Quelle est la différence entre le Tour de France et le Top 14 ?

Par Ovaleverde (c’est son premier texte, n’hésitez pas à l’insulter en commentaires),

 

La France héberge les épreuves les plus mythiques que le monde entier nous envie de cyclisme et de rugby. Est-ce une coïncidence? Quel est le mystérieux lien entre ces disciplines ? Vous le saurez en lisant cette enquête inédite tirée d’une thèse d’histoire analytique comparée de la pratique sportive sans additifs ni conservateurs –  en regardant les images ci-dessous.

 

Histoire et origines : 

Si les documents historiques à notre disposition témoignent de la pratique du rugby depuis plusieurs millénaires, l’invention du vélo n’est qu’une activité dérivée apparue récemment.

 

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D’abord inventée pour maintenir au chaud les remplaçants sur le banc de touche, la pratique du pédalage sur cycle s’est progressivement popularisée avec l’invention du cercle qui roule par deux frères bernard et willie qui laissèrent leur patronyme féminisé à cette innovation

Si la diffusion du rugby est liée en grande partie aux vagues de colonialisme de la couronne britannique, la géographie des peuples cyclistes repose tire quant à elle son origine du déplacement des plaques tectoniques. Lorsque la Hollande s’est retrouvée scindée suite au détachement de l’Afrique du sud, il ne restait que les remplaçants sur la rive européenne et ceux-ci ont abandonné le rugby et la République pour la petite reine et la monarchie. Le Pays Basque a lui aussi connu un déchirement similaire lorsque la zone de subduction entre les plaques ibérique et eurasienne a fait naître l’infranchissable barrière des Pyrénées et a scindé la population en 3 tribus irréconciliables: au sud les Euskaltel, au nord les Biarrots et les Bayonnais.

 

Des différences profondes

Les instances du Tour de France et du Top 14 ont adopté chacune des règles spécifiques pour empêcher la montée des Lillois en Pro D2.

 

La mêlée

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Les remplacements

En cyclisme il n’est pas possible de faire rentrer un joueur frais à 70e pour disputer le sprint final après 14 kilomètres d’ascension à 12%.

 

Le terrain

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La cravate

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Les observateurs les plus avisés noteront également des différences dans l’exécution des plongeons ou dans la manipulation de texte.

 

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Un destin commun

Pour les Français, le Tour de France et la finale du Top 14 ont avant tout été pendant des années synonymes de joie répétée de retrouver Gérard H ou Pierre S, les plus fins analystes du service des sports de France Télévisions, leur conter l’histoire et ce, malgré les rumeurs évoquant des sportifs qui ne boiraient pas que de (daniel) l’eau claire.

 

Les rugbymen aiment le vélo et les cyclistes aiment le rugby car ils partagent les valeurs ©.

 

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Le plus grand champion de ces dernières années a réussi à marquer l’histoire aussi bien dans le Tour de France que dans le Top 14.

 

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De nombreux rugbymen prouvent régulièrement leur passion et leur talent à bicyclette :

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Et les cyclistes s’inspirent tout autant de leurs camarades du ballon ovale. L’équipe Bretagne-Séché a par exemple copié intégralement le plan de jeu de leurs cousins celtes de l’équipe nationale d’Ecosse: lancer des attaques infructueuses sans jamais prendre le risque de gagner.

 

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Les influences réciproques ne s’arrêtent pas là. Si le Stade Français de Max Guazzini s’est inspiré de la caravane du tour de france pour organiser des processions d’avant match à base de montreurs d’ours nus et de jongleuses à moto cracheuses de feu, le Tour avait déjà emprunté l’idée de la caravane aux supporters de l’USAP.

 

Les supporters et entraineurs de rugby ont également cherché à encourager et conseiller leurs joueurs en suivant l’exemple des routes de montagne du Tour de France gravées avec les noms des champions qui les escaladent. Des encouragements ou conseils s’affichent ainsi de plus en plus souvent sur les terrains du Top 14.

 

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Cette analyse comparée ne serait pas complète sans évoquer le cas symbiotique de la ville Montauban, préfecture de la Drôme comptant 5 habitants et 1 chien, qui a choisi célébrer la pratique du cyclisme et du rugby dans une même enceinte. Le vélodrôme de Sapiac, construit à côté (vilimoni) de la sortie 9 de l’autoroute A64, y rassemble chaque semaine les supporters d’Europcar et ceux du MTG XV. 

 

Bonus charade :

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À propos de l’auteur : 

Ovaleverde est né dans la plaine des Flandres et a grandi entre les pavés du Nord et les terrains du Lille Métropole Rugby. Quand il regarde le Top 14, il est pour l’équipe qui tente le plus de pas de l’oie et de chistéras et construit à ce titre des statues de Quade Cooper en duplo (lassale) avec ses enfants.

 

Pré-commande Pack “Livre + Ticheurte”

 
EDIT : Désolé Maxime, tu as été pris de vitesse ! Les packs ne sont plus disponibles, on n’a plus de bouquins en stock. Cependant tu peux les trouver sur Amazon ou la Fnac. Ou même aller chez le libraire qui devrait en avoir à partir du 27 août. Les tshirts sont eux toujours disponibles sur la boutique du site.
 
Comme vous le savez déjà, et si vous ne le savez pas encore c’est sans doute qu’on vous a pas assez spammé la gueule, la Boucherie Ovalie sort un bouquin très bientôt. Le 27 août prochain pour être précis. Pour en savoir plus sur le contenu de celui qu’on appelle déjà le #MeilleurLivreDuMonde, nous vous invitons à aller lire cet article.

 

Et comme nous vous l’avions promis, pour fêter l’évènement, la Boucherie Ovalie met en vente un pack spécial contenant :

— Le livre, dédicacé par certains auteurs parmi lesquels Ovale Masqué, le Stagiaire, Marinette, Capitaine A’men’donné et Pilou.

— Un ticheurte au choix parmi trois modèles. Le « Top 15 » que vous connaissez déjà, et deux nouveautés : « Captain Rudoyant », pour le super-héros qui sommeille en vous, et notre une édition collector « Keep calm and French Chatte » spécialement conçue pour la Coupe du monde 2015.

 

Le prix du pack est fixé à 40 euros, frais de port compris. Le livre sera vendu à 29,90 € dans le commerce et sur internet, ce qui vous fait donc un ticheurte à 10,10 € seulement.

 

Autre avantage : si tout se passe bien vous recevrez votre pack en avant-première, quelques jours avant la sortie du livre. Nous précisions qu’il s’agit d’une offre très limitée et qu’il ne faudra pas venir vous plaindre si vous avez raté votre chance.

 

 

Les packs seront mis en vente le lundi 20 juillet à 12h00, sur la boutique du site. Ne faites pas votre Jean-Marc Doussain et n’arrivez pas en retard.

 

PS : Pour ceux qui arrivent trop tard ou qui ne veulent pas du pack car ils pensent que c’est une mauvaise affaire (coucou le comptable de Bourgoin !), vous avez toujours la possibilité de pré-commander le livre tout seul sur Amazon ou la Fnac. Ou même mieux, d’attendre le 27 août et de vous précipiter à la première heure chez votre petit libraire indépendant préféré au coin de votre rue pour lui acheter (ou lui réclamer s’il ne l’a pas encore en rayons) le bel ouvrage. 

 

PS 2 : Si vous avez déjà pré-commandé votre livre, les tee-shirts seront disponibles sur la boutique en version “solo” dès que les packs seront écoulés (très rapidement donc on l’espère). 

 

 

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Et si l’essai de Zirak avait été refusé…

Avant toute chose, un petit avertissement. Non seulement le texte qui va suivre est long et ne comporte aucune image, mais en plus il a été écrit par le champion de l’aller-retour sur twitter, l’homme qui préfère voir l’ASM perdre plutôt que son club gagner, le grain de sable dans un plan bien huilé, un lecteur qui préfèrera rester caché derrière son écran (et on le comprend, le pauvre). Après l’avoir lu je me suis demandé si c’était un gros con ou un génie. Ou autre chose d’ailleurs, je n’ai probablement rien compris au texte. En tout cas c’est un cerveau perturbé. Mais en cette période de disette rugbystique et pour célébrer le doublé, nous nous sommes dit que ça vous intéresserait peut-être. Inutile de l’insulter dans les com’, ça lui ferait probablement plaisir. Voici donc l’uchronie “Et si l’essai de Zirak avait été refusé”.
 
 
 

La nature fait bien les choses : le Ying et le Yiang, le rouge et le noir, le pilou et le pilou, le whiskey et le coca.

L’Homme aime à les bouleverser : omettre les œufs de caille, confondre le sucre et le sel, bosser la vidéo quand on devrait être à la MUSCUUUU… L’histoire et la littérature regorgent profondément d’exemples.

En rugby, cette harmonie repose sur des choses simples et élémentaires : le melon des Toulousains (voir plus bas), la mauvaise foi des Toulonnais (voir plus bas), l’USAP en Top14 (voir plus bas… vous l’avez ?), l’ilétrizme des Castrais (en Castrais dans le texte), le speaker du Racing Metro et bien sûr l’incapacité de l’ASM à gagner des titres importants (« on a gagné la Mickey Cup », non mais respectez-vous : même Toulon et Toulouse ne s’y intéressent pas !).
Oui mais voilà.

Tout ce joyeux bordel fut chahuté un soir de 29 mai 2010 lorsque l’ASM Clermont Auvergne gagna le Brennus, ce titre en bois.

Nous connaissons la suite et le chaos que cela engendrât (dans ta gueule l’Aveyronnais que me lit sur son minitel) :
élimination du ST en H-Cup dès les poules, reversé dans la Piston Cup avec les Roumains, les Espagnols, les gitans et le Stade Français

échec du XV masculin ET féminin dans LEUR Coupe du Monde (en 2007 pour les hommes et pour les femmes, c’était la semaine où Twitter a beaucoup parlé du rugby féminin)

Doublé du RCT en 2013 et en 2014

C’est avec douceur, tendresse et délicatesse (et un plaisir certain) que je vais vous raconter une histoire.

L’histoire d’une aventure humaine, d’un groupe soudé dans l’adversité, bercé par le refrain quasi litanique de lendemains de fête qui se refusent à lui (GHB, c’est tricher).

ASM – RCT, 29 mai 2010, Saint-Etienne, stade Çabranle-Delmas, 69ème minute

Le nom du stade a été volontairement changé pour pouvoir placer ce jeu de mots subtil

Revenus à 3 points à la 63ème, Toulon est mené 15-12.

Dominés, mais combattifs, les varois résistent et collent au score, en attendant un éclair de génie du Chris Rédempteur, Sonny Bill Williams.

Quand soudain Geoffroy Guichard retient son souffle : Davit Zirakashvilli semble avoir aplati dans l’en but Toulonnais !
Monsieur Garcès demande l’arbitrage vidéo sur cette action :
« Y a-t-il une raison de refuser l’essai ? »

Une rumeur monte doucement dans les travées de Geoffroy de Canard. Je crois reconnaître les Toulonnais qui font entendre leur passion du verbe et de la métaphore appuyée, dans une imitation rudoyante et maladroite de Daniel Herrero.

Essai refusé ! On en reste à 15-12 pour l’équipe qui joue à domicile, mêlée à cinq mètres.

La physionomie du match change. Van Niekerk et Skeate insufflent l’inspiration qui manquait à cette équipe : de la rugosité, de la rigueur, du combat, de s’offrir à la loi du ballon ovale, de bouger à se faire mal de toi et d’obéir à ta voix, South Africa. Je danse pieds-nus sous un soleil rouge. Les dieux à genoux ont le cœur qui bouge.

Mais je m’égare.

Avec un doublé de Van Niekerk, non transformé par l’autre chibre anglais, le RCT vire en tête à 2 minutes de la fin sur le score de 15-22. Deux drops ratés de Brock James plus tard, le match est plié : TOULON EST EN FINALE DU TOP 14 ET EN FINALE D’UN MATCH QUI SE JOUE A MARSEILLE !
Les étoiles sont alignées (ça salive en Auvergne) pour que Toulon réalise le doublé inutile.
Finale de la Coupo Santo, qui se joue au Vélodrome de Marseille : RCT vs Cardiff Blues

Le saviez-tu ? le MAL est en fait la contraction de MouradboudjellAL

Focalisés sur le Brennus, PSA et Mourad décident de faire tourner pour cette coupe dont personne ne veut, à part le Stade Français.

C’est une poignée d’espoirs, tous bien français à t’en faire baver Guy Novès, qui défendra l’étendard français (drapé de rouge et noir).

Les touches et les combinaisons sont annoncées en provençal pour tromper les banlieusards de la perfide Albion.

Marseille devient capitale européenne avant l’heure : l’engouement autour du match est tel que Jérémy Sinzelle marque un essai !

Le public marseillais, plutôt rompu au sport de gentlemen pratiqué par des voyous, croit reconnaître Joey Starr au centre de la défense varoise. Il pousse comme un seul homme un chant improvisé qui donne à peu près :
Laisse pas trainer ton JIFF
Si t’veux pas qu’il finisse
Dans la cité du vice
Laisse pas trainer ton JIFF
Si t’veux pas qu’il croupisse
Sur le Banc d’Guy Novis

Toulon remporte le premier titre de son ère moderne et professionnelle !

Au micro de Mathieu Lartot, Mourad Boudjellal s’emporte quelque peu : « Je me suis régalé pendant 80 minutes, c’est simple, je me suis cru devant YouPorn tellement on pilonnait leurs avants par derrière. Garcès, c’est pas compliqué, il m’a donné un plaisir fou, suspect, presque sodomite ! » (il est des travers contre lesquels même le Ying et le Yang ne peuvent rien).

En commission disciplinaire extraordinaire improvisée dans les vestiaires du Vélodrome, le Président du RCT sera sanctionné de 130 jours de suspension pour une allusion à la notion de « sodomie arbitrale » qui porte « atteinte à l’image du rugby, à l’éthique et à la déontologie sportive ».

Pierre-Yves Revol aurait aussi rajouté que Monsieur Boudjellal a un effort d’intégration au sein du rugby français plus important que les autres présidents de clubs dans la mesure où il n’est ni issu du rugby, ni français.
Finale de Top 14 au Stade de France de Paris, en France : USAP vs RCT
Le duel David Marty vs Sonny Bill Williams tant attendu !
Les 1ers ex æquo se rencontrent.
Quelle saison !
Quelle demi-finale !
Quelle affiche de finale !

L’USAP remet en jeu son bouclier, avec une équipe plus expérimentée, moins néo-zélandaise.

Le RCT, déjà repu de sa coupe au bol (ils ont eu un peu de chatte d’aller la gratter avec leurs espoirs face aux Blues quand même), va verrouiller le jeu pour se reposer sur l’homme aux pieds dorés (Wilko, pas Tom May).
Le match est terne et ennuyeux.

A la mi-temps, les deux équipes retournent au vestiaire sur un triste et timide 6-3 en faveur des Catalans (si vous lisez attentivement ce score, vous verrez un message subliminal lancé au Puy-de-Dôme).

Wilkinson, pour un contrat pub Volvic (une idée de Mourad pour faire chier l’ASM), doit taper des pénalités en coin pendant la mi-temps, déguisé en bouteille géante. Il est à plus de 80% de réussite quand il glisse sur une rousquille sournoisement placée là par David Marty. Le stade, vide, retient son souffle : Sir Jonny Wilkinson s’est blessé !

Blessure non homologuée par la LNR (le joueur devant se trouver dans le vestiaire à la mi-temps et c’est aussi un bon moyen de rappeler à Moumou qui est le patron), PSA ne pourra procéder au remplacement de l’ange blond (My name’s Blond, Ange Blond).

Tom May glisse à l’ouverture (sans se blesser), le RCT est réduit à 14 sans avoir pris de carton, ni sang, ni or. Une première dans l’histoire de la sodomie arbitrale.
C’est un duel de buteur chiant que nous observons pendant les dernières longues 40 minutes. Porical étant particulièrement mauvais mais moins pire que Tom May, il arrive à enquiller un drop en voulant taper une chandelle.
9-3 pour l’USAP.

A la 79ème, Sonny Bill Williams va « renverser le cours du jeu » : une fougère dans la bouche, il s’empare du ballon, rafute Mermoz, crochète Tuilagi, enrhume Hume, résiste au placage de Mas, se défait de Guirado et se permet le luxe d’aller faire un selfie avec Ithurburu en tribunes (pluie de sperme en Catalogne à l’évocation de ces joueurs).

Au terme de cette course inutile de 180 mètres, il aplatit en coin (bien mieux que l’essai entre les poteaux pour les clichés dans le New Zealand Herald).
9-8, Tom May à la transformation.
Le stade retient son souffle.
Tom May aussi.
Sur la sirène, ça passe à côté (genre, vraiment loin à côté).

L’USAP est double championne de France en titre !

Seuls le Stade Toulousain, le Biarritz Olympique, le Stade Français, Bordeaux, le Lyon Olympique Universitaire, le Castres Olympique, Lourdes, Agen, Béziers et le Rugby Club Toulonnais ont réussi cet exploit avant eux.
Dingue, non ?
Eté 2010 : RCT, la migraine

« Un Sud-Africain vaut mieux que deux jeunes Varois » Dicton toulonnais

30 mai 2010. Putain de mois du muguet.

Mourad est revanchard : il va MUUUUUUSCLER son équipe. Il commence par dégager tous les jeunes victorieux de la Champion’s League une semaine plus tôt en les revendant au Stade Toulousain. Il se sépare ensuite de Sir Jonny broken Wilkinson.

« L’homme fort du RCT » va alors se lancer dans un recrutement ambitieux.

A défaut de pouvoir recruter les vrais 4 fantastiques, trop occupés par un probable reboot à Hollywood, Mourad se tourne vers le pays au long nuage blanc pour y solliciter les services de Dan Carter (en présentant le RCT comme le Rugby Collioures Tourism), Ma’a Nonu (pour marcher sur les traces de son cousin), Richie McCaw (le Titi Dusautoir BLANC !) et Israel Dagg (il a un nom rigolo, après tout).
Malgré ses ruses et son chéquier, aucun kiwi ne quittera l’île… La RWC 2011 (celle à vous faire gerber du Haka par les narines) est trop proche pour qu’un All Blacks, même mauvais, ne quitte sa fédé (sauf peut-être René Ranger du Risk).

Ce sera finalement les 4 fantastiques en carton, ceux du MHR, qui rejoindront la Rade.

Il a suffi de montrer les nouvelles installations et appareils de musculation à Picademimolle pour le faire signer. Fulgence est tombé sous le charme du projet du RCT en réalisant qu’il aurait peu de chance de jouer une finale de Top 14 avec le MHR avant de nombreuses années. François Trinh-Duc a suivi Fulgence. Julien Thomas, le dernier des fantastiques, étant une vaste imposture, sera finalement transféré au CO, alors que le RCT récupérera Sébastien Tillous-Borde (le MHR fera confiance à Eric Escande, jeune espoir prometteur, pour couvrir la mêlée).
Saisons 2010 à 2014 : ASM, ils ont du cœur ces auvergnats !

Alésia Sporting Montferrand

C’est un Aurélien Rougerie détendu et souriant qui nous reçoit en ce lendemain de finale de Top 14, le dimanche 1er juin 2014.

Le sacre de l’USAP de la veille n’aura pas alimenté beaucoup de suspense tant l’ASM a déjoué, malgré une saison régulière menée de main de maître™.

Bien sûr, il y a de l’amertume dans cette défaite. Bien sûr, il y a le sentiment d’injustice. Bien sûr, il y a le « déjà vu » comme disent les Anglais.

Mais Aurélien nous promet de revenir plus fort la saison prochaine. Le groupe semble un peu plus resserré, plus mûr peut-être.

Il ne faut pas se focaliser sur le nombre de finales perdues : quatorze, ça paraît beaucoup. Mais 14, c’est être au top, au sommet de son art, dominer son sujet !

Ce qui donne le sourire à ce Capitaine Courage, c’est la prolongation de Vern Cotter pour 5 saisons supplémentaires.
Consignes respectées par tous, rythme quasi militaire, discipline quasi fasciste, plans de jeu imprimés sur l’intérieur des maillots, puces électroniques greffées sous la peau, colliers électriques sur l’axe 8 / 9 / 10, soutien psychologique sur l’axe 9 / 10, GPS sur le 10 : certes, l’ASM des phases finales fait peu de cas des conventions et brise un peu les tabous du rugby moderne, mais on ne peut que saluer la machine de guerre, le casseur de statistiques, « le plus froid des monstres froids ».

Enfin, il serait anecdotique de rappeler qu’avec une invincibilité de plus de 50 matchs au Michelin, Clermont est bien armée pour réaliser une grande et belle saison 2014/2015. (note de la rédaction : ce texte a été écrit durant l’été 2014, bravo Doye Doye)

Un jour, un soir, l’ASM sera un grand champion.

Mais pas ce soir.

Cette soirée sans étoile révèle le crépuscule blême d’une éternité Auvergnate, au cœur d’une tragédie grecque. Brennos (Brennus pour les Romains), ce guerrier gaulois, se refuse à rejoindre l’Auvergne. Et quand il se décidera, la terre des volcans connaîtra Gergovie… Jusqu’à sombrer de nouveau à Alésia.

« Il est plus facile de prétendre détester l’ASM que de reconnaître la profonde admiration qu’elle suscite. » un philosophe varois anonyme

 
 

Abats D’idées #5 : Et Si Gagner Des Titres, On S’en Foutait ? (2/2)

Après le cri du coeur d’Ovale Masqué et son Stagiaire pour venir à la rescousse des losers magnifiques, découvrez la réponse de Capitaine A’men’donné, qui considère que NON, les titres on ne s’en fout pas. Toute l’ironie de la situation venant du fait qu’il supporte Aurillac. 

 

Par Capitaine A’men’donné,

 

Le but de toute compétition, par définition, c’est d’aller chercher un titre. Sans ça, le sport ne serait jamais qu’une suite de défis sportifs sans enjeux. En rugby, ça existe : Ça s’appelle les Barbarians. Tout le monde s’accorde à dire que c’est cool, et tout le monde s’accorde à en avoir pas grand-chose à foutre. Certes, pour les joueurs, c’est une forme de consécration -d’un esprit, d’un certain niveau, d’un idéal sportif-, mais aucun n’échangerait une sélection avec les Baa-baas contre un Brennus ou un Tournoi des VI Nations. Quant au public, s’il est capable d’en apprécier le folklore et le prestige, inutile d’expliquer pourquoi les matchs des Barbarians ne se retrouvent pas en prime-time sur TF1… 

La compétition, c’est ce qui donne du sel au défi sportif pour le grand public. Avec donc sa conclusion logique, le titre, objet de toutes les convoitises. Pourquoi ? Pour des mauvaises raison, certes : pour se la péter sur le forum de Rugbyrama, pour s’attribuer le mérite d’avoir suivi le bon cheval mais de n’avoir rien fait de concret, pour le plaisir idiot du puéril tralalère… Bref, afin de, pour une fois, gagner un concours de bite.

Mais ça n’est pas seulement ça. 

 

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De haut en bas: la coupe Davis, la coupe Stanley, la coupe de l’America et le bouclier de Brennus. La compétition, c’est aussi le petit plaisir de voir des gens s’en foutre plein la gueule pour des bibelots au design immonde.

 

Un titre, c’est l’accomplissement d’une promesse, le parachèvement d’un parcours. Alors que le « palmarès » de l’U.S.Dax -appelons-le comme cela faute de terme plus adéquat- n’est qu’une gigantesque promesse déçue. Car un titre, ça n’est pas qu’un match, c’est tout les matchs (28 en top14, 29 dans le cas de Castres) qu’il a fallu pour parvenir à la finale. Ces matchs, dans Super Mario Bros c’est tous ces Toad à la con qu’il faut libérer pour parvenir à libérer la princesse. Et personne se fait chier à libérer ces putains de champignons juste pour le plaisir de se faire rétamer par Bowser à la fin !

Donc, un titre, ça valide une saison, et fait de celle-ci une saison à part, pas juste « une saison parmi d’autres » comme l’ASM n’en a que trop. Or, avec un palmarès digne d’une carte en relief de la Beauce, le supporter de Montferrand doit trouver que tout les exercices se ressemblent un peu. Ça manque de rythme tout ça, avec même pas non plus quelques relégations pour jouer à l’Apocalypse ou à la Reconquête…

Ensuite, les titres, ça sert aussi à marquer psychologiquement l’adversaire. La saison dernière par exemple, le Stade Toulousain était encore dans les têtes de ses adversaires un gros morceau. Du coup, impasse à Toulouse, et complexe d’infériorité à la maison. Sans ça, compte tenu du niveau réel de cette équipe, je suis sûr que certains matchs gagnés par le ST ne l’auraient pas été. Sans compter qu’avec son palmarès personnel, Guy Novès peut se permettre une arrogance et une condescendance que personne ne laisserait passer à un autre que lui. Or, bien utilisé -en l’occurrence protéger son groupe vis-à-vis des médias et des dirigeants, et mettre la pression sur l’adversaire ou l’arbitre-, son super-pouvoir d’impunité trollesque peut s’avérer grandement utile. Au détriment, parfois, d’une certaine remise en question, certes. Mais cette année, ça lui a permis de faire ce qui eut du être fait l’an dernier, à savoir temporiser suffisamment longtemps pour que son équipe puisse se remettre dans le bon sens. Un luxe que n’a pas eu le MHR…

Autre chose pour la dimension psychologique : ramener un titre, c’est aussi atténuer une pression négative pour la suite.

Imaginons 2 secondes que Pioline ait eu un peu de chance au moins une fois dans sa vie, et n’ait pas eu à se taper Sampras pour chacune de ses finales de Grand Chelem. Il aurait alors eu une opportunité réelle de chopper un titre. Une victoire plus fraîche dans les mémoires aurait facilité la tâche de Tsonga dans sa propre quête, et qu’il s’en prendrait de toute façon moins dans la gueule qu’aujourd’hui. A contrario, les victoires de Mary Pierce ont probablement aidé Mauresmo et Bartoli à aller chercher les leur. Idem en biathlon, où les performances remarquables de l’équipe de France lors des JO d’Albertville ont créé un formidable cercle vertueux dans un pays qui compte peu de licenciés, très peu d’installations, et un budget dérisoire comparé aux grosses nations de la discipline.  

Alors attention, typiquement, un titre sportif, surtout pour les supporters, n’a jamais que l’importance qu’on veut bien leur accorder. Est-ce que ça change quelque chose à la vie du-dit supporter ? Non, à part qu’il va pouvoir faire le malin sur les forums pendant un an, super. Est-ce que ça change quelque chose à la vie du club ? Si peu, Montferrand en étant justement un brillant contre-exemple, que ce soit au niveau du budget du club, de la ferveur des supporters, ou de la renommée et du prestige entourant l’ASM. Mais reste que Quillan a autant de Brennus que l’ASM, et plus que Brive ou Dax. Ça leur fait une belle jambe, mais ça leur assure aussi une place dans les encyclopédies du rugby.

 

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Sans le titre de 1990, qui se souviendrait que le Racing fut à une époque une équipe pleine d’humour, sympathique et plaisante à voir jouer ?

 

Un titre, pour les supporters, c’est aussi la joie simple et sincère de voir récompensés les efforts et le sérieux de joueurs qu’il a appris à apprécier voire à aimer. À titre d’exemple, je vais parler de mon cas personnel : en plus de 20 ans de soutien moral et (plus ou moins) spirituel au Stade Aurillacois, j’ai connu 3 montées et 2 descentes. 1 finale gagnée, 1 perdue, les deux au même niveau (les connaisseurs noteront que j’ai écarté la finale gagnée de Prod2 en 2005, parce que celle-ci ne donne pas de titre, et qu’en plus il y avait un barrage impossible contre Pau pour obtenir la montée en Top14)(les pointilleux hypermnésiques, outre qu’ils sont flippants, parleront aussi d’une finale gagnée de poule de maintien en Élite 1 contre le Racing, mais ce truc n’était vraiment pas sérieux, quoique le match fut plaisant).  

Bref, avec le Stade Aurillacois, j’ai connu les deux configurations. En 95-96, c’est la finale du championnat de France de première division – Groupe B (l’ancêtre de la fédérale 1) contre le Stade Français. Une finale perdue dans les règles de l’art Auvergnat en la matière : en jouant mieux, mais avec un buteur qui craque complètement et une attaque stérile pour la première fois de la saison. Au Marcel-Michelin, en plus, comme un symbole©. L’autre, en 2006-07, toujours en Fédérale 1, contre Blagnac. Un match gagné largement et sans suspense, avec en prime une bagarre mémorable. Aucune des deux n’a changé quoi que ce soit pour le club, les montées étant acquises aux deux finalistes de toute manière. Mais le titre de champion de France reste un moment à part. À titre personnel, je peux trouver d’autres matchs qui m’ont marqué (la victoire à Montferrand en 2001, celles contre le Newcastle de Wilko ou le Stade Français en 2000…), mais à titre collectif, cette seule petite ligne au palmarès du Stade Aurillacois fait dorénavant partie du tronc commun (culturel, émotionnel, mythologique) de tout les supporters aurillacois (et non, c’est pas uniquement moi et mon papa, ya d’autres gens aussi. Mon tonton par exemple).

Alors, non, ça n’est pas anodin de décrocher un titre. Et j’imagine bien la joie qu’on dû ressentir les Clermontois quand ceux-ci ont enfin décroché un Brennus. Et aussi celle de papy Porical quand son petit Jérôme l’a imité après 60 ans de disette LA CATALANE -quand bien même les sacrifices financiers pour aller le chercher ont provoqué ensuite la spectaculaire chute que l’on sait.

C’est d’ailleurs aussi pour cela, qu’au détriment de ce que la logique voudrait, je suis toujours un peu mal à l’aise avec les propositions de suppression des phases finales. Parce qu’un match à élimination directe est beaucoup plus intense à mes yeux qu’une formule championnat pure. Même si ça fait souvent des matchs de merde (le Nouvelle-Zélande-France de 2011 en est un parfait exemple).  

Bref, j’apprécie ce truc très militaire (et donc très gamin) des bibelots mis sous verre, des étoiles cousues sur les maillots, des années de compétitions avec juste un nom à côté. Oui, c’est puéril, mais être supporter est puéril de toute façon. Et oui, ça ne sert à rien, mais le sport dans son entier non plus. C’est juste la signalisation d’un groupe de personnes qui ont réussi un truc ensemble, et ça me suffit pour que ce soit légitime. Quel que soit le niveau d’ailleurs : champion de France de première division ou de 3° série, l’émotion est la même, seuls les échos médiatique et populaire ne sont pas du même ordre de grandeur.

 

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Et bien entendu, je ne crois pas que le deuxième soit un raté incapable. J’apprécie aussi bien que tout le monde les losers magnifiques, ceux qui marquent leur temps sans gagner. Mais les mythologies telles que celle des poteaux carrés , des Grrrrrands Pays-Bas de Cruijff, ou du carton rouge de Warburton en 2011, ça ne sont que des réceptacles à fantasmes.  

Il y a une excellente bande dessinée qui s’appelle La Femme floue. L’auteur, Nicolas Dumontheuil, explique que celle-ci est la plus belle du monde, parce qu’étant floue, tout le monde peut y projeter son petit fantasme personnel, et donc tout ceux que les femmes intéressent auront la place pour la trouver désirable. A contrario, une très belle femme « nette », elle est comme ça et un point c’est tout. Si un détail n’est pas complètement à ton goût, il n’y a rien que tu puisses y faire*.

Et bien en sport, c’est un peu ça : On fantasme pas sur le vainqueur, non pas parce qu’il jouait moins bien (aussi agaçant puisse-il être, le RCT n’est pas moins bandant à voir jouer que l’ASM ces 3 dernières années !), mais justement parce qu’il a gagné, donc fin de l’histoire. Si on la refait, c’est plutôt du point de vue du perdant. Car une fois qu’on a dit, par exemple, que (sur surface rapide) Federer était sans rival entre 2004 et 2007, bè ya plus grand chose à dire, à part aligner les superlatifs -ce qui devient vite aussi passionnant qu’un dictionnaire des synonymes.  

« On ne se souvient que du vainqueur » est évidemment complètement faux, mais on ne se souvient du second que lorsque le premier a été particulièrement fort -au moins sur un match. La semaine dernière, Djokovic a perdu sa troisième finale de Roland Garros. Personne n’ira dire que c’est un tocard, mais personne ne peut nier que Nadal et Wawrinka ont été particulièrement brillant face à lui.

Donc, pour tout cela, oui les titres ça sert à quelque chose. Tant pis pour les joueurs et supporters de l’ASM, mais vous pouvez toujours vous consoler avec votre potentiel littéraire. Ça n’est d’ailleurs à mon avis pas anodin que Montferrand ait engendré tant de vocations littéraires et humoristiques, ailleurs avec Vern Dublogue ; ici-même avec Pastigo, Copareos, Thomaskaitaci ou Ovalie du Rhône… Voilà un domaine où l’ASM peut se targuer de battre à plate couture le Stade Toulousain.  

*Je crois me souvenir que cette idée, Dumontheuil l’avait réadaptée d’un ouvrage de philosophie ou de sociologie. Je fais avec la référence que j’ai en tête par flemme de trouver l’auteur d’origine. D’autant que la BD de Dumontheuil est probablement plus drôle et digeste que l’ouvrage d’origine. Lisez-la.

Gloucester – UBB : La conclusion du plan Marti (2/2)

Par Raphaël Ibanesse,

 

Je vous avais présenté il y a quelques jours le plan de Laurent Marti. Aujourd’hui on va aborder la phase finale de ce plan, les 80 minutes qui en font une réussite, le match qui a fait que l’UBB n’ira pas jouer le jeudi soir devant 4 personnes et 1 chien (coucou les Montpelliérains) : le barrage Gloucester – UBB.

 

Le XV des cannelés :

Pour ce match Ibanez et son staff ont opté pour la continuité par rapport au match face à Toulouse. Seuls 4 changements sont effectués dans le XV de départ : L’élu (Jefferson Poirot pour les 3 du fond qui ne suivent pas) et Toetu remplacent les piliers Poux et Gomez-Kodela, Tauleigne blessé est remplacé par Saili et Guitoune forfait de dernière est suppléé par le héros du match précédent : Lionel Beauxis.

 

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Comment vous voyez la compo de l’UBB / Comment La Boucherie Ovalie et Yannis Dom voient la compo de l’UBB (via @arbleiz56)

 

Le plan du match :

L’UBB s’apprête à disputer un match de coupe d’Europe capital en Angleterre. Comme tout bon supporter de rugby le sait, cela veut dire que elle aura le droit à un « arbitrage discutable » (c’est le terme professionnel pour « sodomie arbitrale »).

Pour tenter d’éviter cela, Laurent Marti met au point un stratagème ingénieux : Se faire rouler dessus pendant 35 minutes pour provoquer un relâchement des joueurs de Gloucester et faire croire à l’arbitre qu’il pourra faire gagner l’équipe anglaise sans tricher, puis remonter petit à petit au score et repasser devant en fin de match pour ne pas laisser le temps à ce même arbitre de siffler une ultime pénalité qui priverait l’UBB d’une place en Champions Cup.

Le résumé du match :

1′ : Les joueurs de l’UBB semblent avoir bien compris le plan puisque sur la première attaque de Gloucester ils se mettent inutilement à la faute. Laidlaw passe la pénalité.
Gloucester 3 – 0 UBB

10′ : Les avants jouent le jeu et concèdent une pénalité en mêlée.
Gloucester 6 – 0 UBB

15′ : Tout réussit aux joueurs de l’UBB puisque même les rebonds sont pour Gloucester. Après un coup de pied par-dessus la défense de Bernard où Talebula et Beauxis sont à la réception, le ballon rebondit et décide de repartir dans les mains de Sharples qui contre-attaque. 2 temps de jeu plus loin c’est au tour de Hook de tenter un coup de pied par-dessus la défense. Là aussi le rebond est pour Gloucester, et plus particulièrement Purdy qui aplatit en coin. Laidlaw réussit la transformation.
Gloucester 13 – 0 UBB

23′ : Comme en début de match les béglais se mettent bêtement à la faute. Comme en début de match Laidlaw passe la pénalité.
Gloucester 16 – 0 UBB

28′ : Mêlée dans les 22 de Gloucester. Le Messie (je parlerai toujours de Jefferson Poirot dans ces termes-là faudra vous y faire) commence à en avoir marre de devoir mal jouer, oublie le plan et emporte la mêlée anglaise. Pénalité logique et Bernard inscrit les premiers points de l’UBB dans ce match.
Gloucester 16 – 3 UBB

32′ : Heureusement le seul et l’unique (c’est bon plus besoin de préciser de qui il s’agit) se rattrape et sur une nouvelle mêlée accepte de concéder une pénalité.
Gloucester 19 – 3 UBB

35′ : C’est le moment que choisit l’UBB pour se réveiller. Après avoir réussi à enchaîner plusieurs temps de jeu pour la première fois du match, elle pousse son adversaire à la faute et obtient une pénalité.
Gloucester 19 – 6 UBB

38′ : Percée de Cook dans les 22 de l’UBB qui transmet en offload à Moriarty qui perd le ballon sur un plaquage de Vous-Savez-Qui. Beauxis récupère et transmet le ballon à Talebula. Ce dernier, qui jusque-là semblait autant concerné par le match que la commission de discipline par le stamping d’Huget, casse le premier rideau et va marquer entre les poteaux 80 mètres plus loin. Bernard transforme. Le score n’évoluera plus jusqu’à la mi-temps. Gloucester 19 – 13 UBB

43′ : Gloucester semble complètement assommé par l’essai de Talebula. Heureusement par deux fois ce dernier leur rend gentiment le ballon sur des offensives girondines. C’est qu’il faudrait voir à pas repasser devant au score trop tôt.

45′ : Sentant le vent tourner, l’arbitre décide d’agir et commet l’irréparable : IL DONNE UN CARTON JAUNE A CELUI-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-NOM ! Soyons clairs, les dieux du rugby tolèrent que les arbitrent sifflent des pénalités contre leur Messie. Ils tolèrent également que les arbitrent avertissent verbalement leur Messie. Mais qu’ils aillent jusqu’à exclure le Messie du terrain, ça c’est inacceptable. Sans le savoir, Hodges vient de provoquer la colère des dieux.

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La réaction des dieux du rugby devant le carton jaune de leur élu

 

47′ : Les joueurs de Gloucester comprennent le piège dans lequel ils sont tombés et décident de réagir. Sur une chandelle anodine ils blessent Beauxis qui avait parfaitement réussi à endormir leur méfiance, grâce à sa maîtrise sans pareil des plaquages ratés et des réceptions de chandelles foireuses. Il est contraint de sortir et laisse sa place à Serin.

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La réaction d’Ovale Maqué devant le joueur qui a blessé Lionel

 

57′ : Les joueurs béglais font fi du plan et décident d’honorer la mémoire de leur camarade trop tôt sorti du terrain. Sur une touche sur les 40 mètres de Gloucester, ils enchaînent plusieurs temps de jeu au prés. Lesgourgues, rentré à la place d’Adams, décide d’écarter sur Bernard. Ce dernier feinte la passe et prend l’intervalle. Il transmet à Marais, qui transmet à Rey qui arrive en se faisant plaquer à passer le ballon à Talebula qui inscrit son deuxième essai du match. Bernard la transformation et l’UBB prend les commandes au score pour la première fois du match. Il lui faut tenir le résultat encore plus de 20 minutes.
Gloucester 19 – 20 UBB

65′ : L’UBB parvient coup sur coup à éviter deux essais grâce à la défense de Serin, et un peu aussi parce les anglais sont nuls. Plus que minutes à tenir.

71′ : Instant « Nigel Owens » du match. Les béglais récupèrent un ballon dans leur 22 et relancent par l’intermédiaire de Connor. Ce dernier se prend un croche-pied de la part d’un anglais et sur le ruck qui suit l’arbitre siffle une pénalité pour une faute « peu évidente » (c’est le terme professionnel pour « imaginaire »). Laidlaw fait repasser son équipe devant au score. Laurent Marti le sait, seul un miracle peut encore sauver son équipe.
Gloucester 22 – 20 UBB

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Nigel Owens adoubant Hodges

 

79′ et 45 secondes : Instant « Miracle » du match. Alors que les anglais enchaînent les picks and go dans le camp de l’UBB, les dieux du rugby décident de se venger de l’arbitre. Ils lui font oublier que l’UBB est une équipe française et sur un bon grattage de leur envoyé sur Terre, Hodges siffle une pénalité. Il autorises même Bernard à la taper rapidement en touche, là où n’importe quel autre arbitre anglo-saxon aurait réussi à gagner 15 secondes et obliger l’UBB à jouer à la main.

80′ et 30 secondes : Sur la pénaltouche les béglais entament un maul écroulé illégalement dans les 22 anglais. L’arbitre, toujours sous influence divine, donne un avantage à l’UBB. Lesgourgues en profite et sert Bernard en position de drop. Les dieux du rugby libéreront Hodges juste à temps pour qu’il accorde le drop de la victoire à l’UBB. Le match est fini, et l’UBB est en Champions Cup.
Score final : Gloucester 22 – 23 UBB

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A votre avis, Pierre Bernard sourit parce que :

1. Il vient d’inscrire le drop de la
victoire tel un Johnny Wilkinson
des grands soirs ?

2. Il vient de gagner un match de phase
finale et pense aux supporters clermontois qui vont encore perdre une finale la semaine prochaine ?

3. Il s’imagine Jake White sur le bord du terrain un jeudi soir pour un match de Challenge européen en Roumanie ?

 

Bilan :

Malgré quelques accrocs, le plan de Laurent Marti est une réussite. L’UBB est en Champions Cup, Ibanez reste son manager et excepté Guitoune aucun joueur n’est appelé pour préparer la coupe du monde. Il peut préparer la prochaine saison et son premier Brennus l’esprit tranquille parce que oui, personne ne recrute un joueur comme Ashley-Cooper pour juste intégrer le top 6, à part le Racing bien sûr.

 

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Coucou la Champions Cup, j’arrive !

Boucherie Ovalie, le livre

À l’heure ou de plus en plus de gens découvrent avec effroi que la Boucherie Ovalie n’est pas qu’un compte Twitter, nous avons une terrible nouvelle à vous annoncer. Non seulement nous écrivons des textes de plus de 140 caractères sur un obscur site internet, mais en plus, très bientôt, on va aussi le faire dans un livre.

 

Un livre, sans déconner !

Et ouais ! Qui l’eut cru, il est possible d’écrire un livre sur le rugby quand on n’est pas un journaliste-écrivain-raté ou un ancien joueur alcoolique.

Bon un livre c’est bien, c’est classe et tout, ça nous permet de faire croire à nos mères qu’on fait le même métier que Marc Levy. Mais quel intérêt et qu’est-ce qu’il y a dedans ?

On vous rassure tout de suite, il était hors de question de vous proposer de payer pour un best-of de textes publiés sur le site – puisque de toute façon vous ne le lisez pas. Faire une sorte « d’encyclopédie bouchère du rugby » est une idée qui est née chez nous en 2011, peu après la Coupe du monde. Elle a failli se concrétiser en 2012, jusqu’au moment où l’éditeur avec lequel nous travaillions à l’époque a décidé de nous faire une Caucaunibuca en disparaissant sur une île déserte. 3 ans plus tard, le projet a finalement été ressuscité suite à la proposition des éditions Solar. Pour ceux qui ne connaissent pas, Solar a déjà publié – entre autres – les ouvrages des Cahiers du foot ou de So Foot, qui étaient des références pour nous quand nous avons créé la Boucherie. C’est aussi et surtout des gens qui nous ont donné une totale liberté pour faire nos conneries, à leurs risques et périls.

Si vous souhaitez vous procurer cet objet, vous aurez donc accès à un contenu pensé pour figurer dans un livre DEPUIS LE DÉBUT, et surtout un contenu à 99 % inédit. En dehors des Éléments de langage et de quelques vannes dans les fiches de clubs de Top 14 (qui ont été très largement remises au goût du jour), ce sont donc 288 pages de jamais lu/vu qui s’offriront à vous. Il y en aura pour tous les goûts : Top 14, ProD2, équipes nationales, portraits de joueurs, d’entraîneurs ou de dirigeants illustres, des “24h dans la vie de…”, mais aussi des images, des jeux et plein de petits bonus qu’on vous laissera découvrir.

Bon par contre, on n’a pas réussi à intégrer des GIF.

Nous avons fait en sorte de vous proposer un contenu très varié, avec des textes longs, d’autres plus courts, du lol et du moins lol, le tout mis en image de façon chatoyante pour le plaisir de vos yeux qu’on imagine endoloris par des tentatives de fourchettes répétées. Ou par le design atroce de notre site. Tout cela a demandé de longs mois de travail – un mot dont certains d’entre nous ignoraient le sens jusque-là – et on espère que le résultat ne vous décevra pas.

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Qui sont les responsables ? Qui risque d’en payer le prix très bientôt ?

Tous les textes ont bien évidemment été écrits par vos rédacteurs-bouchers favoris (ou détestés) : Ovale Masqué / Pierre Villegueux, le Stagiaire, Damien Try, Pastigo, Gregory le Mormeck, Pilou, l’Affreux Gnafron, Marcel Caumixe, Capitaine A’men’donné, Copareos, Ketchup-Mayol et presque tous les autres « réguliers » du site depuis 5 ans. Des invités prestigieux comme Vern Dublogue (qui comme son nom l’indique, est l’auteur de l’excellent blog parodique de Vern Cotter) ou Fufu Bieragogo seront également au rendez-vous.

Et enfin, la cerise sur le gâteau, la claque sur le cul du demi de mêlée : Daniel Herrero.

Oui, le vrai. L’homme le plus rudoyant de l’Ovalie a accepté de lire nos bêtises, et il les a trouvées suffisamment dignes d’intérêt pour bien vouloir rédiger la préface du livre. On l’a lue, et on peut déjà vous affirmer qu’il y a au moins 17 mots qu’un joueur évoluant en première ligne sera incapable de comprendre. Bref, c’est du très grand Herrero et on le remercie encore de nous avoir accordé cet honneur.

 

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Ça coute combien ? À qui profite le crime ?

29,90 euros.

C’est une somme mais toujours moins que le prix d’une place pour aller voir l’équipe de France perdre à domicile contre le Pays de Galles. Et à 10 centimes la page, honnêtement c’est cadeau. En plus, le truc a vraiment de la gueule : même si vous ne le lisez pas ça fera un parfait ornement pour vos étagères et vos meubles d’une marque suédoise chère à Mathieu Bastareaud.

Bien entendu, nous avons un devoir de transparence totale envers vous et il faut vous signifier que l’intégralité des bénéfices des ventes seront reversés à Solar, ainsi qu’à la plus belle des associations caritatives : nos portefeuilles. Enfin rassurez-vous, écrire des livres ne nous paiera pas encore nos vacances aux Maldives. Au mieux, cela nous permettra de préparer notre fuite à l’étranger (vous comprendrez aisément qu’on ne puisse dire où) pour éviter que les joueurs cités dans le bouquin ne viennent nous casser la gueule.

Au pire, on s’en servira pour relooker notre site internet une énième fois, et essayer de le rendre encore plus moche que l’actuel.

 

Ça sort quand ? Et on le trouve où ?

EDIT : Fidèle à l’esprit de la Boucherie Ovalie, notre livre est en retard comme Jean-Marc Doussain : la date de sortie est donc repoussée au 3 septembre.

Le 03 septembre prochain, juste à temps pour la Coupe du monde. Vous pouvez déjà constater que le livre est visible sur le site de la FNAC (et si vous êtes un amoureux des livres anti-capitaliste, sur leslibraires.fr) et qu’il est même possible de le pré-commander dès maintenant sur AmazonAvec une livraison (à priori) garantie pour le jour de sa sortie.

Il sera également possible de se procurer l’objet sur la boutique de notre site en un nombre d’exemplaires qui, comme la technique individuelle des joueurs du XV de France, sera limité. Un avantageux pack « bouquin + ticheurte exclusif » vous sera aussi proposé. On avait aussi pensé à vous les dédicacer mais nous sommes réalistes, vous en avez rien à foutre d’avoir la signature d’inconnus cachés derrière leurs écrans.

 

Tu vas fermer ta gueule ?

Oui.
On donne donc rendez-vous à tous les carnivores au mois d’août. En attendant, lisez des livres, regardez du rugby et continuez à croire au retour de Lionel Beauxis en équipe de France.

Abats d’idées #5 : Et si gagner des titres, on s’en foutait ? (1/2)

 

Par Le Stagiaire et Ovale Masqué,

 

Samedi soir, le Stade Français et l’ASM Clermont Auvergne vont se disputer le Bouclier de Brennus, consécration ultime pour tout rugbyman évoluant dans l’Hexagone et sortant d’une longue et palpitante saison de MUSC… de rugby. À l’aube d’un potentiel nouveau traumatisme pour la Yellow Army, qui commence d’ailleurs à en avoir marre de cette étiquette de gentils losers, la rédaction de la Boucherie a décidé de prendre les devants et de poser sur la table une question qui nous est chère : est-ce que les titres, au final, on s’en foutrait pas un peu ?

Au cours des débats internes, la plupart d’entre nous ont évidemment argumenté pour les deux camps mais c’est quand même plus marrant de volontairement proposer deux visions opposées et radicales. Dans un premier temps, voici donc la plaidoirie en faveur des perdants magnifiques, ceux qui sont prêts à défiler avec des panneaux « Je suis Clermontois » place de Jaude dès dimanche matin. Du moins jusqu’à ce qu’ils réalisent que cela implique de se rendre en Auvergne évidemment.

Pour la suite du débat, vous aurez la réponse des amateurs de bling bling, qui ne jurent que par les trophées et collectionnent les posters de Pierre-Gilles Lakafia dans leur chambre.

NB : Le premier qui dit « Tiens la Boucherie fait des trucs sérieux maintenant » dans les commentaires devra relire l’intégralité des livres de Jacques Verdier.

 

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Non on s’en bat pas la race de gagner des titres, tu m’emmerdes avec ta question.

 

« L’important c’est de participer ».

Si enfant vous étiez petit, gros et que vous vous êtes fait humilier par tous vos camarades au cross de votre école primaire, vos parents ont probablement tenté de vous remonter le moral avec cet adage éculé. Une phrase que beaucoup attribuent d’ailleurs à tort au baron Pierre de Coubertin. S’il en avait réellement été l’auteur, l’arbitre de la première finale du championnat de France entre le Racing et le Stade Français aurait probablement ajouté à l’adresse des premiers cités : « Enfin, vous pourriez faire un effort quand même ».

Toujours est-il que cette phrase symbolique prône une vision du sport qui a pour aboutissement le plaisir du jeu et le défi personnel avant la compétition avec les autres, la gloire et les filles faciles. Disons-le tout net, dans le débat qui nous intéresse, il n’est pas vraiment question de ça. Déjà, il ne s’agit pas tellement de la vision du sportif, mais plutôt de celle du supporter. Le sportif, quand il est professionnel (ou très impliqué dans une compétition) semble avoir toutes les raisons de poursuivre un objectif qui l’aide à se dépasser et qui intervient comme une récompense au regard des sacrifices consentis (régime sans gluten, interviews de Richard Escot et j’en passe).

Mais en ce qui concerne les supporters, quelle différence fondamentale apporte le titre ? Troller les supporters adverses sur Rugbyrama et Twitter en se vantant d’avoir la plus grosse ? Acheter un nouveau tee-shirt à la boutique du club pour alterner avec le « Champion d’Automne » que vous vous êtes procuré dès janvier ? On a tous déjà connu ce connard qui, au lendemain du 129ème titre du Stade Toulousain, venait faire le paon au boulot avec sa cravate rouge et noire achetée à 70 euros dans la boutique officielle. Il est aujourd’hui en voie de disparition, mais a été remplacé par un spécimen varois tout aussi agaçant. Car il est difficile de ne pas trouver ce sentiment de fierté ridicule, en voyant ce gars s’attribuer les mérites d’une victoire à laquelle il aura contribué en posant son cul sur son canapé (voire pire, derrière un écran).

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L’accessoire indispensable du bon connard qui bosse chez Airbus.

 

« L’histoire ne retient que les vainqueurs ».

Ah bon ? On se souvient pourtant plus de la demi-finale France – All Blacks en 1999 que du tournoi de l’Australie. On parle encore des épopées de Saint-Étienne en Coupe d’Europe alors qu’ils n’ont jamais rien gagné. Toujours chez nos amis les footballeurs, la grande équipe des Pays-Bas n’a quasiment jamais rien gagné mais reste une référence en terme de beau jeu. Dans tous les sport, des exemples de ce type existent. « Poulidor » est même devenu une expression, ce qui prouve bien qu’on oublie pas toujours les éternels deuxièmes et les perdants romantiques.

Les titres n’achètent pas le respect ou l’histoire. Gagner fédère mais ne fait pas durer. Qu’est ce qui fait durer ? La passion peut-être, même si elle s’essouffle. Le passé aussi, sans doute. Encore faut-il le construire et il n’est pas si évident d’affirmer que les titres en sont le ciment. Béziers est le deuxième club le plus titré de France, mais sérieusement, qui le sait ? Qui s’en souvient ? Les supporters, les passionnés, les hommes et femmes qui continuent de faire vivre leur club, malgré les défaites et les désillusions. Les encyclopédies du rugby sur pattes qui radotent au PMU du coin et que plus personne n’écoute. Mais globalement, tout le monde s’en fout.

Les titres comptent certes, mais moins que la vie du club. Plus que les trophées, le supporter a peur de voir ce qu’il a connu devenir autre chose, un monstre qu’il ne comprend plus et surtout qui ne le comprend plus, car cela créerait une fracture. On le voit en ce moment chez certains clubs de rugby comme Toulon et l’ASM où des clivages se forment entre anciens supporters et nouveaux. Les clubs mutent et certains supporters ne suivent plus.

Un peu comme notre chroniqueur Pilou, supporter toulonnais qui contribue à la Boucherie depuis quelques années et dont on va citer le témoignage au sujet du RCT : « Je suis content, pour la ville et le club qu’on aplatisse l’Europe, mais ça se fait au détriment d’une posture que Toulon avait et qu’il n’aura plus jamais, sauf faillite : celle du petit qui colle une trempe au gros. C’est historique à Toulon, parce que le Toulonnais, joueur comme supporter, aime mériter sa victoire, et aime se poser en mal-aimé, en victime du fameux « complot anti-toulonnais ». Il veut gagner dans la douleur, face à un adversaire au moins aussi fort que lui. C’est pour ça que la finale contre les Saracens en 2014, c’était bien, mais ça n’était pas comparable à celle de 2013. Plus fort encore, c’est le premier match au Vélodrome, contre Toulouse, avec une équipe improbable, des mecs qui ne parlent pas une langue commune et le délire en fin de match. C’était fou. J’ai une vraie nostalgie de cette époque où chaque match était capital et où il fallait faire beaucoup avec une charnière en bois, des trois quarts maoris en surpoids et des avants demeurés ».

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Attention, une défaite en finale peut faire de vous un consultant aigri.

 

DUGARRY PANINI 2002

… mmh nan en fait y’a pas de règles.

 

Tout ça, c’est juste du storytelling.

Le titre n’est qu’un aboutissement (parmi d’autres possibles) d’une histoire. Et plus l’histoire qui précède est belle, grandiose, romanesque, plus le final est réussi. Le titre des footeux en 1998 a marqué la France, non pas parce que tout le monde s’est dit « On est la meilleure équipe du monde » mais parce que c’était le résultat d’une « aventure » qui a embarqué tout un pays. On se souvient des haters d’Aimé Jacquet, on se souvient des buts miraculeux de Thuram, du doublé de Zizou et des Champs Élysées remplis de monde. Pas de notre bond au classement de la FIFA.

Le titre n’a d’importance que s’il fait partie d’une histoire qui le sublime. D’où l’émotion quand on revoit « Les Yeux dans les bleus ». L’important dans le voyage n’est pas tellement l’arrivée, mais plutôt le chemin emprunté. C’est pour ça qu’on dit parfois d’un titre « qu’il est plus beau que les autres ». C’est aussi pour ça que les titres des handballeurs sont moins mémorables. Au delà de la médiatisation moindre, il n’y a moins de surprises, de rebondissements (exceptés sur les deux derniers matchs éventuellement).

« L’époque » que l’on vit en France avec le handball est mémorable, mais les titres en eux-mêmes se succèdent et se ressemblent presque tous. Dans 50 ans, on se souviendra de la période et de quelques joueurs phares plus que d’une compétition particulière. Le titre en lui même est dépouillé de presque toutes les émotions et étapes qu’une bonne histoire est censée faire vivre : l’espoir, la peur, la joie, la surprise, le doute… C’est aussi pour ça que la défaite en finale de la Coupe du Monde de rugby en 2011 est si extraordinaire. Elle s’inscrit parfaitement dans la logique de ce qui la précède. Les défaites en poule, les sales gosses, les choix improbables de Marc Lièvremont, la demi-finale volée contre le Pays de Galles, et enfin la rédemption avec cette finale où pendant 80 minutes, on a été meilleurs que les meilleurs du monde.

Il ne s’agit pas de dire qu’un titre au bout n’aurait pas donné une magnifique conclusion non plus mais, dans le cadre de cette histoire en particulier, le scénario de la défaite héroïque marchait parfaitement. Pour prendre un exemple qui ne nous concerne pas, le parcours de l’Angleterre en 2007, avec des matchs laborieux, une humiliation contre les Boks en poule, un Jonny Wilkinson de retour après avoir été brisé par les blessures, puis cette demi-finale gagnée contre l’ennemi héréditaire sur son sol… ce parcours n’est-il pas bien plus beau que celui de 2003, où le sacre de la bande à Martin Johnson était attendu de tous ?

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Donner une médaille aux perdants. La meilleure façon d’insulter un Anglais.

 

À l’inverse, quand l’ASM écrase le championnat toute l’année et perd en finale comme c’est arrivé plusieurs fois, le dénouement est cruel car très irrationnel et incohérent pour ceux qui le vivent. Comme un acteur qu’on fait subitement mourir dans une série parce que son cachet devient trop élevé pour la production ou qu’il doit partir en cure de désintoxication (ou parce que ça fait rire l’auteur de torturer les spectateurs dans le cas de Game of Thrones).

La complexité de cette mécanique, c’est aussi que chaque supporter peut avoir sa propre vision de l’histoire. Si Clermont l’emporte samedi, la joie sera d’autant plus importante, car les mecs en bavent depuis plusieurs années. Ceux qui ont subi les désillusions répétées et les moqueries des supporters adverses. Ceux qui signent des pétitions et qui vont enfin être débarrassés de cette image de gros losers. À l’inverse, le mec qui a débarqué de sa Bretagne natale il y a un an et qui n’avait jamais regardé un match de rugby avant d’arriver peut se prendre au jeu (voyant bien que les occasions de vibrer pour quelque chose à Clermont ne se représenteront peut-être pas de si tôt). Il sera content aussi, mais il n’aura pas la même histoire que tous les autres. Ce qui ne veut pas dire qu’elle sera moins belle. Elle aura juste une symbolique différente.

Et conséquence directe, plus un supporter est assidu, plus les chances de passer par des stades émotionnels variés et complexes tout au long de l’année sont importants. Donc plus le titre est vu comme un aboutissement indispensable. Une personne avec un peu de recul sera toujours plus tolérante et ouverte sur la fin de l’histoire.

On peut aussi prendre l’exemple d’Oyonnax, défait en barrages. Une fois passée la déception légitime d’avoir échoué proche du but, je pense que la plupart des supporters seront satisfaits et fiers de la saison. Le titre n’apparaissait pas vraiment comme une finalité envisageable, du moins jusqu’à la qualification. À l’inverse, les supporters du Stade Toulousain ont logiquement toujours du mal à tolérer l’idée de ne pas gagner un titre par saison (surtout depuis qu’ils disputent la Natixis Cup). Comme dans un film, plus le spectateur est attaché aux personnages, plus il espère une happy end. Mais dans certains cas, il faut savoir reconnaître que le scénario est bien plus réussi avec un dénouement tragique et shakespearien.

Alors soyons lucide, le rugby nous offre assez de comédie tout au long de la saison. Il n’y a pas de mal à aimer chialer devant un petit drame de temps en temps.

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 Puis il faut reconnaître ce qu’il y a de bien avec toutes ces finales perdues : profitez de la détresse des supportrices de l’ASM pour aller les pécho.

 

Rendez-vous vendredi pour lire la réponse de Capitaine A’men’donné sur le sujet.
Pour lire les autres articles de la rubrique “Abats d’idées” en attendant, c’est par ici.

Gloucester – UBB : La conclusion du plan Marti (1/2)

Par Raphaël Ibanesse,

(c’est un nouveau mais ne l’insultez pas dans les commentaires s’il vous plaît : quand vous faites ça ils ne reviennent jamais)

 

La conclusion du plan Marti (partie 1/2)

Les matchs se préparent généralement dans la semaine qui les précède. La préparation de celui-ci a commencé il y a plusieurs mois. Il s’agit de la conclusion d’un plan mûrement réfléchi. Un plan dont j’ai réussi à obtenir tous les détails. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Je vais vous faire un petit résumé.

Nous sommes en octobre 2014. L’UBB vient d’écraser coup sur coup Clermont et Castres à domicile en inscrivant 110 points et 15 essais en 2 matchs. Elle occupe la 3ème place du championnat après 9 journées, est invaincue à domicile et a en plus été gagner à La Rochelle grâce à une rentrée décisive de Beauxis, qui a fait taire les critiques ne voyant en lui qu’un mec bon à mettre des pénalités de plus de 50 mètres. L’infirmerie est vide, exception faite de Domvo qui aura fait une saison quasi-blanche, et les rumeurs des arrivées d’Ashley-Cooper de de Sekope Kepu commencent à se répandre, en plus des signatures de Loann Goujon et Luke Braid. On peut donc dire que tout va très bien.

Trop bien même. Pierre Bernard est appelé en équipe de France. Laurent Marti, le président de l’UBB (à ne pas confondre avec l’autre Marty, David LE CATALAN ), sait bien que si l’UBB continue comme ça, d’autres joueurs suivront, comme Lesgourgues, Madaule, et évidemment THE CHOSEN ONE, THE ONE OF A KIND : JEFFERSON POIROT (retenez bien ce nom, en même temps c’est pas dur). Or 2015 est une année de Coupe du monde, et Laurent Marti et son staff ne pourront pas se passer d’autant de joueurs pendant le premier quart du championnat et espérer réussir à concilier parcours honorable en Coupe d’Europe et place dans le Top 6. Le staff d’ailleurs est également une source de problème puisque RMC, toujours les numéros 1 de l’information, annonce que Raphael Ibanez, le manager de l’UBB, est le grand favori pour succéder à PSA.

Marti ne peut pas laisser partir ses joueurs et son staff. Il ne pourra pas les retenir s’ils sont appelés par le XV de France. Ils seront appelés si le club continue de jouer à ce niveau. La solution est dure à prendre, mais évidente : il faut enrayer la machine UBB. Il convoque donc les joueurs et le staff pour leur expliquer son plan.

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Manager qui descend au bord du terrain alors qu’on lui a rien demandé, survet pourri : Ibanez aura pourtant tout essayé pour faire comme Guy Novès.

 

Phase 1 : La descente aux enfers

Pour Marti, L’UBB ne doit pas finir dans les 6 mais doit quand même disputer la Champions Cup l’an prochain, ce qui signifie qu’elle doit finir 7ème. Pour cela elle doit baisser son niveau de jeu et sa place au classement pour être oubliée par la fédé, mais pas trop non plus pour ne pas éveiller les soupçons. Tout va être une question de dosage. Le destin va même filer un coup de main puisqu’il va se charger de remplir rapidement l’infirmerie du club et ainsi donner une parfaite excuse pour expliquer sa baisse de régime. Point de vue résultats cela veut dire plus de victoires à l’extérieur, mais quand même des points de bonus défensifs obtenus dans des matchs largement à sa portée face à des adversaires bien plus faibles, comme à Bayonne ou au Racing Métro. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut également perdre à domicile, 3 défaites semblent le chiffre parfait. Marti choisit donc ses trois dates.

La première est la réception de Toulouse. Plusieurs raisons motivent ce choix : Toulouse est un gros club, donc perdre ce match n’aura rien de suspect, et en plus Talebula, Guitoune, Tuifua et Toetu sont retenus pour les test-matchs de novembre, ce qui permet au staff d’intégrer Benjamin Sa pour sa seule feuille de match de la saison. Cela ne semble pas important au premier coup d’œil mais on parle là quand même du seul pilier du Top 14 à être capable de se faire écraser par la mêlée toulousaine. Malgré tous les efforts fournis, l’UBB se retrouve avec la balle de match quand Bernard n’a plus qu’à inscrire une transformation largement dans ses cordes à 2 minutes de la fin pour faire gagner son équipe. Il faudra un gros effort de l’ouvreur pour rater ce coup de pied et permettre à Toulouse de continuer à penser qu’ils sont toujours meilleurs que nous. Du grand art.

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Pierre « Yvain » Bernard confie qu’il est trop gavé d’avoir raté cette pénalité.

 

La deuxième est le match face à Toulon. Là aussi réception d’une grosse équipe, mais en plus les absences chez les lignes arrières entraînent la titularisation de Beauxis en 15 et celle de Talebula au centre. Le début de match se déroule comme prévu, avec succession de air-plaquages et de mauvais choix pour l’UBB et une nette domination au score pour Toulon (20-9). Seulement voilà, Toulon commence à se relâcher et donne un essai gag à l’UBB juste avant la mi-temps. Le RCT ne parviendra pas à vraiment re-rentrer dans le match et l’UBB s’impose malgré elle 28-23. Il faut vite que Laurent Marti trouve une autre date ou le plan tombe à l’eau !

La troisième date initialement prévue correspond à la venue du Stade-Français. Le plan est le même que face à Toulon, mais cette fois-ci l’UBB parvient à perdre assez sereinement, même si le spectre de la victoire face à Toulon ressurgit lorsque Beauxis échoue à échouer face aux perches et permet à l’UBB de mener de 2 points à 1 minute à la fin. Heureusement, Yoyo se rattrape en rendant vite le ballon au Stade Français, et autorise de ce fait Plisson à inscrire le drop de la victoire.

Laurent Marti trouve finalement la date qu’il lui manque avec la venue de La Rochelle. Même s’il ne peut pas parler de grosse équipe en face, il trouve 2 raisons pour justifier la future défaite de son club : la revanche d’une équipe battue de manière frustrante chez elle au match aller, et surtout le fait qu’il s’agisse d’un © DERBY (de l’Atlantique, dont tout le monde se fout mais là n’est pas la question), et comme chacun sait tout est possible dans ce genre de match. L’UBB parvient à perdre la rencontre et se permet même de commencer à parler de la menace de la relégation. Plus personne ne pense à sélectionner des joueurs de l’équipe avec le XV de France et Novès est finalement déclaré nouveau favori dans la course au poste de sélectionneur. Le plan dépasse toutes les espérances du président. Il est temps de lancer la phase 2.

 

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 « Putain je suis quand même pas mauvais moi. »

 

Phase 2 : La remontée

L’UBB distancée dans la course au top 6 peut commencer à rehausser son niveau de jeu. Là aussi il s’agit de la jouer fine pour ne pas trop attirer les regards. Il faut donc trouver des raisons pour justifier le renouveau de l’équipe. Le retour de certains blessés, les bonnes performances des jokers peu utilisés jusque-là et l’éclosion de Marco Tauleigne sont avancés pour expliquer la soudaine bonne passe du club. Ce dernier remonte tranquillement au classement jusqu’à se retrouver en position idéale pour accrocher la 7ème place avant la dernière journée, puisqu’il lui suffit de ramener un point de son déplacement à Toulouse pour s’assurer de disputer les barrages.

Mais comme au match aller, il faudra un énorme raté volontaire du buteur de l’UBB, cette fois-ci Beauxis, dans les derniers instants du match pour éviter une victoire et une place dans les 6 premiers. Les supporters toulousains se permettront même certaines piques envers Yoyo en disant qu’il s’agit là de son meilleur match à Ernest-Wallon. Ils rigoleront moins quand l’an prochain l’UBB et le Stade seront dans la même poule en Champions Cup et qu’il marquera le drop de la victoire qui qualifiera l’UBB en quart de finale à place de Toulouse.

Malgré tout il restait encore à gagner le barrage face à Gloucester. Là aussi Laurent Marti avait un plan. Mais il mérite un article à lui entier et je ne me permettrais pas de le résumer en quelques lignes. Je vous le décrirai donc prochainement.

Hors-série : Le Diapora-Novès

Enfin des images !

 

Comme vous le savez, Guy Novès est le nouveau sélectionneur du XV de France. En attendant de savoir si c’est une bonne nouvelle pour les Bleus, nous sommes certains qu’il s’agit au moins d’une bonne nouvelle pour nous, puisque rien qu’à l’idée de commenter les propos de Maître Guy en conférence de presse pendant 4 ans, notre site bug déjà. Fêtons donc ce grand évènement avec un bon vieux diaporama intégralement consacré au plus grand homme qu’ait jamais connu la ville de Toulouse (avec son maire Alain Juppé). 

 

 

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Combien j’ai de doigts ? 5 ? Tu joues pas.  

 

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 Mmmh… ça sent encore l’UBB.

 

RUGBY : Toulon vs Toulouse - Finale - Top 14 - 09/06/2012

 En exclusivité pour la Boucherie, Novès prend Laporte.

 

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 Comment ça, le costume de sélectionneur est trop grand pour moi ?

 

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 Aha sacré Jean-Michel ! Tu as failli m’avoir avec ton Pierre-Gilles je-ne-sais-quoi. 

 

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 Scientifiquement prouvé : fréquenter Guy Novès pendant deux décennies produit les mêmes effets qu’une consommation de méthadone assidûe.

 

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 Merci Lionel, je te revaudrai ça. Mais enlève ton maillot de Toulouse, ça va finir par se voir là. 

 

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 Tu vas voir c’est sympa Castres. Et puis, même génétiquement modifié, un hobbit reste vachement moins agressif qu’un ours

 

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J’ai regardé Gladiator hier. Au début y a un super moment de complicité entre Commode et Marc Aurèle. Attends je vais te montrer…

 

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DHALSIM WINS ! 

 

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Un bon cassoulet c’est avant tout une grosse saucisse et plein de petits fayots.

 

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Je sais pas si vous avez remarqué mais quand on prend les trois points…

[…]

C’est tout pour moi merci, c’était Guy pour le Toulouse Comedy Club !

 

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– Allo, M. le Journaliste ? 
– Oui ?
– Je vous appelle pour vous dire que je vous emmerde.
– Mais…
– C’est tout, au revoir. 

 

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 Moi quand Louis Picamoles joue une pénalité rapidement à la main.

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Oui William, moi aussi je suis déçu de plus travailler avec toi.

 

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 Dans ce stylo se cache un détonnateur. Une simple pression et Yannick Nyanga se retrouve sur le banc pendant les phases finales.

 

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Guy Novès devant le monument commémorant les titres qu’il a gagnés depuis 1911. 

 

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FAKE !

 

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 Élevés en plein air, abattus sur un banc.

 

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Et là je dis à William : “T’en fais pas pour l’année prochaine, moi je pars mais il te reste Jean-Baptiste. 

 

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Elle fait quelle taille la bite de Pilou ?

 

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Guy Novès aura marqué la ville. Ici, vestiges du mur d’enceinte empêchant Byron Kelleher de rejoindre les bars. (ça n’a pas marché)

 

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 Dans un univers parallèle, Guy Novès entraîneur du Stade Français fait le signe des 5 points pour jouer la pénalité à la main.

 

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Photo rare de Guy Novès s’occupant de la formation toulousaine.

 

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Encore 10 ans sur le bord de touche, quelques cheveux gris, une nouvelle coupe, un reniement de tous ses principes de jeu et on aura un sosie parfait !

 

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 Et c’est grâce à ces bonbons au GHB que Grégory Lamboley a obtenu une nouvelle prolongation de contrat de 3 ans.

 

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 Ne cherchez plus où Thierry Dusautoir a appris à faire son fameux regard qui fait peur. 

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Malgré son régime sans gluten, Maxime Médard est fou de rage en constatnt qu’à 61 ans, Guy Novès est toujours plus fit que lui.

 

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 Pas besoin de légende, le site officiel s’en charge très bien.

 

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Overdose de swag en 94.

 

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 Guy Novès et ses amis se préparent pour les demis.

 

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Les cadences infernales d’un calendrier des dieux du stade qui marche sur la tête

[Boutique] Le ticheurte Top 15 est de retour dans les bacs !

Avis au peuple carnivore,

Après le grand succès rencontré par notre Ticheurte Top 15 lors des fêtes de fin d’année 2014, beaucoup d’entre vous nous avaient demandé quand ce chef d’oeuvre de la mode contemporaine serait réédité. Nous vous avions alors répondu « bientôt », avec un optimisme et une précision digne de Philippe Saint-André en conférence de presse. 6 mois plus tard, votre souhait a enfin été réalisé !

En effet, le ticheurte Top 15 est de nouveau disponible dans notre boutique, en modèle fille ou garçon, du S au XXL, de Romain Teulet à Uini Atonio. Il coûte toujours 19 euros frais de port inclus, un prix ridiculisant la concurrence – ça tombe bien puisque nous n’en avons pas.

Pour l’acheter il vous suffit de cliquer ici et de sortir votre porte monnaie.

Notez que la livraison sera assurée avant la finale du Top 14 (le 13 juin) si vous commandez avant la fin du mois de mai. Oui ça nous prend un peu de temps mais on fait tous les colis tout seul, on est pas encore assez riches pour embaucher un stagiaire au Stagiaire. 

 

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