Le Petit Guildford Illustré, édition VI Nations 2019

 

Bon, on sait très bien que vous n’avez cliqué sur ce lien que pour aller voir l’image qui se trouve en dessous de ce texte.

 

D’ailleurs, même si vous avez eu le courage de lire la première phrase, vous avez déjà dû vous dire que ces quelques mots d’introduction n’ont absolument aucun intérêt. Mais, avant que d’être responsables de votre alcoolisme, nous sommes des hommes de lettre. C’est pour ça que nous tenons à accompagner ce Petit Guildford Illustré d’un texte digne de ce nom.

 

Et nous comptons même profiter de votre manque d’attention pour faire quelques confidences que nous avons envie d’avouer. De toute façon, encore une fois, vous ne lirez pas ce texte. Jak zaplatí obyvatelé Prahy za své nákupy? Česká banka ! Vous voyez-là, on vient de mettre une blague très drôle en tchèque, et personne ne va réagir. Après, c’est vrai que le Racing joue bien cette saison, on aimerait quand même bien que le la France gagne le Tournoi (même si on aurait moins de choses à dire) et probablement que Yionel n’a plus le niveau qui était le sien l’année dernière et que sa sélection ne serait pas méritée à ce stade. Et oui, avouons le une bonne fois pour toute : Castres c’est dans le Tarn. Ovale, si tu lis ça, tu nous manques et on attend ton retour. On en profite enfin pour annoncer que nous vendons une Renault Mégane édition XV de France couleur grise, 110 000 kilomètres, contrôle technique OK 12/2018, 7 300€ à débattre. Véhicule à récupérer à Oyonnax. Bref, maintenant on va mettre une dernière phrase bien chiante histoire que ceux qui ont sauté tout le texte pour juste lire la fin et faire croire qu’ils l’ont lu ne se doutent de rien.

 

Et c’est pour toutes ces raisons qu’il est peu probable que le renouveau économique de la région d’Agen passe par un joint-venture peu en phase avec les investissement public du Q3 pénalisés par une croissance en berne et une politique économique libérale théorisée par Adam Smith ou Étienne Bonnot de Condillac.

 

Bonne cuite !

 

 

 

Top 14 2018/2019 : Présentation du Castres Olympique

 
Avant-propos: cet article a été rédigé par Fidel Castro L’impie” , qui effectue son retour à la Boucherie après avoir publié son premier article en 2012, et son deuxième en 2014 — une régularité digne des performances de Jules Plisson. La rédaction de la Boucherie Ovalie décline toute responsabilité pour ce choix de pseudonyme douteux et présente ses excuses pour la publication de cet article qui traite du Castres Olympique.
 
Note : vous retrouverez les présentations des 13 autres clubs du Top 14 si quelqu’un se motive pour les écrire. Donc ne comptez pas trop dessus.

 

Après ce flirt de quelques semaines avec un sport étrange où l’équipe de France arrive à soulever un trophée en battant l’Australie et l’Argentine, les amateurs de commotions et d’arcades éclatées se retrouvent bien seuls face au vide rugbystique de l’été. C’est l’occasion de prendre un peu de recul pour s’attarder sur cette rumeur persistante, selon laquelle le Castres Olympique serait champion de France. Suivez le guide pour une enquête en immersion chez les Castrais, casse-bonbons officiels des grosses écuries du Taupe 14.

 

Le club en un tweet

Le petit club gallo-aveyronnais qui résiste aux envahisseurs tout-puissants, malgré ses moyens limités. D’ailleurs, pour aider le club à survivre, n’hésitez pas à envoyer vos dons à :
Pierre-Yves Revol
Stade Pierre (Antoine) Fabre
12100 Castres

 

 

L’équipe pour le Taupe 14 2018/2019

Un groupe stable emmené par le rudoyant Urios, le vaillant Capo Ortega et le fulgurant Babillot. En renfort, des recrues qui ont les crocs (sans chaussettes) :

 

— Des joueurs de Pro D2 et Fédérale 1 revanchards : le 3e ligne Kevin Gimeno, les piliers Tapu Falatea et Wilfrid Hounkpatin, sans oublier Paea Fa’anunu, qui est passé en deux mois de serveur à la buvette de Dax à joueur décisif en finale du Top 14.

 

— Des joueurs confirmés revanchards : Camille Gérondeau, fraîchement renvoyé de Clermont pour des raisons aussi claires que le plan de jeu du XV de France, Yann David, qui on l’espère viendra avec ses genoux, ses épaules et ses chevilles, et un ancien d’Oyo, Marc Clerc, pilier robuste et dur au mal, soit les deux qualificatifs les plus utilisés pour décrire un pilier quand on ne sait pas trop ce qu’il vaut.

 

— Un patriote revanchard : Scottie le Frenchie, qui après avoir été débouté par tous les organes d’arbitrage et de justice du pays, rejoint Kockott et Kotze pour peaufiner son accent Afrikaans du Sud-Ouest.

 

— Un Espoir revanchard : Martin Laveau, jeune ailier prometteur de 21 ans qui a la haine contre son ancien club, estimant avoir été pris pour un jambon par les dirigeants bayonnais.

 

Au rayon des départs, un seul titulaire s’en va, en la personne d’Afusipa Taumoepeau. Une petite déception pour les supporters, mais un grand soulagement pour le Speaker du stade. Yann David, c’est quand même bien plus facile à prononcer. Autre coup dur, l’arrêt de carrière de Damien Tussac, solide alternative à Kotze durant les deux dernières saisons. Les autres départs concernent des joueurs peu utilisés ou en fin de carrière (Lazar, Bias, Bérard, Sione), bien compensés par les arrivées.

Sans doute le départ le plus préjudiciable est-il celui de Yohan Montès, véritable talisman pour les clubs où il a (peu) joué : avec 5 titres, il est le joueur en activité ayant remporté le plus de boucliers de Brennus. À votre place, je miserai une petite pièce sur le SUA cette saison. Heureusement, tel le légendaire Pierre-Gilles Lakafia, Ludo Rado, double champion de France en titre, sera toujours là pour veiller sur la bonne étoile du CO.

 

Le geste de la saison passée qu’on aimerait revoir cette année

Sans discussion possible, le magnifique crochet du doigt d’Urios à Fabien Galthié. Sauf que cette année, sur le banc du RCT, il y aura un certain Patrice Collazo. On ose à peine imaginer ce moment, qui ferait instantanément tomber le combat Ali – Foreman aux oubliettes.

Rumble in the Jungle of Aveyron

 

Le fou

Dans une interview, Benjamin Urdapilleta se définissait lui-même comme étant « plus fou que Kockott ». Et quand on le voit, avec ses 80 kg tout mouillé, plaquer plus que toute sa troisième ligne réunie, on comprend mieux. Peut-être le meilleur ouvreur du Top 14, mais toujours boudé par sa sélection nationale. En finissant tous ses matchs en sang et le visage tuméfié, il détonerait quand même un peu au milieu des danseurs de tango gominés qui œuvrent dans les lignes arrières des Pumas.

 

Le fou furieux

Aussi indécis que le résultat d’une tournée d’été du XV de France en Nouvelle-Zélande, ce titre tant convoité revient à Julien Caminati, dit Bob l’éponge, pour sa propension à porter le bob et sa capacité à bien absorber certains liquides.

 

Le Jean Dridéal

Choix difficile entre Armand Batlle LE CATALAN, élève modèle et chouchou du professeur Urios, Christophe Samson, allumeur de mèches sur le terrain mais pompier volontaire dans le civil, et Loïc Jacquet, chantre de la non-violence. Une mention spéciale pour ce dernier, qui n’a pas hésité à prévenir et protéger ce jeune fan devant la violence de ce sport assez proche du MMA, célèbre acronyme de Maltraitance du Montpellier d’Altrad.

 


– Ca va Manu ?
– Euh… Oui Monsieur Jacquet, merci bien.

 

Le mec avec qui tu partirais bien en vacances

Dur de faire un choix tellement #legroupevitbien. Mais on serait quand même bien content de partir avec Thibault Lassalle. Enfin, à la condition qu’il embarque son père avec lui. Imaginez un instant le départ en vacances avec les Lassalle, entonnant des chants béarnais les vitres de la C6 baissées et la bouteille de Jurançon sur l’accoudoir du milieu… Alors non, vous n’aurez pas beaucoup de place pour les jambes, mais avouez quand même que ça promet de beaux moments.

 

Le mec que tu n’aimerais croiser ni dans une ruelle sombre, ni sur un boulevard en plein jour

Bien qu’il ait l’air fort sympathique, le « petit » nouveau Wilfrid Hounkpatin a de quoi effrayer par son physique. Des mensurations impressionnantes (1,92m, 132kg) et surtout un taux de masse graisseuse plus proche de Chris Froome que de Mathieu Bastareaud. Mais ce qui fait le plus peur, ce sont les mots du boucher émérite Méla, empreints d’admiration et de terreur, qui un jour a vu ce mec au physique « phénoménal déblayer un type d’une seule main sans bouger ».

 

Wilfrid Hulkpatin

 

Le mec qui jouait déjà à l’époque du Burger Quiz Saison 1

A l’heure où la France découvre le Burger Quiz, célèbre jeu où les questions ne portent pas sur la vie de Jacques Burger, le jeune Rodrigo Capo Ortega pose ses valises en terre castraise. Si les débuts ne sont pas faciles, avec notamment quelques kilos en trop, celui qui partage ses initiales avec son futur club de toujours troque bientôt son amour de la mayo pour celui du maillot. Quand on regarde ses performances à 37 ans après 16 années passées au club, où il aura toujours été incontournable malgré la concurrence des Papé, Nallet, Gray, Tekori ou Colin Gaston, on comprend mieux l’adoration que lui vouent les supporters castrais.

 

Le jeune Français prometteur qui a montré toute sa polyvalence à la fois en tant que porteur d’eau et coupeur de citrons

Après trois saisons prometteuses à Biarritz, qui l’ont vu notamment intégrer la liste développement du XV de France, Yohan le Bourhis arrivait à Castres avec l’ambition de franchir un cap. Mais point de cap, ni de cape, hormis peut-être celle d’invisibilité, pour celui qui n’est ni le frère, ni le cousin du grand Felix. En ayant joué un total d’une heure en Top 14, il est en revanche le joueur au salaire horaire le plus élevé de l’effectif. Grandisse ou saucisse, on espère le voir jouer plus souvent cette saison pour pouvoir juger.

 

Le lauréat du trophée « J’ai dit mate » du mec qui veut toujours attirer l’attention

Si vous avez, dans votre entourage, une personne qui vous insupporte, ayez une pensée pour les arbitres du Top 14 qui doivent se farcir le Kockott tous les week-ends. Les bras plus souvent en l’air qu’un agent de circulation, il possède ce don de faire dégoupiller tout le monde, que ce soit l’arbitre, ses adversaires, et même ses coéquipiers. À la mi-temps d’un match l’année dernière, un arbitre, n’en croyant pas ses yeux, était allé raconter à Urios que Kockott et Urdapilleta avaient passé toute la première mi-temps à s’insulter. Chouchou du public castrais, sa grande gueule ne ferait pas de mal à une certaine sélection en manque de leaders.

 

Closer qui confond Omar Sy et Kockott, mais où va le journalisme d’investigation ?

 

Le mec qui a creusé le trou de la Sécu à lui tout seul

La palme revient au malchanceux Geoffrey Palis, qui aura joué 140 minutes en Top 14 cette saison, soit 20 minutes de moins qu’avec le XV de France durant le 6 Nations. Sans doute la politique de l’homme en forme. Désormais spécialiste du système ligamentaire du genou après ses deux ruptures, on espère le revoir au plus vite sur les terrains, ou a minima dans le staff médical.

 

Le mec que tu pensais membre du staff tellement tu l’as vu sur le banc et qui a aujourd’hui le niveau d’un All Black (pas en pré-retraite)

Sans doute le meilleur arrière du championnat la saison passée, Julien Dumora a surpris pas mal de monde, à commencer par Urios, qui a récemment confié cette anecdote à propos du Béarnais : « Quand il jouait à Lyon, il y avait de grosses oppositions face à Oyonnax. Et nous, à Oyo, nous étions contents quand il était en face ». Mais ça, c’était avant que le mayonnaise ne prenne avec Dumora.

 

Le mec qu’on t’a vendu comme Beauden Barrett mais qui s’avère être son cousin, Bedaine Barrett

Un temps spécialité locale avec Frank Bunce voire Sivivatu, le recrutement de stars à la condition physique douteuse n’est plus en odeur de sainteté sur les bords de l’Agoût. Impossible, donc, de trouver une grosse déception dans l’effectif qui a ramené le Brennus, même si on attendait mieux de la part de Robert Ebersohn, vice- capitaine en début de saison et tombé dans la hiérarchie des centres aussi vite qu’un ballon des mains de Bernard Le Roux.

 

Bedaine Borat

 

Un bel effectif, donc, qui pourrait permettre au CO de finir dans le ventre mou du championnat, voire d’accrocher une 6e place qui lui donnerait le droit de se faire laminer par les grandes écuries en phases finales. C’est en tout cas ce que les « spécialistes » annoncent chaque année, donc on va leur faire confiance, une fois de plus. Et malgré la décision de Christophe Urios de quitter le club en fin de saison, on va espérer jusqu’au dernier moment qu’il ne trouve jamais l’unique départementale qui lui permettrait de s’enfuir vers des contrées lointaines, où l’herbe et les billets seraient plus verts.

Quelle blessure clermontoise êtes-vous ?

Par Bedaine Barrette, 

Le test BIBA boucher

 

En cette période de grand tourment du rugby français, ce cher Taupe 14 nous dévoile chaque week-end toujours plus de scènes d’horreur physique où même un film de Tarantino passerait pour du Tchoupi à côté. Des ligaments se brisent, des cerveaux s’éteignent, des os se fracassent, des épaules se disloquent… Chaque match laisse ce frisson désagréable parcourir votre corps : « et si c’était MOI le week-end prochain ? »

Il nous est tout naturellement apparu comme une divine évidence de prendre pour modèle irréfutable dans la déchéance physique cette bonne vieille équipe de l’ASM, toujours fidèle au poste quand il est question de malédiction ou de complot. Depuis le début de la saison, on en vient à se demander si l’intendant et le traceur de lignes ne vont pas finir titulaires tellement les têtes tombent à une allure effrénée. Afin de lever quelques-unes de vos sueurs nocturnes, la Boucherie vous offre ce test hautement psychologique afin de vous aider à déterminer à quelle blessure clermontoise vous correspondez (chose qui vous permettra d’appréhender plus sereinement le reste de votre saison).

 

1/ En 3ème mi-temps vous êtes plutôt :

a/ Le casseur de glaçons : tout dans le front, rien dans la tête, vous fracassez ces cubes de glace sans jamais prendre conscience qu’à la fin, c’est forcément vous qui allez avoir mal.

b/ Le roi du dance-floor : vous êtes resté au club-house dans l’unique but de ramasser la fille du coach à tout prix à la fin de la soirée, alors vous vous déhanchez tant bien que mal sur le son mélodieux de La Chatte à la voisine.

c/ Le gouffre à bières : accroché au bar tel une moule à son rocher, vous levez le coude pour enquiller les pintes bien plus vite que vous n’êtes capable de déborder un pilier gauche pendant vos matchs du dimanche.

d/ Mort ivre. Ou l’inverse.

 

2/ Dernière action du match, vous vous retrouvez ballon en main face à un défenseur :

a/ Vous foncez pleine bourre, tête la première dans la ventrèche du mec qui vous attend épaule engagée sans que vous ne l’ayez remarqué.

b/ Comme vous n’avez aucune personnalité et accessoirement aucun talent, vous tentez un pas de l’oie copié sur une attaque ratée de Teddy Thomas afin d’enfumer et déborder votre adversaire.

c/ Dans un élan fidjien insoupçonné, vous armez votre bras le plus musclé, agrippez le ballon le plus fort possible de l’autre main et tentez un raffut.

d/ Vous êtes déjà en route pour la clinique la plus proche.

 

3/ Jour de derby, le pilier adverse relève volontairement la mêlée, c’est le moment de LA BAGARRE :

a/ Jamie Cudmore est votre idole, comme lui vous êtes toujours généreux et volontaire pour caresser les bajoues de vos adversaires avec vos poings saillants… et vous acceptez également qu’on caresse les vôtres en retour !

b/ Courage, fuyons ! Votre surnom dans l’équipe c’est “Gendre idéal”, et vous voulez conserver ce titre (et votre joli minois) jusqu’à la fin de votre carrière, alors vous détalez vite fait bien fait vers le banc pour boire un coup d’eau en attendant que ça se calme.

c/ Vous, la bagarre vous aimez bien regarder mais bon au bout d’un moment il faut quand même reprendre le match. Alors vous jouez les séparateurs et essayez de maintenir à bouts de bras Dédé votre Pascal Papé local loin de son vis-à-vis.

d/ Vous finissez en PLS.

 

4/ Lors de la MUSCUUU, vous êtes plutôt :

 

 

5/ À quel GRANDISSE vous identifiez-vous ?

a/ Jonathan Sexton : modèle de grande taille muni d’une belle tête de con, vous aussi vous feriez exprès de mal jouer ou de provoquer volontairement votre amnésie si vous aviez signé au Racing.

b/ François Trinh-Duc : vous n’avez jamais vraiment eu de talent mais paradoxalement tout le monde vous a toujours vu comme le sauveur. Heureusement vous savez rappeler lors de vos sélections diverses que vous avez finalement plus été choisi par dépit que par envie.

c/ Jules Plisson : vous avez une belle gueule, mais c’est le seul avantage dont la nature vous ait fait cadeau. Vos pieds carrés et votre maladresse à en faire rire un tétraplégique font de vous une légende urbaine dans tout le championnat régional.

d/ Nicolas Laharrague.

 

6/ Dans votre sac de rugby, vous n’oubliez jamais :

a/ Votre tout nouveau super beau casque Gilbert, double mousse frontale et protections latérales anti choux-fleurs.

b/ 10 km d’Elastoplast répartis en 30 rouleaux, plus vous êtes momifié plus vous vous sentez en confiance sur le terrain.

c/ Votre T-shirt à épaulières intégrées BLK avec lequel on penserait presque que vous avez une carrure à faire trembler la seconde ligne adverse.

d/ Votre carte vitale.

 

7/ Quelle est votre vidéo YouTube favorite ?

a/ LA COMPIL BIG TACKLE VIOLENCE RUGBY BOOM LOOOOL. 3 min 17 de plaquages à la glotte, percussions coudes en avant et de déblayages à coup de casque, le tout sur de la musique à lascars du 93. « Ah ça c’est pas des tafioles de footeux ! »
https://www.youtube.com/watch?v=-YGHa0Me1u4

b/ Les highlights de Quade Cooper. Véritable joueur de compilation YouTube, son sens de l’esquive et ses appuis vous fascinent. Qu’importe que le mec se fasse croquer 9 fois sur 10, vous voulez tenter sa fameuse feinte de croisée.
https://www.youtube.com/watch?v=BO4dApV2ScA

c/ Les 38 plaquages de Dusautoir lors du quart de finale face aux All Blacks. Votre clavier d’ordinateur colle un peu plus après chaque visionnage. Votre rêve est d’imiter le Dark Destroyer, pensez juste à regarder sa technique de plaquage, ça pourrait vous être utile.
https://www.youtube.com/watch?v=m_PZKtoVT_4

d/ Le défi Facebook de votre tonton Jean Aimé « Y a claqué s’tête »
https://www.youtube.com/watch?v=N6Fbc6CHeAQ

 

 

RÉSULTATS 

 

Majorité de a/  Vous êtes une commotion de Morgan Parra :


Bien que votre cerveau ne vous ait jamais trop servi à grand-chose, vous avez quand même compris que pour continuer à pisser droit ou ramener la pinte à la bouche, il fallait éviter de cogner votre front trop souvent sur toute hanche ou genou traînant dans un regroupement. Mais parfois c’est plus fort que vous ! Vos instincts primaires vous imposent de foncer tête la première dans tout ce qui bouge en laissant échapper un gros filet de bave. Dans le meilleur des cas, vous verrez juste des étoiles tourner pendant quelques minutes, dans le pire vous vous réveillerez talonneur capitaine du XV de France.
Si la commotion n’est pas une affaire de volonté, elle peut hélas parfois s’imposer d’elle-même compte tenue de votre physique de flûtiste privé d’hormones de croissance. En attaque non plus, tel Alexis « Babtou Fragile » Palisson, vous ne manquez pas de volonté ni de courage mais vous accusez bien souvent violemment le choc. En effet vos adversaires, eux, n’ont pas oublié leur shaker de protéines et ne vous ménagent pas.

 

Majorité de b/  Vous êtes les croisés d’Alivereti Raka :

Comme une gazelle essayant d’échapper à son prédateur en pleine savane, vous vous sentez fantasque tel un Fidjien. Chacun de vos membres est gorgé de confiance et un terrain bien gras ne vous fait pas peur ! Une fois la balle en main, tel un Teddy Thomas en retard plomberie, vous posez chaque appui sur ce bout de terre dégarni dans l’espoir que vos jambes deviennent légères et que votre sens du crochet vous propulse en terre promise.
De fait, tout comme un Raka en plein espoir de recevoir sa première sélection pour le XV de France de Diktator Bern, vous vous lancez dans des courses effrénées à grand coup de changements de direction en mode Shuffle. Malheureusement, vous n’êtes pas né dans les îles de l’hémisphère sud, et les deux fils qui vous servent de connexion cérébrale ne sont hélas pas suffisamment puissants pour vous donner un semblant de coordination tête/jambes. Vos ligaments croisés apprécient moyennement ces torsions impromptues et se rompent aussi brutalement qu’un rideau défensif agenais.
Comme Fofana, dame nature de l’ovalie vous a puni de ne jamais faire de passes, vous finirez donc danseur de moonwalk sur Twitter.

 

Majorité de c/ Vous êtes la luxation d’épaule d’Arthur Iturria :

Vous êtes jeune, vous êtes frais, vous êtes le tout nouvel espoir du peuple, Olivier Merle réincarné. Afin de rendre hommage à « l’homme et demi », vous ne vous économisez pas dans les zones de combats. Déblayage avec 10 mètres d’élan ou plaquages dans les genoux, vous n’épargnez pas votre grande carcasse.  Et malgré vos 130kg au developpé-couché, vos épaules finissent par vous faire savoir qu’elles ne sont pas faites pour servir de pare-chocs. Elles ont vite cette fâcheuse tendance à se luxer malgré vos deltoïdes saillants. C’est très pratique si vous êtes Mel Gibson pour vous délivrer d’une camisole de force, mais sur un terrain de rugby, c’est légèrement handicapant. Un conseil, apprenez à plaquer correctement si vous ne voulez pas connaître le personnel du bloc chirurgical mieux que vos coéquipiers de club.

 

Majorité de d/  Vous êtes LopezFernandezLavernheMc Allister, Pierre Richard, demi d’ouverture de l’ASM :


Fracture, luxation, déchirure, hémorroïdes… ne cherchez plus, vous étiez prédestiné à l’infirmerie ! Certains superstitieux diront que le numéro 10 est maudit et responsable de cette déferlante d’handicapés notoires, d’autres crieront au génie de la nature d’avoir mis au monde l’enfant caché de Benjamin Fall et Pierre Richard, rien que ça ! Mais en fait vous n’avez juste pas de chance. La merde sur le trottoir, elle est pour vos chaussures. La plaque de verglas sur la route du ski, elle est pour votre bagnole. La prostituée trans en virée au red light district, elle est pour vous, La meuf vegan de la soirée, elle est pour vous… N’essayez plus de lutter, en plus de vous blesser, il pourrait vous arriver pire, une Benjamin Dambiellisation : on sait que vous existez, votre état civil en témoigne, on est capable de dire vaguement que vous avez eu un lien avec le rugby français, mais on sait plus si vous étiez ouvreur, gestionnaire de la bourriche ou coupeur d’oranges remplaçant. Et vous n’avez que 32 ans. Le plus sage est d’attendre que le tourment passe, ou devenir consultant à la télé.

 

 

Le Petit Guildford Illustré, Édition VI Nations 2018

 

D’après les sollicitations que l’on a à chaque fois, la sortie du Petit Guildford est la chose que vous attendez le plus chaque année après Noël et votre anniversaire. Vous allez donc être comblés si vous êtes nés un 2 février car la nouvelle édition, spéciale VI Nations 2018 est arrivée !

 

Servie avec grâce et élégance par la patte artistique de notre cher Peir, cette nouvelle version devrait largement combler vos besoins en alcool (en attendant celle pour le Tournoi féminin qui arrivera la semaine prochaine).

 

Comme tous les ans, on remercie au passage l’excellent @WelshDalaiLama qui a eu cette brillante idée il y a quelques années et si vous regardez les matches en Angleterre, vous pouvez avoir sa version ici.

 

Au passage, on rappelle à ceux qui ne l’ont toujours pas que notre deuxième bouquin est disponible ICI MÊME et que le premier est toujours en vente (avec une version Top 14 du Petit Guildford à l’intérieur, pour ceux qui veulent jouer toute l’année). Objectif : récolter 35 millions d’euros pour Ovale Masq… euh, le rugby amateur.

 

Cliquez sur l’image pour l’ouvrir dans un nouvel onglet. 

 

Les yeux dans le jaune, une journée dans la vie de René

Par Peir Lavit (qui nous a envoyé ce texte entre deux tournages à L.A),

 

Paris, 19 janvier 2018.

 

10h15 : Le réveil sonne. René (le prénom a été modifié pour des raisons de confidentialité, ndlr) tend péniblement le bras afin de faire cesser la sonnerie stridente qui s’échappe du maudit appareil. « Encore cinq minutes », peut-on discerner dans un râle prolongé.

 

11h37 : René parvient tant bien que mal à passer en position assise et non sans effort, il finit même par se lever de son lit. D’une démarche chancelante, il se dirige vers les toilettes afin d’assouvir ses besoins matinaux. Encore une belle journée pour être en vie.

 

11h49 : Le petit-déjeuner, c’est l’un des moments préférés de René. Au petit matin, il aime prendre le temps de se ressourcer, réfléchir au sens de la vie et faire le plein d’énergie afin d’affronter avec aisance les tribulations du quotidien. Méticuleusement, il verse ses céréales dans son bol. Céréales qu’il arrose généreusement d’un « lait végétal » (sic). Il s’agit en réalité d’une boisson parfumée à la réglisse et à l’anis qu’il surnomme affectueusement « mon Riri ».

 

12h25 : Le petit-déjeuner avalé, pas le temps pour la toilette. René ne veut pas être en retard au travail ! Il travaille peu et met donc un point d’honneur à être toujours à l’heure. C’est la moindre des choses et cela fait partie des Valeurs© qui sont profondément ancrées en lui. Il saute donc dans son plus beau costume et quitte son duplex.

 

13h10 : Un premier arrêt s’impose. René pousse la porte de Chez Burette. Une céphalée persistante l’empêche d’avancer davantage. Malgré tout, à aucun moment il ne perd sa bonhomie légendaire : il répète à qui veut bien l’entendre qu’il faut « relancer la machine » et « soigner le mal par le mal ». Les actes valant mieux que les paroles, René commande alors un verre de Suze, agrémenté de tuiles au paprika.

 

13h18 : Très vite, il sympathise avec les clients accoudés au comptoir. Beaucoup sont des habitués, comme lui. La parole se libère, les débats sont tellement passionnants et passionnés que l’on se croirait sans peine sur le plateau d’une émission de RMC. Politique, écologie, philosophie, numismatique ou astrologie, tout y passe. René se sait brillant et a un avis éclairé sur bon nombre de sujets.

 

15h07 : Les verres s’enchaînent, les tirades aussi :
« Et le Premier Ministre là, Philippe Edgar où je sais pas quoi, quelle pipasse celui-là ! Et Macron, Macron… J’ai beaucoup de respect pour lui mais quand même… C’est pas aux Français de payer son incapacité à mener une politique décente ! C’est pourtant simple putain, moins de fonctionnaires, moins d’assistanat, moins d’immigration, on n’a qu’à permettre aux entreprises de faire du blé et le plein emploi reviendra, je vous le dis moi ! »
– Comme tu y vas René ! Quelle verve, quel talent ! C’est quoi ton petit secret ?
– Ah mais y’a pas de secret mon petit, pas de langue de bois ! Moi je suis libre de tout, mais en espagnol. »
Silence gêné dans l’assistance. René termine son énième « Riri » et quitte ses camarades.

 

16h31 : Il grimpe dans un taxi. Les conversations enjouées tournent autour de la piétonnisation de la rive droite de la Seine et des bobos mangeurs de graines du Canal Saint-Martin.

 

16h57 : Le taxi dépose René devant les locaux d’un grand média national. Il s’avance avec assurance mais le vigile gardant la porte d’entrée le retient d’un signe ferme de la main.
« Monsieur, vous-êtes ?
– Je suis consultant rugby, je viens pour l’émission ».

Jacques Brunel : faut-il y croire ?

 

Un article proposé par Taupe en colère, qui nous livre son premier (et sans doute dernier) effort sur la Boucherie. Accueillez-le comme il se doit.

 

Dans le dernier article publié par la Boucherie il y a plus d’un mois (*), Pierre Villegueux, aussi désespéré qu’un XV de France dont il se proposait de raconter le premier match perdu face à la Nouvelle-Zélande, déplorait être le dernier membre du cénacle disposé à publier un texte sur le site internet, les autres étant trop occupés à faire des montages vidéo rémunérés par Bolloré, ou encore l’autopromotion d’un livre autoproclamé #MeilleurGuideDuMonde. Et puisqu’il s’agit du dernier compte rendu publié par la Boucherie (alors même que les autres matchs de la tournée garantissaient une bonne dose d’humour), on est en droit de s’inquiéter de la pérennité du site, visiblement abandonné par son dernier Jedi.

 
(*) Sitôt mon texte achevé, je tombe sur le tout nouvel article de la Boucherie. L’art du timing.

 
Alors j’ai décidé d’intervenir. Aussi inspiré dans mes choix que Brock James à quinze minutes d’un titre de champion d’Europe, avec autant de flair que Guy Novès décidé à prendre la tête du XV de France, j’ai tenté, un soir de solitude parsemé de doutes sur le remplissage de ma vie, d’attirer l’attention des quelques bouchers qui font encore semblant d’être actifs sur Twitter, alors même que ça ne rapporte pas d’argent. C’est plutôt facile : YIONEL par-ci, BEAUXIS par-là, et avec un peu de chance vous trompez la lassitude d’un des membres, qui n’a rien d’autre à faire que vous répondre, si ce n’est attendre la sortie d’un troisième opus, peut-être futur #MeilleurPrixGoncourtDuMonde. Alors l’un d’eux, voyant dans ma personne l’occasion idéale d’alimenter sans le moindre effort un site internet laissé à l’abandon, a fait semblant de m’offrir un joli cadeau de noël, qui fait rêver tout amateur de rugby sans talent : ÉCRIRE UN ARTICLE POUR LA BOUCHERIE OVALIE.

 
Alors voilà. Cette fois, on peut le dire : la Boucherie, c’était mieux avant.

 

 

À l’époque, même la Boucherie ne se doutait pas que traiter quelqu’un de Guy Novès serait aussi drôle.

 

 

Il y en a eu un autre qui a eu un beau cadeau avant l’heure, c’est Guy Novès. Alors même que Bernard Laporte était prêt à épargner son réveillon en fixant l’annonce des « décisions à prendre […] autour de l’Équipe de France » au 27 décembre, tout le monde, depuis le 21 au soir, est au courant de la destitution de l’actuel sélectionneur et de son remplacement par Jacques Brunel.

 

Personnellement, je suis assez déçu : j’attendais avec impatience la conférence de presse où Novès rappellerait aux journalistes ses quatre coupes d’Europe et ses dix Brennus gagnés comme entraîneur, à la fin d’un Tournoi terminé à la sixième place. À la place, en guise de consolation, on pourrait voir Brunel rééditer son exploit de 2013 : faire perdre le XV de France contre l’Italie.

 
On peut s’interroger sur le choix de Laporte quant à la nomination du nouveau sélectionneur. Certes, les deux hommes ont déjà fait du bon boulot ensemble à la tête de l’Équipe de France (quatre Tournois gagnés entre 2001 et 2007, alors que Brunel était entraîneur des avants). Mais à l’heure où l’on parle de renverser la table, où l’on réclame de la fraîcheur, de nouvelles têtes, la solution Brunel peut faire sourire. On voit difficilement comment le premier entraîneur à avoir perdu une finale contre Clermont peut réussir là où vient d’échouer le « plus beau palmarès de France ».

 

Quand le nouveau mec de ton ex se fait larguer encore plus vite que toi.

 

Mais en bon supporter naïf, j’ai envie de croire que Jacques Brunel est bel et bien l’homme qu’il faut au XV de France ; l’homme qui va battre les Anglais à chaque Tournoi et nous amener sur le toit du monde en 2019. (Oui, ok, c’est très drôle, mais avouez qu’on l’a tous un peu fantasmé quand Novès a été accueilli en 2015 comme l’enfant prodigue.) Alors au lieu de ressasser les mille raisons de croire que Brunel va se planter comme les autres, et que la FFR gagne du temps en faisant du sélectionneur en place le parfait bouc émissaire, je préfère énumérer les motifs d’espoir :

 

 

1/ LE DÉSESPOIR

 

C’est bien connu : c’est toujours quand l’Équipe de France est au plus bas, qu’on attend plus rien d’elle à part peut-être une victoire de temps en temps contre une équipe comme le Japon (vous l’avez ??), qu’elle se met à faire des trucs de dingue. On arrive au bout du cycle perpétuel : Victoire retentissante – Nouvel espoir – Défaites encourageantes – Doutes – Défaites désastreuses – LA CRISE. Opportuniste, Brunel arrive peut-être au parfait moment pour faire illusion jusqu’en 2019 et même, qui sait ? remporter une victoire de prestige en poule contre les États-Unis.

 

 

2/ LA MOUSTACHE

 

Quand tout va mal, l’histoire récente nous a appris que la moustache était parfois la solution inattendue : le dernier à avoir opté pour ce style pileux un peu douteux a bien failli troller tout le monde en passant à un tout petit point d’offrir à la France sa première coupe du monde. Fidèle à la moustache depuis au moins aussi longtemps que le XV de France ne s’est pas imposé face à une nation majeure, Jacques Brunel pourrait bien, grâce à elle, donner aux Bleus ce petit supplément d’âme qui lui fait défaut.

 

Et puis si ça marche pas, dans deux ans, on peut toujours lancer José Bové.

 

3/ IL A CÔTOYÉ LE MEILLEUR

Et par là, je fais évidemment référence à sa saison 2016/2017 passée aux côtés du GRANDISSE YIONEL BEAUXIS à l’Union Bordeaux-Bègles. Peut-être Brunel est-il ainsi le mieux placé pour connaître la véritable identité de l’ouvreur providentiel du XV de France…? J’en profite pour faire un clin d’œil au très aimable John Pils (même si c’est lui qui vient d’écrire l’article qui ruine complètement mon introduction), puisqu’il m’a bien conseillé : « Trouve tes propres vannes, ne fais pas un recyclage de la Boucherie, ça sert à rien de citer 8 fois Beauxis ». En fait, c’est surtout que je ne trouvais vraiment pas d’autre motif d’espoir.

 

 

Malgré tout ça, j’ai hâte du début du prochain Tournoi des six nations. Parce qu’on aime quand même suffisamment le rugby pour regarder jouer l’Irlande ou l’Angleterre. Parce qu’on a envie de savoir quelles sont les sept charnières qui vont être utilisées en cinq matchs. Parce que ce sera un vrai challenge pour Brunel que faire aussi bien avec les Bleus qu’avec l’Italie (une 4e place, deux 5e place et deux 6e place entre 2012 et 2016). Parce qu’on continuera de toute façon à regarder les matchs de l’Équipe de France, même après une défaite encourageante contre l’Écosse. Et puis si vraiment ça marche pas, il sera toujours temps à Laporte, à Brunel et à ses joueurs de s’enterrer dans la Sépult-U Arena, après avoir creusé sa pelouse comme une taupe en colère.

Dan Carter et Neymar, destins croisés

 

Une contribution proposée par un fidèle lecteur, Hugo Molasse.

 

« Le rêve de tout catalan, c’est de devenir parisien. »

 

C’est ce que j’ai réalisé ce matin en beurrant ma tartine : elle m’a glissé des mains, est tombée par terre côté beurre. Paf, loi de Murphy !

 

J’ai alors été frappé par les parallèles entre Neymar Jr et Carter Dan : deux monstres dans leur sport, issus des meilleurs clubs du monde, nés et formés dans les nations emblématiques de leur discipline, dont la belle gueule menace notre couple et notre hétérosexualité.

 

La Catalogne incarnerait l’Alpha, tant que la capitale française serait l’Omega.

 

Si vous ne savez pas ce que fout Olivier Olibeau sur cette photo, rassurez-vous : lui non plus.

 

Sans m’étendre sur les dualités entre les discours des recrues et la réalité des clubs dans lesquels elles ont signés, permettez-moi de relever les points suivants :

 

  • Neymar, quand il signe au PSG « pour gagner des titres », il est au courant que Montpellier et l’ASM ont déjà remporté le championnat à la barbe des Qataris ? Même en Top 14, ces clubs n’ont jamais gagné !

 

  • Carter, quand il signe pour l’ambiance, soit il est cohérent, soit on lui a pas tout dit : entre son âge avancé et son rôle de buteur, c’est peut-être bien le calme et le silence qu’il est venu chercher dans les Hauts -de-Seine

 

Mon mauvais esprit ampute la réflexion de l’élément-clé du débat : pourquoi Paris après la Catalogne ?

 

Ami lecteur, ferme les yeux et pense à la Catalogne. D’abord, des images de gitans et de bars à putes viendront à toi, puis ton imagination t’emmènera à Collioures, ses plages, le mont Canigou, les ramblas, Bayonne et St Jean de Luz. Tu auras une envie de sieste, de banyuls et de tapas. Tu prolongeras ton idylle dans les arcanes d’Aimé-Giral, tu y croiseras Paul Goze (jeune), Desclaux, Imbernon, Montgomery… l’accent de Dali t’accompagnera jusque dans les travées du Camp Nou pour y voir Figo, Rivaldo, Kluivert, Iniesta, Eto’o et Messi, bien sûr.

 

Mais ton repos s’éternise : le soleil tape trop fort sur ton front qui transpire le rosé. Les images se brouillent : Paul Goze vieillit, Jean-Pierre Perez fait une apparition divine, le Barca met un sponsor sur son maillot, Montjuic 2011 cède à Montjuic 2014, la Pro D2 chasse le Top 14, tu restes à Barcelone, mais pour mieux chuter face à Madrid, tu es la dernière lettre de MSN…

 

Le coup d’oeil, la vista, l’agilité : il y a assurémment du David Marty dans Neymar.

 

Quand les sirènes parisiennes résonnent, c’est un vent de fraîcheur. Tu seras le trophée que ton Président brandira, le gigolo pour les sponsors, le Dieu aux yeux des supporters et tu te feras sucer tous les dimanches sur les plateaux télés ! A une nationalité près, tu devenais porte drapeau de Paris 2024, la vie est mal faite.

 

Il faut temporiser les observations précédentes : la Catalogne n’est pas la seule victime des Parisiens.

 

Les congés estivaux nous le rappellent cruellement : pourquoi venez-vous jouer ET GAGNER au beach volley sur NOS plages ? Pourquoi prenez-vous le badminton tant au sérieux, c’est un putain de jeu de plage ! Et surtout, pourquoi piquez-vous les plaques d’immatriculation des Corses ? On vous rayera vos bagnoles QUAND MÊME !

 

Pour rester dans le domaine rubystique, rappelons nous la belle époque où le Stade Français faisait les poubelles du RCT (qui s’est bien vengé depuis). Dans la presse aussi, avec le transfert d’Ovale Masqué depuis Toulouse vers Paris.

 

Neymar, c’est 222 millions. Carter, c’est 1.8 millions. Ovale Masqué, c’est un deuxième bouquin et le lead role dans Justice League cet Automne. Le point commun le plus évidemment entre ces transferts : l’argent.

 

Pour les amoureux du rugby clocher, je citerai ce proverbe que je viens d’inventer : « Quand on a pas de talent, on a de l’argent ! Et quand on n’a pas d’argent, on joue à Montauban ! »

 

Amis bouchers, notre ballon arrondit dangereusement ses angles. Mais le polissage sera long…

 

C’est quand on voit qu’il est capable de ramener des gens devant le stade Jean-Bouin qu’on comprend que le football reste largement supérieur au rugby.

 

Jacky, la prochaine fois que tu signes une star, prends cette check list avec toi pour que ta pépite se rapproche un peu plus des canons marketing du football.

 

Ton joueur devra :

 

– avoir moins de 30 ans

 

– n’avoir jamais joué en France / à défaut, jamais gagné de titre en France

 

– être prêt à devenir ambassadeur pour une compétition ou un événement majeur à venir en Helvétie (Curling, Lutte Suisse, Salon du Jet privé à Genève)

 

– être informé clairement que Colombes, c’est en dehors de Paris (tu peux alors t’appuyer sur l’argument suivant : « une fusion, c’est comme un attentat, vaut mieux pas être en plein coeur de Paris quand ça se produit »)

 

– faire tourner l’économie française grâce aux cotisations sociales et impôts qu’il générera

 

– NE PAS SE DOPER : ça porte atteinte à l’intérêt général du rugby ! (même si c’est une pratique courante dans les différents Racing de France)

 

En relisant cette check list, je réalise qu’il en faudra des saisons avant que le rugby arrive à la cheville du foot. Et ce n’est pas plus mal : ça permettra encore à des petits clubs comme l’ASM de gagner des titres.

 

Si la loi des séries que je propose s’avérait exacte, ça signifierait que l’USAP compterait parmi ses rangs quelques pépites… ainsi que les recrues parisiennes de demain ! Je ne connais pas assez bien la Pro D2 pour juger l’effecitf Perpignannais, mais ma thèse apporte un peu plus de cohérence aux branlées reçues par le Leinster et Bayonne en terre Catalane ces dernières semaines.

 

Ca sent bon la reconquête…

La Boucherie Ovalie est bientôt de retour en librairies

 

Il n’aurait pu être qu’une exception, un one shot magnifique, à l’image de l’unique sélection de Gregory le Corvec avec le XV de France. Mais finalement, non : #LeMeilleurLivreDuMonde va avoir un petit frère, que l’on espère aussi difforme et attardé que son ainé.

 

Après le succès retentissant de notre premier livre, acheté en masse car d’aucuns pensaient qu’il était intégralement écrit par Daniel Herrero (encore bravo les gars du service marketing), la Boucherie Ovalie va donc faire son retour dans les librairies. L’évènement aura lieu en octobre prochain, avec un nouveau pavé de 288 pages intitulé « Guide de survie au pays du rugby ».

 

 

Pour éviter de tomber dans le piège de Yoann Huget (refaire encore et toujours le même crochet intérieur qui ne surprend plus aucun défenseur depuis 2014), nous avons soigneusement pris notre temps pour savoir de quoi on avait envie de vous parler. Et, accessoirement essayer de ne pas vous vendre à 30 boules une bête redite du premier bouquin. Par conséquent,  le monde professionnel, Top 14 et autres XV de France seront mis de côté cette fois-ci.

 

À la place, on parlera du rugby, du vrai, dans un livre qui s’adressera tant aux inconscients qui enfilent crampons et protèges-dents tous les week-end, qu’à ceux qui préfèrent sagement rester assis en tribunes ou vautrés sur un canapé. Au programme de ces 288 pages inédites, du dense et du varié : postes et profils de joueurs, approches technico-tactiques, décryptages des phases de jeu clé comme la mêlée, la bagarre ou la troisième mi-temps, mythes et légendes des voyages en bus et des ambiances de vestiaires… enfin on va pas tout vous dévoiler non plus, attendez au moins qu’il soit disponible en torrent pour découvrir le sommaire.
On a beaucoup travaillé sur ce projet (comme vous pouviez le deviner en constatant que le site était mort depuis 6 mois) et on espère vraiment que vous apprécierez ce qu’on souhaite être #LeMeilleurGuideDuMonde. Au pire vous pouvez pourrez toujours l’acheter pour faire un barbecue à Chamalières, normalement ça brûle mieux qu’un bouclier.

 

En tout cas, il est déjà disponible en précommande chez Amazon, si vous n’avez aucun scrupules à enrichir l’Empire du mal (ça pourrait être pire, vous pourriez bosser pour Bolloré). Il est aussi sur le site de FNAC sinon.

 

Ah oui et dernière chose et pas des moindres : la préface sera assurée par Marc Lièvremont. Et en plus, il ne s’est pas trompé quand il a écrit son prénom.

 

Merci à @Arbleiz pour ces visuels magnifiques (mais ce sera encore mieux en vrai).

[Apprenti Boucher] Chroniques du Caucase

Disclaimer : Alors que le vivier des rédacteurs de la Boucherie Ovalie se renouvelle avec la même rapidité et qualité que celui des Grandisses en équipe de France, nous sommes heureux d’accueillir un nouvel apprenti dans l’équipe. Il livre aujourd’hui son premier texte et comme 90% de nos commis, ça sera aussi probablement son dernier. Une bonne chose pour lui, si tant est qu’il n’ait pas pour objectif ultime de copieusement rater sa vie. Chaque insulte en commentaire le dégoutera un peu plus et sera donc comptée comme une bonne action à l’aube de votre vie, quand vous devrez répondre de vos actes devant l’éternel LE CATALAN (David, si tu nous lis…). 

 

Par Yaka-Lélo, 

 

Épisode 1 : Journal d’un débutant

Ça y est ! Le mardi 28 mars 2017 à 18h, à bientôt 33 ans je commence ma carrière rugbystique. J’aperçois de loin, sur ce qui a été longtemps l’hippodrome de Tbilissi, un groupe en train de se faire des passes. Je m’approche avant de me rendre compte que des groupes avec des ballons de rugby il y en a plein à cette heure-ci. Certains ont même des plots pour délimiter leur terrain. Heureusement l’équipe amateur que j’ai contactée le matin même et qui m’a convié à leur entraînement n’est pas de ceux-là. Non, chez les Chalybes (le nom de l’équipe) les limites sont à l’appréciation de l’entraîneur.

Après un échauffement court mais complet, il est l’heure de séparer les avants des arrières. Un coup d’œil rapide de l’entraineur dans ma direction et la décision tombe, je serai arrière. Moi qui rêvais tellement être numéro 8. Une sorte de Mamuka Gorgodze mais qui ferait des passes (oui je sais, je lui fais un mauvais procès mais il m’a énervé durant le dernier tournoi des 6 nations dont tout le monde se fout et dont 3 seulement connaissent les rudiments du rugby). Mais apparemment mon presque mètre 90 (pour 75kg) n’a pas suffi à convaincre le coach de me confier ce poste. Par contre, on m’a mis à l’aile. Loin, très loin de l’action. Déjà que c’est un poste où on attend beaucoup mais alors en Géorgie… Comme l’a dit un des avants lors de l’entraînement : « les gars on ne fait des passes que si c’est vraiment nécessaire ». Les mauvaises langues diront que c’est une influence du TOP 14 mais je préfère penser que c’est dû à la tradition millénaire du Lelo. Vous savez, ce sport raffiné qui consiste à demander à deux équipes, dont le nombre de joueurs n’est ni déterminé ni limité, d’emmener une balle de 16kg à l’une ou à l’autre extrémité du village.

 

http://www.civil.ge/eng/category.php?id=87&size=wide&gallery=111
Source photo : http://www.civil.ge/eng/category.php?id=87&size=wide&gallery=111

 

Bref, me voilà ailier. De Vosgien je suis passé Fidjien. Je m’imagine déjà sortir des passes après contact de psychopathe. J’aurais construit ma propre légende où mes prouesses de n°14 seraient dues à une enfance passée à retenir des schlittes à la seule force de mes bras et à des courses effrénées en slalomant entre les sapins en tentant d’attraper la bête des Vosges.

 

La réalité est tout autre. Je reçois un seul ballon sur l’ensemble du match clôturant l’entraînement et malgré une course qui pourrait faire pâlir Chilachava je suis rattrapé bien avant la ligne d’essai imaginaire. Mais un match ça se gagne aussi en défense et… c’est là que ça se gâte. Je me retrouve à essayer d’arrêter des mecs aussi lourds mais bien plus rapides que des Lada. Après avoir rebondi plusieurs fois sur des épaules, m’être fait propulser à 5 mètres du ballon alors que je tentais de gratter un ballon (quelle idée, mais quelle idée), m’être fait traîner par un deuxième ligne sur le terrain caillouteux… je réalise enfin l’action qui me fera dire « quelle belle journée !», à savoir me lier à mes partenaires pour contrer un groupé pénétrant de manière victorieuse. C’est ça un sport collectif non ?

 

Épisode 2 : Suite des aventures du freluquet chez les Chalybes

 

Après mon tout premier match le dimanche 9 avril, à 2h30 de Ford Transit de Tbilissi, où j’ai enregistré des statistiques extraordinaires :
– 7 minutes sur le terrain,
– 0 ballon touché,
– 0 plaquage effectué,
– 1 essai encaissé parce que je me retrouve seul face à deux joueurs sur mon aile (l’aile du pigeon ??),
– 1 litre de vin siroté,
– 500 g de viande avalé.

Je suis passé à la vitesse supérieure (contrairement au Ford Transit qui était bloqué en seconde, le moteur ayant du mal à faire monter les 24 rugbymen + moi) en suivant mon entraîneur pour aller “jouer” au lelo burti de l’autre côté du pays ce dimanche.

 

Je pensais qu’on y allait juste pour pousser d’autres mâles en sueur mais non ! On y est allé en mémoire du cousin. Sachez que « Cousin » dans la campagne géorgienne signifie quiconque possédant un lien de parenté, dans ce cas précis, nous avons donc joué pour honorer la mémoire du petit fils de l’oncle de l’arrière-grand-père de mon entraîneur (j’ai dû faire un schéma pour ne pas me tromper). Le cousin donc, est décédé à l’âge de 25 ans en mai dernier dans un accident de la route (de loin l’endroit le plus dangereux de la Géorgie, bien plus que ses montagnes et ses ours ou ses steppes et ses serpents). Mon mentor nous a donc demandé de bien vouloir l’accompagner pour tenter de ramener la balle sacrée en terre promise. Et il ne s’agit pas d’une expression. L’idée même du lelo burti, est que la partie du village remportant le match a le droit d’emporter le ballon au cimetière pour en orner une tombe. En effet le match se joue toujours entre zemo Shukhuti (prononcer « choucroute » mais sans le « c » du milieu) et kvemo Shukhuti (traduisons par Shukhut-le-haut et Shukhut-le-bas).

 

J’en profite pour faire un aparté sur la prononciation des noms et prénoms des joueurs géorgiens par les commentateurs sportifs, parce que sans leur demander de faire la différence entre le « ts » aspiré et le « ts » glottalisé, je pense que ça relève de leurs attributions de connaître le nom des joueurs. Zurab Zhvania s’appelle donc Zourabe Jvania et Mikautadze se prononce Mikaoutadzé (même s’il est rare que les présentateurs soient amenés à citer son nom). Je me permets donc, à toute fin utile, d’envoyer tous ceux que ça intéresse à cette adresse : http://www.lexilogos.com/georgien_mots.htm.

 

Mais reprenons le fil de nos moutons. Cette année, le match n’a duré que 22 minutes. Ce qui en fait le match le plus court de l’histoire de ce sport. Mais 22 minutes intenses où j’ai pu observer de près, de très près, quelques jolis gestes que l’on retrouve dans le rugby : fourchettes, patates punitives pour non-respect des règles (??), foulage au pied de l’adversaire tombé au sol… 22 minutes au bout desquels notre équipe est sortie victorieuse.

 

Le plan de le village

 

Une fois le ballon (sorte de grosse citrouille de cuir bourrée de terre avec un peu de vin pour obtenir le poids recherché) emporté de l’autre côté de la rivière, nous avons donc pu l’emporter sur la tombe du cousin. Et c’est là que le match commence…

 

Car après la route, le deuxième endroit le plus dangereux en Géorgie est le / la supra. J’éprouve beaucoup de difficulté à expliquer ce qui est contenu derrière ce terme. Disons que c’est un moment durant lequel on partage ensemble émotions, sentiments, nourriture et alcool. Les deux derniers éléments n’étant là que pour favoriser les premiers. Le / la supra se déroule toujours pour une raison précise et peut durer des heures. Il faut alors réussir à trouver le bon équilibre entre tous les ingrédients et savoir partir à temps pour ne pas risquer de s’endormir sur la table et/ou manquer de respect à ses hôtes et/ou LA BAGARRE.

 

Une question demeure, le lelo burti de l’année dernière a fait un mort, et ce pour la première fois de son histoire. Nous voilà donc face à un syllogisme :

Un homme est mort durant le lelo burti

Or on joue au lelo burti en l’honneur du mort

Donc « à la fin, un seul d’entre eux survivra,

ça sera peut-être Duncan McLeod » ou Charl.

 

PS : Pour prouver à tous ma participation, vous pourrez voir mon bras ci-dessous.
J'y étais

 

PS2 : si sur le plan j’ai écrit des mots avec l’alphabet géorgien c’est juste pour me la péter.

PS3 : Cet article a été lu et approuvé par une Géorgienne originaire de la région du lelo. Merci à elle !

La Boucherie présente sa nouvelle collection de ticheurtes

 

Ça y est, les beaux jours arrivent ! On peut le deviner aisément : les jupes des filles raccourcissent, les matchs de Top 14 se rallongent et deviennent encore plus chiants, et les joueurs du Racing 92 s’inventent des allergies au pollen pour pouvoir se doper ni vu ni connu.

 

Qui dit rayons de soleil dit William Baldé, et dit bonne occasion de se la péter avec des ticheurtes qui mettront en valeur vos physiques de lâches. Ça tombe bien, la Boucherie Ovalie est fière de vous présenter sa nouvelle collection printemps-été 2017 !

 

Une nouvelle collection que vous pourrez retrouver sur notre nouvelle boutique spreadshirt. Auparavant, nous gérions nous-même l’impression et les envois de tous les ticheurtes, ce qui est devenu de plus en plus difficile en raison de nos effectifs limités (une personne, en fait, qui a arrêté de travailler, de manger et de sortir de chez lui car il devait faire des colis toute la journée). Afin de lui redonner une existence décente et de pouvoir vous proposer de nouveaux modèles plus régulièrement, nous avons donc décidé de migrer sur cette plateforme qui gérera tout pour nous. L’avantage ? Les envois seront beaucoup plus rapides et vous pourrez personnaliser entièrement vos ticheurtes en choisissant vos couleurs. L’inconvénient ? Ne vous attendez plus à retrouver les habituels petits mots signés à la main et autres échantillons de poils pubiens dans vos enveloppes.

 

Notez que nous souhaitions continuer à vous proposer des ticheurtes au plus bas prix et qu’ils resteront tous en dessous de la barre des 20 €. Le profit n’a de toute façon jamais été notre objectif car comme vous le savez nous sommes déjà très riches depuis que nous bossons pour Canal +. À ce propos, nous vous annonçons qu’un modèle « Vincent Bolloré is my daddy » devrait sortir dans les prochaines semaines. 

En attendant, vous pourrez trouver un hommage à notre chef adoré Ovale Masqué, un ticheurte mettant en avant l’immense palmarès de l’ASM Clermont Auvergne et quelques autres surprises. Cliquez sur l’image ci-dessous pour les découvrir !

 

 

Les anciens modèles Top 15, French Chatte, Captain Rudoyant et TAPER PEUNEU sont encore disponibles sur l’ancienne boutique, et en plus ils sont soldés à 17 €, ce qui prouve qu’on est vraiment des mecs sympa. Alors fais pas ta pute et achète en au moins un, merci.

 

 

Merci à @Arbleiz et à @Peir_lavit pour ces designs magnifiques.