La capture du jour

Non, nous n’avons pas capturé le Yeti…

Voici une petite trouvaille de notre chère Tyran_Ovale, qui ne passe plus beaucoup par ici mais qu’on aime bien quand même. D’ailleurs, nous souhaitons un bon rétablissement à son chat, même si en général à la Boucherie Ovalie on aime bien faire bouillir les chats pour les déguster avec un excellent chianti.

La question du jour est donc: que se passe t-il donc quand on tape le nom de Jean Pierre Perez sur google ? Et bien on apprend des choses surprenantes sur wikipedia…

 

 

 

Mise en bière: épisodes 5 & 6

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Vous avez une vie sociale ? Vous sortez le week end et vous ne pouvez pas regarder la dizaine de matchs au programme ? L’équipe de la Boucherie Ovalie est là pour vous aider, et vous propose de  partager son regard (un peu particulier, à cause de nombreuses fourchettes reçues) sur les faits marquants des journées 5 & 6 de la Heineken Cup. Pourquoi commencer au bout de 5 journées ? Parce que Star Wars a prouvé que c’était parfois mieux de commencer par la fin, et surtout parce qu’on avait pas le temps avant.
N’hésitez pas à souligner nos oublis dans les commentaires.

Les mauvais gestes:

  • Le plaquage parfaitement régulier de Florian Fritz sur Tom Varndell. Outré par ce moment de tendresse dégoulinante qui n’a pas fait honneur à la réputation du trois quart centre toulousain, Alain Rolland le punit d’un carton rouge bien mérité.

  • Le cadrage débordement de Paul Sackey sur l’ailier du Munster Hurley. Heureusement, l’ailier anglais se rattrape en ne concluant pas l’action.

Les beaux gestes:

  • Le doigt d’honneur de Florian Fritz, comme pour s’excuser pour son plaquage de poussin.

  • L’obstruction toute en finesse de Donnocha O’Callaghan sur Paul Sackey, avec une belle corde à linges sans ballon . Si les Munstermen ne savent même plus brutaliser leurs adversaires dans le dos de l’arbitre, on peut vraiment dire que la province irlandaise est en déclin.

  • Ronan O’Gara qui essaye d’enterrer Pierre Mignoni sous la pelouse de Mayol. Il espérait sans doute l’entrée en jeu du toujours catastrophique Matt Henjak.

  • Cédric Heymans qui se crochète lui-même et se projette en touche lors de Stade Toulousain – Newport.

L’essai:

Ben Youngs contre les Scarlets


 

Un ballon récupéré par un Waldrom visiblement pas sur ses appuis, une course folle vers le poteau de touche, un geste moqueur envers le public.. un vrai essai de pute, un vrai essai de demi de mêlée !


Les bonnes surprises:

  • Michalak qui n’entre pas en jeu contre les Wasps, évitant ainsi de sortir au bout de 5 minutes sur blessure ou expulsion.

  • Djibril Camara qui marque deux essais en Amlin Challenge Cup, contre Crociati. Le plus surprenant là dedans étant que Djibril Camara joue encore au rugby.

  • En deux confrontations avec le Biarritz Olympique, Stephen Ferris n’a pas réussi à faire suspendre un seul joueur français.

  • Une équipe de Clermont avec une charnière Senio – Lavea qui va gagner chez le second du championnat d’Angleterre.

  • Tiens, pour une fois, l’USAP s’est qualifié pour les quarts.


Les pas surprises:

  • Damien Traille contre l’Ulster, qui hésite à amorcer une relance, puis préfère envoyer un grand coup de tatanne… directement en touche.

  • Le public d’Ernest Wallon et son fairplay légendaire lors de Stade Toulousain – Newport.

  • Le BO. L’Ulster. Belfast. La pluie. Score final 9-6. Merci France Télévision !

  • Des essais à 2 en-avants validés, des passes décisives offertes par les joueurs de Bath, un quart à domicile miraculeux malgré une défaite en Italie… le karma du Biarritz Olympique en Heineken Cup est toujours intact.


Police du mauvais goût :

  • Le short taille basse de Lauaki, façon gangsta rap samoan.

  • Il se cherche: après avoir tenté le look pilier géorgien avec une abondante barbe, Ian Humphreys opte pour l’intégrale: boule à zéro et visage imberbe. Ce n’est pas encore ça.

  • La touffe blonde de Richie Gray, sorte de Remy McMartin ou de Jean Pierre Rivers du rugby écossais.

  • La célèbre « barbatrou » de Clément Poitrenaud. Rasage maladroit ou déclaration d’appartenance au D.A.R.E (Droit au rasage extravagant)  : la question reste entière !


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– Alors Sebastien Tellier, pas trop déçu de votre 19ème place à l’Eurovision ?


Le joueur à suivre:

Sean O’Brien

Le flanker ou numéro 8 du Leinster Sean O’Brien a été élu homme du match face à Clermont. Rebelotte face aux Saracens, puis hat trick contre le Racing vendredi dernier. Voilà un troisième ligne puissant et habile de ses mains, qui marque plus d’essais que ses ailiers (4 en 6 matchs) on dirait que le Leinster a trouvé un moyen de cloner Jamie Heaslip.


Le joueur à suivre jusqu’à son domicile pour lui faire la peau:

Juan Martin Hernandez

Atroce contre Clermont lors de la 5ème journée, El Mago aura juste été horrible face au Leinster vendredi dernier. Son vis à vis Sexton lui plante deux essais au passage. Juan semble très affecté par sa victoire au Prix Marcus di Rollo.


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Offrir un verre de cette taille à un Irlandais et ne pas le remplir de bière, fallait quand même oser.


Les stats, parce que ça fait sérieux de donner des stats

  • 4: Un ailier qui marque 4 essais, c’est rare. Et pourtant, deux joueurs ont réussi la prouesse lors de la 5ème journées: Paul Diggin (Northampton) contre Edimbourg et Matt Banahan (Bath) contre Aironi. Le dernier joueur à avoir accompli une telle prouesse était l’ailier irlandais des Ospreys Tommy Bowe en 2008, contre Trévise.

  • 21: Le nombre d’essais marqués par la province du Leinster. C’est un peu moins que Leicester (25) et Perpignan (23) mais les Irlandais eux, étaient dans la poule de la mort, sans club italien.

  • 52 minutes, la durée de la sieste d’Ovale Masqué pendant Wasps – Toulouse.

Les questions qu’on se pose :

  • Vincent, c’est comme ça que tu penses récupérer ta place en Equipe de France ?

  • Est-ce que Philippe Saint André à eu une bonne idée en faisant sortir tous ses titulaires pile au moment où les Ospreys faisaient entrer les leurs ?

  • Matthieu Lartot, tu veux pas fermer ta gueule ?

Les sosies de la semaine:

L’arrière perpignanais Jerome Porical et le catcheur mexicain sévèrement burné Alberto del Rio.

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Magnus Lund et Thor, Dieu Nordique et super héros de bande dessinée à l’occasion.

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Les déclarations remarquables:

  • « Si décoller du sol les jambes de l’adversaire c’est pas régulier, alors il faut officiellement préciser ces nouvelles règles et commencer à s’habituer à jouer les matchs à touchette. » (Desman, sur le forum de la Boucherie)

  • « C’est un très bon week-end. Il faut vraiment en profiter parce qu’on est en difficultés depuis le début de la saison. On a du mal à exploiter notre potentiel. On tient notre match référence, on l’avait bien préparé. On savait que c’était le match le plus important de la semaine. » (Bertrand Guiry, troisième ligne de l’USAP très lucide)

  • « Comme par hasard, la province du Leinster va recevoir en quart de finale, droit qu’elle a gagné sportivement, mais aussi en demi-finale. Est-ce une coïncidence si le siège de l’ERC se trouve à Dublin ? » (Mourad Boudjellal a visiblement rencontré Pierre Berbizier récemment)


Et pour finir, la minute sado-maso de la semaine:


Résultats des Hachoirs d’Or 2010

C’est la fin d’une attente forcément insoutenable : voici enfin les résultats de la deuxième édition des Hachoirs d’Or.
Soucieux de renouveler un concept vieux d’à peine un an mais déjà devenu une institution, le Comité d’Organisation des Bouchers a décidé d’innover cette année en invitant les lecteurs du site à voter pour les lauréats. L’opération a été un succès puisque nous avons enregistré une soixantaine de votes, ce qui est assez inespéré pour nous puisque nous étions persuadés d’avoir entre 8 et 12 lecteurs. A moins que ceux-ci aient voté sous plusieurs pseudos, si c’est le cas, nous saluons leur dévotion sans faille et leur sens du sacrifice de vie sociale. A ce sujet, un grand merci également à Maître « Fourchette » Nadjar qui a mis entre parenthèses l’écriture de sa thèse pour comptabiliser les nombreux votes, une tâche aussi pénible que mal rémunérée (un paquet de churros offert au prochain congrès des Bouchers).

Mais trève d’auto-congratulation et entrons tout de suite dans le vif du sujet avec les résultats de la première catégorie, le célèbre prix Marcus di Rollo.

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« Le petit Rouane Martine est attendu à l’entrée du Métro… le petit Rouane Martine est attendu à l’entrée du métro… » (OvaliaHaHa)

Pour ce prix, il y a plusieurs écoles. On peut choisir de récompenser un flop financier et médical : un joueur recruté à prix d’or qui n’aura pas foulé la pelouse plus de 5 fois dans la saison, c’est ce qu’on appelle à la rédaction le courant Carter. On peut aussi – et c’est bien plus méchant – récompenser un joueur parfaitement valide mais pourtant brillamment transparent : c’est le courant Alex King. Vous savez, cet ex-ouvreur des Wasps qui a cru pouvoir récupérer les miettes de temps de jeu laissées par Brock James à Clermont-Ferrand. Alex King dont le glorieux successeur, Tasesa Lavea, était nominé cette année. Malgré le poids du vote clermontois – certes divisé entre lui et un autre anonyme, Willie Wepener – celui qui était jadis le joueur le plus détesté de Nouvelle-Zélande n’obtient que la troisième position. Il faut dire que selon le supporter clermontois Bonobob , Tasesa Lavea aurait quitté Clermont il y a déjà plusieurs mois: «Spécialiste du pied, il est retenu à Guantanamo par les Américains pour avoir éteint à lui tout seul 4 galaxies. »  Quoiqu’il en soit, Il est devancé par le citoyen du monde Rikki Flutey : trois quarts centre Néo-Zélandais, international anglais et résident français entre deux opérations. Mais le vainqueur incontesté du prix cette année est bien Juan Martin Hernandez : deux matchs avec les Natal Sharks et à peine plus avec le Racing Métro depuis son arrivée en septembre dernier. Le bel Argentin paye peut être aussi sa réputation de diva, plus ou moins justifiée, et le début de polémique sur sa vraie fausse sélection avec les Pumas en automne dernier, alors qu’il était censé être en convalescence. Un résultat qui confirme aussi notre théorie sur les Natal Sharks, triangle des bermudes rugbystique : Michalak, Goode, Hernandez. Trois joueurs qui, en quelque sorte, ne sont jamais revenus de leur périple sud-africain. Notons d’ailleurs que depuis la Coupe du Monde 2007, nous n’avons plus aucune nouvelle de Thierry Lacroix, ancien pensionnaire des Sharks lui aussi. Si vous avez des nouvelles, faites-nous signe.

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Toujours aussi facsiné par l’imagerie des gladiateurs, Max Guazzini a proposé à Imanol de poser dans son prochain calendrier avec son masque. Juste avec son masque.

Pas de réel combat ici : Imanol Harinordoquy, pour avoir joué une finale de H-Cup avec trois côtes cassées, 5 dents arrachées, un début d’épidémie de malaria, un ongle cassé et un masque de catcheur albanais des années 30 sur la tête, a bien mérité son prix. Alexis Palisson mérite également une mention pour avoir survécu à un nombre impressionnant de tentatives de démembrement, sans même avoir à subir une longue période d’indisponibilité. Et sans même avoir perdu son sex appeal, à en croire notre group… lectrice Charlotte qui déclare que «  lui seul peut se relever aussi vite en étant toujours aussi sexy! D’ailleurs si je le croise un jour, je lui filerai une cravate ». On préfère ne pas savoir ce que ça veut dire. En tout cas, l’année prochaine sera peut être la bonne pour Alexis : en effet, la France aura la chance d’affronter les coupeurs de têtes Canadiens et les Tongiens durant la Coupe du Monde. On espère qu’Alex sera titulaire !

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Si vous me refilez pas le prix, je tue le gosse !

Quelques jours après avoir rempli le Stade de France, Max Guazzini réalise un nouveau carton plein. Effacé depuis quelques années, Max Guazzini a effectué une saison 09/10 éblouissante. Une délocalisation catastrophique à Bruxelles en plein hiver, une défense pour le moins maladroite de ses deux Bouchers Attoub et Dupuy devant l’ERC, des changements d’entraîneurs à la pelle, une rupture difficile avec Juan Martin Hernandez, des maillots toujours plus hauts en couleurs et toujours plus de nichons lors des avants matchs au Stade de France. Il n’y a d’ailleurs pas de mystère : plus jeune et plus bronzé que jamais, Max recommence à écumer les plateaux de télé, bien décidé à ne pas se faire éclipser par les jeunes talents comme Mourad Boudjelall… un Mourad qui réalise d’ailleurs une performance honorable en prenant la seconde place.

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Tiens, Pierre Berbizier s’est encore levé de bonne humeur ce matin.

Lui aussi en retrait depuis plusieurs années. Le retour du Racing Metro dans l’élite nous a permis de constater que ce bon vieux Pierrot n’avait pas changé. Comme le souligne Lestade555, à côté de lui « Fox Mulder n’a pas l’air parano ». Grâce à son fantasme de complot anti-parisien (déjà évoqué par Guazzini en son temps) son absence totale d’humour et ses chroniques farfelues sur le site du Racing, Pierre a réussi à battre des adversaires aussi coriaces que Graham Henry, Jacques Delmas ou Marc Lièvremont. C’est donc certain : c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs aigris !

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Et là je me retrouve au milieu de la pampa argentine, à commenter du rugby… un sport tellement pourri que ça existe pas chez vous !

Il n’aura suffit que de deux matchs au formidable Alexandre Delpérier pour mettre tout le monde d’accord. Commentateur tout terrain (foot, boxe, poker, pétanque, porno du samedi soir) réussissant l’exploit d’être aussi approximatif et agaçant sur tous les sujets qu’il aborde, il s’est également illustré cette année avec son « interview exclusive » de Raymond Domenech, en fait réalisée pendant une conférence de presse à Clairefontaine… une belle tête de vainqueur, donc ! Il semblerait de plus, comme nous le souligne constancep29 qu’Alex portait un maillot de l’Equipe de France modèle femme lors du match France-Argentine, ce qui ne gâche rien. Il affrontait pourtant des adversaires aussi insupportables que Thomas Castaignède, qui selon Fab « s’est goinfré d’hormones en Angleterre, mais n’a toujours pas mué » ou qui encore selon Blackdaisy possède « une coupe de cheveux encore moins réussie que celle de Pierre Rabadan, ce qui à mon avis est un exploit en soi ! ». Au moins, Pierre Rabadan a la chance de former un duo avec un ex-James Bond Girl, quand le pauvre Thomas n’a qu’Eric Bayle à se mettre sous la dent. Un Bayle qui a été beaucoup cité, bien qu’il n’était pas dans la liste des nominés car considéré hors concours par le comité de sélection. Pour OlivierC, son duo avec l”ancien toulousain est « Redoutable. On a pu observer des nuées de pélicans en rut attirées par les harmoniques si particulières de leurs voix. » Notons aussi la belle performance de Pierre Salviac, deuxième du classement sans avoir commenté un match cette année. Il faut dire que son superbe blog sur yahoo.fr jouait pour lui.

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– Ouais ! Ouais ! Ouais ! J’ai gagné ! C’est génial !

– T’as raison Pascal, c’est trop cool… euh… tu peux descendre maintenant ? J’arrive plus à respirer.

Citations gagnantes:

  • « De toute façon, on ne voit aucune autre issue que la victoire contre Bayonne à Charléty. C’est celui qui démontrera le plus d’envie qui sortira vainqueur. Mais on a de la chance de recevoir Bayonne pour repartir de l’avant. » (Pascal Papé une semaine avant la victoire de Bayonne à Charléty)
  • «Julien Malzieu a lui aussi un pied gauche… Enfin, si j’osais, je dirais même qu’il en a deux. » (Marc Lièvremont avant le Tournoi des 6 Nations)

Soyons honnêtes, nous pensions que Jacques Delmas était le grand favori de la compétition grâce à sa tirade absolument fantastique. Surprise, Jack Mortherfuck’in Delmas comme on l’appelle parfois sur la Côte Basque, ne terminera même pas sur le podium. Il est devancé par Guy Novès, dont la sentence lapidaire à l’encontre du Castres Olympique n’a pourtant pas eu l’écho médiatique qu’elle méritait. Un coup sec, précis et brutal et qui tape pile là où ça fait mal, digne des meilleures réparties du sniper toulousain. En tête à égalité, on retrouve Marc Lièvremont… un match nul, pour lui, par les temps qui courent ce n’est pas si mal. Un Marco qui s’essaye à l’humour pour casser Julien Malzieu en pleine conférence de presse. Marc a l’habitude de casser ses joueurs, mais il est rare qu’il le fasse avec autant de drôlerie et de justesse et cela méritait bien une récompense. Pascal Papé quant à lui, est épinglé pour son humilité et ses talents en pronostique digne du cadavre de Paul de Poulpe. Dans le même registre, Jean Baptiste Elissalde termine un peu plus loin, ne se montrant pas encore à la hauteur de son illustre paternel.

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Franck Maciello, à l’instant où il comprit qu’il allait se faire lyncher par 14 lecteurs totalement enragés de la Boucherie Ovalie.

Avec cette catégorie, la rédaction voulait faire une sorte d’expérience. Nos lecteurs avaient le choix de ne pas tomber dans le travers du lynchage d’arbitre, ou de se laisser aller à leurs plus sombres pulsions bouchères. Et bien… ils ont fait le second choix ! En effet, Franck Maciello remporte la palme du plus mauvais arbitre, avec trois voix d’avance sur son compère Berdos. Les non-violents sont quand même présents en nombre, mais ils ne remporteront pas la bataille. Bon, on ne vous fera pas la morale… c’est quand même plus rigolo d’être méchant !

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C’est à ce moment précis que Juan Manuel Leguizamon comprit enfin le sens de la phrase “ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse”.

Le Stade Français était sur-représenté dans cette catégorie. La dispersion des voix parisiennes pouvait-elle empêcher un sacre rose ? La réponse est clairement non ! On obtient même un triplé pour les joueurs de Max Guazzini. Juan Manuel Leguizamon, le « seul joueur qui arrive à faire plus de fautes quand il bouffe tout le monde physiquement que quand il est à la rue » (Desman) ou « qui n’a toujours pas compris qu’il n’était ni Michael Jordan ni Superman » (Cyrille B) remporte la palme pour son début de saison exemplaire. Derrière, l’éternel Rodrigo Roncero, prend une seconde place décevante au vu de ses standings habituels, mais quelque chose nous dit qu’en cas de retraite dans un ou deux ans, un prix viendra récompenser l’ensemble de sa carrière… Pascal Papé, déjà récompensé pour ses talents oratoires confirme sa bonne saison en prenant la troisième place. Dimitri Szarzewski prend la 4ème place « juste parce que moi je fais beaucoup de fautes en essayant d’écrire son nom ». (OvaliaHaHa) Prestation décevante pour Jean Pierre Perez, qui de l’aveu même d’un supporter catalan (burronéenc66) « nous coûte 9 points par match, mais on l’aime bien quand même ». Il pourra se rattraper au concours du joueur du Top 14 qui ressemble le plus à un acteur de Bollywood.

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Sans doute le plus grand bluff de Chabal: avoir fait croire qu’il avait pécho Natalie Portman.

Un vrai plébiscite pour Sébastien Chabal. Sportif préféré des Français, rugbyman le plus populaire de France, le Caveman est paradoxalement un des joueurs les plus détestés parmi les amateurs de rugby purs et durs, qui voient en lui un avatar de la footballisation rampante du monde de l’Ovalie et le signe incontestable d’une fin du monde proche. Ou plus simplement, ils en ont marre de voir sa gueule partout… et nous aussi ! Notons au passage la belle performance de Matthieu Bastareaud, second pour une pub qu’il n’a jamais tourné. La marque des grands.

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Croyez le ou non, cet homme est un homme dangereux.

La catégorie était ouverte… ce qui nous a permis d’assister à un beau n’importe quoi ! Mais au milieu du chaos émerge Morgan Parra. « Parce que se faire surnommer le merdeux dès sa première sélection, ça augure d’une belle carrière » (Marcassin) Effectivement. Haï sur tous les terrains de France, Morgan Parra est méchant, sanguinaire et arrogant (dixit le messin Mimi Ouistiti, qui le connait bien !) et en plus tout semble lui réussir, ce qui contribue à le rendre encore plus agaçant. Simulateur, truqueur, hâbleur, quand il ne crie plus, c’est qu’il est mort. Entre ses déclarations suicidaires (sur les Irlandais, puis sur le demi de mêlée Bok Januarie) sa prise du doigt de la mort façon Steven Seagal sur Pierre Mignoni, et sa tête de petit emmerdeur, Parra a tout pour lui. Derrière, seul Henry Chavancy se distingue car « parce qu’il a l’air choupinou comme ça mais c’est un tueur, genre le lapin qui tue des Monty Python. » (constancep29) mais au grand dam de notre pom pom girl Say-days-ago, le brave Candy est loin d’être aussi méchant pour concurrencer Parra. Peut être en se laissant pousser la barbe… (s’il y arrive)

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Quoi, c’est pas la pierre tombale de Thom Evans ? Excusez moi alors !

Là encore, nous avons tenté une petite expérience dans cette catégorie. Nous avons en effet hésité à mettre Lee Byrne dans la liste des nominés, sa tentative d’assassinat sur Thom Evans ayant été presque trop efficace pour être drôle. Au final, surprise : vous êtes encore plus méchants que nous puisque vous êtes allés jusqu’à sacrer l’arrière Gallois ! Et ce assez largement, devant Jerry Flannery, qui était notre favori pour le côté très esthétique de son attentat, digne de Delta Force 3 avec Chuck Norris. Dommage pour un joueur à qui Bonobob a souhaité rendre hommage, notamment à son talent artistique : «  Il aurait aimé faire du patin à glace mais lorsque son entraineur à 5 ans l’a retrouvé en train de décapiter un pigeon avec ses lames il l’a proposé au rugby. Depuis il tente toujours de mettre un peu de poésie dans sa gestuelle. Bonnaire s’en souvient également. » Rawailui, qui a réussi l’exploit de réduire en miettes un talonneur Géorgien, le devance même sur la deuxième marche du podium.

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Notre malheureux chroniqueur Dr Didge a essayé de rencontrer Mafileo pour lui remettre son prix… sans succès.

La catégorie reine. C’est avec une grande fierté que nous remettons la récompense à Mafileo Kefu qui, avouons le, était notre grand favori. Déjà, de part son profil atypique: il était en effet le seul arrière à postuler. A un poste où certains aiment jouer l’évitement, prendre des intervalles et faire des passes sur un pas, en bref des trucs de frimeurs, Mafileo préfère découper, encore et toujours. Plaquages à l’épaule, cravates, charges sans ballon… un esthète du jeu. Saluons aussi sa grande régularité, illustré par un début de saison canon avec un carton rouge et déjà deux suspensions. A ce niveau là, seul Juan Manuel Leguizamon pouvait lutter. Juan-Tan-Pan ne prend pourtant que la troisième place, devancé par Jerry Flannery, qui repart donc bredouille de cette édition des Hachoirs malgré deux très belles places dans les catégories les plus prestigieuses.

Bravo Mafileo.

Bonus, les oubliés:

Prix Marcus di Rollo:
Matt Henjak
Kevin Senio
Fréderic Michalak
Pierre Gilles Lakafiah

Prix Jean Pierre Elissalde de la déclaration foireuse:
“Le risque de faire signer Wilkinson ? Il n’y en avait aucun. Si l’on connait Jonny, on sait qu’il y a deux solutions. Soit son mauvais karma le poursuit et il se blesse, on savait qu’il ne ferait pas creuser le trou de la sécurité sociale. Tandis que s’il jouait, on savait qu’il serait au niveau. Dans ce cas là, il ne coûterait pas cher. Mais j’avais l’intime conviction que je couterai moins cher à la sécurité sociale que le remboursement des vaccins commandés par Roselyne Bachelot. Dans le monde de l’entreprise, quand on fait ce genre d’erreurs, on nous interdit ensuite de gérer. Dans celui de la politique, ce n’est pas le cas. Là, je viens de me faire une nouvelle amie…” (Mourad Boudjellal)

Meilleur tentative d’assassinat en cours de match:
Sorte de mélange improbable entre Florian Fritz et Bruce Lee, Fritz Lee avait tout pour être un grand boucher. Merci à Passe de nous avoir signalé cet oubli dans les commentaires.
http://www.youtube.com/watch?v=OAmQyPySnCI

A l’année prochaine !

Hachoirs d’Or 2010 : le grand vote!

Bande de petits chanceux. Cette année, vous allez avoir le privilège de participer à l’élection des Hachoirs d’Or. Pour cela rien de plus simple, il suffit de déposer son vote dans les commentaires en bas de page. Mais avant cela, petite présentation des catégories et des principaux nominés… Pour ceux qui ne connaîtraient pas le concept, nous rappelons que l’édition 2009 est toujours en ligne sur le blog.

Commençons avec le prix Marcus di Rollo !

Prix Marcus di Rollo :

  • Juan Martin Hernandez
  • Tasesa Lavea
  • Andy Goode
  • Riki Flutey
  • Willie Wepener

Le prix Marcus di Rollo, vous le savez, récompense ces joueurs qui se sont illustrés par leur absence. Parce qu’ils ont passé toute la saison à l’infirmerie (Hernandez et Flutey) sur le banc (Lavea) ou encore mieux, car ils sont naturellement transparents comme Willie Wepener, dont on doute encore aujourd’hui de l’existence. Andy Goode lui, fait exception puisqu’il s’est plutôt fait remarquer par sa médiocrité: après avoir quitté Brive à l’anglaise, il rejoint Durban et aligne des stats imparables: 3 taupes décédées, 6 cartons jaunes, 14 minutes de temps de jeu effectif et un drop.


Prix Chuck Norris/Jean-Baptiste Elissalde de l’homme indestructible :

  • Alexis Palisson
  • Stephen Ferris
  • Morgan Parra
  • Imanol Harinordoquy
  • Mario Ledesma
  • Pierre Mignoni

Du lourd cette année : Alexis Palisson, targuetté, bizuté, retourné sur tous les terrains d’Europe a jusque là évité une blessure sérieuse, ce qui tient véritablement de l’exploit. Stephen Ferris, pupille de la Nation Irlandaise, a évité de peu un transfert à l’Aviron Bayonnais d’Alain Afflelou en préservant tant bien que mal l’intégrité de ses globes oculaires. Pierre Mignoni s’est illustré en continuant de jouer un match tranquilou-bilou après s’être fait arracher trois doigts par Morgan Parra. Imanol Harinordoquy a sans doute sorti la performance la plus elissaldesque de l’année en disputant sa fin de saison avec le nez et les côtes cassées, le tout avec un masque de gladiateur sur la tronche, pour se la péter encore plus. Enfin, Mario Ledesma mérite une mention rien que pour le fait de poursuivre une carrière au haut niveau à l’âge de 47 ans.

Prix Philippe Deffins du meilleur dirigeant de club :

  • Max Guazzini. Pour Bruxelles, le maillot Dalida, Dominici et McKenzie, Delmas, et tant de choses encore.
  • Mourad Boudjellal, pour ses métaphores de gangster sorties d’un mauvais Tarantino.
  • Jean Philippe Swiadek, qui décide de partir quand le CO va bien, juste pour se la péter.

Max Guazzini, après quelques années en retrait, a fait honneur à son statut de dirigeant phare du rugby français en 2009. Délocalisation fiasco à Bruxelles… Duo McKenzie/Dominici… Intérim de Jacques Delmas… Et enfin sortie d’un nouveau maillot sur lequel figure Dalida. On l’avait secrètement espéré, mais on ne le pensait pas assez fou pour le faire. Il nous a donné tort. Dans un genre tout aussi haut en couleur, Mourad Boudjellal nous a régalé de ses déclarations mi-drôles mi-vaseuses et de ses métaphores de gangster façon Tarantino du pauvre. Une valeur sure, qui pourrait complètement péter un câble en cas d’obtention du Bouclier de Brennus dans les prochaines années – nous croisons les doigts. Enfin Jean Philippe Swiadek, personne ne le connaissait jusqu’à il y a trois semaines, quand il a décidé de démissionner du Castres Olympique, pourtant auteur de bons débuts en championnat et en H-Cup. En fait, il est probable qu’il ait pris cette décision uniquement pour espérer remporter notre Prix.

Prix Guy Novès de l’entraîneur qui a trop la joie de vivre :

  • Marc Lièvremont
  • Pierre Berbizier
  • Jacques Motherfuckin’ Delmas
  • Graham Henry

Marc Lièvremont se pose comme un sérieux candidat à sa propre succession. Cette année, il nous a encore dit que le Top 14 était nul, que l’organisation du rugby français n’en avait rien à foutre de l’Equipe de France et a par là sous entendu qu’on se préparait à prendre une belle branlée en Nouvelle Zélande. Ajoutons que se faire traîter de mec « pas entraînant » par Serge Blanco, ça fait mal. Pierre Berbizier a fait du Pierre Berbizier avec sa paranoïa habituelle et son manque d’humour et de fairplay légendaire. Il a notamment évoqué un complot anti-parisien et a lancé une vendetta contre l’arbitre Christophe Berdos. La sortie du film Invictus a également été l’occasion pour lui de revenir sur la Coupe du Monde 1995 et sur le complot sud-africain. Sur le site du Racing, il affirma qu’il n’irait jamais voir le film de Clint Eastwood. Nous, nous l’avons vu et on aurait franchement préféré suivre son conseil. A noter également, une passe d’arme avec Jean-Pierre Elissalde qui avait raconté dans les Spécialistes que le centre de formation du Racing était constitué de « caravanes et de boudins. » On ne plaisante pas avec Pierre Berbizier.

Jacques motherfuckin’ Delmas a lui confirmé sa réputation de Bruce Willis des Landes: il a passé l’essentiel de sa demi-saison sur la touche, les bras croisés, à mâcher son chewing-gum et à insulter les arbitres, voire même ses propres joueurs, avec des expressions folkloriques du type « mariole, poulet sans tête, chupacabra ». Une attitude qui n’a pas vraiment aidé les résultats du Stade Français mais qui a entretenu les fantasmes de quelques jeunes femmes en manque de virilité, n’est-ce pas Tyran Ovale. Sa verve lui a également permis de décrocher une place chez les Spécialistes.

Graham Henry lui, est coach de la meilleure équipe du Monde. Ses All Blacks ont dépecé, laminé, broyé toute adversité à travers la planète durant l’année 2009, et ça ne lui a même pas décroché un sourire. Une performance de haut vol.


Hachoir d’Or du commentateur/consultant à la voix horripilante :

  • Thomas Castaignède (Canal +)
  • Eric Bayle (Canal +)
  • Jean Pierre Elissalde (Canal +)
  • Matthieu Lartaud (France 2)
  • Alexandre Delpérier (Direct 8)
  • Pierre Salviac (Maison de retraite, en attente d’euthanasie)

Prix Jean Pierre Elissalde de la meilleure déclaration foireuse de l’année  :

  • « En deuxième mi-temps, ils vont exploser ». (Jean Baptiste Elissalde, à la mi-temps du match Racing-Toulouse, remporté par les franciliens 27-20)
  • « Alan Lewis, il a pas changé, toujours aussi mariole dans son arbitrage. La pénalité là quand on traverse sur le retour, tout le monde est hors-jeu, tout le monde l’a vu sauf lui… Bon c’est Alan Lewis quoi, c’est Mr Mariolle. Il est gentil comme tout, il te fait un sourire, comme toujours à l’ERC, mais après ils te mettent la cartouche… Voilà. Vous pouvez l’écrire ». (Jacques Delmas au sujet de l’arbitre Alan Lewis, après la victoire du Stade Français en H Cup contre Bath)
  • « Je voudrais remercier Castres d’avoir été un bon sparring partner avant notre demi-finale de Coupe d’Europe » (Guy Novès après la victoire de Toulouse contre Castres en barrages, 35-12)
  • «Julien Malzieu a lui aussi un pied gauche… Enfin, si j’osais, je dirais même qu’il en a deux. » (Marc Lièvremont avant le Tournoi des 6 Nations)

  • «Je n’ai aucun plaisir à retrouver cette personne sur un terrain. Je vois ça comme une provocation ». (Pierre Berbizier avant le match Racing – La Rochelle, arbitré par Christophe Berdos)
  • « De toute façon, on ne voit aucune autre issue que la victoire contre Bayonne à Charléty. C’est celui qui démontrera le plus d’envie qui sortira vainqueur. Mais on a de la chance de recevoir Bayonne pour repartir de l’avant. » (Pascal Papé une semaine avant la victoire de Bayonne à Charléty)
  • « Il faut un peu de temps en boîte de nuit pour accéder au carré VIP. A part que dans cette boite de nuit, la musique est un peu ringarde. Elle a 50 ans, elle est un peu chiante». (Mourad Boudjellal, apparemment pas fan des chansons paillardes)

Il y a du lourd pour cette première édition du Prix Jean-Pierre Elissalde. A commencer avec son propre fils Jean- Baptiste, affichant un excès de confiance douteux qui ne lui portera pas chance. Pas plus qu’à Pascal Papé. Il y a aussi Guy Novès qui fait du Guy Novès: l’air de rien, le droopy toulousain assassine Castres d’une phrase lapidaire. La grande classe. Classe, Mourad Boudjellal l’est moins mais il a le sens de la formule, comme le prouve sa critique des élités du rugby français. Enfin beaucoup se plaignent des arbitres mais tous ne le font pas avec le talent de Pierre Berbizier, toujours aussi aigri, et surtout de Jacques Delmas, auteur d’une tirade splendide alors qu’il venait pourtant de gagner son match.

Hachoir d’Or de l’arbitre qu’on aimerait insulter et molester dans une ruelle sombre, mais bon, on est pas des footeux :

  • Franck Maciello
  • Christophe Berdos
  • David Rosich
  • Patrick Péchambert
  • NSP, je suis un bisounours.

Hachoir d’Or du mec qui fait plus de fautes que sur les forums de Rugbyrama :

  • Pascal Papé (Stade Français)
  • Juan Manuel Leguizamon (Stade Français)
  • Rodrigo Roncero (Stade Français)
  • Dimitri Szarzewski (Stade Français)
  • Yoann Maestri (Toulouse)
  • Jean-Pierre Perez (USAP)

Hachoir dOr du Boucher qui a sali son tablier en se ridiculisant dans une pub :

  • Johnny Wilkinson pour SFR
  • Sebastien Chabal pour Smatys
  • Sébastien Chabal pour Seat
  • Sebastien Chabal pour PokerStars
  • Matthieu Bastareaud pour le KFC

Hachoir d’Or du meilleur espoir masculin :

Catégorie ouverte. A la Boucherie Ovalie nous sommes toujours prêts à découvrir de nouveaux talents. Inscrivez donc le nom d’un joueur qui selon vous, possède un très fort potentiel boucher. Seule condition: il doit avoir moins de 25 ans.

Hachoir de la meilleure tentative d’assassinat en cours de match :

  • Jerry Flanery pour sa balayette sur Palisson
  • Kefu pour sa cravate sur Palisson
  • Leguizamon pour sa manchette sur Palisson
  • Haskell pour son plaquage cathédrale façon déménageur breton sur Census Johnston
  • Dupuy pour sa double fourchette pas très discrète sur Ferris
  • Attoub pour sa fourchette discrète mais pas assez sur Ferris
  • Lee Byrne pour avoir convaincu Thom Evans de se remettre à la musique
  • Simon Rawailui pour avoir désintégré Giorgadzé =  commotion cérébrale, fracture du tibia et de la malléole.

Hachoir d’Or du meilleur Boucher 2010 :

  • Mafileo Kefu
  • Jerry Flannery
  • Simon Rawailui
  • Juan Manuel Leguizamon

La catégorie reine. Qui succédera à Jamie Cudmore, qui avait fait consensus au sein de la rédaction ? (non, ce n’est pas sale)

Il y a d’abord Juan Manuel Leguizamon. « Juan-Tan-Plan » comme on l’appelle au Stade Français semble posséder toute la panoplie du joueur bête et méchant: fautes stupides dans les regroupements, tentatives de décapitation, plaquages dangereux, mauvaise foi avec les arbitres. Seul bémol: il possède un talent certain balle en main. Ce coté artiste, romantique, nous on trouve que ça fait un peu tapette.

Jerry Flannery lui est un vrai de vrai. Un vicieux, dont le loisir favori semble être la pratique du massage crânien à l’aide de crampons. Travailleur de l’ombre, souvent oublié par les instances disciplinaires, il a sorti un coup d’éclat en sortant un low-kick de légende sur le pauvre Alexis Palisson. Une suspension qui ne l’aura pas vraiment calmé, comme pourront vous le témoigner certains crânes biarrots après la demi-finale de Heineken Cup.

Simon Rawailui
est lui aussi un joueur trop méconnu. 39 sélections avec les Fidji, des passages à Sale, Newport, aux Saracens et actuellement au Racing… Voilà une carrière bien remplie. Simon aura semé la destruction partout où il sera passé. Cette année, il a réussi à désintégrer un talonneur géorgien (faut le faire) en lui infligeant trois blessures d’un coup, un exploit dont seul lui et Chuck Norris peuvent se vanter. Il piétine également Laurent Semperé lors du derby francilien, ce qui vaudra de nombreux points de suture au talonneur du Stade Français.

Enfin Mafileo Kefu a la particularité d’être le seul arrière de la liste. Le frère de Tutaï Kefu, déjà un poète dans son genre, a dévoué sa vie entière à la destruction de l’adversaire. Positionné au centre, personne ne se souvient qu’il ait jamais pris un intervalle. On se souvient par contre de ses plaquages de boucher sur Fréderic Michalak ou Alexis Palisson… 6 saisons en France, 5 cartons jaunes, 1 rouge, une pléthore de citations: un palmarès remarquable pour un trois quart.

Le vote:

Règle N°1 : On ne parle pas du Fight Club.

Règle N°2 : Inutile de voter deux fois, nous pouvons voir vos adresses IP et nous irons chez vous pour vous botter le cul si vous essayez de tricher.

Règle N°3 :
Votez c’est bien. Le faire en argumentant un minimum, c’est mieux.

Règle N°4: Faîtes en sorte que votre post soit clair, car vu le succès du site, on s’attend bien à recevoir une bonne douzaine de votes et cela met du temps à lire.

Règle N°5:
Les résultats et la cérémonie auront lieu dans le courant du mois de décembre. Vous avez donc à peu près un mois pour voter.

Jean Baptiste Elissalde, 1997-2010

Ultime hommage à la carrière de JBE.

A la Boucherie Ovalie, nous avons toujours été de grands fans de Jean-Baptiste Elissalde. Mais oui. La preuve, il possède une catégorie à son nom dans la cérémonie des Hâchoirs d’Or, dont la prochaine édition aura d’ailleurs lieue à la rentrée. Nous ne pouvions donc pas laisser JBE terminer sa carrière sans un ultime hommage.

« Les blessures ne m’ont pas épargné, J’en ai encore vécu une de plus à l’adducteur droit il y a trois semaines. C’est comme ça…. Rien n’est décidé…. Pour l’instant, je vais déjà profiter du titre et partir deux semaines avec les Barbarians britanniques pour mettre fin à une carrière qui a été au-dessus de mes espérances. »

Cette fois ci, Jean Baptiste Elissalde semble résigné. Oui, on parle bien de l’homme qui joua une finale de Top 14 avec les cotes brisées, de l’homme qui survécu à une rageuse tentative de décapitation de Napolioni Nalaga, ou même à une mise en  concurrence démentielle au Stade Toulousain avec Michalak, Delaigue, Skrela, Kelleher et autres Fillol… bon ok, pas Fillol. L’inoxydable Jean Baptiste Elissalde semble en avoir terminé avec le rugby. Pourtant revenu en grâce – et un peu  de nulle part, après plus d’un an d’absence – dans les petits papiers de Marc Lièvremont pour le Tournoi 2010, une vilaine blessure a empêché l’orgueilleux demi de mêlée de réussir son come-back triomphal. Pendant ce temps, Parra  s’installe, Michalak gagne l’estime du trio Lièvremont/N’Tamack/Retières… plus tard, Dupuy va revenir, Yachvili aussi. Même peut être Tillous-Bordes tiens.

C’est vrai que ce coup-ci, ça a l’air un peu mort: Elissalde semble avoir raté son train,. Puis prendre le train pour aller en Nouvelle Zélande, c’est de toute façon assez compliqué. Pourtant, on l’imaginait continuer malgré tout au Stade Toulousain, chez qui il restait sous contrat jusqu’en 2011. La blessure de Michalak et la fragilité chronique de Skrela auraient dû le pousser à jouer une fois de plus les pompiers en 9 et en 10, pour sa dernière saison. Mais trop  usé par  d’incessants pépins physiques, Jean Baptiste n’a pas voulu aller plus loin. Même pas pour jouer à la Rochelle, qui remonte en Top 14 ? Non. Toulouse lui propose mieux : devenir adjoint de Guy Novès et coaché les lignes arrières. Du coup, la carrière de JBE s’est terminée plus tôt que prévu, sans gloire (il n’a pas pu rentrer en jeu en finale de H-Cup) et sans les adieux qu’il méritait.

Et bien ces adieux, nous allons les lui offrir. Un joueur de ce calibre mérite une meilleure fin de piste. Plus dramatique… plus tragique même. De quoi le faire entrer au panthéon du rugby français. Nous avons décidé de tuer Jean Baptiste Elissalde, et de vous offrir sa nécrologie.

Nom :
Jean-Baptiste Elissalde

Date de naissance :
23/11/1977

Lieu de Naissance :
La Rochelle

Nationalité :
Français

Surnom :
JBE, le rat, le petit bonhomme en mousse.

Equipe actuelle :
La Rochelle, Stade Toulousain

Poste :

9 ou 10

Pièces détachées :
9 ou 10 (dépend de la blessure)

35sélections en Equipe de France.

Musique d’ambiance conseillée pour la lecture du portrait:
« Comme un légo », Alain Bashung.

 

Jean Baptiste Elissalde n’est plus. La France perd le meilleur de ses demi de mêlées, et Toulouse le moins pire de ses ouvreurs. Natif de la Rochelle, issu d’une dynastique rugbystique célèbre, la seule question qui pesait sur son avenir était celle du poste qu’il occuperait sur le terrain plus tard. Le débat se termina en même temps que sa croissance, trop tôt: il sera demi de mêlée comme son père. C’est d’ailleurs sous ses ordres qu’il débute, en 1997 à la Rochelle, en oubliant pas de faire de faire quelques piges en 10. Ca tombe bien, la polyvalence va devenir à la mode. C’est donc sans surprise qu’il tape dans l’oeil de Bernard Laporte, champion du monde de puzzle rugbystique, et fait  ses débuts internationaux en 2000 contre l’Ecosse. Il disparaît ensuite un moment, mais ce bref passage en Bleu aura suffi à attirer l’attention de Guy Novès, qui avait déjà le goût du détournement d’internationaux mineurs.

Arrivé en 2002 dans la Ville Rose, Jean-Baptiste doit lutter se faire une place au milieu des Delaigue, Fillol et Michalak. Ce qu’il ne tardera pas à faire. Des 10 géniaux et imprévisibles (ça c’est pour éviter de dire irréguliers et chiants) on en a déjà plein en France. Des petits généraux bien nerveux à la mêlée, idem. Mais Jean-Ba lui a un truc en plus: la vision du jeu. Terme plutôt obscur (au moins autant que « fond de jeu » et « troisième ligne de rupture ») il met en valeur la grande lucidité du Rochelais: un trou au détour d’un ruck ? Il s’engouffre et perce. Un ailier démarqué sur l’aile ? Il le sert d’une superbe transversale. Une belle fille dans les tribunes ? Il simule une blessure pour aller s’asseoir à cote d’elle.

 

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Ici, l’illustration de la parfaite vision du jeu de Jean Baptiste Elissalde : Oeil vif, prise de décision rapide, message envoyé à ses coéquipiers de façon quasi-télépathique.

Car sans posséder les abdominaux de Clément Poitrenaud ou les lèvres pulpeuses de Frédéric Michalak, celui qu’on surnomme de façon glamour « Le rat » reste un des joueurs les plus apprécié de la gent féminine. Peut- être est-ce cet air malicieux qui n’en touche pas une, cette dextérité qui lui permet de faire de spectaculaires chisteras depuis le bord de touche… peut-être aussi ses blagues à deux balles en conférences de presse. Un talent comique qu’il tient assurément de son père, dont le meilleur sketch restera son bref passage à la tête de l’équipe nationale du Japon.

Mais en s’imposant à Toulouse, JBE ne fait plus rire personne. Il remporte deux Heinken Cup et s’installe en EDF, dont il sera même capitaine à quelques reprises. En concurrence avec Yachvili et Mignoni, il prend part à la Coupe du Monde 2007 et s’impose comme titulaire et capitaine des lignes arrières. Une des images marquante de cette compétition restera le quart de finale contre les All Blacks où Elissalde récupère le ballon à la 80ème, et court comme un dératé vers la touche, avant d’envoyer le ballon dans les tribunes, scellant la victoire contre toute attente du XV de France.

Ca y est, vous pleurez en vous remémorant ce match ? Et ben ça va continuer. Malgré un premier Bouclier de Brennus gagné sur une jambe en 2007, et une dernière sélection dans un match sans queue, mais surtout sans tête contre les Pacific Highlanders, la carrière du King de la Rochelle (je suis à court de synonyme, alors j’invente…) va marquer le pas. Les blessures se multiplient. Au CHU de Toulouse, les infirmières l’appellent par son prénom et il apprend à  faire plus amplement connaissance avec un autre célèbre “fils de” éclopé, David Skrela.

 

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T’as raison Jean-Ba, garde ton t-shirt, faudrait pas que tu complexes tes potes.

Alors que l’on pensait tous qu’il se dirigeait lentement mais sûrement vers une fin de carrière difficile, Jean Baptiste ressuscita à nouveau: il mène Toulouse vers sa 4ème H-Cup: malgré un bras dans le plâtre, il joue les 80 minutes de  la finale face à Biarritz et signe le drop victorieux pour les rouges et noirs. Porté en triomphe place du Capitole, Rama Yade lui remet la légion d’honneur, en lui confiant à l’oreille qu’elle a toujours adoré regarder le handball. Rappelé pour la tournée d’Eté, il prend la place de titulaire et relègue Parra sur le banc, en pleine dépression après la défaite de l’ASM contre Perpignan en finale de Top 14. Meneur de jeu hors-pair, buteur précis, Jean Baptiste mène l’Equipe de France lors de ses deux victoires en Argentine et en Afrique du Sud. L’année suivante, il fait de même lors du Tournoi des 6 Nations, pour le deuxième Grand Chelem consécutif des Bleus. Malheureusement le destin s’en mêlera à nouveau: percuté par un 4×4 immatriculé 63 sur la route de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, Jean Baptiste se blesse et doit déclarer forfait pour cause de décès, juste avant la Coupe du Monde 2011. Inconsolable, le demi de mêlée annonce dans la foulée, dans une conférence de presse depuis l’au-delà, sa retraite définitive. Guy Novès sera le premier à réagir sur cette triste disparation, lors d’une déchirante interview à Pompes Funèbres magazine :
« C’est un grand joueur qui s’en va. Malheureusement, ce sera le premier d’une longue série si le problème de ces doublons qui faussent le Top 14 persiste. »

Un bien bel hommage.

PS: Cet article est aussi paru en version écourtée dans le Monde du Rugby N°129 du mois de juillet. Bande de veinards
!

Ovale Masqué vs ERC

Au secours du bœuf pas orphelin.

Face à la gravité de la situation et la suspension de David Attoub pour 70 semaines, Max Guazzini a décidé d’enterrer la hache de guerre avec Ovale Masqué et a accepté que celui-ci défendre le pilier parisien en appel devant la commission de discipline de l’ERC. Super-héros, vainqueur de l’Eurovision 1974 et avocat international de renom, Ovale Démasqué pour l’occasion (mais est-ce son vrai visage !) saura t-il réparer cette injustice ?

 

Guy Novès, Bad Manager

Guy en vraiment ras le bol des doublons…

A la veille du match contre Montauban où le Stade Toulousain devra se passer de 22 joueurs pour cause de matchs internationaux programmés le même week end, Guy Novès va vivre une nuit blanche remplie d’idées noires…

L’intégration de la vidéo étant indisponible, vous allez devoir cliquer ICI pour visionner ce petit morceau de chef d’oeuvre. Pas trop difficile ?

Voyage au bout de la pluie

Le parcours de Juan Martin Hernandez illustré par une vidéo poignante.

Le parcours de Juan Martin Hernandez. Après le blues parisien et l’expérience exotique frustrante en Afrique du Sud, cette fois il en est sur, c’est à bien au club de Leicester qu’il doit aller. El Mago n’hésitera pas à partir à l’aventure et à prendre tous les risques pour rejoindre le comté de Leicestershire…

 

Max Guazzini’s flying circus

La période des « doublons » occasionnée par les test internationaux sont toujours l’occasion de voir nos équipes du Top 14 aligner des équipes remaniées, que l’on qualifiera d’expérimentales dans le meilleur des cas, ou digne d’un week end bricolage avec une notice en chinois dans le pire.
Afin de se remettre dans le bain pour les deux prochaines journées, petit retour sur le déplacement du Stade Français à Clermont Ferrand en 2008. Cette journée là, bien qu’aucun match international ne vient troubler les affaires du club, le Stade Français décide d’envoyer presque en intégralité son équipe Espoirs à Marcel Michelin.
Pourquoi ? Reposer des cadres à une semaine d’un match crucial contre Toulouse au Stade de France ? Epargner aux titulaires l’humiliante défaite qu’on leur promettait ? Rien de tout ça. Boucherie Ovalie a retrouvé pour vous les coulisses de ce match, du centre de formation (itinérant) du Stade Français jusqu’au terrain du massacre ! Rappelons le score final, 50-12…

 

 

Back to the future

C’était mieux aaavant ! (F. Cabrel)

 

 

Les jeunes, c’était mieux avant?

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On entend souvent ici et là, que la professionnalisation du rugby, que le nombre en progression constante d’étrangers dans le Top 14, empêche les jeunes joueurs français d’exprimer leur potentiel et menace l’avenir de l’Equipe de France.

A la veille du match France – Afrique du Sud au Stadium de Toulouse, faisons un petit retour en arrière sur le Championnat du Monde des -21 ans qui s’est déroulé en France en 2006. Au Stade Marcel Michelin de Clermont Ferrand, la finale avait opposé la France d’Emile N’Tamack et Didier Retière à l’Afrique du Sud de Peter de Villiers. Tiens, ça ne vous dit rien ?

Voilà donc l’occasion idéale de faire un parallèle rapide et sans prétentions entre le chemin parcouru par les jeunes français et sud africains, qui eux a priori rencontrent moins d’obstacles puisque les franchises sudafricaines font rarement appel à des joueurs étrangers(Michalak et Hernandez incarnant l’exception qui confirme la règle) et libèrent même souvent de la place pour des jeunes joeurs en laissant partir une tripotée de joueurs plus ou moins confirmés en Europe.

En gras, les joueurs qui ont connu une cape internationale.

  • 1    Heinke van der Merwe
  • 2    Chiliboy Ralepelle (C)
  • 3    Sangoni Mxoli
  • 4    Nikolai Blignaut
  • 5    Wilhelm Steenkamp
  • 6    Pierre Spies
  • 7    Hilton Lobberts
  • 8    Keegan Daniel
  • 9    Jano Vermaak
  • 10    Isma-eel Dollie
  • 11    Cedric Mkhize
  • 12    Bradley Barritt
  • 13    Waylon Murray
  • 14    JP Pietersen
  • 15    Marius Delport
  • 16    Adriaan Strauss (R)
  • 17    Bandise Maku (R)
  • 18    Alistair Hargreaves (R)
  • 19    Pieter Louw (R)
  • 20    Warren Malgas (R)
  • 21    Joey Mongalo (R)
  • 22    Scott Spedding (R)
  • 1    Laurent Cabarry
  • 2    Laurent Sempere
  • 3    Yohan Montès
  • 4    Denis Drozdz
  • 5    Loic Jacquet (C)
  • 6    Fulgence Ouedraogo
  • 7    Fabien Alexandre
  • 8    Damien Chouly
  • 9    Sebastien Tillous-Borde
  • 10    Lionel Beauxis
  • 11    Yann Fior
  • 12    Gregory Puyo
  • 13    Maxime Mermoz
  • 14    Florian Denos
  • 15    Maxime Médard
  • 16    Guilhem Guirado (R)
  • 17    Thomas Domingo (R)
  • 18    Julien Le Devedec (R)
  • 19    Nicolas Bontinck (R)
  • 20    Julien Tomas (R)
  • 21    Thibault Lacroix (R)
  • 22    Mathieu Bourret (R)

Avantage pour les français avec 11 internationaux, contre 8 pour les Springboks. Statistique à relativiser, car beaucoup de joueurs ont eu la chance de porter le maillot frappé du Coq uniquement à l’occasion des “fameuses” Tournées d’Eté se jouant sans les 4 meilleures équipes du Top 14. A prendre aussi en compte, la large revue d’effectif effectuée par le trio Lièvremont/Retière/N’Tamack lors de leur première saison, qui a été
sans suite pour beaucoup de joueurs. Du coté des Boks, même constat: un certain nombre de de joueurs sur ces 8 ne comptent que peu de sélections et n’ont pas réellement convaincus, et Maku et Hargreaves eux ont seulement débuté il y a une semaine face à Leicester. Les seuls véritables piliers du groupe de Peter de Villiers sont Pierre Spies et JP Pietersen, qui comptent aujourd’hui parmi les meilleurs joueurs du monde à leurs postes. A noter qu’ils étaient déjà dans le groupe sudaf champion du monde en 2007, même si Spies a du céder sa place sur blessure. Au niveau des joueurs d’avenir, le folkloriquement nommé Chiliboy Rallepelle, 7 sélections avec les Boks et régulièrement remplaçant au poste de talonneur, et Adrian Strauss – lui aussi talonneur et son principal concurrent – compte lui aussi quelques capes et sera sur le banc ce soir.

Du coté français, il est plus difficile de citer des joueurs bien installés. Mais si il y a un qui sort du lot, c’est sûrement Fulgence Ouedraogo, si il n’est pas une coqueluche des médias (ou même du public, du moins celui d’internet) le capitaine de Montpellier est le joueur le plus utilisé par le nouveau staff français avec Thierry Dusautoir et Lionel Nallet et semble être parti pour durer. Ensuite, Maxime Medard a connu des débuts plutôt réussis, et ses bonnes performances lors de matchs à enjeu semblent lui promettre un bel avenir. Même espérance pour Maxime Mermoz, qui même si lui n’a pas encore vraiment eu l’occasion de briller en bleu s’impose naturellement de part sa classe. Thomas Domingo fait aussi l’unanimité à un poste où il y a peu de concurrence et il devrait succéder à Sylvain Marconnet d’ici 2011. Régulièrement présents dans le groupe, c’est plus difficile pour les Perpignanais Guirado et Chouly, opposés à une forte concurrence, mais ils restent en embuscade.

Joueur emblematique du championnat 2006 (élu meilleur joueur, 24 points en finale) Lionel Beauxis est un cas plus enigmatique. Comme Pietersen il était de la Coupe du Monde 2007. Coup de poker de Bernard Laporte, d’abord destiné à regarder et à apprendre deuis les tribunes, il va se retrouver parachuté titulaire pour les quarts et la demi-finale. Pas vraiment au niveau physiquement, il assure quand même ce qu’on lui demande de faire proprement et étonne par sa résistance à la pression, malgré son jeune
âge. La suite sera plus chaotique, blessures à répétition, concurrence de Skrela puis Hernandez au Stade Français, contre performances en Bleu… celui qu’on surnommait déjà le “Wilko français” doute et semble avoir perdu son sang froid légendaire, mais aussi du terrain sur son concurrent François Trinh-Duc, qui nous rappelle que les jeunes espoirs français ne sont pas tous forcément des champions du monde 2007 (c’est aussi le cas de Morgan Parra, Alexandre Lapandry, Antoine Burban, Matthieu Bastareaud, Yann David, Benjamin Fall, Alexis Palisson, Yohann Maestri…).

Beauxis pourra se consoler en se disant que Isma-eel Dollie, son adversaire direct lors de la finale et meilleur réalisateur de la compétition (mais aussi champion du monde des -19 en 2003 avec les Boks) n’est pas tellement plus avancé, puisque depuis la fin de son contrat avec la Western Province en 2008 et un essai non concluant chez les Brumbies, il semble avoir disparu de la circulation.

Des deux cotés, il est probable que certains de ces joueurs explosent d’ici 2011 mais pour le moment force est de constater que le bilan est relativement équilibré.