L’usapisite aiguë

Maladies de supporters.

Message de Charlizgood:

Bonjour docteur

Depuis le 6 juin au soir j’ai divers symptômes que je ne m’explique pas. J’espère que vous avez les mêmes compétences que “docteur Maison” et que vous trouverez le mal dont je souffre.

Les symptômes :
– j’ai une irrépréssible envie de regarder et regarder encore la finale 2009 entre l’USAP et l’ASM.
– je crie, je souffle, je stresse ou je me réjouis toujours aux mêmes moments de ce match.
– je souris bêtement en voyant un écusson, un maillot ou un joueur de l’USAP.
– mes yeux se remplissent de larmes alors que j’ai un large sourire quand je revois les joueurs de l’USAP soulever le Bouclier de Brennus.
– je me tiens beaucoup plus droit quand je marche dans la rue en portant des vêtements siglés “USAP”.

Voici le diagnostique de mon médecins : “vous souffrez d’une “supporterite” dûe à un virus, propablement le virus appelé “Brennus”, peu contagieux ces dernières années mais capable d’attaquer de nouvelles populations. Seuls restent imunisés, les asémistes.”

Qu’en pensez vous? J’ai besoin d’un autre avis.

Merci d’avance, Docteur, de m’aider.


Réponse du médecin:

Bonjour,

Excusez moi du retard pris pour donner ma réponse mais j’étais très préoccupé par Brian Liebenberg qui m’a dit à la fin du match de ce week-end qu’il avait beau être matinal, il avait mal ! Vous comprendrez aisément que j’ai mis toute mon énergie à trouver ce qui n’allait pas chez lui. (à part son jeu au pied bien sur).

Maintenant intéressons nous à votre cas : Je confirme le pronostic de vos médecins pour la « supportite », mais je vais le préciser. Il s’agit de la forme la plus dangereuse de la « supportite » puisque ce virus ne fait son apparition que tous les 50 ans et ne touche que les supporters de l’USAP. Heureusement, ce dernier ne dure qu’un an et disparaît complètement au mois de Juin.

Je vous rassure, cette maladie n’est transmissible que le tout premier mois et force les personnes atteintes à aller prendre la carte de supporters de l’USAP. Au Stade Français Paris, nous travaillons d’arrache pied afin d’éradiquer ce virus et ce, pour toujours. Soyez-en rassuré.


Mise au point sur les recherches au 11/10/2009.

On l’a lu dans ces commentaires, la plupart de la population considère ce virus comme bénin, voire comme salutaire et nous savons même que certains clermontois se sont rendus à Toulouse dans le but de l’attraper en se faisant éternuer dessus… mais nous avons eu l’exemple hier de ses terribles effets secondaires. Je vous prierai donc de ne plus plaisanter avec la supportite et de ne pas la banaliser.

En effet on a vu hier que ce virus peut provoquer à la manière de certains acides en vogue dans les années 60, une sévère perte de contact avec la réalité. Le patient, bien à l’abri dans un univers idyllique et cotonneux, et conforté dans son état par des rechutes fréquentes (comme face à Clermont il y a quelques semaines) va finir par baisser ses défenses immunitaires et rendre particulièrement vulnérable à d’autres virus, dont certains extrêmement rares comme la Trévisite, puisque jusqu’à hier personne ne l’avait jamais attrapé. Certains parlent aussi de cas de “melonites” probables du coté de Perpignan mais ne nous avançons pas trop.

A noter que ce sentiment d’invincibilité est pratiquement permanent en Haute Garonne, puisque la population a fortement été exposé à la supportite depuis 15 ans. Il parait même que certains toulousains sont toujours persuadés d’avoir inventé le rugby…

The Jeanjean Genie

Jeanjean y es-tu ?

Le feuilleton de l’été a pris fin. On ne parle pas ici de l’affaire Bastareaud, mais bien des interminables spéculations sur la suite de la carrière de Nicolas Jeanjean. Un temps annoncé à Montpellier, essayé à Leicester mais non retenu pour d’obscures raisons financières, la dernière piste d’avenir tangible pour Nicolas semblait être… Carcassone, en Fédérale. Mais alors qu’il aurait pu aller s’enterrer avec les Jonah Lomu, Frank Tournaire, Isitola Maka ou Mohammed Dridi dans un championnat qui évoque de plus en plus furieusement celui du Quatar en football, l’ancien arrière du XV de France a vu se présenter une occasion de relancer à Brive. Réussira t-il à prendre l’intervalle ? En attendant, ce transfert inespéré est une bonne occasion de revenir sur la carrière de l’ex-vilain petit canard des deux Stades, de petit prodige à éternel blessé en passant par la case sujet de moqueries, à seulement 27 ans, il a déjà presque tout connu. Retour sur sa carrière.

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Age: 27 ans
Taille: 1m90
Poids: 96 kilos
Couleur préférée: En rose et noir
Poste: Arrière ou ailier

Les 3 fantasques

Digne héritier de la tradition des joueurs de rugby aux noms qui font écho (échooo) comme Emori Bolobolo, Waquaseduadua ou encore Nicolas Duran Duran, ce natif de Montpellier est bien un pur produit de l’école toulousaine. En effet, tout jeune déjà et sur les bancs de l’école de rugby, il fait les 400 coups avec ses copains, qui deviendront aussi célèbre que lui voire bien plus: Frédéric Michalak et Clément Poitrenaud. Réception de chandelle manquée, coups de pied dévissés, surnombres oubliés, passes au juge de touche… ah on en fait des conneries quand on est jeunes. Et touchés du syndrome Peter Pan, ces trois ont toujours refusé de grandir.

Mais l’insouciance et le culot va payer dans premier temps et Nicolas et ses amis effectuent une ascension rapide et jalonnée de succès. Vice champions du monde des -19 ans au Chili en 1999, ils sont lancés dans le grand bain du championnat de France par Guy Novès en 2001. Cette saison là Toulouse se qualifie pour la finale et tous les trois, à à peine 20 ans seront titulaires. Poitrenaud assure une solide performance au centre, pendant que Michalak aujourd’hui décrié pour son jeu au pied, enchaîne les pénalités de 50m. Jeanjean n’est pas en reste avec une superbe passe sur un pas qui envoie Marfaing à l’essai. Dans la foulée, Bernard Laporte leur ouvre celles de l’équipe de France à l’occasion d’un match contre l’Afrique du Sud. Le début d’une longue série pour Fred (51) et Clément (34). Nicolas lui n’en connaîtra que 9 jusqu’à aujourd’hui. En effet, contrairement à ses deux acolytes, Nicolas peine à confirmer au haut niveau et enchaîne les pépins physiques plus ou moins grave. Malgré deux nouveaux titres avec la Heineken Cup en 2003 et 2005, Jeanjean a de moins en moins de temps de jeu et accuse maintenant un sévère retard par rapport à la concurrence, incarnée par son ami Poitrenaud bien sur mais également par le gallois Gareth Thomas ou Benoit Baby. En équipe de France, il n’est plus sélectionné et ne sera pas du voyage au Australie pour la Coupe du Monde 2003, où Michalak se révelera sur la scène internationale. En 2006 il quitte donc le Stade Toulousain pour se relancer (alors qu’il aurait du taper !!) chez le rival parisien, le Stade Français.

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Paris je t’aime (moi non plus)

Il laisse tout de même de beaux souvenirs à Toulouse. Ses courses chaloupées, mais aussi et surtout son intelligence situationnelle, si souvent vantée par le Pape du jeu à la toulousaine, Pierre Villepreux, ont marqué tous les esprits. Comme nous le confit le président de l’association “Nicolas Jeanjean – Toi ma star” (considérée comme une secte en France) Nicolas n’hésite jamais. JAMAIS. Non. Sous une chandelle ou face à une meute d’attaquant déchainés, plutôt que de réagir dans l’urgence, Nicolas “réfléchit”. Ca tombe bien, les maillots du Stade Français frappés de ravissants éclairs argentés aussi. Malheusement, cette combinaison idéale sur le papier ne permettra pas à Jeanjean de briller dans l’immédiat.

Car si la concurrence est forte à Toulouse, elle ne l’est pas moins à Paris. Jeanjean doit se faire une place au milieu des Pumas Ignacio Corleto et Juan Martin “Evita” Hernandez, alors en plein boom. Pourtant, c’est ce dernier qui va favoriser le retour de Jeanjean au premier plan pour les phases finales Au fur et à mesure que sa cote de popularité monte, “El Mago” se rêve de plus en plus en tant queMaradona du rugby argentin. Pour parvenir à ses fins, il va utiliser des méthodes dignes de guérilleros marxistes qui trahi l’influence de son ami et mentor Agustin “El commandante” Pichot. Il menace tout simplement de mettre fin à ses jours – ou bien pire, d’aller jouer en Angleterre s’il n’est pas titularisé en tant que N°10 pour les phases finales du championnat. Pris à la gorge comme s’il avait été plaqué par Brian Lima, Galthié cède aux exigeances de l’argentin, qui n’avait pas à se donner tant de mal d’ailleurs puisque son seul concurrent pour le poste s’appelait David Skrela.

En l’absence de Corleto, blessé, Jeanjean se retrouve donc N°15 pour la demi-finale contre Biarritz et la finale contre Clermont, dans le rôle de dernier rempart. Nicolas Jeanjean est donc le dernier obstacle entre les clermontois et le bouclier de Brennus, tant attendu par l’Auvergne. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, même un joueur du calibre de Jeanjean ne pourra empêcher un nouvel échec clermontois. Pire, l’ex-toulousain, dans son style si caractéristique – à mi chemin entre Buster Keaton et un danseur du Bolchoï – va réussir quelques sauvetages spectaculaires à quelques mètres de la ligne parisienne, et réussi à garder le Stade dans le match en première mi-temps. Mené à la pause de 12 points mais sans avoir pris d’essai, vous connaissez la suite, Paris va réussir un comeback improbable et décrocher un 13ème bouclier de Brennus.

Un chiffre qui ne portera pas chance à Nicolas. Alors que cette finale inespérée aurait être le début du renouveau pour lui, de nouvelles blessures vont lui gâcher sa saison. Incapable d’enchaîner deux matchs, Jeanjean joue quelques rencontres par ci par là, parfois à l’arrière, parfois à l’aile ce qui ne lui permet pas de prendre ses marques. Il s’illustre par sa fébrilité tout au long de la saison. Et encore une fois, la concurrence est impitoyable puisque cette année là, Corleto se hisse à son niveau en étant incapable de rattraper une seule chandelle de toute la saison, et en se blessant presque aussi souvent que lui. Jeanjean va finir par gagner ce duel de haut vol – Corleto décidant finalement de prendre sa retraite – et il semble désormais avoir le champ libre pour s’imposer durant la saison 2008/2009, qui marque le début d’une nouvelle ère au Stade Français. Fabien Galthié, pris par un nouveau dilemme, doit choisir entre le Stade Français et ses activités périphériques: commentateur sur France 2, chroniqueur à Europe 1 et dans le 10 sport, vice président de Provale, consultant pour l’Equipe d’Argentine, acteur dans Joséphine Ange Gardien, et baby sitting le dimanche. En bon néo-parisien, Galthié prend le boulevard et cède sa place à l’australien Ewen McKenzie, assisté de Christophe Dominici.

Un nouveau duo d’entraîneur qui n’accordera jamais vraiment sa confiance à Nicolas. Malgré une concurrence inexistante (le seul autre spécialiste du groupe étant Ignacio Mieres, dont l’existence n’a jamais été prouvée) on lui préfère Beauxis, Hernandez, Camara voire Boussès la plupart du temps, même si encore une fois de nombreuses blessures l’empêchent de jouer à armes égales. En fin de saison, Jeanjean revient dans le groupe parisien et joue quelques minutes de la demi-finale perdue contre Perpignan, ses dernières minutes sous le maillot parisien. En fin de contrat, Nicolas Jeanjean ne prolongera pas. S’en suit un improbable feuilleton déjà évoqué en introduction, annoncé partout, Jeanjean voyage encore plus que Bernard Lavilliers. Mais à défaut de manquer de se faire poignarder dans une ruelle à La Paz, Jeanjean atterri donc finalement à Brive, où il signe pour un an en tant que joueur supplémentaire. Pour le médecin du Stade Français, chroniqueur sur notre site, ce n’est pas une surprise. “Le petit bonhomme en mousse, c’était le surnom qu’on lui avait donné avec les copains à l’infirmerie, alors finalement c’est un peu le destin qu’il finisse dans le club de Patrick Sebastien.”

On a désormais hâte d’admirer la silouhette élancée de Nicolas Jeanjean, gazelle toulousaine, se muer en zèbre sous la tunique des Coujoux. Gageons que ce malgré tout talentueux jeune homme saura de nouveau rebondir ! Rebondir comme ce ballon qui lui a si souvent échappé des mains ces dernières années….

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Cloué à terre, Nicolas Jeanjean assiste impuissant à l’ascension fulgurante de ses amis toulousains.

 

L’action de légende

Terminons par un hommage vidéo. Nous citions tout à l’heure Juan Martin Hernandez, grand admirateur de Maradona. Tout comme lui, Nicolas Jeanjean est un passionné de football, et en ce jour de novembre 2004 contre le Stade Français, c’est un vibrant hommage qu’il rend à son idole à lui, Eric Cantona, en singeant son célèbre high kick sur le pauvre Cédric Heymans qui aujourd’hui encore n’a pas bien compris ce qui lui est arrivé ce jour là. Un coup d’éclat qui a sans doute motivé le recrutement de Nicolas au Stade Français…

Ici à 1m15:

Ici, la comparaison avec le King

 

L’édito de Guy Novès

Petit moment de gaieté, d’optimisme et de joie de vivre.

 

 

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Bonjour à toutes et à tous,

Pour ce premier édito, je vais d’abord commencer par me présenter, moi et ma rubrique, et par la même à anticiper les questions que vous vous posez sûrement. Certains se demanderont sûrement pourquoi moi, Guy Novès, entraîneur du Stade Toulousain, j’ai accepté de donner ma modeste contribution à ce site internet naissant. Pour tout vous dire, cela ne faisait pas vraiment partie de mes plans. Et pour cause ! Je n’avais plus allumé un écran d’ordinateur depuis 1999, par peur du bug de l’an 2000. Pratiquement 10 plus tard, celui-ci n’a toujours pas pointé le bout de son nez… mais pour combien de temps ?

J’ai bien peur qu’un cataclysme informatique mondial soit inéluctable dans une futur proche. Mais je ne veux pas vous embêter avec et après tout, pourquoi vivre dans la peur ? J’ai donc décidé de me rattraper mon retard aux technologique. Et je dois vous dire que cela fut un choc à peu comparable à celui qu’a ressenti Fréderic Michalak quand je lui ai expliqué qu’il n’avait pas le droit de taper en touche directement en dehors de ses 22 mètres.

J’ai pu le constater, internet est surtout devenu, un formidable outil d’information. Et l’information a toujours été une passion pour moi. J’ai malheureusement du constater durant ces dernières années, que trop souvent, les médias tradition aux semblent éviter les questions qui fâchent et éludent les dangers, nombreux, qui nous guettent. Alors quand on m’a proposé de tenir une chronique sur ce site, j’ai accepté tout de suite, pour combler ce vide.

Le plus régulièrement possible, je vous présenterai mon propre journal télévisé en direct d‘internet, mais par écrit. Comme ça, ça a l‘air tordu, mais pas tellement plus que les règles du rugby sur l‘arbitrage au sol. Ce journal parlera de sport bien sur, mais pas que.

Comme vous le pourrez le contraster très vite.

En attendant, je vous souhaite à tous de passer un très bon moment à la Boucherie Ovalie.

Edition du 17/09/2009

L’actualité vue par le très optimiste Guy Novès.

 

 

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Santé – La grippe H1N1, danger sous-estimé ?

Pour ouvrir ce journal, revenons sur un sujet peu médiatisé par les temps qui courent, la grippe H1N1. A défaut d’être médecin, je suis assez bien placé pour en parler, car comme vous l’avez certainement appris cet été certains de mes joueurs l’ont contractée il y a quelques semaines à la suite d’une tournée en Argentine. Par un miracle que je ne m’explique pas, tous ont  heureusement survécu. Pourtant, j’entends encore Maxime Médard me raconter comment il a été cloué au lit, 2 jours durant. Et lors d’une crise de toux particulièrement violente, il a même cru apercevoir un long tunnel lumineux. En fait, ce n’était qu’un des projecteurs d’Henri Wallon, mais il est quand même revenu de loin. Quelques jours après le premier décès d’un patient n’étant pas atteint par aucune autre forme de maladie – contredisant les scientifiques les plus optimistes qui pensaient qu’il s’agissait là d’une simple grippe – il y a de quoi être inquiet.

Eviterons-nous une épidémie mondiale d’une ampleur telle qu’elle décimerait les trois tiers de la population mondiale ? On peut redouter que non, mais se dire qu’au moins, une telle catastrophe devrait, par la force des choses, alléger le calendrier international du rugby.

Sports – Rugby : Le Top 14 continue

Rugby justement, avec l’interminable marathon du Top 14 qui continue ce week end. L’affiche principale du week end, opposera Toulon à mon équipe, le Stade Toulousain, dans l’enceinte du Stade Vélodrome. Une affiche pour les commentateurs de Canal + peut être, mais dans les faits, comment le Stade Toulousain, déjà vaincu au Vélodrome par une équipe toulonnaise en pleine crise d’identité l’année dernière, peut espérer faire un résultat contre la formidable armada Rouge et Noire qu’est devenue cette équipe sous la poigne de Philippe Saint André ? Avec les blessures de Médard, Poitrenaud, Kelleher, Skrela ou encore Maestri, et la perspective de la H-Cup, je devrais être obligé d’aligner une équipe mixte avec de nombreux espoirs. Non je déconne, je suis Guy Novès, je ne fais jamais les espoirs. Par contre, je ferais jouer Manu Ahoteiloa et Bertus Swanpoel et croyez moi, c’est encore pire.  Le bonus défensif sera clairement notre objectif, mais devant l’inefficacité chronique de notre attaque, il faudra prier pour que les avants toulonnais, grisés par leur domination sans partage, fassent preuve d’un certain manque de discipline nous permettant de rester au contact au score. Il faudra également prier pour que nos demis schyzophrènes,  Jean Baptiste Elissalde et Fréderic Michalak, soient dans un bon jour pour les tirs aux buts. Autant vous dire que ce n’est pas gagné. Mon pronostique: Toulon 64 – Stade Toulousain 3. (drop de Patricio Albacete)

Tri Nations : Les Pumas arrivent

Nous avons également appris il y a quelques jours que l’Argentine intégrerait le Tri Nations en 2012. Une formidable nouvelle et une reconnaissance méritée pour le rugby argentin, mais malheureusement, du point de vue français, une véritable catastrophe pour nos clubs. Les argentins sont en effet invités à rejoindre le Super 14 pour pouvoir participer à la compétition dans des conditions optimales.

La question qu’on peut se poser c’est, qui ferons nous jouer pendant les doublons du Tournoi des 6 Nations si nous n’avons plus les argentins ? Des espoirs français ? Soyons sérieux une minute. Et personnellement, je n’ose imaginer le visage du Stade Toulousain sans Pato Albacete. Homme fort du pack, stabilisateur de la mêlée, sauteur en touche remarquable et machine à gratter les ballons, son départ représenterait un véritable drame personnel pour moi, d’autant plus qu’il s’aditionnerait à celui de Fabien Pelous. C’est bien simple, sans lui pour assurer la bonne santé de notre conquête, je serai obligé de faire une demande à l’IRB pour que le Stade Toulousain se retire du Top 14 et participe au championnat de France de Rugby à 7, bien que je ne sois pas certain que Vincent Clerc et Cedric Heymans courent encore assez vite pour pratiquer cette discipline. Quand à Vernet Basualdo, son départ signifierait tout simplement la fin des soirées pizza au Stade Toulousain, ce qui nuirait énormément à la bonne ambiance au sein du groupe…


Football – Le retour de la Ligue des Champions

Mais mettons tout chauvinisme de coté, le principal évènement sportif de la semaine est bien le retour de la Ligue des Champions. Malheureusement, une fois de plus, cette  compétition risque d’uniquement servir à mesurer le gouffre séparant les clubs français du reste du monde. Bordeaux, étrillé par Chelsea en ouverture de la compétition l’année dernière, a fait ce qu’il a pu pour conserver son amour propre face à Juventus de Turin mardi. Mission réussie, mais que peuvent-ils espérer de plus maintenant ? L’Olympique de Marseille lui, a été battu à domicile par une équipe vieillissante, anihilant tout espoir de qualification. Quant à Lyon, ils s’en sortiront comme à leur habitude, pour mieux être ridiculisés en quart de finale.

Météo

Cette semaine, temps atroce sur toute la France. De violents orages toucheront tout l’hexagone, et ce sont même des risques de Tsunami qui sont annoncés sur toute la cote Atlantique, risquant d’emporter dans les eaux les deux fiertés du Pays Basque, Bixente Lizarazu et le Biarritz Olympique. Pour le BO, je déconne bien sur. L’est n’est pas en reste puisque de Strasbourg à Nice, de forts risques de secousses sismiques sont annoncées. On ne peut y voir que l’influence du réchauffement climatique. Mais n’oublions pas que la Ligue Nationale de Rugby est également responsable de cette catastrophe écologique. C’est bien simple, multiplication des matchs = plus de déplacements, déplacements réalisés à l’aide de cars particulièrement polluants. Mr les têtes pensantes de la Ligue, j’espère pour vous que nos fils dans les écoles de rugby – qui seront tous défigurés et qui porteront  des tentacules à la place des mains, faisant de tous les rugbymens de France des émules de Brian Liebenberg – ne vous en voudrons pas trop.

C’était Guy Novès pour le Journal des mauvaises nouvelles. Cette première édition est dédiée à toute la rédaction, touchée par une vague de suicide.
Bonsoir, et n’oubliez pas: vivez heureux en attendant la mort.