Le Lab’ougnat analyse Saracens – ASM (Beaucoup à 6)

 

Par Pastigo,

 

Imaginez. La promise est allongée, jambes offertes. Vous retirez tranquillement vos chaussettes quand un vilain clodo déboule, s’entrave, et tombe dedans.

Voilà.

C’était tellement écrit que la finale serait la revanche de l’année passée, un inévitable Toulon-ASM, qu’il fallait bien que l’un des deux se vautre. Si possible lamentablement. A ce jeu c’est l’expérience qui gagne et l’ASM n’avait rien à craindre du pourtant réputé Jacques Delmas.
Rappelez-vous, nous avions quitté l’ASM dans un peplum fantastique, crevant fièrement glaive en main contre la horde springbok (mais crevant quand même, ce qui est aussi glorieux que de mourir dans ses glaires avec la Légion d’Honneur).

Fière de ses racines, l’ASM se refusera aux tragédies hollywoodiennes pour renouer avec le cinéma français en réunissant pour la première fois à l’écran Pierre Richard et Jean Lefebvre. Manquaient juste une musique rigolote et des pets.

Mais je vous vois déjà défendre leur cause et maudire l’arbitrage, pauvres fous que vous êtes. Refusant d’admettre l’effroyable évidence, hurlant à l’unisson d’un seul rot sur Rugbyrama. Vous pourrez le nier, sans doute vous en convaincre, mais rien n’y fera : nous avons été aussi bons qu’un jockey dans une corrida.

Puis-je seulement vous juger ? Moi non plus je ne doutais guère. Déjà parce que ces Saracens sont si laids qu’ils n’oseraient jamais montrer leur vilaine peau lors du plus grand rendez-vous rugbystique de l’année. D’autre part parce qu’il n’était même pas question que je puisse avoir lâché 40 balles dans un t-shirt du club pour assister à un barrage contre le Racing. Non, pour moi comme pour vous l’ASM était l’indétronâble futur vice-champion d’Europe.

Mais il en est un qui savait. Un qui s’y connait, qui comprend. On en voit rarement mais on les reconnaît ceux-là, puisqu’on ne les retrouve ni sur les forums ni sur les plateaux de Canal. Cet homme, c’est Nigel Owens.

Il avait vu poindre le désastre, et ses derniers doutes s’étaient effacés en voyant Aurélien Rougerie donner des conseils de défense aux siens à quelques minutes du coup d’envoi.

Il regardait dans ce stade ces mille drapeaux jaune et bleu s’enorgueillir et se gonfler d’espoirs vains, sans pouvoir se résoudre à abandonner à leur sort ces vilaines moustaches tachetées de gros rouge.

Car Nigel a du cœur. Recueilli par des loups, qui se résolurent vite à l’abandonner car trop faible et pas vraiment comestible, il fut élevé dans une rude campagne valonnée par une vieille mule si sale qu’elle l’immunisa contre toutes les maladies anachroniques propres à nos provinces les plus brivistes.

Si proches des tribunes à quelques dizaines de mètres, il n’en faut pas moins pour qu’il renifle la douce odeur de son enfance de la meute d’Auvergnats qui transpirent du 3 étoiles. Jailli alors à son souvenir sa Mamule, sa vieille ferme, et ces paysans amicaux qui le battaient avec affection.

Les laisser tomber ? Les voir s’effondrer devant la médiocrité de leurs idoles ? Impossible. Il se sacrifiera pour sauver ce peuple, en prenant sur lui la responsabilité de cette catastrophe. Un saint homme, je vous dis. Il finira à cheval place de Jaude. Merci Nigel, tant il est plus supportable d’être trompé par un arbitre que battu par un ancien Biarrot.

Dès le début de la rencontre le puissant XV Clermontois tient à avoir la main-mise sur le ballon. Comme il sait le faire depuis des années, il conserve et impose sa puissance. Et comme il le sait le faire depuis quelques semaines, il n’en fait rien.

La technique est rodée, on fonce plein axe. Plusieurs fois. Après 16 temps de jeu, et compte tenu qu’on a avancé de 3 mètres, on se décide à ouvrir de la façon la plus prévisible qui soit afin de recommencer l’opération un coup à gauche, un coup à droite. L’Anglais tout vilain va donc défendre et gentiment analyser 30 fois la même action, calmement, afin de l’apprendre par cœur et la mettre aux Auvergnats bien profond quand le moment viendra. Là globalement on vient de résumer 75 minutes du match en 3 lignes, venons-en au(x) moment(s) où l’Anglais nous enfonce les 6 doigts de la main.

Visiblement l’ASM a déjà analysé la défense de l’USAP et prépare son match, une analyse si précise qu’elle tend au mimétisme. De sorte que sur leur première action les Anglais marquent tranquilles pépères comme l’UBB dans Grenoble.

Vu sur Internet : 12′: Ca passe! 7-3, Clermont de retour dans le match !

Nigel est en panique, c’est déjà presque évident. Il attend un coup d’éclat auvergnat à siffler sur un coup de genou dans les dents, mais rien ne se passe. C’est alors que Lee Byrne nous fait une Poitrenade de niveau 7 inespérée derrière sa ligne et offre à James l’occasion de maîtriser un ballon en l’air avec les coudes.

Nigel exulte, réclame une vidéo inquisitrice, accorde un essai de pénalité, vire James pendant 10 minutes et appelle le proviseur de l’école pour faire expulser ses gosses. Ca y est, les jaune et gras le détestent, lui, et pas leur équipe. Il a réussi sa mission, il entend au loin la voix douce de Mamule, si fière de son poulain. Lui seul sait qu’il vient de sauver tout un peuple du suicide collectif à coup de bûches, un héros ordinaire en somme.

A 14 contre 15 Clermont fait ce qu’il sait faire de mieux. Y aller tout en force, sur 50 mètres jusqu’à la ligne, pour finir sur une pénalité dégueulasse. Diablement efficace.
Un peu emporté par son devoir, Nigel va refuser un essai à Clermont suite à on ne sait pas trop quoi. La gigne, c’était un réflexe et il s’en mord les doigts.

Les Anglais font à peu près toutes les fautes du monde car ils ont saisi le plan de Nigel, laids comme de futurs contrôleurs des impôts qu’on tabasse à l’école ils en veulent au monde entier (alors que c’est la faute de leurs parents avant tout) et souhaitent voir s’immoler tout le peuple auvergnat comme il se doit. Nigel fait fi de ne rien voir, après tout cela ne fera qu’ajouter à sa totale culpabilité.

Sur sa seconde action du match, l’Anglais plante son 3ème essai. Du genou. Un mélange de French Flair, d’élégance bitteroise et de pudding à la menthe. Si en plus ils ont de la chatte ça risque d’être difficile pour notre ami Nigel.

Fort heureusement la mi-temps approche et l’ASM dispose d’une mêlée devant la ligne adverse. Dans le monde normal, c’est un lancement de jeu. En Topquatorzie, c’est un temps mort. On ne crée rien, on pousse, on pousse, on avance de 4 mètres en 3 minutes et on rentre au vestiaire sur un en-avant, une tradition.

Clermont revient avec des intentions. En langage d’expert ça veut dire qu’on voit bien qu’ils tentent des trucs mais on comprend rien. Vern devrait rapidement trouver ses marques en Ecosse. Ils conserveront la balle pendant 20 bonnes minutes avec l’efficacité d’un micropénis qui voudrait faire crier Padirac, laissant environ 4 secondes de possession aux Anglais, suffisantes à ce gros laideron d’Ashton pour emporter la balle du pied à coup de Rosbiff Chatte dans l’en-cul auvergnat.

Vern voudrait faire sortir tous les joueurs qui ne sont pas au niveau mais ne dispose pas d’un bus assez grand, alors il tape au pif.
Vosloo entre et montre qu’on peut jouer une demi de H-Cup en France sans avoir un niveau de Fédérale et permettra aux Auvergnats de ne plus être pénalisés sur tous les rucks.

Compte-tenu du génie spectral qui transpire des lignes arrières on arrêtera de gigoter pour revenir à Vosloo qui récupère le ballon, Vosloo qui avance avec le ballon, et Parra qui le perd.

Nigel est exténué. Faire croire à des millions de personnes que tout est de sa faute et que les Auvergnats ne sont en rien des gros branques lui a fait dépenser une énergie considérable. Epuisé, il craque, et les Anglais marquent coup sur coup deux essais en moonwalk dans une défense au-delà des limites de la Physique Poricalienne.

Il faut sauver cet homme au bord du burn-out, et fort heureusement la sirène vient sauver les apparences, surement bien aidée par toute la mauvaise foi franco-française quand il s’agit d’ignorer l’évidence d’une magnifique branlée.

Voilà, ce fut un plaisir de vous faire revivre ce petit moment de bonheur. Vous pouvez cesser de vous écarter les fesses avec les mains en scrollant l’écran du menton, et retrouver la posture avantageuse et fière du travailleur aux champs. Il reste cependant un problème à résoudre au plus vite, Nigel ne pourra pas arbitrer lors des phases finales de championnat.

De ce fait, et pour le bien-être de votre famille, je vous invite à ignorer tout ce qui va se passer dans les semaines à venir, vous isoler dans les bois et vivre de cueillette. La place de Jaude est neuve, je n’ai pas envie d’y creuser un charnier. Passez une bonne journée, gardez le moral, avec un peu de chance demain il pleut et vous aurez attrapé la syphillis.

Catalans, votre dernière volonté ?

Par Pastigo (@JeanCassette),
Jusque là c’était drôle. Il nous amusait, ce gosse un peu con, s’obstinant à vouloir courir avec les autres sans savoir faire ses lacets. On le regardait s’élancer chaque année, toujours certain de mieux faire, sans vraiment savoir s’il valait mieux s’émouvoir des efforts désespérés d’un enfant qui ne partait pas aidé par la vie ou s’il méritait simplement des claques.

L’USAP c’est ça. Ce morveux de la famille qu’on voit tous les dimanches et dont on préfère croire qu’il est le fils du facteur. Celui à qui on offre toujours le même cadeau à Noël, des crayons de couleur parce qu’avec de la peinture il en foutrait partout, alors même qu’il vient de fêter ses 16 ans.

Des années qu’on se retient de lui tirer des grandes tartines quand il n’est toujours pas foutu d’écrire son nom sans faute en étalant ses déjections sur le mur, on repense avec un peu de honte à ces coups de pied discrètement collés dans la tempe quand personne ne regardait. Parce qu’il fallait, parce que là c’était trop. Et parce qu’après tout le chien n’avait rien fait, l’œil pétillant d’une intelligence rare en comparaison.

On espère en secret qu’il mourra d’un accident domestique, et puis un jour on apprend qu’il est malade. On voit tout à coup ce petit corps boudiné à la motricité aléatoire, subir seul les assauts injustes du destin. Et on oublie tout ce qu’on a pu penser de l’enfant sauvage pour faire front avec lui. Il ne mérite pas ça notre petit Catalan, lui qui n’est qu’innocence, pétillant encore de bonheur la gueule en sang dans un pare-choc.

Aujourd’hui il fait face à la mort. Et si on a poussé dans le dos un Biarritz sans le moindre remord parce qu’un vieux qui meurt c’est la nature, nous devons unir nos forces pour venir en aide au gamin qui souffre, même si on le regrettera l’an prochain quand il défoncera le mur du portail avec son front après que sa mère lui ait acheté des rollers.

A l’annonce de la nouvelle la réaction est immédiate, et de nombreuses stars s’unissent autour d’un disque de soutien. (L’Ethiopie fait référence à un canton situé entre Conflent et Cerdagne)

Nous en appelons donc à toutes les forces en présence afin de sauver l’enfant, notre enfant, une immense main tendue qui pour une fois ne finira pas dans sa gueule. Chacun d’entre nous, à hauteur de ses moyens, peut aider l’USAP à s’en sortir.

Et pour cela nous ne ferons aucun appel aux dons. Parce que d’une part ça permettra aux Auvergnats de participer, et d’autre part cela fait des années que l’USAP garde le sourire sans pognon alors on se demande bien ce qu’il en ferait. Il se blesse déjà assez souvent en faisant fondre du cuivre.

Pour aider, rien de plus simple :

Vous êtes Bayonnais ?

Prenez sa place. Soyons clairs personne ne vous aime.
Si c’était vous qui étiez allongé dans ce lit de mort à attendre l’échéance, les bras hérissés de perfusions, on y injecterait des virus dégueulasses en tournant les serviettes et en lançant une ola à chaque geyser de gerbe fluo.
Vous voulez être le connard à lunettes qui marche sur les gosses dans les films catastrophe pour s’en sortir ? De toute façon il finit par crever, alors laissez votre place au gamin dans le canot.
Vous allez faire quoi sans derby ? C’est la seule fois de l’année qu’on vous regarde, et quand je dis « on » je parle de vos voisins qui sont morts depuis 6 mois.

Vous êtes Auvergnat ?

On sait tous ce qu’il va se passer, et au fond vous êtes semblables à notre Catalan. L’Auvergnat, c’est ce gosse de riche qui vient de finir son Domino Day dans sa chambre de 200m2 et qui se vautre lamentablement la gueule dessus au moment de poser le dernier pion. Qu’est-ce que ça peut bien changer de se prendre les pieds dans ses sabots sur l’avant-dernier ?

Ca te permettra d’aider un de tes petits camarades de l’école publique d’en face. D’autant qu’il te faut bien l’avouer, sans l’USAP tu n’aurais toujours pas le moindre trophée. Et si l’USAP meurt tu n’es pas prêt d’en voir un autre, ta seule chance de ne pas perdre une finale restant de tomber contre une équipe dont la stratégie est confiée à David Marty.

super-catalan

Damien Chouly devra-t-il révéler son identité secrète ?

Vous êtes Oyonnaxie… Oyonnaxeu… vivez à Oyonnax ?

Désolé.

Vous êtes pilote de ligne ?

On a un job pour vous. L’avion d’un type à lunettes fortuné doit être déposé en Bolivie. Là, un moustachu te donnera de grands sacs. Prends les, c’est du café. Ensuite atterris au poste de douane le plus proche et précise que tu travailles pour Afflelou.
De même si tu as un ami contrôleur fiscal ça nous intéresse, on doit bien pouvoir trouver une faille dans le bilan comptable qui explique comment on peut entretenir Rococoko pendant des années sans lui demander de courir.

Vous êtes Toulonnais ?

Arrêtez d’envoyer des mails au staff pour acheter Guitoune et tout autre joueur susceptible d’être payé en francs pour se sortir de là, vous ne les aidez pas.

Vous êtes un con moyen ?

Pas de souci, on a une place pour vous. Organisez dans votre ville une grande manifestation en faveur de l’USAP, fédérez les âmes sensibles, lors d’un grand En-Avant de l’espoir. Que des milliers de personnes se retrouvent et échappent un ballon connement devant eux, pour que l’USAP découvre que partout en France on pense à lui.

Vous aimez l’humour ?

Imaginez un Top14 sans David Marty.
Sans plongeon tête au sol par dessus un ruck
Sans 3 contre 1 vendangé
Sans interview d’après match qui commence par “enculé de merde on est nul à chier” plutôt que “on savait que ça allait être difficile”.

Vous êtes Montpelliérain?

Merci de décaler l’officialisation de l’arrivée de Dan Carter à la fin juin. Le monde vous regarde, refusez d’être le bourreau.

Vous êtes Bertrand Guiry ?

Mon offre tient toujours. Par contre on passe de 3000€ à 2500€, ça coûte de former un joueur qui vient de ProD2. (voir l’interview de Bertrand Guiry)

Toute les bonnes initiatives seront bonnes à prendre. Manifestez vous, organisez le soutien, le temps presse. L’USAP a besoin de nous, et nous avons besoin de l’USAP. Un joueur de classe internationale comme Jean Pierre Perez ne doit pas mourir à Narbonne.
Ensemble, tout est possible.

Mas que un Club.

Ecosse-France, ou l’avènement de la FRENCH CHATTE

Par Pastigo,

 

On reconnaît une belle équipe à son âme. Ces grands noms dont la simple évocation inspirent naturellement une avalanche d’images, une signature. Pour autant les autres ont tendance à perdre leur identité, leur aura s’étiole dans une prodution usinée sans caractère propre. Les Blacks inspirent puissance, précision, efficacité. Les Irlandais inspirent puissance, précision, efficacité. Les Anglais inspirent puissance, précision, efficacité et sont très moches.

En France on a dépassé ce stade depuis bien longtemps. Nous aussi on a été très bon partout, puis on a pris conscience que quand on n’a aucun défaut on n’a plus vraiment de qualités. Ca les autres ne l’ont pas encore compris, va falloir évoluer les gars, le monde avance.

Alors le XV de France s’applique à travailler ses défauts avec un savoir-faire inégalé. C’est le principe des vases communicants, quand on améliore la conquête on néglige bien souvent l’attaque.

C’est là qu’on est malin en France ! On a bien compris ce principe, améliorer un secteur de jeu demande du temps, de l’énergie, alors que les lois de la physique prouvent que si on sabote l’un des fondamentaux, c’est nécessairement son opposé qui progresse ! Le gain en productivité est phénoménal, d’autant qu’il n’y a même pas besoin d’être bons, ça colle à merveille à cet effectif des plus homogènes.

C’est tout simplement génial, même si on peut émettre quelques critiques. Effectivement, le principe demande à être planifié et donc encadré par un staff organisé. Là on y est peut-être allé un peu fort, avec Lagisquet qui risque une crise d’épilepsie s’il relie plus de 2 points sur un paperboard. Pas mieux avec Ouin-Ouin, dont les bookmakers parient sur le nombre de suicides ratés qui ont précédé chaque allocution, de sorte qu’on l’imagine moins à la tête d’une troupe de dégénérés violents que derrière Loana la tête écrasée contre le rebord de la piscine dans une levrette frénétique.
Quand on en oublie de se demander à quoi sert Jo Maso c’est quand même un signe.

Ca manque de cohésion et on ne sait pas quelle stratégie de misérisation a été choisie. En réalité il n’y en a pas, le staff est juste complètement con et détruit tous les secteurs de jeu en même temps. C’est pourtant cette inaptitude à la maîtrise de la physique la plus élémentaire, associée à l’intelligence situationnelle d’un chevreuil dans un pare-choc qui transformera des débiles buvant leurs tubes à essais en prix Nobel de physique. Petite explication :

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Rappelons d’abord les bases du protocole français, qui consiste à faire baisser un niveau plutôt qu’à le faire augmenter.

Imaginons maintenant que le staff décide de baisser le niveau « Plan de jeu », ce qu’il maîtrise à merveille. Automatiquement le niveau des autres tubes va augmenter.

Mais imaginons que ce même staff est un scientifique dégénéré qui se greffe lui-même des phares de twingo dans un rire diabolique, et qu’il décide de faire baisser tous les niveaux en même temps.

Que se passe-t-il ? La pression augmente. La capacité du staff de XV de France à détruire toute forme de matière étant sans limite, cette pression devient insupportable et doit s’échapper dans une détonation aussi brève que violente. Celle-ci prend la forme d’une énergie phénoménale et désormais caractéristique :

LA FRENCH CHATTE

Voilà donc notre nouvelle Signature. Résultat de la destruction méthodique de tout ce qui peut être considéré comme une qualité en rugby. Après ça qu’on ne vienne pas raconter que la Recherche en France se porte mal, parce qu’autant dire qu’une FRENCH CHATTE comme ça vient de mettre toute l’Europe du rugby sur le cul. Ce sont deux années de travail qui sont enfin récompensées. Là aussi on est hyper-efficace parce que si on était bon ça en aurait pris quatre. De plus, tout miser sur la FRENCH CHATTE permet de créer très facilement un profil-type de joueur.

Profil type de joueur. (ici Yoann Huget)
Profil type de joueur. (ici Yoann Huget)

 

Nous l’avons vu, une explosion de FRENCH CHATTE se prépare et le phénomène ne peut être étudié sans mise en condition du milieu. Pour cela plusieurs solutions auront été préalablement mises en place.

L’ambiance : Joli travail ! Un premier cas de FRENCH CHATTE a été validé face à l’Angleterre, bien aidé par une prestation misérable qui n’a pu que la mettre en valeur. D’entrée de jeu nous sommes devenus la Nation la plus détestable du Tournoi, dépassant même l’Angleterre auprès de tout ce qui est roux et voisin, c’est dire si on a frappé un grand coup. Contre l’Italie, il fallait éviter l’erreur grossière de la grosse branlée. On a galéré juste ce qu’il faut pour les rendre méritants et ensuite susciter le dégoût en produisant le minimum syndical pendant dix minutes.

Le Pays de Galles va confirmer notre statut, surtout se contenter d’être tout juste médiocres partout sans risquer de déclencher un cas de FRENCH CHATTE, et bien confirmer aux yeux de tous qu’on est juste mauvais. Au dégoût vient donc s’ajouter un mépris certain, on est vraiment pas mal.

L’Ecosse était clairement le tournant à ne pas rater. Une équipe d’agriculteurs qui s’entraîne en poussant des vaches, qui compte pour du beurre depuis plus d’une décennie, et qui se balance des foetus de brebis à défaut de pouvoir se payer des ballons, la tentation était grande de perdre lamentablement. L’Ecosse fut d’ailleurs la seule équipe à avoir saisi notre objectif, ce pourquoi elle a tout fait pour nous empêcher d’avoir l’air con en nous offrant un maximum de pénalités débiles juste en face des perches. Rien n’y fera, ils ont sous-estimé notre capacité à jouer comme des vieux poneys (avouons que nous fûmes nous-mêmes surpris, qui pensait pouvoir faire pire que chez les Gallois ?) et malgré tous leurs efforts ils se sont vus toute la partie en position de gagner le match. Mais quand il s’agit d’avoir honte comme jamais, la France dispose d’armes secrètes.

La FRENCH TOUCHE : Parfois il faut savoir donner un coup de pouce au destin. On a beau être nul à peu près partout, ça ne suffit pas forcément contre l’Ecosse. La FRENCH TOUCHE est également le résultat d’un travail de plusieurs années, pour lequel il a d’abord fallu virer Servat. Ce fut long, mais on a fini par y arriver sous prétexte qu’être international passé 55 ans c’est pas sérieux. Ensuite il a suffi de faire confiance à la formation française.

Illustration de la FRENCH TOUCHE
Illustration de la FRENCH TOUCHE


La FRENCH TOUCHE fut clairement une des clés du match, bien qu’on arrive largement à être mauvais ailleurs celle-ci reste notre étendard. Aucune autre Nation n’atteint un tel niveau de maîtrise, de sorte qu’ils ne s’essayent même pas à la FRENCH TOUCHE et se contentent de touches quelconques. A noter que la FRENCH TOUCHE dispose encore d’une incroyable marge de progression, puisque toute la zone située derrière le lanceur n’a pas encore été exploitée. Un bel espoir pour l’avenir. Avec une FRENCH TOUCHE comme ça les joueurs n’ont même pas à se préoccuper de rater des lancements de jeu et peuvent entièrement se consacrer à être inexistants en mêlée et dans les rucks. Efficace.

LA FRENCH MELEE : Voilà un point fondemental. En effet, plus on s’obstine à commettre des fautes et à gâcher tout ce qu’on fait et plus on se retrouve en position de FRENCH MELEE. Quand on joue contre l’Irlande, c’est facile. Suffit de les laisser faire. Mais contre l’Ecosse, toujours aussi surprenante quand il s’agit de faire pire, il fallait bien préparer sa FRENCH MELEE.

Pour cela, la France a décidé d’intégrer ses propres commandements, il fallait y penser mais c’est génial. « Flexion, Touchez, Rien ! ». Et ça marche ! On recule ! Un quatrième commandement est parfois nécessaire pour peu que l’adversaire en fasse autant, à la guise de la première ligne qui peut laisser libre cours à son imagination en tombant, relevant, poussant en travers, etc…

Voilà de quoi s’assurer aucun lancement de jeu, parce qu’on n’est jamais à l’abri d’un relâchement ou d’une relance à première vue débile qui finit par marcher. Surtout qu’on a déjà bien à faire pour toujours choisir mollement les mauvais choix quand l’adversaire nous rend la balle au pied.

Le pied justement, voilà également un outil majeur de la montée en pression d’une FRENCH CHATTE d’exception. Le nôtre tout d’abord : nous avons rendu dépressives une dizaine de charnières ces dernières années et nous ne pouvons que remarquer la qualité du travail accompli. Nous confirmons celui-ci en plaçant deux enfants au poste de 10 et de 15. Attention, ils vont finir par acquérir de l’expérience et il faudra que la presse les descende au plus vite avant qu’ils ne deviennent éventuellement bons en sélection.

Mais notre pied ne fait pas tout, il faut également encourager celui de l’adversaire. Pour cela nous devons nous-même créer une situation nouvelle que les Anglo-saxons ont déjà nommé Kick&Lol. Le Kick&Lol ne fonctionne que contre la France. Les autres équipes doivent l’utiliser très prudemment, car l’adversaire doit disposer des qualités que seule la France réunit :

– Ne plus avoir aucun amour-propre.

– Disposer des lacunes motrices nécessaires à ne pas savoir joindre les mains.

– Se percuter lamentablement, mais avec un style et une élégance capables de magnifier la prestation.>

Du côté de l’adversaire la technique du Kick&Lol est relativement simple, bien que devant respecter les étapes de sa mise en œuvre.

KICK : Quelle que soit sa position, un joueur doit balancer un coup de pied. Peu importe son poste, il est seulement nécessaire que le ballon finisse par rebondir dans l’en-but, de ce fait une bonne moitié de l’effectif est capable de réaliser un bon Kick&Lol.

WAIT : Surtout ne rien faire ! C’est primordial ! Un joueur s’approche en trottinant de l’action et ne doit absolument pas y prendre part sous peine de faire échouer le Kick&Lol.

LOL : Deux joueurs français (c’est un minimum, mais on suppose qu’ils seront bientôt capables de s’y mettre à 3, 4, …) se téléscopent en réalisant un triple loops et s’écrasent comme des merdes. Le joueur adverse n’a plus qu’à aplatir en marchant, mort de rire.

C’est incontestable, en matière de Kick&Lol la France a une avance considérable.

L’air de rien, et à force de travail, toutes les conditions sont réunies pour que nous assistions à une explosion de FRENCH CHATTE. Les niveaux de chaque secteur de jeu sont au plus bas et la pression est énorme, ne manque plus que le détonateur. C’est là qu’intervient la phase ultime du plan de jeu de Lagisquet, et surtout son absence. Nous avons retrouvé cette illustration dans les débris de la déflagration.

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Magique. Alors qu’on aurait pu se contenter de perdre mollement contre une équipe de miséreux, on montre aux yeux de tous qu’on mérite de se faire caillasser sur la place d’un vieux bourg dégueulasse, pour finir par voler une victoire et être haï pour tous ceux qui vendent l’image du rugby comme un sport juste et noble.
Clairement sur ce Tournoi la France a passé un palier.

Evidemment tout le monde annonce à juste titre une branlée mémorable face à l’Irlande, dont le match a été programmé juste avant celui de la France pour que ça saute bien aux yeux.

Et c’est là que la France va encore sublimer son concept. Non seulement on ne va pas se faire maraver la gueule, mais en plus on va gagner. Salement. Dégueulassement. Archi-dominés. A coups de FRENCH CHATTE ignobles. On va tuer le rugby, parce que c’est notre destin.

Tout ça pour quoi ?

Parce que. Parce que de toute façon faut se faire une raison, on n’a aucune chance d’être bons. Alors quitte à être minables autant que personne n’en profite.

Mieux, on entamera le Tournoi 2015 comme jamais. Aucun adversaire ne viendra pour le jouer, mais uniquement pour nous tuer. Nous. Rien que nous.

C’est là la prochaine étape de notre consécration, et bientôt il n’en restera plus qu’un, trônant fièrement sur l’amas de cadavres des légendes d’antan, le fute couvert de pisse et une vuvuzela à la main.

Les forces du Mal sont en route. Bientôt sur le rugby régneront mille ans de mollesse, d’en-avant, de mêlées écroulées et de passes en touche. Et dans un râle infame une banda dégueulasse vous fera souffrir mille tourments.

Tartuffes et jocrisses (lat. nm. sens1: Batârd et fils de chien)

 

Par Pastigo

C’est l’hiver. Et quand on parle d’hiver les mêmes mots nous viennent à l’esprit. Le ski, la raclette, le Tournoi, les doublons. Cette année la douceur du climat ne permettra pas d’empêcher une déroute contre l’Irlande grâce à un Stade de France gelé, et si on attend en vain les premiers flocons la météo promet par contre de sacrées chutes de doublons.
 
C’est la tempête ! On en prend plein sa mouille. Bouscatel et Laporte en font des boules et se les jettent à la tronche comme des gosses. Mais pas comme les tiens, qui s’amusent et rigolent. Non, eux tassent la neige comme un 9 putassier et rajoutent des caillasses pour éclater les vitres des bagnoles de la FFR. Y a plus de jeunesse, surtout quand on est vieux.
 
Les doublons se suivent et se ressemblent. Ca peut durer des années, d’ailleurs ça dure depuis des années, et même si les protagonistes redoublent d’ingéniosité sémantique pour renouveler le genre faut bien avouer qu’on tourne en rond.
Mais voilà, c’est gentillet, ça n’ose pas. Les Valeurs du Rugby poussent au respect, à la retenue, et des Bouscatel ou autres Laporte sont contraints de s’exprimer avec élégance et reflexion.
A la Boucherie on aime rendre service, on est là pour ça. Alors on va le faire pour eux, ça leur permettra de conserver l’image d’Homme de Rugby propre et respectable, en tentant de répondre aux vraies questions qui permettront enfin de crever l’abcès :
 
— La FFR est-elle une pute ?
— Bouscatel est-il un con ?
 
Là déjà on a vachement dégrossi et on a gagné 10 ans de réflexion sur les doublons.
 
Revenons-en à la déclaration du jour : « La convention FFR-LNR, c’est tartuffes et jocrisses »
René Bouscatel, le Malade Imaginaire Acte 5 Scène 3.

 

René Bouscatel, présentant le contrat de sa dernière recrue le 13 Mars 2008.

 

C’est classe. Rien à dire ça claque.
On sent que le mec sait lire quoi, et ce n’est pas choisi au hasard. Nous par exemple on aurait déclaré un truc du genre « Nique ta mère la FFR ! » mais on n’est pas Bouscatel. Là clairement ça veut dire « Je ne suis pas un de ces gueux débiles que vous êtes, ça se voit, alors quand j’annonce un truc c’est que j’ai raison bande d’imbéciles. »
Du coup comme il nous rappelle qu’il est de la haute et qu’on est des cons, on a envie de le croire.
Et comme vous êtes encore plus cons que nous (Nous on a un blog) on va vous éclairer un peu sur ce que tout cela veut dire.
Si « tartuffes et jocrisses » ne représente pour le con moyen qu’un défi déséquilibré face à ses compétences en orthographe, le con supérieur y voit clairement une attaque personnelle aux représentants des instances. Nous avons fait appel à Francis Volcanique, ancien pilier international et longtemps élu à divers postes de consultant à la LNR pour nous fournir son avis éclairé.
D’après lui cette déclaration est une missive directe à l’attention de Jean-Claude Tartuffe, directeur du Pôle Support de la LNR et Edouard Jocrisse, administrateur réseau à la FFR. En revanche il ne voit pas le rapport. Si notre enquête nous a permis d’en apprendre un peu plus nous sommes bien forcés d’avouer qu’on n’est pas moins cons que les autres.

Alors il faut en revenir aux faits. Toulouse a perdu contre Montpellier à domicile. Va bien falloir l’expliquer, et dans la mesure ou ce n’est certainement pas la faute du Plus Grand Club Du Monde c’est forcément la faute de quelqu’un d’autre.
Revenons sur Montpellier. Cette petite équipe au budget minable à côté du Grand Toulouse a gagné et c’est une aberration mathématique. Parce que le rugby c’est ça, on a de l’argent et si on en a plus que l’adversaire, on gagne. Sinon on ne se ferait pas chier à en trouver c’est évident. Ce n’est pas pour rien si ces dernières années le Brennus revient à Toulouse, Clermont ou Toulon, Clubs aux budgets collossaux et à peu près équivalents. Les 3 clubs sont 1er, second et troisième toute l’année et celui qui aura fait preuve des meilleures optimisations fiscales se voit remettre le titre.
C’est comme ça que ça marche, je pense qu’on est tous d’accord là-dessus pas la peine d’y revenir.

C’est donc pour cela que si Toulouse perd contre moins riche, c’est la faute des doublons. Montpellier, ils n’en ont pas eux des doublons. Ou peu. Bon, s’ils n’avaient pas de blessés ils en auraient presque autant que Toulouse, mais c’est plus facile de s’en passer quand ces joueurs ne sont même pas Toulousains. C’est juste des Montpelliérains putain, on ne nous fera pas croire que ça peut leur manquer ! Du coup Bouscatel a raison. Recevoir Montpellier qui a des Doublons blessés à Toulouse qui a des Doublons sélectionnés, c’est parfaitement injuste pour Toulouse.
Pire, les Doublons font chier toute l’année. Vous n’allez pas nous faire croire que si Toulouse a perdu à domicile contre le Connacht, encore moins riche que Montpellier, ce n’est pas la faute à des Doublons cachés ? Toulouse est le plus grand club du monde, c’est tout ! Ca a été prouvé en 2005, on ne reviendra pas dessus.

René Bouscatel présente le projet  2014-2018.

 

Trève de plaisanterie, il est temps de prendre parti. Et bien oui, je suis d’accord avec Novès et Bouscatel. Les Doublons détruisent Toulouse et c’est inacceptable.
Parce que Les Doublons permettent depuis des années de ne pas avoir à justifier leur politique déplorable.

Quand Toulouse perd à domicile, ce n’est pas parce que le seul arrière capable de faire la différence est un 10 à l’infirmerie mais à cause des Doublons. Quand les équipes adverses ont passé 3 générations d’arrières alors que Toulouse aligne toujours Poitrenaud, Clerc et Médard depuis… depuis on ne sait même plus quand, c’est la faute aux Doublons.

Quand Toulouse se renforce avec un joueur par an quand les autres font de vrais efforts, et qu’il s’appelle Hosea Gear parce que de toute façon on a déjà Poitrenaud, Clerc et Médard depuis… depuis on ne sait plus quand, c’est la faute aux Doublons.

Quand on a UN jeune talentueux ces 3 dernières années alors que d’autres en font éclore 3 par an, et qu’on arriverait presque à l’insulter s’il est reconnu par le XV de France plutôt que de le féliciter, c’est la faute aux Doublons.

Quand on a le budget pour jouer H Cup et Championnat, et qu’on traîne dans le ventre mou en se faisant piner en Amlin alors qu’on a Poitrenaud, Clerc et Médard depuis… (5 ans ? 10 ans ? Je ne me rends plus compte…) c’est la faute aux Doublons.

Quand on propose des miettes à de bons joueurs vu qu’on leur offre quand même la chance de jouer aux côtés de Poitrenaud, Clerc et Médard et qu’ils préfèrent signer ailleurs, c’est la faute aux Doublons.

Quand le peu de jeunes qu’on a ne servent que de jokers aux vieux qui font vendre des maillots, c’est la faute aux Doublons.

Quand sous couvert de « Jeu à la Toulousaine » il est interdit d’admettre que Toulouse n’a pas fait de jeu depuis au moins 4 ans hormis contre de petites équipes qui font l’impasse à Wallon, c’est la faute aux Doublons.

Alors oui, sans les Doublons le Stade Toulousain ne serait sans doute pas là où il en est. Sans les Doublons, on serait bien forcés d’admettre que Bouscatel sans doute bien aidé de Novès coule le club et qu’ils auraient dû être jetés depuis bien longtemps. Il est donc nécessaire que la FFR et la LNR prennent conscience du mal qu’ils font et trouvent une solution afin de sauver Toulouse du destin à la biarrote qu’ils se construisent eux-mêmes.

Du coup si j’étais Bouscatel je ferais en sorte de fermer ma gueule parce que ça commence franchement à se voir. Chaque année qui passe Toulouse prend un an de retard sur les autres. Des autres qui avancent par contre, avec leurs moyens, avec un projet autre que compter son pognon en échange de vidéos Youtube des plus belles actions 2008 du Club.

Y a quand même du bon dans cette histoire. C’est que BouscaNovès se voit rejoindre dans cette corrida par Bernie le Dingue, et là ça promet du spectacle.
Oui, Bernie, le type qui ne fait signer un joueur qu’à condition qu’il soit international et se plaint ensuite qu’il le soit. Celui qui ne fait jamais jouer un bon joueur s’il n’a pas l’aura de Lady Gaga du Rugby et qui comprend pas ensuite pourquoi il n’évolue pas quand il est présent sur 2 feuilles de match par an.
Mais lui c’est pareil, on ne remet pas en cause ses choix c’est pas permis, du coup le principe de Les Doublons l’a naturellement séduit.

A bientôt les gars, on verra qui a raison. En attendant le Stade Français en a chié pendant 4 ans en silence, a créé un vrai groupe en partie sélectionné sans ouvrir leur gueule, et je suis prêt à parier qu’ils vont vous la mettre bien profond d’ici moins de deux ans. Avec ou sans Doublons.

VI Nations 2014 : Présentation de l’Italie

Spaghetti d’Italia.

 

Par Pastigo et Ovale Masqué.

 

Alors que nous avons à peine digéré le Crunch contre les Anglais qui nous a vu piner ces gros bâtards de rosbifs de merde, mais avec respect, il est déjà plus que temps de songer à préparer le match contre les Italiens. C’est comme ça qu’on dit, « préparer ». Comme si les gros mous que nous sommes, blogueurs miteux, journalistes stagiaires et public aviné avions quelque chose à « préparer ». C’est probablement une manière de se persuader qu’en inondant les discussions de nos avis débiles et de réponses à des questions que personne ne nous pose, qu’on a le pouvoir d’influer sur le sort d’un match. C’est peu probable, il faut l’admettre, quoique ça expliquerait probablement pourquoi on arrive à perdre régulièrement contre l’équipe que n’importe quel ivrogne britannique dérouille.

Les conditions sont d’autant plus idéales qu’après une victoire contre la Menace Angloise, où l’on peut dire que les Dieux de la moule nous ont gratifiés des plus puissants super-pouvoirs chatteux, nous ne nous sommes que rarement retrouvés dans une situation si propice à passer pour des cons. Ca sent bon le French Flair moderne, à s’en remplir les poumons, la truffe enfoncée dans le cul de Pavarotti.

Si l’Angleterre a son Crunch, l’Italie nous prépare un Balisto. Cette barre qu’on attaque de bon cœur en comprenant à mi-parcours qu’on aurait mieux fait d’avaler du pain mouillé. Ils n’y sont pas pour rien, même si on y est aussi pour beaucoup. Alors que la France démarre ce match à l’économie afin de rester frais pour préparer la défaite contre les Britons suivants, l’Italien a travaillé toute l’année dans l’unique but de préparer son suicide sur chaque phase défensive. Car cette équipe a du cœur à défaut de talent, rien de plus logique quand son joueur le plus emblématique a fait toute sa carrière au Stade Français.

Nous disposons d’assez de recul et d’autant de dégoût, pour définir un match contre l’Italie. Celui-ci se déroule en 3 phases :

— Phase d’euphorie : Une action en début de match complètement foirée – mais spectaculaire puisque sur l’aile – rappelle au public la gloire des scores d’antan. L’euphorie se manifeste par des réflexions du type « Ca part bien, on va encore les défoncer ces grosses brêles ». Durée : 5 minutes.

— Phase de déni : Détruits au contact, bouffés dans les rucks, le public se raccroche à l’action foirée du début de la rencontre. La phrase type est « Ca va finir par passer, dès qu’on aura le ballon ». Durée : 70 minutes.

— Phase de résignation : Ca n’a pas fini par passer. La France a touché 6 fois le ballon pour 3 minutes de temps de jeu, suffisant aux Gallois pour inscrire 6 essais mais tout juste assez pour les Français pour se ridiculiser autant de fois. La résignation s’illustre avant tout au travers du respect et des Valeurs du Rugby, par un « La crise c’est bien fait pour leurs gueules à ces ritaliens ». Durée : 5 à 8 minutes, les Italiens refusant de dégager en touche afin de profiter le plus longtemps possible de leur seule victoire de l’année.

 

Italian+Rugby+Team+Players+Launch+Adidas+Rugby+QLBtdmplhGkl

 Pas plus con que les autres, l’Italien est bien conscient que la finalité première du rugby, c’est de baiser. 

 

La devise : 

 

« It’s me !! Let’s goooooo !! »

 

L’équipe.

La première chose qui définit le mieux cette équipe c’est qu’on s’en fout. Personne ne connait les joueurs alors qu’il s’agit probablement des mêmes que l’année passée. Seuls quelques passionnés comme Ovale Masqué, bien servi par un chômage de longue durée, sont capables de citer le nom des joueurs et quelques unes de leurs qualités.

De ce fait à la lecture de la feuille de match le supporter lambda s’attend à regarder un match opposant le XV de France à des pizzas.
Les seuls noms plus ou moins connus, sans même savoir s’ils jouent encore, sont Parisse (qui aurait pu se faire passer pour argentin en étant un peu plus malin), Castrogiovanni (qui lui est vraiment argentin, c’est dire s’il est con), ou Maestri (qui n’a jamais joué avec sa sélection faute d’avoir le niveau).

Tout comme les provinces irlandaises ne jouent que la H-Cup, le XV italien ne joue que la France. Les uns pour la gloire, les autres pour s’assurer une victoire par an. L’essentiel de l’équipe est composée de sportifs trop gros pour faire carrière dans le foot, les quelques éléments au physique tolérable ayant refusé d’être affublés d’une coupe de cheveux déplorable. Un France-Italie, c’est un peu comme la Coupe de France de foot, où l’OM se fait sortir par un club de CFA. Le projet de carrière d’un joueur italien est simple : se former dans un petit club au milieu des hautes herbes pour rejoindre un grand club équipé d’une tondeuse, les plus chanceux peuvent partir vivre le rêve américain au Stade Français. Si, pour un Italien c’est une chance, c’est dire si l’Italie représente le tiers monde du Rugby.

Du coup on se sent moins coupable de ne pas trop s’intéresser à l’équipe italienne, les Italiens eux-mêmes en ayant copieusement rien à secouer.

Italy+Rugby+Team+Visit+Mirabilandia+tiP0KC6XYhVl

Le joug italien pour s’entraîner à la mêlée. Pas encore au point. 

 

La star : Sergio Parisse

Un joueur d’un tel talent, ayant consacré toute sa carrière à ses deux uniques amours, le Stade Français et la Squadra Azzura, cela force assurément le respect. Pour tenter une comparaison, c’est un peu comme si Robert de Niro n’avait accepté de tourner que dans des films de Fabien Onteniente. Parisse est donc respecté à travers le monde pour sa dévotion sans faille à sa patrie qui n’est même pas vraiment la sienne – donc en plus, ce con a choisi son destin.

Souvent, il est qualifié de capitaine « admirable », « exemplaire », par des gens qui manifestement, n’ont pas remarqué qu’il passait ses matchs à harceler les arbitres, quand il ne les insulte pas*. Comme quoi, si Pascal Papé était un bon joueur de rugby, peut-être que personne ne remarquerait qu’il est très con lui aussi.

*Notez que lors des matchs du Stade Français, Sergio reçoit le soutien de Julien Dupuy, qui a lui aussi dévoué sa vie à pourrir l’arbitre, quand bien même il sait que c’est aussi inutile que donner le ballon à Djibril Camara. Le duo Parisse / Dupuy est parfois surnommé « Minus & Cortex » par les supporters parisiens.

Parisse

Sergio tente de comprendre l’ennemi en adoptant ses tenues vestimentaires ridicules. 

 

Le joueur à suivre : Michele Campagnaro

Cela fait maintenant quelques semaines que nous suivons les performances de Michele Campagnaro avec le Benetton Trévise, et que le talent de ce joueur nous a littéralement sauté aux yeux. Non bien sûr, on déconne : comme tout le monde nous avons découvert son existence la semaine dernière, lorsqu’il a inscrit un doublé contre le Pays de Galles. On est bénévoles, donc forcément un peu plus passionnés par ce sport que Mathieu Lartot, mais pas au point de regarder Trévise.

Campagnaro est donc un joueur méconnu qui a réalisé un très gros match la semaine dernière. Il est très probable que le type chope le melon, ou que les gars d’en face fassent un peu gaffe à lui, et donc qu’il devienne parfaitement inutile à partir d’aujourd’hui. Néanmoins, s’il confirme et aligne quelques bonnes performances, il aura peut-être la chance de signer à l’USAP, comme la précédente « nouvelle star du rugby italien », l’inénarrable trois quart centre Tommaso Benvenuti, ou encore le demi d’ouverture Tommaso Allan – oui visiblement il faut s’appeler Tommaso pour être la nouvelle star du rugby italien, un fait qui risque de poser des problèmes à Michele Campagnaro à plus ou moins long terme.

CAMPAGNARO MICHELE

 Reste désormais à savoir si un mec physiquement à mi-chemin entre David Skrela et Louis Garrel peut espérer faire carrière. 

 

L’oeil de la Boucherie : Francisco Volcanico

Formé au Cavalieri Prato, le jeune Francisco Volcanico (19 ans) est un trois quart polyvalent qui semble posséder toutes les caractéristiques du joueur de rugby de demain : vitesse, vision de jeu, qualités techniques au dessus de la moyenne et capacité à faire le noeud de son short sans l’aide d’un coéquipier. Non-retenu dans le squad italien pour ce Tournoi, nous misons une petite pièce sur lui lors de la Coupe du monde 2015, où il pourrait bien être la surprise du chef.

 

Les Italiens, faut-il les respecter ?

Chaque année avant un France – Italie, vous entendrez environ 572 fois ce terme dans la bouche d’un joueur français : « Il faut respecter ces Italiens ». Pourquoi ressentent-ils le besoin de le préciser ? Dit-on jamais « Il faut respecter ces Anglais » ? Bien sûr que non, car cela va de soi, et pourtant ce sont des Anglais.

Ce terme, « respecter les Italiens » ne traduit donc rien d’autre que mépris et tentative de refouler un complexe de supériorité évident. Plus il est employé lors d’une semaine de match, plus les Italiens multiplient leurs chances de l’emporter. 

Bonus : L’interview de Yoann Maestri dans le Figaro

Comptez le nombre de fois où il prononce le mot « respecter » et tentez de deviner le score du match.

 

James Hook, faut-il le garder ?

Alors là, c’est un sujet totalement différent et qui n’a absolument pas sa place dans une fiche de présentation de l’Italie. Merci de ne plus nous importuner.

 

Le pronostic :

Jacques Brunel aura une moustache.

Tournoi des VI Nations : Posez vos questions à notre Expert Rugby !

Vous avez une question ? Pastigo vous répond.

La réussite de la Presse Sport sur internet tient à deux règles fondamentales : Fédérer une communauté en lui donnant la parole et trouver un moyen de lui faire fermer sa gueule.
Pour cela, chaque grand groupe utilise la même recette : L’Expert Rugby.

L’Expert Rugby, c’est de préférence un mec un peu connu dans le milieu mais pas trop. Souvent un ancien joueur dont on connait le nom, mais qui ne joue plus depuis assez longtemps pour qu’on ait oublié pourquoi on a bien fait de l’oublier.

L’Expert Rugby ne travaille pas pour le journal en question. Non, il travaille au sein de la Confédération des Experts Rugby, et n’apparait que quand il est nécessaire d’éclairer les glands.

Rugbyrama a Alain Penaud, Jacques Verdier a Jacques Verdier, il était normal que nous nous munissions à notre tour de notre Expert afin de conquérir de précieuses parts de marché, et plus spécialement à la veille du Tournoi des VI Nations.

Quand est venu le moment de choisir notre Expert parmi l’équipe, à la recherche de l’élément pertinent et disposant du meilleur bagage technique, Pastigo est apparu comme une évidence.

Si l’Expert Rugby se la pète tout seul dans un encart avec sa photo, Pastigo se la pétera de manière interactive et sélectionnera vos meilleures questions concernant le Tournoi des VI Nations.

Nous vous invitons à poser vos questions à notre Expert dans les commentaires du site. Vous imaginez pas qu’on va se faire chier à lire ceux de la page Facebook. 

Les pronostics du week-end, par Pastigo

La photo n’a rien à voir avec l’article, non.

 

Par Pastigo,

Tout Boucher vous le dira, écrire un texte est particulièrement chiant. Un article consomme du temps, de l’énergie, de sorte qu’aucun d’entre nous ne sait vraiment pourquoi il le fait sans n’avoir jamais osé le demander aux autres. C’est d’ailleurs à ce flou que la Boucherie doit sa survie, le Chef devant régulièrement menacer l’équipe pour avoir quelque chose à publier, pendant qu’il fait péter le plafond de son Livret à coups de revenus non déclarés du Rugbynistère.

 

Un appel du chef est ponctué de la sorte :

  1. Connard. (bonjour)
  2. Un ordre.
  3. La deadline. (maintenant)
  4. Connard. (merci)

Son forfait Free à 2€ imposant d’aller directement à l’essentiel. Concernant les pronos du weekend tout le monde y est passé. Déjà parler de son équipe c’est pénible, alors les autres…
Tout le monde sauf moi.

Alors j’ai appelé le Chef (j’ai le forfait Free à 19€).

— Salut Chef.

-— Connard. T’es qui ?

— Bonjour aussi, c’est Pastigo.

— Ah merde, un appel qui ne rapporte rien.

— C’est pour te dire que je suis dans un endroit qui capte et j’ai de la batterie, donc si tu veux m’appeler pour m’ordonner de faire les pronos tu peux le faire.

— Non.

— Si si, ça capte j’ai deux briques.

—  … Je te proposerais bien de le faire mais t’y connais rien, c’est pas chiant ?

— J’ai vachement progressé, j’étais même chez Bernard Guiry y’a pas si longtemps.

— Bon ok. Fais les pronos. Et envoie-moi du blé pour rembourser cet appel.

— C’est moi qui t’appelle.

— Ïe ne vois pas le rapport. Connard.

— De rien, à bientôt.

 

Voici donc les pronos avisés et pertinents du week-end, assurément de quoi se ruiner lamentablement à moindre coût.

Stade Français – Castres
Comme chaque année le Stade Français est au fond du gouffre et espère qu’un improbable investisseur canadien le sauve de la relégation. Malgré le leadership de Philippe Contepomi, les danseuses du Lido feront pâle figure face aux hommes de Christophe Masoé.
Victoire des Basques, mais sans bonus car un match à Paris c’est toujours un peu chiant.

 

Racing Métro – Rubgy Club Toulousain
En voilà un match intéressant. L’équipe qui défend pendant 80 minutes contre celle qui n’a plus marqué un essai depuis la retraite de Vincent Clerc. En plus il devrait pleuvoir. On peut compter sur l’esprit revanchard du Racing, privé d’un prestigieux trophée à Hong Kong par les Toulousains un peu plus tôt. Le tout pour à peu près tout foirer mais moins qu’Hosea Gear à lui seul.
Victoire du Racing 9-6 qui assoit sa position de grand club européen.

 

Bayonne – ASM
Bayonne a essayé de faire annuler le match, prétextant ne pas avoir trouvé de bus pour le déplacement, et ainsi disposer des 350€ nécessaires au rachat du Biarritz Olympique. La LNR a contacté Alain Alflefou pour lui expliquer que quand le nom de son équipe est écrite en premier ça fait moins loin.
L’ASM plante un essai en début de match, donne le ballon pendant 60 minutes à l’adversaire pour le destroncher. Ensuite elle fait rentrer le banc, enfonce une mêlée dans l’en-but, et finit tranquille avec deux essais sur l’aile sans opposition.
Du classique. Il n’y a aucun effet de surprise, mais les autres n’ont qu’à pas être pauvres.
Bonus offensif pour l’ASM, j’ai pas compté combien à pas grand-chose.

 

Biarritz – Oyonnax
Le match de la mort dans la course au maintien. Enfin pour Biarritz, Oyonnax ayant déjà plus ou moins fait tomber tous les gros chez eux, ils ne sont pas très inquiets à l’idée de recevoir la seule équipe capable de perdre toute seule.
Dès le coup de sifflet une générale éclate, mais uniquement dans le camp de Biarritz. Toute l’équipe se balance des mandales énormes en criant « C’EST PAS MÉCHANT ! » ou « C’EST JUSTE UN INCIDENT ! ». Lulu Harinordoquy doit entrer sur le terrain pour lancer un appel au calme.
Les instances du rugby doivent modifier le règlement pour la 7ème fois cette semaine en retirant 5 points à Biarritz par fracture.
Oyonnax s’impose donc 0 à -35, mais sans bonus.

 

Grenoble – Perpignan
Avec Guitoune blessé et Nicolas Mas encore indisponible, le plan de M. Patate est simple. Envoyer James Hook en éclaireur la nuit pour faire peur aux Grenoblois et déclencher de nouvelles émeutes. Astucieux. Hook part donc la veille, mais ne reviendra jamais puisque Grenoble fait actuellement signer tout ce qui est vieux.
L’USAP jouera donc sans avant, sans arrière, et sans ouvreur.
Victoire de L’USAP à l’arrachée.
Personne ne sait comment ni pourquoi, donc dans le plus pur esprit catalan.

 

Montpellier – Bordeaux
Le MHR reçoit donc l’UBB, l’équipe régulièrement rachetée par l’USAP pour être revendue à l’ASM.
Il existe deux alternatives à un match de Montpellier. Une prestation exceptionnelle validée par une branlée mémorable, ou une déroute totale illustrée par un score honteux.
Donc victoire du MHR 47 à 3 ou défaite du MHR 3 à 47.

 

Brive – Toulon
Un match que tout oppose, une équipe qui envoie du jeu contre un gros paquet d’avants.
Compte tenu des conditions hivernales prévues, du terrain gras et d’un ballon glissant je miserais sur le gros paquet d’avants prenant l’avantage sur le jeu.
Victoire de Toulon.
On vit dans un monde curieux.

 

Voilà, avec ça vous voilà fin prêts pour vous enrichir dignement et justifier vos griefs contre la pression fiscale. Nous vous conseillons cependant de ne miser que de petites sommes, le risque est faible mais trop d’argent d’un coup fait perdre la tête.

Bien cordialement,

Le Lab’ougnat analyse Harlequins-ASM (13-16)

Quand Clermont bat l’USAP des roux.

 

Par Pastigo

 

Nous voilà arrivés à l’épilogue, le dénouement dans cette poule « relevée » mettant fin au suspense concernant son élu. Relevée, c’est la presse qui le dit. Un peu comme l’enrobage d’une boîte de chocolats toute en dorures et rubans afin de vendre des saloperies à la liqueur.

Pour dire, ils ont même tenté de nous fourguer le Racing en guise de sérieux prétendant.

Mais venons-en aux faits ! Le match date presque une semaine et il faut faire vite. (Ce qui présente deux avantages : écrire en retard et écrire vite).

Pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Goethe, Harlequins signifie Arlequins en anglais. Oui voilà, comme l’USAP en roux. Ça impressionne. C’est pourtant un adversaire réputé coriace, leur point fort étant principalement de pouvoir supporter le maillot au mariage de couleurs le plus dégueulasse au monde.

Cette vilaine copie Desigual des marchés a depuis longtemps séduit LE leader boucher tout aussi répugnant de cette équipe, Joe Marler.

Joe Marler, c’est le type qui vient chercher un coup de tronche et regarde l’arbitre tout sourire quand il l’a pris. C’est aussi un style, une sorte d’incarnation du cauchemar de toute mère, bien servi par une audace capillaire seule à même de rendre anodin ce maillot immonde.

Le punk à chien des piliers, celui qui te taxe une clope tous les matins et qui fait que tu fumes encore de peur de prendre une tarte qui pue. Sauf que Joe, il ne fume pas, il ne perd pas de temps en politesses.

D’un point de vue boucher c’est évidemment la star de cette équipe, nous ne pouvions rester insensibles au charme d’un type qui plonge la tête dans les rucks pour y gerber sa 8-6.

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Pour saisir toute la teneur tactique de ce match il faut bien comprendre comment fonctionne un match de H Cup. Globalement celui-ci oppose deux équipes, rarement plus, parfois moins quand on joue des Italiens. Chaque équipe dispose dans un temps imparti de 80 minutes de 4 tentatives chacune qu’elles peuvent lancer quand elles le souhaitent, le reste du temps est consacré à faire de violents tas.
En fonction de l’adversaire l’équipe peut se voir attribuer 5 tentatives. C’est souvent le cas contre les Italiens qui vendent de toutes façon les leurs. Une équipe qui reçoit l’USAP, le SF ou le Racing se voit même attribuer 6 tentatives. On ne sait pas pourquoi mais c’est une tradition.
C’est important puisque l’ASM choisira dès l’entrée du match de jouer coup sur coup deux de ses tentatives. Fort jolies dans l’idée, elles finissent lamentablement sifflées par l’arbitre qui signale deux en-avant. N’est pas Yoann Huget qui veut.

A l’extérieur, se retrouver avec seulement 2 tentatives disponibles au bout d’un quart d’heure contre 4 pour l’adversaire, ça pue.

Et en effet, l’Anglais fourbe qu’est Dany Care nous sort une chistera d’équilibriste qui envoie Hopper, le policier de la série télé, derrière la ligne d’essai.

A la pause l’ASM est passée de « faire un gros coup pour se qualifier » à « le bonus défensif c’est bien aussi».
Pourtant on ne peut s’empêcher de penser qu’il y a la place. Les avants marchent bien, la conquête est pas mal, les combinaisons s’enchaînent. Buttin ne pense qu’à percer, mais c’est normal à son âge.

Fritz Lee n’aime pas perdre son temps et viole la défense régulièrement. De sorte que l’ASM joue dès le retour des vestiaires sa troisième tentative cette fois-ci réussie par Nalaga.

Le schéma tactique désormais classique de l’ASM fonctionne toujours aussi bien. On attend 40 minutes, de toute façon on foire tout ce qu’on tente si on s’y met trop tôt, on les laisse s’épuiser sur la défense et on fait rentrer le banc. Ca marche à tous les coups, sauf quand on foire aussi tout ce qu’on tente quelle que soit l’heure.

De sorte qu’après une longue série de tartines près de la ligne il n’y a plus qu’à écarter à l’aile face à une troupe de zombies asthmatiques pour envoyer Sivivatu marquer sur la dernière tentative. Bingo ! Une pénalité plus tard de James (qu’il ratera en finale contre Toulouse pour perdre 9 à 6) et l’ASM s’impose de 3 points chez les Britons qui n’ont plus qu’à regarder le classement du Racing pour retrouver goût à la vie.

Et voilà ! Comme l’an passé on n’a jamais été aussi bien placés pour perdre une H Cup ! Premiers du championnat, qualifiés avant la dernière rencontre, ça doit rendre jaloux des petites équipes comme Castres qui n’ont pas les moyens de rêver à un titre.
Si on se démerde bien on peut probablement envisager un ¼ à domicile, donc probablement à Montpellier, Nantes ou Lille. Ou peut être quelque part en Irlande au final c’est plus simple.

A bientôt mes biquets.

EXCLUSIF! La colère d’Aurélien Rougerie.

 

Par Pastigo,

 

Ca n’aura échappé à personne, Julien Bonnaire s’est blessé lors de la dernière rencontre de Top14 contre Toulouse. Pour ceux à qui ça aurait échappé quand même, ou qui ne regardent pas les matchs de Toulouse et n’y connaissent donc rien au rugby, il s’est gentiment fracturé l’avant-bras en début de rencontre.
S’il en avait profité pour balancer des grands coups de boule à son bourreau on en aurait sûrement parlé à la Boucherie, mais ce moine trappiste a préféré tendre l’autre joue et disputer toute la seconde mi-temps avec le bras comme un fond de paquet de chips.
D’un point de vue boucher, c’est clairement une attitude de fiotte. En revanche la presse traditionnelle s’est montrée unanime en louant le courage et la force de caractère de Jubon, comme le surnomment tous les gens qui ne le connaissent pas mais s’imaginent être son pote quand même.
Nous sommes les seuls à avoir douté de sa bonne foi dans ce diktat de louanges. Si nous sommes restés silencieux jusque-là, ce n’est pas tant sous la menace et la pression des Illuminatis de la LNR que par flemme, parce que c’est chiant de mettre en page un texte.
Nous n’en avons pas encore la preuve mais nous savons que Bonnaire est la réincarnation de Gandhi qui a pris possession du corps d’un criminel nazi. Ce type dit “s’il vous plait” quand il arrache un ballon, “pardon” s’il réussit moins de 50 placages par mi-temps, c’est dégueulasse.
Et surtout, relayer ses blessures dans les média le met à l’abri d’un rappel de PSA, qui assure que Jubon a triché sur le décompte de ses points retraite.
C’est pas vrai, mais on le comprend.
 

Pourtant une voix s’élève au milieu des éloges. Aurélien Rougerie nous a contactés, exaspéré par la situation, trouvant chez nous le seul écho de son mécontentement. Il nous a donc accordé un court entretien que voici.
 

Boucherie Ovalie : Bonjour Aurélien, tu semblais passablement énervé quand tu nous as contactés, peux-tu nous expliquer pourquoi ?
 

Aurélien Rougerie : Plus que les faits, c’est l’attitude de Julien qui m’a blessé. Jouer les héros pour justifier un arrêt de travail alors que l’équipe a plus que jamais besoin de tous me déçoit. Ok il a un bras pété, mais depuis quand ça empêche de courir ? On plaque très bien avec un bras et plonger la tête dans un ruck toutes les 7 secondes n’est pas si difficile si on serre un peu les dents. Des fractures du bras j’en ai eu 17 dans ma carrière, je n’ai jamais laissé tomber le groupe.
 

BO : Tu penses que cela traduit un manque d’investissement ?
 

AR : Certains joueurs ne se donnent pas à 100%, ça m’ennuie. Ce match contre Toulouse on a les moyens de le perdre de peu, mais on se contente de le perdre tout court. Il faut apprendre à faire preuve de don de soi, parce qu’on a bientôt une très grosse échéance contre le Racing à domicile. Certes on est qualifiés et ils sont nuls à chier, mais on met en péril la philosophie du club si on n’est pas en mesure de gagner de 60 points un match qui ne sert à rien. Quand je vois qu’à côté de ça on bat de justesse les Harlequins dans un match essentiel, je crains pour les valeurs de notre équipe.
 

BO : Ce n’est pourtant pas le seul blessé, alors pourquoi prends-tu la parole cette fois-ci ?
 

AR : Là c’est trop. J’ai eu tort de me taire, j’ai laissé s’installer cette tendance à glander à l’infirmerie et ce n’est pas l’attitude d’un vrai capitaine. Comme personne ne dit rien les mecs saisissent l’aubaine. Lacrampe nous fait le coup à chaque match maintenant, il joue 20 minutes et fait exprès de décéder en déclenchant une tentative de meurtre de l’adversaire. C’est un peu facile ! Moi des décès sur le terrain j’en ai eu 13 dans ma carrière, 10 minutes plus tard j’étais sur le pré après avoir été réanimé par le Samu. Quand on m’a retiré la colonne et que Vern m’a bricolé un tuteur avec des palettes, j’ai assumé mes responsabilités en amenant le club vers sa 8ème finale perdue. On a rien sans rien.
 

BO : Vous en avez parlé avec les joueurs ?
 

AR : Oui, je leur ai calmement fait part de ma déception. Ce fut difficile de garder son sang froid vues les circonstances. En sortant je me suis décoiffé de rage, j’ai sauté dans ma bagnole et j’ai mis un Sardou bien violent pour calmer mes nerfs. J’ai douté aussi, est-ce que je vaux vraiment mieux qu’eux ? Pour m’en convaincre je me suis déboité l’épaule contre un pilier du stade et j’ai fait une heure de contact avec Zirak’. Après m’avoir frappé les côtes avec une bûche pendant l’heure suivante, nous en avons conclu que j’étais prêt.
Pour me calmer je suis aller vérifier les comptes de mon restaurant.
 

BO : Espères-tu encore des résultats cette année ?
 

AR : Franchement c’est pas trop mal. La « Patate de Noël » a bien marché, c’est une patate avec du fromage dessus, mais servie à Noël. Les chiffres sont bons.
 

BO : …
 

BO : Et pour l’ASM ?
 

AR : Si chacun prend conscience du travail à fournir et accepte de voir flétrir un de ses organes vitaux de temps en temps sans pleurer, on est capables d’atteindre le doublé de défaites H-Cup/Championnat. On a l’effectif, reste à donner à chacun l’amour du maillot.
 

BO : Merci Aurélien, bonne chance pour le Racing.
 

AR : A bientôt, et j’espère qu’on aura 5 blessés au moins sur ce match, pour l’exemple, qui boiteront le front fier dès le prochain match à enjeu.

Sons of Anarchy – Starring Florian Fritz

 

Par Pastigo,

 

Le rugby, c’est bien. Mais c’est un travail comme un autre et c’est pas facile tous les jours de se soustraire au quotidien. La crise, des salaires qui stagnent, des joueurs qui enchaînent les CDD sans jamais signer un contrat leur permettant d’obtenir un crédit à la Banque Postale, un employeur qui les envoie en clientèle à Oyonnax en décembre…
Alors pour ne pas sombrer dans la morosité les joueurs se cherchent des passions, des centres d’intérêt propices à l’épanouissement. Si la plupart s’en tiennent à des activités en lien avec leur profession comme la lecture, le bouddhisme, la poterie ou manger, d’autres tentent de se réaliser dans des distractions à première vue plus surprenantes.

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Bakkies Botha à la bibliothèque.

 

La chasse reste un choix peu risqué pour le rugbyman, et ce probablement depuis l’invention du rugby. Outre l’évidente communion avec la nature, elle permet au joueur d’évacuer le stress du quotidien. Le monde du travail ne sait pas encourager les talents et le mérite se heurte à un règlement dépassé, en décalage avec le monde moderne.
Ainsi quelle autre alternative que la chasse permet de tuer un être vivant ? Loin des lois du bureau, le rugbyman exerce sans réserve sa vraie passion.

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Bakkies Botha à la chasse.

 

Si la chasse offre au rugbyman de quoi exprimer sa passion première (le meurtre), il ne faut pas croire que cela lui suffit à se réaliser entièrement. Le rugbyman aime la torture, la souffrance, infliger mille tourments et ôter la vie, mais il a également besoin de se les infliger pour se sentir empli du Rugby Total. C’est l’équilibre des forces, le Yin et le Nyanga, la nécessité pour se sentir vivant, avec un crâne de Lacrampe en main, d’être soi-même à demi-décédé.

Seulement voilà, au bureau c’est encore une fois assez mal vu et Guy Novès traverse régulièrement l’infirmerie en montrant les 3 points d’un seul doigt. Alors le rugbyman cherche sur son temps libre de quoi se laminer la gueule bien comme il faut pour que ses enfants puissent être fiers de lui. Pour cela il a besoin de trouver un passe-temps encore plus débile que son boulot, ce pourquoi les rubgymen se ruent bien naturellement vers la moto.
Dernièrement le philosophe Florian Fritz s’est formidablement épanoui la tronche par terre, montrant l’exemple à tous les meurtriers du Top14 qui donnent beaucoup sans jamais trouver l’occasion de se faire mal. A donner des coups 35h par semaine on a aussi besoin d’en recevoir, et Florian a clairement trouvé la voie de l’équilibre.

Il y a le rugbyman qui balance le coude dans les dents, le motard qui pose le genou en cramant du slider, Florian se crame en se fourrant le genou dans les dents. Florian pilote comme il joue, et là il y avait un virage. D’autres auraient changé de trajectoire, lui reste fidèle à son rugby. Du pur génie, et il n’est pas le seul à viser cette totale harmonie spirituelle. Voici donc une liste très probablement incomplète des joueurs en vue pour créer à nouveau l’exploit sur leur rutilante motocyclette.

rougeriemoto

Aurélien Rougerie, c’est 30 ans de blessures au service du bon goût capillaire.

 

Avant d’être le capitaine emblêmatique de l’ASM à 54 ans passés, Aurélien Rougerie a vécu une belle carrière en motocyclette de course dans les années 70, comme en témoigne l’affiche ci-dessus où il préférait préserver son anonymat en arborant une tête de cul.
De cette époque bénie des freins à tambour et cadres en piquets de camping il conserve un goût prononcé pour les blessures graves en changeant un tiers de son squelette tous les deux matchs.

censusjohnsonmoto

Depuis tout petit Census Johnston est un passionné de moto.

 

motousap

La moto du staff de l’Usap, aux couleurs de club. Etonnament c’est moche et ça n’avance pas.

 

gilliangallanmoto

Gillian Galan n’est jamais le dernier quand il s’agit de faire des wheelings devant Ernest Wallon. Même s’il n’y a pas dans le coin un enculé de 9 prêt à lui baisser son froc devant les caméras de Canal+, Gillian opte raisonnablement pour des bretelles.

 

guynovesmoto

Guy Novès lui-même a toujours aimé la motocyclette et ce depuis sa tendre jeunesse dans les années 30, comme le prouve ce cliché (photo du 16 juin 2009).

 

camioncudmore

La moto de Jamie Cudmore. Cohérent.

 

botha

Bakkies Botha aime la moto.

 

emmanuelli moto

Laurent Emmanuelli expliquant à Cudmore que c’est un camion.

 

pastigomoto

A la Boucherie aussi on n’est pas finis. Ici Pastigo s’offrant une pause sandwich sur la route des vacances.

 

stadefrancaismoto

Au Stade Français la moto c’est comme le reste. Pas facile.

 

fallmoto

C’est pénible ce genou fragile pour Benjamin Fall…

 

marcandreu

Marc Andreu adore la moto, ça lui permet de progresser quand il prend un raffut.

 

mccawmoto

Il est chiant ce McCaw…

 

debatymoto

Sur la route, n’oubliez jamais que la ligne symbolise le point de passage de Vincent Debaty.

 

velobiarritz

 A Biarritz, on y croit encore.

palissonmotoAlexis Palisson lors de son inscription chez les Hell’s Angels (refusée).

 
Que les entraîneurs du Top14 se rassurent, leurs joueurs mettent bien tout en œuvre pour devenir les futures légendes du Rugby après Jonah Lomu, Dan Carter ou James Dean.
Tout est possible si chacun s’en donne les moyens. Les joueurs, les clubs, mais les supporters aussi qui devront accepter que leur cotisation d’assurance augmente suite aux excellents résultats de nos idoles. Et puis quand même, finir la gueule en travers d’une grange c’est un peu plus classe que de dessécher sur le plateau des Spécialistes à enchaîner les tirades sans virgule de Villepreux.

Bien cordialement,