VI Nations 2014 : Présentation du XV de la Rose
par Le Stagiaire

  • 31 January 2014
  • 11

Par Ovale Masqué et Le Stagiaire,

 

Vous ne le savez peut-être pas mais il y a une toute petite chance pour que vous soyez arrivé sur cette page en tapant « comment faire cuire un dromadaire » sur Google. C’est nos statistiques qui le disent. Fascinant, n’est ce pas ?

Si c’est le cas, je me permets tout de même de vous encourager à réfléchir trente secondes sur ce que vous vous apprêtez à faire. Il est scientifiquement prouvé qu’on tire bien plus de bénéfices (et par bénéfice j’entends « notoriété » et donc, « meufs ») à faire monter ce genre de bestioles dans les transports en commun qu’à les bouffer. D’ailleurs, si l’idée de base était de briser votre routine alimentaire en testant des viandes exotiques et inattendues, vous trouverez sans doute un kebab ouvert près de chez vous.

L’autre raison possible de votre présence ici est sans doute due à votre intérêt pour ce doux sport qu’est le rugby. Une passion qui nous rassemble au quotidien. Sauf le vendredi soir. Et sauf dans 90% des matchs du Top 14. Et sauf quand l’Equipe de France perd. Bon ok, une passion qui nous rassemble un match tous les quatre ans contre les All Blacks. Mais peu importe. Dire qu’on aime le rugby, c’est avant tout l’occasion de se sentir faire partie d’une élite, une sorte de ligue des Gentlemen Extraordinaires qui aurait pour don de voir les passes en-avant depuis les tribunes. Et aussi accessoirement pour impressionner les personnes (et par personne, j’entends « meufs ») qui ne comprennent pas les règles et pensent que le talonneur a pour mission principale de faire des talonnades.

Deuxième constat que l’on peut sans difficulté déduire de votre attention pour ces lignes : vous êtes Français. Bien sûr, comme beaucoup ici, on aurait du mal à le croire juste en vous lisant mais on ne vous en tient pas rigueur, on ne regarde pas vos commentaires de toute façon.

Une chose est sûre en tout cas, vous n’êtes pas Anglais. La perspective de lire plus de deux paragraphes de ce site étant déjà assez insurmontable pour un Français, on ne peut imaginer qu’un Anglais se fasse chier à traduire dans sa tête les trois pages word de conneries nécessaires à la rédaction d’un article ici. En même temps c’est pas comme s’il ratait quelque chose non plus.

Trèves de déductions dignes des meilleurs épisodes (et par meilleur, j’entends « tous ») de Sherlock, récapitulons : vous êtes Français et vous aimez le rugby. Bonne nouvelle, je vous offre la troisième déduction pour le même prix : vous haïssez les Anglais.

Bien sûr, on pourrait chercher à déduire pourquoi mais il est peu probable que nous y arrivions. Si l’on en faisait un sondage, les réponses parleraient sans doute essentiellement de Jeanne D’Arc, bien que la seule raison d’en vouloir aux Anglais pour Jeanne D’Arc c’est que, en faisant d’elle une martyre, ils ont inspiré un film à Luc Besson.

Non, en réalité, la haine de l’Anglais est culturelle. Comme l’habitude de gueuler contre tout et n’importe quoi, perdre en finale de coupe du Monde ou dire « c’est très français ça » quand on a honte de nos concitoyens et qu’on se prend pour Claude Lévi-Strauss (même si on est généralement trop con pour savoir qui c’est). Un peu comme ce que je viens de faire donc.

 

Owen+Farrell

“Bonjour, la Pologne c’est de quel côté s’il vous plaît ?” 

 

LE XV DE LA ROSE

 

Devise : “Swing truc, swing bidule”

 

L’avis de notre Expert Rugby, Pastigo 

“Mais qu’est-ce que le Crunch?” 

Et bien c’est une barre chocolatée.

 

L’équipe : 

Il y a des centaines d’années, un homme avait comme rêve  – très original – de vivre bien tranquille et peinard sur une île déserte. Dans un élan de « générosité », Dieu (et par Dieu, j’entends Brock James), exauça son voeu. Mais, malgré sa grande miséricorde, notre Seigneur n’allait quand même pas lui offrir le billet pour les Fidji ou les Caraïbes. Surtout qu’en les prenant au dernier moment ça allait encore lui coûter une mitaine et qu’avec sa connexion pourrave en haut du Mont-Dore, il allait galérer 20 minutes sur Easy-James pour charger la moindre page. Dans un souci purement logistique, il l’envoya donc en Angleterre.

Après avoir rapidement fait le tour de ses nouvelles terres, le jeune homme réalisa qu’il s’était bien fait niquer et jura de se venger de la terre entière, qui demeurait au final bien plus chanceuse que lui. Sauf pour les personnes qui grandiront plus tard à Biarritz mais ça il ne pouvait pas encore le savoir. Homme de paix, Brock James essaya d’apaiser les choses et de se faire pardonner en lui offrant ce qu’il maitrisait de mieux : l’art du rugby.

Grossière erreur.

Déjà parce qu’il avait oublié de lui donner le manuel d’utilisation qui va avec et qu’il fallut à l’homme et sa descendance des dizaines de siècles pour réussir à vaguement comprendre le but du jeu et poser sur le papier les règles. Mais aussi parce que l’Anglais décida de faire de cette arme son outil de vengeance ultime sur les autres peuples. Des peuples qu’il a convertis pour mieux pouvoir les battre et les humilier ensuite, le tout dans une attitude pleine de fierté, d’arrogance et de flegme, même le nez enfoncé 30 cm dans la boue après la cinquième mêlée écroulée à 5 mètres de l’en-but adverse. Surtout à ce moment-là d’ailleurs.

Bien sûr, drame de la décolonisation, les Anglais ont vite perdu le contrôle sur les populations de l’hémisphère sud. Il leur restait malgré tout les Européens pour s’amuser, et particulièrement les Français qu’ils prenaient un plaisir à châtier match après match. Presque aussi fiers que leurs voisins d’Outre-Manche, les Français ne supportaient pas ces corrections et cultivent depuis ce jour une haine sans pareille de tout ce qui est roux, boit du thé plutôt que des bières en fin d’après-midi et mange des Pim’s plutôt que de se les accrocher sur la poitrine comme tout le monde.

 

delpoux

Le saviez-vous : Marc Delpoux est un grand supporter du XV de la Rose

 

Le Staff : 

Après une coupe du Monde ratée, le chantier de reconstruction du XV de la Rose paraissait bien compliqué pour Stuart Lancaster. Censé prendre les commandes comme pigiste, il fut finalement conforté dans son rôle de manager pour une durée indéterminée. Un truc qui n’arriverait pas en France, quel que soit le secteur.

Pas aidé par un nom de famille qui évoque plus un modèle de guitare électrique qu’autre chose et pas ménagé par les critiques de Clive Woodward (sorte de Bernard Laporte qui aurait réussi), il maintient son cap et voit ses efforts récompensés par les premiers résultats. Du moins une victoire solide contre les Blacks en 2012 et des performances honorables pendant le Tournoi 2013 (exceptée une belle branlée contre les Gallois bien sûr). Il faut maintenant confirmer pour l’équipe de l’ancien troisième ligne, qui reste sur deux deuxièmes places d’affilée au Tournoi. Un résultat qui fait trop français pour être assumé plus longtemps.

 

L’anti-star : Chris Robshaw

Si en France on a une équipe de merde mais deux joueurs géniaux et capables de renverser un match à tout moment (le premier s’habille en jaune et court très vite, le deuxième a le regard bovin et la puissance d’un diplodocus sous ecstasy), en Angleterre c’est un peu tout le contraire. Le XV de la Rose dispose en effet d’un large réservoir de talents, mais aucun d’entre eux ne saurait vraiment avoir sa place dans un XV Mondial. Au final, le joueur qui incarne mieux cette équipe est probablement son capitaine, Chris Robshaw. Un type qui n’est même pas vraiment considéré comme le meilleur troisième ligne de son pays (Tom Wood, Tom Croft ou le jeune Matt Kvesic semblent au dessus en terme de talent pur) mais qui demeure néanmoins indispensable. Car il est un joueur de devoir, un mec qui se sacrifie toujours pour son équipe, omniprésent sur le terrain et qui ne passe jamais au travers d’un match, même s’il est rarement en vue. Une sorte de Julien Bonnaire local, quoi.

Après une coupe du monde 2011 abominable, avec des types qui se comportaient plus comme des rock stars que comme des rugbymen professionnels, les Anglais avaient besoin d’un entraîneur austère et autoritaire, du genre avec un look de prof d’EPS de collège. Dans ce rôle, Stuart Lancaster est parfait. Dans celui du bon élève, du bon gars pas forcément charismatique mais leader par l’exemple, Robshaw est également à son aise. Certains regretteront sans doute les gros bâtards testostéronés d’antan comme Martin Johnson ou Lawrence Dallaglio, qui nous permettaient de haïr notre ennemi historique de façon totalement décomplexée. Mais pour une fois qu’un Anglais semble être un type décent, on ne va pas s’en plaindre.

 

robshaw

La presse reconnait que Robshaw est un type sympa mais lui demande quand même de sortir ses couilles et de coller une fourchette à Papé.

 

Les joueurs à suivre : Luther Burrell, George Ford

George Ford est annoncé comme un phénomène depuis un moment : passé par toutes les équipes de jeunes en Angleterre, surclassé et élu meilleur joueur du monde junior par l’IRB à seulement 18 piges. Après avoir fait ses débuts dans l’ombre de Toby Flood à Leicester, Ford a posé ses valises à Bath où il réalise un excellent début de saison. Sur le papier, le mec a tout : bon animateur, bon buteur, sang-froid. Physiquement, c’est pas Wilko mais il reste moins moche que Flood ou Andy Goode, ce qui peut déjà être considéré comme une victoire dans un pays pareil. Beaucoup l’imaginent prendre petit à petit la place d’Owen Farrell, certes solide, mais infiniment moins doué et surtout doté d’une insupportable tête de con. Ce ne sera sans doute pas encore pour cette année, mais on aura sans doute l’occasion de le voir rentrer en jeu à quelques reprises et il faudra s’en méfier.

Luther Burell vous sera probablement annoncé par Mathieu Lartot comme le “Wesley Fofana anglais”. Juste parce qu’il est black et qu’il court plutôt vite. Physiquement, Burell ressemble quand même beaucoup plus à Courtney Lawes, ce qui le rend éminemment sympathique au premier coup d’oeil. Ancien treiziste, le joueur de Northampton a les qualités qui vont avec : plaqueur rugueux, puissant, pas mauvais avec ses mains. Néanmoins il a déjà 26 piges, ce qui est perçu comme très vieux dans cette équipe d’Angleterre de 24 ans de moyenne d’âge (oui, ça fait mal hein ?) et il devra saisir sa chance dès ce Tournoi, s’il ne veut pas se faire piquer sa place par son clone version poids-plume, Kyle Eastmond, joueur de Bath et lui aussi ex-treiziste. Ou encore par Jonathan Joseph, de Bath lui aussi. Vous aurez donc compris qu’en Angleterre c’est pas trop les joueurs qui manquent mais c normal c parcke y zont pas detrangés dans leur chanpiona.

 

Le Boucher : Courtney Lawes

On vous l’a déjà dit, cette équipe d’Angleterre fait désormais la part belle aux gentils garçons. Heureusement pour les Valeurs © de ce sport, quelques gros connards subsistent encore dans leurs rangs, comme les nazis doppelgängers Owen Farrell et Chris Ashton, le demi de mêlée alcoolique Danny Care et bien sûr, le Boucher de Northampton, Courtney Lawes. Aussi souriant et amical que Nicolas Anelka, aussi intelligent aussi probablement, Courtney Lawes est une espèce rare de psychopathe, qui ne prend du plaisir sur un terrain que lorsqu’il entend les côtes de ses adversaires se briser sous son poids. Ce grand amateur du plaquage à retardement – sa spéciale – a connu un petit passage à vide l’année dernière. Depuis le début de la saison, il revient à son meilleur niveau et devrait profiter de l’absence de Geoff Parling (joueur dont il est d’ailleurs la parfaite antithèse) pour récupérer une place de titulaire. Ouin-Ouin peut donc d’ores et déjà se préparer à agrandir l’infirmerie de Marcoussis.

 

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Pas fou, Courtney Lawes s’est discrètement fait tatouer sur la peau le Google Maps pour arriver jusqu’à Toulon.

 

Les absents : Alex Corbisiero et Manu Tuilagi

Alex Corbisiero n’est pas un joueur jouissant d’une grande médiatisation en France, où l’on préfère aduler des joueurs moyens mais avec des looks rigolos, comme Martin Castrogiovanni par exemple. Pourtant, le joueur récemment arrivé à Northampton est sûrement le meilleur pilier gauche d’Europe avec Thomas Domingo. C’est en 2012 qu’il a explosé, en explosant la mêlée de l’équipe d’Irlande et en tenant tête à Nicolas Mas ou Adam Jones. Puis il a confirmé cet été en tordant les Australiens – ah bon, ça compte pas ? – avec les Lions Britanniques et Irlandais. L’avantage pour nous, c’est qu’il est presque tout le temps blessé. L’inconvénient ? Joe Marler, le punk à chiens des Harlequins, n’est pas mauvais lui non plus. Tout comme Mako Vunipola, excellent dans le jeu. Mais les deux sont encore un peu tendres en mêlée et c’est probablement là qu’on peut les prendre.

Manu Tuilagi, lui, est basiquement un gros bourrin qui fonce tout droit et qui détruit tout sur son passage. Mais venant d’un pays où l’on a comme choix de second centre Florian Fritz, Mathieu Bastareaud et Yann David, on va peut-être se passer de donner des leçons de style. Quand il est en forme, Tuilagi est une arme fatale pour le XV de la Rose, on l’a d’ailleurs constaté lors du Crunch de l’an dernier où il avait nettement pris le dessus sur le bébé T-Rex de la Rade (même si ce dernier s’est bien vengé lors du ¼ de finale de H Cup entre Toulon et Leicester). Si l’équipe d’Angleterre a un seul défaut, c’est peut-être l’absence de gros franchisseurs (Ben Morgan n’a pas son niveau d’il y a deux ans, Billy Vunipola n’a pas encore convaincu) et de ce côté-là l’absence de Tuilagi pourrait être problématique.

 

Le Pronostic du match : 

Préservé des médias toute la semaine afin qu’il ne subisse pas une pression trop importante, Jules Plisson arrive au Stade de France sans même savoir quel match il est censé disputer. En arrivant aux abords du stade, il entend les murmures des supporters sur son passage : « Regardez, c’est le nouveau Grandisse », « On dit de lui que c’est le Jonny Wilkinson blanc », « Dis papa, c’est vrai que c’est lui qui a poussé David Skrela à prendre sa retraite internationale ? ». Il n’en faut pas plus pour perturber l’ouvreur du Stade Français qui passe complètement à côté de son début de match. Il commence par oublier les paroles de la Marseillaise (Benjamin Kayser lui soufflera délicatement), puis manque son coup d’envoi qui ne semble pas faire dix mètres (l’arbitre demandera la vidéo pour être sûr). Face à lui, Farrell jubile et, les yeux exorbités, l’insulte en allemand.

Après quelques minutes de jeu et 3 olas, le public du Stade de France commence à entonner la Marseillaise. Ému aux larmes, Yannick Nyanga perd la vue l’espace de quelques secondes, juste ce qu’il faut à Danny Care pour prendre le trou et filer entre les poteaux. Sur le banc, Philippe Saint-André pleure aussi. À moins qu’il ne s’énerve, c’est difficile à dire.

Un drop de Farrell plus loin, il est 18h15 et l’arbitre descend de sa chaise du bord du terrain. La nuit est tombée et il faudra reprendre le match le lendemain. Malheureusement, une vague de froid s’abat sur la France pendant la nuit et la pelouse complètement gelée est déclarée impraticable. Le match est donc déplacé dans le seul stade de France habitué à ces conditions climatiques : Charles-Mathon à Oyonnax. Par tradition, les spectateurs du Stade de France ne seront prévenus de l’annulation qu’au moment du coup d’envoi.

C’est donc sous la neige que reprend la rencontre à quelques centaines de kilomètres de là. Plisson a eu la nuit pour reprendre ses esprits et emballe la rencontre. Il franchit à deux reprises au niveau de la ligne des 40 mètres et, après avoir réussi à passer les bras, envoie Picamoles puis Fofana à l’essai. La France mène alors 14-10 et l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires.

Juste après la mi-temps, le drame se produit : Matthieu Bastareaud hérite du ballon et avance sur près de cinquante mètres avec six anglais sur le dos. Mis à terre, il refuse de lâcher le ballon. L’abritre tente tant bien que mal de le siffler mais, telle Rose dans Titanic, il a bien trop froid pour réussir à émettre un son suffisamment fort pour être entendu. Le temps s’écoule ainsi de longues minutes, la totalité du XV de la Rose s’acharnant à tenter de récupérer la balle des bras du Toulonnais.

Il reste moins de deux minutes à jouer, et, coup de théâtre, un ours (apparemment ivre) joue les streakers et rentre nu sur le terrain. Après avoir mangé Brice Dulin, il se jette sur Matthieu Bastareaud pour récupérer à son tour la balle. Dans la bataille, le centre est retourné sur le dos et, incapable de se remettre dans le bon sens tout seul, s’épuise jusqu’à l’évanouissement. Effrayés, les joueurs français et anglais sont tous partis se réfugier derrière les poteaux. Seul Pascal Papé reste, bien décidé à garder la balle et laisser ainsi s’écouler les dernières secondes qui mèneraient les Bleus à la victoire. Dans une lutte sans pitié avec l’ours, le Président voit son maillot arraché et son dos meurtri par les griffes acérées de l’animal. Comme pour sublimer l’intensité dramatique du moment, la neige redouble et les deux acteurs du combat décident de continuer à se battre au ralenti. Le bruit des coups et les râles des combattants sont à peine couverts par les hurlements et les chants de la foule qui s’égosille en beuglant « ICI, ICI, C’EST OYONNAX ».

Finalement, après une esquive digne des plus beaux plaquages de Jérôme Porical, Pascal Papé balance un uppercut terrible dans le menton de l’ours qui vacille et s’écroule KO. La sirène retentit et Nigel « Kate Winslet » Owens retrouve alors l’usage de son sifflet, juste à temps pour siffler la fin de la rencontre et sceller cette victoire du XV de France. Dès le lendemain, la Fédération décidera de changer son emblème en troquant le coq pour l’ours. Comme un symbole®…

 

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 Matthieu Lartot après son troisième jeu de mot sur Jack Nowell