Top 14 : Vives inquiétudes sur la préparation physique

Par Marcel Caumixe,

A quelques jours de la première journée, une ombre plane sur le Top14. Des bruits de couloir nous parviennent faisant état d’un report, alors que les “blessures diplomatiques” se multiplient. “On fait face à un problème de taille” nous a confié un officiel de la LNR qui a souhaité garder l’anonymat. “Un gros, très gros problème, qu’on n’a pas vu venir. Je crois que cette histoire de calendrier est en train de nous revenir dans la gueule”.



La loi du silence

Cherchant à en savoir plus, nous avons essayé de contacter les clubs, mais nous nous somme trouvés face à un mur de silence. L’omerta la plus totale plane des vestiaires aux salles de presse, et tout le landerneau semble s’être donné le mot pour ne rien laisser filtrer. Le kiné d’un club renommé est pourtant passé outre et a tenu à répondre à nos questions. 

“Ce qui se passe est bien trop grave” a-t-il commencé. “Les cadences sont infernales. Certains ont juste eu 15 jours de repos. Et cette année, pour frapper un grand coup, les clubs ont tout axé sur les trois M : MUSCUUU, MUSCUUUU et MUSCUUUUU. Au début, on ne s’est pas trop rendu compte des méfaits de cette course à l’armement. Mais au bout d’une semaine de préparation, on s’est aperçu que quelquechose clochait. Les joueurs étaient de moins en moins foutus d’attraper un ballon. Encore moins que d’habitude je veux dire. Et puis un jour, après l’accident de Florian Fritz tout est devenu clair”.



Une paire de testicule entre 2 enclumes

Notre informateur nous apprend alors que les testicules de Florian Fritz ont été broyées entre ses cuisses lors d’une séance de drops. “Imaginez vos testicules pendouillant à proximité d’une paire d’enclumes en mouvement. L’accident était inévitable. On a alors réalisé qu’on était allé un peu trop loin : les joueurs sont tellement boursouflés qu’ils sont dans l’incapacité physique d’attraper des objets de moins de 50cm : les pectoraux et les biceps bloquent les mouvements des bras. Déjà l’an dernier près de la moitié ne pouvait plus taper dans les mains. Déjà il y a 4 ans, certains ne pouvaient plus viser la fiole au contrôle anti dopage et se sont pris des no-show pour ça. Et je ne parle pas des centres qui ont un trop gros cou pour regarder sur les côtés. De toutes façons, ceux là n’avaient déjà plus la mobilité nécessaire pour faire une passe. Le fait est qu’on n’a pas voulu voir le problème. La course à l’armement nous contraignait à continuer. Avant on leur laissait plus de temps pour fondre le muscle, faire du gras, il y avait un certain équilibre.”


51% de joueurs inaptes

Toujours est-il que si le Top14 redémarre effectivement à la mi-août, la LNR craint que plus de 51% des joueurs ne soient dans l’incapacité de faire une passe. L’an dernier, le championnat en comportait déjà 49%, ce qui se rapprochait de la limite des 50% fixée par les statuts de la FFR à partir de laquelle celle-ci doit abandonner sa mission au profit de la Fédération de Football Américain. “On a peut être tué le rugby” s’apitoie notre informateur. En attendant, certains clubs organisent à la hâte et en catimini des stages de glandage en Argentine, ou inventent des blessures à certains joueurs le temps que ceux-ci fondent suffisamment pour leur permettre de retrouver un minimum de préhensilité.

picamuscuu-47054a4

Sélection de PSA : l’oeil de Francis Volcanique

Haters gonna hate

Francis Volcanique, notre expert rugby aux 34 sélections, réagit à l’annonce du XV de France.

Boucherie Ovalie : Francis, que pensez-vous de la sélection annoncée par Philippe Saint-André ?

Francis Volcanique : Je pense avant tout que c’est une sélection de circonstance. On sait bien que l’Ecosse est une sorte de paillasson du rugby européen, une nation ruinée qui tente tant bien que mal d’exister à la face du monde, et qui pour cela ne peut que prétendre au rôle du souffre-douleur. On peut se permettre de faire quelques expériences contre un tel adversaire. C’est même un atout de tenter des choses.

BO : Mais est-ce que faire autant de changements est vraiment compatible avec la mise en place d’une stratégie sur la durée ?

FV : Si le but était d’avoir des stratégies et des plans de jeu, ça se saurait. Non, le XV de France veut se resserrer autour de ses valeurs fondatrices :

  •  Ne pas respecter les adversaires les plus faibles
  •  Faire 75 minutes de non-rugby
  •  Se mettre un gros coup de flip vers la fin
  •  Essayer de voler le match. Avec un coup de bol monstrueux si possible pour entretenir la légende du French Flair et l’amour-propre.

N’oublions pas qu’un des meilleurs atouts du XV de France c’est l’effet de surprise. Par ailleurs, on n’est jamais très bons quand on aligne une équipe ultra-favorite face à une équipe dite plus faible. Dans ces cas-là, le XV de France n’est performant qu’avec un caillou dans la chaussure et les lacets noués ensemble.

BO : Comment expliquez-vous cela ?

FV : Ce n’est pas compliqué : niveau jeu, on emploie de grosses ficelles. Tout le monde nous voit venir… Et encore, ça pourrait passer si l’exécution était au niveau. Mais là, la seule manière de créer le danger, c’est de mettre une bonne dose d’incertitude.

BO : Cette stratégie a montré ses faiblesses lors du dernier match…

FV : Je vois que vous faites référence à la technique mise en place lors du match contre le Pays de Galles, communément appelée “La valise à Nick Mallett”, et qui consiste à mettre un 3ème ligne en 9. L’effet de surprise n’est pas une science exacte. Et il y a quinze jours, le staff a mal jugé cette équipe de Galles : malgré nos 2 victoires et leur défaite, nous n’étions pas favoris. Du coup, ça ne servait à rien de partir avec un handicap.

BO : A titre personnel, auriez-vous joué cette carte face à l’Ecosse ?

FV : Probablement, mais je l’aurais jouée encore plus à fond. Et puis il faut garder un certain sens du panache et viser haut : gagner ce tournoi est encore possible. C’est dans ces occasions qu’il faut bousculer les habitudes et être ultra-créatifs. Il faut néanmoins partir des caractéristiques propres à notre équipe:

  • On est nuls balle en main et les ailiers n’en touchent pas une
  • On est infoutus de garder une balle. Nos stats de possession sont mauvaises.
  • On met jamais les pieds chez l’adversaire. Nos stats d’occupation sont encore pires.

A cette équation, il faut ajouter les constantes inhérentes à notre championnat

  • Il n’y a pas de Dan Carter français
  • Il n’y a pas de Ma’a Nonu français
  • Il y a 36 3ème ligne de bon niveau

Et pour finir : n’oublions pas que pour gagner le tournoi, il faudra soigner le score et mettre des branlées à 40 points d’écart.

Si on regarde ces éléments il ne nous reste plus qu’une possibilité :

  • Remplacer les 12, 13 et 15 par des 3ème ligne. Surtout, SURTOUT, leur interdire les passes. A la limite, on rappelle David Marty, mais il pourrait lui prendre des envies de courir.
  • Remplacer les ailiers par n’importe quel joueur qui claque des drops de 60 mètres. Il y en a plein la proD2 et les clubs de foot.

Après, la stratégie est simple. On défend, on gratte. Dès qu’on a la balle, on tente le drop. A 50% de réussite, en tentant 40 drops par matchs, statistiquement ça passe.

Propos recuillis par Marcel Caumixe.

4ème journée de Heineken cup – Les pronos

“Y’a des clients qui devenaient aveugles”

Par Marcel Caumixe

 

Hier matin, après un mois passé à demander une audience, j’étais enfin convoqué dans le bureau d’Ovale Masqué. Enfin ! Après le succès démentiel de l’opération lolcats, j’allais pouvoir récolter la reconnaissance du boss, de l’avancement, voire un salaire !

– Alors, t’attends quoi feignasse ?
– Je… Hein ?
– Il faut que je t’explique ? Ca fait trois semaines que Taylor Lautner est refroidi.
– Georges.
– Ouais peut-être. Alors je répète, t’attends quoi feignasse ? Tu crois que ton texte va s’écrire tout seul ? Y a le rugbyman d’avant qui sent bon la valeur qui n’attend que ça pour cliquer et toi tu restes là à te curer le nez ? Tu veux quoi ? Un bisou pour 3 lolcats et des vannes moisies ? Alors tu vas tout de suite me faire du Tontons flingueurs.
– Tu sais, moi les Tontons flingueurs c’est pas…
– Je m’en branle. C’est hipster, les Tontons flingueurs. T’es la caution vieux du site. On garde ta sale gueule de moine franciscain pour que tu daignes accomplir un miracle : faire cliquer les arthriteux. Alors tu daignes d’ici ce soir ou tu fais tes cartons.

Et c’est ainsi que…

 

4ème journée de H-Cup : Les pronostics

Ospreys – Castres (Vendredi 20h00) :

L’interlocuteur me semble, comment dirais-je, un peu rustique, le genre agricole.
On va pas se mentir, en dehors de la chambre d’agriculture de l’Aveyron, y a pas grand monde qui va se passionner pour ce derby des pécores. Un vendredi qui plus est. Le jour du poisson ne sera jamais celui de la boucherie. On va la jouer chauvin et parier sur une victoire 9 à 12 des champions de France.

Toulon – Exeter (Samedi 13h35) :

Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait. J’en ai vu des gratinés mais croyez-moi, là on a du premier choix. Tu penses avoir fait le tour et hop ! Il s’en trouve toujours un au RCT pour t’en sortir une nouvelle. Pour résumer, on ne la lui fait pas, à Bernard. Il a troussé la reine du bal l’an dernier, mais il sait bien qu’il a parfois du mal à concrétiser avec le tout-venant, si ce n’est le vénal. Mais on peut raisonnablement penser qu’il va secouer son Jonny toute la semaine, et que l’Anglaise qu’il va ramener chez lui ce week-end fera pas le voyage pour rien. 24 à 12 pour le RCT.

Mario Ledesma, la H-Cup, ça les lui brise MENUES.

Connacht – Toulouse (Samedi 18h00) :

Et puis crac, un bourre-pif. Les Toulousains en ont pris un bien viril dimanche. Ils en ont encore la cloison qui pique. Ca a sans doute ronflé grave dans les vestiaires et j’aime mieux vous dire que les cadors du sud-ouest se feront un point d’honneur à aller en Irlande pour leur montrer qui c’est Raoul ! Mais se coltiner du rouquin en se les gelant sur l’air des lacs du Connemara, ça sera pas une partie de plaisir. 18 à 12 pour Toulouse.

Scarlets – Clermont (Samedi 15h40) :

La puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours. D’accord, c’est pas la maison, et l’Auvergnat est casanier. Mais il ne craint qu’une chose, ses nerfs. C’est un nerveux, l’Auvergnat. Un coup de pression, et hop ! Disparus le port altier et la cuisse fringante ! Envolée la panzer-division ! Mais en se déplaçant dans la quiétude d’une première place bien douillette, ce serait bien le diable que l’ASM se retrouve le tarin dans la pelouse. 12 à 28 pour l’ASM.

Perpignan – Munster (Samedi 15h40) :

Le terminus des prétentieux. Moi, la candeur, ça me rend tout chose. Si si… Un vrai coeur d’artichaut. Alors quand j’ai vu la joie dans les yeux des Catalans au moment où ils arrachaient leur qualification en H-Cup, les sentir s’imaginer brandissant la coupe, ben ça m’a fait comme un petit pincement là, dans la poitrine. On a beau dire, voir un rêve d’enfant prendre un coup d’arrêt comme ça, c’est moche. Quand la protection de l’enfance coïncide avec la crise du personnel, faut plus comprendre, faut prier ! On voudrait en rajouter mais c’est pas joli-joli de se moquer des infirmes. Vu qu’on met les grabataires sur la feuille de match, et que ça sent le formol sur le banc, on va espérer que Perpignan lâche l’affaire avant que Delpoux ne commence à piller les cimetières alentours. 13 à 33.

Travers et Labit

Lorenzetti semble avoir trouvé un bon moyen de motiver Travers et Labit

Harlequins – Racing-Métro (Dimanche 12h45) :

On devrait jamais quitter Montauban. Quitte à jouer la H-Cup, il vaut mieux perdre avec Laharrague qu’avec Sexton. Alors que Jacky-le-Suisse doit gesticuler au cours de “mitaingues”, menaçant la suppression du steak-frites à la cantine, s’offusquant de cette masse salariale qui résiste à son autorité naturelle de gestionnaire de fortune, quinze types vont aller se jouer leur honneur chez le rosbif. On va leur souhaiter d’éviter le bain de sang, ce serait dommage que ce joli pactole fasse comme qui dirait l’objet de violences inutiles… 25 à 15.

Montpellier – Leicester (Dimanche 15h00) :

l’homme de la pampa, parfois rude, reste toujours courtois. Mario Ledesma trouve le moyen de couvrir son pote Fabien qui michetonne sur ses heures de turbin pour subvenir aux besoins de sa famille nombreuse. Il donne du spectacle au public anglais avec le bonus offensif de son équipe. Il laisse filer la victoire et toutes ses chances de qualification. Quel panache ! Le seul truc encore plus con et inutile serait de remporter la victoire avec bonus à la maison. 35 à 3.

 

La semaine prochaine, retrouvez nos pronostics sous forme d’une parodie du poème Invictus en hommage à Nelson Mandela.

Le Chat-porama

LOL PTDR tro cute cer des chats.

Par

 

Hier, Ovale Masqué m’a convoqué dans son bureau.

“Marcel, c’est quoi cette merde que tu m’as pondue la semaine dernière ? Tu te crois où ? A Midi-Olympique ? Tu vas nous couler le site avec tes conneries ! Si tu veux continuer à toucher ton salaire de misère, il va falloir t’y mettre mon vieux. C’est le 21ème siècle maintenant. Il faut du neuf ! Il faut du LOL ! Tes textes au kilomètre et tes calembours pourris c’est fini !

– Mais Patron…

– “Mais Patron ! Mais Patron !” Mais tu te crois où ? Allo ! C’est le troisième millénaire là, putain ! “2.0” ça te parle ? Alors tu me tutoies, tu m’appelles “Ovale”, mais ton “Patron” de plouc tu te le gardes. Putain, j’ai 30 petits jeunes qui frappent tous les jours à ma porte, et je sais pas ce qui me retient de virer ton vieux cul de la boutique. Alors si tu veux que je continue à payer ton salaire, remue-toi et ramène-moi du clic… allez, maintenant dégage mon bureau avant que je change d’avis, sale gauchiste.”

C’est donc le couteau sous la gorge que la Boucherie vous présente son premier…

0810343001382116422

Guy Novès quand Beauxis tape en touche au lieu de prendre les 3 points.

 

Seul sur son aile, Alexis Palisson demande désespérément la balle.

 

Caucaunibuca revient plus affûté que jamais.

 

Dylan Hartley ne perd pas ses vieilles habitudes.

 

“Ne vous moquez pas, c’est une maladie qui s’appelle Alopecia Areata !”

 

Bakkies et Steffon sont vraiment potes.

 

Jonathan Wizniewski teste les produits Kipsta.

 

Bastareaud prend un intervalle.

 

Retourne dans ton camp, Richie !

 

1999. La ligne arrière française essaie de plaquer Jonah Lomu.

 

Damien Try vous salue.

 

Mais non, les Toulonnais ne sont pas des mercenaires…

 

Alors que Bastareaud prend le trou…

 

Oui, on sait Hugo. Il faisait froid dans ce vestiaire.

Byron ne résiste jamais longtemps.

 

Morgan Parra, cette petite pute.

 

Tu peux arrêter de courir, Yoann, tu viens de marquer.

 

Le président de la LNR trouve ces réunions interminables.

 

Jacques Verdier, toujours à la recherche d’un scoop.

 

Monsieur Garcès teste un nouveau modèle de refcam.

 

Toujours aucun scoop, Jacques ?

 

Bonne retraite à vous, Felipe !

 

Christophe Dominici en pleine forme pour Danse Avec les Stars.

 

Les pompoms girls du SF… c’est plus ce que c’était.

 

Christopher : passion Pizza.

 

MAIS PRENDS LES TROIS POINTS, PUTAIN !!!

 

…HORS JEU NOIR !

 

Talonnage à la main.

 


Laurent Rodriguez semble fataliste quant à l’avenir du BO.

 

Grégory et Jamie sont toujours heureux de se retrouver.

 

Julien Saubade va mieux. Demain on enlève son attelle.

 

Tous les ans, l’entraîneur du Top 14 découvre les nouvelles règles de l’IRB.

 

Négociation des droits télé de la coupe d’Europe.

 

Nuit d’amour avec Louis Picamoles.

 

C’est toi Morgan Parra ?

(Sur une idée de Gregory Le Mormeck, avec l’aimable participation de Nicole Alamasse, Ovale de Grace et La Bougresse.)

 

Le RCT en Super Rugby ?

 

Par Marcel Gavé,

 

La rumeur qui a fuité pendant la Nuit du Rugby pourrait faire l’effet d’une bombe : le RCT serait sur le point de rejoindre le Super Rugby dès la saison prochaine ! Le président Boudjellal, que l’on sait nourrir depuis longtemps des griefs envers à peu près tout le monde dans le landerneau du rugby Français, a boycotté l’événement. Il aurait néanmoins été pris d’une crise de colère en apprenant les sifflets que son équipe a subis lors de la soirée. Il aurait annoncé devant témoins avoir noué depuis plusieurs mois des contacts avec la SANZAR, l’organisateur du Super Rugby.

Selon ces mêmes témoins, le président du RCT aurait déclaré : « Je me coltine ces incapables depuis déjà trop longtemps. Au fil des années j’ai réussi à infiltrer un beau paquet de Sud-Africains, je suis dans les clous au niveau du cahier des charges de la SANZAR. Rien à foutre de leur H-Cup : la saison prochaine, je joue le Super rugby ! Le Super 16 ! Ca pète plus que le Top16 à Goze et Blanco, hein ? Je vous les laisse vos Jiffs et vos petits fours ! Vos valeurs à la con ! Ciao sales racistes ! Je bosse avec l’Afrique du Sud maintenant, bande de bouseux ! »

Contactée par nos soins, la SANZAR n’a pas souhaité faire de commentaires. S’agit-il d’une énième provocation ou d’un plan savamment ourdi ? Seul l’avenir nous dira si la seizième province de “Northern South Africa” verra le jour.

[margin_border /][margin_border /][margin_border /][margin_border /][margin_border /][margin_border /]

Le Clasico

Une soirée sous le signe du fun avec Jeff et Gonzalo

Par Marcel Caumixe

 

Avant propos :

La notion du Clasico date d’une époque ou Toulouse, ce monument du rugby à papa, affrontait un club de Paris issu des confins des divisions inférieures, plein de mercenaires aux maillots roses et au président homosexuel. Autant dire l’ennemi juré. Il n’en reste pas moins que la méga-rivalité date d’il y a 15 ans et que qualifier de Clasico chacune de ces oppositions c’est comme qualifier les Spice Girls de musique classique. Mais toute imbécile que soit cette appellation, elle remplit Éric Bayle d’une vibration extatique quasi sexuelle à chaque évocation et qui sommes-nous pour refuser un orgasme à une personne âgée ?

Le contexte :

Le rouleau compresseur parisien, premier du championnat, déjà vainqueur à l’extérieur de ténors tels que l’USAP ou même Oyonnax, se déplace à Toulouse. Guy Novès tremble de peur derrière ses verres Essilor : “C’est une équipe assez incroyable, qui a un ratio assez exceptionnel à l’extérieur. Et donc il serait aussi logique que ce club vienne nous battre samedi soir”. Si ça, ça pue pas la trouille… De son côté Gonzalo Quesada joue le bluff : “On ne peut pas aller là-bas en étant arrogants. On y va sur la pointe des pieds et on va faire attention à ne pas prendre une rouste” Ah ! Mais que l’Argentin est fourbe !

Le match :

 

photo-415ff64

Bilan d’un an de socialisme : un ministre de l’intérieur roumain laxiste et habillé en rose.

 

Monsieur Mitrea, arbitre roumain ressemblant étrangement à Manuel Valls, siffle le coup d’envoi, et presque dans la foulée une pénalité pour le SF. 0 – 3 au bout d’une minute. Beaucoup pensent que le match est plié. McAlister engage ensuite sur les 3/4, habile tactique qui a très bien marché un jour en 2001 dans un match de fédérale. Et alors que le ballon finit en touche, les esprits s’échauffent déjà : à peine 2 minutes ont passé que Yoann Maestri a envie de coller des pains à tout ce qui porte un short. Monsieur Mitrea use de son sifflet avec la même persévérance que s’il s’était agi d’un accordéon dans le métro. Une persévérance inversement proportionnelle à son autorité naturelle. Afin de calmer les esprits, Monsieur Mitrea appelle tant bien que mal les capitaines.

Merde…

C’est Fritz et Papé.

Avoir deux interlocuteurs pour qui les mots “Calmer” et “Esprits” sont aussi familiers que “Ataraxie” et “Solénoïde” n’augure rien de bon pour la soirée de monsieur Mitrea.

 

photo-1--415ffb3

“You talking to me, obviously”

Retour au match : les Toulousains montrent de belles intentions et envoient du jeu propre, dynamique, agréable. Mais McAlister rate l’occasion de concrétiser une pénalité suite à une faute de Pascal Papé. Il ne faut pas laisser passer ce genre d’occasion quand on affronte le number one du championnat ! Il est certes vrai que la lutte des buteurs est inégale entre l’inexpérimenté Luke et un barman de 40 ans. Conscients de ce déséquilibre les parisiens feront ensuite buter un cadet, par fair play.

Il faudra attendre 8 minutes pour que les packs puissent enfin se jauger. L’arbitre accorde une mêlée aux Parisiens, et une sorte de pressentiment s’empare de nous : ça va déconner. Soudain, la révélation. Tel un Luciano Benetton attifé d’un pull rose, on entend en pensée monsieur Mitrea lancer aux Toulousains un “Ma, vous mé réconnaissez ? Si! C’est moi qué jé vous ai pourri les mêlées contre l’UBB !”

Et ça ne manque pas. La mêlée finit par terre, ça se chamaille et l’arbitre essaie de mettre de l’ordre avec l’ardeur d’un carabinieri au milieu d’une guerre entre deux familles calabraises. Et rebelote. Heureusement, Jules Plisson n’aggrave pas l’avance des parisiens sur la pénalité qui suit.

 

Petit jeu : Monsieur Mitrea est bien embêté. Aide le à trouver la preuve que quelque chose de pas très net se trame du côté parisien dans cette mêlée.

Indice 1 :

photo-3--415ff74

Indice 2 :

photo-4--415ff95

Indice 3 :

ridyj5j-415ffa5

A l’issue de ce premier quart d’heure que vous aurez deviné interminable, Toulouse récupère enfin la balle. Galan fait l’arbre droit et c’est en marchant sur les mains qu’il va défier la défense adverse. On réalise ensuite que sa tête était enfouie dans son maillot et que du coup, il était devenu très dur de différencier le haut du bas. Il s’ensuit une action de grande classe, ponctuée de percées de Fritz, Gear et Fickou et il s’en faut de peu pour qu’à l’issue de ces 8 temps de jeu une passe au pied de Fritz n’envoie Tolofua à l’essai. Les Parisiens récupèrent la touche mais un mauvais dégagement les met à nouveau face aux assauts répétés des Toulousains. Médard perce et à l’issue d’une séquence de groupés pénétrants, la balle sort vers un magnifique surnombre. Yoann Huget n’a plus qu’à courir 2m50 et à n’éviter personne pour aller marquer.

7 à 3 pour Toulouse. On commence à se demander si Guy Novès ne nous aurait pas fait un coup d’intox.

Dès qu’ils ont la balle, les Toulousains font des étincelles. On se croirait de retour en 2008. Et franchement tant mieux car on se fait bien chier en dehors des quelques actions des rouge et noir. C’est aussi l’avis des Parisiens qui apprécient à sa juste valeur le spectacle aux premières loges duquel ils se trouvent : une démonstration de rugby de qualité. “Encore!” semblent-ils crier alors que Danty perd une balle dans ses 22, donnant lieu à un contre assassin terminé de superbe manière par une passe au pied de Médard pour l’essai d’Hosea Gear. Ne nous mentons pas : depuis qu’Ovale Masqué va à Ernest Wallon, le Stade Toulousain retrouve ses valeurs.

Il est coup d’envoi + 35 minutes et l’attaque du Stade Français est toujours aussi stérile, malgré Papé qui volleye des passes. Luke Manque Alister rate une troisième tentative sur quatre, mais les turnovers sont toulousains. Doussain tape une chandelle, que récupère Bonneval. Avec une élégance rare, il efface deux défenseurs mais s’empale sur Fickou qui lui administre un belle cathédrale en retard. La vidéo ne permettant pas de bien voir l’action, Fickou échappe au rouge sur le seul fait qu’on n’ait pas retrouvé Bonneval la tête plantée dans le sol façon autruche. Réduits à 14 pour 10 minutes, la terreur s’installe dans les travées d’Ernest Wallon qui exprime son mécontentement devant cet arbitre qui ose prendre la décision inique de sortir un Toulousain pour plaquage dangereux à retardement. La mi-temps se termine sur une série de mêlées litigieuses suivies de chamailleries.

img_2781-41602df
Gonzalo Quesada, entraîneur du Stade Français. Et un clodo.

 

Au retour des vestiaires, il va falloir gérer. A quatorze contre un leader vexé, il y a moyen de voir cette belle avance de 11 points partir en fumée. Pourtant, c’est au bout de 37 secondes que Nyanga à qui on a dit de switcher en mode “Centre” va opérer une énorme percée sur 30 mètres et servir Yoann Huget. Ce dernier n’a plus qu’à sprinter sur 2m50 et à n’éviter personne pour marquer son deuxième essai. Guy Novès fait signe de ralentir un peu le rythme. Moi-même, je vais accélérer le texte, bien conscient que la moitié des lecteurs qui ne dort pas a, fébrile, les yeux qui saignent.

Résumons, on en est à 21 à 3 et ça sent le cramé pour les parisiens. C’est à ce moment que Jules Plisson nous offre un rebondissement en plastique en contrant un dégagement de McAlister et en filant à l’essai. Guy Novès fait signe de re-accélérer le rythme parce que, merde, le bonus offensif vient de s’échapper et qu’il a bien envie de décrocher l’achievement des cinq bonus offensifs à domicile.

Qu’à cela ne tienne, sur une énième offensive toulousaine, Doussain remet à l’intérieur sur Huget lancé, qui n’a plus qu’à sprinter sur 20m50 à n’éviter personne pour aller scorer son troisième essai.

 

obviousbisous-415c4c9

Yoann, you gay!

 

C’est alors que monsieur Mitrea commet ce crime impardonnable de demander la vidéo. En avant obvious ? En avant pas obvious ? La passe de Doussain est au cordeau et franchement on comprend l’hésitation des arbitres. Quand l’arbitre se plante, le public râle, quand l’arbitre fait appel à la vidéo pour ne pas se planter, le public râle, moralité, le public est un gros con.

Les joueurs :
Vous l’aurez compris, Yoann Huget s’est illustré grâce à ses talents de finition manuelle avec bisous à la fin. Mais toute la ligne arrière toulousaine s’est montrée exemplaire dans la fluidité et le dynamisme. Y compris Yannick Nyanga.

Côté parisien, nous nous bornerons à souligner la classe de Hugo Bonneval, qui justifierait à elle seule l’adoption d’un plan de jeu intitulé « Tu donnes la balle à Hugo ». Malheureusement, il n’a eu que 3 ou 4 ballons à jouer. On remarquera que dès qu’on évoque la classe de Bonneval, le réflexe est de rappeler la carrière de son père. Un peu comme quand Michalak fait une passe.

L’arbitre :
Plus grave que l’arbitrage catastrophique des mêlées, monsieur Mitrea manque cruellement d’ascendant sur les joueurs. Rappelons que la règle unique de l’arbitrage est la suivante : vu que personne n’y comprend rien, il faut agir avec fermeté, autorité, aplomb et mauvaise foi, ce qui en général suffit à imposer n’importe quelle décision. C’est pour cela que Péchambert a travaille son look qui fait peur.

Voilà. Vous êtes arrivé à la fin de ce CR, il est certainement temps de prendre quelques heures de sommeil car demain vous devez aller bosser.

 

jacques-brel

Non Jeff Dubois, t’es pas tout seul… 

Soutenons la recherche

Plus jamais ça.

 

Par Marcel Caumixe

 

Amis clients de la boucherie, l’heure est grave. Comme vous le savez tous, le monde du rugby n’a donné lieu qu’à des adaptations vidéoludiques pour le mieux passables depuis le vénérable Jonah Lomu Rugby, il y a 15 ans. Pendant que le monde du football s’enorgueillit de FIFA14 et autres PES, nous n’avons que de maigres Rugby Challenge 2 à nous mettre sous la dent.

 


Jonah Lomu Rugby, 1997

 

Alors oui, on peut se plaindre d’en avoir assez de ces jeux où on gagne les All Blacks avec Oyonnax au bout de 3h, où l’intelligence artificielle bouffe systématiquement les surnombres, où il est plus bénéfique de laisser courir un avantage de l’adversaire que de le laisser prendre une pénalité, où les arbitres de top14 voient infailliblement toutes les fautes. Mais ce marché est hasardeux, les revenus sont incertains, et l’éditeur frileux se contentera de financer un jeu au rabais tous les 4 ans afin de pouvoir coller un logo “RWC” dessus avec la face de Yoann Huget. A ce rythme là, la qualité n’augmentera pas.

 


EA Rugby World Cup 2015

 

Mais aujourd’hui vous avez la possibilité d’agir en citoyen et de soutenir la recherche en participant au projet de Crowdfunding du studio Cyanide, et de financer le prochain opus de Pro Rugby Manager. Non seulement vous ferez preuve de patriotisme en soutenant le “made in France” mais aussi vous oeuvrerez dans l’intérêt commun en permettant que la science avance, et parvienne à mieux modéliser le rugby dans les jeux videos. On ne peut pas être sûrs d’avoir le jeu ultime en retour, mais on pourra s’enorgueillir d’avoir permis à sa modeste échelle d’avancer vers cet objectif.

 

« Pas mal non ? C’est français. »

Le studio cherche 100 000 euros de financement d’ici la fin du mois. C’est moins cher qu’un transfert de Benjamin Fall, pour largement plus d’heures de jeu et tellement moins de plantages. Nous vous encourageons donc à participer à cette aventure à la hauteur de vos moyens (de 1€ si vous êtes rédacteur à boucherie-ovalie.org, à 2300€ si vous êtes sud-africain au RCT) et de récupérer quelques goodies au passage, à l’instar de ces quelques anonymes dont les commentaires sont éloquents :

 

“Grâce au Kickstarter de Pro Rugby Manager, je me suis procuré un JIFF. Un jeu issu de la fabrication française.”
  – Mourad B.

“Grâce au Pack Championnat du Kickstarter, j’ai pu mettre mes handling skills à 100%”
  – Clément P.

“Avec Pro Rugby Manager, je pourrai enfin manager une équipe du Top14”
  – Jean-Pierre E.

“Avec Pro Rugby Manager je pourrai demander les 3 points. Tout le temps.”
  – Guy N.

“En soutenant Pro Rugby Manager, j’ai pu avoir mon nom dans la liste des joueurs, me recruter dans l’effectif du Racing, et passer premier talonneur à la place de Dimitri.”
  – William S.

“Je vais pouvoir enfin jouer deux mi-temps sans être fatigué !”
  – Sébastien C.

“J’ais recruter Dan Carter!”
– Grégory L.M.

“Biche !!”
  – Julien M.

Ceci n’est pas une blague. Ce projet a besoin de toi. Clique, lapin.

Castres Olympique : le Tarn joue l’intox !

 

Par Marcel Gavé

 

Le CO n’en finit pas de susciter l’admiration. Ayant endossé le costume du “petit poucet” qui abat l’ogre toulonnais, métaphore sportive dont raffole le public français, le club a attiré tous les regards sur la bourgade de Castres. Ce regain de notoriété provoque son lot de récupérations, certaines plus insolites que d’autres.

Profitant de la méconnaissance globale quant à la localisation de Castres, la préfète du Tarn n’a pas hésité à féliciter l’équipe aveyronnaise, s’attribuant ainsi la victoire d’une équipe n’étant pas dans son département ! La méthode est certes malhonnête, mais elle n’est rien en comparaison de l’emballement des réseaux sociaux : les internautes étant tellement peu enclins à vérifier une information, de nombreux messages apparaissent sur les réseaux sociaux soutenant avec force et insultes que Castres se situerait dans le Tarn.

Aveyron

La supercherie va tellement loin que les page Wikipedia du Tarn, de l’Aveyron et de la ville de Castres ont été victimes d’attentats massifs, supprimant toute information sur la véritable localisation de la ville Championne de France.

Au delà de la question que cela soulève sur l’emploi des réseaux sociaux et la fiabilité d’internet en général, ce “révisionnisme géographique” pose le problème de ces départements francais sous-développés en quête d’une notoriété, même factice, et de l’importance inquiétante que prend cette quête à notre époque.

tarn

 

Isabelle Ithurburu, nouvelle égérie de Nike ?

 

Par Marcel Gavé,

Nike confirme sa volonté de renforcer sa présence dans le monde du rugby. Après avoir fait appel à Vincent Clerc pour ses produits, l’équipementier a choisi d’innover en ciblant… la clientèle féminine! Contacté par téléphone, le service communication de Nike a confirmé : « Nous avons fait le choix de la modernité en ne nous adressant pas exclusivement à un public masculin. Le rugby est porteur de valeurs positives, et la féminisation de ce sport, que ce soit au niveau des spectateurs ou des pratiquants, nous a poussé à étudier un produit exclusivement destiné aux femmes. Faire appel à Isabelle Ithurburu nous semblait une évidence ».

 

« Une chaussure adaptée à la femme active ».

Loin d’être un simple porte-drapeau de la marque, Isabelle Ithurburu a participé activement au développement du produit : « Certes, grâce au cadrage en pied et au pupitre transparent de Canal+, nous disposons d’une occasion unique de placer notre produit au vu de tous. Mais la motivation principale était de fabriquer une chaussure sportswear adaptée à la femme active. Nous avons surtout fait appel à nos meilleurs ergonomes pour concevoir des modèles spécifiques à son activité. Le modèle « AirThurburu 1 » est en effet une chaussure à talons spécialement étudiée pour le confort de celles qui doivent rester debout derrière un pupitre, et par extension, un évier ou une table à repasser.

Nike AirThurburu 1

Le modèle « AirThurburu 2 » a quant à lui été étudié pour les interviews de bord de terrain dans des conditions extrêmes.

Nike AirThurburu 2

Vous constaterez que le confort et l’ergonomie de ces modèles ne se sont pas faits au détriment de leur qualité esthétique.

« Conquérir de nouveaux marchés »

Interrogé sur les projets futurs, le représentant de la marque à la virgule se montre enthousiaste : « Nous ne souhaitons pas nous arrêter là, et voulons conquérir de nouveaux marchés en relation avec le rugby. Nous développons en ce moment même un modèle spécial avec un grand nom du Top14, dont la cible est entièrement nouvelle, et promise à une forte croissance ». Nous vous livrons ce modèle en exclusivité :

 

Nike AirFall