Situation de crise à Perpignan

Par notre correspondant permanent @lAffreuxGnafron

Les habitants de la ville de Perpignan se sont réveillés sous les bruits de tirs d’armes automatiques ce samedi 3 Mai. Pendant quelques longues minutes, des rafales ont éclaté aux abords du stade Aimé Giral alors que des engins blindés se positionnaient aux entrées de la capitale catalane et en condamnaient les sorties.

D’étranges soldats revêtus de tenues de camouflage sang et or filtraient les mouvements de véhicules en contrôlant l’identité des conducteurs et passagers.
Le visage dissimulé derrière des masques de Dan Carter, les nouveaux maîtres de la ville se refusaient à tout commentaire. Tout juste se bornaient-ils à s’exprimer laconiquement en catalan en déclarant apporter tout leur soutien à la population autochtone, à la demande de celle-ci, en réaction aux multiples actes de maltraitance subis durant cette saison de Top14.

N’ayant exprimé aucune revendication particulière, ils semblent bénéficier du soutien des autorités locales, nul préparatif d’intervention des forces de l’ordre ne semblant avoir lieu.

Policiers et gendarmes sont pour l’heure cantonnés dans les casernes où de gigantesques tournois de belote coinchée ont été organisés pour l’occasion.

Du côté de la Généralitat de Catalunya voisine, « on observe les évènements avec la plus grande attention », tout en s’affichant « solidaire avec la détresse de nos compatriotes même si ça ne reste que du sport, et encore faudrait voir à pas mélanger la violence ritualisée de ces brutes testostéronées avec les valeurs sportives »

Sur le terrain, la situation reste calme même si le Premier Ministre français se déclare « préoccupé par de tels évènements qui ne sauraient remettre en cause l’intégrité territoriale de la République. Cela dit d’après nos services de renseignements, une victoire de l’Usap à Clermont remettrait sans doute les choses dans l’ordre. »

Vladimir Poutine a « réfuté avec la dernière énergie toute ingérence dans les évènements catalans et cette fois-ci c’est pour de vrai pas comme en Ukraine » a-t-il ajouté.

Des visages déterminés, déformés par la colère et la tristesse
Des visages déterminés, déformés par la colère et la tristesse

Dans un communiqué publié à l’instant, les mutins ont affirmé n’avoir eu « d’autre choix que celui d’une action déterminée et symbolique pour alerter la France du sort terrible qui risque de frapper leur équipe de rugby ». Ils se déclarent « prêts à toutes les extrémités afin que jamais le fruit de (leur) passion ne pourrisse dans l’enfer anonyme d’une ProD2 hostile. » Une déclaration qui laisse entrevoir de multiples issues pour une sortie de crise, pendant que de folles rumeurs séparatistes parcourent les remparts du Castillet.

Et c’est sous les vrombissements d’un ULM dont l’aile est constituée d’une immense senyera patrouillant dans le ciel roussillonnais que Perpignan s’apprête à vivre une drôle de journée.

 

Ernest Wallon sur le point d’accueillir des matches de 2ème Division ?

Par notre reporter ariégeois @l’Affreux Gnafron,

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le landernau rugbystique. Les infrastructures du Stade Toulousain seraient sur le point d’accueillir les matches du Luzenac Ariège Pyrénées, club de football promu en Ligue 2 la saison prochaine.
La formation ariégeoise évolue actuellement sur les installations du Courbet, stade de rugby de la ville de Foix, préfecture de l’Ariège. Mais celles-ci ne correspondent pas aux normes édictées par la Ligue de Football Professionnel. Si l’absence d’électricité constitue un problème commun à tout le département, le principal souci réside dans la structure juridique du terrain.


« La prairie sur laquelle a été construite le pré est actuellement en fermage. En vertu d’un accord millénaire, sportifs et éleveurs se partagent la possession des terres. Les troupeaux y sont placés en pâture la semaine et laissent la place aux sportifs le week-end. Mais l’arrivée du professionnalisme vient changer la donne » nous a déclaré Marcelin Galy, propriétaire des lieux.


En effet, cette cohabitation ne supporterait pas les exigences d’une équipe de sport de haut niveau. Les dirigeants de Luzenac manifesteraient ainsi le désir de voir leurs joueurs s’entraîner au moins une fois par semaine afin d’être prêts à affronter les redoutables formations de Niort, Chateauroux ou Laval.

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Exemple touchant de cohabitation entre l’ovin et le bourrin ariégeois


C’est tout naturellement vers le grand voisin toulousain que se sont tournés tous les regards. Le Stade Toulousain dispose d’installations ultra-modernes, faciles d’accès et a un besoin crucial de rentrées financières pour payer les indemnités de formation d’Antoine Guillamon ou le diététicien de Lionel Beauxis.


Contacté par nos soins, Jean-René Bouscatel a tenu à tempérer cette information : « Nous n’en sommes pas encore là. Pour l’heure, il ne s’agit que de tractations. Tant que son programme n’a pas donné de résultats probants, le docteur Dukan ne recevra aucun règlement. De plus, le terrain d’Ernest Wallon est délaissé la semaine car la majorité des entraînements se font dans le complexe de musculation. La pelouse est donc libre au plus offrant même si une proposition pour un complexe immobilier andorran de grand standing est actuellement à l’étude ». Les dirigeants ariégeois ne pouvaient donc tomber à meilleur moment pour leur délocalisation future.


Du côté des supporters, on reste fataliste face à une telle perspective : « Des matches de 2ème division à Ernest Wallon ? Bof, on en a vus tellement cette année que quelques-uns de plus ou de moins ne changeront pas grand-chose » nous a lâché Michel Sanchez, patron du Huit, dans un soupir de dépit. « J’espère seulement que les abonnements seront couplés, afin que les supporters du foot viennent remplir les Sept Deniers qui sonnent si creux lors des matches du Stade ».
La concrétisation de ce projet viendrait arrêter le statut de première ville ariégeoise du Monde de la Ville Rose et adoucir la cohabitation entre doryphores et sauvages des montagnes.

VI Nations 2014 : Compte rendu de Pays de Galles – France

Le terminus des prétentions.

 

 

Par l’Affreux Gnafron (et Pierre Villegueux)

« Entre la douleur et le néant, c’est la douleur que je choisis. »
William Faulkner (et le comité de rédaction quand s’est soulevée l’épineuse question de la pertinence d’un compte-rendu de ce Galles-France.)

Et comme à la Boucherie, on sait mettre à profit les compétences de chacun, c’est un supporter Perpignanais qui a eu le redoutable privilège de revisionner la dernière prestation des hommes de PSA. Rien de mieux en effet qu’un expert en humiliations et déroutes sportives pour se replonger dans ce Gallico-saucisse infâme.

[En hommage au bilinguisme d’Alain Rolland, (saviez-vous d’ailleurs qu’il parle parfaitement le français par le truchement de son père natif de l’Hexagone ?) et à l’anglophobie viscérale de la rédaction, ce compte-rendu sera expurgé de tout anglicisme, à l’exception notable des noms propres et du nom sale de ce jeu de rugby. On veut bien être con et faire un clin d’oeil à Patrick Montel (avec l’orbite droite car avec la gauche il peut pas, strabisme oblige) on ne va pas traduire snowboard par planche à neige.]

 

Préambule

On perçoit parfois, à tort, le Gallois comme un être doux et paisible, incapable de la moindre cruauté et qui se bornerait pour seule activité barbare à la pratique d’une langue encore plus incompréhensible que l’euskara. Et bien il n’en est rien amis lecteurs et le decorum précédant ce funeste Galles-France en attestera bien mieux qu’une longue démonstration.
Pour mieux déstabiliser la toute jeune charnière adverse, à peine 23 ans de moyenne d’âge, le Gallois n’hésitera pas à jouer sur les terreurs de l’enfance en plongeant nos jeunes coquelets dans une obscurité totale. Auraient-il surmonté cette peur du noir qu’une pétaradante pyrotechnie prenait le relais. Elle ravivait chez le jeune Jean-Marc et son aîné Yoann le souvenir de ces terribles nuits d’orages ariégeoises quand, blottis au fond de la grotte du Mas d’Azil, ils se demandaient en compagnie des anciens si la fin du monde était arrivée.

Surfant sur les méthodes les plus sournoises, l’hôte ajoutera même à cette privation sensorielle une musique de discothèque digne des pires instants de Guantanamo. Suprême insulte, le naufrage tricolore fut ainsi annoncé par les guitares de nos Daft Punk nationaux.

Elle est quand même impressionnante, cette entrée de Warburton

La compo

Galles - France

 

Le massacre

Après l’hymne traditionnel dans lequel les autochtones proclament leur amour de la patrie, du poireau vinaigrette et de l’enfilage de moutons, les choses sérieuses commencent enfin. Un caractère sérieux qui aura semble-t-il échappé à l’Equipe de France puisqu’elle décide de se saborder très rapidement. Pour un peu, on se serait cru à Toulon. Une première pénalité encaissée dès la trentième seconde de jeu permet à ce diable de métronome © de futur Toulonnais © justement (petite dédicace aux lecteurs qui liraient cet article avec le Petit Guildford © Illustré sous la main) d’ouvrir la marque. Les Français auront résisté moins d’une minute aux assauts adverses, un hommage à la ligne Maginot qui mérite le respect et l’admiration.

Monsieur Rolland, qui connaît pourtant la chanson, inaugure alors une longue litanie de fautes françaises tantôt stupides, tantôt inopportunes mais trop souvent tentables pour le petit Halfpenny (6 sur 11). Un « arbitre qui nous a souvent porté chance » selon l’inénarrable seizième homme français ; on aurait dû se méfier.

Une succession de coups de pied nous rappelle que nous sommes bien vendredi soir et que pour le beau jeu, il faudra attendre samedi après-midi et cet Angleterre-Irlande qui nous fait encore saliver.
A peine le temps pour Jules Plisson d’être contré par Gethin Jenkins (oui le pilier, pas la doublure de Sinok qui butait sous le nom de Neil à l’époque) et nous atteignons le premier moment tragi-comique de la partie.

Les touches défensives françaises sont une occasion rare d’assister à la réintroduction d’une espèce en danger dans son biotope naturel. Ainsi, les plus observateurs d’entre vous auront remarqué le positionnement de Jean-Marc Doussain dans le couloir des 5m, à la place habituellement dévolue au talonneur. Pendant de trop fugaces instants, le demi de mêlée retrouve une place qui aurait pu être la sienne si les Dieux du Rugby Toulousain ne s’étaient pas penchés sur son berceau.

Durant ces transferts psychanalytiques, Dimitri Szarzewski se voit alors chargé de la couverture de l’intérieur de son ouvreur, dont les garanties en défense peuvent parfois être sujettes à caution. Cette touche galloise est donc l’occasion pour Jamie Roberts de prendre le centre du terrain malgré le double placage de Plisson (qui reste au sol sur l’action) et Bastareaud. Dans un élan d’une audace folle, le soutien est présent et la libération ultra-rapide, le ballon file sur l’extérieur où un intervalle est habilement trouvé grâce à une remise intérieur qui élimine Huget, et Halfpenny, le long de la touche, se voit contraint de poursuivre au pied. Fort heureusement, notre arrière-garde composée de Dulin et Doussain veille au grain. Dudu et Doudou sont dans le bateau mais Doudou tombe à l’eau, percute Dudu et qui c’est qui reste pour aplatir ? George North bien trop content de passer par là. L’essai est transformé, le Pays de Galles mène 8-0 et nous ne jouons que depuis 5 minutes. Joie, enthousiasme, allégresse.

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Et pour ne rien gâcher, le Grand Schtroump a fait une faciale à Nicolas Mas. 

 

Face à cet essai casquette, les coqs caquettent (d’ordinaire le privilège des poules) et les Gallois enchaînent les temps de jeu comme à la Morgan parade. Dépassé par la vitesse et l’engagement des adversaires, le capitaine Pascal Papé montre l’exemple et commet une faute grossière des 50 en face. Halfpenny aggrave la marque et on voit mal comment la France pourra se tirer d’une situation bien mal engagée (11-0).

C’est alors que le célèbre French Flair tente une timide incursion dans ce Millenium pourtant cadenassé. Après environ 126 mêlées spontanées (pas d’anglicisme, souvenez-vous) d’une lenteur à faire pâlir d’effroi un escargot neurasthénique, la première action dangereuse française viendra d’un « ballon chipé » (quelle règle à la con) gallois. Doussain oublie de transformer le jeu, North ne le perd pas, se jette sur l’occasion et le ballon qui file ensuite vers l’extérieur pour un essai en contre de… Yoann Huget suite à un bon pressing de Papé et une superbe passe de Nyanga. Encore un essai chanceux, inespéré et totalement injustifié, se réjouissent les nombreux supporters tricolores. Malheureusement notre Grand Timonier Roux commet un en-avant dénoncé comme tel par la vidéo, ce qui ne l’empêchera pas de récriminer auprès du seul arbitre anglo-saxon francophile depuis la retraite de Monsieur Spreadbury. C’est probablement ce qu’on appelle l’intelligence situationnelle.

La première mêlée de la partie permet de faire souffler les organismes pendant deux bonnes heures minutes. Il se murmure d’ailleurs que l’IRB songerait à utiliser les interminables temps morts de cette phase de jeu pour diffuser de la publicité à la télévision, ainsi que des spectacles de majorettes sur les terrains. Elle aboutit sur un bras cassé puis une pénalité française et l’ouverture du score des Bleus par Jean-Marc Doussain (11-3). La mêlée tricolore semble bien en place, enfin un motif de satisfaction !
Pas totalement semblerait-il, car Mas est ensuite pénalisé sur la mêlée suivante par un 14-3 lapidaire. Pascal Papé l’avait pourtant prévenu de ces devineresses paroles « Fais gaffe à Jenkins! »; à moins qu’il ne se fut alors adressé à l’arbitre..

Non content d’envoyer des parpaings à la main, Doussain montre qu’il peut aussi en balancer au pied et rate de peu la touche sur une pénalité des 35m en face. L’heure est grave et la stratégie française se résume à obtenir des mêlées après les lancers en touche non-règlementaires de notre talonneur. Un coup gagnant qui permet de gagner puis transformer une pénalité par l’intermédiaire de Plisson (14-6), qui rappelons-le est le 4ème buteur de son club derrière Jérôme Porical, joueur désormais connu pour avoir été le bourreau du Lusitanos XV en Amlin Cup. On parvient à la demi-heure de « jeu » et ce seront les derniers points tricolores.

Malgré les innombrables exhortations de Monsieur Rolland à dynamiser le jeu français, ses « jouez ! » ne trouvent que peu d’écho dans les rangs français. La réaction la plus significative étant la protestation officielle de Patrice Lagisquet devant cette tentative éhontée de travestir l’esprit du XV de France. De guerre lasse, l’arbitre en vient à accorder une mêlée aux Celtes sur une libération encore plus lente qu’un épisode de Derrick. Deux pénalités plus tard et une mêlée sur notre introduction perdue, la mi-temps est sifflée sur le score de 20 à 6.
Dominés dans les duels, le jeu au sol, et profondément indisciplinés, les Bleus doivent leur plus grosse percée à Nicolas Mas, fringant pré-retraité héraultais.

Une « alerte enlèvement » du petit Jo Franssé est diffusée à la mi-temps entre la météo et la bande-annonce de la Vérité si je mens 2 mais avec cependant peu d’espoirs de le retrouver rapidement.
On retrouve par contre la tête du petit Jean-Marc Doussain, détachée de son corps, au milieu du vestiaire. Elle sera enterrée sous la pelouse à la fin du match, hors de portée de Morgan Parra et des journalistes sportifs.

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Après tant de souffrances, cet interlude ‘à la jonquille’ vous apportera bonheur et réconfort

 

De retour des citrons, le discours motivant et fédérateur de Philippe Saint-André semble avoir porté ses fruits. Chargé de la ré-animation du jeu tricolore, Machenaud bénéficie d’un surcroît d’activité de son paquet d’avants et tente de dynamiser ce qui peut encore l’être. Bien aidés par des Gallois qui se contentent de gérer, les centres français gagnent enfin leurs duels et assurent la continuité des actions. Ou alors, ils se coupent d’un soutien qui semble manquer totalement de repères collectifs et s’offrent aux bras carnassiers d’une troisième ligne adverse impériale.

Bastareaud échoue à transmettre la balle à 5m de l’en-but adverse et sur la mêlée qui suit, Jenkins et Mas sont invités à aller écrire au tableau noir « Je n’userai plus d’artifices ni de stratagèmes répréhensibles en mêlée ». Et c’est très long en cymrique.
Le carton jaune de Jenkins fait beaucoup de bien à la mêlée galloise qui récupère deux pénalités d’affilée. A moins que ce ne soit celui de Mas. Ou la rentrée de Debaty à droite. Voire un ensemble des trois.

Une bonne prise d’intervalle de Fofana main-main avec Bastareaud procure un léger frémissement d’inquiétude dans le Millenium. Mais Pascal Papé se charge de le transformer en frissonnement de plaisir en expédiant une passe qui se voulait être pour Bonneval à l’arbitre de touche. L’occasion pour le Capitaine du XV de France d’engueuler copieusement son coéquipier de club. L’Equipe de France, c’est comme une entreprise, même quand c’est le patron qui fait une connerie, il y a toujours un petit jeune qui vient d’arriver pour ramasser à sa place.

Restons dans le thème « cadre coupable de fourvoiement » avec le carton jaune récolté par Louis Picamoles sur une faute pas évidente du tout, à sa décharge. Impuissant et agacé, le Toulousain manifeste avec véhémence sa désapprobation dans une attitude profondément contraire aux valeurs du rugby ©. Il gagnera ainsi le redoutable privilège de participer à la défaite de son club à domicile contre Perpignan.

Cette période d’infériorité numérique profite aux Gallois qui remettent la main sur le ballon et lancent Roberts entre Plisson et Bastareaud. Lauret veille au grain mais Warburton parvient à s’extirper d’une mêlée spontanée pour aplatir de son seul pouce préhenseur sur la ligne française. L’Hercule au Poireau vient ainsi parachever son match d’une exceptionnelle intensité par une action de classe (27-6). Dire qu’il suffisait d’aligner Vincent Clerc pour que le capitaine gallois perde tous ses supers-pouvoirs et ses moyens exceptionnels…

La fin de match sera l’occasion pour Fabien Galthié de se lancer dans l’incantation infructueuse avec un « Je sens qu’ils vont marquer » qui ne sera suivi d’aucun effet. Ca va commencer à faire cher en scooter pour l’ancien Columérain.

 

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“Patrice, je crois qu’ils ont compris notre plan de jeu et qu’ils ont trouvé comment le contrer”. 

 

Le jeu et les joueurs (par Pierre Villegueux) :

« Si on portait des maillots noirs, tout le monde nous trouverait géniaux » (Patrice Lagisquet)

Nicolas Mas : Le jeune pilier droit avait souhaité franchir un cap en quittant l’USAP pour une équipe prétendante au Bouclier de Brennus. Malheureusement il s’est montré encore un peu tendre en mêlée face à l’expérimenté Gethin Jenkins. Le joueur de Cardiff a profité de son année à Toulon pour consommer presque autant d’herbe que Doc Gynéco en 10 ans (à la différence près qu’il l’ingérait directement par voix orale). Il a sans doute également un peu appris à tricher : il aurait été dommage de ne pas découvrir les grandes traditions françaises. En dehors de cela, Mas a peut-être fait son meilleur match depuis longtemps dans le jeu, où il s’est montré aussi perforant et rapide qu’un trois quart centre (du moins, un trois quart centre comme Mathieu Bastareaud).

Dimitri Szarzewski : Ces dernières années, Szarzewski avait pris l’habitude d’être nul quand l’équipe de France était plutôt bonne, juste pour le plaisir malsain de la tirer vers le bas. Désormais, on constate que Szarzewski se montre assez bon quand son équipe est complètement nulle – ce qui explique donc sans doute pourquoi il est aussi fort au Racing.

Thomas Domingo : Le nain jaune a plutôt bien emmerdé Adam Jones dans l’exercice de la mêlée, au point de lui provoquer un fou-rire de pucelle condamnant à tout jamais l’idéal de virilité que représentait jusque-là le fougueux pilier des Ospreys.

Pascal Papé : Une gueule d’Irlandais, une bouche d’Argentin et une technique individuelle de Géorgien. Un formidable représentant du rugby pratiqué en Top 14, finalement.

Yoann Maestri : Quand on ne voit pas un seconde ligne, on a tendance à dire que c’est probablement parce qu’il a fait un bon match. Mais sur ce coup, on a beaucoup vu Ball et Charteris, et on est certains qu’ils ont été bien meilleurs que Maestri.

Wenceslas Lauret : Le rappeler comme titulaire pour un tel match après plusieurs semaines en dehors des terrains était un peu curieux, surtout en arguant qu’il serait utile pour « gratter les ballons ». Lauret est un découpeur dans la même veine que Dusautoir ou Le Roux, mais pour ce qui est du jeu au sol, c’est pas encore McCaw, Pocock, ou même O’Mahony. Yannick Nyanga n’a pas vraiment ce profil non plus, et dans ce genre de matchs réservé aux guerriers, il n’aura pas eu l’occasion de faire ce qu’il aime faire, comme percer sur 30 mètres pour rien car il n’y a pas de soutien. Dommage, avec une seule fulgurance, il aurait pu ravir le talent d’or à Brice Dulin.

Louis Picamoles : Il est assez drôle de constater que la grande majorité des admirateurs de Picamoles sont les mêmes qui qualifiaient Sébastien Chabal de « gros bourrin qui enterre tous ses ballons, quand il ne les lâche pas au contact ». Picachu est un joueur précieux quand il avance. Quand il n’avance pas, il devient assez inutile, voire même encombrant. On a pas vraiment mieux en France, certes, mais le prochain commentateur de Rugbyrama qui le qualifiera de « meilleur N°8 du monde » mérite très clairement la peine de mort après avoir vu ça.

Jean-Marc Doussain : Vainqueur du Grand Prix « Frédéric Michalak » du bouc-émissaire 2014, on serait presque tentés de défendre le pauvre Jean-Marc, qui a déjà suffisamment dû souffrir dans sa vie en portant un prénom aussi ridicule. Oui, c’est vrai, les Français reculaient sur les impacts. La mêlée était dominée. Ses avants n’ont pas fait grand chose pour lui offrir des ballons rapides. Cependant, personne ne l’obligeait non plus à tenir une conférence de presse à chaque sortie de regroupement. Gueuler sur ses avants et faire des grands gestes pour leur dire où se placer, histoire de se persuader qu’on est bien le patron, c’est bien mignon, et il pourrait certainement avoir un grand succès s’il se lançait dans une carrière d’imitateur de Dimitri Yachvili. Mais il ne faudrait pas que cela serve de cache-misère non plus. Personne ne l’obligeait à trottiner ou à envoyer des passes trois mètres au-dessus de la tête de ses camarades, si ce n’était pas dans le vide.

Le plus triste dans cette affaire c’est que cette performance était assez prévisible : quiconque a regardé le petit Jean-Marc la saison dernière avec le Stade Toulousain savait à quoi s’attendre, puisqu’ils se rappelleront qu’il s’était alors lancé dans une grande compétition avec Luke Burgess pour désigner le demi de mêlée le plus lent de France. Certes, il a bien terminé l’année en faisant un bon match en Nouvelle-Zélande – même si on se demande encore comment il a pu faire partie de cette tournée. Certes, cette saison, il a signé quelques bons matchs…principalement comme N°10 (la double confrontation face aux Saracens, notamment). Plutôt que de l’accabler, il faudrait donc se demander ce qu’il foutait là, encore plus après ses deux matchs déjà très moyens contre l’Angleterre et l’Italie. On lui souhaite tout de même de rebondir après cette performance vidéo-gaguesque qui nous a furieusement rappelé la naissance et l’enterrement simultané de la carrière de demi de mêlée de Mauro Bergamasco en 2009.

Jules Plisson : Il a trouvé une belle touche en première mi-temps, puis s’est débarrassé du ballon sans jamais mettre le trio arrière gallois sous pression. Toujours une belle tendance à l’air-plaquage, ce qui à long terme risque de faire de lui le Beauxis blond plutôt que le nouveau Jonny Wilkinson. Il s’est quand même ressaisi en seconde période où il fut plutôt correct.

Mathieu Bastareaud a raté quelques plaquages sur Jamie Roberts qui l’a pris de vitesse à deux reprises. Offensivement, il a tenté d’avancer, souvent en vain. Notons quand même quelques bonnes passes – dont une qui lance Fofana en plein intervalle – ce qui a permis de rassurer Guy Novès : Oui, Bastareaud est toujours meilleur que Yann David, qui ne sera pas rappelé avant la fin du Tournoi.

Wesley Fofana a le N°12 dans le dos et annonçait dans la presse vouloir devenir un créateur, en s’inspirant de son coéquipier Regan King à Clermont. C’est con : c’est systématiquement Bastareaud qui touche tous les ballons en position de premier centre – comme s’il suffisait d’être black et d’avoir un gros cul pour être le nouveau Ma’a Nonu. Du coup, on n’a pas trop vu Wesley en dehors de sa percée.

Yoann Huget / Brice Dulin / Hugo Bonneval : Solides sous les chandelles, ils ont eu de l’envie et ont été plutôt à leur avantage sur leurs rares ballons. Au niveau de la bataille capillaire, les boucles noires de Yoann Huget ont paru bien plus souples et rebondissantes que celles d’Adam Jones, un peu ternes.

 

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 Et dire que si Rado jouait à Toulouse, il serait international.

 

Le staff :

Depuis cette saison, le Midol décerne des étoiles aux arbitres. Encore quelques années et je suppose qu’ils en donneront aussi aux entraîneurs. Moi, je ne vais pas me risquer sur ce terrain là, puisque je considère encore que Philippe Saint-André, Yannick Bru et Patrice Lagisquet connaissent quand même le ballon ovale bien mieux que moi (même si quand j’entends Fabien Galthié commenter des matchs, je me pose des questions sur les connaissances rugbystiques de certains techniciens réputés).

Je remarquerai tout de même qu’en 3 ans, le XV de France n’a pas progressé, voire même qu’il a régressé. Et surtout qu’il n’a aucune identité de jeu, aucune ligne directrice qui se dégage. En Irlande, Joe Schmidt est à peine arrivé qu’il a déjà imposé sa patte, on reconnaît le jeu du Leinster – même si c’est sûrement plus facile quand tu sélectionnes 12 joueurs du Leinster. Stuart Lancaster a débuté sa carrière en même temps que Ouin-Ouin, il a viré tous les vieux et n’a eu besoin que d’une poignée de matchs pour créer une équipe qui ne ressemblait en rien à celle de Martin Johnson. Même Jacques Brunel, avec un réservoir de talents bien limité, a réussi à faire évoluer le jeu de l’Italie. Jeu qui qui est désormais bien plus sympa à regarder que le notre.

Alors certes, le staff de Ouin-Ouin n’a peut-être pas une génération formidable et les meilleurs joueurs du monde à sa disposition – mais les autres nations européennes non plus. Par contre, il a obtenu un temps de préparation supplémentaire pour les rencontres internationales (ce que Laporte et Lièvremont n’ont jamais eu). En ce début de Tournoi, on pouvait imaginer que nos victoires un brin chatteuses étaient susceptibles de créer une dynamique de groupe, de permettre aux joueurs d’enfin se lâcher. Et pourtant, toujours rien. Toujours un jeu indigent, toujours aucune profondeur derrière, pas de combinaisons, pas de vitesse, je vais pas énumérer tout, tout le monde l’a vu, même Richard Escot.

Je ne veux donc pas accabler les entraîneurs, moi qui n’y connais rien en bon Jean-Michel SupporterDerrièreMonEcran, mais quand on se compare sans aucun complexe aux All Blacks après une pauvre victoire contre l’Italie (voir la formidable citation de Lasgiquet plus haut), et qu’on rejette tout sur le dos des joueurs/des clubs/du jeu pratiqué en Top 14 dès qu’on perd un match, vu de l’extérieur cela laisse tout de même une curieuse impression. Certains joueurs ont été mauvais, et en plus de ça ils ont une attitude douteuse. Mais celle du staff ne paraît pas vraiment irréprochable non plus et la remise en question, ça marche aussi dans les deux sens.

Le rugby a toujours été un sport relativement incompréhensible, mais depuis qu’il est professionnel, il est devenu bien plus complexe encore. Et au niveau international, attendre que les joueurs fassent preuve de la fameuse « intelligence situationnelle » (non mais, vous avez vu la gueule de notre capitaine ?) ou prier pour que le fantôme du French Flair © vienne nous sauver à la 78ème minute paraît un peu illusoire. La finale de la dernière Coupe du monde était déjà un petit miracle qui a permis à tout le monde de se dire « Bon ben, vous voyez, tout va bien !» pendant quelques mois de plus. Au final, on se demande si les Tonga ne nous auraient pas fait une petite faveur en nous éliminant dès les phases de poule…

Rappelons d’ailleurs qu’en 2015, on se retrouvera dans le même groupe que l’Irlande et l’Italie, deux équipes qui progressent plus vite que nous et qui nous battent déjà régulièrement. Autant vous dire qu’il y a de quoi s’inquiéter, presque autant qu’un demi de mêlée à poil et voyant arriver vers lui l’ensemble de la famille Tuilagi armée de machettes.

Néanmoins, je compte quand même sur le charismatique Philippe Saint-André, qui a fait preuve de son savoir faire au cours des années, pour redresser la barre avant qu’il ne soit trop tard. Bon en fait j’y crois pas du tout mais on m’a demandé de faire une conclusion optimiste pour que les lecteurs ne se suicident pas. D’ailleurs, voici le gif d’un fourmilier jouant du AC/DC en guise d’au revoir.

Les Valeurs © du Rugby au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité

Richard Unesco.

 

Par John Pectoro,

 

L’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a inscrit, mercredi 15 janvier, les traditions culinaires japonaises – washoku – la méthode géorgienne de vinification à l’ancienne, la diète méditerranéenne et les Valeurs du rugby à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité à l’occasion de la huitième session du comité intergouvernemental qui se tient cette semaine à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise.

« Le washoku est un ensemble très riche de savoir-faire, de connaissances et de traditions liés à la préparation et à la consommation d’aliments, et au respect des ressources naturelles, observé typiquement lors des fêtes du Nouvel An », a fait valoir l’organisme dans un communiqué. De son côté, la vinification en « kvevri », qui tire son nom du récipient en argile en forme d’œuf dans lequel le vin fermente en Géorgie, « joue un rôle important dans la vie quotidienne des piliers Géorgiens et dans les célébrations d’après-match, et constitue une part indissociable de l’identité culturelle des communautés géorgiennes du Top 14». Tout le contraire de la diète méditerranéenne, qui implique un ensemble de savoir-faire, de connaissances et de traditions concernant les cultures, les récoltes, la pêche, l’élevage et surtout la façon de partager la table et de consommer les aliments. Cette diète « met l’accent sur les valeurs de l’hospitalité, du bon voisinage, du dialogue interculturel et de la créativité ». Une communauté autarcique d’origine sud-africaine vivant dans la région française du Var a ainsi été mise en exergue par l’Unesco comme l’incarnation de ces pratiques.

Quant aux Valeurs du rugby inscrites, l’Agence s’est révélée bien en peine d’en fournir une définition exhaustive et s’est bornée à expliquer qu’elles sont « ce grand tout fait de petits riens ». Cette décision de l’instance internationale vient ainsi reconnaître non seulement l’existence mais également l’homogénéité de ces Valeurs © sur l’ensemble de la planète.

Dans un bel et rare élan d’unanimité, l’ensemble du rugby mondial s’est félicité de cette décision. L’IRB a tenu à se réjouir la première de cette inscription en précisant toutefois qu’elle était seule propriétaire de la marque ‘Valeurs© du Rugby’ et qu’elle poursuivrait en justice quiconque s’en prévaudrait sans s’acquitter des droits afférents à leur utilisation. Côté français, la LNR a salué une «f antastique nouvelle de nature à assurer à notre sport et ses valeurs © une reconnaissance amplement méritée ». L’instance a ensuite immédiatement contesté le montant des droits télé actuels en regard de « cette notoriété nouvelle qui ne saurait s’accompagner auprès de notre diffuseur que d’une réévaluation conséquente des partenariats financiers ». Elle a instantanément dénoncé le partenariat, pourtant signé la veille, qui la liait à la chaîne à péage Canal+ pour un montant de 355 millions d’euros sur 5 ans en exigeant que la somme soit doublée.

Contactée par l’AFP, la Fédération Française de Rugby a refusé de s’exprimer, se bornant à répondre qu’elle « avait bien d’autres choses plus urgentes à régler en ce moment et que de toutes façons elle n’y était pour rien, que ces pratiques existent depuis des années, que les pardessus ne se laisseraient pas marcher dessus sans réagir et qu’il ne fallait pas prêter l’oreille aux médisances des jaloux; mais qu’on avait pas attendu l’Unesco pour faire savoir que le Rugby, ce sont des Valeurs pour la vie. Des valeurs en liquide même. Et en parlant de valeurs liquide, je vous laisse, j’ai apéro. »

Dans son communiqué, l’Unesco a souligné l’urgence de cette inscription face aux menaces actuelles affectant la viabilité des Valeurs© du Rugby (mercenariat rampant, actes d’hooliganisme, d’anthropophagie, épisode de Joséphine ange-gardien, arbitrage vidéo, réchauffement d’épaules, cadences infernales, impasses redoublées, déclarations de Bernard Laporte…). Et Marcel Rufo d’ajouter: « Les Valeurs© du rugby, c’est un demi partagé avec l’adversaire à la buvette après le match, c’est une aimable plaisanterie sur la sexualité de l’arbitre venue des tribunes, c’est un regard, une odeur, un bruit dans un vestiaire, c’est le geste de relever, qui un coéquipier perclus de crampes, qui une mêlée, c’est un Bouclier offert à un village par un mécène local ou encore les notions d’abnégation, de solidarité, de partage et de plaisir sur le visage d’un enfant car l’enfance c’est important ».

 

258 PRATIQUES

La liste du patrimoine immatériel de l’humanité compte au total quinze nouvelles entrées, dont le zhusuan chinois (une méthode traditionnelle de calcul au boulier), les ostensions septennales limousines (qui associent culte religieux, traditions laïques et savoir-faire artisanaux), la pêche aux crevettes à cheval en Belgique, ainsi que le sankirtana (chants rituels, tambours et danses en Inde). Y figurent aussi la calligraphie mongole et la tradition ougandaise de l’empaako, qui nécessitent toutes deux une sauvegarde urgente selon l’Unesco.
La liste du patrimoine culturel immatériel, dont l’objectif est notamment de « reconnaître des traditions et des savoir-faire portés par les communautés qui reflètent leur diversité culturelle » recense désormais 258 pratiques.

Top14 Boxing Day : Les pronos de l’Affreux Gnafron

100% des gagnants ont joué.

Dimanche 28 décembre, 03h15. En costume 3 pièces (espadrilles-jogging-col roulé), tranquillement installé devant ma cheminée à siroter seul une bonne 86 chambrée à point, j’eus le déplaisir de recevoir un coup de téléphone d’Ovale Masqué :

-Salut l’Affreux!
– Monsieur l’Affreux. Qu’est-ce que tu me veux ?
– … Je t’appelais comme ça, en passant, pour prendre des nouvelles.
– On me la fait pas. T’as encore besoin de pognon ? Ou d’une nouvelle protection armée car le staff du Stade Toulousain a mis un contrat sur ta tête ?
– Euh non, c’est bien plus grave cette fois-ci. Nos sponsors secrets me mettent la pression pour qu’on sorte un nouvel article sur les pronos du Top14. Ils ont vérifié leurs chiffres et ils sont formels : il y a très peu de paris engagés sur cette 15ème journée.
– Et alors ?
– Et alors, si on ne sort pas des pronos fantaisistes que nos cons de lecteurs vont suivre aveuglément, ils vont perdre un max de pognon et ce sera la fin de ces commissions qui nous font grassement vivre.
– Parle pour toi, moi j’ai un vrai métier qui me fait vivre.
– Arrête de charrier, t’es fonctionnaire. Alors j’ai pensé à toi pour ce nouvel épisode, t’es le candidat idéal : tu ne connais rien au rugby car tu supportes Perpignan, tu disposes d’énormément de temps libre car tu vis en Ariège et surtout t’es le seul disponible ce soir car tu n’as aucune vie sociale en dehors de Chatroulette ou Twitter.
-…
– Voilà. Donc si tu veux encore te prévaloir de faire partie de la Boucherie sur les réseaux sociaux, tu me bâcles un truc, même immonde et incohérent en moins de 10 minutes car on est hyper pressés! Ils font pareil à Midi Olympique et personne n’y trouve rien à redire, alors on va pas se gêner.
Et c’est ainsi que :

Une conférence de rédaction de la Boucherie ressemble à ça. En moins intense.


Stade Français – Perpignan

Marc Delpoux a demandé deux choses à ses joueurs : ‘être disciplinés et ne pas donner de points faciles’. Respectant fidèlement ces consignes, les Catalans encaisseront un essai dès le coup d’envoi, juste avant le carton rouge de Benvenuti pour placage haut. Le reste du match sera à l’avenant, entre essais casquettes et fautes stupides. Pénalisée 35 fois en mêlée fermée, l’Usap deviendra la première équipe à encaisser 14 essais de pénalité sur cette phase de jeu. Le Bouclier de Brennus s’éloigne peu à peu pour Perpignan dont l’objectif prioritaire reste cependant la Heineken Cup.
Victoire parisienne bonifiée.


Bordeaux – Brive

A seulement 3 ans et demi de la prochaine élection présidentielle, ce match fait figure de test pour les instituts de sondage et enthousiasme tout le petit monde politico-médiatique. Une victoire bordelaise et l’on voit déjà les gros titres des gazettes bruisser autour du grand retour d’Alain Juppé ; un succès briviste et l’on s’esbaudira de la résistance inattendue de François Hollande. Comme un symbole© de l’indigence de ces débats, on verra un bon vieux match nul. A moins que la marge d’erreur ne soit favorable à Brive. Ou à Bordeaux. Ce qui n’empêchera pas de tirer des jugements définitifs pour le maintien de l’une ou l’autre équipe.

 

Clermont – Oyonnax
D’un côté le Rafale clermontois, petit bijou technologique extrêmement onéreux (mais il ne faut pas le dire) d’une efficacité redoutable pendant les phases de démonstration, considéré comme le meilleur avion du monde à l’entraînement et qui peinait à s’exporter avant Perpignan. De l’autre, l’AK47 oyonnaxien, instrument rustique mais efficace dans les milieux les plus hostiles, les climats les moins favorables à l’homme (à domicile donc). Lors de l’escarmouche du match aller, le bourbier d’Oyonnax avait eu raison de l’armée auvergnate. Ses ruelles tortueuses, sa couverture nuageuse intense, la vaillance de ses combattants avaient conduit les rebelles à une victoire de prestige. Mais le retour s’annonce terrible pour les guérilleros de l’Ain. Sur un champ de bataille qu’elle maîtrise depuis des années, Clermont peut mener les opérations à sa main. Tapis de bombes pour commencer, frappes chirurgicales pour achever les survivants et manœuvres d’apparat pour terminer le boulot et satisfaire le public, le Rafale clermontois est en représentation à Michelin.
Du sang, de la sueur et des larmes, voilà le programme qui attend Oyonnax. Victoire bonifiée pour Clermont. Lourdes pertes humaines pour Oyonnax. Reposez en paix Mikhaïl Kalachnikov et Serge Dassault.

Pour quelques secondes encore la défense d’Oyonnax tient bon.

 

Grenoble – Castres
“Bonjour ma colère, salut ma hargne, et mon Fouroux, coucou !” comme dirait Damien Try.
Depuis 1993, un Grenoble-Castres n’est plus un match comme les autres. Côté isérois, on reste traumatisé par le vol subi en cette année funeste et l’on rêve d’une vengeance à sa juste valeur. Côté aveyronnais, on poursuit son chemin, faisant fi des jalousies albigeoises et portant fièrement ce dernier Brennus remporté par inadvertance. Mais il doit venir le jour de solder ses comptes, et ce jour est justement arrivé. L’esprit de Noël, cette récupération chrétienne de nos pourtant maçonniques Valeurs du Rugby, ne sera pas le bienvenu à Lesdiguières. A côté de ce match, les évènements syriens ou centrafricains passeront pour de sympathiques escarmouches entre adultes consentants. Ça sent la chair brûlée, les entrailles répandues et les orbites perforées.
Victoire de Grenoble, bonus défoncé pour Castres.


Montpellier – Biarritz

La tournée d’adieu au Top14 ‘Age tendre et tête de bois’ continue pour le Biarritz Olympique. Mais si vous savez bien, cette pénible succession de concerts au cours desquels de vieilles idoles incontinentes rendent une ultime visite à leurs derniers fans séniles. Et pourtant, elles ont connu leur heure de gloire, ces stars décrépites, elles ont même fugacement dominé la France. C’était au siècle dernier, avant l’explosion d’Internet et du tendon d’Achille de Fabien Barcella, avant que les Galactiques ne se muent en gars lactiques. Alors aujourd’hui, elles tentent de retarder l’inéluctable, leur disparition prochaine, dans une lente agonie qui réjouit tout le monde. Et pour un sursaut briviste, combien de déconvenues clermontoise, castraise ou même, indignité suprême, bayonnaise ?
Le concert montpelliérain ne devrait pas déroger à la règle : valise et vaseline pour les Biarrots, bonus pour les Héraultais.


Bayonne – Toulouse

Le Hugetico nous promet du spectacle sur les bords de l’Adour. Entre un Stade Toulousain infoutu de s’imposer à l’extérieur et un Aviron qui s’accroche à son invincibilité à domicile avec l’énergie du désespoir (ce même désespoir qui envahit ses supporters depuis quelques saisons), on devrait assister à une superbe partie de rugby. Ou alors, ce sera moche, vilain, dégueulasse et les bleu et blanc franchiront une nouvelle étape vers ce qui apparaît comme le dernier challenge de leur dernière saison en Top14 : terminer au classement devant l’Ennemi honni.
Victoire de Toulouse 2-1, doublé de Sirieix, le régional de l’étape. Bonus pour Bayonne.

 

Racing Métro – Toulon
Un déplacement au Racing n’est jamais une partie comme les autres. En un simple match de rugby, tu peux côtoyer l’expérience de voyage la plus déroutante qui soit sur Terre : un séjour en Corée du Nord. Comme dans les rues de Pyongyang, un calme étrange, presque irréel règne dans les travées de Colombes. Tout y est extrêmement policé, la foule soigneusement encadrée par quelques volontaires qui donnent aux figurants, recrutés pour l’occasion, la conduite à tenir. Les tentatives de tirs au but se font dans un silence solennel, tout comme les remises en touche, les essais encaissés et marqués ou plus généralement toutes les autres actions. Le Racing c’est un peu le pays du Matin calme, de l’après-midi tranquille et de la soirée soporifique. Une atmosphère de ouate que l’on tente parfois de déplacer vers la bouillante arène dionysienne toute proche. Avant de s’apercevoir qu’on risque de manquer de coton à installer dans un si grand espace.
Défaite du rugby.

Ces pronostics étaient sponsorisés par le Morgan Parra Fan Club Officiel.

Le Cata’Labo n’analysera pas Toulon/Perpignan mais procèdera à quelques disgressions sur le sujet (15-9)

Un vendredi soir comme on les aime.

 

Comme un symbole© d’un match où l’on envoie les espoirs, Grégory Le Mormeck a décidé de laisser sa place à l’Affreux Gnafron qui va tenter de s’en tirer avec le bonus défensif.

 

Le contexte du match

Encore plus redouté que l’arrivée du premier tiers provisionnel et du Beaujolais nouveau réunis, voici le venu le temps du doublon. Et comme ses comparses, il produit les mêmes effets : goût amer dans la bouche chez les supporters dans les stades qui vont voir des contrefaçons de matches, mal de crâne pour composer les équipes chez les entraîneurs et remontées acides pour tout le monde du rugby (diffuseur compris).
Mais ce RCT-Usap est un peu plus qu’un simple doublon : c’est un Delmassico ©. Rappelons rapidement le principe d’un Delmassico ©. Ce match de gala oppose deux équipes ayant été (dans un passé plus ou moins proche) entraîné par Jacques Delmas, le Xavier Gravelaine du rugby moderne, terreur des Prud’Hommes et double champion de France avec Biarritz. Un homme de paradoxes donc.
Dans notre Top14, le plus grand championnat de rugby du monde francophone, les oppositions entre Perpignan, Toulon, Biarritz, le Stade Français et Grenoble constituent autant de Delmassico ©. Lors de ces réceptions d’après–match, présidents et joueurs rivalisent d’anecdotes sur les errements, les bons mots et les folles colères de leur ancien entraîneur. Autant d’occasion où la grande famille du rugby aime à se retrouver autour de valeurs communes.
Pour la petite histoire, le terme de Delmassicot a perduré dans le langage courant où il désigne une machine à couper les contrats de travail avant leur terme.

 

défense catalane

La défense catalane s’apprête à repousser les assauts des ignobles d’en face

 

L’anecdote piquante du match

Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué la troublante coïncidence qui unissait les deux entraîneurs présents sur les bancs de ce match. Si l’on enlève le préfixe Del de leur nom, on retrouve les patronymes de deux anciens piliers internationaux actuellement en préretraite dans des clubs de seconde zone, loin des couleurs qu’ils auront porté au firmament des saisons durant. L’occasion de saluer ces deux champions s’ils nous lisent. Une bien belle histoire pour ces piliers de conteurs.

 

Les compos

Avant de nous attarder sur les Perpignanais présents, jettons un œil du côté des absents. On connaît le concept du joueur retenu en sélection (Strokosch, Hook, Charteris, Allan, Guitoune et Vahaamahina) celui du joueur blessé (Guirado, Léo, Haughton) ou encore celui du joueur suspendu (Mafi). Mais à Perpignan, le surréalisme n’est jamais très loin et l’innovation partout présente. Félicitons donc le-joueur-dont-la-suspension-empêche-la-sélection-car-il-ne-joue-pas-à-Clermont-Ferrand (Lopez), celui-dont-la-suspension-en-sélection-vaut-4-semaines-de-frigo-car-il-ne-joue-pas-seconde-ligne-à-Toulouse (Taumalolo) ou bien celui-qui-se-blesse-au-coude-à-l’entraînement-en-sélection-des-Tonga (Piukala). Car oui, le défenseur Tongien peut se blesser gravement au coude sur un placage pour peu que le larynx de l’attaquant se révèle trop proéminent.


Alors Delpoux a beau claironner à qui veut l’entendre que l’Usap vient à Toulon ‘à poil’, ça ne l’empêche pas de mettre des jeunes gens à peine pubère sur le banc. Avec Durand à l’ouverture, un ailier au centre et quelques Jiff errants, on pare au plus pressé.
Côté toulonnais, on se trouve également fort dépourvu alors que la bise est venue. Pensez donc : en première ligne, les Varois sont contraints d’évoluer avec Hayman et Sheridan et on ne sait qui de l’attelage Williams-Suta ou de la charnière Tillous-Borde-Wilkinson constitue le point faible de l’équipe. Ce pauvre Craig Burden doit se sentir bien seul au milieu de tous ses internationaux de coéquipiers (l’Army Armitage, Gitau, Masoe, Palisson, Mermoz, les Smith ou Masoe). Enfin, pour ceux qui en doutaient encore, la présence de Virgile Bruni sur le banc atteste de la probité et du sens de la parole donnée de Monsieur le Secrétaire d’Etat au Sport des méchants d’en face.
Le public s’attend donc à une opposition équilibrée entre deux formations au niveau similaire et même le label match du vendredi Soir ne saurait tempérer l’enthousiasme des Fadas.

[Petit intermède ludique offert par la Boucherie, toi aussi amuse-toi à retrouver les noms des joueurs manquants dans les compositions d’équipe suivante:]

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 Les brutes et les truands

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Les bons

 

Les jeux de l’amour et du brassard

Bertrand Guiry, qui ne l’était pas tant, se blesse à l’échauffement. Le brassard de capitaine revient donc à ce modèle de pondération et d’intelligence situationnelle qu’incarne David Marty. Lors de son injuste expulsion temporaire (nous y reviendrons), il réussit une parfaite transmission de capitanat à Nicolas Durand qui écope à son tour d’un carton jaune, moins de 2 minutes plus tard. Comme de vulgaires Dragons, les catalans vont jouer à 13. Taquin, Marc Delpoux passe alors la patate chaude et la conduite des opérations à Jean-Pierre Pérez. Et ce qui ne devait pas manquer d’arriver arriva, le prochain carton jaune échoira à… Vilaceca.

 

Le match

Un match du vendredi soir :en-avants, mauvais choix, suffisance des locaux, vaillance des visiteurs, pénalités pour uniques moments de marque. La soirée extatique par excellence.
Alors au milieu de ce brouet infâme, remercions David Marty pour avoir amené dans nos cœurs transis d’ennui, le moment de bonheur et de joie auquel notre âme d’enfant a pu s’abandonner dans la tendre ivresse de ce Noël qui approche.

 

L’action du match (merci à Gilontano)

Que fait cet homme?

A) Une tentative d’humour désespérée signe d’un cerveau malade
B) N’importe quoi
C) Un acte de panache visant à réduire encore les chances de son équipe
D) Il prend ses responsabilités de capitaine
E) Une faute grossière
F) Rire et pleurer la Catalogne, la France et le monde entier
G) A, B, C, D, E à la fois et donc F

 

Conclusion

En axant ses productions autour d’une iconographie riche et désopilante, la Boucherie Ovalie a pris conscience de la faible appétence de son lectorat pour la chose écrite. Ce ‘résumé’ ayant pour principales cibles les publics toulonnais et catalans, nous nous sommes longuement posé la question de la pertinence du maintien d’une production écrite. Donc merci à toi qui sera parvenu jusqu’à ces quelques lignes, tu as droit à ma reconnaissance éternelle.

Les nouvelles règles en mêlée

Vous n’avez rien compris à la façon d’arbitrer les mêlées ce week-end ? L’Affreux Gnafron non plus, mais il vous explique quand même.

Par l'Affreux Gnafron

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Le secteur de la mêlée fermée cristallise à lui seul toute la beauté et la complexité de notre sport. Il convient de protéger cet édifice en péril en inscrivant dans la règle un ensemble de mesures visant à en préserver l’essence tout en l’adaptant au rugby que nous souhaitons défendre’. C’est par ces mots remplis d’une solennité profonde que débute le communiqué publié par l’IRB qui présente les nouveaux commandements en mêlée en vigueur à compter de la saison 2013/2014.

L’objectif de ces modifications est clairement affiché par l’organe directeur du rugby mondial : préserver la santé des participants tout en fluidifiant une phase de jeu sujette à de nombreuses controverses. Si les premières mesures ont été dévoilées dans la presse, la Boucherie s’est procuré le document qui recense l’intégralité des nouvelles mesures préconisées. Nous vous les dévoilons en exclusivité :

Attention, ce document confidentiel ne semble constituer pour l'heure qu'un projet de travail. Toutes ces mesures ne seront pas forcément appliquées dès le début de la saison mais pourront se greffer en cours d'exercice.

Traumatisée par le passage des Lions Britanniques, la mêlée australienne tente de reprendre confiance en elle. Pas à pas, sans opposition, elle se reconstruit.

Traumatisée par le passage des Lions Britanniques, la mêlée australienne tente de reprendre confiance en elle. Pas à pas, sans opposition, elle se reconstruit.

1)

Mêlée bien ordonnée commençant par soi-même, les participants des deux équipes devront se présenter dans une tenue impeccable (propreté des équipements, soin de la chevelure, brillance de la dentition) sitôt que l’arbitre aura décidé de l’emplacement de celle-ci. La tenue en mêlée reprendra donc le rôle primordial qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
a) Dans le cas où l’un des joueurs ne présenterait pas toutes les garanties de convenance requises (manque d’un bras, d’une jambe ou tache de sang intempestive), l’arbitre le remplacerait alors par un membre du public tiré au sort au préalable lors d’une tombola festive.
b) Bien que ne présentant pas toutes les exigences de décence demandées, les joueurs arborant les peu esthétiques maillots du MHR se voient accorder une dérogation. Au nom de l’humour.

2)

En cas de mêlée ordonnée sifflée par un arbitre de l’hémisphère Sud, il sera immédiatement fait appel au 6ème arbitre qui le remplacera le temps de cette phase de jeu. Ce 6ème arbitre sera désigné avant le match parmi un panel composé d’arbitres de ProD2 ou de Fédérale (qui ont une grande habitude de cette phase de jeu).
a) Si aucun arbitre de ce niveau n’est disponible, un membre du public pourra le remplacer. Il devra signer une attestation sur l’honneur assurant de sa profonde impartialité.
b) Dans le cas où Monsieur Maciello officierait en tant qu’arbitre principal, il est recommandé d’agir comme s’il était originaire de l’hémisphère Sud. Pour le bien de tous.

3)

Nombre de joueurs : une mêlée ordonnée doit comprendre 8 joueurs de part et d’autre. C’est l’équipe qui se voit attribuer l’introduction en mêlée qui décide de la composition des joueurs y participant. Ainsi l’équipe A, qui a le gain du ballon, est autorisée à recruter le pilier droit de l’équipe B si elle le souhaite, pour tout le temps de la mêlée. Ce dernier retrouvera sa formation initiale dès la fin de la phase de jeu.
Cette règle a pour but d’apporter un peu d’équité lors des matches de Perpignan, en lui permettant de conserver quelques ballons sur ses propres introductions.

4)

L’arbitre donnera les instructions suivantes : Touch, Kiss, Hug (que l’on traduira rapidement par Touchez-vous, Embrassez-vous, Câlinez-vous). Chaque première ligne sera en flexion et chaque pilier tapotera avec le bras extérieur la joue extérieure de son opposant.

a) L’arbitre donne l’instruction Kiss et les talonneurs se claquent une bise virile. Puis, l’arbitre annonce l’instruction Hug et l’ensemble des participants à la mêlée forme une joyeuse farandole en se câlinant les uns les autres.

b) Les membres du public devront en faire de même.

c) Même à Toulon.

5)

Position du demi de mêlée : pendant toute la durée de la mêlée, les numéros 9 sont placés aux côtés de l’arbitre et se disputent une partie acharnée de Chifumi. Le vainqueur en 7 manches remporte le gain du ballon.
Pour respecter l’avantage traditionnel accordé à l’équipe possédant l’introduction, le demi de mêlée adverse part avec un handicap d’un point dans la bataille de Chifumi. Si l’équipe offensive peut se contenter de 3 victoires pour conserver la balle, son adversaire devra donc s’acquitter des 4 succès.

a) le Castres Olympique n’est autorisé à n’utiliser qu’un seul de ses 57 demis de mêlée

b) il est interdit au Stade Toulousain de piquer un demi de mêlée à un autre club du Top14

c) dans le cas d'une opposition Toulon-Perpignan, Nicolas Durand est habilité à jouer sa partie tout seul

6)

Les règles du Chifumi sont celles de la Fédération Internationale de Chifumi : choix simultané d’un des 3 coups possibles en le symbolisant de la main.

a) Seuls les pierres, les papiers ou les ciseaux sont autorisés. L’emploi de symboles comme le puits, la dynamite, le tractopelle ou le dragon argenté à 3 dents est formellement interdit.

b) Le recours à l’arbitrage vidéo est possible en cas de contestation de l’une des équipes.

c) L’intégralité des matches de Chifumi de la saison de Top14 sera disponible sur le site de la LNR et les meilleures parties feront l’objet d’un DVD édité en fin de saison.

d) Les clubs seront autorisés à recruter un analyste vidéo des parties de Chifumi. Julien Barès ne sera plus le seul emploi fictif du rugby professionnel français.

7)

Dès la mêlée sifflée, une pom-pom girl courtement vêtue se portera aux côtés de l’arbitre et sera chargée d’inscrire, en temps réel, le score de la partie de Chifumi sur une ardoise magique.

a) L’emploi de la Ref-Cam devra être privilégié par les réalisateurs des matches télévisés lors des parties de Chifumi.

b) Une signalétique appropriée (-de 16) devra apparaître à l’écran lors de ces intermèdes.

8)

Les joueurs ne participant pas à la mêlée auront l’autorisation d’utiliser leur smartphone pendant l’arrêt de jeu occasionné par celle-ci. Durant cette pause, ils pourront répondre à des interviews, aller sur Twitter pour procéder à des RT d’anniversaire ou gérer leur Farmville.

a) bien que demi de mêlée acteur du Chifumi, Nicolas Durand aura l’autorisation d’utiliser son téléphone pour dire tout le bien qu’il pense de Pierre Berbizier.

b) Une dérogation est accordée à Clément Poitrenaud afin qu’il dispose d’un appareil photo pendant les mêlées.

c) Il est formellement interdit de nourrir les joueurs sur le terrain en leur lançant des aliments.

d) Même si Matthieu Bastareaud en manifeste l’envie.

Biarritz en finale de HCup, une grosse mêlée toulousaine: et pourtant, il n'y a aucun trucage!

La Boucherie a recueilli les premières impressions des principaux protagonistes impactés par cette révolution. Les voici en exclusivité pour vous, lecteurs :

Martin Gady (poète qui s’ignore) : Intrinsèquement, cette évolution va nous permettre d’acquérir une mobilité supérieure car la débauche d’énergie préservée sur cette phase de combat va nous libérer dans le jeu courant.
Je suis particulièrement friand de cette tendance à aérer le jeu qui fait la part belle à nous autres, les esthètes de ce jeu. J’ai hâte !

Patrick Péchambert  (intermittent du spectacle): Ah, il y encore des nouvelles règles pour arbitrer les mêlées ? De toutes façons, je n’appliquais déjà pas les anciennes alors je ne vois pas pourquoi je me casserais le cul à apprendre les nouvelles. Elles changeront l’an prochain, alors..

Sébastien Chabal (explorateur du triangle des Bermudes) : On est du bétail ! Mon grand-père était maquignon. Quand une bête était malade, il la virait et en mettait une en pleine santé. Aujourd'hui, si les règles ne sont plus performantes, le Board ne les garde pas et en adopte des nouvelles.

Frank Montanella (international français) : Un jour, je vous raconterai l'histoire de ma carrière. C'est encore plus larmoyant que du Raphaël Poulain.

Sylvain Marconnet (community manager mac de luxe) : Ca peut être bien comme ça peut être mal. Vous saviez que je suis dans le staff d’un site de marketing sportif et de sponsoring ?

Pierrick Gunther  (idole des jeunes) : Je vais refaire une séance de musculation.

Guy Novès (clown triste) : Au départ, cette nouvelle règle témoigne de la volonté des arbitres d'améliorer le jeu. Aujourd’hui, à l'évidence, ce n'est pas le cas. Cela débouche sur des bras cassés et des pénalités. On pourra mieux regarder les liaisons et les ballons introduits. Il n'y en a quasiment aucun qui est droit mais l'arbitre ne peut pas tout sanctionner. J'ai vu des mêlées où on était pénalisé alors que des joueurs adverses, à dix mètres devant moi, lâchaient leurs appuis et tombaient. L'arbitre, il fait le tri mais je comprends que ce soit très difficile pour lui”.

Et vous, vous en pensez quoi ?

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L'Affreux analyse la finale du Top 14

“Castres champion de France de rugby.” Putain même à écrire ça fait bizarre.

Par L'Affreux Gnafron,

« Siffle Delon Armitage. Si tu ne sais pas pourquoi, lui, il sait » Proverbe français.

Le contexte : 

Ce Samedi 2 Juin 2013, l’idTGV qui entre à 16h40 en gare de Toulon transporte plus de journalistes sportifs que la caravane du Tour de France. Tous les médias nationaux ont dépêché sur place leurs meilleures plumes pour couvrir la folie qui s’apprête à envahir la ville. 

Les chaînes d’info continue préparent des duplex ; Marcel Ruffo interviendra en direct pour les journaux de 13h du lendemain et rugbyrama.fr a même envoyé un pigiste sur place. Il est doté d’une caméra GoPro, de deux tickets restaurant et du code wifi d’un McDonald's quelconque. A charge pour lui de s’en sortir dans l’enfer qui approche. On en est à fignoler les maquettes de la presse sportive, préparées depuis la semaine précédente. Les rotatives vrombissent d’excitation. La ville exsude le doublé par tous les pores de sa peau fatiguée. 

Conseil Général du Var et mairie de Toulon ont déjà imprimé les affiches glorifiant les héros triomphants. Des doublettes d’employés municipaux les placarderont dès la fin du match. Ils seront payés double. Ils sont heureux, le soleil brille, la vie est belle. Toulon se rade, se pâme et se bade.

Quelques heures plus tard, une longue complainte de désolation se répand dans la presse ébahie. ‘Remballe tout Raymond, on part pour Castres’. Et de 10 000 poitrines, le même cri déchirant de retentir : ‘Où ça ?’

 Tout a été dit sur l’opposition de style entre Castres et Toulon. D’un côté, les obscurs laboureurs besogneux du Sidobre, de l’autre les Frères de la Côte, écumant les campagnes, rançonnant les villes, bande de soudards avinés, mercenaires surarmés qui sèment la désolation sur leur passage, pillant et violant les femmes échevelées à tour de bras. 

Le Champion du Tarn affrontera donc le Champion d’Europe dans un affrontement par trop déséquilibré. Mais les gentils freluquets sont pourtant parvenus à écarter les Guerriers de Lumière le week-end précédent (il est vrai fragilisés par leur échec européen contre les hordes de Belzébuth). 

Alors la France du rugby se soude derrière le Castres Olympique. Remercions le RCT pour avoir réussi cet exploit : Bayonnais et Biarrots, Clermontois et Toulousains, Parisiens et Catalans unis dans une même communion, dans un élan partagé : l’Union sacrée des Valeurs du rugby.

“Viens nous chercher Mourad, tu peux pas test.”

Poussant l’ironie à son paroxysme et pour qu’on puisse les identifier, les joueurs castrais décident d’arborer leur nom sur la poitrine des maillots. L’occasion pour le spectateur ébahi de découvrir que l’effectif tarnais se compose de 23 Pierre Fabre. Côté Toulonnais, on reprend les champions d’Europe en rajoutant Cédric Hayman, de passage dans le coin, à l’aile droite de la première ligne. 

Le spectacle d’avant-match regorge de clinquant, de paillettes, de glamour car tout le monde sait que la suite sera totalement épargnée par ces sordides artifices. Profitons d’ailleurs de l’occasion pour rappeler la recette d’une finale de Top14 selon un célèbre penseur anglais: 'du sang, de la sueur et des larmes‘.

Le Match : 

Pour ceux qui en douteraient encore, les 5 coups de pied au cours des 27 premières secondes de jeu viennent nous rappeler qu’une finale de Top14 se doit d’être cadenassée. Les lignes de football, vestiges de finale de la Coupe de France de la veille, ne sauraient en aucun cas être incriminées dans le feet-fucking qui s’annonce. 

Autour de Bastareaud, Masoe et Fernandez-Lobbé, Toulon monopolise le ballon et s’évertue à désorganiser les Castrais. Mais Diarra, Talès et Mach gardent la porte des Enfers. La première mêlée, la première touche, la première pénalité sont varoises. Le premier en-avant de Michalak aussi. Jonny Wilkinson sait déjà que les siens ne franchiront jamais la défense castraise. Alors il joue au pied. Sur une pénalité lointaine, il s’appuie sur le poteau pour passer la balle à Giteau. Vous pensiez vraiment que Jonny ratait ses pénalités en les envoyant sur les pagelles ? Le montant qu’il touche, Jonny le choisit. 

Dulin, comme une vulgaire vierge marseillaise, fait bonne garde sous les chandelles. Toulon s’appuie sur sa conquête en touche, met les Castrais à la faute. Jonny l’enquille. Le RCT mène 3/0. Entre Gaillac et Rabastens, l’inquiétude point. 

Sur une mauvaise transmission Michalak/Bruno, les Castrais se procurent leur meilleure occasion. Percée de Baï, on enchaîne petit côté. L’action ne donnera rien mais Matt Giteau décide de récompenser les efforts tarnais en nous gratifiant devant sa ligne d’un en-avant digne de Jean-Pierre Pérez. Oui, vous avez bien lu Jean-Pierre Pérez, le champion de France 2009. Immortelle Usap. Sur la mêlée, Michalak se fait pénaliser pour avoir bousculé Kockott avant qu’il ne sorte la balle. Il ne faut jamais déranger une poule qui s’apprête à pondre un œuf. Question d’humanité. Le Sud-Africain égalise.

Le reste de la mi-temps verra se succéder et s’enchaîner mauvais choix et en-avant toulonnais. Touches, pénalités, drop, les Varois décident de rater consciencieusement tout ce qu’ils entreprennent. Il faut rendre hommage à Brice Dulin qui leur rend la pareille en échouant à trouver 3 touches sur pénalités. (Au contraire de Michalak qui nous gratifie d’une superbe touche directe. Le petit prodige est bien dans son match.) Botha tente bien de mettre un terme à l’existence de quelques adversaires mais Capo-Ortega et Diarra musèlent la bête. La défense des bleu et blanc est héroïque à l’image de Talès qui dépèce l’ouvreur anglais dans un placage tarno-tonguien. Kockott se permet de récupérer un ballon dans un ruck. La mi-temps approche. Bernard Laporte file dans les vestiaires pour revêtir l’uniforme du sergent Hartman sans lequel ses discours de motivation perdent de leur superbe. Sur un ballon anodin, Michou, troublé par la vague bleue qui s’avance vers lui, commet un en-avant sublime et pathétique. Kockott en profite pour chambrer ce jeune ouvreur toulonnais trentenaire qui découvre le Stade de France et les phases finales pour la première fois de sa carrière. L’inexpérience de Frédéric le fait tomber dans le piège. Il sort d’un match dans lequel il ne sera jamais rentré. La sirène retentit. La mêlée castraise est chahutée, Antonie Claassen démarre côté introduction, il est seul face à Rossouw, les deux fauves se hument, se toisent, s’affrontent. Pendant d’interminables secondes, le lion sud-africain reste debout et résiste au placage de l’autre lion sud-africain. On se croirait dans le parc Kruger à la saison des amours. Sur le ruck qui suit, tout le stade, toute la France a vu Rémi Talès se placer dans l’axe pour un drop aussi prévisible qu’un édito de Jacques Verdier. Mais Kockott démarre au ras, se fait la valise et s’effondre dans l’en-but. Du côté de Graulhet, on chavire de bonheur. 

Castres mène 10 à 3.

On a retrouvé Daniel Herrero: il va bien.
On a retrouvé Daniel Herrero : il va bien.

Au retour des citrons, les estomacs toulonnais se révoltent, on voit de jolis zestes. Les rouge et noir sont revenus avec des intentions, ils envoient du jeu. Charge de Bastareaud, Wilkinson passe à Botha, en-avant. Michalak croque Claassen en sortie de mêlée, passe de Wilkinson à Giteau, en-avant. Pour un peu, on se croirait à Guingamp. 

Les Castrais souffrent mais résistent. Une relance monumentale d’Armitage, bien relayée par Rossouw amène le danger sur la ligne tarnaise. Jo Masoe joue rapidement une pénalité tentable et Bastareaud, encore et toujours lui, échoue à quelques centimètres de l’en-but. Wilkinson concrétise ces 5 minutes de furia toulonnaise par une pénalité. Le RCT grignote son retard. On est inquiet à Lavaur. 

Castres a laissé passer l’orage. Michalak, transfiguré depuis le retour des vestiaires et auteur de 10 excellentes minutes, cède sa place à Tillous-Borde. Une très bonne mêlée castraise envoie Cabannes perforer plein axe. Claassen le relaie, Kockott inverse et Diarra oublie un 2 contre 1 avec Wihongi à 10 mètres de la ligne. En même temps, mettre un pilier en position d’ailier n’est plus synonyme d’essai automatique depuis la retraite de Petru Balan. Comme un vulgaire Wilkinson, Kockott met la pénalité sur le poteau. Sur l’action suivante, la passe au pied de Cabannes pour Andreu se révèle un poil trop longue. Ou alors ce sont les foulées du petit ailier qui sont trop courtes, question de sémantique. Acculés sur leur ligne, les Toulonnais nous offrent un grand moment de n’importe quoi. Masoe escampe la balle, Talès s’en saisit et plonge en terre promise. Un sauvetage de Tillous-Borde préserve les espoirs toulonnais. Du côté de Grenoble, on fait remarquer qu’en 1993, l’essai aurait été accordé.

Le match s’installe dans un faux rythme, Wilkinson récidive en touchant le poteau des 50 mètres puis ramène les siens à 10/9 à un quart d’heure de la fin. Pour les commentateurs, il y a plus de tournants du match que de virages dans l’Alpe d’Huez. Le téléspectateur en est tout barbouillé. A Saint-Paul Cap de Joux, on serre les fesses.

Mais non, Monsieur le Président, ce n'est pas vous qu'ils sifflent. C'est l'Anglais.
Mais non, Monsieur le Président, ce n'est pas vous qu'ils sifflent. C'est l'Anglais.

La touche castraise donne des signes de fatigue, l’iMach ne trouve plus ses sauteurs, son logiciel a été piraté par les frères de la Côte. Dans le sillage de Tekori, impressionnant de puissance, les Castrais investissent le camp toulonnais.

Le pied de Talès va libérer les siens par deux fois. Le nouveau héros du rugby français claque 2 drops coup sur coup. On exulte à Soual. Toulon est relégué à 7 points et fait le siège de la ligne adverse. Botha, Bastareaud, Tillous-Borde : tous les avants sont mis à contribution. Pourtant, presque miraculeusement, le Castres Olympique parvient à desserrer l’étau varois. Orioli préfère Fernandez lobber et à la 79ème  Kockott sur pénalité offre le titre aux siens. Sur l’engagement qui suit, Delon Armitage marque un ultime essai à des Castrais qui profitent déjà de leur titre. Rarement essai encaissé n’aura été à ce point célébré. Décidément, les essais d’Armitage sont incompatibles avec la notion de sobriété.

Castres remporte le Bouclier de Brennus. Le doublé Champion de France/Champion du Tarn est possible.

Il est 22h45 dans les couloirs du Stade de France. Un homme hagard s'extirpe discrètement du vestiaire toulonnais. Ses lunettes de soleil dissimulent mal des yeux rougis. Dans sa main droite, un tee-shirt sombre enveloppe un objet que l'on devine brillant et lourd. Un taxi l'attend à la sortie du stade. Il l'emprunte, se ravise puis l'achète. 'Ramenez-moi ça à Toulon' indique-t-il au chauffeur en lui tendant la Coupe d'Europe. 'Il faut encore que je prévienne AC/DC que leur concert surprise est annulé'. On entend au loin un air triomphant d'accordéon, sale soirée pour Mourad Boudjellal.

Conclusion sibylline :

‘Miss France est une pute’ Mourad B.

‘Absoloument’ Sergio P.

Le Bonus : 

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Affaire Armitage : les explications du joueur !

La vérité était ailleurs.

Vous avez été nombreux à vous offusquer du comportement de Delon Armitage à l’issue de la finale perdue par le RCT. Dans sa grande clairvoyance, le public du Stade de France pressentait même que l’arrière toulonnais allait encore trouver une occasion de se signaler de la pire des façons. Il en a donc profité pour le siffler consciencieusement de manière préventive. Et si l’on ne peut que saluer ce comportement salvateur chez les spectateurs, il faut tout de même revenir sur les faits et les explications du joueur.

Souvenez-vous :  à l’issue de leur défaite, les joueurs du Rugby Club Toulonnais sont conviés, ainsi que le prévoit le protocole, à monter dans la tribune présidentielle. A cette occasion, ils recevront leur médaille de finaliste malheureux (également surnommé trophée clermontois). Une ribambelle d’officiels sont présents parmi lesquels se détachent Monsieur Paul Goze, président de la LNR, et Monsieur François Hollande, président du reste de la France.
Jonny Wilkinson se voit ainsi remettre un ballon en or pour sa performance au pied par le Président de la République et les autres joueurs vont recevoir tour à tour leur médaille des mains du Président de la Ligue. Il ne se passe rien de particulier, chaque joueur reçoit sa médaille, serre la main de Paul Goze puis de François Hollande situé à sa droite (mais pas politiquement me souffle-t-on dans l’oreillette).
On craint que Frédéric Michalak ne commette un en-avant à la réception de la récompense mais il se sort élégamment de la situation, en opérant un changement de main d’une dextérité phénoménale (36ème seconde).
Puis vient le tour de Delon Armitage, nous vous laissons regarder les images. Elles parlent d’elles-mêmes (l’affront a lieu à la 47ème).

Aussitôt, le bruit enfle sur les réseaux sociaux, la moindre des chaumières de l’Hexagone bruisse d’une indignation légitime. Delon Armitage a sciemment ignoré le Président de la République Française ! Encore une fois, un Anglais vient nous faire la nique sur le territoire de la Sainte Patrie. C’en est trop pour certains.
On assiste aux premiers pogroms dans le Lot et la Dordogne où des familles d’anglais sont massacrées et leurs manoirs brûlés. A Toulouse, les ingénieurs d’Airbus sont mis à l’abri à l’Hôpital La Grave. Manque de chance, ils seront emportés par la crue de la Garonne et on retrouvera leurs corps du côté d’Agen. A Nice, la promenade des Anglais est mise à sac par une foule de supporters toulonnais ivres de colère (ils avaient oublié qu’Armitage avait vécu à Nice et jouait pour leur club).

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Le pays est en alerte et on décide même de fermer le Tunnel sous la Manche.
Pourtant, deux jours plus tard, Delon Armitage sort de son silence et décide de s’exprimer sur son geste.

La cellule investigation de la Boucherie a donc fait passer les explications du nouvel antéchrist toulonnais au révélateur de sa Palette.
Et la Palette des peintres, c’est son petit nom chez les Bouchers, est formelle. Un décorticage savant des images permet de valider la thèse d’Armitage. Au moment de la réception de sa médaille, un mystérieux soutien se situe devant le frère de Steffon.
> Une transmission immédiate de l’objet tomberait donc sous le coup de la règle 12, constituerait un en-avant et serait sanctionnée d’une mêlée introduction castraise. Or, nous sommes dans le money time, Toulon a 5 points de retard sur le CO et toutes les munitions du condamné toulonnais sont précieuses. Delon Armitage décide donc d’accélérer sa course afin de pouvoir effectuer une passe règlementaire. Au mépris de la main tendue pendant ce temps par François Hollande. Malheureusement, son soutien ne ralentit pas et les efforts du toulonnais tomberont à l’eau. La passe de la médaille sera signalée en-avant et Toulon échouera à 5 points du Castres Olympique.
Il en découlera une nouvelle vague de haine à l’encontre de celui qui incarne si bien l’arrogance britannique.

C’est au Président François Hollande qu’il conviendra de laisser le dernier mot : ‘Je suis ravi d’avoir rencontré un homme encore plus impopulaire que moi. Même s’il a fallu que le sort nous empêche de nous saluer pour une photo historique’.

 

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Le monde de l’ovalie se mobilise pour Castres

La qualification du Castres Olympique aux dépens de l’AS Clermont pour la finale du Top14 n’a pas fait des déçus que du côté de l’Auvergne.

La presse sportive a été profondément traumatisée par cet événement. Dès la fin du match, les rédactions ont bruissé de la plus grande inquiétude. ‘Mais il va vraiment falloir qu’on parle de Castres !!?’ nous a confié un membre de l’Equipe. ‘On ne sait même pas où c’est’ a renchéri un confrère du Midol.

Contactés à ce sujet, les plus grands experts de la DCRI se sont révélés incapables de localiser la cité castraise. Le recours aux satellites Spot Image a même été évoqué un court instant. Mais l’Aveyron se révèle bien trop vaste pour parvenir à isoler un si petit hameau en seulement une semaine. Même les connaissances conjuguées de Jean-Pierre Pernault et Pierre Salviac, pourtant spécialistes des contrées profondes et reculées, n’y feront rien. Castres reste introuvable.

Devant cette situation inextricable, la Boucherie Ovalie a proposé ses talents au service de l’intérêt commun. Un vieux grimoire détenu par un membre anonyme de la Boucherie mentionnerait l’existence d’une rivière légendaire qui arroserait la cité médiévale de Castres. Il suffirait seulement de remonter le cours de l’Agout, c’est le nom de la rivière, pour aboutir à la ville. Mais des territoires hostiles devront être traversés pour mener à bien une si délicate mission. Et le temps presse pour organiser une expédition à la logistique complexe. Seuls des hommes dotés du plus grand courage peuvent participer à une si périlleuse aventure. C’est Matthieu Lartot, reporter de guerre, qui a été chargé d’en prendre la tête. Sous sa direction, une équipe triée sur le volet partira de Saint-Sulpice-sur-Tarn et remontera l’Agout jusqu’à l’accomplissement de sa mission : localiser Castres.

Des hommes du 1er RPIMA assureront la sécurité des membres de l’expédition pendant que Cyril Lignac, Aveyronnais d’origine, se chargera de l’intendance. La couverture réseau se révélant incomplète dans les territoires traversés, les explorateurs disposeront d’un stock conséquent de fumigènes à allumer à proximité de la ville. A charge ensuite pour les ingénieurs d’Astrium d’en distinguer les traces au dessus de la canopée.

Cette mission délicate à l’issue incertaine vient nous rappeler que dans un monde envahi par les technologies, il reste encore des territoires inexplorés et des peuplades primitives à quelque pas seulement de la civilisation.

Bonne chance à nos aventuriers !

Par Ludovic Pectoro