XV de France : La sélection bouchère
par Pastigo

  • 21 November 2014
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Il y a quelques semaines la Boucherie a eu pour mission de révolutionner notre Championnat.
Ça, c’est fait.

Ça nous a pris deux grosses heures pour créer le Top 15 mais nous sommes directement passés à des scores fleuves en lieu et place des misérables 9 à 6 auxquels feu le Top14 nous avait habitués. Nous pouvons même nous vanter d’être ceux qui auront peut-être enfin fait disparaître Castres bien que quelques malveillants préféreront dire qu’ils y arrivent très bien tout seuls.

Comme quoi en matière de rugby il vaut mieux faire confiance à des types un peu cons qu’à des types bien trop gras. Forts de cette réussite voilà que LNR et FFR s’accordent d’une seule voix pour nous confier les clés du XV de France, les rendez-vous chez Bettencourt pour financer le Grand Stade laissant peu de place à de vagues distractions comme le rugby.

A première vue cette mission donne le vertige, mais nos élus ont tenu à signaler que les objectifs à court terme restent modestes. Il n’est par exemple point question pour le moment de créer un XV de France performant, créer un XV de France tout court suffira.
La liste composée par Philippe Saint André comprenant la moitié des joueurs pro sélectionnables de 14 à 45 ans nous ne manquons pas de matière, celle-ci pouvant même être complétée à notre guise.

Ainsi nous avons réuni toute l’équipe et concentré notre réflexion un gros quart d’heure pour vous fournir le XV type qui évoluera donc lors du prochain Tournoi des VI Nations, quand l’équipe-type actuelle de PSA sera modifiée à 98% à la première défaite venue. 


1- Matthieu Courtial (dit “Coudzi”, RC Montaigut-Besse) :

Parce que c’est aujourd’hui une évidence, avec leur sonorités voisines, quand on a parlé à PSA d’un jeune pilier auvergnat à fort potentiel et à l’IMC délirante, il a confondu Kotze (un vulgaire joueur de l’ASM) et Coudzi (glorieux fer de lance du non moins glorieux RCMB). Ainsi, nous réconcilions l’équipe de France avec la marche de l’Histoire.


2- Mathieu Bastareaud :

Les adversaires feront mine d’être surpris mais il est temps d’accepter l’évidence. Non seulement Mathieu Bastareaud enfoncera le ballon dans le gazon en le talonnant, assurant une parfaite saisie à notre 9 par temps de pluie, mais en dirigeant un pack composé de lui-même il permettra de disposer de 7 joueurs de champ supplémentaires à la sortie de balle.


3- Alexis Palisson :

On s’en fout puisqu’on a Bastareaud en 2. (suivez un peu c’est pénible)

4- Fabien Pelous :

Parce que quand on s’est dit “un bon deuxième ligne français” c’est le seul qu’on a trouvé. En réalité on n’a pas trouvé mieux pour l’empêcher de commenter les matchs dans un costume en solde. 

5- Frédéric Michalak :

En vertu de la maxime qui dit qu’il faut garder ses amis près de soi et ses ennemis encore plus près, il faut donc sélectionner Michalak. En pilier, il ne servira a priori pas à grand chose, mais puisque Camille Lopez joue en dix on peut supposer qu’essayer le gabarit de Michalak devant n’a rien de farfelu. Si ça ne marche pas, on testera Stéphane Plaza, notre ultime espoir de percer un mur.


6- Pierrick Gunther :

Il aime la MUSCUUUU ce qui colle parfaitement au plan de jeu de PSA. Il aime prier, ce qui vu notre niveau de jeu ne peut qu’aider. Il ressemble à Amélie Mauresmo, ancienne gagnante de Wimbledon, pour une Coupe du monde en Angleterre, il semble tout indiqué.

7- Steffon Armitage :

Les Anglais n’en veulent pas car ils ont mieux. Nous on a Bernard le Roux, ce qui pourrait suffire si on cherchait une copie pirate de Firefox. Nous en déduisons que la France assume encore mal de sélectionner des étrangers, du coup on évite de prendre celui qui est bon en pensant que ça se verra moins.


8- Imanol Harinordoquy :

Partant du principe qu’on est pas plus cons que les autres, l’équipe adverse devrait immédiatement arrêter de jouer pour écrire une trentaine d’articles à son sujet en lui demandant des autographes. Et puis ça lui fera plaisir, il fait tout ça avant tout pour ses fans.

9- Rory Kockott :

Rory n’avait qu’un plan, accéder au XV de France. Il y a mis tout son coeur, multiplié les efforts pour se donner une image de gendre idéal, mais on le sent capable de payer en douce des Gitans pour s’occuper de la concurrence au poste. La duplicité dont il est capable nous force à l’admettre : ce type est probablement le bipède le plus vicieux, antipathique, froid et calculateur qui n’ait jamais foulé une pelouse avec le maillot bleu. Le meilleur 9 du monde, donc. En réalité bon ou mauvais on s’en fout, après la première dérouillée il permettra de détourner l’attention, le public scandant COCOTTE COCOTTE GROS POULET LOL en espérant concentrer la honte d’une énième branlée vers le volatile. 

10- Pierre Bernard :

C’est con, mais si ce type ne portait pas le nom qu’on colle sur les fausses cartes bleues et le physique du figurant qui meurt on s’apercevrait peut-être qu’il est bon. En tout cas depuis qu’il n’est plus à Castres c’est le merdier et l’UBB est une des rares équipes qu’on a jamais envie de pourrir. Nous décidons donc de l’essayer, après avoir changé son nom en Burt Nugget et l’avoir teint en blonde platine. S’il devait nous décevoir, il serait remplacé par Dan Carter. A ceux qui diront que c’est strictement impossible nous répondrons qu’il a porté le maillot de l’USAP.


11- Marvin O’Connor :

L’équipe de France n’en est plus à un étranger près et la famille O’Connor est en pleine bourre. En plus, avec leur gueule d’Australien, tous les O’Connor se ressemblent et on peut les interchanger. Les Irlandais le prendront pour un des leurs, les Australiens le prendront pour un des leurs, les Néo-Zélandais le prendront pour un con. Ce sera aussi l’occasion de voir Lizarazu parler de surf, ça sert à rien mais s’il peut piquer la place de Christian Jeanpierre…


12- Maxime Mermoz et…

13 -Aurélien Rougerie


Alors là effectivement c’est flippant. Seulement voilà, si on regarde les derniers matchs ce sont les seuls centres français qu’on se souvient avoir vus. Pire ils sont bons et plusieurs observateurs assurent les avoir aperçus faire des passes, quelques fous disent même qu’elles auraient été receptionnées. Ne soyons pas dupes ça ne va pas durer, ça n’a jamais duré. Mais la solution du moment permet également libérer Bastareaud en poste de Talonneur-3ème centre.


14- Maxime Médard :

Là aussi à première vue c’est complétement con, mais rassurez-vous c’est un choix en cohérence avec une théorie encore plus débile. Maxime Médard est en réalité en veille. Les générations de sélectionneurs qui l’ont titularisé sans relache le savent et attendent LE moment. En effet, de mémoire de spectateur personne ne se souvient avoir vu Maxime Médard courir. Maxime Médard est en réalité une momie, relique d’une civilisation perdue qui se tranformera en super-guerrier quand les étoiles seront parfaitement alignées. Le moment venu il terrassera l’adversaire dans un éclat divin sur une musique super flippante. Donc on le garde, comme nos prédécesseurs, bien qu’on commence à trouver le temps long.


15- Brice Dulin :

(ou Hugo Bonneval à cloche pied) : Ne nous lerrons pas. Il va se vautrer comme Poitrenaud, sauf que s’il fait une cagade lui aura le bon goût de ne pas envoyer chier ceux qui se marrent. La France ne disposant pas vraiment d’arrière performant, autant prendre le plus dur à attraper. En plus il est tout mignon et même un dégénéré sud-africain éprouverait des remords à l’idée d’écraser un chaton.