Saison 2014/2015 : La fiche du CA Brive
par La Boucherie

  • 22 August 2014
  • 24

 

Par Capitaine A’men’donné,

 

Club Athlètique Brive Corrèze Limousin Bientôt Aquitaine-Poitou-Charentes (CABCLBAPC).

 

Devise :

« Mais c’est qui au juste ce mec, là, Godignon ? »

ou

« Un Aurillacois avec un semblant d’hygiène ? J’achète ! »

cabclimousin-4708dee

Une étoile, c’est pas cher, mais au niveau du confort et de l’hygiène, c’est limite.

Le club et ses supporters :

Du haut de ses seulement quatre finales perdues en Championnat de France, voilà un club qui fait bien rire au pied du Puy-de-Dôme.

Néanmoins, il faut se rappeler que le CA Brive avait dans un premier temps parfaitement pris le virage du professionnalisme. Finaliste du Championnat de France et vainqueur du Challenge Du-Manoir en 1996 (la dernière année où cela signifia quelque chose), vainqueur de la Coupe d’Europe en 1997, puis finaliste de cette même Coupe d’Europe l’année suivante, Brive fut l’une des grandes équipes de la fin des années 90. Puis, avec la montée en puissance d’autres clubs, ils se sont lancés dans une course à l’armement perdue d’avance au vu de leur budget d’alors. Négligeant leur centre de formation au profit de recrues pas toujours au niveau, ils ont même réussi à passer à côté de Dimitri Yachvili (barré par Mickaël Forest à l’époque. MICKAEL FOREST !). À la grande joie du voisin aurillacois, le centre de formation du CAB a aussi réussi à ne pas compter dans ses rangs Maxime Petitjean ou les deux frères Domingo, tous corréziens (pour finalement les recruter plus tard, sauf Thomas Domingo, l’ASM étant moins hostile à terminer la formation d’un joueur).

Bref, la gestion erratique de ses richesses conduisit Brive en D2, une première fois en 2001, puis en 2012, entrecoupées de quelques très vagues éclaircies. Cette période semble néanmoins achevée, et le club plus disposé à faire preuve de patience envers son équipe plutôt que de recruter à tout-va des joueurs au niveau et à l’implication discutables (hey, la cellule de recrutement de Toulouse, ça vous parle ?). Les recrues sont ces temps-ci plutôt jeunes, volontiers de ProD2, souvent aurillacoise (enfin, encore plus), et surtout (enfin à Brive) choisies par les entraîneurs. Typiquement, Gaëtan Germain végétait dans le bourbier du championnat espoir. Le Racing recrutant Jonathan Sexton, il est allé quémander un peu de temps de jeu en Corrèze . Pour juste devenir le meilleur réalisateur du dernier exercice. Avec plus de 100 points de mieux que l’Irlandais. Et pour vachement moins cher.

Autre signe que les temps changent, la saison dernière Brive a cessé d’être la carpette préférée du voisin montferrandais, l’emportant à domicile.
Du côté des supporters aussi le discours a changé. Le dernier passage en ProD2 leur a semble-t-il fait comprendre qu’une ville comme Brive est chanceuse d’avoir encore une équipe à ce niveau sans pour autant avoir de mécène. Il faut dire que le style de l’équipe, tout en combativité et en fulgurances de trois-quarts ne peut qu’emporter l’adhésion de quiconque connaît un tant soit peu ce sport.

Capture d’écran 2014-08-22 à 19.33.35

Si Brive joue en noir et blanc, c’est que la couleur n’y a pas encore été inventée, comme le prouve cette photo prise hier soir.

 

Le stade : Stadium Amédée-Domenech (surnommé Zébrium)

C’est LA particularité de Brive dans le paysage rugbystique français : là où la plupart des villes ont choisi, qui un résistant ayant vaguement chaussé les crampons du club résident, qui le nom de l’entreprise qui a donné la thune pour construire le-dit stade ; Brive, manquant probablement de résistants (oui, je sais que c’est faux) et de grosses entreprises (là, par contre…) a choisi un vrai représentant des valeurs du rugby d’avant. Un boucher comme on en fait plus, le coude leste et le verbe incisif (pour les gnons, y a encore du monde, mais pour faire sujet-verbe-complément, y a plus personne). Amédée fut ainsi un précurseur en matière de Domenech haï par la France entière. En prenant comme animal-totem un tel spécimen, faut pas s’étonner qu’un Arnaud Méla ou qu’un Guillaume Ribes soient de telles enflures.

Outre la grande période d’Amédée Domenech, ce stade en aura vu des horreurs : les grandes heures d’Alain Penaud, le seul ouvreur qui faisait perdre autant de terrain à son équipe à cause de sa grande gueule qu’il n’en faisait gagner avec son pied. La période où la paire David Venditti-Sébastien Carrat faisait figure de prototype de l’attelage centre-ailier du rugby moderne (leur association a duré, pas le mirage que ces deux joueurs fussent un tant soit peu réellement bons, fort heureusement). La révélation au XV de Fabrice Estebanez. Le mariage de Patrick Sébastien. Les délicates percussions de Gregory Kacala. Les drops de 50 mètres de Julien Caminati. La pré-retraite d’Andy Goode. Et les Laurent Bonventre, Lissandro Arbizu, Daniel Boulpiquante (je sais pas qui c’est, mais avec un nom pareil, je pouvais pas laisser passer) ou Laurent Seigne. Mais le plus moche, c’était quand même quand le CA Brive était entraîné par Ugo Mola.

Le staff : Didier Casadeï et Philippe Carbonneau. Sous les ordres d’un autre gars.

Au XIX° siècle, le choix de Brive comme nœud ferroviaire, au détriment de Tulle, a provoqué l’essor de la ville, en faisant la plus peuplée des alentours. La gare de Brive, symbole de cet essor, brille architecturalement par son insignifiance. Ni belle, ni laide, le temps perdu dans cette gare à attendre une hypothétique correspondance ne laissera aucun souvenir au voyageur de passage.

Et bien la gare de Brive est la parfaite métaphore pour l’entraîneur en chef du CAB, Nicolas Godignon. Personne ne sait qui il est, personne ne sait à quoi il ressemble. Pas même les joueurs brivistes. Mais rappelez-vous ce groupe, sous les ordres d’Ugo Mola, qui ne savait plus rien faire d’autre que laisser Julien Caminati tenter d’hilarants et chimériques drops des 50 mètres. En 6 mois de ProD2, Godignon, spécialiste de la défense, et avec l’aide de Didier Casadeï pour les avants, en a fait une équipe solide en conquête comme en défense, et extrêmement combative. Comme en plus il est plutôt modeste et réaliste, il a alors dit à ses dirigeants que s’ils voulaient remonter en Top14 (et y rester), il fallait à cette équipe un vrai coach pour l’attaque. Les dirigeants brivistes choisirent alors Philippe Carbonneau. La mayonnaise a presque immédiatement pris, Brive est brillamment remonté en Top14, et s’est maintenu avec les honneurs l’an dernier. Avec comme staff un illustre inconnu, et deux anciens joueurs dont personne ne pouvait décemment penser qu’ils puissent être des intellectuels de ce jeu.

Brive est ainsi au rugby ce que la Belgique est à la politique gouvernementale : une charmante, improbable et peu charismatique réussite. Néanmoins, Brive a plus de chances d’être encore en Top14 l’an prochain que la Belgique de perdurer encore un an.

La star : Petrus Hauman

Oui, je suis Aurillacois et je vous emmerde. En même temps, va trouver une star dans cette équipe.

Quand il est arrivé à Aurillac, il n’était qu’un longiligne adolescent mal dégrossi, au corps trop grand pour son cerveau d’enfant. Mais affiné dans un buron cantalien, comme tout ce que ce département produit de meilleur, il devint un troisième ligne exemplaire, sauteur-galopeur plutôt que chasseur de 10-cueilleur de mandales. Bref, plutôt Nyanga que Picamoles. Il est aussi le symbole de la transformation appliquée par Godignon à cette équipe briviste à son arrivée. Sous Ugo Mola, Hauman n’était même pas assez bon pour faire le nombre sur les feuilles de match. Sous Godignon, on a commencé à lui demander de faire ce à quoi il est bon, et il est devenu l’an dernier l’une des révélations (parmi plusieurs autres) côté briviste. Or, comme tout Petrus qui se bonifie avec le temps, il pourrait encore étonner cette année par ses prises de balles hautes, par sa capacité à se faufiler dans les intervalles et à faire jouer derrière lui, tel un vulgaire joueur des années 80.

namy-47090e4

Guillaume Namy devrait demander à Google d’activer son droit à l’oubli.

 

Le boucher : Gaëtan Germain.

Non, Arnaud Méla. Je les confond toujours.

Est-il besoin de présenter Arnaud Méla ? Vu les réactions de ses adversaires, nul doute qu’il s’en passe des choses dans les rucks. L’ancien albigeois a cependant bien retenu les leçons du regretté Eric Béchu (c’est fou ce qu’il est regretté depuis qu’il est décédé, alors qu’il était particulièrement haï quand il entraînait Albi). Car, dans le même temps, il n’a eu qu’un seul malheureux carton jaune pour toute la saison dernière. Lors de Brive-ASM, lui n’a pas eu besoin d’une machette pour faire pleurer Julien Pierre (mais lui ne vit pas sous un pont en Aveyron). Invisible et sanguinaire, c’est l’exemple même du seconde ligne à la Predator que tout supporter déteste comme adversaire mais rêve d’avoir dans son équipe. Et comme il est épaulé dans ce registre de jeu par de belles saloperies comme Ribes, Pinet ou Hirèche (tous d’anciens aurillacois, rep a sa les Baumettes !), ça peut rendre les adversaires un tantinet nerveux.

Le départ qui fait mal : Julien Le Devedec

Après quatre saisons en Corrèze, Le Devedec quitte Brive pour rejoindre l’UBB. Une autre équipe à hauteur de son charisme, puisqu’il jouera aux côtés de Beauxis, Poux ou Clarkin. N’empêche, malgré une apparence des plus banales, et bien qu’il n’ait pas dû jouer plus de trois ballons de toute la saison dernière, il a su se rendre indispensable. Bon plaqueur, actif autour des rucks où il préparait le terrain aux vilenies de Méla, précieux en touche, il fait partie de ces excellents joueurs formés à Toulouse, mais pas assez bons pour y jouer (d’après Novès, en tout cas), et qui serait probablement déjà international s’il était dans un club un peu médiatique.

Pour le remplacer, Brive devrait pouvoir compter sur Simon Pinet, largement aussi veule (mais qui a encore beaucoup à apprendre de Maître Méla), qui s’est bien frotté au haut niveau la saison dernière, ainsi qu’à Pascal Papé. Sinon, Russlan Boukerou, en provenance d’Auch, n’a pas réputation de poète non plus. Et l’autre recrue au poste, Peet Marais, est sud-africain, ce qui veut tout dire.

Capture d’écran 2014-08-14 à 11.32.19

A défaut de notoriété ou de palmarès, jouer à Brive aura permis à Le Devedec de prendre une photo avec son idole.

 

La recrue phare (enfin, la recrue lampion, vu le retard technologique de ce département) : La stabilité.

Pas de révolution à Brive cette année. Ha, elles sont loin les mythiques inter-saisons brivistes avec 15 départs, 15 arrivées (dont Andy Goode), et les débuts de saisons poussives faute d’automatismes. Même le vrai-faux départ de Sisa Koyamaibole (/copier) LE PAS-CATALAN n’est plus qu’un sujet de blagues chez les supporters brivistes (et de rêves humides douteux pour Grégory le Mormeck, malheureusement irrémédiablement interrompus par le réveil et le retour cruel à la réalité actuelle de l’USAP).

Certes, quelques arrivées ont occupé les forums brivistes ce printemps : retour de Luafutu, bien reposé après une année sabbatique à Bègles, Bézy (idem, mais c’était à Grenoble, lui) ou ces bons soldats de ProD2 que sont Boukerou et Acquier, ainsi que le Fidjien Masilevu, auteur de bons matchs de préparation. Mais comme du côté départs seuls Le Devedec et Ferrères jouaient régulièrement avec l’équipe une, ces joueurs arrivent dans une équipe qui sait ce qu’elle doit faire et comment. Ainsi, on peut supposer que Brive sera immédiatement compétitif, continuant dans sa veine de jeu, faite de conquête, de combat et de contre-offensives brillantes.

Pour la deuxième année consécutive, Brive peut ainsi travailler dans la continuité, et ça fait longtemps que ça ne leur était pas arrivé.

bonus-4709d3c.jpg-large-4721767 (1)

Un surplus budgétaire toujours bienvenu…

 

L’objectif : Faire chier le monde et se maintenir. Mais surtout faire chier.

Oui, parce que j’ai l’air de m’emballer, comme ça, mais les Coujous ne peuvent pas espérer beaucoup plus que le maintien. Les huit premiers du dernier exercice semblent hors de portée des Corréziens, tous s’étant plutôt renforcés, en particulier l’UBB et le Stade Français, qu’ils avaient en ligne de mire jusqu’à présent. Brive, plus petit budget du Top14, n’a pas d’autre choix que de privilégier un développement sur la durée, avec une équipe relativement jeune encadrée de quelques vieux grognards bien chiants pour les adversaires. Aussi, porter ce groupe à maturité pour envisager mieux que le ventre mou à moyen terme semble aujourd’hui un objectif réalisable, mais peut-être pas encore cette saison.

 

Notre pronostic :

Si le Corrézien du sud ne semble pas en mesure d’aller tâter de la qualification cette année, il ne semble pas non plus vraiment concerné par la lutte pour le maintien, tant Oyonnax, Bayonne ou même Grenoble semblaient moins solides l’an dernier (sans parler des promus, dont le niveau réel est difficile à juger tant que la saison n’a pas démarré). Ainsi, le ventre mou du Top14 semble destiné aux Brivistes. Néanmoins, auteurs d’un bon Challenge européen l’an dernier (à part leur miteux quart de finale), et avec un tirage plutôt à leur portée, peut-être y a-t-il là matière à excitation pour les supporters. Nous misons sur une demi-finale, pourquoi pas mieux, à condition que le maintien en Top14 soit assuré assez tôt.

leader-price-4708fdf

… Grâce auquel Godignon a pu acheter tout un lot de Fidjiens pour préparer l’avenir.

 

Le scénario idéal :

Les vieux Arnaud Méla et Guillaume Ribes n’en finissent pas d’être jeunes. Et d’être de vrais connards. Épaulés par les jeunes gouapes Asieshvili, Pinet, Hirèche, Boukerou, Acquier, Caisso ou l’expérimenté Péjoine, Brive sème terreur et désolation aux quatre coins de la France du rugby. Telles les belles années albigeoises, les clubs adverses n’en peuvent plus de la duplicité briviste, provoquant, telle une partie fine dans l’armée, générale sur générale afin de créer des espaces pour marquer des essais de ¾.

Jacques “j’en accepte l’augure” Verdier ou Pierre “bande d’ingrats !” Salviac s’émeuvent de cette perte de valeurs, de ce que le rugby est devenu (car on sait bien que ceci n’aurait pas été envisageable à l’époque bénie de l’amateurisme). Malgré les réclamations adverses auprès de la commission de discipline, les « violeurs de poules » brivistes, comme on les surnomme maintenant, passent entre les gouttes. En effet, Didier Casadeï leur fait travailler les gestes de provocation et de désossement de manière à ce que ceux-ci restent toujours hors-champ. Ainsi, l’arbitrage vidéo et les sanctions rétroactives ne sont plus un problème.

En janvier, lors du match contre Bayonne, le Rubicon est franchi. Marvin O’Connor est une fois de plus décapité, et de manière définitive cette fois, par Koyamaibole (/coller). Mais une fois de plus, ce que tous les supporters présents ont vu, aucune caméra de Canal n’a pu l’enregistrer. Koyamaibole (/coller) s’en sort blanchi devant le manque de preuves (il se murmure toutefois que la perspective de regarder la vidéo d’un match de janvier de l’Aviron aurait fait fuir de terreur toute la commission de discipline). La HALDE attaque même en justice la LNR pour discrimination envers ces saloperies de rouquins.

Cette fois, c’en est trop. Pour manifester leur mécontentement (et par peur d’affronter un telle équipe de tarés), les adversaires des Brivistes déclarent forfait les uns après les autres, entamant un bras de fer avec la LNR pour obtenir l’exclusion du CAB du Top14. Mais la LNR n’en a cure, le produit ne saurait être dévalorisé par l’annulation de plusieurs matchs. La sanction tombe immédiatement en mai (dans l’espace temps de la LNR, c’est super rapide), et ce sont donc au contraire les clubs démissionnaires qui sont sanctionnés. Brive récupère la victoire avec le bonus offensif sur tous ses matches, et termine 2ème du Top14, derrière les intouchables montferrandais. Ceux-ci s’inclinant lamentablement contre le RCT en demi-finale (et Brive profitant d’un nouveau forfait de la part de l’UBB dans la sienne), Toulon, en finale, est le dernier rempart contre la Barbarie (oui, tout ça juste pour écrire cette phrase).

Botha contre Méla, c’est le choc des Titans au Stade de France, pour un match interdit aux moins de 18 ans par le CSA, diffusé et joué après minuit, avec accès par code parental uniquement sur Canal. Le duel n’accouche d’aucun vainqueur, les mandales de Botha annihilant les perfidies de Méla, et réciproquement. La différence se fera sur les arrières. Les Brivistes, à cours de compétition, n’ayant pas joué depuis 6 mois, manquent d’automatismes, et Delon Armitage marque l’essai de la victoire toulonnaise. Il sera d’ailleurs décoré de l’ordre du mérite par la suite, pour service rendu à l’intégrité morale de la Nation, et applaudi dans tout les stades (à part à Brive, évidemment) en 2015-2016.

Le scénario catastrophe :

C’est la saison de trop pour Arnaud Méla. Il ne fait plus peur à personne. Aucun autre joueur briviste ne parvient à combler le vide. Pinet se blesse rapidement, Boukerou et Peet Marais sont encore trop tendres. Perdant les batailles des rucks, privés de ballons, Brive manque d’un leader de jeu. Durant toute la première partie de saison, Brive se fait régulièrement humilier. Brive se fait systématiquement marcher sur la gueule. Brive n’est plus que l’ombre de lui-même. Brive n’est même pas au niveau du voisin aurillacois, c’est dire.

En plus de tout cela, l’Aviron Bayonnais, fidèle à sa stratégie pour obtenir le maintien qui avait si bien marché quand Agen était encore en Top14, annonce avoir recruté le staff briviste. En janvier, lors du match contre Bayonne, justement, le Rubicon est franchi. Marvin O’Connor marque à la 13ème minute son 3ème essai de la soirée alors que Koyamaibole (/coller) qui aurait pu l’arrêter n’essaie même plus de le plaquer, symbole de ce début de saison de cauchemar, et de la démotivation qui gagne les Brivistes. Bayonne, jusque-là bon dernier du top 14 l’emporte 192 à 3.

C’est l’humiliation suprême, l’humiliation de trop. De honte, la moitié des Brivistes arrêtent illico leurs carrières : par exemple, Guillaume Namy signe à Biarritz. Arnaud Méla se consacre à sa vraie passion, la Physique Quantique, et parvient à unifier mécanique quantique et théorie de la relativité générale grâce à sa fameuse théorie des cordes à linge (ou théorème de Béchu, en hommage à son ancien mentor). Didier Casadeï devient mannequin-sourcil et égérie de Gemey-Maybelline. Guillaume Ribes entre dans les ordres. Goderdzi Shvelidze se lance dans une fructueuse carrière de poète contemplatif, faisant par là-même du géorgien la langue des vrais esthètes. Nicolas Godignon retombe dans un anonymat qu’il n’a jamais vraiment quitté. Philippe Carbonneau retombe dans un alcoolisme qu’il n’a jamais vraiment quitté…

L’équipe de Brive n’est plus, Tulle deviens l’équipe-lampion (voir plus haut) du département, et Aurillac la meilleure équipe de rugby de cette partie du monde. Bien fait pour vos gueules.

559464747-4709178

Arnaud Mignardi montera sans grand succès un groupe de disco-rockabilly vintage.