Si les clubs du Top 14 étaient des mecs en soirée…

Par Le Stagiaire,

 

Pourquoi la règle du plaqueur plaqué ? Pourquoi poster ses pots de protéines sur Instagram ? Pourquoi Jacques Delmas ?

La capacité de la Boucherie à se poser des questions complètement connes n’est plus à prouver. Ce qui ne nous empêche pas d’en faire une nouvelle fois la démonstration avec cet article qui a pour but d’imaginer à quoi ressembleraient les clubs du Top 14 s’ils étaient des mecs en soirée. De celui qui pense que décapsuler une bière avec un briquet impressionne encore quelqu’un en 2015 à celui qui met sa playlist Deezer alors qu’il n’a pas pris d’abonnement premium (ce qui fait que l’on entend plus de pubs que de musique durant la soirée), il faut reconnaître à l’alcool cette faculté implacable de révéler la part du con qui est en nous. Une nouvelle preuve, s’il en fallait une, qu’on boit beaucoup trop à la Boucherie.  

 

Bayonne : Il a longtemps vécu dans l’ombre de son voisin, plus riche et plus beau que lui. Mais à force de raconter les mêmes histoires, d’user des mêmes techniques de drague et de traîner avec les mêmes ringards, ce dernier a fini par saouler tout le monde et plus personne ne veut l’inviter. Une chance inespérée pour son ancien ennemi !

Malheureusement, malgré la générosité de son tonton qui lui a permis de faire de grosses dépenses en shopping, il a vite fallu se rendre à l’évidence : non seulement il a toujours des goûts de chiotte mais la disparition de son ancien rival ne l’a pas fait devenir un expert de la danse et de la tchatche pour autant. Condamné à faire profil bas, certains n’hésitent pas à dire que le seul moyen pour les deux ennemis jurés de braquer enfin les projecteurs sur eux serait probablement de se mettre ensemble.

 

Bordeaux : Jamais à court d’une bonne musique à proposer, bon danseur, toujours de bonne humeur, c’est sans aucun doute l’un des invités les plus populaires de chaque soirée. Il met l’ambiance, s’entend bien avec tout le monde et a presque réussi à faire oublier son cousin idolâtré par toute une génération de fêtards. Pour tirer son épingle du jeu, il sait cependant qu’il faudra plus que des sourires et des tapes dans le dos. Car s’il a le talent pour viser très haut, il a aussi le profil classique du mec gentil et naïf qui se rend compte à 2h du mat’ qu’il s’est en réalité fait friendzoner trois heures plus tôt.

 

Brive : Il y a quelques années, c’était le prince de la ville. Beau gosse, populaire, barbu et viril à 15 ans, il avait tout pour lui. Malheureusement, le temps l’a rattrapé et a décidé de le punir pour son insolence. Début de calvitie, cicatrices apparentes, séquelles physiques et psychologiques due à la prise précoces de drogues en tout genre, s’il est encore invité c’est avant tout parce qu’il fait peur à tout le monde. Et, si la soirée se termine en baston, tout le monde conviendra qu’il vaut mieux l’avoir à ses côtés. Un raisonnement mis à mal quand on finit par se rendre compte que 95% des générales, c’est en fait lui qui les déclenche.

 

Castres : Personne ne sait qui c’est, mais il est toujours là et il est même régulièrement parmi les derniers encore présents à 4h du mat’. Pire que ça, la légende raconte qu’il s’est tapé la plus jolie fille d’une soirée au nez et à la barbe de tous les beaux gosses qui tentaient de la séduire. 

De plus en plus surveillé par ses concurrents, sa technique du mec mystérieux ne semble plus vraiment faire son effet auprès des filles. Les organisateurs des soirées se méfient et briefent même les videurs pour qu’ils ne le laissent plus rentrer. Sa seule solution pour ne pas se retrouver blacklisté serait de prendre les devants en organisant à son tour des soirées chez lui. Mais pour ça il faudrait déjà que quelqu’un sache où c’est.

 

Clermont : Il ne paie pas de mine, il est mal habillé et il est trop radin pour payer des coups. Cependant, tout le monde l’admire pour son abnégation et sa technique. Ambitieux, il vise toujours la plus jolie fille et sans relâche, va la travailler toute la soirée. Loin d’être ridicule vu de l’extérieur, il s’en sort même très bien, sous le regard surpris de ses concurrents d’un soir. Une à une, il franchit les étapes et se rapproche de son objectif. À 22h, elle rit. À 23h30, ils dansent et se dévorent du regard. À 1h du matin, ils flirtent franchement. À 2h, ils s’embrassent langoureusement sur la piste. À 3h du matin, il pousse la porte de chez elle. À 3h10, payant cash les 8 pintes qu’il a bues pour tenir jusque-là, il lui vomit sur les genoux. 

Enfin, à 3h16, alors qu’il déambule comme un figurant de Walking Dead dans la rue pour rentrer chez lui, il se fait cette éternelle promesse : « La prochaine, c’est la bonne ! »

 

Grenoble : Premier sur place, premier sur la piste de danse, c’est le mec que tout le monde remarque en arrivant. La plupart des invités n’ont pas posé leur manteau qu’il est déjà en train de mettre l’ambiance, de chanter et de discuter avec tout le monde. Sympa, déluré, et involontairement drôle avec ses trois grammes à 21h30, il disparaît en général environ une heure plus tard, non sans avoir raconté à la moitié des convives l’histoire de cette meuf de 22 ans (née en 1993) qu’il s’est un jour fait souffler par un laideron aidé des videurs. Son absence finit par se remarquer, étonne souvent, inquiète parfois, mais au final personne ne semble vraiment surpris quand quelqu’un le retrouve la tête dans les toilettes du premier étage, endormi dans son propre vomi. Bien souvent, la fin de sa soirée fait office de lancement pour celle des autres.

 

Lyon : C’est le petit nouveau. Fraîchement arrivé, il s’est vite fait remarquer avec une langue bien pendue et une certaine assurance. Malheureusement pour lui, la réalité l’a vite rattrapé et après s’être imaginé comme le nouveau roi de la fête, le mec indispensable à inviter, il se rend bien compte qu’il passe finalement ses soirées seul dans son coin, à regarder le fond de son verre en espérant que quelqu’un vienne lui faire la conversation.

 

La Rochelle : Lui aussi fraîchement débarqué dans la région, il n’a qu’une philosophie : « être accepté comme je suis ». Pas seulement inspiré par Amel Bent, il cite aussi volontiers Oscar Wilde, Lao Tseu et son idole, Bob Marley. Nonchalant, toujours en tongs ou pieds nus, il préfère les soirées « barbecue » aux virées bling bling en boîte de nuit. Toujours avec sa guitare sur le dos, il a un peu de mal à s’adapter aux différentes situations. Très à l’aise lorsqu’il organise une soirée chez lui, il vit mal les soirées chez des tiers, qu’il agace parfois un peu trop avec son attitude sans-gêne. Trop je m’en foutiste pour se faire de vrais amis, il va finir par ne plus être invité nulle part. Et attention, car dans les contre-soirées moins fréquentables sur lesquelles il risque de devoir se rabattre, on cite davantage Mike Tyson que Cioran.

 

Montpellier : Le succès de ses soirées est toujours étroitement lié à un élément bien particulier : la présence au bar de son alcool fétiche (un petit jaune). Sans lui, point de salut. Tel Astérix sans sa potion magique, James Bond sans son Martini ou Ovale Masqué sans sa Smirnoff Ice, un verre lui manque et c’est tout son mojo qui s’évapore. Loin du fêtard incontrôlable et du séducteur indomptable qu’il peut être dans ses grands jours, il devient alors apathique, hésitant, pour ne pas dire franchement chiant. Complètement dépendant, il surveille son verre toute la soirée, de peur que quelqu’un ne le casse ou pire… ne le lui vole (comme quand il était plus jeune et que le gros dur de la récrée lui avait piqué sa carte Pikachu). 

 

Oyonnax : Personne ne pensait qu’il viendrait, mais il est là. Il a fait 3h de route depuis sa mystérieuse demeure perdue dans la montagne pour rejoindre la fête. Dans son coin, verre à la main, il observe la soirée se dérouler sans rien dire. Quand quelqu’un vient lui faire la conversation, il répond brièvement, presque d’une injonction monosyllabique. Il sort depuis peu et pendant de nombreuses années, il ne restait jamais tard. Mais, avec le temps, il se montre de plus en plus à l’aise. Il ne se cache plus derrière les rideaux dès que son regard croise celui d’une jolie fille. Petit à petit, à l’image des a priori que les autres invités pouvaient avoir sur lui initialement, ses horaires de départ reculent. Encore quelque temps à ce rythme, et il pourrait presque être considéré comme un habitué. Mais attention tout de même, dans un élan de confiance, il pourrait oublier ce principe de base qui veut qu’avec les premières cuites, viennent aussi les premières gueules de bois. 

 

Racing : S’il est invité, c’est principalement parce que son père est richissime et qu’il va débarquer avec trois caisses de champagne haut de gamme. Chemise boutonnée jusqu’au col, nœud papillon, coincé comme le tableau d’affichage d’un match de Top 14  un vendredi soir, ce n’est clairement pas la personne la plus chaleureuse de la soirée. Il essaie désespérément de se lier d’amitié les personnes les plus en vues mais il a bien conscience que seule sa situation financière lui permet d’attirer leur attention. Dès qu’ils se retrouvent près de lui, les célébrités locales s’ennuient et s’échappent bien vite des ondes négatives qu’elles ressentent à ses côtés. Un désaveu total pour son paternel, qui, de son temps, était justement la référence absolue en matière de soirées et de popularité. 

 

Stade Français : Sa soirée commence à 17h, devant sa penderie. À 19h, il finit de repasser sa chemise rose préférée. À 19h30, il se remet du gel pour la troisième fois et à 21h30 il essaie d’accéder à la sono pour mettre sa playlist Youtube « Années 80 ». Beaucoup lui reprochent son excentricité, mais en apprenant à le connaître, la plupart finisse par admettre qu’« il est quand même sympa ». Cible fétiche des lourdingues en tout genre qui se moquent de son look et raillent sa prétendue homosexualité, il fait taire les mauvaises langues sur la piste, où son déhanché endiablé attire les filles avec autant d’efficacité que la pesanteur attire son idole Mike Brant vers le sol. Son seul point faible ? À partir d’un certain nombre de verres, il peut se laisser emporter et faire un trait sur sa dignité en enchaînant à la perfection des gestes témoignant son amour révolu pour la tektonik.

 

Toulouse : Il passe la soirée à se balader de pièce en pièce pour raconter ses anciens faits de gloire. Si vous faites l’erreur de lui prêter un peu d’attention, il vous montrera la liste de prénoms tatoués sur son bras. « Toutes mes conquêtes » vous avouera-t-il fièrement, avant de laisser échapper un soupir trahissant une certaine nostalgie. Ça fait plusieurs années que personne ne l’a vu rentrer accompagné, ce qui ne l’empêche pas de dénigrer tous les autres mâles dominants qui lui ont piqué sa place de bourreau des cœurs sans scrupule. Facilement reconnaissable, il commande ses shooters par trois et a pour principe de ne jamais draguer deux filles à la fois.   

 

Toulon : Ce n’est pas le plus beau ni le plus intelligent, mais grâce à l’argent de ses parents (des soixante-huitards permissifs) et aux nombreuses libertés qu’ils lui laissent, il a facilement pu se retrouver au milieu d’une bande de potes talentueux et populaires qui attirent des filles qui ne le sont pas moins. Profitant de leur aura (et de l’immense villa au bord de la Rade que lui laissent ses vieux tous les étés), il enchaîne les conquêtes, sans être toujours très regardant sur la qualité (il admet lui-même un petit faible pour les cougars sud-africaines). Malgré tout, la confiance accumulée lui permet petit à petit de soigner son palmarès. Grande gueule, dragueur insatiable, il n’hésite pas à jouer sur plusieurs tableaux en même temps, ne serait-ce que pour faire chier les spécialistes qui déclarent qu’en ramener deux est impossible.

 

USAP : Ah non c’est un article sur les clubs du Top 14, pardon. 

[VI Nations 2015] Le Stagiaire analyse France – Pays de Galles (13-20)

Par Le Stagiaire

 

Il fut un temps où même une défaite du XV de France apportait son lot de bonnes nouvelles. Contre les excès de confiance trop fréquents chez les tricolores, une défaite était l’assurance d’une remise en question salutaire et d’un sursaut d’orgueil excitant pour tous les observateurs. Plus l’humiliation était importante, plus la révolte était belle. 

C’était le temps des amphétamines et des titularisations de David Marty. Le temps où le visage des joueurs à la sortie des vestiaires nous faisait déjà trépigner d’impatience et d’excitation. Regards absents, mâchoires crispées, poings serrés, Marseillaise chantée à tue tête… Le mot « cerveau » était temporairement rayé du dictionnaire.

Et il est bien là, le drame d’aujourd’hui. Le XV de France traverse une période sombre. On évoque les problèmes de calendrier, les problèmes de formation, les problèmes de politique avec les joueurs étrangers. On cherche à l’extérieur ce qui tue petit à petit le rugby français sans même se rendre compte qu’il se meurt de l’intérieur. 

Après la défaite en Irlande, on espérait que le vent de la révolte soufflerait toute la semaine à Marcoussis. Mais il n’en fut rien. Le ciel était gris et nuageux, sans la moindre once d’espoir de voir apparaître une éclaircie. Comme un symbole®, on aurait pu se croire en Écosse. Pas le moindre coup de tonnerre, pas d’orage et encore moins d’éclairs dans les yeux. Même pas un petit pet d’Atonio pour faire bouger une bouclette de Yoann Huget. Nous avons eu le droit à des mines déconfites, résignées, nous affirmant que le mot d’ordre pour la réception du Pays de Galles était de prendre du plaisir. Même Pascal Papé était plus convaincant lorsqu’il prétendait que son coup de genou sur Heaslip était involontaire…

Au final, le XV de France enchaîne avec une deuxième défaite en trois matchs au bout d’une nouvelle rencontre soporifique. Contrairement à ce que l’on nous avait annoncé et ce que l’on aurait pu espérer, il n’y a eu ni effusion de joie, ni révolte. Juste quinze mecs avec un maillot bleu sur le terrain, errant désespérément en essayant de trouver le chemin de l’en-but adverse. Pas de leaders, pas de cohésion, pas d’identité, pas de stratégie. 

Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est que l’équipe de France a gommé ses principaux défauts. Fini le manque de régularité, finis les excès de confiance. La mauvaise, c’est que l’équipe de France a aussi perdu toutes ses qualités. Elle est devenue prévisible, sans panache, régulière dans la médiocrité et son niveau de confiance est tellement bas qu’à force de nous pencher pour le chercher on va finir par tomber sur Romain Teulet.  

 

La compo :

 

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Le film du match : 

Comme d’habitude, on commence par les hymnes. Ils sont chantés a capella, de la manière la plus simple qui soit, sans artifice ni ornement, comme une combinaison du XV de France. Brice Dulin est en pleurs car il trouve que la Marseillaise c’est nul, il aurait préféré chanter du Bruno Mars. 

S’en suit une minute d’applaudissement en hommage à Bernard Marie, premier Français à avoir arbitré une rencontre internationale. Dites-vous bien qu’un jour on devra peut-être tous applaudir Craig Joubert pendant une minute. Je pense qu’il sera d’accord avec nous pour espérer que ce soit le plus tard possible. 

3ème minute : Ben Arous prend sa chance au grattage et obtient une pénalité. Il confirme à ce moment-là qu’il est le joueur le plus technique de l’équipe avec Bastareaud. Flippant. 

4ème minute : Offensive française sur un lancement de jeu. Les courses se croisent, les joueurs font des faux appels, bref : il y a plus de trafic en milieu de terrain qu’entre Castres et Colombes. Fofana vient s’empaler sur un Gallois qui n’avait rien demandé et l’arbitre siffle un écran logique. On constate au passage que même lorsqu’il n’a pas le ballon et pas de défenseur en face, Fofana est maintenant incapable de trouver un intervalle. La petite patte Patrice Lagisquet, probablement. 

6ème minute : Les Gallois enchaînent mais la défense française semble bien en place. Taofifenua est finalement sanctionné pour une faute. Leigh Halfpenny passe la pénalité. C’est de toute évidence un complot toulonnais contre la France. 

10ème minute : Sur un de ses premiers ballons, Rémi Lamerat perce mais est rattrapé par une cuillère. Touché sur l’action, sa blessure sera à priori moins grave que la fracture de l’orgueil qui touche tous les joueurs du CO depuis le début de la saison. Notre brillant plan qui consistait à faire passer Mathieu Bastareaud pour Uini Atonio sur le banc afin de prendre les Gallois par surprise à la soixantième s’effondre puisqu’il est obligé de rentrer pour suppléer Lamerat au centre. 

12ème minute : Les Bleus sont dans les 22 mètres adverses. Camillo Pez fait une diagonale pour Huget qui monte au filet et smash le ballon dans le camp gallois. L’arbitre siffle en-avant tandis que sur le banc français, on s’active pour expliquer à Yoann Huget qu’il dispute un match de rugby et pas un match de beach volley. Le Toulousain profite d’un temps mort pour enlever son maillot de bain et ses lunettes de soleil. 

 

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2005, Médard et Huget déjà très complices s’entraînaient à jouer au volley-ball au centre de formation du Stade Toulousain.

 

17ème minute : Toujours dans les 22 gallois, Camille Lopez tente une autre diagonale, cette fois-ci pour Sofiane Guitoune. Mal dosé, le ballon atterrit dans les bras de North, décidément impossible à déboussoler, qui marque l’arrêt de volée. Heureusement, l’arbitre revient à l’avantage  pour un hors-jeu gallois et Lopez ouvre le compteur des Bleus. 3 partout, le Stade de France lance une ola. 

23ème minute : Dulin remonte un ballon. Analyse de Fabien Galthié : « Il les aime ces ballons ! ». Est-ce qu’on a déjà seulement vu un arrière s’arrêter de jouer en plein milieu d’une action en disant « Bof, non, je l’aime pas ce ballon en fait » ? 

25ème minute : Pénalité manquée par Lopez. 

 

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Halfpenny quand il regarde Camille Lopez après une pénalité

 

27ème minute : Mauvais rebond qui manque de tromper l’arrière français. Voilà donc un exemple de ballons que Dulin n’aime pas ? Des ballons donnés au pied et qui ont des rebonds capricieux. Va falloir penser à le prévenir que c’est emmerdant s’il veut continuer à jouer arrière. 

29ème minute : Les Français enchaînent les fautes de mains et les Gallois enchaînent les temps de jeu. Nouvelle faute tricolore au sol, trois points de plus pour le Hobbit de la rade. 

33ème minute : Bonne offensive française. Camille Lopez crée le décalage et se prend pour Tom Brady. Il envoie une belle passe sur Huget qui s’était bien démarqué. Le Toulousain va derrière la ligne mais l’arbitre revient logiquement à l’en-avant. Si les coups de genoux dans le dos et les en-avant étaient autorisés au rugby, le XV de France serait probablement le grand favori de la prochaine Coupe du monde. Comme quoi ça se joue vraiment à des détails. 

37ème minute : Nouveau ballon gratté par Ben Arous. Les Bleus obtiennent une pénalité dans la foulée. C’est manqué pour Camille Lopez, plus CATALAN que jamais. On en reste à 6-3. Sur son canapé, Pascal Papé engueule Hugo Bonneval. 

42ème minute : De retour des vestiaires, probablement galvanisés par un discours dont PSA a le secret, les Bleus obtiennent une nouvelle pénalité. Cette fois c’est Parra qui s’y attelle bien que ce soit un bandeau qui lui enserre la cuisse. Il manque son coup de pied et en voyant Teulet rapporter le tee sur le banc, on commence sérieusement à se demander si ce staff est maudit ou s’ils sont tous profondément nuls. 

49ème minute : Les Bleus semblent un peu mieux en ce début de seconde période et obtiennent une nouvelle pénalité. Camille Lopez la passe. C’est la fête du côté de Mauléon où des farandoles s’envolent, flambant aux feux de la Saint-Jean alors que des jolies filles pétillent dans les bras de Gilian Galan. 

 

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MOI KAN CAMILLE FINI PAR RÉUSSIR UNE PÉNALITÉ

 

52ème minute : La joie est de courte durée puisqu’une nouvelle faute de Tao permet aux Gallois de rajouter trois points et reprendre la tête. 

54ème minute : Le moment où PSA change la moitié de l’équipe est enfin arrivé. On nous annonce les remplaçants tellement bons qu’ils doivent aller chercher la victoire. Une victoire que les titulaires, c’est-à-dire les mecs meilleurs qu’eux, ne sont pas capables d’obtenir pour l’instant. Ça c’est de la stratégie mon pote. 

58ème minute : IL A TOUCHÉ LE POTEAU ! IL A TOUCHÉ LE POTEAU ! Biggar, sur un drop. Après vérification de Fabien Galthié, en fait ça ne rapporte pas de points. Dommage. 

61ème minute : Trois minutes plus tard, c’est toujours Biggar qui fait le show. Après avoir bourré Bercy, il bourre tout un pays en allant inscrire un essai en coin. Sur la transformation, Halfpenny glisse (l’avantage c’est qu’il ne tombe pas de haut) et manque la transformation. Ça fait 14 à 6. 

62ème minute : Dulin et Tillous-Borde se gênent à la retombée d’un ballon. On n’a même plus envie d’en rire. 

64ème minute : Debaty est pénalisé. En même temps c’est normal, le mec a été remplaçant toute sa carrière, on peut pas lui en vouloir d’avoir pris l’habitude de rentrer par le côté. 

68ème minute : Premier miracle, les Bleus enchaînent plus de trois temps de jeu. Deuxième miracle : ça marche et après une belle séquence, Dulin se jette le long de la ligne de touche et aplatit. Lopez transforme ce qui ramène le score à 17-13. 

69ème minute : Beaucoup de supporteurs français ressentent ce sentiment étrange. D’un côté, l’évidente envie de voir leur équipe faire un come-back magnifique et s’imposer dans les derniers instants, et de l’autre, le souhait que cela n’arrive pas de peur que cela permette au staff de masquer les 70 minutes qui viennent de s’écouler. 

70ème minute : Pour une des premières fois du match, la mêlée du XV de France est mise en difficulté. L’arbitre siffle une pénalité contre les Bleus, évidement au pire moment. Ça passe et les Gallois reprennent 7 points d’avance. 

72ème minute : En-avant français. 

76ème minute : En-avant français.

 

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Le XV de France a pourtant tout misé sur l’attaque en fin de match.

 

78ème : RÉMI TALÈS ARRIVE LANCÉ. LA FURIA AVEYRONNAISE EN ACTION. (En-avant).

79ème : Les Français remontent le ballon. Fabien Galthié annonce la balle de match, ce qui annonce une merde à venir. La théorie se confirme puisque le ballon est enterré (au sens figuré, même s’il est vrai qu’Atonio aurait pu s’asseoir dessus). 

80ème : Fin du suppli… du match. 

 

Les joueurs : 

En première ligne, Ben Arous a encore été précieux dans les rucks. Guirado et Slimani ont été peu en vue dans le jeu. Point positif tout de même, la conquête a été plutôt solide. 

En deuxième ligne on a peu vu Maestri (malgré ses 11 plaquages), au contraire du grand Tao qui s’est fait remarquer en étant pénalisé deux fois. Une chose est sûre, la relève de Pascal Papé dans ce secteur est assurée. 

 

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“Alors, tu la vois ?”

“Non, il y a rien ici, c’est tout noir !”

“Putain de dignité… On la retrouvera jamais à ce rythme-là”

 

En troisième ligne, Dusautoir et Le Roux se sont enfin montrés complémentaires puisque le capitaine français a abandonné son poste en défense (seulement quatre plaquages contre 16 pour le Roux). Ce sacrifice lui a permis d’être d’avantage disponible en attaque, où il a montré de belles choses pour un mec qui n’avait jamais réussi à attraper un ballon avant ce match (plusieurs avancées et deux offloads). À leurs côtés, Chouly peine toujours à convaincre. Actif en défense, son apport offensif a été à peu près similaire à celui de Rémi Talès, en ayant joué 60 minutes de plus, c’est vous dire. Quand on aligne déjà deux joueurs comme Dusautoir et Le Roux, on peut se demander quel est l’intérêt d’avoir un numéro huit de son profil. Dans tous les cas, si on en croit les propos de PSA dimanche en conférence de presse, il est probable qu’il fasse partie des joueurs écartés pour le prochain match. En tant que spécialiste de la touche, il reconnaîtra probablement que c’est pas le meilleur timing pour sauter. 

La charnière n’a une nouvelle fois pas brillé. Très bons en club quand ils jouent ensemble, Parra et Lopez ont été en difficulté et n’ont pas vraiment réussi à prendre le jeu à leur compte. Mais si le problème ne vient pas des joueurs, de qui peut-il venir ? Il pourrait être intéressant de poser la question à Patrice Lagisquet, porté disparu dans les médias depuis le début du tournoi. Au final, Lopez a enchaîné les mauvais choix (notamment une obstination stérile à jouer au pied par-dessus) et Parra n’a pas réussi à prendre le jeu à son compte comme un Yachvili pouvait le faire en son temps. Les paris sont ouverts pour le prochain match où Parra sera potentiellement forfait et Lopez passé à la trape. Pourtant, Camille a déclaré qu’il était content de son match. Et quand il est content, c’est nous qui vomissons.

Philippe, si tu nous lis, mise sur une association Michalak – Trinh Duc. Ils joueront peut-être avec des béquilles mais ce n’est pas un problème quand on voit le rythme imposé par l’équipe de France à ses adversaires, et en plus les supporters qui les réclament en vain seront contents.

 

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“OUPS ! lol”

 

Au centre, Rémi Lamerat n’a joué qu’un petit quart d’heure avant d’être remplacé par Mathieu Bastareaud. Des rumeurs disent que Fofana jouait à ses côtés, mais personne n’a été en mesure de nous le confirmer.

Aucun ballon ou presque n’est arrivé jusqu’à l’aile, ce qui a poussé Huget et Guitoune à venir s’intercaler dans la ligne, tels des pop-ups proposant d’acheter des Velux sur le site du Rugbynistère. À l’arrière et malgré son essai, Dulin n’a pas été vraiment à son avantage. On espérait tenir le nouveau Jean-Luc Sadourny, hier on a plutôt eu le droit à la réincarnation de Nicolas Brusque. 

 

Le Bilan : 

Ouin-Ouin nous promet un grand ménage pour le prochain match. Fini les « starlettes » et les gros nuls (qu’il a lui-même sélectionnés au passage, il serait temps de le prévenir). On a de toute manière l’impression que cette fin de tournoi n’intéresse plus grand monde. Une humiliation de plus ou les prémices d’un rachat à Rome ? Un baroud d’honneur à Twickenham ou une fessée qui ne surprendrait plus personne ? Peu importe. Les dés semblent jetés, et quels que soient les deux derniers résultats de ce tournoi, le XV de France ira à la prochaine Coupe du monde en Angleterre avec une équipe expérimentale et sans certitudes. Une équipe qui a perdu quatre ans et qui pourrait se cramer pour les deux années à venir en cas de traumatisme à l’automne. 

La question que l’on est en droit de se poser, c’est de savoir si c’est vraiment rendre service à certains joueurs qui ont définitivement un rôle à jouer dans le futur (Atonio, Goujon, Guitoune, Ben Arous, Plisson ou Lamerat) que de les envoyer au casse-pipe en Angleterre dans neuf mois. Foutu pour foutu, autant s’amuser et aller là-bas avec une équipe commando, composée de joueurs revanchards, de vieux briscards et de psychopathes. Parce qu’au fond, on rêve tous de voir Mas, Imanol, Rougerie, Mermoz, Trinh Duc ou Méla porter ce maillot bleu, enfin rouge, une dernière fois. Et aller, enfin, soulever cette putain de Coupe du monde sous le regard dégoûté des Anglais battus sur leurs propres terres en finale. 

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France-Pays de Galles en une image

 

Top 15 : Le résumé de la 9ème journée

 

Par Le Stagiaire et Blondie, avec des images de @Saintmtex,

 

Nous sommes au mois d’octobre, ce sont les dernières occasions pour profiter d’un peu de soleil et de beau temps et vous passez encore vos week-ends à regarder du rugby, bonsoir. 

Ce week-end, c’était donc la neuvième journée du Top 15. OUI NEUF ! 

Allez, gardez vos larmes pour la semaine prochaine, c’est le retour de la Coupe d’Europe. On va se faire piner par des roux, c’est tout de même une meilleure raison de pleurer. 


GRONOBLE – BRIVE 

Il y avait beaucoup à espérer d’une affiche qui laissait entrevoir les retrouvailles de Julien Caminati avec ses anciens coéquipiers. La perspective de duels quasi-fratricides entre ce dernier et son meilleur copain Mignardi aurait pu donner à cette rencontre une dimension épique, avec la super-loupe de Canal + comme témoin des moindres regards et des moindres chocs des deux acteurs de ce drame. Hélas il n’en fut rien, le Petit Poney gronoblois n’étant pas sur la feuille de match. 

Soudainement, la réalité du vendredi soir vous rattrape et tout redevient donc affreusement triste et banal. Votre boîte de raviolis n’a plus la même saveur (si tant est qu’elle en ait eue à un moment donné) et même la perspective de faire la vaisselle semble une activité attrayante si elle permet de ne pas culpabiliser à l’idée de rater un quart d’heure du match. Vous vous prenez alors à espérer que les deux équipes règlent ça en bonne intelligence, en jouant la victoire au 100 mètres entre Ratini et Masilevu, mais là non plus, il n’en est rien. 

Non seulement le match a bien lieu, mais en plus, il est agréable à regarder. Avec du jeu, des essais et du suspense, les 30 acteurs vous font un peu vibrer et vous êtes obligés de vous faire violence pour vous rappeler qu’au final, vous êtes censés en avoir rien à foutre. 80 minutes plus tard, vous vous sentez tout chose et vous vous dépêchez de zapper sur TF1 pour voir la fin de Danse Avec Les Stars. Quitte à se sentir sale, autant savoir d’où ça vient.

Score Final : 26-25, 2 points pour Gronoble. 

 

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L’AMOUR

 

UBB – CASTRES

Ca fait maintenant deux semaines qu’il pleut du sperme sur les polos Ralph Lauren des supporters bordelais. Après avoir humilié Clermont la semaine dernière, l’UBB s’est cette semaine occupé des Castrais. Diffuser un viol pareil en plein après-midi devrait valoir à Canal + quelques problèmes avec le CSA. Le stade Chaban-Delmas est probablement construit sur du sable tant les joueurs de l’UBB semblent s’être convertis au beach rugby. Passe après contact, passe dans le dos, passe aveugle, même dans le quartier Belcier on ne trouve pas des joueuses avec un panel technique aussi varié. 

On ne parlera pas de Castres sur ce match, puisqu’il est très difficile de confirmer que c’étaient bien les doubles vice-champions de France qui étaient sur le terrain. Quinze mecs sous Stilnox auraient pu montrer plus d’envie, de dynamisme et d’organisation que les quinze plots qu’on a vu samedi. 

Dopés au plaisir et à la confiance, l’UBB continue donc tranquillement de chier sur les grands principes stratégiques du rugby du 21ème siècle qui consisteraient à faire croire qu’il faut marquer les points trois par trois pour gagner à la fin. Difficile de savoir si cette nymphomanie du jeu est sexuellement transmissible, mais si c’est le cas, prions pour que la prochaine équipe à débarquer à Chaban-Delmas n’ait pas le droit au privilège de se faire souiller avec une capote. 

Score final : 59-7, 4 points pour l’UBB.

 
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Romain Cabannes, mort de rire en se disant que tout cela n’est probablement qu’un sketch de Rémi Gaillard.

 

CLERMONT – LA ROCHELLE 

Clermont justement, avait fort à faire pour se faire pardonner de sa prestation face à Bordeaux-Bègles la semaine dernière. Et pour se retaper, rien de tel qu’un petit promu qui peine à l’extérieur. Arrivés sur la pointe des pieds et ayant bien conscience que leur adversaire du jour n’avait pas besoin d’un surplus de motivation, les Rochelais se sont montrés vaillants®, courageux® et valeureux®. Bref, tous les adjectifs qu’on utilise quand une équipe se prend une branlée mais que ça nous fait un peu de peine tellement c’était prévisible.

Le vraie bonne nouvelle, c’est aussi le retour en forme de Jamie Cudmore, sanctionné d’un carton jaune un quart d’heure après être entré en jeu, pour une brutalité aussi stupide que gratuite.

Score final : 30-10, 4 points pour l’ASM.

 

LOU – BAYONNE : 

Une petite pensée pour toutes les personnes qui ont regardé ce match. On ne vous oublie pas. 

Score final : 24-19, 2 points pour Lyon. 

 

MHR – OYONNAX :

Si on en croit les commentaires un peu partout, la seule chose à retenir de ce match est la fracture du tibia de François Trinh-Duc. Une blessure qui devrait le tenir éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Un psychodrame pour l’ensemble des supporters français qui avaient fait de lui leur sauveur, et leur Grandisse pour la Coupe Du Monde. Trinh-Duc entame donc à partir de maintenant une course contre la montre® qui devrait essentiellement le mener vers la salle de  MUSCU et occuper les journalistes au printemps.

Autre événement dont on parle peu, et c’est une petite injustice : la non-blessure de Fall pour la 9ème fois de suite. Nul ne sait quand cela va arriver, mais depuis le temps que c’est censé se produire, nul doute que la prochaine sera spectaculaire. Si on ne vomit pas en voyant les images, pas besoin de préciser qu’on sera forcément un peu déçu. Courage Benjamin. 

À noter enfin l’absence sur le banc de Fabien Galthié, en vacances au Brésil pour l’anniversaire de Serge Kampf. Heureusement, le grand reporter Matthieu Lartot n’était pas de la partie, ce qui nous permet d’échapper au sujet sur l’événement dans deux semaines sur Stade 2.

Score final : 25 – 9, 2 points pour Montpellier

 

STADE FRANÇAIS – RACING METRO

Le parisianico, la capitalico, le pas-de-supporterico, appelez ça comme vous voulez, mais apparemment il est convenu que les matchs opposant le Stade Français et le Racing sont maintenant des derbys. On admire l’imagination de certains journalistes qui voient des nouveaux derbys à peu près aussi souvent qu’ils voient des futurs grands espoirs du XV de France (la plupart finiront en ProD2, dépressifs et alcooliques après avoir été privés de temps de jeu par une star vieillissante de l’hémisphère sud). 

Au terme d’un match plutôt chiant, bien que pimenté par des débuts de BAGARRE, le Stade Français s’est imposé de justesse face à la team #GrossesMachoires préférée de l’UMP. Laurent Labit en profitera pour faire son scandale habituel sur l’arbitrage, ce qui prouve que même en ayant un nom de famille très con, cela ne suffit pas toujours à rendre justice à celui qui le porte. 

Prétendant tout simplement avoir été « volé » en conférence de presse, il déclarera aussi que l’arbitrage était incohérent des deux côtés. La cohérence, une notion qui, comme le prouve ces deux déclarations parfaitement contradictoires, ne semble de toute évidence pas être le point fort du Monsieur.

Score final : 23-19, 2 points pour le Stade Français.

 

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NON GONZALO, PAS TOI !

 

TOULOUSE – TOULON

C’était le choc de cette neuvième journée. Diffusé dimanche soir en prime time face à Batman et Inglorious Bastards, le Mourad’s Fifteen (sorte de version upgradée de Ocean’s Thirteen) débarquait à Ernest Wallon et tenez-vous bien… ils avaient des intentions. 

Toulouse, en position de reléguable au début du match, aura donc attendu neuf journées pour livrer un match potable. Les Rouge et Noir ont montré de l’envie, du courage et quelques séquences prometteuses. Comme quoi, à l’image de l’équipe de France, le Stade Toulousain aurait tout intérêt à être humilié plus souvent. 

Avec un Imanol des grands soirs et un RCT très en deçà du niveau attendu compte tenu de l’équipe alignée, le meilleur club de l’univers s’est finalement imposé 21-10. Avec la modestie légendaire qu’on leur connaît, les supporters toulousains peuvent donc tranquillement recommencer à parler de titres, d’étoiles sur le maillot et raccrocher les posters de Guy Novès dans leur chambre. Les Toulonnais eux, vont pouvoir étaler leur science de la mauvaise foi tout au long de la semaine, réussissant l’exploit de nous faire regretter les périodes où ils gagnent et où ils arrêtent de donc de nous casser les couilles à pleurnicher en permanence. 

 
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Pieter De Villiers salue le public. Ah non pardon, c’est Martin Castrogiovanni. 

 

Pendant ce temps là au RCMB… 

 
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La nouvelle tendance en matière d’échauffement qui fait toute la différence pour Montaigut-Besse…

 

Il n’y a pas qu’à Toulouse que le début de saison ressemble au meilleur des dernières années du CSBJ. Alors que le Stade Toulousain vit un faux départ depuis sa 1ère journée de championnat, du fait qu’il se serait déplacé plus de fois qu’il n’aurait reçu, les résultats sont ce qu’ils sont, Toulouse se retrouve en mauvaise position au classement du Top 15. Quoi, vous n’en aviez pas encore entendu parler ? Vous n’aviez pas ouï ou vu les interventions des coaches et journalistes à ce sujet ? “Toulouse n’avait pas perdu 5 matchs consécutifs depuis la Révolution Française”, ” Toulouse ci, Toulouse ça “… Mais suffit de causer toujours du Grand Toulouse ! Y en a toujours que pour les clubs de riches et le RCMB dans tout ça ?

Et oui, pour sa 4ème journée de championnat en promotion d’honneur, les Jaune et Noir se sont encore déplacés pour la 3ème fois contre une réception mais personne n’en parle car cela se ressent moins au classement pour le RCMB que pour Toulouse. Les Montacutins-Bessards ont en effet su faire fructifier leurs déplacements EUX ! A chaque escapade rugbystique ils ont su rapporter au moins un point de bonus défensif. On se contentera d’1 point à l’extérieur à défaut d’une victoire, cela s’appelle le pragmatisme, Guy ! Si t’as besoin de conseils je suis dispo les soirs sur Skype après 18h00, call me, même si on sait bien qu’en Top 15 on emmerde le bonus défensif !

Ne supportant pas l’idée d’être considérés comme des p’tits joueurs (n’est-ce pas Guy ?), les Montacutins-Bessards en veulent désormais plus pour pouvoir engranger réellement des points en Top 15.

Pour cette 4ème journée de championnat le RCMB s’est déplacé à Blanzat, village réputé pour… hummm bien… pour pas grand chose à vrai dire si ce n’est pour la Fête du Livre, encore cela aurait-il un intérêt si les rugbymen savaient à quoi cet amas de feuilles pouvait bien servir.

Bref, ce dimanche les Jaune et Noir jouaient contre des Jaune et Noir aussi. Ceux de Blanzat débutent le match en fanfare en inscrivant une pénalité et un essai dans les 5 premières minutes, le RCMB est alors mené 10 à 0. Ça sent le déplacement de la Honte à la Castraise. Mais loin d’être un club à se laisser abattre par un tel début de match (coucou Guy), le RCMB décide de répliquer par deux essais. Le score restera serré jusqu’à la toute fin du match, jusqu’à l’entrée en jeu de l’imposteur du jour, Lamour, ouvreur opportuniste remplaçant du RCMB ce Dimanche, entré en jeu à 3 minutes de la fin et qui inscrit la pénalité de la gagne ! Valait mieux pour lui qu’elle passe sinon il aurait subi les foudres de ses coéquipiers pour les 10 prochaines années.

 

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Lamour et son tee de la victoire, merci Décathlon.

 

Le RCMB s’impose 18 à 16 en terres blanzatoises et prend 4 points au classement (n’oublie pas Guy, après 18h00, avant j’ai poney!).

 

Les points Bouchers :

Deux points bouchers sont encore distribués cette semaine. Le premier va à l’UBB, qui ne mérite décemment pas de remporter le même nombre de points que l’ASM compte tenu de la différence affichée entre les deux performances. Le point supplémentaire accordé à l’UBB fait donc office de “Bonus artistique”. S’ils nous font la même lors de la réception de Toulouse dans trois semaines, on va même devoir leur donner le titre d’office et les transférer en Super Rugby.

Grosse fierté également avec le premier point Boucher du RCMB ! Ce week-end, en pleine BAGARRE, un joueur blanzatois sur le bord du terrain semblait bien décidé à apporter sa contribution aux débats. Retenu tant bien que mal par le coach du RCMB, le capitaine de Montaigut-Besse Marco s’est porté volontaire pour calmer le trublion et lui donner la dose d’amour qu’il semblait réclamer. Manque de chance, la seule chose qu’il touchera lors de cet échange fût son propre entraineur. CA C’EST ROUGBY®.  

 

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Clermont-Ferrand reprend la tête du classement grâce à sa victoire aussi laborieuse qu’importante face à La Rochelle et à la défaite aussi drôle qu’inattendue de Toulon à Toulouse. Bordeaux-Bègles fait un bond au classement grâce aux 5 points que le club a inscrits ce week-end, et que dire du RC Montaigut-Besse qui se trouve à une spectaculaire 6ème place, synonyme de Coupe d’Europe (je vais pas dire ERCC parce qu’on sait tous que le nom va encore changer l’an prochain), le tout avec un match en moins. En bas du tableau, Oyonnax et Brive-la-Gaillarde sauvent les meubles grâces à leurs points bouchers alors que Lyon et Bayonne se trouvent aux dernières places.

 

Le bâton de boucher :  Benjamin Urdapilleta (Oyonnax)

Le timing est parfait. Certes, le plaquage de l’Argentin n’est pas très dangereux au premier abord. Oui (neuf) mais voilà, le genou de l’ouvreur oyonnaxien a rencontré le tibia de l’ouvreur adverse qui n’est autre que François Trinh-Duc, alors que celui-ci s’apprêtait à enfin retrouver le XV de France. Ainsi, en entretenant la légende de la malédiction Trinh-Duc, Urdapilleta relance un débat tabou : celui du poste d’ouvreur des Bleus. Et ça, ça mérite bien le Bâton de Boucher qui file donc entre les doigts de Nagusa, comme la plupart des ballons d’attaque du MHR ce week-end d’ailleurs. 

Petite innovation, dans le Top 15, en plus du Bâton de Boucher, nous nous réservons maintenant le droit d’attribuer le “Point Imanol” qui vise à récompenser les joueurs ayant atteint un niveau d’excellence digne d’Imanol Harinordoquy. Cette semaine, nous avons décidé de l’accorder à Imanol Harinordoquy.

[TOP 15] Retour sur la 4ème journée

 
Par Le Stagiaire, Blondie et Pastigo,

Avec l’aimable contribution de Saintmtex, nouveau dealer de GIF de la Boucherie, pour tous ceux qui préfèrent les images au texte. 

 

Nouvelle journée de Top 15 avec au programme : des plaquages à la carotide, des BRANLÉEEES® et une nouvelle défaite du Stade Toulousain. La fin d’un cycle® ?

(On le souligne dès la première phrase de l’article pour donner des arguments aux supporters toulousains persuadés que l’on fait une fixette sur leur équipe. À vrai dire, j’en aurais bien cité une autre  – comme le Racing ou Castres – mais il n’y aurait pas eu de supporters pour le relever.)

Enfin peu importe, la question ne se pose pas vraiment en réalité. Si on regarde les résultats du Stade Toulousain depuis deux saisons, la fin du cycle interviendra plutôt lorsque les Rouge et Noir réussiront à enchaîner trois victoires en y mettant la manière.

 

MHR – CO

Castres, parlons-en, puisqu’ils ouvraient, pour la deuxième fois en quatre journées, ce Top 15 en jouant le vendredi soir. Vous noterez d’ailleurs qu’il semble de plus en plus probable que Canal + essaie – comment leur en vouloir – de se débarrasser au plus vite de l’intégralité des matchs du Castres Olympique afin de pouvoir passer à autre chose et se concentrer sur des matchs qui intéressent vraiment les amateurs de rugby. Si ça ne tenait qu’à nous, nous réorganiserions d’ailleurs le championnat afin de faire jouer au CO l’intégralité de ses rencontres sur trois semaines au mois de juillet afin d’être tranquilles pour le reste de l’année. Et de toute façon, vu son niveau actuel, même en jouant contre des joueurs en tongs, le double vice-champion de France ne trouverait pas moyen d’accumuler assez de points pour accéder aux barrages neufs mois plus tard.

Bref, bien conscients qu’ils n’avaient pas beaucoup de chance de ramener le moindre point de leur déplacement à Montpellier, le Castres Olympique a plutôt finement joué d’un point de vue tactique. En effet, en choisissant de décapiter un joueur adverse dès la dixième minute de jeu, Beattie maximisait les chances de son équipe d’accrocher au moins le « Point Boucher » à la fin de la journée. La décision de l’arbitre de sanctionner l’Ecossais d’un carton rouge a évidemment fait débat sur Twitter, permettant de rapidement repérer les différents groupes de Twittos, entre ceux capables de citer l’alinea précis du règlement qui définit le cadre d’un plaquage, les amateurs de free fight et les quelques Jean-Michel CKelChaine, toujours en période d’intense activité après seulement 10 minutes de jeu.

Après ce fait de jeu, le Castres Olympique sera tellement inoffensif qu’il faudra attendre la 54ème minutes pour voir Benjamin Fall sortir sur blessure.

Score final : 43-10, 4 points pour le MHR.

 

Brive – Stade Toulousain

On peut reprocher beaucoup de choses au Stade Toulousain mais probablement pas sa régularité lors des matchs à l’extérieur. Une valeur sûre pour les parieurs du monde entier. La légende est telle qu’on raconte qu’à l’autre bout de la planète, des mecs inscrits sur Betclic et qui n’ont jamais vu un match de rugby de leur vie n’hésitent pas à mettre toutes leurs économies sur les équipes qui reçoivent les Rouge et Noir.

Pour leur défense, on soulignera tout de même qu’il n’est jamais facile de se déplacer chez un ex-champion d’Europe et que le Stade Amédée Domenech est probablement l’un des lieux les plus hostiles de France avec le frigo de Jamie Cudmore et le bureau de Serge Blanco. Les amateurs de Man Vs Wild noteront au passage que Bear Grills ne s’y est jamais rendu. Coïncidence ? Je ne crois pas.

On retiendra évidemment de ce match le dernier essai de Masilevu. Sa victime Gaël Fickou passera coup sur coup pour Vincent Clerc grâce à la qualité de sa défense et Jonah Lomu pour l’état de ses reins après l’action.

Score final : 26-19, 2 points pour le CAB.

 

Clermont – Racing Métro 92

Depuis sa victoire face à Toulon, Jacky Lorenzetti bombe le torse. À grands coups de stars, l’homme au look de banquier véreux et au prénom de smicard espère bien construire la meilleure équipe du monde et de ses alentours. Entre nous Jacky, si c’est juste pour détenir le titre sur Wikipédia, achète directement le Stade Toulousain. Compte tenu des résultats des Rouge et Noir, ça te coûtera pas beaucoup plus cher, et tu seras aussi en vacances dès la mi-mai.

Car malheureusement, comme en témoigne le résultat du match, même le chantier de l’Arena 92 est plus avancé que celui qui a lieu sur le terrain. Et bravo aux Clermontois qui portent avec cette victoire leur série d’invincibilité à domicile à UN match. Une série qui vous porte au même niveau que Bayonne. Pleurez pas, il faut un début à tout.

Score final : 32-6, 4 points pour l’ASM.


Seule satisfaction de la journée pour Jacky, le clonage de François Steyn s’avère être un succès.

 

Gronoble – La Rochelle

Sur l’échelle de la haine de Pierre Berbizier, qui va de Nicolas Durand à Derek Bevan en passant par l’ensemble des gens qui sourient, il semble que Jonathan Wisnieswki soit particulièrement bien placé. C’est donc toujours un petit plaisir quand ce dernier sort un gros match. On imagine facilement Pierre donner des coups de tête dans le plateau en carton-pâte des Spécialistes pour calmer sa colère alors que l’émission s’apprête à reprendre.

Et tant pis pour les Rochelais qui, après le tweet de Pierre Salviac, méritent de toute façon de redescendre en ProD2 jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un moyen de nous en débarrasser définitivement.

 

— pierre salviac (@pierresalviac) 6 Septembre 2014

Score final : 30-12, 4 points pour Gronoble.

 

Stade Français – Bayonne

Il y a toujours plusieurs matchs dont tout le monde se fout lors d’une journée de championnat. Quelques critères permettent de les repérer : ils ont lieu le vendredi soir, on ne sait pas placer l’une des deux équipes sur une carte, Canal se permet d’envoyer Romain Magellan en bord de terrain, le résumé du match fait moins d’une minute trente dans Jour de Rugby ou tout simplement : une des deux équipes est Bayonne.

Autant dire que je ne vais pas me faire chier à faire des commentaires à rallonge sur cette rencontre. Sergio Parisse est toujours chauve, Julien Dupuy a retrouvé une seconde jeunesse, Scott Spedding est toujours trop bon pour jouer à l’Aviron Bayonnais, il y a eu trop d’essais pour un match de championnat et à la fin… Bayonne a perdu.

Score final : 34-29, 4 points pour le Stade Français.

 

LOU – Oyonnax

Pour paraphraser Grégory Le Mormeck, je me contenterai d’un simple : « MAIS QUI SONT CES GENS ? ».

Score final : 26-23, 2 points pour le LOU.

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Par contre, on a retrouvé Régis dans les tribunes du Matmut Stadium.

 

Toulon – UBB

Lors d’un match à Mayol, la probabilité de voir du spectacle est assez élevée. Avec soixante points passés aux Rochelais il y a deux semaines, les supporters toulonnais devaient s’attendre à des grandes envolées, des essais en pagaille et des journaux à lancer pour conclure le tout. Manque de pot, encore tout honteux de leur défaite face au Racing, les Toulonnais ont enchaîné les imprécisions. Face à de vaillants ® Bordelais, le XV Playstation de Mourad a dû s’en remettre au pied de Frédéric Michalak (pour vous dire à quel point les mecs sont désespérés). Cela suffira pour s’imposer d’une courte tête, mais probablement pas à se rassurer. Mention spéciale aux sifflets en fin de match. Probablement des fans du Stade Toulousain venus se rappeler au bon souvenir de Frédéric Michalak.

Score final : 18-13, deux points pour le RCT.

 

Concernant le Point Boucher de cette quatrième journée, difficile de ne pas l’accorder à Castres pour le geste de Beattie. Mais croyez-nous, ça ne nous fait pas plaisir de donner des points à Castres. Toby Flood aurait pu mériter une mention également, mais son semi-plaquage cathédrale manquait trop de conviction pour retenir l’attention du jury. 

 

Pendant ce temps-là en Auvergne…

Et le RCMB décida d’aller faire son stage de préparation à Brioude…
Départ en co-voiturage du stade de Montaigut pour Brioude (Lorenzetti n’a pas prêté son avion et les bus c’est pour les clubs de riches comme Bourgoin) pour jouer deux matchs AMICAUX en fin d’après-midi.

Brioude et Montaigut-Besse sont deux clubs qui se connaissent, se disputent leurs terres et kidnappent leurs filles, mais ces deux clubs ne s’affrontent cependant pas en championnat étant donné qu’ils n’expriment pas leur potentiel rugbystique dans la même division.

Est-ce ce manque de confrontation régulière, l’envie par-dessus tout de montrer qui est le patron ou bien quelques sentiments refoulés qui ont poussé certains joueurs à devenir très tactiles en plein match ?
Sur une mêlée qui allait peut-être départager définitivement les deux équipes – 14-7 au score pour les locaux – un Brivadois et un Montacutin-Bessard décident d’échanger quelques tendres amabilités sous les yeux de leurs partenaires. Jaloux de tant d’attentions débordantes, leurs coéquipiers décident d’intervenir histoire de faire partir le match en grande Générale ! Et c’est parti pour une grande scène de purée mimosa !

Le derby basque ne pouvant plus exister, il fallait bien trouver des remplaçants et pas la peine d’attendre de telles scènes de deux clubs francilliens. Pas besoin d’entrer plus dans les détails de cette Générale, tout le monde sait à quoi ça ressemble.

Pas besoin non plus de préciser que l’arbitre qui était venu arbitrer un match AMICAL a pris ses jambes à son cou. Fin du match sifflée 10 minutes avant, sur le score de 14 à 7 pour Brioude, pour éviter de voir débarquer un pseudo Lulu Hari*****quy sur le terrain qui voudrait tirer les oreilles aux méchants garçons.
Quoi de mieux qu’une Générale pour souder un groupe et démarrer un stage de rugby ?

Certains joueurs du RCMB avaient fait le déplacement pour montrer leurs crocs à l’adversaire, à l’image du légendaire Coutzi (pilier polyvalent) qui, à force de les montrer, en a pris une belle par le “protège-dents” pendant la purée mimosa (que l’expression colle à la réalité !). D’ailleurs, la loi dit quoi ? Un protège-dents est censé protéger combien de dents ?
 

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Ça c’est rougby®

 

Le classement

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Les Parisiens (ceux qui assument le plus leur homosexualité) sont en tête à égalité de points avec les Auvergnats (ceux qui ont un maillot dégueulasse). Montaigut-Besse fait bonne figure en se plaçant à la 12ème place avec un match en moins. Lyon, Bayonne & La Rochelle ferment la marche, ce qui prouve le bon fonctionnement du Top 15 puisque ces trois équipes ont montré jusque-là un jeu particulièrement dégueulasse. Manque juste le Racing, mais ne vous en faites pas, on s’en occupe.

 

Si la règle du « Point Boucher » semble maintenant bien assimilée par les équipes du Top 15, celle des deux points bonus pour une victoire à l’extérieur a l’air d’avoir un peu plus de mal à rentrer. Comme lors de la journée précédente, aucune des équipes n’a été s’imposer en terrain ennemi. Toutes les équipes venues pour « faire un résultat » ont donc fait chou-blanc.

Vous noterez par ailleurs que l’expression « faire un résultat » est complètement con, puisqu’à partir du moment où le match a lieu et qu’un mec affublé d’un tee-shirt La Poste se propose pour compter les points, il est difficile de revenir sans résultat. Guy Novès peut donc maintenant clamer dans tous les médias que le Stade Toulousain ramène systématiquement un résultat de tous ses matchs à l’extérieur sans que personne ne puisse le contredire. De rien, Guy.

A la semaine prochaine, et que la colère froide d’Arnaud Méla s’abatte sur vous si vous n’avez rien lu, vous contentant juste de regarder les images.

Saison 2014/2015 : La fiche du Stade Français

OUI MEUF !

 

Par le Stagiaire toujours pas conventionné, avec Ovale Masqué.

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La Devise :

« Pink Is Not Dead » ; « En attendant la Facem » ; « Y’a du soleil et Dalida ».

 

La Ville :

Paris vu par les Parisiens selon les non-Parisiens :

« C’est la plus belle ville du monde. »

« Il y a toujours quelque chose à faire. On a beau y habiter depuis des années, on découvre de nouveaux endroits tous les jours. »

« Tu as vu ce nouveau resto à burgers dans le Marais ? Il parait que Guillaume Canet vient régulièrement y manger, pour te dire. »

« Ce végé fait le meilleur tofu de la ville. »

« Ce qui est génial à Paris l’été, c’est de pouvoir se poser dans des parcs. Si tu viens très tôt le matin, tu as même une chance de pouvoir allonger tes jambes. »

« J’ai vu un petit concert de percussions péruviennes dans les couloirs du métro en passant avec les enfants l’autre jour, c’était chouette comme tout. Depuis Eglantine veut absolument abandonner ses cours de piano et se mettre au djembé ahahaha. »

 

Paris vu par les non-Parisiens selon les Parisiens :

« C’est de la merde. C’est dégueulasse et c’est pollué partout. »

« Les Parisiens sont des gros cons. Ils sont pressés, ils font toujours la gueule et ils ne sont pas accueillants. »
(D’ailleurs les Provinciaux sont eux, tellement accueillants avec les étrangers, que le FN fait toujours le double de son score par rapport à la capitale…).

« Paris, ça craint. C’est la guerre là-bas. Venez pas me dire le contraire, j’ai vu le reportage d’Enquête Exclusive sur les mecs qui vendent des petites Tour Eiffel l’autre jour ».

« Les Parisiens sont pas aimables. Tu crois qu’ils te feraient un sourire ces enculés ? »

« Ok vous avez Le Louvre, Orsay, la Tour Eiffel, le Panthéon et l’Opéra Garnier. Mais nous, on a le soleil ! »

« Certes, le concert des Rolling Stones devait être chouette. Mais moi j’ai vu Chevalier et Laspallès au Zénith de ma ville l’autre jour, je me suis bien marré. »

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Paris c’est aussi cette ville toute jaune où les murs ont été frottés avec du curry, et où un type vous poursuit toute la journée pour vous jouer du Yann Tiersen à l’accordéon. 

 

Le Club :

Contrairement à la croyance populaire, le Stade Français n’est pas un club sorti du cul d’une danseuse du Crazy Horse à la fin des années 90, ni d’un brainstorming de pubards décidés à réaliser le buzz du siècle pour faire la promo d’une boîte libertine en habillant des mecs en rose dans le milieu le plus homophobe de France après celui des CRS.

En réalité, le Stade Français est un club très ancien, qui a remporté pas moins de 13 fois le championnat de France, dont 8 fois entre 1893 et 1908 (oui, à l’époque où il n’y avait que trois clubs dans l’élite). Le Stade Français est donc un peu le Stade Toulousain du 19ème siècle. Voilà qui ne devrait pas rassurer nos amis Toulousains. Ces derniers qui devront d’ailleurs enfin accepter la vérité : ce n’est pas le Leinster qui a remporté tous les titres qui ont échappé au « Plus Grand Club de l’Univers » ® depuis sa création.

Les Clermontois qui ricanent, calmez-vous. Aux dernières nouvelles, c’est pas vous non plus.

Bon, pour remettre les choses dans leur contexte, on rappellera aussi que pendant cette époque de suprématie rugbystique, la seule équipe capable de tenir tête au Stade Français était le Racing. Ce qui fait relativiser sur le niveau du Top 14 aujourd’hui quand même. Il serait par ailleurs intéressant d’en parler avec Jérôme Fillol, passé par les deux clubs et déjà probablement en activité à l’époque.

Après cette période fastueuse, les Parisiens connaissent une période dite de « transition » qui durera un peu plus de 80 ans. Il s’enfoncent peu à peu, obligés de disputer des matchs de niveau régional et de se déplacer dans l’enfer de la « banlieue parisienne », voire pire, de la « Province ».

Heureusement, tout change avec l’arrivée de Max Guazzini à la tête du club en 1992. Le Chevalier Blanc (enfin, orange) du Stade Français ré-injecte de l’argent dans le club et s’attache les services de Bernard Laporte. Sous les ordres du nouveau coach, le club remonte d’une division tous les ans jusqu’à devenir champion de France en 1998, pour sa première saison dans l’élite. Une victoire acquise au dépend de l’USAP, ce qui, une fois de plus, relativise un peu le résultat.

S’en suit une nouvelle période de succès avec quatre titres de champion de France et trois défaites en finale entre 1998 et 2007 : un titre glané en 2000 en auto-gestion, selon la plus grande tradition française, deux titres en 2003 et 2004 sous les ordres de Nick Mallett et un dernier en 2007 avec Fabien Galthié aux commandes. C’est aussi à cette période que Max Guazzini va donner toute sa notoriété au club, à grands coups de danseuses à poil, de combats de gladiateurs et de bouts de quéquettes dans le calendrier des Dieux du Stade.

Ce dernier titre marque cependant la fin d’un cycle ® avec le départ ou l’arrêt de joueurs cadres comme Dominici, Pichot, De Villiers, Hernandez ou Rémi Martin (lol).

Depuis, le Stade Français est à nouveau en « période de transition ». Max Guazzini est contraint de quitter la présidence du club, en proies à des difficultés financières. Après un interlude comique offert par la FACEM, c’est finalement Thomas Savare (industriel et 54ème fortune de France à sa naissance) qui reprend en main le club.

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Jean Bouin, le tout premier Dieu du Stade. Ici, Jean fête sa victoire au bras de fer contre Jean Bouilhou. 

 

Le Stade :

Depuis moins d’un an, et après trois ans de travaux qui ont forcé le Stade Français à une tournée des stades aussi improbable que celle réunissant les anciennes stars des années 80, le nouveau Jean Bouin est arrivé.

D’une capacité de 20 000 places, il a coûté pas moins de 160 millions d’euros et a été intégralement financé par la Mairie de Paris. Comme un dernier cadeau de Max Guazzini et de son pote Bertrand Delanoë.

Pour l’instant, la fréquentation moyenne est de 13 500 personnes, ce qui montre un progrès par rapport aux 5 000 habituels de Charléty et aux 10 000 supporters qui se déplaçaient dans l’ancien Jean Bouin. Une hausse de fréquentation qu’on peut aussi attribuer aux bons résultats du Stade Français en début de saison dernière, ainsi qu’à la mise en place d’un jeu agréable à regarder et résolument tourné vers l’offensive depuis deux ou trois saisons.

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Les vastes couloirs du Stade Jean-Bouin ne sont pas sans nous rappeler l’intérieur de l’utérus de Mama Tuilagi. 

Le Staff :

Il y a plus de turn-overs dans le staff du Stade Français que dans un match de rugby à sept entre les Fidji et les Samoa. Depuis le départ de Galthié en 2008, le Stade Français aura enchaîné les entraîneurs et les adjoints avec la constance d’un club de foot. Couplé à son habitude de délocaliser ses matchs dans des villes improbables, le Stade Français aurait pu devenir le premier club à se définir un entraîneur dans chaque ville de France.

Depuis la saison dernière, c’est Gonzalo Quesada qui est à la tête de l’équipe, épaulé dans sa tâche par Jeff Dubois et Patricio Noriega. Ah bah non, plus Patricio Noriega en fait puisqu’il vient de partir à Bayonne. Il est donc remplacé par Adrien Buononato et Simon Raiwalui. En fait, être joueur au Stade Français, c’est un peu comme être encore au collège. En arrivant le jour de la rentrée, on attend avec un mélange d’excitation et angoisse de savoir qui seront nos nouveaux profs pour l’année à venir. « Oh non, pas lui, il va encore vouloir me faire jouer à l’aile ! ».

À la tête de ce staff se trouve donc Gonzalo Quesada. Illustre ouvreur de l’Argentine (à la période où ils ont commencé à réussir à nous casser les couilles), Gonzalo Quesada est devenu le premier ouvreur de classe mondiale à signer à Toulon – profitant de la crédulité de Mourad Boudjellal, qui ignorait alors qu’il ne pouvait plus courir depuis 3 ans. Après l’arrêt de sa carrière en 2008, il s’est dirigé vers une carrière d’entraîneur. Responsable du jeu au pied de l’Equipe de France de 2009 à 2011, les rumeurs disent qu’il avait quasiment pris la tête du staff sur la fin de la Coupe du Monde (étant l’un des rares membres de l’encadrement avec qui les joueurs ne s’étaient pas brouillés). Après cette expérience, il signe au Racing Métro où il est dans un premier temps responsable des lignes arrières avant d’être propulsé manager en remplacement de Pierre Berbizier.

Il est réputé pour être très à l’écoute et apprécié des joueurs, avec un style de management tourné vers l’affectif. Attention tout de même, si ces caractéristiques viennent de la comparaison avec son prédécesseur, n’importe qui pourrait les avoir. Même Guy Novès ou un dictateur. Bon, ok, peut-être pas Guy Novès.

L’année dernière, il a réussi à capitaliser sur le nouveau visage du Stade Français depuis quelques saisons en proposant un jeu offensif, et dans une certaine mesure (à domicile), efficace. Un « style » qu’il semble vouloir insuffler partout où il passe. Ce qui nous fait nous poser plusieurs questions parmi lesquelles : « Est-il vraiment Argentin ? », « Veut-il vraiment gagner le Top 14 ? », « Pourquoi les filles trouvent-elles son accent aussi sexy ? ».

Apprécié des joueurs, des supporters et probablement des dirigeants, le Stade Français va-t-il enfin réussir à construire sur la durée avec un entraîneur, un staff et un projet de stable ?

Loin de nous l’idée de vouloir faire flipper les supporters du Stade Français mais nous leur conseillons de bien profiter de la prochaine saison… La Coupe du Monde, et surtout le bal des sélectionneurs de l’après Coupe du Monde, va arriver vite… Et Gonzalo n’est pas apprécié que dans la Capitale et le Béarn. Il l’est aussi beaucoup dans son pays.

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La réaction du couple Quesada-Ithurburu alors que Pascal Papé vient d’écoper de son 6ème carton jaune de la saison. 

L’Effectif :

Pour cette nouvelle saison, le Stade Français peut compter sur un effectif complet et compétitif. Ces saisons de transition n’auront pas été vaines et auront permis aux Parisiens de se construire un groupe équilibré, principalement composé de trois catégories de joueurs.

Tout d’abord, fini le temps de la filière italo-argentine chère à Max Guazzini. Le Stade Français en a plus ou moins fini avec ses excentricités et s’aligne désormais sur la plus pure tradition Top 14 en recrutant du bon vieux Sud-Af, du Fidjien et de l’Australien qui fera vendre des maillots. Ainsi Morné Steyn (le nouveau Percy Montgomery) et Digby Ioane (le nouveau Joe Rokococo) sont arrivés la saison dernière, tandis que Waisea Nayacavelu est la 112ème “nouvelle sensation fidjienne” du Top 14, soit un joueur capable de marquer des essais de 80 mètres sur chaque ballon qu’il touche. 

Mais le Stade Français a aussi la chance de pouvoir compter sur une nouvelle génération de joueurs 100% JIFF, venus bousculer les hiérarchies pré-établies l’an dernier. Jules Plisson a enchaîné les performances de haut niveau à l’ouverture, faisant de lui le titulaire au poste le reste de la saison et le propulsant surtout comme le nouveau Grandisse de l’équipe de France. Une étiquette qu’il n’aura eu à assumer que pendant le Tournoi, la logique et le management de PSA faisant le reste par la suite. À noter qu’il sera privé une bonne partie de la saison de son Bro’ Hugo « The Zboub » Bonneval, blessé gravement au genou avec l’équipe de France en Australie. Pour le plus grand plaisir de Djibril Camara. 

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J’ai connu un mec du Racing, et ben il avait 100 fois plus de classe !

 

Enfin, pour compléter le groupe, le Stade Français pourra s’appuyer sur sa classe senior. Ils sont vieux, ils sont chauves, ils sont vicieux et donc, ils sont indispensables. J’ai nommé Julien Dupuy, Sergio Parisse, Antoine Burban, ou encore Pascal Papé. Bon d’accord Pascal Papé n’est pas chauve. Mais il est roux, c’est pire.

La star : Sergio Parisse

Probablement le meilleur N°8 du monde après Kieran Read, Juan Martin Fernandez Lobbe, Duane Vermeulen, Steffon Armitage, Jamie Heaslip, Billy Vunipola, Toby Faletau et Damien Chouly. Un peu moins brillant qu’à son habitude la saison dernière, le grand Sergio a quelque peu été éclipsé par les très bonnes performances d’Antoine Burban en troisième ligne. Si vous n’arrivez pas à différencier les deux chauves sur le terrain, gardez en tête que celui qui avance, c’est généralement Burban. Si le capitaine de la Squadra Azzura n’a peut-être plus l’influence qu’il avait par le passé sur le jeu de son équipe, il reste un leader incontournable, un joueur classieux, un mec à la gestuelle à faire rougir de honte tous les Picamoles de la Terre. Son seul défaut ? Il n’a pas gagné Top Chef. 

 

Le Boucher : Pascal Papé

Pascal Papé, parlons-en. Réputé pour sa capacité à déclencher des générales avec un grand sourire, il fait partie de cette race de rugbymen coincés au 19ème siècle, à cette époque où cette petite balance d’arbitre vidéo n’existait pas. Cette époque du « pas-vu, pas-pris » où la phrase « Non Monsieur l’Arbitre, je ne sais pas pourquoi mon adversaire doit sortir se faire soigner sur le bord du terrain parce qu’il lui manque deux dents » était une réponse acceptable et suffisante.

Nouveau capitaine de l’équipe de France en l’absence de Thierry Dusautoir, qui fait tout le temps semblant d’être blessé pour ne plus voir les gueules de dépressifs de Novès et Saint-André, ce bon vieux Pascal a pris une nouvelle dimension depuis la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande et s’est quelque peu calmé sur le terrain. Homme de caractère (façon distinguée de dire que c’est un grand malade), Pascal Papé a pour lui cette capacité à fédérer ses coéquipiers, au point que n’importe quel joueur de son équipe serait prêt à le suivre au bout du monde (genre Oyonnax) pour en découdre et crever sur le terrain à ses côtés.

Avoir Pascal Papé comme capitaine, c’est aussi la certitude d’établir un dialogue privilégié avec l’arbitre. Non pas que son anglais soit particulièrement bon (Pascal répondrait probablement « DANS TON CUL » à la première personne qui lui demande « Where is Bryan ? ») mais un regard un peu appuyé du deuxième ligne sur le corps arbitral est sans doute plus efficace qu’une lettre de menace directement signée par Vladimir Poutine himself. Des échanges avec les arbitres qui lui sont d’ailleurs parfois reprochés, comme en témoigne cette vidéo d’une discussion animée avec Alain Rolland, ou plus récemment son attitude pendant le tournoi des VI Nations.

Mais voilà, Pascal est comme ça. Naturel. Sans colorant ou sucre ajouté. Comme un bon café ou une bonne clope : décapant et sans filtre. Loin des éléments de langage et des conférences de presse aseptisées, chaque interview du Président est une expérience à part entière. Du haka-tuning au secret pour bien exploser une côte dans un ruck, Pascal Papé est l’antithèse de l’homme politique. Comme il l’a reconnu lui-même après avoir été plébiscité par la foule pour l’élection présidentielle de 2012 : « Je suis trop honnête pour être votre président ». Une analyse sincère et pertinente qui semble mettre fin aux espoirs de changements du monde de l’Ovalie. Dommage aussi pour le PS, qui tenait peut-être là le seul homme de gauche capable d’être élu en 2017.

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La recrue phare : Pierre-Gilles Raphaël Lakafia

Les frères au rugby, c’est généralement assez facile : il y a celui qui est bon (Mauro Bergamasco, Bismarck du Plessis, Felipe Contepomi, Sean Lamont, Thom Evans…) et l’autre qui est un peu la honte de la famille. Chez les Lakafia, c’est un peu plus difficile à déterminer. Certes, Raphaël avait fait une grosse saison en 2011, saison qui lui avait permis d’être l’invité surprise du XV de France à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Mais depuis, le désormais ex-Biarrot a quelque peu disparu de la circulation, ne faisant parler de lui qu’en réalisant le fantasme d’une bonne partie de la population : mettre un pain à Imanol. Il tentera de se relancer au Stade Français, là où les fenêtres internationales et les absences de Parisse devraient lui permettre de s’exprimer. 

 

Le joueur à suivre : Jonathan Danty

Annoncé comme le futur Bastareaud car il est gros, noir et qu’il joue centre (et oui, les journalistes ont de l’imagination), Jonathan Danty a réalisé une saison solide avec le Stade Français l’année dernière : 22 matchs, 16 titularisations, 2 essais. Joueur puissant mais doté d’une gestuelle plutôt correcte malgré l’étiquette de bourrin qu’on veut bien lui coller, Danty n’a que 21 ans et toute la place pour s’imposer au Stade Français, qui n’a pas vraiment de joueur incontournable au centre. L’avenir est à lui s’il parvient à éviter les nombreux obstacles et autres tables de chevet qu’il rencontrera sur son chemin. 

 

Scénario catastrophe :

Après un début de saison catastrophique, le Stade Français s’enfonce dans la crise. Jules Plisson décide de mettre un terme à sa carrière pour monter un groupe de rappeurs type « 1995 » avec Hugo Bonneval. Julien Dupuy et Sergio Parisse complètent le groupe en faisant ce qu’ils savent faire de mieux : lever les bras en l’air en beuglant « YO, YO, PUT YOUR HANDS UP! ». Le succès est tel que Max Guazzini décide de les produire, à condition qu’ils réalisent un album uniquement constitué de samples de Dalida.

Face à tous ces départs, le club continue de s’écrouler au classement. Gonzalo Quesada, à bout, quitte le navire en acceptant le premier poste qu’on lui offre. Manque de chance, il s’agissait du poste de responsable du jeu au pied au Biarritz Olympique.

C’est Sylvain Marconnet qui est appelé pour le remplacer au mois de décembre. Ce dernier amène tout le monde en stage à Avoriaz pour ressouder les liens de l’équipe. C’est une réussite d’un point de vue psychologique, mais beaucoup moins du point de vue physique puisque 13 joueurs se blessent au genou en faisant du ski.

Obligé de composer avec les blessés, le Stade Français n’échappe pas à la relégation. Thomas Savarre quitte la présidence du club qui dépose le bilan, malgré la proposition de rachat de la FACEM. La mairie de Paris essaie de minimiser le camouflet du nouveau Jean Bouin en accueillant régulièrement les matchs de l’équipe de France féminine ainsi que des concerts des One Direction. Comme un symbole® de l’humiliation totale, Jean Bouin devient donc un nouveau Stade de France. Avec des vrais matchs de rugby programmés.

 

Scénario idéal :

Le Stade Français marche sur la compétition en début de saison. Invincibles à Jean Bouin, le Parisiens accumulent également les victoires et les points de bonus à l’extérieur. Seul Toulon réussit à suivre la cadence infernale imposée par le Stade Français.

Paroxysme de la saison, les hommes en rose infligent une sévère défaite à l’ennemi toulousain au mois de mai, privant ces derniers de qualification pour les barrages du Top 14. Guy Novès invoque alors les doublons, les trois points et les doublons. Dans un moment d’égarement, il tente même de mordre Gonzalo Quesada à la gorge. Emmené par les services de sécurité la bave aux lèvres, on ne reverra plus jamais le sorcier toulousain sur un terrain de Top 14.

Le Stade Français termine quant à lui son année en apothéose avec un doublé Coupe d’Europe/Championnat, remportant ses deux finales contre le MHR de Fabien Galthié. Oui, le Stade Français s’est retrouvé en Coupe d’Europe après le désistement de Castres qui a déclaré que « cette compétition, nous on s’en fout un peu, on vous laisse notre place si vous voulez ».

Et bien sûr, cette fin n’est drôle que si vous vous souvenez que lors de sa première année en tant qu’entraîneur du Stade Français (2004-2005), Galthié avait échoué en finale de ces deux compétitions comme un vulgaire Clermontois.

 

A lire aussi :

— La Fiche du Stade Toulousain, partie 1 & partie 2

— La Fiche de l’ennemi, le Racing Métro 92

Abats d’idées #3 : Faut-il siffler dans les stades ? Non ! (2/2)

Par Le Stagiaire(merci à Pilou pour les suggestions) 

 

Ce texte est dédiée à Micheline Dax, reine du sifflet.

 

Ceci n’est pas une rébellion.

Ovale Masqué est le meilleur d’entre nous. C’est comme ça. J’en suis convaincu et c’est même marqué sur ma convention de stage.
Mais voilà, il y a peu, le chef a publié une tribune intitulée « Siffler, c’est cool ». Une tribune bien argumentée, bien écrite et très drôle. Bref, un texte moyen pour Ovale Masqué. (Slurp).
Un texte auquel je ne peux cependant complètement adhérer, notamment sur le fond. Je vais donc me faire, l’espace de quelques courts paragraphes, le défenseur des doux rêveurs, des niais, bref des connards idéalistes un peu relous.

Car pour moi, non, siffler n’est pas « cool ».

 

1 – Le Chef a (presque) toujours raison.

Tout d’abord, je voudrais commencer par lister quelques points d’accord que j’ai avec le texte publié par notre gourou et ainsi me protéger de quelques préjugés que ma prise de position pourrait engendrer.
Non, je ne suis pas un partisan du « c’était mieux avant ».
Non, je ne pense pas que les rugbymen et leurs supporters sont plus intelligents que les footballeurs et leurs supporters.
Non, je ne suis pas contre le « chambrage » entre joueurs ou supporters.
Non, je ne suis pas contre les traditions folkloriques (bronca, lancer de journaux, lancer de nains, etc)
Non, je ne suis pas fondamentalement contre le sifflement

Mais…

 

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Voici l’homme qui aura le plus sifflé dans les stades ces dernières années 

 

2 – Non, je ne pense pas que « Siffler, c’est cool »

Siffler, c’est tellement facile. Franchement.
Du moins, dans l’idée…
On ne va pas se mentir, les personnes qui savent « vraiment » siffler sont rares. Beaucoup d’entre nous ne savent même pas faire, leur sifflement ressemblant au mieux à celui, inoffensif, qu’on peut entendre entre deux ronflements ; et au pire au rassemblement annuel des fétichistes du postillon.
À l’inverse, la personne qui sait vraiment siffler, tient entre ses mains (ou du moins, ses doigts et ses lèvres) un pouvoir puissant, capable de faire chier tout le monde dans un rayon de 50 mètres. Dans un stade, les personnes de la première catégorie se rabattent généralement sur un « Bouuuuh » énérvé, parsemé éventuellement de quelques « Enculé ! » discrets selon les circonstances.

Au final, les personnes qui sifflent ou qui huent ont le même objectif : montrer qu’elles ne sont pas contentes, énervées.
Le sifflement manque, dans sa symbolique et dans son sens, cruellement de créativité et de précision. Le sifflement, c’est l’aveu même d’un manque d’arguments ou d’originalité. Le sifflement peut vouloir tout dire et souvent, la fainéantise qu’il révèle conduit celui qui le pratique à une surenchère dans la facilité. « La bêtise, c’est de la paresse», expliquait Brel. On commence par siffler l’adversaire, puis l’arbitre, puis l’arbitre de touche, puis tel joueur parce qu’il a fait un coup de pute au match aller, puis untel parce qu’après avoir joué pendant 10 ans pour un club, il est parti chez le voisin. Au final, tout le monde siffle tout le monde, tout le temps, et on se retrouve même dans des situations où on ne sait même pas qui se fait siffler sur le terrain.

Un stade de rugby nous procure une palette d’émotions extrêmement large (colère, joie, tristesse, surprise, déception). Le fait de condamner la moitié de ces sentiments (souvent les plus malheureux) à s’exprimer par le simple sifflement est assez dommage. On siffle un joueur qui nous a déçus, on siffle cette pipasse d’arbitre qui nous met hors de nous avec ses décisions à la con, on siffle parce qu’on veut déstabiliser l’adversaire qui est trop fort pour nous. Il nous fait d’ailleurs tellement peur que le huer est la seule chose qu’on ait trouvé pour tenter de le faire sortir de son match. CQFD.

Le sifflet est un peu l’arme du faible. Je lui préfère largement une créativité de groupe ou individuelle, comme les expressions fleuries qu’on voit régulièrement prospérer dans les stades. Du « Depuis le début » beuglé par un supporter énervé après la première mêlée écroulée au « Oh le 8 ! Violeur d’enfant ! » après un en-avant sous une chandelle du flanker adverse. Les possibilités pour soutenir son équipe ou chambrer celle d’en face sont infinies. Des traditionnels chants de supporters, à ceux plus improvisés, en passant par les banderoles et les happenings en tout genre.

On peut par exemple citer ce moment très drôle où le public girondin a repris en choeur un chant incitant le gardien adverse à laisser marquer son buteur en manque de réussite.

 

Ou cette célèbre image (peut-être fake) du supporter qui tente de déstabiliser Tony Parker.

 

Le nouveau chant créé par les supporters de Bayonne et concernant Imanol Harinordoquy est un autre exemple plus provocant, mais aussi plus marrant :

 

Tous ces exemples, pourtant parfois venus d’autres sports, montrent que le sifflement n’est pas la seule barrière protectrice à l’aseptisation des stades.

Évidemment, le fait de siffler ou de huer a le mérite de faire du bruit et d’entraîner des actions de groupe. C’est alors toute la tribune, et l’arbitre ou le joueur visés qui en profite. Alors que vous ne risquez pas de vous faire entendre en criant vos états d’âmes ou vos provocations en virage, tribune haute, dernier rang à 50 mètres de l’en-but. Mais l’un peut se substituer à l’autre puisque la plupart du temps, la volonté de siffler ou crier vient plus du fait d’évacuer ce que vous ressentez (comme vous pouvez le faire sur votre canap’) que de changer le cours du match. On a rarement vu un arbitre se laisser influencer par la pression d’un stade ou un joueur passer à côté pour les mêmes raisons (le premier qui parle de Craig Joubert ou de Brock James a perdu !)

Attention, il n’est évidemment pas question de bannir le sifflement des stades ou même de se l’interdire à soi même. D’ailleurs dans certaines circonstances, l’avantage de sa spontanéité le rend très pratique. Il est davantage question des sifflements perpétuels, de ceux qui ont lieu à chaque décision de l’arbitre (bien que vous soyez toujours à 50 mètres de l’action), qui visent un joueur en particulier (coucou Delon) ou qui se destinent à une équipe faisant son tour d’honneur (l’excuse de la mauvaise tribune ne fonctionne pas).

De plus le sifflement a tendance à irriter. Les personnes qui sont devant et qui n’en peuvent plus, mais aussi les supporters adverses. Quand un chant ou des expressions peuvent facilement laisser entendre l’ironie ou l’ambiance « bon esprit », on a plus de mal à définir si les mecs qui sifflent sont des connards finis vraiment énervés ou s’ils s’amusent juste à le faire pour contribuer à l’animation des rangs alentours. D’où l’importance de ne pas faire de la pratique une réponse à tout.

Et c’est là où j’ai un autre point de désaccord avec le chaife.

 

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La sanction pour les siffleurs 

 

3 – Non, je ne pense pas qu’il faille être un gros con en tribunes

Et sur ce sujet, on quitte quelque peu le domaine du simple sifflement.
Quand ils rentrent sur le terrain, même si les joueurs ont laissé leur cerveau au vestiaire, ils sont soumis à un ensemble de règles, avec un arbitre qui a pour but de les faire respecter.

J’ai déjà (pour ne pas dire souvent) vécu des matchs (niveau fédérale/honneur certes, mais tout de même) où un supporter (plus ou moins aviné selon les situations) passait 80 minutes à insulter un joueur adverse et toute sa famille, sans raison apparente. Le folklore a bon dos, mais il n’excuse pas tout. Puisque justement, les supporters dans les stades de rugby ne sont pas plus malins que ceux du foot, les dérapages existent et certaines surenchères peuvent mal finir. On a encore la chance de pouvoir se placer librement dans un stade et de ne pas avoir de grillages pour séparer les supporters les plus énervés des deux équipes qui s’affrontent. On a encore la chance de pouvoir chambrer, discuter et payer des coups à nos « pires ennemis » aux abords des stades.

Une chance qui tient aussi au respect qu’on est capable de montrer dans son enceinte. Les avant-matchs de France-Angleterre aux abords du stade sont par exemple toujours des moments savoureux. Et quand un « Swing Low sweet chariot » se fait siffler lorsqu’il retentit au Stade de France, il n’y a pas de quoi se vanter d’être « cons parce que français ». Les sifflements, les insultes, lorsqu’ils ou elles deviennent excusés ou minimisés au profit de la philosophie d’un « No Brain Land » sont aussi un premier pas vers une généralisation de ces comportements.
Le rugby se professionnalise (parfois on en doute mais oui…) mais les comportements des supporters sont restés les mêmes. Et non, l’amateurisme, la Fédérale 3, un mauvais arbitrage ou le fait d’être Toulonnais n’excusent pas tout. On ne peut que s’inquiéter d’une animosité de moins en moins saine lorsque certains clubs en viennent à s’affronter.

L’exemple qui m’a le plus marqué ces dernières années vient sans doute des Clermont-Toulon. Au delà de l’historique sportif, des déclarations médiatiques des différents acteurs et des débordements marginaux (tags sur les bus et crevaisons de pneus sur les parkings), les échanges entre supporters sont de moins en moins cordiaux et « bon enfant » comme les fameuses valeurs® le recommandent pourtant. C’est mon ressentiment (peut-être faux), de ce que je peux entendre/voir/lire dans la vie de tous les jours auprès des supporters en question ou sur internet. Dans ce cadre, les sifflements et les provocations un peu trop gratuites ont plus tendance à entraîner une escalade et une surenchère qu’il peut être difficile de désamorcer sur le long terme.

 

120430-public-8Un fléau plus grave que les sifflets : la ola.

 

La mauvaise foi, les chambrages, les provocations borderline font partie de l’animation d’un stade. Et être con est un droit universel, que l’on est peut-être même libre d’exercer dans un stade plus qu’ailleurs. Mais, puisque un droit ne vaut pas grand chose sans le devoir qui va avec, il ne faut pas oublier que le con devient dangereux quand il est persuadé de ne pas l’être. Un devoir de conscience qui nous incombe à tous, nous, supporters. Reconnaître (quand les autres sont partis) sa mauvaise foi, faire preuve d’autodérision, savoir calmer le jeu quand c’est nécessaire et quand on est face à quelqu’un de plus con que soi. Avoir conscience d’être con, c’est aussi la possibilité de choisir de ne plus l’être.

Car, et là dessus je rejoins Ovale Masqué, après tout, ça n’est que du rugby.

PS : si vous ne pouvez vraiment pas vous empêcher de siffler, vous pouvez toujours tenter de rivaliser avec Sylvain Bouchard, le siffleur du Québec.

Demi finale Montpellier – Pas Clermont : le compte-rendu

 

Par le Stagiaire,

 

Le contexte :

L’affiche de cette deuxième demi-finale opposait le second de la phase régulière (Montpellier) et le vainqueur du barrage entre le 3ème et le 6ème (pas Clermont). Si Montpellier bénéficiait d’une semaine de récupération supplémentaire, le champion de France en titre (toujours pas Clermont) venait à Lille avec des intentions®, qui, il faut le préciser, n’étaient pas des intentions suicidaires (ce qui est plutôt rare pour quelqu’un qui vient à Lille).

Nous ne reviendrons pas sur le choix de cette destination pour disputer les demi-finales, les médias et les supporters nous ayant déjà assez gonflés en polémiquant dessus toute la semaine. Le deuxième sujet de conversation ayant alimenté les discussions était quant à lui axé autour du duel de numéro dix entre le banni® François Trinh-Duc et le premier choix® Rémi Talès.

À noter que ce match était l’occasion de découvrir tout un tas de titres honorifiques attribués aux joueurs par Bertrand Guillemin, le commentateur de Canal, qui nous a régalés de lieux communs et d’expressions toutes faites pendant (spoiler alerte) plus de 100 minutes. Une performance saluée par le spécialiste® Fabien Pelous et qui ferait passer Éric Bayle pour Daniel Herrero.

Nous avons donc pu voir s’affronter sur la pelouse : Nagusa le funambule®, Ranger le phénomène® (mais aussi Ranger le Gamebreaker® et Ranger le finisseur®), Grosso le puncher®, François Trinh Duc le capitaine®, Kockott le métronome®, Privat le doyen® et bien évidemment MAS LE CATALAN®.

 
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À trois sur un enfant, au moins les Lillois n’ont pas été dépaysés.

 

Le match :

Le match démarre sur les chapeaux de roues et Rene Ranger explose le record de Vahaamahina contre l’Italie en prenant un carton jaune sur le coup d’envoi. Coupable d’avoir bousculé en l’air Romain Cabannes, les Montpelliérains peuvent au moins être soulagés qu’un chien ne se soit pas trouvé en dessous, sous peine de voir l’issue du match scellée après seulement la première action. (Vous l’avez ?)

Les Pas-Clermontois profitent de leur supériorité pour envoyer du jeu et Talès joue intelligemment au pied sur l’aile du banni® Rene Ranger. Caballero est présent au point de chute et échappe joliment le ballon à quelques mètres de l’en-but pour un fail certifié 100% Taupe 14. L’arbitre revient tout de même à l’avantage en cours et le Pas-Toulonnais Kockott ouvre le score.

S’en suivra une action particulièrement longue des hommes de Fabien Galthié, qui réussiront à enchaîner les temps de jeu avec une stérilité et une désorganisation qui nous donnent l’impression qu’ils jouent à 7 contre 15.

Quelques minutes plus tard, Pélissié fait sa spéciale en s’échappant au ras d’un regroupement et permet à son équipe de se montrer enfin dangereuse. Malheureusement, sa passe atterrit directement dans les mains de Richie Gray, complètement perdu sur le terrain puisqu’il avait l’impression d’affronter l’Écosse depuis quelques minutes.

Le carton jaune reçu par Grosso au moment où Ranger s’apprêtait à revenir sur le terrain permettra à Montpellier d’évoluer à son tour en supériorité numérique. Une égalité qui se poursuivra jusque dans le score puisque, comme son adversaire du jour, le MHR inscrira trois points pendant ces dix minutes à quatorze contre quinze. Et tout cela grâce à un drop de Trinh-Duc qui fera se lever la France entière devant sa télé (et quatre personnes dans la tribune).

 

« Ah, tu vois PSA qu’il faut prendre Trinh-Duc ! Il a mis un drop, pas comme ce gros nullos de Michalak hier ! »

 

C’est vers la 20ème minute qu’on entendra le commentateur nous annoncer pour la troisième fois depuis le début du match qu’« IL LES AIME CES BALLONS » lors d’une action de Nagusa. Sachant que la deuxième fois il s’agissait d’un ballon pourri à négocier devant sa ligne et la troisième fois un ballon de relance comme il en touche dix par matchs. D’un coup tout devient alors clair, pour Bertrand Guillemin, Nagusa n’est rien d’autre qu’un labrador enfermé dans un corps humain, comme Alain Chabat ou Yoann Huget avant lui.

Les dix minutes suivantes restent assez floues pour moi puisque Canal Plus a eu le malheur de combiner sa spider-cam à la qualité déjà douteuse de mon streaming. Le temps d’aller vomir, j’avais raté deux pénalités de plus de 50 mètres de Kockott, l’une des deux seulement atteignant sa cible.

Le match s’emballera entre la trente et la trente troisième minute avec un essai de Claassen à la suite d’un départ en mêlée et un essai montpelliérain dans la foulée. Après une belle attaque en première main, Trinh-Duc et Olivier font la différence et réussissent à jouer dans la défense. Rene Ranger est à la conclusion et fait oublier ses trente premières minutes grâce à un essai qui trouverait probablement sa place dans une compil’ Youtube des plus belles actions de Vincent Clerc. Manque de chance pour Trinh-Duc, comme à chaque fois qu’il touche le ballon, PSA et Lagisquet se sont empressés de fermer les yeux et de se boucher les oreilles en beuglant « JE VOIS RIEN, J’ENTENDS RIEN NANANÈRE ».

À la pause, et après un essai refusé à Dulin sur la sirène, Clermont ne mène pas 13 à 10.

 

La deuxième période reprendra sur des bases similaires avec beaucoup de maladresses et de fautes des deux côtés. Kockott creuse l’écart et François Trinh-Duc échoue quant à lui sur une pénalité lointaine. Voulant faire le malin en ne prenant que peu d’élan, le demi d’ouverture verra sa tentative terminer dans les vingt-deux mètres adverses. Il corrigera cependant la mire un peu après et permettra à son équipe de revenir à 16 partout puis même de mener 19 à 16. Comme à chaque fois qu’il est content, on peut le voir se replacer tout sourire, laissant allègrement pendouiller la langue hors de sa bouche. Et non, je ne parle pas de Yoann Huget. Suivez un peu.

 
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TRÈS TRÈS CONTENT !

 

Malheureusement pour lui, Kockott égalisera peu après et aura même l’occasion de donner l’avantage à son équipe à quelques minutes de la fin du match. Le coup de pied lointain du demi de mêlée sud-africain sera cependant aussi précis qu’un calcul mental de Florian Fritz et finira assez loin des poteaux. Quelques instants plus tard, c’est au tour de Rémi Talès de rendre hommage à Florian Fritz avec un drop complètement foireux.

Que les Toulonnais se rassurent, ça ne l’empêchera pas d’en mettre deux ou trois en finale, histoire de rappeler à Wilkinson qui est le patron. Nous voila ainsi arrivés au terme du temps réglementaire, qui débouchera donc sur 20 minutes de supplice supplémentaire (et je ne dis pas forcément ça à cause du suspense). Dès la reprise du jeu, Lamerat s’échappe sur la touche traverse toute la moitié de terrain adverse avant d’être repris in-extremis par Nagusa. Dans l’élan, il tente d’allonger le bras pour aplatir mais malheureusement, n’est pas Stretch Armstrong qui veut. À deux mètres près, ça pouvait passer. Dommage.

À nouveau, Paillaugue et Kockott se livrent à un concours de kekettes de celui qui ratera la pénalité la plus lointaine. Raté, encore raté, toujours raté, on en vient à vivement espérer que le match n’ira pas aux tirs au but, sous peine de voir la rencontre ne jamais se terminer. De toute façon, Brice Dulin n’a eu la permission que de 21h aujourd’hui.

Et c’est à un Fidjien en surpoids, au nom prédestiné pour le Top 14, que l’on doit notre salut puisque Seremaia Baï passe le drop qui redonne l’avantage à Pas-Clermont. Si c’est vraiment ça le produit® que nous vend Paul Goze, il ne faudra pas qu’il s’étonne si personne ne veut le respecter.

Puis, vient le moment LOL2014 du match. Montpellier obtient une pénalité abordable dans le camp adverse et choisit de prendre la touche plutôt que de tenter d’égaliser. « YOLO lol » lance Fabien Galthié à ses joueurs sur le bord du terrain. Devant son écran, Guy Novès sombre dans la démence, tentant d’avaler ses trois doigts tout en prononçant des mots incohérents, en riant, en pleurant (et en vomissant un peu aussi).

Évidemment, comme sur 80% des touches depuis le début du match, Montpellier se fait contrer et est renvoyé dans son camp. Les joueurs tenteront bien de remonter le terrain mais, comme un symbole®, le capitaine Fulgence Ouedraogo (le Dusautoir noir) commettra un en-avant qui signera la fin des espoirs montpelliérains.

 
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“Prenez les dix points !”

 

Joueuse, plutôt dominatrice, la meilleure équipe du Languedoc-Roussillon (après l’USAP) s’incline donc face à une équipe plus solide en conquête, plus efficace et réaliste dans les moments importants. Définitivement pas Clermont donc. Bref, c’est l’équipe la plus Top 14 qui l’emporte. Le produit est respecté et Mohed Altrad n’a qu’à inscrire son équipe en Super Rugby s’il n’est pas content.

 

Les Joueurs :

Précieux dans le combat, Mamuka Gorgodze aura aussi brillé par son manque d’intelligence. Pas exempt de tout reproche sur l’essai de Claassen, il s’est aussi rendu coupable d’un hors-jeu idiot qui aurait pu coûter trois points de plus. On lui pardonne parce que son biopic sorti cette semaine a l’air plutôt cool. Derrière, Trinh-Duc a été sobre mais efficace. Décisif sur l’essai de Ranger, qui pour le coup, n’aura pas fait grand chose à part des conneries et courir 20 mètres tout droit. À noter aussi le gros match d’Olivier, qui avait pourtant un sacré client en face avec un Lamerat très en jambes. Quand on voit que le Stade Toulousain a viré Mermoz et lui pour aller chercher Yann David…

Talès n’a pas brillé, mais a joué intelligemment et juste la plupart du temps. En fait, Rémi Talès est un Christophe Lamaison sans jeu au pied. Ce qui, euh… est déjà ça ? Sur cet aspect, il est de toute manière bien aidé par Rory Kockott, qui est quand même très bon. Ça n’excuse pas sa tête de con mais tout de même. Enfin, comment ne pas souligner le gros match de Pierre-Gilles Lakafia, qui se qualifie pour une nouvelle finale et est à 80 minutes d’un troisième titre de champion de France. REP A SA Pierre Mignoni !

Le BO menace d’annuler ses matchs contre des équipes de rugby

Par Bastien Bonneval,

 

Après Mourad Boudjellal (qui menace de boycotter la rencontre amicale entre le RCT et Béziers cet été si le candidat frontiste est élu dimanche prochain dans la ville héraultaise), c’est au tour de Serge Blanco d’amener des questions politiques dans le petit monde de l’ovalie®.

En effet, dans une interview choc, le président du Biarritz Olympique a annoncé qu’il envisageait sérieusement d’annuler les prochaines rencontres de son club si ce dernier était amené à affronter de vraies équipes de rugby.

«Le Top 14 a grandi avec moi. Aujourd’hui, des équipes se permettent tout et n’importe quoi et semblent oublier le passé de notre championnat. Des clubs comme Grenoble ou l’UBB enchaînent depuis plusieurs saisons les matchs en exhibant ouvertement une philosophie de jeu tournée vers l’offensive. On voit des essais, des passes après contact, le tout réalisé par des joueurs que même Matthieu Lartot connait peu. »

Bref, ces équipes jouent au rugby et ce n’est pas vraiment du goût de l’ancien joueur de l’Equipe de France.

« Quand je vois où cette politique a mené le Stade Toulousain, je ne peux définitivement pas cautionner ça. Moi, avant de recruter un joueur, je ne regarde pas sa couleur de peau ou son origine. D’ailleurs je ne regarde même pas s’il est bon ou mauvais. Je l’assume, et ça me dérange de plus en plus que l’institution que représente le Biarritz Olympique serve de faire-valoir à des clubs pareils, qui viennent exhiber des valeurs que je ne partage pas jusque dans notre propre stade, devant notre propre public. »

Remonté, l’emblématique président du BO n’a pas hésité à poursuivre avec des menaces beaucoup plus sérieuses : « Clairement, je suis prêt à déclarer forfait contre ces équipes pour la fin de saison, même si cela doit remettre en cause les objectifs ambitieux que nous nous étions fixés cette saison et nous empêcher de postuler pour une place en barrages. » Pire encore, Serge Blanco se demande si l’avenir de son club n’est pas en Pro D2, « un championnat qui a toujours su garder l’essence même de ce qui est excitant dans notre sport : les scores à un chiffre, les bagarres générales et les vieux joueurs en pré-retraite ».

VI Nations 2014 : Présentation du Pays de Galles

Why you continue?

Par Le Stagiaire,

 

Il y a quelques semaines, au moment de vous présenter le Quinze de France, nous vous parlions de ce fameux projet (qui n’avait rien d’espagnol puisqu’il a été avorté sur le tard) du “Livre de la Boucherie”. Le match à venir est à nouveau l’occasion pour nous de profiter de ce temps passé à travailler dans l’ombre tel de vulgaires secondes lignes en vous offrant la présentation du Pays de Galles comme elle a été imaginée par Le Stagiaire il y a presque un an. Comme on a le souci du travail bien fait, on a quand même mis un petit coup de lifting au texte pour le mettre à jour et vous épargner les anachronismes. L’occasion aussi de censurer toutes les références à Vampire Diaries que Le Stagiaire avait tenté d’y mettre.

 

LE PAYS DE GALLES

 

Devise : PAYS DE GALLES INDÉPENDANT !

 

Présentation du Pays :

La connaissance de l’emplacement géographique plus ou moins précis du Pays de Galles reste à ce jour un des meilleurs moyens de distinguer un vrai amateur de rugby d’un pseudo-connaisseur. Avec le test du «Cite moi un autre joueur que Sébastien Chabal» bien sûr. Car, entre nous, pour quelle autre raison qu’un match de rugby a-t-on déjà eu l’occasion de parler du Pays de Galles ? A part si vous faites partie du club très fermé des abonnés à Géo qui se retrouve une fois par mois pour parler caillou et climat, il est très probable que l’évocation de ce pays ne suscite en vous rien d’autre que l’envie de chantonner du Michel Berger.

Pour votre information, sachez donc que le Pays de Galles est l’une des quatre nations constitutives du Royaume-Uni, avec les rosbeefs, les hommes en jupe et les ch’tis irlandais. Géographiquement parlant – quitte à être précis – c’est situé en bas à gauche quand vous regardez la Grande Bretagne.

C’est ici donc que ce peuple a traversé les siècles, cerné entre les différents envahisseurs et de l’eau à 10 degrés en plein mois d’août. Ajoutez à cela que le Pays de Galles est un peu moins grand que l’Auvergne, tout aussi animé, et que pour des températures relativement similaires, ils se tapent aussi la pluie une bonne partie de l’année. Exceptées quelques «grandes» villes comme Cardiff (la capitale), Swansea ou Newport, le paysage est principalement composé de montagnes, hélas pas assez impressionnantes et enneigées pour envisager le développement d’activités touristiques. Vous l’avez compris, le Pays de Galles c’est Aurillac, en moins bien.

 

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Perceval, sosie officiel de Laurent Deutsch (croisé avec Philippe Bernat-Salles), demi d’ouverture de formation et Métronome de son équipe.

 

Historiquement là aussi, le Pays de Galles, c’est comme l’Ecosse, mais en moins bien. En effet, force est de constater que Perceval a dû se contenter du rôle de l’abruti dans Kaamelott quand Mel Gibson se dessinait sur la tronche et récoltait 5 oscars pour jouer William Wallace. D’ailleurs, depuis que les Anglais ont entamé leur «Camping Pour Tous» en terrain gallois au XIIIème siècle, les relations entre les deux peuples restent assez cordiales. Du moins, disons que les Gallois restent probablement ceux qui détestent le moins les Anglais dans les milliers de kilomètres à la ronde. Ce qui n’est pas difficile en soit quand on y réfléchit bien.

 

Petit jeu bonus : classez les personnes suivantes dans l’ordre de ceux qui aiment le plus les Anglais à ceux qui les aiment le moins : Robert (59 ans, habite le Lubéron), Scott (34 ans, écossais), Imanol Harinordoquy (rugbyman à la retraite, Basque) Bobby Sands (Somalien roux), le Général De Gaulle (ex parolier des Clash).

 

Le Pays de Galles a à peu près autant d’emblèmes que de noms de familles différents dans son équipe nationale, soit quatre. On peut donc supposer que le Pays de Galles n’était en fait à la base divisé qu’en quatre grandes familles (ce qui expliquerait les problèmes d’homonymie et de consanguinités), portant chacune fièrement son symbole et refusant de l’abandonner. Reste à déterminer qui des Jones, des Williams, des Jenkins et des Davies a pour emblème la jonquille, le dragon, les plumes d’autruche et – le plus sexy pour finir – le poireau.

 

L’Equipe :

Pour l’équipe nationale de rugby, c’est le «XV du Poireau» qui restera, réussissant par la même occasion à faire paraître presque crédible des appellations comme «XV du Trèfle» ou «XV du Chardon» qui rappellent pourtant davantage des groupuscules extrémistes de Castors Juniors que des équipes internationales de rugby.

L’Equipe du Pays de Galles, tradition britannique oblige, est l’une des plus anciennes équipes de la scène internationale. Ses premiers matchs remontent aux années 1880, et étaient principalement des derbys britanniques répartis tout au long de l’année. Autant vous dire que si le niveau était le même que ceux des derbys basques actuels, le rugby aurait connu un développement similaire à celui du Cheese Rolling (qui résiste cependant bien dans certaines régions).

Nous ne referons pas l’historique du XV du Poireau car c’est excessivement long, qu’il est déjà sur Wikipédia et que de toute manière ça n’intéresse personne. Excepté Jean Bouilhou qui n’est probablement pas contre l’idée de se remémorer quelques souvenirs de jeunesse, mais il est peu probable qu’il lise ce blog à la con (qui le fait d’ailleurs ?). Souvenez-vous juste qu’en plus d’être une des plus anciennes nations du rugby, c’est aussi toujours une des plus importantes. Ce qui n’est pas le cas de certains autres équipes (principalement des clubs c’est vrai) qui n’ont pas tenu sur la durée et qui, dans une lutte darwinesque, tentent aujourd’hui de survivre tant bien que mal dans le monde professionnel. Parmi elles, on citera Lourdes, Béziers, Dax, Pau ou le Stade Toulousain.

Demi-finalistes de la Coupe du Monde 2011, les Gallois font le grand chelem en 2012 et remportent le tournoi 2013 (leur 37ème) malgré une période compliquée entre les deux. Avec des joueurs comme North, Tipuric, Warburton, Cuthbert, Roberts ou Davies, le Pays de Galles a une équipe jeune, talentueuse et promise à un bel avenir. Bref, c’est le fameux point «génération dorée». Autant vous dire que, comme chaque équipe qui a le droit à cette étiquette, la compétition internationale que les Gallois ont le plus de chance de remporter ces prochaines années est l’Eurovision. Ou Mister Univers si Adam Jones envisage cette reconversion comme plan de carrière.

 

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La réaction d’Adam Jones en apprenant que Yannick Forestier était dans le groupe

 

Le Staff :

Depuis 2007, le XV du Poireau est entrainé par l’ancien talonneur néo-zélandais Warren Gatland. Si on en croit la très sérieuse science qui consiste à définir des personnalités selon les prénoms, les Warren sont des gens agréables, qui dégagent une impression de force et un certain magnétisme (surtout s’ils possèdent un chemin de vie 8 et qu’ils sont nés un 17 ou un 26).

Malgré un champ lexical rappelant plus l’univers des cartes Magic qu’autre chose, on ne peut que s’incliner devant la pertinence des prévisions puisque Warren G. (rien à voir avec le chanteur) est particulièrement réputé pour son charisme et ses facultés de leader. On ne cachera cependant pas que la crédibilité des analyses en prend un coup quand on veut nous faire croire que les Florian sont des gens sympathiques, charmants et qu’ils sont souvent destinés à des carrières dans la communication, le théâtre ou la chanson (selon s’ils ont un chemin de vie 3, 5 ou 7).

Depuis son intronisation à la tête de la sélection en 2007, le coach néo-zélandais a remporté deux grands chelems (2008 et 2012) et a mené son équipe en demi-finale de la Coupe du Monde 2011.

En avril 2012, il tombe d’une échelle après un fou rire en repensant à la titularisation de Beauxis pour le match Galles – France quelques semaines plus tôt et se blesse grièvement à la jambe. Il est suppléé par son adjoint Rob Howley (le meilleur ami de Clément Poitrenaud depuis la finale de H-Cup de 2004) pour la tournée en Australie. L’ancien demi de mêlée poursuit son interim pour le tournoi des six nations 2013 puisque Warren Gatland est désigné entraîneur des Lions pour la tournée d’été et est donc temporairement libéré par sa fédération.

 

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Rob Howley, en inquiétante voie de Guy Novèssisation

La Star :

Warren Gatland di(sai)t de lui que c’est le meilleur troisième ligne du monde. Il a 25 ans et après avoir été capitaine des moins de 18, moins de 19 et moins de 20 ans, il est aujourd’hui capitaine du Pays de Galles. Carrière et trajectoire parfaites, joueur de l’ombre mais indispensable, Sam Warburton est clairement le Jean Dridéal gallois.

En France, il est célèbre pour son plaquage cathédrale sur Vincent Clerc justement, pendant la demi-finale de la Coupe du Monde 2011. Ce geste lui aura valu un carton rouge dès la 18ème minute, condamnant son équipe à jouer à 14 une bonne partie du match et s’incliner au final d’un petit point. Pour consolation, il sera tout de même élu meilleur joueur français, ce qui n’est pas tant un exploit que ça à la vue du match livré par le XV de France. A noter que c’était la troisième fois qu’il s’inclinait en demi-finale de Coupe du Monde après celles perdues avec les moins de 19 et les moins de 20 ans. On espère simplement que cette faculté à tout gâcher au moment fatidique ne le poussera pas à signer un jour à Clermont.

Devant la commission de discipline où il écopera de trois semaines de suspension, il reconnaîtra la dangerosité de son geste contre Vincent Clerc, déclarera comprendre la décision de l’arbitre et proposera même d’assumer la pleine responsabilité du génocide rwandais, des dernières saisons d’How I Met Your Mother et des coiffures de Joe Marler.

Comme le destin est cruel (la carrière de Virgile Lacombe en est la preuve), il se retrouvera assis à côté de ce même Vincent Clerc dans l’avion du retour de Nouvelle Zélande. Vous vous dites «Chouette, toutes les conditions sont réunies pour que ça dégénère» mais je coupe court au suspens tout de suite, il n’en fût rien. A la place des règlements de compte, du déchainement de violence et des insultes pleines d’aigreurs, les deux Jean Dridéaux ont préféré échanger des amabilités et s’amuser de la situation sur Twitter.

 

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Après la demi-finale contre la France, Richard Escot tente le “Sam, est-ce que vous pensez que vous pouvez encore être champions du monde ? »

 

Le Boucher :

Mike n’est pas un demi de mêlée comme les autres. Avec son mètre quatre vingt dix et son quintal (gabarit plutôt rare chez un demi de mêlée en activité – ensuite c’est l’inverse qui est étonnant), Mike n’est probablement pas le

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joueur le plus agressif sur un terrain. Contrairement à l’arrière gallois Lee Byrne qui a failli faire don au Téléthon d’un nouvel ambassadeur de charme en la personne de Thom Evans, Mike n’a encore manqué de tuer personne. Pire, Mike n’est qu’amour. Que fait-il dans cette catégorie alors, vous demandez-vous ? Et bien, comme les valeurs® l’exigent, «l’esprit rugby» ne s’arrête pas aux limites du terrain et doivent accompagner ceux qui prétendent les représenter à chaque instant. On parle assez de ceux qui se complaisent dans le sang et la violence, place maintenant à ceux qui honorent les valeurs® une fois que les deux premières mi-temps sont terminées et que vient le temps de la troisième.

Comme Joséphine Baker, Mike a deux amours (mais pas les mêmes). Lui son truc c’est plutôt la fête et les femmes (dans cet ordre là le plus souvent). En 2008, il finit à l’hôpital après une bagarre à la sortie d’une boite de nuit. Si les détails n’ont pas filtrés, on peut supposer qu’il a encore une fois voulu s’échapper au ras, mais que son état d’ébriété avancé a permis au videur de l’intercepter avant qu’il ne puisse filer. Mais ne le jugeons pas. Il est difficile de blâmer quelqu’un qui a un penchant pour la boisson quand on sait qu’il habite à Cardiff. Toute l’année !

Dans un élan de lucidité, Mike décide donc de fuir cet environnement nocif et signe à Bayonne en 2011. Mais avant de partir, comme un symbole®, il décide de signer en terre galloise un dernier coup d’éclat. En pleine préparation pour la coupe du monde, Mike est suspendu par sa fédération pour un nouvel incident nocturne. Cette fois ci, il aurait peu apprécié d’arriver au McDo au moment de sa fermeture et donc de s’en voir refuser l’entrée. La situation aurait rapidement dégénérée… Encore une fois, comment ne pas comprendre sa frustration ? On l’a tous vécu au moins une fois ce moment où, complètement ivre, seule la perspective d’un bon gros Big Mac suffit à nous maintenir debout et à peu près conscient. Combien d’entre nous se sont retrouvés, les bras ballants, les paupières mi-closes devant les portes désespérément fermées du fast- food. Avec toujours cette vision cruelle des lumières allumées et des employés qui s’activent pour nettoyer avant l’ouverture du lendemain. Comme un soir de finale pour l’ASM, le Graal parait soudain à la fois si loin et si proche…

Bon, il faut le reconnaître, le débarquement à Bayonne du Gallois n’a pas spécialement arrangé les choses. Tout juste séparé de Duffy Duck (la chanteuse à la voix de canard), Mike profite allègrement de son nouveau terrain de jeu… Il lui faudra moins d’un an en terre basque pour s’attirer les foudres du président Afflelou qui le suspend provisoirement pour son comportement «inacceptable» hors du terrain.

Hélas pour lui et pour Bayonne, les choses n’iront pas en s’arrangeant puisqu’en octobre dernier, ce brave Mike fait l’erreur d’arriver un peu saoul à une séance d’entraînement vidéo. Un comportement inacceptable pour son président qui le licencie. Là encore, on ne voudrait pas trouver d’excuses à Mike Philipps, mais reconnaissez que calculer le nombre de verres que l’on peut boire pour être à peu près sobre le lendemain matin est un calvaire et n’est pas sans rappeler les pires problèmes de maths de 4ème.

 

Petit jeu bonus : Il est 00h15 et Mike Philipps a bu 13 bières et 3 shots de vodka depuis 19h30. Il a donc environ à 2,3 grammes d’alcool par litre de sang. Sachant qu’il élimine 0,18g par heure, combien de bières peut-il encore espérer boire pour être à moins de 2 grammes en arrivant à l’entraînement le lendemain matin à 10h ?

 

Pour parfaire ce portrait, comment ne pas parler de la polyvalence du garçon ? Il a en effet su montrer son adaptabilité en investissant depuis quelques temps un autre terrain : celui des réseaux sociaux.

Après avoir copieusement arrosé le titre du Pays de Galles pendant le tournoi 2013, il se lance dans une séance de drague tout en subtilité sur Twitter avec pour cible Isabelle Ithurburu. Bien qu’elle ait répondu qu’elle était «married and verry happy» au tweet du gallois lui demandant si elle était célibataire, il tente le tout pour le tout avec un superbe «Are you sure ? #77caps» accompagné d’une photo de lui torse nu devant sa glace de salle de bain.

 

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Aussi subtil qu’une charge de Matthieu Bastareaud

Impossible de savoir à quel degré prendre ce tweet et, même si ça parait trop gros pour être vrai, on ne peut s’empêcher de rêver que l’intention initiale soit très sérieuse et dénuée de toute démarche comique. Un peu comme quand on assiste à un coup de pied de David Marty en fait.

Enfin, beaucoup plus récemment, Mike Phillips s’est à nouveau illustré en se lançant dans un tweet clash mémorable avec un des membres du « groupe de musique » (j’insiste sur les guillemets) One Direction qui avait eu la mauvaise idée de le critiquer sur ce même réseau social pendant le match contre l’Irlande. Quand on vous dit qu’il est génial.

 

Le pronostic du match :

Le Petit Guildford Illustré ne devrait pas vous permettre de passer la mi-temps.

 

Les scenarii pour l’avenir du Pays de Galles (ils ont été écrits il y a un an mais on vous les laisse tel quel) :

Le scénario idéal :

Après un nouveau grand chelem en 2014 et une victoire dans le tournoi 2015, le Pays de Galles est parmi les favoris pour la Coupe du Monde en Angleterre. Dans une poule très relevée (Angleterre, Australie), les Gallois s’en sortent et enchainent les victoires. Ils finissent par remporter la coupe au terme d’une finale épique contre les Anglais où Shane Williams marque trois essais (il a décidé d’annuler sa retraite internationale quelques mois plus tôt), où Tipuric réalise 35 plaquages et où Mike Phillips, blessé, drague Kate Middleton en tribunes. Quatre ans plus tard, ils remportent une nouvelle Coupe du Monde, devenant le premier pays à en remporter deux d’affilées. Fort de cette suprématie, le Pays de Galles envahit l’Ecosse puis l’Angleterre. Mike Phillips, vexé par le râteau de Kate, épouse la reine d’Angleterre et devient roi. Il nomme Sam Warburton premier ministre et fait pression pour qu’Adam Jones décroche le rôle du prochain James Bond (afin d’affirmer ainsi son autorité sur l’Angleterre). Deux ans plus tard, le Pays de Galles conquiert l’Irlande et après avoir proclamé la création du Royaume du Pays de Galles Uni, déclare la guerre à l’Auvergne.

 

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Le scénario catastrophe :

Après un tournoi mitigé en 2014 (une victoire facile contre la France, un nul contre l’Ecosse puis trois défaites dont une déculottée contre le vainqueur final italien), le Pays de Galles vit une année 2015 cauchemardesque. Après un nouveau tournoi catastrophique au début de l’année, le XV du Poireau arrive considérablement affaibli pour la Coupe du Monde en Angleterre. De plus l’IRB a pris de nouvelles mesures pour favoriser une victoire finale du pays hôte, premier adversaire des Diables Rouges. Ainsi, il est interdit pour une équipe d’avoir deux joueurs avec le même nom de famille sur la même pelouse. Les Gallois peinent à constituer un groupe pour la compétition et viennent donc avec à peine 25 joueurs. Malgré un match héroïque de Warburton, les Anglais enchainent les pénalités de Farrell (qui a le droit à autant d’essais qu’il le souhaite sur ses tentatives) et s’imposent 92-1 (le système de points a été remis à jour avant la compétition mais nous ne rentrerons pas dans les détails). Une nouvelle défaite contre les surfeurs australiens plus tard, le groupe rentre au pays sans passer la phase de poule. Coup de théâtre, lors de la finale, une série d’attentats est commise par un terroriste français moustachu. L’explosion de boites de cassoulet piégées entrainent la mort d’une bonne partie de la famille royale.

Par un concours de circonstances et de règles de successions, c’est Mike Tindall (mari de la petite fille de la reine Elisabeth) qui se retrouve roi d’Angleterre. Dans la foulée de son couronnement par Stéphane Bern, le nouveau roi accroche un portrait de “King Joffrey” de Game Of Thrones dans sa chambre et nomme Jonny Wilkinson “Hand Of The King”. Ce dernier exige une enquête internationale sur les évènements survenus pendant la finale, accusant à demi mot les nouveaux ballons de l’IRB. L’ONU lui fait gentiment comprendre qu’à force de faire chier tout le monde depuis des siècles, les Anglais l’avaient quand même un petit peu cherché et organise un procès tellement arrangé qu’il ferait passer une sanction de la commission de discipline de l’ERC contre un Irlandais pour objective. Pour atténuer la colère de Mike Tindall, la communauté internationale autorise tout de même les Anglais à annexer le Pays de Galles et accepte de réviser les paragraphes de la Déclaration des Droits de l’Homme et duCitoyen sur le lancer de nain et le harcèlement sexuel sur les femmes de ménage. Le Pays de Galles est définitivement humilié et disparait peu à peu des livres d’histoire… Non je déconne, ils y étaient déjà pas de toute façon.

VI Nations 2014 : Présentation du XV de la Rose

Pascal Papé luttant contre la tentation du chat-bite…

Par Ovale Masqué et Le Stagiaire,

 

Vous ne le savez peut-être pas mais il y a une toute petite chance pour que vous soyez arrivé sur cette page en tapant « comment faire cuire un dromadaire » sur Google. C’est nos statistiques qui le disent. Fascinant, n’est ce pas ?

Si c’est le cas, je me permets tout de même de vous encourager à réfléchir trente secondes sur ce que vous vous apprêtez à faire. Il est scientifiquement prouvé qu’on tire bien plus de bénéfices (et par bénéfice j’entends « notoriété » et donc, « meufs ») à faire monter ce genre de bestioles dans les transports en commun qu’à les bouffer. D’ailleurs, si l’idée de base était de briser votre routine alimentaire en testant des viandes exotiques et inattendues, vous trouverez sans doute un kebab ouvert près de chez vous.

L’autre raison possible de votre présence ici est sans doute due à votre intérêt pour ce doux sport qu’est le rugby. Une passion qui nous rassemble au quotidien. Sauf le vendredi soir. Et sauf dans 90% des matchs du Top 14. Et sauf quand l’Equipe de France perd. Bon ok, une passion qui nous rassemble un match tous les quatre ans contre les All Blacks. Mais peu importe. Dire qu’on aime le rugby, c’est avant tout l’occasion de se sentir faire partie d’une élite, une sorte de ligue des Gentlemen Extraordinaires qui aurait pour don de voir les passes en-avant depuis les tribunes. Et aussi accessoirement pour impressionner les personnes (et par personne, j’entends « meufs ») qui ne comprennent pas les règles et pensent que le talonneur a pour mission principale de faire des talonnades.

Deuxième constat que l’on peut sans difficulté déduire de votre attention pour ces lignes : vous êtes Français. Bien sûr, comme beaucoup ici, on aurait du mal à le croire juste en vous lisant mais on ne vous en tient pas rigueur, on ne regarde pas vos commentaires de toute façon.

Une chose est sûre en tout cas, vous n’êtes pas Anglais. La perspective de lire plus de deux paragraphes de ce site étant déjà assez insurmontable pour un Français, on ne peut imaginer qu’un Anglais se fasse chier à traduire dans sa tête les trois pages word de conneries nécessaires à la rédaction d’un article ici. En même temps c’est pas comme s’il ratait quelque chose non plus.

Trèves de déductions dignes des meilleurs épisodes (et par meilleur, j’entends « tous ») de Sherlock, récapitulons : vous êtes Français et vous aimez le rugby. Bonne nouvelle, je vous offre la troisième déduction pour le même prix : vous haïssez les Anglais.

Bien sûr, on pourrait chercher à déduire pourquoi mais il est peu probable que nous y arrivions. Si l’on en faisait un sondage, les réponses parleraient sans doute essentiellement de Jeanne D’Arc, bien que la seule raison d’en vouloir aux Anglais pour Jeanne D’Arc c’est que, en faisant d’elle une martyre, ils ont inspiré un film à Luc Besson.

Non, en réalité, la haine de l’Anglais est culturelle. Comme l’habitude de gueuler contre tout et n’importe quoi, perdre en finale de coupe du Monde ou dire « c’est très français ça » quand on a honte de nos concitoyens et qu’on se prend pour Claude Lévi-Strauss (même si on est généralement trop con pour savoir qui c’est). Un peu comme ce que je viens de faire donc.

 

Owen+Farrell

“Bonjour, la Pologne c’est de quel côté s’il vous plaît ?” 

 

LE XV DE LA ROSE

 

Devise : “Swing truc, swing bidule”

 

L’avis de notre Expert Rugby, Pastigo 

“Mais qu’est-ce que le Crunch?” 

Et bien c’est une barre chocolatée.

 

L’équipe : 

Il y a des centaines d’années, un homme avait comme rêve  – très original – de vivre bien tranquille et peinard sur une île déserte. Dans un élan de « générosité », Dieu (et par Dieu, j’entends Brock James), exauça son voeu. Mais, malgré sa grande miséricorde, notre Seigneur n’allait quand même pas lui offrir le billet pour les Fidji ou les Caraïbes. Surtout qu’en les prenant au dernier moment ça allait encore lui coûter une mitaine et qu’avec sa connexion pourrave en haut du Mont-Dore, il allait galérer 20 minutes sur Easy-James pour charger la moindre page. Dans un souci purement logistique, il l’envoya donc en Angleterre.

Après avoir rapidement fait le tour de ses nouvelles terres, le jeune homme réalisa qu’il s’était bien fait niquer et jura de se venger de la terre entière, qui demeurait au final bien plus chanceuse que lui. Sauf pour les personnes qui grandiront plus tard à Biarritz mais ça il ne pouvait pas encore le savoir. Homme de paix, Brock James essaya d’apaiser les choses et de se faire pardonner en lui offrant ce qu’il maitrisait de mieux : l’art du rugby.

Grossière erreur.

Déjà parce qu’il avait oublié de lui donner le manuel d’utilisation qui va avec et qu’il fallut à l’homme et sa descendance des dizaines de siècles pour réussir à vaguement comprendre le but du jeu et poser sur le papier les règles. Mais aussi parce que l’Anglais décida de faire de cette arme son outil de vengeance ultime sur les autres peuples. Des peuples qu’il a convertis pour mieux pouvoir les battre et les humilier ensuite, le tout dans une attitude pleine de fierté, d’arrogance et de flegme, même le nez enfoncé 30 cm dans la boue après la cinquième mêlée écroulée à 5 mètres de l’en-but adverse. Surtout à ce moment-là d’ailleurs.

Bien sûr, drame de la décolonisation, les Anglais ont vite perdu le contrôle sur les populations de l’hémisphère sud. Il leur restait malgré tout les Européens pour s’amuser, et particulièrement les Français qu’ils prenaient un plaisir à châtier match après match. Presque aussi fiers que leurs voisins d’Outre-Manche, les Français ne supportaient pas ces corrections et cultivent depuis ce jour une haine sans pareille de tout ce qui est roux, boit du thé plutôt que des bières en fin d’après-midi et mange des Pim’s plutôt que de se les accrocher sur la poitrine comme tout le monde.

 

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Le saviez-vous : Marc Delpoux est un grand supporter du XV de la Rose

 

Le Staff : 

Après une coupe du Monde ratée, le chantier de reconstruction du XV de la Rose paraissait bien compliqué pour Stuart Lancaster. Censé prendre les commandes comme pigiste, il fut finalement conforté dans son rôle de manager pour une durée indéterminée. Un truc qui n’arriverait pas en France, quel que soit le secteur.

Pas aidé par un nom de famille qui évoque plus un modèle de guitare électrique qu’autre chose et pas ménagé par les critiques de Clive Woodward (sorte de Bernard Laporte qui aurait réussi), il maintient son cap et voit ses efforts récompensés par les premiers résultats. Du moins une victoire solide contre les Blacks en 2012 et des performances honorables pendant le Tournoi 2013 (exceptée une belle branlée contre les Gallois bien sûr). Il faut maintenant confirmer pour l’équipe de l’ancien troisième ligne, qui reste sur deux deuxièmes places d’affilée au Tournoi. Un résultat qui fait trop français pour être assumé plus longtemps.

 

L’anti-star : Chris Robshaw

Si en France on a une équipe de merde mais deux joueurs géniaux et capables de renverser un match à tout moment (le premier s’habille en jaune et court très vite, le deuxième a le regard bovin et la puissance d’un diplodocus sous ecstasy), en Angleterre c’est un peu tout le contraire. Le XV de la Rose dispose en effet d’un large réservoir de talents, mais aucun d’entre eux ne saurait vraiment avoir sa place dans un XV Mondial. Au final, le joueur qui incarne mieux cette équipe est probablement son capitaine, Chris Robshaw. Un type qui n’est même pas vraiment considéré comme le meilleur troisième ligne de son pays (Tom Wood, Tom Croft ou le jeune Matt Kvesic semblent au dessus en terme de talent pur) mais qui demeure néanmoins indispensable. Car il est un joueur de devoir, un mec qui se sacrifie toujours pour son équipe, omniprésent sur le terrain et qui ne passe jamais au travers d’un match, même s’il est rarement en vue. Une sorte de Julien Bonnaire local, quoi.

Après une coupe du monde 2011 abominable, avec des types qui se comportaient plus comme des rock stars que comme des rugbymen professionnels, les Anglais avaient besoin d’un entraîneur austère et autoritaire, du genre avec un look de prof d’EPS de collège. Dans ce rôle, Stuart Lancaster est parfait. Dans celui du bon élève, du bon gars pas forcément charismatique mais leader par l’exemple, Robshaw est également à son aise. Certains regretteront sans doute les gros bâtards testostéronés d’antan comme Martin Johnson ou Lawrence Dallaglio, qui nous permettaient de haïr notre ennemi historique de façon totalement décomplexée. Mais pour une fois qu’un Anglais semble être un type décent, on ne va pas s’en plaindre.

 

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La presse reconnait que Robshaw est un type sympa mais lui demande quand même de sortir ses couilles et de coller une fourchette à Papé.

 

Les joueurs à suivre : Luther Burrell, George Ford

George Ford est annoncé comme un phénomène depuis un moment : passé par toutes les équipes de jeunes en Angleterre, surclassé et élu meilleur joueur du monde junior par l’IRB à seulement 18 piges. Après avoir fait ses débuts dans l’ombre de Toby Flood à Leicester, Ford a posé ses valises à Bath où il réalise un excellent début de saison. Sur le papier, le mec a tout : bon animateur, bon buteur, sang-froid. Physiquement, c’est pas Wilko mais il reste moins moche que Flood ou Andy Goode, ce qui peut déjà être considéré comme une victoire dans un pays pareil. Beaucoup l’imaginent prendre petit à petit la place d’Owen Farrell, certes solide, mais infiniment moins doué et surtout doté d’une insupportable tête de con. Ce ne sera sans doute pas encore pour cette année, mais on aura sans doute l’occasion de le voir rentrer en jeu à quelques reprises et il faudra s’en méfier.

Luther Burell vous sera probablement annoncé par Mathieu Lartot comme le “Wesley Fofana anglais”. Juste parce qu’il est black et qu’il court plutôt vite. Physiquement, Burell ressemble quand même beaucoup plus à Courtney Lawes, ce qui le rend éminemment sympathique au premier coup d’oeil. Ancien treiziste, le joueur de Northampton a les qualités qui vont avec : plaqueur rugueux, puissant, pas mauvais avec ses mains. Néanmoins il a déjà 26 piges, ce qui est perçu comme très vieux dans cette équipe d’Angleterre de 24 ans de moyenne d’âge (oui, ça fait mal hein ?) et il devra saisir sa chance dès ce Tournoi, s’il ne veut pas se faire piquer sa place par son clone version poids-plume, Kyle Eastmond, joueur de Bath et lui aussi ex-treiziste. Ou encore par Jonathan Joseph, de Bath lui aussi. Vous aurez donc compris qu’en Angleterre c’est pas trop les joueurs qui manquent mais c normal c parcke y zont pas detrangés dans leur chanpiona.

 

Le Boucher : Courtney Lawes

On vous l’a déjà dit, cette équipe d’Angleterre fait désormais la part belle aux gentils garçons. Heureusement pour les Valeurs © de ce sport, quelques gros connards subsistent encore dans leurs rangs, comme les nazis doppelgängers Owen Farrell et Chris Ashton, le demi de mêlée alcoolique Danny Care et bien sûr, le Boucher de Northampton, Courtney Lawes. Aussi souriant et amical que Nicolas Anelka, aussi intelligent aussi probablement, Courtney Lawes est une espèce rare de psychopathe, qui ne prend du plaisir sur un terrain que lorsqu’il entend les côtes de ses adversaires se briser sous son poids. Ce grand amateur du plaquage à retardement – sa spéciale – a connu un petit passage à vide l’année dernière. Depuis le début de la saison, il revient à son meilleur niveau et devrait profiter de l’absence de Geoff Parling (joueur dont il est d’ailleurs la parfaite antithèse) pour récupérer une place de titulaire. Ouin-Ouin peut donc d’ores et déjà se préparer à agrandir l’infirmerie de Marcoussis.

 

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Pas fou, Courtney Lawes s’est discrètement fait tatouer sur la peau le Google Maps pour arriver jusqu’à Toulon.

 

Les absents : Alex Corbisiero et Manu Tuilagi

Alex Corbisiero n’est pas un joueur jouissant d’une grande médiatisation en France, où l’on préfère aduler des joueurs moyens mais avec des looks rigolos, comme Martin Castrogiovanni par exemple. Pourtant, le joueur récemment arrivé à Northampton est sûrement le meilleur pilier gauche d’Europe avec Thomas Domingo. C’est en 2012 qu’il a explosé, en explosant la mêlée de l’équipe d’Irlande et en tenant tête à Nicolas Mas ou Adam Jones. Puis il a confirmé cet été en tordant les Australiens – ah bon, ça compte pas ? – avec les Lions Britanniques et Irlandais. L’avantage pour nous, c’est qu’il est presque tout le temps blessé. L’inconvénient ? Joe Marler, le punk à chiens des Harlequins, n’est pas mauvais lui non plus. Tout comme Mako Vunipola, excellent dans le jeu. Mais les deux sont encore un peu tendres en mêlée et c’est probablement là qu’on peut les prendre.

Manu Tuilagi, lui, est basiquement un gros bourrin qui fonce tout droit et qui détruit tout sur son passage. Mais venant d’un pays où l’on a comme choix de second centre Florian Fritz, Mathieu Bastareaud et Yann David, on va peut-être se passer de donner des leçons de style. Quand il est en forme, Tuilagi est une arme fatale pour le XV de la Rose, on l’a d’ailleurs constaté lors du Crunch de l’an dernier où il avait nettement pris le dessus sur le bébé T-Rex de la Rade (même si ce dernier s’est bien vengé lors du ¼ de finale de H Cup entre Toulon et Leicester). Si l’équipe d’Angleterre a un seul défaut, c’est peut-être l’absence de gros franchisseurs (Ben Morgan n’a pas son niveau d’il y a deux ans, Billy Vunipola n’a pas encore convaincu) et de ce côté-là l’absence de Tuilagi pourrait être problématique.

 

Le Pronostic du match : 

Préservé des médias toute la semaine afin qu’il ne subisse pas une pression trop importante, Jules Plisson arrive au Stade de France sans même savoir quel match il est censé disputer. En arrivant aux abords du stade, il entend les murmures des supporters sur son passage : « Regardez, c’est le nouveau Grandisse », « On dit de lui que c’est le Jonny Wilkinson blanc », « Dis papa, c’est vrai que c’est lui qui a poussé David Skrela à prendre sa retraite internationale ? ». Il n’en faut pas plus pour perturber l’ouvreur du Stade Français qui passe complètement à côté de son début de match. Il commence par oublier les paroles de la Marseillaise (Benjamin Kayser lui soufflera délicatement), puis manque son coup d’envoi qui ne semble pas faire dix mètres (l’arbitre demandera la vidéo pour être sûr). Face à lui, Farrell jubile et, les yeux exorbités, l’insulte en allemand.

Après quelques minutes de jeu et 3 olas, le public du Stade de France commence à entonner la Marseillaise. Ému aux larmes, Yannick Nyanga perd la vue l’espace de quelques secondes, juste ce qu’il faut à Danny Care pour prendre le trou et filer entre les poteaux. Sur le banc, Philippe Saint-André pleure aussi. À moins qu’il ne s’énerve, c’est difficile à dire.

Un drop de Farrell plus loin, il est 18h15 et l’arbitre descend de sa chaise du bord du terrain. La nuit est tombée et il faudra reprendre le match le lendemain. Malheureusement, une vague de froid s’abat sur la France pendant la nuit et la pelouse complètement gelée est déclarée impraticable. Le match est donc déplacé dans le seul stade de France habitué à ces conditions climatiques : Charles-Mathon à Oyonnax. Par tradition, les spectateurs du Stade de France ne seront prévenus de l’annulation qu’au moment du coup d’envoi.

C’est donc sous la neige que reprend la rencontre à quelques centaines de kilomètres de là. Plisson a eu la nuit pour reprendre ses esprits et emballe la rencontre. Il franchit à deux reprises au niveau de la ligne des 40 mètres et, après avoir réussi à passer les bras, envoie Picamoles puis Fofana à l’essai. La France mène alors 14-10 et l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires.

Juste après la mi-temps, le drame se produit : Matthieu Bastareaud hérite du ballon et avance sur près de cinquante mètres avec six anglais sur le dos. Mis à terre, il refuse de lâcher le ballon. L’abritre tente tant bien que mal de le siffler mais, telle Rose dans Titanic, il a bien trop froid pour réussir à émettre un son suffisamment fort pour être entendu. Le temps s’écoule ainsi de longues minutes, la totalité du XV de la Rose s’acharnant à tenter de récupérer la balle des bras du Toulonnais.

Il reste moins de deux minutes à jouer, et, coup de théâtre, un ours (apparemment ivre) joue les streakers et rentre nu sur le terrain. Après avoir mangé Brice Dulin, il se jette sur Matthieu Bastareaud pour récupérer à son tour la balle. Dans la bataille, le centre est retourné sur le dos et, incapable de se remettre dans le bon sens tout seul, s’épuise jusqu’à l’évanouissement. Effrayés, les joueurs français et anglais sont tous partis se réfugier derrière les poteaux. Seul Pascal Papé reste, bien décidé à garder la balle et laisser ainsi s’écouler les dernières secondes qui mèneraient les Bleus à la victoire. Dans une lutte sans pitié avec l’ours, le Président voit son maillot arraché et son dos meurtri par les griffes acérées de l’animal. Comme pour sublimer l’intensité dramatique du moment, la neige redouble et les deux acteurs du combat décident de continuer à se battre au ralenti. Le bruit des coups et les râles des combattants sont à peine couverts par les hurlements et les chants de la foule qui s’égosille en beuglant « ICI, ICI, C’EST OYONNAX ».

Finalement, après une esquive digne des plus beaux plaquages de Jérôme Porical, Pascal Papé balance un uppercut terrible dans le menton de l’ours qui vacille et s’écroule KO. La sirène retentit et Nigel « Kate Winslet » Owens retrouve alors l’usage de son sifflet, juste à temps pour siffler la fin de la rencontre et sceller cette victoire du XV de France. Dès le lendemain, la Fédération décidera de changer son emblème en troquant le coq pour l’ours. Comme un symbole®…

 

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 Matthieu Lartot après son troisième jeu de mot sur Jack Nowell