Kamp Straaldraad, dans l’intimité des Springboks

Du sadomasochisme collectif en milieu sud-africain.

 

Par Adrien de Sudrugby, gérant du blog du même nom

 

Kamp Straaldraad… Un nom qui fleure bon un safari au nord de Bloemfontein, une excursion dans la désertique Namibie ou pire, un camp de scout en Bavière. Mais non, cette douce dénomination, qui en Afrikaans signifie « Camp de Fil de Fer Barbelé », a été donné au boot camp. Une excursion aérée de 4 jours organisée par Rudolph Straeuli, alors sélectionneur des Springboks, pour souder ses troupes en septembre 2003, soit un mois avant le début de la Coupe du Monde en Australie…

Rien d’exceptionnel, beaucoup d’équipes nationales ou de clubs organisent des camps militaires où un vieux militaire bourru gueule sur les joueurs avant d’aller boire un coup tous ensemble à 17h, fin de leur journée de dur labeur. Un peu comme en entreprise, où Maurice des services généraux s’amuse à tirer au paintball sur Catherine de la compta pour améliorer les échanges internes au sein de la boite grâce à un team building… encore une brillante idée venue des States. Non, là il s’agit d’un boot camp à la Sud Africaine, et on sait que nos chers amis sudafs ne font rien comme tout le monde, du moins ils le font mais à la méthode de George dans « Quatre garçons plein d’avenir ». Les nombreuses minettes ayant fait des rues Guisarde et Princesse leur QG rêvent certainement de se retrouver face à des internationaux sud-africains nus, mais je doute que les Springboks sélectionnés pour le Mondial 2003 aient prévu et apprécié le sort que leur ont réservé Straeuli et son staff. Focus sur les faits…

Straeuli
Rudolph Straeuli est nommé début 2002 entraîneur des Springboks après les performances catastrophiques de son prédécesseur Harry Viljoen, resté en poste quelques mois. Les résultats ne sont pas meilleurs et pour booster ses troupes, il décide d’organiser un boot camp dans le sympathique village minier de Thabazimbi, dans le Limpopo, au nord du pays. Marc Lièvremont avait choisi l’option vélo à la montagne, ce sera camp militaire encadré par les forces d’élite de la police sud-africaine… chacun son trip après tout.

Il faut dire que l’ambiance n’est pas au mieux chez les Boks après des défaites record face à la France, l’Ecosse, l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande (à Pretoria) et le mini scandale soit disant lié au racisme entre Geo Cronjé et Quinton Davids (le refus de Cronjé de partager sa chambre avec Davids avait été pris pour du racisme alors qu’un différend personnel opposait les deux joueurs… réaction disproportionnée de la presse sud-africaine). On retrouve donc les jeunes (à l’époque) Bakkies Botha, Victor Matfield, Schalk Burger ou Joe Van Niekerk accompagnant les tauliers Corne Krige, John Smit et Joost van der Westhuizen dans un team building ayant pour but d’ôter tout sentiment d’invidualisme des joueurs dans le but de les faire se comporter comme une équipe ultra soudée. A peine arrivés sur place, les joueurs sont foutus à poil et obligés, tenus en joue, de déchirer leurs papiers d’identité, leurs photos de famille et de détruire leur portable.

camp de travail

Ils seront également obligés de ramper nus sur du gravier, sous des barbelés ainsi qu’à déplacer des poteaux et des pneus aux couleurs de l’Angleterre et de la Nouvelle-Zélande, les deux favoris du tournoi. Pour faire office de plat de résistance, ils ont été enfermés par petits groupes dans des fosses où on leur diffuse en boucle le God Save the Queen et le Haka tout en les forçant à hurler l’hymne sud-africain, Nkosi Sikelel’ iAfrika. Le tout en se prenant des seaux d’eau glacée sur la tronche, sinon ça ne serait pas drôle.Visiblement un succès, étant donné l’élimination piteuse des Sud-Africains en quarts face aux All Blacks (29 à 9) après avoir été promenés par les Anglais (25 à 6) en phase de poule. Une idée que Vern Cotter pourrait peut-être retenir s’il souhaite que ses Jaunards gagnent enfin, en enfermant deux jours les Clermontois à Vulcania et en passant en boucle et à fond le Pilou Pilou.

Entre autres réjouissances, les Boks ont dû traverser à la nage un lac gelé, à poil bien entendu, gonfler des ballons sous l’eau, gelée, et toujours à poil of course. Une anecdote raconte même que le capitaine Corne Krige a été tenu en joue et forcé à rester dans l’eau après avoir tenté une sortie. On sait également que Joe Van Niekerk a dû tuer un poulet et le faire cuire avec une demi-allumette dans le bush pour nourrir des joueurs. Dans son autobiographie « The Right Place at the Wrong Time » il révèle même quelques détails croustillants comme ces combats de boxe imposés aux joueurs. On y apprend notamment que les deux ouvreurs Derick Hougaard et Louis Koen (ne rigolez pas nous avons failli avoir droit à Gérald Merceron et François Gelez à l’époque) ont été mis KO respectivement par Breyton Paulse et Gcobani Bobo. Un combat poids lourd a même eu lieu entre Bakkies Botha et Victor Matfield qui, d’après le Toulonnais, les aurait fait marrer.

La pilule a eu plus de mal à passer auprès de Schalk Burger, 20 ans à l’époque, qui a compris ce qu’il foutait là uniquement après avoir reçu les premiers coups de poing de Corne Krige. Il l’a d’ailleurs très bien raconté dans The Guardian il y a quelques années « Que pouvait-on faire? Personne ne voulait balancer le premier coup mais ensuite Corne m’a envoyé quelques droites dans le nez. J’ai envoyé un gros coup à mon tour et ensuite les vannes se sont ouvertes et nous nous sommes battus comme des malades pendant trois minutes. Il n’y a pas eu de vainqueur lors de notre combat mais je n’ai jamais voulu frapper quelqu’un d’autre depuis ». Un peu menteur sur sa dernière phrase tout de même…

boot camp

Cette histoire ainsi que quelques photos sont sorties dans la presse quelques jours après l’élimination des Springboks, la fuite venant de l’analyste vidéo Dale McDermott et probablement de quelques joueurs sous couvert d’anonymat. Straeuli a fort logiquement été remercié tout comme quelques pontes de la SARU ayant essayé de noyer et minimiser le scandale. McDermott a également été remercié du South African Council for Scientific and Industrial Research, son employeur payé par les Springboks. Jake White, le nouveau sélectionneur, a tenté d’obtenir son retour dans l’encadrement des Boks mais s’est vu recevoir un véto de la Fédération. McDermott finira par se suicider en 2005 après plusieurs mois de dépression sévère. Rudolf Straeuli a, lui, été embauché pour organiser un remake de Straaldraad en plus soft avant la Coupe du Monde 2011 (même élimination en quarts) et occupe un poste important au sein des Natal Sharks.

Les valeurs du rugby sont universelles !

Le La’bougnat analyse ASM – Grenoble (27-13)

Le fameux CR du vendredi.

 

Par Ovalie du Rhône, le nouveau padawan de Pastigo. Si vous n’êtes pas satisfaits de la qualité de son joker médical nous vous conseillons d’insulter directement Pastigo à cette adresse.

 

Pastigo ayant amplement mérité quelques vacances après son excellent résumé de Clermont Toulouse, j’ai comme convenu eu le droit de m’atteler à un match de seconde zone (en plus, Pastigo m’a promis des photos de filles à poil au 3ème article publié). Comme il était hors de question de parler du Stade Français et qu’un piccolo rugby mal géré m’avait abattu à la 15ème minute de ASM – Bayonne, me voilà de retour au Parc des Sports Marcel Michelin pour un évènement de premier plan : le match d’unification des ceintures WBA WBC des welters entre Floyd Mayweather et Saul Alvarez. Malheureusement, ils avaient aquaponey et en échange, on m’a offert le choc entre le bûcheron canadien Jamie Cudmore et l’homme à la foudre dans les pieds, le pourfendeur de Toulonnais, le Sniper, Le quenelleur de Nantua…. vous l’avez reconnu, il s’agit bien sur du seul, de l’unique, de Julien Caminati !

camifer

Julien Caminati, le seul homme à pouvoir plier la Barre de Fer

 

Le contexte

« – Ouais Romain ?
– Oui allo, qui est à l’appareil ?
– C’est moi Péchou ! Oh le con ! dis t’as fait fort ce matin ! Sortir du Bok après la mi-temps, finir à 14 contre 13… tu vas pas passer inaperçu toi !
– C’est bon, j’ai déjà l’impression d’être suivi par des Sud-Africains depuis la sortie du stade et je viens de trouver un coq écorché vif dans la baignoire
– Bah c’est pas grave ce jaune sur du Plessis… t’es pas habitué à de tels contacts en France
– Mais non, le pire c’est que je vois que le placage est régulier… mais j’entends l’épaule sauter… et en une fraction de seconde j’ai repensé à ce pauvre Anglais qui avait arbitré SF – USAP en 2009 et qu’on avait retrouvé coulé accidentellement dans une dalle de béton à Perpignan après que Carter se soit pété le tendon d’Achille…. j’ai craqué, j’ai biscotté
– Bon t’inquiète pas, je vais allumer un contre-feu comme ça les médias se détourneront de toi… tu verras, moi aussi je peux sortir 1 rouge et faire finir le match à 14 contre 13…. »
ASM – Grenoble était lancé….

Le match Grosso merdo

1ère : Coup d’envoi de Grenoble, dégagement au pied clermontois… et en-avant de Julien Caminati…. l’arrière groneublois semble tendu en ce début de match.

8ème : Carton jaune pour James Hart suite à un en-avant jugé involontaire quasiment par tous les spectateurs…. sauf par l’arbitre… sur twitter, un boucher anonyme de Grenoble commence à éructer.

10ème : Pénalité pour l’ASM : Parra ouvre le score avec l’aide du poteau.

13éme : Réplique groneubloise par Julien Caminati… malheureusement son tir n’est pas assez puissant et sa tentative de brisage du poteau est un échec.

camibut

Julien Caminati s’apprétant à buter dans le cul de l’arbitre

19ème: Retour de Hart et exclusion temporaire de Hand pour placage à retardement dans le mouvement.

Aux citrons, 13-6 pour les locaux et 1 essai à 0 (cf. l’action), il pleut, on se fait chier… heureusement Péchou suscite l’intérêt des spectateurs par sa capacité à siffler de façon incompréhensible.

63ème minute : après deux essais de Damien Chouly transformés par Parra, nous voilà arrivés au moment de la première vraie grosse faute groneubloise, un en-avant volontaire assez grossier de Ben Hand qui, tel un vulgaire talonneur des Boks, se prend un rouge et part donc assister à la fin du match en tribune : les Isérois vont finir à 14

Interlude Vis ma vie de Romain Poite :

vis-ma-vie
A ce stade, Péchou est un peu en retard puisque le rouge intervient à l’heure de jeu…
Mais avec un bel effort sur la fin, il pourrait se reprendre.

69ème minute : Blessure de Mathieu Lorée qui sort sous les applaudissements du public… et de l’arbitre qui peut cocher la case « une équipe finit à 13 » de sa To Do List, tous les remplaçants étant rentrés… à ce stade-là, on rapporte qu’un Grenoblois émigré à Toulouse aurait jeté sa télé par la fenêtre avant de partir à la pharmacie en grommelant moultes insanités à base de « vaseline » et de « Mourad avait raison »

73ème minute : ACCOMPLISSEMENT DE LA PROPHETIE !!!! En sortant Lapandry et en se faisant copieusement siffler par le public clermontois, Patrick Péchambert devient l’égal de Romain Poite (pour dix secondes car en dehors de Clermont, personne n’a fait grand cas de sa prestation arbitrale).
Au final, l’ASM à 14 contre 13 concède un essai sur la sirène, ce qui lui coûte le bonus… mais après tout on s’en branle, l’essentiel était ailleurs : Grenoble a battu Toulon, on a battu Grenoble : ON EST CHAMPIONS d’EUROPE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Score final 27-13

L’action

De retour sur les terrains pour la première fois depuis un triste match à Oyonnax (enfin c’est ce qu’il se dit, j’étais dans ma voiture), une des principales interrogations des Clermontois était de savoir si Pupute Morgan Parra avait retrouvé toute sa « science du jeu ».
La preuve en était apportée à la 23ème minute avec un magnifique écroulage long de ligne qui permit au joker médical de Julien Malzieu, l’incontournable De Pénalité, de filer aplatir entre les perches… son niveau de bluff serait encore insuffisant pour berner des Turcs autour d’une table de poker et récupérer sa maison mais c’est amplement suffisant pour mettre l’arbitre dans sa poche !

Le jeu et les joueurs

Pas grand-chose à dire de 30 des 31 acteurs de cette partie… L’ASM a été bien aidée et a archi dominé mais n’a pas su assurer le bonus ce qui coûte cher sur la dernière action récompensant la vaillance, à défaut du talent, des Groneublois.
Maintenant passons au 31ème acteur… Non, pas Péchou, on en a assez parlé. Un en-avant d’entrée, deux pénalités dans l’axe à 55 mètres non tentées… moins de dix minutes de jeu et déjà on sait que Julien Caminati est en plein doute… un poteau qui lui résiste, des coups de pied étonnamment courts et surtout un énorme raffut de Julien Bonnaire en fin de match… bref, un match à oublier pour notre idole à tous !

Les déclarations

« On s’est mis le bordel tout seul » M. Parra. Je ne suis pas sûr que ça soit bien français mais au moins ça résume bien la situation.

« Vous croyez que l’IRB va me désavouer moi aussi ??? » Un intervenant anonyme en quête de reconnaissance.

 

La poitrenade

La comm du H Park.

Grosso modo, le H Park c’est le pub / salle de sport qui marche pas qu’Aurélien Rougerie a ouvert en banlieue clermontoise (oui, Clermont-Ferrand a aussi sa banlieue). Le genre de lieu où on vous invite à venir entre midi et deux faire un repas d’affaire… et jouer au rugby sur un synthétique indoor plutôt que d’aller manger chez maman ou d’aller sauter votre maîtresse… seul un mec qui s’est pris un cad déb de David Marty en finale du Taupe 14 peut avoir de telles idées…

Que ça marche moyen, c’est une chose… que tu veuilles rameuter du monde en faisant danser des filles sur un podium à l’entrée du stade, ok… mais par pitié Roro, les woooo girls de 20 ans en jean et col roulé, ça le fait pas… pense à Max G, le plus grand théologien du rugby moderne… et fous-les à poil !!!!!

Le Lab’ougnat a perdu contre Oyonnax. Et bah ouais.

On a trouvé le joker médical de Pastigo.

 

Ovalie du Rhône est un petit nouveau à la Boucherie. On sait de lui qu’il est Auvergnat, supporter de l’ASM, qu’il vit à Lyon et qu’il a donc une vie de merde. Pastigo ne s’étant jamais remis de ce que l’on appellera désormais pudiquement « Les évènements du 18 mai 2013 » (vous constaterez d’ailleurs ici qu’il a totalement perdu l’esprit), OdR sera son joker médical en ce début de saison. Comme dirait si bien Marc Lièvremont, « Il faudra te contenter de ça ».

 

Chronique de la première des 13 victoires à domicile d’Oyonnax
(article réalisé sans trucage et sans le Midi Olympique… ou presque)

 

Le contexte

Après une première sortie couronnée de succès sur la côte basque, il était temps pour les joueurs de l’ASM d’affronter l’un des pires périls de sa saison : aller dans (??) ! Oui l’ASM avait cet auguste privilège que d’être la première équipe de Taupe 14 à partir dans les montagnes à la recherche du Stade Hervé Mathoux (un Clermontois pourtant), à moins d’avoir confondu avec quelqu’un d’autre….

N’écoutant que mon courage, je décidais de prendre ma voiture pour les quelques kilomètres séparant Oyonnax de la capitale des Gaules….. L’entreprise était risquée : je pouvais me perdre à tout moment et je savais que j’allais assurément louper le moment le plus intéressant du match, à savoir l’apparition d’Isabelle Ithurburu sur les écrans de Canal + à la mi-temps.

Etant Auvergnat et donc par nature très proche de mes sous, j’évitais les axes autoroutiers pour n’emprunter que les chemins vicinaux… et là, ce fut le drame… A force de chercher un raccourci que jamais je ne trouvai, je finis nez à nez avec une troupe de gens bizarres au milieu d’un champ. Je leur demandai mon chemin mais me perdis encore plus après avoir suivi la direction qu’ils m’indiquaient de leur petit doigt tendu. Arrivant finalement à retrouver un axe de circulation digne de ce nom, j’arrivai mou comme une quenelle et rouge de honte telle une écrevisse, à Nantua à 16h… Le match était commencé depuis une heure et il me restait encore 20km. Le temps de finir mon périple, j’entrai dans le Stade Charles Mathon (je me disais aussi) sur la sirène et constatai les dégâts : les locaux l’avaient emporté !

Le match grosso merdo

Alors, comment vous dire….
20-0 à la mi-temps, 30-19 à la fin… à défaut d’avoir vu le match voilà comment j’ai compris le match
Etant arrivés à l’heure (contrairement à moi) au stade car étant passés par la bien nommée Autoroute des Titans, les joueurs de l’ASM étaient prêts à affronter l’armada Rouge et Noire dans son antre terrible. A ce moment-là de la journée (samedi 15h car rappelons le, Canal a préféré diffuser Oyonnax ASM que Toulon Racing), le groupe clermontois se divise en quatre catégories… et c’est déjà beaucoup quand on sait que le monde, lui, ne se divise qu’en deux catégories :

  • Ceux qui disent à leur femme qu’ils ne peuvent pas leur expliquer comment arriver car ils ont dormi dans le bus mais c’est pas grave, c’est jamais qu’une équipe de bouseux en face, ça va être vite plié, y a qu’à voir, on n’a pas eu besoin de ressusciter Captain Roro pour la peine !
  • Ceux qui ne comprennent pas pourquoi ils n’y a pas la mer derrière le stade alors qu’on leur avait expliqué toute la semaine qu’ils allaient jouer contre une équipe en rouge et noir qui avait puni tout le monde l’an dernier.
  • Ceux qui cherchent désespérément un peu de réseau pour voir sur truiteur la photo du dernier poisson pêché par Julien Malzieu, parce que bon, soyons honnête, la pêche, ça biche grave !
  • Jamie Cudmore qui se faisait des pancakes peinard au pays à défaut de pouvoir jouer le match retour contre les USA en qualif pour le mondial 2015

En fait, alors que Gavin, son compère au centre pour l’occasion, humait l’air pas si pur que ça de la Plastic Valley, seul Benson Stanley semble prêt à en découdre au cours de ce match amical, espérant ainsi attirer l’attention de son compatriote de coach et gagner un peu plus de temps de jeu que l’année dernière pour les vrais matches !!!
Au coup d’envoi, Ludo Rado et JM Buttin cherchaient toujours mais hélas, toujours pas de 3G dans le stade… ça ne les empêchera pas de prêter plus attention à leur téléphone qu’au match.

On notera…. Ben rien en fait, on ne notera rien… juste le score : 20-0 à la mi-temps
Passablement excédé par les 40 premières minutes, Cotter se rappelle alors ce vieux proverbe latin : « Si vis 4 points, Parra Bel Homme… sur le terrain » Làs, il était trop tard et les entrées conjuguées du demi de mêlée international et de Nalaga (sur un terrain où il ne fait pas bon mettre un Fidjien dehors 11 mois et demi sur 12) suivies de celle de Chouly n’ont pas suffi : défaite 30-19 au final

 

Le jeu et les joueurs

Il paraît que les Oyonnaxiens ont été bons, il paraît que les Jaunards les ont pris de haut… bon ben… voilà quoi ! Pour le reste, lire la Montagne, le Progrès ou le Dauphiné Libéré !
En tout cas, bravo aux locaux qui ont déjà montré qu’ils feraient assurément bien mieux que Mont-de-Marsan l’an dernier !

 

L’homme du match : M. Cardona

Vu comment il s’était fait pourrir par Guytou la semaine dernière, il a forcément fait un bon match pour compenser ! (ah pardon, on m’indique qu’il a été crédité de 3* dans le Midol…. )

 

L’action

La seule que j’ai vue (dans les journaux) : la haie d’honneur des Clermontois pour les joueurs d’Oyonnax en fin de match…. Très Valeurs ©

 

La Poitrenade :

J’ai cru que mon GPS m’amènerait jusqu’au stade d’Oyonnax…. Naïf que je suis !

 

La prochaine journée :

L’ASM va mettre une mine à Toulouse qui viendra avec son équipe bis au Michelin parce que (attention, une de ces phrases est de JBE) :

    • – Il y a 3 matches dans la semaine.
      • – Saloperies de doublons
      • – Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiin
      • – On en a marre de jouer à Clermont en plein hiver sur un terrain gelé par -10°C

 

Oyonnax va prendre une branlée au Racing parce que (rayez les mentions inutiles) :

    • – Le Racing ne va pas perdre tous les ans à domicile contre un promus (quoique…)
    • – Il y a trois matches dans la semaine
    • – 13*4 = 52, les matches à domicile sont suffisants pour ce maintenir
    • C’est un adversaire direct pour le maintien qui tentera dans la foulée de venir jusqu’à Oyonnax : le terriiiiiiiiiible Biarritz Olympique

Top 14 : Les prédictions 2013/2014 de Desman

L’éprouvante préparation du Emachère.

Après les pronostics d'Ovale Masqué, Damien Try, Marcel Caumixe et le Pilou, c'est au tour de Desman, vétéran de la Boucherie (on l'appelle même parfois le papa des lignes arrières, ça veut dire qu'il fout pas grand chose donc) de vous livrer ses prédictions pour la prochaine.

Top 6 : Racing Toulon Toulouse Castres Clermont Bègles

L'effet de l'arrivée de Labit et de Travers se fait sentir, le Racing finit premier de la phase régulière en balayant tout sur son passage à grands coups de Sexton, de Kruger, de Chavancy et de Fall. Même les armadas toulonnaise et toulousaine doivent rendre les armes. Les vrais supporteurs parisiens guazzinistes et traditionalistes sont quant à eux au bord du suicide collectif. Bref, la France entière est en pleine extase. Malgré cela les deux chefs scouts n'arrivent pas à insuffler l'humilité nécessaire à l'abord des phases finales à un groupe qui a marché sur l'eau toute la saison. La désillusion est d'autant plus cruelle en demi face à de surprenants Béglais en mode revanchard depuis le début de la saison.

Côté auvergnat c'est la saison de trop pour Vern Cotter qui parvient péniblement à hisser son groupe de volcans en voie d'extinction dans le duo de repêchés pour les barrages. Aurélien Rougerie est incertain avant le match couperet face au ST, étant légèrement indisposé par une clavicule fracturée et un tendon sectionné. Qu'à cela ne tienne, le héros de tout un peuple plante l'essai de la victoire après un cad-déb d'école sur Fritz, lequel prend 3 minutes plus tard un rouge pour plaquage cathédrale à retardement. Guy Novès minaude et juge que le plaquage était dans le mouvement de l'action, mais est heureux de pouvoir prouver une fois de plus à la face du monde que le doublé est impossible.

Grâce à la nouvelle politique de management de Guy Novès, Toulon aligne pour la première fois de son histoire plus de joueurs JIFF que ses adversaires rouge et noir, c'est à dire un. En début de saison ce rajeunissement radical de l'effectif, osé et voulu par Bernard Laporte, ainsi qu' un style de jeu de plus en plus tourné vers l'offensive suite au licenciement de Mathieu Bastareaud contrôlé positif aux éclairs au chocolat, laisse présager des meilleurs auspices sur la rade. Cependant au fil de la saison régulière le RCT n'arrive pas à soutenir le rythme imprimé par le Racing, et un effectif carbonisé finit par passer au travers de sa demi. Bref le RCT est en voie de clermontisation…

Montpellier, dont la fraîcheur se fane au fil des ans, termine 7e et ne se qualifie même pas pour les phases finales. Les ultras d'Yves du Manoir sont très énervés. Le scooter de Fabien Galthié est retrouvé avec un pneu crevé.

Mais alors, qui donc remporte le Brennus me direz-vous ? Et bien une équipe tarnaise inconnue du grand public. Elle est qualifiée par les médias spécialisés de « petit poucet », « d'équipe surprise », et qui aurait « coiffé toutes les grosses cylindrées au poteau ». La nuit de la victoire une voie d'outre-tombe s'échappe d'une dalle en or massif dans le cimetière de Lavaur : « Bande de cons ! »
Relégués : SF et le deuxième promu dont j'ai oublié le nom

Depuis le départ de Max les Parisiens sont en progression constante vers le Brennus à l'envers. Cette année est celle de la consécration puisque leurs efforts se voient enfin récompensés au terme d'une saison d'une régularité exemplaire… ou presque. En effet ils perdent le titre pour un malheureux point de bonus défensif conquis par erreur au milieu de l'hiver chez le deuxième promu.
Ewen McEnzie s'incline devant l’œuvre du maître Quesada. Savare décide qu'il n'y aura pas de calendrier l'an prochain. On se demande si Aurillac parviendra à remplir le SDF. Et comble du malheur, clin d’œil cruel du destin : la pub Saint-Yorre avec Christophe Dominici revient une fois de plus sur les écrans.

Hcup

La H cup est une compétition qui se joue à 16 contre 15, en se faisant entuber par un arbitre britannique deux fois 40 min, mais à la fin c'est Toulouse qui gagne.

Amlin Cup : nulle et non avenue

Suite au reversement de Toulon, du Leinster et de Leicester, qui s'en foutent royalement, cette compétition n'a plus lieu d'être. Elle sera remplacée dès la saison prochaine par des matchs exhibition de beach-rugby dans les stations balnéaires italiennes et espagnoles, sur une idée originale de Bernard Lapasset et ce afin de développer le rugby à l'échelle mondiale. Un autre Bernard flaire le bon coup et s'engouffre par la porte afin d'acquérir les droits de la compétition, en partenariat avec un fond de pension qatari basé en Moldavie. La vente des droits télé sera un fiasco et Bernard reviendra à son vrai métier : gérant de camping.

Pro D2 : Colomiers, et l'autre on s'en tape

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David Skrela, équipé d'un strap à l'épaule et d'un tout nouveau squelette en adamantium, sort la meilleure saison de sa carrière et permet à son mythique club formateur de Colomiers de retrouver l'élite. Jean Abeilhou a un orgasme en direct lors du match scellant le titre de champion face au LOU. Sébastien Chabal, écœuré, mais qui a quand même réussit sa saison grâce à un plaquage fracturant 5 côtes à Ovidiu Tonita, décide de signer à Bourg-en-Bresse pour un dernier challenge.

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La Boucherie s'adresse aux Bouchers

Message à caractère informatif.

Alors, ce nouveau site ? Pas mal non ? C'est Français.

Alors que la saison 2013-2014 débute dans quelques jours, nous sommes désolés de vous apprendre que la Boucherie Ovalie n'est toujours pas morte. Cela va faire bientôt 4 ans que nous essayons d'injecter un peu de sang frais dans le paysage rugbystique français, et n'en déplaise à certains, on a encore plein d'idées pour emmerder le monde. Mais pour commencer, nous avons tout d'abord décidé de faire peau neuve, car notre site commençait à être aussi poussiéreux que l'armoire à trophées de l'ASM.

« Enfin ! » dirons nos lecteurs maintes fois exploités, qui seront ravis de constater que l'on a fini par investir leur argent ailleurs que dans des fûts de bière. « C'était mieux avant ! » diront les gros cons hostiles à tout changement et qu'on emmerde. Quoiqu'il en soit, on espère que cette nouvelle version plaira au plus grand nombre, et surtout qu'elle vous permettra de bénéficier d'un plus grand confort de lecture quand vous viendra l'envie d'aller lire nos inter-minables articles.

Nous tenons au passage à remercier Pierre-Olivier Carles et ses équipes. Merci également à notre graphiste-boucher Marcel Caumixe, concepteur de notre nouveau logo, et de tout plein de nouveaux trucs inutiles mais jolis. Et enfin surtout merci à vous, fidèles lecteurs. Merci à ceux qui ont fait des dons, à ceux qui ont acheté des ticheurtes, et t aussi à ceux qui n'ont rien fait, à ceux qui nous couvrent d'éloges chaque jour, à ceux qui nous insultent… bref toute cette communauté qui fait de la Boucherie Ovalie le plus grand hôpital psychiatrique de France juste derrière le RC Toulon.

Bon, maintenant qu'on a fini de se tailler des pipes, cela va sans dire qu'après tout ça nous n'avons plus une tune. Vous pouvez donc nous aider à remplir la caisse en faisant des dons ici, ou en achetant des ticheurtes et des sandalettes à l'effigie d'Ovale Masqué . Mais la meilleure façon de nous aider à faire vivre notre site, c'est encore d'écrire pour nous. Car oui, la Boucherie recrute !

Vous êtes chômeurs, fonctionnaires, branleurs professionnels, chauffeurs de bus, souffleurs de verre, cadres supérieurs à Michelin et partie intégrante du Mensonge ©, ou bien encore journalistes frustrés d'être obligés d'écrire des banalités dans des journaux que plus personne ne lit. Mais malgré toutes ces tares, vous avez du talent. N'hésitez plus : rejoignez-nous !

1 – Ecrivez sur votre club favori

En 2010 nous avons lancé le concept des Laboratoires du Top 14, pour permettre à nos lecteurs de suivre le parcours de leur équipe favorite tout au long de la saison, en profitant de comptes-rendus de matchs et d'analyses originales. Si l'objectif affiché d'avoir un Labo pour chaque club de Top 14 et de ProD2 restera sans doute une chimère – soyons réalistes, personne n'a internet à Castres ou à Oyonnax, et personne ne sait écrire à Béziers ou à Narbonne – notre volonté est toujours de parler d'un maximum d'équipes, y compris les moins médiatisées, comme celle de l'Aveyron qui a gagné je sais plus quel trophée au mois de juin dernier. Vous pouvez donc encore et toujours postuler pour rejoindre la bande.

Mieux, vous pouvez même postuler pour des clubs qui possèdent déjà des chroniqueurs. Nos chroniqueurs vedettes sortent de deux saisons harassantes, à un rythme infernal de 6 articles par an. Ils sont au bout de rouleau. Il est donc temps de créer un peu de compétition et de turnover. Si vous souhaitez écrire des comptes-rendus de clubs qui possèdent déjà des chroniqueurs attitrés (en l'occurrence Toulon, Toulouse, Clermont, Perpignan, Montpellier et le Stade Français), vous pouvez quand même déposer votre candidature pour faire partie de la rotation de l'équipe. Pour cela il suffit de nous envoyer un compte rendu sur le match de votre choix à cette adresse contributions@boucherie-ovalie.com. Après avoir déniché Pastigo, Damien Try, L'Affreux Gnafron, Gregory le Mormeck, Jacques Gourou et je vais pas tous les citer, ils ont déjà assez le melon, la Boucherie a hâte de découvrir et faire découvrir de nouveaux talents.

Pour ce qui est de la ligne éditoriale, elle est simple : proposer quelque chose qu'on ne peut pas lire ailleurs. Pas besoin d'empiler du lol au kilomètre carré et de singer le style de vos auteurs favoris à la Boucherie. Venez comme vous êtes, comme dirait le slogan du restaurant favori de Mike Phillips. Si on juge que c'est suffisamment original et intéressant, ce sera publié, et vous aurez le droit d'être insulté dans les commentaires pour votre bizutage. Seul impératif, une orthographe correcte (faut quand même pas se foutre de notre gueule, on a pas que ça à branler) et une interdiction formelle d'utiliser des gros mots comme « gonfle », « beuchigue », « Pitxuri », « Moscato » ou encore « Doublé ».

2 – Ecrivez sur n'importe quoi, de toute façon on s'en fout un peu du rugby

Vous avez envie de parler de rugby autrement, sur n'importe quel sujet ayant rapport de près ou de loin avec le ballon ovale ? Et ben faîtes-le, et envoyez-nous le résultat, toujours à contributions@boucherie-ovalie.com. Articles, brèves, chroniques, poèmes, haïku, dessins, montages, vidéos, sextapes, sculptures, membres coupés, fluides corporels, tout est accepté.

3 – Et la grande nouvelle dans tout ça, c'est que désormais, les contributeurs seront payés !

Non je déconne. Allez vous faire foutre pour ça.

Voilà, c'est tout. Et pour intégrer notre bande de sales gosses et de joyeux connards, n'oubliez pas que vous pouvez aussi passer sur le forum. Et ouais, on a un site, on écrit des articles, et en plus on a un forum. Ça fait beaucoup de nouvelles pour vous dans une même journée, hein ?

En espérant vous retrouver parmi nous bientôt,
Sportivement, rugbystiquement,
Fourchette amicale,

online essay writers

Ovale Masqué et toute l’équipe de la Boucherie.

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La tournée d'été en NZ, premier match (23-13)

Les ex de Byron Kelleher étaient présentes à l’Eden Park.

Par Le Stagiaire et Ovale Masqué

Contexte :

Les Tournées d'été, c'est un peu comme Fort Boyard : c'est ringard depuis plus de 20 ans et plus personne ne regarde, mais on continue quand même. Il faut dire que c'est quand même une belle idée à la con : opposer 30 Français aux grosses mâchoires et proches de l'infarctus après une saison à 55 matchs à 30 All Blacks qui viennent à peine de reprendre la leur et qui n'ont pas eu le temps de faire autre chose que de la muscu. Voilà un concept qui représente à lui seul l'absurdité du calendrier du rugby international. On serait bien tentés de proposer aux Néo-Zélandais de délocaliser leur île de merde en Europe – ça leur évitera les tremblements de terre et ça leur fera un chemin plus court pour signer à Toulon une fois la trentaine passée – mais ces idiots ne veulent rien entendre. « Pauvres fous, vous périrez tous dans les flammes » comme nous le disait encore récemment Guy Novès après son footing matinal de 35km à Leucate.

Mais ces rencontres estivales (enfin surtout pour nous, chez eux il fait juste -21 degrés en ce moment) restent malgré tout une tradition que l'on se doit de respecter, et aussi et surtout une grande source de vannes pour nous autres puisque ce sont ces tournées-suicides qui nous permettent encore aujourd'hui d'évoquer les éphémères carrières internationales de Frank Montanella, Grégory le Corvec, Nicolas Laharrague, Benjamin Thiery ou encore David Janin. Si ces noms ne vous disent rien, c'est normal, c'est parce que vous avez une vie et que vous ne vous levez pas à 9h pour voir du rugby-bukkake en strimigne. 

Pour cette année, PSA est donc resté fidèle à la tradition en composant un mix de joueurs expérimentés et de nouveaux venus. La grande nouveauté cette année, c'est l'arrivée massive de méchants étrangers, ces mercenaires qui viennent salir notre drapeau : Claassen, Le Roux, Kotze, Nakaitaci. Car n'oublions pas que les Valeurs © du rugby c'est la fraternité, le partage, la solidarité, mais aussi la xénophobie et le rejet de l'autre. Surtout s'il est toulonnais, d'ailleurs.

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Pierre Villepreux revisite le mythe du bon sauvage et nous explique pourquoi les Fidjiens sont si forts : « Ce type de capacités vient de leur formation physique et technique. Tout d’abord les appuis: dans un milieu naturel semé d’embûches, leur jeu de jambes se développe magnifiquement car les pieds nus, ils doivent jouer entre corail et sentiers escarpés pour éviter les embûches et pièges de la jungle ou du récif » (à lire ici)

Les équipes :

Côté français, Ouin-Ouin s’est retrouvé bien verni des éliminations précoces du Stade Toulousain et de Clermont en Top 14 puisqu'elles lui ont permis d’aligner une équipe ayant eu le temps de préparer le match autrement que dans l’avion pour venir jusqu’en Nouvelle-Zélande. Un vrai soulagement pour les joueurs qui auraient probablement préféré regarder le film « Les Survivants » plutôt que faire l’analyse vidéo du dernier Tournoi pendant le trajet.

On retrouve donc une ossature plutôt compétitive avec Maestri, Dusautoir, Picamoles devant et Fofana, Fritz ou Huget derrière. PSA profite également de la tournée pour donner sa chance au jeune Camillo Pez (frère de l'illustre Ramiro) à l’ouverture et au profondément catalan Adrien Planté à l’aile. Maxime Mermoz est quant à lui titulaire sur le banc, comme d’habitude (il est d’ailleurs Mayor du lieu sur Foursquare). Enfin, notons la présence parmi les remplaçants de Jean-Marc Doussain, qui apporte pour l'occasion toute son expérience face à cette équipe qu'il connait bien.

En face, Steve Hansen et les Blacks ont préparé le match « à la française » (en trois jours donc). Ils ont fait le choix d'aligner une équipe équilibrée entre jeunes prometteurs (Coles, Savea, Ben Smith) et vieux briscards pas forcément en grande forme en Super Rugby (Nonu, Dagg). Il doit également se passer des services de Dan Carter qui (de source sûre) se serait cassé la main en retapant sa nouvelle maison à Collioure. Les deux principaux artisans de la victoire des Tout-Noirs face à ces mêmes Français en finale de la coupe du monde 2011 (Richie Mc Caw et Craig Joubert) sont aussi absents. Mais Wayne Barnes est là, lui. C'est donc un peu la roulette russe pour les deux équipes puisque l'officiel anglais n'est assurément pas malhonnête, mais tout simplement incompétent. On se dit alors qu'avec un peu de chance on pourra sodomiser arbitralement les Blacks comme lors du ¼ de finale de la Coupe du Monde 2007.

Petit point Challenge Christine Boutin de la consanguinité : les Blacks joueront avec 3 Smith sur le terrain, ce qui est bien mais pas top, le Pays de Galles réussissant fréquemment à aligner 11 Jones dans son équipe.

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Le changement selon PSA : il ose titulariser un moche à la charnière. Du jamais vu depuis David Aucagne. 

Le match :

Après le passage protocolaire des hymnes (l’interprétation de l’hymne néo-zélandais nous replongeant en pleine période de Noël au mois de juin) vient celui du Haka, que les Français décident cette fois de suivre sans réactions faciales surjouées ou chorégraphies Kamel Oualiesques. Notez que les Bleus recevront encore une amende de 5000 euros de la part de l'IRB, cette fois à cause de la coupe de cheveux d'Antonie Classeen.

D’entrée de jeu, les Bleus cherchent à marquer des points et en bonne position, Camille Lopez rate un premier drop. En tribunes, les pieds sur le siège de devant et les mains dans le froc, Talès s’esclaffe et se mouche dans son tee-shirt « Castres Champion » qu'il n'a toujours pas enlevé depuis la semaine précédente.

Moins de cinq minutes plus tard, Machenaud amorce une contre-attaque et trouve le relais de Thierry Dusautoir qui lance Florian Fritz (à noter qu'au pays des hobbits, si lancer Florian Fritz est accepté, lancer Marc Andreu serait particulièrement mal vu). Le centre qui n'a pas été retenu dans le groupe du Stade Toulousain pour les phases finales du Top 14 a évidemment des fourmis dans les jambes. II contourne Ma’a Nonu en profitant de l’espace laissé par son sourcil manquant, prend l’intervalle (première chose qu’aurait été incapable de faire Yann David), dépose Israel Dagg, joue parfaitement le deux contre un (deuxième chose qu’aurait été incapable de faire Yann David) puis sert Fofana qui va marquer en moon-walk. Machenaud transforme et l’équipe de France mène 7-0.

Aaron Cruden, qui tente tant bien que mal de faire oublier l’absence de Dan Carter, va rater successivement deux pénalités avec un panache qui n’est pas sans rappeler les plus belles tentatives de Piri Weepu. Heureusement pour les champions du monde, Wayne Barnes a des choses à se faire pardonner. Ainsi, s’il a créé une polémique en dormant dans le même hôtel que les Néo-Zélandais, c’est bien les Français qu’il va baiser pendant tout le match en les sanctionnant sans relâche pour des fautes plus ou moins évidentes. La troisième pénalité est la bonne pour l’ouvreur All Black qui permet à son équipe d’ouvrir son compteur.

Dix minutes plus tard, c'est Ben Smith qui prend l’intervalle malgré un joli plongeon de Dusautoir (bel hommage aux prestations de Christian Califano dans Splash) et qui d’une passe « à la toulousaine » envoie Aaron Smith (aucun lien, fils unique) à l’essai. Cruden transforme et les Blacks prennent la tête au score pour la première fois du match.

Loin d’être assommés, les Frenchies repartent à l'assaut de l’en-but adverse et après un joli travail de Planté, mettent les All Blacks sous pression. Fritz tente un petit coup de pied par dessus la défense, ce qui, à défaut d’être efficace, a le mérite d’être drôle. C’est contré et l’arbitre revient à la pénalité, transformée par Machenaud.

On commence à se réjouir de la jolie résistance française offerte à la machine All Blacks et c’est le moment que choisit Ma’a Nonu pour calmer tout le monde. Lancé au centre du terrain, le Néo-Zélandais envoie un poke à Camille Lopez qui s’écroule à ses pieds sans sourciller, avec un panache qui n'est pas sans rappeler les plus belles tentatives de plaquage de Lionel Beauxis. Il trouve le relais de Aaron Smith qui n'a alors plus qu'à temporiser pour donner le ballon d’essai au « remplaçant de Richie McCaw » (qui s'appelle Sam Cane mais tout le monde s'en branle, il paraît que même ses parents ne l'appellent que par ce qualificatif). Avec la transformation du sosie boutonneux de Sean Penn, les champions du monde rentrent au vestiaire avec sept points d’avance.

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Maxime Médard à la mi-temps. Ah non, c'était pendant le match en fait. 

Après la pause et la sortie de Machenaud, c’est Lopez qui prend le relais dans les tirs au but français, avec succès comme en témoigne sa pénalité qui permet aux tricolores de revenir à 17-13. Quelques minutes plus tard, la mêlée française réussit à obtenir une pénalité, une des premières (et des dernières par ailleurs) gracieusement accordée par Wayne Barnes. Pendant le direct, il paraît difficile d’expliquer une telle défaillance du pack français dans ce secteur de jeu. Si la première ligne française semble effectivement s’écrouler, les Blacks ont l'air d'avoir tendance à anticiper un peu l'entrée en mêlée, ne facilitant pas les choses. L’idéal pour juger objectivement aurait peut-être été d’avoir la vision et le son de l’arbitre lors de ces phases de jeu. Une caméra qu’on lui poserait sur la tronche par exemple. Bon, ça servirait à rien 90% du temps et comme à chaque fois qu'on leur donne un nouveau jouet, les réalisateurs en abuseraient jusqu'à nous filer la gerbe, mais c'est typiquement l'angle de vue qui aurait pu être intéressant pour mieux comprendre ce qui a bien pu se passer pendant 80 minutes. Quoi qu'il en soit, cette pénalité obtenue miraculeusement n'aboutira à rien puisque Camille Lopez ne la transformera pas, laissant les Bleus à quatre longueurs.

Alors que Cruden avait rajouté trois points au compteur des locaux quelques instants plus tôt, Planté prend l’intervalle et déchire le premier rideau adverse. D’une passe acrobatique il trouve le relais de Fritz qui, à cinq mètres de l’en but, réussit à passer les bras pour Picamoles. Malheureusement le troisième ligne centre est aussi adroit avec ses mains que Julien Malzieu avec ses pieds et ne parvient pas à contrôler la balle (un peu foireuse). Pour sa défense, on rappellera que le concept de passe semble déjà un peu abstrait à Louis Picamoles, alors si en plus elle vient de Florian Fritz, l’action avait de quoi le surprendre.

La fin du match sera terne, les Français ne réussissant pas à passer la vitesse supérieure pour contourner la défense des Blacks. Les problèmes de la conquête française ne s'arrangeront pas non plus avec les entrées de Kotze et Debaty, ces deux étrangers qui n'y connaissent rien à la culture de la mêlée (d'après Grégory le Mormeck, nous on y connait rien). Kotze, alias Engagé Baleine, subira d'ailleurs un bizutage au moins aussi humiliant que celui de son sosie de Full Metal Jacket. De mémoire bouchère, on avait plus vu ça en Equipe de France depuis Julien Brugnaut contre l'Irlande en 2008. Comme quoi, quand il veut, PSA peut réussir à être aussi drôle que Lapinou.

Une dernière pénalité de Cruden scellera définitivement la victoire des Tout-Noirs. Malgré un bon match, les Bleus auront été incapables de s’adapter à l’arbitrage en mêlée et trop pénalisés de manière générale pour l’emporter. Ils ont également manqué d'efficacité : un seul essai marqué malgré 9 franchissements, contre 7 et 2 essais pour les Blacks. Comme Pilou dans une partouze, les Blacks profitent du moindre trou pour aller au bout, tandis que les Français semblent encore manquer de vitesse d'exécution et de précision. Mais cette performance avait nettement plus de gueule que celles du dernier Tournoi, avec une défense solide et pas mal d'initiative en attaque.

Cependant, si le score a longtemps été accroché, il ne faut pas oublier que Cruden laisse échapper une bonne dizaine de points au pied et que, compte tenu du temps de préparation de l’adversaire, c’était peut-être le test-match le plus abordable des trois. Celui de samedi prochain s’annonce déjà beaucoup plus compliqué pour le XV de France. Si on en croit le théorème du French Flair, c'est donc autant de raison d'espérer.

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Oeil pour oeil, dent pour dent : les représailles de Fulgence Ouedraogo après la sodomie arbitrale de la Coupe du Monde 2011.

Les joueurs :

Les Bleus :

Plutôt une bonne première pour Camillo Pez, bon dans l'animation comme le jeu au pied. Il se troue néanmoins sur l'action de Nonu : ce sera certes ni le premier, ni le dernier, mais le Bordelais semble tout de même offrir moins de garantie en défense que Talès. Planté est ce joueur toujours excellent avec l'USAP, mais qui ne marque jamais d'essais. Il a été fidèle à lui-même lors de ce match en étant très bon et en réalisant deux percées qui n'aboutiront sur rien.

Fritz a fait taire ses détracteurs en une seule action avec une prise d'intervalle et un deux contre un (pas forcément évident à jouer, en plus) avec Fofana. Il est d'ailleurs l'arrière français qui a le plus passé le ballon au cours du match. A part ça, il a fait du Fritz assez classique. Fofana a encore montré qu'il était un finisseur de classe internationale, mais il a fait un match plutôt discret en dehors de son essai. Et si on le testait à l'aile ? LOL.

Si Damien Chouly est capable de jouer un match de rugby 10 minutes après être sorti d'un avion, Maxime Médard, lui, a besoin au moins de deux bonnes semaines pour se faire au décalage horaire. Transparent et même un brin nonchalant contre les Blacks, il a joué le match de sa vie 3 jours plus tard contre les Auckland Blues, dans un match qui comptait pour du beurre. Au moins, le message est passé pour PSA, Mad Max veut jouer à l'arrière. A l'arrière justement, Yoann Huget a été plutôt bon, malgré deux trois actions Chaplinesques. Finalement, il nous a ému en nous rappelant un peu Cédric Heymans : comme son prédécesseur au Stade Toulousain, Bubulle affiche un ratio un exploit/une connerie assez impressionnant.

A la mêlée, Maxime Machenaud a fait un match assez correct avant de sortir sur blessure. Jean-Marc Doussain a exaspéré les supporters toulousains tout au long de la saison. Vraisemblablement il va encore plus les énerver après ce match, puisqu'il a prouvé dans cette rencontre qu'il pouvait être très bon quand il le voulait. Impression confirmée contre les Blues. Enfin Michalak est rentré juste pour se faire encore insulter sur les réseaux sociaux. Mission accomplie : pourtant, en dehors d'un coup de pied contré sans conséquences, il n'a pas été particulièrement mauvais. On aimerait bien taper sur Mermoz pour changer, mais lui n'entre même pas en jeu (ou alors quand il le fait, personne ne le remarque).

Fulgence Ouedraogo a fait un bon match en Equipe de France. C'était tellement suspect qu'il a fini par se blesser au bout de 35 minutes, pour être remplacé par un Yannick Nyanga lui aussi à la hauteur. Dusautoir a été très actif avec 13 plaquages. Bon ça, c'est normal. Le plus fou c'est qu'il a réussi 7 passes dans le match, ce qui doit égaler son total en équipe de France au cours de ces 8 dernières années. Picamoles, lui, a paru un peu émoussé après avoir disputé tous les matchs du Stade Toulousain à 1 contre 15 tout au long de la saison. Puis quand il essaye d'attraper un ballon, il nous rappelle vraiment trop Sammy de Scoubidou.

Match correct quoiqu'un peu discret pour le duo Maestri/Vahaamina, qu'on avait vu plus en forme pendant le Tournoi. Le trio Domingo – Szarzewski – Ducalcon a été plutôt bon dans le jeu ainsi qu'en mêlée malgré un arbitrage en mode random. Debaty, Kotze et Guirado (le meilleur talonneur de France mais personne le sait car personne regarde l'USAP ©) ont pris cher dans ce secteur, bien aidés par un Barnes qui s'est subitement pris pour un cowboy en décidant d'arbitrer cette phase de jeu à laquelle il ne comprend pourtant rien.

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On avait la preuve que Dusautoir a réussi une passe… malheureusement, le ballon cache son visage, c'est peut-être un fake. 

Les Tout-Noirs :

Aaron Cruden a apparemment un complexe de Dimitri Szarzewski : en Super Rugby, ça fait bien un an qu'il est meilleur que Dan Carter. Mais quand il porte le maillot des Blacks, il n'arrive pourtant pas à se hisser à son niveau. Tout le contraire de Ma'a Nonu, pas brillant en championnat mais qui répond présent à chaque fois en sélection. Son compère Conrad Smith a été bon sans plus (ce qui à l'échelle de n'importe quel autre centre de la planète, correspond à un niveau excellent) et a lancé un formidable message d'espoir à David Skrela : on peut être un excellent joueur de rugby en ayant le charisme d'un tabouret et en faisant 20 commotions cérébrales par an. Ben Smith est inarrêtable avec les Highlanders en ce moment et n'a pas déçu, en étant notamment à l'origine du premier essai des Blacks. Il pourrait glisser à l'arrière et donc toucher plus de ballons au prochain Test, ce qui n'est pas trop une bonne nouvelle pour nous. Enfin le troisième Smith, le demi de mêlée, a aussi été très bon, ce qui semble confirmer que les All Blacks ont enfin trouvé le 9 qu'ils cherchaient depuis au moins 6 ans.

Devant, très bon match de la troisième ligne composée par Kieran Read (le meilleur joueur du monde mais personne le sait car personne regarde l'hémisphère sud ©), Sam Cane (le futur Richi Maco ©) et Liam Messam (le gars qui est très bon mais un peu loser, puisqu'il a eu toutes ses sélections avant et après la Coupe du Monde 2011). Retallick et Romano (sans doute un futur joueur de l'USAP) ont également bien fait le job. La première ligne All Black paraissait prenable avec un Owen Franks accompagné par les moyennement expérimentés Coles et Crockett – qui en plus, venait sans son coéquipier Tubbs. Finalement, ils ont bien tenu le coup et ont été plus malins que la première ligne française.

La suite :

La suite, c'était mardi contre les Blues.

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Si vous croisez cet individu avec un fusil dans les chiottes de l'Eden Park, soyez prudents, il est potentiellement dangereux. 

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Pourquoi Jacques Delmas (au RCT) ?

Jack Delmas payé en chèques emploi-services au RCT ?

Ça y est c'est officiel,

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Le RCT vient d'engager Jacques Delmas comme entraîneur des avants. Après Narbonne, Périgueux, Grenoble, Biarritz, Paris et Perpignan, le spécialiste de Canal + officiera du côté de la Rade. Pour le président Mourad Boudjellal, le son de cloche est quelque peu différent. En effet, même si celui-ci se voit ravi d’accueillir ce “grand ami de Bernard Laporte”, il y voit surtout une opportunité financière d’envergure. Effectivement il déclarait en milieu de matinée être “heureux de pouvoir contribuer au ré-emploi d'un chômeur de longue durée dans ce contexte économique difficile pour tout le monde”. Apparemment les termes du contrat qui lieront le technicien narbonnais au club toulonnais sont quelques peu différents des autres. Toujours à la recherche de solutions pour faire des économies, Mourad Boudjellal a trouvé la faille. Après plusieurs rencontres avec l’intéressé, Jacques Delmas a donc dû se déclarer auto-entrepreneur et accepter d'être payé en chèques emploi service. Cette rémunération étant déductible des impôts et ce statut d'auto-entrepreneur n'impliquant aucune durée déterminée, le président toulonnais fait à nouveau preuve d'une grande malice. L'utilisation de cette astuce contractuelle fait déjà grincer des dents les présidents des clubs précédents de M. Delmas. Un peu plus tard dans la matinée, un gérant de camping président déclarait : “Et dire qu'il ose nous réclamer 300 000€, si on avait su ça on l'aurait renvoyé chez lui beaucoup plus tôt !”
Nous souhaitons à Jacques Delmas un avenir plus radieux que celui qu'il a connu dans ses précédentes expériences d'entraîneur. 

Gregory Dantachatte

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Lettre ouverte d’un supporter castrais

Allez Castres !

Stupeur et gueule de bois ce lundi matin dans le monde de l’Ovalie. Déjà traumatisés par la perspective d’avoir à localiser Oyonnax sur une carte de France (de préférence rapidement, dans un an ça risque de ne plus servir à rien), les aficionados de rugby débutent la semaine par un terrible flou. Clermont-Ferrand ayant perdu ce week-end en demi-finale, que se passe-t-il ? Le RC Toulon, vainqueur de l’autre demi-finale, serait-il automatiquement champion de France ? Non, le règlement de la Ligue est formel, le demi-finaliste qui a battu les Auvergnats doit disputer la finale. En l’occurrence, il s’agit de Castres, l’habituel faire-valoir. Quelle est donc cette étrange équipe qui va obliger les Spécialistes Rugby à s’intéresser à elle pour la première fois ? La Boucherie Ovalie, aussi grand reporter de guerre que Matthieu Lartot (c’est dans sa bio), a bravé tous les dangers et a réussi à trouver la perle rare, un membre d’une espèce qui serait en voie d’extinction si elle avait jamais réellement existé : un supporter castrais. Enfin, quand je dis qu’on a bravé tous les dangers pour le trouver, comprenez “il nous a envoyé un mail”. Le voici.

 

Bonjour Boucherie que je lis régulièrement avec joie et tendresse, quand ce n’est pas avec dégoût et chagrin.

je suis supporter d’un club qui véhicule de bien belles valeurs, le Castres Olympique.

Passé ce petit moment de malaise qui suit souvent cette révélation, je t’ai joint un court texte où je tente de rétablir quelques faits historiques sur mon-club-de-coeur afin de rehausser la réputation du C.O. qui est encore à bâtir, à une époque où seules les frasques de Moumou ou la gouaille tapageuse d’un Novès intéressent l’intelligentsia journalistico-médiatico-franc-maçonne.

Je serais très honoré si la Boucherie diffusait ma petite contribution. Dans le cas contraire, je serais obligé de créer un skyblog consacré au Castres Olympique et de venir spammer tous vos articles avec le lien. Car je suis machiavélique et je n’ai rien à perdre.

Salutations cordiales et distinguées.

(signé) le C.O.N.A.R.D – Castres Olympique Non Aveyronnais Rassemblement Départemental

Lettre ouverte à l’Ovalie

Nous, les Aveyronnais de Castres, souhaitons dénoncer le traitement médiatique honteux dont nous sommes les victimes.

Nous souhaitons aussi rétablir quelques vérités, trop souvent ignorées sur ce site, pourtant haut lieu de culture rugbystique et des valeurs© qui s’y rattachent : la saine et virile amitié, l’amour de son prochain dans la gueule ou les joyeuses roulades dans la boue.

– Non, nous ne sommes pas la banlieue de Toulouse. Castres est bien trop loin pour être considérée comme une banlieue. Une heure de voiture. Pas d’autoroute. Une ligne TER. En revanche, nous avons un aéroport. Avec 4 vols par jour. Sauf le dimanche. Et que pour Paris et Lyon.

– Si Pascal Papé est Dieu, alors Rodrigo Capo-Ortega est l’esprit sain.

– Le meilleur français du C.O, c’est Antonie Claassen. C’est aussi le meilleur joueur du championnat, devant Julien Bonnaire et autres joueurs paillettes à la Wilko. Demandez à la dépêche du Midi si vous n’y croyez pas.

– En 1993, contre Grenoble, l’essai, il y est. On l’a tous vu dans l’Aveyron.

– La prochaine photo d’équipe avec Richie Gray et Romain Teulet, on devrait pouffer.

– Pierre-Yves Revol n’a jamais avantagé le Castres Olympique quand il était président de la Ligue. La preuve, depuis 93 il se laisse pousser les sourcils jusqu’à notre prochain titre.

– Avec Samson, Claassen, Andreu, Forestier, Dulin ou encore Martial, nous avons plus d’internationaux français que Toulon et Biarritz réunis.

– Nous ne vivons pas dans un trou perdu. A moins de vingt minutes de Castres, il y a Mazamet, Saïx ou encore Lagarrigue.

– La consanguinité à Castres a presque totalement disparu depuis le début du XXIème siècle. Elle est partie vers Albi.

– La natalité a augmenté à Castres depuis le départ de Chris Masoe.

Il y a certes moins d’enfants qui naissent, mais les parents ont arrêté de les sacrifier et de faire des orgies dans le sang pour nourrir la puissance sombre de Chris.

– Castres, c’est un Big Brother Award pour le maire en 2007. Une vigilance de tous les instants qui se transmet à l’équipe et qui explique les bons résultats depuis.

– Castres, c’est 21 bars, 2 discothèques et une boîte échangiste pour 45 000 habitants. Cela représente moins de deux litres d’alcool fort par semaine et par habitant. C’est peu. La preuve qu’on se fait pas si chier que ça.

– Castres, c’est une moyenne de 8000 spectateurs par match. Et seulement 6 buvettes, qui ont chacune 2 tireuses. Sachant qu’une tireuse aveyronnaise fournit 34 bières à la minute, et que les buvettes sont ouvertes durant 4 heures lors des matchs, ce sont 97 920 bières servies lors d’une rencontre à domicile. Soit 12 bières par spectateur.

On se fait effectivement parfois un peu chier lors des matchs.

Il y avait un piège. Castres se trouve en fait dans le département du Tarn. C’est Albi qui est dans l’Aveyron.

Retour sur Pau – La Rochelle (30-16)

Pommes, poires et scoubidous…

Par Etienne Dewallonie, 

how to get your ex back

Chers ami(e)s, bonjour les bouchers, salut tas de cons,

Je vais vous écrire au sujet de la Pro D2. Et je vous imagine râler : oh non les piliers gradub qui écroulent chaque mêlée et les trois quarts talentueux mais trop frêles pour espérer plus, faut pas déconner. Et en plus c’est un nouveau, ça va être à chier (avoue quand même qu’un dépucelage, ça t’excite un peu). En gros, vous vous en torchez, vous allez au mieux lire le premier paragraphe de cette bafouille et regarder les images si elles sont rigolotes, mais je vous le dis : méfiez-vous, vous allez retrouver certaines de ces équipes mal dégrossies en Top 14.
D’autant que là, c’est les phases finales pour l’accession. Et mon choix s’est porté sur Pau-La Rochelle. Etant un imbécile heureux d’être né quelque part, en l’occurrence dans le 1-7, c’est pour le Stade Rochelais que je frétille du sphincter. Au moins, je suis pas emmerdé quand je mate du Top 14, j’ai aucune préférence. 

(NDLR : C'est son premier texte sur le site donc nous vous invitons à l'insulter en commentaires, comme le veut la tradition)

Les équipes : 

La Section paloise a été longtemps une bonne équipe de l’élite (remember les débuts d’Harinordoquy et de Beauxis) et végétait depuis plusieurs saisons en Pro D2. Là, pour la deuxième année consécutive, ça rigole plus, ils sont candidats à la montée. L’équipe envoie du jeu, avec un pack solide, Kévin Boulogne et Frédéric Manca pour organiser et enquiller les points, et quelques Iliens qui font mal au buffet quand ils pètent. Entre autres, leur 9, Taniela Moa, un physique de talon… une barbe de leprechaun… des cheveux verts ; faudrait lui dire à force qu’il a pas signé au Connacht. Aussi de nombreuses rumeurs font état de l’intérêt d’un fleuron de l’aéronautique française pour devenir le sponsor en cas de montée ; mais ils exigent que le nom de la boîte soit associé à l’intitulé du club : donc la Section Dassault, c’est pas encore fait.

L’Atlantique Stade Rochelais est une bonne équipe de Pro D2, toujours dans les cinq premiers en fin de saison et forcément, ce qui devait arriver arriva, hop un coup en Top 14 en 2010-2011, un petit tour et puis s’en va. Gros pack, une ligne 10-12-13 qui a de la gueule (Fauqué, Grandclaude et Canale). Mais une certaine propension à être friable à l’extérieur, à se déconcentrer en défense et faire n’importe quoi en attaque, à se prendre des humiliantes branlées alors que l’objectif à chaque début de saison est d’aller voir au-dessus. Et je vous le mets dans le mille, 14 avril 2013, Pau reçoit La Rochelle : 40-25. Les Rochelais ont été longtemps à la deuxième place, ce qui permet de recevoir en demi-finale d’accession et ils se la sont fait mettre chez des concurrents directs lors des dernières journées, d’où 4ème place et demie à l’extérieur. Ça leur a bien foutu les boules et autre preuve que l’équipe est pas sereine : les coachs ont intronisé depuis un match un nouveau capitaine (déjà, pas gégé), un pilier de surcroît, de 23 piges et qui parle pas français. J’ai nommééééé Uini Atonio, NéoZ avec un génome samoan, qui fait dans les 145 kilos (véridique) et qui s’est fait tatouer Winnie l’Ourson sur un pec’ (encore véridique).

Le contexte : 

Pour la deuxième fois consécutive, Pau reçoit La Rochelle pour la demi d’accession. Ça commence à faire un peu comme Castres et Montpellier sauf que La Rochelle gagne jamais. Le gagnant va en finale pour le titre de deuxième de Pro D2 et un billet pour aller se faire fister à sec par les RCT, ASM, ST, CO, etc, l’année prochaine. Vu l’enjeu, les deux équipes développent des taux de testostérone qui influencent tous les comportements féminins à cent kilomètres à la ronde. Ça va être un match, un vrai. 
Pour nous le faire vivre quand on ne va pas au Hameau, on regarde Eurosport, la caste des Intouchables du rugby à la télé puisque leur fond de commerce repose sur la Pro D2, la Fédérale 1 (!) et l’Amlin Cup (!!!). Les filles se délectent de la présence du beau Garbajosa et moi je jubile de voir Charly Magne qui en pince un peu pour les Charentais-Maritimes. Super plans sur JBE, ancienne gloire du club monté à la ville, Vincent Merling, le prez rochelais fort de café et François Bayrou avec sa tête de nounours (béarnais évidemment). Je croyais avant que c’était lui qui faisait Bearnie, la mascotte du club. Moi je préfère le maire de La Rochelle, Maxime Bono qui est gay : ça fait plus hype. D’ailleurs il a annoncé prendre sa retraite politique et c’est jamais joli à voir quand un homosexuel se retire. 
Les deux équipes rentrent, le public se met à chanter l’hymne traditionnel de la Section depuis un an : la Honhada. On aura tout vu : une ballade irlandaise (O Waly Waly) remixée avec des paroles en français et un p’tit couplet en béarnais pour le terroir-caisse. Vous allez me dire, c’est toujours mieux que de plagier une chanson pop alboche des 70’s (spéciale kassdédi aux bleus et blancs de l’Av…).

Le match : 

La première mi-temps est indécise, chaque formation se nourrissant des erreurs de l’autre pour scorer. Dès l’entame, l’ASR se retrouve acculée dans ses 22 avec le ballon sans savoir quoi en faire.

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Ça fait jamais du bien de se faire acculer. Preuve en est, l’arrière rochelais se dit que ça sent mauvais et veut dégager la gonfle en touche. Contré, essai de Ramsey quasi entre les poteaux, 7-0 après 1 min 30. Je me dis que ça y est, ils ont fait la pire connerie possible, ça va les libérer. Macache. 
On assiste à une démonstration de maîtrise en terme de placage avec Jean-Phi Grandclaude casqué qui agrippe l’ouvreur palois (Boulogne) et ne trouve rien de mieux que d’appuyer de tout son poids sur une jambe en extension. Forcément, ça se tord et le petit Kevin joue sur une jambe pendant de nombreuses minutes. Au bout d’un moment, le staff palois se dit que ça pourrait être dangereux, certes pour le joueur mais surtout pour le rendement de l’équipe, et se décide à remplacer l’estropié par Manca.

Dès la 7: cartons jaunes pour Lafoy et Charlet, deux anciens coéquipiers qui se bastonnaient tranquillement. Ambiance.
Ça s’envoie sec dans les rucks, c’est fébrile, ça peut passer pour chaque équipe à chaque action. 16: mauvais contrôle de balle d’un Palois, l’historique Djebaïli récupère, ça enchaîne, petit coup de pied derrière la défense de la part de Fauquet, notre Rital chope le ballon et aplatit. 7-7. A la 16e, je fais mon Lartot et je me dis que c’est le tournant du match. Puis, Boulogne, qui a une jambe en lambeaux, claque un drop. Je réalise qu’il faut que j’arrête de me dire des choses, ce match défie toute logique.
L’ASR domine en mêlée et parvient à gratter quelques pénalités qui font gonfler le score à 10-13. Pas mal, ça. Mais la Section repart à l’assaut et bien leur en fait : l’ailier Radidi récupère un petit coup de pied à ras de terre et fait un tout droit sur Fauqué qui essaie de le tamponner sur la ligne d’en-but et se fait culbuter comme un cadet. On voit quand tout le monde se relève que l’ancien Montalbanais est pas très content.

Ensuite, c’est le moment pénible. Vous avez tous vécu des moments en famille quand un tonton un peu lourdingue mais qu’on aime bien fait une grosse connerie. Eh bien là, c’est Franck Jacob, pur produit rochelais, un deuxième ligne de devoir comme on dit, qui se prend un jaune pour un mauvais coup. Et forcément, ça chie pendant dix minutes. Pau domine, pilonne, lamine et passe deux pénalités. 21-13 aux citrons.

En deuxième mi-temps, Moa le 9 palois décide de pourrir toutes les sorties de balles sur les mêlées rochelaises. Qu’est-ce qu’il est dégueulasse ce con, mais il a grandement participé à tuer les velléités offensives de ses adversaires. Les Stadistes tentent un peu mais le déblayage décanille pas assez et il y a du turn-over commandé par l’arbitre, tandis que la dite Section est plus tranchante, n’en déplaise aux médecins légistes.

A l’entame des dernières vingt minutes, 27-16 pour Pau, les Rochelais frustrés commencent à s’énerver dans les regroupements. Ça va dégoupiller !
Et pas manqué, le reste est homérique.

L’homme par qui tout arriva est Johannes Petrus Wessels, remplaçant rochelais fraîchement rentré, un putain de Sud-Af qui s’était déjà signalé il y a quelques temps en prenant un rouge consécutif à un placage en l’air. Vous voyez tous le type de collégien tout gentil, tout blond, tout calme, mais quand on le cherche, il est capable de te planter un bic dans l’œil. C’est lui, le même qui est capable de rentrer sur un campus amerloc avec un arsenal supérieur à celui du corps expéditionnaire français au Mali et de buter tout ce qui bouge.
Les faits : suite à un petit coup de pied par-dessus la défense paloise, ça cafouille, Wessels essaie d’aller au contest et il se fait bloquer les bras par l’arrière, Acebes. Tout est normal. Mais il envoie direct un méga ramponneau dans la gueule du 15 qui ne réplique aucunement, preuve que c’est du sérieux et qu’il a vraiment mal. Un Palois tire le blondinet parce que, quand même, c'est pas cool ce qu’il a fait. Ça énerve tout le monde et la boulangerie est saccagée, ça balance des pains dans tous les sens.

Après coup, le téléspectateur avisé des joutes du Top 14 se rend compte de la subtilité de ceux qu’on considère généralement comme des psychopathes. Les Cudmore, Gorgodze, Botha, Papé et consort (de temps en temps) observent toujours un instant d’intimidation, de défi du regard, de petites chamailleries. On ne dégaine pas tout de suite comme pour savourer ces moments de confrontation.
Mais là, rien de tout ça, ça rentre dans le tas en deux secondes et ça mouline des bras. Souvent, pour une générale, dans chaque équipe il y a une moitié d’énervés qui avoinent dur et une autre moitié des mecs qui retiennent un coéquipier ou un adversaire pour calmer le jeu, ou qui se contentent d’attraper un vis-à-vis virilement en regardant dans les yeux avec l’air sérieux du gars qui pense « c’est moi qu’a la plus grosse ». Là, les quinze joueurs de chaque camp s’en donnent à cœur joie, sans retenue.

Et je suis surpris de me sentir mal à l’aise. Généralement, j’attends avec délectation les générales mais là, on n’a pas droit aux communes expressions d’agacement, ils y vont pour faire mal. Surtout les Rochelais. J’imagine ce qui se passe inconsciemment dans leur tête : « bon les gars, on sent qu’on va paumer, même si on essaie de jouer correctement, ça foire ; comme on est frustré, autant se faire plaisir et en tuer quelques-uns, histoire de les amoindrir pour leur finale et les retrouver l’année prochaine ».

En revoyant les images, je remarque Jordan Sénéca, talonneur rochelais rentré depuis peu qui envoie direct une droite au mec qui tirait Wessels, ce qui a tout fait partir en quenouille ; je crois même qu’il donne un pain à un partenaire (19ème seconde). Certains se calment, se rapprochent d’autres qui boxent encore, et rebalancent deux ou trois marrons. Le public s’excite en devenant très original « ici, ici, c’est la Section ». Au même moment, à Brive, Julien Caminati regrette que les dirigeants rochelais ne l’aient jamais contacté ; à Toulon, Bakkies Botha se tâte les poings en pensant aux excellents bizuths qui auraient pu monter.
Les stats : vingt secondes très intenses de baston, quinze qui sont pas mal ensuite ; le 15 palois s’est fait ouvrir le front car Wessels lui a envoyé un coup de poing strappé ; Wessels (ASR) et Solofuti (SP) prennent un rouge.

Le jeu reprend, mêlée ouverte, Romain Sazy le 3e ligne rochelais chambre, et quand c’est lui, Sazy des bulles. Nouvelle générale. Ça repart dans la même dynamique pendant dix ou quinze secondes et Fumat le Palois reste KO sur le terrain. Sénéca pour l’ensemble de son œuvre se fait sortir (rouge).
Pour les cinq minutes restantes, l’arbitre siffle en un quart de seconde à chaque mêlée ouverte ou fermée pour éviter toute nouvelle friction. Garba sur la touche fait le coup du mec outré « mauvaise image du rugby, c’est des sauvages ces types ». Et Olivier se magne d’ajouter que la frustration a fait sortir du match des Rochelais qui avaient montré de belles choses tout au long de la saison sur leur terrain.
Interviewé après match, David Aucagne l’entraîneur palois regrette qu’un contrat ait été posé sur Acebes, ce dernier ayant eu la bonne idée un mois plus tôt d’écraser avec ses genoux la tête d’un Rochelais. So what ?

Les joueurs : 

Tous ont été vaillants (je me mouille pas, y en a un bon paquet que je connais pas).
Mention spéciale pour le courageux Boulogne et son remplaçant qui n’en Manca pas beaucoup.
Aussi pour le barbu Sergio Valdes, rien que pour sa nationalité : un Chilien. (A La Rochelle, on a eu pendant un bail un capitaine allemand, Robert Mohr, donc là, on se moque pas)
Jordan Sénéca s’est idéalement placé pour devenir sparing partner de SBW.
Et salutations au travail appliqué du deuxième latte de l’ASR, l’Afrikaaner aux boucles d’or Cobus Grobler (qui a un sacré flair).

Conclusion :

Il y a pas mal d’équipes en Pro D2 qui rêvent de taquiner le Top 14. Leur ambition de faire une saison type Mont-de-Marsan 2012-2013, LOU 2011-2012, ASR 2010-2011, SC Albi 2009-2010, Stade Montois 2007-2008, FC Auch 2006-2007, RCT 2005-2006, est respectable. Mais il est difficile de venir déloger des équipes à plus de 15 millions d’euros de budget qui visent les phases finales. N’est-on pas mieux à rester bien au chaud en Pro D2, à se la coller tranquille contre Tarbes et Aurillac plutôt que de subir une saison usante et humiliante ? Hein, pas vrai ? (Discours du supporter infiniment déçu de l’élimination de son équipe qui essaie hypocritement de se la jouer philosophe)

Par ailleurs, je souhaite aux Palois qu’ils se fassent démonter par Caminati en finale.

Etienne Dewallonie (si tu arrives à trouver les origines ineptes de ce pseudo, c’est que tu t’intéresses au Stade Rochelais et à l’histoire médiévale, ou alors que tu as googlé comme un pourri)

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Jean-Baptiste Gobelet passe sur le grill

La Boucherie de tous les rugbys.

Après avoir mis le rugby à XIII à l'honneur la semaine dernière, la Boucherie a décidé de s'intéresser à un autre dérivé du rugby à XV : le rugby à sept. Pour cela, rien de tel que de rencontrer l'ancien quinziste reconverti : Jean-Baptiste Gobelet. Afin d'amadouer l'impressionnant ex-ailier du Biarritz Olympique et lui poser nos questions débiles, la Boucherie a envoyé comme représentants deux de ses meilleurs atouts féminins : Ovale de Grâce et Le Stagiaire…

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Depuis qu'il a quitté l'hostile Corrèze du Nord, à 30 ans Jean-Baptiste Gobelet a testé tous les spots de surf de la planète.  Il a surtout longuement posé sa planche à Biarritz, de la grandeur à la décadence de l'empire Blancoien.
On avait quitté en 2011 un 3e ligne de 110 kg, joker non prolongé au Stade Français au fond du seau de la loose. On retrouve un septiste épanoui en CDI, affûté comme une lame, bronzé comme du pain d'épice, aux dents blanches comme la nacre, à l'enivrante odeur de sable chaud. En voyant ce sympathique touriste dans la grisaille parisienne, on oublierait presque qu'il a été 2 fois champion de France avec le BO et une fois finaliste de la H Cup.
Il nous a fait l'amabilité de se faire payer un Coca pour répondre à nos questions, nous mettre un peu à jour avant 2017, quand nous serons invités avec les honneurs qui nous sont dus pour les premiers JO des Bleus Seven. Il nous a aussi permis d'alimenter notre escarcelle de vannes sur son meilleur ami, Julien Dupuy.

Les fonctionnaires du monde du rugby

Un joueur ? 

Jonah Lomu

Une équipe ?

Les Harlequins, qui m’ont contacté plusieurs fois. J’aime leur philosophie, leur côté décalé. Ils me font un peu penser au Stade Français. Et le club en plein coeur de Londres…  

Un coach ? 

J’aurais aimé avoir Novès, pour la façon dont il fait ressortir les qualités des joueurs.

Une victoire ? 

La finale du championnat de France en 2005.

Une défaite ? 

La finale contre le Munster en 2006, même si c’était un peu une victoire pour nous. 

Un poste ? 

Arrière est sans doute le poste que je préfère. C’est un poste très à part, très exposé et où tu es vite la plaque tournante de l’équipe.

Le Rugby à 7 : 

Pourquoi as-tu décidé de te reconvertir à 7 ? La concurrence de Jérôme Thion était-elle trop forte en seconde ligne à Biarritz ? 

On dit que plus l’âge avance, plus on se rapproche du pack… Avec le rugby à sept, ça se confirme puisque je me retrouve à jouer pilier. 

Au final ça valait le coup de faire la reconversion, puisque ça t'a enfin permis de marquer un essai.

C'est vrai qu'au rugby à 7 on marque plus d'essais, mais j'en ai quand même marqué quelques uns à Biarritz ! Le 7, c'est un sport différent, on a plus de ballons, donc on marque plus vite plus d'essais.

Vous vous rendez quand même compte qu'on sera jamais meilleurs que les Fidjiens et les Néo-Zélandais ?

La force des Néo-Z, c’est qu’ils sont très rigoureux. Après à sept, que ce soit sur une Coupe du Monde ou un tournoi, c’est souvent très ouvert. Beaucoup plus qu’à quinze. Tout peut sourire et tu peux te retrouver champion du monde sans être parmi les favoris. C’est un peu moins stratégique que le rugby à quinze, mais beaucoup plus dur physiquement. C’est spectaculaire, indécis et festif aussi. C’est ce qui fait son attrait grandissant auprès du public d’ailleurs. 

Voyager partout à travers le monde, loger dans des 5 étoiles à Dubaï, Hong Kong ou Las Vegas… tu trouves pas ta vie actuelle un peu merdique, sachant que tu aurais pu aller terminer ta carrière au CA Brive ?

Les voyages, c’est exotique et je suis ravi d’avoir la vie que j’ai actuellement. Alors que peut-être j’aurais pu gagner plus dans des clubs de Top 14 ou de Pro D2. C’était un

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choix. Je savais très bien qu’en signant à 7, je me mettais en danger. C’est une bonne chose et je ne regrette pas. Et c’est vrai que la vie à sept, présentée comme ça en tout cas…

Parlons bien, parlons 3ème mi-temps. Vous vous mettez des grosses mines à 7 ? Ca vous est déjà arrivé de revivre Very Bad Trip lors du Tournoi de Las Vegas ?

Une histoire d'agression nocturne, de pute ou de table de chevet ne serait-il pas le meilleur moyen de jeter un coup de projecteur sur votre sport ? 
Aha, c’est vrai que le rugby à sept a besoin de buzz médiatique. Mais on ne peut pas créer une médiatisation sur le sept à travers des voyages ou des extras nocturnes. D’ailleurs ça pourrait plus nous nuire qu’autre chose. Après c’est vrai qu’on essaie quand même de faire des conneries comme le Harlem Shake récemment (au Honk Kong Seven, NDLR : http://www.rugbydump.com/2013/03/3083/the-worlds-biggest-harlem-shake).  
Le coup de barre de fer sur Candelon, c'était pas un accident hein ? Il te faisait de l'ombre, c'est ça ?
Déjà par rapport à sa petite taille, il faut dire qu’il ne me fait pas beaucoup d’ombre… Et puis c’était pour le réveiller. Après il a marqué plein d’essais donc c’est plutôt la bonne méthode ! 
A part toi et Candelon, il y a que des jeunes dans l'Equipe de France de rugby à 7. Pas trop dur de vivre avec des gars qui écoutent Sexion d'Assaut et qui parlent de SWAG à longueur de journée ?
Oh il y a de tout, c’est globalement un groupe assez mature. Certains écoutent vraiment de la musique de merde par contre c’est vrai. Notamment de la musique des années 80 donc c’est un peu la guerre à la muscu parfois. Mais globalement le groupe est assez homogène et avec une très bonne ambiance. C’est d’autant plus important à sept que c’est un sport qui nécessite d’être très soudé, de se faire énormément confiance, notamment en défense. Beaucoup plus qu’à quinze où l’aspect tactique peut compenser à certains moments. Et on vit une bonne partie de l’année ensemble donc bon… 
Peux-tu nous certifier l'existence de Pierre-Gilles Lakafia ? 
Le Top 14, c’est très compliqué pour les jeunes joueurs de percer. C’est souvent difficile de franchir un cap, surtout quand tu es dans un grand club et barré par la concurrence. Alors que parfois c’est des super joueurs donc c’est dommage de devoir les laisser sur le carreau. Ils s’entraînent dur toute la semaine, progressent physiquement et tactiquement en côtoyant des grands joueurs, mais s’ils ne jouent pas, ils perdent forcément leur niveau. 
Mais le 7 peut être un moyen pour les jeunes de se «former» aussi, un peu plus loin de la pression par exemple pour ensuite arriver en club davantage préparés. La fédération devrait y réfléchir mais il y a peut-être des pistes à explorer de ce côté-là. Mais il faudrait que ça bouge en interne.
Les Jeux Olympiques, c'est un objectif pour toi ? La France va-t-elle se qualifier ou se chier dessus lors des qualifications, comme le veut la tradition quand il s'agit des sports collectifs aux JO ? (handball mis à part)
Forcément, je pense aux JO. Ca serait mentir que de dire le contraire. Quand on s’implique dans un projet comme le rugby à sept, il faut s’impliquer à 100%. On vit pour ces moments-là. La France évolue bien dans le classement ces dernières années. On est passé à la cinquième place alors qu’on était 12ème il y a quelques temps. Après la qualification va être compliquée mais comme je le disais tout à l’heure, sur un tournoi tout peut se jouer. La qualif se joue dès maintenant. Il va y avoir plusieurs moyens de décrocher notre place pour le Brésil et il faudra essayer de s’assurer de la qualif’ le plus vite possible pour jouer plus relachés ensuite. Pourquoi pas dès les championnats du monde en Russie en juin prochain ? (NDLR : Le champion du monde est automatiquement qualifié).
Et puis il va y avoir un engouement important pour le sport et qui va ne faire qu’augmenter, notamment après la coupe du monde 2015. Bientôt, je pense qu’il y aura les meilleurs joueurs du monde qui joueront à sept. Et ça risque de créer une concurrence entre le XV, notamment financière. Il faut bien se dire que Honk Kong, Dubai et tous les endroits où on peut jouer sont souvent des places économiques très importantes. Ajouté au côté spectaculaire du sport, ça risque d’attirer les investisseurs. 
Biarritz et le Stade Français : 
Tu es resté 9 ans à Biarritz, le tout sans épouser un membre de la famille Blanco. Quel est ton secret ?
Tu as été deux fois champion de France, en marquant un essai lors des deux finales que tu as disputées. Tu penses pas que c'est toi le vrai héros du BO, et pas ces tocards de Yachvili et Imanol ?
Tu vois tout à l’heure tu disais que je marquais pas d’essais… Non vraiment c’était des super moments avec le BO. Je suis arrivé en même temps que Dimitri et Imanol deux ans après en 2004. On a eu une génération dorée et comme chaque équipe, il y a des cycles (beaucoup de départs, des problèmes de gestion du groupe…) et ça a été dur. Il y a bien cette finale en 2010 qui nous a permis de remonter en haut mais on a assez vite décroché à nouveau. On a perdu des joueurs essentiels comme Dusautoir, Dupuy, Thomas Lièvremont, Gonzales, Tillous Bordes, Masi, Cronje, Noirot et ça été compliqué pour tenir sur la durée. Au final on a jamais vraiment réussi à se remettre de ce petit creux en 2007. 
A Toulouse t’as pas autant de turn-overs, c’est plus stable… Certains dans ceux que je viens de citer étaient des grands espoirs mais avec notre effectif très pléthorique, ils ont été chercher du temps de jeu ailleurs, ce qui est bien normal, et ils ont explosé. A l’époque je me souviens qu’on était un peu l’équipe à abattre, on était pas très aimés. Et puis on était le club de Serge Blanco alors… 
Sisi la famille
Sisi la famille
D'ailleurs ils sont vraiment si beaux que ça, les cheveux de Yachvili ? Ca vous arrivait de les caresser avant un match, pour vous porter bonheur ?
L'Indien du BO est-il un vrai Indien ?
Je le connais très très bien. Je pense qu’il aimerait être indien mais non… C’est un des premiers mecs que j’ai rencontré à Biarritz parce qu’on a souvent mangé dans son resto sur la plage, c’est un grand passionné du BO et il s’est pris au jeu de cette mascotte du BO et il adore ça. Il fait parti de l’identité du club aujourd’hui. 
Tous les vendredis soir, on peut voir Isabelle Ithurburu toute mouillée au bord de la pelouse d'Aguiléra. C'est vraiment trop con d'avoir arrêté ta carrière avant son arrivée sur Canal, non ?
Oui c’est sûr, à l’époque on avait Eric Bayle ou La Guille, c’était moins glamour. 
On dit que sans lui, tu serais resté troisième ligne. Comment il va Jimmy Marlu ?
C’est vrai que mon parcours est directement lié à celui de Jimmy. Lagisquet me voyait plus 3ème ligne qu’à l’aile et je voulais lui prouver qu’il avait tort, un peu par fierté. La blessure au genou de Jimmy Marlu m’a propulsée à sa place. Comme beaucoup de carrières de rugby, ça commence par un concours de circonstances…
Je m’entraînais toute la semaine avec les avants, à faire des touches, des mêlées et au final un jour Patrice Lagisquet m’ a appris que j’étais remplaçant derrière le samedi. Je connaissais aucune combinaison mais bon.. . J’ai joué presque une mi-temps. Et puis en revenant derrière, je crois que ça m’a permis de me relâcher. Je me disais que j’avais rien à perdre et c’est peut-être pour ça que ça a marché.
As-tu beaucoup appris au contact de Jacques Delmas ? Est-il, comme on l'imagine aisément, un homme charmant dans la vie de tous les jours ?
Lagisquet n'y arrive pas avec les arrières du XV de France. Est-ce uniquement dû à l'absence de Damien Traille ?
Damien Traille, c’est un peu le fils caché de Patrice ! C’était la clé de voûte du BO. Il est parfois décrié pour son jeu mais c’est un peu le cas de tous les joueurs. Au BO, il faut le dire, on avait pas un jeu très attrayant, basé sur la défense et le jeu au pied, ce qui ne nous rendait pas toujours populaire. Patrice a fait un jeu avec les joueurs qu’il avait sous la main et la force de Lagisquet, quoi qu’on en dise, c’est qu’il arrive à amener les joueurs dans une autre dimension. Après il faut du temps, de la stabilité et quand on voit le peu de temps qu’ils ont ensemble en équipe de France et qu’on leur demande autant de résultats, c’est compliqué… A sept, si vous nous changez deux joueurs, c’est foutu aussi. 
Avec Patrice, on pouvait passer une heure sur une combinaison pourrie, par rapport aux angles de course, aux détails. Je me rappelle notamment d’une combinaison pourrie, qu’il nous a faire refaire encore et encore. Et finalement, elle passe le jour de la finale contre Toulouse…  
2h30 du matin. Serge Blanco t’appelle et te demande de le rejoindre dans un parking. Une fois sur place, il ouvre le coffre de sa voiture et t’ordonne de l’aider à se débarrasser de ce qu’il contient. Tu fais quoi ?
Je suppose que ça dépend de qui est à l’intérieur !
Tu as joué 3 mois au Stade Français, comme joker médical. Quand tu vois qu'ils ont gardé Paul Sackey pendant 2 ans, t'as pas un peu les boules ?
J’étais super content de venir au Stade Français pour faire le joker Coupe du Monde. C’était une mini aventure et c’est vrai que j’espérais que ça continuerait. Voire même faire à la fois le sept et le XV. Mais c’était compliqué, physiquement notamment. Cela dit ça m’a fait du bien de jouer à nouveau. Hélas, les circonstances étaient pas idéales, j’étais dans de mauvaises conditions car je revenais de gros pépins physiques. Mais j’en garde un très bon souvenir. 
Passer du Biarritz Olympique aux Jeux Olympiques, n'est-ce pas l'aboutissement d'une vie ? 
Ca serait une belle fin de carrière en tout cas ! 
Marc Lièvremont n'a jamais sélectionné Jean-Baptiste Gobelet car il était jaloux de son niveau en surf.
Marc Lièvremont n'a jamais sélectionné Jean-Baptiste Gobelet car il était jaloux de son niveau en surf.
En vrac…
Après avoir hésité (comme vous avez pu le voir sur la vidéo ci-dessus), Jean-Baptiste s'est finalement rappelé d'un détail susceptible de nous intéresser sur Julien Dupuy…
Julien Dupuy est notre plus grand fan. Ca te dirait de balancer une saloperie sur lui, là comme ça, gratuitement ? De toute façon il adore ça. 
Pendant une époque on jouait tous les deux à l’ouverture, lui à Périgueux et moi à Limoges. Et même s’il refuse aujourd’hui de le reconnaître, il avait une queue de rat. Avec Thierry Dusautoir, on cherche désespérément des photos. 
NDLR : Nous lançons donc un appel à témoin sur ce site, envoyez-nous vos photos si vous en avez.
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