Palimpseste d’une pas trop jobarderie: CO/ MHR Par Ovale de Grâce Comme je t’imagine, foule spartacienne de mes admirateurs, aimante et avide de ce compte-rendu forcément désopilant, savant canevas de ces jeux de mots drôles qui ont fait ma légende ! Autant te prévenir tout de suite, le miracle n’aura pas lieu, et telle Laurent Blanc incapable de séparer le bon grain de l’Evra, je ne pourrai pas faire d’un match du vendredi soir autre chose qu’un match du vendredi soir. Le contexte : On approche des phases finales et il s’agit de déterminer qui ira se viander la semaine prochaine contre l’empire capitoliste. Si le cœur des pronostiqueurs va plutôt à Montpellier, le match se joue pour Castres à la maison et l’équipe est au complet. Les « stars » du MHR qui l’ont amené l’an passé en finale sont en demi teinte ; même Fulgurance Ouedraogo n’est plus que l’ombre de lui-même depuis ses vacances néo-zélandaises et François Trinh-Duc est totalement transparent, les deux demis de mêlée sont out et seul Mamour-ka Gorgodze est assez constant… dans les sanctions. Les Castrais, eux, poursuivent, sur les épaules de Chris Masoe et emmenés par le pied de Romain Teulet, leur parcours dans le 1er tiers du tableau. Comme tous les ans, ils attendent que l’Histoire rende grâce à leurs efforts et que la légende s’écrive sur le palimpseste de l’épopée ovale. C’est Monsieur Péchambert qui est désigné pour en être le scribe, outillé de son sifflet magique. N’attendez pas de moi non plus que j’en fasse des tartines sur ce dernier, d’une part parce que j’ai la flemme de réécrire ce qui a déjà été écrit, et d’autre part parce que je ploie sous le poids de l’écrasante majorité des commentateurs éclairés qui pense qu’il a, de la seule force de ses petits bras noueux, réussi à faire déjouer 30 garçons flamboyants livrant un match qui aurait, sans lui été sublime. Sublime: adj. qual. syn. Fulgence Ouedraogo Le film du match : Les deux équipes jouent en bleu et blanc, on reconnaît les Castrais à leur moustache très hipsterienne ; on notera que les rituels de reconnaissance sociale dans les tribus ovales passent très souvent par le système pileux et assimilé (décolorations, crêtes, moustache…), l’esthète en viendrait presque à regretter les scarifications ou autres tatouages de leurs homologues de l’hémisphère sud. D’un côté comme de l’autre du terrain, dès le coup d’envoi confié à Pierre Bernard, on sent que le match va pas mal ventiler puisqu’il commence à un rythme d’une touche par mn environ. Le CO ouvre le score dès la 2e mn, à la suite d’une faute en touche (ça commence) du MHR, puis se trouve en infériorité numérique dès la 5e où Lacrampe se tire (oui bon…) sur le banc de touche pendant 10mn. Le MHR n’en profite pas, malgré les pénalités offertes par Castres, plus offensif donc forcément dans une situation plus risquée. Bustos Moyano a selon toute vraisemblance oublié de mettre ses lentilles de contact et bu un peu trop de camomille et ne réussit à passer aucune pénalité. Castres, en revanche, bien plus « opportuniste » enquille et le score passe à 6-0 à la 14e grâce au pied chirurgical de Romain-cop Teulet qui, lui, ne s’embarrasse pas des questions existentielles des poètes argentins. A la 16e, un 1er essai est refusé au CO, le MHR ne prend pas la mesure de la menace et Lacrampe, détendu (oui, je sais), après son séjour à l’ombre plante le ballon dans l’enbut montpelliérain à la 19e, essai transformé. Les pronostiqueurs commencent à avoir un peu chaud et je regrette vivement de ne pas avoir joué du blé puisque, pour une fois, il semblerait que j’ai eu le nez creux. Pendant que je tergiverse seule sur la tragédie de mon destin aux prises des bookmakers, Montpellier débloque son compteur sans grande conviction sur une pénalité réussie par Bustos Moyano. De Marco sort à la 29e, ça commence à craindre menu pour le MHR qui n’y arrive déjà pas en supériorité numérique. 10 minutes assez intenses puisque si les cististes (je sais, je sais) arrivent à marquer un essai, c’est le CO qui creuse le score qui est de 19-8 à la mi-temps. Le jeu reprend et Gorgodze a décidé de prendre le destin de son équipe en mains (si on peut appeler ça des mains). Ce genre de paris est forcément risqué et profite… au CO qui continue à enquiller. Les Montpelliérains espèrent que le vent peut tourner quand Tekori est sanctionné par un carton rouge à la 62e minute à la suite d’une charge à l’épaule sur Escande. D’ailleurs, à la 70e, le MHR marque ; le score est de 25 à 15 et la lumière point dans le spleen rimbaldien ! La lueur est de courte durée et une nouvelle fois, les montpelliérains multiplient les fautes et le match se termine sur un compteur inattendu de 31 à 15. C’est donc à Castres qu’il incombera de faire mentir les oracles et évidences du classement pour s’imposer jusqu’au Valhalla rugbystique ! Les joueurs : – Côté perdants Mamuka Gorgodze : si il ne devait en rester qu’un, ce serait lui. Evidemment, ce n’est pas un poète du pré, bien sûr, on aime se gausser de cette brute-épaisse gonflée de testostérone (GRRROOAAARR) ; force est néanmoins d’avouer que si il y a un joueur sur lequel son équipe peut compter, si il y a un homme qu’on emmènerait se sacrifier sur le champ de bataille d’une guerre perdue d’avance, c’est bien celui-là ! Bustos Moyano : Il aurait probablement préféré ne pas être aussi déterminant dans ce match, mais ses 3 coups de pieds ratés sur 5, son déjeu a coûté cher moralement au reste de l’équipe. – Côté vainqueur Thierry Lacrampe : Tous les jeux de mots pourraves sont surtout des moyens pratiques de se rappeler son patronyme dans un club auquel pas grand monde ne s’intéresse, si ce n’est pour son haut taux de calembourisation (duo Labit/ Travers, Kockott, Masoe -qui n’est pas le fils à Jo- …). Au delà de la blagounette, Lacrampe a livré un match solide (avec une pause de 10mn), où il a montré combien il était une illustration parfaite du meilleur du CO : rugosité et rapidité. Chris Masoe : toujours aussi déterminant dans le jeu, l’homme fort du CO a livré un match impeccable : puissance et fiabilité. Romain Teulet : le discret arrière, efficace et sans moustache, a tout réussi avec un taux de 100% au pied ! Discrétion et efficacité.
Pourquoi le Racing-Métro 92 doit se qualifier pour les demi-finales Ils vont jouer les barrages, eux ? Par Ovale de Grâce C'est vrai ça pourquoi ? La question est légitime, parce que si il y a un club qu'on ne voyait pas arriver jusque là, c'est bien le Racing. Sa gestion manageriale le vouait davantage au bas-ventre mou du classement, en compagnie d'autres clubs atteints de cette même épidémie -qu'on espère saisonnière- dont le symptôme principal est la valse des entraîneurs qui a fait chalouper et swinger le plateau des Spécialistes Rugby pôle-emploi provale. Et pourtant, même si a priori on pourrait penser que cette accession aux barrages est usurpée, notamment à cette sympathique et quasi voisine équip(é)e dont les 3 maillots annuels sont attendus par la planète ovale avec la circonspection avide de l'intellectuel honteux qui regarde en loucedé les nouvelles du vrai monde en lisant Voici par dessus l'épaule de son voisin dans les transports en commun, il y a de nombreuses raisons pour soutenir le RM92 auprès duquel je suis une transfuge de moins en moins occasionnelle. 1- Parce qu'un club qui a plus nourri les gazettes et montré aussi peu de choses sportivement pendant toute une saison tout en arrivant aussi loin a forcément un mojo surnaturel qui peut l'amener jusqu'au Brennus. Cas dans lequel j'aurai mon siège « Ovale de Grâce » au Stade de France, et une accrèd' aux petits oignons : 2- Parce que c'est, selon toute vraisemblance, l'ultime chance de voir les mollets nobles et graciles d'Andrea Lo Cicero exulter (oui MONSIEUR, le mollet locicerien exulte !) sur la pelouse dionysienne. Si il n'est pas sélectionné pour les barrages, il faut offrir une chance à ce facétieux aristocrate au look de surfer de trottiner au Stade de France autrement que pour prendre la branlée bisannuelle contre le XV de France. Et qui sait, peut-être que dans un mouvement d'euphorie post-victoire… enfin… 3- Pour que Jacky Lorenzetti et Pierre Berbizier puissent partager leur amour avec des centaines de milliers de gens et devenir les gourous d'un sentiment partagé en processions joyeuses, et bleues ; tous mélangés sur une pelouse de plaisir au nom si injustement peu susurré, que Lorenzetti, avec des accents bogartiens pourrait ainsi décrire : “vous rapprochez vos lèvres comme ça et vous soufflez” : “Yves du Manouuaaaar” order lasix online mall;”> 4- Parce que quand même, les joueur du Racing sont vachement mieux coiffés que les Toulonnais et qu'on n'a pas envie de voir Jonny Wilkinson sacrifier ses boucles de MichelAnge à la désormais règlementaire crête nicollinienne ! 5- Parce que les supporters du Racing sont plus courtois, plus sortables que les Toulonnais, et qu'on rêve de les entendre hurler dans un spasme érotique au coup de sifflet final un triomphant « Toulonnéééééé aingculééééééééééééééés » 6- Pour entendre Mourad Boudjellal éructer sa haine de l'arbitrage avec des tas de métaphores plus ou moins anales (plutôt plus que moins d'ailleurs), alors que Jacky c'est la classe et le verbe triste. Vu comme il se focalise sur un éphèbe en string on doute qu'il connaisse même la signification du mot « sodomie », et les sodomites, c'est pas trop dans les « Valeurs du rugby ». 7- Pour que Pierre Berbizier ait une joie qui ne soit pas la conséquence directe de sa dose de Prozac et pour le voir se jeter ivre et nu dans la rade en chantant N'kosi Sikeleli Africa avec François Steyn. 8- Parce que si il y a un joueur qui mérite d'agrémenter les phases finales de son potentiel boucher, si il y a un joueur qui sait parler aux Toulonnais c'est bien Jacques Cronje ! 9- Pour que, comme le Stade Français, le Racing légitime aussi son projet immobilier pharaonique et impossible à remplir ! Merde quoi, on est la région capitale et il faut bien qu'on montre qu'on a le plus gros… stade/ budget/ palmarès (rayez la mention inutile), on va pas se laisser bouffer le panache par des culs-terreux ! 10- Parce que les temps sont durs pour la mafia sarko-devedjiano-alto-séquanaise et qu'il n'y a pas de raison que les gauchistes remportent tout… le changement c'est maintenant bordel ! En théorie, l'issue du top 14 promet d'offrir autant de surprises que l'élection du nouveau président à la fin d'un congrès du Parti Communiste nord-coréen d'un Conseil d'Administration du BO et si…. (note de la rédaction : Ovale de Grace n'ayant jamais terminé cette phrase, on vous propose de le faire à sa place). zp8497586rq
le Labot’Rose revient sur la demi-finale de l’Amlin Cup RCT/ Stade Français Par Ovale de Grâce Le Labot’Rose était en grève depuis Stade Français/ SU Agen, fort de sa promesse de ne rendre compte que de ce qui l’arrangeait : des matchs explosifs, feudartifiques, contepomiques. Autant vous dire, compte-tenu de la feuille de match, que nous n’avions pas prévu de prendre le clavier à propos de celui-ci. Le contexte : Demi-finale de la Tourtel-cup D’un côté, les terrrrrrrrrrrrrrribles guerriers du pilou-pilou, dont les seuls noms font trrrrrembler de la première à la dernière ligne par delà les mers et les continents, coiffés de mohawk du plus effroyable effet, et de l’autre, des bleu-bites en pink, dont personne ne connaît grand chose de leur force d’occupation que celle qu’ils déploient sur les réseaux sociaux, et qui, de surcroît, ne parlent même pas argentin. Si on ajoute à ça le fait que ce soit un match à l’extérieur, que favoriser une victoire du RCT pourrait être une plus grande opportunité d’être en H-Cup l’an prochain que viser les phases finales, il y avait de très fortes chance que la taulière du Labot’ Rose ne passe son vendredi soir à creuser son énième ulcère. Et pourtant… Le film du match : Ce soir, ce n’est pas Canal qui retransmettra le match à ses abonnés nantis. Après le plateau des Spécialistes, les consultants sont renvoyés à leurs dictionnaire et Bescherelle à la suite de la bronca, vent debout, de Thomas Lombard qui s’indigne (à trois reprises) contre ceux qui « remettent en cause la partialité des arbitres », à moins que ce ne soit un grand cri d’amour à l’attention de Mourad Boudjellal qu’il assure subtilement de son soutien! C’est donc France 4 qui retransmet le match, par la voix du très roots Jérôme Cazalbou, et permet au plus grand nombre, les récipiendaires de la TNT, de bénéficier d’une compétition considérée comme mineure. Le changement de chaîne c’est maintenant ! Le changement de niveau aussi… Après le pilou-pilou (auquel on comprend rien, le mec semble avoir la bouche pleine de calamars) de rigueur, les joueurs prennent place sur le terrain. Côté invités, il semble clair qu’on a donné priorité au championnat : Georges Smith est positionné au centre, et un peu partout ailleurs c’est un habile mélange de vétérans et d’espoirs. Les Toulonnais ont sorti la grosse artillerie, et dès la 2è minute, sur un essai d’Armitage, on se dit que ça va ressembler à un All Blacks/ SA Trélissac. L’essai n’est pas transformé par le dieu Wilkinson qui n’a pas encore complètement réussi à dompter le Mistral. Ces premières minutes sont une véritable souffrance pour les Parisiens pris sous le rouleau compresseur toulonnais. Côté pink, on soutient ses petits venus apprendre dans la douleur la ferveur de Mayol. Côté rouge et noir, on jubile avec la retenue habituelle. Le RCT semble avoir trouvé un sparring partner de circonstance qui a plutôt du répondant et se permet un peu plus de jeu à la main, le grand vent n’étant pas propice aux soirées aux chandelles. Et quand on se détache de ses nœuds à l’estomac, c’est assez plaisant. 14e minute, le miracle arrive par Hugo Bonneval qui marque, servi par un Arias dont nous reparlerons plus tard; un joli essai de jeune, un essai avec des jambes alertes guidées par une insouciance appliquée. L’essai est transformé par Jules Plisson dont nous reparlerons aussi, et pas uniquement dans ce compte-rendu ! Une minute plus tard, Kubriashvili plaque Palmer 1m au dessus de la hauteur réglementaire et Plisson hérite d’une pénalité à 40m en coin, qu’il place pile entre les perches. On est à la 15e, on est à 5-10, la situation devient intéressante. A la 21e, alors que les Parisiens avancent dans le camp toulonnais menés par un étonnant Sackey, solide sur ses interminables jambes lisses et galbées comme les semi-divinités des statues antiques et surplombées d’une fascinante hypertrophie fessière… pardon, je m’égare. Les Parisiens donc offrent à Jules Plisson une occasion de drop qu’il ne manque pas, on est à la 21e, et on en est à 5-13, et je me félicite d’être une catastrophe du pronostic ! A la 26e, Plisson continue à creuser le score, 5-16 ; on commence à se dire que pour gagner à l’extérieur, il faut faire profiter du voyage à la jeunesse qui s’y forme. Malgré une pénalité passée par Wilkinson, les Toulonnais restent fébriles, à l’exemple de cette partie de trampoline d’Orioli et Tillous-Borde sur Burban qui reste, comme à son habitude, imperturbable. A la pause, le score est de 11 à 19 pour des Parisiens surprenants. Le match est agréable malgré un vent à décorner les bœufs mais qui laisse les joueurs capillairement intacts, enfin qui ne peut faire pire que l’œuvre des coiffeurs toulonnais d’un côté, de la pollution alopécique de l’autre. Jérôme Cazalbou profite de la mi-temps pour rappeler aux présidents de club que le marché aux esclaves transferts est ouvert et que les jeunes stadefrancistes sont excellents et encore à des niveaux de salaire acceptables. On se demande si il n’arrondit pas ses fins de mois à animer des ventes flashs dans des supermarchés. Bizarre… Sans surprise, à la reprise, les Toulonnais qui bénéficient maintenant du sens du vent se remettent dans le jeu. Il faut dire que Monsieur Rolland aide un peu en accordant une pénalité à la 42e sur une faute très très subtile de Benjamin Flanquart (mais subtile la faute hein!). Chaque point commence à compter, le vent est désormais favorable au RCT et Wilkinson qui a moyennement envie de se faire piquer la vedette par un bizuth règle son viseur et à la 50e, il a donné l’avantage à son équipe qui passe devant et mène même 23-19 à la 55e. Moins de fautes côté toulonnais, beaucoup plus côté parisien, la tendance semble inexorablement inversée. J’attaque la deuxième phalange. Et puis, l’espoir revient, à la 60e minute… TURINUIIII OUIII OUIIIIIIIIIIII vient planter un essai après une course un peu folle qui prend de court le RCT concentré de sa mêlée. L’essai est transformé. Deux pénalités plus tard, Wilkinson a redonné l’avantage à Toulon, c’est bientôt la fin. Mais Plisson est pas venu pour se faire traiter de morveux, il prend Wilko à son propre jeu, sur son terrain et claque le drop de l’égalisation extatique à la 69e, il est comme ça le minot, il craint dégun ! Monsieur Rolland, lui, est pas venu pour se retrouver au fond de la rade avec des chaussures en béton et signe le tournant du match en infligeant à Arias un carton pour avoir retenu Tillous-Borde par le maillot. Quand on vous dit que le rugby se footise, on prend même leurs cartons ! Les deux équipes sont à 10 mn de la fin à égalité mais le RCT est en supériorité numérique, les dés semblent jetés. Pour autant, ils n’en profitent pas et il faut attendre la presque 80e pour que Wilkinson, quelques secondes avant la sirène de fin, offre à son équipe la victoire la plus moche de l’histoire du rugby en claquant un drop libérateur qui ouvre les portes de la finale. Le Labot’rose ne perd pas de sa superbe de drama-queen en se drapant dans l’honneur à défaut de la victoire ! Les joueurs: RCT: – Le coiffeur qui a réussi à introduire une intéressante harmonie entre les joueurs – Wilkinson: toujours lui, auteur de pratiquement tous les points malgré 5 pénalités laissées en route SF: – La triplette de jeunes, Bonneval, Plisson, Flanquart qui jouent, parfois un peu trop, mais ouvrent le club vers un avenir plutôt prometteur.
Byron Kelleher: la nécrologie non autorisée Par Ovale de Grâce Après qu’il a été libéré de ses obligations à l’égard du Stade Français, Byron Kelleher est parti hanter les limbes rugbystiques dont les esprits choisiront si ils doivent l’envoyer au firmament des légendes du genre ou dans les tréfonds des caricatures éternelles. Avant de faire un choix, levons le voile sur quelques uns des mystères de l’ovalement défunt Byron. BK, toi qui aimais trop le whopper, qui étais-tu? quels étaient tes réseaux ? L’enfance : Le vibrionnant rejeton de la dynastie Kelleher naît en 1976 dans la riante Dunedin, essentiellement connue pour son « pingouin aux yeux jaunes », autrement appelé « manchot des antipodes ». Dunedin a également la rue la plus pentue du monde, à 35%, il n’est pas rare d’y assister à de véritables avalanches de jeunes rugbymen lors des 3e mi-temps. Il est des destins géographiques… A la première échographie, il saute aux yeux de tous que le fœtus ressemble étrangement à une Roubignole majuscule de bison, son prénom et son surnom sont tout trouvés ! Dès les premiers tonitruants vagissements, les premières trémulations périnatales, il devient évident que le nouveau-né sera bavard et agité. Il sera demi de mêlée. A l’école, il est intenable, conteste systématiquement le programme de l’instituteur qu’il interpelle à tout bout de champ ; il s’illustre par une incapacité totale à la concentration, un goût prononcé pour ses camarades à jupettes, ainsi qu’un goût certain pour provoquer ses camarades dans la cour de l’école et agacer profondément les tympans de ses congénères. Byron est léger, n’a peur de rien, ne s’embarrasse d’aucune contingence. Ce qui sera longtemps la clé de son succès sur le terrain, la rouillera quelques années après par les (boires et) déboires que son, disons, «tempérament frivole » occasionne en dehors. Le rugbyman : La carrière de Byron Kelleher commence dans sa ville natale et pentue, chez les Otago Highlanders. Les choses étant plutôt bien faites, les troquets sont sur les hauteurs et les appartements des jeunes rugbymen tout en bas, ce qui permet au club de fixer le couvre-feu à 4 grammes du matin les soirs de match. Le jeune joueur est doté d’un physique hors norme, il pèse 90 kgs pour 1m75 et les nombreuses photos de son corps dénudé laissent apparaître des muscles que peu d’académies connaissent, ce qui est essentiellement dû à une alimentation saine et équilibrée. Qu’est-ce que vous croyiez bande de médisants? Sémillant et bondissant, il arrache le titre de meilleur joueur de l’année en 1999, soit deux ans après le début de sa carrière. Kelleher invente un style, toujours au ras de la mêlée, relativement avare au pied, c’est un infatigable attaquant qui mêne, à la main, la balle aux firmaments des embuts. Bison ou bulldozer, peu importe, tout en force, rien ne lui résiste. Il vit dès lors ses premières sélections chez les All Blacks où il est longtemps en concurrence avec Justin Marshall, quelques bobos n’aidant pas à le titulariser. Il décide de parcourir le monde et fait sa première tentative d’expérience française en 2007 au SUA, mais la descente du club en pro-D2 le contraint à se rabattre sur un club de seconds couteaux, le Stade Toulousain. Il est immédiatement adopté par le club et les supporters qui lui font le meilleur accueil. A Toulouse, tout le monde l’aime, il est affable, souriant, il parvient même à se faire engager comme consultant avec un niveau de français comparable à celui des commentateurs de foot sur RMC. La France aime ce garçon un peu gaffeur, frondeur, hautement testostéroné, dont les aventures avec une actrice porno indiquent une certaine compatibilité avec la tradition gauloise. L’hexagone ovale en fait son meilleur joueur dès sa première saison, lui confie même le capitanat de ses Barbarians. Cela fait deux ans que Byron Kelleher joue sur le plancher des vaches et il s’illustre de moins en moins par ses performances sur le terrain, de plus en plus par ses contrexploits extra-sportifs. Byron que d’erreurs : Un analyste un peu paresseux (mais ça n’est pas le genre de la maison) comparerait les destins et déchéances simultanés de Byron Kelleher et Dominique Strauss Kahn (qui fut pilier gauche), dont le regard suave, la lippe humide et prometteuse, la silhouette râblée, ont fait énormément pour leur popularité, un temps quasi unanime, avec un zénith international à l’automne 2007 puis a causé leur perte dans une descente inexorable à ce jour. Mais ne tombons pas dans la facilité, ne lions pas ces deux-là plus avants que les cures diverses qu’ils ne manqueront pas de suivre de concert. Laissons également Guy Novès et quelques centaines de pères toulousains panser le cœur blessé de leur progéniture crédule ! Quand il ne flatte pas la croupe des Toulousaines avec ses mains, Byron ambiance les Toulousains, avec ses poings. Byron Kelleher a des difficultés à se refreiner autant qu’à réfléchir dans tous les domaines, avec des conséquences toujours aussi catastrophiques, surtout quand ils commencent par un B : binouse, bouffe, baise, baston… BUSINESS ! On s’est longtemps demandé si il y avait un cerveau derrière le sourire de Kelleher, ces dernières années nous ont offert des éléments de réponse. Un type aussi populaire ne pouvait pas échapper à des aigrefins de tous plumages, avec des idées aussi fumeuses les unes que les autres, dont B. Kelleher, confiant et crédule porte finalement l’entière responsabilité. Le lancement de sa marque, BK9, commence par un procès pour des droits de reproduction de photos. Parallèlement à cette entreprise commerciale, une fondation du même nom “BK9” promet aux jeunes sportifs nécessiteux de leur mettre le pied à l’étrier. Il n’y a évidemment aucune stratégie marketing à la concordance des temps de ces deux entreprises, qui fleurissent aussi harmonieusement. Il est reconnu par la noblesse la plus probe, la plus élevée et la plus désintéressée, il est ainsi invité au mariage d’Albert de Monaco, où il apparaît avec la grâce d’un top model Monsieur de Fursac. En fin de contrat avec le Stade Toulousain, Byron Kelleher pré-signe à l’Aviron Bayonnais. Il y rencontre un homme d’affaire aussi avisé que lui, Bernard Laporte, qui l’emmène (ou plutôt le co-exfiltre) dans son sac de sport multisponsorisé vers le club de la capitale qu’ils jurent de sauver grâce à leur entregent transatlantique. Co-exfiltration due d’une part aux frictions entre Bernard Laporte et l’encore Président Salagoity -il n’y a pas assez de place pour autant d’egos surdimensionés d’hommes d’aussi grandes qualité chez Pottoka- et, d’autre part, une nouvelle idée fumeuse du Bison. Il noue son premier contrat d’association piednickelienne avec Bernie le Dingue en promettant de faire venir chez les bleus et blancs quelques All Blacks dont il oublie inopportunément de prévenir les agents. Le succès de cette entreprise commune préfigure ceux qui vont faire les beaux jours des gazettes ovales les semaines suivantes, grâce au talent visionnaire des deux protagonistes. Byron Rastignac et son âme damnée font donc cap sur la capitale! Laporte y est alors victime d’un escroc qui utilise la célébrissime “arnaque à l’héritage” que vous recevez chaque jour dans les spams de votre boîte-mail, vous promettant, moyennant déblocage dudit héritage par le versement d’une somme rondelette, de sauver une orpheline ivoirienne (ou en l’espèce haïtienne) tout en empochant en retour de substantiels dividendes. Le club est saigné et Bernard Laporte et son avocat retournent, penauds, traîner leurs pompes bicolores en région PACA après avoir doublement arnaqué le Stade Français auquel ils laissent un joueur bon pour la casse et titulaire d’un contrat juteux. Las, Byron Kelleher a désormais autant les moyens de ses ambitions sportives que de ses prétentions en affaires et c’est une véritable souffrance de le voir traîner sa silhouette épaisse les 5 minutes par match que son état de forme lui permet. Avril 2012, le Stade Français, pas chien (et un peu près de ses sous), décide de ne pas prolonger les souffrances de Kelleher, ancienne idole qui ne fait plus guère vibrer que les geekettes cryptopubères à grand renfort de spams sur les réseaux sociaux de photos où il pose oint, lascif et offert. Si son avenir semble sportivement scellé, on ne peut que lui souhaiter une retraite loin des tumultes et des troquets, à l’ombre des actinidiers. A moins que, seul, obèse, alcoolique et toujours priapique après une remontée d’anabolisants, il ne finisse plongé dans un coma profond quand, après une scène d’un autoérotisme torride dans un Sofitel d’Auckland, il ne se viande sur une nafissatable de chevet en essayant d’attraper une boîte de Kleenex.
Le Labot’rose analyse Stade Français Paris – SU Agen “Yèm cé compté-rendou !” Vous vous languissiez de nos comptes-rendus ? Vous trouvez que ce Labo est irrégulier ? Il suit le Stade Français, nous nous devons une parfaite fidélité à son style! On est un peu idéalistes, pas franchement objectifs (et surtout très tire-au-flanc) nous ne parlerons donc que des matchs flamboyants, inventifs, créatifs, fous et explosifs… en résumé : des matchs contepomiques ! Barnard ouvre le match pour le SUA, c’est une des dernières fois que les Agenais auront la main (ou, en l’occurrence, le pied) sur le jeu puisque Paris récupère immédiatement le ballon. C’est à Felipe Contepomi qu’incombe d’ouvrir le score à la 5e. Quelques jours après avoir reçu, lors d’une soirée aux invités des plus prestigieux (dont Ovale de Grâce en guest-star), un oscar du Midi Olympique, l’ouvreur-centre-arrière-demi argentin est résolu à honorer la distinction. Il le fera. Burban se fait (sic.) “marcher sur les couilles” et ne rend pas assez rapidement le ballon, Monsieur Garcès n’écoute pas cet argument qui lui semble somme toute dérisoire et Agen se voit accorder une pénalité sur laquelle il égalise. Tian est sorti sur carton jaune à la 12e pour une faute mineure et se voit infliger la peine maximale sans avertissement préalable. L’arbitre du match, Monsieur Garcès, c’est un peu l’Eva Joly de l’Ovalie, sa passion : la sanction ! Le SF n’attend même pas une minute pour concrétiser son 1e essai (marqué par Parisse), transformé par Felipe Contepomi. S’ensuit un festival de ce dernier qui anime quasiment seul le jeu, en exerçant tous les postes auxquels il est habitué en même temps, aidé de son 12 auxiliaire, Martin Rodriguez Gurruchaga ; admirable paire d’une efficacité complice rarement vue depuis Don Quichotte et Sancho Panza ! Sur les ailes, ça s’ennuie ferme. Alors Sackey défend, et c’est encore une des choses qu’il fait le mieux (si tant est qu’on puisse trouver quoi que ce soit de notable dans la défense du club), Arias baille, et c’est aussi une des choses qu’il fait le mieux (avec avaler sa salive quand il parle). Agen relève la tête peu avant la fin de la 1e période et marque son premier essai sous les mains de Barnard à la 37e. Les 30 joueurs vont prendre un peu l’ombre sur un score de 25 à 13, tout est possible, même le meilleur. 2mn après la reprise, Felipe Contepomi plante son doublé. Il transforme pour lui-même. Pascal Papé songe à proposer l’annexion de l’Argentine comme 101e département français, au nom des « intérêts supérieurs du rugby », pour une fois que ça serait utile à quelque chose. Notre laboratoire, spécialisé ès-contepomiologie, remarque à cette occasion qu’il est quasiment le seul joueur à être systématiquement gratifié de son prénom ET de son patronyme, tendez l’oreille ! Le festival continue, et Turinui marque à la 50e, le score passe à 39 à 13, il reste 30 mn, on a peur de s’ennuyer… Non j’déconne ! A la 60e, la course folle de l’Argentin est stoppée par Monsieur Garcès qui l’envoit au frigo. L’essai tenté par le SUA est refusé par le même, en raison d’un en-avant de Monribot. S’ensuit un attentat vengeur sur le futur Président Papé qui, dans une dignité qui démontre si besoin en était, qu’il est taillé pour le maillot costard, s’en va sans se plaindre se faire soigner. Agen parvient à marquer à la 67e, mais le SF lui rend au double. Julien Arias arrive même à justifier sa présence sur le terrain en marquant à la 69e. Et ça continue jusqu’à la dernière minute, sur l’essai de Monribot transformé par Barnard. La rencontre se conclut sur un score fleuve de 53 à 27 et pas moins de 10essais dont 7 parisiens. Les joueurs: Côté agenais Barnard: métronome quasi infaillible sur le jeu duquel l’équipe semble se reposer avec confiance et constance Tian: fluide et inventif, c’est probablement celui qui a été le plus régulier pendant le match et bénéficie d’une certaine marge de progression? Joueur à (continuer) à suivre. Côté parisien Le chauve là, comment il s’appelle déjà? La mêlée: infaillible sur ce match jusqu’à la blessure du “Chouchou des Français”, Boubie qui commence à songer à se présenter en 2017! George Smith: parce qu’on est des gens accueillants! Phrase du match: C’est évidemment un pascalpapéisme “Les 1e chaleurs, c’est compliqué”. Tu verras, une fois qu’on a passé l’adolescence, ça va mieux! Crédits photos: Stéphane Hamel http://www.objectifrugby.com/topic/index.html
Le tour du monde de la presse pascalpapéiste Parce que Pascal. Un spectre hante l’Europe : le spectre du pascalpapéisme ! Le pascalpapéisme aujourd’hui prend un essor et une dimension qu’aucune doctrine n’avait alors égalé, levant au plan de paradigme ovalo-philosophique ce qu’il est convenu d’appeler au delà d’un « art de vivre », les fondations d’une nouvelle civilisation ! Plus un support médiatique ne l’ignore. Plus un journaliste, même le plus rigoureux quant à sa neutralité, fut-il soumis à l’implacable réserve du service public, ne se montre insensible à l’avènement d’une ère nouvelle pour le bien-être de tous, en dehors comme dans le grand ruck de la vie. Le pascalpapéisme, c’est le pouvoir pour chacun de se reposer sur un homme dont la pensée limpide fera de chacun d’entre nous les deuxièmes lignes parfaits, prêts à affronter les marasmes de la crise mondiale, prêts à reprendre le ballon en touche pour les nôtres et les mener vers des lendemains qui enchantent ! Comme le proclamait Pascal Papé le 11 février dans France Soir, debout foule esclave debout debout, affirme-le ! : « Aujourd’hui je me fais confiance » Le monde traverse une crise que jamais même les plus affûtés Mayas n’avaient prévue. Le gel au Stade de France, le syndrome Gilles de la Tourette de Mourad Boudjellal, les amours publiques et tumultueuses de Lorenzetti-Berbizier, les titres éculés (de ta mère) de l’Equipe… sont autant de signes que l’invasion des forces malfaisantes est permanente, omniprésente. Que nous promet-on ? Une « France forte » ? Un « changement c’est maintenant » ? et pourquoi pas d’invoquer les forces telluriques en faisant l’amour collectivement dans des champs de jonquilles (j’ai bien dit « pourquoi pas ? »). Non, Pascal Papé lui, prend son gun contre la langue de bois, c’est à “balles réelles” qu’il entend mener ses troupes au combat ! Même si, le pascalpapéisme, c’est aussi le respect de l’adversaire. Ne l’affirmait-il pas déjà en mai 2007 : « On va pas non plus se filer des coups de tronche dans les burnes » (in L’Equipe du 24 février) Le pascalpapéisme, c’est la promesse d’un monde solidaire, où chacun pourra soutenir le plus faible dans ses faiblesses, voire le seconder. Par exemple, qui, depuis que Pascal Papé est le meilleur marqueur du Stade Français a remarqué les défaillances de l’ailier Paul Sackey ? (hein qui ?) Le pascalpapéisme, c’est enfin ce lien permanent avec ceux auxquels on doit, un humour sans faille sur ses trébuchements passés et la main tendue à ceux qui vous ont permis d’arriver aux sommets. Chaque occasion est celle de la création d’un pascalpapéisme ! “Au Stade Français, on a de très belles valises Adidas, il faut bien qu’on les remplisse.” Ne vous trompez pas de bulletin, faites triompher le pascalpapéisme le 1er avril prochain!
Fiche de club : le Stade Français Paris Dans cet article, des nichons, de l’imprimé léopard et Eric Zemmour. L’histoire : Contrairement à ce que ces envieux de cul-terreux prétendent, c’est bien aux abords de la plus belle ville du monde, loin des accents incompréhensibles des contrebandiers pyrénéens et des abdos plombés aux cassoulets, qu’est né le rugby français. Certains historiens vendus au lobby britannique pourraient prétendre que le 1er club est né au Havre, mais d’une part, on n’y était pas, et d’autre part, les forts risques de consanguinité induits par la proximité des perfides albionnais disqualifient derechef les Normands dans la primauté ovale. On est à la fin du XIXe siècle et la lutte des classes explose, la Commune de Paris a laissé de profondes traces dans la société et la jeunesse dorée de la Capitale est dotée d’une forte conscience politique. Deux camps se scindent alors : la réaction, à droite, se donne un nom: Racing Club de France et les germanopratins du lycée Saint-Louis, à gauche, créent le Stade Français. Autant vous dire que les premières rencontres de rugby en France sont essentiellement ponctuées de joutes verbales entre parfaits grammairiens aux patronymes à tiroirs, à la mèche longue et luisante ! Rien dans les constellations compostelliennes ni dans le marc du Café de Flore ne laisse prévoir qu’un jour Vincent Moscato y jouera… Dès les premières années de sa fondation, le Stade Français recrute des joueurs anglais ce qui lui permet de devenir un club au rayonnement international (le monde ovale est, à ce moment-là, limité aux deux rives de la Manche, mais on est là pour faire un panégyrique merde !) puisque des matchs s’organisent entre des clubs anglais et français. La compétition est sans grand suspense, le Top-pas-grand-chose se partage entre peu de clubs qui font gonfler leur palmarès pour les décennies moins fastes qui suivent, à mesure que la concurrence grandit. Après 8 titres de champions de France, la descente a lieu en 1947 pour s’arrêter en 3e division. Le club végète jusqu’à ce qu’un apôtre du bon goût, un feu d’artifice dans le morne paysage rugbystique français, qui est raciste, conservateur et franchouillard dans lequel beaucoup ne se reconnaissent pas (ah non, ça c’est un autre…). Max Guazzini, passionné de rugby depuis sa jeunesse aixoise, se pique d’apporter fantaisie parisianiste et bonne humeur revancharde à un sport dont il réinventera l’esthétique (mais pas que). En 1995, le Stade Français fusionne avec le CASG, et opère une remontée fulgurante, une division par saison, grâce à un surprenant entraîneur et quelques mercenaires qui, comme leur Président (béni soit le sol qu’il foule), ont des comptes à régler avec leur sport. En 1998, c’est la 1e saison dans le top 14 du club qui n’a pas arrêté son insolente et fulgurante ascension et remporte la finale du championnat lors de son 1er match au Stade de France. L’enthousiasme est tel que l’équipe de France de football reprend leur l’hymne du Stade Français « I will survive » du Hermès House Band qui leur confèrera le destin qu’on connaît… On s’inflige de ces trucs parfois pour une martingale… 2000 : nouveau titre, et cette fois, sans entraineur qui dit mieux ? Palmarès : – Coupe d’Europe : Finaliste (2) : 2001 et 2005 – Challenge européen : Finaliste (1) : 2011 – Championnat de France : Champion (13) : 1893, 1894, 1895, 1897, 1898, 1901, 1903, 1908, 1998, 2000, 2003, 2004 et 2007 (Seul club à avoir été sacré Champion de France sur trois siècles, soit au XIXe, au XXe puis au XXIe siècle) – Vice-champion (9) : 1892, 1896, 1899, 1904, 1905, 1906, 1907, 1927 et 2005 – Coupe de France : Vainqueur (1) : 1999 Finaliste (1) : 1998 La ville : Les Parisiens n’en profitent que rarement, ils sont trop occupés à faire la gueule, les étrangers s’y font piquer leur portefeuille, les promoteurs la rendent inabordable, les provinciaux s’y repèrent en un clin de cils avec leurs fringues et leurs accents de ploucs… Et pourtant, C’EST LA PUTAIN DE PLUS BELLE VILLE DU MONDE LES MECS, y a pas à tortiller du fion (sauf si on en a très envie). Elle est tellement belle que pour proclamer notre amour, et notre joie d’y vivre, on se pare d’un flamboyant bonheur pink ! On y mange de tout, à toute heure, à tous les prix ! On y croise de la star et de la croquante dans le RER (j’ai déjà croisé Eric Zemmour, François Steyn et Loana !), on peut y acheter le meilleur caviar du monde à Orsay et le meilleur crack d’Europe Gare du Nord, on peut y admirer les plus belles œuvres de l’histoire de l’Art dans ses nombreux musées ou se faire arnaquer place du Tertre ! Fort de ce kaléidoscope culturel inouï, le club apporte à ses spectateurs ce générosisme qu’est le stadefrancisme en offrant du nichon pour les amateurs et –trices et des pectoraux oints à leurs amateurs et –trices. Le stade : Le stade de cœur, c’est Jean Bouin. Aujourd’hui en chantier. Comment ne pas aimer cette enceinte qui a vu les plus beaux matchs et quelques bastons ? Qui ne s’est pas senti complètement décalé en sortant avec ses colliers à fleurs et en croisant un supporter du PSG déguisé en intifadiste sur le trottoir d’en face ? Qui ne s’est pas fêlé le coccyx en se viandant sur ses marches boueuses et laissées aux intempéries ? Qui n’y a pas attrapé une pneumonie ? En attendant sa réfection, le club est hébergé au Stade Charlety, plus grand, plus déserté, mais où l’on peut danser avec les joueurs grâce à un très sympathique DJ au son du meilleur des tubes 80’s remixés ! Et puis, le stade qui fait la légende du club, c’est le Stade de France, où on peut visiter les quartiers emblématiques de la capitale, Pigalle et le Marais sur la pelouse, voir des créatures fortement nichonnées se trémousser par -5°c, des pompiers en short moulants faire des triples saltos arrière et Johnny Hallyday apporter le ballon du match sur sa Harley.Le stade de 80.000 places est régulièrement plein pour les matchs de championnats, ce qui fait du club le détenteur du record d’affluence du championnat. Les supporters : On est pas nombreux, mais on est joyeux ! Et surtout, on est les plus stylés! Les supporters du Stade Français sont les plus patients et les plus agréables, j’avancerai 2 preuves à mon propos : 1/ C’est le seul club de France où le silence TOTAL se fait lors d’une pénalité 2/ Pour avoir suivi et acheté TOUS les changements de maillot sans broncher, les avoir portés parfois même en traversant la France, les supporters du SF méritent d’être parés d’une aura de sainteté ! Les joueurs clés : Aujourd’hui, indubitablement, le joueur sur lequel repose le plus la responsabilité du tournant d’un match est Contepomi, quand il réussit, le club flamboie, quand il merde, c’est la merde. Et puis, il y a les tauliers : l’indéboulonnable, le fidèle, constant, fiable… Pierre Rabadan ; le capitaine Sergio Parisse, qui tient la barre dans toutes les tempêtes ; l’inspirateur de Charmant, Dimitri Szarzewski ; Julien Dupuy qui joue uniquement pour être sélectionné dans le XV de France, ne l’a pas été alors qu’il a largement le niveau, a donc profité durablement au club qui devra se passer de lui au moins un match du T6N et surtout… LA MEGASTAR, notre futur Président bien-aimé : Pascal Papé Les recrues : Cette année a été celle du traumatisme avec le départ du (Très Saint) Père Max Guazzini, mais aussi celle du renouveau avec notamment l’arrivée d’un certain Jérôme Fillol… De nombreuses recrues, trop pour toutes les assimiler, des plaisirs argentins et la renaissance de Paul Sackey. Les bouchers : Le club vit dans un univers rose et bleu, fait d’amour et d’harmonie, si l’arbitre sort un carton, c’est forcément un complot (et quand on fait les comptes notamment des matchs à l’extérieur, la conspiration est puissante et tenace !) Le joueur au nom imprononçable : Vilive Namosolo Aria, et si on a la bouche pleine de chips : Francis Fainifo Le Staff : Michael Cheika, ancien joueur du SF, qui à lui seul possède davantage de nationalités que tout le vestiaire réuni, sympathique tyran qui tue un arbitre d’un regard. Il est assisté de Super Mario Ledesma pour les lignes avant, et l’efficace Christophe Laussucq pour les arrières. Les objectifs : Pour le Midi Olympique, les supporters des autres clubs, les arbitres : que les joueurs meurent pendus à un string rose. Pour le club : – Retrouver une stabilité, finir dans les 6, tout niquer et finir la saison dans un feu d’artifice rose urbi et orbi le 6 juin 2012. – Retourner en H-Cup, que Dupuy et Attoub arrachent enfin chacun un œil à Stephen Ferris. Scénario Idéal : Finale contre le Racing, on gagne et Lorenzetti doit traverser la pelouse torse nu et en string pendant que Chavancy signe pour la prochaine saison Scénario Catastrophe : Finir 13e. Pronostic : 5e de la saison régulière. Merci à Sumo
6 nations : France – Italie, ou Holiday on Ice s’invite au Stade de France Ovale de Grâce n’a pas bien vu le match, elle était déconcentrée… Les enjeux du match : Il y a un an, le XV de France avait vécu le traumatisme ultime, l’humiliation suprême, que dis-je : le déshonneur national ! Battus d’un point au stade Flaminio, les Français voyaient dans cette défaite contre l’Italie, jugée indigne de s’élever (mollement pourtant cette fois) au niveau de ses crotteux ergots, le signe d’une crise voire d’une agonie. Il s’agissait donc ce samedi de graver dans le verglas marbre la hiérarchie naturelle de l’un et l’autre côté des Alpes. Chacune des deux équipes sur la patinoire le pré était coachée par un nouvel entraîneur qui devait faire oublier le glamour de son prédécesseur pour asseoir une structure plus sérieuse et moins affective. C’était d’entrée de jeu gagné, au moins sur le premier point, en voyant le reportage de France 2 qui lui est consacré et qui révèle une grâce dans le port du bonnet dont on n’espérait pas qu’il fasse florès après que Guy Roux ait raccroché les crampons, on pense beaucoup aux amis journalistes sportifs qui vont devoir faire des interviews de PSA. Pour les seconds points, voyons la suite. Il fait -7°c et quelques dizaines de milliers d’inconscients de courageux supporters sont venus encourager leur équipe. Le film du match : Contrairement au règlement en vigueur, il y a 3 équipes en jeu : 15 Français, 15 Italiens et 15 pigeons qui brilleront par une vision périphérique du jeu, une présence sur tous les ballons décisifs, beaucoup d’initiative et d’audace dans les regroupements. C’est d’ailleurs l’ami des emplumés de tous becs qui s’est le mieux illustré pendant la suite du match ! Pendant les 20 premières minutes, la domination italienne est nette, même si c’est Dimitri Yachvili qui ouvre le score sur une pénalité à la 12e, égalisée par un drop de Burton à la 18e. Les avants italiens font un boulot formidable, mais rien n’aboutit. La charnière est loin d’être rodée et ça grince un peu trop pour terminer quelque action que ce soit. L’essai marqué par Rougerie sur un formidable coup de chatte, malgré l’écran du XV du pigeon démontre que malgré une charnière rouillée, les portes de la défense peuvent s’ouvrir en grand ! A la 35e, re-belotte, c’est Malzieu qui récupère et entame une course épique jusqu’à planter un essai tout seul après avoir raffuté 5 Italiens. La première mi-temps se termine sur un score de 15-9, on craint un peu que la domination physique de nos latins cousins (enfin surtout les miens) n’écornifle un peu trop leurs forces pendant la seconde mi-temps. C’est la reprise, je pense au Stagiaire qui doit être en train de compter les doigts de pieds que le gel a bien voulu lui laisser. Le XV de France surclasse la partie de manière plus évidente ( tout du moins au score) pendant la 2nde mi-temps, d’autant plus que les Azzuris font un véritable festival d’air-placages, et ne parviennent toujours pas à avancer avec le ballon alors qu’ils le possèdent à 60% du temps. La team Saint-André, possède certes moins mais possède mieux, et continue à enfoncer avec insolence ses adversaires valeureux, sous les bruissements d’ailes moqueurs des pigeons streakers. Ces derniers finissent par devenir une source d’inspiration sur la piste de bobsleigh le terrain puisque c’est sur une action commencée par une “aile de pigeon” de Trinh Duc que Clerc plante le 3e essai à la 54e. Le match se finit sur le score sans appel de 30-12, on n’entendra plus insulter les Italiens sur leur victoire prétendument indue de 2011. L’image du match: La tentative de défense du XV du pigeon sur l’essai de Rougerie Les joueurs : Les Français (enfin surtout les Clermontois) Les nouveaux Fofana marque son premier essai pour sa première sélection. Il a été plutôt convaincant sur l’ensemble du match. Un joli bizutage Le presque nouveau Debaty, presque français aussi d’après ce dont on nous a rabâché les oreilles aussi pendant les jours qui ont précédé, a été complètement dominé par un Martin Castrogiovanni qui ressemble de plus en plus à Meatloaf Les Clermontois pas nouveaux Malzieux, ne s’affole jamais – d’ailleurs, on l’appelle Zen – et ça fonctionne plutôt bien avec des cannes explosives. Rougerie, auteur d’un essai décisif sur celui de Clerc, le « Papa des lignes arrières » (on dirait un titre de dictateur subsaharien) sait être là pour ses petits ! Les Italiens Mention spéciale à la 1e ligne qui a été valeureuse jusqu’au bout. Côté statistiques, les Italiens ont fait plus de passes que les Français, ont davantage possédé le ballon, en ont plus récupéré en touche… mais voilà, ça a servi à rien. Malgré tout, les Italiens se sont fait pigeonner… Crédit photo : les sites qu’on a pillés, les captures d’écran qu’on a foirées et Marie, merci à elle. Le mot de l’envoyé pas si spécial que ça (enfin, le Stagiaire quoi… il est quand même un peu spécial) : Les quotas de la Boucherie étaient respectés samedi puisque nous avions : une personne pour “livetweeter” le match et en faire un compte rendu (Ovale de Grâce), une personne pour suivre le match depuis les tribunes (moi), et le reste de l’équipe en train de se bourrer la gueule. Comme Mr Darty prévoyait une météo d’environ -8000 sur Saint Denis, vous vous doutez que je fus la personne envoyée pour couvrir l’évènement dans les gradins (aussi un peu parce que j’avais eu des places pour mon anniversaire mais je préfère jouer la carte de la victimisation, ça peut payer aux Prud’hommes dans quelques années). Le Stade de France était donc (à peu de choses près) plein pour ce 1er rendez-vous. Malgré les températures polaires, l’ambiance est chaleureuse, comme souvent pour ces matchs du tournoi. On se réchauffe d’ailleurs comme on peut, notamment en gueulant à l’entrée du stade puisque comme tout le monde arrive en même temps et que les contrôles de sécurité de plus en plus fouillés (au sens propre comme figuré), cela entraîne devant les portes une looongue file d’attente. Le temps passe alors, l’heure des hymnes se rapproche et les spectateurs bloqués devant les grilles grondent de plus en plus fort. Je me suis presque surpris à plaindre les quelques Italiens venus déguisés en légionnaires et dont les jambes dénudées sont pour le coup particulièrement exposées aux courants d’air (en même temps on les a pas forcés à venir en spartiates…). J’arrive pour ma part pile poil pour la Marseillaise et rate donc le pourtant joli fratteli di machin des Ritals. Les quelques essais français nous donnent l’occasion de nous lever et de nous réchauffer un peu, tout comme les quelques olas et Marseillaises traditionnelles pour ce genre de rencontres. Les “Allez les Bleus” seront toutefois plus timides que d’habitude (sûrement parce que la plupart des spectateurs n’étaient pas assez bourrés pour ne pas noter que les Français jouaient cette fois ci en blanc). Enfin, comme la majorité des téléspectateurs au chaud chez eux apparemment, le public de Saint Denis s’est amusé des quelques pigeons syndicalistes qui avaient décidé d’organiser un sit-in sur la pelouse pour protester contre le manque de moyens dont disposent les associations pour venir en aide à leurs camarades pigeons sans abris. Dès le coup de sifflet, je pris pour ma part mes jambes à mon cou et courais à petites foulées jusqu’au métro pour me réchauffer un peu… Un bien bel après-midi de rugby au final qui, malgré des températures aussi rugueuses qu’une charge irlandaise, ne m’aura pas donné l’impression de tant me faire pigeonner que ça…
Le Labo aux Roses analyse Montpellier – Stade Français (38-6) Don’t fuck with the Gorgodzilla. Par Ovale de Grace, Le contexte : Passage par le top14 pour les deux clubs engagés de manière radicalement différente dans leur compétition européenne respective : il s’agissait pour le MHR de démontrer qu’il pouvait refaire surface après le tsunami Leinsterien et pour le Stade Français qu’il peut triompher au-delà du périphérique, dans les frontières hexagonales. Un seul pouvait gagner son pari, vous saurez bien assez tôt de qui il s’agit. Un match entre deux concurrents directs, prêts à se colleter avec le piquant des portes épiques des barrages. Une pléiade d’internationaux venue se confronter avant de faire corps une semaine plus tard contre l’Italie, de la passion un tantinet revancharde dans l’estomac malmené de Fabien Galthié qui retrouvait son ancien club. Il retrouvait également pas mal de joueurs entraînés chez les Pumas qui se trouvaient, en nombre, à peu près dans la même configuration que les joueurs du XV de France… le match promettait d’être explosif, mais on a trouvé d’un côté le TNT, de l’autre, un pétard mouillé. Le film du match : C’est à François Trinh Duc qu’incombe d’ouvrir le bal, il en restera le chef d’orchestre pendant les 80 minutes suivantes. Paris est sanctionné dès la 4e minute, ce que le club fera tout au long du match. La faute est d’ailleurs le seul secteur de jeu dans lequel le Stade Français montrera une régularité remarquable ! A 16 reprises exactement. Heureusement, Bustos Moyano n’est pas dans un bon jour et ne passera « que » 4 pénalités sur 8. A la surprise générale, c’est le Stade Français, sous le pied de Julien Dupuy, qui ouvre le score à la 15e. Avantage au score certes, mais sur le terrain, la supériorité de l’offensivité montpelliéraine est évidente, animée par un François Trinh Duc prompt à justifier une titularisation dans le XV de France et armée d’un Mamuka Gorgodze qui n’avait pas dû voir un être humain comestible ou pliable depuis une semaine ! Le Stade Français se « contente » de défendre son territoire de la menace des incursions des troupes à la fleur de ciste dont le Général en Chef, Fabien Galthié, est en train de s’attaquer les moignons en tribune. Il hurle, il saute, il virevolte et gesticule dans un très élégant jogging moulant ! De temps en temps Contepomi tente un truc, un peu seul dans son désespoir. Forcément… ça foire. C’est à la 40e minute que, absolument pas placée, la défense parisienne craque, pour la première fois d’une longue série, sur ce qui restera sans doute le plus bel essai de cette journée. Un essai de 100m, qui met en scène Trinh-Duc puis Nagusa, Cambezou, Ouedraogo et enfin Bustos Moyano qui transforme pour lui-même avant que tout le monde aille reprendre ses esprits, ou les perdre définitivement dans les vestiaires. Merci au Rugbnistère pour la vidéo La seconde période commence sur le coup d’envoi de Contepomi dont ce sera la seule action mentionnable de toute la partie. A la 45e, Gorgodze prend un carton jaune après avoir allègrement piétiné un adversaire dans un ruck. Il a l’air de trouver ça totalement baroque d’être sanctionné pour ce qui n’est pour lui, somme toute, qu’un divertissement anodin. A noter, le juge de touche qui justifie la faute par le fait que le joueur piétiné n’avait (je cite) “rien à voir au ballon”, une nouvelle règle (au delà de la création syntaxique) a donc vu le jour pendant ce match: le piétinement sans ballon. Il ne manque pas tellement à son équipe, qui a définitivement pris l’ascendant psychologique (et physique) sur la partie et continue à marquer de manière parfaitement insolente en son absence puis après la sortie (sévère) de Mostert qui voit Paris en infériorité numérique en plus du reste ! La partie s’achève sur un score sans appel de 38 à 6, pendant que les supporters montpelliérains semblent s’inquiéter en chanson de ne plus trouver les parisiens. Fabien Galthié peut enfin laisser ses doigts tranquilles. Une question demeure: le Stade Français permettra-t-il, à sa prochaine sortie, à l’Aviron Bayonnais de décrocher son premier bonus offensif de la saison? L’image du match : Mamuka Gorgodze regardant, immobile, pendant environ 15 longues secondes Monsieur Rebollal qui lui signifie son expulsion. On lit clairement dans ce regard tous les outrages qu’il fait subir à l’arbitre, ses ascendants et ses descendants pendant les 17 prochaines générations. Menaces confirmées par des incantations en géorgiens, psalmodiées en salves de borborygmes gutturaux, lorsqu’il sort du terrain. Monsieur Rebollal a apporté 15 poulets à un marabout dès la sortie du terrain (ainsi qu’un gros chèque à des barbouzes tchétchènes). Les joueurs : Paris : Dimitri Szarzewski : depuis quelques matchs, rien ne va plus dans son brushing et la France ébaubie découvre l’impensable : Dim’ frise ! En contrepartie, il s’en sort pas mal. Plus véloce et précis qu’à l’habitude. Pascal Papé : un meneur d’homme ne supporte pas de voir ses troupes souffrir, il prend souvent sur lui la défense de ses coéquipiers avant celle du ballon. C’est de ces hommes qui font passer l’intérêt général avant la culture du résultat qu’on tire les plus Grands ! David Attoub : après sa sélection « surprise » par PSA, les dithyrambes du monde ovale dans une presse qui, au mieux, l’ignorait il y a peu, le joueur rend une partition vraiment correcte dans un ensemble complètement dissonant. Montpellier : On peut quand même saluer les qualités de galvanisateur de Fabien Galthié, entre deux ulcères. L’équipe est soudée, le jeu est fluide, très plaisant à regarder… et redoutablement efficace. Combezou : Il a été déterminant sur quasiment chacune des actions de jeu, passeur précis, pivot dans les essais. Trinh Duc : Si il voulait oublier le banc avec lequel a un peu trop flirté son (parfait) arrière-train pendant la RWC, il a trouvé dans ce match l’exutoire parfait. Ne reste plus qu’ à PSA à s’affranchir des forces toulousanistes intergalactiques et le titulariser !
Les primaires ovales sont ouvertes ! Chers amis, Chers concitoyens, Martystes, Papéistes, Traillistes, agnostiques et non alignés, L’offre politique traditionnelle désintéresse notre lectorat, quand elle ne le désespère pas ! Les clients de la Boucherie réclament des candidats sérieux ! Trois candidatures se sont détachées et feront dans les semaines qui viennent l’objet d’une campagne qui s’annonce haletante, visionnaire, sans aucune concession; elle permettra de détacher l’impétrant ovale à la présidence : le rugueux David, l’indéfinissable Damien ou Pascal le lunaire ! A partir d’aujourd’hui, une campagne impitoyable opposera 3 candidats implacables entre raffuts verbaux, en-avants programmatiques et échappées dans les sondages, débats, mobilisation dans les tribunes, ceci jusqu’au scrutin boucher, le 1er avril prochain. A partir d’aujourd’hui, il s’agit de se mettre en ordre de bataille, de créer les conditions d’une campagne puis d’un vote populaire qui seuls assureront la légitimité du candidat issu du processus démocratique exemplaire que nous proposons ! A partir d’aujourd’hui, la politique française ne sera plus jamais la même, les valeurs du rugby boucher s’imposeront désormais dans tous les débats. Le peuple ovale mérite son candidat, nous déclarons ses primaires ouvertes ! La Boucherie-Ovalie