Joyeux Noël mes bijoux! Si, si. C’est vrai. En tout cas La Boucherie Ovalie souhaite un Joyeux Noël à tous ceux qui ont un smartphone ou une tablette sous Android, les autres pour le moment n’ont droit qu’à notre totale indifférence comme d’habitude. Et pour vous récompenser de lire nos diaporamas et le titre des autres articles, voici rien que pour vous l’application mobile Boucherie Ovalie! Le Stagiaire, conquis par les premiers tests. En voilà un bien beau cadeau n’est-ce pas ? Finie la lecture sur un navigateur mobile dégueulasse. Fini le boss qui regarde par dessus ton épaule pendant que tu te tripotes sur des .gif de chatons. Bienvenue la lecture du compte-rendu d’un match de Biarritz coincé dans les transports en commun. Mais comment faire? Pour cela, rien de plus simple. Enfin si, ça pourrait être plus simple, mais c’était aussi plus cher et tu n’as pas acheté assez de T-shirts gros rapiat. Avant toute chose, tu dois dans les paramètres de ton téléphone/tablette autoriser l’installation d’application de source inconnue. Mais tu me connais, alors tu n’as pas peur. Ça y est, alors ouvre ce lien (depuis ton téléphone ou ta tablette Android imbécile, pas depuis ton pc) Ensuite tu appuies sur TELECHARGER (il n’y a aucune énigme), tu ouvres le fichier reçu et tu suis les indications pour installer la Boucherie App. Et voilà ! Si tu n’es pas trop con tu disposes désormais de l’application Boucherie Ovalie partout avec toi et tu pourras faire caca en notre compagnie. Ça te plait ? C’est français. Et on répond déjà aux questions que tu n’as pas encore posées : – J’ai un iPhone ou un Ipad, ou les deux car je suis formidablement riche, puis-je l’installer ? Non. En tout cas pas pour le moment, ça viendra peut-être mais je ne te cache pas que c’est chiant alors faudra attendre un peu. – J’ai un Nokia 3310, est-ce que je peux vous lire ? Non maman, laisse tomber. – Je suis un gland, puis-je récupérer l’application Boucherie Ovalie sur AndroidMarket ou App Store ? Non, parce que ça nous aurait coûté du blé alors que ça te coûte 3 clics. En plus tu me demandes si tu peux la récupérer sur App Store alors que je viens de te dire qu’il n’existe pas de version iOS pour le moment, c’est vrai que t’es un peu con. – L’application se mettra-t-elle à jour toute seule ? Non. Je viens de te dire qu’elle n’était pas présente sur les Markets ! Tu es lent c’est pénible. Si on doit vraiment effectuer des modifications par la suite, on te proposera une nouvelle version à installer de la même façon. -J’ai un tablette Surface©. Félicitations. -J’ai une tablette Amazon. Le vendeur t’a dit “j’ai la même à la maison” ? On t’invite à un repas mercredi soir. – Vais-je recevoir des Notifications de la boucherie à 4h du mat’ avec un jeu de mot sur Laurent Labit ? Non, pour ce genre de chose faudrait qu’on ait du blé. Mais je ne te cache pas que dès qu’on en a les moyens, c’est le 1er truc qu’on met en place. – Est-ce que Biarritz va se sauver de la relégation ? On en a chié pour pondre ce truc bancal, on ne fait pas des miracles. Joyeux Noël mon petit, et bons gros tampons à tous. Cadeau spécial : pour nos amis équipés d’un iPhone ou d’un iPad, et juste pour le plaisir de vous faire chier, la capture d’écran de la Boucherie App sous iOS. (qui marche vraiment super bien, j’en suis ravi)
Que faire en Auvergne un soir de Biarritz ? [Erratum] Il semblerait que le match n’ait lieu que Samedi. Comme Pastigo n’a plus aucune estime personnelle depuis des lustres on laisse ça là. Au moins c’est clair, en plus de ne rien y connaitre il ne fait même pas l’effort de s’y intéresser. Ami auvergnat nous avons pensé à toi. Tu mènes une existence particulièrement excitante, bien classée juste derrière la vie d’un paraplégique à Roubaix qui truste le podium de la carte de France de l’enthousiasme. Tu as soigné les bêtes toute la semaine et tu sens poindre l’envie de te détendre en ce vendredi soir autour d’une activité exotique dont tu pourras parler lundi avec tes collègues du marché aux œufs. Seulement voilà, tu as un peu épuisé tes moyens d’exister et d’affirmer ta réussite sociale. Les foins sont rentrés, les haricots équeutés, les noix sont cassées, tes enfants sont morts. Alors évidemment, il te reste le match de ce soir. Seulement tu as un souci, comme tout auvergnat tu aimes le rugby à défaut d’autre chose et tu devines déjà la torture de voir jouer Biarritz, un vendredi soir de décembre, sous un temps de merde. Tu as bien raison, comme tu sais pertinemment que te rendre au stade ce soir ne serait qu’un appel au secours, le symbole absolu d’une totale détresse sociale. Biarritz c’est un peu cette vieille tata qui s’invite tous les ans un weekend. Quand on l’apprend ça parait loin, puis on oublie. Et quand on se rend compte qu’elle arrive il est souvent trop tard pour pretexter avoir autre chose à faire, et elle est déjà là à ranger ses slips sur la commode du salon. Alors pour t’éviter de sombrer encore une fois dans l’alcool, chose que tu maitrise déjà fort bien le reste de l’année, la Boucherie Ovalie te propose une sélection d’activités annexes (et à moindre coût !) pour te sauver du marasme. -Un repas à la Pataterie ! Large choix de patates, des rondes, des jaunes, des jaunes et rondes. Spécialité du vendredi soir, la patate est servie avec du fromage dessus. Le restaurant s’adapte à tes besoins et dispose d’une grande quantité de tables pour une personne. Un bon moment en perspective. -Un speed-dating ! Pour cela rien de plus simple, et encore une fois pour un prix dérisoire. Rendez-vous sur une aire d’autoroute de l’A75. Si tu es moustachu, tu feras des rencontres aussi diverses qu’enrichissantes. Un beau moment de tendresse entre hommes de goût. -Un spectacle à La Baie des Singes ! Si tu es lassé de l’humour gazeux de ton voisin qui rote, Vincent Roca joue ce soir. Tu peux y aller, mais sache que si tu tentes de pécho la fille au bar je le saurais. (et je te nique ta race) -Titanic ! (sur France 3) Oui je sais, tu l’as déjà vu. A chaque fois que tu tentes de conquérir ta nièce tu sors la VHS. Mais je te rappelle que tu as également déjà vu un match de Biarritz. Alors ? (note de dernière minute: c’était hier. Par contre ce soir tu as Masterchef, et regarder gonfler un soufflet au fromage sur la musique de Pirate des Caraïbes reste plus excitant qu’une attaque biarrotte) Voilà, nous te souhaitons une très bonne soirée. Si malgré tout tu préfères aller au stade, ou te dorer les rouleaux à la friteuse, sache que de toute façon on ne t’aimait pas trop et qu’on ne sera pas vexé que tu n’aies pas suivi nos précieux conseils. Dans tous les cas sache que quelque part dans le monde quelqu’un meurt probablement de faim avec un obus dans l’œil. Alors il n’y a pas de quoi se plaindre, il ne connait pas Biarritz lui.
Pastigo analayse KlaKleKli – Clermont ICI ! ICI ! C’EST LANELL… CLANEKEL… Par Pastigo, ICI ! ICI ! C’EST LANELL… CLANEKEL… Les quatre fans du LaBougnat me demandaient très justement pourquoi aucun compte-rendu du match à domicile n’était paru la semaine passée. Les raisons sont plutôt surprenantes, puisqu’en plus d’en avoir le temps je n’en avais pas la flemme, d’autant plus que j’avais même regardé le match. Seulement voilà, j’ai assisté ce jour-là au premier match de l’histoire du rugby remporté avec bonus offensif dont le principal sentiment est un besoin profond d’en finir avec la vie. J’en tire cependant quelques enseignements. Je sais désormais qu’au-delà de 4h32 de match pour 17 minutes de temps de jeu effectif mon intérêt s’étiole un peu. De même, puisque cette rencontre finit années après années par la même branlée on pourrait peut-être s’en dispenser parce que ça nique un après-midi. Qu’ils fassent 4h de footing histoire de s’épuiser sans nous, pour enchaîner sur un match de 20 minutes où Clermont plante ses quatre essais. C’est pas en ruinant les samedis du peuple qu’on va renflouer les caisses de l’Aventure Michelin. Clermont et Llanelli, ce sont deux équipes qui partagent autant de points communs que de différences. Pour les points communs, notons qu’ils sont 15, qu’ils portent des maillots et qu’ils jouent au ballon. Les différences sont tout aussi notables. En terme d’ambition tout d’abord, l’ASM vise un titre européen depuis quelques années déjà alors que l’objectif à moyen terme de Llanelli est qu’on prononce correctement son nom. (Qui se prononce KlaneKli, avec une poignée de cahuètes dans la bouche pour l’accent). Globalement les deux vivent dans l’échec. La renommée galloise progresse cependant, puisque de plus en plus de connaisseurs savent désormais qu’il ne s’agit pas d’un bled italien. Chaque année ils mettent au point une nouvelle stratégie pour ne plus passer pour des billes, ce qui au final ne fait que souligner leur formidable constance. La semaine passée le plan de jeu était audacieux. Tenter de repousser la fin du match au-delà de la retraite d’une bonne moitié de l’effectif clermontois afin de glaner une défaite honorable après l’entrée des crabos 2017. Jusqu’à la mi-temps ça fonctionnait pas mal, mais ils n’avaient pas pensé que leurs joueurs décédés d’une crise d’arthrite ne pourraient pas réveiller ceux qui s’étaient assoupis sous un arbre, et la seconde mi-temps fut un condensé des joutes précédentes. Pour autant le bilan est positif : ils ont pris leur branlée annuelle, mais moins longtemps. Alors pourquoi parler du match de ce week-end plutôt que du précédent ? Parce que celui là, je ne l’ai pas vu. La Boucherie a organisé son Conseil d’Administration à Perpignan afin de présenter son bilan comptable (24€ de t-shirt, 3 minutes de présentation) et les orientations stratégiques à venir (0 minutes, Ovale Masqué avait oublié son brouillon). Ce séjour en terre catalane fut cependant fort enrichissant puisque nous avons eu le privilège de pouvoir suivre les joueurs de l’USAP à l’entraînement. Ils nous ont ouvert les portes de leurs différents équipements, et nous sommes restés pantois devant la rigueur et leur ponctualité à l’Ascot, au Comptoir, et plus globalement dans toutes les structures sportives où LeMormeck a pour habitude de siroter des whisky-fraise. Pour autant, résumer ce match est hyper motivant. Je connais le score, j’ai vaguement entendu parler de quelques temps de jeu, pour le reste je tiens là le plus beau match de la saison. Le film du match : Le match de la semaine précédente fut tellement long que certains joueurs ne l’avaient pas fini en arrivant sur place. Le jour se lève sur KlaKleKli, et avec lui un temps de merde faisant écho au chant des rots alcoolisés des Gallois qui s’éveillent. Nalaga descend de l’avion, raffute le service d’ordre de l’aéroport et court planter le 1er essai du match dans un stade encore vide. Il est 8h30, l’arbitre mal placé dans son Formule 1 de banlieue se voit dans l’obligation d’accorder l’essai. Nalaga ne pouvant effectuer lui-même le renvoi pour KlaKleKli, il doit patienter jusqu’à l’arrivée des Gallois pour obtenir le bonus offensif. A Perpignan tout le stade a le bon goût de m’informer de l’avancée du match, les 130 spectateurs catalans présents lançant une Bronca quand celui-ci démarre à quelques milliers de kilomètres. Assez rapidement les joueurs sur place déclenchent non pas une, mais deux générales contre une équipe en partie composée de Paul O’Connell. Il ne m’en faut pas plus pour comprendre qu’il a dû se passer quelque chose de grave à Klaklklkli. Et c’est le drame. Rougerie a pris un jaune dans des circonstances troublantes, après avoir mis une tarte au pif à un Gallois pour venger Lacrampe décapsulé par un autre. Visiblement le Gallois a compris que ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il marquera les esprits, alors autant marquer les gueules. Ce reflexe est humain après tout. Qui n’a jamais eu envie de détruire quelqu’un de plus faible alors qu’il ne nous regarde pas ? Un 9 sans ballon, avec un regard d’enfant. Un Gallois qui rêve d’une vie meilleure, loin des famines et épidémies. Il aurait pu écrire un livre, apporter la lumière. Mais il n’avait pas de stylo et y avait rugby. Du coup, Lacrampe pété, Rougerie dehors, un temps de merde et Rado qui entre. On a vu plus frais. Mais c’est sans compter sur la rage du bouseux, bien aidée par Lhermet en tribune soulevant un ghetto-blaster qui diffuse pleine balle un remix R’n’B des Sardines. La mêlée jaune et bleue décide d’enfoncer le Gallois vilain. Mais plutôt que de s’arrêter au coup de sifflet pour qu’ils ramassent leur colonne, les avants auvergnats creusent une tranchée jusqu’aux tribunes avec le visage de leurs homologues. Le public hurle, les enfants pleurent devant la traînée de sang mêlée d’abats que le pack clermontois laisse derrière lui. Ces derniers finiront le match contre un pilier du stade à vaporiser les restes des avants gallois. L’arbitre ne pouvant que constater une légère domination auvergnate sur ce temps de jeu, il accorde un essai de pénalité avant d’appeler sa mère pour l’entendre une dernière fois. Le Gallois perdant là huit camarades pour autant de membres de sa famille se trouve fort affaibli. Julien Malzieu opte pour un Mitchell Turbo, moulinet à truite idéal pour la pêche en eaux vives, et dans une danse d’une rare élégance hameçonne l’œil de la charnière galloise qu’il videra sur place à l’opinel. L’ASM commence à gagner en confiance et remarque que le charnier des avants dessine un joli parcours carrément ludique avec ces chicanes mobiles composées d’aveugles. Les arrières se lancent dans un concours de course, chacun voulant marquer le plus d’essais. Nalaga, Sivivatu, Fofana, et même Tony Marsh se prennent au jeu. Comme d’habitude c’est Benoit Cabello qui gagne avec un total de 8 essais inscrits*, jusqu’au score d’à peu près 13 à 31. Voilà donc le déroulé de ce match comme je ne l’ai pas vu. Je trouve ça plutôt encourageant, et cette méthode me semble être la meilleure pour noter les progrès de mon équipe. L’équipe a fait le travail pour se placer confortablement dans la course à la qualification, et tout est réuni pour qu’on lamine les Harlequins pour finalement perdre à domicile contre le Racing. Ca va être bien. Pour finir, un message personnel à Julien M. (note que j’ai la délicatesse de masquer ton nom) : Je sais ce que tu as fait. Moi je reste à la maison, je m’occupe des enfants et j’apprends que tu as fricoté avec une Grenobloise. Si tu promets de ne plus jamais la revoir, je veux bien passer l’éponge pour cette fois. Reviens à la maison, le petit Sitiveni cherche son papa et trouve que ça biche pas. *Pour des raisons purement mathématiques un essai dans ce match vaut 2 points.
Pastigo et Gregory Le Mormeck analysent USAP – ASM Le choc de la France d’en bas. Pastigo et Gregory le Mormeck s’unissent et se mêlent pour vous parler d’USAP-ASM. Compte-tenu des circonstances, c’est Pastigo qui sera derrière. Le choc de la France d’en bas. Un match entre L’USAP et l’ASM est toujours particulier, en tout cas si on est Auvergnat ou Espagnol puisque les autres en ont quand même rien à secouer. Selon la tradition, il s’agit d’une rencontre sous tension. On pourrait croire qu’il s’agit d’un rite initié par Le Corvec et Cudmore mais la coutume est bien plus ancienne. Il faut dire que gitans et pécores n’ont jamais fait bon ménage, les impacts sur les caravanes répondant aux vols de poules. USAP-ASM, c’est le symbole de cette tension communautaire. Et seule l’autorisation de bêches et de serpettes sur le terrain pourrait rendre ces deux minorités un peu plus tarées. Pourtant malgré une haine séculaire, les deux rebus dégénérés ne peuvent subsister l’un sans l’autre. A l’instar de l’alliance symbiotique entre deux bactéries pour former un seul organisme encore plus dégueulasse, l’USAP et l’ASM se nourrissent l’un de l’autre. Enfin c’est surtout l’USAP qui nourrit l’ASM depuis quelques temps, le second ayant trouvé là son nouveau Bourgoin en plus sale. A chaque déplacement chez les coéquipiers de Nicolas Mas, Lhermet glisse dans la poche de Vern sa liste des commissions. D’une petite tape sur la joue, il en profite pour lui refiler tout un lot de pièces en cuivre, ajoutant d’un ton paternel qu’il pourra garder la monnaie. Vern a pris l’habitude, il sait ce qu’il doit faire. Alors quelques heures avant le match il se promène en centre-bourg, et plus particulièrement dans les favelas dans lesquelles se terrent les Îliens sans papiers piégés au centre de formation. Négligemment il fait tomber quelques pièces derrière lui, pour les débusquer. Attiré par le rêve d’un monde doré, le joueur catalan sort de son trou. Alors Vern lui jette un regard complice : « Chez moi, c’est l’Eldorado. Ramasse ces quelques pièces et penses-y : chez moi tu pourras faire fondre tout le cuivre que tu veux. » La technique est rodée, elle est efficace. Chaque année l’ASM récupère les quelques joueurs qui à eux seuls ont sauvé le club de la relégation et un nouveau cycle redémarre. Mais le Catalan qui a saisi la combine, est de plus fort chiffon que l’Auvergnat ne l’ait jamais débarrassé de Marty. Cette année M. Patate a la charge de faire perdurer le plan anti-ASM, initié depuis quelques années et largement perfectionné par Marc Delpoux. Celui-ci consiste donc à perdre à tout prix, même quand c’est impossible, et de la manière la plus débile qui soit, afin que Lhermet rentre bredouille. Chaque année le savoir-faire catalan s’améliore, n’oublions pas que c’est l’USAP qui a fait passer Buttin en un match de Crabos de remplacement à sélectionnable en équipe de France. Cette année est un grand cru, et nous retrouverons : – Une domination dans tous les secteurs de jeu pendant presque une mi-temps, sans marquer. – Une finition pérezienne. – Une phase à 15 contre 13 sans tenter le moindre intervalle. – Un Guitoune avec une moustache ridicule pour le faire passer pour un vulgaire Castrais. – Une soixantaine de blessés et une équipe morte à la 60ème. Installez vous, une main dans le slip, c’est parti. Le match On en rêvait, ils ne l’ont pas fait. Du côté des Pouilleux, Julien Bardy arbore fièrement sa tronche d’homme singe sur le terrain alors que côté Gitans, JP Perez est retenu par un rendez-vous professionnel chez Cuivrorama. Du coup pas de confrontation pour les 2 cerveaux du championnat. On n’a plus vu d’affluence correcte à Aimé Giral pour un USAP-ASM depuis la retraite de « Maître Le Corvec ». Dès le début du match, les Clermontois emmenés par Dan C.., par Luke M…, par Mike Delany se montrent dangereux en perçant la défense poricalesque des Catalans. Quand c’est le tour de Rougerie de percer, tout le monde a bien compris que le remake de la finale 2010 est en marche. Les mêlées pourries s’enchaînent, ce qui a le don d’énerver la « Rousquille » notre pilier géorchien, qui cherche l’occasion de se réchauffer par tous les moyens. Il faut attendre la 20ème minute de jeu pour voir le premier essai de la partie. Sur une ingénieuse passe de Guy Toune pour Camillo Pez, Nakaitaci – qui s’est soudain rappelé que Sivivatu venait de signer dans l’Aveyron – décide de tenter l’interception et passe la seconde pour aller aplatir. Pour bien que vous compreniez ce qui va suivre, il faut que vous sachiez que l’USAP joue en mode expert. Vous savez, comme quand vous jouez à COD et qu’une seule balle suffit à vous tuer au lieu d’un chargeur entier d’habitude. Cette fois c’est pareil : sur chaque action les Catalans perdent un joueur. A la 17ème, c’est Narraway qui sort sur blessure à la cuisse, à la 21ème c’est Marty, qui venait justement de découvrir qu’il avait des mains. On y reviendra plus tard car vient le moment de la méthode gastro. Sur un éclair de génie (et de vitesse, étonnant pour un gros), Lopez transmet la balle à Hook puis à Mjekevu qui aplatit dans l’en-but. M. Minery qui était en train de fumer une clope à 25 mètres de là décide de refuser l’essai. La gronde monte dans les tribunes présidentielles d’AG, les 26 spectateurs présents font vraiment entendre leur désaccord. S’en suit une succession de mêlées où bizarrement les Catalans vont défoncer les Jaunes à 3 reprises. L’essai de pénalité ne viendra qu’après la 123ème mêlée, Clément Ric demandant à sortir pour se ressouder une vertèbre. 13-7 On reprend la fanfaronnade, c’est au tour du Grand Tao de sortir blessé au genou (pour la 456ème fois depuis 2 ans). La mi-temps est sifflée sur le score de 16 à 10, on dira que les 2 équipes salopent quasiment tout ce qu’elles entreprennent, aussi bien l’une que l’autre. Dès la reprise, c’est Rousquille qui doit sortir (pour les Parisiens, les cons et les autres, c’est un gâteau rond avec un trou au milieu recouvert de sucre glace. Oui voilà Ducon, comme un donuts mais en catalan). Comme prévu, ce bon vieux Vern fait rentrer la cavalerie pour éviter la douche écossaise (poil !). Les Catalans, ne disposant plus que de Perry Freshwater et Marius Tincu sur le banc, vont avoir du mal à tenir la baraque. Ils subissent dans le jeu dans l’axe et à la 54ème cette petite pute de Lacrampe marque son essai, 16-17, tous le monde retient son souffle. Vous noterez ici que Morgan Parra n’a pas fait le déplacement jusqu’à Perpignan. Il aurait selon toute vraisemblance prétexté un désaccord avec une famille clermontoise ayant des ramifications catalanes, et n’aurait pas souhaité mourir. A la 57ème, sur un coup de pied à suivre de Mjekevu, il faudra toute la putasserie du grand blond pour sauver un nouvel essai catalan. Jusque-là discret, M. Patate n’en pouvant plus enlèvera sa doudoune à ce moment. Heureusement pour lui, 2 minutes plus tard c’est Guy Toune – le meilleur marqueur d’essais français depuis Emile N’Tamack – qui franchit la ligne pour son essai syndical, 23-17, les supporters clermontois sortent les vouvouzela (qui viennent d’arriver en Auvergne la semaine dernière). 71ème, c’est au tour de Biche d’inscrire son essai ! 2 essais en 2 matchs : retourne à la pêche, merde ! Bon vous l’aurez compris, c’est le moment où tout le monde pleure sur l’USAP, les pauvres qui perdent encore à la maison pour la 2ème fois de la saison. 23-30 pour un match amical, certains parleront de beau rugby. Moi je retiendrai seulement la gestion du match, par les kinés de l’USAP. Le plus beau duo comique du Top14 nous a encore gâtés cette année, de sorte qu’on attend qu’il y ait un prix en jeu, comme dans toutes les grandes rencontres inutiles dont tout le monde se fout. Le trophée René Coty semble donc tout indiqué. L’an prochain, si l’USAP n’est pas intégrée à la Ligue Celtique entre temps, on devrait retrouver des nains, des cracheurs de feu, et un drop contre son camp de Marty. J’ai hâte.
La rumeur ! Par Pastigo Ca n’aura échappé à personne, le rugby c’est quand même un peu chiant. Chiant tout d’abord à cause d’un règlement aussi long que l’intégrale de Tolkien de laquelle on aurait retiré magie, enchantement, chevalerie et surtout les nains. Mais aussi chiant car Biarritz, de novembre à avril. Pour nous autres pauvres débiles ce n’est pas très grave, tout au plus cela nous oblige à côtoyer le weekend des gens qui prennent des douches. Mais il y a des gens qui en vivent voyez, et pour eux c’est déjà plus compliqué. Si l’intégralité d’une année rugbystique tenait en une série de Fidji-Samoa, soit une cinquantaine de rencontres sans défense avec une moyenne de 10 essais par match pour autant d’handicaps lourds, il y aurait déjà de quoi faire de beaux articles baignés d’entrain et de jovialité. Mais Biarritz. Encore. (Mais sans doute plus pour longtemps) D’habitude le professionnel est formé à ce genre d’embûche, capable de produire plusieurs mois d’articles à partir du rot d’un sélectionneur. Seulement cette année c’est compliqué. Les deux mois de dossiers spéciaux sur le Champion de France ne concernent pas Toulouse, du coup tout le monde s’en fout. Pire, comment produire plus de trois paragraphes à propos de la Légende castraise ? Chacun gagne à domicile, perd à l’extérieur, tout le suspense tient à qui glanera un point de bonus majoritairement obtenu sur une erreur d’arbitrage. Côté sélection c’est pas mieux. Pour attirer le chaland il faut de la victoire ou de l’instabilité. Nous on est stable et on perd. Temps de merde, championnat mou, et un public qui attend d’être surpris par son époux journaleux, qui rentre en pantoufles avec une déclaration de Nicolas Mas fanée achetée à Franprix… Alors quand ça sent le bousin, qu’au lieu d’une bonne pipe à papa faut pas s’attendre à mieux qu’un plat de nouilles tièdes, quand il n’y a plus d’espoir on appelle… LA RUMEUR ! La rumeur ça pète. Il y a des règles à respecter, c’est capital. Tout d’abord peu importe que ce soit vrai, faut que ce soit gros. Si c’est gros, sale, puant et qu’il y a de quoi outrer le mormon qui sommeille en chacun de nous quand il s’agit de pourrir quelqu’un, la rumeur est nécessairement un succès. Personne n’ira vérifier si c’est du flan. Parce que d’une part ça ruinerait le plaisir de s’offusquer dans son bon droit, et d’autre part c’est comme une fiction tv. On sait bien que la Natasha qui a buté son mari pour revendre ses puits de pétrole de drogue n’existe pas, mais c’est quand même une grosse pute ! Pour autant nous allons faire abstraction de cette règle aujourd’hui. En effet, la plupart des rumeurs circulant actuellement en Ovalie sont fausses. Et oui. Pourquoi vous le dire ? Parce que déjà ça nous permet de nous la péter un peu et de vous prouver qu’on est intégrés dans le gratin, le haut du panier, le franc maçonnisme du Rugby. Là où tout se décide, tout se sait, bref. On est pas de la merde des fois que vous en doutiez bande de gros pécores. Secondement, les rumeurs qui courent sont toutes pourries. Alors que justement, les vraies, celles que l’imbécile que tu es ne doit pas connaitre, elles claquent un peu plus. Commençons par les fausses rumeurs moisies dont tu es pourtant friand, ce qui sème d’ailleurs bien le doute sur ton hétérosexualité. Non, Morgan Parra n’est pas poursuivi par une armée de gitans suite à des dettes de poker. Il joue aux cartes comme au rugby, quand ça passe pas il devient tout rouge et se blesse. Une dette ne peut donc excéder les 15€ et deux ligaments croisés. Ce serait également supposer qu’il est nul alors qu’il a fini 3ème au concours « Patrick Bruel » du Casino de Royat. TOUT CECI N’EST QUE CALOMNIE ! C’est également le cas en ce qui concerne la descendance de Wesley Fofana au sein de son Club. Non, le gars Wesley ne s’est pas tapé les femmes de tout l’effectif en général et d’Aurélien Rougerie en particulier. Déjà parce que sa liaison avec Rachida Dati et les frais qui en découlent lui ont servi de leçon. Et d’autre part parce que, quitte à mettre à mal son image, il a une petite bite (c’est la femme de Jean Marc Lhermet qui me l’a dit). TOUT CECI N’EST QUE CALOMNIE ! Voilà. Désolé d’avoir un peu niqué vos discussions du lundi matin devant la machine à café, mais en même temps vous avez qu’à vous inventer une vie. Par contre comme on n’est pas des chiens, on va vous en faire découvrir une de rumeur qui vaut un peu plus que ces ramassis de niaiseries. Et les nôtres elles sont vérifiés (gratin, haut du panier, toussa). Aujourd’hui, Davit Zirakashvili. Davit comme chacun le sait est un sympathique pilier géorgien. En tout cas aussi sympathique qu’un géorgien pilier. En France il est de suite reconnu comme étant un homme de « belle manufacture », bien solide et présentant à peu près tous les attributs masculins multipliés par la Géorgie². Mais des anthropologues spécialisés dans l’étude physique des démons et autres sociétés cannibales ont relevé nombre de zones d’ombre. Tout d’abord nous remarquerons la présence de 2 rangées de 38 dents chacune. Pour le con commun, ça fait beaucoup. Seulement il s’avère que le mâle géorgien adulte dispose normalement de 2 rangées de 42 dents, plus une troisième rangée au niveau du palais. La pilosité du sujet a visiblement de quoi faire rêver un pré pubère qui se tire sur la nouille en admirant son duvet naissant. Mais en y regardant de plus près certains détails sont troublants. En effet, contrairement au mâle géorgien classique la jonction entre les sourcils et la barbe n’existe pas, on remarque très clairement sur la photo un espace vide. Ces deux détails, qui ne peuvent vous échapper désormais, sont la preuve formelle, avérée et scientifique que Davit est une femme. Et en plus en Géorgie elle est carrément bonne. Voilà, vous en savez déjà trop. Si vous êtes sage, ou si vous nous léchez un peu la rondelle surtout, on vous tiendra peut-être au courant d’autres terribles vérités que vous ignorez à propos de vos idoles. En attendant continuez de croire que Damien Traille n’est pas trapéziste.
Week-end Rugby – Les bonnes raisons de faire autre chose Au tour d’Ovale Masqué d’être parodié par Les Simpsons… Par Pastigo, Il pleut, il neige, la nuit tombe alors que t’es à peine levé, t’as froid aux genoux et ta femme est encore plus laide en novembre qu’à poil en juillet. Dans le monde du rugby c’est le signal. Celui qui annonce les matches dégueus, éclairés au néon sur un champ de laboure, la période charnière où Biarritz se sauve sur des 9 à 6, cette saison qui ne te promet rien de plus sexy que de la boue coulant le long de la raie d’un pilier velu. Tu connais ces moments, tu les as vécus si souvent. Tu souilles ton slip de la veille pour conjurer le sort, pour retrouver la douceur de cette goutte échappée lors d’un essai fidjien du mois de mai dernier. Tu essaies bien de te convaincre qu’au moins la bière est fraiche, tout est vain. Il faut s’y faire, pendant quatre mois tu payeras Canal pour assister à des purges qu’on ne trouve plus en Fédérale. Mais le Rugby t’aime, et il souffre aussi. De te voir titubant devant tant de misère il se sent si coupable même si, soyons honnête, c’est pas bien de sa faute si ta femme fait honneur à nos morts des tranchées. Alors il s’ébroue, se maquille, revient te caresser les noix. Tu distingues cette pulpeuse jeunette lubrique pour laquelle tu t’astiquais encore il y a peu. Tu sais bien que ce n’est qu’un vieux travelo dégueu qui vient glisser sa main, mais quand on a que ça sous la main on ferme les yeux, on pense à la mer… tu remets la honte à plus tard et tu ouvres le programme. Samedi : Barbarians – Samoa Sans doute le plus beau coup du Rugby pour sauver ton âme. Les Barbarians c’est classe, tout le monde le sait. En tout cas c’est ce qu’il faut dire, puisqu’en réalité personne ne sait réellement ce que c’est ni pourquoi, si ce n’est que c’est vieux et donc estampillé Valeurs. On peut supposer que quelques ancêtres comme Villepreux ou Francis Volcanique ont une explication, mais qui veut entendre le premier et qui se souvient du second? Les Babas ça ressemble un peu à un groupe franc-maçon, on devine que c’est aussi puissant qu’honorifique par contre on en a rien à foutre. Mais faut pas le dire. Les Barbarians, c’est de l’anglais. Ca veut dire Barbapapas, rien à voir avec l’éléphant donc. De loin c’est une sorte de All Stars Game qui rassemble les meilleurs joueurs. Mais y’a une sélection, faut qu’ils ne soient pas au niveau d’une sélection nationale, même lors de matches tests où on rappelle des zombies oubliés et des jeunes pré pubères. Idéalement s’ils sont vieux et grillés ça reste un plus, en face on met une équipe en mousse qui s’en branle encore plus. Ensuite il y a probablement un match. On en sait trop rien, mais on suppose que ça doit se passer comme ça puisque le lendemain on annonce une défaite avec les honneurs des Babas. Pour sublimer l’exotisme de l’événement celui-ci est organisé à Clermont Ferrand. Ou c’est peut être juste un acte raciste pour faire chier les Samoans. En tout cas c’est pas con, parce qu’il n’y a bien que là que le public peut payer pour un truc comme ça. Avec 4 Clermontois sur l’affiche, on ne peut s’empêcher de penser à une infâme roublardise des organisateurs, ce sera confirmé si les Samoans sont déguisés en Toulonnais. Mon pronostic : 84 à 2. ou 158 à 1000. De toute façon personne ne vérifiera. Samedi : France – Tonga. LA GROSSE AFFICHE ! LA CONFIRMATION ! LE RELANCER LA MACHINE ! Sous la pluie au Havre. Notre glorieux XV de France doit faire face au défi tongien, place forte du rugby que personne ne sait situer sur une carte. Les Tonga, on les respecte. Tout le monde les respecte. Mais nous vachement plus, parce qu’on est les seuls contre qui ils sont foutus de gagner. Du coup, faut en montrer du respect avant ce match pour masquer le fait qu’on passe encore pour des cons. Comment imaginer à quel point cette équipe se fout de ce match ? Déjà les Blacks, il a fallu les envoyer faire du tourisme à Paris pour qu’ils daignent courir un peu sur le terrain. Eux on les envoie dans la zone industrielle du Havre, je vais regarder le match mais franchement je ne suis pas sûr qu’ils viennent. On va les battre. Parce que c’est comme ça, c’est notre destin. On sera passé pas loin contre les champions du monde, on aura écrasé des types super musclés dont la principale combinaison est la manchette, la presse encensera son XV d’amour avec une quinzaine d’articles par passe réussie. Puis on se plantera comme des merdes contre l’Ecosse pendant le VI Nations. Tu te sens l’âme d’un aventurier ? Tout ceci ne t’effraie pas ? France – Tonga au Havre. L’affiche du match. Alors passe directement à Italie – Fidji. Et profite du spectacle de l’équipe qui nous fait chier tous les ans rien que nous et se prend peignée sur peignée contre tout le reste du globe. On pourrait croire que les Fidjiens seront épuisés par le trajet, sauf que les 2/3 du groupe arrive en bagnole par le tunnel du Mont Blanc. Tu peux globalement t’attendre à autant de percées sur les ailes d’un coté que de combinaisons ratées de l’autres, un match fort intéressant si tu es passionné de statistiques. Angleterre – All Blacks. Bien fait pour leurs gueules à ces connards de rosbeefs. Dan Carter : “Ce sera un match difficile, on respecte beaucoup notre adversaire.” Pays de Galles – Argentine Un scandale. Comment peut-on en 2013 laisser un groupe de voyous maltraiter des vieux ? Chose étonnante, tout comme les Tonga et l’Italie, l’Argentine ne gagne que contre nous. Si on voulait nous laisser croire qu’on a vraiment une sale gueule on ne s’y prendrait pas autrement. Donc le Pays de Galles va gagner, et à l’issue de ce match on devrait annoncer 7 départs en retraite coté argentin. Les autres seront décédés. Montpellier et le Racing rachèteront le tout en tant que joker médical de la génération précédente. L’Argentine a un plan. Enfin ça ne devrait pas tarder. Reste donc Irlande – Australie. Le match rêvé il y a 5 ans et dont on se fout un peu aujourd’hui. On peut espérer quelques actes de sorcellerie côté rouquin, qu’un intervalle soit pris en surf coté blond, mais globalement il faudra compter sur une pluie de nains pour rendre le spectateur curieux. Donc il pleuvra des nains, ne ratez pas ça ce serait dommage. Photo volée du XV Irlandais à l’entrainement. Voilà, si malgré tout vous consacrez ce weekend à glander en slip devant du Rugby c’est que vous êtes profondément misérable ou, à l’inverse, grassement payé par la presse spécialisée. Dans tous les cas, c’est un peu triste et vous ne le méritez pas. Bon week-end mes bichons !
Pourquoi on va piner les Blacks Mais si, mais si. Par Pastigo, Si vous n’êtes un tant soit peu pas tombés sur ce site par hasard et que vous ne vivez pas en Corrèze, vous n’êtes pas sans savoir que ce samedi aura lieu le choc tant attendu entre La France (c’est nous) et la Nouvelle-Zélande (c’est moins nous et c’est souvent dommage). L’affrontement est attendu du monde entier, en tout cas toute la partie du globe entre Bordeaux et Grenoble trépigne. Les deux finalistes de la dernière Coupe du Monde se retrouvent enfin pour réécrire l’histoire au stylo bille. Et autant le dire tout de suite, l’issue de ce match ne laisse aucun doute quant à une victoire éclatante et nette de notre XV de France. Nous passerons rapidement sur les raisons les plus évidentes de cet enthousiasme. Tout d’abord, nous sommes les meilleurs. On pourrait presque s’arrêter là tellement c’est vrai, je ne sais même pas pourquoi on s’emmerde à acheter un ballon. Certes les esprits chagrins diront qu’on est effectivement les meilleurs, mais qu’on prend que des branlées. Alors, non. Pas que. Elles sont très ciblées et choisies par le XV de France en fonction de leur degré de romantisme. Et puis si ces négationnistes passaient un peu plus de temps à s’enfiler de la bière tiède ils feraient un peu plus honneur à l’optimisme et à la ferveur du Supporter Vrai. On va gagner parce qu’il n’y a rien à gagner. Et là on est bons. Les matchs à enjeu, les trophées dorés, c’est bon pour épater les pays pauvres. Dès que ça brille un peu ces cons-là sont sur le cul, et si on ne leur montre qu’en photo ils croient qu’on leur vole leur âme. Non. Là c’est typiquement le match qui sert à rien, l’antithèse de la finale perdue, celui où même un drop de Trinh Duc va passer sans qu’il ne joue. Mieux, il n’y a pas de bonus offensif donc on va nécessairement gagner avec 3 essais d’avance. Surtout que c’est une équipe qu’on connait bien, les parents des joueurs jouent presque tous à Toulon. C’est aussi pour ça que les All Blacks vont tout faire pour prendre une branlée mémorable. Briller en France quand on est All Black, c’est un coup à quitter le IV Nations pour se retrouver à perdre une finale contre Castres. Quand on a moins de 37 ans et qu’on a la vie devant soi, c’est chaud. Stratégiquement on est au poil. Déjà, Swrarswezweski devrait jouer. C’est bon ça, ça garantit des touches ratées et rendues aux Blacks. Parce que bon, physiquement vaut mieux qu’ils aient le ballon, les nôtres en Top14 on en perd 3 à chaque contact. Du coup là ils l’ont, on se jette dessus avant que les pieds touchent le sol histoire d’espérer les faire reculer un peu et on fait un tas avec au moins 8 joueurs. On attend. On attend. Quand l’arbitre commence à gueuler on sort la balle de la manière la plus dégueulasse possible pour s’assurer un en-avant avant que le 9 ne prenne un indigène sur la gueule. La touche sera donc la pièce maitresse de ce match, ça va être un peu chiant pendant 80 minutes mais généralement le public du Stade de France n’y connait rien et avec quelques références historiques appelant au souvenir d’une équipe morte personne n’y verra rien. D’autre part on a la charnière la plus rock’n’roll du monde. On envoie du nouveau, du jeune, du qui n’a surtout jamais joué ensemble. On apprend que Camille Lopez n’est pas Argentin et qu’un mec comme Talès (qui joue en Pro-D2 à Castres) a une licence. Les mecs ne se connaissent pas (au sens propre, Talès pensait que Lopez était une chanteuse R’n’B) et c’est de loin la meilleure façon de faire jeu égal avec les Blacks. Le rugby moderne, en tout cas chez eux, doit être dynamique et surprenant. On va tout miser sur le surprenant. Avec une charnière complètement perdue, les ballons vont partir dans tous les sens de manière totalement aléatoire et sans logique aucune. Ca va être spectaculaire, à gauche, à droite, chandelle dans la gueule, combinaisons surprises, passé le rire les Blacks seront complétement déboussolés. Ils en viendront même rapidement à se demander quelles sont les règles de ce sport méconnu, l’arbitre ne sachant plus quoi siffler tellement tout semble parfaitement con. Quelques Swarzswzertouches plus tard on fera place à la star du jour, le destructeur d’ailier fidjien, Wesley Fofana. « On a bien rigolé les gars. Mais maintenant c’est l’heure de vous la mettre. Vous voyez le mec là, il vient d’être élu meilleur joueur du Monde de France. Il a marqué des essais mémorables, écrasé tous les adversaires. Et vous savez pourquoi c’est aujourd’hui qu’il va vous piner ? Parce qu’il n’a jamais rien gagné. » Avec un match qui sert à rien comme ça, contre l’adversaire qui ne perd jamais, Fofana nous plante un triplé. Et Kayser les transforme. Globalement on va profiter de ces matches amicaux pour massacrer avec classe nos adversaires, car le temps presse et le VI Nations pointe déjà. Il faut profiter de ces moments privilégiés si on ne veut pas nourrir des regrets en perdant contre l’Ecosse.
Brock James : Ne signez pas la pétition! Par notre envoyé spécial en Auvergne Jean Hibou, Depuis quelques jours c’est toute une vague jaune et bleue qui affiche son soutien absolu à Brock James au travers d’une pétition. Alors que les travaux de la tour Brock James (symbole de 23 mètres de haut tout en palettes symbolisant la puissance économique de la région) devrait débuter sous peu Place de Jaude, son cultissime symbole phallique et poilu pourrait perdre son trône à la fin de la saison. C’est évidemment sur Facebook que la colère est née, là où tout se décide entre les gifs de chatons d’anniversaire et le rétablissement de la peine de mort. La plèbe se rallie alors à la cause de son héros dans une missive assassine à l’attention de l’impie gestionnaire, celui-ci ayant eu l’audace de tourner le dos à son seigneur. Nous avons contacté l’auteur de cette pétition afin d’en savoir plus. Car si l’initiative paraît pleine de bonnes intentions, celle-ci a éveillé les soupçons des professionnels que nous sommes. Déjà, c’est écrit sans faute. Sur Facebook. En réalité nous n’avions pas d’autre raison d’enquêter mais cela semblait amplement suffisant. Afin de protéger l’identité de l’auteur nous masquerons son nom de famille. Bonjour Valéry G. d’E, pouvez-vous nous expliquer comment vous est venue l’idée d’une pétition de soutien envers Brock James ? *il s’effondre et pleure*. Je suis tellement désolé ! Vous savez, dans ma région et à mon âge il devient difficile de trouver une compagne et mes cousines ne me parlent plus. Alors j’ai eu cette idée. Me créer un masque de Brock James, arpenter les rues de notre belle ville de Chamalières (dont je n’ai jamais été le maire ! Dites-le bien). Moi ce que je voulais, c’était niquer un peu. Mais Valéry, alors pourquoi cette pétition ? On peut faire autre chose sur Facebook ? Vous rendez-vous compte de l’ampleur de votre geste ? Complètement. Moi seul connaît toute la magie vaudou qui se dégage de ce masque. Quand les 15000 personnes dans l’arène vont l’enfiler, une puissante onde lubrique va balayer le stade, transformant le public en un immense gang bang orgiaque. Et si Venise doit son succès à ses parties fines masquées, avec des moustachus qui rotent on entre dans un tout autre folklore. N’avez vous pas tenté de faire quelque chose ? Si. Bien sûr. J’ai envoyé un message privé à chaque participant, en les alertant du mieux possible. Et donc ? Ils m’ont invité à Candy Crush. Dernière minute : le ministère de la Santé a mis en place un numéro vert pour les personnes ayant déjà signé, composez le 3910 et dites “Chaude-pisse”.
Pastigo analyse le match du dimanche midi Où 15 Clermontois affrontent 4 Bordelais. Par Pastigo, Sans aucun doute une affiche exceptionnelle, sauf pour le jeu. Car on en a inauguré des choses en ce doux dimanche de septembre. Déjà dimanche, c’est un peu fou. Chacun y va de son explication, le tout parfaitement hiérarchisé puisque plus on s’approche de la raison officielle plus c’est con. Commençons donc de ce fait par la plus belle : jouer le dimanche permet de limiter le problème des doublons. Parce que ce dimanche y avait doublon voyez-vous. On suppose que les joueurs de l’ASM ne souhaitaient pas se faire griller les meilleurs coins à champignons le samedi, et d’après nos sources Julien Malzieu avait une compet’ de pêche à La Rochelle. (Déconne pas Julien, ne signe pas là-bas. Demande à Canale !). Comprenez donc qu’on pouvait pas se permettre, c’est un peu plus grave qu’un déplacement du clan Novès à Hong-Kong. Pour d’autre c’est Canal+ qui avait doublon. On remarquera que samedi la chaine cryptée proposait un film de Gad Elmaleh, c’eut été dommage que les fans de rugby ratent ce chef-d’œuvre. Sachant que le créneau du dimanche midi n’offrait jusque-là rien d’aussi chiant que Turbo, Canal+ tenait là le renouveau du match du vendredi. C’est qu’il y a panique, le match du vendredi déçoit. Des essais, de belles équipes, aucun club basque, on se retrouve à défier les plus anciennes traditions en passant une bonne soirée. Et puis tout changement est l’occasion pour un club de pleurer un peu, et ça le rugby aime. Ca n’a pas raté, cet horaire fut l’occasion de larmes et de mines attristées, pour un peu on sombrait dans l’appel aux dons. « Il va falloir s’adapter à ces nouveaux horaires, c’est compliqué pour les joueurs de se lever un dimanche matin ». Bah oué, à 30.000 boules par mois c’est même scandaleux d’exiger un tel sacrifice réservé jusque-là aux étudiants nantis de chez Casto. Le choix de Clermont pour étrenner cette nouveauté est apparu comme une évidence, disposant des seuls supporters assez cons pour venir quand même. On ose à peine imaginer ce que ça va donner au Racing. Ils sont donc là, en pyjama et puant de la gueule. Et l’ambiance est aussi folle que… ben qu’un dimanche matin quoi. Une armée de zombies occupe donc le stade pour amortir le coût d’un abonnement représentant deux ans de salaire gabonais. Idéalement placé, le corps arbitral fera rarement appel à la vidéo. Mais revenons-en au match voulez-vous. Pas trop longtemps, puisqu’il n’y a pas grand-chose à retenir. De toute façon si vous avez lu ce compte-rendu sans image jusque-là c’est que vous avez probablement vu le match. Score branlesque pour une prestation bien moins érectile, la première mi-temps nous a même laissés croire que Clermont allait confirmer sa belle prestation de la semaine passée. Le déjà mythique « match du dimanche matin » est la parfaite alternative au match du vendredi soir à bout de souffle. Passes les yeux collés, appuis en pantoufles, transformations à 20 mètres des perches, la palette des experts avait de quoi éclipser le best-of des Guignols. On attendait un Bordeaux cherchant à conserver le ballon et un Clermont qui joue, on a eu un Bordeaux qui conserve le ballon et un Bordeaux qui joue. Et un Clermont qui regarde et commence le match en se prenant un essai bien mené. PSA pleure, ce week-end a vu plein de 9 et de 10 dont on ne connait pas les noms briller et autant de charnière à essayer pour les transformer en déchus dépressifs. C’est un peu la folie en tribune et le supporter en nuisette reprend un peu de Nesquick. Parti comme ça on se dit que Bordeaux peut briser le sceau d’invincibilité et enfin libérer Biarritz de sa malédiction, mais c’est sans compter QU’ON EST DIMANCHE ! Et oui, dimanche ce n’est pas qu’un horaire pourri, c’est aussi le dernier match de la journée. Et l’arbitre a la pression. Il a bien noté qu’une petite soixantaine de cartons ont été distribués la veille et qu’il va lui falloir faire fort pour être au niveau. Il remarque que l’Auvergnat n’est pas du matin et qu’il est quand même nombreux, alors comme il est tout puissant mais pas très musclé ce sera Bordeaux qui prendra à peu près tout dans le museau. Il sera cependant bien aidé par des joueurs qui n’ont d’autre alternative que la grosse mornifle dans la tronche pour se maintenir éveillés. Clermont en prendra un quand même, Parra ne pouvant résister à l’occasion unique d’un 3 contre 1 avec un Bordelais isolé et maintenu par deux camarades. On le comprend. Dans ce contexte la défense bordelaise s’étiole un peu, malgré un engagement plein de bonne volonté à 1 contre 4. Ce sera d’ailleurs l’occasion pour l’ASM de marquer les esprits d’un exploit unique, finir un match avec le bonus offensif sans réelle offensive. Guy Novès apprécie et montre les 3 points. Bref, comptablement excellent ce match reste assez décevant, voire inquiétant. Ce pourquoi nous ne nous y attarderons pas plus. La véritable dimension épique tenant au quotidien du Bordelais partant pour la campagne. Car Etcheto (il est sympa Etcheto, on l’aime tous. On a tous un pote à qui on en met plein la gueule et qui ne nous en veut jamais) avait annoncé se présenter à Clermont avec une équipe remaniée. Déjà « remaniée », quand on est à Toulon ou Toulouse c’est pas super classe, mais alors à Bordeaux ça fait carrément concert de sosie de Johnny dans une salle des fêtes bourguignonne. Mais en réalité il n’en est rien. L’ami Etcheto est bien parti avec l’intégralité de son effectif, des titulaires aux crabos, soient 67 joueurs de 14 à 53 ans. Il savait cependant que le parcours serait semé d’embûches, et gardait l’espoir d’arriver avec 15 joueurs valides en Auvergne. Car sur la route l’attendait le corps arbitral, cartons en main, le bourrelet moulé dans son maillot La Poste. Voici un compte-rendu non exhaustif du périple bordelais : Samedi, 16h. Les joueurs bordelais montent dans le bus. Aussitôt Monsieur Berdos surgit derrière un strapontin et hurle « 1 – 2 – 3 SOLEIL !!! ». Personne n’ayant visiblement bougé, il fait appel à la vidéo. 4 joueurs bordelais ont respiré et prennent un rouge, synonyme de descente immédiate. Berdos s’enfuit chier sur Toulon dans un cri. 18h, sur l’autoroute. Cardona double en smart le bus de l’équipe et jette frénétiquement des jaunes par la fenêtre. 6 bordelais sont blessés dont 3 à l’œil, ils doivent descendre 10 minutes. Le bus ne pouvant s’arrêter ils rentrent à pied. 19h. Un joueur bordelais malade passe à l’avant. En-avant volontaire, c’est un jaune. Alain Roland déguisé en fauteuil exige qu’il saute en marche. 21h. Sur une aire d’autoroute, en allant aux toilettes deux Bordelais croisent un groupe de vieux. C’EST UN MAUL ! Un arbitre de fédérale estime que les Bordelais ont fait tomber le regroupement. 2 jaunes de plus, et un rouge pour le fun à un type immatriculé 33. 22h. Le bus se gare devant l’hôtel. Les roues avant dépassant le marquage au sol, la 1ère moitié du bus est considérée hors-jeu. Ce sont 10 joueurs qui doivent à leur tour rentrer à pied. Et qui regrettent un peu de ne pas s’être fait chopper sur le 1-2-3 SOLEIL à 15 bornes de Bordeaux. Et voilà comment Etcheto se présente à Clermont avec une équipe mixte, faite de jeunes, de moins jeunes, et de types qui traînaient là pour compléter. Serge Blanco ne manquera pas de lui passer un coup de fil de soutien, arguant que toute cette machination tenait du complot mené contre le BO. Nous souhaitons aux Bordelais des jours meilleurs, et remercions l’ami Etcheto de garder le sourire. Ca peut presque paraître un peu con vu les circonstances mais c’est touchant.