Le match : Rémi Gaillard vs. Andy Powell Il ne pourra en rester qu’un. Mais qui sera le plus fou furieux des deux ? La Boucherie décortique ici en exclusivité pour ses lecteurs l’évènement rugbystique le plus marquant de cette année 2010 : la folle virée en mode ‘Fast and Furious’ du 3e ligne gallois Andy Powell lors du dernier Tournoi. Voyons s’il aurait fait le poids face à notre champion tricolore… Rémi Sa Bio: Ancien pousse-citrouille professionnel et amuseur numéro 1 du net depuis plusieurs années maintenant. Vous avez sûrement déjà vu sa tête, déguisée en Rocky dans un supermarché ou en train de shooter un ballon dans un panier à salades. Il est tellement célèbre qu’il bouffe à l’oeil au MacDo du coin. Mais son plus haut fait d’armes, qui nous concerne ici, est une courageuse imitation de Mario Kart dans les rues de Montpellier. L’Avis de ses Fans: Éric Béchu: ‘Le garçon a du talent même si sa technique du bourre-pif est encore approximative.’ Fabien Galthié: ‘Il me rappelle les meilleurs années de ma vie qui -je crois que je ne l’ai encore jamais confié à personne- sont celles que j’ai passées au Stade Français.’ Loulou Nicollin: ‘En voilà un qui en a dans le calbute! Un vrai montpelliérain! Pas comme cette tafiole de gallois de mes deux.’ Batman: ‘Un modèle pour tous les super-héros.’ Sa Perf’:(voir vidéo ci-dessous) 0’22 : Rémi est un peu en dedans en ce début de match. Il a attendu que le feu passe au vert avant de démarrer. 0’40 : Au terme d’une superbe action Rémi manque de faire chuter son concurrent direct. 0’51 : Rémi échange des amabilités avec un adversaire. 1’10 : Rémi réussit à faire le plein d’essence. 1’15 : Rémi, auteur d’un mauvais geste, échappe à la sanction. 1’28 : Rémi est acclamé par un public enthousiaste qui s’est déplacé en masse. 1’36 : Rémi est pris par la patrouille. 1’52 : Rémi, qui retrouve son french flair, joue rapidement et s’échappe sous le nez de la défense. 1’59 : Rémi salue cordialement le corps arbitral avant de filer vers l’en-but dans le soleil couchant. 2’13 : Rémi prend la pose à l’issue d’une performance de haut vol. Ses Stats: 17 peaux de bananes, 5 queues de poisson, 3 cad-débs sur des fiats Panda, arrêté 2 fois par les forces de l’ordre, flashé 1 fois par un radar automatique. Andy Sa Bio: Troisième ligne des Wasps et de l’équipe du Pays de Galles. Vous n’avez jamais vu sa tête et c’est sûrement mieux ainsi, surtout si vous avez des enfants en bas âge. Il est tellement célèbre qu’on lui demande une tournée générale en caution avant même qu’il n’ait eu le temps de s’accouder au comptoir. Mais son plus haut fait d’armes, qui nous concerne, ici est une courageuse imitation de Sami Nacéry en voiturette de golf sur une autoroute galloise. L’Avis de ses Fans: Bernard Laporte: ‘Son profil est très intéressant. Je le verrais bien ouvreur ou ¾ centre.’ Georges Frêche: ‘Une tronche pas très catholique.’ Catherine Zeta-Jones: ‘Un gallois qui ne s’appelle pas Jones n’en est pas vraiment un.’ Ovale Masqué: ‘ Un modèle pour tous les super-héros.’ Sa Perf’: 15:49 : Victoire du Pays de Galles sur l’Écosse à la dernière minute du match. 15:50 : Andy est bien décidé à fêter dignement cette victoire miraculeuse. 04:00 : Fin du trou noir pour Andy qui se rappelle être alors au volant d’une voiturette de golf 04:20 : Andy se verrait bien tester sa bat-voiturette sur l’autoroute. 05:20 : Andy se rend compte qu’il doit d’abord refaire le plein d’essence. 05:23 : Andy rencontre un Bobby. Il souffle. La couleur n’est même pas dans le manuel, ce qui fait dire au flegmatique et perspicace fonctionnaire britannique que Andy est dans un ‘état d’ébriété avancé’. 05:25 : Andy doit se rendre à l’évidence, suite à ce carton rouge il ne réussira pas à faire aujourd’hui le plein de points, sur sa carte fidélité. Le cadeau gratuit s’éloigne… Ses Stats: Zéro cad-déb sur Scotland Yard, 15 mois de suspension de permis, 1000 livres d’amende et une exclusion de l’équipe nationale jusqu’à la fin du Tournoi 2010. Résultat du match: Même si la prestation de Powell est impressionnante il se fait sanctionner bêtement pour une faute grossière et doit quitter le terrain avant la fin du temps réglementaire. Notre Gaillard national l’emporte donc grâce à son coup de french flair dans les ultimes secondes! Desman Pendant ce temps là William Servat s’entraîne déjà pour notre défi de l’an prochain
L’équipe de France face aux gros du Sud Non cet article ne parle pas de Rupeni Caucaunibuca ou de Loulou Nicollin. Après avoir affrontée sa bête noire argentine samedi dernier la France affronte ce soir la bête noire australienne, qu’on annonce autrement plus coriace que la bête noire sud-africaine. À moins d’un an de la coupe du monde chez ces loosers de All Blacks que l’on bat au moins une fois tous les 4 ans Mister Stat vous aide à y voir plus clair au milieu de tout ce noir. Pour cela les résultats de l’EDF sous les dynasties Laporte et Liévremont ont été analysés, disséqués, et comparés à ceux obtenus pendant les années 90 où trois entraîneurs s’étaient succédés à la tête de la sélection (Dubroca, Berbizier, Skréla). Décennie 90: 1990-1999 France – Afrique du Sud: 2 victoires, 1 nul, 6 défaites France – Australie: 2 victoires, 7 défaites France – Nouvelle-Zélande: 4 victoires, 4 défaites France – Argentine: 10 victoires, 1 défaite Ère Laporte: 2000-2007 France – Afrique du Sud: 5 victoires, 1 nul, 2 défaites France – Australie: 3 victoires, 4 défaites France – Nouvelle-Zélande: 2 victoires, 1 nul, 9 défaites France – Argentine: 1 victoire, 6 défaites Ère Lapinou: 2008-2010 France – Afrique du Sud: 1 victoire, 1 défaite France – Australie: 4 défaites France – Nouvelle-Zélande: 1 victoire, 2 défaites France – Argentine: 2 victoires, 1 défaite Bilan global de la France, sans [et avec] l’Argentine prise en compte: Décennie 90: 8 [18] victoires en 26 [37] matchs, soit 30% [49%] Ère Laporte: 10 [11] victoires en 27 [34] matchs, soit 37% [32%] Ère Lapinou: 2 [4] victoires en 9 [12] matchs, soit 22% [33%] L’analyse du camembert est formelle: face à la Nouvelle-Zélande la France n’a droit qu’à une toute petite part. Afrique du Sud : La France est en nette progression face à cet adversaire depuis 20 ans alors que celui-ci a remporté 2 CDM et 3 Tri-Nations, tirant ainsi un trait sur les années floues de l’Apartheid (et Mister Stat et sa légendaire précision n’aime pas le flou). En effet si pendant les années 90 les Boks dictent leur loi avec symboliquement la plus lourde défaite française de la décennie (22 novembre 1997, 10-52), la décennie suivante le rapport de force s’inverse puisque la France gagne 6 fois en 10 rencontres pour seulement 3 défaites! Australie : Là encore les années 90 sont clairement en défaveur des Bleus avec seulement 2 victoires en 9 matchs. Sous l’ère Laporte le bilan s’équilibre (3 victoires pour 4 défaites). Mais depuis la prise de fonction de Lièvremont le bilan est sans appel: 4 défaites en 4 matchs! Autant dire que notre lapinou n’est pas baba des wallabies. Faut-il y voir un signe de la faiblesse française ou d’un renouveau des australiens? Nouvelle-Zélande : Les années 90 paraissent fastes pour le XV français: 4 victoires partout! Mais n’oublions pas le poids que peut avoir l’historique tournée de 94 et ses 2 victoires françaises sur un nombre total de seulement 8 matchs. Du coup la Boucherie est très en colère face à Berbizier: non content de vociférer sur les arbitres du top 14 celui-ci prend un malin plaisir à fausser les savants calculs de Mister Stat. Une honte! L’hyperprésident Serge Blanco est déjà sur le coup… En bref on peut donc considérer que la France en est toujours au même point face à ces sacrés kiwis: c’est à dire à la rue. Argentine : Alors que jusqu’en 1999 une victoire de l’Argentine était rarissime (1 en 10 ans), en l’an 2000 se produit un incroyable bug dans le système informatique de la FFR: un certain Bernie est promu sélectioneur. Sous son règne qui dura 8 années on compte 1 seule victoire française, d’un seul petit point, au Stade de France. De là à insinuer que l’ami Laporte avait investi au pays des Gauchos dans casinos, campings et bivouac du Paris-Dakar il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons bien évidemment pas. Heureusement Lapinou a remis de l’ordre dans tout ça, avec 2 victoires en 3 matchs sur une Argentine qui a énormément progressé depuis les années 90. (Et encore doit-on compter la défaite subie lors de la tournée fantôche de juin dernier?) Afin d’être complets précisons que le XV de France n’a perdu qu’une seule fois face aux 3 nations du Pacifique (Samoa, Fidji, Tonga). C’était au Tonga en juin 1999, où une équipe française ‘mixte’ s’était inclinée 16 à 20 entre 2 mojitos sur la plage et avec un certain Delmotte aligné au centre. Globalement la France n’a ni vraiment progressé ni régressé face aux Nations du Sud. Et si le bilan face à l’Afrique du Sud est favorable à la France depuis une dizaine d’année, c’est au détriment de résultats désastreux face à l’Argentine pendant cette même période. Face aux Australiens et Néo-Zelandais rien de nouveau sous le soleil, les battre reste encore un exploit pour l’EDF, tout comme vous dépannez dans les 48h. Quand au bilan de notre rongeur national, à la vue de ces chiffres il est dans les clous avec une victoire face aux Blacks et une face aux Boks, et un bilan à nouveau positif face aux Pumas. La seule raison de lui tomber dessus à bras racourcis est bien sa série de quatre défaites consécutives face à l’Australie. Le match de ce soir est donc une occasion en or de conjurer le sort face à sa vraie bête noire, le wallaby… Mister Stat
La rubrique de Richie Bradshaw Richie Bradshaw de « Rugby and the City » en exclusivité mondiale sur la Boucherie de l’Ovalie. Vous connaissez tous Carrie Bradshaw de « Sex and the City », voici Richie Bradshaw de « Rugby and the City » en exclusivité mondiale sur la Boucherie de l’Ovalie. Et voici son premier billet sur une question existentielle : pourquoi les femmes aiment le rugby ? C’est qui le plus beau ? Le RUGBY, pourquoi nous les femmes sommes nous tant attirées par ce sport violent ? Pourquoi sommes nous sensibles à ces matchs empreints de violence, de boue et de fractures nous qui sommes si précautionneuses de notre corps ? Est ce que les tortures qu’une femme fait subir à son corps telles : les régimes, les épilations, les talons hauts nous rendraient elles sensibles à cette violence ? Nous identifierions nous à ces rugbymen souvent beautés de calendriers dénudés malgré leurs fractures quotidiennes ? Cette voie semble sans issue et dénuée de sens. Le rugby crée chez la femme plutôt une forme de plaisir parfois à la limite de l’extase. Par ses phases de jeu il nous rappelle certains moments de notre vie quotidienne. Le plaisir du drop marqué est il équivalent à celui d’un kilo perdu en montant sur la balance ? Nous aussi, nous aimerions que notre moitié nous congratule tel Wilko et ses coéquipiers toulonnais pour cet exploit. Cependant la réaction est de feindre l’indifférence voir de prononcer la sempiternelle phrase de dédain : “Je m’en fous de tes problèmes de gonzesses !”. Avec Richie Bradshaw mesdames, vous apprendrez comment assortir élégamment vos talons aiguilles au maillot de votre équipe préférée. La mêlée nous évoquerait elle une bataille sanglante avec des adversaires hystériques voulant nous piquer notre carton d’invitation aux ventes privées de Jean-Paul Gaultier lors de la Fashion week ? Probablement… La libération de l’essai marqué, que nous démontrent hebdomadairement les toulousains Clerc et Poitrenaud, nous rappellerait-elle les félicitations de nos copines lorsque nous avons trouvé le saint Graal talonné de 12 cm Manolo Blahnik ? Le tout bien sur, en période de soldes après 5 heures passées à feinter dans le froid au milieu des premières lignes décidées à nous plaquer au sol. La transformation de cet essai, à savoir la sortie du dit magasin, avec la précieuse paire d’escarpins panthères immettables quotidiennement à part si on porte un maillot créé par Max Guazzini, nous évoque t’elle le sentiment de Dan Carter après passage du ballon entre les poteaux sous un tonnerre d’applaudissements d’un stade comblé ? Peut être est ce les moues boudeuses de Berbizier ou Novès ; avoisinant celles de Karl Lagerfeld, Marc Jacobs ou Anna Winetour, impassibles devant les trépignements de fashionistas assises au premier rang des défilés haute couture ? Peut être est ce le jeu qui nous ravit. Peut être est ce cette puissance dégagée par des corps à la plastique parfaite qui nous donne envie de transformer un trappeur canadien comme Jamie Cudmore en castor ou en Mister Big. Les rugbymen, gentlemen francs et virils, ont désormais détrôné dans le coeur de ces dames les choupinets éphèbes jouant à la baballe ronde. Richie Bradshaw alias AnneK
Terrinette de Lapinou à l’ancienne Une nouvelle recette de notre matelot préféré, le Desman ! Ingrédients – 1 lapinou bien dodu – de la couenne de porc – et pique – quelques carottes – et des brocolis – nan je déconne, c’est une boucherie ici. Balancez-moi vite fait ces végétaux à la poubelle! – sel et poivre – herbes du pays catalan Ustensiles – un hachoir, bien aiguisé comme d’hab’ – une moulinette – une vieille marmite Préparation Tout d’abord pour choisir au mieux votre lapinou regardez le droit dans le blanc des yeux. Si celui-ci est rouge, c’est que votre lapinou a la mixtoma… la tixmota… bref une maladie incurable qui le rend impropre à la consommation. L’animal doit être abattu sur le champ. Ensuite vous remarquerez que votre lapinou est très poilu. Et les poils dans la terrine croyez moi c’est pas top. Le plus facile est de commencer par couper sa petite queue blanche en pompon ainsi que ses grandes oreilles toutes gonflées. Ensuite pelez facilement tout le reste… Et si vous êtes habiles de vos mains et que vous arrivez à dépecer la fourrure sans l’abimer vous pouvez même en obtenir un bon prix, en la revendant à un trappeur canadien par exemple. (écrire à j.cudmore@coldmail.ca) Jamie, saignant joueur de Clermont, est aussi un trappeur de son état ! Hachez grossièrement (mais avec tact et politesse) le lapinou. Si vous manquez d’entrain et de pertinence l’usage est de faire cela pendant une conférence de presse. Ajoutez la couenne pour rendre l’ensemble plus consistant. Passez le tout à la moulinette. Attention dans votre élan à ne pas malencontreusement mettre aussi du Milou là dedans. Car comme tout un chacun le sait, Milou est un petit chien blanc qui n’a pas du tout le même goût que son maître. Comme le dit l’adage c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Et comme ça marche aussi avec les terrinettes on a enfin trouvé une utilité à Jo Maso, le superconseiller-intendant-manager du siècle dernier toujours en activité. Pour finir ajoutez des herbes “du mas catalan” que vous aurez soigneusement cueillies vous-même dans la garrigue où a grandi le lapinou. Cuisson Inutile. Et de toute façon vous n’aurez pas le temps, le lapinou n’étant disponible que très brièvement tous les quatre mois. Cela sera compensé par une bonne dose de spontanéité. Dégustation En toute simplicité, avec une baguette. Si elle est magique, on peut même rêver à une grande soirée de dégustation fin octobre 2011. Vin conseillé Un banyuls récolte tardive. On ne sait jamais une bonne surprise est toujours possible ! Desman La semaine prochaine: Rillettes de Guy Novès. Nan je déconne, c’est juste un oxymore.
Il était une fois la belle histoire de Labit et de Travers Histoire de Castrats. Le binôme des deux Laurents, après avoir fait des serial loosers de Montauban une équipe redoutable et européenne, font cette saison flamber un Castres Olympique enfin retrouvé. Petit hommage au nouveau couple vedette et glamour du rugby français… – Té, je crois bien que c’est celui-là Maquintire! – Mais non, putaing! Je te dis que c’est celui-là, avec sa face de kiwi et son tatouage de guerrier monoï. Le jeune Laurent comprit très tôt qu’avec un tel patronyme, il devait utiliser au mieux ce dont la nature l’avait pourvu pour réussir dans la vie. C’est ainsi que son pied hors du commun lui permit de faire carrière dans le rugby, le brinquebalant de l’ouverture à l’arrière en passant par des clubs plein d’avenir comme Béziers, Bègles ou Colomiers. Un vrai visionnaire… Mais c’est avec Castres que son côté goldmember lui permit d’atteindre la consécration en battant le record de points (303) en championnat de France lors de la saison 1992-93 qui vue le CO ramener le bout de bois. Laurent quand à lui avait la fibre poétique, et après avoir reçu une éducation droite et rigide à coup de confit de canard et pommes sarladaises, il prit le chemin de la grande ville. Il y resta toute sa carrière et devint fort logiquement talonneur en chef des brivistes à une époque où, heureusement pour lui, le rugby était encore plus cassoulet que professionnel. Il y remporta la coupe de la bière hollandaise en 1997, au nez et à la barbe de packs anglais qui pourtant eux aussi ne manquaient pas de vice et de travers. Suite à cette carrière rectiligne de joueur fidèle au pays des truffes, et après avoir fait ses armes d’entraineur au pays et à l’époque des volcans qui s’éveillent, l’ami Toto débarque en 2004 dans la cuvette de Sapio(n)c(e). (oui, c’est tiré par les cheveux…) Il y rencontre Lolo. C’est le coup de foudre. Puis ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… The End Non je déconne. En fait c’est un peu plus compliqué et un peu moins romantique. Mais tout aussi magique. Ayant repris en main une US Montauban moribonde ayant quittée l’élite du rugby français ils vont consciencieusement détruire l’image de looser du club, et ce au grand dam d’un président qui fait son possible pour plomber les comptes année après année. Ils obtiennent un titre de champion de proD2 lors de leur deuxième saison, et ce au terme d’un superbe parcours avec un record de points toujours inégalé aujourd’hui. Ensuite ils finissent 7e du top 14 en 2006-2007, dès leur première saison au plus niveau. Rebelotte l’année suivante, mais cette fois pas de bol la 7e place est qualificative pour la H cup où ils doivent se coltiner le Munster, Sale et Clermont. Peu importe, le mal est déjà fait: le jeu montalbanais force le respect de l’ovalie hexagonale… Mais quel est leur secret? Tout d’abord ils savent révéler ou hisser au plus haut niveau des joueurs jusqu’alors considérés comme quelconques: Matthias Rolland, Yannick Caballero ou Ibrahim Diarra entre autres. Ensuite ils démontrent des qualités de négociation sans faille et sans pitié sur le marché des transferts, en réussissant notamment à refiler Sébastien Fauqué à un certain Mourad Boudjellal. Mais leur vraie marque de fabrique c’est la relation privilégiée qu’ils arrivent à créer avec leurs joueurs. Labit l’ancien castrais a su décomplexer les trois-quarts pour leur montrer comment prendre les trous des défenses adverses, à coups de pénétrations audacieuses dans l’axe. Fétichiste du jeu au pied il a aussi pu enseigner avec tact l’art de surprendre l’adversaire par derrière. Travers a lui fait prendre conscience aux avants qu’il faut parfois aller droit au but pour mieux enfoncer l’adversaire. Mais la technique et l’affectif ne peuvent pas tout et l’argent reste le nerf de la guerre. Et ce sont peut-être les prémices (1) des problèmes financiers actuels de ce club qui ont poussé nos deux tourtereaux à aller vivre leur belle idylle dans un pays où l’herbe est plus verte. Et ce pays merveilleux porte le nom de Pierre Antoine (difficile de faire plus sexy, vous en conviendrez). Cependant quitter Montauban où ils avaient construits un groupe cohérent, talentueux et performants pour un club qui n’en finissait pas de décevoir saison après saison (2) été un pari risqué. D’autant plus que l’emblématique capitaine Nallet, jusque là fidèle au club tarnais, partait vers d’autres challenges (et certainement d’autres émoluements, couplés à un stage de relookage gratis avec Chabal et Steyn). Mais nos deux compères voulaient certainement avoir les moyens de leurs ambitions. Et des bourses bien remplies le mécène castrais Pierre Fabre en a bel et bien. Celui-ci n’a donc pas hesité à faire de l’œil au nouveau couple star du rugby hexagonal. Et si des joueurs clef comme Caballero, Diarra, Rolland et Audrin quittent eux aussi Montauban pour Castres lors de la même intersaison, on peut se dire que le gang des Lolos n’est pas tout blanc dans cette affaire. Leur complémentarité associée à un état d’esprit nouveau pour les joueurs est sans aucun doute la source de la réussite castraise cette saison. Comme quoi l’amour d’un entraîneur ça vous change un homme. Surtout si il est néozélandais : Cameron McIntyre, apres avoir touché les fonds abyssaux tel le Titanic, a retrouvé ses jambes et son rugby. Chris Masoe de son côté a oublié son traumatisme chabalesque et est redevenu le terminator des défenses adverses (7 essais cette saison). Luc Ducalcon (qui n’est pas néozélandais, ndlr) s’est lui imposé un régime sévère et a ainsi arrêté le couscous royal et les baklavas tard, le soir avant d’aller au lit. Rajoutez à cela les renforts montalbanais et celui de l’éxilé de la rade, Andreu, qui avait eu l’impudence d’être un français de niveau international dans un club dirigé par Mourad Boudjellal. Devant l’éclosion de ces nouveaux aliens du rugby français, notre sélectionneur national lui-même a décidé «d’aller faire son marché à Castres» (3), mais également d’aller prendre quelques idées sur les méthodes castraises. À la suite de sa folle virée tarnaise notre lapinou, plus mystérieux et ambigu que jamais, a en effet déclaré, et alors qu’il sortait des vestiaires suivi de près par Laurent Labit « ce séjour a été très instructif pour moi » avant d’ajouter « bla bla bla […] voir plus si affinité » (3) Éloquent ! Les joueurs eux aussi abondent dans ce sens. Laissons donc le mot de la fin à des arrières comblés par leur nouvel entraîneur: « Il nous a redonné envie et plaisir, pour nous c’est tout ce qui compte. » (4) Desman (1) L’an dernier déjà le président montalbanais avait dû faire des pieds et des mains en fin de saison pour combler un trou conséquent dans le budget et éviter ainsi une relégation administrative. Manifestement la leçon n’a pas été retenue… (2) Le Castres Olympique, régulierement dans le top 6 des budgets du top 14 et comptant nombre d’internationaux dans ces rangs n’a pourtant terminé que 11e, 5e et 12e ces trois dernières saisons. (3) la Dépêche du midi, 31 mars 2010 (4) Rugbyrama, 14 avril 2010
Le Hachis de zèbre, par Guy Novès Aujourd’hui, la rubrique Fourchette dans les Yeux accueille un invité de marque, en la personne du présentateur du Journal des Mauvaises Nouvelles et Manager du Stade Toulousain, Guy Novès. Fin gourmet à ses heures, il nous propose ici une recette méconnue, mélange des cultures corréziennes et occitanes. Muni du stylo que lui a prêté l’agent 007, Guy Novès s’apprête à faire exploser le siège de la LNR. Mais avant cela, à table ! On m’a fait remarquer dernièrement que le ton de mon Journal des Mauvaises Nouvelles était trop pessimiste. Certains personnes seules en cette période de fêtes, m’ont même informée qu’elles attendaient vivement ma prochaine chronique afin de pouvoir passer à l’acte. Ayant déjà sur la conscience le suicide de nombreux clermontois après la finale de 2008, j’ai décidé de mettre de l’eau dans mon vin et d’apporter une contribution positive à ce site. Pour cela, je vais à mon tour vous proposer une recette de cuisine « Le hachis de zèbre à la toulousaine ». Ingrédients : 1 zèbre de Corrèze 1 dose de vinaigre bien aigre 1 soupçon de rancœur personnelle Persil Œuf Parmesan Purée de pomme de terre Des larmes de Guy Novès Ustensiles : De la répartie Un poil d’indifférence Un hachoir, pour terminer le travail. Ceux qui me connaissent un peu, savent que je suis un adepte de la chasse lors de mes temps libres. Je vous conseille donc, pour vous assurer de la qualité de votre viande de zèbre, d’aller abattre vous-même l’animal. Pour cela, nul besoin de vous rendre en Afrique: je vous conseille la réserve naturelle de Brive en Corrèze, qui est incontestablement le meilleur endroit en France pour chasser le zèbre. Attention toutefois, depuis quelques années, beaucoup de ces bêtes sont en réalité importée d’Angleterre… ici, nous avons bien besoin d’un vrai zèbre de Corrèze. Vous prendrez soin de faire fuir les animaux venant d’outre manche en leur lançant des cuisses de grenouilles. Dégoutés, ils déguerpiront avec leur démarche dédaigneuse et hautaine si caractéristique. Une fois que vous aurez isolé les animaux corréziens, préférez un animal relativement âgé et en fin de vie. C’est comme pour le vin : la viande n’en sera que plus savoureuse. Ne vous inquiétez pas si vous n’êtes pas initié à la chasse. Celle-ci ne sera pas bien compliquée. Le zèbre de Corrèze est certes gaillard, mais ce n’est pas un animal très intelligent. Sa compréhension du monde et son niveau d’analyse semble se limiter aux couleurs de son pelage : il ne voit les choses qu’en noir ou en blanc. Son absence totale de nuance et de recul vous permettra de vous jouer facilement de lui. Si vous êtes d’un tempérament joueur comme moi, vous pourrez même le provoquer à l’aide de petites piques savamment dosée. Le zèbre, connu pour son caractère impulsif, partira au quart de tour et tentera de vous charger. Mais vous éviterez aisément sa pitoyable attaque. Epuisé par son effort, le vieil animal se trouvera à votre merci, tout penaud. Tâchez de l’achever dignement pour mettre fin à une misère qui dure déjà depuis trop longtemps. Dépecer l’animal ne sera pas non plus difficile. De constitution fragile, ses os se briseront avec une étonnante facilité. Vous pourrez ensuite les donner à manger à votre chien, où dans mon cas personnel, à Trevor Brennan. Vous risquez d’être déçu par la maigre quantité de viande que vous glanerez : en effet, sachez le, comme certaines chroniques de l’Equipe.fr, le zèbre de Corrèze a rarement beaucoup de contenu. Munissez-vous d’un hachoir pour couper votre viande. Si ses os semblaient être en verre, ici ce sera une autre paire de manche. Le vieux zèbre est généralement aigri par le poids des années, et cela s’en ressent sur la viande, dure et sèche. Pour faire passer l’effort plus facilement, mettez vous dans une atmosphère de travail adéquat avec un best of de Patrick Sébastien et engueulez-vous avec votre femme et vos enfants pour recréer l’ambiance d’un conseil d’administration du CA Brive. A la fin, envoyez votre fils au coin, que vous aurez préalablement décoré de posters de soldats tombés au front comme Olivier Magne ou Laurent Seigne. Enfin, dîtes à votre fille de 14 ans qu’Alexis Palisson ne sortira jamais avec elle, car une différence d’âge de 2 ans est un obstacle insurmontable durant l’adolescence. Pour le reste, préparez le tout comme un hachis Parmentier classique, je vous invite à consultez vos livres de cuisine où à fouiller sur le net pour plus de détails, je ne vais pas vous refaire le détail. Notez tout de même que le zèbre corrézien est une viande particulière, qui ne plaira pas au plus grand nombre. Des restaurants ayant proposé ce plat du coté de Toulouse, Paris ou de Lyon, ne l’ont gardé sur la carte du jour que très peu de temps. Même les anglais, réputés pour leur mauvais goût, n’ont pas vraiment apprécié son goût aigre. Finalement, elle ne semble faire l’unanimité que dans sa région d’origine, et je ne cacherai pas que moi-même, je prends plus de plaisir à la chasse qu’à la dégustation. Cependant, il ne faut pas mourir idiot, et en cette période de fêtes, cela constituera un bon geste de mettre en valeur cet animal délaissé depuis plusieurs années déjà, et désespérément en recherche d’attention. Bonne fêtes, et bon appétit. Guy Novès.
Axoa de Richard Dourthe Note à l’attention des ignorants, touristes et autres incultes… bref de tous les non-basques : en basque le ‘x’ se prononce ‘ch’. Ingrédients pour 15 personnes: – 1 Richard Dourthe (très rare) – 2 grands et longs piments d’Espelette (parfois appelés « Imanol ») – 15 poivrons verts – 15 poivrots bien rouges – 7 beaux oignons – 1 gousse d’ail – persil – sel et poivre – bouquet garni Ustensiles : – 1 hachoir bien aiguisé – 1 grande marmite – 1 poêle Aujourd’hui le chef boucher vous propose un plat d’exception pour régaler vos nombreux invités : l’axoa. Plat relevé typiquement basque, il est cuisiné à partir de veau le plus souvent, ou à base d’agneau pour les vrais hommes diront certains. Mais nous souhaitons ici vous faire découvrir une recette originale faite à partir d’une viande ayant encore plus de caractère : le Richard Dourthe. Pour cela, il vous faut tout d’abord glaner tous les ingrédients nécessaires. Et ce ne sera pas une mince affaire… En effet le Richard Dourthe est en voie de disparition. Espèce rare mais non protégé, il est encore plus délicat à attraper que de la gazelle, du bison ou autre wallaby qui parcourent nos terrains. Il faudra vous armez de patience et écumer les marchés du sud-ouest à la recherche d’un vrai producteur du terroir. Mais une fois trouvé le stand de vos rêves ne vendez pas la peau du Richard avant de l’avoir cuisiné! Car il faudra tout d’abord s’assurer de la qualité de la viande. Celle-ci doit être à la fois coriace mais suffisamment tendre, épaisse et forte mais pas trop faisandée. Faites également attention à ne pas vous faire refiler du Raphael Ibanez, un produit apparenté mais bien plus fade. Enfin demandez à vérifier le label fermier: un vrai Richard Dourthe doit être élevé en plein air et nourri a la main avec du bon grain dacquois. Une fois l’affaire conclue vous remarquerez que la bête est imposante et que sa tête de carnassier sans pitié pourrait faire peur aux enfants. C’est pourquoi nous conseillons de le cacher dans le réfrigérateur, prêt à bondir le jour ou se présentera un nombre suffisant de convives. Préparation Laver d’abord avec soin le Richard Dourthe, car comme vous avez pu le remarquer il aime courir comme un poulet sans tête dans les près et se rouler par terre avec ses congénères. A ce titre vous éviterez cette recette en hiver, le Richard Dourthe étant de toute façon un produit de fin de printemps ou d’été. Ensuite n’hésitez pas à laisser parler votre agressivité et à le hacher menu, menu, menu… Autant vous prévenir, le Richard Dourthe est une viande qui ne se laisse pas faire aussi facilement! Si cette tache difficile et ingrate vous parait au dessus de vos forces, n’hésitez pas à demander de l’aide à votre entourage ou à un spécialiste reconnu en la matière (demandez Pierre à contact@racingmetro92.fr). Réservez. Emincez les oignons et coupez les poivrons en fines lamelles après les avoir vidés. Faites revenir dans une poêle avec de l’huile. Réservez. Coupez l’ail très finement (oui, ce mot peut surprendre dans une telle recette), et les piments en très fines tranches. Réservez. Mettez la viande et les légumes, ainsi qu’un fond d’huile, dans la marmite sur feu très doux (ne surtout pas brusquer le Richard Dourthe où il vous en coutera). Rajoutez le bouquet garni et salez abondamment pour éviter le trop plein d’amertume (surtout si vous avez acheté la viande après le 15 novembre 2009). Couvrez. N’hésitez pas à touiller fréquemment. Cuisson Au second degré, bien sur. Voire au troisième si vous n’aimez pas le Richard Dourthe trop saignant. N’oubliez pas de rajouter l’ail et les piments en fin de cuisson. Le Richard Dourthe est toujours meilleur bien épicé ! Présentation Disposez le persil pour égayer un peu l’ensemble ou décorez selon votre goût (évitez quand même les motifs d’origines albigeoise ou parisienne car la viande pourrait se contracter). Voila c’est prêt ! Maintenant il ne reste plus qu’à réussir votre entrée face à vos convives, l’axoa de Richard Dourthe bien plaqué entre vos bras. Il est également de coutume de balancer une énormité dédouanant vos responsabilités au cas où (d’où l’intérêt de demander précédemment de l’aide à votre conjoint(e), aux enfants, ou au chien du voisin): « J’avais tout préparé pendant la semaine, j’étais confiant, mais certains éléments de l’équipe n’ont pas été à la hauteur » ou encore « Mon équipe et moi-même avons toujours respecté les règles. Mais les critiques qui ne manqueront pas de venir ne m’étonneront pas. Je sais qu’on dérange dans la gastronomie française…». N’ayez pas peur de dire n’importe quoi, plus c’est gros et plus vos invités apprécieront ! Vin conseillé Un rouge local qui s’accommodera bien du Richard Dourthe. Un Tursan bien corsé ou un Madiran un peu bourru feront très bien l’affaire. Grand jeu-concours : Les mille et une façons de cuisiner le Richard Dourthe (sponsorisé pas nos amis de l’association des journalistes sportifs) Inventez vous-même votre propre recette et envoyez nous vos plus belles photos de Richard Dourthe à la broche, en salade, ou farci aux morilles. En un mot : laissez parler vos envies! Le gagnant se verra offrir un stage culinaire d’une semaine dans les Landes avec Maïté, qui vous montrera comment apprivoiser le Richard Dourthe afin qu’il soit bien tendre et moelleux. Desman
Edition du 25/11/2009 Épidémie et apocalypse : l’actualité des bonnes nouvelles. Le Top 14 ou la folie des hommes En plein effort intellectuel, Pierre Yves Revol s’apprête à trouver une nouvelle idée Revol-utionnaire pour rendre le Top 14 toujours plus passionnant. La situation devient de plus en plus invivable. Vous l’avez tous vu, ce week end le Stade Toulousain a été humilié sur la pelouse de Castres, 30 à 10. Je parle bien d’humiliation, car contrairement à Clermont Ferrand, le Stade Toulousain n’a pas pour habitude de perdre contre Castres, lui. Tout cela faute aux doublons internationaux qui nous ont poussé à aligner une équipe composée essentiellement de joueurs amateurs comme Byron Keller, Frédéric Milshake, Jean Baptiste Iléssalde, Shaun Sobarwy, Gregory Lanvoley, Dan Youmanne,… oui, j’ai déformé un peu, comme dans ces jeux vidéos de sport qui n’ont pas eu les droits pour utiliser les vrais noms, car honnêtement, vu le match j’étais pas sûr que c’était bien les originaux. Sur le troisième essai castrais, le demi de mêlée Sanchou prend la balle, il sait pas trop quoi faire, alors il court un peu en travers puis se dit tiens si je tentais de passer en force… et là, on a 110 sélections (Michalak et Kelleher) qui se trouent comme des cadets. Limite ils ont failli se télescoper, remarque à 2 à l‘heure ils se seraient pas fait bien mal. Même le Stade Français coaché par Dominici il en a jamais fait des comme ça. Mais bon, cela n’empêchera pas de penser que les doublons nous ont pénalisés. En pour couronner le tout, je soupçonne Lièvremont de tout faire pour m’emmerder. Ou alors c’est peut être N’Tamack, peut être qu’il m’en veut de pas l’avoir pris dans le staff du Stade, ce qui lui aurait permis d’éviter d’aller dans cette galère avec le coach de Dax et un pilier de Fédérale qui pourrait être figurant dans un film d’horreur bourguignon. Je ne les blâme pas de prendre les meilleurs. Par contre, Heymans, c’est une blague ? Quitte à lui faire un cadeau, autant lui offrir un rasoir. Je crois que N’Tamack lui-même peut être meilleur qu’Heymans à l’aile en ce moment. Mais le pire c’est Michalak. MON Michalak. Ils le prennent, juste pour l’humilier, le ranger dans une grange abandonnée à Marcoussis où il passe ses journées à jouer au ping-pong avec Ibrahim Diarra. Forcément, ça lui sape le moral. Car en plus il fait que de perdre… si vous trouvez Michalak maladroit ballon au pied, attendez de le voir avec une raquette, c’est bien simple il arrive pas à toucher la table. Pauvre gamin. L’avantage de ces tournées c’est qu’elles me permettent d’assouvir ma passion de collectionneur. Quand je vois des jeunes internationaux français entre 1 et 15 sélections, je suis un peu comme Fréderic Mitterand dans un bazar thaïlandais, j’ai du mal à résister. Inutile de vous dire que cette année le petit Benjamin Fall m’a tapé dans l’œil. Et je sais, après j’ai l’air malin quand je me plains d’avoir trop de joueurs sélectionnés… mais hey, je ne suis pas le seul touché par ce mal. Il y aussi le Stade Français par exemple. Mais eux, le gros avantage qu’ils ont sur nous c’est que dès qu’ils sont au club, ils ne sont plus sélectionnés ! Albouy, Coreia, Montanella et Jeanjean… ça marche à chaque fois. Je serai Julien Dupuy, je me méfierais. Déjà que Burban s’est pété le lendemain de l’annonce de sa sélection. Et à propos de blessure, ça y est, Jean Baptiste a rechuté. Remarque depuis que Michalak est revenu tout neuf de l’Afrique du Sud, il nous manquait quelqu’un dans le rôle de l’éternel éclopé. Le pauvre, s’il se casse déjà contre Castres, je pense qu’ils ont plutôt eu raison de ne pas le faire jouer 10 contre l’Afrique du Sud et les Samoa. A propos, pas mal ce Trinh-Duc, je prend note… Bref, tout ça me donne pile 20 absents pour le prochain match contre Montauban, contre lequel je devrais aligner des espoirs. Avant, nos espoirs étaient les meilleurs de France, alors ça allait. Maintenant, on est 5ème au classement, à égalité avec Pau, qui nous a prouvé avec Traille, Beauxis, Brusque et Aucagne qu’ils étaient finalement plus un club formateur de footballeurs que de rugbymens. Bref, ça promet. Le point de bonus pour nous samedi, ce sera d’essayer de garder un minimum de dignité… Cinéma – 2012… je vous l’avais bien dit ! Cela dit, il y a une autre version qui dit que lorsque les planètes seront alignées, cela provoquera le retour de Frédéric Michalak en Equipe de France. Mais oublions deux minutes nos soucis et tentons de nous détendre un peu avec le 7ème art. Le film du moment pour moi est incontestablement 2012. J’imagine qu’il n’a pas besoin de mon coup de pouce pour être un succès commercial, mais je tenais à souligner la qualité de ce long métrage, qui est instantanément rentré dans mon panthéon personnel aux cotés d’Apocalypse Now, Soleil Vert et la Planète des Singes. L’histoire vous la connaissez, c’est celle de la fin du Monde – imminente comme vous le savez – mise en images de façon très spectaculaire par Roland Emmerich, déjà réalisateur d’Independance Day, Godzilla et le Jour d’Après. Et oui, il y en a un qui aimait bien casser ses légos quand il était petit, et il n’a pas beaucoup changé. Mais je tiens à souligner que c’est plus qu’un simple film catastrophe. En effet, l’astucieux scénario imagine une situation où des sortes d’arches de Noé seraient mises en place pour préserver la vie d’une certaine élite, et ce au détriment des petites gens. On imagine facilement qui peuvent être ces privilégiés : notables de la FFR et de la Ligue, présidents de clubs milliardaires et monomaniaques basé en région parisienne ou dans le Var, politiciens véreux incapables de tenir leurs promesses… Suck my DIC Moscato, Gimbert, Simon, soyez tranquilles. L’esprit des Rapetous n’est pas mort. Tiens justement, puisque j’en parlais, saluons le gouvernement qui a décidé de mettre fin au DIC – pourtant prévu pour durer jusqu’en 2012 – mécanisme fiscal permettant aux associations sportives françaises de rivaliser au niveau européen avec des pays comme l’Angleterre. Je n’entrerais pas plus dans le détail, tout a été dit et pour une fois les têtes pensantes du rugby hexagonale semblent d’accord avec moi sur le sujet – quand ça touche leurs intérêts, forcément c’est pas la même chose. Tout ce que je dirais donc, c’est préparez vous. Préparez vous à vous faire éliminer en phase de poule de Heineken Cup sans même le concours d’arbitres corrompus à la solde d’une bande de vieux rouquins britanniques qui sirotent du thé dans les locaux de l’ERC. Préparez vous à ne plus pouvoir admirer des stars comme Dan Carter venir en France pour jouer 5 matchs par an, et préparez vous à voir disparaitre les plus petits clubs. D’une certaine façon, on peut dire que ça m’arrangera car quand on ne sera plus que 6 équipes dans le Top 14, ça allégera le calendrier. On pourra même commencer directement par les quarts de finale, puisque c’est la dernière idée à la con qu’ils ont trouvé. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser aux petites équipes qui vont payer le prix cher de cette mesure: je pense notamment au Stade Français de mon ami Max Guazzini, le Oliver Twist du rugby français. Il a beau avoir été PDG de NRJ, il a beau vendre des tonnes de calendrier à des routiers en mal d’amour, il a beau remplir le Stade de France et y organiser des attractions dignes du meilleur du concours de l’Eurovision, Max le répète, le Stade Français est un club sans le sou et sans le DIC, il devra certainement se passer de la moitié de ses internationaux. Du coup, il en restera plus qu’une vingtaine et le club sera en proie à la relégation. Et la dernière fois que le Stade Français a quitté l’élite, il ne l’a retrouvé que 100 ans plus tard. Franchement, qui pourrait encore se passer du Stade Français pendant 100 ans ? Certainement pas moi. Le Stade Français est entré dans la vie de tous les jours, et il lui apporte même du piquant. Par exemple désormais, j’attends la parution de leurs nouveaux maillots comme j’attend le concours de Miss France, impatient de voir quelle genre d’horreurs nous allons découvrir cette fois. Miss France 2010 Il y a pas à dire, Carla Bruni comme première dame c’est quand même une certaine idée de l’élégance française. Encore une transition toute trouvée. En fait, je me fiche un peu du concours de Miss France. Je tenais juste à rappeler à Dimitri Szarzewski que malgré son accoutrement, il est bien un homme, et qu’en conséquence il ne pourra jamais être élu Miss France. Voilà, c’est dit, maintenant il va peut-être pouvoir changer de coupe de cheveux. Musique et joie de vivre Pour finir et car c’est à la mode, ma “playlist” de la semaine. Très honnêtement et contrairement à Max Guazzini par exemple dont l’immense culture musicale va de Dalida à Abba en passant par Eiffel 65, je ne suis pas un grand connaisseur de musique. J’ai néamoins récemment découvert Benjamin Biolay, dont je vous conseille le dernier album “La Superbe”. Textes légers, mélodies entraînantes, ambiance générale qui tend à l’optimisme, il y a là tout pour passer une bonne soirée d’hiver au coin du feu. Après ça, un petit épisode de Six Feet Under et au dodo. Une méthode de relaxation que je conseille à tous les gens en proie au stress ou à la dépression, je pense notamment aux salariés de France Télécom. Et bien voilà, c’est tout pour cette semaine ! Je vous donne rendez vous dans quelques temps pour une nouvelle édition du JMM. En attendant n’oubliez pas, vivez heureux en attendant la mort.
Hachoirs d’Or 2009 : and the winners are… Après la “Nuit du rugby” et en attendant les Oscars du Midi Olympique, la Boucherie Ovalie se lance elle aussi dans l’exercice vain mais toujours rigolo des récompenses de fin d’année. Chez nous, pas de théâtre parisien ou de célèbre restaurant du Sud Ouest pour tenir notre cérémonie, mais juste notre modeste enseigne. Quant aux prix, on ne pourra pas facilement les exposer au dessus de la cheminée puisqu’ils sont sculpté à base de viande hachée. A l’exception de la plus haute distinction, le bientôt célèbre Hachoir d’Or, qui comme son nom l’indique, est en or. (plaqué hein, faut pas déconner) Puisque aucune télévision n’a tenue à retransmettre cette cérémonie et qu’aucun joueur ne s’est engagé à venir chercher son prix, cette remise de prix aura exceptionnellement et exclusivement lieu sur internet. Les prix ont étés décernés de façon totalement arbitraire par le staff de la Boucherie Ovalie, enfin ceux qui criaient assez forts et qui et qui brandissaient une arme blanche pendant les débats du moins. A l’avenir, si le concept plait, il se pourrait qu’une liste de pré-sélectionnés soient disponibles sur le site et qu’un vote soit organisé, sur le forum par exemple. En attendant ça, vous vous demandez sûrement quel genre de catégories vous allez retrouver dans ces Hachoirs d’Ors. Et bien n’ayez pas peur, vous ne serez pas dépaysé. Commençons d’ailleurs par l’ultra classique catégorie XV de l’année, que nous avons nommé avec tendresse le “XV Marcus di Rollo”. Le XV “Marcus Di Rollo” Comme toujours avec les remake de films asiatiques, la version écossaise de Tigres et Dragons nous laisse sur notre faim. Là, les plus jeunes d’entre nous vont venir s’asseoir sur mes genoux et écouter Père Castor raconter la formidable histoire de Marcus di Rollo, qui s’apparenterait presque à une fable des temps modernes. Marcus di Rollo était un rugbyman écossais, centre ou ailier, évoluant à Edimbourg. Un club dans lequel il va se distinguer et qui lui permettra d’obtenir une vingtaine de sélections en équipe nationale, équipe nationale où il ne percera malheureusement jamais et où il sera auteur de plusieurs prestations embarrassantes, devenant même la tête de turcs de certains supporters. Alors que sa cote de popularité et plus bas que jamais et qu’il a passé toute la Coupe du Monde 2007 à cirer le banc, Di Rollo va avoir l’opportunité de prouver sa valeur au monde entier et de faire taire les moqueurs: aussi absurde que cela puisse paraître, Guy Novès le veut au Stade Toulousain et le recrute en 2007 à l’intersaison. Un transfert inespéré pour Marcus, qui est bien conscient qu’il n’a pas la vitesse de Clerc, les appuis d’Heymans, le physique de Fritz ou la science du jeu de Jauzion… Alors pour faire à tout prix son trou dans le club le plus titré d’Europe, il va tenter de devenir le joueur le plus imprévisible au monde. En travaillant son explosivité, ses cadrages débordements ? Non. Pour cela, il va élaborer une potion d’invisibilité. Une potion qui lui permettra d’éviter tous les plaquages adverses. Bien qu’on ne sache toujours pas comment, l’apprenti chimiste a bel et bien réussi à créer une telle potion, et il est bel est bien devenu invisible. A tel point qu’il n’aura pas joué une minute sous le maillot toulousain. 2 ans après la fin de son contrat, nous n’avons toujours pas de nouvelles de Marcus di Rollo… Ce XV réunit donc tous les joueurs, qui pour des raisons très diverses allant de la blessure grave à la flemmingite aiguë en passant par la médiocrité ou les phénomènes surnaturels, ont brillé par leur absence la saison dernière. Voici les heureux gagnants. 1. Pierre Coreia (Stade Français) 2. Tiaan Liebenberg (Toulon) 3. Ben Castle (Toulon) 4. Robin Tchale Watchou (Stade Français) 5. Julien Ledevedec (Stade toulousain) 6. Antoine Burban (Stade Français) 7. Sisa Koyamaibole (Toulon) 8. Jerry Collins (Toulon) 9. Agustin Pichot (Stade Français) 10. Daniel Carter (USAP) 11. Dave Vainqueur (Stade Français) 12. Arnaud Mignardi (Clermont) 13. Bertus Swanepoel (Stade toulousain) 14. Samueli Naulu (Perpignan) 15. Ignacio Mieres (Stade Français / USAP) Mention spéciale: Olivier Milloud (Bourgoin Jallieu) Entraîneur: Ewen McKenzie (Stade Français / Pôle Emploi) On remarque le fort contingent du Stade Français, qui à l’instar de son voisin du Parc de Princes, commence à se faire une spécialité de transformer tout ce qu’il touche en Marcus di Rollo. Ainsi, certains grands espoirs, néo-internationaux ou en passe de le devenir ont pu voir leur carrière freiner brutalement du coté de Jean Bouin. La plupart d’entre eux sont d’ailleurs désormais sous d’autres cieux, souvent avec plus de succès. D’autres comme Agustin Pichot on en partie raté leur come back triomphal. Come back que Tana Umaga avait lui plutôt réussi avec Toulon, autre grand représenté dans ce XV. Mourad Boudjellal ne s’en cache pas, Max Guazzini est un modèle pour lui et pour sa première année, il a frappé fort en recrutant un nombre innombrables de Marcus di Rollo. Citons également certains joueurs qui ne sont même pas resté plus de quelques mois au club comme Ramiro Pez ou Damien Vidal, qui à eux deux auront réussi l’exploit de marquer moins de pénalités que le seul Sebastien Fauqué. Prix Marcus Di Rollo Même concept, mais cette fois, il ne pourra en y avoir qu’un ! Dis moi Dieu, est-ce qu’un jour je pourrais être un vrai petit garçon ? Vainqueur: Ignacio Mieres Comment ne pas récompenser l’énigmatique argentin, qui a réussi l’exploit de se rendre indispensable au Stade Français comme à Perpignan ? Vendu comme le nouveau crack argentin, le nouveau Juan Martin Hernandez (alors qu’il était toujours là, et que Marcelo Bosch était déjà affublé de ce surnom trop grand pour lui) Ignacio Mieres n’a pas joué une seule minute au Stade Français. Un choix des entraîneurs au départ, justifié par Fabrice Landreau par son manque de maîtrise de la langue française. Par la suite, on évoquera un obscur problème administratif que n’aurait pas renié Kafka. Finalement, Max Guazzini réussira le bon coup de l’année en refilant Mieres à Perpignan, qui venait de perdre Dan Carter sur blessure. Paul Goze, pas complètement con non plus, n’acceptera qu’un prêt. Mieres jouera 2 matchs anonymes pour Perpignan avant de se blesser et de disparaître. Encore aujourd’hui, certains contestent l’existence de ce joueur et certifient que sur l’enregistrement de ses deux seuls matchs avec l’USAP, il s’efface de l’écran au fur et à mesure du match comme Marty McFly dans Retour vers le Futur. Une affaire bien étrange. Aujourd’hui Mieres est revenu à Paris, et malgré l’hécatombe au poste d’arrière où il est sensé jouer, il n’est toujours pas apparu dans le groupe parisien. Pour beaucoup, les prochains doublons pendant le Tournoi des 6 Nations seront l’ultime occasion de vérifier l’existence du jeune prodige argentin. Boucherie Ovalie mènera bien sur son enquête… mieux que ça, nous vous présenterons un dossier très complet sur le joueur dans les semaines à venir, avec des photos à l’appui. (si si) Prix “Jean Baptiste Elissalde/Chuck Norris” de l’homme indestructible Tel le roseau, Jean Baptiste Elissalde plie mais ne rompt pas. Jouant la finale avec une cote cassée et sous le feu de Jamie Cudmore et Alexandre Audebert en 2007, unique survivant d’un attentat terroriste de Napolioni Nalaga en novembre dernier, Jean Baptiste Elissalde est un héros comparable à l’increvable Chevalier Noir de Sacré Graal ou encore à Bruce Willis dans Incassable. Bien sur, certains boudeurs argueront que Jean Baptiste Elissalde se blesse pratiquement 1 match sur 2. Peut être, mais si il ne joue pas malgré ses pépins physiques, c’est par l’unique volonté protectrice de Guy Novès. Il nous confiait d’ailleurs il y a quelques mois, au lendemain d’une fracture du tibia péroné “Je me suis testé ce matin sur 100m, et c’est vrai que je n’ai fait que 11 secondes, peut être que c’est un peu tôt pour reprendre. Je vais me contenter de jouer avec le espoirs ce week end”. Ce prix portant à son nom rend hommage à tous ceux qui comme lui, ont un squelette en adamantium comme Wolverine dans X-Men. Pour faire mal à Brock James, Benjamin Kayser semble enfin avoir trouvé la solution: le pincer. Vainqueur: Brock James Une récompense méritée pour le joueur australien dont le karma semble être à l’exact opposé de celui de Johnny Wilkinson. En 3 ans de Top 14, Brock James ne s’est pas blessé une seule fois, ou si peu. Ses week end de repos, Vern Cotter lui en fait cadeau à chaque fois qu’il réussit à enquiller 50 coups de pied consécutifs en Top 14, ce qui lui fait manquer environ 3 matchs par an. Alex King, ouvreur anglais de renom engagé comme doublure en 2007 et désormais membre du staff clermontois, raconte : “Etre le remplaçant de Brock James, c’est un peu comme le 3ème gardien au foot, le mec qui joue qu’en cas d’épidémie de rage ou d’incident nucléaire. A la fin, j’arrêtais même de m’entraîner et je prenais des cours de cuisine auvergnate. Vous voulez goûter à ma potée ?”. Déçu de ne pas avoir reçu le trophée portant son nom, Jean Baptiste Elissalde mime avec talent la scène de la mort de Willem Dafoe dans Platoon Prix Guy Novès de l’entraîneur qui respire la joie de vivre. Entraîneur surtitré et rarement avare de bons mots et de prophéties cataclysmiques, Guy Novès est une véritable institution. Adulé ou détesté, il ne laisse personne indifférent, tout comme ses filles ne laissent pas indifférents les joueurs du Stade Toulousain, mais ça, ça ne nous regarde pas. Si le droopy du coaching a marqué à jamais le rugby français, il a également marqué ses confrères entraîneurs. Beaucoup aujourd’hui s’inspirent de l’attitude de Novès: Richard Dourthe en version “vénère putaing cong”, Dominici en version actor studio avec les sourcils froncés à la De Niro… il est désormais habituel de voir des entraîneurs fous de rage sur le bord de touche après le 6ème essai de leur équipe, juste parce qu’ils ont encore en travers de la gorge un plaquage raté à la 32 minute. Rien que pour cela, Merci Mr Novès. Mais cela ne répond pas à notre question, qui cette année a été le plus brillant des Shtroumpfs Grognons ? C’est le moment ou Marc Lièvremont réalisa qu’il avait oublié le petit Palisson à Marcoussis. Vainqueur: Marc Lièvremont Bien que Novès et Lièvremont aiment s’envoyer des mots doux par presse interposée, on ne doute pas qu’il s’agit là d’une typique relation amour/haine, au moins du coté du sélectionneur français. En effet, s’il souhaite se démarquer de Novès malgré une philosophie de jeu en théorie assez proche, en deux ans à la tête de l’Equipe de France Marco nous a pourtant livré un festival de fondamentaux Novèssiens: calendrier surchargé, Ovalie qui marche sur la tête, championnat médiocre qui ne prépare pas au haut niveau, base de travail insuffisante pour être compétitif face aux nations du sud… Marc Lièvremont s’est encore récemment illustré laissant sous entendre que les équipes françaises auraient bien du mal à réussir en H-Cup cette année. Notons tout de même qu’il n’a pas osé prédire la défaite de Perpignan contre Trévise, ce dont Novès aurait été capable puisqu’il essaye chaque année de nous faire croire que Toulouse va perdre à Brive – la bonne blague. Et puis le petit sourire en coin, c’est pas top non plus… mais 4 ans à la tête de équipe de France devrait l’aider à corriger ce détail, même si certains argueront que malgré une cabbale médiatique sans précédent, Raymond Domnech lui n’a pas perdu le sien. A l’instar du Prix Nobel de Barack Obama donc, voici donc un prix en forme d’encouragement: Pas mal petit scarabée, mais la route est encore longue. Prix Philippe Deffins du meilleur président de club Attention: risque de tsunami Vainqueur: Philippe Deffins Trop fort, Deffins, puisqu’il a donné son nom au trophée avant même de le recevoir. Moqué à son arrivée à Montpellier, quand il annonçait que le MHRC serait champion dans 3 ans, on ne peut aujourd’hui que saluer le visionnaire qu’il est : il est en effet fort probable que dans trois ans, Montpellier devienne champion de France de ProD2. Ses déclarations tonitruantes qui ont fait du club de Montpellier une cible ambulante sur tous les terrains de Top 14 de France, ainsi que sa démission théatrale deux semaines plus tard – provoquant entre autre le départ de Louis Picamoles – en font un champion incontestable. Si Jack White, auréolé de son titre de champion du monde, vient réaliser de temps à autres des audits pour certains clubs de rugby en quête de titres, gageons que Philippe Deffins pourrait connaître une carrière similaire chez tous les clubs de milieu de tableau souhaitant ardemment descendre en seconde division. Hachoir d’honneur pour l’ensemble de sa carrière: Jamie Cudmore Quand le soleil fait mal aux yeux de Jamie Cudmore, il doit s’attendre à s’en prendre une. On parle rarement de Jamie Cudmore. Moins médiatique qu’un Rodrigo Roncero et ses allures de truand débonnaire dans un mauvais Scorsese, moins terrifiant que le psychopathe assoiffé de sang Schalk Burger, Jamie Cudmore, fidèle à son poste de seconde ligne, est un homme de l’ombre. Enfin pas toujours, car quand il s’agit de distribuer des mandales, il oublie bien souvent la discrétion. Nous avons tenu à récompenser le canadien pour sa grande régularité au fil des années, et sa capacité à se surpasser lors des grands matchs, par exemple contre le Munster ou en demi-finale contre Toulouse l’année dernière, même si ses plus belles années (8 cartons jaunes lors de la saison 03/04 avec Grenoble) semblent derrière lui. Nous avons également tenu à le récompenser pour le rôle qu’a joué sa famille dans la création du rugby à VII – désormais Olympique – puisque selon la légende, ce sont les ancêtres bûcherons de Jamie Cudmore qui ont contribué à inventer ce sport: lors d’une partie de XV classique, les 8 frères Cudmore auraient étés expulsés tour à tour au fil du match, avant de se venger en envoyant à l’hôpital 8 autres joueurs de l’équipe adverse. C’est alors que pour la première fois de l’Histoire, un match de rugby à 7 contre 7 s’est joué. Hachoir d’Or de la plus belle tentative d’assassinat en cours de match Napolioni Nalaga met les bras où il veut, et c’est souvent dans la gueule. Vainqueur: Napolioni Nalaga Pour ce prix qu’il est inutile d’introduire vu la clarté de son intitilé, nous avons choisi celui qui a déjà été titré lors de la Nuit du Rugby, Napolioni Nalaga. Il remporte donc également la plus haute distinction de la part de l’équipe de Boucherie Ovalie. Et il faut l’avouer, ce ne sera pas une énorme surprise tant son geste de classe a fait le tour de tous les best of disponibles sur Youtube. Replaçons nous dans le contexte: quelques mois après avoir perdu la finale du Top 14 face à Toulouse, Nalaga retrouve un certain nombre d’internationaux français à Sochaux pour un match entre le XV tricolore et les Pacific Islanders. Très vite, Napolioni semble reconnaitre l’exaspérant Jean Baptiste Elissalde, un des bourreaux de Clermont alors même qu’il jouait amoindrit avec une cote brisée ! On va voir si il est si solide que ça, se dit-il… Pour notre consultant Christophe Lambert, il n’y a pas de doutes : “Ils ne s’appellent pas les Pacific Highlanders pour rien. Nalaga est sans aucun doute un jeune immortel très prometteur, et il a reconnu en Elissalde un des siens. Sa résistance aux coup et sa faculté de récupération ultra rapide pouvait même lui permettre de penser qu’Elissalde est un très vieil et très puissant immortel. Du coup, si Nalaga parvenait à le décapiter, son quickening serait si puissant que le fidjien récupérerait une puissance tout simplement phénoménale, qui lui permettrait sans doute de pouvoir désormais raffuter les ailiers adverses avec son seul auriculaire. Malheureusement, il a échoué de peu… mais ils se retrouveront sans doute, car vous le savez, il ne peut en rester qu’un.” Notre autre consultant, le célèbre catcheur The Undertaker, qui nous a reçu dans sa crypte aménagée au Texas, nous livre sa vision: “Le coup de la corde à linges est un des coups les plus symboliques du catch, mais c’est rarement un coup qui permet de mettre un terme à un match, il s’est banalisé avec le temps. Ici, Nalaga cherche à lui redonner ses lettres de noblesse: la course d’élan est imprévisible, le coup sec et violent, visuellement c’est impressionnant et on arrive aisément à croire que son adversaire a été coupé en deux, et qu’il est bon pour le compte de 3. Par contre, je ne comprends pas pourquoi l’arbitre disqualifie Nalaga pour un geste aussi anodin, et je regrette que le fidjien n’ait pas soigné sa sortie en adressant quelques doigts d’honneur au public français, comme le veut la tradition. Quant au pauvre petit homme bleu (sûrement un luchador méxicain ?) qu’il repose en paix.” Quoiqu’il en soit, c’est un un prix bien mérité. Conclusion Puisque on a pas trouvé de conclusion qui claque, de clip récapitulatif avec du Coldplay en fond sonore (oui, il parait que c’est obligé) quittons nous simplement avec la vidéo de ce moment fort de la saison 2008/2009 ! http://www.youtube.com/watch?v=sNzDrYgO4vg Bonus: Les trucs trop faciles que vous avez évité. Le prix Bakayoko: Frédéric Michalak Le prix Julien Courbet de l’arnaque de l’année : Dan Carter Le prix du joueur en kit : Lionel Beauxis Le prix du joueur qui se cogne contre des meubles en kit : Matthieu Bastareaud Le prix du joueur surcoté dans Rugby 08 parce qu’il est sur la jaquette: Yannick Nyanga Le prix du joueur surcoté dans Rugby 08 parce que le jeu date d’il y a presque 3 ans quand même: Yannick Jauzion Le prix Michael Jackson du joueur qui a le plus aidé les journalistes en panne d’inspiration à raconter des trucs: Matthieu Bastareaud Le prix Jean Pierre Raffarin du meilleur joueur anglophone: Thierry Dusautoir Le prix du mec qui avait pas son destin en main : David Mêlé Le prix du “Si c’est moi qui me fait ça, on me traite de clodo, quand c’est toi c’est trop sex”: Les rouflaquettes de Maxime Médard Donner plein de prix à Clermont pour les consoler… ah non merde on l’a fait, désolé c’était pas voulu.
Le bourre-pif à l’albigeoise Ingrédients: beaucoup de virilité un peu de mauvaise foi pas mal d’orgueil 1 bon gros pif 1 paluche 2 beaux packs d’avants autant de packs de bière que nécessaire 1 sachet de levure “arbitre partial” ou “périmé” Voilà une recette que certains considèrent comme désuète et que d’aucun n’hésite à qualifier de “plat du pauvre”, alors que pourd’autres elle reste un pilier incontournable de notre gastronomie, que seuls les vrais connaisseurs savent pleinement apprécier. Autrefois largement répandue aux quatre coins de la France ovale elle est aujourd’hui menacée par le cancer rampant du professionnalisme. De ce fait on ne la trouve plus que dans certaines régions reculées comme le Tarn ou la Corrèze*, ou encore dans le Var les jours de fête. C’est donc dans un souci de préservation de notre culture gastronomique ovale pour les générations futures que nous vous présentons ici la traditionnelle recette tarnaise. Prenez les plus beaux morceaux de viande (demandez conseil chez votre boucher favori si besoin) et rajoutez-y votre excès de virilité, tout l’orgueil dont vous disposez, ainsi qu’une pincée de mauvaise foi. (AOC origine France de préférence, sinon substituez par du fameux “fair-play” britannique) Laissez ensuite mijoter le tout sous pression dans une cocotte. Le temps de cuisson peut varier, sachez juste que le bourre-pif se manifestera de lui-même quand il sera à point ! Si vous le trouver trop fade, salez et poivrez à votre goût. Une recette alternative se trouve couramment dans les grands restaurants parisiens à l’approche du printemps. Elle inclut systématiquement de la viande de coq et très souvent du bœuf mal cuit. Les chefs de la capitale y ajoutent également de la levure d’arbitre partial (souvent importée d’outre-manche). Mais tout connaisseur vous dira – à raison – qu’il s’agit là d’une version pour gens pressés, sans aucune mesure avec les chef-d’œuvresculinaires régulièrement servis à la table triplement étoilée du chef Béchu. Afin d’être complet précisons enfin qu’il existe une version “à emporter” hors des terrains. Celle-ci est réservée à un public majeur la sauce contenant quelques packs de bière (voire d’autre chose). La célèbre marque à l’image festive “3e mi-temps” a connu un certain succès à l’exportation avec ce produit, de Rome à l’Afrique du Sud en passant par le Pays de Galles, et plus dernièrement à Wellington. Mais méfiez vous si vous êtes en déplacement, certains de ces plats ne seraient en fait que des contrefaçons maladroites… En bref, une recette à réserver aux hôtes qui savent apprécier la cuisine authentique et aux gourmets bourrus qui parcourent nos terrains. Vin conseillé : Un rouge fort en tannins qui marque les esprits. Un Irouléguy du domaine Ondarts, ou un Bordeaux millésime 1991 cuvée spéciale Moscato par exemple. * Notons que la version corrézienne moderne (que nous éviterons soigneusement ici) inclus de nombreux additifs industriels d’origine étrangère. Certains y mettent même de la menthe. Écœurant. Desman