Guide : La Pro D2 pour les nuls pour les supporters du Top14 Par Capitaine A’men’donné, Cher lecteur que seul le Top14 intéresse (et pour les autres qui ont déjà vu un match de ProD2, Dieu vous garde), sache que Lyon et la Rochelle, que tu vas peut-être voir jouer cette année (enfin, s’il te prend l’envie de regarder autre chose que le « remplissez avec n’importe quel point commun entre les deux équipes »-ssico choisi par Canal plus), voire que tu as déjà vu, si tu supportes Toulouse et que tu as encore mal au crâne, ne débarquent pas dans le Top14 par magie pure et simple. Ni par le choix arbitraire et hautement comique d’un poivrot quelconque du bureau de la LNR. En 2013-2014, ces deux clubs furent les grands gagnants de ce que l’on surnomme « l’énergie noire du rugby français ». En astrophysique, l’énergie noire est un concept abstrait décrivant une force que l’on n’a jamais pu observer, et dont on ne sait rien d’autre hormis qu’elle est nécessaire à ce que notre univers ne s’effondre pas sur lui-même. Bref, un machin dont on sait qu’il correspond à quelque chose, mais qui échappe à toute observation concrète. Dans le rugby français, cette énergie noire, c’est la ProD2. Elle envoie chaque année 2 équipes au Monde observable, et engloutit dans son néant médiatique 2 autres équipes auxquelles on avait peu ou prou fini par s’habituer, sauf Biarritz parce qu’ils jouent vraiment trop mal. Et ces dernières années, les équipes qui montent ont en plus l’outrecuidance de rester en Top14. Il est donc du devoir d’un site pédagogique comme la Boucherie Ovalie d’éclairer, dans la mesure des moyens techniques à notre disposition (c’est-à-dire de la bière et un vieux chewing-gum), les sombres événements qui se trament à l’ombre du Plus Grand Championnat du Monde. Afin que, dans l’hypothèse où Tarbes monte un jour, nos lecteurs ne risquent point un AVC dû à une trop violente (et compréhensible) surprise. Le verdict du printemps dernier fut donc le suivant : Lyon fut récompensé du titre de champion de ProD2 au terme de la saison régulière, et La Rochelle remporta les phases finales, obtenant ainsi l’un et l’autre l’insigne honneur de jouer à Ernest-Wallon pour être respecté bien profond par le Stade Toulousain. Ce ne fut pas vraiment une surprise, vu que ces deux équipes semblaient dès le début supérieures aux autres : le LOU avait un effectif pléthorique (comme d’habitude), et avait enfin découvert les vertus et utilités d’un fond de jeu. La Rochelle avait un fond de jeu (comme d’habitude), et avait enfin découvert les vertus et utilités d’un effectif pléthorique. Rien que de très logique, donc. Dans le sens inverse, Biarritz et Perpignan, grâce à leur régularité dans la médiocrité, terminèrent aux deux dernières places du Top14, obtenant ensemble l’insigne honneur de prendre en bus les routes du Cantal pour jouer en plein hiver à Aurillac. C’est précisément cela qu’entend Eric Bayle quand il parle de « l’enfer de la ProD2 ». Scène typique de ProD2 : Un demi de mêlée fait faire sa promenade à son pilier, encore peu sûr de lui sans ses petites roulettes. En tant que relégués du Top14, ces deux clubs font d’ores et déjà figure de grands favoris du prochain exercice auprès des plus grands observateurs. Les plus attentifs qui ont déjà suivi un peu la ProD2, eux, sont moins emballés. En effet, seuls deux clubs relégués du Top14 ont déjà réussi à y remonter immédiatement (et encore, en passant par les phases finales) : Albi en 2008-2009, et Brive en 2012-2013. Oui, ça fait pas rêver, mais c’est comme ça. De même, jamais les deux relégués ne sont parvenus à se qualifier conjointement pour les phases finales. Autant dire que la phrase « Perpignan et Biarritz sont les ogres de la ProD2 » arrange bien les affaires des vrais favoris de cette année (ainsi que celles du journaliste de Midi Olympique expiant on ne sait quel pêché pour être celui qui s’y colle cette fois-ci). Enfin, pour être plus précis, ça arrange les affaires DU vrai favori. Car en cette intersaison, seul Agen, entraîné par Crenca (celui qui devrait remporter le titre de coach le plus insupportable de la division lors de la prochaine nuit du rugby) semble avoir les épaules pour être le Duce de l’exercice. Oui, parce qu’en ProD2, chaque année une équipe écrase outrageusement les débats. La seule autre équipe avec l’effectif, le vécu et le fond de jeu pouvant y prétendre, c’est Pau. Mais cela fait 4 ans que c’est le cas, et que Pau n’a de cesse de se tirer une balle dans le pied et d’échouer lamentablement. On peut donc en conclure qu’ils se sentent bien en D2 et que cette saison ne fera pas exception. Sinon, Tarbes ou Narbonne pourraient être de belles surprises s’ils continuent leurs progressions entamées ces dernières années. Albi, auteur d’un beau démarrage, peut aussi postuler s’ils connaissent la même euphorie qu’Oyonnax ou Auch lors de leurs saisons de domination respectives. Mais dans cette compétition, le danger peut venir d’à peu près partout, en fait. Auch ou Oyonnax, justement, ont remporté le championnat alors que personne de sensé n’aurait parié sur eux au début de l’exercice. Donc, aussi improbable que cela puisse paraître, même Colomiers, Mont-de-Marsan voire Aurillac (ou à peu près n’importe quelle autre équipe s’étant maintenue l’an dernier, sauf Bourgoin avec ses 10 points de retard, et Carcassonne car depuis que Labit s’est retiré, c’est la débandade. Désolé pour ça, j’ai pas pu m’empêcher) peuvent prétendre à être le futur lauréat. Aurillac, justement, qui a fait un championnat en fanfare l’an dernier : au début c’est génial, au bout de 5 minutes, on s’emmerde, et au bout d’1/4 d’heure, il nous reste juste l’envie de se lacérer tous les organes sensoriels au cutter. En terme de probabilité, les Cantalous ont quand même tout autant de chances d’être relégués. Après tout, j’en sais rien, n’étant ni voyant, ni spécialiste rugby sur Canal + (comprenez : je n’ai jamais réussi à me faire payer pour débiter des âneries, mes agios m’en soient témoins). Tiens, la relégation, parlons-en, justement. Car si la D2 est l’énergie noire du rugby français, alors la Fédérale 1 en est certainement un multivers. Une réalité parallèle où Tyrosse, Aubenas, Montluçon ou La Seyne font partie des gros bras. Où une équipe basque reste sur plusieurs bonnes saisons avec un niveau de jeu satisfaisant (Saint-Jean-de-Luz en l’occurrence). Encore plus effrayant : une dimension parallèle dont le club le plus titré est Colomiers. Et dans laquelle un club auvergnat est parvenu à être champion de France (oui, n’importe quoi pour parler d’Aurillac, je fais ce que je veux). Bref, un univers parallèle dont le scénario aurait été refusé par n’importe quel producteur de série Z des années 50 en raison d’un manque de crédibilité. Heureusement, la FFR veille. Non, parce que c’est bien gentil cette compétition, mais c’est censé être le plus haut niveau fédéral. Les deux finalistes du championnat montent chaque année pour représenter fièrement le rugby amateur dans le giron Pro. Alors, les Lannemezan, Bourg-en-Bresse et autres Périgueux, ça suffit ! À partir de cette saison, pour pouvoir monter en ProD2, finis les critères sportifs. Après une première phase pour le fun, la FFR organisera une compétition uniquement pour les clubs qui ont du pognon (et une phase finale pour les pouilleux, avec à la clé rien d’autre que la gloriole). Le plus mauvais des trois seuls clubs notés triple A par la DNACG sera éliminé, les deux autres monteront en ProD2. Il fallait bien trouver un moyen pour faire monter Lille, vu que ceux-ci n’y arrivent pas par la voie normale. Bref, on est pas prêts de revoir Auch en deuxième division. Massy (le seul club francilien doté d’un vrai centre de formation) et Montauban ont, eux, su prendre le bon wagon à temps. En exclusivité pour la Boucherie Ovalie, voici le formulaire qu’auront à remplir les prétendants à la montée en D2. Mais revenons aux clubs en lice cette année. Ainsi, l’USAP se retrouve en ProD2. Après une saison en tout point calamiteuse, la rupture avec le public est consommée, ainsi que celle avec Marc Delpoux. Exception dans le marasme ambiant, Jean-Pierre Perez sera en ProD2 heureux comme un agoraphobe en Lozère, enfin au milieu des siens, les laissés-pour-compte, les parias de notre société trop lisse, ses confrères les sociopathes. Marc Delpoux mis au ban, l’USAP s’est attachée les services de coachs spécialistes de la ProD2. Entraîneur principal : Alain Hyardet. Lors de sa dernière saison comme coach à ce niveau, il a connu la descente avec Aix-en-Provence. Coach des avants : Gregory Patat, qui la saison dernière a connu la descente avec Auch. Autant dire que le président Rivière a mis tous les moyens pour ne rester qu’une saison à ce niveau. Quant au discours, il tourne autour d’un seul mot : Reconquête. En Catalogne, c’est un mot fort, chargé d’Histoire. La Reconquête désigne une longue période de l’Histoire, du VIII° au XV° siècle, lorsque les royaumes chrétiens (avec la Catalogne alors indépendante à la pointe du front) s’unirent pour rendre la péninsule ibérique au catholicisme. Autrement dit, il s’agissait de foutre les Arabes dehors. Après la non-reconduction de Farid Sid, nul doute que ce discours saura trouver écho aux oreilles du nouveau maire de Perpignan et que cela se ressentira lors du vote de la prochaine subvention municipale. Et on sait que c’est important dans ce sport, ce ne sont pas les Biarrots qui diront le contraire. En tout cas, les confrontations avec Béziers lors du fafossico promettent. Autre gros changement depuis la saison dernière, Albi a de l’argent. Ils ont trouvé quelqu’un qui a trouvé super de mettre du pognon dans ce club. Quelqu’un qui a de l’humour, donc. Tellement qu’il a imposé un nouveau coach à l’équipe, en la personne d’Hugo Mola. Si vous avez lu l’excellente fiche de Brive publiée sur ce site (ça va chef, ça se voit pas trop l’auto-promo ?), ou plus simplement si vous avez un peu de mémoire immédiate, vous savez à quel point c’est un coach brillant. On pourrait presque penser que l’on assiste là à la perpétuation du suicide de club chère au rugby français, dont les grands moments restent la vente du CA Bègles à un « homme d’affaire » non solvable, ou le licenciement d’Olivier Saïsset par Béziers alors que celui-ci venait de parvenir à qualifier son club pour la HCup. Néanmoins, avec l’effectif de l’an dernier renforcé par un bon nombre de recrues bien ciblées, Albi possède une équipe riche en puissance. Moins en technique pure. Mais bon, là-bas, la dernière fois qu’ils ont vu une passe vissée décente, Sébastien Pagès avait encore les cheveux propres. Les supporters ne devraient donc se rendre compte de rien. Le joueur à suivre : Jérémy Dumont (Dax), 1 jaune et 2 rouges la saison dernière, en ayant joué à peine plus de la moitié du championnat (matchs de suspension compris). Vous n’avez rien appris de capital, vous vous êtes probablement ennuyés, et maintenant vous ne rêvez que de vous saouler pour oublier ce temps passé que vous ne récupérerez jamais, en un mot, vous voilà prêts à affronter un match entier de ProD2. Voire à suivre la saison entière. D’autant que si vous aimez un peu le rugby pour de vrai, cette compétition offre très régulièrement des matchs tout à fait emballants. Si Sport+ et Eurosport, les deux chaînes qui diffusent des matchs, choisissent un peu autre chose que les matchs de Biarritz et Perpignan « parce que c’est connu », vous découvrirez plusieurs équipes capables de proposer des vraies belles phases offensives, comme Aurillac, Mont-de-Marsan, Narbonne, Agen ou Carcassonne. Et d’autres qui s’envoient quasi systématiquement comme des chiens, comme Béziers, Bourgoin, Massy ou Pau. Sans compter les phases finales qui depuis 5 ans proposent des matchs superbes, ou, à défaut, des générales d’anthologie. Donc, quand vous en aurez marre de voir l’équipe B de Toulouse se prendre 50 pions à Toulon lors du Crassico « à cause des doublons » (et que, vraiment, sortir et avoir une vie sociale vous emmerde), pensez à l’occasion à mater un petit Colomiers-Tarbes, vous pourriez être plus agréablement surpris que ne le laisse suggérer l’affiche. Enfin, ces dernières saisons, suivre la Prod2, c’est aussi la garantie de pouvoir briller en société. Ainsi, un grand nombre de révélations de ces dernières années ont accédé au plus haut niveau par le biais de ce championnat. Dulin, Guitoune, Barcella, Machenaud ou Pierre-Gilles Lakafia, tous ces internationaux (plus 1 joueur au palmarès fourni, on peut pas tout avoir) s’y sont d’abord frottés. Votre charisme naturel de hipster se trouvera démultiplié en affirmant sans sourciller des assertions telles que : “Daniel Kotze ? la première fois que je l’ai vu jouer à Aurillac, j’ai su qu’il avait le potentiel pour avoir une carrière internationale” ou “Dès le départ, j’ai bien vu qu’Uini “l’ourson” Atonio avait un gros cul”.
Révélation : Jacques Verdier serait décédé depuis plus de 10 ans Par Matthew Clark-Kent, grand reporter à Picsou-Magazine, correspondant de guerre en Aveyron et pigiste occasionnel pour la Boucherie Ovalie. Coup de théâtre au Midi-Olympique. Le célèbre journal jaune, considéré comme une véritable Bible par tous les amoureux du ballon ovale, vit actuellement une crise sans précédent. En cause, les déclarations chocs d’un employé du groupe La Dépêche, Clément Moulissac. Ce jeune journaliste-stagiaire de 28 ans ne pouvait plus vivre avec le poids du secret. Un secret de famille, bien gardé au sein du journal depuis une décennie : le directeur de rédaction historique du « Midol », Jacques Verdier, serait en fait décédé depuis plusieurs années. Une disparition qui avait incompréhensiblement été masquée à la rédaction du journal. Le rédacteur en chef du journal, Emmannuel Massicard, est passé aux aveux quelques heures après la révélation du scoop par le site Mediapart. « Seule une poignée de journalistes savait », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse exceptionnelle au siège de la Dépêche du Midi, à Toulouse. « Comme de toute façon, Jacques ne passait jamais dans les bureaux, personne n’a réellement remarqué son absence. Les seuls qui se sont inquiétés à son sujet, ce sont quelques notables du rugby français qui se demandaient pourquoi il n’était plus présent aux banquets de la FFR. Quand ils posaient trop de questions, je remplissais leur verre à nouveau, et ils passaient à autre chose ». Mais pourquoi donc avoir souhaité cacher la disparition de Verdier ? Visiblement bouleversé, Massicard reconnaît avoir été pris « dans l’engrenage du mensonge ». Un mensonge qui dure depuis plus de 10 ans« Tout ce que Clément a dit est vrai, malheureusement. Jacques est décédé en 2003. Nous l’avons retrouvé dans sa maison à Saint-Gaudens. Victime d’un accident domestique, il aurait été écrasé par une pile de ses propres livres, alors qu’il faisait du rangement dans sa bibliothèque. Quand nous l’avons appris, nous étions évidemment tous sous le choc. Comment allions-nous pouvoir remplacer un tel talent ? Comment encore séduire nos lecteurs sans la verve et le style flamboyant de Jacques ? Nous avons paniqué, tout simplement. Bien sûr, on a pensé à une liste de plumes prestigieuses pour le remplacer. Nous avons d’abord songé à Pierre Villepreux, ce grand technicien et éternel amoureux du jeu. Le problème, c’est que personne n’était capable de comprendre la moindre ligne qu’il écrivait. On a donc préféré lui confier un blog caché dans un coin sur Rugbyrama – si vous arrivez à le trouver, chapeau, la rubrique est encore moins visible que celle consacrée au Super Rugby ». Les larmes aux yeux, Massicard poursuit son explication. « Bref, je me suis finalement dit que j’allais écrire les éditos en son nom, et ce jusqu’à la fin de la saison. Ensuite, nous déciderions d’annoncer la nouvelle. Mais finalement je n’ai jamais eu le courage de le faire. J’ai continué à écrire à sa place, pendant plusieurs années… mais le poids du mensonge devenait trop lourd. En 2007, je ne pouvais décemment plus continuer, et quand Clément est arrivé à la rédaction, je lui ai demandé de reprendre le flambeau. Il avait l’air servile, malléable à souhait, comme tous les bons stagiaires de Rugbyrama. Je pensais qu’il saurait faire le job et garder le secret… je me suis trompé à son sujet. Mais je crois que d’une certaine façon, je suis soulagé que la vérité éclate enfin et soulage nos consciences. » Jacques Verdier à une réception de la FFR (date inconnue). Une mécanique bien rodéeDans son interview-révélation accordée à Mediapart, l’Edward Snowden de l’Ovalie dévoile en détails comment il a réalisé sa supercherie. Avec brio. « Quand Emmannuel m’a chargé d’écrire les chroniques de Jacques à sa place, je n’ai pas réussi à dormir pendant une semaine. Imaginez un peu la pression, pour un jeune journaliste comme moi ! C’est un peu comme si on vous demandait de finir la symphonie inachevée de Schubert. »D’abord hésitant, Clément a vite trouvé « le truc » pour d’imiter parfaitement le style du célèbre éditorialiste : « Bien sûr, comme tout amateur de rugby qui se respecte, j’avais déjà lu tout Jacques Verdier lors de mes études. Mais j’ai décidé de me replonger dedans, de lire l’anthologie, la moindre chronique, le moindre édito, la moindre réponse au courrier des lecteurs. J’ai même écouté ses interventions sur RMC, c’est dire. Comme vous le savez, tous les grands auteurs ont des tics d’écriture, le but pour moi était donc de repérer les siens et de me les approprier. En fait, assez vite, j’ai réussi à dégager un modèle. » Un modèle qu’il détaille avec précision.« La première étape, c’est ce que j’appelle la partie « C’était mieux avant ». Très tôt au début du texte, je cite plusieurs noms d’anciennes gloires, comme Lucien Mias, Jean-Pierre Rives, Benoît Dauga, Didier Codorniou, bref, des noms qui sentent bon la photo sépia et le bal-musette dans un village du sud-ouest de la France. Regarder l’émission « La chance aux chansons » de Pascal Sevran m’aidait d’ailleurs beaucoup à m’inspirer dans un premier temps. Bref, je glorifie tous ces personnages, en racontant qu’ils incarnaient toutes les valeurs morales propres au rugby : combativité, courage, solidarité, altruisme, épicurisme… une fois que tu as fait ça, c’est 80% du travail qui est bouclé. Il ne te reste plus qu’à les comparer avec des joueurs de la génération actuelle, des mercenaires, qui ne songent qu’à leur image, qui rabâchent des discours pré-mâchés et probablement préparés par leurs conseillers en communication. Je me plains du professionnalisme, du trop grand nombre d’étrangers dans notre championnat, du beau jeu qui disparaît au profit d’une épreuve de force décérébrée. Voilà. Pour le reste, il suffit de piocher des mots compliqués dans un dictionnaire de synonymes, pour faire lettré. Par exemple, vous saviez que « coruscant » était un adjectif ? Moi, je pensais que c’était une planète dans Star Wars ! Ah, oui, puis il ne faut pas oublier de dire du bien du président de la FFR et de Jean-Michel Baylet de temps en temps. » Une révolution à venir à la tête du journal ?A la suite de ces révélations, Emmannuel Massicard n’a fait que peu mystère quant à la suite de sa carrière journalistique. « Je vais prendre mes responsabilités, donner ma démission auprès de Jean-Michel Baylet et lui remettre ma carte de membre du Parti Radical de Gauche – ce qui est un petit déchirement, sachant que nous ne sommes que 16 à la posséder en France. Philippe Kallembrunn devrait être notre nouveau rédacteur en chef. Pour succéder à Jacques Verdier, le conseil d’administration à pensé à confier l’édito en alternance à Serge Blanco et à Pierre Camou. Après tout, nous avons fait nos meilleures ventes lors de notre numéro du 28 juillet qu’ils ont quasiment rédigé en intégralité ». Reste à voir si ces nombreux remous perturberont les ventes du Midi-Olympique, qui rappelons-le, fait toujours face à une terrible concurrence dans le milieu de la presse rugbystique.
Saison 2014/2015 : La fiche du CA Brive Par Capitaine A’men’donné, Club Athlètique Brive Corrèze Limousin Bientôt Aquitaine-Poitou-Charentes (CABCLBAPC). Devise : « Mais c’est qui au juste ce mec, là, Godignon ? » ou « Un Aurillacois avec un semblant d’hygiène ? J’achète ! » Une étoile, c’est pas cher, mais au niveau du confort et de l’hygiène, c’est limite. Le club et ses supporters : Du haut de ses seulement quatre finales perdues en Championnat de France, voilà un club qui fait bien rire au pied du Puy-de-Dôme. Néanmoins, il faut se rappeler que le CA Brive avait dans un premier temps parfaitement pris le virage du professionnalisme. Finaliste du Championnat de France et vainqueur du Challenge Du-Manoir en 1996 (la dernière année où cela signifia quelque chose), vainqueur de la Coupe d’Europe en 1997, puis finaliste de cette même Coupe d’Europe l’année suivante, Brive fut l’une des grandes équipes de la fin des années 90. Puis, avec la montée en puissance d’autres clubs, ils se sont lancés dans une course à l’armement perdue d’avance au vu de leur budget d’alors. Négligeant leur centre de formation au profit de recrues pas toujours au niveau, ils ont même réussi à passer à côté de Dimitri Yachvili (barré par Mickaël Forest à l’époque. MICKAEL FOREST !). À la grande joie du voisin aurillacois, le centre de formation du CAB a aussi réussi à ne pas compter dans ses rangs Maxime Petitjean ou les deux frères Domingo, tous corréziens (pour finalement les recruter plus tard, sauf Thomas Domingo, l’ASM étant moins hostile à terminer la formation d’un joueur). Bref, la gestion erratique de ses richesses conduisit Brive en D2, une première fois en 2001, puis en 2012, entrecoupées de quelques très vagues éclaircies. Cette période semble néanmoins achevée, et le club plus disposé à faire preuve de patience envers son équipe plutôt que de recruter à tout-va des joueurs au niveau et à l’implication discutables (hey, la cellule de recrutement de Toulouse, ça vous parle ?). Les recrues sont ces temps-ci plutôt jeunes, volontiers de ProD2, souvent aurillacoise (enfin, encore plus), et surtout (enfin à Brive) choisies par les entraîneurs. Typiquement, Gaëtan Germain végétait dans le bourbier du championnat espoir. Le Racing recrutant Jonathan Sexton, il est allé quémander un peu de temps de jeu en Corrèze . Pour juste devenir le meilleur réalisateur du dernier exercice. Avec plus de 100 points de mieux que l’Irlandais. Et pour vachement moins cher. Autre signe que les temps changent, la saison dernière Brive a cessé d’être la carpette préférée du voisin montferrandais, l’emportant à domicile. Du côté des supporters aussi le discours a changé. Le dernier passage en ProD2 leur a semble-t-il fait comprendre qu’une ville comme Brive est chanceuse d’avoir encore une équipe à ce niveau sans pour autant avoir de mécène. Il faut dire que le style de l’équipe, tout en combativité et en fulgurances de trois-quarts ne peut qu’emporter l’adhésion de quiconque connaît un tant soit peu ce sport. Si Brive joue en noir et blanc, c’est que la couleur n’y a pas encore été inventée, comme le prouve cette photo prise hier soir. Le stade : Stadium Amédée-Domenech (surnommé Zébrium) C’est LA particularité de Brive dans le paysage rugbystique français : là où la plupart des villes ont choisi, qui un résistant ayant vaguement chaussé les crampons du club résident, qui le nom de l’entreprise qui a donné la thune pour construire le-dit stade ; Brive, manquant probablement de résistants (oui, je sais que c’est faux) et de grosses entreprises (là, par contre…) a choisi un vrai représentant des valeurs du rugby d’avant. Un boucher comme on en fait plus, le coude leste et le verbe incisif (pour les gnons, y a encore du monde, mais pour faire sujet-verbe-complément, y a plus personne). Amédée fut ainsi un précurseur en matière de Domenech haï par la France entière. En prenant comme animal-totem un tel spécimen, faut pas s’étonner qu’un Arnaud Méla ou qu’un Guillaume Ribes soient de telles enflures. Outre la grande période d’Amédée Domenech, ce stade en aura vu des horreurs : les grandes heures d’Alain Penaud, le seul ouvreur qui faisait perdre autant de terrain à son équipe à cause de sa grande gueule qu’il n’en faisait gagner avec son pied. La période où la paire David Venditti-Sébastien Carrat faisait figure de prototype de l’attelage centre-ailier du rugby moderne (leur association a duré, pas le mirage que ces deux joueurs fussent un tant soit peu réellement bons, fort heureusement). La révélation au XV de Fabrice Estebanez. Le mariage de Patrick Sébastien. Les délicates percussions de Gregory Kacala. Les drops de 50 mètres de Julien Caminati. La pré-retraite d’Andy Goode. Et les Laurent Bonventre, Lissandro Arbizu, Daniel Boulpiquante (je sais pas qui c’est, mais avec un nom pareil, je pouvais pas laisser passer) ou Laurent Seigne. Mais le plus moche, c’était quand même quand le CA Brive était entraîné par Ugo Mola. Le staff : Didier Casadeï et Philippe Carbonneau. Sous les ordres d’un autre gars. Au XIX° siècle, le choix de Brive comme nœud ferroviaire, au détriment de Tulle, a provoqué l’essor de la ville, en faisant la plus peuplée des alentours. La gare de Brive, symbole de cet essor, brille architecturalement par son insignifiance. Ni belle, ni laide, le temps perdu dans cette gare à attendre une hypothétique correspondance ne laissera aucun souvenir au voyageur de passage. Et bien la gare de Brive est la parfaite métaphore pour l’entraîneur en chef du CAB, Nicolas Godignon. Personne ne sait qui il est, personne ne sait à quoi il ressemble. Pas même les joueurs brivistes. Mais rappelez-vous ce groupe, sous les ordres d’Ugo Mola, qui ne savait plus rien faire d’autre que laisser Julien Caminati tenter d’hilarants et chimériques drops des 50 mètres. En 6 mois de ProD2, Godignon, spécialiste de la défense, et avec l’aide de Didier Casadeï pour les avants, en a fait une équipe solide en conquête comme en défense, et extrêmement combative. Comme en plus il est plutôt modeste et réaliste, il a alors dit à ses dirigeants que s’ils voulaient remonter en Top14 (et y rester), il fallait à cette équipe un vrai coach pour l’attaque. Les dirigeants brivistes choisirent alors Philippe Carbonneau. La mayonnaise a presque immédiatement pris, Brive est brillamment remonté en Top14, et s’est maintenu avec les honneurs l’an dernier. Avec comme staff un illustre inconnu, et deux anciens joueurs dont personne ne pouvait décemment penser qu’ils puissent être des intellectuels de ce jeu. Brive est ainsi au rugby ce que la Belgique est à la politique gouvernementale : une charmante, improbable et peu charismatique réussite. Néanmoins, Brive a plus de chances d’être encore en Top14 l’an prochain que la Belgique de perdurer encore un an. La star : Petrus Hauman Oui, je suis Aurillacois et je vous emmerde. En même temps, va trouver une star dans cette équipe. Quand il est arrivé à Aurillac, il n’était qu’un longiligne adolescent mal dégrossi, au corps trop grand pour son cerveau d’enfant. Mais affiné dans un buron cantalien, comme tout ce que ce département produit de meilleur, il devint un troisième ligne exemplaire, sauteur-galopeur plutôt que chasseur de 10-cueilleur de mandales. Bref, plutôt Nyanga que Picamoles. Il est aussi le symbole de la transformation appliquée par Godignon à cette équipe briviste à son arrivée. Sous Ugo Mola, Hauman n’était même pas assez bon pour faire le nombre sur les feuilles de match. Sous Godignon, on a commencé à lui demander de faire ce à quoi il est bon, et il est devenu l’an dernier l’une des révélations (parmi plusieurs autres) côté briviste. Or, comme tout Petrus qui se bonifie avec le temps, il pourrait encore étonner cette année par ses prises de balles hautes, par sa capacité à se faufiler dans les intervalles et à faire jouer derrière lui, tel un vulgaire joueur des années 80. Guillaume Namy devrait demander à Google d’activer son droit à l’oubli. Le boucher : Gaëtan Germain. Non, Arnaud Méla. Je les confond toujours. Est-il besoin de présenter Arnaud Méla ? Vu les réactions de ses adversaires, nul doute qu’il s’en passe des choses dans les rucks. L’ancien albigeois a cependant bien retenu les leçons du regretté Eric Béchu (c’est fou ce qu’il est regretté depuis qu’il est décédé, alors qu’il était particulièrement haï quand il entraînait Albi). Car, dans le même temps, il n’a eu qu’un seul malheureux carton jaune pour toute la saison dernière. Lors de Brive-ASM, lui n’a pas eu besoin d’une machette pour faire pleurer Julien Pierre (mais lui ne vit pas sous un pont en Aveyron). Invisible et sanguinaire, c’est l’exemple même du seconde ligne à la Predator que tout supporter déteste comme adversaire mais rêve d’avoir dans son équipe. Et comme il est épaulé dans ce registre de jeu par de belles saloperies comme Ribes, Pinet ou Hirèche (tous d’anciens aurillacois, rep a sa les Baumettes !), ça peut rendre les adversaires un tantinet nerveux. Le départ qui fait mal : Julien Le Devedec Après quatre saisons en Corrèze, Le Devedec quitte Brive pour rejoindre l’UBB. Une autre équipe à hauteur de son charisme, puisqu’il jouera aux côtés de Beauxis, Poux ou Clarkin. N’empêche, malgré une apparence des plus banales, et bien qu’il n’ait pas dû jouer plus de trois ballons de toute la saison dernière, il a su se rendre indispensable. Bon plaqueur, actif autour des rucks où il préparait le terrain aux vilenies de Méla, précieux en touche, il fait partie de ces excellents joueurs formés à Toulouse, mais pas assez bons pour y jouer (d’après Novès, en tout cas), et qui serait probablement déjà international s’il était dans un club un peu médiatique. Pour le remplacer, Brive devrait pouvoir compter sur Simon Pinet, largement aussi veule (mais qui a encore beaucoup à apprendre de Maître Méla), qui s’est bien frotté au haut niveau la saison dernière, ainsi qu’à Pascal Papé. Sinon, Russlan Boukerou, en provenance d’Auch, n’a pas réputation de poète non plus. Et l’autre recrue au poste, Peet Marais, est sud-africain, ce qui veut tout dire. A défaut de notoriété ou de palmarès, jouer à Brive aura permis à Le Devedec de prendre une photo avec son idole. La recrue phare (enfin, la recrue lampion, vu le retard technologique de ce département) : La stabilité. Pas de révolution à Brive cette année. Ha, elles sont loin les mythiques inter-saisons brivistes avec 15 départs, 15 arrivées (dont Andy Goode), et les débuts de saisons poussives faute d’automatismes. Même le vrai-faux départ de Sisa Koyamaibole (/copier) LE PAS-CATALAN n’est plus qu’un sujet de blagues chez les supporters brivistes (et de rêves humides douteux pour Grégory le Mormeck, malheureusement irrémédiablement interrompus par le réveil et le retour cruel à la réalité actuelle de l’USAP). Certes, quelques arrivées ont occupé les forums brivistes ce printemps : retour de Luafutu, bien reposé après une année sabbatique à Bègles, Bézy (idem, mais c’était à Grenoble, lui) ou ces bons soldats de ProD2 que sont Boukerou et Acquier, ainsi que le Fidjien Masilevu, auteur de bons matchs de préparation. Mais comme du côté départs seuls Le Devedec et Ferrères jouaient régulièrement avec l’équipe une, ces joueurs arrivent dans une équipe qui sait ce qu’elle doit faire et comment. Ainsi, on peut supposer que Brive sera immédiatement compétitif, continuant dans sa veine de jeu, faite de conquête, de combat et de contre-offensives brillantes. Pour la deuxième année consécutive, Brive peut ainsi travailler dans la continuité, et ça fait longtemps que ça ne leur était pas arrivé. Un surplus budgétaire toujours bienvenu… L’objectif : Faire chier le monde et se maintenir. Mais surtout faire chier. Oui, parce que j’ai l’air de m’emballer, comme ça, mais les Coujous ne peuvent pas espérer beaucoup plus que le maintien. Les huit premiers du dernier exercice semblent hors de portée des Corréziens, tous s’étant plutôt renforcés, en particulier l’UBB et le Stade Français, qu’ils avaient en ligne de mire jusqu’à présent. Brive, plus petit budget du Top14, n’a pas d’autre choix que de privilégier un développement sur la durée, avec une équipe relativement jeune encadrée de quelques vieux grognards bien chiants pour les adversaires. Aussi, porter ce groupe à maturité pour envisager mieux que le ventre mou à moyen terme semble aujourd’hui un objectif réalisable, mais peut-être pas encore cette saison. Notre pronostic : Si le Corrézien du sud ne semble pas en mesure d’aller tâter de la qualification cette année, il ne semble pas non plus vraiment concerné par la lutte pour le maintien, tant Oyonnax, Bayonne ou même Grenoble semblaient moins solides l’an dernier (sans parler des promus, dont le niveau réel est difficile à juger tant que la saison n’a pas démarré). Ainsi, le ventre mou du Top14 semble destiné aux Brivistes. Néanmoins, auteurs d’un bon Challenge européen l’an dernier (à part leur miteux quart de finale), et avec un tirage plutôt à leur portée, peut-être y a-t-il là matière à excitation pour les supporters. Nous misons sur une demi-finale, pourquoi pas mieux, à condition que le maintien en Top14 soit assuré assez tôt. … Grâce auquel Godignon a pu acheter tout un lot de Fidjiens pour préparer l’avenir. Le scénario idéal : Les vieux Arnaud Méla et Guillaume Ribes n’en finissent pas d’être jeunes. Et d’être de vrais connards. Épaulés par les jeunes gouapes Asieshvili, Pinet, Hirèche, Boukerou, Acquier, Caisso ou l’expérimenté Péjoine, Brive sème terreur et désolation aux quatre coins de la France du rugby. Telles les belles années albigeoises, les clubs adverses n’en peuvent plus de la duplicité briviste, provoquant, telle une partie fine dans l’armée, générale sur générale afin de créer des espaces pour marquer des essais de ¾. Jacques “j’en accepte l’augure” Verdier ou Pierre “bande d’ingrats !” Salviac s’émeuvent de cette perte de valeurs, de ce que le rugby est devenu (car on sait bien que ceci n’aurait pas été envisageable à l’époque bénie de l’amateurisme). Malgré les réclamations adverses auprès de la commission de discipline, les « violeurs de poules » brivistes, comme on les surnomme maintenant, passent entre les gouttes. En effet, Didier Casadeï leur fait travailler les gestes de provocation et de désossement de manière à ce que ceux-ci restent toujours hors-champ. Ainsi, l’arbitrage vidéo et les sanctions rétroactives ne sont plus un problème. En janvier, lors du match contre Bayonne, le Rubicon est franchi. Marvin O’Connor est une fois de plus décapité, et de manière définitive cette fois, par Koyamaibole (/coller). Mais une fois de plus, ce que tous les supporters présents ont vu, aucune caméra de Canal n’a pu l’enregistrer. Koyamaibole (/coller) s’en sort blanchi devant le manque de preuves (il se murmure toutefois que la perspective de regarder la vidéo d’un match de janvier de l’Aviron aurait fait fuir de terreur toute la commission de discipline). La HALDE attaque même en justice la LNR pour discrimination envers ces saloperies de rouquins. Cette fois, c’en est trop. Pour manifester leur mécontentement (et par peur d’affronter un telle équipe de tarés), les adversaires des Brivistes déclarent forfait les uns après les autres, entamant un bras de fer avec la LNR pour obtenir l’exclusion du CAB du Top14. Mais la LNR n’en a cure, le produit ne saurait être dévalorisé par l’annulation de plusieurs matchs. La sanction tombe immédiatement en mai (dans l’espace temps de la LNR, c’est super rapide), et ce sont donc au contraire les clubs démissionnaires qui sont sanctionnés. Brive récupère la victoire avec le bonus offensif sur tous ses matches, et termine 2ème du Top14, derrière les intouchables montferrandais. Ceux-ci s’inclinant lamentablement contre le RCT en demi-finale (et Brive profitant d’un nouveau forfait de la part de l’UBB dans la sienne), Toulon, en finale, est le dernier rempart contre la Barbarie (oui, tout ça juste pour écrire cette phrase). Botha contre Méla, c’est le choc des Titans au Stade de France, pour un match interdit aux moins de 18 ans par le CSA, diffusé et joué après minuit, avec accès par code parental uniquement sur Canal. Le duel n’accouche d’aucun vainqueur, les mandales de Botha annihilant les perfidies de Méla, et réciproquement. La différence se fera sur les arrières. Les Brivistes, à cours de compétition, n’ayant pas joué depuis 6 mois, manquent d’automatismes, et Delon Armitage marque l’essai de la victoire toulonnaise. Il sera d’ailleurs décoré de l’ordre du mérite par la suite, pour service rendu à l’intégrité morale de la Nation, et applaudi dans tout les stades (à part à Brive, évidemment) en 2015-2016. Le scénario catastrophe : C’est la saison de trop pour Arnaud Méla. Il ne fait plus peur à personne. Aucun autre joueur briviste ne parvient à combler le vide. Pinet se blesse rapidement, Boukerou et Peet Marais sont encore trop tendres. Perdant les batailles des rucks, privés de ballons, Brive manque d’un leader de jeu. Durant toute la première partie de saison, Brive se fait régulièrement humilier. Brive se fait systématiquement marcher sur la gueule. Brive n’est plus que l’ombre de lui-même. Brive n’est même pas au niveau du voisin aurillacois, c’est dire. En plus de tout cela, l’Aviron Bayonnais, fidèle à sa stratégie pour obtenir le maintien qui avait si bien marché quand Agen était encore en Top14, annonce avoir recruté le staff briviste. En janvier, lors du match contre Bayonne, justement, le Rubicon est franchi. Marvin O’Connor marque à la 13ème minute son 3ème essai de la soirée alors que Koyamaibole (/coller) qui aurait pu l’arrêter n’essaie même plus de le plaquer, symbole de ce début de saison de cauchemar, et de la démotivation qui gagne les Brivistes. Bayonne, jusque-là bon dernier du top 14 l’emporte 192 à 3. C’est l’humiliation suprême, l’humiliation de trop. De honte, la moitié des Brivistes arrêtent illico leurs carrières : par exemple, Guillaume Namy signe à Biarritz. Arnaud Méla se consacre à sa vraie passion, la Physique Quantique, et parvient à unifier mécanique quantique et théorie de la relativité générale grâce à sa fameuse théorie des cordes à linge (ou théorème de Béchu, en hommage à son ancien mentor). Didier Casadeï devient mannequin-sourcil et égérie de Gemey-Maybelline. Guillaume Ribes entre dans les ordres. Goderdzi Shvelidze se lance dans une fructueuse carrière de poète contemplatif, faisant par là-même du géorgien la langue des vrais esthètes. Nicolas Godignon retombe dans un anonymat qu’il n’a jamais vraiment quitté. Philippe Carbonneau retombe dans un alcoolisme qu’il n’a jamais vraiment quitté… L’équipe de Brive n’est plus, Tulle deviens l’équipe-lampion (voir plus haut) du département, et Aurillac la meilleure équipe de rugby de cette partie du monde. Bien fait pour vos gueules. Arnaud Mignardi montera sans grand succès un groupe de disco-rockabilly vintage.
Demi-finales de qualifications pour la Coupe du monde 2015 Par Capitaine A’men’donné, Ce week-end se déroulaient deux matchs qui ont déclenché à travers le monde du rugby une ferveur digne de mes retours triomphaux du lavomatic. Deux matchs menant à la finale qui désignera celui qui aura le droit de participer à la Coupe du Monde dans la poule de la mort™, en compagnie de l’Angleterre, l’Australie, le Pays de Galles et les Fidji. Autant dire qu’ils gagneront aussi le droit de se prendre quatre branlées devant un public conquis, sauf peut-être contre les Fidjiens, car le Fidjien est imprévisible, c’est à ça qu’on le reconnaît. La première a permis de savoir si on aura le droit d’avoir d’autres Tchétchènes que les Géorgiens ou d’autres Afrikaners que les Springboks et les Namibiens, puisqu’elle opposait la Russie au Zimbabwe. La seconde, c’était pour savoir si on aura le droit d’avoir d’autres Mexicains que les Argentins ou d’autres Chinois que les Japonais, en opposant l’Uruguay à Hong-Kong. Des matchs qualificatifs tout à fait équitables, puisque se jouant en un match sec, sur le terrain du plus fort au classement IRB. Certains disent cependant que les matchs ont surtout eu lieu sur le terrain de celle des deux nations qui disposait d’un stade présentable. En Russie et en Uruguay, donc. Russie-Zimbabwe 23-15 : Dans un match agréable et d’un niveau plutôt correct, la Russie a pris le meilleur sur des Zimbabwéens qui sont les véritables Clermontois de cette campagne de qualifications. En effet, lors du tournoi qualificatif africain, alors que la qualification directe leur tendait les bras, ils ont échoué à 3 mètres de la ligne d’essai leur offrant le bonus offensif face au Kenya. Avec ce point, leur hôtel (et leur vol aller-retour) serait déjà réservé. Au lieu de ça, ce sont les Namibiens, grâce à leur victoire caterpillesque face à Madagascar (89-10, et 49-0 après 30 minutes de jeu), qui empochent encore les tarifs réduits d’Easyjet, pour leur quatrième participation consécutive. Face à la Russie, malgré de beaux mouvements et deux superbes essais de Groenewald et Chitokwindo, ils ont montré qu’ils savaient perdre avec un panache digne des plus belles heures d’Aurélien Rougerie. Il faut dire que les Africains ont tendu le ballon pour se faire battre avec une entame de match désastreuse, les Russes occupant la moitié de terrain adverse encore plus facilement que la Crimée lors des 20 premières minutes. Disciplinés et sérieux, et avec un joli vécu collectif, ils s’imposent comme l’une des valeurs sûres des seconds couteaux du rugby mondial. Autre satisfaction pour les Russes, l’engouement populaire, puisque de 2 spectateurs lors de la Coupe du Monde à 7 ils sont passés à 4 spectateurs, des chiffres qui font baver d’envie Jacky Lorenzetti. Uruguay-Hong-Kong 28-3 : Un match dont le niveau de jeu ferait tressaillir d’effroi le moindre pilier de fédérale 3B, constituant par là même la meilleure publicité que l’IRB pouvait trouver pour le rugby féminin. Le score est flatteur pour des Uruguayens incapables d’effectuer une phase de jeu correcte. Privés de tous leurs meilleurs joueurs, c’est-à-dire Rodrigo Capo-Ortega, les Sud-Américains n’ont dû leur victoire qu’à une meilleure fraîcheur physique. Faut dire que comme les Zimbabwéens en Russie, les Hong-Kongais avaient un sacré voyage en bus dans les pattes. 6-3 à la mi-temps, le match n’a choisi son vainqueur qu’au fil d’une deuxième mi-temps où l’insignifiance et l’anti-jeu continuel des Asiatiques (bons pourrisseurs de ballons, reconnaissons-le) ont scellé leur sort, ainsi que la tentative d’énucléation oculaire d’un Uruguayen sur le capitaine hongkongais, qui a coûté un carton jaune à ce dernier. Non, y a pas d’erreur, à part un peu d’arbitrage. Deux essais, en supériorité numérique et en fin de match, permettent aux Uruguayens d’espérer revenir participer à la Coupe du monde. Vu l’intérêt que porte l’IRB à ces qualifications, la date de la finale opposant donc la Russie à l’Uruguay n’est pas encore connue. Probablement quand celle-ci se rendra compte qu’il manque une équipe pour faire le nombre, trois semaines avant l’ouverture de l’épreuve. A moins que lors de l’appel à cotisation à l’IRB des deux pays, ceux-ci refusent de payer tant que la date et le lieu ne sont pas fixés. Comme cela l’IRB pourra continuer à dire que les petites nations de ce sport ne sont décidément pas coopératives. La Russie partira quand même largement favorite. En effet, la qualité de jeu des deux équipes comme la qualité de l’opposition lors de ces demis-finales (le Zimbabwe semblant même bien supérieur à l’Uruguay) plaident en tout cas pour les Poutine’s boys. S’ils y parvenaient, nous aurions les exacts même participants qu’en 2011, gage de stabilité qui rassurerait notre Jacques Verdier national, si rétif au changement.
MUSCUUUU ! Le nouveau ticheurte enfin en vente. T’étais pas encore au courant, abruti ? C’est par là. Donne nous ton argent, on promet qu’on l’utilisera mieux que Serge Blanco.
Demi-finale Toulon – Racing : le compte-rendu Par LaMune, LaMune est un petit nouveau. Lors de sa candidature, il s’est présenté à nous comme un supporter du Racing, ce qui nous a tous beaucoup fait rire. Il a été embauché sur le champ. Et vient donc de gagner le droit de partir en vacances. Sale parasite. Voilà j’ai trouvé. Après des années d’errance dans le monde du rugby sans un seul club à supporter (ayant toujours vécu au dessus de la ligne Toulon-Toulouse), j’ai enfin trouvé mon club de cœur : Le Racing-Métro 92. Depuis leur match héroïque© face aux ogres toulousains©, je suis fan. D’après les commentateurs de Canal, ils venaient de créer l’exploit©. Tout ça en battant une équipe composée de joueurs retraités voire morts depuis longtemps (un peu comme une liste d’électeurs UMP) et d’un jeune COTOREP du coin auquel on avait laissé tirer les pénalités. Les plus érudits auront remarqué à cette occasion que le quota de 7% d’handicapés dans une entreprise, ça fait pile 1 sur 15. Bref, cette victoire basée sur de la défense et des coups de cul aussi gros que celui de Paul Goze, ça m’a tout de suite conquis. En plus, le Racing c’est un bon choix : c’est pas loin de chez moi, il y a toujours de la place dans les tribunes et tous les ans, Rugbyrama nous dit qu’ils vont tout gagner grâce à leur recrutement quatre étoiles©. Voilà donc l’affiche Toulon-Racing commenté par l’un des deux seuls supporters du club que tout le monde déteste encore plus que Toulon. La composition : Le Racing, c’est un peu un jeu de “cherchez l’intrus” : il n’y a que des joueurs de classe mondiale et tout d’un coup, paf, une grosse chèvre JIFF. Pour ce match, les réponses sont donc : Virgile Lacombe pour les avants et Henry Chavancy pour les arrières. Sinon le reste c’est ce qui se fait de mieux et de plus avide d’argent dans la planète rugby. A l’exception notable de Rory Kockott. Du côté du banc, le jeu est plus simple : c’est « cherchez l’alcoolique ». Un indice chez vous, sur vos écrans. Le match : On va pas se mentir, je l’ai pas vu. J’essaie de faire des trucs le vendredi soir, comme par exemple monter des produits financiers pour la LNR. En plus une fois j’ai essayé un match le vendredi soir, je me suis endormi à 39ème mêlée rejouée. Soit vers la 12ème minute. Donc voilà le match, basé sur le résumé qu’on peut trouver sur Canal : 11ème : Wilkinson tape une chandelle. Un sombre joueur mexicain – Hernandez – se retrouve dessous et se fait piétiner le sombrero par une bande de fermiers sud-africains. Le ballon sort, Habana tape à suivre. Heureusement, la défense du Racing veille : un petit hargneux bouscule Habana pendant que deux autres gros vont se vautrer à côté du ballon, sans doute pour mimer deux otaries perdues sur la banquise. On notera cependant que les otaries arrivent en général à jongler avec les ballons. Pendant cette imitation digne des plus belles heures d’Anne Roumanoff, un autre Sud-Africain (d’Australie celui-là je crois) ramasse le ballon et s’en va en terre promise©. La défense du Racing arrête Habana, lancé comme un frelon©. Reste du match : des mecs tapent des pénalités. Pourquoi ont-ils obtenu des pénalités ? Je ne sais pas, toujours est-il qu’ils les rentrent. Ah si, deux autres faits notables : Wilkinson qui passe un drop parce qu’il ne sait plus quoi faire du ballon. Côté Racing, en général on fait un en-avant quand on sait pas quoi faire. Et le deuxième, c’est l’arbitre qui refuse un essai pour un en-avant peu évident, sans même demander la vidéo. Probablement parce que l’arbitre vidéo était déjà parti ou devenu fou (imaginez-vous, seul dans le noir à l’arrière d’une camionnette à visionner Toulon-Racing. Alors imaginez le en plus au ralenti. A côté, le film sur la vie de Natascha Kampusch ressemble à « Martine à la cave »). Enfin un biopic sur la vie des arbitres vidéo Et aussi Bastareaud qui passe à deux doigts de l’exclusion (c’est Rugbyrama qui le dit) pour un plaquage un peu appuyé. En même temps, le mec fait 200 kilos donc j’imagine qu’il a arrêté le touch-rugby depuis un moment. Il a quand même pris un jaune pour montrer qu’au rugby, on peut plaquer mais pas trop non plus. Visiblement, Toulon s’en fout un peu puisqu’ils ont un deuxième Bastareaud sur le terrain. J’ai cru au début que c’était Bastareaud qui était re-rentré comme une fouine mais : Déjà le mec de 200 kilos qui arrive à s’introduire discrètement, j’y crois pas. Sinon James Bond aurait été Tongien. En plus après, les deux Bastareaud étaient sur le terrain en même temps. Les joueurs parisiens-du-mauvais-côté-du-périph : Virgile Lacombe a été exceptionnel. Nan, en vrai je sais même pas s’il a joué. D’après sa fiche Wikipédia, il a “joué” à Toulouse, Brive, en Super 15 et donc au Racing. Mais personne n’est là pour le confirmer. Peut-être que c’est une “running joke” du rugby : quand un entraîneur ne sait pas écrire le nom de son talonneur, il marque « Virgile Lacombe ». Pour le reste, je sais pas. Dans le résumé de Canal, on entendait souvent parler de Bernard Le Roux. J’imagine qu’il a dû faire un bon match du coup. Un joueur du Racing inconnu mais avec un look rigolo, donc probablement l’homme du match côté Ciel et Blanc Les futurs vainqueurs du triplé H Cup – Top 14 – Concours du plus beau slip du Var (seule compétition où Mermoz a des chances d’être titulaire) : Rayez la (les) mention(s) inutile(s) : Wilkinson a mis un drop, donc c’est le principal artisan de cette victoire. Habana a tapé au pied à un moment, donc c’est le principal artisan de cette victoire. Giteau a mis un essai, donc c’est le principal artisan de cette victoire. N’ayant pas vu le match, je sais pas qui est le principal artisan de cette victoire mais je suis sûr que dans Rugbyrama, ça doit être un des trois. Bastareaud (lequel des deux ?) a fait un plaquage samoan, donc c’est l’homme du match. Bilan de la saison : Je suis devenu fan. On a donc doublé le nombre de supporters, encore un mec pour faire le trésorier et on peut ouvrir l’amicale des supporters. Je vous promets des déplacements de folie en 205 coupé sport dans tout l’Aveyron : Oyonnax, Castres, Brive… Prenez vos appareils photos, on va voir des vraies vaches. Au niveau sportif, c’est pas mal. Sur les deux matchs que j’ai regardé, on est à 50% de victoire et 0 essai. Un bon résumé de la saison. L’an prochain, les joueurs qui veulent gagner des titres et faire du beau jeu plutôt que de gagner de l’argent vont nous quitter. On devrait donc conserver notre effectif. Et en plus, Dulin nous rejoint : avec lui et Andreu, les joueurs vont enfin pouvoir organiser du catch de nains. Et qui sait, on va peut-être gagner un match de H Cup en s’appuyant sur nos points forts : les contres, les pénalités et la crinière blonde de Zarzevki Sareswki Swarzevki Virgile Lacombe. Allez Jacky, maintenant on recrute le père Fourras et on aura le casting complet de Fort Boyard (pour ceux qui se demandent qui fait La Boule, cherchez Ducalcon sur Google Images. Pour le reste, on aura reconnu Mike Philips et Isabelle)
Le burrito catalan Après Pastigo, qui a décidé de militer en faveur du maintien de l’USAP, voici un nouveau texte consacré au club-que-personne-ne-veut-voir-disparaître-parce-que-sinon-on-ne-saura-plus-de-qui-se-moquer. Il est signé de la main de Talu, qui nous avait déjà offert le compte rendu du Cueilleredeboisico entre l’Italie et l’Écosse – assurément un amoureux des causes désespérées. Par Talu, Bon Dia ! A l’heure où j’écris ces quelques lignes, le soleil n’est toujours pas levé sur la Catalogne, et la batterie de mon téléphone et accessoirement support d’écriture indique tout juste 66. Il va falloir faire vite. 66 comme les Pyrénées-Orientales, le département des justes et des inconscients, des sages et des fous, si proche des 2 autres Pyrénées-Trucs et pourtant si lointain, séparé par des montagnes de différences et d’indifférence qui se lisent sur le visage ridé du pêcheur retraité de Collioure observant d’un oeil moqueur le touriste palois en vacances, et surtout par cette putain d’Ariège qui rappelle au monde que l’inutilité n’est totale que si elle s’accompagne d’une laideur absolue… On dit du Breton, inventeur du lit clos, qu’il nait dans des placards, vit sur la mer et meurt dans l’alcool (à moins qu’il ne meure en mer en ayant vécu dans l’alcool). Le Catalan a lui inventé la fierté. Il nait, vit, et meurt fier, un étendard à la main, que la sage-femme extrait en même temps que le nourrisson du ventre de la Catalane, et qui ne lui est retiré que lorsque celui-ci gravit pour la dernière fois le mont Canigou, avant de s’éteindre en s’écrasant au bas de la falaise au soleil de midi, conjuguant une dernière fois les couleurs sang et or. Samedi 3 mai prochain, la dernière journée de Top14 verra ces fiers Catalans se déplacer en terre clermontoise. Une terre si aride de victoires visiteuses que seul un cactus déposé à l’époque par quelque Biarrot insolent résiste encore dans le vestiaire adverse, où chaque match se conclut d’inévitables “biche” lancés çà et là sur twitter et ailleurs, et où Canal n’envoie plus que des Nicolas Dupin de Beyssat (désolé poulet, ça fait longtemps et je ne me souvenais plus des noms des autres) hors matchs rouge et noir, de peur de gâcher un vrai journaliste. Une contrée si hostile qu’elle célèbre déjà presque cette centième victoire d’affilée dans son antre bibendumesque alors qu’elle n’en est “qu’à” 76. Mais ce n’est pas seulement Perpignan qui se déplace ce samedi. C’est toute son histoire qui vient avec elle. C’est ses 7 titres de champions qui viennent, c’est ses poilus tombés, Aimé Giral en tête, qui ont entraîné le passage au bleu horizon qui seront là, c’est Desclaux et Imbernon qui regarderont d’en haut tous les 2 (seul le premier est décédé, le 2ème est simplement gigantesque). C’est Dan Carter un peu aussi (en plus il est blessé en ce moment, ça rappelle des souvenirs), tout auréolé d’un passage aussi court que réussi pour le club en 2009. C’est surtout un pays entier, plein de Greg Le Corvec qui ne rêvent que de voir les Cudmore adverses s’agenouiller, s’étaler de tout leur long, verser enfin une larme tant attendue, et sauver à la dernière minute l’Union Sportive des Arlequins de la relégation. Car c’est bien de ça dont on parle. La RE-LÉ-GA-TION. Le purgatoire. Les matchs à Aurillac en plein hiver sans pour autant profiter d’un passage rue Princesse après un match parisien. Les 13 supporters jaune et noir qui hurlent “Ici-Ici, c’est La-Roch-Elle” alors que tu as pleuré en passant devant le panneau à l’entrée de la ville et qu’effectivement, si il y a bien une chose dont tu es conscient à ce moment-là, c’est qu’ici c’est bien La Rochelle… “What happens in ProD2 stays in ProD2!” Il ne s’agit pas d’un commandement cette fois-ci. Mais d’une réalité. Chabal en retraite, tout ce qui se passera en ProD2 l’an prochain y restera enterré, enfoui, enfermé, enseveli sous des enchevêtrements d’informations plus importantes et des vidéos de chats qui font les cons sur youtube. Alors il va falloir se bouger ! Les scénarios de sauvetage sont minces. À l’heure actuelle l’USAP est 13ème, reléguable, au même nombre de points qu’Oyonnax et Bayonne. Ce coquin de sort fait que si Oyonnax n’était pas également à 50 pions, L’USAP serait devant la team Affleloute. Seulement voilà, on ne joue pas avec la réalité. La réalité c’est que le dans quelques jours, Oyonnax va chez des Brivistes plus ou moins en vacances, Bayonne joue à domicile face à des Castrais qui tenteront tout pour recevoir leur barrage, et que seul un scénario apocalyptique pourrait encore envoyer les Grenoblois au fond du puits. Je ne parlerai donc pas plus des autres. Je ne souhaite la mort de personne. Pas plus des valeureux guerriers d’Oyonnax – dont j’ignore toujours, à l’instar de 90% des joueurs du top14 qui ont vécu l’arrivée en bus sur la ville au travers d’un brouillard épais comme une crème catalane, la localisation exacte – que celle des héroïques Grenoblois qui ont réussi l’exploit de renverser le Racing à l’extérieur tout en étant l’une des rares équipes à échouer à domicile face aux Biarrots. J’ai un léger faible pour Bayonne, mais ce serait juste pour le symbole, la team basque qui sombre collectivement, se réunit, et n’arrive toujours à rien tellement les querelles internes sont sauvages et pénibles. Le record tombera aussi ! Mais il restera pour des années encore… et le dernier match de Vern à Michelin n’est pas celui-là, mais sera le prochain, ce sera la victoire qui mène en demie, puis en finale, et enfin vers le Graal suprême d’une défaite supplémentaire (maintenant que c’est gagné, on reprend le cycle hein !). Ma batterie n’en est plus qu’à 15%. Soit plus ou moins les chances pour l’USAP de survivre en Top14. C’est donc l’heure non pas de tourner la page, mais de poursuivre l’histoire. Pas la grande histoire, oh non ! Mais la belle histoire, celle avec des poings sur les ‘i’ et un bouclier à la fin. Si Jean-Pierre Perez doit marcher sur les crânes de ses adversaires, et finir par séparer la défense clermontoise telle une vulgaire mer Rouge, qu’il en soit ainsi. Les dieux du rugby n’en sont plus à un miracle près. Qu’ils fassent leur choix, je n’implore qu’une simple clémence, et non un pardon pour toutes ces errances. Visca le Mormeck !
Critique : Top 14, la bande dessinée, tome 1. Par Capitaine A’men’donné, TOP 14 tome 1 ou Psycho-philosophie des valeurs rugby en zones urbaines et suburbaines chez l’adolescent moderne, en Bayday. Par Ferré (scénario), Lannes & le Roc’h (dessin) et Lagrue (couleurs), Le rugby français va mal. La formation est en berne, l’équipe de France ne fait pas rêver, le Racing est en passe de se qualifier pour les phases finales, alors que l’USAP, l’ami des petits et des grands, pas trop, et Ouin-Ouin fait peur aux enfants avec sa tête de Caliméro hydrocéphale sous anxiolytiques. Aussi, pour ramener le Futur de la France vers les terrains de rugby, la LNR, tel le joueur de flûte de Hamelin, et toujours à la pointe de l’innovation, a décidé d’investir dans le livre, cette technologie d’avenir. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, c’est Soleil, la maison d’édition fondée par Mourad Boudjellal qui s’y colle. Le service propagande marketing de la LNR a bien remarqué que le jeune d’aujourd’hui était en quête de repères, obnubilé qu’il est par la drogue, les jeux vidéos, le droit fiscal, les putes et -pire- le foot. Et quoi de mieux qu’un ersatz de manga pour montrer la lumière à nos jeunes âmes perdues ? La base du scénario est donc un classique qui a fait ses preuves dans la littérature d’édification des puceaux illettrés: un jeune adopté va accomplir son destin, et à son corps défendant, partir sur les traces de son vrai père. Nous suivrons donc le trajet vers les sommets de Oliver Atton Œdipe Jésus Luke Skywalker Sangoku Jérémy dans le monde du rugby. Pour cette première leçon, nous nous attacherons à ce qui fait la spécificité de ce sport, et qui fait qu’il est vachement plus meilleur que les autres, à savoir les Valeurs©. Et ça attaque tambour battant avec un numéro 8 du Stade toulousain qui fait une passe après contact. Pourquoi pas, après tout, BD et SF ont toujours fait bon ménage. Et avec un postulat de départ aussi délirant, peut-être se dirige-t-on vers un sommet d’humour absurde ? Ensuite, tout le monde remercie tout le monde : la passe était super, non c’est toi qu’a été trop super d’être au soutien, non c’est toi, raccroche le premier, etc. etc. En tout cas, 2 pages de passées, et l’on est déjà en surdose de bons sentiments. Mais cette habile introduction nous permettra d’entrer dans le vif du sujet : la LNR crée une équipe de jeunes selon le principe bancal de prendre un joueur dans chaque équipe de top14, comme ça tout le monde est content. Apparemment, personne n’est au courant que la FFR a des équipes de France dans toutes les catégories jeunes. Mais passons. Les joueurs sont choisis « par rapport à leurs qualité mais aussi et surtout par rapport à leur état d’esprit, » (non-ponctuation d’origine). Le tout s ‘appelle Top team, et les chocapics y sont gratuits et à volonté, professionnalisme oblige. Ce n’est qu’à la page suivante que l’un des jeunes sélectionnés réagit : « Si un espoir de chaque club du top14 est sélectionné pour la top team … ça ne fera que 14 joueurs ! Il manque quelqu’un pour arriver à 15 ! » Il faut dire que le gamin en question est asiatique ET auvergnat (un jaune et bleu d’Auvergne, quoi), c’est dire s’il a des aptitudes innées au calcul. On se demande bien qui sera le 15ème (puisqu’apparemment, il n’y a pas de remplaçants). Une transition aussi délicate qu’une action de Florian Fritz nous amène alors vers notre héros, Jérémy. Le suspense est d’ores et déjà à son comble. Mais qui sont ces gens ? Il se prépare pour aller voir un match, une espèce de all-star game avec les meilleurs joueurs du top 14 contre les meilleurs de l’hémisphère sud. A trois minutes de la fin, catastrophe, Picamoles se blesse. Comme il n’y a pas de remplaçants dans cette équipe non plus, il faut quelqu’un. Et Jérémy lui-même, du haut de ses 12 ans est appelé sur le terrain pour le remplacer en tant que deuxième centre (cherchez pas), et marque l’essai de la victoire ! Mais en fait c’était un rêve ! Je m’en suis pas douté un seul instant (même si l’hypothèse d’un biopic de Brice Dulin n’est jamais à exclure) ! Ahlala, mais où vont-ils chercher tout ça ? J’avais pas vu un tel retournement de situation depuis la marche arrière de la LNR au sujet de la coupe d’Europe. Au passage, notons que dans son rêve humide de rugby, figurent dans l’équipe idéale de Jérémy Hegarty, Méla, Picamoles, Bastareaud ou Harinordoquy. Donc le jeune Jérémy a quand même de sérieuses tendances psychopathologiques. On peut d’ailleurs s’interroger sur le choix des auteurs en la personne d’Harinordoquy. Peut-on vraiment faire rêver les enfants d’aujourd’hui avec un joueur dont l’apogée de la carrière se situe au XIX° siècle ? Mais revenons à notre puceau. Il est élevé par sa grand-mère acariâtre qui l’empêche de jouer au rugby (SPOILER : on apprendra dans quelques tomes que d’une manière ou d’une autre elle attribue au rugby les décès de sa bru et de son fils et qu’en fait elle n’est pas méchante. Révélation prévue dans, disons, le tome 4, ou 5, en fonction de l’humeur des auteurs et des ventes en librairie. Ça sera un flash-back plein d’émotions vraies, et l’histoire de la mort des parents sera une parabole qui aidera Jérémy à mûrir, en tant qu’être humain et en tant que joueur. Non, j’ai pas lu les tomes suivants, ils sont pas encore sortis, mais j’ai lu d’autres livres, entre autres des mangas de sport, et c’est un passage obligé quand le scénariste a renoncé à toute forme d’originalité. C’est con, les meilleurs en la matière sont justement ceux qui évitent les poncifs lénifiants. Je vous conseille Eye Shield 21, Touch, ou Ashita No Joe, 3 chefs d’œuvres du genre. Ouais, ça parle pas de rugby, mais c’est bien quand même. Mais bref). Le dessinateur a su capturer l’intense pétillement d’intelligence qui se dégage du regard d’Imanol. Ensuite, sur le chemin de l’école nous faisons connaissance avec le maichant de l’histoire. Il s’appelle Boris, car les prénoms russkofs ça fait toujours bien pour les maichants. Surtout en ce moment. Le rugby, c’est le partage, mais pas avec tout le monde, non plus. Pour vous dire si Boris est le mal incarné, il a rien compris aux valeurs du rugby -non, rigolez pas, c’est marqué comme ça dans la BD. Il pense même que le principe du rugby c’est « Fais aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ». Alors qu’on sait tous que le rugby n’est qu’amour et bisous, la preuve en étant le jeu de la biscotte. Puis Jérémy arrive à son école, et nous avons la chance de faire connaissance avec Solène, la fille la plus populaire du collège, et ex de Boris (et, autant le dire tout de suite, future de Jérémy). Cela permet donc aux auteurs de montrer l’une des figures folklorique du monde du rugby, qui existe dans chaque club, j’ai nommé la groupie à buteur (existe aussi en modèle pour piliers, ¾, troisième ligne, numéro 9 même, mais pas pour les seconde ligne, car il est temps de révéler ce que tout le monde sait mais n’ose dire : les secondes lattes ce sont tous de gros pédés ! Nonobstant, c’est quand même pratique, cette histoire d’anonymat sur internet, en fait.) Bon, tout le monde est là, ya un maichant, un gentil puceau, une radasse, un père disparu, on peut peut-être enfin commencer vraiment l’histoire ? Bé non, puisque le gamin se lamente sur son sort, et met un portrait de Yachvili au-dessus de son lit pour se sentir mieux (?). Et, regardant le classement du top14 (faut dire que le classement actuel de Biarritz est toujours une blague de bon aloi), se demande s’il pourra un jour jouer au rugby. Non, parce que, on en est qu’à la moitié du tome 1 d’une série sur le rugby, ça serait quand même ballot si le personnage qu’on suit peut jamais pratiquer. Il aura tout de même le temps de nous faire profiter à nouveau de sa santé mentale défaillante, affirmant « Demain c’est le derby parisien ! Trop bien ! ». Si jamais quelqu’un de votre entourage dit « trop bien » à la perspective d’un match du Racing, c’est qu’il a totalement perdu le sens des réalités. L’internement de force reste alors la meilleure solution. Le lendemain, Jérémy apprend que Boris va participer à un concours de pénalités à la mi-temps d’un Racing-Stade Français. Et qu’il a trouvé un truc pour foutre la honte à Jérémy. Tu le sens venir le gros twist ? C’est le moment de débloquer la situation, qui prendra la forme d’une sous-marque Leader Price de Daniel Herrero en la personne du grand-père de Jérémy. Celui-ci vivant en Nouvelle-Zélande, il ne voit pas souvent son petit-fils. Il nous précise même qu’il a un droit de visite un week-end par an, ce qui au regard de la loi française pue bien fort la maltraitance. Enfin, son droit de visite tombe ce week-end-là, et il veut en profiter pour emmener son petit-fils voir Racing-Stade Français. La grand-mère s’y oppose à cause des hordes de hooligans qui ornent les tribunes (une horde, ça doit être à partir de 2 personnes en tout, vu le public du Racing). Le grand-père, caution rugby, moufte pas sur les hooligans, mais convainc la vieille de laisser Jérémy assister au match. Évidemment, Jérémy est appelé pour le concours de pénalités où Boris l’a inscrit pour lui « foutre la honte devant 80.000 personnes » (sic, donc). Et Jérémy, qui n’a donc jamais joué enquille toutes les pénalités, y compris à 50 mètres. A se demander pourquoi les meilleurs buteurs du monde passent leur temps à s’entraîner pour atteindre péniblement un 80-90% de réussite. Il gagne le concours, et est sélectionné dans la fameuse équipe « top 14 puceaux ». Éruption de cyprine du côté de Solène. Nous sommes alors à la page 26, il y a eu seulement 3 pages de rugby. Beaucoup de blablas et peu de jeu, pas de doute, c’est bien notre cher Top14. Ceci serait Jean-Baptiste Poux. Comme personne ne sait quelle tête il a, nous accorderons toute notre confiance au dessinateur. On passe alors à la phase d’entraînement de l’équipe. Ce qui nous permet de découvrir les différents joueurs un peu plus, tel Noah, noir à dreadlocks du FCG. Encore un coup dur pour toute forme d’imagination. Ou bien Diego, du RCT, puisque Mourad n’est pas bête, il a assez souvent dit que la formation coûte cher, alors il préfère acheter à bas prix des gamins du tiers-monde corvéables à merci. Tout ça pour dire que cette équipe à tous les quotas raciaux en vigueur, sauf des Arabes, puisque le même Mourad vous le dira, le rugby est raciste avec son histoire liée au pétainisme et son fonctionnement crypto-fasciste exécuté par des pipasses sodomites sous-payées et mal habillées par un directoire mafieux, incompétent et alcoolique qui préserve ses propres intérêts et donc pas le mien, votez pour moi au prochain congrès de la LNR, je suis le seul candidat anti-système. Évidemment, on a 2 Basques dans l’équipe, et il faut se dépêcher de faire connaissance avec eux, vu que ces deux personnages vont bientôt disparaître de la BD, avec leurs équipes qui seront en prod2 l’an prochain. Et aucune série dérivée n’est encore prévue. Mais ça aurait de la gueule, dans un genre survival post-apocalyptique, à mi-chemin entre Walking Dead pour les anciennes gloires lobotomisées et bouffeuses d’organes mous en pré-retraite (oui, Rémy Martin joue encore) et Sa Majesté des mouches pour les jeunots mal dégrossis aux costumes tribaux burlesques, et pour lesquels un slip est le top du top de la technologie (à condition d’avoir réussi à lire le mode d’emploi). En tout cas, nos Basques sont comme dans la vraie vie, ils arrêtent pas de se battre, ce qui permet aux auteurs de nous faire un point « c’est dans leurs gènes ». « Vous me faites rire avec Ovale Masqué. Si ce personnage portait un collant mauve, tout le monde dirait que c’est génial. » P . Lagisquet. Ce n’est qu’ensuite que le moment fort de ce tome 1 arrive, voici enfin du rugby avec la séance d’entraînement, en perspective du premier match de l’équipe, contre une sélection Italo-Irlando-Ecosso-Galloise (oui, décidément, seules les ligues pro ont droit de cité dans ce monde parallèle). Comme dans la vraie vie, il y a un manager, qui choisit les membre de l’équipe, et après cet intense effort intellectuel, il peut aller boire son pastis et laisser le sale boulot à ses domestiques, pardon, ses entraîneurs-adjoints, qui ici ne sont autres que des joueurs du Top 14. Encore un doublon diront certains, ils ont que ça à foutre diront d’autres. Jérémy, qui est incompétent mais de bonne volonté, sera évidemment ailier. Mais pour son rôle de buteur, c’est Jonny Wilkinson qui sera son coach personnel. Jérémy se serait engagé chez les jésuites que les perspectives de rigolade n’en seraient pas pires. En revanche, ça va permettre à Sir Jonny de rigoler un peu, la torture psychologique sur un adolescent, ça fait toujours bien passer le temps. Ainsi, Jonny nous gratifiera d’une parabole sur le thème de la pression, comme quoi des fois c’est bien, et des fois pas. Jérémy est bien avancé. Et cet entraînement spécifique portera ses fruits dès le début du match, joué dans un stade plein sous les caméras. Pour un match de cadets. Non, franchement, y’avait vraiment moyen de faire de la science-fiction bien délirante. Engagement des Italo-rouquins, Jérémy récupère, tape à suivre, se fait contrer et essai casquette à son débit pour la première vraie action de sa vie sur un match de rugby. Ça vous rappelle quelque chose ? Un petit indice : quelques pages plus tôt, Boris-le-maichant et ses potes se font houspiller par Jérémy car « à 3 contre un c’est facile ». Ceci plus un copié-collé du début de match du France-Afrique du Sud de l’automne dernier, Ouioui, visiblement Morgan Parra n’a pas souhaité participer et les auteurs se vengent chafouinement. Ça c’est rugby. Ami lecteur, sauras-tu trouver quel match l’éditeur toulonnais a maladroitement essayé d’occulter ici ? C’est la fin de ce tome 1, très axé donc sur les fameuses valeurs, plus que sur le rugby lui-même. Comme à la Boucherie nous sommes un peu cons, nous n’avons pas encore bien compris ce que sont ces valeurs au juste. Grâce à cette bd, nous en avons appris un peu plus. En l’état actuel des connaissances, et sur la base de ce tome 1, nous sommes en mesure d’affirmer ce qui suit : Passe après contact : c’est très valeur du rugby. Se faire virer de plusieurs clubs : pas valeur du rugby. Juju Caminati sera ravi de l’apprendre. Médire d’autres activités (en l’occurrence équitation, échecs ou musique) : c’est valeur du rugby. Foutre un enfant à la poubelle : c’est pas valeur du rugby. Shooter dans un produit dérivé Top 14 ™ : c’est pas du tout valeur du rugby. Mais alors pas du tout. Le Cervelas : c’est pas valeur du rugby. Par contre, le sandwich au gras de la cahute du stade, ça c’est valeur du rugby. Avoir un portrait de Yachvili au-dessus de son lit : c’est très valeur du rugby. Perso, j’aurais surtout dit flippant, mais soit. Perso, je vais plutôt garder mon poster Hello Kitty. Se mettre à 3 contre un : c’est pas valeur du rugby. Intimider l’adversaire : c’est pas valeur du rugby. J’aurais pas cru, mais les auteurs sont formels sur ce point. Dussautoir et Castrogiovani qui vont menacer une grand-mère, c’est valeur du rugby. Ainsi que se balader tout le temps avec son maillot. La torture psychologique sur un puceau : c’est donc le B.A.BA des valeurs. Fin de la leçon. Certes, les auteurs de ce livre ne sont vraisemblablement pas les meilleurs que l’on aurait pu souhaiter pour mettre en scène ce sport. Mais il semble que le cahier décharge était un peu lourd à porter même s’ils avaient étés des génies. Le commanditaire voulant absolument proposer une image positive à outrance du rugby, on se retrouve avec une espèce de rugbisounours, dégoulinant de Walt disniaiseries sirupeuses et bien pensantes, n’essayant jamais de rentrer dans le détail des règles , de la technique ou la tactique (éléments au contraire très présents dans les mangas de sport), bref, passant à côté de son sujet tel Porical avec un attaquant adverse, mais où l’éditeur a eu le droit d’utiliser le logo du Stade Toulousain. Vu que la LNR voulait, semble-t-il, à tout prix occulter totalement l’existence de la fédération, le ton général ne vole guère plus haut qu’un vulgaire torche-cul du rugby pro, où seul le meilleur-championnat-du-monde a droit de cité. Le journal l’Équipe existant déjà, on peut se demander quel est l’intérêt d’un nouveau doublon. Comme en plus les personnages ne sont ni originaux, ni attachants, il ne reste plus grand chose. Quelques scènes de jeu pas trop mal torchées, quoique très statiques, et surtout beaucoup trop rares, et des caricatures de joueurs célèbres qui oscillent entre le correct et le risible. Trop markété et pas assez prenant, ne gardant que les artifices les plus caricaturaux du manga de sport, genre ayant, lui, réussi à rendre même le jeu de go passionnant et dynamique, le défi de remplir les écoles de rugby avec ceci paraît au moins aussi aberrant que prendre Lagisquet coach de l’attaque pour l’équipe de France. WebRep currentVote noRating noWeight
Top 14, journée 24 : Les pronos d’Ovade Et non pas les pornos d’Ovade (contenu payant à venir). Par Ovade, (3615 Ulla) Ah ! que ces moments post-orgasmiques sont bons à vivre. Quand les muscles de tout le corps se relâchent tous ensemble, que toutes tensions s’évanouissent et que le monde semble enfin beau. Sentir son corps encore si plein, qu’il laisse s’échapper un léger filet de foutre et, quand cela se passe avec un partenaire, la semence que celui-ci a laissé à l’intérieur de son sexe. Sentir toutes ses hormones qui fourmillent, crépitent et explosent tout à la fois. La dopamine, l’endorphine et la sérotonine en un cocktail encore plus parfait que le mélange guiness, jet et vodka que s’envoie Ovale pour compenser leur absence. Ah ! comme c’est bon. Et même si les chercheurs en neuroscience ont raison, et même si nous ne sommes au final que des machines biochimiques dont la moindre pensée, le plus petit des actes est dictés entièrement par toutes cette mécanique de sécrétion d’hormones et de récepteurs plus ou moins avides de se combler et de se remplir encore et encore. Un peu comme les récepteurs NMDA infligeant une sévère déculotté avec bonus offensif aux GABA dans ce qui reste du cerveau d’Ovale (enfin, si j’ai bien compris ce que dit internet). C’est donc ma biochimie qui est en train d’écrire ces quelques lignes, sans qu’il n’y ait aucune intelligence que celle des substances chimiques et des courants électriques parcourant ce que certains osent encore appeler matière grise. Si vous voulez une autre image, c’est un peu comme la réaction de Hauman désintégrant le coude de son coéquipier Barnard, elle n’est due qu’à la chimie et aux hormones qui cherchaient un peu de compagnie dans le vide sidéral entre les deux synapses du garçon. Nous évoluons donc sans que nous soyons responsable et décideur de quoi que ce soit vis-à-vis de notre existence. Nous sommes des marionnettes animées par la chimie. Sans autre force que celle de subvenir aux besoins élémentaires des hormones qui muent notre organisme. Ce monde est totalement vide de toute intelligence propre, de toute volonté. Même la notion de Dieu nous a été édictée par quelques hormones telle l’imprononçable phényléthylamine (jackpot au scrabble) à moins que ce ne soit l’ocytocine. C’est ainsi que muent par quelque testostérone, certains mâles (par ce que ce n’est pas nous les filles qui aurions eu cette idée saugrenue) ont imaginé être les plus ingénieux sur cette planète et ont cru inventer le Meilleur championnat du monde. Las, tout cela n’est le fruit que de l’interaction de quelques molécules qui ont fini par se croiser par hasard, le même genre de hasard qui fait que le ballon puisse rebondir dans les bras du gentil labrador un soir de rencontre face à quinze Anglais. La victoire de Palo-Alto sur Dom Juan, de la science sur la volonté. Nous sommes esclaves de la matrice, celle qui régit nos hormones, notre chimie interne. Il n’y a pas de choix, jamais autre que celui que nous commande notre biochimie. Finalement, c’est Calvin qui avait vu juste, avec cette nuance que nous sommes prédestinés par notre génétique et les accidents qui vont modifier une partie de notre métabolisme. Mais que ces hormones sont bonnes quand elles se mélangent de la sorte après une délicieuse sieste crapuleuse. Alors, comme me le dit mon amie belge, laissons-nous guider par le désir de ces beaux moments. Et ajoutons à la liste de ces beaux moments quelques envolées rugbystiques. Hasard, coïncidence ou hormones ? C’est donc mue par ce désir, laissant mes récepteurs neuronaux analyser les conditions de hasard et d’improbable signe d’intelligence dans la chimie hormonale des joueurs, que je vais vous donner les résultats prédestinés de la 24ème journée du teub 14. Je vous vois sceptique : de quel chantage Ovale a pu user pour obtenir de moi ces pronostics ? Oh, je vous raconterais bien ce qu’Ovale m’a dit au téléphone pour m’obliger à pondre ces lignes indignes, mais je l’ai résumé juste au-dessus, vous épargnant ainsi les termes que même Katsumi a trouvés injurieux. Clermont – Castres (vendredi 20h45) Encore un match du vendredi soir… La météo hormonale sera une nouvelle fois au rire, tendance rire jaune. Les Barios, Rastelli, Zavatta et tous les autres clowns vont encore une fois mettre leur plus beau costume coloré pour faire voler les ballons dans tous les sens et nous offrir des grands moments de rigolade. Il est certain que si Benny Hill avait été encore vivant, il aurait assurément signé à Clermont la saison prochaine. Les Aveyronnais, quant à eux, sortiront de leur village caché avec des ambitions ©. Ils viendront pour surprendre leur adversaire dans leur antre inviolée et après un raid éclair, mode hussard en rut, pour emporter la virginité du marcel. Suite à un festival jaunard de glissades et de chutes ridicules, de ballons échappés et de pizze volantes près la ligne de touche, les Aveyronnais abandonneront la victoire aux Auvergnats. Car cette tactique est imparable pour faire perdre ces moyens à n’importe quel moine zen ayant ouvert les sept portes de la sagesse. Victoire du rire sur le rugby 17 à 12. Rémy Talès et Rory Kockott mis en échec par la tactique assémiste Bordeaux – Toulon (samedi 15h00) La météo hormonale sera à la sieste crapuleuse. Façon bouchon de champagne et mousse partout. L’Union jupéiste-mamérienne va passer 80 minutes à faire l’amour à une défense toulonnaise dure comme le roc. Si dure que même Julien Caminati ne saurait la faire plier. Talebula finira par les mettre (les boules, qu’il a fort jolies d’ailleurs) à toute la ligne de 3/4 èrcétaine, piliers compris. Toulon n’aura que de très rares contre-attaques à mener, et ne récoltera qu’un faible nombre de pénalités sur mêlée. Et malgré un drop contepomien sur la sirène de Johnny roi de l’Olympe, Toulon s’inclinera. Victoire de la joie de vivre 59 à 56. Racing métro – Biarritz (samedi 18h30) La météo hormonale sera au crêpage de chignons. Le combat capillaire du fils naturel de Charmant contre le sosie de Rob Lowe sera féroce. Il faudrait être en mesure d’imaginer un Ridley Scott capable de capter le nuage de pellicules flottant comme en apesanteur, d’imaginer la force des percussions du Tsar chargeant en slow motion la tête et les épaules du second Dimitri, d’imaginer son front faisant éclater chaque flocon de squames traversant sa course, et ils seraient innombrables, d’imaginer le regard volontaire et décidé du Yach se préparant à infliger un sévère plaquage offensif, d’imaginer la déflagration au moment de l’impact, perceptible par l’ensemble du stade du Mamoir répercutant l’écho dans chacune de ses travées vides, d’imaginer le nuage de pellicules se transformer soudain en onde ridant la surface jusque-là paisible d’un lac de montagne et de l’imaginer se disperser aux quatre vents dans l’explosion d’une sphère gigantesque sous la puissance de l’énergie phénoménale libérée par le choc, d’imaginer toutes les gouttelettes de sueurs jaillissant des crinières félines de ces deux gladiateurs, d’imaginer cette pluie de sueur retomber ensuite sur le terrain comme un orage dantesque d’août. Mais je manque cruellement d’imagination pour cela. Match nul 6 à 6, parce que le BO a décidé de pourrir la fin de saison de tous les clubs qu’ils rencontreront. Bayonne – Stade Français (samedi 18h30) La météo hormonale sera à la générosité. Continuant leur tournée humanitaire, les soldats roses apporteront plein de cadeaux aux petits malades. Le Président ayant renoncé à changer de cap malgré son remaniement, il continuera sa distribution de parpaings en lieu et place de celle des pains dont l’autorité était reconnue très majoritairement. En face, les surfeurs de la côte basque tout à leur joie de voir le voisin présomptueux descendre marcheront sur l’eau. Victoire des bleus et blancs 37 à 25. Grenoble – Montpellier (samedi 18h30) La météo hormonale sera burnée, sévèrement. Johnny le chasseur, après avoir accroché les oreilles et la queue de l’éléphant du KwaZulu-Natal et perdu quelques-uns de ces organes vitaux dans le combat, tentera de mettre à son tableau le monstre échappé de Tchernobyl et réfugié un temps du côté de la Géorgie avant de hanter les bords de la Méditerranée, vous aurez bien-sûr reconnu le fameux Gorgodzilla. Johnny sera aidé en cela par le bazooka longue portée de Caminati. Et voilà comment résumer un match de 46 acteurs, sans compter ni les staffs ni les arbitres, avec 3 seulement rôles principaux. Et dire, cher cochon, chère cochonne, que c’est ce que tu viens chercher sur ce blog. Victoire des voisins du Cap d’Agde 45 à 37. Perpignan – Oyonnax (samedi 18h30) La météo hormonale sera au superlatif. Le match du maintien. Le match à ne pas perdre. Le match du malheur ou du bonheur. Le match de la mort. Le match du sang ou de l’Or. Le match de… je m’en fous totalement en fait, aucun intérêt pour ce match. Jean-Pierre Perrez de son bâton magique ouvrira en deux les rangs adverses, que David Marty cherchera malgré tout à contourner avec obstination. Victoire au poing des jurassiques 3 jaunes et 1 rouge contre 2 jaunes et 2 rouges. Toulouse – Brive (samedi 20h35) La météo hormonale sera aux poilus de la grande guerre. Les Toulousains auront donc l’envie de saigner tout ce qui se présentera devant eux d’ici la fin de la saison. Et ça tombe bien, parce que les Corréziens s’y entendent aussi en matière de découpe de barbaques et de vieilles carcasses. Maestri sera élu homme du match. Victoire du rouge, victoire du noir 11 à 10. Arnaud Mela expliquant sa tactique à Julien le Devedec
Le Rade’Labo (en route vers le doublé) revient sur RCT – Leinster Par Ketchup-Mayol, Le RCT se rouquinque en H Cup. Disclaimer: ce compte-rendu contient des jeux de mots foireux sur Jamie Heaslip, de véritables morceaux de propagande pro-toulonnaise et des relents de racisme anti-irlandais. C’est enfin le printemps, le soleil revient les bourgeons bourgeonnent et c’est le temps des quarts de finale de la Heineken Cup… Ah non, pour cause de loi Evin il faut dire la H Cup, en France. En même temps, la Heineken Cup, ça sonne un peu comme le Ricard Championship ou le Jack Daniels Challenge, un truc qu’on fait entre potes à la troisième mi-temps où c’est le dernier qui dégueule qui a gagné… Fini donc les match de Top 14 à l’économie où pour peu qu’on ne soit pas Biarrot, on gagne à domicile et on se fait tordre à Oyonnax, misérable abcès sur la face de la France, oublié de Dieu (vous l’aurez compris, on ne traite pas Jonny Wilkinson de ‘vieillissant’ impunément). C’est l’heure du match ou crève, si tu perds, tu dégages la tête basse comme un candidat de télé-crochet qui aurait massacré ‘Comme un ouragan’ en yaourt. « Comme un nouragan, nanana sur moi, lalanaaaananaportéééé ». Ou pourquoi Seb Chabal n’a jamais atteint les phases finales de H Cup. Trois clubs français en quart. Toulouse a sombré dans l’Enfer de Thomond Park © tandis que l’ASM avait sa qualification doublement garantie par son invincibilité à domicile et l’assurance d’arriver jusqu’en finale pour y être battu. Restait à voir ce que le champion en titre allait proposer face au triple champion irlandais. Les équipes : Le RCT : Pas de surprises à l’avant, compte tenu des blessés, on a les vétérans Hayman et Burden associés au JIFF de service, Chiocci, une deuxième ligne bis avec Jocelino « Maul Collapser » Suta et Danie « hanche de bois » Rossouw. La troisième ligne, c’est du costaud avec Juan Martin Fernandez-Lobbe y Villalobos y Dondiegodelavega, Juanne Smith et Steffon Armitage. Sébastien Tousse-Bordille et Dieu à la charnière, et une ligne de ¾ de rêve Giteau, Mitchell, D. Smith et D. Armitage. Bastareaud a été sélectionné car depuis qu’il a bouffé Sexton en 6 Nations, il a pris goût à la chair irlandaise. Les frères Armitage, Delon et Delarge, sont prêts à tout pour conserver la coupe à Toulon… Le Leinster : Bof, pas grand-chose à dire. Triple champion d’Europe. Deux-tiers de l’équipe des bouffeurs de trèfle, les frères Kearney, Heaslip, Toner, Ross, Healy, Cronin des gens qui ont pas l’habitude du haut niveau quoi… Et la paire de centre aguerrie D’Arcy-O’Driscoll qui était là pour tenter le coup du ‘Hé les gars, je prends ma retraite, vous n’allez pas me laisser partir sur un goût d’inachevé’. Après tout ça a marché pour le Tournoi, pourquoi pas la H Cup ? On nous l’a vendue, cette équipe du Leinster, Mermoz disait qu’elle “sentait le rugby”, lui qui avait déjà fait la pub d’Heaslip. Maxime Mermoz faisant la pub d’Heaslip. Papapapapapaaaaaaaaa ! On me chuchote dans l’oreillette que l’on notera l’absence de ce fdp de SOB, on va pas s’en plaindre non plus. Le Match: France 2 nous a gratifié d’un “Previously…” genre série US à la place des hymnes. Je boycotte ma prochaine redevance. Je sais pas de quoi parle l’hymne irlandais, sans doute de trèfles, de pots d’or au bouts des arc-en-ciels et de Molly O’Connor à qui on a donné son coeur au bord d’un lac du Connemara. L’hymne du RCT “God save die Stem van waltzing Mourad, cong! ” dure 15 mn et célèbre en français, anglais, afrikaans, géorgien, xhosa, maori et volapük la gloire de notre Président Bien-Aimé sur la ligne de basse chaloupée d’un tube de MC Solaar. Par contre on a eu droit à un Pilou Pilou féroce (écrit comme ça, l’oxymoron est frappant), qui visiblement à inspiré la terreur aux barbares celtes. D’entrée de jeu, les toulonnais ont montré le visage qu’ils ont depuis quelques matchs, morts de faim, cherchant à asphyxier l’adversaire, visant la jugulaire, comme si on avait zappé de “Walking Dead” à “28 jours plus tard”. A plusieurs occasions, les rouge et noir vont réussir à franchir le premier rideau pour s’emmêler dans les barbelés d’une défense irlandaise intraitable à quelques centimètres de la Terre Promise (c). Les Irlandais quant à eux surent se montrer dangereux et pragmatiques avec quelques attaques en contre, et une mêlée globalement dominatrice, Chiocci finissant par se faire sanctionner. Suta donnera ses 3 points de pénalité habituels pour un effondrement de maul, c’est cadeau, ça m’fait plaisir. Par contre le Leinster a été catastrophique en touche avec un Strauss qui envoyait valser ses ballons avec une imprécision toute Tolofuesque. Blessure de Wilko tout seul comme un grand sur un dégagement sous pression, à la 26ème, ce qui a forcé Toulon à modifier sa ligne de 3/4, Giteau glissant à l’ouverture, remplacé par Maxime “Papapapapapaaaaaa” Mermoz. 6-6 à la mi-temps, pas très révélateur de la domination toulonnaise. Le Leinster n’est pas dans son match mais O’Driscoll au score et méfi ! Des fois qu’ils se diraient des choses dans le vestiaire… La solution à la Wilko-dépendance ? 2ème mi-temps : Les toulonnais ont décidé de pousser l’ampli jusqu’à 11. En quelques minutes, Giteau va passer une pénalité de 50 mètres, et quelques minutes plus tard c’est Chiocci qui aplatit suite à une série de pick and go. Bon, va falloir qu’on apprenne à prononcer son nom correctement s’il continue à marquer comme ça ! Mais c’est pas tout ça, les toulonnais ne sont pas à l’abri. Quelques minutes plus tard, suite à un contre, Bastareaud va réussir à distraire quatre défenseurs et faire une passe – déjà l’événement en soi n’est pas négligeable, mais une passe décisive (et un peu chatteuse il faut l’admettre) à Drew Mitchell qui va marquer l’essai du break. Quand Delon Armitage marque une pénalité sur le côté à plus de 50m on se dit qu’à moins que Wayne Barnes ne se blesse et soit remplacé par Laurent Cardona, il ne peut plus rien nous arriver. Mais l’Irlandais est gentil, mais un peu con, il met du temps à comprendre qu’il a perdu. On appelle ça le fighting spirit, il paraît. C’est pour ça qu’il a mis presque mille ans à comprendre que les Anglais étaient plus forts. Le Leinster va sauver l’honneur en inscrivant un essai de bourrin – ou ballon porté – en coin. Mais il est déjà trop tard. Ni cet essai ni la sortie de Frésia après avoir dégagé Reddan en tronche ne changeront l’issue de ce match, finalement gagné 29-14 Le Bilan: Le RCT est en demie ! On a pas fini d’avoir des sueurs froides du côté de l’Auvergne, et qui sait, peut être qu’à l’instar des pirates d’Astérix, ils se saborderont face aux Sarries pour ne pas à connaître à nouveau la défaite face aux rouge et noir en finale. Le RCT affrontera donc le Munster, qui viendra avec des intentions. Mais les Toulonnais joueront dans leur résidence secondaire du stade Vélodrome. Les équipes: RCT : Difficile de trouver grand’ chose à redire sur l’effectif toulonnais. Ils ont tous été à la hauteur de l’événement et ont su étouffer les velléités irlandaises. Mention spéciale à Steffon Armitage, omniprésent. Burden a fait un bon match, un peu plus précis dans les touches et bourreau de la défense adverse. Un très bon match de Danie Rossouw que l’on avait peut être enterré un peu vite. Giteau et Mitchell excellents. Bryan Habana va finir par choper des escarres au derrière à force de rester sur le banc. Il sera en pleine forme pour la tournée d’automne des Boks à ce rythme là ! OK, c’est bien beau, l’ambition, Bryan, mais si tu t’orientais vers des objectifs plus réalistes, genre, 5 minutes de temps de jeu ? Leinster : Sale temps pour les triple champions d’Europe. Anémiés, pas remis de leur Tournoi peut être, ou tout simplement dominés par le RCT, les hommes d’O’Driscoll n’ont jamais semblé en mesure de dominer le match. Une touche désastreuse (ça fait plaisir d’écrire ça de l’équipe adverse, des fois !) les a privé de ballons, et ils n’ont pas su trouver la clé de la défense toulonnaise, à part lors de leur ballon porté. Allez, dernière devinette foireuse pour la route : Comment appelle-t-on un Heaslip qui saute ? A lire aussi, si vraiment vous avez rien à foutre : Le Compte rendu de Clermont – Leicester par Copareos.