Le Catalabo analyse Perpi.. Leinster – Stade Français

L’USA PERPIGNAN EN H CUP ! WOOOOOOOOOOOOOOO

Par l'Affreux Gnafron

Un titre européen, même celui d’Amlin Cup, ne se galvaude pas pour un joueur de rugby professionnel. D’abord, car il ne connaît sans doute pas la signification du terme galvauder et ensuite car l’obtention du titre s’accompagne d’un petit supplément : la qualification pour la prochaine édition de la Grrrrande Heineken Cup. Bon sauf pour le Leinster qui est déjà qualifié, vu que les 3 meilleures équipes irlandaises de Ligue Celtique disposent automatiquement d’un sésame pour l’édition suivante. Et comme on ne compte que 4 clubs irlandais dans la Ligue susnommée, on comprend aisément que Serge Blanco milite pour une qualification  des deux meilleurs clubs basques du Top14, sur le même principe.  Au nom de l’équité du sport.
En cas de victoire du Leinster, la qualification en H-Cup échoira donc à l’Usap, un club traumatisé par le départ de ses piliers Nicolas Mas et Jérôme Schuster. Si c’est le Stade Français qui gagne, le monde courra à sa perte, la récession s’imposera partout, Ovale Masqué trouvera un vrai métier et la Boucherie postera régulièrement des articles aussi hilarants que pertinents. Aucun risque donc.
Et si l’on ajoute que le Leinster a remporté la H-Cup l’an dernier, qu’ils ne peuvent défendre leur titre suite à leur élimination en phase de poules, qu’ils en sont horriblement vexés, qu’ils jouent cette finale à domicile, qu’ils visent le doublé Ligue Celtique/Amlin Cup, qu’ils sont plus forts, plus roux, plus nombreux et que Pascal Papé sera absent côté parisien, on ne peut reprocher aux Catalans de savourer tranquillement leur champagne.

Les équipes :

Côté parisien, l’effectif se compose de Sergio Parisse auquel le règlement impose d’associer 14 autres joueurs qui tenteront de le soutenir sur le terrain. Cette composition d’équipe se révèle peu ou prou la même que depuis 4 saisons. En l’absence de Papé et d’Attoub, notons toutefois la présence en première ligne d’un pilier prénommé Aled (ce qui n’augure rien de bon sur sa tenue en mêlée), de l’ancien talonneur catalan Sempéré sans reproche et du brave Slimani. On retrouve Mostert et Lavalla en seconde ligne et l’émoi de Rabadan sera associé à la mort du Lyons ce soir. Julien et Julie (Dupuy/Plisson) composeront la charnière, Jojo le Doumayrou (dédicace à Cousteau) et la pince Williams occuperont le centre alors que les ailes verront évoluer les jeunes Sinzelle et Bonneval. L’immense Jérôme Porical, burro de Perpignan en demi, incarnera le dernier rempart parisien (sic).

Côté catalan rouquin, on déclare à qui veut l’entendre ‘respecter le Stade Français’ et s’attendre à 'un match compliqué'. Et pour ce faire, quoi de mieux que de laisser reposer les cadres en perspective de la finale de Ligue Celtique de la semaine prochaine ? Exit donc Reddan, O’Driscoll, D’Arcy pendant que Cullen et Healy débuteront sur le banc. Le Leinster présente tout de même une redoutable équipe articulée autour d’Heaslip, O’Brien, Sexton, Kearney ou Nacewa (cette contrefaçon de Doug Howlett). Je vous épargnerai de navrants jeux de mots sur leurs coéquipiers, le quota humoristique de ce compte-rendu ayant déjà dépassé votre niveau de compréhension.

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Le célèbre Bibi's fuck.

Le match :

Il devient urgent que les instances du rugby mondial se penchent sur les problèmes de calendrier dans le rugby moderne. En effet, les cadences infernales imposées aux clubs européens les obligent désormais à organiser leurs matches amicaux de pré-saison dès la mi-mai. Au détriment des acteurs et de la dignité du spectacle proposé (on a vu des rayons de soleil sur un terrain irlandais et entendu des morceaux de Lady Gaga joués à la fanfare dans le stade). Ce n’est plus possible ! Pendant ce temps, des millions de supporters catalans ont pu se délecter en toute quiétude du galop d’entraînement du Leinster face à des Parisiens courageux, mais limités (termes diplomatiques pour ‘nuls’).

Dès le coup d’envoi, le ton de la partie était donné. Mauvaise réception stadiste, en-avant de Lavala et première mêlée. Et-il-ne-fallait-pas-être-en-retard-au-RDS-Stadium (oui, vous avez tous lu un résumé de match commençant par cette sinistre accroche) car la 3ème minute voyait l’installation sur le terrain d’un atelier de un contre un. Les plots parisiens jouaient bien leur rôle et Naciwa, Sexton et Madigan triomphaient facilement de la série d’exercices proposée par Joe Schmidt. Ca fait 7-0 et le Castillet chavire déjà de bonheur.
Heureusement la mêlée irlandaise et Sergio Parisse maintiennent à flot les ambitions parisiennes (ne pas en prendre 50). Williams est même tout près de commettre l’irréparable mais la paire de verrins hydrauliques d’O’Brien décide de ne pas laisser le Samoan aplatir dans l’en-but. Paris monopolise le ballon, construit, n’importe comment, des bouts d’action mais ne concrétise pas ses temps forts. Pire, sur la seule incursion du Leinster dans le camp des futurs vaincus (attention spoiler), le demi de mêlée Boss se montre interloqué par la couverture des arrières parisiens et met tout en œuvre pour qu’éclate la vérité à la face du monde. Car de couverture, il n’en est point. Un petit coup de pied judicieux permet ainsi de s’en assurer et le talonneur Cronin, le barbare, double la marque (14/0 pour ceux qui n’auraient pas suivi).

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Acculé alors qu’on ne joue que la 19ème minute, les Parisiens décident alors de mettre leur plan de jeu en place : donner le ballon à Sergio Parisse et attendre. Sergio passe alors la balle avant contact, après contact et même pendant le contact mais en pure perte de balle.

Jonathan Sexton, au bord de l’ennui, décide de s’organiser un petit atelier ‘jeu au pied’ pour le plaisir. Utilisant son intelligence situationnelle, il délivre un amour de diagonale pour son ailier Nacewa qui remet intérieur pour Kearney. Et ça fait 21-3. On entend les premiers klaxons dans Perpignan mais il ne s'agit que d'un livreur qui bloque une rue près du cours Arago. Une pénalité, anecdotique, de Porical juste avant la pause permet à Laurent Bellet de tenter de maintenir un suspense plus artificiel que l’anus d’une ex-star du porno.

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La preuve en image: Porical confond les règles du rugby à XV avec celles du touch.

Nous en sommes à 21-6 et on ne peut que féliciter monsieur Nigel Owens pour son arbitrage participatif, qui implique l’ensemble des joueurs et donne un petit ton démocratique à l’ensemble. Vivement qu’il vienne l’expérimenter en ProD2.
La deuxième mi-temps repart sur les chapeaux de roues avec un drop contré/raté de Jules Plisson (qui n’est pas le frère d’Alexis bien qu’il partage le même petit côté ‘choupinou’ selon un sondage Ifop/Rugbyrama auprès de nos lectrices). Cet échec nous permet de saluer les mânes de Florian Fritz et Julien Caminati, car il faut toujours saluer ces deux joueurs dans un article sur la Boucherie, c’est écrit dans le cahier des charges.
La seconde période ne sera qu’un long calvaire pour les téléspectateurs, les spectateurs et probablement les joueurs eux-mêmes. Les offensives parisiennes avortent plus sûrement qu’une grossesse irlandaise et la stratégie du Leinster sur les nombreux ballons de récupération consiste à balancer de longs coups de pied dans l’axe du terrain. L’occasion d’admirer à chaque fois le sauve-qui-peut généralisé qui prévaut dans l’arrière-garde parisienne. Arrière-garde qui ne fait pas correctement son boulot semble-t-il ce qui transforme l’avant-garde en arrière-garde. Alors on retourne en arrière, et en avant.

Je m’endors du sommeil du bienheureux en pensant à cette qualification en H-Cup qui tombe dans l’escarcelle usapiste quand un mouvement dans ma télé me réveille en sursaut. Et je ne souhaite à personne de contempler Leo Cullen dans un tel moment d’hébétude. La vague d’effroi passée, j’assiste à l’essai parisien de Sinzelle auquel répond le presqu’essai de Kearney. Healy termine l’entraînement dirigé et clôture la marque par un honorable 34 à 13. Comme diront les entraîneurs et joueurs parisiens, ‘ça s’est joué à des détails’.

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Jets de fumigènes, de projectiles sur le terrain. Et si le public irlandais se comportait comme le premier Palois venu?

Bilan :

A l’aPoricalypse de la demi-finale succède la satisfaction du devoir accompli pour un groupe usapiste qui aura disputé son match le plus abouti de la saison. Disciplinée comme jamais, concentrée en défense et solide sur sa conquête l’Usap a su faire preuve de maturité pour décrocher cette précieuse qualification européenne. Ne s’affolant jamais, déroulant leur plan de jeu comme dans un rêve, les Catalans ont atteint le subtil équilibre entre le jeu ambitieux prôné par leur entraîneur et les vertus guerrières ancestrales des Sanqueor. La perspective de retrouver le Stade Toulousain en poule qualificative de la prochaine H-Cup réjouit le cœur des supporters qui ne doutent pas un seul instant de poursuivre leur série d’invincibilité face aux rouge-et-noir. Et puis le Leinster l'a divinement montré: il est possible de remporter une compétition européenne avec une mêlée en carton en H-Cup. Et ça suffit au bonheur de tout un peuple

Serge Blanco aura pourtant tout tenté.

Serge Blanco aura pourtant tout tenté.

Bonus pour ceux qui trouvent que l'Affreux fait des phrases trop compliquées, des essais : 

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Le Catalabo analyse USA Perpignan – Stade Toulousain

Wooooo, woooo !

Par L'Affreux Gnafron,

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Contextualisation de l’événement relaté ci-après : 

Affrontement catalo-français pour ce quart d’Amlin Cup entre Perpignan et Toulouse. Mais qu’est-ce que l’Amlin Cup me direz-vous ?

L’Amlin Cup est une compétition européenne opposant des clubs de rugby professionnels (et les Basques de Gernika, Bayonne et Biarritz) qui se déroule en marge de la grande H Cup (où l’on retrouve le Stade Toulousain et le Leinster). La loi Evin nous interdisant de mentionner le nom du sponsor (célèbre brasseur néerlandais à ne pas confondre avec le danois Carlsberg), il ne sera aucunement question dans cet article de la moindre mention à Heineken. 

L’Amlin Cup, c’est un peu le challenge Chapi-Chapo que ton équipe est obligée de disputer quand tu n’as pas été capable de te qualifier pour les phases finales du championnat. Selon les comités, il porte plusieurs noms : Challenge Banania© (où le vainqueur gagne son poids en chocolat en poudre), Challenge Cochonou© (pareil mais en saucissons) ou  Challenge Crédit Agricole© (le pire de tous car tu ne gagnes rien hormis un jeu de maillots immonde et une coupe que même Benjamin Lapeyre refuserait d’arborer).

Mais gardons-nous de galvauder une compétition qui a été remportée par des clubs aussi prestigieux que Bourgoin, Colomiers ou même Clermont (à 2 reprises). Oui, vous avez bien lu Clermont, ce qui achève définitivement de décrédibiliser cette coupe.

Le contexte sportif : 

Côté toulousain : donner du temps de jeu à Grégory Lamboley, permettre à des jeunes comme Baille, Nicolas ou Tolofua de taper dans l’œil d’un recruteur de ProD2 (ou de Bayonne, ce qui revient au même), prouver que le doublé est impossible.

Côté catalan : goûter de nouveau au parfum de phases finales et tenter de remporter le titre pour obtenir un ticket en H Cup l’an prochain, sésame pour la survie du club. Rappelons que sans cette qualification européenne, l’Usap sera reléguée en 4ème Série et, pire encore, avec Jacques Delmas en tant qu’entraîneur.

Côté France Télévision : tester le sang-froid et le professionnalisme de Jérôme Cazalbou en lui imposant un commentateur ivre à ses côtés. S’il franchit cette épreuve, il passera à Sylvain Marconnet puis affrontera le boss final, Matthieu Lartot. Courage Jérôme !

3 défaites contre Perpignan la même année, c'est dur, d'accord. Mais c’est pas une raison pour plus vous laver les joues, vous êtes malade ou quoi ?
3 défaites contre Perpignan la même année, c'est dur, d'accord. Mais c’est pas une raison pour plus vous laver les joues, vous êtes malade ou quoi ?

Les équipes :

Derrière Niko Lamas (frère de l’inoubliable interprète du Rebelle), Guy Rado (frère de l’ouvreur clermontois) et Petit Tao (frère du Grand) on retrouve les Princes du Pacifique Tao-Vaha et une troisième ligne 100% catalane Leo-Tuilagi-Strokosch. Hook fait toujours office de tuteur à Cazenave alors que le poussin Piou-Piukala et Mafi occupent le centre. Le public aura les yeux de Chimène pour Sid, Planté à l’aile. Monsieur Hume officiera à l’arrière, au four, au moulin et à la buvette.Côté toulousain, Maître Guy a désigné une horde de jeunes inconnus pour cette mission suicide : Poux, Kakovin, Millo-Chlusky, Lamboley, Galan, Burgess, Beauxis, Fickou, Fritz, Donguy, Matanavou ou Médard seront donc encadrés par Maka et Nicolas.  Il paraît que Servat avait laissé son poste de talonneur à un obscur géorgien mais comme il finira à Tournefeuille ou Castanet l’an prochain, on s’en tape. 

Le match : 

Il démarre par l’hommage rendu à Samueli Naulu, ancien troisième ligne reconverti ailier, tragiquement disparu dans un accident de voiture. L’occasion de saluer également la mémoire de Jean-Baptiste Gobelet, évoluant aux mêmes postes et disparu depuis dans un accident de rugby à Sète. 

Si vous avez suivi le match sur France4, vous n’ignorez plus rien des mensurations des joueurs sur la pelouse mais vous vous demandez sans doute pourquoi Laurent Bellet s’est obstiné à prononcer l’acronyme USA Perpignan comme s’il s’agissait des Etats-Unis. Nul ne le sait, et comme il a peut-être désaoulé depuis, il ne s’en souvient plus lui-même.

Les Catalans offrent une entame de rêve à leurs supporters. Hook enquille une pénalité dès la première minute. Tuilagi, bouffi, multiplie les charges. Les temps de jeu s’enchaînent comme sur des roulettes, Grégory Lent Boulet (non,il ne s’agit pas de Grégory Le Mormeck ) commet faute sur faute. Un maul catalan emporte la défense toulousaine

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sur plus de 35 mètres et, après plusieurs temps de jeu, petit Tao aplatit en coin. Il en profite pour éparpiller l’ensemble des défenseurs stadistes façon puzzle. Aimé Giral chavire de bonheur et l’Usap mène 10-0.

Mais ce remake de la finale de H Cup de 2003 va pousser plus loin le mimétisme. Dans le rôle de la blessure de l’arbitre Chris White à la 12ème minute, on retrouve Nicolas Mas qui se flingue un genou et laisse sa place à Kisi Pulu, moins jovial que Monsieur Spreadbury. 

A peine le temps d’apprendre que Florian Fritz est un joueur qu’on connaît peu, que Grégory Le Corvec joue désormais à Carquerannes, en ProD2 et quelques‘Woooooo’ plus tard, le Stade mène 12-10 à l’aide de la botte de Beauxis, qualifié de ‘buteur naturel’. A l’image des Toulousains, l’inénarrable Laurent Bellet est dans son match.

Matanavou nous offre un sympathique intermède comique en échouant dans une série de dribbling et annihile une bonne occasion d’essai. Mais les avants catalans mettent la main sur le ballon, et leurs adversaires au supplice par la même occasion sur une série de mauls et de percussions. 

Une bonne prise en touche accouche d’une mêlée spontanée monstrueuse et Mafi, d’une jolie biscouette envoie l’indispensable Sid dans l’en-but. Hook ne se prive pas de transformer et la mi-temps est atteinte sur le score de 17 à 12 pour les hommes de Delpoux.

La seconde période commence comme la première pour les catalans. Dans le sillage de Grand Tao, le handballeur, les individualités perpignanaises prennent le dessus sur leurs homologues toulousaines. Même Leo y va de sa percée monumentale et une séance de pilonnage de la ligne toulousaine se met en place. Opportunément exilé sur l’aile, Vaahamahina bénéficie d’une longue passe sautée de Hook et s’affale dans l’en-but, à peine importuné par la tentative de défense de Médard. Voir Wolverine tenter d’atteindre le haut du corps du jeune seconde ligne pour lui bloquer les bras (et peut être même le retourner) restera comme un grand moment du match pour les supporters catalans. 

Perpignan mène alors 24/12, nous jouons la 45ème minute et rien ne semble pouvoir infléchir la destinée de ce match. Mais il faut toujours se méfier du jeu à la toulousaine, à base d’en-avants non sifflés et de décisions arbitrales litigieuses. L’essai de Maka, initié par une bonne relance de Médard et un gros travail de Jauzion, récemment entré en jeu, est ainsi entaché d’un en-avant si grossier qu’il en devient vulgaire. Le score passe à 24-19 et Toulouse entrevoit le bonus défensif.

L’entrée de Tolofua et sa première touche redonnent du baume au cœur des catalans. Deux lancers pas droits plus tard (mais un seul sanctionné) et Dan Leo décide de corriger les problèmes de vue du jeune talonneur stadiste. A l’aide d’une manchette. Mais comme dit la chanson de Rolland : placage de Dan

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Dan Leo, haut haut haut, Dan Dan Leo, au au frigo !

Dan Leo qui est un troisième ligne de 119kg avec un bras droit.. et un bras gauche (merci Laurent, mille fois merci !) récolte donc un carton rouge alors qu’il reste un quart d’heure à jouer. L’Usap à 14 souffre, une succession de mêlées à 5 mètres met le pack catalan au supplice et sans Luke Burgess, l’essai était acquis. Mais l’Australien, fidèle à sa légende, nous offre une fulgurance dont il a le secret et, bien aidé par Farid Sid, parvient à éviter l’égalisation stadiste.

LE moment où Maître Luke succombe au petit côté obscur.
LE moment où Maître Luke succombe au petit côté obscur.

David Mélé prend alors les clés du camion, multiplie judicieusement les coups de pied et profitant de l’excellente fin de match de Grégory Lamboley, l’Usap récolte deux pénalités transformées en autant de réussites de James Hook. Le rugby, ça se vit nous annonce Laurent et il a bien raison.Perpignan s’est donc imposé pour la 3ème fois de la saison face à Toulouse. On aurait vu Guy Novès consulter marabouts, magnétiseurs et rebouteux afin d’éviter à tout prix la qualification catalane pour les barrages du Top14. 

L’homme du match :

Sans conteste Laurent Bellet : il aura réussi l’exploit de nous faire regretter Christian Jeanpierre et Pierre Salviac. L’alcool n’excuse pas tout comme on dit chez Marc de Rougemont. Entre obsession pondérale digne d’un magazine féminin à l’approche de l’été, onomatopées innombrables à base de ‘Woooooo’ et sentences approximatives, le commentateur nous aura régalé tout au long du match.

Laissons-lui d’ailleurs le mot de la fin : ‘L’USAP, ça c’est un mot qui existe dans le rugby’. Chapeau, l’artiste !

Laurent Bellet, habitué des gamelles en direct.
Laurent Bellet, habitué des gamelles en direct.
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Le Catalabo analyse RM92-Perpignan

Y a la télé à Perpignan : les Catalans aussi ont vu le match.

Le Catalabo fait son retour et pour l’occasion Gregory le Mormeck, alité après un week-end de congrès Boucher, a préféré laisser les clés du camion à l’Affreux Gnafron. Car le Patron ne s’abaisse pas à écrire les CR des défaites (attention spoiler).

Le Contexte

Affiche au sommet que cette confrontation entre les 2ème et 3ème du championnat (oui je suis un militant actif de l’annulation de la phase aller) avec 2 équipes à la lutte pour les joutes printanières. A ma droite, le Racing Métro vient d’enchaîner 9 victoires d’affilée alors que Perpignan reste sur 4 succès consécutifs, contre des équipes de seconde zone il est vrai (Mont-de-Marsan, Grenoble, Stade Français et Toulouse).

A Wenceslas Lauret de cette 22ème journée, nos deux protagonistes occupent les 5 et 6ème place, séparés de 3 points et sont donc pour l’heure qualifiés pour les barrages et la prochaine H-Cup (je milite également pour un gel du classement immédiat). Mais les menaces montpelliéraine, grenobloise voire biarrote rôdent dans les parages.
Retour des internationaux, match à enjeu sportif, on se prépare à vivre une sacrée après-midi de rugby dans le chaudron de Colombes, chauffé à blanc par une foule enthousiaste et bigarrée.

A Colombes, pour chauffer le public, on a recours au napalm
A Colombes, pour chauffer le public, on a recours au napalm

Les équipes

Le Tournoi 2013 ayant été lui aussi annulé, les internationaux sont de retour sur les feuilles de match. Sauf Benjamin Fall qui est encore blessé et regardera donc le match des tribunes, sur son siège médical personnalisé, entouré d’une équipe d’infirmières et de docteurs à son écoute. Juan Imhoff a d’ailleurs tenu à l’accompagner pour l’occasion. En leur absence, les ailes du Racing seront donc occupées par l’intemporel Sireli Bobo sur son chihuahua et Julien Jané (le frère de Cory). On retrouve à l’arrière le magicien Garcimore Juan Martin Hernandez, intermittent du spectacle alors qu’Estebanez et Chavancy se chargeront du centre. La charnière internationale de PSA Machenaud-Wisniewski officiera. Ducalçon, Dim’ et Brugnaut évolueront en première ligne. Carizza l’ancien Biarrot et Van der Merwe, ce curieux seconde ligne sud-africain qui n’a jamais pris de cartons en 67 matches de Top14 (vous pouvez le huer) seront épaulés par une troisième ligne composée de Battut, Galindo et Cronje. Du très lourd donc pour un pack puissant.

Côté catalan, Marc Delpoux claironne à qui veut l’entendre qu’il bénéficie de la meilleure équipe à sa disposition. Il tente donc d’utiliser un subtil stratagème pour endormir son adversaire : mettre David Marty sur le banc afin de faire croire à l’adversaire qu’il lui laisse une chance. Mais que nenni ! Jugez un peu :

Mas, Guirado et Taumalolo auront le redoutable privilège de se faire concasser en mêlée. Les frères du Pacifique Vahaamahina et Romain Taofifenua virevolteront aux quatre coins du Romain Terrain (ce dernier étant sur la touche), à charge pour Guiry, Strokosh et Narraway de découper de la viande. Delpoux a donc opté pour une équipe mobile, décidé qu’il est à envoyer du jeu pour déplacer les puissants Racingmen mais avec le risque de souffrir en conquête.

A la charnière, Hook servira de tuteur au jeune Cazenave pendant que la paire des faux-jumeaux Mafi-Piukala jouera au centre. Les tranchants Planté et Michel occuperont les ailes et le couteau suisse sud-africain Monsieur Gavin Hume servira de dernier rempart. Et de kiné, de chauffeur de bus, de cuisto ou tout autre rôle vacant dans l’organigramme usapiste.

Sid, Tuilagi, Marty, Sébastien Taofifenua, Pulu, Mélé et Terrain prendront place sur le banc.

Monsieur Gauzere est au sifflet (à prononcer Gahuzère selon Eric Bayle, ce qui nous donne l’occasion de relever que Gahuzère et Cazenave sont ensemble sur le terrain alors qu’ils n’ont fait que se croiser au Ministère du Budget cette semaine). Mais fermons-là la parenthèse inattendue et constatons que les Franciliens auront l’avantage du vent en première période (et de l’arbitre pour tout le match selon les intégristes).

Le match

Dès la 15ème seconde, Hume réalise le plus vibrant hommage qui soit à son homologue Juan-Martin Hernandez en réalisant une chistera nawakesque dans ses 22m. Heureusement que James Hook qui passait par-là parvient à sauver la patrie en dégageant le ballon au pied. Ce sera la dernière faute de goût de l’arrière sud-africain, à créditer encore d’une excellente première mi-temps (il sortira sur blessure à la pause). Submergé par l’émotion, el Mago décide de justifier sa réputation de ‘joueur qui fait n’importe quoi mais parfois avec talent’ et tente un drop de plus de 50m. Il manque de peu de trouver la touche. Le public gronde. La première touche catalane est subtilisée par Benoît Battut dès la 2ème minute qui, tout au long du match, se goinfrera de ballons pris sur lancers adverses. En série, le troisième ligne aurait subi une subtile roulette lourdaise afin de lui faire prendre compte de l’incongruité de sa démarche. Mais les valeurs du professionnalisme sont passées par là.
Le Racing monopolise le ballon, développe de longues séquences de jeu auxquelles les Catalans répondent par une défense appliquée, sans se consommer dans les rucks. Vaha chipe un bon ballon dans les 22 usapistes et immédiatement l’Usap décide d’envoyer du jeu. On assiste alors à un match plaisant, entre deux équipes qui mettent des intentions© au plus grand plaisir du public. Eric Bayle éprouve même le besoin de signaler à son consultant qu’il ne l’a pas entendu, son intervention ayant été couverte par l’ambiance. Je considère quant à moi qu’il se fout ouvertement de notre gueule.

Scène de hooliganisme ordinaire chez un jeune supporter
Scène de hooliganisme ordinaire chez un jeune supporter

La première mêlée a lieu à la 5ème minute. Et là, c’est le drame. En moins de temps qu’il n’en faut pour prononcer convenablement Faka anaua ki alisona Taumalolo, on comprend que le pilier tonguien va passer une sale après-midi. Tout au long de la première période, l’édifice catalan va souffrir le martyre dans cet exercice et se voir pénalisé à de nombreuses reprises. On laissera aux spécialistes le soin d’en débattre (les îliens sont-ils des tracteurs en mêlées, Guirado est-il efficace, quid de l’état de forme de Mas, pertinence de la compo de départ de Delpoux, qui a volé l’orange du marchand, et l’arbitre, hein ?…) toujours est-il que Perpignan va perdre de précieuses munitions sur cette phase de jeu. Qualifié de ‘pilier de Super XV’ par Thomas Castaignède (qui a un sacré pédigree de pilier par ailleurs), Taumalolo est pénalisé sur mêlée à la 8ème puis pour un placage haut sur Battut peu après. Et ça fait 6-0 pour le Racing, le juge Wisnieswki se chargeant d’appliquer la sentence.

Les Catalans n’abandonnent pas et exploitent les rares munitions dont ils disposent. Contre le vent, ils s’obstinent à remonter tous les ballons par Hook, Michel et Planté sans toutefois mettre la défense du Racing à mal. Une bonne touche trouvée par Hume dans les 22 franciliens permet d’assister à une manifestation de la malédiction Galthié. Alors que nos inénarrables compères de Canal se pignolent sur les pourcentages de lancers réussis par les 2 talonneurs internationaux présents sur le terrain (les meilleurs de France avec ceux de Kayzer), Swarskeki balance une pizza qui lobe son sauteur et met le feu dans la défense du Racing. Ce ballon perdu aboutira à l’ouverture du score catalane suite à une pénalité de Hook.

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6 à 3 donc et Fabrice Estebanez décide de nous montrer que lui aussi peut rater des drops de plus de 50m. Thomas Castaignède nous assène alors une vérité en pleine face. Estebanez peut jouer 10-12-15 et a un gros coup de pompe. Et si le nouveau Damien Traille, c’était lui ?

Le temps pour Guilhem Guirado d’expliquer à Monsieur Gahuzère qu’il n’entend pas convenablement les commandements en mêlée car les supporters usapistes font trop de bruit dans le stade (je vous certifie que l’arbitre lui a promis de parler plus fort) et Perpignan encaisse une nouvelle pénalité. 9 à 3 pour les Ciel et Blanc. Une bonne pénaltouche catalane permet d’obtenir une pénalité et de revenir à 9-6 grâce à Hook.

Sevrés de ballons en touche et en mélée, Perpignan décide alors d’être réduit à 14 pour le fun. Mafi hérite donc d’un carton jaune stupide (comprendre sans même blesser un joueur adverse, juste pour une faute technique) et laisse son équipe en infériorité numérique. Sur la pénalité à 5 qui suit, le Racing prend la mêlée et écarte le ballon. Chavancy attaque le centre du terrain, la troisième ligne en remet une couche et la biche de Sireli Bobo nous gratifie d’une merveille de passe volleyée en direction d’Hernandez. Peu fair-play, l’Argentin ne smashe pas la balle mais préfère s’en saisir pour aplatir dans l’en-but. Il y est félicité d’une tape amicale par Adrien Planté qui nous rappelle alors qu’il a signé au Racing l’an prochain. Nous sommes à la demi-heure de jeu, le Racing mène 14/6, Perpignan évolue à 14 et l’avenir s’assombrit pour les Arlequins. Une nouvelle pénalité gracieusement offerte par les lambeaux de la mêlée usapiste et la pause est atteinte sur le score de 17/6.
On apprend alors la blessure de Hume, une chape de plomb s’abat sur la Catalogne où le ciel pleure des larmes de sang. Il est remplacé par Sid, un rayon de soleil apparaît timidement.

Y en ai plein lé cou de servir des sodas dans les tribounes pendant les matches. L'an prochain, y é mé casse à Paris.
Y en ai plein lé cou de servir des sodas dans les tribounes pendant les matches. L'an prochain, y é mé casse à Paris.

Les premières minutes de la seconde mi-temps commencent avec un gag. Le chronomètre officiel du stade est tombé en panne et on a alors recours à un bon vieux chrono à l’ancienne. En ces temps de crise, remercions la Ligue et le Racing pour innover et créer des emplois : après les 2596 variétés d’arbitres, voici venu le chronométreur officiel.
Mais comme dans tous les films hollywoodiens, un héros va alors surgir et changer le cours de l’histoire. Nous jouons la 55ème minute et l’Elu revient parmi les siens. Affublé du même bandeau

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que Guirado (subtil stratagème pour se rappeler aux yeux de Philippe Saint-André), David Marty va faire une entrée remarquée. Les changements en 1ère ligne (Tao puis Pulu d’un côté ; Ben Arous et Sa de l’autre) vont également changer la donne en mêlée. L’Usap dispose enfin de ballons et investit le camp francilien. Ben Arous fait le mariole gonfle en main mais se fait châtier en mêlée. L’Usap obtient même une pénalité que Hook, de plus de 50m ratera. Le Gallois puis Wisniewski enquillent et portent le score à 20/9.


Il reste un ¼ d’heure à jouer et la dynamique est clairement catalane. Sur un dégagement totalement foiré de Chavancy, Tuilagi devant ses 22m récupère et fait ce qu’il sait faire de mieux : aller tout droit. Mais cette fois-ci, il y apporte une nuance de subtilité totalement jubilatoire. Au lieu d’aller s’emplafonner dans les deux défenseurs parisiens venus à sa rencontre (ou plutôt le défenseur et demi car Hernandez en fait partie), il incurve sa course et parvient à percuter entre les deux, passe les bras et transmet le ballon à Planté. Celui-ci fixe et décale Michel qui entre dans les 40 adverses. La transformation du jeu est rapide et Hook allonge une diagonale au pied sur l’aile de Sid dans le dos de Bobo. Pas encore replacé, Hernandez est aux fraises, Sid poursuit au pied, gère tant bien que mal le rebond et applatit avec le bas-ventre (ou la hanche, ou la partie sommitale de son sexe). L’essai est accordé et Hook transforme en coin. Des quatre coins de France, ressurgit alors le cri lancinant de millions de supporters ‘Hook en Equipe de France ! Il faut sélectionner l’ouvreur de Perpignan !’.

Le score est alors de 20 à 16 mais la mêlée suivante accouche d’une pénalité pour le Racing que l’autre potentiel ouvreur de l’équipe de France se charge de concrétiser. Avec 7 points de

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retard, le bonus reste dans l’escarcelle catalane et ces 10 dernières minutes se présentent sous les meilleurs auspices. L’ailier Michel se blesse et est remplacé par le talonneur Terrain, David Mélé claque son drop de vieille syndical et on se prend à rêver d’une victoire dans les derniers instants de la partie.

Une nouvelle transversale de Hook permet d’obtenir l’ultime touche de la rencontre dans les 22 du Racing. La sirène retentit, un maul s’enclenche et vous avez tous vu les images de Riton Tuilagi faire ce qu’il paraîtrait indécent de qualifier de passe en direction de Strokosch. Balle en touche. Fin du match.

Était-ce vraiment une bonne idée de porter des maillots avec la mention de Paris face au Racing? (La Boucherie transmettra les recettes publicitaires de cette image à l'Usap, merci pour eux)
Était-ce vraiment une bonne idée de porter des maillots avec la mention de Paris face au Racing? (La Boucherie transmettra les recettes publicitaires de cette image à l'Usap, merci pour eux)

 

Les joueurs

Sacrifions à la grande mode du ‘journalisme sportif’ avec la notation scientifique de joueurs à l’aune de nos certitudes boursouflées de suffisance. Il n’en sera bien entendu pas ici question.

Chaque équipe aura eu sa mi-temps et en tant que supporter catalan, on ne peut que regretter d'échouer si près d'une bien belle équipe du Racing. Les performances de Guiry et Battut sont à mettre en exergue. Le premier pour sa disponibilité et son omniprésence défensive, le second pour sa prestation géniale dans les airs (touches, renvois). Vaha, je ne te hais point nous a encore gratifié d'un excellent match, tant dans les tâches obscures que dans les courses avec ballon. L'ensemble du pack francilien a donné une impression de grande sérénité jusqu'à l'entrée des remplaçants. Grosse prestation défensive des deux équipes par ailleurs.

Et maintenant?
Cette 22ème journée a vu les victoires des clubs basques, de Montpellier, de Castres et la défaite de Perpignan. Je milite donc officiellement pour qu'elle soit à son tour annulée.

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Le CO, prochain acteur du buzz sur Internet ?

Ca bosse dur au service de communication du CO.

Une enquête de journalisme total de Ludovic Randonneur

Selon une information pour l’heure confidentielle, la direction du CO aurait approuvé la création d’une cellule communication spécialisée dans les réseaux sociaux. 

La récente sortie médiatique de Laurent Labit se plaignant d’un manque de reconnaissance autour de ses joueurs aurait ainsi trouvé un écho au sein des plus hautes instances du club. Celles-ci auraient alors donné leur accord pour le recrutement d’une équipe de consultants en marketing viral et sportif. Leur objectif ? Rendre au Castres Olympique la visibilité médiatique et populaire que ses performances sur le terrain sont en droit de lui offrir

Parmi les pistes sur lesquelles planchent ces experts, on parle de l’élaboration d’un nouvel hymne du club (le groupe ACDCO a été contacté) et du lancement d’une grande campagne de recrutement de supporters. Laissant une large place à l’humour, elle s’organiserait autour d’un slogan percutant Si t’as des couilles, supporte les Castrais et s’apprêterait à inonder Facebook, Twitter et autres Youtube. La possibilité d’un stage du président Castrais Michel Dhomps auprès de Mourad Boudjellal a également été évoquée même si elle ne semble pas avoir remporté l’unanimité à ce jour. 
Les joueurs de l’effectif ont aussi été mis à contribution ! Suivant l’adage selon lequel un buzz négatif reste un buzz acceptable, il aurait été demandé à Rory Kockott de reprendre ses épanchements lacrymaux dans la presse. Les néo-internationaux Christophe Samson et Anthony Claassen étant priés de leur côté de décliner la sélection nationale, trop porteuse de négativité en ce moment. 

Mais la première étape de cette conquête du Web passe par le tournage du désormais traditionnel Harlem Shake de l’effectif. Sacrifiant à ce si sympathique passage obligé et afin de se démarquer de la concurrence, les Castrais se déhancheront sur le son de… Call me maybe. En matière de buzz, le CO se place d’emblée à la pointe de l’innovation ! 

Les 12 Travaux de Gunther, le retour

Maintenant ça va chier.

Tout récemment, le courrier des lecteurs de la Boucherie aura été submergé de mails véhéments venant du Var. Que n’avions-nous osé faire ? Quel infâme sacrilège a pu être commis en ces colonnes d’ordinaire si paisibles pour susciter à ce point un courroux dévastateur ? Quelle était la raison profonde de tous ces commentaires virulents ? Ces réactions indignées étaient-elles légitimes ?

Et bien, amis Toulonnais, je n’hésiterai pas à vous comprendre voire même vous excuser. Car l’affaire était grave. Dramatique même. Vous aviez parfaitement raison de protester contre l’injustice dont vous fûtes ici victimes. Il est profondément criminel de la part de la Boucherie de vous avoir laissés dans l’affliction.

Depuis plus d’un mois, une éternité dans ce monde de l’instantané (dédicace à Bakkies Botha), vous êtes privés des aventures de votre héros préféré, Pierrick Gunther. Et le silence de la Boucherie à ce sujet n’a d’égal que le mépris de ses auteurs envers le peuple du Muguet.

Mais il est désormais temps que cela cesse. Sonnez cymbales et tocsin, pilou-piloutez à gorge déployée comme le premier Mickaël Youn venu et embarquons ensemble sur les hauts de la Rade.

Résumé des épisodes précédents : Zaviez qu’à suivre.

[Allez, comme je suis sympa. Pour la première fois depuis le début de ses aventures, Pierrick a échoué au cours du 4ème travail qui lui avait été assigné. Pire, il vient d’être convoqué par la commission disciplinaire des Dieux de l’Olympe pour rendre compte de ce dernier échec. Plus inquiétant encore, un mystérieux individu vient d’aborder notre jeune héros pour lui proposer d’entrer à son service.]
 

Coucou, le revoilou!
Coucou, le revoilou!

 

La commission disciplinaire des Dieux de l’Olympe ! A la seule mention de ce nom, même les guerriers ovalistes les plus farouches ne pouvaient s’empêcher de retenir un frisson. De peur quand il s’agissait de Grégory De Corvec, habituelle victime de la cruauté de ses membres. De joie pour Jamie Eudes More pour qui chaque convocation était une occasion de vivre la délicieuse expérience dite ‘de l’attaquant qui voit face à lui poindre la menace de Jérôme Porical en position de dernier défenseur’. Où quand l’expression passer entre les mailles du filet prend tout son sens. Alors imaginez le désarroi de notre pauvre Pierrick, jeune oisillon tombé du nid (à ne pas confondre avec Damien Try, le nazillon tombé du lit).

C'est cette grosse commission qui vient de mander Pierrick. Notre jeune héros perçoit confusément que la situation est grave. Il ne sait vers qui se tourner afin d'obtenir sinon de l'aide, du moins des conseils. Depuis son exil roubaisien (cf les épisodes précédents), il bénéficiait du soutien dans l'axe des Dieux de l'Olympe. Mais l'expérience montoise semble avoir brisée le lien privilégiée qui les unissait. Désemparé, Pierrick pense alors à ce mystérieux inconnu qui l'a approché à la fin de l'article précédent. Pourquoi pas après tout? Notre jeune héros se saisit de la plaquette remise par l'inconnu et, suivant les instructions dessinées, en frotte le coin supérieur droit. Dans un nuage de fumée dorée, l'inconnu fait son apparition:

-Excusez-moi, Monsieur.. Monsieur comment déjà ?

-Pas comment, jeune homme, combien. On me surnomme le Milliardaire. Probablement le moins vexant de tous les noms que l’on me donne.

-Je suis revenu vers vous car vous m’aviez laissé votre carte et vous m’avez l’air d’une personne de valeur.

-Tu apprendras que toutes les personnes ont une valeur. Et qu’une carte sans code n’ouvre que bien peu de portes. Même si parfois, au chèque en bois se prend Laporte.

-…

-C’est de la philosophie de compteur. Tu comprendras plus

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tard, quand tu auras terminé ta croissance. C’est important la croissance. Surtout celle à deux chiffres. Pourquoi être revenu si tôt vers moi ?

-Ben je suis convoqué devant la commission de discipline l’ancien mais je ne sais ni comment m’y rendre, ni quoi y dire.

-Pas comment, combien. Huuum, j’ai eu vent de tes exploits. Je connais bien cet organisme de parasites. Je crois que je suis ton homme si tu es le mien.

-Mais je ne le connais même pas, comment pourrais-je le détester ?

-Pas comment, combien ! Mais nous nous égarons, nous perdons le Nord. Au Nord c’était l’égarons comme dit le proverbe.

-..

-Tu verras vite que je parle parfois pour ne rien dire. Certains pensent que c’est un défaut, je considère ce don comme une qualité. Tous les grands dirigeants le possèdent. Et je suis le plus grand de tous. On t’a déjà dit que tu avais un physique de BD ?

– A une lettre près, oui. Ils me chambraient à Roubaix. ‘Pierrick, il est PD, Pierrick, il se mariera jamais’ qu’ils me disaient dans la cour de récré.

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-Saint Jonny ! Vivre à Roubaix…. Tu as eu ton lot de souffrances, mon garçon mais elles touchent désormais à leurs fins. Je suis au courant de toute ton histoire, je l’ai lue sur la Boucherie Ovalie. (Une bien belle histoire, sacrément bien écrite d’ailleurs.) Je me propose de te prendre sous mon aile de la troisième ligne. Je te nourrirai, te logerai, te formerai et ensemble nous remporterons les plus belles victoires, les plus grands honneurs. En échange, tu effectueras quelques petites tâches pour mon compte. Et tu verras que bien qu’approvisionné, il recèle quelques passifs à solder.

-Ok. Que dois-je faire ?

-Pour commencer, tu vas revêtir l’armure de mon clan, me signer ce petit contrat par lequel nous établissons les clauses qui nous unissent et me vendre ton âme. Puis nous irons nous faire la commission.

 

Plus fort que le Baiser de la Mort, la Poignée de Main de l'Accord.
Plus fort que le Baiser de la Mort, la Poignée de Main de l'Accord.

 

Par ce contrat, les deux parties s’engageaient à se fournir fidélité, secours et assistance réciproques, à ne pas céder aux sirènes de détresse qui ne manqueraient pas de les assaillir et une dernière clause incluait même une cession des droits à l’image de notre héros. C’était un contrat inédit pour l’époque, d’une modernité étonnante en des temps rétrogrades.

Ceci étant fait, notre duo prit la route vers sa destinée commune.

Ils arrivèrent bien vite en vue des bâtiments qui abritaient la Commission des Dieux de l’Olympe. Un endroit sinistre, niché au bout du monde connu, dont la solennité et la laideur correspondaient en tous points à la mission de cet organe nécrosé. C’était en tous cas la présentation peu flatteuse qu’en avait faite le Milliardaire à Pierrick. Ce dernier, déjà impressionné par sa convocation officielle, n’avait eu aucun mal à s’imprégner de cette idée.

Il était prêt à accomplir son premier travail pour son nouveau patron.

Une forte odeur animale planait dans l’air et semblait s’échapper de locaux contigus au bâtiment principal. ‘Ce sont les écuries, glissa dans un souffle le Milliardaire. Regarde ces gens obsolètes qui se déplacent encore en charrettes, véritables rois fainéants exploitant le petit peuple, anachronismes vivants d’un monde qui se modernise.’

-Je te propose de faire d’une pierre, deux coups, mon petit. Nettoyer le monde de la présence de cette Commission néfaste et disposer d’un argument suffisant pour ne pas comparaître.-
-Mais comment ?-

-Pas comment, combien ! Quoique dans ce cas, il se peut que tu ais raison… Bref, cette région est pervertie par la crasse et au milieu coule une rivière. Il te suffirait d’en détourner le cours afin qu’elle sorte de son lit. Pour peu qu’elle se soit levée du mauvais pied, sa fureur et sa force emporteraient tout sur leur passage. Ta convoc’ serait caduque ! Cador, non ?

Convaincu par la justesse de l’argument, Pierrick s’attelle à sa tâche. A la seule force de ses bras puissants, il creuse une tranchée détournant les flots tumultueux. Et Dieu sait que les mineurs s’y connaissent en grand détournement. Bientôt, une vague gigantesque se dirige vers les écuries. Elle emporte tout sur son passage, locaux, meubles et hommes pour aller rejoindre la mer, là-bas plus loin, au Sud. A l’endroit où la Seine se jetterait désormais dans la Méditerranée, un village de sauvages sera plus tard installée. Il garde encore dans son gentilé la trace de l’exploit de Pierrick : la Seyne sur mer.

Pierrick a fait du bon boulot.
Pierrick a fait du bon boulot.

 

Sur une colline proche des écuries désormais submergées, le mentor et l’élève contemplent le travail des flots. Emportés par le courant puissant, une myriade de dossiers surnagent à la surface. Parfois, le Millardaire se penche pour saisir l’un d’entre eux.

Il se retrouve rapidement à la tête d’une petite collection. L’Affaire Bastaroth, mémoires d’une table de chevet, Ingénieurs à Grenoble, le coup des Castrais, Hibernie le Dingue, confessions d’un mafieux.
‘C’est toujours intéressant la lecture, tu devrais t’y mettre, mon grand’
-Je suis davantage bande dessinée.

-Et je ne saurai t’en blâmer ! Allez viens avec moi, il faut

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que je te présente un dessinateur. Tu lui serviras de modèle pour sa prochaine re-création, une histoire d’un fils des âges farouches. Ca va faire un carton. Après j’aurai un petit travail pour toi, débarrasser un lac d’une paire d’oiseaux de mauvais augures. Steyn-Fall qu’ils s’appellent..

Et notre duo de s’en aller vers de nouvelles aventures..

(To be continued like Marc Lièvremont)

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Ceci n'est pas un diaporama sur le cyclimse…

Non, “Le Grand Détournement” n’est pas un documentaire sur la FACEM

Par l'Affreux Gnafron,

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Alors Thierry, parlez-nous de votre retour sous le maillot order viagra canada stadiste..
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La première ligne galloise en pleine séance

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Pendant que Guy Novès explique calmement à ses joueurs que leurs dernières prestations ne le satisfont pas pleinement…
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Jean-Baptiste Ellisalde se penche sur le jeu des lignes arrières…
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Pour lutter contre le froid auvergnat, Sitiveni Sivivatu vous propose sa solution…
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Le Castres Olympique rappelle subtilement à Rory Kockott qu'il lui reste un an de contrat à honorer.
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Brock James nous fait sa petite déprime hivernale.
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Pour Paul Goze, la présidence de la LNR s'apparente à la vie de château
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Alors que pour Vincent Clerc, la classe, c’est d’être chic dans sa manière de s’habiller.
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Joie de vivre avec Yoann Huget.
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Ovale de Grâce vous salue.
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Ça bosse dur au Midi Olympique.
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Jo Maso n'a pas apprécié son limogeage et tient à le faire savoir.
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On a retrouvé Rémy Martin. Il teste les futurs maillots à Montpellier
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Vous croyez que c'est facile de jouer centre avec un seul bras?” Marc Delpoux défend David Marty
lapinou
En se faisant un gros cigare, Marc Lièvremont a tenu à rendre hommage à celui d'Imanol.
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C'est vrai qu'elle était un peu foireuse ta dernière poitrenade, Clément. Mais c'est pas une raison pour ne plus se laver les joues, voyons..
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De retour de blessure, Jérôme Thion sort de l'ombre.
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Le prochain Four Nations se jouera sur terrain neutre. A équidistance entre Argentine et Nouvelle-Zélande.
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Malgré son déguisement, Marvin O'Connor a

été rattrapé alors qu'il tentait de fuir Bayonne.

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Au RCT, c'est Nicolas Durand qui retranscrit les interviews de Matthieu Bastareaud.
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Ca commence à être lourd les allusions au caleçon de Gillian Galan.
cryoa
Des nouvelles de Sébastien Chabal? Il a un peu forcé sur la cryothérapie.
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Les 12 Travaux de Pierrick Gunther, partie 3

Maintenant ça va chier.

La saga dont tout Hollywood parle se poursuit en exclusivité pour les lecteurs de la Boucherie. Et l’on murmure même que Peter Jackson souhaiterait en racheter les droits pour une adaptation cinématographique dans une dodécalogie en 83 images/seconde.

(Si vous avez raté les premières parties, ce n’est pas bien mais c’est ici ou .)

Par l’Affreux Gnafron

Après ses 3 premiers exploits, achevés par autant de bains de sang, les Dieux se demandent si, dans leur souci de rédemption (cf le premier épisode), ils n’ont pas engendré un monstre. Ils décident donc de réorienter les aventures de notre héros vers un registre plus pacifique et impulsent à sa quête le caractère d’intérêt général qui lui manquait singulièrement.

Ainsi, point de destruction ou de massacre pour le prochain travail mais une véritable mission d’assistance à une créature en fin de vie, dont la grande vulnérabilité menace désormais l’existence.

 

Mais qu’est-ce qu’il va encore m’arriver..

 

En ce temps-là déjà, le Sud-Ouest du royaume était un pays de cocagne (pour les avants qui nous lisent, il n’y a aucun lien avec l’expression ‘passer du coq à l’âne’).

Les bienfaits de Dame Nature apportaient en ces lieux une douceur de vivre dont les locaux jouissaient à foison. Les richesses de la terre pourvoyaient aux besoins de ses habitants. Le Soleil luxuriant leur apportait force et vigueur. L’Océan, tout proche, se chargeait des loisirs et amenait de la diversité sur les tables. Les gens du pays s’ébattaient gaiement dans les prés, en compagnie des canards, fort nombreux, qui constituaient la base du régime alimentaire.

Oui, il faisait bon

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vivre dans les Landes.

Le seigneur du royaume était un énorme sanglier nommé Eric Mont (homonyme du célèbre porc-épic-fantasy de Picardie) qui présidait avec bonhomie aux destinées de ses concitoyens. Oh, certes, il y avait bien une guéguerre de clocher avec les habitants d’une localité voisine toute proche, mais il faut davantage y voir une tradition du folklore rural qu’une hostilité belliqueuse.

Cette rivalité avait d’ailleurs accouché de célébrations festives dans chacune des cités lors desquelles les esprits les plus aiguisés rivalisaient de saillies verbales à l’encontre de l’autre. On y fustigeait d’un côté les paysans marsan de raves et l’on affirmait de l’autre que Dax a du mal. La Chalosse rongeait sans fin une rivalité millénaire, dans le meilleur esprit des oies grasses.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où Eric tomba sur un étrange parchemin signé Michel de Nostredame. Celui-ci y annonçait la fin du monde pour le cas où la mystérieuse devise de la ville ‘Montois, Saint-Denis, que trépasse si je faiblis !’ n’était pas décryptée. Les plus grands savants furent mobilisés et ils parvinrent à une conclusion pour le moins étonnante. Il fallait qu’un habitant de la ville revint victorieux d’une cité nommée Saint-Denis!

Le transport aérien n’en était alors qu’à ses balbutiements, la base aérienne à l’état de projet et l’île de la Réunion pas encore découverte. On décida donc qu’il s’agissait du Saint-Denis situé en région parisienne. Afin de triompher dans l’enceinte dionysienne, Eric se renseigna et décida d’engager un club sportif dans un championnat dont la finale se déroulait là-bas.

Le Stade Montois fut créé et intégra illico le Top14. La prophétie allait s’accomplir, le monde serait sauvé, Mont-de-Marsan remporterait le bouclier de Brennus !

 

Toute ressemblance avec un personnage réel serait purement fortuite

 

Las, il n’en fut pas ainsi car dès lors, la peine et l’affliction envahirent la ville.

Chaque week-end, les Montois allaient de Charybde en Scylla, de déconvenues en déroutes et de mal en pis. Les défaites se succédaient et le seigneur Eric perdait chaque jour de sa superbe.

Il souffrait avec les siens de ces échecs à répétition et le moindre espoir de renouveau était aussitôt douché par les cruelles réalités du terrain. La fête montoise se muait en tragédie. Les voisins aqua-thermaux se gaussaient.

Émus par la situation, les Dieux décidèrent donc d’envoyer leur meilleur émissaire afin de rendre l’espoir à tout un peuple. Pierrick Gunther, auréolé de ses récents succès, se présenta donc dans les Landes muni d’un ordre de mission simple et concis : ramener à la vie le sanglier Eric Mont (on prononçait Monte dans ces contrées).

En bon professionnel, notre héros s’entretint avec le seigneur local pour s’imprégner de la situation. De cette conversation, Pierrick tirera un recueil édifiant sur l’injustice d’un monde dans lequel les petits n’ont pas leur place, un monde régi par les puissances de l’argent, dans lequel les privilégiés dirigent le cénacle et le Sénat. Ce concept de cahiers de doléances connaîtra d’ailleurs plus tard un certain succès.

Devant l’étendue de la tâche, le jeune Pierrick se révèla impressionné. Il sentit confusément que ce ne seraient pas ses seules qualités physiques qui lui permettraient de réussir.

Une vague de maturité s’empara de lui, et les Dieux furent bien aise de voir leur jeune protégé acquérir sagesse et pondération pour tenter de trouver une solution. Loin du fracas des armes et du recours systématique à la violence qu’affectionnaient alors notre héros.

Troublé par le désespoir d’un pays auparavant prospère que le Sort avait abandonné, Pierrick ne put s’empêcher de trouver dans ce peuple Montois l’écho de sa propre existence. Et comme un vulgaire Jacques Delmas, il se lança à corps perdu dans une mission de consultant auprès des vaillants Landais.

Il lui fallait faire vite car déjà se profilait la venue d’une équipe le dimanche suivant. Les joueurs redoublaient d’efforts, les bénévoles rivalisaient d’attention, toute la ville était en ébullition. L’espoir avait gagné les cœurs et les esprits. Le jour du match, délocalisé dans les arènes de la cité, les spectateurs accueillirent leur seigneur au son de l’hymne local: toi, toi Montois, toi, toi mon tout, mon roi.
 

Projet initial (avorté) de maillot du Stade Montois. Le Stade Français n’a rien inventé.

 

Mais, malgré tous leurs efforts, les jaunes et noirs s’inclinèrent une nouvelle fois. Les derniers instants de la partie furent particulièrement difficiles pour les Montois. Après avoir longtemps cru à la victoire, ils virent celle-ci leur échapper et laissèrent même le point de bonus défensif s’envoler sur un ultime pied-de-nez du Destin.

Désemparé, cialis lowest prices éperdu de chagrin et de douleur, le sanglier Eric se rua dans les travées où dans une course folle, il piétina bon nombre de spectateurs qui ne purent s’écarter à temps. Il est à noter qu’en mémoire de ce jour funeste, chaque jeune Landais développe dès son plus jeune âge des qualités nécessaires à l’évitement de sangliers en furie.

Pour mettre fin au massacre, la mort dans l’âme, Pierrick dut se résoudre à descendre dans l’arène et tuer le Sanglier Eric Monte, échouant ainsi, à double titre, dans sa mission initiale.

L’aventure du Stade Montois avait pris fin.

Et c’est alors que les Dieux courroucés le convoquaient pour un conseil de discipline extraordinaire que Pierrick fut approché par un curieux individu.

“Dis-moi, mon garçon, c’est sympa ce que tu fais mais ça reste du travail d’amateur. Moi, je te propose de voir plus grand, plus beau, plus fort. Je te laisse cette plaquette dessinée qui t’expose mon projet et je te recontacte dans quelques jours. On fait comme ça ? Ok !”

Et il disparut comme il était venu, laissant Pierrick intrigué et soucieux.

Qui était donc ce mystérieux inconnu ? Que va décider Pierrick ? Quelle sera sa sanction devant la commission de discipline ? Qui a volé l’orange du Marsan ? Quel sera le prochain travail à effectuer ?

Vous aurez des réponses à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le prochain épisode des

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12 Travaux de Pierrick Gunther.

Les 12 Travaux de Pierrick Gunther, partie 2

La série exclusive de la Boucherie, épisode deux.

Plus fort que le voyage inattendu du Hobbit, poursuivez la quête en 2 D des 12 Travaux de Gunthercule narrée par l'Affreux Gnafron. Où l'on apprend qu'il est question d'un transfert entre Clermont et le Racing et où l'on croise un ersatz de Scott Fitzgerald (si, si).

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(Si vous avez raté la première partie, ce n'est pas bien mais c'est par.)

 

Pierrick se met à l'aise avant de traverser la France.

 

Franchir les Landes Hostiles et traverser les Monts Brumeux, voilà une Longue Marche pour quiconque l’entreprendrait. Mais notre héros n’est pas quiconque, à la limite King-Comte.
Sa traversée fulgurante s’effectue sans évènements notables. On pourrait objecter qu’il y a peut être eu quelques dérapages quelque part, là-bas dans le Gévaudan. Mais enfin, il fallait bien que Pierrick se

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nourrisse en des terres singulièrement peu fertiles.

Si le centre du royaume regorge de légendes terrifiantes, de volcans endormis et de peuplades primitives, il recèle un péril plus grand encore.
On racontait en ce temps là, qu’une mystérieuse créature à la voracité sans limite dévorait en son antre toutes les formations venues l’affronter. Nul ne triomphait sur ces terres d’Auvergne battues par les vents. En cipro xr 1000 mg doses ces lieux désolés, l’Hydre de Vern régnait alors sans partage.
La description de cette créature monstrueuse varie selon les auteurs. Tantôt nantie d’un corps reptilien, tantôt affublée d’un tronc de hibou selon Pastigo, on la nommait Monstre à 16 pattes. Mais sa particularité tenait dans la multiplicité et la quasi-invulnérabilité de ses têtes de dragons dorées.
Parmi la trentaine de celles-ci, une seule, Vern, la tête centrale dirigeait l’ensemble. Les autres se contentaient de se protéger les unes les autres, et chaque fois que l’une d’entre elles était coupée, deux autres repoussaient aussitôt. Les habitants de la région vouaient un culte fanatique à cet être visqueux et répugnant qu’ils avaient pris l’habitude de surnommer ‘Jaunard le Mou’.
Chaque année, les paysans de Thiers, Limoges ou Brive lui offraient des sacrifices humains en guise de présents.
Car l’Hydre de Vern réclamait les jeunes hommes les plus vigoureux, brillants espoirs en leurs pays afin de se repaître de leurs talents.
On les amenait à l’orée de son antre où un guide, Michel Un c’était son nom, les conduisait à la Bête. Nul ne revoyait plus l’infortuné. On disait qu’il avait été ingéré par le monstre et que sa tête avait intégré l’effectif des autres têtes sifflantes.
Dans un seul cas la greffe n’avait pas prise et Benoît Baby avait du rejoindre, le corps meurtri, cet Euskadi que Gunther venait de quitter.

 

Remise d'un sacrifice humain à l'Hydre de Vern

 

Le deuxième travail de Pierrick consiste donc à vaincre l’Hydre de Vern.
Face à la difficulté de la tâche, notre héros prend le temps de préparer un schéma d’attaque. Il se plonge donc dans la lecture d’une Bible qui ne le quitte jamais et ourdit son plan. Homme d’action plutôt que de réflexion, inspiré par la parabole des petits pains qui se multiplient, il décide de foncer dans le tas et de voir de quoi il en retourne.
L’Hydre de Vern aperçoit avec un certain amusement cet impudent qui ose la défier dans son antre. L’effronté qui l’affronte a certes de gros bras mais Vern dispose également de têtes musculeuses. C’est la plus agressive d’entre elles, Jamie qui se jette sur le jeune. D’un coup d’épée, d’un seul, Pierrick la tranche et se remet en garde. Qu’elle n’est pas sa surprise quand il la voit repousser en deux exemplaires !
Jamie est désormais rejoint par Nathan, puis bientôt par Julien et Loïc.
Et le combat reprend, inégal car chaque fois que Gunther parvient à mettre à bas un adversaire, il se régénère en double exemplaire.

Quand Elvis tombe, c’est Damien qui apparaît. Aurélien est assisté de Jean-Marcelin et Napoleoni arrive, un peu en retard, à l’aide de Wesley (et non pas à l’aile de Wesley). Le cauchemar devient total quand Gunther atteint la troisième rangée de tête.
Face à lui se dressent les deux Julien, les deux Alexandre, Gerhard et une petite tête vicieuse nommée Morgan qui l’attaque par arrière. Malgré ce combat inégal, Pierrick frappe d’estoc et de taille, redouble d’efforts et de courage et parvient enfin à abattre la tête centrale après avoir facilement vaincu David puis Brock qui se planquait au plus loin du combat.

Ereinté mais victorieux, Pierrick précipite le cadavre du monstre dans un cratère local dont il bouche l’entrée avec un rocher qui traînait par là. L’Hydre de Vern était vaincu.

(Une variante varoise raconte qu’un mystérieux homme au sifflet fit basculer le rocher pour rendre sa liberté à l’Hydre vaincu ; elle mentionne également des peintures rupestres sur un autocar et autres billevesées. Mais en ces temps reculés, ces épiphénomènes ne faisaient pas la une de journaux qui n’existaient pas encore).

Le monstre à 16 pattes rassemble ses forces avant le combat

 
Ereinté par ce combat difficile, Pierrick pense prendre le temps de se reposer un pneu dans cette région. Mais la nature y est hostile et même notre héros ne peut survivre en ces lieux désolés. Il se dirige illico vers la suite de ses aventures.

Et le défi qui lui est désormais proposé est d’une toute autre nature que celui du Lyon de Nheymans ou de l’Hydre de Vern. Il consiste à vaincre à la course la créature réputée la plus rapide et insaisissable du monde connu : la célèbre biche de Cérénye Bobo. Dotée d’un poitrail de fer et pourvue de pieds d’airain, cette biche paissait alors presque librement dans les verts pâturages du nord de la Beauce. Mais elle n’avait pas toujours évolué sur ces terres.

Son origine se perdait bien au-delà des mers du Sud, dans un archipel devenu mythique : les Fidji. On racontait que dans un halo, maman Bobo avait mis au monde une flopée de petits tous plus rapides les uns que les autres. Mais les feuilles de palmiers manquaient pour nourrir tant de jeunes biches vigoureuses et la plupart des rejetons durent s’exiler au loin. Certains s’en allèrent croquer les fougères argentées toutes proches et d’autres vinrent se repaître qui de la rose, qui du trèfle pendant que les plus audacieuses s’essayèrent même au coq en vain.
Leurs courses chaloupées, leurs appuis fuyants, l’imprévisibilité de leurs actions, tout concourrait à faire des biches îliennes des gibiers de choix sur les tablettes européennes. La biche de Cérénye les surpassait alors toutes et faisait office de précurseur en ces domaines. Elle avait tatoué sur son flanc une curieuse inscription qui lui tenait lieu de devise : Veni, Vidi, Fidji.
Respectée parmi les siens, la Biche jouissait d’un grand prestige et on racontait encore l’œil humide les folles chevauchées qu’elle avait accomplie sous les couleurs du BO avant d’y être remplacée par un tout jeune lièvre américain.

Puis elle avait rejoint une réserve pour vieux animaux, plus loin dans le Nord, pour y couler des jours paisibles aux côtés d’un vieux Chat

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nommée Baloo et d’autres glorieux anciens. Elle y avait aussi retrouvé quelques congénères mais une rumeur intrigante affirmait qu’un Nécromancien avait envoûté les Iliens en leur empêchant de quitter le sol du royaume sous peine de perdre leurs pouvoirs.
Alors ils restaient dans la grisaille d’un ciel trop rarement bleu.

Dès leur plus jeune âge, les Biches aiment à jouer avec de curieux fruits ovales.

 

Pierrick doit ainsi se mesurer à cet adversaire exotique dans une épreuve de course.
C’est sur la piste d’athlétisme d’un stade sans âme au fond d’une banlieue morose qu’a lieu la confrontation.
Dès le départ, notre héros sent bien que toute victoire est impossible. Même ses qualités physiques ne peuvent rivaliser avec la vitesse fulgurante de ce cervidé taillé pour la course.
Au coup de feu initial (Faon!), Pierrick qui voit la Biche partir d’un trait, fait partir un trait de son arc. Habilement dirigée, la flèche vient interrompre l’élan de la Biche et assure la victoire au tireur.
Devant Richard Escot, l'Fijien râle. Au petit trot, Pierrick en profite pour couper la ligne d’arrivée, privilégiant la sérénité à la célérité. Il décide ensuite de troquer sa vieille tunique en peau de Lion (qui faisandait sévèrement) contre la dépouille de la Biche de Cérénye Bobo.
Cette belle journée se termine par un succulent civet de Suva car il faut recouvrer des forces avant d’affronter les prochaines épreuves.

Toby Continued….

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Les Hommes du Président

Entrez dans le secret des Dieux… enfin, de l’USAP quoi…

 

Par L’affreux Gnafron et Gregory le Mormeck

 

Une élection présidentielle, ce n’est jamais un long fleuve tranquille. Les campagnes sont plus animées que la Bigorre un samedi soir, les propos rivalisent d’une outrance qui ferait passer Pierre Salviac pour sympathique, les adversaires s’invectivent davantage que dans un Mayol surchauffé, on s’écharpe, on se dépouille lors des dépouillements. On conteste les résultats, on montre ses muscles, Et puis on se rassemble en disant que tout ceci n’était qu’une vaste blague, que le coup de tabac est passé, que l’union fait la farce et que des lendemains qui chantent approchent.

Il existe pourtant un pays où la blague continue, un pays merveilleux où les élections d’un président de club prennent des allures de tragi-comédie. Dans ce pays catalan, un parfait inconnu peut obtenir le poste alors qu’il passait juste dans le coin car il avait vu de la lumière et que le buffet sentait bon.

Ne reculant devant aucun sacrifice, la Boucherie Ovalie a pu pénétrer par effraction dans la Brasserie où avait lieu l’élection du président Usapiste jeudi soir. Ses agents infiltrés y ont déposé des micros et peuvent aujourd’hui vous faire part de leurs enregistrements. Les arcanes d’une élection présidentielle vous sont ainsi dévoilées. Machiavel n’a qu’à bien se tenir.

Actionnaire 1 : Bon, ben, Paul Goze ayant été appelé à de hautes responsabilités…

Actionnaire 2 : il a surtout été appelé par Blanco pour agir en sous-marin dans le marigot de la Ligue.

Actionnaire 1 : On dit sous-main. T’imagines la taille du marigot sinon ? Avec Blanco plus Goze..

Actionnaire 3 : C’est quoi un marigot ?

Actionnaire 4 : C’est pas un truc qui peut avoir plusieurs couleurs, que l’on mange en Aveyron et qui peut aussi être capitaine d’Agen ?

Daniel Besson : D’ailleurs, c’est quand qu’on passe à table ?

Actionnaire 1 : … Recentrons les débats. Nous sommes donc réunis ce soir pour élire un nouveau président à la tête de l’Usap. Qui est candidat ?

Actionnaire 2,3 et 4 (en même temps) : Moi !

Actionnaire 1 : Je m’en doutais. Devant la dispersion des suffrages, je propose une candidature de consensus, la mienne. Et ma première mesure sera de faire signer Daniel Carter !

Actionnaire 2,3 et 4 (en même temps) : Copieur !

Daniel Besson : C’est qui ce Daniel Carter dont tout le monde me parle ? Mon plombier m’assure lui retaper une baraque du coté de Collioure et la cousine de ma belle-sœur, institutrice au Boulou, a déjà inscrit ses gosses pour la rentrée prochaine.

Actionnaire 2 : Tu connais pas Daniel Carter? Mais d’ailleurs, on ne te connaît pas non plus.. Tu ne serais pas Ovale Masqué qui nous espionnerait sous cet habile déguisement de Gustave Parking?

Daniel Besson : Je ne connais pas non plus cet Ovale Masqué dont personne ne me parle. Mais qu’est-ce que je fais ici ? Et puis d’abord, c’est quand qu’on mange ?

Actionnaire 1 : Tout doux, bonhomme.

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C’est moi qui pose les questions. On va attaquer par le début. C’est quoi ton blase ? Et pourquoi tu traînes dans le coin ?

Daniel Besson : Je m’appelle Monsieur Besson,

Actionnaire 3 : Oh putain, le cinéaste ! Je suis un de vos plus grand fan, j’ai vu tous vos films. Vous pouvez me signer un autographe ?

Actionnaire 1 : Mais non, tu vois bien qu’il n’est pas obèse. Continuez monsieur Besson.

Daniel Besson : Donc il paraît que je suis actionnaire de l’Usap et ai à ce titre reçu un carton d’invitation pour un buffet offert ce soir, ici même. Comme les temps sont durs, je ne crache pas sur un repas assuré. Il faut bien vivre. Et puis il fait froid dans ma caravane en ce moment. Un peu de chaleur me fera du bien.

Actionnaire 2 : Tu es venu pour le poste ?

Daniel Besson : Non, de toutes façons je n’ai pas l’électricité dans ma caravane.

Actionnaire 3 et 4 : … C’est bon, tu peux rester.

Actionnaire 1 : Oui, tu peux aller faire un tour au buffet. Mais ne t’éloigne pas trop, on risque d’avoir besoin de toi pour les votes. 

 

Daniel Besson: avec un nom de magasin de chaussures, peut-on ne pas être une pompe ?

 

 

Trois heures plus tard, les négociations sont au point mort entre les actionnaires. Un embryon de prémices de début de compromis vient d’émerger au milieu des discussions courtoises mais enflammées.

Actionnaire 1 : On est donc d’accord sur le profil du bonhomme. Il nous faut un gestionnaire, un mec qui s’y connaît en thunes.

Actionnaire 3 : On pourrait rappeler Dagrenat.

Actionnaire 1, 2 et 4 : Jamais !

Actionnaire 3 : C’était pour détendre l’atmosphère. Je plaisantais.

Actionnaire 1 : J’ai peut être une idée. Hé, toi, le nouveau ! C’est quoi ton métier ?

Daniel Besson (la bouche pleine) : Ben là, je gère des placements.

Actionnaire 2 : Des placements financiers ?!!

Daniel Besson : Non. Dans un camping, les emplacements des campeurs.

Actionnaire 3 : Ah.

Daniel Besson : Je m’occupe aussi des arrivées et des départs. Je veille également à ce que les effectifs ne dépassent pas les capacités du site.

Actionnaire 2 : Oh la la, le mec est super compétent en matière de transferts et d’allègement de la masse salariale !

Actionnaire 1 : Et tu as beaucoup d’expérience dans ce domaine ?

Daniel Besson : Ben, pas trop vu qu’avant je bossais au Trésor Public.

Actionnaire 1,2,3 et 4 : Noooooooon ?!!

Actionnaire 3 (inquiet) : Qualifierais-tu ta gestion de celle d’un bon père de famille ?

Daniel Besson : Ben, j’ai deux enfants.

Actionnaire 1 : C’est trop beau ! Je n’ose y croire. T’as le profil parfait, le gestionnaire des deniers. Allez hop, t’es élu !

Actionnaire 3 : Euh, on attend pas le vote des frangins Taofifenua ?

Actionnaire 2 : Si le vote des Wallisiens changeait quoi que ce soit dans une élection présidentielle, ça se saurait non ?

Actionnaire 1 : Je prépare le communiqué. Sempre endavant ! Daniel, lâche ce buffet. Il faut que tu viennes signer tes objectifs.

Daniel Besson : Vous pensez qu’on peut accrocher la ligue des Champions, cette année ?

Actionnaire 2 : C’est du rugby, tête de botifare ! (méfiant) Dis-moi, tu vas pas nous faire comme ton frangin Eric, te barrer en cours de saison pour aller au foot. Ou pire, à Narbonne.

Daniel Besson : Non, non. Mais on est bons au rugby nous ?

Actionnaire 1 : T’occupe pas du sportif, c’est Sylvain Deroeux qui s’en charge. Bon là, on se trimbale en milieu de tableau et on est allé perdre à Grenoble et Bordeaux.

Daniel Besson : Ah oui, quand même… bon c’est bon. Moi vous savez les causes humanitaires j’aime bien ça et puis c’est déductible des impôts.

Actionnaire 1 : Mais on ne te demandait pas ton avis. Allez tu signes ici.

Daniel Besson : Vous croyez que je peux mettre une pancarte pour mon centre de vacances au stade ?

Actionnaire 1 : Evite, certains joueurs pourraient penser que le centre de vacances, c’est ici. On est pas Bayonne quand même.

Actionnaire 2 : Montre-nous ta carte d’identité, c’est pour les papiers. Aaaaaaaaah, c’est quoi ça? ‘Besson né à Besson’ ?

Daniel Besson : Oui, je suis né dans l’Allier.

Actionnaire 3 : Dans l’Allier, mais vous êtes fous les gars ! Jamais les supporters n’accepteront un président non catalan.

Actionnaire 1 : On est pressés, ce n’est pas grave. De toutes façons, c’est pas un vrai Président. Bon, mon petit Daniel, maintenant tu vas aller te couper les cheveux pour la photo officielle. Tu fais une risette et tu reviens demain. On t’expliquera quoi dire.

Et c’est ainsi que Daniel le bienheureux entra dans la fosse aux lions catalans.

Mai Morirem!

Les 12 travaux de Pierrick Gunther

La Légende de Pierrick est en marche.

 

Par L’affreux Gnafron

 

A l’époque des Dieux de la mythologie, des Seigneurs de la guerre et des Rois de légende, un rugby en plein désordre demandait un héros. Alors survint Pierrick, un courageux troisième ligne issu du cœur des batailles. Combat. Passion. Danger. Par sa vaillance, Pierrick changera la face du monde.

Ami lecteur, amie lectrice (il paraît qu’il y en a) qui aurait ressenti un petit plaisir honteux à reconnaître l’inspiration de cette introduction, ce texte t’est dédié.

 

 

L’origine de Pierrick Gunther se perd dans les limbes d’un passé fantasmé. Et si la date du 16 Octobre est communément admise en tant que jour de naissance, c’est probablement parce qu’un autre joueur Toulonnais, également prodige du rugby français, a souhaité qu’entre Pierrick et lui, une certaine parenté calendaire se fasse jour. On t’en veut pas Fred, on aurait fait pareil si on avait pu.

On sait juste que Pierrick est né il y a bien des hivers dans une petite bourgade septentrionale répondant au dur nom de Roubaix. Dès sa naissance, Pierrick fait œuvre de générosité et offre à ses concitoyens une raison d’être enfin fiers de leur ville. La seule à ce jour d’ailleurs. [Un homme politique opportuniste tentera ensuite de surfer sur la vague du roubayisme engendrée à cette date mais, mal conseillé, il se fourvoiera en

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verlanisant le nom de la cité et sombrera dans l’oubli du côté de Pau.]

Image exclusive: la première layette du jeune Pierrick alors âgé de quelques mois. It’s a boy!

Stimulé par un environnement hostile, Pierrick se révèle être un nourrisson débordant d’énergie et de violence mal contenues. Étonnamment précoce, il sèche la crèche pour se dépenser dans les salles de musculation. Hun parmi les autres, le bébé acquiert rapidement une masse musculaire lui permettant de courir dès ses 2 mois. Sevré pour son premier trimestre, il célèbre ses 4 mois en franchissant le quintal sur la balance. Il ne passera plus sous cette barre. Sauf pour la soulever, encore et encore.

Mais les services sociaux de la ville décident d’interdire l’accès de la salle de jeu aux mineurs et le jeune Gunther s’en voit refuser l’entrée un matin moche. Il s’ensuit une révolte de gueules noires qui ravagent et pillent la ville de Roubaix, causant le massacre de 6 bourgeois de la cité (la variante calaisienne de l’histoire n’en est qu’une parodie). Considéré comme un meneur, Pierrick est condamné à mort et contraint de s’enfuir, pour échapper à ce titre sort. La ville, quant à elle, ne sera jamais reconstruite. La légende du paria d’Roubaix est en marche.

C’est le début d’une longue errance pour notre héros. Émus par son sort, les Dieux se penchent sur le cas de cette force de la nature, victime d’un Destin auquel il ne peut rien.

Pour l’occuper et expier sa faute, ils décident de lui attribuer une série de 12 travaux d’intérêts généraux à exécuter. A l’issue de ceux-ci et s’il en sort vainqueur, Pierrick Gunther pourra reprendre une existence paisible, faite de séances de musculation et de bûcheronnage à mains nues. Émoustillé par la récompense, notre héros relève le gant de ce défi, s’empare de son carquois, de son arc et se dirige vers la Côte Basque, lieu de son premier travail.

 

La route du Paria de Roubaix, pavée d’embûches

Aux Marches du Royaume, régnait un vieux lion dont la superbe crinière bruissait encore des exploits qu’il avait accomplis sous d’autres cieux. Il s’était retiré là, loin des hommes pour y terminer paisiblement une existence consacrée au fracas des batailles. Si les troubadours louaient encore sa vitesse et son talent, il s’agissait d’un temps révolu. Mais, fier et orgueilleux, le vieux lion ne dédaignait pas de temps à autre effectuer quelques raids dans la région et dans la presse. Et si leur efficacité laissait parfois à désirer, ils suscitaient toujours l’effroi chez les villageois alentours. Neutraliser le lion de Nheymans, car c’est de lui dont il s’agit, allait être la première tâche de Pierrick.

Profitant d’une suspension disciplinaire du vénérable fauve, Pierrick tente de le surprendre alors qu’il est assoupi. Mais ce n’est pas à un vieux qui songe qu’on apprend à faire des grimaces. Le lion de Nheymans sent venir l’adversaire, sait qu’il lui est inférieur et tente de prendre la fuite. Mal lui en a pris. En deux bonds, j’aime ces bonds, Gunther est sur la bête, l’étrangle de ses gros bras potelés et s’apprête à mettre fin à ses jours. Le lion, dans un dernier effort, supplie notre héros de lui laisser la vie sauve en lui promettant qu’il cessera d’affoler les défenses du Top14, qu’il est désormais fini, que sa signature à Bayonne était une immense connerie, que sa mère l’avait prévenu. Pierrick, magnanime et partisan de l’euthanasie, renforce son étreinte et met fin aux souffrances du lion de Nheymans.

A peine le temps de revêtir la tunique de son défunt adversaire que déjà Pierrick se projette sur son prochain défi. Une tâche autrement plus compliquée, face à un ennemi redoutable : c’est l’Hydre de Vern qui se profile par delà les monts auvergnats.

 

Cédric une réaction à cet article et au début de saison de l’Aviron ?

Coup de pied… A suivre…