dans le telefilm de dimanche après midi. A côté de ça, le Fils à Jo, c’est du Ken Loach.

Pour résumer, au Boucher-o-mètre :

L’histoire :

Inspiré de l’histoire vraie de ce bonhomme, ce film ressemble à s’y méprendre à un spot de pub pour les mormons. Malgré un ratio impressionnant de  404 victoires pour 10 défaites pendant les 35 années où il a officié, on ne peut que frissonner à l’idée que l’église des saints du dernier jours s’empare du rugby en le rendant aussi fun que leur autre passion : parcourir le monde pour scanner les registres de naissances dans le but de faire un arbre généalogique à l’échelle de l’humanité.

Le rugby :

Plutôt bien fait mais pas révolutionnaire non plus. On ne vibre pas vraiment devant des démonstrations de flair.

La boucherie :

Un ou deux plaquages costauds (surtout mis en valeur par les bruitages), une cathédrale remarquable, un type qui s’arrête un saignement avec la pelouse, mais assez peu de sang finalement. Mention spéciale au soigneur qui retire la dent d’un type du front d’un autre. On espérait un peu plus de violence gratuite pour rendre le sport spectaculaire à des yeux américains.

L’intérêt global

Assez faible parce que trop cucul la praline et bien pensant. Pour le vice, la murge, et la digue du cul, on repassera. Vaut vaguement le coup en tant que curiosité.

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Bon Vent Pierrot !

Aux grandes gueules la Boucherie reconnaissante.

Par Marcel Caumixe,

(texte initialement publié en décembre 2011 après l’annonce de la “retraite journaliste” de Pierrot)

Le monde médiatico-sportif vient de trembler sur ses bases et la violence de la secousse laisse présager des conséquences sans précédent sur les décennies à venir. Pierre Salviac se retire de la vie journalistique. Si vous ne venez pas d’en tomber de votre chaise de stupeur et d’effroi, c’est sans doute parce que, comme moi, vous vous êtes dit, mi-incrédules, mi-badins “il était encore journaliste, Pierre Salviac?”.

Ici à la boucherie, nous avons cependant un peu la larme à l’oeil de voir partir un tel monument de notre imaginaire collectif. Aussi, nous organisons ce pot de départ virtuel avec discours et e-cacahuetes pour rendre hommage à celui qui, dans un dernier mouvement de bravade, vient de mettre un gros fuck à la face du monde, qui en reste tout éberlué.

 

Cher Pierre Salviac, Pierrot, ou, comme on t’appelait affectueusement dans notre enfance, “l’autre andouille de la télé”, tu es né un 28 juin 1946 à Rochefort. L’étouffante quiétude charentaise a été déterminante dans la construction de ta personnalité engagée et de ton obsessive quête de la vérité. C’est donc très tôt que s’est manifestée la vocation du journalisme, à l’instar d’un Albert Londres ou d’un Léon Zitrone. Cette vocation ne tarde pas à s’exprimer dans des journaux régionaux, puis dans une antenne locale de l’ORTF.

Gravissant les échelons, tu deviens grand reporter et couvres des événements majeurs tels que Apollo 13, les incidents du Bloody Sunday en Irlande du nord, Les émeutes de Soweto, ou la guerre du Viet-Nam. Suite logique à cette incroyable ascension, tu atteins le Graal du journalisme en 1976 en devenant adjoint de Robert Chapatte, au service des sports d’Antenne 2.

 

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A cette époque, Roger Couderc est maître des retransmissions rugbistiques, inondant les ondes de sa faconde excessive, son accent pittoresque, son chauvinisme éhonté, et son incompétence légendaire. Pierre, tu reprends alors dignement le flambeau, faisant tiennes les caractéristiques susnommées. La faconde, l’accent et le chauvinisme en moins. Tu y ajoutes ton délicieux sens de la formule et de l’anecdote malvenue, et commentes le rugby pendant 10 années durant au grand dam de téléspectateurs qui se seraient déjà crevés les tympans s’ils n’avaient pu couper le son et écouter un autre chevelu, Daniel Herrero sur Sud Radio.

Puis vient 1995, tu frises la cinquantaine et tu es au faîte de ta gloire. Mais ô malheur, le rugby à XV se professionnalise. L’époque change pour le plus grand mal de la tradition du panache à la Française, et ça commence à sentir le sapin pour le rugby de Codorniou, des Boniface et des Spanghero. Pourtant tu tiens le cap. Chaque hiver, la cabane tombe immanquablement sur le chien et le cochon est inexorablement dans le maïs. Dans un monde qui réclame toujours plus de pertinence technique, ton compère Albaladejo semble de plus en plus mis sur orbite par un rugby professionnel qu’il comprend de moins en moins. Derrière nos écrans, on pensait “Alzheimer” tout bas quand il comptait les essais à 4 points. En 99 Bala raccroche, remplacé par Thierry Lacroix.

La même tête depuis 30 ans : Pierre est-il un vampire?

Lacroix reprend à son compte la bruyante faconde sudiste tout en étant relativement plus pertinent techniquement que son prédécesseur. Il donne un second souffle à nos rendez-vous. Toi Pierrot, tu retrouves une énergie nouvelle aux côtés de la fougue juvénile de l’ancien dacquois, et ta verve s’en ressent. Tu enchaînes à un rythme échevelé des blagues toutes plus savoureuses les unes que les autres, atteignant des sommets dans une apothéose mémorable lors du match Ecosse Japon de la coupe du monde 2003. Ah ah ah ! qu’est-ce que tu leur à mis aux bridés! Ah qu’on a rigolé! Côté télespectateurs, par contre, c’est la consternation. Qu’est-ce qu’elle y connait cette masse inculte à l’humour à la Française, hein? Peu de temps après, le service des sports échoit à Daniel Bilalian, à qui ton génie a toujours fait de l’ombre, et qui, de mèche avec la FFR, commence à noyauter ton domaine réservé avec des journalistes plus jeunes, plus sexy, et parfois même, comble du sacrilège, compétents !

Ces jeunes arrivistes finiront par te coiffer au poteau, et en 2005 tu te fais dégager comme un pouilleux.

C’est après cette petite mort médiatique que tu vas rebondir de manière fulgurante. A toi les territoires vierges du cyberespace ! Tel un Steve Jobs Français et revanchard à la conquête d’internet, tu es enfin libéré du poids de la complaisance, la consensualité et la flagornerie qui étaient l’apanage de tes débuts. Tu vas enfin pouvoir dénoncer sévère, tacler du puissant, te rebeller contre le système, toi qui a toujours rêvé d’être un punk à crète mais manquais de matière première. Ton style crâne va briller.

Tu prends tout le monde à rebrousse-poil : prends ça Chabal, tête de gondole! Dans ta gueule, Blin le nain ! Lartot sale usurpateur ! Ramassez vos dents, la FFR, l’IRB et le président Lepasset (astuce savoureuse entre Lapasset, le président de la FFR puis de l’IRB, et “Le Passé”. J’en ris encore.) Galthié arriviste ! Ca vanne à tour de bras sur ton blog à la syntaxe toujours parfaite, ta page Yahoo où sévissait une armée de haters, et ton Twitter où multiplies les #salviaqueries tirées par les cheveux. Mais tu nous fais aussi réfléchir sur l’Equipe TV, et tu secoues l’auditoire grabataire de RTL tous les matins pendant 24,5 secondes.

Investigation : le nouveau maillot de la FFF rétrécit dans l’eau de mer

Mais Pierre, tu n’es qu’humain. Tu es de ton propre aveu, surbooké, très sollicité, et tu n’as de cesse de refuser pléthore d’offres. Dès que tu veux sortir du monde du rugby à qui tu as tant donné pour ne récolter que de l’ingratitude, il revient gratter à ta porte, sanglotant, la morve au nez, tel la femme du boulanger infidèle et honteuse. Tu as aussi le droit au repos du guerrier, à l’anonymat, à l’invisibilité. Tu as donc décidé, à l’instar de J.D. Salinger, de prendre un recul salutaire pour tous, et de revenir dans tes Charentes natales, contempler l’océan et Ré au milieu. Nous sommes à vrai dire un peu soulagés pour toi, et énormément pour nous mêmes. Un malheur n’arrivant jamais seul, la Toile bruisse désormais d’un buzz ébouriffant sur ta probable candidature au siège de député à la Rochelle. #Salviac2012 : reconversion ou ultime facétie ? L’avenir nous le dira, mais ayons avant tout une pensée compatissante pour des rochelais qui se relèvent à peine de la tempête Xynthia.

Et c’est donc avec sincérité que l’ensemble des bouchers, nous qui t’avons subi suivi pendant 20 ans ou plus, te tirons notre calot, un peu nostalgiques de ce que tu as pu faire pour populariser et vulgariser le rugby, imaginant avec un brin d’effroi ce à quoi nous échappons, tout en gardant en tête qu’on n’est pas à l’abri d’un come-back fracassant sur Radio Bleue Charentes Maritimes.


Bonus :

Les jeux du Mercredi – Contrepèteries volume 3

Pour la photo, je mets le bénissant Capello

 

Par Marcel Caumixe,

 

Petit moment de détente entre deux journées du Top14 : retour des contrepèteries sur Boucherie Ovalie. Beaucoup sont certes déjà passées sur Twitter, mais on a rajouté quelques inédites. Bonne chance !

 

Rugby 

  • La mafia n’aime pas les keufs
  • Monsieur Novès, votre Beauxis vient de se faire quitter
  • La 9 du XV de France féminin n’aime pas qu’on croûte son Beauxis
  • Michalak plait quant il est en Currie
  • Millo-Chluski paye le gros cubi pour Lamboley
  • Monsieur Fouroux, montrez!
  • Jean-Pierre Elissalde veut aller dans les traces de Fouroux
  • Fernandez-Lobbe

un indice:

  • Heyneke pousse son pion Fourie sur le banc.
  • Ce soir, je crains que la bière de Pete ne perde un peu de mousse. (Attention, il y en a 2)
  • Il tombe sur le petit Doussain le Parissé
  • Canale vante la veine de Sergio
  • Poite Doussain
  • Il a une bonne mine, Poite
  • On Part tous sur l’immense pelouse !
  • Dick Burton loves the war
  • Conrad est un grand mou
  • Vive Lazerge!
  • Kelleher est une sorte de Burgess en taiseur
  • J’ai voulu mettre un coup dans l’énorme canne de Jauzion
  • Roncero foule Attoub dans une teuf
  • Vos slips faits pour la peau
  • Soirée au BO :  Les minimes ont fini bourrés par l’ethanol
  • Lagisquet a éclos.
  • Saint-André : “Quand je fais l’équipe, c’est pour plaire”
  • Yannick Bru aime le recul de l’entourage de Saint-André.
  • Etienne Mougeotte : “J’ai un bon Coudry, pour la peine.”
  • Richard Escot crie : “C’est pour l’Equipe !!”
  • L’arrière garde son en-but et ne peut pas calculer
  • Montès est mal barré !
  • Brock tombe le Fritz

Pas Rugby

  • Domenech a fait un beau cadeau à Carrasso
  • Le nageur bousculé manquera
  • Islamistes: c’est un fait!
  • Poutou prête
  • Mélenchon a déchiré l’image de Le Pen
  • Ces Twittos sont des fous du Troll

Philippe Saint-André annonce la compo

Dimitri Szarzewski à nouveau titulaire.

Dimitri Szarzewski est de nouveau titulaire.

Par Marcel Caumixe
A la Boucherie, nous avons comme tout le monde suivi l’annonce de la composition du XV de France, faite par la voix suave du sélectionneur, Philippe Saint-André. Mais, comment dire… Cette voix… Cette voix a comme un air de déjà-entendu. Elle semble faire echo à de très vieux souvenirs, venus du plus profond de notre enfance, sans que nous n’arrivions à précisément savoir lesquels.

Mais qu’importe. Voici donc la vidéo de l’annonce de la composition du XV de France.

Réjouissons nous du début d’une nouvelle ère : avec Lapinou, c’était “tu m’emmerdes avec ta question”, avec PSA ce sera tu me pètes avec ta réponse.

Bonne journée.