David Marty 2012 : La candidature officielle

 I am David Marty and I approve this message. 

Mes chers compatriotes,

Si je reviens vers vous en ces jours décisifs (tel Gandalf dans le seigneur des anneaux) c’est dans une volonté de transparence et d’avancer. Depuis quelques jours, j’ai pu noter que ma candidature, qui semblait tant faire l’unanimité parmi vous lorsqu’elle a été évoquée, se voyait de plus en plus contestée. Je ne crois bien évidemment pas aux sondages (regardez Ségolène… ils l’avaient largement surestimée), manipulés par l’IRB et je n’apporte donc que peu d’importance aux derniers chiffres qui veulent faire croire que Pascal Papé m’est préféré pour 2012.

Je tiens cependant à réaffirmer mon respect le plus sincère pour Pascal, dont les idées ont toujours fait avancer le débat et dont les actes sur le terrain parlent d’eux-mêmes. Il est d’ailleurs régulièrement cité pour ces faits d’armes. Je ne rentrerai donc pas dans des polémiques inutiles, des débats stériles et des rivalités inventées, les grands quotidiens n’ayant pas besoin de moi pour faire tout cela. Pascal est actuellement dans une forme resplendissante et je l’en félicite. Vous le dressez comme un véritable prophète et je dois reconnaitre qu’il en a les vertus. Mais quand l’on parle de 2012, nous ne parlons pas de religion ou de paradigme, mais bel et bien de politique. Et la politique, ma politique, c’est celle de la réalité du terrain, pas celle des grandes théories et des livres utopistes. Et cette réalité, ma réalité (et la vôtre il faudra vous y faire), c’est celle de la crise et du manque de pouvoir d’achats dans les clubs comme le Stade Français ou Bourgoin. Cette réalité, c’est celle d’un arbitrage à deux vitesses, des doublons et de l’insécurité (dans les réceptions d’après-matchs). Et c’est pour vous offrir un futur plus enthousiasmant que ce Top 14 que je réaffirme ma volonté d’aller au bout de cette aventure et que je déclare officiellement ma candidature à l’élection présidentielle de 2012.

Je n’ai jamais caché cette ambition et je l’assumerai car c’est peut être tout simplement mon destin. Ma candidature n’est pas la conséquence d’une bonne période dans ma carrière (je n’en ai jamais vraiment eu), elle n’est pas la conséquence d’un souffle de popularité en ma faveur qui ferait de moi un opportuniste (je ne vise personne bien sûr), elle est le fruit d’une réflexion et de convictions ancrées au plus profond de moi-même. Peu m’importent les décisions des autres, peu m’importent si l’on doit, dans un souci démocratique, organiser des primaires, peu m’importe d’être un sale gosse ou un lâche. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est vous.

Je vous encourage donc dès à présent à vous mobiliser à mes côtés, me soutenir dans les temps forts comme dans les temps faibles (car c’est la force des grandes équipes de savoir gérer ses temps faibles selon Thierry Lacroix) et de participer activement à cette campagne, qui est aussi et surtout la vôtre. D’ici quelques jours, vous pourrez d’ailleurs officiellement nous faire parvenir vos propositions de logo pour ma candidature afin que le meilleur soit choisi par vos soins. Viendra ensuite le temps des cerises, des slogans, des affiches et des programmes. Jusqu’à la victoire finale dont aucun arbitre ne pourra nous priver cette fois.

 

Vous êtes les maitres de votre destin. Vous êtes les capitaines de vos âmes.

Feinte de passe amicale,

David Marty et son équipe de campagne.

Présentation Taupe 14 : Toulouse

A Toulouse, même les mémés aiment la castagne. Mais moins que Florian Fritz quand même…

Après vour avoir présenté les 20 équipes engagées lors de la Coupe du Monde 2011 dans les numéros hors série de la Coupe de l’Immonde sur le Rugbynistère, l’équipe des Bouchers s’attaque cette fois-ci au Top 14 et vous propose de découvrir ou re-découvrir de façon décalées les 14 écuries de notre championnat national qu’on aime tant… et pour commencer, honneur au champion avec le Stade Toulousain, dont la fiche a été réalisée par le très impartial Stagiaire de la Boucherie, cet incompétent notoire au coeur rouge et noir.

 

Le club :

Le Stade… Toulousain, bien sûr. Je précise au cas où mais tout le monde sait qu’il n’y a qu’un seul « Stade »en France de toute manière. D’ailleurs faites le test sur Google, tapez « Stade »dans la barre de recherche et vous verrez quelle est la première suggestion.

 

L’histoire :

Le rugby à XV fait son apparition à Toulouse à la fin du 19ème siècle et les premiers clubs se forment dans les années 1890 (ce qui équivaut à la date de naissance de Daniel Herrero, à peu près). Ce sont les étudiants qui contribuent le plus à l’implantation du sport dans la ville au travers de diverses associations sportives. S’en suit tout un tas de changement de noms, de fusions, d’acquisitions et de trucs louches comme le regard d’Alexis Palisson qui finissent par déboucher en 1907, à la création du Stade Toulousain. Le Stade remporte son premier titre en 1912 après avoir battu le Racing Métro 8-6. Lors de cette saison, le Stade finit invaincu et se fait surnommer la « Vierge Rouge » (ce qui aurait probablement particulièrement plu à Byron Kelleher).

Il faudra ensuite attendre le milieu des années 80 pour que le club redevienne l’élément-phare du championnat français. On notera tout de même une année de gloire en 1947 où le stade finit invaincu et se fait surnommer «l’équipe des Bouchers». Autant vous dire qu’on aurait beaucoup aimé vivre en 1947. Depuis, les rouge et noir ont ainsi soulevé le Brennus à onze reprises, dont quatre consécutives de 1994 à 1997. Il est également le premier club à gagner la Coupe d’Europe en 1996. Avec 4 titres continentaux, le Stade toulousain est le club le plus titré en H-Cup. 103 ans après sa création, le Stade c’est donc tout simplement 18 titres de champion de France et 4 coupes d’Europe, soit le plus beau palmarès de France. Et ça, n’en déplaise à certains, c’est mathématique.

 

La ville : 

Chef lieu du département de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées, elle est aussi la capitale de l’Occitanie, ce qui concrètement, n’apporte rien, si ce n’est la traduction exaspérante en occitan de toutes les stations dans le métro. C’est aussi la quatrième plus grosse commune de France après Paris, Marseille et Lyon (et donc la seule à avoir une équipe de rugby à la hauteur de son rang).

On l’appelle ville rose (à cause des briques hein, rien d’autre) mais les joueurs ont toujours accompli leurs exploits en rouge et noir. Et en blanc aussi des fois. Parce que certains autres clubs revendiquent les mêmes couleurs et nous obligent à nous adapter. Enfin généralement, ils ne vont même pas en barrage alors on est tranquille pour les matchs de phase finale.

Toulouse, c’est aussi la ville d’Airbus, les avions qui volent (oui, oui !) comme des oiseaux (et qui font travailler la moitié de la région). Donc à Toulouse, on fait comme les oiseaux, on chante et on vit d’air pur et d’eau fraiche. Sauf les jeudis et samedis soirs Place Saint Pierre et les jours de match dans les bars. A ce propos, on vous recommande le De Danu (le bar d’une idole de la Boucherie, Trevor Brennan). Un des bars où vous êtes sûrs de ne manquer ni de bière, ni d’écrans pour voir le match. Sinon, pendant qu’on parle des joueurs qui font leur business, vous pouvez faire un tour à La Pergola à Labège, le resto très sympa de Poitrenaud ou encore à La Cantina, celui de Servat. Vous aurez peut-être une chance de les croiser. A croire qu’ils s’entrainent jamais, ces feignasses. D’autres joueurs ont leurs bars/restos mais bon on va pas tous les dire, on n’est pas les pages jaunes non plus.

Pour finir, on peut rappeler que Toulouse a été élue ville la plus dynamique de France en 2009 par l’Express. On n’a pas confirmé les années suivantes mais bon, faut dire que ce pauvre Jauzion n’est plus tout jeune et qu’il nous ralentit un peu.

 

Le stade :

Pour réécrire l’histoire, il faut remonter au début du 20ème siècle et la création du Stade Toulousain. Quelques notables, et notamment Ernest Wallon et Charles Audry, achètent un terrain de sept hectares (oui, c’est un grand terrain) dans le quartier des Ponts Jumeaux et y font construire le premier stade du club, le Stade des Ponts Jumeaux qui sera remplacé par l’actuel stade Ernest Wallon en 1980 (entre temps nommé les Sept Deniers).

Lors des grands rendez-vous, le Stade se délocalise au Stadium de Toulouse, habituellement réservé aux footeux mais qui ne réussissent jamais à le remplir. Au rugby, en moins d’une semaine, le match est à guichets fermés. Et si vous êtes aussi organisés qu’une défense fidjienne, vous vous retrouvez sur le carreau et donc contraint d’aller acheter votre place au black sur Internet, permettant ainsi aux employés de la Dépêche qui revendent leurs places offertes tous les WE de préparer leurs prochaines vacances.

 

Les supporters :

Ils parlent avec l’accent, ont un goût prononcé pour le maquillage (pour le plus grand bonheur des mecs qui font les génériques de Canal), ne doutent de rien, et encore moins de la victoire de leur équipe. Ils sont bruyants et reconnus comme étant parmi les meilleurs supporters de France. On ne peut que frissonner à l’écoute des «Toulousaings, Toulousaings !», qui font vibrer le stade au rythme des tambours du KOP. Et malgré le fait que chaque toulousain ait l’impression de changer de pays ou de fuseau horaire à chaque fois qu’il monte au dessus de Bordeaux, ils assurent aussi le spectacle en déplacement, bien aidés par les nombreux supporters exilés un peu partout en France. Et puis de toute manière, faut admettre que y’a pas beaucoup de clubs de rugby au dessus de Bordeaux donc c’est en quelque sorte, un faux problème.

 

Les joueurs clés :

On pourrait, dans cette section, citer une grande majorité de l’effectif tant il est complet et de haut niveau. Mais on ressortira du chapeau les noms des incontournables Thierry Dusautoir (Capitaine), William Servat, Vincent Clerc ou Maxime Médard. Mais en cette année de coupe du monde, ce début de championnat a été l’occasion de renforcer l’effectif à tous les postes et donc de créer une concurrence encore plus forte. Les modialistes auront fort à faire à leur retour pour confirmer leur légitimité sur la feuille de match, surtout vu le très bon départ en championnat réalisé par le club et ses intérimaires.

 

Les recrues :

Cette année, le Stade Toulousain a du ratisser large et sortir le porte monnaie pour combler l’absence des nombreux internationaux à la Coupe du Monde (Huit). Un recrutement important, mais surtout quasiment exclusivement international, ce qui est un peu plus inhabituel. 8 recrues (en comptant le joker médical Guinazu), sept joueurs étrangers, presque tous internationaux. Hoeft a apporté son expérience en première ligne durant cette première partie de saison, mais est déjà reparti, tout comme Delasau et Basualdo, pourtant présents de longue date dans l’effectif mais non conservés.

Toulouse a également misé sur le recrutement de Matanavu, meilleur marqueur d’essais de Pro D2 l’année dernière et qui a déjà fait forte impression lors des matchs de préparation et sur les premières journées de Top 14. Enfin, attention à la jurisprudence Lakafia, très bon l’an dernier à la même période. Venant lui aussi de Pro D2 (enfin d’une équipe de niveau équivalent), Beauxis aura quant à lui à cœur de faire taire ses détracteurs en montrant qu’il sait faire une passe des deux côtés. On attendra de voir pour juger. De plus, il devra faire face à la concurrence de Mc Alister, non retenu avec les Blacks pour la Coupe du Monde (dommage, il avait bien servi les français en quart il y a quatre ans) et qui est donc arrivé plus tôt que prévu.

Au retour de leur voyage au pays du long nuage blanc, les sud-africains Botha et Steekamp auront pour mission de densifier qualitativement et quantitativement la première ligne. La charnière comptera donc elle cette année sur l’arrivée de Mc Alister les néo-zélandais et de Félicie, l’Aussie. Non j’déconne, le nouveau demi de mêlée est bien australien mais il s’appelle Burgess. Mais je voulais vraiment faire cette blague, avec laquelle j’ai fait un bide l’autre jour sur Twitter.

De l’autre côté, le club a perdu les vieillissants Skrela, Heymans, Lecouls, Kelleher (auxquels nous seront éternellement reconnaissants malgré tout, parce qu’on n’est pas au foot) et qui vont se reposer dans des clubs de secondes zones. Les éternels espoirs Lamérat, Lacombe, Lakafia… et Michalak vont eux tenter de faire leurs preuves ailleurs. On leur souhaite le meilleur. Après tout, ils ont des raisons d’y croire, même Huget a réussit… Enfin, en quelque sorte.

 

Les bouchers :

On pourrait signaler dans cette catégorie Yoann Maestri, qui est le digne successeur de Pascal Papé au niveau du prorata fautes/minutes, le toulousain ayant tout de même l’excuse de la jeunesse. Même si le fait de côtoyer Albacete ne risque pas, sur ce point en tout cas, de lui montrer l’exemple. On se tournera donc davantage pour l’encadrer vers Millo-Chluski, ou un avocat, qui lui expliquera un peu les règles et lois de base. Difficile de trouver d’autres vraiment grands violents dans cette équipe, malgré la présence de plusieurs “iliens” du pacifique. Bref, vivement que la suspension de Trevor Brennan prenne fin, qu’on rigole à nouveau encore un peu.

 

Le joueur au nom imprononçable :

Décidément, ces catégories sont choisies pour que j’ai rien à mettre dedans. (Enfin, je ne veux pas faire de paranoïa Berbizienne pour autant.) On citera donc Millo-Chluski qui fera probablement galérer les présentateurs étrangers pendant la coupe d’europe ou le petit nouveau Matanavu auquel on pourrait vite avoir tendance à inverser les syllabes. Après trois ou quatre pintes (en plus du taux d’alcoolémie autorisé), ça peut vite arriver. Et puis Eric Bayle n’a pas besoin de grand chose pour se tromper de toute manière. Enfin, on peut citer Census Johnstone pour son prénom, et uniquement quand c’est Pierre Villepreux qui en parle.

 

Le Staff :

Est-il encore nécessaire de présenter Guy Novès, chevalier la ville rose, pourfendeur de doublons et vicomte des Comminges. L’entraineur toulousain est sûrement l’entraineur le plus couronné de France, voire du monde, voire plus. Finalement assez reconnu pour que la FFR daigne s’intéresser à lui, il a par convictions et amour du club, refusé de prendre la succession de Marc Lièvremont. Parfois controversé, il ne laisse pourtant personne insensible. Intègre et fidèle à ses convictions jusqu’au bout… même quand il se trompe, il a refusé le poste de sélectionneur pour les contraintes que cela représenterait : pour Toulouse mais aussi pour lui, la mission de sélectionneur étant quasiment du suicide dans les conditions du rugby professionnel français aujourd’hui.

Et si Jean Baptiste Elissalde continuera sa quête au côté de son manager cette saison, il n’est pas exclu que l’entraineur des avants toulousains Yannick Brune cède aux appels du pied de la FFR et du nouvel élu PSA. La question angoissante pour les supporters rouge et noir serait alors de connaitre son remplaçant, quel entraîneur aurait les épaules pour prendre la succession de Yannick Bru. Certains parlent de Christian Labit… Mais Labit sera-t-il de taille ?

 

Les objectifs :

Tout le monde y pense, mais quelqu’un osera-t-il prononcer le mot ? Ce mot qui fait frémir toute la ville d’excitation et de crainte. Beaucoup de légendes ont été écrites sur ce scénario dont rêvent tous les toulousains, ces rêves d’exploits que les parents utilisent pour faire dormir leurs enfants le soir et qui est une source de motivation pour tous les jeunes licenciés de la région. Oui, osons en parler, osons nous poser la question, même si c’est un brin blasphématoire… 2012 sera-t-il l’année… où on verra Florian Fritz faire une passe ??? Non je déconne, la vraie question, c’est évidemment celle du doublé qui sera, cette année encore, l’objectif inavoué. Enfin n’en parlons plus, de toute manière, tout le monde ici sait que c’est impossible. *clin d’œil entendu* Car, au final, n’est ce pas là la clé du stratagème de Guy Novès sur ce point ? Faire oublier ces espoirs fous à ses joueurs pour mieux mettre en application la célèbre phrase : « Ils ne savaient pas que c’était impossible. Alors ils l’ont fait. »

 

Scénario Idéal :

Une victoire en Coupe d’Europe après avoir battu des anglais. Un maximum d’équipes anglaises. Et pareil en Top 14. Champion après avoir battu un maximum d’équipes anglaises. Et les autres, du coup.

 

Scénario Catastrophe :

Perdre la finale de H-Cup face à des anglais ou au Stade Français. Mais bon, ça reste très improbable cette saison le Stade Français en finale de H-Cup non ? Par contre en Top 14…

 

Le bonus :

Si vous l’avez raté il y a quelques mois, le Mur Facebook du Stade Toulousainpour la saison 2010/2011 est à ne pas manquer.

Le Facebook du XV de France, partie 3

Comme vous le savez, à la Boucherie Ovalie, nous avons des yeux partout, et des fourchettes pour mettre dedans. Après avoir publié le Facebook privé du Stade Toulousain (ici) , nous avons fait encore plus fort en nous introduisant sur la page du XV de France…

Pour cette troisième partie, c’est toute la compétition qui vous ai racontée, vue de l’intérieur. Comme “Les Yeux dans les Bleus”, mais sans la pub de TF1 toutes les dix minutes. Bref, un vrai document d’anthologie. Comme pour les épisodes précédents, on commence à lire par la fin pour avoir le bon ordre chronologique, et on clique sur l’image pour l’agrandir (le temps de chargement peut être aussi long qu’un hymne argentin, alors soyez patients). Et pour tous les bizuts qui nous ont rejoint pendant la compétition, vous pouvez retrouver la première partie (de la préparation physique) ICI et la deuxième partie ICI.

PS : Merci à Prune d’avoir fait un véritable travail de stagiaire pour me faciliter le travail. Courage, si tu montes en grade tu pourras bientôt faire la vaisselle d’Ovale Masqué.



Nouvelle Zélande – France : Les scénarios de l’impossible

Alain Penaud nous confie qu’il n’imagine pas une victoire du Stade Toulousain lors de ce match…

C’est bientôt la finale de la coupe du monde. Nouvelle Zélande- France. Tout le monde en rêvait. Ils l’ont fait. Et, comme toute finale, celle-ci promet d’être imprévisible. Le talent des All Blacks contre le French Flair. Deux des meilleures nations du monde du rugby qui s’affrontent pour le saint graal avec pour seules armes leur rage de vaincre, leur fierté, le soutien de leur peuple et un drôle de ballon ovale.

Bon, ça c’est la version Bisounours de l’histoire. En réalité, comme toute finale, elle promet  d’être chiante à mourir.  Alors comme à la Boucherie on est des doux rêveurs, laissez-nous vous présenter quelques uns de ces « scénarios de l’impossible » (ou presque) dont nous avons le secret…

  • Scénario 1 : 

Après un nouveau haka inventé spécialement pour les Français (où ils s’entaillent vraiment les avants bras en tirant la langue), les All-Blacks entament le match de leur vie avec une motivation exceptionnelle. Les Frenchies sont quant à eux tétanisés. Fulgence Ouedraogo est blanc comme un linge et Alexis Palisson appelle sa maman. Dès le coup d’envoi, Richie Mc Caw subtilise le ballon dans un regroupement et la première offensive envoie Ma’a Nonu derrière la ligne. Il est rapidement imité par Dagg, puis Mealamu. C’est la déroute dans le camp tricolore. Le taux de plaquages ratés avoisine les 70%, et ce malgré le 120% de réussite de Bonnaire (qui a plaqué 5 remplaçants qui s’échauffaient dans l’en-but). La France est menée  par plus de 35 points d’écart à la mi-temps. Marc Lièvremont, qui ne peut plus s’arracher les cheveux, s’acharne sur ceux de Jo Maso. L’entraineur du XV de France improvise une conférence de presse dans les couloirs du vestiaire (avec Cali comme seul journaliste). Il insulte la fédération, les adversaires et traite ses propres joueurs de tous les noms. Vexés, ces derniers refusent de sortir du vestiaire. La Nouvelle-Zélande gagne donc par forfait 25-0. On ne retiendra que le score. L’honneur est sauf. Ben quoi, on ne retient que le score, pas la manière non ?

  • Scénario 2 :

Lors du haka, les Français font face, fièrement. Le match est d’une intensité rare, les équipes se rendent coup pour coup (Pascal Papé se débrouillant pour en donner plus que les autres, évidemment) et le score ne parvient pas à décoller. Une interception de Palisson ouvre le compteur français. Les Blacks réagissent par Smith mais les Français et la botte de Parra restent en tête jusqu’à la mi-temps. Les All-Blacks commencent à douter et ne parviennent toujours pas à reprendre le score. Morgan Parra alourdit même le score de deux pénalités et scelle la victoire française. L’essai de Cruden n’y changera rien. Le pays du long nuage blanc tombe dans la dépression, tout comme Mc Caw qui finit tristement sa carrière à Dax sous la direction de Marc Lièvremont qui aura tranquillement repris sa vie d’entraineur de Pro D2.

  • Scénario 3 : 

Le début de match est équilibré, même si la classe des Blacks leur permet de faire la course en tête. Les Français s’accrochent à la botte de Parra qui doit hélas céder sa place après avoir malencontreusement heurté l’avant bras de Nonu. Trinh Duc le remplace et veut montrer qu’il méritait sa place depuis le début. Il marque deux essais aux All Blacks sur ses premiers ballons mais ses coéquipiers, impressionnés, s’occupent plus de le féliciter que de défendre. Les Blacks accélèrent et recollent au score à quelques minutes de la fin. Yachvili se blesse à son tour et doit donc quitter le terrain, pour céder sa place à Doussain. Le quatrième arbitre trouve ce changement louche, ne reconnaissant pas le joueur, et finit finalement par le laisser rentrer, non sans avoir préalablement contrôlé sa carte d’identité, son livret de famille et vérifié qu’il était à jour dans tous ses vaccins. C’est enfin la 79ème minute et les Blacks mènent de deux petits points. Les Français campent dans les 40 mètres  adverses et l’inimaginable se produit. Mr Joubert siffle contre Mc Caw, qu’on aurait pu prendre pour le demi de mêlée français, vu sa position dans le regroupement. Le ralenti montrera qu’en fait, Julien Pierre a maladroitement percuté l’arbitre, qui tenait alors le sifflet dans sa bouche et qui a, sous le choc, lâché un son involontaire. Mais le mal est fait. Les Français hésitent à faire taper Bonnaire vu que le petit nouveau qu’ils ne connaissent pas trop, et qu’ils prenaient pour un journaliste avec son appareil photo à longueur de journée, ne leur inspire pas confiance mais c’est Thierry Dusautoir qui décide. Et ce dernier tient à rester le meilleur troisième ligne de l’Hexagone et préfère donc ne pas mettre en valeur Juju l’intello. Doussain prend son élan et passe la pénalité. La France est championne du monde et le jeune Jean-Marc devient un héros national. Il arrête alors sa carrière pour se consacrer entièrement à la réalisation de pubs pour des assurances.

  • Scénario 4 :

Le match commence très bizarrement puisque juste après les hymnes, Parra se présente devant les poteaux blacks, positionne son tee et passe la première pénalité. Le match n’a pas commencé mais la France mène déjà 3-0. On apprend alors que l’arbitre a décidé de sanctionner Mc Caw pour une position de hors jeu (sa présence au milieu des blancs français pendant la Marseillaise ayant été signalée par l’arbitre de touche). On sait dès alors que Mr Joubert sera intransigeant. D’ailleurs dans la seconde qui précède le coup d’envoi, la France est à son tour pénalisée. Servat prend un carton jaune pour avoir mis un coup de boule « de motivation » à Nicolas Mas. Weepu lui, rate sa chance. Les joueurs sont tétanisés par la tolérance Laportienne de l’arbitre du match et n’ose même pas plaquer de peur de prendre un carton rouge pour mauvais geste. Résultat, le  score est de 47 à 41 pour les Blacks à la mi-temps. On apprend que durant celle-ci, l’IRB a donné de nouvelles consignes à son homme de terrain pour « retrouver l’esprit rugby ». Mr Joubert le signale aux capitaines qui font passer le mot à des joueurs qui s’en donnent alors à cœur joie. Sous les yeux de l’arbitre,  la première baffe de Papé fait son apparition et assomme Cory Jane qui passait par là. L’arbitre fait signe de jouer.  Le match tourne au pugilat mais le spectacle sur le terrain est tellement divertissant que tout le monde s’en fout. On voit Clerc et Jane faire la course le long de la ligne de touche, Doussain jouer à la bataille avec Slade  et Julien Pierre et Thorn faire un concours de bras de fers sous les encouragements de leurs coéquipiers. C’est le Français qui l’emporte et qui donne donc la possibilité à Parra d’ajouter trois points au score français. La victoire de Barcella au concours du plus important nombre de coups de tête contre poteau permet aux Français d’égaliser. Hélas, à la dernière minute, Médard perd au « Je te tiens par la barbichette » et en plus de prendre une tapette de Mealamu, offre la pénalité de la victoire à Weepu. Le stade est en délire, Jo Maso s’amuse comme un petit fou et régale le public de la buvette de ses talents de barman-jongleur. Thierry Lacroix qualifie cette finale de « la plus belle jamais jouée » et CJP s’étonne, pensant que la finale du Top 14, avait plutôt lieu en juin d’habitude. Le seul point noir de la soirée restera le suicide de Marc Lièvremont, retrouvé pendu dans les vestiaires, avec les lacets des crampons de N’Tamack, alors endormi sur le banc des remplaçants au bord de la pelouse.

  • Scénario 5 :

La furia française fait son œuvre dès les premières minutes, et, contrairement au match de poule, ces derniers concrétisent leurs temps forts. Ils mènent rapidement 10-3 avec l’essai de Médard. Comme lors des dernières minutes du quart de finale 2007, ils subissent parfaitement, sans encaisser d’essai. Parra ajoute même une pénalité et un drop sur les deux seules possessions de balle françaises. Les Blacks réussissent à marquer un essai sur une action où Palisson s’était éclipsé sur le bord du terrain pour demander à Milou de lui refaire son lacet. La passe au pied de Cruden pour Jane est imparable et récompense la domination All-Blacks.
Les Français restent malgré tout en tête de quelques points et, sur leur première possession de balle de la deuxième mi-temps, se lance dans une série de pick and go. 13 mètres et 25 minutes plus loin, Mermoz fait un en avant et redonne la balle aux Blacks. Ces derniers reviennent dans le camp français par deux fois. Ils marquent un essai non transformé lors de leur première incursion, mais pas lors de la deuxième puisqu’une interception de Clerc les fait à nouveau reculer dans leur propre moitié de terrain. Les Français et Trinh Duc, tout juste rentré, enchainent alors par la technique du « bombardement à l’argentine.»  18 chandelles plus tard, les Français se retrouvent à nouveau dans leur 22. Ben oui, 18 chandelles de Trinh Duc, on recule plus qu’autre chose… Il reste quelques secondes et la France mène 16-15. Slade, tout juste rentré lui aussi, réceptionne la passe plein axe de Weepu. Tous ses coéquipiers, le staff, le stade et Guirado, qui n’a toujours pas compris pour quelle équipe il jouait, lui hurlent de taper le drop. Hélas, en bon All-Black, il n’a aucune idée de ce que ça veut dire, panique et finit par taper directement en touche.  L’arbitre siffle la fin du mach et l’équipe la moins méritante du monde est sacrée championne.

  • Scénario 6 : 

C’est sans aucun doute le meilleur puisque c’est Ovale Masqué qui l’a rédigé. Retrouvez le dès à présent dans sa chronique « L’Immonde du Rugby » sur le site du Rugbynistère, juste ici.

Le XV des moustachus

Sauvez l’Equipe de France, portez la moustache…

 

La mode est à la moustache. Marc Lièvremont, à la suite d’un pari perdu, l’arbore fièrement depuis quelques semaines, comme Harinordoquy avait pu le faire en début de compétition. Et pour témoigner de leur soutien à l’Equipe de France, quelques supporters et journalistes se sont prêtés au jeu en se laissant eux aussi pousser cet attribut pileux trop souvent dénigré par la mode actuelle. Et pourtant de nobles stars l’ont portées et en ces temps particuliers, auraient donc pu être parmi les plus grands supporters de l’Equipe de France. Alors vous aussi, laissez vous pousser la moustache ou la « Poustache » comme dirait le philosophe Jean-Marie Bigard, et portez là avec fierté dimanche matin. (Le Stagiaire n’est pas encore assez vieux et viril pour porter la moustache, mais il tient tout de même à réaffirmer son soutien sans faille à l’Equipe de France de rugby…)

Piliers :

José Bové : Nourri avec une nourriture 100% naturelle, l’ami José ferait un bon pilier traditionnel comme on les aime. Et au moins avec lui, pas d’embrouilles à la sortie du Mac Do. Quoique…

 

Oliver Hardy : Fidèle coéquipier de Stan Laurel, il est l’image même du pilier : petit, enveloppé et avec un visage rigolo.

 

Talonneur :

Pierre Bellemare : Il est un peu gros et on ne savait pas où le mettre. Alors, on l’a mis là. Un peu comme Guirado quoi…

 

Deuxièmes lignes :

Borat : Il est grand et sera donc un super sauteur en touche. Enfin son maillot de bain manque quand même de prises pour les piliers qui le portent…

 

Magnum : Ancien soldat du Vietnam, la reconversion en deuxième ligne est une belle perspective d’évolution quand même.

 

Troisièmes lignes :

Raymond Domenech : Raymond était réputé pour être un joueur particulièrement agressif. Ses performances de sélectionneur ont confirmé par la suite qu’en fait, il s’était juste trompé de sport.

Georges Brassens : Gare au gorille !

Hulk Hogan : Avec un pseudo comme ça, ce catcheur/acteur annonçait la couleur. Et je parle pas de la couleur de sa moustache…

 

Demi de mêlée :

Gandhi : Les demis de mêlée doivent s’imposer comme des meneurs, c’est donc plutôt une bonne pioche non ? Bon par contre, pas sûr que son pack soit emballé par l’idée d’une grève de la faim…

 

Demi d’ouverture :

Albert Einstein : Je suis sûr qu’il pourra trouver des formules et combinaisons encore plus compliquée que celle de Lapinou. Et puis en conférences de presse, il pourra se la péter à sortir des citations qui font classe.

 

Centres :

Salvador Dali : Un premier centre très… créatif. C’est un adepte de la méthode paranoïacritique pour certaines de ses œuvres. Un joueur que Berbizier devrait apprécier donc. 

Brad Pitt : Il a lui aussi porté la moustache. Et puisqu’il nous fait physiquement penser à David Marty (dans la finesse de ses traits, mais juste de ses traits), on l’a mis au même poste.

 

Ailiers :

Clark Gable : Beau, classe, il est l’homme dont toutes les filles étaient folles (il a eu 5 femmes). Bref, Clark, c’est un peu le Vincent Clerc du 20ème siècle.

Will Smith : Oui oui, même lui a porté la moustache avec classe. Avec sa silhouette élancée et ses courbes d’athlètes de haut niveau, Will Smith sera un parfait ailier. Ne me regardez pas, ce que je dis est purement technique.

 

Arrière :

Freddy Mercury : L’arrière, c’est un poste dont il a l’habitude. Avec lui, we are the champions, c’est sûr.

 

Remplaçants :

Joseph Staline : Un joueur complètement marteau et qui fauche à tour de bras… Oui, facile celle là, c’est pour ça qu’il est que remplaçant…

Carlos Santana : Un mexicain qui fait du rugby c’est pas courant quand même. Les guitaristes seront “d’accords”.

Jean Ferrat : L’auteur du tube « La Montagne », numéro un en Auvergne depuis 1964, aurait fait un très bon troisième ligne. Ne nous demandez pas pourquoi par contre.

Edwy Plennel : Petit, nerveux, il en agace beaucoup et est capable de dire n’importe quoi pour convaincre les autres. Un demi de mêlée quoi.

Jean Claude Dus : Un centre qui trouve des ouvertures à peu près aussi facilement que Florian Fritz.

Charlie Chaplin : A peu près aussi adroit que Julien Malzieu, mais avec le physique d’Alexis Palisson. C’est vraiment pour faire le nombre hein…

Françis Cabrel : Arrière remplaçant, il sera en charge de veiller sur « la cabane au fond du jardin ».

 

Suspendu :

John Galliano : De toute manière, les maillots de rugby ne sont pas assez tendances pour lui. Dommage, un petit tour dans un regroupement lui aurait probablement remis les idées en place.

Dans les yeux d’un bleu #6 : Jean-Marc Doussain


La carte postale jointe à la lettre de Jean-Marc

Encore une fois, la Boucherie réalise un gros coup. En effet, nous nous sommes procurés la lettre exclusive envoyée par Jean-Marc Doussain à sa mamie. Nous l’avons habilement volée, alors que Jo Maso partait de bon matin la déposer à la boite aux lettres de l’hôtel, uniquement vêtu de son fidèle peignoir mauve, un café à la main. Après en avoir fait une copie, nous l’avons bien sûr renvoyée à la destinataire initiale. Ce qui ne nous empêche pas de vous la faire partager. 

Nous tenons à préciser que nos amis de Keposport ont, semble-t-il, eu la même idée que nous. Les grands esprits se rencontrent comme on dit. Enfin, pas sûr que ça soit très flatteur pour eux. Toujours est-il qu’ils sont plus réactifs que nous. Bon faut nous comprendre, on se sent obligé de fêter la fin de rédaction de chaque article et on met une semaine à s’en remettre et encore une à se motiver pour le publier. On vous invite donc vivement à lire aussi la leur, et lire le reste de leur blog en général si, comme nous, vous avez que ça à foutre.

(Je tiens aussi à remercier Capitaine pour la fausse carte postale et l’image de la lettre.)

France-Galles, les scénarios de l’impossible

Mr Heymans, en tant qu’ancien international, un petit pronostic sur le match ?

Mr Heymans, en tant qu’ancien international, un pronostic sur le match ?

France-Galles. Il y en a eu des dizaines et des dizaines. Mais celui là, c’est sûrement le plus important de tous. Premier face-à-face entre ces deux équipes en Coupe du Monde. Et l’enjeu n’est rien d’autre qu’une place en finale pour aller chercher le titre ultime de champion. Et dans un match d’une telle importance, il est bien souvent difficile d’en deviner l’issue avant l’heure, les détails et les imprévus prenant soudain une importance capitale sur le déroulement du match et son score.  
Enfin, c’est pas ça qui va nous empêcher de nous lancer. Et pour pas prendre trop de risques, on va vous donner un maximum de scénarii possibles et imaginables. Et vous savez à quel point on a de l’imagination…

  • Scénario 1 : Les Français, relâchés après leur victoire sur les Anglais, prennent ce match un peu à la légère (surprenant quand on les connait). Durant la première période, les Bleus encaissent pas moins de 3 essais. Leur réalisme et un contre assassin de Médard à l’heure de jeu leur permettent de rester à onze petits points des diables rouges. A la mi-temps, Lapinou remplace Parra par Donald Duc et Rougerie par David Marty. Alors que le premier inscrit trois drops (un de chaque pied car il a deux pieds gauches), le second inscrit un doublé, piégeant les Gallois grâce à sa traditionnelle feinte de feinte de feinte de passe sur des quatre contre un. Victoire française 34-27.

 

  • Scénario 2 : Les Français démarrent le match très fort. Surmotivés comme lors du match précédent, ils dominent largement, les Gallois sont acculés et les Bleus scorent à tour de bras grâce à la réussite de Parra au pied. Clerc y va de son doublé traditionnel tandis que Bonnaire et Rougerie se permettent d’ajouter leurs essais. Les Gallois lâchent complètement le match sur une interception de Nallet qui dépose Shane Williams et marque un essai de 80 mètres. Victoire française 51-10 et décès de Christian JeanPierre qui a tellement braillé de joie qu’il en a oublié de respirer. Le 15 octobre devient férié en France pour célébrer cet évènement. Et je parle pas de la victoire.
  • Scénario 3 : Les Gallois cueillent les Français à froid grâce à un essai de Williams. Puis c’est Williams (un autre) qui se permet de marquer après un air plaquage de Rougerie qui rend Damien Traille fou de jalousie en tribune. Alors que Jones enquille les pénalités, Morgan Parra tente vainement de maintenir son équipe à flot. Mais un essai en force de Jones (un autre) transformé par Jones (le premier cité) met fin aux espoirs français qui s’inclinent 27-12.
  • Scénario 4 : Le temps est exécrable, et le jeu se limite à une succession de mêlées et d’en-avants de Maxime Mermoz. Les gros de chaque camp tentent d’effectuer un véritable travail de sape finalement peu productif et peu récompensé puisque les buteurs ne voient pas à 10 mètres et sont donc à peu près aussi efficaces que Brock James un jour de finale de Top 14. Morgan Parra a bien une pénalité à 5 mètres de la ligne qui lui permet de voir les poteaux mais il glisse et la rate lamentablement. Halfpenny, en visant au hasard, en passe quant à lui une de plus de cinquante mètres. Mais cette fois ci, ce sont les arbitres de touche qui ne voient pas passer le ballon. Dommage. Avec un score de 0-0 à la 75ème minute, Thierry Lacroix ne peut s’empêcher de cacher sa joie d’assister à un si beau match et à une telle performance de l’équipe de France. Il réussit à nous porter la poisse puisqu’après une pizza de Szarzewski lancée en touche à 5 mètres de l’en-but bleu, le capitaine gallois Waburton aplatit en force. Le Pays de Galles s’impose 5-0.
  • Scénario 5 : Les premiers points sont gallois et inscrits au pied par James Hook. Parra lui répond deux fois et permet aux français de virer en tête. Un essai de trois-quarts de Nallet permet à des français très motivés de prendre le large. Et après une nouvelle pénalité de Hook, ce même Nallet récidive et porte le score à 18-6 puis 18-9 pour le XV de France. Parra rajoute une pénalité et Vincent Clerc un essai autour de la soixantième minute. Les Gallois ne peuvent pas revenir, malgré l’entrée de Yoann Huget pour les dix dernières minutes. La France l’emporte 28-9. Ben oui, Yoann Huget. Quoi ? Oh… wait ! Désolé je viens de vous raconter le match du dernier tournoi, au temps pour moi. Je me disais, une victoire en demi-finale de coupe du monde avec une paire de centre Traille-Marty, c’était pas très crédible quand même.
  • Scénario 6 : Après une première mi-temps équilibrée, Français et Gallois rentrent au vestiaire sur un score nul de 12 partout. A leur retour, Marc Lièvremont fait sortir Yachvili pour faire glisser Trinh-Duc à l’ouverture. Ce dernier dynamite l’attaque française et permet à Mermoz et Servat de marquer. Mais de leur côté, les Gallois balancent tous leurs ballons sur Roberts qui fait mumuse avec Rougerie. Le centre gallois ne prend même pas la peine de raffuter le clermontois et se contente de lui caresser les cheveux à son passage, ce qui met notre blondinet hors de lui. Lapinou le sort donc et fait rentrer Marty qui découpe son vis-à-vis sur son premier plaquage. Roberts sort KO et dans les dix minutes qui suivent David Marty gâche deux grosses occasions sur des ballons mal négociés (entendez par là qu’il les a gardés pour lui). Sur une faute de Papé, les Gallois passent devant à quelques minutes du coup de sifflet final. François Trinh-Duc a l’opportunité d’arracher le match nul et les prolongations qui en découlent dans les ultimes secondes. Il tente un  drop… qui passe entre les perches du stade de Wellington !!!!  Mais pas de chance, samedi, on joue à Auckland. La France s’incline donc 29-26… Sérieusement, vous y avez cru ?
  • Scénario 7 : Les  Français sont surpris dans les premières minutes par l’envie galloise. Ils tiennent néanmoins bon et n’encaissent que 6 points. Piqués au vif, ils se rebellent et prennent peu à peu les commandes du match. Parra organise l’équipe de main de maitre. Et Maxime Médard inscrit un essai transformé par l’ouvreur bleu. Après un duel de buteurs puis un nouvel essai de chaque côté, les Français sont à dix minutes de la victoire en menant de quatre petits points. Thierry Dusautoir est chaud comme James Haskell dans une école d’hôtellerie et découpe tout ce qui bouge, y compris l’arbitre. Ce dernier doit être remplacé par le quatrième arbitre qui se claque en rentrant sur le terrain. L’arbitre vidéo, un certain Romain Moite étant trop saoul pour arbitrer, c’est un juge de touche qui prend alors le sifflet, le terrain n’ayant donc par conséquent plus de limites sur le côté gauche. Shane Williams en profite pour passer par l’escalier B et faire le tour pour ressortir par l’escalier F, prenant le défense française à revers. En effet, cette dernière était trop occupée à poursuivre Mike Phillips dans le quart de virage sud. Hélas il ne le rattrape que sur le parking et ce dernier avoue qu’il ne faisait que « s’éclipser pour aller au Mac Donald’s, pour une fois que c’est ouvert ». Ils croisent au passage Andy Powell qui leur propose « de les déposer quelque part »,  sa voiturette de golf n’étant garée « qu’à quelques centaines de mètres d’ici ». Dépités, les Français retournent sur le terrain et en profitent pour permettre à Jean-Marc Doussain d’accéder au stade, ce que les responsables de la sécurité lui avaient interdit puisqu’il ne portait pas le survêtement de l’Equipe de France. Le jeune joueur avait beau expliquer qu’on ne lui avait pas donné, ils n’avaient rien voulu savoir. Ah, et du coup, les gallois se sont imposés 26-23.
  • Scénario 8 : La France démarre fort son match et met les rouges sur le reculoir. Avec le réalisme froid qui a fait sa force en 2010, le XV de France maitrise le match et mène rapidement 16-6 grâce à un essai de Palisson. Ils accusent tout de même le coup en deuxième période et Marc Lièvremont doit faire tourner. Trinh-Duc, Picamoles, et l’ensemble des remplaçants font leur apparition sur la pelouse. Mais à la suite de deux nouvelles blessures (Mermoz puis Palisson), le XV de France se retrouve à jouer à 13. Tout empire avec le carton jaune de Papé et la rentrée de Marty, toujours aussi transparent. Les Français peuvent donc à ce moment, au mieux, monter une équipe de foot. En tribune, Marc Lièvremont ne peut pas s’arracher les cheveux et arrache donc ses poils de moustache. Une fois à court de poils, il s’attaque à la chevelure de Jo Maso, bien trop occupé à construire sa ville sur SimCity (oui c’était ça, le logiciel qui avait l’air super compliqué sur son Mac en tribune) pour remarquer quoi que ce soit. Les Gallois grappillent les points, marquant un essai et une pénalité. Il reste dix minutes à jouer. Les Bleus sont au bord de la rupture quand s’élèvent dans les airs les voix de Sylvain Marconnet, David Skrela, Thomas Domingo ou encore Yoann Huget qui ont tous dû quitter le groupe durant ces derniers mois et qui supplient leurs coéquipiers de tenir… pour eux. Héroïques, les Français tiennent bon les minutes restantes, Thierry Dusautoir et Julien Bonnaire finissant tous les deux à plus de cinquante plaquages. En larmes, Lapinou roule une pelle à Christian Califano et montre son cul à Richard Escot, assis en tribune à côté de son amoureux Philippe Saint-André.

Voilà, c’est tout ce qu’on a à vous proposer. Bien sûr, ces scénarios n’ont aucune valeur contractuelle, et, contrairement à certains « experts », nous ne nous permettrons pas de nous avancer et de prévoir ce qu’il se passera vraiment dans quelques jours/heures. Mais cela ne vous empêche évidemment pas de nous soumettre vos idées créatives ou vos préférences pour certains scénarios proposés ci-dessus. Allez, les paris sont ouverts…

Le Stagiaire

Dans les yeux d’un bleu #5 : Alexis Palisson

Alexis Palisson partage sa chambre avec Cédric Heymans, et ça se voit.

Alexis Palisson partage sa chambre avec Cédric Heymans, et ça se voit.

Comme vous le savez, la Boucherie a des yeux partout. Et dans une démarche de “responsabilisation du groupe”, Marc Lièvremont a décidé de laisser à ses joueurs l’opportunité de s’exprimer s’ils le veulent afin de raconter leurs journées passionnantes, et ce, sans qu’il n’ait aucun droit de regard. Après Lakafia, Parra ou encore Estebanez, la Boucherie s’est procuré le dernier billet d’Alexis Palisson, qui, pour l’occasion, a lâché son Skyblog pour venir s’exprimer. Un regard pur et innocent sur le groupe France, il faut avoue que ça fait du bien. Jugez par vous même…

Ce matin, on a déménagé. On a changé d’hôtel, maintenant on est en plein centre-ville d’Auckland. Dans le bus (le vrai, pas Nicolas Mas), Jean-Marc, qui était en pleine forme, a joué le rôle du guide touristique au micro. Il nous a raconté tout plein d’anecdotes sur la ville, son architecture et son histoire. On était tous fatigué et un peu saoûlé, mais personne n’a rien osé dire. On voulait pas le vexer et puis il avait l’air très enthousiaste de son rôle dans le groupe. Enfin faut reconnaitre qu’il est drôlement cultivé Jean- Marc. D’un autre côté, depuis qu’il est arrivé, il passe plus de temps à lire le Guide du Routard que le livre de jeu. Mais tout ça n’a pas l’air de perturber le coach, alors bon… D’ailleurs il n’a appris la présence de Jean-Marc qu’avant-hier. Je les ai surpris pendant une réunion avec le staff. Ils buvaient des bières (le même pack que la semaine dernière on aurait dit) et griffonnaient des trucs sur le tableau blanc de la salle de vidéo. Ca faisait bizarre de le voir utiliser ce tableau. Depuis notre arrivée, il avait surtout servi à marquer des bêtises pour embêter Damien. « Damien fayot » ou « Damien porteur d’eau » étaient celles qui revenaient le plus souvent. Personne ne s’était dénoncé, mais on avait tous reconnu la signature de Maxime Médard. Un gros « W » et une trace de griffure. Moi j’ai tout de suite compris. Le « W », c’est le « M » de Maxime à l’envers. On me la fait pas. Je suis abonné au supplément détective du Journal de Mickey quand même…

Bref, les coachs étaient là et ils se demandaient « quelle connerie ils pouvaient bien inventer pour surprendre les Gallois ». Jo, qui préparait le café dans son tablier de cuisine violet (enfin fushia selon ses dires) «C’est moi le chef» a proposé de mettre Jean-Marc à l’ouverture. Emile a explosé de rire et Marc s’est levé de sa chaise en catastrophe. De ce que j’ai compris, il n’était pas content que personne ne l’ait prévenu de son arrivée. «J’avais promis d’envoyer un texto à Guy pour lui dire qu’on l’avait bien reçu», qu’il a dit. «Je vais encore me faire pourrir». J’ai pas entendu la suite parce que je voulais pas qu’on me surprenne à espionner. C’est très malpoli ma mère m’a dit. Et comme dirait Raphaël : «Moi, je veux pas d’histoire…»

En arrivant dans le hall de l’hôtel on a croisé les Anglais, l’équipe qu’on a battue le week-end dernier. Ils nous faisaient des gros yeux, ils avaient pas l’air contents. Moi j’ai évité leurs regards pour pas me faire embêter. Mais tout le monde ne m’a pas imité. J’ai même vu Imanol faire semblant de caresser la moustache qu’il avait rasée quelques jours avant en passant devant eux. Je crois qu’il ne les aime pas beaucoup. Et vu le regard que lui a rendu Mike Tindall, ça doit être réciproque. Heureusement une femme de chambre est passée au même moment et ça a distrait le capitaine anglais. Moi j’ai filé dans ma chambre et j’ai mis à charger ma Nintendo DS pour le retour de l’entraînement. J’avais oublié la veille, et Pistache, mon chien sur Nintendog n’avait pas mangé depuis deux jours. En plus, il fallait se rendre chez le vétérinaire trois fois par semaine sinon on perdait une vie. Quand Yoann était encore là et qu’il jouait avec moi, il oubliait tout le temps. Peña, son caniche niveau 24, l’avait appris à ses dépends.

Ensuite, on a filé à l’entraînement. Il pleuvait beaucoup. À vache qui pisse comme dirait mon grand-père. Dans le fond du bus, la nouvelle coupe de cheveux du coach suscitait de nombreux débats. Surtout entre Aurélien et Dimitri. Trop rétro pour un mois d’octobre selon le premier et au contraire très avant-gardiste selon le second. Moi ce genre de débat, je préfère pas m’en mêler. En plus j’y connais rien. J’ai bien fait la couverture de Têtu, mais j’ai surtout accepté pour faire plaisir à ma copine. Elle rêvait de rendre jalouses ses copines. Enfin si j’avais su que je me mettrais tout un pays à dos, j’y aurais réfléchi à deux fois. Surtout que bon, celles qu’elle prétend être ses copines, c’est les mêmes qu’elle critique à longueur de journées, se plaignant à moi comme si je pouvais y faire quelque chose. J’y peux rien moi si Lucie a refusé de mettre le nom d’Aurore sur son DM (Devoir Maison) de maths et qu’elle s’est retrouvée au milieu de la dispute. Enfin comme dit mon père : «T’inquiète pas, c’est des histoires de gonzesses, tout ça. Toi ce qui t’intéresse, c’est de faire tourner la tête à ton vis-à-vis, pas celle des filles en tribune».

Malgré les conditions, tout le monde s’est bien défoncé à l’entraînement. Faut dire qu’avec l’annonce de la compo pour le Pays de Galles demain, tout le monde veut se montrer. Bien sûr, certains n’ont pas grand espoir, mais sur un malentendu ou un besoin de dernière minute… Après tout, pas moins de six joueurs étaient ménagés aujourd’hui. Certes, c’est un terme qui veut plus dire grand-chose mais, comme dit le coach : «Cette coupe du monde, on la gagnera à trente». Alors on se tient prêt. Moi, je me fais pas trop de soucis pour ma place quand même. J’ai été à la hauteur sur mes deux derniers matchs, non ? Ma mère, elle, dit que oui.

Un peu plus tard, Jean-Marc a proposé de me briefer sur la situation géo-politique du Pays de Galles mais j’ai refusé poliment. Ils passaient Jumanji sur NRJ 12. Je pouvais pas rater ça.

Avant de me coucher, j’ai quand même eu ma mère au téléphone. Elle m’a rassuré pour l’annonce de la composition, m’a demandé si j’avais bien mangé et m’a rappelé qu’elle m’aimait fort. Un coup de fil de maman quoi. Elle me manque drôlement je dois l’avouer. Bien sûr, je me retiens de lui dire. Je suis un grand garçon maintenant. Et puis qu’on gagne ou qu’on perde samedi, il nous reste deux semaines à passer ici. Alors, tant qu’à faire, on va tâcher de gagner, sinon Marc va encore craquer, dire des méchancetés sur nous à la télé et finir par se raser les poils du pubis pour se les coller à la place de la moustache. Une telle histoire ça serait vraiment la honte devant mes copains de classe… Surtout que cette année je change de classe. Je vais à Toulon. Il parait qu’il fait souvent beau là-bas et que je pratiquerai mon anglais en rencontrant des nouveaux camarades de plein de pays différents. Par contre, on m’a déjà prévenu que le directeur était pas commode. Ca me fait un peu peur, mais je me dis que ça peut pas être pire que celui des Choristes. Si ?

Oh, mince, il est déjà 21h30. Vite, je vous laisse je dois éteindre.

Bonne nuit, faites de beaux rêves.

A.P

Le XV des célébrités

Non, pas toi Gavin, ça compte pas…

Après le XV capillaire, la Boucherie revient avec une nouvelle équipe type. Si l’on s’attardait uniquement sur les noms présents sur les feuilles de match, on pourrait croire que de grandes stars passées ou présentes disputent actuellement la compétition de rugby la plus attendue de la planète. Mais en fait non. C’est juste leur homonyme… Mais comme on a peur de rien, on vous propose de découvrir pourquoi ces fameuses stars auraient eu (ou pas) leur place sur le terrain. Bien évidemment, si vous réussissez à identifier tous les joueurs “d’origine” et ce sans regarder sur Wikipédia (pas comme nous quoi), vous êtes forts et vous gagnez un pin’s. Contents ?

 

Arrière :  
  • Murphy (Eddie) : Il détient la palme du mec à la voix le plus insupportable à entendre quand il fait l’âne de Shrek. Réussira-t-il à être plus insupportable à voir jouer que Damien Traille ?

 

Ailiers :  

 

  • Clerc (Julien) : A défaut d’avoir le coq sur la poitrine, il chante déjà en bêlant comme une chèvre.

 

  • Williams (Serena) : Avec son physique de troisième ligne, on peut prédire une grande carrière à ce joueur… euh cette joueuse.

 

Centres : 

 

  • Morrison (Jim) : Shooté comme il était, il aurait sûrement pu le comprendre le livre de jeu de Lapinou… lui !

 

  • Smith (Will) : Un mec qui a survécu à la fin du monde et aux extraterrestres, il devrait bien survivre à une charge de Tuilagi non ?

 

Ouvreur : 
  • Carter (Jimmy) :  Il a dirigé le plus grand pays du monde, il devrait pouvoir diriger une ligne de trois quart quand même… Par contre, il a reçu le prix nobel de la paix. Ca vous gâche un CV de rugbyman ça… Enfin on verra s’il est toujours aussi fidèle à ses principes quand il se sera fait piétiner dans deux-trois regroupements.

 

Demi de mêlée :

 

  • Simpson (Homer) : Bon, niveau tactique c’est pas trop ça à mon avis. Niveau vivacité non plus d’ailleurs. Mais il sera toujours plus mince que Kelleher…

 

Troisième ligne centre :

 

  • Powell (Asafa) : Un numéro 8 qui va très vite. Mais va-t-il plus vite qu’une voiturette de golf pour autant… A voir.

 

Troisièmes lignes ailes : 

 

  • Bonnaire (Sandrine) : Une grande comédienne. Au sens propre. Prorata taille/poids idéal pour sauter en touche.

 

  • Croft (Lara) : Pour une troisième ligne aile 100% féminine, Lara apportera son expérience de survie dans les conditions extrêmes (mêlée à 5m) mais aussi ses qualités en termes de chasse (au dix…)
Deuxièmes-Lignes : 

 

  • Palmer (David) : Premier président noir élu à la tête des états-unis. Oui, oui, avant Barack Obama. Comment ça dans “24h chrono” ça compte pas ? C’est une belle perf’ quand même et il mérite sa place. Il a le physique pour et avec son charisme, il ferait même un bon capitaine.

 

  • Davies (Rick) : Pianiste et fondateur du groupe “Supertramp”. Avec un nom pareil, sa vocation pour le rugby et ce poste était toute trouvée.

 

Piliers : 

 

  • Franklin (Aretha) : On avait le choix pour ce nom mais on choisit Aretha. Elle pourra chanter les hymnes et montrer aux argentins qu’il n’y a pas qu’eux qui ont des piliers qui ont du coffre. On avait pensé à Franklin la tortue mais pour le coup même Ducalcon est plus rapide. Quand à Benjamin, il est considéré comme un “diplomate”. Pour jouer pilier ? Faut pas pousser non plus…

 

  • Wilson (Lambert) : Ah, pour se la péter en se battant dans Matrix ou Catwoman y’a du monde. Mais fera-t-il autant son fier face à Tonga’uiha ?

 

Talonneurs : 

 

  • Flynn (Errol) : Le seul mec qui a osé porter des collants plus ridicules que ceux d’Ovale Masqué. D’accord c’était dans Robin des Bois et d’accord, ça date de 1938. Mais bon, il était aussi réputé pour y aller fort de la bouteille. Il avait pas le physique de talonneur, mais il avait la mentalité au moins ! Adjugé-vendu !

 

Remplaçants :

 

  • Mitchell (Margaret) : L’auteure d'”Autant en emporte le vent”. Pour une ailier, espérons qu’elle en mette surtout des adversaires… dans le vent…

 

  • Garcia (José) : Un petit gros trapu. Pour un centre c’est devenu classique. Par contre, on le met sur le banc parce qu’il a joué dans “Jet Set”, et ça, c’est pas pardonnable…

 

  • Little (Stuart) : Un demi d’ouverture qui pourra prendre des trous de souris…

 

  • Lalanne (Francis) : Un demi de mêlée poète. Oh ouiiii, donne nous les combinaisons en Mi Mineur Françiiis !

 

  • Wood (Elijah) : Après avoir porté l’anneau dans le Mordor, il peut bien porté le ballon dans l’en-but, cette grosse feignasse ! (Bon par contre on avoue, un flanker de 1m26 c’est pas pratique…Même s’il praît qu’en vrai il est pas tout petit et poilu).

 

  • Cole (Joe) : Il a été se planquer chez les ch’tits pour jouer au foot. Pilard dans cette équipe, il va vite comprendre ce que c’est que le sport, le vrai.

 

  • Ford (Henri) : Il a inventé le travail à la chaine. Un match au talon face à la Buche pour lui apprendre, à cette pourriture de capitaliste !

 

Ils auraient pu y être :  
  • Jackson (Michael) : Il est actuellement sur une île déserte, planqué avec Bob Marley et Tupac. Dommage pour lui, il rate un chouette tournoi.
  • Cooper (Gary) : Cet homme a refusé deux rôles à Hitchcock et le rôle de Reth Buttler dans “Autant en emporte le vent”, pensant que les projets seraient des échecs. Un grand visionnaire… Ou pas… Recalé !
  • Blair (Tony) : Il ne faut pas mêler sport et politique (sauf pour David Marty 2012 et pour Bernard Laporte parce que c’était drôle). Mais lui, en plus, il est anglais…
  • Sinclair (Anne) : Elle a déjà assez à faire avec son pilier à la maison. Et puis, pour un peu que les joueurs aient droit à la visite de leur conjoint à l’hôtel pendant la compétition et ça va encore mal finir…
  • Barclay (Eddie) : Un mec qui découvre des talents pareils, c’est un recruteur, pas un joueur. Tant pis pour lui !
  • Buckley (Jeff) : Hallelujah… On l’a déjà assez entendu pour en plus se le taper sur un terrain. Il va déprimer tout le groupe avec ses chansons en plus.
  • Hamilton (Lewis) : Nous, les mecs qui jouent aux petites voitures, bof… C’est mignon pour impressionner les filles de faire vroum-vroum, mais face à un haka…
  • Traille (Damien) : On m’avait dit qu’un autre joueur de rugby du même nom (mais pas au même poste si j’ai bien suivi) était célèbre. En fait j’ai vérifié et aucun joueur de rugby ne s’appelle Traille. Comme quoi, c’est important de vérifier ses sources…

  • Kellogg (John Harvey) : Ah on avait compris Kellock, au temps pour nous. Du coup ça marche pas, désolé… Mais super bons quand même vos céréales !
  • Kamakawiwo’Ole (Israel) : On a bien cherché un fidgien, un samoan, un tongien ou un japonais qui avait le même nom que ce chanteur célèbre pour sa reprise de “Somewhere Over The rainbow” mais on a pas trouvé. Pourtant parfois c’était pas loin… Et avec son physique de 1m90 et ses 343 kilos, il aurait fait un sacré pilier !

 

Le Stagiaire

Lancement de la campagne Marty 2012

Alors, voilà, à la Boucherie, on est pas trop branché politique. Mais bon, faut admettre que ces derniers temps, le monde et la France en particulier partent particulièrement en couilles. Alors avec l’élection présidentielle qui arrive, on s’est dit que plutôt que de voter pour un candidat au hasard (ou pas voter du tout), on allait plutôt soutenir une personne qui nous ressemble, que dis-je, qui nous rassemble : un rugbyman, joueur de l’équipe de France qui plus est. Il est charismatique, il pue l’intelligence, il est charmeur, il plait à la ménagère et impose le respect au père de famille, j’ai nommé David Marty. Je rigole pas, ne fixez pas votre écran avec cette tête d’ahuri. Ah, c’est votre visage normal ça ? Au temps pour moi…

Je disais donc : c’est le candidat idéal, et avec nous, vous allez contribuer à son élection en étant les acteurs de sa campagne (comme ça en plus, nous, ça nous fait moins de boulot). Nous allons procéder par étapes, afin que ça soit pas trop le bordel : gouvernement, slogan, logo, affiches, thèmes de campagne… Vous serez libre de participer activement en soumettant vos idées ou propositions (dans les commentaires, sur Facebook et Twitter avec le hashtag #marty2012), ou passivement en votant simplement à la fin de chaque étape pour les propositions que vous aimez le plus (et que les autres se seront fait chier à trouver).

Voici le déroulé des opérations :

1ère étape : Constitution de l’équipe de campagne et du futur gouvernement. -> Octobre
2ème étape : Proposition de personnels pour renforcer l’équipe. -> Octobre
3ème étape : Proposition de logos. -> Début Novembre
4ème étape : Vote pour le meilleur logo. -> Novembre
5ème étape : Proposition de slogans pour la campagne. -> Mi Décembre
6ème étape : Vote pour les trois meilleurs slogans. -> Décembre à mi Janvier
7ème étape : Proposition d’affiches avec les slogans. -> Janvier-Février (C’est long à faire les dessins sans dépasser)
8ème étape : Vote pour les trois meilleures affiches. -> Mars
9ème étape : Constitution du programme. -> Avril
10ème étape : Mobilisation dans les urnes. Ou coup d’état si ça marche pas. -> Mai

De même, nous lançons un concours tout au long de la campagne, pour récompenser les actions les plus originales, drôles et efficaces de votre initiative en vu du soutien de la candidature de David Marty. Tous les moyens sont bons pour remporter les lots mis en jeux (des nuits d’amour avec Ovale Masqué, des tables de chevets dédicacées par Bastareaud, des conseils coiffures d’Aurélien Rougerie, et éventuellement si on les a fait d’ici le mois de mai, des tee-shirts et calendriers de la Boucherie). On est sympa, on vous donne des pistes de réflexion : tags ou graffitis de soutien sur les murs de votre ville (à des endroits autorisés hein…), vidéos de soutien, obtention de signatures de maires…

Bon, si vous êtes pas trop cons, vous avez à peu près compris le concept et de toute manière on réexpliquera au fur et à mesure. Donc, aujourd’hui, la première étape de la campagne va être d’entourer David Marty des meilleurs. Parce que aussi doué soit-il, seul un super héros comme Ovale Masqué peut tout gérer tout seul. Bien que Ovale Masqué ne sache pas trop se gérer lui même, mais ça c’est un autre problème.

Bref, aujourd’hui nous vous proposons, en vous inspirant de nos premières propositions ci-dessous, de composer le futur gouvernement de David Marty. L’idée est de l’entourer de rugbymen (ou des personnes qui y ressemblent, comme Yoann Huget par exemple), spécialisés dans un domaine et de leur confier un ministère qui leur correspond. Grâce aux fonds trouvés par Bernard Laporte, on a un budget illimité concernant les salaires et le nombre de postes à créer. Les plus importants et déjà en place dans le gouvernement actuel sont évidemment incontournables mais vous pouvez laisser aller libre cours à votre imagination pour en inventer des nouveaux. La condition est d’argumenter un minimum (sujet/verbe/complément) pour justifier vos choix. Les plus originaux seront sélectionnés.

De notre côté, voilà nos premières pistes, mélangées avec celles de @CoocooLoco, avec qui est partie l’idée sur Twitter. (Si vous n’êtes pas d’accord, insultez nous dans les commentaires, brulez des voitures, portez plainte et on changera peut être. Ou on effacera vos commentaires, c’est moins fatiguant après tout.)

 

  • Président : David Marty
  • Premier Ministre : Marc Lièvremont. On voulait quelqu’un qui rassemble tout le monde derrière lui, fort en communication et qui fasse l’unanimité. Du coup on avait pensé à Domenech et on s’est rappelé qu’on avait dit vouloir prendre que des mecs en rapport avec le rugby. Mais j’y pense… Pourquoi Lièvremont du coup ?
  • Ministre de la défense : Thierry Dusautoir. Avec lui, on ne sera jamais à court de cartouches.
  • Ministre des affaires étrangères : Matthieu Bastareaud. Pour préserver nos bons rapports avec le pays le plus puissant au monde : La Nouvelle Zélande. Enfin le plus puissant rugbystiquement parlant hein. Nous à part pour ça, les pays étrangers on s’en fout, ils font bien ce qu’ils veulent.
  • Ministre des finances : Gaston Maulin. Il est vieux, il a de l’expérience et il est riche. Cool, non ?
  • Ministre de l’éducation : Frédéric Michalak. Pour redorer l’usage de la langue française, à l’écrit surtout.
  • Ministre de la santé : Alain Penaud. On a quelques doutes sur la sienne de santé, mais bon, c’est un fin psychologue. Il sera évidemment aidé par Maxime Mermoz qui est sûrement la personne la plus au fait de la situation dans les hôpitaux en France aujourd’hui.
  • Ministre de l’agriculture et des anciens combattants : Sylvain Marconnet. Un fin défenseur de la cause porcine et du troisième âge (en même temps).
  • Ministre des sports : Yoann Huget. Deux/trois réformes et on ne nous fera plus chier avec les contrôles anti-dopage. De là à prévoir (enfin) une victoire dans le Tour de France et la pluie de médailles aux JO ?
  • Ministre de la famille : Vincent Clerc, alias Jean Dridéal, qui redonnera ses lettres de noblesse à une institution en perte de vitesse (mais pas autant que la FFR quand même)
  • Ministre de la jeunesse : Alexis Palisson, même si on n’est pas sûr qu’il ait l’âge requis pour être éligible.
  • Ministre de la culture : Max Guazzini. À nous NRJ en radio d’information principale et les guides touristiques en tenue de cabaret. Ca va attirer du monde dans les musées.
  • Ministère chasse et pêche : Clément Poitrenaud, pour ses facilités dans la pêche à la morue et de la chasse à la bécasse. Et des filles en général. (Meuh non on n’est pas jaloux…)
  • Ministère de l’intérieur : Bernard Laporte, tolérance zéro : “Pas de fautes, pas de fautes, pas de fautes”
  • Ministère de l’industrie : Didier Rétière qui ne sera pas trop dépaysé de Marcoussis. Qu’on lui donne une boite de clous et un marteau et il vous trouve une machine pour créer une source d’énergie propre.
  • Ministre de la recherche : Pierre Villepreux qui doit mettre beaucoup plus de temps à chercher ses phrases qu’à les écrire. En tout cas nous on cherche toujours ce qu’il veut dire…
  • Ministre des cheveux, des poils et des réseaux sociaux : Sébastien Chabal, aucune argumentation nécessaire.
  • Ministre des transports : Florian Fritz, qui rendra le passeport inutile, nous facilitant ainsi grandement la vie.
  • Ministre chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation : Damien Traille. On est polyvalent ou on ne l’est pas…
  • Ministre des petits fours : Jo Maso. Ben quoi… Fallait bien lui donner quelque chose…
  • Secrétaire d’Etat aux relations Franco-canadiennes : Bernard Laporte, encore lui. Il a un gros carnet de contacts dans le coin il paraît. Et puis il a de l’expérience en tant que ministre quand même.
  • Secrétaire d’état à la vodka et aux supers-apéros héros : Ovale Masqué. Vous serez indulgent avec lui, ça sera son premier vrai emploi.
  • PS : Guy Novès n’a pas souhaité intégrer le gouvernement, “pour ne pas cumuler les mandats” ou “éviter les doublons”, on n’a pas trop compris…

 

Voilà, vous voyez sûrement d’autres ministères essentiels à créer, d’autres futurs ministres d’exception, d’autres carrières politiques en devenir chez nos joueurs favoris. Choisissez le gouvernement qui vous représentera aux yeux du monde en faisant vos suggestions dans les commentaires et la liste sera actualisée avec vos contributions juste avant la deuxième étape. Attention, les personnes choisies doivent être en rapport (plus ou moins) avec le monde du rugby et de nationalité française.

L’échéance approche, on compte sur vous ! Et vive la France !