Biarritz destitué de son titre de 2006 ?

Auditionné par le Sénat dans le cadre d'une commission d'enquête sur la lutte anti dopage, Laurent Bénézech, ancien joueur de Toulouse et du Racing a notamment émis des doutes sur la saison 2006 du Biarritz Olympique, marquée par un titre national et une finale européenne, notant que plusieurs joueurs du club étaient alors en relation avec le sulfureux préparateur physique Alain Camborde.

Le Président de la Ligue a saisi l'occasion au vol. S'inquiétant de  l'ambiance délétère de cette fin de saison, ponctuée par la vraie fausse démission de Vern Cotter, des suicides collectifs au sein de la Yellow Army et la douloureuse remise en cause par Guy Novès de la politique de recrutement de son club, Paul Goze a compris que dans l'intérêt supérieur du rugby et dans le souci de conservation de ses valeurs de joie et de bonne humeur, ces déclarations allaient lui permettre de redonner du bonheur à toute une population douloureusement affectée par son absence en finale pour la première fois depuis 92 ans.

Paul Goze se confie en exclusivité à notre correspondant à Perpignan :

 “J'ai lu les déclarations de cet excellent pilier international, dont les prouesses sur tous les terrains du monde font désormais partie de la légende de ce sport. Il ne peut donc mentir. En conséquence, j'ai décidé, malgré la longue amitié qui me lie à Serge Blanco, de déchoir le  BO de son titre de 2006 pour le donner au Stade Toulousain, perdant malheureux, dont a bien vu sur ce match qu'en ce qui le concernait, la prise de substance dopantes était du domaine de l'impossible, sauf incompétence caractérisée des médecins du club, ce que je ne peux envisager une seconde dans ce très grand club.

Nous ne pouvons que féliciter Paul Goze pour cette décision, certes cruelle pour les Basques qui ne sont pas prêts de rejouer une finale, mais qui s'inscrit dans la lutte acharnée de la Ligue contre le dopage et dans la recherche constante de la promotion du rugby bien de chez nous le vrai contre les forces de la finance et de l'étranger par le biais de la promotion d'un club qui est ce que Ce Qui Se Fait de Mieux Dans Le Monde Libre.

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Par notre envoyée spéciale, A.Martin. 

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Pourquoi Jacques Delmas (au RCT) ?

Jack Delmas payé en chèques emploi-services au RCT ?

Ça y est c'est officiel,

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Le RCT vient d'engager Jacques Delmas comme entraîneur des avants. Après Narbonne, Périgueux, Grenoble, Biarritz, Paris et Perpignan, le spécialiste de Canal + officiera du côté de la Rade. Pour le président Mourad Boudjellal, le son de cloche est quelque peu différent. En effet, même si celui-ci se voit ravi d’accueillir ce “grand ami de Bernard Laporte”, il y voit surtout une opportunité financière d’envergure. Effectivement il déclarait en milieu de matinée être “heureux de pouvoir contribuer au ré-emploi d'un chômeur de longue durée dans ce contexte économique difficile pour tout le monde”. Apparemment les termes du contrat qui lieront le technicien narbonnais au club toulonnais sont quelques peu différents des autres. Toujours à la recherche de solutions pour faire des économies, Mourad Boudjellal a trouvé la faille. Après plusieurs rencontres avec l’intéressé, Jacques Delmas a donc dû se déclarer auto-entrepreneur et accepter d'être payé en chèques emploi service. Cette rémunération étant déductible des impôts et ce statut d'auto-entrepreneur n'impliquant aucune durée déterminée, le président toulonnais fait à nouveau preuve d'une grande malice. L'utilisation de cette astuce contractuelle fait déjà grincer des dents les présidents des clubs précédents de M. Delmas. Un peu plus tard dans la matinée, un gérant de camping président déclarait : “Et dire qu'il ose nous réclamer 300 000€, si on avait su ça on l'aurait renvoyé chez lui beaucoup plus tôt !”
Nous souhaitons à Jacques Delmas un avenir plus radieux que celui qu'il a connu dans ses précédentes expériences d'entraîneur. 

Gregory Dantachatte

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Le monde de l’ovalie se mobilise pour Castres

La qualification du Castres Olympique aux dépens de l’AS Clermont pour la finale du Top14 n’a pas fait des déçus que du côté de l’Auvergne.

La presse sportive a été profondément traumatisée par cet événement. Dès la fin du match, les rédactions ont bruissé de la plus grande inquiétude. ‘Mais il va vraiment falloir qu’on parle de Castres !!?’ nous a confié un membre de l’Equipe. ‘On ne sait même pas où c’est’ a renchéri un confrère du Midol.

Contactés à ce sujet, les plus grands experts de la DCRI se sont révélés incapables de localiser la cité castraise. Le recours aux satellites Spot Image a même été évoqué un court instant. Mais l’Aveyron se révèle bien trop vaste pour parvenir à isoler un si petit hameau en seulement une semaine. Même les connaissances conjuguées de Jean-Pierre Pernault et Pierre Salviac, pourtant spécialistes des contrées profondes et reculées, n’y feront rien. Castres reste introuvable.

Devant cette situation inextricable, la Boucherie Ovalie a proposé ses talents au service de l’intérêt commun. Un vieux grimoire détenu par un membre anonyme de la Boucherie mentionnerait l’existence d’une rivière légendaire qui arroserait la cité médiévale de Castres. Il suffirait seulement de remonter le cours de l’Agout, c’est le nom de la rivière, pour aboutir à la ville. Mais des territoires hostiles devront être traversés pour mener à bien une si délicate mission. Et le temps presse pour organiser une expédition à la logistique complexe. Seuls des hommes dotés du plus grand courage peuvent participer à une si périlleuse aventure. C’est Matthieu Lartot, reporter de guerre, qui a été chargé d’en prendre la tête. Sous sa direction, une équipe triée sur le volet partira de Saint-Sulpice-sur-Tarn et remontera l’Agout jusqu’à l’accomplissement de sa mission : localiser Castres.

Des hommes du 1er RPIMA assureront la sécurité des membres de l’expédition pendant que Cyril Lignac, Aveyronnais d’origine, se chargera de l’intendance. La couverture réseau se révélant incomplète dans les territoires traversés, les explorateurs disposeront d’un stock conséquent de fumigènes à allumer à proximité de la ville. A charge ensuite pour les ingénieurs d’Astrium d’en distinguer les traces au dessus de la canopée.

Cette mission délicate à l’issue incertaine vient nous rappeler que dans un monde envahi par les technologies, il reste encore des territoires inexplorés et des peuplades primitives à quelque pas seulement de la civilisation.

Bonne chance à nos aventuriers !

Par Ludovic Pectoro

Lettre ouverte d’un supporter castrais

Allez Castres !

Stupeur et gueule de bois ce lundi matin dans le monde de l’Ovalie. Déjà traumatisés par la perspective d’avoir à localiser Oyonnax sur une carte de France (de préférence rapidement, dans un an ça risque de ne plus servir à rien), les aficionados de rugby débutent la semaine par un terrible flou. Clermont-Ferrand ayant perdu ce week-end en demi-finale, que se passe-t-il ? Le RC Toulon, vainqueur de l’autre demi-finale, serait-il automatiquement champion de France ? Non, le règlement de la Ligue est formel, le demi-finaliste qui a battu les Auvergnats doit disputer la finale. En l’occurrence, il s’agit de Castres, l’habituel faire-valoir. Quelle est donc cette étrange équipe qui va obliger les Spécialistes Rugby à s’intéresser à elle pour la première fois ? La Boucherie Ovalie, aussi grand reporter de guerre que Matthieu Lartot (c’est dans sa bio), a bravé tous les dangers et a réussi à trouver la perle rare, un membre d’une espèce qui serait en voie d’extinction si elle avait jamais réellement existé : un supporter castrais. Enfin, quand je dis qu’on a bravé tous les dangers pour le trouver, comprenez “il nous a envoyé un mail”. Le voici.

 

Bonjour Boucherie que je lis régulièrement avec joie et tendresse, quand ce n’est pas avec dégoût et chagrin.

je suis supporter d’un club qui véhicule de bien belles valeurs, le Castres Olympique.

Passé ce petit moment de malaise qui suit souvent cette révélation, je t’ai joint un court texte où je tente de rétablir quelques faits historiques sur mon-club-de-coeur afin de rehausser la réputation du C.O. qui est encore à bâtir, à une époque où seules les frasques de Moumou ou la gouaille tapageuse d’un Novès intéressent l’intelligentsia journalistico-médiatico-franc-maçonne.

Je serais très honoré si la Boucherie diffusait ma petite contribution. Dans le cas contraire, je serais obligé de créer un skyblog consacré au Castres Olympique et de venir spammer tous vos articles avec le lien. Car je suis machiavélique et je n’ai rien à perdre.

Salutations cordiales et distinguées.

(signé) le C.O.N.A.R.D – Castres Olympique Non Aveyronnais Rassemblement Départemental

Lettre ouverte à l’Ovalie

Nous, les Aveyronnais de Castres, souhaitons dénoncer le traitement médiatique honteux dont nous sommes les victimes.

Nous souhaitons aussi rétablir quelques vérités, trop souvent ignorées sur ce site, pourtant haut lieu de culture rugbystique et des valeurs© qui s’y rattachent : la saine et virile amitié, l’amour de son prochain dans la gueule ou les joyeuses roulades dans la boue.

– Non, nous ne sommes pas la banlieue de Toulouse. Castres est bien trop loin pour être considérée comme une banlieue. Une heure de voiture. Pas d’autoroute. Une ligne TER. En revanche, nous avons un aéroport. Avec 4 vols par jour. Sauf le dimanche. Et que pour Paris et Lyon.

– Si Pascal Papé est Dieu, alors Rodrigo Capo-Ortega est l’esprit sain.

– Le meilleur français du C.O, c’est Antonie Claassen. C’est aussi le meilleur joueur du championnat, devant Julien Bonnaire et autres joueurs paillettes à la Wilko. Demandez à la dépêche du Midi si vous n’y croyez pas.

– En 1993, contre Grenoble, l’essai, il y est. On l’a tous vu dans l’Aveyron.

– La prochaine photo d’équipe avec Richie Gray et Romain Teulet, on devrait pouffer.

– Pierre-Yves Revol n’a jamais avantagé le Castres Olympique quand il était président de la Ligue. La preuve, depuis 93 il se laisse pousser les sourcils jusqu’à notre prochain titre.

– Avec Samson, Claassen, Andreu, Forestier, Dulin ou encore Martial, nous avons plus d’internationaux français que Toulon et Biarritz réunis.

– Nous ne vivons pas dans un trou perdu. A moins de vingt minutes de Castres, il y a Mazamet, Saïx ou encore Lagarrigue.

– La consanguinité à Castres a presque totalement disparu depuis le début du XXIème siècle. Elle est partie vers Albi.

– La natalité a augmenté à Castres depuis le départ de Chris Masoe.

Il y a certes moins d’enfants qui naissent, mais les parents ont arrêté de les sacrifier et de faire des orgies dans le sang pour nourrir la puissance sombre de Chris.

– Castres, c’est un Big Brother Award pour le maire en 2007. Une vigilance de tous les instants qui se transmet à l’équipe et qui explique les bons résultats depuis.

– Castres, c’est 21 bars, 2 discothèques et une boîte échangiste pour 45 000 habitants. Cela représente moins de deux litres d’alcool fort par semaine et par habitant. C’est peu. La preuve qu’on se fait pas si chier que ça.

– Castres, c’est une moyenne de 8000 spectateurs par match. Et seulement 6 buvettes, qui ont chacune 2 tireuses. Sachant qu’une tireuse aveyronnaise fournit 34 bières à la minute, et que les buvettes sont ouvertes durant 4 heures lors des matchs, ce sont 97 920 bières servies lors d’une rencontre à domicile. Soit 12 bières par spectateur.

On se fait effectivement parfois un peu chier lors des matchs.

Il y avait un piège. Castres se trouve en fait dans le département du Tarn. C’est Albi qui est dans l’Aveyron.

Les 3 jours où la France a envahi l’Irlande – Blitzkrieg de valeurs ©

Un brin de muguet, sur un sol irlandais

Par Ovale de Grâce
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J1 – Vendredi 17 mai 2013 – La France colonise l'Irlande – Saint Patrick, bienheureux
Pas d'heures pour les braves, 5h10, c'est autant l'enthousiasme de décoller vers chez les hommes verts (et roux) que le réveil qui poussent mes fesses de nymphes du matelas. J'ai donné ma démission hier, j'ai des places pour les deux finales, je retourne dans un pays dont le microclimat transformerait le plus zélé supporter de l'OM en un apôtre de Stéphane Bern… Bref, je suis d'un dynamisme et d'un enthousiasme à bukkaker un vestiaire argentin!
A la bétaillère de Beauvais, dès 7h30, de sympathiques (et bruyants) supporters toulonnais donnent un avant-goût à nos futurs hôtes
de ce qui les attend pendant les 3 prochains jours. Dans un coin, un autre se prépare à son immersion en révisant Flowers of Scotland. Pas de doute, on voyage en low-cost.

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10h30 heure locale – Arrivée à l'aéroport de Dublin. Je m'aperçois en sortant que j'ai dû laisser la tablette du boulot (vous savez, celui que j'ai quitté hier) dans les chiottes. Un passant attentif me guide vers le commissariat où elle m'attendait, rendue par des fonctionnaires de police souriants et aimables. Là, tu sais que t'es vraiment pas en France où il a fallu, il y a quelques semaines, que je dise aux flics qu'il y avait des photos de moi à poil dans l'ordinateur qui a été emporté dans mon cambriolage pour qu'ils acceptent de prendre ma plainte. En France, 1/4 d'heure, c'est largement plus de temps qu'il n'en aurait fallu pour reformater et revendre l'objet. Là, il a été immédiatement porté au commissariat.
Check-in à l'hôtel en compagnie de mon adorable inviteur et un de ses collègues, déjeuner rapide dans un restaurant où on a comptabilisé contrit, notre attente. Quand tu viens de Paris, ces premières heures au milieu de personnes spontanément gentilles, joviales, polies, attentionnées… te donne une idée assez précise du choc que ressent Hibernatus à son réveil.
En allant racheter les produits d'hygiène détruits par les irascibles agents de l'aéroport de Beauvais (je me suis résolue finalement à ne pas honorer la réputation des Français quant à l'hygiène), je me rends rapidement compte à l'affluence de chapeaux à cornes et tresses factices de laine, que la population dublinoise a dû très significativement augmenter ces dernières heures et devrait doubler d'ici demain soir. Si on ne se fait pas tous cartonner avant

 

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17h, Temple Bar, le taux d'alcoolémie est à peu près celui de la rue des Canettes à 5h du matin. Un couple local, d'aspect corporel fortement influencé par l'absorption de houblon et de frites au gouda,  fait exactement ce qu'on fait à 2 grammes du matin quand on est très amoureux… Sauf qu'il fait jour, qu'on est dans la rue la plus grouillante de cette vivante cité et qu'ils ne sont pas sous une porte cochère. Des ados maquillées comme des Irlandaises les filment pour les cours de SVT sur la reproduction qu'elles n'ont probablement pas.
Militantisme
19h30 (heure locale) Arrivée au RDS pour Leinster – Stade Français. Les supporters du Leinster arrivent de toute part, submergeant ceux du Stade Français, comme une marée joyeuse et flegmatique , c'est d”ailleurs exactement ce que feront les joueurs.
Les stadefrancistes sont venus avec une bonne humeur inversement proportionnelle à leurs espoirs
supporterRDS
dans un stade ensoleillé, dont les gradins semblent avoir été conçus par l'architecte de Furiani, à l'époque où il jouait encore au Mécano.
MONTAGE TRIBUNES rds
Pour faire honneur au club invité, les organisateurs pensé pour l' avant-match à des filles en jupette et des garçons en collants
 pompom
L'ambiance est festive, les Leinstermen adorablement chambreurs et les quelques cris poussés par les Français en tribune font parfaitement honneur à notre réputation de voyageurs. Je décide alors de ne plus parler qu'en anglais bollywoodien pour ne pas avoir à assumer les superduponts d'exportation.
Je ne reviendrai pas sur le match tellement on se fait prendre prendre avec facilité, tellement affairés à la besogne qu'on en est besognables à merci. Avec le sourire et sans vaseline. L'atmosphère est telle qu'on le prend, aussi, avec le sourire.
Ceci n'est bien sûr pas une raison pour ne pas feindre le désespoir et trouver un prétexte pour se rabattre sur une orgasmique gastronomie locale:
gastronomie
J2 – samedi 18 mai 2013 – Saint Pilou Pilou, ni vierge ni martyr 
La ville est vraiment envahie par les Français qui semblent plutôt bien s'adapter aux coutumes locales. Les gens sourient, on s'aborde les uns les autres avec politesse et amabilité.Les Toulousains sont affables, les Toulonnais courtois, les Clermontois ont le sens du second degré (ce qui est loin de celui du breuvage qu'ils ingurgitent) et les Parisiens euh non, laisse tomber…
J'ai racheté de quoi me maquiller comme une Irlandaise (très aidée par les vendeuses locales qui ont un vrai sens des priorités “Ooooh they took your make-up bag? You must be devastated! It lasts a life to build one!” – Je vous aime les filles!).
Je me promène longtemps sans jamais réussir à me perdre, dès qu'on a un regard interrogatif, quelqu'un vient vous demander avec le sourire si on a besoin de quelque chose. Je vous jure que ça fait un drôle d'effet.
Partout dans les rues, des gens jouent de la musique, ce qui ajoute à l'atmosphère de grâce. Parce que la musique n'adoucit les mœurs que quand elle est bien jouée. Et elle l'est. J'échange n'importe quel mec accrédité par la RATP à grande force de casting contre n'importe quel musicien de rue irlandais!
16h: Il est temps d'aller chatnoiriser le RCT à l'Aviva dans mes oripeaux de deuil
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L'endroit est majestueux,
Aviva
on est évidemment accueillis par des gens charmants qui n'ont même pas l'idée de fouiller nos sacs. Leur sourire confiant restera le meilleur rempart contre le trublion mayolien qui se transforme pour l'occase en 1er de la classe.
Le public semble essentiellement constitué de supporters clermontois. D'ailleurs, si j'avais été cambrioleur, je serais allée faire un tour en Auvergne, il doit plus y en rester beaucoup (d'ailleurs, si tu es cambrioleur, je te conseille d'aimer les volcans le prochain WE, il y a transhumance dans le pays nantais)!
Vous avez tous vu le match, tendu comme le string d'Afida Turner, qui fut l'occasion pour moi de me faire 4 nouveaux meilleurs amis supplémentaires. Y compris un lecteur clermontois (quand je vous dis que cette ville tient du miracle).
Retour à Temple Bar, au Temple Bar d'ailleurs, qui fut le lieu des débuts de Thin Lizzy (c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup).
phil lynott

Dans les rues, la Yellow Army commence à affluer, penaude, résignée à son statut de Poulidor (et bleu) ovale. Dans le pub, un groupe reprend des classiques, ils sont beaux, suis en feu, je chante du Bon Jovi. Je me rends compte qu'après 2 bières, je comprends parfaitement l'anglo-gaélique du Connacht. Un dénommé Franck, aimable du Connacht, me demande en mariage, c'est le 3e aujourd'hui (les 2 premiers étaient, miracle encore, parfaitement sobres). J'aime ce pays!Plus la soirée avance, plus la joie monte. Les Français sont très sensibles à l'élégance subtile des filles locales dont la hauteur des talons n'est pas sans rappeler l'absence des échassiers basques de la compétition

chute de reins
Certains donnent des couleurs aux héros du cru
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ou chambrent les perdants
MichCrevé

 il est pas joli mon index phosphorescent?

Dehors des Auvergnats font le haka du désespoir
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Un truc aussi chorégraphié que le kapa o'pongo

Le match se rejoue, à la voix cette fois


mais tout finit toujours dans ce sens d'appartenance à une même nation, conquérante et classieuse jusque dans ses moments les plus hépatiquement complexes. Mesdames et Messieurs, LA FRANCE!!

J3- Dimanche 19 mai 2013 – L'heure du départ – Sainte Citrate de Bétaïne, morte au combat
Le coeur gros et le foie lourd, il est temps de retourner à la maison. Dans les espaces d'attente, les officiels en Eden Park sont affalés sur les sièges avec l'oeil torve du punk à chien. Les derniers supporters à quitter les ville errent à la recherche des points d'eau où il pourront trouver fontaine rafraîchissante et canalisations dépuratives, quant à moi je trouve la porte de sortie,

départ

le temps de clamer:

ICH BIN EIN DÜBLINER!

Merci Laurent D (10 000 fois!), Wilfried T, Céline C, Guillaume, Mourad B, mon compagnon dans l'avion aller, les Toulousains de Grafftin Streets, les Clermontois du Burger King, mes voisins de l'Aviva, les vendeuses des parfumeries, les serveurs du Burger King, le whopper, la météo, la Yellow Army, le chanteur du Temple Bar (miaou)

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Le Rade'Labo est champion d'Europe

Satan 1, Le rugby 0.

Par Jonny Willkillsoon et Pilou.

Le Rade’Labo et ses milliardaires dédient ce match à André Boniface.

« Sivivatu en un contre un, il peut faire la différence !… Oh l’en-avant ! C’est terminé… C’est fini !…  »
(un commentateur déçu)

Installés devant leurs téléviseurs, aux terrasses des bistrots ou dans les gradins d’un stade, les supporters toulonnais osent à peine y croire. L’impensable s’est réalisé. Sur le bord du terrain, Pierre Mignoni, incrédule, n’en revient pas. Il a enfin gagné un titre en club. Pas simplement une coupe en chocolat dont tout le monde se fout, un vrai titre, qui fait saliver, rêver ou pleurer. Il va pouvoir enfin inaugurer la salle des trophées qu’il a aménagée dans son garage lors de son arrivée à Toulon.

Retour quelques heures plus tôt…

Le contexte

Cette quatrième finale de H-Cup 100% française de l'histoire accouchera d'un vainqueur inédit. Si Clermont s'impose en cette fin d'après-midi, elle sera d'ailleurs la première équipe à soulever le trophée en ayant remporté tout ses matchs (10 victoires au total), ce qui permettra au club d’acquérir un nouveau record inutile.

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L’ASM, assumant son statut de club le plus aimé d’Europe

Evidemment, seuls quelques couillons ont cru au grand bluff pré-phases finales des joueurs cadres qui ne seront pas là, mais finalement présents au dernier moment. Guy Novès a porté plainte pour plagiat et non respect d’un copyright qui a fait ses preuves. Côté supporters, les journalistes ont annoncé 8 000 personnes, la police seulement 6 000 et les associations auvergnates 50 000. Une chose est certaine, au peuple auvergnat s’ajoute la foule de détracteurs de tous bords souhaitant que le Racing Club de Toulon (coucou Laurent Delahousse) perde et si possible, en étant humilié de la plus belle des manières par le meilleur marqueur de la compétition, telle une vulgaire actrice porno lors de la cérémonie des Hot d’or.
A Dublin, les 2 000 Toulonnais qui ont fait le voyage commencent presque à regretter les RTT qu’ils ont posés pour venir. Comble de la chienlit, le ciel est gris, mais il ne pleut pas, on ne pourra donc pas compter sur le climat pour gêner les Ikea Boys.

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Des Toulonnais, perfides et sournois, en embuscade

Le fil du match

3-3 à la mi-temps, direction les vestiaires. On ne retiendra qu’un bon gros bouchon de Roro sur Wilko, dès la 5ème minute de jeu et ce drop de Barbu Brock, contré par le double mètre de Kennedy. Entre les deux, il y a un essai refusé à la vidéo à ce même Brock James. Un avertissement cuisant, mais sans frais pour Toulon. Les plus fragiles d’entre nous ont déjà succombé à un trop plein de bières, une santé fragile ou un sphincter défaillant. Les survivants débutent la seconde mi-temps en commençant à ronger leurs ongles de pieds.

A froid, les anges blonds auvergnats poinçonnent les Toulonnais. Percée de Rougerie qui sert Nalaga. Ce dernier raffute d’un index Tillous-Borde et brise Armitage en deux, avant de s’affaler dans l’en-but, heureux comme un petit bouddha devant un steak frites. Parra foire la transfo, mais l’estocade est portée quelques minutes plus tard. Coup de pied par-dessus la défense, Rougerie encore chope la gonfle, envoie valdinguer Wilko et transmet à James. Ça fait deux essais à que dalle.

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L’Auvergne, sûre de sa force

Le suicide collectif n’est plus très loin, Mourad quitte le stade en jet pack et Bernie ne peut qu’acquiescer du casque à Tom Withford, toujours taiseux. Avant de devenir catatonique, Laporte a la magnifique idée d’un triple changement. Michalak fait son entrée, les pucelles se pâment et les garçons espèrent un miracle.

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Les groupies de Fred s’amusent comme elles peuvent en attendant leur héros

59ème minute de jeu, ce même Michalak joue vite une pénalité et tape un vieux pointu qui envoie le ballon à l’autre du bout du camp clermontois. Une pénalité plus tard, Toulon se refait la cerise, 15 à 9. Certains supporters reviennent à la vie. Alors que les Clermontois continuent à envoyer du jeu pour décrocher le bonus offensif (une habitude difficile à perdre), Wesley Snipes se troue après une percée et se retrouve isolé. N’est pas Blade qui veut. Le superman argentin, Fernandez Lobbe, gratte la balle et la balance à l’aile jusqu’à Alain Delon. Sprint, moquerie, essai. Toulon revient de loin.

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Bitch, please

30 minutes à attendre que les 15 minutes les plus longues de notre vie de simples quidams s’égrènent. Les doigts n’ont plus d’ongles, les fauteuils n’ont plus d’accoudoirs, Laporte n’a plus de cheveux et Boudjellal n’a plus d’essence.
David Skrela entre en piste à 7 minutes de la fin (soit son espérance de vie moyenne sur un terrain de rugby). Ça sent le gros fail mais non, même pas. Son drop est contré par Bastareaud.
15 à 16 pour Toulon. Score final. Malgré une pression constante et effrénée des Clermontois, rien ne changera, pliez tout, on remballe. Pas d’erreur d’arbitrage dont se plaindre, pas de fait de jeu scandaleux. Clermont s’est tué tout seul, victime de ses vieux démons.

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Cas typique d’un spectateur clermontois qui ne voit pas le méchant démon toulonnais derrière lui

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Ce qui fera ensuite beaucoup parler, c’est la fameuse attitude d’Armitage envers Brock James, jugée contraire aux Valeurs du Rugby ©. Mais si tordre le doigt d’un joueur choque moins que de se foutre de la gueule de son adversaire, Will Carling, Sylvain Marconnet ou Augustin Pichot ont probablement eu raison de mettre un terme à leur carrière.

Cette broutille d’aigris et de jaloux n’empêchera pas le peuple toulonnais d’exploser de joie, avant d’exploser leurs estomacs et leurs slips.

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Les fameuses pluies de sperme toulonnaises

Au même moment, assis sur son canapé, Luke Rooney, que tout le monde a oublié, réalise qu'il vient de devenir champion d'un continent qu'il connaît à peine en n'ayant pas joué un seul match de la saison. Beau boulot, champion.
Quant à nous deux, bouchers et compères de fortune d’un club qui nous aura gavé autant que fait rêver, nous saluons amicalement nos amis Clermontois et leur souhaitons de se retrouver également en finale de Top 14. Courage, vous avez encore une finale à perdre à jouer. (RIP Pastigo)

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#trollez-nous

La déclaration

« Je n’ai pas regardé les 5 dernières minutes. C’est Tom Whitford qui est venu me dire qu’on avait gagné » Bernard Laporte.
On sait enfin à quoi sert Tom Whitford au sein du club !

LE TOP 5 DES REACTIONS AIGRIS

5 – Quelle encule se Armitage !

4 mots, 3 fautes, on a trouvé le Jean-Pierre Perez de l’orthographe.

4 – Le Rugby à des valeurs. Quand on gagne de la sorte on ferai mieux de faire profil bas messieurs (et je suis pour Clermont). Dans ce geste on retrouve le Rugby varois, un club de voyous. En gros une forme dérivée du foot.

En plus de voyous, tu peux ajouter bagarreurs, tricheurs, pas fair play et violeurs d’enfants aussi (et je suis pour Toulon)…

3 – On me dit dans l'oreillette que Monsieur Alain ROLLAND va chanter le pilou pilou….. ça expliquerai beaucoup de chose alors ?

Je vois, dans mon marc de café colombien, que Monsieur Berdos est en train de chialer tout seul chez lui… ça expliquerait beaucoup de chose alors ?

2 – Wilkinson, un grand monsieur, qui mériterait de jouer ailleurs qu'a toulon…!

Liste exhaustive des gens qui méritent de jouer à Toulon : Cécillon, Marc Dutroux, Julien Caminati,et Delon Armitage….ah non lui c’est bon, on l’a déjà.

1 –

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YOU WIN !

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Le Catalabo analyse Perpi.. Leinster – Stade Français

L’USA PERPIGNAN EN H CUP ! WOOOOOOOOOOOOOOO

Par l'Affreux Gnafron

Un titre européen, même celui d’Amlin Cup, ne se galvaude pas pour un joueur de rugby professionnel. D’abord, car il ne connaît sans doute pas la signification du terme galvauder et ensuite car l’obtention du titre s’accompagne d’un petit supplément : la qualification pour la prochaine édition de la Grrrrande Heineken Cup. Bon sauf pour le Leinster qui est déjà qualifié, vu que les 3 meilleures équipes irlandaises de Ligue Celtique disposent automatiquement d’un sésame pour l’édition suivante. Et comme on ne compte que 4 clubs irlandais dans la Ligue susnommée, on comprend aisément que Serge Blanco milite pour une qualification  des deux meilleurs clubs basques du Top14, sur le même principe.  Au nom de l’équité du sport.
En cas de victoire du Leinster, la qualification en H-Cup échoira donc à l’Usap, un club traumatisé par le départ de ses piliers Nicolas Mas et Jérôme Schuster. Si c’est le Stade Français qui gagne, le monde courra à sa perte, la récession s’imposera partout, Ovale Masqué trouvera un vrai métier et la Boucherie postera régulièrement des articles aussi hilarants que pertinents. Aucun risque donc.
Et si l’on ajoute que le Leinster a remporté la H-Cup l’an dernier, qu’ils ne peuvent défendre leur titre suite à leur élimination en phase de poules, qu’ils en sont horriblement vexés, qu’ils jouent cette finale à domicile, qu’ils visent le doublé Ligue Celtique/Amlin Cup, qu’ils sont plus forts, plus roux, plus nombreux et que Pascal Papé sera absent côté parisien, on ne peut reprocher aux Catalans de savourer tranquillement leur champagne.

Les équipes :

Côté parisien, l’effectif se compose de Sergio Parisse auquel le règlement impose d’associer 14 autres joueurs qui tenteront de le soutenir sur le terrain. Cette composition d’équipe se révèle peu ou prou la même que depuis 4 saisons. En l’absence de Papé et d’Attoub, notons toutefois la présence en première ligne d’un pilier prénommé Aled (ce qui n’augure rien de bon sur sa tenue en mêlée), de l’ancien talonneur catalan Sempéré sans reproche et du brave Slimani. On retrouve Mostert et Lavalla en seconde ligne et l’émoi de Rabadan sera associé à la mort du Lyons ce soir. Julien et Julie (Dupuy/Plisson) composeront la charnière, Jojo le Doumayrou (dédicace à Cousteau) et la pince Williams occuperont le centre alors que les ailes verront évoluer les jeunes Sinzelle et Bonneval. L’immense Jérôme Porical, burro de Perpignan en demi, incarnera le dernier rempart parisien (sic).

Côté catalan rouquin, on déclare à qui veut l’entendre ‘respecter le Stade Français’ et s’attendre à 'un match compliqué'. Et pour ce faire, quoi de mieux que de laisser reposer les cadres en perspective de la finale de Ligue Celtique de la semaine prochaine ? Exit donc Reddan, O’Driscoll, D’Arcy pendant que Cullen et Healy débuteront sur le banc. Le Leinster présente tout de même une redoutable équipe articulée autour d’Heaslip, O’Brien, Sexton, Kearney ou Nacewa (cette contrefaçon de Doug Howlett). Je vous épargnerai de navrants jeux de mots sur leurs coéquipiers, le quota humoristique de ce compte-rendu ayant déjà dépassé votre niveau de compréhension.

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Le célèbre Bibi's fuck.

Le match :

Il devient urgent que les instances du rugby mondial se penchent sur les problèmes de calendrier dans le rugby moderne. En effet, les cadences infernales imposées aux clubs européens les obligent désormais à organiser leurs matches amicaux de pré-saison dès la mi-mai. Au détriment des acteurs et de la dignité du spectacle proposé (on a vu des rayons de soleil sur un terrain irlandais et entendu des morceaux de Lady Gaga joués à la fanfare dans le stade). Ce n’est plus possible ! Pendant ce temps, des millions de supporters catalans ont pu se délecter en toute quiétude du galop d’entraînement du Leinster face à des Parisiens courageux, mais limités (termes diplomatiques pour ‘nuls’).

Dès le coup d’envoi, le ton de la partie était donné. Mauvaise réception stadiste, en-avant de Lavala et première mêlée. Et-il-ne-fallait-pas-être-en-retard-au-RDS-Stadium (oui, vous avez tous lu un résumé de match commençant par cette sinistre accroche) car la 3ème minute voyait l’installation sur le terrain d’un atelier de un contre un. Les plots parisiens jouaient bien leur rôle et Naciwa, Sexton et Madigan triomphaient facilement de la série d’exercices proposée par Joe Schmidt. Ca fait 7-0 et le Castillet chavire déjà de bonheur.
Heureusement la mêlée irlandaise et Sergio Parisse maintiennent à flot les ambitions parisiennes (ne pas en prendre 50). Williams est même tout près de commettre l’irréparable mais la paire de verrins hydrauliques d’O’Brien décide de ne pas laisser le Samoan aplatir dans l’en-but. Paris monopolise le ballon, construit, n’importe comment, des bouts d’action mais ne concrétise pas ses temps forts. Pire, sur la seule incursion du Leinster dans le camp des futurs vaincus (attention spoiler), le demi de mêlée Boss se montre interloqué par la couverture des arrières parisiens et met tout en œuvre pour qu’éclate la vérité à la face du monde. Car de couverture, il n’en est point. Un petit coup de pied judicieux permet ainsi de s’en assurer et le talonneur Cronin, le barbare, double la marque (14/0 pour ceux qui n’auraient pas suivi).

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Acculé alors qu’on ne joue que la 19ème minute, les Parisiens décident alors de mettre leur plan de jeu en place : donner le ballon à Sergio Parisse et attendre. Sergio passe alors la balle avant contact, après contact et même pendant le contact mais en pure perte de balle.

Jonathan Sexton, au bord de l’ennui, décide de s’organiser un petit atelier ‘jeu au pied’ pour le plaisir. Utilisant son intelligence situationnelle, il délivre un amour de diagonale pour son ailier Nacewa qui remet intérieur pour Kearney. Et ça fait 21-3. On entend les premiers klaxons dans Perpignan mais il ne s'agit que d'un livreur qui bloque une rue près du cours Arago. Une pénalité, anecdotique, de Porical juste avant la pause permet à Laurent Bellet de tenter de maintenir un suspense plus artificiel que l’anus d’une ex-star du porno.

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La preuve en image: Porical confond les règles du rugby à XV avec celles du touch.

Nous en sommes à 21-6 et on ne peut que féliciter monsieur Nigel Owens pour son arbitrage participatif, qui implique l’ensemble des joueurs et donne un petit ton démocratique à l’ensemble. Vivement qu’il vienne l’expérimenter en ProD2.
La deuxième mi-temps repart sur les chapeaux de roues avec un drop contré/raté de Jules Plisson (qui n’est pas le frère d’Alexis bien qu’il partage le même petit côté ‘choupinou’ selon un sondage Ifop/Rugbyrama auprès de nos lectrices). Cet échec nous permet de saluer les mânes de Florian Fritz et Julien Caminati, car il faut toujours saluer ces deux joueurs dans un article sur la Boucherie, c’est écrit dans le cahier des charges.
La seconde période ne sera qu’un long calvaire pour les téléspectateurs, les spectateurs et probablement les joueurs eux-mêmes. Les offensives parisiennes avortent plus sûrement qu’une grossesse irlandaise et la stratégie du Leinster sur les nombreux ballons de récupération consiste à balancer de longs coups de pied dans l’axe du terrain. L’occasion d’admirer à chaque fois le sauve-qui-peut généralisé qui prévaut dans l’arrière-garde parisienne. Arrière-garde qui ne fait pas correctement son boulot semble-t-il ce qui transforme l’avant-garde en arrière-garde. Alors on retourne en arrière, et en avant.

Je m’endors du sommeil du bienheureux en pensant à cette qualification en H-Cup qui tombe dans l’escarcelle usapiste quand un mouvement dans ma télé me réveille en sursaut. Et je ne souhaite à personne de contempler Leo Cullen dans un tel moment d’hébétude. La vague d’effroi passée, j’assiste à l’essai parisien de Sinzelle auquel répond le presqu’essai de Kearney. Healy termine l’entraînement dirigé et clôture la marque par un honorable 34 à 13. Comme diront les entraîneurs et joueurs parisiens, ‘ça s’est joué à des détails’.

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Jets de fumigènes, de projectiles sur le terrain. Et si le public irlandais se comportait comme le premier Palois venu?

Bilan :

A l’aPoricalypse de la demi-finale succède la satisfaction du devoir accompli pour un groupe usapiste qui aura disputé son match le plus abouti de la saison. Disciplinée comme jamais, concentrée en défense et solide sur sa conquête l’Usap a su faire preuve de maturité pour décrocher cette précieuse qualification européenne. Ne s’affolant jamais, déroulant leur plan de jeu comme dans un rêve, les Catalans ont atteint le subtil équilibre entre le jeu ambitieux prôné par leur entraîneur et les vertus guerrières ancestrales des Sanqueor. La perspective de retrouver le Stade Toulousain en poule qualificative de la prochaine H-Cup réjouit le cœur des supporters qui ne doutent pas un seul instant de poursuivre leur série d’invincibilité face aux rouge-et-noir. Et puis le Leinster l'a divinement montré: il est possible de remporter une compétition européenne avec une mêlée en carton en H-Cup. Et ça suffit au bonheur de tout un peuple

Serge Blanco aura pourtant tout tenté.

Serge Blanco aura pourtant tout tenté.

Bonus pour ceux qui trouvent que l'Affreux fait des phrases trop compliquées, des essais : 

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Compte rendu de mon décès

Ci-gît Vatu.

Par Pastigo

Les cinéphiles venus en masse ne s'y sont pas trompés, cette 66ème édition du Festival de Cannes s'annonçait exceptionnelle, et c'est encore bouleversés par l'émotion que nous pouvons annoncer qu'elle a tenu promesse.
Bien évidemment la presse s'est massée autour de la tête d'affiche du moment, le dernier épisode de la mythique saga signée Vern Cotter. Des moyens jamais vus, un budget pharaonique et surtout une légende à faire vivre auprès de fans hystériques après un an de teasing sensationnel.
24 heures après la séance, j'en tremble encore. L'ASM maîtrise son art et a atteint un niveau de perfection absolu, jouant avec nos émotions, les cœurs chavirent et se perdent emportés par les courants d'une partition millimétrée.

« Poignant, magnifique, ça c'est du cinéma ! » 5 étoiles
Télérama

Nous avions laissé notre héros au sommet de sa gloire, après des années d'âpres batailles le laissant pour mort à de nombreuses reprises il était venu à bout des forces du mal, trônant au sommet d'un empire dont la crainte ne valait que le culte. Même Canal+ fut contraint à ne plus parler que de Toulouse, posant genou à terre et avouant que « moué, c'est vrai que Clermont c'est pas mal » entre deux reportages sur les albums du moment de Thierry Dusautoir.
A tel point que le public se demandait comment Vern Cotter allait pouvoir trouver une fin digne de l'intrigue de cette saison riche en fibres, c'était bien évidemment sans compter sur le génie du réalisateur qui s'est encore dépassé pour offrir cette pépite et remporter sans conteste cette Palme d'Or sur une jambe en bois.

« On en a pour son argent ! »
Capital.fr (qui a payé le pass à 500 boules mis en vente par le club)

Pour que l'immersion soit totale, merci de lire le résumé du film en ouvrant le lien ci-dessous dans votre navigateur (les Auvergnats qui n'ont pas de bateau peuvent participer) d'autant que la BO exceptionnelle a le bon goût de ne pas reprendre « jaune et bleu, ensemble. »

L'ascenceur émotionnel

Chaque étape du scénario participe pleinement à préparer une fin épique, et l'introduction n'est pas en reste. Les deux équipes s'entendent pour organiser une grande flashmob au profit de la lutte contre la tachycardie. Au terme des 40 premières minutes on ne compte déjà plus les personnes devant être évacuées suite à un malaise, quand un bon tiers des spectateurs encore conscients baignent dans leur urine.
Chaque action est une véritable torture émotionnelle savamment orchestrée représentant autant de paliers d'intensité, conclue par une faute ou un mauvais choix des deux côtés.
Imaginez un peu, vous n'avez pas encore digéré l'en-avant précédent que l'organisation clermontoise fait un mauvais choix offensif. Le public n'a pas le temps de souffler, les vagues d'émotions s'enchaînent toujours plus fortes, rappelant que ça aurait dû finir au fond tant de fois. Et dans le même temps Toulon fait de même, rappelant que ça aurait pu finir au fond aussi souvent.
On en prend plein les yeux, frappé un peu plus violemment toutes les 30 secondes, sans que jamais la situation ne se débloque. Les scénaristes ont pris le temps de nous installer dans une ambiance savamment calculée, nous laissant mariner dans un bouillon alcoolique nerveusement insupportable.

Symbole de la précision méthodique de nos généreux tortionnaires, la classique mais redoutable « à 3cm près » volée cette fois-ci à Fofana par James qu'il a su adapter avec un romantisme toujours nouveau.
40 minutes d'ambiançage, les moustaches tremblent et les ampoules éclatent dans leurs trépignants sabots. Je tente de faire abstraction de l'envie de pisser pour me concentrer sur les différentes façons de mettre fin à mes jours, me tailler les veines avec mes dents déjà tombées ne donnant rien.

« Je t'attribue la note de 8 pour ton animation de soirée. »
Marmiton.fr

La délivrance et l'état de Grâce.

C'est au retour des vestiaires que les scénaristes décident qu'il est grand temps de faire dégazer la Place de Jaude, les 40 000 supporters étant devenus parfaitement sphériques et flottant au gré des vents. Chacun éclate violemment dans un concert de papier-bulles en s'écrasant au sol dans la fange et la pisse quand l'ASM marque deux essais presque coup sur coup, par une énorme course sur l'aile de Nalaga tout d'abord puis via James plein centre, tous les deux magnifiquement servis par Rougerie.
Chaque détail est orchestré au poil du fion, Nalaga courant à quelques millimètres de la ligne de touche et le drapeau volant sur son passage rendent la chose intolérable jusqu'au dernier ralenti.
L'ASM a fait le break, et avec la manière. Ils dominent et écrasent leurs adversaires portés par la providence et Carmina Burana résonne dans les cœurs de tous ceux qui savent que ce n'est pas qu'une musique de pub (ce sera Fouchtri Fouchtra pour les autres).
Rien ne peut désormais arrêter l'ASM, si ce n'est l'ASM elle-même. Plutôt que de gérer leur fin de match comme de vulgaires Toulonnais menant 16 à 15 lors d'une finale européenne, ils prolongent la magie en relançant encore et encore.
Quels cons.

« Tro bien !»
OK Podium.

La chute

Le public passé par toutes les émotions possibles se sent enfin libéré, exulte et relâche la pression dans une gigantesque chaîne orgiaque.
C'est sans compter sur le talent des scénaristes décidemment exceptionnels. Ces années d'expérience en ont fait des monstres de maîtrise psychologique, et tout ceci n'était qu'un préambule.
Jamais ils n'auront mené l'ASM à perdre aussi bien. C'est beau putain, jamais un épisode de Plus Belle La Vie (même celui avec les extraterrestres) n'aura atteint un tel niveau de perfection.
L'ASM va donc commencer par se saborder, propre, efficace, ignorant les cris du peuple qui lui hurle de garder le ballon et de provoquer les fautes adverses.
Fofana voyant le temps filer, il perce seul là où se trouvent le plus de Toulonnais susceptibles d'organiser un contre assassin. Magnifique, ça marche, et comble de bonheur c'est ce connard d'Armitage qui marque dans un geste d'une remarquable élégance.
Comment imaginer fin plus parfaite ? En revenant à toute la série de paliers d'intensité de la première mi-temps bien évidemment. Une sorte de revival en pire, menés d'un point, avec le ballon pendant les dix dernières minutes. Je pourrais déjà chialer si mon système nerveux n'avait pas affiché un écran bleu depuis longtemps.

L'ASM va donc enchaîner les phases de jeu, récupérer des ballons irrecupérables pour finir par se faire sanctionner, s'approcher, s'approcher, s'approcher, reculer.
Faire le décalage et ouvrir un boulevard pour y coller un talonneur en lieu et place de l'ailier, faire l'en-avant qui va bien après 15 phases d'avancées bourrines, et enfin balancer la dernière passe sur la sirène en tribune pour voir exulter les Toulonnais. Eux-mêmes d'abord surpris de ne pas en avoir pris un sur ce coup, ils lèvent les bras, regardent l'arbitre pour savoir si tout ceci n'est pas contraire au règlement, et cette intrigue incroyable prend fin dans ce qui sera sans doute l'un des plus grands moments du cinéma des 10 prochaines années.

Incroyable. L'ASM m'avait déjà offert des films sensationnels, je pensais avoir touché le divin, mais à chaque fois l'équipe technique repousse encore les limites du possible pour nous en offrir toujours plus. A jamais merci pour tout cela, cette Palme d'Or est tellement méritée et nous prouve qu'avant d'être une industrie pneumatique, le cinéma c'est d'abord un cœur.

Et ce n'est pas fini ! En off Vern Cotter annonçait déjà à demi-mots avoir préparé une suite, dont la sortie serait plus qu'imminente. Comme à chaque fois le public pensera qu'on ne fera pas mieux, et comme à chaque fois l'ASM les mettra à la fois sur le cul et en dedans.

Pour se finir en beauté

Un magnifique coffret DVD Collector est déjà sorti, avec des bonus à la hauteur du chef d'oeuvre. Il suffit pour cela de se rendre sur la plupart des forums et sites de rugby (sauf le notre, mais c'est surtout parce qu'il n'y a personne) pour en profiter.
Avec des Toulonnais qui passent tellement de temps à écrire que leurs adversaires l'ont bien profond qu'ils n'ont même pas compris qu'ils étaient Champion d'Europe, et des Clermontois pour qui la victoire de Toulon ne vaut rien car ils ont été meilleurs. (Je suis meilleur donc j'ai gagné de -1 point, l'exception rugbystique).

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Je vous laisse découvrir et savourer ce merveilleux Coffret Prestige. Moi, je retourne en boule au fond du garage.

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Le XV de France déjà sous tension ?

Photo : Noa Nakaitaci raffûtant un Français de souche.

Alors que Philippe Saint-André a donné sa liste de 35 joueurs pour la tournée chez les Blacks en juin, le groupe, à peine nommé, est déjà sous tension. Mais ce n'est pas que le stress d'affronter les terribles All Blacks qui met mal à l'aise nos jeunes coqs, sortis derniers d'un Tournoi des 6 Nations lamentable. Non, ce sont des tensions au sein même du groupe, pourtant pas encore réuni, qui sont apparues.

En effet, la sélection de certains joueurs qualifiés d' “étrangers” (Nakaitaci, Le Roux, Claasens, Kotze, Nyanga, Dusautoir, Fofana, Ouedraogo…) aurait été quelque peu mal vue par certains. Ces mêmes dont les copains, français pur souche depuis que leurs grand-mères italiennes/portugaises/belges/allemandes/africaines/… ont accouché de leur père en France, n'ont pas été retenus dans le groupe. Cela se serait donc mal passé.

On a donc pu assister à un chambrage en règle sur les réseaux sociaux, par exemple :

« Le Roux a reçu la Marseillaise, il a plus qu'à réussir à la chanter et il rentrera dans le “cloub”. »

« On dirait les Saracens cette équipe de France #Classens #LeRoux #Kotze #etpourquoipasjouerenvertetor »

Mais le plus triste de l'histoire est l'incompréhension des supporteurs, eux-même parfois remontés contre ces sélectionnés, qui en ont profité pour y aller de leur petite pique. A la hauteur des commentaires du Rugbyrama on vous a récolté ceci :

« Hé! Noa Nakaitaci! Ta dmandé ta réserve de banane pr l'avion ? »

« Kotze en + detr nul il é sudaf, pk il est pri???? »

« Nyanga ça va paskil pleur pr son paillie mais jcroi pa les otres le feuront. »

Un déluge d'inepties s'est abattu sur le net et Dieu merci c'est en la personne de Julien Caminati que l'on a trouvé la voix de la sagesse pour apaiser le tout :

« Bande d'enculés de supporteurs racistes, allez mourir avec ceux du PSG. »

Et c'est Willy Mason qui a ajouté :
« Étouffez les avec des croissants. »

Mais rappelons tout de même que ce n'est pas la première fois que l'Equipe de France agit de la sorte en ayant déjà sélectionné Eric Melville, Abdelatif Benazzi ou encore Pieter De Villiers. Rappelons aussi que d'autres nations majeures du rugby ont eu recours à ce système, comme la Nouvelle-Zélande par exemple : Rokocoko, Sivivatu nés aux Fidjis ou Isaia Toeava né aux Samoa.
Et enfin, rappelons que la France pourvoit un grand nombre de joueurs dans les petites équipes de l'IRB, un des plus connus, Julien Bardy, le troisième-ligne de l'ASM.

Rassurons-nous tout de même, pour cette prochaine tournée, on aura au moins quelques joueurs qui sauront parler en Anglais.

Par Nicolas Malaisie

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Retour sur Pau – La Rochelle (30-16)

Pommes, poires et scoubidous…

Par Etienne Dewallonie, 

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Chers ami(e)s, bonjour les bouchers, salut tas de cons,

Je vais vous écrire au sujet de la Pro D2. Et je vous imagine râler : oh non les piliers gradub qui écroulent chaque mêlée et les trois quarts talentueux mais trop frêles pour espérer plus, faut pas déconner. Et en plus c’est un nouveau, ça va être à chier (avoue quand même qu’un dépucelage, ça t’excite un peu). En gros, vous vous en torchez, vous allez au mieux lire le premier paragraphe de cette bafouille et regarder les images si elles sont rigolotes, mais je vous le dis : méfiez-vous, vous allez retrouver certaines de ces équipes mal dégrossies en Top 14.
D’autant que là, c’est les phases finales pour l’accession. Et mon choix s’est porté sur Pau-La Rochelle. Etant un imbécile heureux d’être né quelque part, en l’occurrence dans le 1-7, c’est pour le Stade Rochelais que je frétille du sphincter. Au moins, je suis pas emmerdé quand je mate du Top 14, j’ai aucune préférence. 

(NDLR : C'est son premier texte sur le site donc nous vous invitons à l'insulter en commentaires, comme le veut la tradition)

Les équipes : 

La Section paloise a été longtemps une bonne équipe de l’élite (remember les débuts d’Harinordoquy et de Beauxis) et végétait depuis plusieurs saisons en Pro D2. Là, pour la deuxième année consécutive, ça rigole plus, ils sont candidats à la montée. L’équipe envoie du jeu, avec un pack solide, Kévin Boulogne et Frédéric Manca pour organiser et enquiller les points, et quelques Iliens qui font mal au buffet quand ils pètent. Entre autres, leur 9, Taniela Moa, un physique de talon… une barbe de leprechaun… des cheveux verts ; faudrait lui dire à force qu’il a pas signé au Connacht. Aussi de nombreuses rumeurs font état de l’intérêt d’un fleuron de l’aéronautique française pour devenir le sponsor en cas de montée ; mais ils exigent que le nom de la boîte soit associé à l’intitulé du club : donc la Section Dassault, c’est pas encore fait.

L’Atlantique Stade Rochelais est une bonne équipe de Pro D2, toujours dans les cinq premiers en fin de saison et forcément, ce qui devait arriver arriva, hop un coup en Top 14 en 2010-2011, un petit tour et puis s’en va. Gros pack, une ligne 10-12-13 qui a de la gueule (Fauqué, Grandclaude et Canale). Mais une certaine propension à être friable à l’extérieur, à se déconcentrer en défense et faire n’importe quoi en attaque, à se prendre des humiliantes branlées alors que l’objectif à chaque début de saison est d’aller voir au-dessus. Et je vous le mets dans le mille, 14 avril 2013, Pau reçoit La Rochelle : 40-25. Les Rochelais ont été longtemps à la deuxième place, ce qui permet de recevoir en demi-finale d’accession et ils se la sont fait mettre chez des concurrents directs lors des dernières journées, d’où 4ème place et demie à l’extérieur. Ça leur a bien foutu les boules et autre preuve que l’équipe est pas sereine : les coachs ont intronisé depuis un match un nouveau capitaine (déjà, pas gégé), un pilier de surcroît, de 23 piges et qui parle pas français. J’ai nommééééé Uini Atonio, NéoZ avec un génome samoan, qui fait dans les 145 kilos (véridique) et qui s’est fait tatouer Winnie l’Ourson sur un pec’ (encore véridique).

Le contexte : 

Pour la deuxième fois consécutive, Pau reçoit La Rochelle pour la demi d’accession. Ça commence à faire un peu comme Castres et Montpellier sauf que La Rochelle gagne jamais. Le gagnant va en finale pour le titre de deuxième de Pro D2 et un billet pour aller se faire fister à sec par les RCT, ASM, ST, CO, etc, l’année prochaine. Vu l’enjeu, les deux équipes développent des taux de testostérone qui influencent tous les comportements féminins à cent kilomètres à la ronde. Ça va être un match, un vrai. 
Pour nous le faire vivre quand on ne va pas au Hameau, on regarde Eurosport, la caste des Intouchables du rugby à la télé puisque leur fond de commerce repose sur la Pro D2, la Fédérale 1 (!) et l’Amlin Cup (!!!). Les filles se délectent de la présence du beau Garbajosa et moi je jubile de voir Charly Magne qui en pince un peu pour les Charentais-Maritimes. Super plans sur JBE, ancienne gloire du club monté à la ville, Vincent Merling, le prez rochelais fort de café et François Bayrou avec sa tête de nounours (béarnais évidemment). Je croyais avant que c’était lui qui faisait Bearnie, la mascotte du club. Moi je préfère le maire de La Rochelle, Maxime Bono qui est gay : ça fait plus hype. D’ailleurs il a annoncé prendre sa retraite politique et c’est jamais joli à voir quand un homosexuel se retire. 
Les deux équipes rentrent, le public se met à chanter l’hymne traditionnel de la Section depuis un an : la Honhada. On aura tout vu : une ballade irlandaise (O Waly Waly) remixée avec des paroles en français et un p’tit couplet en béarnais pour le terroir-caisse. Vous allez me dire, c’est toujours mieux que de plagier une chanson pop alboche des 70’s (spéciale kassdédi aux bleus et blancs de l’Av…).

Le match : 

La première mi-temps est indécise, chaque formation se nourrissant des erreurs de l’autre pour scorer. Dès l’entame, l’ASR se retrouve acculée dans ses 22 avec le ballon sans savoir quoi en faire.

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Ça fait jamais du bien de se faire acculer. Preuve en est, l’arrière rochelais se dit que ça sent mauvais et veut dégager la gonfle en touche. Contré, essai de Ramsey quasi entre les poteaux, 7-0 après 1 min 30. Je me dis que ça y est, ils ont fait la pire connerie possible, ça va les libérer. Macache. 
On assiste à une démonstration de maîtrise en terme de placage avec Jean-Phi Grandclaude casqué qui agrippe l’ouvreur palois (Boulogne) et ne trouve rien de mieux que d’appuyer de tout son poids sur une jambe en extension. Forcément, ça se tord et le petit Kevin joue sur une jambe pendant de nombreuses minutes. Au bout d’un moment, le staff palois se dit que ça pourrait être dangereux, certes pour le joueur mais surtout pour le rendement de l’équipe, et se décide à remplacer l’estropié par Manca.

Dès la 7: cartons jaunes pour Lafoy et Charlet, deux anciens coéquipiers qui se bastonnaient tranquillement. Ambiance.
Ça s’envoie sec dans les rucks, c’est fébrile, ça peut passer pour chaque équipe à chaque action. 16: mauvais contrôle de balle d’un Palois, l’historique Djebaïli récupère, ça enchaîne, petit coup de pied derrière la défense de la part de Fauquet, notre Rital chope le ballon et aplatit. 7-7. A la 16e, je fais mon Lartot et je me dis que c’est le tournant du match. Puis, Boulogne, qui a une jambe en lambeaux, claque un drop. Je réalise qu’il faut que j’arrête de me dire des choses, ce match défie toute logique.
L’ASR domine en mêlée et parvient à gratter quelques pénalités qui font gonfler le score à 10-13. Pas mal, ça. Mais la Section repart à l’assaut et bien leur en fait : l’ailier Radidi récupère un petit coup de pied à ras de terre et fait un tout droit sur Fauqué qui essaie de le tamponner sur la ligne d’en-but et se fait culbuter comme un cadet. On voit quand tout le monde se relève que l’ancien Montalbanais est pas très content.

Ensuite, c’est le moment pénible. Vous avez tous vécu des moments en famille quand un tonton un peu lourdingue mais qu’on aime bien fait une grosse connerie. Eh bien là, c’est Franck Jacob, pur produit rochelais, un deuxième ligne de devoir comme on dit, qui se prend un jaune pour un mauvais coup. Et forcément, ça chie pendant dix minutes. Pau domine, pilonne, lamine et passe deux pénalités. 21-13 aux citrons.

En deuxième mi-temps, Moa le 9 palois décide de pourrir toutes les sorties de balles sur les mêlées rochelaises. Qu’est-ce qu’il est dégueulasse ce con, mais il a grandement participé à tuer les velléités offensives de ses adversaires. Les Stadistes tentent un peu mais le déblayage décanille pas assez et il y a du turn-over commandé par l’arbitre, tandis que la dite Section est plus tranchante, n’en déplaise aux médecins légistes.

A l’entame des dernières vingt minutes, 27-16 pour Pau, les Rochelais frustrés commencent à s’énerver dans les regroupements. Ça va dégoupiller !
Et pas manqué, le reste est homérique.

L’homme par qui tout arriva est Johannes Petrus Wessels, remplaçant rochelais fraîchement rentré, un putain de Sud-Af qui s’était déjà signalé il y a quelques temps en prenant un rouge consécutif à un placage en l’air. Vous voyez tous le type de collégien tout gentil, tout blond, tout calme, mais quand on le cherche, il est capable de te planter un bic dans l’œil. C’est lui, le même qui est capable de rentrer sur un campus amerloc avec un arsenal supérieur à celui du corps expéditionnaire français au Mali et de buter tout ce qui bouge.
Les faits : suite à un petit coup de pied par-dessus la défense paloise, ça cafouille, Wessels essaie d’aller au contest et il se fait bloquer les bras par l’arrière, Acebes. Tout est normal. Mais il envoie direct un méga ramponneau dans la gueule du 15 qui ne réplique aucunement, preuve que c’est du sérieux et qu’il a vraiment mal. Un Palois tire le blondinet parce que, quand même, c'est pas cool ce qu’il a fait. Ça énerve tout le monde et la boulangerie est saccagée, ça balance des pains dans tous les sens.

Après coup, le téléspectateur avisé des joutes du Top 14 se rend compte de la subtilité de ceux qu’on considère généralement comme des psychopathes. Les Cudmore, Gorgodze, Botha, Papé et consort (de temps en temps) observent toujours un instant d’intimidation, de défi du regard, de petites chamailleries. On ne dégaine pas tout de suite comme pour savourer ces moments de confrontation.
Mais là, rien de tout ça, ça rentre dans le tas en deux secondes et ça mouline des bras. Souvent, pour une générale, dans chaque équipe il y a une moitié d’énervés qui avoinent dur et une autre moitié des mecs qui retiennent un coéquipier ou un adversaire pour calmer le jeu, ou qui se contentent d’attraper un vis-à-vis virilement en regardant dans les yeux avec l’air sérieux du gars qui pense « c’est moi qu’a la plus grosse ». Là, les quinze joueurs de chaque camp s’en donnent à cœur joie, sans retenue.

Et je suis surpris de me sentir mal à l’aise. Généralement, j’attends avec délectation les générales mais là, on n’a pas droit aux communes expressions d’agacement, ils y vont pour faire mal. Surtout les Rochelais. J’imagine ce qui se passe inconsciemment dans leur tête : « bon les gars, on sent qu’on va paumer, même si on essaie de jouer correctement, ça foire ; comme on est frustré, autant se faire plaisir et en tuer quelques-uns, histoire de les amoindrir pour leur finale et les retrouver l’année prochaine ».

En revoyant les images, je remarque Jordan Sénéca, talonneur rochelais rentré depuis peu qui envoie direct une droite au mec qui tirait Wessels, ce qui a tout fait partir en quenouille ; je crois même qu’il donne un pain à un partenaire (19ème seconde). Certains se calment, se rapprochent d’autres qui boxent encore, et rebalancent deux ou trois marrons. Le public s’excite en devenant très original « ici, ici, c’est la Section ». Au même moment, à Brive, Julien Caminati regrette que les dirigeants rochelais ne l’aient jamais contacté ; à Toulon, Bakkies Botha se tâte les poings en pensant aux excellents bizuths qui auraient pu monter.
Les stats : vingt secondes très intenses de baston, quinze qui sont pas mal ensuite ; le 15 palois s’est fait ouvrir le front car Wessels lui a envoyé un coup de poing strappé ; Wessels (ASR) et Solofuti (SP) prennent un rouge.

Le jeu reprend, mêlée ouverte, Romain Sazy le 3e ligne rochelais chambre, et quand c’est lui, Sazy des bulles. Nouvelle générale. Ça repart dans la même dynamique pendant dix ou quinze secondes et Fumat le Palois reste KO sur le terrain. Sénéca pour l’ensemble de son œuvre se fait sortir (rouge).
Pour les cinq minutes restantes, l’arbitre siffle en un quart de seconde à chaque mêlée ouverte ou fermée pour éviter toute nouvelle friction. Garba sur la touche fait le coup du mec outré « mauvaise image du rugby, c’est des sauvages ces types ». Et Olivier se magne d’ajouter que la frustration a fait sortir du match des Rochelais qui avaient montré de belles choses tout au long de la saison sur leur terrain.
Interviewé après match, David Aucagne l’entraîneur palois regrette qu’un contrat ait été posé sur Acebes, ce dernier ayant eu la bonne idée un mois plus tôt d’écraser avec ses genoux la tête d’un Rochelais. So what ?

Les joueurs : 

Tous ont été vaillants (je me mouille pas, y en a un bon paquet que je connais pas).
Mention spéciale pour le courageux Boulogne et son remplaçant qui n’en Manca pas beaucoup.
Aussi pour le barbu Sergio Valdes, rien que pour sa nationalité : un Chilien. (A La Rochelle, on a eu pendant un bail un capitaine allemand, Robert Mohr, donc là, on se moque pas)
Jordan Sénéca s’est idéalement placé pour devenir sparing partner de SBW.
Et salutations au travail appliqué du deuxième latte de l’ASR, l’Afrikaaner aux boucles d’or Cobus Grobler (qui a un sacré flair).

Conclusion :

Il y a pas mal d’équipes en Pro D2 qui rêvent de taquiner le Top 14. Leur ambition de faire une saison type Mont-de-Marsan 2012-2013, LOU 2011-2012, ASR 2010-2011, SC Albi 2009-2010, Stade Montois 2007-2008, FC Auch 2006-2007, RCT 2005-2006, est respectable. Mais il est difficile de venir déloger des équipes à plus de 15 millions d’euros de budget qui visent les phases finales. N’est-on pas mieux à rester bien au chaud en Pro D2, à se la coller tranquille contre Tarbes et Aurillac plutôt que de subir une saison usante et humiliante ? Hein, pas vrai ? (Discours du supporter infiniment déçu de l’élimination de son équipe qui essaie hypocritement de se la jouer philosophe)

Par ailleurs, je souhaite aux Palois qu’ils se fassent démonter par Caminati en finale.

Etienne Dewallonie (si tu arrives à trouver les origines ineptes de ce pseudo, c’est que tu t’intéresses au Stade Rochelais et à l’histoire médiévale, ou alors que tu as googlé comme un pourri)

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