Retour sur ASM – Saracens (13-9)

Par Pastigo,

 

Nous nous étions quittés sur une mise à mort, deux strophes où les pieds se comptaient dans la tronche. Northampton outragé, Northampton brisé, mais Northampton martyrisé un point c’est tout. Avec éclat et sans équivoque, Clermont s’était offert les louanges de fin de saison de la presse unanime, la traditionnelle cérémonie d’intronisation à la louse auvergnate ne manquait pas de panache.
Quelle bonne idée d’ailleurs d’enchaîner directement avec les Saracens, l’équipe qui leur avait mis exactement la même l’année passée ! L’avant match sentait fort le backroom SM, où les partenaires inversent les rôles à la moitié du jeu pour que chacun profite bien comme il faut. Pourtant les Sarries n’ont pas particulièrement brillé sur l’exercice 2013-2014. Sortis sans trop de difficultés d’une poule molle, pour ainsi dire un vieux fond de nuggets KFC, ils n’ont pourtant pas réussi à faire grosse impression. Toulouse aurait même presque pu espérer passer devant sans tout le talent qu’on lui connaît.
Cette année leur stratégie semble articulée autour de deux principes phares : être très moches et tuer le rugby, pour devenir aussi détestables qu’ils sont laids. Et ça implique d’être sacrément détestables.

Pour l’événement le stade Michelin n’était pas assez grand, alors on a cherché lieu plus glauque. A ce jeu, c’est toujours Saint-Etienne qui gagne. 60.000 Auvergnats empruntent donc l’autoroute la plus dégueulasse de France et déjà bien préchauffés, environ 40.000 d’entre eux atteindront les terrils, un score honorable sans traverser la Méditerranée. Les survivants, conscients que le musée de la mine n’occuperait pas l’après-midi, se concentreront sur une distraction plus enrichissante : gueuler.

Soyons honnêtes, tenter un compte rendu épique en s’en tenant aux faits de jeu est voué à l’échec. Peu de choses séparent cette rencontre d’un match du vendredi en décembre, hormis peut-être le public, et un moindre dégoût. Il ne reste que l’enjeu, qui cannibalise l’intérêt, de sorte qu’on se souvient vaguement avoir vu un ballon mais personne n’est formel.

Ce pourquoi nous nous concentrerons sur un sujet autrement plus intéressant : le pressoir à huile.

 

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VIe siècle av JP Perez: pressoir classique dit « à arbre »

 

Le pressoir à huile est apparu au XI siècle avant J.-C, sous forme d’une grosse poutre et d’une grosse meule, préfigurant déjà le fonctionnement d’une première ligne de ProD2. La technique restera globalement inchangée à travers les siècles, consistant à exercer une pression insupportable pour en extraire de l’huile, bien que celle-ci se verra perfectionnée à travers l’invention du pressoir à bascule, puis du pressoir à chapelle, jusqu’au pressoir auvergnat que nous connaissons aujourd’hui.

 

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 2014 : pressoir à huile auvergnat, dont le rendement maximum est obtenu entre avril et juin.

 

40.000 moulins ont donc été mis en branle durant 80 minutes pour obtenir quelques litres d’un nectar premium. Les pauvres boitaient de douleur, pris de tendinite fessière avec pour seul horizon une constipation clinique.

Les Anglais avaient « fait en sorte que Clermont joue de la manière dont il n’avait pas envie de jouer ». Autrement dit à la belote, au frisbee ou au jokari mais pas au rugby. Ça marche, puisqu’aucun entraînement aux cartes n’avait été prévu par Azema dans la semaine, et les Sarries balancent tout au pied dans tous les coins. Comme il n’y en a que deux côté ASM, on en arrive vite à trouver le temps long. Par contre ils auront beau parler de stratégie après match, on ne s’empêchera cependant pas de noter qu’à chaque fois que l’Anglais porte le ballon à la main c’est quand même bien risible. Mauvais choix, approximations, maîtrise toute en Top14 des grands jours, ça peut aussi expliquer pourquoi ils tapent sans arrêt. Seulement voilà, l’ASM a eu la bonne idée de s’équiper d’un Brock James flambant neuf qui équilibre les coups de pieds chiants, mais en mieux et plus sexy.
De fait, les deux équipes alterneront le jeu au pied et la technique dite du demi-TacOTac. Une chance au grattage, et puis c’est tout. On tape au pied, on laisse monter, on gratte, on attend que l’arbitre siffle.
Hormis cela, le jeu est ponctué d’actions plus ou moins ratées, plus ou moins déprimantes. Tel Nalaga qui sur une des rares actions d’envergure ira aplatir en tribune, bien aidé cependant par un placage tout à fait légal et tout à fait à l’épaule d’Ashton. Les arrières gallois pourront désormais s’en servir de jurisprudence.

Ce même Nalaga ne manquera pas d’entrain d’ailleurs pour aider son club, le Rugby Club Toulonnais, quand il s’agira de foirer une réception et d’offrir un essai tout fait à Burger. Essai que seul un Anglais bien décidé à ne pas jouer au rugby sera capable de rater.

Dans un tel contexte seuls les Auvergnats les plus dégénérés trouvent un plaisir certain, tel Bardy qui plaque en apnée sans prendre le temps de toucher le sol ou Cudmore qui, pris par l’enthousiasme, réussit à s’assommer en balançant un coup de tête dans un tas de gens. Pour les stratèges, c’est quand même une belle journée.

Brock James en a un peu marre d’être génial au pied, alors il décide de braver la règle du jour en jouant au rugby. D’une superbe passe il envoie Fofana à l’essai, ce dernier trouvant judicieux d’imiter un plongeon d’Ashton pour se faire une image de gars sympathique.

Tout ceci a lieu dans un bain d’huile constant que l’acharnement du public à gueuler autant que possible masque à peine. Au final, on gagne. (final au masculin)
Ce match était tellement tendu que je n’y ai pris aucun plaisir, cependant je ne suis toujours pas certain d’apprécier le rugby. Il fallait être plein comme une poche pour en sortir satisfait, au mieux quelques heures après un léger soulagement faisait office de bonheur, faut se satisfaire de peu.

Fort heureusement nous voilà en finale, et compte-tenu du match de Toulon le lendemain, on n’a pas fini de faire de l’huile. Les touristes auront de quoi ramener quelque chose cet été. Si on gagne, une armée de zombies spasmeux errera place de Jaude sans cligner des yeux. Un filet de bave coulera de leurs lèvres tétanisées, répétant « je suis trop heureux » jusqu’à s’en convaincre. Et si on perd, on boira un coup. Un bien beau programme.

Clermont – Northampton : le CR

 

Par Pastigo,

 

Un volcan s’éteint, un être s’éveille. Depuis samedi ma bite est un volcan et l’Anglaise dort d’un œil sur le dos. Il n’est guère d’expression française pour nommer le spectacle de samedi, XV de France oblige. Sans les traduire, préservant ainsi les valeurs de bienséance de notre site, les Anglais parleront de « double anal ».
La première leçon à tirer de cette rencontre, et qui n’a rien d’encourageant, c’est que les Anglais se font plier quand ils n’ont pas une coupe de merde. La Coupe du monde approche, et l’image d’une première ligne Marler-Hartley-Cole en sosies de Vanilla Ice est insoutenable.
Ce sera là la seule ombre au tableau d’une tournante des plus joviales. Pour bien comprendre ce qu’il s’est passé samedi, enfin pour comprendre tout court comment une équipe qui se fait fesser par le Stade Français retourne le champion d’Angleterre la semaine suivante, il faut remonter à l’avant-match.

Nous sommes le 18 juin 1815 et Napoléon 1er voit ses Jiff se faire vaporiser au nord de Waterloo. Allemands, Néerlandais et bien évidemment Anglais sont déjà en train d’acheter des chambres d’hôtes devant des troupes françaises bien esseulées, Teddy Thomas ayant oublié de se lever. C’est alors qu’Azema le Catalan hurle à ses troupes « POUR LA RECONQUÊTE ! », lève un glaive rageur, laisse ses troupes s’élancer comme des bourrins et recule en tribune. Ils parcourent dix mètres, pris par l’ambiance, puis mesurent les risques d’un trop plein d’enthousiasme. Comme un réflexe salvateur, Azema hurle ces mots : « THIS IS NOT A FINAL ! » dans un catalan impeccable.
Il n’en faut pas plus pour transformer ces faiblards troupiers en Gaulois meurtriers, la suite appartient à l’histoire.

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-What are they lauching ?
-I don’t know. It’s look a Vincent Deba[PAF !]

 

La stratégie est d’entrée de jeu bien définie et tient en deux consignes claires :
– ils ont le ballon : on les démonte.
– on a le ballon : HARLEM GLOBE TROTTERS BABY !
C’est à peu de choses près la stratégie mise en place pour chaque match de l’ASM et qui ne marche pas, sauf le jour où ils en ont envie. Brock James, second couteau en l’absence de Camille Lopez, aura la lourde charge de faire oublier l’absence du maître à jouer auvergnat. Il marque les premiers points de son équipe à la cinquième minute, ce que n’avait pas réussi Porcinet depuis septembre. 80 minutes plus tard, on se souviendra à peine de Camille Lopez comme d’un mauvais sosie de la chanteuse. Clermont hésite en début de match entre les prendre par le flanc et les défoncer droit dans la gueule, dans le doute ils font les deux. Les Anglais alternent donc courses latérales et verticales, une fois sur les côtés, une fois sous la pelouse, en réussissant à reculer même enterrés. L’armée française en profite pour organiser un surnombre à l’aile, qui n’annonce rien de bon chez les Britons vilains, quand Nakaitaci décide qu’il n’a pas besoin d’une équipe pour coller six Anglais sur le cul et y va tout seul plein axe. Cette cascade est réalisée par un professionnel, ne réalisez pas ça chez vous si vous êtes un Jiff quelconque.

 

En temps normal, quand l’ASM marque un essai elle en prend un derrière, Rado appelant immédiatement le groupe pour faire un selfie dans les vestiaires. Renaud Lavillenie étant retenu par deux remplaçants sur le banc, les Auvergnats peuvent derechef repartir de plus belle. Les pouvoirs de Philippe Saint-André devenant inopérants à plus de 200km d’une conférence de presse, les internationaux auvergnats redeviennent immédiatement géniaux et Fofana enchaîne les toupies. A peine plus vite et il pouvait bifler les Anglais en cassant leurs plaquages. Le public est en transe comme jamais et hurle GNIIII GNIIII BAAAAAWAWA ! (ici, ici, c’est Montferrand). Les Auvergnats restent calmes et nuancés en jouant comme des All Blacks sous coco, les Anglais rédigeant l’épitaphe à leur mère laissent alors passer Nakaitaci pour un doublé dès la 31ème minute. A cet instant, mieux vaut être endetté les pieds dans la bouse dans les Combrailles que revendre des salariés thaï à la City.
Brock James transforme tout, désormais à l’abri d’une sélection en équipe de France. Conscient que Nakaitaci est bien parti pour finir homme du match à sa place, Abendanon décide de prendre le match à son compte, de moins en moins à l’abri d’une sélection en équipe d’Angleterre. En toute humilité d’abord, ridiculisant la défense anglaise pour servir Fofana qui s’en va marquer à son tour. Il prépare son coup fétiche, enfile sa cape et cherche un lapin, pour vivre ses rêves de magicien, profession qui lui fut interdite par sa mère car jugée trop violente.
Alors que les Anglais pensent assez bêtement avoir une chance de s’en sortir, Abendanon surgit face à Burrel et l’hypnotise. Il sort un mouchoir, fait un nœud, souffle dessus, et dans un nuage de fumée s’empare de la balle. Il galope 80 mètres jusqu’à l’essai comme un ado derrière un scoot volé.

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Nick Abendanon, jetant son sort d’interception.

 

Les Anglais sont confiants mais commencent à se demander si ça ne va pas être compliqué. Bonnaire, qui ne supporte pas l’injustice, décide de se sanctionner lui-même en s’infligeant un carton jaune, comme si signer au LOU ne suffisait pas à laver son âme. L’Auvergnat joue avec les nerfs british, en les laissant approcher pour mieux les écraser contre les panneaux publicitaires. Ce serait presque cruel si ce n’était pas des anglais. A ce stade, on ne se demande plus qui va gagner, ni comment, tout l’enjeu tient dans le ZÉRO affiché sur le tableau de score. Il doit rester tel quel, pour que tous les culs de France soient tournés vers l’Angleterre comme des paraboles. Évidemment il fallait que quelqu’un gâche la fête, et comme par hasard c’est un Anglais. Waller marque les seuls points de son équipe, la France range son séant et se contente de pisser contre quelques Mas du sud annexés.
Abendanon sera fort justement élu Homme du Match, au regret de Nakaitaci qui s’en veut de ne pas avoir tenté un 1 contre 12. L’Auvergne jouit, la France est fière jusqu’à Paris, le match du Racing n’ayant lieu que le lendemain. C’est ainsi que l’ASM, une nouvelle fois, devient l’immense et l’inégalable Champion de Rien.

 

Cette page d’histoire étant désormais revisitée comme il se doit, nous nous reverrons très bientôt pour redécouvrir la folle épopée gauloise. Nous tenterons donc d’expliquer comment Vercingétorix, l’idole locale, s’est retrouvé en slip devant César après avoir pourtant dérouillé l’armée romaine.
S’il semble délicat d’expliquer l’inexplicable, l’Auvergnat moyen en a de tout temps une vague idée.

XV de France : La sélection bouchère

Découvrez le XV de France de la Boucherie !

Il y a quelques semaines la Boucherie a eu pour mission de révolutionner notre Championnat.
Ça, c’est fait.

Ça nous a pris deux grosses heures pour créer le Top 15 mais nous sommes directement passés à des scores fleuves en lieu et place des misérables 9 à 6 auxquels feu le Top14 nous avait habitués. Nous pouvons même nous vanter d’être ceux qui auront peut-être enfin fait disparaître Castres bien que quelques malveillants préféreront dire qu’ils y arrivent très bien tout seuls.

Comme quoi en matière de rugby il vaut mieux faire confiance à des types un peu cons qu’à des types bien trop gras. Forts de cette réussite voilà que LNR et FFR s’accordent d’une seule voix pour nous confier les clés du XV de France, les rendez-vous chez Bettencourt pour financer le Grand Stade laissant peu de place à de vagues distractions comme le rugby.

A première vue cette mission donne le vertige, mais nos élus ont tenu à signaler que les objectifs à court terme restent modestes. Il n’est par exemple point question pour le moment de créer un XV de France performant, créer un XV de France tout court suffira.
La liste composée par Philippe Saint André comprenant la moitié des joueurs pro sélectionnables de 14 à 45 ans nous ne manquons pas de matière, celle-ci pouvant même être complétée à notre guise.

Ainsi nous avons réuni toute l’équipe et concentré notre réflexion un gros quart d’heure pour vous fournir le XV type qui évoluera donc lors du prochain Tournoi des VI Nations, quand l’équipe-type actuelle de PSA sera modifiée à 98% à la première défaite venue. 


1- Matthieu Courtial (dit “Coudzi”, RC Montaigut-Besse) :

Parce que c’est aujourd’hui une évidence, avec leur sonorités voisines, quand on a parlé à PSA d’un jeune pilier auvergnat à fort potentiel et à l’IMC délirante, il a confondu Kotze (un vulgaire joueur de l’ASM) et Coudzi (glorieux fer de lance du non moins glorieux RCMB). Ainsi, nous réconcilions l’équipe de France avec la marche de l’Histoire.


2- Mathieu Bastareaud :

Les adversaires feront mine d’être surpris mais il est temps d’accepter l’évidence. Non seulement Mathieu Bastareaud enfoncera le ballon dans le gazon en le talonnant, assurant une parfaite saisie à notre 9 par temps de pluie, mais en dirigeant un pack composé de lui-même il permettra de disposer de 7 joueurs de champ supplémentaires à la sortie de balle.


3- Alexis Palisson :

On s’en fout puisqu’on a Bastareaud en 2. (suivez un peu c’est pénible)

4- Fabien Pelous :

Parce que quand on s’est dit “un bon deuxième ligne français” c’est le seul qu’on a trouvé. En réalité on n’a pas trouvé mieux pour l’empêcher de commenter les matchs dans un costume en solde. 

5- Frédéric Michalak :

En vertu de la maxime qui dit qu’il faut garder ses amis près de soi et ses ennemis encore plus près, il faut donc sélectionner Michalak. En pilier, il ne servira a priori pas à grand chose, mais puisque Camille Lopez joue en dix on peut supposer qu’essayer le gabarit de Michalak devant n’a rien de farfelu. Si ça ne marche pas, on testera Stéphane Plaza, notre ultime espoir de percer un mur.


6- Pierrick Gunther :

Il aime la MUSCUUUU ce qui colle parfaitement au plan de jeu de PSA. Il aime prier, ce qui vu notre niveau de jeu ne peut qu’aider. Il ressemble à Amélie Mauresmo, ancienne gagnante de Wimbledon, pour une Coupe du monde en Angleterre, il semble tout indiqué.

7- Steffon Armitage :

Les Anglais n’en veulent pas car ils ont mieux. Nous on a Bernard le Roux, ce qui pourrait suffire si on cherchait une copie pirate de Firefox. Nous en déduisons que la France assume encore mal de sélectionner des étrangers, du coup on évite de prendre celui qui est bon en pensant que ça se verra moins.


8- Imanol Harinordoquy :

Partant du principe qu’on est pas plus cons que les autres, l’équipe adverse devrait immédiatement arrêter de jouer pour écrire une trentaine d’articles à son sujet en lui demandant des autographes. Et puis ça lui fera plaisir, il fait tout ça avant tout pour ses fans.

9- Rory Kockott :

Rory n’avait qu’un plan, accéder au XV de France. Il y a mis tout son coeur, multiplié les efforts pour se donner une image de gendre idéal, mais on le sent capable de payer en douce des Gitans pour s’occuper de la concurrence au poste. La duplicité dont il est capable nous force à l’admettre : ce type est probablement le bipède le plus vicieux, antipathique, froid et calculateur qui n’ait jamais foulé une pelouse avec le maillot bleu. Le meilleur 9 du monde, donc. En réalité bon ou mauvais on s’en fout, après la première dérouillée il permettra de détourner l’attention, le public scandant COCOTTE COCOTTE GROS POULET LOL en espérant concentrer la honte d’une énième branlée vers le volatile. 

10- Pierre Bernard :

C’est con, mais si ce type ne portait pas le nom qu’on colle sur les fausses cartes bleues et le physique du figurant qui meurt on s’apercevrait peut-être qu’il est bon. En tout cas depuis qu’il n’est plus à Castres c’est le merdier et l’UBB est une des rares équipes qu’on a jamais envie de pourrir. Nous décidons donc de l’essayer, après avoir changé son nom en Burt Nugget et l’avoir teint en blonde platine. S’il devait nous décevoir, il serait remplacé par Dan Carter. A ceux qui diront que c’est strictement impossible nous répondrons qu’il a porté le maillot de l’USAP.


11- Marvin O’Connor :

L’équipe de France n’en est plus à un étranger près et la famille O’Connor est en pleine bourre. En plus, avec leur gueule d’Australien, tous les O’Connor se ressemblent et on peut les interchanger. Les Irlandais le prendront pour un des leurs, les Australiens le prendront pour un des leurs, les Néo-Zélandais le prendront pour un con. Ce sera aussi l’occasion de voir Lizarazu parler de surf, ça sert à rien mais s’il peut piquer la place de Christian Jeanpierre…


12- Maxime Mermoz et…

13 -Aurélien Rougerie


Alors là effectivement c’est flippant. Seulement voilà, si on regarde les derniers matchs ce sont les seuls centres français qu’on se souvient avoir vus. Pire ils sont bons et plusieurs observateurs assurent les avoir aperçus faire des passes, quelques fous disent même qu’elles auraient été receptionnées. Ne soyons pas dupes ça ne va pas durer, ça n’a jamais duré. Mais la solution du moment permet également libérer Bastareaud en poste de Talonneur-3ème centre.


14- Maxime Médard :

Là aussi à première vue c’est complétement con, mais rassurez-vous c’est un choix en cohérence avec une théorie encore plus débile. Maxime Médard est en réalité en veille. Les générations de sélectionneurs qui l’ont titularisé sans relache le savent et attendent LE moment. En effet, de mémoire de spectateur personne ne se souvient avoir vu Maxime Médard courir. Maxime Médard est en réalité une momie, relique d’une civilisation perdue qui se tranformera en super-guerrier quand les étoiles seront parfaitement alignées. Le moment venu il terrassera l’adversaire dans un éclat divin sur une musique super flippante. Donc on le garde, comme nos prédécesseurs, bien qu’on commence à trouver le temps long.


15- Brice Dulin :

(ou Hugo Bonneval à cloche pied) : Ne nous lerrons pas. Il va se vautrer comme Poitrenaud, sauf que s’il fait une cagade lui aura le bon goût de ne pas envoyer chier ceux qui se marrent. La France ne disposant pas vraiment d’arrière performant, autant prendre le plus dur à attraper. En plus il est tout mignon et même un dégénéré sud-africain éprouverait des remords à l’idée d’écraser un chaton.

Top 15 : Le résumé de la 8ème journée

Par Pastigo et Blondie, Copareos, avec des gifs de Saintmtex et un poil du Stagiaire (il en a pas plus à donner de toute façon)

 

8ème Journée. Comme les huit doigts de la main, mais aussi comme Fritz Lee ou Louis Picamoles. Ce week-end fut donc musclé et riche en branlées comme on les aime. Témoignage de cette journée un peu folle, même Toulouse a marqué un essai. On se serait cru dans une journée de Super Rugby, sauf qu’on ne sait pas trop si ce sont les attaques qui ont été excellentes ou les défenses juste bien pourries (hormis Bayonne dont on salue l’homogénéité, mais c’est plutôt dommage). On ne sait pas trop quoi penser cependant, est-ce que les équipes s’excusent d’avance pour les 3 mois de purges hivernales qu’elles nous promettent déjà ? Est-ce que le rugby Stratégie se meurt au profit du rugby Rien A Battre ? Est-ce que ce n’est pas tout simplement plus rigolo avec un ballon ?

En tout cas si le XV de France prend les peignées qu’on lui promet, on sera moins sous le choc.

 

Oyonnax–Toulon (18-21)

Quand on a du boulot, mieux vaut s’attaquer au truc chiant en premier, on est débarrassé. Ce truc chiant c’était un match à Oyonnax, judicieusement programmé le vendredi. On est en Octobre, ça fait deux mois que ta femme s’est barrée avec l’animateur du camping, et t’as laissé tomber tes potes parce que c’était la femme de ta vie. Il te reste un match à Oyonnax quoi. Tu ne sais pas s’ils vont gagner de peu ou perdre de pas grand chose mais tu envisages déjà une soirée Youporn en finissant tes pâtes.

On t’aime bien nous ! Avec une vie de merde comme ça la nôtre ressemble à celle de Beyoncé, alors du coup on t’a envoyé Toulon. Ils savent déjà tellement qu’ils vont gagner que les seules déclarations d’avant-match sont « ça fait chier 6h de car ». Il paraît que la confiance c’est important dans un groupe, là les mecs estiment que pour 6h de car l’adversaire pourrait avoir la décence de déclarer forfait, je pense qu’on est pas mal.

Bref, Oyonnax fera ce qu’il peut, c’est à dire bourrer jusqu’au suicide pour obtenir quelques pénalités, et Toulon marquera juste les essais qu’il faut pour ne pas avoir à transpirer et pouvoir partir avant la douche. Bref du classique, Toulon gagne et Oyonnax « a du cœur », l’expression la plus dégradante du monde.

– Ils sont bons ?

– Ils ont du cœur.

4 points pour les Harlem Globetrotters (2 victoire + 2 à extérieur)

 

UBB-ASM (51-21) (mais pourquoi pas 61, 81, 121 tant qu’on y est…)

En voyant Toulon gagner à l’extérieur on suppose que Clermont partait confiant. Mais dans confiant, y’a fiant. 

Il n’y a rien qui ressemble plus à l’ASM que l’UBB, mais comme ils ne sont pas connus ils se sentent obligés d’être bons. L’ASM était partie avec une équipe remaniée, c’est à dire la même que les fois précédentes. Mais comme ça marche depuis plusieurs semaines sans qu’on comprenne pourquoi on allait pas envoyer des stars contre une équipe menée par un type qui s’appelle Pierre Bernard. Du coup l’ASM prend une méga-valise, on se croirait au printemps, dans un match sacrément beau (en fait quand une équipe ne défend pas, c’est beau. Ca explique la réputation de vieille fille du Racing).

A vrai dire l’ASM a bien fait de ne pas envoyer l’équipe type, parce qu’ils se seraient fait fesser quand même tellement l’UBB fait plaisir. L’ASM a même fait entrer Delany pour bien faire croire qu’ils n’en avaient rien à foutre.

4 points pour l’UBB (2 victoire + 2 bonus offensif), mérités. Une équipe qui commence à déranger puisqu’on arrive pas à les vanner. Ils seront désormais attendus, et au moindre faux pas on va rattraper ces longs mois de silence.

Note à l’intention de PSA : si on te dit qu’il s’appelle Pedro Bernardo et qu’il est Argentin, tu l’essayes ?

 

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Quel est le principal défaut de Bernard ? Il est égoïste. La preuve, il veut toujours marquer tous les points tout seul.

 

Bayonne-Montpellier (10-15)

On a tout essayé mais c’est pas possible. Peu importe l’équipe qu’on envoie à Bayonne, c’est chiant. Il est urgent d’y envoyer une troupe de trapézistes pour que les spectateurs s’amusent un peu. On ne comprend pas leur plan de jeu, leur stratégie, hormis si celle-ci est de survivre. 

Par contre on a bien saisi la méthode héraultaise. Le MHR, ce petit club joueur est en passe d’entrer dans le cercle fermé des grands clubs qui cassent les couilles. La stratégie est simple : on est en France, les autres vont faire une connerie. Donc on défend, et on monte à 5 joueurs hors-jeu pour péter des gueules à peine le ballon reçu ou tenter une interception. On ne peut pas leur reprocher cependant, tant que ça marche et que personne ne dit rien.

4 points pour le MHR (2 victoire + 2 extérieurs)

 

Castres-Grenoble (énormément à pas grand chose)

Vous noterez que jusque-là on a bien alterné, avec une branlée sur deux. C’est donc l’heure de la branlée. Si les 6h de route pour se rendre à Oyonnax sont un calvaire, ce n’est sûrement pas grand chose face à 80 minutes de gang bang dans une grange de paysans. A Grenoble chacun marche tête basse, honteux et coupable, n’osant pas se rendre au commissariat pour dénoncer le viol. Ils mettront du temps à oublier la douleur, d’autant qu’à défaut de préservatifs les Aveyronnais enfilent des cuissardes. 

Bref, ce match devrait faire de Castres l’une des sensations du week-end. Mais c’est Castres, alors on s’en branle. Sombre destin que celui des Aveyronnais, condamnés à la lumière uniquement s’il s’agit de passer pour des cons. D’ailleurs les statistiques le prouvent : personne n’a lu ce paragraphe, chacun cherchant le 7ème match à la fin de cet article, surtout qu’il finit par Toulouse.

4 points pour les Bouseux (2 victoires, 2 bonus offensif)

 

La Rochelle-LOU (29-10)

Programmé en même temps que 3 autres matches, on s’étonnera que personne ne l’ait regardé. Nous refusons d’imaginer qu’il se soit passé quelque chose, déjà qu’on a du mal à admettre qu’on joue au rugby dans un port de peintres. D’après la rumeur le LOU aurait eu l’air d’un cul. Bon, au début ça attirait l’attention mais il faut bien admettre qu’on a largement eu le temps de s’y habituer. Franchement on préférait l’USAP ! Déjà on connaissait le nom des joueurs et on s’attache toujours un peu plus au petit cousin pas bien fini.

4 points pour Les Sables d’Olonne (2 victoire + 2 bonus offensif)

 

Racing-Brive (46-32)

Le choc qui a priori fait envie à 4 personnes, dont 3 qui avaient déjà vu la télé-série de France 3. La règle est simple : le Racing c’est chiant et Brive ça joue « avé les couilles ». Autant dire qu’on s’attendait à voir 2 tonnes de viande se percuter, dans un match où le ballon ne sert que de prétexte pour se reposer un peu lors de quelques en-avant dégueulasses.

Sauf que le speaker parisien a lancé un grand jeu concours, conscient que ce ne sont pas les joueurs qui assureraient l’animation. C’est Jean-Michel Céquilesautres qui a gagné, et le voilà muni d’une pièce qu’il lance à tout va. Pile, le Racing n’a pas le droit de défendre. Face, c’est au tour de Brive.

Résultat : des essais de partout ! Et même l’un des plus beaux essais de l’année pour le Racing, c’est quand même plus simple le rugby quand on joue tout seul.

Le plus drôle c’est que Brive était à plusieurs reprises capable de revenir, voire de la mettre aux prétentieux. A vrai dire n’importe quelle équipe avec un banc aurait réussi, il manquait quelques paires de couilles © pour remplacer celles qui coulaient sur l’herbe.

4 points pour les Enculés (2 victoire, 2 bonus offensif)

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Oreiller moelleux, bien gonflant et qui s’adapte à votre morphologie pour un confort parfait.

 

LE GRAND TOULOUSE !!! – de vulgaires Parisiens (22-10)

Vous avez moqué le Grand Stade ? Vous avez sali son nom ? L’avez traîné dans la boue ?

GENOU A TERRE MISERABLES !

Car oui ! Le Grand Toulouse est de retour ! Pour preuve cette formidable victoire de prestige, contre le club de la Capitale venu sans 10, sans mêlée et avec une poignée de vieilles supportrices du 18ème.

Les Parisiens n’ont pu que subir, et une pluie de un essai venait corriger les impies.

Dans la foulée Vincent Clerc est prolongé de 5 ans, Bouscatel hystérique vire 10 jeunes du centre de formation et la rue Guy Novès est renommée en boulevard Guy Novès.

Toulouse fait donc taire toutes les mauvaises langues et confirme la qualité de son effectif, seule équipe capable d’augmenter son niveau de jeu en intégrant un ancien Biarrot. Tout va bien !

Gannat – RCMB

Une fois la limite géographique du Puy de Dôme dépassée en direction du Nord, la terre est plate, sans aucun relief, les Auvergnats sont perdus, déboussolés enfin surtout les Montacutins-Bessards. L’Allier n’est pas l’Auvergne. D’ailleurs, beaucoup d’Alliénais se revendiquent eux-mêmes Bourbonnais, rien n’est inventé, on ne se permettrait pas. 

Il a fallu au RCMB se concentrer sur son rugby, uniquement, lors de ce déplacement.

Certains joueurs ont frôlé l’apoplexie, d’autres ont eu des sueurs froides voire des nausées 3 jours avant : un match dans l’A-L-L-I-E-R !

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Un joueur du RCMB pris d’un malaise loin de ses terres auvergnates.

 

Les rugbymen de notre club adoré savaient que ce lointain voyage ne serait que de quelques heures. Qu’après un match vite joué ils retrouveraient leur respiration et leur sérénité une fois passés devant le panneau “Bienvenue dans le Puy-de-Dôme”. Quel soulagement !

Ce genre de déplacement, le RCMB devra pourtant s’y habituer. Cette année, la poule Promotion d’Honneur “Auvergne” est composée de 3 clubs de l’Allier. Il n’est pas nécessaire de traverser plusieurs continents et/ou de jouer au Super Rugby pour se sentir jet-lagué.

L’Allier, cet autre monde… Ce pays où les supporters des clubs amateurs sont aussi virulents et engagés que les extrémistes du RCT ou de l’USAP. Au concours de sifflets et d’ “encouragements”, les Alliénais battent les Sudistes avec le bonus offensif. Les oreilles des supporters visiteurs souffrent pendant 80 minutes et il est courant que les supporters des équipes adverses ne fassent même pas le déplacement pour s’éviter toute migraine. 

Bref, Le RCMB s’est ainsi déplacé dans l’Allier ce week-end pour sa 3ème journée de championnat, à Gannat plus précisément.

Gannat, sympathique bourgade connue pour son parc Paléopolis sur les dinosaures, pour son festival folklorique annuel et pour être la ville d’origine de Jean-Marc Lhermet, manager de l’ASM. Tout rapprochement fait entre les dinosaures, le folklore et Lhermet n’est que le pur fruit de votre imagination. La Boucherie ne saurait être tenue pour responsable d’une relation de cause à effet. 

Le RCMB a donc dû affronter ce dimanche une équipe de Gannat fière de ses terres et de sa culture folkloro-dinosauro-lhermetienne. Les Jaune et Noir ont presque rivalisé face à de telles forces de la nature imprégnées du passé de leurs ancêtres. Oui, mais juste “presque” !

 

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Les Montacutins-Bessards croqués par leurs adversaires en toute fin de match.

 

Le RCMB s’est incliné 9 à 8 mais a au moins le mérite d’avoir marqué un essai. 

 

Les points bouchers : La Rochelle & Oyonnax

Il y eu de nombreux prétendants au Point Boucher cette semaine. Tout d’abord, nous tenons à donner les encouragements du jury à William Servat, qui a encore passé son match à dire “Ta gueule” à Guy Novès sur le bord du terrain. Il fallait bien que quelqu’un le fasse. 

Mention également à Talebula pour son intervention toute en finesse sur Nalaga. Ce geste technique, connu sous le nom de “plongeon-dans-ta-gueule”, a sauvé un essai qui aurait potentiellement pu relancer l’ASM… non je déconne. L’action a par ailleurs beaucoup fait débat, plusieurs observateurs réclamant un essai de pénalité pour l’ASM. Nalaga, trop bête pour penser à se rouler par terre comme un vulgaire demi de mêlée, n’a pas très bien joué le coup non plus, il faut le souligner.

Par ailleurs, ce fait de jeu n’est pas sans rappeler l’intervention de Liam Williams contre l’Afrique du Sud. Intervention qui avait, pour le coup, coûté un essai de pénalité aux Gallois, les privant ainsi d’une victoire historique en Afrique du Sud. Cheh. 

 

 

Le premier point bonus est donc attribué à Atonio (La Rochelle) pour son vomi très Valeurs® à l’échauffement. En même temps, quand tu passes trois jours avec Serge Blanco et que tu te rends compte que tu es le seul mec de l’équipe encore plus lourd que lui, ça doit clairement booster tes envies de régime. Enfin attention tout de même Uini. Ça commence par se faire vomir discrètement, ça continue en sniffant entre deux défilés, et ça finit par une liaison torride avec Pete Doherty ces histoires.

Deuxième point boucher cette semaine pour Fa’asavalu (Oyonnax) et son combo “plaquage-à-retardement-à-l’épaule-et-en-visant-la-tête” sur Matt Giteau. C’est moche mais d’après Fabien Galthié ils ont ça dans les gènes.

Enfin, dernier point boucher pour Jean-Pierre Perez et son carton rouge avec l’USAP contre Mont-De-Marsan. Le premier point de l’USAP dans ce Top 15. Il était temps.

 

Le classement

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Toulon prend la tête du classement grâce au petit point Boucher qui le sépare de l’ancien leader Clermont. On retrouve ensuite un milieu de tableau très serré avec notamment la bonne figure de Brive-la-Gaillarde grâce à ses trois points bouchers. Du fait de sa défaite, Montaigut-Besse descend à la dixième place, mais est toujours devant le Grand Toulouse, alors que ce dernier est en grande forme. Enfin, Lyon ferme la marche, ce qui est mérité quand on voit le match réalisé à La Rochelle.

Pour ce qui est du Bâton de Boucher, Nagusa n’a pas totalement compris les règles de celui-ci puisqu’il a tenté de se prendre son propre trophée en effectuant un plaquage dangereux sur un Bayonnais. La semaine prochaine, Montpellier accueille Oyonnax, qui avait failli prendre le Bâton au Stade Français. Nagusa devra donc être sur ses gardes, car les ours ont le droit de gagner le Bâton. 

La Boucherie Ovalie s’achète un Club de Rugby

Par Pastigo,

 

Vous le savez, chez Boucherie Ovalie le rugby est une passion. L’argent aussi.

Après quelques cinq années passées à insulter Imanol sur Twitter il nous a semblé opportun de passer un palier, d’entrer dans une nouvelle dimension, de faire de la Boucherie un acteur majeur du rugby français.

Les quelques success story de ces dernières années nous ont convaincus de suivre le chemin du progrès. Mourad a réussi dans l’édition, Altrad a fait fortune dans les poubelles, soit deux domaines dans lesquels le succès de la Boucherie Ovalie apparaît comme une évidence. Nous avons donc décidé à notre tour d’acheter un club et de l’asseoir dans l’élite du rugby français.

Le choix n’a pas été facile et il nous a fallu faire preuve de pertinence afin d’insuffler nos moyens financiers dans le bon club.

Après avoir éliminé Biarritz parce qu’il ne faut pas déconner non plus, Bayonne parce qu’on ne les aime pas, Oyonnax parce qu’on préfère démarrer en France, nous avons fait une offre au club présentant le plus beau potentiel. En tout cas c’est comme ça qu’on leur a présenté la chose et ils ont accepté.

De ce fait, la Boucherie Ovalie devient propriétaire à 51% du club de Montaigut-le-Blanc pour une somme tenue secrète mais la presse parle déjà de plusieurs euros.

 

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Éric Zemmour, Lara Fabian et Kool Shen ont fait le déplacement pour la présentation du nouveau maillot

 

Alors bien évidemment vous vous demandez comment la Boucherie a pu s’offrir ce club de prestige et c’est bien normal. Nous avons rencontré les dirigeants, joueurs, maire ainsi que l’équipe d’entretien des espaces verts et le discours tenu a su convaincre l’ensemble des acteurs du bienfondé de l’opération pour la commune.

La promesse d’un recrutement quatre étoiles pour la saison 2015, d’injection de fonds de la FACEM ainsi que la perspective de la construction d’un Grand Stade ont trouvé écho auprès de l’équipe municipale.

C’est donc en toute confiance que l’équipe de rugby locale nous a été offerte et nous nous engageons, la signature du Stagiaire faisant foi, à honorer nos promesses.

 

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L’équipe municipale enthousiaste inaugurant le site du futur Grand Stade.

 
Compte tenu de nos nouvelles responsabilités dans la gestion du TOP 15, le nouveau championnat français de la saison 2014-2015, nous avons bien évidemment décidé d’intégrer les résultats de Montaigut-le-Blanc dans le classement élite. Notre objectif de la première saison sera bien évidemment une place dans les 6 premiers, ce qui ne sert à rien puisque nous avons également décidé de supprimer les phases finales.

Pour les profanes qui ne connaîtraient pas encore le RCMB (c’est le nom du club, et ça ne veut pas dire “Regarde C’est Ma Bite”) nous ferons une large présentation des joueurs, du staff, du palmarès et des attraits touristiques dans un article à suivre. La plupart des connaisseurs pourront tout de même s’en servir de piqûre de rappel avant de lire les fiches d’autres petits clubs comme La Rochelle, Lyon ou Toulouse.

Et si les résultats sont là on ne se gênera pas pour vous vendre des maillots et des mugs encore plus cher qu’un fanion chinois dans la boutique de l’ASM.

 

ICI ! ICI ! C’EST MONTAIGUT !

 

[Top 15] Retour sur la 1ère journée !

 

par Pastigo et ceux qui passaient par là.

 

C’est la reprise !

Les joueurs de feu le Top14 ont eu tout l’été pour s’approprier les nouvelles règles du Top15, entre les séances de prépa physique et les selfies.

Et ce Top nouvelle formule est déjà une réussite puisque, rendez-vous compte, nous avons vu plus de 5 essais en une journée entière de Championnat !

Le Produit© est en passe de quitter les rayons Top-budget, ce qui tendrait à prouver que la LNR est encore moins organisée que la Boucherie Ovalie. Du coup on imagine une tribu de bonobos qui sautent sur des bureaux en se balançant des coups de bâton. Comment serait-ce possible autrement ?

 

Venons-en au bilan de cette première journée de Top15 :

Montpellier – Racing 16-19

Commençons par les choses qui fâchent. Le Top15 a pour but d’encourager le jeu, alors certes nous sommes conscients qu’il faudra du temps au Racing pour accepter que le rugby ne consiste pas à se mettre en ligne avec ses camarades pour attraper les bonhommes qui n’ont pas leur nom écrit sur le cul, mais nous sommes en droit d’espérer un effort.

Du coup Montpellier joue, c’est la règle. Et le Racing attend, c’est d’la merde.

Les mains couvertes de monoï à glander sur les plages tout l’été, Montpellier a au moins de quoi se l’enfoncer en douceur puisque le Racing tout moche gagne de 3 points.

À noter qu’ils étaient conscients de rater 80 actions géniales par minute, ce pourquoi Géli a eu très tôt l’idée de déclencher une générale afin de tenter de récolter un point Bonus Boucher du jour (voir plus bas).

Résultat : 2 points victoire + 2 points victoire à l’extérieur pour le Racing.

Attention cependant, seuls ces deux derniers points les sauvent de la commission de discipline pour « manquement au jeu », celle-ci s’étant montrée indulgente dans la mesure où Julien Dupuy mettait du gel lors de la dernière victoire à l’extérieur du Racing.

UBB-LOU 18-9

Le LOU retrouve l’UBB, cette équipe d’amateurs montée la même année que les stars de Lyon qui venaient pour s’imposer dans l’Élite.

Du coup l’UBB est restée, le LOU s’est vautré, l’UBB fait plaisir à voir et le LOU prend une peignée.

À vrai dire à chaque fois que ces deux équipes vont se rencontrer, on devinera le « dans ton cul connard » caché derrière le « on a respecté l’adversaire » lors des interviews d’après-match, ce qui rend ces espiègles outsiders de l’UBB encore plus sympathiques.

ASM-Groneuble 30-26

VOILA ! Ça c’est bien ! Plein d’essais, des gens qui courent partout et du suspense.

Azéma a expliqué à ses joueurs que ça ne sert à rien de gagner les 10 premiers matchs 60 à 0 si c’est pour perdre contre Castres à la fin.

Il faudra un bon quart d’heure aux Auvergnats pour comprendre la consigne, le temps de prendre une quinzaine de points d’avance.

Radoslavmachin prend donc ses responsabilités et remet systématiquement les Groneublois dans le droit chemin de sorte que les bouseux des monts remportent ce match à l’arrachée face aux bouseux des pics, séduisants cependant, à moins que les Auvergnats soient juste à chier passé le premier quart d’heure.

Bayonne-RCT 15-29

Quand les All Stars se promènent au milieu des mecs bourrés des férias. Bayonne est donc bien partie pour atteindre son objectif, soit améliorer son record de relégabilité sur un an. On notera cette superbe combinaison parfaitement maîtrisée par les Basques récupération/contre-attaque/en-avant foireux. Au final, les Varois annoncent clairement que ne pas revenir avec un bonus offensif est un échec et Laporte, qui prend soudainement conscience qu’avec cette équipe il ne pourra plus jamais gueuler pour rien, sombre dans la dépression jusqu’à soutenir l’arbitrage.

Brive-La Rochelle 37-15

Les Rochelais sont sur le cul, on leur a promis strass et paillettes en rejoignant l’élite et les voilà en cuissardes à Brive. Du coup, ils boudent et en prennent 4, Pau rigole. Au final Brive a même bien joué. En tout cas quand ils sont tout seuls ça a l’air de rouler.

Castres-Stade Français 22-25

Le Stade Français gagne à l’extérieur et en plus c’est pas dégueulasse. Pourtant Castres avait tout fait pour perturber Dalida en l’envoyant jouer à Béziers, ce qui est un peu comme secouer des ventrèches et du lard dans l’assiette d’un végétalien du Marais.

Du coup, et avec leurs 3 essais à l’extérieur, les Parisiens ont tout compris aux nouvelles règles du Top15, preuve que de nos jours une fois sorti de la ville, l’illettrisme est tenace.

Stade Toulousain – Oyonnax 20-19

Fidèle à ses valeurs, le Stade Toulousain est au moins aussi chiant que l’année passée. Un match de merde gratté sur des pénalités pourries, ce qui rend Oyonnax encore plus attendrissant. Ce qui reste dangereux tant que personne ne sait vraiment où c’est.

Victoire molle = 2 points.

La commission de discipline n’hésitera pas à contrôler l’effectif toulousain afin de s’assurer que certains joueurs ne sont pas morts.

 

Les points bouchers:

Gros week-end pour cette première journée historique du Top15, malgré certaines équipes qui n’ont semble-t-il pas bien compris le règlement. Soyons indulgents tout de même, les anciennes règles, quoique mises en places depuis longtemps, étaient mal connues jusque chez certains anciens internationaux/entraîneurs/consultants à France2.

Ainsi, on aura apprécié les Groneublois qui font taire la Banda-Lady-Gaga à coup d’essais de 80 mètres. Les amoureux de musique les remercient. Ainsi que les Immortels Méla et Mignardi, qui sont passés à deux doigts de faire dégoupiller les Rochelais, qui pensaient pourtant avoir tout vu en jouant si souvent contre Pau.

Finalement, le Jury a décidé d’attribuer 1 point boucher à Montpellier, pour l’œuvre de Charles Géli, qui déclenche comme un connard, prend un rouge et sort avec la gueule en sang. L’éclairage technique d’Hugo Southwell sur la chaîne britannique Sky résume tout : “il faut bien comprendre que Géli vient de Perpignan…” Le placage cathédrale, sans ballon et totalement gratuit de Charteris quelques minutes plus tôt aurait presque mérité un point lui aussi. Malheureusement, tant que les matchs du Racing seront aussi chiants qu’une soirée de France Culture sur le thème de la lyophilisation dans le milieu de l’art contemporain islandais, le Jury refuse de leur accorder le moindre point.

En revanche, un deuxième point boucher va à Oyonnax pour sa communication toute en subtilité sur l’arbitrage. On voit bien là que devoir dealer au quotidien avec des ours incite à développer ses skills en matière de rhétorique.

Montpellier et Oyonnax, qui ont chacun mieux joué que leurs adversaires, sauvent les meubles en ouvrant leurs compteurs malgré tout pour le premier Top15 de l’Histoire.

 

Le classement:

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Cliquez pour agrandir


Trophée du Bâton du boucher : Pascal Papé en route pour le Grand Chelem ?

Il a en tout cas chèrement défendu son trophée. Ou alors les joueurs de Castres n’ont pas compris les règles du nouveau trophée non plus, malgré notre tentative d’écrire le règlement en rébus pour contourner l’obstacle de l’analphabétisme.
Le prochain challenger à se présenter face au divin rouquin sera le LOU. Privés certes de nombreux éléments majeurs dans la course à ce titre, mais à qui il reste suffisamment de Géorgiens pour pouvoir prétendre rafler la mise.
Pour le Stade Français, premier leader du championnat, c’est un carton plein.

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Ha oui, par contre, si le bâton du boucher dépasse du maillot de Papé, ça peut être surprenant pour ses premières lignes.
(Merci à Saintmtex)

Le Top 14 est mort, vive le…

 

Par Pastigo,

 

« Les échecs nous font grandir. Il faut savoir faire table rase et tout recommencer. »
N’importe quel entraîneur de l’ASM (des années folles au Gangnam Style)

 

Le Top 14 est mort. Nous avons observé son agonie, immobiles et honteux, comme on croise un mec en feu qui s’extrait d’un accident de la route. Espérant en vain qu’un super héros de l’Ovalie vienne au secours de la victime, personne ne se sera arrêté pour mettre un coup dans les noix en flamme du condamné.

Pour autant c’était un mal nécessaire. Il était quand même bien malade le pustuleux, de ceux qui auraient brûlé une vie à coucher avec des souches mortes dégueulasses sur lesquelles des lépreux auraient pissé.
En deux ans nous avons vu quelques trois ou quatre matchs de rugby, le reste étant… du Top 14. La faute à qui ? Aux instances du Produit ? Aux joueurs ? Aux clubs ? Au XV de France ? A François Hollande ?

La faute au Top 14 en fait.

La LNR comme la FFR et toutes autres abréviations regroupant les plus grands experts en obésité morbide sont débordées de travail. De ce fait elles ont cherché à se séparer de leur branche Rugby, jugée coûteuse et sans avenir, pour se concentrer sur leurs activités phares que sont l’organisation de banquets et la vente de droits TV.

La Boucherie Ovalie qui n’en est pas à sa première cause perdue (trouver un emploi à Ovale Masqué est toujours en cours) a décidé de prendre à sa charge la gestion du Rugby en France, nous serons donc cette année responsables en charge du Championnat 2014-15.

Pris de cours nous conserverons donc le calendrier prévu et les matchs seront diffusés comme d’habitude, c’est à dire sur des streaming roumains en majorité, avec quelques rencontres diffusées sur Canal+ quand notre Box internet nous offre un mois gratuit. Rien ne change donc ici, soyez rassurés.

En revanche nous nous sommes concentrés sur le contenu. Après discussion, et bien que ce soit la solution la plus efficace compte tenu du niveau actuel de nos joueurs, nous avons décidé de conserver le Rugby comme pratique sportive. Dès lors le défi est énorme ! Proposer un championnat intéressant, en France, et en ne pratiquant que le Rugby…

Faisons le constat funeste de feu le Top14. On s’emmerde et à la fin c’est l’Afrique du Sud qui gagne.

L’objectif de chaque équipe est simple : gagner à domicile, envoyer les Crabos à l’extérieur, et compter sur un coup de bol et/ou l’USAP pour grappiller un point de bonus ou une victoire à l’extérieur de temps en temps.

Du coup le Top14 est devenu un pays où le mois de janvier dure six mois et où des joueurs castrais ont le droit de causer à la télé. C’est dégueulasse et déroutant.

De ce fait, nous avons conclu qu’il était temps de révolutionner le Plus Grand Championnat Du Monde et une fois pour toute reléguer Bayonne.

Le championnat qui débute dans les jours qui viennent se voit attribuer un nouveau décompte de points visant à obliger les Clubs à jouer un peu au rugby, au moins le week-end. C’est certain qu’ils vont gueuler au début mais parfois il faut savoir prendre les décisions qui fâchent.

 

Le nouveau décompte des points :

Victoire = 2 points

Et oui. Fini la victoire à domicile qui rapporte 4 points et qui permet de finir tranquille dans les 6. Gagner un match en provoquant 40 mêlées qui tombent pour niquer l’adversaire sur un contre parce qu’il n’avait que 2 pré-ados sur le banc c’est fini. Une équipe qui gagne salement gagne peu.

Victoire avec 3 essais marqués = 2 points supplémentaires.
Et re-oui. Maintenant pour empocher le même nombre de points que l’an passé va falloir un peu jouer au rugby. Ca laissera moins de temps pour tourner des pubs pour du shampoing mais faut savoir ce qu’on veut.

Victoire à l’extérieur = 2 points supplémentaires.
Et re-re-oui. Coucou Guy Novès, va falloir que tu apprennes à utiliser tous ces doigts qui ne te servent à rien. Les joueurs phares vont aussi devoir se déplacer. C’est chiant, ils ne pourront plus passer un samedi sur deux à photographier leur steak sur instagram, mais le public sera surpris de découvrir un match de rugby qui oppose deux équipes. Ils pratiquent ce genre de chose en Sudisterie et c’est étonnant, il y a même des gens qui ne s’obligent pas à picoler pour s’endormir dans le premier ¼ d’heure.

1 point Bonus Boucher !
Chaque semaine, le joueur à l’origine de l’acte le plus boucher du week-end offrira d’emblée un point supplémentaire à son groupe.

Parce que le Rugby c’est comme la Formule 1. On fait semblant de trouver ça génial mais en vérité on ne regarde que le départ en espérant que quinze voitures se foutent en l’air dans le 1er virage.

Les nouvelles consignes ont été envoyées à toute la presse, mais il faudra un certain temps pour que les stagiaires de l’Equipe et de Rugbyrama aient droit à une formation Excel leur permettant de produire un nouveau tableau de classement. Ne soyez pas surpris si l’ancien barème apparaît encore sur leurs sites, ne vous fiez qu’au classement officiel de la Boucherie Ovalie pour suivre l’avancée de votre nouveau Championnat.

Championnat qui doit d’ailleurs avoir un nom. En effet le Top 14 est mort. Il nous faut donc un nouveau nom pour cette saison qui débute. Un nom plus fort, un nom plus passionnant, un nom plus mieux.
Et que trouver de mieux que Top14 ?

LE TOP 15 PARDI !

C’est donc très officiellement que nous ouvrons, à partir de cette semaine , le début du TOP 15 et le renouveau du rugby en France.

Les plus malins d’entre vous auront cependant remarqué que dans TOP 15 il manque une équipe. Mais nous avons pensé à tout.

Allons-nous repêcher un relégué ? Il faut dire qu’un spectacle digne de ce nom serait incomplet sans les clowns de l’USAP.

Allons-nous intégrer une équipe italienne ? Pour s’assurer que Guy Novès soit capable de lever cinq doigts d’une même main.

Allons-nous décider que Yoann Huget, qui n’a même plus besoin de faire de passes, peut composer une équipe à lui tout seul ?

Vous le saurez bientôt en suivant le TOP15 sur la Boucherie Ovalie.

Bonne saison à tous mes biquets !

Saison 2014/2015, la fiche de l’ASM Clermont Auvergne

 

Par Pastigo,

 

Association Sportive Montferrandaise Clermont Auvergne

(également appelée “Montferrand” par Guy Novès et tous les types de plus de 80 ans)

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Devise :

Moch’ que un Cloub.

 

Toi l’Auvergnat qui sans façon… Comme ne l’indique pas la célèbre chanson de Francis Cabrel, l’Auvergne est une grande terre de rugby. C’est aussi une terre de volcans, de culture céréalière et de champignons, ce qui n’a pour seul intérêt que de moquer un peu plus le voisin briviste.

L’ovalie est ancrée dans les habitudes de chacun, souvent plus qu’ailleurs. Le manque d’activités annexes n’y étant sans doute pas étranger, mais l’Auvergnat se rit des quolibets et revendique sa ferveur absolue envers son club emblématique. Cela lui permet aussi de présenter son pays sans avoir à s’embourber dans la magie de sa cathédrale, de sa place de Jaude, de sa gare routière ou de sa cathédrale.
La vie sur place est vraiment sympathique pour peu qu’on aime manger, bêcher ou s’asseoir.

Pour autant le cadre enchanteur ne suffit pas à l’épanouissement de leurs ouvriers, ce pourquoi les frères Michelin décident de créer une structure multisports visant à inculquer le goût de l’effort à ces feignasses de syndicalistes. Ainsi la main d’oeuvre apprend à lutter ensemble dans l’adversité, visant l’excellence et le dépassement de soi, et ainsi cibler les 65h de travail hebdomadaire par tête de bétail pour le prix d’un ballon.

« Cette défaite nous a endurcis, cette année c’est la bonne. »
Dédé Michelin, 1920.

 

Ca marche, les gros moustachus exhibent leurs corps d’athlètes à la balle au panier, au saut dans la vase et bien sûr au rugby. Un champ et un ballon pas rond, on ne va pas se gêner.

Le tir à la fourche et le trap-trap-poulet n’ayant jamais percé, c’est rapidement vers le rugby que les regards se tournent, les dirigeants ayant jugé que le football n’aurait aucun avenir. Très rapidement. Trop rapidement, puisqu’il faudra attendre une petite centaine d’années pour en tirer quelque chose.

La culture du jeu et de l’honneur ne sont pas étrangers à ce léger contretemps, tirant ses dogmes de ses figures locales. L’ASM est puissante, l’ASM peut tout gagner, mais l’ASM se plante sans qu’aucun expert des Spécialistes ORTF ne puisse expliquer pourquoi. Symbole de ce haut niveau de performance, la finale du Challenge Yves du Manoir 1957 où un 6 à 6 ne peut départager Montferrand de Dax… qui remporte la compétition au bénéfice de l’âge. A l’instar de Vercingétorix trônant place de Jaude et qui mit une peignée aux plus puissantes légions du monde pour finir à poil devant un type en robe, les exploits de l’ASM n’ont d’égales que ses mille manières de se vautrer.

Cette remarquable constance fera de l’ASM le club le plus romantique d’Europe, nourrissant un amour toujours plus démonstratif auprès de ses femmes qui se mettent à porter la moustache, le nez rouge et des couleurs criardes.

« Le groupe a mûri, cette fois-ci nous sommes prêts. »
Pierre Thiers, 1938.

 

L’ASM est à la fois crainte et connue pour son stade, et surtout son public. Uni par les liens pneumatiques, celui-ci répond présent et pousse toujours son équipe vers une nouvelle occasion de rater un titre.

Le Stade Michelin c’est une masse de béton pour autant de viande qui pousse son paquet d’avants à l’aide de chants de qualité (Fouchtri Fouchtra, Jaunes et Bleus ensemble, …). La plupart des abonnements ont été pris en anciens francs et se lèguent avec les terrains familiaux en Combrailles, et même l’apparition du cinéma à la fin des années 80 n’a en rien perturbé cet entrain.

Ce public qui ne se parle pas le reste de la semaine s’est fédéré autour de ses couleurs et a lui aussi suivi l’évolution du rugby. Les terreux sont devenus les gros terreux, les agricoles, les bourrins des monts puis enfin la Yellow Army que nous connaissons aujourd’hui.

Mais la force du public auvergnat ce n’est pas que sa présence, tout tient dans une stratégie savamment orchestrée par les cerveaux locaux. Munir un spectacteur sur trois d’un gros tambourin permet de transformer l’enceinte en un dancefloor de brise-pied géant, alors que forcer les employés de Michelin à porter la moustache laisse au visiteur l’impression qu’il sera victime d’un gang bang cuir et bouse. De même, la juxtaposition réflechie de couleurs qui piquent impose aux visiteurs de rater les 60 premières minutes du match, l’accoutumance rétinienne ne devenant tolérable qu’au-delà. Au nombre se joint l’infamie, et le public comme les joueurs adverses ne peuvent rivaliser dans l’enceinte sans l’appui d’une science encore inconnue. C’est ainsi que l’ASM se targue de plusieurs paires d’années d’invincibilité à domicile. (Castres ne compte pas, tenons-nous en au rugby).

 

« Béziers ? C’est pas La Voulte sportif, ce Brennus est à nous».
Jean-Pierre Romeu, 1978.

 

Le plus beau public de France pourrait tout à fait se suffire dans cette enceinte tellement il est bon, pour autant les dirigeants ont conservé une équipe de rugby pensant qu’elle pourrait aider à gagner les matches.

Si toutes les grandes gloires (pour autant de défaites en finales de l’ASM) n’ont pas résisté à l’avènement du professionnalisme, Montferrand en a carrément mieux profité. C’est là que l’invention de la roue prend une place de premier choix dans la réussite locale. Le monde entier ayant cessé d’équiper sa voiture avec une monte de bœufs, le marché du pneu se porte aussi bien que le budget du club. Depuis le début des années 2000 l’effectif du club n’a eu de cesse de s’enrichir et de gagner en puissance, pour atteindre la dream team que nous connaissons aujourd’hui.
Avouez-le, si les Harlem Globe Trotters avaient une équipe de rugby et en supposant que Debaty soit capable de faire un bond celle-ci porterait le maillot jaune et bleu.

« Avec un jeune ailier comme Aurélien Rougerie, le Brennus est à Clermont pour les 10 ans à venir. »
Tony Marsh, 2006.

 

Pour autant tout n’a pas été si facile, et les résultats ont tardé à venir. Une série de défaites en finale ont fini d’en faire l’équipe de la lose. Le Stade Français, Toulouse, l’USAP… oui, ça fait rigoler aujourd’hui, mais les Experts Clermont-Ferrand recherchent toujours les charniers de supporters en montagne. Se faire piétiner par une équipe composée de Marty, Mermoz et Porical peut être considéré comme le sommet de « La Grande ASM » telle que la légende la décrit. C’est sans doute conscients qu’ils étaient en train de participer à l’un des plus grands génocides du 21ème siècle que ces mêmes Catalans les ont laissés gagner l’année suivante.

« AH ! »
Mario Ledesma, 2010.

 

Mais tout le monde est désormais unanime, l’ASM a de quoi dominer toutes les compétitions européennes. Munie de 3 équipes titulaires Montferrand épuise ses adversaires quand elle n’arrive pas à les massacrer, prenant plus de points contre le Leinster que Toulouse face à un club italien. (Coucou Guy!)

Des avants plus déterminés que Pierre Menès devant une tourte au gras, 3 paires de centres qui percent plus que Rocco au printemps, une charnière transpirant le sexe et le vice et une flopée d’arrières qui courent plus vite qu’un Jamaïcain pour deux fois son poids. Difficile de trouver un défaut au travail de Saint Vern, dans un groupe qui en plus s’amuse ensemble comme un Kelleher lâché dans une maison de passes. Afin de laisser une chance de perdre contre Toulon à ses adversaires, l’ASM reste cependant bon joueur en s’appliquant elle-même un handicap. Il s’agit simplement de laisser partir tous ses espoirs talentueux dans des clubs pourris afin qu’ils reviennent un jour au Michelin dans l’espoir de venger leurs mères trompées, tout en récupérant de vieilles stars obèses et plus ou moins alcooliques qui signeront à Castres le semestre suivant.

Dans le milieu cependant et loin des micros, les hommes se laissent aller à leur propre analyse sur cette équipe.

« Carrément ».
Julien D, demi de mêlée du Stade Français.

« Un peu oué »
Pierre R, 3e ligne du Stade Français

« Qué ? »
Santiago D, 2e ligne du Racing

 

Accompagnés de Toulon, ils ont dominé le Championnat l’année précédente et enfin fini par impressionner l’Europe.
On voyait mal ce qui pouvait les empêcher cette année de gagner au moins une des compétitions si ce n’est les deux, ce pourquoi ils se sont ramassés comme jamais. C’est ainsi, et quelque part il aurait été dommage d’avoir travaillé aussi dur pour finir par lever bêtement un trophée. En matière de scénario catastrophe cette équipe ne nous a jamais déçus, et chaque fois elle sait passer un nouveau palier d’intensité, rendant la lose toujours plus belle. Gageons qu’encore une fois elle va faire merveille.

Deux déroutes monumentales contre Castres (Contre Castres !) leur offrant le titre de Champion (Castres Champion !) sur lesquelles s’enchaînent les sept plaies d’Egypte enrichies de quelques catastrophes modernes. Les abonnés menacent de ne plus payer, fallacieux prétexte pour acheter des médicaments et du charbon, la télévision grecque apporte son soutien à la révolte, Patrick Bruel fait une reprise.

Admiratif, Jacques Delmas tente de rejoindre le seul club dans lequel son talent pourra enfin exploser aux yeux de tous, déclarant penser que merder de la sorte était plus impossible qu’un triplé toulousain. Bref c’est du cinq étoiles, la préface de prestige du Guide Michelin, du Michel Ange peint à la bombe, une finale de voltige équestre commentée par un duo Pierre Salviac / Thierry Rolland.

 

Le Scénario idéal.

L’ASM produit la même saison dégueulasse, mais aucun des joueurs adverses en sevrage ne veut jouer contre Zac Guildford dont la gerbe collée sur le col rappelle l’odeur de leur papa alcoolique. De ce fait l’ASM se qualifie après 17 abandons, les autres matches étant perdus. Certains raconteront avoir vu Vern Cotter sourire à l’idée de rejoindre la sélection écossaise qui lui offre enfin les rênes d’une équipe avec un vrai palmarès.

Aucun des éléments fondateurs de la légende n’étant réunis pour permettre à l’équipe d’accomplir encore une fois son destin, l’ASM finira 6ème du Championnat. Suite à la relégation administrative du Racing dont la dette dépasse le PIB de la zone euro, de l’abandon de Toulouse qui a oublié d’engager de nouveaux joueurs ces 5 dernières années et de l’élimination du Club de Mourad Boudjellal suite à la prise de pouvoir de Marine Le Pen lors d’élections anticipées, Clermont finit champion en battant le Stade Français dans un match délocalisé en Lorraine.

En H-Cup également, l’Irlande étant mise sous tutelle avec la mise en place d’une aide à domicile pour la toilette et Toulon ayant été éliminée à la suite de « La nuit des longs couteaux », Clermont s’impose face à un club anglais parce que c’est connu « ils sont nuls, on va les piner facile ».

 

Le Scénario catastrophe.

Comment faire honneur à un tel passé, et le sublimer encore ?
Impossible pour les piètres mortels que nous sommes. Laissons les maîtres écrire l’histoire et faire de l’ombre aux Dieux grecs, ne nous mêlons pas de leur desseins divins au risque de voir s’abattre sur nous les foudres de la lose.
Mais on peut faire confiance à leur souci du détail, cette recherche constante de la perfection, et s’assurer qu’encore une fois l’ASM saura nous mettre à la fois sur le cul et en dedans.

 

Bonus : Le jeu du Zac Guildford

10509508_522314941206270_5665261519469936796_n

Cet homme a:

  • 24 ans
  • 29 ans
  • 38 ans
  • 3 grammes

 

A lire aussi :

— La Fiche du Stade Toulousain, partie 1 & partie 2

— La Fiche du Racing Métro 92

— La Fiche du Stade Français Paris.

Campagne de sensibilisation : Non à l’abandon

Pastigo, président.

 

Par Pastigo,

 

L’été approche. Le soleil, la glacière, une plage pleine des 30.000 autres cas sociaux dépensant leur SMIC à ne rien foutre, bref le rêve de tout un chacun n’est plus qu’à une poignée de dodos.
Mais comme chaque année de nombreux drames ordinaires vont se jouer dans l’ombre et nos plus fidèles compagnons en seront les victimes.

Il était si mignon, jouant à la balle quand on l’a découvert la première fois au fin fond d’une cambrousse. On a tout de suite craqué pour ce petit être attachant, déjà débordant d’amour pour son futur foyer. Il nous a de suite suivi, confiant, fidèle, ne vivant que pour recevoir une caresse satisfaite. On lui a promis une niche confortable, une place parmi les siens, il a finalement fini au fond du garage sans jamais entamer l’absolue dévotion pour ses maîtres.

On lui a promis de toujours s’occuper de lui. On lui a laissé croire qu’il aurait un jour sa place sur le canapé.
Puis l’été arrive. Il nous embarrasse, qui va le garder ? Il ne se doute de rien, adulant celui pour qui il donnerait tout. Alors on part, en silence. On laisse une place dans le coffre à notre Joueur Espoir et, quand personne ne regardera, on l’abandonnera sur une route de ProD2.

C’est ainsi tous les étés, en Auvergne plus qu’ailleurs. Il a amusé les gosses, il nous a séduit en finissant champion à peu près tous les ans, mais il faut bien admettre qu’il nous coûte plus qu’il ne rapporte. Soyons raisonnables ! Autant nos bonnes grosses vaches à lait en Première sont rentables, à remplir les cuves du Stade chaque semaine, autant ce jeune tout juste pubère devra finir à l’abattoir bien avant d’assurer le même rendement.

Abandonnons-le. Qui va nous juger ? Tout le monde s’en fout de toute façon. Lui et les autres.

Screenshot from 2014-06-07 22:54:03

 

Plus sérieusement, cette introduction visant à utiliser des chiots mignons à la place de nos traditionnels .gif de chats et jouer sur votre corde sensible visait à retenir votre attention, car j’ai une annonce à faire. J’ai décidé de me proclamer Président de l’ASM (et également responsable du management et de la communication, voulant quand même servir à quelque chose).

Alors évidemment, je devine qu’une question vous perfore tout à coup.
Pourquoi ?

Et bien je dirais parce que.
Mais aussi : Quand on dispose d’un budget équivalent au PIB du Gabon, d’un stade plein d’une ferveur quasi débile, d’infrastructures propres à entraîner des cosmonautes de la NASA et qu’on se plante lamentablement année après année, on peut supposer qu’on est une moule cuite.
De fait, compte tenu des résultats et des moyens à disposition, il est fort légitime de supposer qu’à défaut de faire mieux, n’importe qui ne ferait pas pire.
Ce n’importe qui, c’est moi.

Aussitôt une seconde question vous troue, et c’est bien normal. Pourquoi moi ?

Et bien parce que j’ai eu l’idée en premier.
Barrez-vous.

Screenshot from 2014-06-07 22:54:45

 

Les choses étant désormais claires et admises, il est temps de vous présenter les grandes lignes de mon projet.
Tout d’abord je vais entamer une grosse tranche de travaux visant à étudier les statistiques.

Les statistiques c’est un point névralgique du rugby moderne. On étudie chaque chiffre, chaque résultat, on les compare, les oppose, on en tire des enseignements et on organise nos choix et nos stratégies à partir de ces réflexions.
Chaque joueur, chaque temps de jeu, sont autant de centaines de données statistiques à prendre en compte. J’applique alors immédiatement ma directive phare : Les statistiques j’en ai rien à foutre.

Déjà parce que statistiquement on est triple Champions d’Europe et au moins dix fois Champions de France, j’aurais tendance à penser que ce seul argument suffit à prouver que les statistiques c’est de la merde.
Clairement, le premier qui m’apporte un tableau excel sur les taux de réussite d’un jeu au pied par rapport à une relance finira consultant pour le XV de France. Car je le dis, on s’en fout qu’un choix soit statistiquement correct, je veux qu’il soit rugbystiquement acceptable.

Ces statistiques sont d’ailleurs un frein idéologique à mon second projet phare : faire monter des jeunes.
L’objectif est simple, à chaque poste je veux un jeune pour un vieux. Un vieux qui apporte son expérience, un jeune qui apporte son envie. Je serai inflexible !

Alors j’en vois déjà au moins un (avec un gros nez et un prénom de DJ des 80’s) qui va me répondre que c’est pas avec des puceaux qu’on va gagner des Coupes d’Europe ou des Brennus.
Tu as raison Jean-Marc. Rappelle moi d’ailleurs, tu as gagné combien de trophées ces 4 dernières années avec ta troupe de vieilles stars ?

Evidemment qu’on va se planter imbécile ! On va ramasser grave. A peu près comme ton équipe, au final, mais pour moins cher. On va peut être même lutter pour le maintien la première année. Par contre dans 3 ans, plutôt que de te voir chercher une nouvelle génération de vieux des tropiques pour remplacer la précédente qui n’aura encore rien ramené, peut-être bien qu’on aura créé un groupe de fanatiques suicidaires et désormais expérimentés. Et là vois-tu, ça devient intéressant.

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Pourquoi tu crois qu’on se fait déboîter la race par un club de bouseux comme Castres en phase finale, alors qu’ils sont STATISTIQUEMENT à la ramasse ?
L’envie Jean-Marc, l’envie.

Bah oui, parce que quand tu vas récupérer un All Black alcoolique pour le prix de 10 Espoirs, tu crois quoi ?
Statistiquement il a marqué bien plus d’essais qu’eux dans le IV Nations, c’est un fait. Je comprends que tu te fasses berner cependant, c’est pas évident. En effet, qui peut deviner qu’un mec vivant à l’autre bout du monde ne fasse pas carrière dans le but de soulever un jour le Brennus sous les couleurs de l’ASM ?

Je te le dis Jean-Marc. On peut dominer des phases régulières avec des statistiques, on ne gagne pas un trophée sans envie. L’amour du maillot Jean-Marc, l’honneur, la fierté, le groupe. Ton Sivivatu, il était statistiquement pas mal, mais pour 40€ de plus il est prêt à devenir Aveyronnais.

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Alors que tes petits jeunes… ils s’arrachent la gueule dans l’indifférence générale et te ramènent un trophée par an dont tout le monde se fout. Ils sont prêts à crever pour te le ramener, juste contre une caresse. On pourrait leur dire qu’on ne les paye pas, et qu’on exposera leur cadavre Place de Jaude s’il ramènent le bouclier des grands, ils le feraient.

L’envie elle est là Jean-Marc. Et puis l’envie de les voir aussi remarque, tu sais ceux qui payent pour voir tes joueurs et se les geler huit mois de l’année au Michelin, ça te parle peut être plus.

Mais fier de toi, tu vas rétorquer : « Bah oui, mais Toulon ? Hein ? »

Bah non. Déjà pour eux la question ne se pose pas, qu’est-ce que tu veux qu’ils fassent monter des jeunes ils n’en ont pas.
D’autre part, t’aurais mieux fait de te taire puisqu’à Toulon ils ont réussi l’exploit. Je ne parle pas du doublé hein, je parle de donner l’envie à des mecs gavés de titres bien plus prestigieux et qui situaient la France quelque part en Asie il y a seulement 3 ans. Et en ayant réussi ça, ils montrent également que toi par contre tu as foiré comme il faut.
A ta décharge c’est pas facile. A mon avis c’est même miraculeux, et c’est ce qui les a fait gagner. Comme on y arrivera pas, ne nous leurrons pas, arrêtons de nous obstiner à vouloir être des Toulonnais foireux où on va finir comme des Racingmen et ça Jean-Marc c’est la porte ouverte à une guerre civile en Auvergne. C’est ça que tu veux Jean-Marc ? C’EST ÇA QUE TU VEUX ?

Voilà Jean-Marc. J’arrive en septembre, envoie un mail à la Boucherie pour les détails, que je connaisse le numéro de ma place de parking. Moi ou un autre si tu préfères, n’importe qui en fait.

Bisou !

Perpignan sauvé !

Par Pastigo

Coup de théatre dans le monde du rugby. Nos informateurs nous apprennent à l’instant qu’une énorme bombe est sur le point d’exploser, et ce sans que Jean Marc Doussain ne se resserve en cassoulet.

L’USAP serait sur le point d’être sauvée de la ProD2 suite à la relégation d’un autre grand club de renom du Top14.

Mais alors lequel ?

Toulouse pour avoir fait jouer des personnes âgées ?

Oyonnax que les experts auraient finalement située dans les Carpates ?

Bayonne, pour le plaisir ?

Nous avons immédiatement grimé nos meilleurs espions en vieilles personnes avides et obèses afin d’infiltrer la FFR incognito. Il leur a suffit de sanctionner Bernard Laporte en agitant un exemplaire de Mein GrandStad pour tromper le service de sécurité et pénetrer l’antre des secrets.

Ceux qui ont pu revenir de cette périlleuse mission nous rapportent un récit des plus sombres. Dans la pénombre d’une salle ovale se réunissent les puissants du rugby, portant une grande robe aux couleurs de La Voulte Sportif en susurrant quelques psaumes maçonniques. Chacun porte en triomphe un exemplaire des rapports de la DNACG à l’exception de Jacques Verdier qui brandit un livre de Jacques Verdier.

Pierre Camou, au centre de l’assemblée, récite en latin les règles financières établies sous Pépin le Bref que ses semblables ponctuent à chaque fin d’article d’un sombre « C’est une pelade ! ».

De jeunes anges nus au visage d’Alexis Palisson apparaissent alors et viennent poser leurs petites fesses potelées sur le blason de l’équipe à punir. C’est la stupeur ! L’ASM a été désignée par les Dieux, c’est elle qui rejoindra l’enfer mou et gris de la ProD2, l’insigne jaune et bleu se retrouvant immédiatement happé par une ordre de démons narbonnais déchirant le sol dans un rot.

C’est alors que Paul Goze, titubant dans un costume nazi taille 38 faisant jaillir de son front des gerbes de gras de jambon, lit les raisons de la sanction.

Il va de soi que celle ci n’est pas d’ordre financière, étant peu probable qu’un auvergnat puisse avoir des dettes alors qu’il découvre à peine l’existence de la monnaie et son goût prononcé pour l’enterrer frénétiquement. La relégation administrative n’étant donc pas d’actualité, Paul Goze se réfère à de vieux rouleaux intitulés Valeurs et Châtiments qu’il déroule avec précaution. Il lit alors, avec l’éloquence et le dédain qu’on lui connait, un article de 1882 faisant mention des cas manifestes de relégation déontologique.

Le fantôme de Pierre Salviac apparaît alors, insulte tout d’abord les meubles à sa portée, et fait le récit des précédents cas de relégation déontologique connus par le passé.

On apprend alors que celle ci s’applique lorsque la non-conformité à certains devoirs est avérée. En 1908, l’équipe d’Angleterre aurait été punie de la sorte après avoir quitté l’Irlande sans avoir brulé des enfants et violé les femmes. De même, toute l’équipe de Lourdes aurait subi le même sort alors qu’un de ses joueurs se serait présenté sobre et sans moustache lors d’un match en 1934. En 1964 encore, le Racing aurait gagné un match en marquant un essai qui n’aurait pas eu lieu sur un contre. Et c’est donc en 2014 que l’ASM se retrouve reléguée déontologiquement suite à des absences répétées en phases finales. En effet le reglement déontologique stipule que si une équipe refuse de se présenter à plus de cinq reprises lors de rencontres dites à enjeu, laissant donc l’adversaire gagner par abandon comme c’est la tradition en Auvergne, l’équipe est releguée pour manquement à son devoir de jeu.

L’annonce devrait être faite d’ici peu, un peu après que Mourad Boudjelal reçoive sa 32eme interdiction de stade et se fasse lapider la bouche par des missionnaires de l’Ovalie Juste. Nul doute que l’ASM tentera de faire appel de cette décision, mais il sera difficile de convaincre les jurés qu’ils ont bien fait le déplacement lors des dernières rencontres à enjeu auxquelles l’équipe était conviée. M Berdos a déjà fait appel à la vidéo, les preuves sont accablantes.

A Perpignan c’est l’ébulition, l’équipe envisageant déjà comme tous les ans une saison pleine et son retour triomphal en H Cup.

Affaire à suivre…