Et pendant ce temps là, dans le Super 15 Qui a dit que dans le Super 15, on essayait d’éviter les contacts ? Vous avez connu Papé le Moko la semaine dernière, avec son récit très religieux de Crusaders-Stormers (enfin, pour les 10 personnes qui ne lisent pas que les titres des articles pour voir les scores). Il revient cette semaine pour nous raconter la dernière journée du Super 15, ce championnat légendaire dont on nous raconte les exploits avant de nous endormir quand on est encore enfants. Afin de ne pas trop fatiguer vos petits yeux et votre matière grise, notre chroniqueur a eu l’idée de mettre beaucoup de photos. Il est gentil hein ! On sait pas si on va le garder du coup… Bulls vs Brumbies : 36-34 Les Bulls ne sont pas encore revenus à leur puissance de feu de 2010 mais leur jeu fondé sur le soutien, la brutalité et sur Morne Steyn, est venu à bout de la plus mauvaise équipe australienne. Les Brumbies restent une formation courageuse et joueuse, mais si faible qu’on donnerait presque raison à Matt Giteau de l’avoir quittée pour jouer à la baballe avec Alexis Palisson et Mathieu Bastareaud. Les meilleurs : – Pour les Brumbies – Chiliboy Ralepelle s’est débattu mais le jeu en valait la chandelle : Scott Fardy est fier d’annoncer aux lecteurs de la Boucherie Ovalie qu’il commence à maîtriser l’art de la liposuscion à mains nues. – Pour les Bulls – Après un drolatique score de 3 sur 8 face aux perches réussi la semaine précédente lors d’un « Vis ma vie de Felipe Contepomi » hilarant contre des Lions qui ont quand même été écrasés par les Bulls, le gai-luron Morne Steyn a repris ses vieilles habitudes ce week-end. L’humour Afrikaner, ça va pien teux minutes… Hurricanes vs Crusaders : 14-42 Face aux Crusaders, les Hurricanes de Conrad Smith sont restés groupés derrière leur capitaine multifonctions. Bref, malgré le talent des All Blacks dont Cory Jane et des petits jeunes comme Beauden Barrette, Conrad Smith s’est senti un peu seul… Et là tu les sens mes valeurs ? Waratahs vs Rebels : 30-21 Aux marges du monde civilisé, des treizistes tentent laborieusement de jouer à XV. À ce jeu-là, ce sont rarement les Rebelles de Melbourne qui gagnent. Two be three, or not to be. Journée normale pour les Rebels. Sharks vs Chiefs : 12-18 Alors que les Sharks continuent d’aligner un pack des plus dissuasifs, leur dernière sortie a été ternie par une atmosphère bisounours du plus mauvais effet. Dramatiquement attendris par la naissance du dernier des Michalak, Keegan Daniel et ses soldats vétus de noir n’ont pas été capables de châtier convenablement les avants des Chiefs, à l’image de Sona Taumalolo. Le futur pilier perpignanais, peut-être surestimé, affiche une certaine confiance dans son jeu de pick and go mais il peut surtout compter sur ses compères de Waikato, notamment un deuxième ligne boxeur caché derrière avec un numéro 12 dans le dos. Les moins mauvais – Pour les Chiefs – « Et là, Richie me fait : « Tu sais Richard, il faut que tu laisses s’exprimer ta personnalité si tu ne veux pas rester toute ta vie le faire-valoir de Sonny Bill … » » – Pour les Sharks – Nouveau défi pour le jeune Patrick Lambie : après avoir réussi à faire croire à Mourad et Bernie que Michalak revenait au top, il serait sur le point de prendre Piri Weepu sous son aile pour l’aider à rentrer dans un maillot au numéro supérieur à 3. Terreur sur le Veld : Willem Alberts conduit les frères Du Plessis à l’entraînement dans une cage pour protéger lions, guépards, rhinocéros et autres espèces menacées par la première ligne des Sharks. Reds vs Stormers : 13-23 Privés de Quade Cooper, les Reds s’inspirent des Brumbies en attendant la fin de l’orage. Du coup ils perdent. Bryan Habana a quant à lui été placé en second centre : Juan de Jongh couvre donc les deux postes. Secret de la réussite : Récupération chez les Stormers : le lundi, c’est bukkake . Highlanders vs Blues : 30-27 James Haskell, Jamie Macintosh et les Écossais du pays à la fougère ont choisi d’arrêter l’alcool jusqu’à nouvel ordre. Bizarrement ça marche. Pendant ce temps-là. Le talonneur/capitaine/guru/nounou/cuisinier des Blues Keven Mealamu envisagerait de rappeler Carlos Spencer pour remplacer Piri Weepu. Ambiance Berbizier à Auckland… L’entraîneur Pat Lam regrette même Joe Rokocoko Papé Le Moko
Les faits pas marquants de la semaine du 07/03 Toute l’actualité prévisible qui n’a pas marqué la planète ovale cette semaine. Chabal ne s’est toujours pas tondu, Wilko est toujours le meilleur buteur au monde, Richie Gray est toujours blonde, le Stade Toulousain est toujours premier du Top 14, certaines choses sont immuables, d’autres étaient prévisibles, voici les faits inintéressants qui n’ont pas marqué la planète ovale cette semaine : Les faits pas marquants de la semaine : – Toulon a encore fait signer un vieux joueur de l’hémisphère Sud. – Un ancien ouvreur des Natal Sharks blessé. Après Michalak l’an dernier c’est Hernandez qui s’y colle. Il finit sa saison sans même l’avoir commencée, comme Michalak l’an dernier… – Hook change de poste pour la énième fois. – Encore un demi toulousain blessé : après Kelleher et Skrela, c’est au tour de Vergallo. Le joueur est entièrement out pour 1 mois. A qui le tour ? – Julien Dupuy n’a toujours pas été appelé en Équipe de France. Ça fait plus de 2 ans. Les faits pas marquants du week-end : – Bagarre générale au cours du match USAP – Aviron Bayonnais : cartons jaunes pour Le Corvec (son 14ème en championnat) et Martin (son 18ème en championnat). – Privat a encore pris un jaune ; c’est la 18ème fois de sa carrière. – Teulet a marqué plus de la moitié des points de son équipe. Comme souvent. Il est donc toujours le meilleur marqueur (en nombre de points) du Top 14. – Julien Malzieu n’a pas inscrit de quadruplé ce week-end (il faut dire qu’il n’en a encore jamais inscrit), Maxime Médard reste donc le meilleur marqueur d’essai du championnat sans même jouer. – Coux a encore pris un jaune ; c’est la 4ème fois cette saison. – Bourgoin a encore perdu à l’extérieur. Comme si on ne s’y attendait pas. – Toulouse (l’équipe espoir) a encore gagné. C’est déjà une habitude. – Caucaunibuca a encore marqué un essai. C’est le 93ème de sa carrière toutes compétitions confondues. – Brive a encore perdu. – Le Racing Métro confirme encore une fois que c’est toujours bien d’avoir des footballeurs dans un club de rugby : Wisniewski et Steyn ont marqué 22 des 32 points de leur équipe. – Le Stade Français a failli perdre contre un promu à domicile. Heureusement Bergamasco était là. – Au moins un joueur d’Albi s’est pris un jaune. C’est presque une habitude. – Saint-Étienne a encore perdu a domicile. Ils sont donc toujours derniers (et le seraient restés même s’ils avaient gagné). – Clerc a encore marqué un essai sous le maillot bleu. – Huget, lui, n’a pas marqué d’essai ce week-end. Normal, il était en Équipe de France. – Le Stade Français a encore failli perdre à domicile. Heureusement Bergamasco était là. Ah, au temps pour moi, c’était l’Italie. – Tous les points des Irlandais ont été marqués par des O’. Sexton va finir par se pendre. – 2 joueurs portant le nom de Jones ont été alignés pour le Pays de Galle. – Encore un Écossais qui quitte un match du Tournois sur la civière. Fallait pas marcher sur la peau de Banahan. – Wilko a encore sauvé son équipe et a encore mis des points au pied. Chose immuable. – Les Crusaders ont mis une raclée à leurs adversaires (en l’occurrence, les Brumbies). – Dan Carter a donc marqué des points au pied. – 6 essais dans le match ? Normal, on est dans le Super 15. – Les Rebels ont perdu. Troisième défaite en quatre matchs, ça commence à devenir une habitude. Le 0 suspens de la semaine : – Bourgoin est dernier. Le 0 suspens de la fin de saison : – Bourgoin est relégué. La stat inutile de la semaine : – Depuis sa première sélection en 2002, 714 minutes à cirer le banc pendant le Tournoi des 6 Nations pour Damien Traille, 71 minutes à cirer le banc pendant Italie-France samedi dernier soit seulement 10% du temps de cirage total, mais certainement les 10% qui lui auront paru les plus longs.
Pierre Villegueux a vu Crusaders – Waratahs Et il a survécu. L’autre jour, j’étais comme à mon habitude affalé sur mon canapé, une kro à la main, en train de regarder le catch sur NT1. Oui je vous vois venir, toi Pierrot, tu aimes le catch ? C’est du cinéma ! C’est grotesque et en plus ils ne se touchent même pas pour de vrai. Oui et alors ? Le Rugby à 7 c’est la même chose et c’est bien devenu un sport olympique… Bref, je me matte tranquillement mon Smackdown, et alors que l’Undertaker est sur le point de porter le coup de la pierre tombale à John Cena, mon téléphone sonne. Comme d’hab, je ne sais pas où je l’ai foutu. C’est un gros téléphone Nokia, un modèle de 1996, lourd comme une brique. Ce n’est peut être pas très esthétique mais on peut s’en servir pour assommer des voyous dans les transports en commun. Je finis par retrouver l’objet et décroche calmement. Moi: Putain c’est qui, vous avez que ça à foutre de m’appeler pendant mon catch ? Ovale Masqué: Excuse moi Pierre, c’est moi, Ovale Masqué. Moi: Qui ? Ovale Masqué: Ovale Masqué. De la Boucherie Ovalie. Je vous ai engagé la semaine dernière. Moi: Ah ouais. Ovale Masqué: Je voulais vous dire justement, j’ai adoré votre première chronique. Je serai ravi qu’on collabore sur le long terme tous les deux. Comme je vous l’ai dit l’autre jour j’ai une proposition de contrat à vous… Moi: Ah nan gamin, me ressort pas ta connerie comme quoi tu vas me payer avec de la viande fraîche. D’une, ça ne m’intéresse pas. De deux, je ne suis pas sûr que ce soit très en adéquation avec le droit du travail français. Ovale Masqué: Non non, cette fois j’ai une vraie proposition. Écoutez je vous propose de me rencontrer pour qu’on puisse causer un peu puis signer un contrat. Moi: Ouais. Ovale Masqué: Ouais ? Pourquoi pas au Oz Café, à Chatelet vers 14H ? En plus ils passent le match Crusaders – Waratahs. Moi: J’aime pas le basket. Ovale Masqué: Parfait ! A tout à l’heure Pierre. La bise. Je me suis donc rendu dans ce fameux bar, situé dans un quartier parisien propice à la débauche, puisqu’à deux pas de la célèbre rue Saint Denis, que je fréquentais jadis avec mon ami journaliste Pierre Salvioque. Dès mes premiers pas dans l’établissement, je remarque que l’endroit est peuplé par beaucoup d’étrangers. Je me demande s’ils sont tous en règle. Alors que je commence à me sentir mal, je vois un jeune chevelu à l’air louche m’interpeller d’un signe de la main. Il s’approche de moi. Je suppose qu’il souhaite me vendre de la drogue et je me prépare à lui envoyer un coup de genou dans les valseuses. Mais au moment où j’arme mon geste, je remarque son moule-bite violet et je comprends que ce jeune hippie n’est autre que le « fameux » Ovale Masqué, bien qu’il n’ait rien d’un super-héros à mes yeux, en dehors de son accoutrement ridicule. Il m’invite à sa table et nous commençons tout de suite à parler affaires. Très vite, je comprends qu’il cherche à m’embrouiller. Il me dit qu’il n’a pas été payé depuis trois mois, qu’il vit avec le RSA et que son patron veut délocaliser son poste à Madagascar… bref un baratin invraisemblable. Il propose de me payer avec de la viande – encore, je refuse – puis avec des « petits papiers qui font voir des couleurs flashy, des fractales et des éléphants roses ». Je suppose qu’il parle de billets pour les matchs du Stade Français à Saint Denis mais cela ne m’intéresse pas. Il continue à me parler avec sa petite voix de junkie et au fur et à mesure que j’enchaîne les pintes je n’arrive même plus à comprendre ce qu’il me dit. Je me tourne donc vers l’écran géant qui retransmet effectivement ce match entre les Crusaders et les Waratahs. Mais à ma grande surprise, il s’agit non pas de basket, mais de rugby. Quoique… Ovale essaye de me présenter un peu les équipes. Les Crusaders, ce sont donc ceux qui jouent avec une sorte de pyjama blanc à rayures rouges, ce qui les fait ressembler à 15 Charlie… sauf qu’ils sont faciles à trouver, l’éclairage du stade étant fonctionnel malgré son aspect champêtre. Un déménagement provoqué par un récent tremblement de terre à Christchurch parait-il, mais je n’ai pas entendu parler de cette histoire. Ovale me dit aussi que Dan Carter, le meilleur joueur du monde, est l’ouvreur des Crusaders. Je lui dit que pour moi, un mec qui n’arrive pas à enchaîner 5 matchs de Top 14 n’est pas le meilleur joueur du monde mais simplement une taffiolle. Il rigole et me tape sur l’épaule. Il va falloir qu’il se calme avec ce genre de familiarités. Je regarde tout de même le match par curiosité. Dès le début, ça envoie du jeu des deux cotés. On fait du large-large, on multiplie les passes – mais aussi les approximations et les en-avants. Sauf que l’arbitre laisse jouer, ce qui nous prive de l’occasion de voir de belles mêlées. Ça part dans tous les sens donc et assez vite, ce sont les Waratahs qui inscrivent le premier essai suite à une action absolument ubuesque. En bout de ligne, le talonneur de l’équipe, un certain Polota Nau, réussi une passe après contact en effectuant une sorte de bras roulé…. quand je vous dis qu’on est pas loin du basket. A l’école de rugby, si j’avais tenté un tel geste, j’aurais sûrement pris une raclée. Et pourtant je jouais trois quart centre… Le match continue sur ces bases. Les Crusaders reviennent bien dans le match, là encore en envoyant du jeu, mais ils n’arrivent pas à concrétiser. Du coup, quelques minutes plus tard, les Waratahs replantent un pion invraisemblable. C’est cette fois leur N°8 qui perce sur plusieurs mètres, profitant d’une défense inexistante sur le petit coté. Le troisième ligne centre termine sa chevauchée avec une passe croisée (?!) pour son demi de mêlée, Burgress, qui termine le travail après une feinte de passe et un crochet intérieur. Les mains tremblantes, je demande au serveur de me remettre un verre de l’alcool le plus fort qu’il possède…. Les Waratahs ont finalement ce qu’ils méritent : à force de jouer à tout va, ils se font intercepter et les Crusaders reprennent le score avec un essai de Fruean. Mais le reste du match est tout aussi surréaliste : les secondes lignes percent grand champ, courent comme des ailiers et font des chisteras. Quasiment pas de maul, de percussions dans l’axe… ne parlons même pas du jeu au pied. Un peu avant la mi-temps, Fruean marque un doublé après une énième passe après contact de Sonny Bill Williams. Je me rappelle de ce Williams qui jouait à Toulon il y a peu : blessé 6 mois par an, mais s’assurant toujours de faire deux ou trois gestes de frimeur par saison pour piquer toute la gloire à ses coéquipiers. Le genre de joueur que je déteste. Heureusement il fait aussi de la boxe, ce qui me le rend quand même un peu plus sympathique. Ce même Sonny Bill inscrit le troisième essai des Crusaders dès la reprise, en slalomant au milieu d’une défense toujours aussi fantomatique. Je me dis qu’on va encore souffrir pendant 40 minutes. Mais à partir de l’heure de jeu, il se passe beaucoup moins de choses. Moins de vitesse, encore plus d’approximations. A force de courir partout comme des tarés, ils se crament vite ces cons. Les Waratahs réussissent quand même à mettre un dernier essai dans les 10 dernières minutes, lorsque Pakalani profite d’une montée défensive digne d’un Matthieu Bastareaud en état d’ébriété pour percer plein champ. Évidemment, on peut toujours chercher le second rideau. Mais les buteurs des Waratahs ont été tellement mauvais qu’ils finissent à 15 points, alors qu’ils ont marqué autant d’essais que les Néo-Zélandais. Décidément, le rugby australien a bien changé… Devant tant d’horreurs, j’ai été obligé de boire, encore et encore, au point d’avoir oublié tout le reste de la soirée. Tout ce que je sais, c’est que je me suis réveillé le lendemain matin, dans mon appartenant, alors que le livreur sonnait à ma porte avec insistance. Il venait m’apporter un stock de viande d’une dizaine de kilos… PS: si voulez voir quelques extraits du match dont parle Pierrot, c’est ici.
Crusaders – Waratahs, le résumé en vidéo Pour accompagner la chronique de notre cher Pierre Villegueux…
Rougerie, tu n’es plus seul… EPIC FAIL comme disent les geeks. Un ouvreur fantasque qui délivre une astucieuse passe au pied, un N°13 qui surgit et se jette sur le ballon… avant de se foirer lamentablement. Ca ne vous rappelle rien ? Rassure toi Aurélien Rougerie, tu n’es plus seul. Sauf que, malgré la boulette de ce brave Will Chambers, les Reds on quand même réussi à remporter leur match face à la Western Force. .. D’ailleurs, si vous êtes amateurs de rugby de l’hémisphère sud, nous vous recommandons chaudement ce site : http://www.sudrugby.com/