Le Labo'ccitan analyse Toulouse-Leicester (23-9) Gaël Fickou ? Il est parti par là ! Par Le Stagiaire Tout d’abord, je tiens à dédier ce texte à Damien Try, le Yannick Nyanga de la order levitra Boucherie. Après s’être infligé tous les matchs du Stade Toulousain depuis le début de la saison (et surtout les comptes-rendus à faire qui vont avec), le voilà absent pour le premier match intéressant de l’année. En bon gros opportuniste que je suis, je prends donc le relai pour ce premier order cheap generic cialis Labo’ccitan européen de la saison. Le Contexte : Oh miracle ! Pour la première fois de la saison, le staff des Rouge et Noir semble aligner une “équipe-type”, une vraie, sans Beauxis, sans Burgess et évidemment sans Trevor Brennan, (toujours suspendu on vous le rappelle). Une troisième ligne qui fait rêver (avec le featuring Dusautoir-Nyanga qu’on attendait tous), une paire de centres complémentaire, et les arrières les plus en forme actuellement (oui, avec Vincent Clerc, sauvé par les votes du public la semaine dernière après la prestation tragi-comique de “Matanavou-les-studios” et “Donguy Bedos” à Bordeaux). Dans les travées du Stadium, qui accueille la joute, il se murmure même qu’on pourrait voir une combinaison réussie après un lancement de jeu. Mais attention à ne pas s’emballer, il faut “respecter l’adversaire” comme le précise Maître Guy. Les Tigres du Leicester ont en effet été champions d’Europe deux fois de suite ! Bon c’était il y a dix ans certes. Mais ça laisse des traces ce genre de palmarès. On est presque soulagé que Brive ne soit pas non plus dans la même poule du côté des champions de France en titre. Il faut dire que malgré le chambrage à peine déguisé du Gourou toulousain, l’équipe adverse affiche quelques beaux arguments. De nombreux internationaux anglais sont alignés et vues les conditions climatiques au début du match, on nous annonce à tout va que “le match va se jouer sur des détails”. En gros, sur la qualité de l’arbitrage en mêlée et les buteurs. Le match : Sur l’une des premières actions du match, Louis Picamoles perce et trouve le relais de Fritz qui vient main-main dans l’intervalle. Le centre toulousain, qui arrivait beaucoup trop vite pour pouvoir espérer changer de direction sans y laisser un genou, est finalement repris à quelques mètres de l’en-but anglais. Et Jean-Marc Doussain, décidément revenu au niveau qui était le sien pendant la coupe du monde, nous gratifie d’un superbe en-avant en voulant extraire la balle du ruck. Un superbe geste technique qu’il faut saluer puisqu’il anéantira une des plus belles actions du match. Dans la foulée, il continuera avec deux trois parpaings qui nous feront presque regretter le repositionnement de Fritz à la mêlée le week-end précédent. Afin de se mettre au niveau de ce probant début de match, l’arrière du Stade Toulousain, Clément Poitrenaud, nous éblouit alors d’un geste technique (et tactique) dorénavant mondialement connu : la Poitrenade. Dans son en-but, il veut dégager son camp au pied mais voit la trajectoire du ballon décoller à peu près aussi lentement que Félix Baumgartner pour le Red Bull Statos qui a lieu au même moment (il a mis deux heures pour atteindre les 36km d’altitude nécessaires au record). Le ballon, comme un avertissement au parachutiste, s’écrase quinze mètres plus loin, près de la touche où traînait Toby Flood (qui se cachait probablement de la prochaine charge de Picamoles). Occasion inespérée pour l’Anglais, il s’empare du ballon et s’apprête à se jeter victorieusement dans l’en-but. Mais c’était sans compter sur le retour héroïque de Yoann Huget (qui traînait lui aussi par là pour être au plus près des photographes et surtout mettre en valeur son meilleur profil). A l’impact, Flood met le pied en touche et c’est au tour d’Huget, sonné, de voir des étoiles au dessus de sa tête. Afin d’être sûr de ne pas glisser, Toby Flood a décidé de jouer tout le match assis. Un peu plus tard, Picamoles se mettra à nouveau en évidence, mais pour de mauvaises raisons cette fois. Pénalisé pour être passé sur le côté d’un regroupement, il permet à Leicester d’ouvrir le score et de mener 3-0. Heureusement pour les champions de France en titre, l’apprentissage de Doussain au côté de Jean-Ba Elissalde commence à porter ses fruits. Après une action vicieuse au possible (dans la lignée de celle contre Toulon), le demi de mêlée obtient une pénalité bien placée que Big Mac s’empresse de transformer. Ouf, on est pas passé loin de la crise. Toujours haché et perturbé par les maintes fautes de main dûes à la pluie, dur dur de trouver un quelconque plaisir devant ce match. Bien sûr, Dusautoir va bien mettre un tampon spectaculaire. Mais bon, on sait tous qu’il fait ça uniquement pour donner un peu de matière aux mecs qui n’ont que ça à foutre de repasser sous tous les angles ses meilleurs plaquages au ralenti dans des vidéos Youtube de 10 minutes. D’ailleurs ça n’empêchera pas les Anglais de récupérer une nouvelle pénalité, à nouveau transformée par Toby or not Toby (3-6). Mais après un bon travail de Picamoles sur un contest, Mac Alister égalise. Une nouvelle “animation” (j’extrapole un peu pour donner plus d’intérêt à mon texte qu’au match, vous m’en voudrez pas) vient alors mettre du piment dans la rencontre. Sur un renvoi aux 22, Steenkamp laisse traîner sa jambe (à moins que ce ne soit son double menton) et fait tomber l’Anglais qui s’apprêtait à jouer vite. Nigel Owens (en représentation sur le terrain depuis le début du match) ne se fait pas prier et envoie le pilier toulousain se reposer sur la touche pour dix minutes. On espère alors que les Anglais vont profiter de leur supériorité numérique pour emballer un peu la rencontre. Mais non. On se rappelle qu’ils sont anglais et qu’en plus, il pleut. Du coup, les plus grosses prises de risques auxquelles on assiste sont des départs au ras après une mêlée. Départs au ras qui mèneront à des en-avants, qui mèneront eux-mêmes à des mêlées, écroulées cette fois. Ce moment où Castrogiovanni réalise qu’il va encore devoir faire une mêlée face à Johnston… Durant ces minutes, Mc Alister aura même l’occasion de faire passer les locaux devant, mais histoire de faire croire qu’il n’est pas infaillible et calmer ses groupies, il ratera volontairement la tentative. Toby Flood lui n’en a rien à foutre de ses groupies et redonne l’avantage à son équipe dans la foulée. Et alors qu’on croit que tout est perdu, que nos espoirs sont vains, que ce dimanche n’est qu’un long vendredi soir, le jeune Kifickou choisit son moment pour se faire remarquer et jouer les premiers rôles. Après un ballon récupéré au niveau de la ligne des quarante anglaise, il pousse au pied, dépose Youngs à la course, bénéficie d’un rebond favorable et se jette dans l’en-but adverse. La foule est en délire, certains pleurent, certaines supportrices montrent leurs seins et on croit même voir des miracles avec des handicapés dorénavant capables de se lever de leur fauteuil pour faire la ola, “ce double salut nazi socialement acceptable” comme le décrit si bien Gaspard Proust. Cette scène de liesse, mélange des séries Spartacus et Friday Night Lights est aussi invraisemblable que fausse puisque je viens de l’inventer pour maintenir votre attention (d’où le passage des seins nus). L’ouvreur All Blacks des All Red & Blacks rate la transformation et manque donc l’occasion de rajouter deux points de plus à la cagnotte (sur la transformation, je crois même avoir vu Guy Novès faire le signe des trois points, au cas où). Arrive la mi-temps (durant laquelle Vincent Clerc marque son essai syndical, mais dans une pub cette fois) et la partie la plus chiante de la partie ne fait donc que commencer. La deuxième période est un calvaire que je m’inflige jusqu’au bout pourtant (par conscience professionnelle ou parce qu’il n’y a rien d’autre à foutre un dimanche aprem faut le reconnaître), une sorte d’adaptation rugbystique de la scène de la torture dans “Orange Mécanique”. Les fautes de main et les mêlées s’enchaînent dans une sorte de cercle vicieux insoutenable, le tout pimenté par les jeux de mots de Matthieu Lartot, aussi prévisibles que le prochain en-avant du match. Même le réalisateur ne sait plus quoi filmer pour nous empêcher de zapper. On a donc le droit de suivre deux ou trois tours de ola successifs, partageant presque l’angoisse des spectateurs sur place de la voir s’arrêter en tribune présidentielle. Enfin, on n’en voudra pas aux spectateurs de vouloir occuper leurs mains. C’est pas sur ce match qu’ils ont eu beaucoup l’occasion d’applaudir le jeu à la toulousaine et ils n’ont même pas pu se toucher sur un Luke Magalie Steur qui a alterné le très bon dans le jeu au pied court et le plus approximatif dans le jeu au pied de déplacement. Que faire donc quand on est le meilleur public de France et qu’on n’a même plus un petit Michalak à siffler ? Ben on siffle le buteur adverse évidemment… et on se rabat sur la ola… C’est triste le rugby professionnel, hein André. A l’époque ça aurait déclenché une générale dans les tribunes, c’était quand même autre chose. Et contrairement aux sifflets, ça respectait les Valeurs®. Fritz s’emmerdait tellement qu’il a décidé de défendre pour les deux équipes. Pendant ces digressions, Big Mac enquille les points quand il en a l’occasion et fait grimper petit à petit le score. 14-9. 17-9. 21-9. Ah bah non merde, 17+3 ça fait 20. 20-9 donc. Puis 23-9 sur une énième faute en mêlée des Anglais. Des Anglais qui n’ont d’ailleurs pas l’air plus pressés que ça de refaire leur retard pour accrocher le bonus défensif. Comme si tout ça ne faisait en fait partie que d’un plan destiné à détruire l’empire capitoliste. Et vue la tronche isocèle de Guy Novès (assez habituelle en fait) sur le bord du terrain, je me prends à croire qu’il soupçonne aussi quelque chose. Si ma théorie complotiste a l’avantage d’ajouter un peu de suspense au match, elle ne se transformera dans les faits par aucune occasion marquante supplémentaire. Si ce n’est un ultime coup de pied de Fickou que Huget est à deux doigts d’aplatir dans l’en-but adverse. Hélas, l’ancien Bayonnais se fait fumer par Morris (qui ne s’appelle pourtant pas Philippe) qui lui aplatit in extremis dans les jambes. Enfin c’est la délivrance, lorsque Clément Poitrenaud réalise sa meilleure action du match en dégageant le ballon direct en touche pour achever nos souffrances. OUF ! Voilà c’est fini, on l’a fait, on a survécu. Il ne nous reste plus qu’à zapper sur l’ascension dans l’espace de Baumgartner, qui est à peu près aussi passionnante mais qui a le mérite de nous laisser espérer un mort. Les Joueurs : Les gros auront été particulièrement sollicités et s’en sont au final plutôt bien sortis puisqu’ils ont permis à Mac Alister de mettre plus de pénalités que son vis à vis. La troisième ligne restera la plus grande satisfaction puisqu’ils ont été à la fois les meilleurs avants et les meilleurs trois quarts de l’équipe. Doussain a été très loin du niveau qu’on peut attendre d’un demi de mêlée d’une équipe championne de France (surtout quand on a regardé la prestation de Machenaud la veille) mais on lui donnera l’excuse des conditions climatiques. Notons aussi sur ce point le très bon coaching psychologique de Guy Novès qui fait rentrer Burgess à dix minutes de la fin, temps nécessaire au demi de mêlée australien pour nous forcer à modérer toutes nos critiques sur ses concurrents au poste. Derrière, Fickou a été très bon, en défense comme sur ses quelques ballons d’attaque. Je regrette quand même un peu de ne pas avoir eu l’occasion de voir l’action de son essai avec Yannick Jauzion à la place, juste histoire de rire un peu. Fritz fidèle à lui-même. Huget a été volontaire et plutôt en vue, plus que Clerc sur l’aile opposée en tout cas. Enfin Poitrenaud a été solide et rassurant sous les ballons hauts. Mais à la vue des conditions climatiques, il sera quand même resté le joueur le plus dangereux pour Toulouse pendant 80 minutes. Côté anglais, pas grand chose à noter puisqu’ils n’ont rien fait pour se mettre en valeur. Manu Tuilagi a été l’un des rares à se faire remarquer avec quelques belles avancées, sûrement aidé par le fait d’être dans son élément (l’eau). C’était pas encore la baie d’Auckland mais si le match avait eu lieu en prime time quelques heures plus tard, Toulouse avait du souci à se faire. Tuilagi se fout bien de la gueule de Poitrenaud en l’imitant plaquer… Bonus : Hier, nous avons eu la brillante idée de confier les clefs de notre compte Twitter à Pastigo, le hibou auvergnat. Depuis, Barbatrous nous aime encore plus fort.
Les rugbymen et la pub, partie 2 $ébastien Chabal au natur€l… Par Le Stagiaire Après un premier volet dédié aux performances vidéos de nos athlètes préférés, voici la deuxième partie de notre compil’ “Les-rugbymen-qui-se-font-du-blé-en-vendant-leur-tronche-au-monde-capitaliste”. La dernière fois, je vous ai présenté les prestations théâtrales que vous subissez le plus souvent à la mi-temps des matchs, si bien sûr vous n’avez pas eu l’intelligence d’utiliser les dix minutes de battement pour aller pisser et chercher d’autres bières. Cette fois ci, nous allons nous pencher sur la publicité dite “print”, ces posters du diable qui pourrissent les beaux arrêts de bus payés avec vos impôts. Dans le cas bien sûr où cette propagande n’est pas affichée en 4 par 3 à l’entrée de la zone commerciale du coin. Tout d’abord, je précise que nous ne nous intéresserons pas aux publicités “imposées” par les sponsors des clubs ou de l’équipe de France. Il y aurait sinon beaucoup trop de boulot (Oh, t’es sur la Boucherie là, t’as cru quoi) et ce ne sont pas les plus funs à revoir puisqu’elles sont financées à coup de dizaines de milliers d’euros. A défaut d’être original c’est donc généralement propre et soigné et c’est par conséquent vachement plus difficile de se moquer. Comme vous avez pu le constater sur la partie vidéo de ce dossier, les rugbymen ne sont pas encore aussi “bankables” que leurs potos footeux et héritent donc des contrats un peu moins juteux et bling bling. Généralement, on fait appel à eux pour plusieurs raisons : Ils sont bien foutus donc on va les foutre à poil pour promouvoir notre tout dernier boxer. Ou notre dernier rasoir. Quoi, vous vous rasez pas à poil vous ? Vous souriez même pas à la fin en voyant dans la glace à quel point ça vous rend beau-gosse ? Vraiment ? Et vous avez même pas une mannequin qui vient se frotter contre vous en vous susurrant que vous êtes tout doux et qu’elle vous mangerait bien ? Bah changez de rasoir hein. Ils représentent les Valeurs ©. Et ça tombe plutôt bien parce que moi j’ai pas un rond, ma notoriété ne dépasse pas les portes de la région et une petite campagne corporate bien clichée pour dire à quel point mon entreprise respecte ses adversaires partenaires, à quel point le patron respecte l’arbitre ses salariés et à quel point on est proche des supporters clients, ça peut pas faire de mal. IIs passent à la télé donc ils doivent être connus et rapport notoriété/prix on pourra pas faire mieux. Surtout que payer plus cher pour un footeux qui viendra à la conférence de presse en maserati et qui lâchera à peine son casque Beat by Dre, MERCI. Et puis on va pas prendre un handballeur alors qu’ils sont corrompus comme des politiques et qu’on vient de démontrer au grand jour que les Valeurs du handball©, en fait, c’était vraiment de la branlette. Non, vraiment, un p’tit rugbyman, c’est bien. Dernier cas de figure, il vient du même village que moi, et en en parlant au boulanger , je peux peut-être me faire pistonner pour le rencontrer et négocier un prix pas trop dégueulasse. Il pourra pas me dire non, ma tante a été son instit’ en primaire. De toute façon, ça quittera pas le village, j’imprime 500 flyers et on en parle plus. Et puis dans le pire des cas s’il refuse, il m’offrira probablement deux places pour le prochain match pour se faire pardonner, ça fera plaisir au gosse. C’est ainsi que nos braves rugbymen, une fois débarrassés des obligations commerciales imposées par leurs employeurs, peuvent se retrouver sollicités par quelques entreprises plus ou moins grosses, pour des campagnes de com’ plus ou moins inspirées. Le tout, encore une fois, à condition d’avoir une notoriété pas trop dégueulasse et de ne pas avoir fait les gros titres en vous battant (et en perdant en plus, bonjour l’image d’entreprise de loser) contre une table de nuit. Yannick Jauzion évoque ses problèmes d’incontinence. On commence avec Yannick Jauzion qui fût lors de ses grandes années, probablement un des meilleurs joueurs du monde. Et bien à peu près à la même période (2006-2007), il a joué les mannequins pour promouvoir… une marque de robinetterie. Budget limité oblige, la marque n’avait pas les moyens d’embaucher, en plus, un directeur artistique. Du coup, on fout une photo de Jauzion (toujours avec le maillot de cette équipe Neutre qui aura décidément fait un sacré recrutement au fil des années) en train de taper une pénalité. Le truc qu’il fait jamais mais ça lui donne un air important et puis c’est pas une vidéo, personne ne pourra vraiment se rendre compte qu’il a les pieds carrés. On a aussi demandé au stagiaire marketing de jouer les concepteurs-rédacteurs et de pondre un petit texte pour expliquer en quoi l’association Jauzion/Robinetterie Hammel était évidente. Oui parce que c’est vrai que quand on y réfléchit comme ça, ça saute pas aux yeux. Dans un premier paragraphe, on précise que Jauzion est un ambassadeur des Valeurs du Rugby©. rien que ça. Façon titre officiel, comme “Membre du conseil constitutionnel” ou “Maitre Jedi”. Non, faut reconnaître que ça en impose. Quand on y pense, quel branleur ce Jonny Wilkinson de se faire anoblir par la reine d’Angleterre. Je suis sûr que le mec a même pas son certif’ officiel d’ambassadeur des Valeurs du rugby ©. Pfff. Dans le deuxième paragraphe, on fait s’exprimer Yannick Jauzion (enfin on l’a juste fait signer en bas en vrai) qui nous explique que les Valeurs du rugby © et les valeurs de l’entreprise c’est un peu la même chose. Et que donc la robinetterie Hammel, elle est bien. Après un tel argumentaire, dur de pas être convaincu. Et nul doute que la prochaine fois que le plombier viendra changer votre robinetterie pour mettre du “Hammel”, votre femme remerciera Yannick Jauzion. Ce que j’aurais fait : Quitte à parler tuyauterie et fuite d’eau, pourquoi ne pas prendre Jérome Porical, la plus grosse tanche du rugby français, comme ambassadeur ? “Car si je suis une vraie passoire en défense, ma robinetterie, elle, ne fuit pas !” avec une photo où il fait un clin d’oeil complice. La Miche Tonneuse Vous connaissez la marque Kaporal ? Si on se contente d’analyser la pub, voilà ce qu’on peut en déduire. Kaporal, c’est un peu une marque qui voudrait à la fois habiller Dracula et Booba. Une touche de gothique avec le canapé rouge de mégalo et la pose du prince de la cité. La décontraction du jean qu’on viendrait sublimer d’un aigle façon IIIème reich brodé sur le cul. Kaporal, c’est la marque des jeun’s marseillais (elle a été crée ici) qui sortent en boite draguer des minettes après avoir vidé une bouteille de whisky (pur t’as vu) mais qui rêve de se taper l’héroïne de Twilight. Du coup : meuf de Twilight = vampires = Dracula. La cible de Kaporal doit donc se sentir vampire. Mais, street cred’ oblige, on va garder une touche de virilité et on va mettre un nom de marque qui rappelle bien l’univers de la guerre et la domination. Et Colonel Reyel aussi, mais ça c’est venu un peu après, ils ont juste pas eu de chance. Pour le coup, la Miche n’est donc pas là pour représenter les valeurs© mais bel et bien la virilité et la beaugossitude du rugbyman. On touche les filles (qui bavent), les mecs (qui crèvent de lui ressembler, enfin dans l’idée) et les gays (qui font les deux à la fois). Vous noterez que le jean Kaporal vous habille tellement bien que vous êtes dispensés de mettre un tee-shirt. A moins que ce ne soit tout simplement que vous ayez tout claqué dans le jean et que vous n’ayez plus rien pour acheter le reste. Dernière explication possible, Michalak était tellement mauvais en 2008 que même l’équipe Neutre n’a pas voulu de lui. Ce que j’aurais fait : Pour représenter la communauté des petits merdeux qui ont des désirs inassouvis d’abus de pourvoir, pourquoi tout simplement ne pas choisir Morgan Parra comme ambassadeur ? Dans le genre publicité cheap et lolante pour un mec qui joue en équipe de france, Clément Poitrenaud a un sacré book. Si je l’ai épargné la dernière fois pour la publicité Delpeyrat, il n’y software buy échappera pas cette fois ci. J’ai donc choisi les deux plus belles : Taquipneu et Atalian. Atalian donne aussi des cours pour apprendre à faire ses lacets La première est assez fabuleuse puisqu’elle n’a tout simplement aucun sens. Bon, la marque veut se la jouer Valeurs© donc on fait venir un rugbyman, beau-gosse de préférence, on lui fait prendre un regard profond, et c’est dans la boîte. Pourquoi pas. Sauf qu’à un moment donné, faut bien faire un lien avec le rugby et expliquer qui tu es, toi, à nous emmerder avec tes affiches. Le publicitaire nous sort un bon jeu de mot pourri (C’est à l’arrière que se dessine les plus beaux succès) pour faire le lien avec le joueur et hop, on en parle plus. On a un peu envie de leur dire que les plus beaux succès se perdent aussi à l’arrière (cf finale H-Cup 2004) mais on va pas remuer le couteau dans la plaie, on est pas des putes. Si ? Bon ok, peut-être. Et toujours est-il que ça nous aide toujours pas à comprendre ce que veut la marque. On est un peu con mais ils pourraient faire un effort. Il faut donc lire les lignes en plus petits. Oui, c’est chiant. Pour un peu que vous passiez en voiture à 90 devant l’affiche, vous avez intérêt d’être vif d’esprit. Et si c’était le cas, entre nous, vous ne seriez pas en train de lire ces lignes? Donc pour arriver à cette étape de lecture, il faut soit être très curieux, soit très con, soit n’avoir que ça à foutre, soit être fan de Poitrenaud, soit être en train de faire un dossier sur les rugbymen et la pub. Si c’est votre cas, vous pouvez donc constater que, concrètement (on y arrive), Atalian fait un peu de tout et de rien. Voilà, tout ça pour ça. Bon on peut comprendre que ça les emmerde d’expliquer du coup. C’est comme aux diners de famille où tu dois expliquer successivement à toutes les personnes qui font semblant de s’intéresser à toi en quoi consiste tes études/ ton job. Même toi d’ailleurs tu te demandes ce que tu fous là la plupart du temps. Du coup au bout d’un moment, t’as juste envie d’être au chômage comme Ovale Masqué , au moins ça tout le monde comprend et après plus personne n’ose te faire chier à te demander des détails. Ce que j’aurais fait à leur place : Encore une fois, prendre un ambassadeur qui représente mieux la marque. Pour ceux qui est de la polyvalence, je pense que Damien Traille est difficilement battable. Mais dépêchez vous de le réserver, en bon casse-couilles toujours à pleurnicher, les syndicats de la SNCF pourrait bien y voir, à juste titre, un parfait porte parole. Les nouveaux casques Décathlon par Lagarfeld, c’est vraiment de la merde ! Deuxième publicité avec Poitreval, cette fois ci franchement axée WTF. Si l’angle est intéressant (jouer sur la performance), le visuel est assez culte. En chef de chantier dans les pneumatiques, l’arrière toulousain a une bonne tête de vainqueur. Niveau performance sur le point, il est en effet imbattable. En tout cas, on ne pourra pas reprocher à la marque d’avoir joué uniquement sur la plastique du joueur. Même si, comme dirait ma grand-mère, “il a une tête à chapeau”, on l’a connu plus à son avantage. Le rapprochement pneus/appuis est bien trouvé même si on a envie de rappeler que Robert Doitrenaud qui fait une relance, dans la moitié des cas ça se termine 30 mètres plus loin et dans l’autre moitié il se vautre devant la défense sur son dernier appui. Ca serait emmerdant d’avoir les mêmes stats devant un virage quand on vend des pneus. Ah, et dernier point, il me semble qu’on dit “Arrière international”, pas “International arrière”. Ce que j’aurais fait à leur place : Déjà j’aurais fait cadeau du casque de chantier à Skrela, ça pourrait lui servir. Ensuite, puisque la pub, ça reste 99% du temps des gros clichés, j’aurais pris Julien Bardy comme ambassadeur. Une pub pour des mécanos avec la symbolique du chantier, on peut vraiment prendre un mec qui n’est pas portugais ? Si un Hachoir d’Or de la publicité la plus pourrie avait existé, Sébastien Chabal aurait probablement dû (à la manière de Mourad dans la catégorie “Phrase de l’année”) avoir sa propre catégorie. Mais comme il y en a marre de toujours parler d lui, on en analysera qu’une, celle pour les parfums Caron. Sébastien Chabal, cher à Caron Chabalou tape la pose, cheveux aux vents façon coiffé/décoiffé. Une belle crinière, un regard vigilant, les mâchoires serrées, c’est pas encore Nathalie Portman ou Charlize Théron mais notre Shreck national commence à se toucher en mannequinat. A ce rythme, il va finir sur les podiums, ce qui aura au moins le mérite de le changer du rugby. Est-il vraiment nécessaire d’analyser le slogan de la publicité ? “L’art de porter du Caron aujourd’hui”. Tu parles d’un art. L’eau de toilette tu t’en mets, ça fait un mélange dégueulasse avec ton déo, du coup t’en remets encore plus pour couvrir l’odeur du déo et au final tu te rends compte que tu cocottes beaucoup trop pour pouvoir approcher quelqu’un à moins de 50 centimètres sans l’asphyxier. Chabal aurait eu plus vite fait de se concentrer sur l’art de porter un ballon plutôt que sur celui de porter du Caron. Parce que quand on compte le nombre de fois où le ballon a explosé en même temps que son adversaire, on se dit qu’il aurait été meilleur au football américain. Enfin bon Chabal et la crédibilité publicitaire, on va pas s’attarder dessus. Quand on sait qu’il a fait une pub pour dire que, “comme sa mutuelle, il s’engageait à fond” et qu’il a quitté le Racing quelques mois plus tard en boudant… Ce que j’aurais fait à leur place : J’aurais pas fait appel à un rugbyman. Les Valeurs du rugby © dans l’esprit populaire, c’est l’odeur de la transpiration, celle de la boue, les relents d’alcool et de vomis les lendemains de match. Pas de l’eau toilette… Allons. Encore le délire d’un pubard-hipster parisien ça… Simmons et merveilles On en a déjà pas mal parlé la dernière fois, mais revoilà Christophe Dominici, qui nous épargne au moins sur ce support, son piètre jeu d’acteur. Ici, on a juste le droit au regard profond et l’effeuillage intempestif. Contrairement à son apparition dans les Dieux du Stade, le photographe a correctement cadré même s’il avait de toute manière eu la décence de garder son slip. On ne s’attardera pas sur le visuel avec la classique mise en scène de la dualité, avec la disposition qui divise l’image en deux verticalement, avec à gauche, Dominici, et à droite, le matelas (qui ressemble plus ici à une vue au microscope d’un relevé de moelle osseuse tout droit sortie de Dr House qu’un truc confortable mais bon…) Ce qui importe ici, c’est davantage le slogan, tout simplement magnifique. Quelle inspiration, quelle créativité ! Car oui, “Christophe a beau être doux et ferme -Olalala Thierry on a frôlé l’oxymore, c’est HIST-O-RIQUE ! – il est loin d’être aussi réconfortant qu’un matelas Sensoft de Simmons” -Je suis déçu, je pensais ce joueur plus réconfortant-. Concrètement, la pub essaie de vous faire comprendre que si vous êtes déprimés, vous préférerez vous taper votre matelas que Dominici. Après tout pourquoi pas. Je suppose que ça dépend de la cible de la publicité. Ce que j’aurais fait à leur place : Benjamin Fall dans un lit d’hôpital et un slogan du genre “N’allez pas croire que le fait de dormir sur un matelas Sensoft de Simmons me pousse à passer autant de temps ici. Voyons…” Clin d’oeil entendu. (Oui, j’aime bien ce procédé du clin d’oeil au lecteur et je vous emmerde.) Qui est apparu le premier ? La poule, l’oeuf ou Julien Malzieu ? Sans doute une des plus belles réalisations graphiques depuis le début du troisième millénaire. Julien Malzieu tient victorieusement un poulet comme il tiendrait la coupe du monde, un sourire satisfait mais un poil crispé. Faut dire que la bestiole a pas l’air ravie et aspire plutôt aux grands espaces et aux verdures d’Auvergne. En fond, on pourrait penser voir un Van Gogh mais non, c’est métaphoriquement la pelouse de Michelin (bien sûr). De même que le poulet n’est probablement pas innocent dans l’histoire. Et oui, je vous rappelle que le surnom de Jean Dridéal n’est ni plus ni moins que “Chicken”. Alors, vraie publicité pour les poulets d’Auvergne ou provocation auvergnate envers l’empire capitoliste ? Si une pseudo-marque d’origine toulousaine sort une publicité avec Clerc qui balance une assiette de cassoulet à la tête d’un bouddhiste, on sera fixé… Ce que j’aurais fait à leur place : Une photo de Pastigo avec sa femme/soeur/fille (rayez la seule mention inutile)au milieu du poulailler , simplement vêtus d’une paire de botte et d’une fourche. Kikou ! Celle là est juste pour les moteurs de recherche. Daniel Carter nu. Daniel Carter Porno. Daniel Carter Sextape. Marc Lièvremont Nu. (Ben oué tant qu’on y est). Quand allons-nous dans le Cantal ? Non, vraiment, là, je peux plus. Désolé…
Les rugbymen et la pub Les Rugbymen au service de la société de consommation, mais où sont les Valeurs ? © Par Le Stagiaire La publicité et les Valeurs du Rugby® sont-elles compatibles ? D’un côté, le monde impitoyable de la pub, symbole du capitalisme, qui nous manipule pour mieux nous vendre des Croustibat et du Coca, et de l’autre, nos belles et grosses valeurs, empreintes d’innocence, de pureté et d’engagement désintéressé. Les joueurs, dont la notoriété ne fait qu’augmenter avec la hausse de la médiatisation du rugby sont de plus en plus sollicités par les marques pour vendre des shampooings, des slips ou du jambon. Et, Valeurs du Rugby® ou non, peu nombreux sont ceux qui cracheraient sur une petite rallonge à la fin du mois. Seul problème, si la quantité des sollicitations augmente, la qualité ne suit pas toujours. C’est ainsi que, lorsque les pousse-cailloux enchaînent les publicités grandioses et époustouflantes pour les grands équipementiers sportifs, les rugbymen doivent souvent se contenter de marques moins glamour, plus « grand-public », plus traditionnelles, plus régionales bref… plus Valeurs du Rugby® quoi. Dans la pub et dans un formidable élan de motivation, je me propose donc de revoir et analyser avec vous quelques-unes des meilleures apparitions télévisuelles sponsorisées des acteurs (au sens figuré seulement vous allez vous en rendre compte) du monde du rugby. Christophe Dominici pour Head & Shoulders On commence avec l’affaire Dominici. Joueur phare des années 2000, il est l’un des premiers à avoir fait des spots télé. Cette pub pour Head&Shoulders date de 2007, un peu avant la Coupe du Monde en France donc (période où évidemment les joueurs ont été particulièrement sollicités). L’ex jeune pop’ du Stade Français se livre ici à un témoignage intime sur ses secrets capillaires. Assis tranquillement sur son canapé Ikéa, il confie aux téléspectateurs à quel point c’est angoissant de rentrer sur un terrain de rugby et donc, à quel point c’est dramatique pour ses cheveux (le lien est évident non ?). Afin d’intensifier la force du témoignage, le publicitaire a l’idée de reconstituer la scène en parallèle. On voit donc Dominici à des moments clés et symboliques d’un match de rugby (dans les couloirs du vestiaire et derrière la ligne d’en-but). Globalement, cette pub est complètement foirée et n’a absolument aucune crédibilité. Premièrement, je vous rappelle qu’on est en 2007, donc voir Christophe Dominici marquer un essai est déjà complètement surréaliste. En plus de ça, pour des raisons juridiques, il est obligé d’apparaître dans un maillot « uni » sans sponsor ni même logo de club. Idem pour les crampons, qui ont dû être fabriqués spécialement pour l’occasion puisque même ceux à 15 euros chez Décathlon sont plus beaux que les siens. On suppose donc, en essayant de jouer un peu le jeu, que c’est un match d’entraînement. Problème, dans la scène du couloir, on entend la foule gronder d’impatience en attendant les joueurs. Christophe Dominici est alors joueur au Stade Français. Vous voyez l’ambiance de Charlety pour un match officiel ? Bon bah maintenant imaginez l’ambiance pour un match d’entraînement. Voilà, voilà. Au final, la scène la plus crédible reste celle du Air Plaquage, parfaitement doublée par Jérôme Porical. Ce que j’aurais fait à la place d’Head & Shoulders : Bon déjà, j’aurai pris quelqu’un qui, capillairement parlant, parle plus aux amateurs du rugby. Dimitri Szarzewski par exemple. Au niveau du scénario quelque chose de beaucoup plus simple : une mêlée qui se relève (je vous rappelle qu’on est en 2007. Sinon pour plus de crédibilité il aurait fallu qu’elle s’écroule) et la tête du talonneur du Racing qui émerge et, dans un mouvement filmé au ralenti, secoue sa tignasse de gauche à droite à la manière des mannequins qui sortent de l’eau. Puis, en plan serré sur son visage, il débite les conneries sur les bienfaits du produit pour ses cheveux avant d’asséner un énorme coup de boule à son vis-à-vis (Valeurs du Rugby obligent®). Packshot de fin, explosion des ventes auprès des premières lignes dans les deux semaines. Christophe Dominici pour St-Yorre On continue avec Christophe Dominici, trois ans plus tard. Si lors de la pub précédente, il était qualifié de « Joueur de rugby », il est cette fois devenu « Champion de rugby ». On se rattrape à ce qu’on peut puisqu’il était alors joueur retraité et entraîneur déchu du Stade Français. Et oui, il y a quelques années encore, le Stade Français gagnait des titres. Ca parait presque aussi surréaliste que la pub en question. Cette fois ci au bord du terrain, avec son superbe maillot Saint-Yorre, il observe ses coéquipiers s’activer. L’objectif de la publicité est de nous montrer qu' « en match comme à l’entraînement, c’est Saint-Yorre qu’on boit ». Pour information, l’équipe de Saint-Yorre existe vraiment et joue probablement en série régionale. Si vous voulez mon avis, ils ont le droit à la même chose que dans toutes les équipes de rugby de France : de l’eau du robinet dans des bouteilles éclatées et dont l’étiquette de la marque a été arrachée (Exception : les clubs de milliardaires ont généralement droit à des gourdes). On notera tout de même le réalisme de la scène où Dominici se fait intercepter. On sent le mec qui a longtemps joué avec Rémi Martin. Enfin, nous ne reviendrons pas sur le slogan, que même un stagiaire bourré n’aurait pas osé proposer. Fort de ces deux expériences, Christophe Dominici a décidé de poursuivre sa carrière de comédien, notamment dans le téléfilm «Pour toi, j’ai tué». Pour cela, il a probablement passé avec brio le fameux test du «Meurs comme Marion Cotillard», même s’il n’a sûrement pas réussi à égaler la performance de Jocelyn Quivrin. Enfin, vous pourrez le retrouver à la rentrée à l’émission «Danse avec les stars». On en trépigne d’impatience… Ce que j’aurais fait à la place de Saint-Yorre : Reconstitution d’une troisième mi-temps de l’Equipe de France. Pascal Papé qui fait un bras de fer avec Louis Picamoles , Florian Fritz qui urine sur une table avant que Servat ne fasse une session de ventriglisse dessus, Matthieu Bastareaud qui zouke avec une table de nuit, Morgan Parra qui pique discrètement les verres de tout le monde avant d’accuser les autres pour créer des embrouilles et d’un coup… gros plan sur Thierry Dusautoir qui boit sa bouteille de Saint-Yorre avec la simple mention «Capitaine de l’équipe de France, capitaine du Stade Toulousain, élu meilleur joueur du monde dans un an». Convainquant non ? Le XV de France pour Renault Il faut un peu d’imagination pour comprendre cette pub Renault. Bon déjà, on peut légitimement se demander ce que foutent trois joueurs de l’Equipe de France, en tenue officielle, en plein milieu d’une zone commerciale. Soit l’équipe de créatifs chargée de la pub était complètement bourrée au moment d’écrire le synopsis (c’est une hypothèse plus que probable), soit on nous a menti sur Marcoussis. Toujours est-il qu’en passant, ils aperçoivent cette équipe de commerciaux Renault en pleine galère avant l’ouverture de leur concession auto. Valeurs du rugby® obligent, ils proposent de leur filer un coup de main. Inutile de vous dire que, dans la même situation, des footballeurs seraient passés sans même les remarquer, leur casque sur les oreilles, en écoutant du rap de délinquant comme Sexion Serge D’assaut. Bref, ce n’est pas le cas de nos petits bleus qui se lancent avec les employés dans une course contre la montre haletante pour boucler les derniers préparatifs avant l’ouverture. Et c’est donc là que débute la partie bluffante de la pub, façon blockbuster américain, avec effets spéciaux et cascades en série. Au programme, Dimitri Szarzewski qui réussit un lancer, Imanol reconvertit talonneur et qui pousse la voiture sans les mains, une scène de cul avec une employée et enfin, clou du spectacle, François Trinh-Duc qui réussit le premier coup de pied placé de sa carrière. On n’ose pas imaginer le nombre de prises pour une scène pareille… Avec cette pub, Renault a voulu nous en mettre plein la vue et c’est plutôt réussi. Mais ne soyons pas dupe, ça reste une pub et on n’est pas prêt de voir de tels exploits sur les pelouses du Top 14. Ce que j’aurais fait à la place de Renault : Arrêté à un feu rouge, en pleine nuit, Imanol Kékénordoquy arbore fièrement ses nouvelles Ray-Ban. Le son de Nightcall de Kavinsky rugit des enceintes surpuissantes de sa Mégane Ovalie. C’est alors que vient se coller à sa hauteur Andy Powell, dans sa voiturette de golf dernier cri. Les regards se croisent, les deux joueurs font vrombir leur moteur et à l’instant où le feu passe au vert, démarrent dans un crissement de pneus qui hurlent dans la nuit. S’en suit une course effrénée jusqu’au stade dans les rues de la ville dont Imanol sort de justesse vainqueur grâce à sa super-voiture-Renault-qu’elle-est-trop-bien-pour-un-prix-exceptionnel-de-16590-euros. Résigné, Andy Powell regarde son concurrent disparaître, happé par la lumière et les bruits de la foule et s’éclipse à son tour par la bretelle d’autoroute la plus proche. Fred Michalak pour Quick Quick a réalisé le fantasme de beaucoup d’amateurs de sports et de rugby en particulier : un affrontement entre une star du b Wedding Speeches For All allon ovale et une star du ballon rond. On connaît la rivalité qui existe entre les deux sports, et pas fou, un publicitaire a flairé le bon filon. C’est donc au moins la troisième guerre mondiale dans ce spot de 2007 où Fred Michalak, star interplanétaire en France à cette époque pré-Coupe-du-Monde, affronte Nicolas Anelka, future ex-star déchue. La question n’est pas de savoir qui est le meilleur dans son sport ou qui a le plus de neurones (même en voulant être très méchant avec La Miche on s’abaisserait pas à le comparer à Anelka sur ce critère), mais… qui a le meilleur burger ?! Bon déjà on passera sur la contradiction entre le statut de joueur professionnel et le fait de bouffer chez Quick… Dans la publicité, on peut donc voir Nicolas et Frédéric, vêtus d’une toque qui leur donne un air trèèès intelligent, s’affronter à coups de « skills » dans les cuisines d’un restaurant Quick. Dans un premier temps, Michalak va tenter de trouver un intervalle dans un couloir de deux ou trois mètres pour échapper à son adversaire. On se demande quel est l’intérêt de cette scène puisque ce n’est logiquement pas censé influer sur le goût du burger, mais bon, pourquoi pas. Ensuite, ce que le spot ne montre pas, c’est que Nicolas Anelka va dire dire à Michalak d’aller «se faire enculer avec ses poivrons de fils de pute». Logiquement agacé, le rugbyman réplique en tapant un drop avec son propre burger (le spot ne montre pas s’il fait 10 mètres mais c’est peu probable) imité quelques secondes plus tard par Nicolas Anelka qui reprendra victorieusement de volée son repas (Bravo l’exemple pour les enfants….). On peut logiquement supposer que des scènes importantes à la compréhension de cet enchainement ont été coupées au montage mais pas le choix, fallait faire tenir le tout en 30 secondes, et on allait quand même pas enlever le clash du regard du début… Conclusion : si tu veux bouffer un burger dédicacé au feutre par Michalak ou Anelka, va chez Quick. Et croise les doigts pour qu’ils n’aient pas fait un foot avec en cuisine. Ce que j’aurais fait à la place de Quick : On reprend le concept de battle entre Michalak et Anelka, ça dégénère complètement et se termine en film de 2h30 d’une guerre entre les footballeurs et rugbymen. Sur la scène de fin, une bataille épique au Stade De France où on peut voir Jamie Cudmore se battre à mains nues contre Joey Barton, Vincent Clerc tirer les cheveux de Philippe Mexès et Matthieu Valbuena mordre le mollet de Morgan Parra. La dernière scène, filmée au ralenti, montre Matthieu Bastareaud, assis seul sur une chaise au centre du terrain, en train de manger les deux burgers à l’origine de la discorde. Sur le dernier plan, gros zoom sur son visage, qui peine à dissimuler un sourire complice avec le spectateur. FIN. Bon, ça reste moins WTF que le spot d’origine et demande peut-être une petite rallonge de budget. Mais, prévoyant, j’ai laissé la fin ouverte pour tourner une suite en cas de succès. Pas fou hein… Bernard Laporte pour Madrange On continue avec Bernie le Dingue dans une pub très Valeurs du Rugby® puisque c’est un spot pour le jambon Madrange. La pub joue la carte des Valeurs® à fond, avec accent du sud-ouest, champ lexical du rugby et l’image de Bernard Laporte, alors entraîneur de l’Equipe de France. On utilise la classique technique du « témoignage » où l’utilisation de la personnalité publique accentue la crédibilité de la marque, la finalité étant que, une fois devant toutes les marques de jambon au supermarché, vous vous disiez « Faut-prendre-le-jambon-Madrange-il-est-vachement-bon-c’est-Bernard-Laporte-qui-le-dit ». Autant vous dire que si vous avez déjà réfléchi comme ça, j’ai le plaisir de vous dire que mon jambon star à moi, c’est vous. Ce que j’aurais fait à la place de Madrange : Une immense table de banquet, ornée de tranches de jambons Madrange, avec, allongé dessus, totalement nu… Sylvain Marconnet. En fond, une petite musique de Wagner. Pas une parole, juste ce plan de quelques secondes. Résultats garantis. A noter la possibilité de tourner une suite, où Marconnet fait l’amour à Lady Gaga (et sa robe en tranches de jambon), sur cette même table. Sébastien Chabal pour Poker Stars Comment parler hommes-sandwichs sans faire allusion à Sébastien Chabal ? On ne va pas passer en revue toutes ses apparitions parce que l’article est déjà long et que vous devez déjà pas être nombreux à avoir lu jusque là. On se contentera donc de cette pub de Poker, il faut l’admettre, plutôt réussie. On y voit Sébastien Chabal déguisé successivement dans tous les types de joueurs qu’il pourrait être. On notera que les concepteurs n’ont pas pensé à le faire apparaître en joueur de rugby. En même temps on ne peut pas leur en vouloir puisque même nous on a du mal à s’imaginer la scène. La crédibilité du spot tient aussi à l’intelligence qu’ont eue les créateurs de ne pas faire parler notre ami Chabalinou. Non pas qu’on le soupçonne d’être mauvais comédien, mais bon, on a vu ce que ça donnait avec les autres précédemment… Ce que j’aurais fait à la place de Poker Stars : Remake de la célèbre scène de « La cité de la peur » au Racing Métro 92. Chabal prend en otage Isabelle Ithurburu et demande un avion pour partir jouer en 3ème division namibienne. Pierre Berbizier pense qu’il bluffe, Gonzalo Quesada, inquiet pour sa dulcinée, pense que non et Benjamin Fall précise qu’il n’a plus de genoux. Lorenzetti dit qu’il ne voit pas le rapport. Le suspense est insoutenable et le spot se coupe, incitant le spectateur à venir sur le site de poker pour savoir si Chabal bluffe. Dans les 24h, le site fait autant de visites qu’un diaporama de la Boucherie. Guy Novès pour ICA Cliquez ici pour voir la pub – déconseillée au public sensible. Et oui, c’est terrible. Même Guy Novès, icône intouchable du rugby français, a vendu son âme au diable en s’associant à une marque. C’est la seule à ce jour et on se demande bien pourquoi celle là tant les sollicitations doivent être nombreuses. ICA Patrimoine : préparer la retraite, gérer son capital et tous les problèmes de riches qui vont avec. Toujours est-il que dans le spot en question, on réutilise la bonne vieille technique du témoignage expliquée un peu plus haut. Si Madrange a fait confiance à Laporte car il détenait (apparemment) une parole d’expert dans le domaine du jambon, ICA Patrimoine a estimé que Guytou saurait parler à leur cible (les vieux-riches). Faut admettre que le manager du Stade Toulousain, même s’il n’est pas encore dans un club de milliardaires, symbolise bien tous ces enjeux auxquels nous pouvons être confrontés. Comment gérer les doublons de comptes en banque, comment gérer le départ à la retraite de Jean Boulhiou et Yannick Jauzion, comment faire revendre ses petits boucliers de Brennus souvenirs par des petits Pakistanais dans le métro ? Problème, l’intégralité du budget a été dépensé pour attirer Guy Novès, il ne reste donc plus rien pour la direction artistique. C’est donc un stagiaire qui a probablement filmé le spot avec un zoom inquiétant sur le visage de Guy Novès et son célèbre « sourire-crispé-du-mec-qui-vient-de-gagner-son-9ème-titre-de-champion-deFrance-mais-sans-marquer-d’essais-et-c’est-un-peu-la-honte. » Personnellement j’ai eu un moment de gène devant un visage aussi stoïque, me demandant carrément s’il n’était pas en fait décédé juste avant le « Action » et que personne ne s’en soit rendu compte. Ce que j’aurai fait à la place de ICA Patrimoine : Rien, j’aurais gardé l’argent pour me refaire un site internet. Voilà, c’est tout pour cette partie, consacrée au spot TV. Evidemment il en manque beaucoup, mais on ne pouvait pas tout analyser. Déjà que là il y a pas beaucoup d’images. Promis, si ça vous a plu, d’ici quelques mois/années, je ferai peut-être une partie 2 avec les campagnes d’affichage. Au programme : Rougerie en slip, Clément Poitrenaud en livreur de pneus, Julien Malzieu en fermier, Chabal en costard pour une marque de parfum, Michalak mannequin pour une marque de jean de kékés et j’en passe… Avouez, vous avez hâte…. BONUS : Les partenariats marque/joueurs idéals (A vous de compléter) : Matthieu Bastareaud et Ikéa Mourad Boudjellal et American Express Christopher Tolofua et Pizza Hut Wesley Fofana et Sentry Safe Marc Lièvremont et Trivial Pursuit Alexis Palisson et Toys’r’us Yannick Jauzion et Rollator Pierre Berbizier et colgate Fabien Barcella et Carambar Monsieur Péchambert et les biscottes Pelletier zp8497586rq
Présentation Taupe 14 : Stade Toulousain Le meilleur club de la galaxie aura t-il droit à la meilleure fiche de la galaxie ? Même pas, on refilé le boulot au Stagiaire. Par le Stagiaire, Devise : Parmi les devises non-officielles, on peut citer « Qui c’est les plus forts ? Evidemment c’est Toulouse », « Toulouse, capitole du rugby », « Interdiction de doubler», «Le rugby est un sport qui se joue à quinze contre quinze et à la fin c'est toujours Toulouse qui gagne (surtout s’ils ont un club italien dans leur poule) » ou la plus récente « Soit on finit sa carrière en héros soit on joue assez longtemps pour se voir endosser le rôle du papa des lignes arrières », inventée en hommage à Yannick Jauzion. Bien sûr, la devise la plus célèbre reste « Jeu de mains, jeu de Toulousains », mais l’origine de cette expression fait référence à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. (Notez que je fais exprès de citer un chanteur français qui n’est pas Nougaro pour augmenter mes chances de me faire insulter dans les commentaires). La Ville et son club : La prison de Saint Michel qui devait être détruite va finalement peut-être à nouveau servir. Toulouse, ville du Sud-Ouest (mais un Sud-Ouest différent de celui de Biarritz ou Bayonne, faut pas déconner) est en passe de devenir la ville la plus dangereuse du monde (après Rio de Janeiro). En effet, si les fusillades, explosions, noyades, prises d’otage et autres braquages sont devenus monnaie courante dans la ville rose, cette dernière peut encore s’accrocher derrière une religion commune qui unit son peuple : le Rugby et ses Valeurs® (contrairement aux petits Brésiliens des bidonvilles qui pactisent avec le diable du Football dès leur plus jeune âge). Modestement qualifié de « meilleur club de rugby de tous les temps » sur Wikipédia, le Stade Toulousain, coaché d’une main de fer par son prophète Guy Novès, n’en finit pas de faire des adeptes, pour la plupart ouvertement extrémistes. Quadruple champion d’Europe, 19 fois champion de France (tenant du titre depuis deux ans), le Stade Toulousain est une véritable machine qui a gagné un respect éternel de ses adversaires… mais qui a parfois un peu tendance à oublier d’y appliquer sa réciproque. Le Stade : Photo prise par Jean Bouilhou lors de son premier entraînement au Stade Toulousain #rugbydavant Le stade officiel est celui d’Ernest Wallon en hommage au premier président du club (et non pas pour se foutre de la gueule du Stade Français qui délocalise ses matchs en Belgique). Mais il n’est au final utilisé que pour les matchs amicaux (= adversaires entre la 9ème et la 14ème place), les matchs où Toulouse fait tourner son effectif (= adversaires entre la 5ème et la 9ème place) et les matchs européens de moindre importance (= tous les matchs qui ne sont pas contre une équipe ayant remporté une H-Cup ces cinq dernières années). Ensuite, le club réquisitionne régulièrement l’antre du « Stadium », conçue principalement pour les footeux, mais dont la capacité (35 000 places) permet d’accueillir davantage de disciples. Ces matchs sont aussi généralement l’occasion idéale pour les salariés de la Dépêche du Midi d’arrondir leurs fins de mois en revendant les places qu’on leur a gracieusement offertes. Bien plus cher que le prix d’origine bien sûr, sinon ça n’a aucun intérêt. Les clubs adverses bénéficiant de l’honneur d’être reçus au Stadium sont ceux qui n’apparaissent dans aucune des catégories citées plus haut. Autant vous dire qu’on peut les compter sur les doigts de la main d’un petit lépreux de Djakarta. Enfin, pendant presque la moitié de l’année, le Stade Toulousain fait de l’humanitaire en se déplaçant dans les différents stades de France (allant même parfois dans des contrées lointaines comme Bordeaux) faire rêver les plus petits dont les yeux pétillent devant cette pléiade d’internationaux. Bien sûr, ce cas ne s’applique pas aux Parisiens qui doivent chaque année se contenter de voir les – 21 ans qui, comme un rite initiatique, viennent en repérage au Stade de France en perspective de leur future carrière internationale. Les Bouchers : L’an dernier, j’avais cité Yoann Maestri, formé à Toulon et digne successeur de Patricio Albacete, le clown triste argentin. Après une année de très haut niveau où il aura côtoyé les plus grands en Equipe de France (Pascal Papé en fait), le jeune deuxième ligne aura à cœur de confirmer ce beau potentiel et capitaliser sur la confiance que lui accorde Ouin-Ouin en battant son modeste score de un carton rouge et aucun carton jaune lors de la session précédente. Juste après lui dans le classement « Discipline » de la LNR arrivait l’inévitable Florian Fritz, qui reste sur un score de 5 cartons jaunes, mais aucun doigt d’honneur ou fait divers notable. Pire, le centre électrique du Stade Toulousain a su retrouver la confiance du sélectionneur de l’Equipe de France et passer pour un joueur apaisé et ayant appris à se contrôler. Il aura sûrement à cœur de redorer son blason de boucher lors de la prochaine saison et ainsi définitivement ruiner sa carrière internationale. Enfin, comment ne pas parler de Gurthro Steenkamp. Avec son nom tout droit sorti d’un livre de Tolkien et le physique de troll qui va avec, le pilier arrivé l’an dernier à Toulouse a prouvé qu’on avait parfois raison de se fier aux apparences en désossant plusieurs de ses adversaires (et en se désossant tout seul ce qui a considérablement réduit son temps de jeu). International sud-africain, il a préféré rester en France et ne pas rater la reprise du Taupe 14 plutôt que de participer au Four Nations. « Toulouse, c’est chez moi » aurait-il déclaré. On se souviendra que le dernier joueur étranger à avoir affirmé se sentir autant toulousain n’est autre que Byron Kelleher. Espérons que les raisons qui poussent le pilier à prononcer ces mots soient différentes de celles de son prédécesseur. La Boucherie compte en tout cas sur lui pour se montrer à la hauteur cette année, en espérant qu’il ne soit pas handicapé par des blessures à répétition. Le mot d’ordre est simple : du sang et des larmes. Sur son protège-dents, Gurthro aime inscrire le nom de ses prochaines victimes. Max Evans doit être impatient de jouer vendredi. Les Joueurs clefs : Difficile, quand on a l’effectif du Stade Toulousain devant les yeux, de sortir un joueur du lot (et Garonne). Et c’est au final la grande force et la grande faiblesse de cette équipe, capable d’être première toute l’année sans jamais aligner de véritable équipe-type. Les deux seules fois où on l’aperçoit réellement, c’est lors des phases finales de championnat et de H-Cup. Une stratégie forcée par les doublons selon les entraîneurs, et qui est probablement responsable du manque de liant et de fluidité dans le jeu depuis plusieurs saisons. Oui, les trois ou quatre doublons annuels empêchent de bien jouer les 30 matchs qui restent. Dans le pack, on citera tout de même Thierry Dusautoir et Jean Bouilhou pour leur apport sur le terrain et dans le vestiaire. Non, ne comptez pas sur moi pour faire une vanne sur le charisme de Thierry Dusautoir, c’est beaucoup trop facile. Picamoles semble lui aussi avoir franchi le stade du simple espoir (contrairement à Michalak) et il devra maintenant continuer à s’affirmer comme le grand troisième ligne centre que le Stade Toulousain attend depuis plusieurs saisons… Ce qui passera inévitablement par la résolution de ce problème de caleçon rose. Il sera aussi intéressant d’analyser comment la première ligne surmontera le départ de William Servat. Bon, c’est pas comme s’il était très loin non plus mais on peut légitimement se demander (sans vouloir faire de parallèle bancal bien sûr) si le manque d’efficacité offensive du Stade Toulousain l’année passée n’était pas tout simplement due à l’incapacité des trois quarts de se remettre de l’absence de Pierre-Gilles Lakafia… Derrière, il faudra encore compter sur Luke Mc Alister. S’il a brillé en premier centre sur la fin de saison, il sera néanmoins dépendant des performances de Lionel Beauxis à l’ouverture, auteur d’une saison mitigée l’année passée. Des performances très irrégulières qui ont légitimé plus que jamais son surnom de « Yoyo » : un coup en haut, un coup en bas et très vite mal au crâne quand on le regarde jouer trop longtemps. Florian Fritz devra lui choisir entre ses pulsions de violence et son nouveau rôle de fauve apprivoisé, toujours dur sur le terrain, mais dans le respect des règles du jeu et de la convention de Genève. Enfin, Clément Poitrenaud essaiera de continuer sur son excellente saison passée, profitant de la blessure de Maxime Médard pour continuer de prouver qu’il est capable d’être plus régulier qu’on ne veut le laisser penser. Avec à la clé un poste stable en Equipe de France et surtout des sollicitations publicitaires un peu plus classes que Delpeyrat et Taquipneu. Les Recrues : Contrairement à l’an dernier où le Stade Toulousain avait été faire ses courses à l’étranger, le champion de France a cette fois misé sur des joueurs français, participant ainsi à l’effort national pour redresser l’économie. « Achetez français » disait François Bayrou ! Bon, on souhaite tout de même aux Toulousains une fin moins tragi-comique que celle du politique palois. Devant, le jeune pilier Antoine Guillamon arrive de Lyon essentiellement pour apprendre et faire sa place sur le long terme. Avec sa tête de gros geek/nounours-à-qui-on-a-envie-de-faire-des-câlins, il est certes beaucoup moins effrayant que Gurthro Steenkamp d’extermination mais est considéré comme un grand espoir à son poste. Avec Poux, Johnston et surtout Coach Servat, le voilà bien entouré pour progresser. Et dans quelques années, quand il sera en Equipe de France, tout le monde pensera qu’il a été formé à Toulouse puisque c’est là que les gens en auront la plupart du temps entendu parler pour la première fois. Ils sont forts ces Toulousains… Antoine Guillamon raconte comment il a décroché son contrat au Stade Toulousain en gagnant un tournoi de Jonah Lomu Rugby Challenge how to file divorce lign: justify;”>Pour mettre fin à la valse des talonneurs géorgiens, c’est Virgile Lacombe qui a finalement été recruté. Cet ex-Toulousain avait quitté le club pour Brive l’an dernier, se considérant de toute façon barré par la concurrence de William Servat et de la nouvelle recrue Botha. Le jeune homme a fait preuve de French Flair puisque s’il y a bien une année où le club aurait eu besoin de lui, c’est celle-là. Les Toulousains ont été maudits à ce poste toute la saison dernière et Virgile Lacombe, joueur d’un niveau plus que correct, n’aurait pas été de trop. Mais après la saison à Brive et la fin tragique qu’on connait, le talonneur s’est retrouvé sans club… jusqu’à ce que les Rouge et Noir lui proposent de revenir. Tels les Ross et Rachel du rugby français, les revoilà donc de nouveau ensemble. Il va cependant falloir qu’il s’accroche car tout ceci reste bien fragile et le risque de se retrouver à faire banquette derrière Botha et Tolofua toute la saison est très élevé. Heureusement qu’il est sympa et qu’il a le sens de l’humour… Toujours depuis Brive, on notera aussi l’arrivée du pilier géorgien (et non pas bourguignon) Kakovin, venu remplacer numériquement Daan Human. En troisième ligne, on remarquera aussi l’arrivée d’Edwin Maka, neveu des joueurs du même nom passés il y a quelques saisons en terre rose. Avec son gabarit impressionnant (2m02, 130 kilos), il tentera de grappiller du temps de jeu et de se faire une place à des postes déjà bien garnis. Et puis dans le pire des cas, il occupera ses journées en faisant un peu de ménage chez son oncle, apparemment souvent à court de main d’œuvre bénévole… Toulouse joue aussi la carte jeune avec l’arrivée du centre toulonnais Fickou. Agé de seulement 18 ans, il est là pour succéder à Yannick Jauzion dans les années à venir. Réputé créatif, on ne sait pas trop si c’est dû à de véritables capacités à faire une passe après contact ou juste parce que, comme Michalak, il fait de la peinture et de la guitare pour occuper ses journées. Dans tous les cas il tentera tant bien que mal d’obtenir un peu de temps de jeu et de toucher quelques ballons au milieu de Fritz et David, peu partageurs sur ce point. Enfin, dernière recrue et non des moindres : Yoann Huget. L’ailier/arrière bayonnais revient lui aussi à Toulouse (où il a été formé). Malgré une forte concurrence, il voudra sûrement prouver qu’il a les qualités pour s’imposer au plus haut niveau. Je parle bien sûr du nombre de groupies. Au milieu de Vincent Clerc, Clément Poitrenaud ou Maxime Médard, il aura fort à faire pour tirer son épingle du jeu. Et il ne pourra même pas compter sur ses frisettes en début de saison, puisque la tradition veut logiquement que les petits nouveaux soient tondus à leur arrivée. Gros challenge donc pour « Bouclettes». Les départs : Alors que Yannick Bru quitte le staff pour aller entraîner les avants du XV de France, William Servat met un terme à sa carrière pour le remplacer. La Bûche manquera cruellement sur le terrain, c’est une certitude mais il reste à l’orée du bois et il aura sûrement beaucoup à apprendre à ses nouveaux padawans. Reste à savoir si, comme Jean-Baptiste Elissalde, il devra passer le concours du GIGN en parallèle pour avoir l’autorisation d’être au bord de la pelouse. Du côté des joueurs lassés de leur rôle de pigistes, on notera les départs de Nicolas Bézy pour le Stade Français, de Falefa (l’inviter) pour Agen, de Caucaunibuca pour Carcassonne (ou pas, en fait) de Boutemane pour Bègles Bordeaux ou encore de Shaun of the dead Sowerby, parti pour Grenoble. Enfin, Daan Human a lui aussi mis un terme à sa belle carrière. Le premier geste de survie qu’a dû apprendre William Servat pour intégrer le staff du Stade Toulousain Les joueurs à suivre : Yoann Huget. Ce conseil s’adresse surtout à l’agence antidopage. (Copyright Ovale Masqué) Plus sérieusement, l’ex-playboy de l’Aviron a véritablement une carte à jouer. Performant à Bayonne, il est souvent pris à partie par les amateurs de rugby qui s’arrêtent à ses performances médiocres en sélection nationale. Auteur d’une bonne préparation, il n’aura cependant pas le luxe d’une période d’adaptation quand on voit la concurrence à laquelle il sera confronté. Puisque la plupart des joueurs du Stade Toulousain sont déjà des cadres confirmés, on s’attardera davantage sur les performances de joueurs en devenir et qui voudront confirmer leur bonne saison précédente. Parmi eux : Gilian Galan, Timoci Matanavou ou encore Yann David. Pour les plus courageux, vous pouvez aussi vous amuser à suivre Yannick Jauzion, mais autant vous prévenir, ça risque d’être encore plus lent et chiant qu’un film de Sofia Coppola. Daddy’s home… Le scénario idéal : Cette année sans Coupe du Monde embête bien le Stade Toulousain qui se retrouve avec beaucoup plus d’internationaux que de places disponibles sur la feuille de match. Il décide donc d’inscrire une seconde équipe en cinquième série pour permettre à tout le monde d’avoir du temps de jeu. Les joueurs passent d’une équipe à l’autre et terrassent leurs adversaires les uns après les autres. A la trêve, le Stade Toulousain est invaincu, Yoan Huget est le meilleur marqueur de l’équipe (de cinquième série) et chaque joueur n’a pas eu besoin de jouer plus de trois matchs en Top 14. Lors du Tournoi des Six Nations, Yannick Bru se débrouille avec Ouin-Ouin pour qu’aucun avant du Stade ne soit appelé et qu’ils puissent ainsi éviter un maximum de doublons. Pascal Papé est donc chargé de couvrir tous les postes, ce qu’il fait avec brio. Malgré sa non-participation, Thierry Dusautoir est élu meilleur joueur du tournoi, par principe. Jusqu’aux phases finales de H-Cup, le Stade Toulousain fait tourner son effectif pour économiser ses joueurs. Les compositions d’équipe des différents matchs sont tirées au sort, ce qui n’empêche pas les Toulousains d’enchaîner les victoires. Louis Picamoles se révèle ainsi un centre beaucoup plus créatif que Yann David (ce qui n’est pas un exploit en soi) et le repositionnement de Yannick Nyanga à l’ouverture signe le retour du jeu à la Toulousaine. En finale, ils battent Clermont (que Pierre Mignoni, prince de la lose, avait rejoint en cours de saison, voyant que les espoirs de titre se situaient plus en Auvergne que sur la Rade). Point d’orgue de cette journée, Gurthro Steenkamp brise la nuque de Nelson Monfort, qui lui demandait à la fin du match s’il dédiait cette victoire aux Sud-Africains victimes de l’Apartheid. Problème majeur pour Guy Novès : son équipe marche tout droit vers le doublé. Pour garder une crédibilité auprès de ses fans, il décide donc de tout faire pour ne pas remporter la finale du Taupe 14 face à Toulon. C’est une réussite, Toulon est sacré champion de France, Mourad Boudjellal meurt d’une overdose dans la nuit et Pierre Mignoni se pend dans la salle de bain d’Ovale Masqué (qui n’y va jamais et qui ne découvrira donc le cadavre que trois semaines plus tard en allant vomir ses coquillettes périmées). Le scénario cauchemar : Après n’avoir remporté aucune médaille lors des Jeux Olympiques de Londres, le Stade Toulousain est en crise. Fatigués de gagner tous les ans, les joueurs semblent incapables de trouver des sources de motivation pour continuer à s’envoyer sur le terrain. Guy Novès les ménage lors des rencontres contre les grosses équipes en envoyant ses cadets mais les titulaires enchaînent les contre-performances contre les petites équipes. Seulement 8ème à la fin de l’année 2012, le pire reste à venir. L’IRB décide en effet d’intégrer l’Espagne, le Portugal, la Géorgie et la Belgique au Tournoi des Six Nations, qui devient donc le Tournoi des Dix Nations. Il dure jusqu’au mois de mai (les matchs sont dorénavant aller/retour) et le Stade Toulousain s’enfonce un peu plus dans le classement. Pire, ils ne se qualifient pas pour les quarts de finale de H-Cup après une défaite contre les Italiens de Trévise. La ville sombre peu à peu dans le chaos, Guy Novès démissionne, Jean-Baptiste Elissalde prend sa place et applique une politique de terreur sans pitié. Il menace notamment les joueurs de demander à ses followers d’arrêter de les suivre s’ils ne réalisent pas de bonnes performances. Terrifiés, ils planifient tous leur départ à la fin de la saison en demandant des retweets aux clubs qu’ils souhaitent intégrer. JB Elissalde embauche son père pour l’épauler, mais le licencie quelques semaines plus tard, se rendant compte qu’en effet, il est vraiment trop mauvais. Le Stade Toulousain se sauve finalement lors de la dernière journée de Top 14 grâce à un essai de Yoann Huget face au futur champion de France castrais qui faisait heureusement tourner son effectif sur ce match. Les Objectifs : Puisqu’ils ne peuvent pas avoir les deux compétitions dans lesquelles ils sont engagés (LE DOUBLÉ EST IMPOSSIBLE), les Toulousains miseront certainement plus sur la H-Cup cette saison. Cela fait maintenant trois ans qu’ils ne l’ont pas remportée et les joueurs sont à cours d’idées de conneries à faire pour martyriser le Bouclier de Brennus. La gestion de l’effectif sera cependant la clé de toute cette réussite. Comment donner du temps de jeu à tous ces excellents joueurs sans perdre en cohésion ? Comment les joueurs peuvent-ils engranger de la confiance et se lâcher sur le terrain quand ils savent que la moindre contre-performance profitera à la concurrence et peut les condamner pour le reste de la saison ? Si la méthode a fait ses preuves sur les résultats, le trio d’entraîneurs va sérieusement devoir se pencher sur le problème de la manière. Car depuis quelques années, le Stade Toulousain engrange les victoires et les trophées, mais ne fait plus vraiment rêver au sens propre et est très loin d’être l’équipe qui produit le plus de jeu du championnat (malgré son effectif et ce qu’en disent ses supporters pourtant toujours de bonne foi). «L’important c’est la victoire ». Certes, et la victoire est très souvent belle. Mais pendant ce temps-là, c’est la culture du club qui emmagasine les défaites… « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » disait Corneille, célèbre chanteur français du début du 21ème siècle. Continue ton développement, c’est très intéressant. zp8497586rq
Mourad Boudjellal passe sur le grill La Boucherie capture un gros poisson. Mais pas de Denis Avril, cette fois. Par le Stagiaire, Après une première série de questionnaires à des journalistes, des blogueurs, des écrivains, des joueurs, des présidents (en fait à peu près n’importe quelle personne qui voulait y répondre), la Boucherie revient avec la saison 2 de son interview décalée. Rassurez-vous, on ne vous demande pas de réfléchir, le principe reste le même, seules les questions changent (un peu) avec notamment des versions plus personnalisées. Et le premier à passer sur le grill n’est autre que Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon. Cet homme qui ne laisse personne indifférent, aurait pu être chroniqueur à la Boucherie sans aucune difficulté, comme le prouvent ses 112 nominations aux derniers Hachoirs d’Or. Avec son humour, son franc-parler et son sens de la provoc’ légendaires, il a gentiment accepté de répondre à nos questions (toujours aussi débiles bien sûr). C’est Le Stagiaire qui s’y est collé au téléphone, Ovale Masqué étant de toute manière trop pauvre pour avoir du crédit sur son portable (en plus il le dépense presque exclusivement en téléphone rose). On remercie tout de même notre héros masqué ainsi que Too Long Niaise du Rade’Labo, qui ont pris part à cette grande aventure au péril de leurs vies. Encore merci à Mourad Boudjellal pour sa disponibilité et sa coopération (et sa patience malgré les incessantes coupures téléphoniques). En cadeau, on lui offre ce très beau t-shirt que nous avons créé pour le Rugbynistère. En espérant peut-être le voir au bord des pelouses du Top 14 (ou dans les tribunes selon les périodes de suspension) dans les mois à venir ! PS : Précisons qu’il s’agit bien d’une vraie interview du vrai Mourad Boudjellal. De toute façon, il est inimitable. Toujours aimable et disponible, Mourad accepte de poser en photo avec un fan. Un technicien avec qui vous auriez aimé travailler ? Jacques Fouroux. Tout le monde m’en parle en me disant à quel point il était sympathique. Un match ? Comme tout le monde, au niveau du jeu, je dirais France-Nouvelle Zélande en 1999. Un geste ? La passe au pied. C’est quelque chose qu’on ne voyait pas trop avant mais que je trouve très beau. Un poste auquel vous auriez aimé jouer ? 10, car c’est celui qu’on voit le plus. [pullquote]Un poste auquel vous auriez aimé jouer ? 10, car c’est celui qu’on voit le plus.[/pullquote] Une victoire ? Celle qu’on a pas eue le 9 juin dernier. Une défaite ? Bizarrement, je dirais il y a quatre ou cinq ans à Béziers. On perd dans les dernières secondes après une pénalité après la sirène. Dans ma tête c’était déjà gagné… Le joueur que vous auriez aimé recruter ? Sébastien Chabal, quand il jouait encore en Angleterre. Il aurait bien correspondu au caractère de Toulon. Le joueur avec qui vous pourriez tout plaquer pour aller vivre au milieu des Lolos noirs ? Bakkies Botha, pour le côté sécuritaire. Si vous pouviez demander à Julien Caminati d’insulter quelqu’un pour vous au téléphone, vous lui donneriez quel nom ? Je n’insulte jamais personne. Après si Julien Caminati veut vraiment insulter quelqu’un, j’ai bien des noms qui me viennent. Mais je vais éviter de les dire, leurs avocats en seraient trop contents. Un combat de boxe entre Rémy Martin et Sonny Bill Williams, qui est-ce qui gagne ? Je dirai Sonny Bill, il est déjà boxeur et j’ai vu des vidéos, il a l’air plutôt bon. Le Fils à Jo ou Invictus ? C’est difficile à dire. Un film de Clint Eastwood, on en attend beaucoup. Donc j’ai forcément été déçu. Au contraire, en entrant dans la salle, je n’attendais pas grand-chose du Fils à Jo. C’était au final plutôt une bonne surprise. Après, d’un point de vue cinématographique, c’est quand même pas le niveau… Si vous deviez être un personnage de BD ? Je ne sais pas… Le Marsupilami parce qu’il a une grande queue ? Dans cette version, le Marsupilami finit par être capturé. Si vous deviez échanger votre place avec quelqu’un, vous préféreriez que ce soit avec un membre de la fédé ou un arbitre du Top 14 ? Un membre de la fédé. Je suis un épicurien avant tout. Et puis je n’ai pas envie de me faire insulter par des présidents de club tous les week-ends. order generic viagra online ll;”> La présidence de la FFR justement, cap ou pas cap ? C’est dur à dire, il faudrait que je m’entraîne beaucoup. C’est un rythme de vie difficile. Boire le matin, le midi, le soir… Il faut tenir. Et puis il faut faire beaucoup de sport pour éliminer les buffets. J’en fais pas mal mais je suis pas sûr que ça suffise… Quel joueur du RCT serait le plus à même de battre Pierre Camou à un jeu d’alcool ? Honnêtement personne n’est à son niveau. Nous, on est des amateurs… [pullquote]Quel joueur du RCT serait le plus à même de battre Pierre Camou à un jeu d’alcool ? Honnêtement personne n’est à son niveau. Nous, on est des amateurs…[/pullquote] Vous envisagez de recruter un coiffeur au RCT ? Le problème, c’est que notre coiffeur c’est Matt Giteau. Et il nous a dit « Celui qui coiffe, il joue aussi à ma place», alors on est un peu embêtés… Le choix sportif que vous regrettez le plus à Toulon ? Il y en a beaucoup… mais je dirais Willie Mason. Un spécimen de Willie Mason, pris dans son élément naturel. Avez-vous des nouvelles de Ramiro Pez ? Aucune… La dernière fois que je l’ai vu, il partait de Toulon avec sa petite fille. Mais c’est amusant, son nom ne fait pas rugbyman. Ramiro Pez. Ça faisait même bizarre quand le speaker l’annonçait au micro. Pouvez-vous nous expliquer comment Matt Henjak a pu perdurer aussi longtemps au sein de l’effectif du club ? C’est vrai qu’il a connu presque tous les entraîneurs. Mais Matt Henjak était un vrai leader, très important dans le vestiaire. Si ça n’avait pas été le rugby, ça aurait été quoi ? Le beach volley féminin. C’est le seul sport qu’on peut regarder tout en se foutant du score. Et on connait très vite les combinaisons que font les joueuses dans leur dos. « Si on avait gagné, j’aurais sans doute arrêté ». Vous le pensiez vraiment ? Arrêté d’être président oui, pas propriétaire. De toute manière si je veux m’en aller, je dois vendre. En attendant, j’ai tous les pouvoirs. Je suis un un peu un dictateur. [pullquote]Je suis un un peu un dictateur.[/pullquote] Et vous aimez ça ? J’adore. D’ailleurs j’ai instauré une règle à laquelle je tiens : quand je rentre dans une pièce, les autres doivent se lever. C’est normal après tout, c’est le respect de la hiérarchie. Lorsque vous envisagiez une victoire du RCT en Top 14 avant la finale, vous disiez : « Si on l’emporte, je serai obligé de faire comme Mick Jagger ou Elton John, je prendrai les mêmes trucs. Ca me grattera les narines mais je m’y sacrifierai pendant une semaine ». Du coup, vous faîtes quoi si vous gagnez la H-Cup la saison prochaine ? La même chose. Pour tenir une semaine comme les rock stars, je ne vois pas d’autre solution. Mais bien sûr c’est une métaphore, je dis ça pour plaisanter, je n’ai pas l’intention de prendre de la coke. Et du coup, vous préférez gagner la H-Cup ou le Top 14 ? Le Top 14. C’est un peu comme la pétanque. Quand vous êtes champion de France, vous avez l’impression d’être champion du Monde. La H-Cup est culturellement moins implantée en France. Alors que le championnat c’est plus de 100 ans d’histoire. Enfin, s’il y a une compétition que je regrette de ne pas avoir gagnée, c’est le Challenge Yves du Manoir… Ça restera mon grand regret… [pullquote]Normalement, la commission juge des actes sur le terrain, des mauvais gestes. Moi j’ai eu le droit à une commission de discipline morale. Lorsque ce genre de choses existe, vous savez dans quel système on se trouve…[/pullquote] La déclaration qui vous a valu votre suspension, si c’était à refaire, vous la referiez ? En ne répondant que par oui ou par non. C’est impossible de répondre par oui ou par non. J’ai simplement attaqué le système avec une métaphore qui n’était pas vulgaire à mon goût. C’est mon côté underground, cette culture Hara Kiri qui m’a bercée. Normalement, la commission juge des actes sur le terrain, des mauvais gestes. Moi j’ai eu le droit à une commission de discipline morale. Lorsque ce genre de choses existe, vous savez dans quel système on se trouve… Pourtant, Pierre Camou a déjà fait la couv’ d’Hara Kiri il y a quelques années. Dernière question : Vous y croyez aux valeurs du rugby ? Ça dépend lesquelles… Le rugby est un sport technique mais aussi familial. Quand on a le ballon, c’est pas juste toi mais tout un groupe. Il y a aussi un respect entre les différentes ethnies, origines. Jamais on entendrait des cris de singes au bord du terrain par exemple. C’est pas le cas partout, suivez mon regard. (Note Du Stagiaire : J’avoue que par téléphone j’ai galéré…). Après il y en a d’autres, c’est des conneries. L’histoire de la formation, des joueurs locaux par exemple. En réalité c’est juste une excuse pour sous payer les joueurs « issus du cru ». Il y a aussi les fameuses valeurs de la troisième mi-temps. La convivialité… Sauf que c’est bien souvent dans la beuverie. Je me demande quand même s’il est bien nécessaire d’être saoul pour que ce soit convivial… zp8497586rq
Le Labo'ccitan revient sur la demi-finale Toulouse – Castres (24-15) Contre toute attente, le Stade Toulousain se qualifie miraculeusement pour la finale ! Par le Stagiaire, Le contexte : Pour la grande majorité des amateurs de rugby, l’issue de cette première demi-finale du championnat ne faisait aucun doute. Considéré comme le meilleur club de France (voire de tout l’hémisphère sud) avec un palmarès exceptionnel et des supporters omniprésents ; personne ou presque ne voyait comment le Castres Olympique pouvait passer à côté d’une qualification en finale de ce Daube 14. Face à eux se dressait la petite équipe du Stade Toulousain, écartée des terrains depuis plusieurs semaines tant leur niveau de jeu faisait peine à voir, comme en témoigne cette élimination précoce en quart de finale de H-Cup face au club (presque) amateur et (complètement) écossais d’Edimbourg. Les Rouge et Noir avaient l’avantage d’accueillir la joute (la fédération voulant promouvoir le rugby dans cette ville peu encline à s’enthousiasmer pour un ballon ovale) mais il était peu probable que cela ne suffise à contrarier la machine castraise, qui avait facilement vaincu Montpellier la semaine passée. Rappelons que le MHRC était pourtant finaliste de la dernière édition et que cette ville (également championne de France de football et de handball en titre) est considérée comme faisant évoluer tous les meilleurs espoirs du rugby français. Le Castres Olympique était donc programmé pour ne faire qu’une bouchée des surprenants demi-finalistes toulousains. Beaucoup d’entre vous peuvent alors se demander comment expliquer la présence d’une équipe si faible à ce stade de la compétition. En fait, c’est assez simple ; ces derniers ont tout simplement profité des nombreux doublons causés par la Coupe du Monde et les absences d’internationaux qui en résultent. Les favoris de la compétition se sont alors retrouvés terriblement pénalisés par ces absences ; pendant qu’elles étaient effectives tout d’abord, mais aussi sur cette fin de saison où les joueurs jouent sur les rotules après une saison interminable. Heureusement, en ce soir de juin, justice devait être faite, et le Rugby avec un R majuscule et ses Valeurs avec un Verre majuscule devaient triompher au terme d’une partie à sens unique. Le Match : Les compositions d’équipe sont sans surprise et Castres débarque avec sa pléiade d’internationaux (Chris Masoe : 20 sélections chez les All-Blacks en même pas 3 ans ; Max Evans presque à ¼ de la centaine de sélections chez le XV du Chardon ou encore Luc Ducalcon, récent finaliste de la Coupe du Monde avec l’Equipe de France). De son côté, Toulouse est contraint d’aligner un pack vieillissant et incapable de se renouveler, à l’image de la titularisation de William Servat, mi-estropié mi-entraîneur des avants. Derrière, on aligne Jean-Marc Doussain, qui n’a même pas été capable d’être appelé en équipe de France pour la tournée de cet été, malgré le niveau désespérant affiché par ses concurrents durant le tournoi des Six Nations. La blessure de Maxime Médard, seul joueur un peu créatif de l’effectif, a quant à elle contraint les entraîneurs à placer au poste d’arrière Clément Poitrenaud, infoutu de s’imposer en Equipe de France depuis 10 ans alors que le seul concurrent auquel il ait vraiment eu affaire est Damien Traille. Pour vous dire. On se félicitera cependant que le staff ne nous ait pas infligé la présence sur la feuille d’Yves Donguy, presque-meilleur marqueur du championnat ou de Yannick Nyanga, qui avait déjà injustement participé à ces mêmes phases finales lors de l’exercice précédent, alors qu’il n’en avait pas branlé une de l’année. Chacun son tour. La première intelligence tactique des Rouge et Noir va être d’aller jouer chez leurs adversaires grâce à cette arme imparable qu’est le coup d’envoi. Puis, après un échange de chandelles traditionnelles pour un match de Top 14, Poitrenaud tente une relance hasardeuse et est plaqué haut par Ibrahim Diarra. Du moins selon l’arbitre qui, si vous voulez notre avis, voulait simplement encourager les Toulousains à oublier la pression qu’ils pouvaient avoir dans un match avec un enjeu qu’ils n’ont pas forcément l’habitude de gérer. Hélas, Beauxis, dont le jeu au pied n’est pas vraiment le point fort, rate sa tentative. Quelques minutes plus tard, son homologue castrais va tenter à son tour de sanctionner une faute « de jeunesse » toulousaine mais de 60 mètres, histoire de bien montrer qu’ils ne jouent pas dans la même cour. Mais Bernard, sûrement victime d’un excès de confiance, rate sa tentative (du mauvais pied). Les deux équipes nous laissent cependant assister à un match de haut niveau, comme seul le Top 14 peut en offrir. En effet, dans la foulée, une nouvelle pénalité vient complètement relancer l’intérêt du match. Cette fois-ci, Lionel Beauxis, humilié par son premier échec, laisse Luke Skymacalister tenter sa chance. Force est de constater que le Néo-Zélandais (oui, ce joueur moyen qui avait partiellement coûté la victoire aux All-Blacks en 2007 en se prenant un carton jaune idiot) a plus de force que lui, puisque d’un peu plus de 55 mètres, sa tentative passe entre les perches. Vexés, les « visiteurs » repartent à l’assaut, mais après quelques actions de grande classe, sont à nouveau pénalisés. De nouveau de loin, Mc Alister enquille et permet aux quelques supporters toulousains ayant fait le déplacement d’espérer accrocher le bonus défensif. Robocop, l’homme au plus de 3 000 points, rate à son tour une tentative pour Castres, avant que son coéquipier Bernardo ne réussisse enfin à viser à peu près correctement et ouvrir par la même occasion le compteur des favoris. Vient ensuite une action surprenante où l’ouvreur des Rouge et Noir subit la pression de l’omniprésente 3ème ligne adverse et va, dans un mouvement de panique, tenter un drop dans une position impossible. Et encore une fois, la tentative est couronnée de succès et permet à son équipe de garder une petite marge d’avance. Et même si les Toulousains voient leur audace récompensée, la supériorité castraise annoncée finit par reprendre le dessus et leur permet de revenir à égalité à la demi-heure de jeu (grâce notamment à un beau drop de Bernard). Les bookmakers soufflent et envisagent un peu plus sereinement la suite de la rencontre. Mais encore une fois, c’est sans compter sur l’atmosphère hitchcockienne que le sort semble vouloir donner à cette dernière. Une position de hor Get The Friends You Want Ebook s-jeu des hommes du Tarn va permettre aux outsiders de reprendre l’avantage qui ne sera pas comblé dans la foulée, une nouvelle tentative de l’ouvreur castrais terminant à côté des poteaux. C’est à la 33ème minute que Matthieu Lartot aurait annoncé le premier tournant du match. Florian Fritz, le centre toulousain, écope d’un carton jaune pour deux plaquages hauts successifs. Encore une fois, Bernard échoue dans sa tentative pour convertir la pénalité… On pense que le match bascule à nouveau quand quelques instants plus tard, le frère du célèbre chanteur Tom Evans se fait la malle sur le petit côté, navigue dans la défense gruyère et dépassée des autochtones et se dirige à toute vitesse vers la ligne d’en-but. Mais c’est sans compter sur le retour d’un certain Vincent Clerc (seulement 9 matchs cette saison et titulaire parce qu’il a des liens de parenté avec le coach) qui sauve son équipe après un plaquage aussi efficace que peu académique. C’est sur cette même action que l’autre ailier toulousain, Timoci Matanavou, trop content de toucher le ballon et d’avoir une opportunité de l’aplatir dans un en-but, s’en saisi et plonge victorieusement. Ce n’est pas au goût de l’arbitre qui le sanctionne pour une position de hors-jeu et l’enjoint à retrouver son coéquipier centre sur le banc des punis. Troisième tournant du match en même pas dix minutes et ça commence franchement à me donner la gerbe. Entre temps, le staff du Castres Olympique s’est occupé de re-huiler Robocop afin qu’il puisse prendre la suite de son ouvreur maladroit (qui n’aura pour autant pas eu le privilège Michalesque de se faire siffler par tout le Stadium). Et enfin… il réussit ! Non sans se payer le luxe de taper le poteau au passage, faisant de lui un candidat sérieux au Challenge Téléfoot. On notera également l’ambition castraise qui vise à prendre la pénalité alors qu’ils étaient à 5 mètres de l’en-but adverse et à 13 contre 15. Avant la mi-temps ce sont cependant les Rouge et Noir qui vont à nouveau trouver le chemin des poteaux, toujours par l’intermédiaire de McAlister. Le score est donc de 15 à 12 et dans les vestiaires toulousains on se prend à rêver d’un exploit. Très vite après la pause, les visiteurs vont cependant égaliser avec une pénalité enfin réussie par Bernard. Mais en pleine confiance, les Toulousains vont s’accrocher jusqu’à obtenir une nouvelle pénalité qui les fera basculer en tête. Ces derniers, bien conscients d’être limités techniquement par rapport à leurs adversaires, vont se contenter de gérer leur avance, avec un jeu peu ambitieux mais terriblement efficace. Les minutes défilent et les Toulousains vont faire un premier mini-break à 15 minutes de la sirène avec une nouvelle pénalité de Mc Alister. 10 minutes plus tard, les Castrais sont à nouveau pénalisés. Nouvelle balle de break pour le centre-ouvreur néo-zélandais qui tremble beaucoup moins que son pays dans certaines régions, et passe 3 points supplémentaires. 24-15. Jeu, set et match. Les Toulousains exultent alors que leurs adversaires sont dépités, les yeux dans le vague, n’arrivant encore probablement pas à réaliser qu’ils venaient de laisser passer un match plus qu’à leur portée. Mais la question que nous nous posons tous est de savoir si les vainqueurs du soir auront la force et la fraîcheur pour aller réaliser un nouvel exploit au Stade de France la semaine prochaine et décrocher (enfin !) un titre qui leur échappe depuis près d’un an maintenant… Les joueurs : Côté Castrais, Chris Masoe, fidèle à son titre de presque-meilleur-joueur-du-monde, a été énorme. La mêlée castraise a également bien tenu, même si pénalisée à plusieurs reprises. Elle aura dans le même temps considérablement gêné la plupart des sorties de balle adverse. La charnière Bernard et Bianca n’a pas eu le rayonnement de la semaine passée, Bernardo, en plus d’être muet, s’étant vu depuis la semaine dernière greffer le pied de Julien Malzieu. Evans a couru vite (une fois) mais pas assez puisque Clerc lui a repris 20 mètres en une demi-seconde. Martial a été fidèle à la loi qui porte son nom en allant se coucher à 21h et Andreu a été courageux comme Tyron Lannister sur le champ de bataille, sauf qu’il n’a pas eu l’occasion de sortir des répliques aussi marrantes. Enfin, Teulet (qui mérite tellement d’aller en équipe de France selon certains spécialistes) a fait la même chose tout le match : récupération de balle, petite chandelle par-dessus, et ballon perdu au duel en l’air parce que bon faut pas oublier qu’il fait 1m20 les bras levés. Heureusement qu’il a été bon dans ses tirs au but… Du côté des rugbymen anonymes, on soulignera l’omniprésence de Dusautoir, le toujours impeccable Jean Dridéal et l’impérial Poitrenaud sous les ballons hauts. La charnière, quelle qu’elle fut, a eu du mal à se trouver et à gérer les successions de temps de jeu, avec de nombreux mauvais choix. Enfin, quand on connaît la régularité au pied de Mc Alister, on peut déjà désigner quelqu’un d’autre pour s’occuper de cette tâche en finale. Après une telle performance, on peut prévoir qu’il sera maudit, lui et sa famille, sur à peu près trois générations. Pour concluer : Ce match aura donc avant tout été un gros combat devant. Beaucoup d'intensité et du suspens. Mais pour l'anecdote, le bar où j'ai assisté à la diffusion du match retransmettait sur un autre écran du Super Rugby (et sur un autre du baseball mais on s'en tape c'est pas le sujet). J'ai tourné trois fois la tête, j'ai vu deux essais et du jeu à 100 à l'heure. Malaise quand on repasse sur la demi-finale du Top 14… Alors on peut féliciter le Stade Toulousain, pour cette nouvelle finale et cette régularité au plus haut niveau. Mais doit-on pour autant s'enthousiasmer devant un jeu aussi restrictif et peu enthousiasmant depuis 3 ans ? Et après on pleure quand on voit jouer le Leinster… ou pour d'autres raisons, l'Equipe de France… Le débat est ouvert dans les commentaires. Lattez-vous la gueule. Get The Friends You Want Ebook zp8497586rq
Le Labo’ccitan analyse Edimbourg – Toulouse (19 à 14) Le Stade a eu chaud ! Il faudra être meilleur pour espérer battre le Munster en demie… oh, wait… Par le Stagiaire, (avec l’assistance de Capitaine, Damien Try et Ovale Masqué, parce qu’on joue collectif NOUS) Le contexte : Le Stade Toulousain, le meilleur club de tous les temps selon M6, se déplaçait ce samedi du côté d’Edimbourg, ville célèbre pour… euh… être la capitale de l’Ecosse. Et non, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas un match d’échauffement de plus comme doivent en subir les rouge et noir du mois d’octobre au mois d’avril avant de pouvoir participer aux phases finales de la H-Cup. En effet, les beaux jours reviennent, les journées s’allongent (on aperçoit la lumière à peu près 4h par jour en Ecosse en ce moment) et l’on est déjà à l’heure de ce que l’on peut appeler « les premiers grands rendez-vous du rugby européen ». Et je ne parle pas du début du pillage des clubs du Tri Nations pour recruter leurs meilleurs joueurs pour la saison prochaine, mais bien des quarts de finale de H-Cup. Alors vous vous posez sûrement la même question que tout le monde : « Mais qu’est ce que fout Edimbourg à ce stade de la compétition ? ». Et bien on se le demande aussi, d’autant plus que dans l’Immonde du Rugby, le grand Ovale Masqué parlait d’eux comme «l’équipe la plus faible du groupe, qui n’a sans doute aucune chance de se qualifier mais qui peut foutre un bon bordel en arrachant une victoire contre un des favoris du groupe». Le grand justicier du rugby se serait-il trompé ? Avait-il ce jour là sous-estimé le club écossais ? Ou surestimé sa résistance à l’alcool avant d’écrire son article ? Et bien oui et non. En effet, les Scottishs ont bien foutu la merde dans le groupe, notamment en battant deux fois le Racing Métro qui misait, rappelons-le parce qu’on ne rigole jamais trop, beaucoup sur cette compétition cette année. Conjugué à leurs victoires chez les Irish anglais et à domicile face aux gallois bleus, voilà que nos amis écossais, habitués des défaites avec panache (mais des défaites quand même), en viennent à se qualifier pour les quarts de finale, à domicile en plus. De l’autre côté, les Toulousains nous ont fait leur coup classique du « On-gagne-tout-mais-pas-trop » en jouant encore plus avec leurs limites cette année et en arrachant grâce à un concours de circonstances aussi improbable qu’un essai de Yoann Huget, leur qualification à l’issue du dernier match de la poule entre les Connards et les Arlequins (hier pas vraiment à la fête à Toulon malgré cette période de carnaval). Malgré ce contexte surprenant et les tentatives désespérées de Guy Novès cette semaine pour nous faire croire que les All Blacks ont tout appris des Ecossais, c’est bien les champions de France en titre qui sont favoris pour ce match, même si Edimbourg peut les inquiéter puisque, contrairement à leur équipe nationale, ils ont le droit de titulariser des joueurs non-écossais pour marquer des essais. Le film du match : Le premier enjeu de l’après midi est de choisir sur quelle chaîne on va suivre la retransmission du match : Canal + et son tandem Eric Baille/Philippe Sella ou France 2 avec son indétrônable Matthieu Lartot exceptionnellement privé aujourd’hui de son plus fidèle compagnon Droopy, remplacé par Ibanez. Ayant Canal + uniquement parce que Canal Sat’ m’en fait exceptionnellement cadeau quelques semaines (pour me montrer à quel point je rate ma vie de ne pas être abonné) je me porte vers cette chaîne, un peu influencé par les beaux yeux de « Isabelle-belle-belle comme le jour Ithurburu » et le « bonsoir » hypnotico-sexuel de Lapinou. L'effet Ithurburu : elle arive à rendre Eric Bayle supportable Contrairement à la saison passée où l’on pouvait se payer le luxe de rater les premières minutes des rouge et noir, cette année, il ne faut pas être en retard puisqu’on ne dispose plus du répit « Skrela rate son renvoi donc on fait une mêlée au centre du terrain». Et pour le coup le match démarre en trombe (d’eau) puisque après à peine une minute de jeu, Laidlaw balance une chandelle devant la ligne toulousaine. Matanavu, surpris d’avoir autre chose à faire que courir vite, manque la réception, le ballon retombe dans les bras de Blair qui avait évidemment bien senti le coup et qui aplatit après une contorsion improbable à rendre jaloux un genou de Maxime Médard. La vidéo valide et Laidlaw, l’ouvreur format XS écossais transforme. 7-0 après 1 minute 30. Soit un point toutes les 12 secondes. (C’était le point statistique, sponsorisé par François Duboisset). Pendant que Titi est au charbon, en arrière-plan Beauxis et Picamoles débattent sur leurs candidats favoris dans "The Voice" Les toulousains repartent à l’assaut, en pensant à Matthieu Lartot qui n’est jamais sans rappeler que la force des grandes équipes est de réagir rapidement. Deux minutes plus tard, Toulouse ouvre son compteur grâce à une pénalité de Yoyo Beauxis. Réaction moyenne pour une équipe moyenne du coup ? Il ne faudra pas longtemps aux Toulousains pour prouver que les qualifier de « moyens » est encore un peu trop sympa et ils vont donc successivement se faire sanctionner sur deux mêlées et perdre deux touches. Rassurez-vous, Edimbourg, en bonne équipe écossaise, n’en profitera pas. Au contraire, c’est même Toulouse qui va inscrire 3 points supplémentaires (et non pas 6 puisque Mochexis ratera sa troisième tentative). Les Ecossais, alors bien décidés à s’handicaper un maximum pour rendre leur remontée encore plus épique, vont même prendre deux cartons jaunes successivement. Le premier est pour Jacobsen, le mec un peu trop gros et joufflu qui a dû se faire martyriser un bon nombre de fois dans la cour de récré et qui est déjà tout rouge avant même le début de l’échauffement. Le pilier édimbourgeois se trouve sur la route de Matanavou, qui jouait alors rapidement la pénalité et se fait donc sanctionner. Une décision sévère et un carton, c’est jaune. Le deuxième, déjà plus justifié, est pour le troisième ligne Rennie qui sur une faute d’antijeu à 5 mètres de sa ligne, mettait fin à une belle offensive toulousaine. Les visiteurs profitent de leur supériorité numérique pour rajouter trois points supplémentaires. Puis vient l’action du match. A la suite d’un coup de pied très stratégique de Blair en plein milieu du terrain (les joueurs d’Edimbourg sont alors deux de moins, vous apprécierez donc l’intelligence tactique du demi de mêlée à ce moment de la partie), Matanavouvouzela récupère, semble hésiter, pose deux ou trois appuis qui auraient valu autant d’opérations à Xavier Garbajosa, prend le trou, accélère, dépasse le mur du son, fait croire à Brown qu’il pourra le rattraper à 5 mètres de la ligne puis va finalement inscrire le deuxième essai du match. On notera aussi le léger écran de Yoan Maestri sur l’action, après tout c’est juste la deuxième semaine de suite que ça marche, ils auraient tort de se priver. Yoyo envoie une belle saucisse en guise de transformation, et le Stade Toulousain reste donc avec 7 points d’avance. Matanavu, lancé comme un frelon, selon les dires de Mathieu Lartot Bien qu’encore en infériorité numérique, Laidlaw va permettre aux joueurs d’Edimbourg de s’accrocher au score en passant un drop qui fera pleurer Lionel Beauxis jusqu’à la fin du match. C’est la mi-temps et Toulouse mène de 4 petits points seulement. La conquête des rouge et noir est franchement mauvaise, et si les Ecossais n’avaient pas pris ces deux cartons, le score serait sans doute bien plus inquiétant. Enfin, on s’en fiche, on se dit qu’à ce rythme là, les Scottishs seront morts à la soixantième et même Yannick Jauzion pourra les prendre de vitesse. C’est alors qu’arrive la seconde mi-temps, moment embarrassant de l’après-midi. Les nombreuses personnes qui ont vu Italie-France ou France-Tonga en 2011, ont dû comme moi voir la désagréable sensation de la désillusion venir gros comme une faute d’Albacete dans un regroupement. Les quarante minutes suivantes sont une succession de fautes, d’erreurs, et d’imprécisions qui feraient honte à une équipe de Férérale 2. En plus, les joueurs n’ont même pas eu la décence de se mettre sur la gueule, ce qui est quand même le seul intérêt d’un match de cette division. Dans la série des actions improbables de cette seconde période, on notera notamment : un carton jaune pour William Servat, Thierry Dusautoir qui ratera (presque) un plaquage, et Burgess, le meilleur demi de mêlée du monde et des environs selon les spécialistes, se prendre pour Mike Phillips. Bon, bien sûr, on aura aussi vu des choses normales comme Fritz aller tout droit, David aller tout droit et Jauzion foirer des réceptions de chandelles. Attardons nous d’ailleurs sur ce carton jaune surprenant du meilleur talonneur du monde. Les Ecossais sont alors en pleine attaque, le repli défensif toulousain se fait attendre, et lorsque le demi de mêlée d’Edimbourg souhaite ouvrir la balle, La Bûche se trouve sur le chemin de la passe et, trop content de pouvoir enfin récupérer une passe un peu moins foireuse que celles auxquelles Burgess avait commencé à l’habituer, ne peut s’empêcher de s’en emparer. Pas de chance, il était franchement hors-jeu et, sans pitié, Nigel Owens l’envoie faire un tour sur la chaise des punis. Dusautoir, fou de rage, le bouscule légèrement (mais pas trop non plus parce qu’il a dû se rappeler que ça serait son entraîneur la saison prochaine tout de même). Je dois admettre que j’ai aussi bondi de mon canapé en jurant. Enfin… plus pour lui reprocher d’avoir empêché une des rares actions au large du match que pour sa faute. D’ailleurs, le pauvre a l’air tellement désolé et en colère contre lui même qu’on arrive pas à lui en vouloir. De leur côté, les Ecossais gèrent tranquillement, recollent au score avant de passer devant, et plus les minutes défilent, plus on sent dans leur camp monter l’espoir d’un exploit qui leur donnera la force de tenir, regroupement après regroupement, laissant parler leur rage et leurs tripes. Les visiteurs, eux, deviennent de plus en plus fébriles, hésitants, chacun essayant de sauver l’Occitanie avec sa petite action (que quelqu’un d’autre s’efforcera de faire foirer dans tous les cas). Le jeu écossais, qu’on nous promettait à base de grandes envolées, et de succession de temps de jeu stériles, se résume finalement par des grosses chandelles, des picks and go et de temps un temps un retour aux sources avec un brin de n’importe quoi. A défaut d’être efficace, cela permet de gagner du temps et les champions de monde de toute la France semblent incapables de rattraper les deux petits points qui leur manque au compteur. Pire, sur l’ultime action, Laidlaw a l’opportunité de sceller la victoire, ce qu’il ne se prive évidemment pas de faire, envoyant pour l’occasion pour la première fois une équipe écossaise en demi-finale de H-Cup. Les Joueurs : La première ligne toulousaine a été à la peine en mêlée (ou tout du moins c’est ce qu’a estimé Nigel Owens), Servat se montrant de plus étonnement maladroit en touche. Il termine sa carrière européenne sur un carton jaune complètement débile, comme Fabien Pelous. Espérons qu’il aura plus de choses à dire s’il devient un jour consultant. La deuxième ligne, peu visible, aura essentiellement consacré son énergie à combattre la fougue et la furia écossaise dans les ruck, avec un succès limité. Dusautoir a été bon, ce qui est très décevant de sa part. Il parait que Bouilhou était sur le terrain mais je ne pourrai à vrai dire pas vous le confirmer. Picamoles, une fois de plus, a avancé mais a dû sortir un peu après la mi-temps, remplacé par Galan, efficace dans le même registre. Le moment où Galan compris qu'il ne pourrait pas exhiber son célèbre sourire du plombier en finale de H-Cup La charnière a été très en deçà du niveau attendu à ce stade de la compétition. Burgess a été lent (quand il déniait ne pas tenter de se faire la malle au ras) et Beauxis n’a jamais pesé sur le match. Un jeu au pied de déplacement aléatoire et une réussite face aux perches limitée. Sale période pour le lémurien français qui s’est peut être un peu trop vu arrivé après son retour en Equipe de France. Bref, difficile de gagner avec une charnière niveau Pro D2 (enfin Burgess avait à peine le niveau Pro D2, alors que Beauxis lui, était pile poil à ce niveau), les Toulousains auront eu l’occasion de s’en rendre compte. Au centre, Florian Fritz et Yann David ont fait exactement la même chose (courir tout droit avec trois mecs sur le dos), Fritz le faisant même très bien en première période. Deux valeurs sûres en défense, mais pour la complémentarité on repassera… Sur son aile, Matanavou a alterné le très bon en attaque, au très pas bon, avec des placements hasardeux en défense et des erreurs sous le jeu au pied. A l’arrière, Jauzion est passé à côté de son match, mais pas de ses adversaires, sur lesquels il vient toujours s’emplafonner avec une vitesse qui laisserait penser qu’il a peur de péter son déambulateur. Comme quoi, descendre ses chaussettes aux chevilles n’était pas le secret du niveau de Cédric Heymans. I'm too old for this shit Du côté écossais, on louera la performance de l’équipe plus que les individualités. On a tout de même quelques jeux de mots à caser sur leurs noms comme « Tom Visser ne vaut pas un clou », « Ford a du coffre », « Cross, un pilier endurant », « Cox a les boules »… Bon on notera quand même la grosse perf’ de Laidlaw et de Visser, qui peuvent laisser présager un avenir meilleur pour la sélection nationale (comme une quatrième place au prochain tournoi). Bouclier Anti-troll : Visser est bien hollandais d’origine (c’est comme musulman d’origine mais avec les gens qui viennent des Pays-Bas) mais il sera bientôt éligible avec le XV du chardon puisqu’il a passé trois ans sur le territoire écossais (ce qui mérite au minimum une sélection, voire une médaille du courage et une cornemuse de fonction) Mention aussi à Nigel Owens, qui aura grandement contribué au suspens avec des décisions souvent aléatoires et contestables qui ne manqueront pas de faire s’indigner le lobby toulousain. Enfin l’homme du match restera à mes yeux le réalisateur du match, une sorte de Claude Zidi écossais à qui on aurait donné le budget d’un film d’auteur bulgaro-polonais. Je ne mettais pas senti aussi malade depuis le lendemain de nouvel an 2012. Grosse réaction du pack toulousain en fin de match Conclusion : Une bien triste fin pour cette campagne européenne 2012. Un match indigne d’une équipe et d’un effectif comme le leur, voilà qui va donner du travail d’analyse vidéo à Julien Bares (il passera peut être un peu moins de temps sur Twitter comme ça). Espérons cependant que cela leur donne le coup de fouet nécessaire pour se remettre en question sur le jeu pratiqué depuis deux ans (une sorte de rugby à XIII avec des mêlées) et qu’ils réussissent surtout à se remobiliser pour les grosses échéances à venir comme le match à l’USAP la semaine prochaine (Attention, second degré inside). Les déclas d’après match : « Aujourd’hui je suis très heureux car une fois de plus, nous avons réussi à prouver que le doublé est impossible » Guy Novès. « On est des imbéciles, et je demande aux 1,2 million de toulousains de nous zapper ». J-B Elissalde. « On est très fier de notre match, de notre équipe. On a rien lâché, on a bien tenu le ballon et on a tenté d’envoyer du jeu. Ca n’a pas suffit contre une grosse équipe comme Toulouse mais il faut continuer à travailler. Oh…. wait ! » Michael Bradley
Le Labo’ccitan a enfin perdu un match. Il parait. Yannick Jauzion continue sa tournée d’adieu et vient amuser le peuple auvergnat. Par le Stagiaire, qui fête aujourd’hui ses 1 an à la Boucherie. Et toujours pas de CDI en vue… Le contexte : C’est dans des conditions un peu particulières que se déroulait ce « choc » de la 19ème journée du Taupe 14. Privées des internationaux français retenus en sélection pour le match face à l’Irlande du lendemain, les deux équipes se présentaient sur la pelouse considérablement affaiblies. 6 absents chez les jaunards et 8 chez les rougénouards. Bref, ce coup de doublons dans le dos fait mal à tout le monde, même à Canal + qui le fait savoir par l’intermédiaire d’Eric Bayle qui nous répétera une dizaine de fois pendant le match à quel point « cette situation est ri-di-cule ! ». Pauvre p’tit chou, ils ont sali ta belle affiche. Allez quoi, les moins de 21 ans, c’est intéressant aussi, même si normalement c’est réservé à France 4. D’un point de vue sportif, les deux équipes sont au mieux, dominant le championnat en long en large et pourtant sans Laurent Travers et se dirigeant tout droit vers une demie finale sans passer par la case barrage. Clermont doit bien faire face à une éventuelle menace toulonnaise mais le seul véritable enjeu de ce match reste symbolique : quel record tombera à l’issue des 80 minutes ? La série de victoires des champions de France en titre ou l’invincibilité des Clermontois sur leurs terres face à ces mêmes Toulousains depuis 2002 ? Après, peut-être que comme moi, vous trouvez cet enjeu complètement pourri mais vous n’avez rien d’autre à foutre de votre après-midi, ayant déjà vu l’épisode d’Hercule Poirot sur France 2 et n’étant pas assez riche pour avoir un jardin et donc trouver un intérêt à regarder la trois. Le Film du Match : Le début de match est assez exceptionnel puisque David Skrela réussit son renvoi. Ses anciens coéquipiers, ne reconnaissant pas le joueur qu’ils avaient côtoyé les années précédentes, sont sous le choc et subissent le rythme imposé par les Clermontois. Ils sont très vite sanctionnés et La Skrel’ concrétise en passant sa première pénalité du match. Peu après, sur un ruck anodin le jeune pilier clermontois Ric voit sa cheville effectuer un 360. La beauté du geste n’est cependant pas sans conséquence et Ric raque le prix fort avec une belle entorse. Ce coup dur pour les hommes-pneus ne calmera cependant pas leurs velléités offensives puisqu’ils vont continuer d’acculer les visiteurs (Toulouse, Toulouse, on t’accule comme le dit le célèbre dicton de pousse-caillou), en avoisinant un pourcentage de possession de balle proche de 80% après 15 minutes de jeu. Sur le reculoir, les Toulousains sont proches d’encaisser un essai, mais une maladresse dans le dernier geste empêche King d’inscrire le premier essai de la rencontre et récompenser cette entame royale. L’arbitre revient à une faute et Skrela (toujours pas KO) ajoute trois points au compteur. Il récidivera même quelques minutes plus tard, portant le score à 9-0 après 20 minutes du jeu. Il faudra d’ailleurs encore attendre cinq minutes pour voir la première attaque dangereuse de la part des rouge et noir. Tout part d’une interception d’Yves Donguy sur une attaque au large ; rien ne semble pouvoir le rattraper à priori, mais c’est sans compter sur la caravane qu’il tire derrière lui. Il faudra à peine 25 mètres à son vis-à-vis Buttin pour le reprendre. Mais trop heureux de passer les 22 adverses, la famille toulousaine est au soutien et après quelques points de fixation, le ballon glisse jusqu’à l’aile (vous pouvez en déduire que Florian Fritz n’était pas dans la ligne à ce moment là) et le jeune Impérial (ne comptez pas sur moi pour faire un jeu de mot sur son nom, Eric Bayle les avait tous fait avant même le coup d’envoi) aplatit en coin. L’essai n’est pas transformé par Jean-Marc Plussain (+ zéro pour le coup) mais l’ouverture de leur compteur va réveiller quelques minutes les Toulousains, qui vont reprendre la main sur ce match… jusqu’à une nouvelle faute en mêlée qui va permettre à David Skrela de remettre les jaunards temporairement à l’abri. Sur l’ultime action du premier acte, Nakaitaci s’échappe sur l’aile et est repris in extremis par le jeune Tolofua qui lui fait échapper le ballon à quelques mètres de la ligne. Les Clermontois se cachent pour ne pas recevoir une passe de David Skrela Dès le début de la seconde période, les Clermontois repartent à l’assaut du camp du camp adverse et le travail de sape finit par payer puisque David Skrela inscrit deux pénalités supplémentaires. Trop brouillons, les rouge et noir enchainent les phases de jeu dans un désordre absolu, incapables de franchir et manquant cruellement de repères. C’est à la 57ème minute que les Clermontois vont sceller le sort du match en inscrivant un essai par Canale, qui enfoncera sur la ligne le panneau « Jauzion » posé à cet endroit. Le match de Jauzion en une image Les affaires de leurs adversaires ne s’arrangent pas, ils enchainent maladresses, fautes et Skrela enfoncera le clou à la 67ème minute, réussissant un huit sur huit sur le match et perpétuant sa série sans échec lors de tentatives à domicile (bon en même temps il joue tous les trois mois alors forcément). L’ouvreur aura le droit à une standing ovation lorsqu’il sortira quelques minutes plus tard (conscient pour une fois), remplacé par Break Brock Broken James, buteur pas plus irrégulier. La fin du match est toujours aussi inintéressante, les Toulousains persistant à jouer à l’écossaise (en faisant n’importe quoi en espérant qu’au bout de 75 minutes ça finisse par marcher). Mais rien y fait, pour recevoir la leçon jusqu’au bout, ils subiront même l’affront d’encaisser un essai par Russell, le plus rugbyman des bodybuilders. L’exploit du Sud-Africain est tout de même à modérer puisqu’il inscrira son essai sur une interception à 20 mètres de la ligne. 35-5, score final. On en aurait bien déduit une analyse tactique passionnante pour commenter la fin de championnat qui s’annonce, mais vu le contexte et l’intérêt du match, cela parait bien difficile. Lors de leur prochaine rencontre, les deux équipes présenteront un visage très différent et s’il a la chance de se retrouver face à Air-Rougerie, Florian Fritz pourra peut être espérer que son habile stratégie consistant à aller tout droit finisse par payer et le faire percer un autre rideau que celui qui se brise à l’entrée des joueurs sur le terrain au Stade de France. Les Joueurs : Clermont : Un pack solide, il aura tout de même fallu attendre la dernière minute pour voir Cudmore se battre. C’est tout bonnement scandaleux ! On saluera également la performance de Vosloo, partout sur le terrain (et très bien remplacé par l’autre chevelu Bardy dans le même style). Enfin, je m’étonnerai toujours de la présence sur un terrain d’Elvis Vermeulen, le Benjamin Button du rugby français. Le joueur au nom bizarre qui remplaçait Morgan Parra à la mêlée s’est montré plutôt à la hauteur, dynamisant bien le jeu (mais jouant dans un fauteuil grâce au travail de ses gros). Skrela a été excellent, toujours aussi volontaire en défense et en plus avec un pied tout neuf. Comme quoi il est toujours au rendez-vous dans les matchs qui ne servent à rien. Et ce même sans son bandeau porte-bonheur. Les centres ont fait un boulot correct, sans être plus en vu que ça, contrairement à l’excellent Buttin qui, à défaut d’avoir fait sauter le coffre toulousain en inscrivant un essai (Lartot Style), s’est montré tranchant sur chacune de ses interventions. Son homologue fidjien a été très fidjien et Lee Byrne a été très gallois. Vous comprenez ce que vous voulez. Toulouse : La première ligne fut mise à mal en mêlée, mais le jeune Christofer Tolofua est clairement sorti du lot avec une activité défensive ahurissante. Remplacé par le géorgien Bregvadze (le joker médical du joker médical du joueur transféré pour être le remplaçant de William Servat) qui aura à peu très tout raté. Surtout ses touches. De retour de blessure, Millo-Chluski a sûrement été bon mais puisque la caractéristique de son activité est de ne pas être visible, je ne pourrai pas vous le confirmer. Tout pareil pour Lamboley. En troisième ligne, Nicolas et Bouilhou n’ont pas été très en vue, et le jeune Galan s’est montré maladroit sur les quelques ballons qu’il a eu à négocier. Son caleçon rose n’y changera rien. Galan prêt à tout pour faire partie de la #TeamSF au stade de France le 31 mars Au niveau de la charnière, on a clairement senti le manque d’automatisme qui s’est traduit par l’incapacité de construire sur plusieurs phases de jeu et de nombreux mauvais choix. Doussain n’est pas vraiment revenu de Nouvelle-Zélande, ayant sans doute encore plein de choses à visiter. Quant à Vergallo, le premier rugbyman pigiste, il réussit à être aussi lent que Yachvili, les qualités de buteur en moins. On cherche encore ce qu’il reste du coup. Derrière, Jauzion est tellement posé qu’il va finir mannequin pour des photographes de mode et Fritz ne surprend plus personne. En 80 minutes aujourd’hui, il aura fait une passe… complètement foirée. Une belle activité défensive tout de même. Donguy aura été très actif, tout comme le jeune Impérial, toutefois un peu juste en défense sur quelques actions. Pour son premier match à l’arrière, Bézy n’aura pas eu grand-chose à faire puisque, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, il n’a pas été mitraillé comme un village lybien. Les chiffres (approximatifs) : 452 : Le nombre de plaquages de Tolofua. 17 : Le nombre de jeux de mots différents d’Eric Bayle sur le nom d’Impérial. Pourvu qu’il ne soit jamais sélectionné en Equipe de France ou alors dans assez longtemps pour que Matthieu Lartot soit déjà à la retraite. -5 : Le nombre de mètres parcourus par Jauzion pendant le match. 51 : L’âge approximatif d’Elvis Vermeulen. 125 : Le nombre de supporters toulousains qui s’en sont pris à l’arbitre dans les commentaires Facebook du Rugbynistère sur la publication du score du match. Les déclarations d’après match : « Depuis le temps que je dis que le doublé est impossible. Mais peu importe, cette défaite va nous permettre d’avoir une base de travail et pourquoi pas espérer nous maintenir en Top 14. Si on accepte de me rendre mon équipe enfermée à Marcoussis bien sûr. » Guy Novès. « Grrrrrrrrrrr » Gerhard Vosloo. « J’ai raté quelque chose ? » Ovale Masqué, à son réveil à 18h. « Ok, l’ASM a gagné…. mais c’est demain que les Toulousains jouent, non ? » Philippe Couzon, sur Touitter. « Qué ? » Nicolas Vergallo
La Boucherie fait son cinéma #RugbyMovies Les Bouchers se sont fait tout beaux pour découper Twitter Les Bouchers se sont fait tout beaux pour découper Twitter Par le Stagiaire, Après avoir fait connaître l’univers ovale au monde entier le jour de la Saint Valentin avec son #RugbySongs sur Twitter, la Boucherie et son sbire Marcel Comics (inventeur du concept), ont renouvelé l’expérience en ce jour du 22 février. Après avoir mis à l’honneur la musique il y a un peu plus d’une semaine, c’est le 7ème art qui servit cette fois de base aux meilleurs jeux de mots rugbystiques. Et encore une fois, vous ne nous avez pas déçus, sur un thème un peu plus difficile, vous avez montré que dans ce sport les combinaisons possibles sont nombreuses (chose difficilement croyable après le dernier mondial des Frenchies combinée à la reprise du Top 14). La mobilisation était encore au rendez-vous avec à la clé une première place dans les Tendances Twiiter une bonne partie de la journée. Pas suffisante pour s’imposer au niveau mondial cependant, le « National Margarita Day » lui étant par exemple préféré (et difficile de protester contre ça). Mais peu importe, ce n’est pas le résultat qui compte mais la manière (allez dire ça aux Ecossais…) et vous avez été plus qu’à la hauteur, des spécialistes encore au rendez-vous aux Twittos de passage entre midi et deux. Et comme la semaine dernière, pour les moins geeks ou les personnes qui ont encore un travail dans ce pays (enfin un vrai, qui ne permet pas de trainer sur Facebook ou Twitter à la première occasion quoi), La Boucherie vous a préparé un menu maxi Best-Of avec toutes les meilleurs contributions (moins toutes celles que j’ai oubliées). Sachant que le jeu continue bien évidemment dans les commentaires pour ceux qui le souhaitent… Agen : Narjissi Impératrice Biarritz : Lost in TranslaThion Rosemary’s Benoit Baby Gone Baby Gone CasaBlanco Ceux qui m’aiment prendront le Terrain Baby fait de la résistance Lauret et Harry Million Dollar Baby Vicky Cristina Barcella Quand Harinordoquy rencontre Sallynordoquy Bayonne : Rokocoko et ses frères Boutaty Daniel Le voyage de Rokocoko La bataille d’Huget La vérité si j’Heymans Bordeaux-Bègles : Wendell Sailor et Lilo Bourgoin : Laloo la Cuisse CA Brive : La Claassen américaine Vol au dessus d’un nid de Coujous (ou Vosloo au dessus d’un nid de coujous, pour la version 2010) Castres : La fille coupée Andreu Le diner de Ducalcon Clermont : Debaty mon coeur s’est arrêté La ligne Rougerie La Hines C’est arrivé près de chez Vosloo Full Metal Jacquet (par Stanley Kuzbik) Parramour du risque Le secret de Brock James Mountain La mélodie du Bonnaire Cudmore à Venise La ligne Vern Parra-normal Activity Le Senio des anneaux Lyon OU : Marchois l’ombre Montpellier : Midnight Meat Trin-Duc A History of Fulgence Trinh-spotting GozeBustos Le Trinh Duc sifflera 3 fois Itinéraire d’un enfant Galthié Privat des Caraïbes Ceux qui l’aiment prendront Audrin Racing Métro : Steyn Alive Saubade Lieutenant Berbize et ses petites contrariétés De Battut mon cœur s’est arrêté Et au milieu coule une Retière Le dîner Descons 60 secondes Cronje Nallet sans ma fille Berbizier de Russie The World is not Imhoff RC Toulon : Je règle mon pas sur le pas de Lapeyre Pour Wilkinson le glas Sauvez Willie Mason (avec Luciano Orquera) Pacific Pallisson Lamont aux trousses Bakkies Kiss Bang Bang Arnaque, crime et Botha nique La Missoup aux choux Sur la route de Palisson Comme un Hayman Inglorious Bastareaud Bastarockett Johnny Wilkinson toujours deux fois Les Deux font Lapeyre Laporte du paradis Stade Toulousain : Fritz the cat (tout simplement) Poitrenaud country for Human Bezy Moi Albacete demain Bon Bézy de Burgess How Toulouse Friends & Alienate People James Bond contre Poitre No Donguy Darko 3 hommes et un Doussain Vol au dessus d’un nid de Caucau Un fauteuil Poux deux Le genou de Clerc L’armée des Doussain-ge La Souche aux Poux Las Vegas Poitrenaud Les tortues Nyanga Des Poux dans la tete L’agence tout Fritz Caucau Chanel Stade Français : Harry Potter and the Gobelet of fire Et au Milloud coule une rivière La fille Dupuysatier Papé fait de la résistance La traversée de Parisse L’odeur de la Papé verte Habemus Papé Mais où est donc passée la 7ème Contepomi Attoub de souffle Szarzewski et Hutch Sackey Sorcieres Kelleher est-il ? Les Bronzés font du Szarzewski USAP : Star Wars : Le Manas fantôme Le Sid Fanto Mas Marty à tout prix I Know (Tchale)Watchou Did Last Summer Chérie, j’ai rétréci les gozes Get Dan Carter (un film Paul Goze) Hook Marty Poppins Schuster Island Boulogne for Columbine Marty Dancing Les Chouly colonies de vacances Le magicien d’Goze Etranger : La liste de Shingler Ma’a Nonu des Sources Con-Air Murray In the Moody for love Hurricanes Carter Richie Rich (Avec McCaw-ley Culkin) Horwill be blood Todd Cleverfield Michalake placid Bracken Arrow Shaw 1, 2, 3, 4, 5, 6 et même “Shaw 3D Snake Hayes Easter Promises (David Kronenbourg) Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Sexton…sans jamais oser le demander Byrne after reading Haskellraiser The Big Kankowski Jurassic Parks Slum-Dagg Millionaire Totally Pierre Spies, le film Certains l’aiment Shaw Le Journal de Stephen Jones Habemus Popham Scary Moody Pretty Woodman Jamais sans Matfield L’ashton de glace Sonny Bill Elliot Le projet Blair Witch Stuart Nicky Little Lord of WARburton Kill Sonny Bill Weepu contre Weepu Les Anciens : Le plus beau de Franck Combat L’ombre d’un Dourthe Deylaud pour les éléphants Misses Dourthefire Mignonity Report Jonah Lomu et les 7 reins Green Lanta Opération Tournaire Last Action Herrero L’affaire Dominici V pour Venditti Pichot ’em up Mystic Rives Eternal sunshine of the spotless Magne Delasau sur le central 13 Le fabuleux destin de Raphaël Poulain Marsh à l’ombre Moscato Coast Délicat Betsen Attrape Mola si tu peux L’âge de Glas Les Quatre filles du Docteur Tony Marsh Sadourny night fever Rives Droite, Rives Gauche Gachassin habite au 21 Fouroux d’Irene Les Remakes : Super Size Me (Mathieu Bastareaud remake) Rox & Rouky (Palisson & Lapeyre remake) Kick ass (Grégory Le Corvec remake) The Man who wasn’t there (Jerome Porical remake) Le Fugitif (Yoann Huget remake) A History of violence (Bakkies Botha biopic) Les 3 Frères (Delon Armitage, Steffon Armitage, Mathieu Bastareaud) Divers : Ma femme s’appelle Revol Retour vers le futur : Le Top 16 Leo Cullen > Edward Cullen We Owens The Night (Joel) Jutge Dredd Delmassacre à la tronçonneuse Munster, Inc A clockwork Top 14 Orange (Stanley Kuzbik) Revol au dessus d un nid de coucou Danse avec le LOU Le cercle des Poite disparus Lartot Winch IntouChabal Poite Break Le fils à Jo Maso Et bien sûr, le meilleur : Invictus (Oh, wait…).
La Boucherie raffute la Saint Valentin (#RugbySongs) Clément Poitrenaud enregistrant un single caritatif pour la lutte contre les doublons Clément Poitrenaud enregistrant un single caritatif pour la lutte contre les doublons Par le Stagiaire, Tout a commencé par un tweet anodin de @MarcelComics : “The Midol and the Damage Done“, en référence à la chanson de Neil Young “The Needle and the Damage Done”. Accompagné du hashtag #RugbySongs, ce simple message va être à l’origine d’un buzz sur Twitter qui relayera cette fête ringuarde et commerciale qu’est la Saint Valentin au second plan pour le reste de la journée. Alors, tout d’abord pour les personnes n’étant pas familières de Twitter (puisque c’est quand même pour vous qu’on le fait cet article à la base, les-ploucs-qui-n’avez-rien-suivi), quel est l’intérêt de ce que l’on appelle un Hashtag ? Il va permettre de référencer son tweet autour d’un sujet. Ainsi, chaque personne qui communiquera ensuite sur le même sujet pourra, elle aussi, y associer le même hashtag pour que les messages soient facilement reconnaissables comme appartenant au sujet. Je sais, ça fait beaucoup de sujet pour une seule phrase, mais ce n’est pas le sujet. Amusé par son idée et le jeu qu’elle implique (parodier des titres de chansons avec des mots rapportant à l’univers du rugby), l’ami Marcel va continuer son exercice de style avec par exemple : “Mostert and Servat“ (originellement Master And Servant de Depeche Mode) ou encore “Lamboleïo“ (Bamboleo de Gipsy Kings) et « I want to break Fritz » (I Want to break free de Queen). Très vite, @OvaleMasque et le compte de la @BoucherieOvalie vont se prendre au jeu avec par exemple (et maintenant je ne vous donnerai plus les titres d’origines) « Born in USAP », « Elsom body to love », «Sitiveni on the dock of the bay », ou encore « I want you Saubade ». (On peut également citer @ClaudePeze qui sera parmi les précurseurs et qui distillera toute la journée d’excellentes trouvailles.) Peu à peu, ce sont tous les passionnés de rugby qui se sont pris au jeu. Des anonymes aux professionnels du milieu (Clément Poitrenaud, Jean Baptiste Elissalde, Luke McAlister, Isabelle Ithurburu, Matthieu Lartot, Philippe Lafon, Pierre Salviac et j’en passe), tout le monde y va de sa petite vanne, le plus souvent avec une originalité et un humour qui fait plaisir à voir. Très vite, le mouvement s’intensifie (ce qui nous fait perdre tous les fans du BO qui n’ont pas l’habitude d’autant de mouvement d’un coup) et le sujet #RugbySongs se retrouve en Trends ou Trending Topics de Twitter. Entendez par là qu’il faisait partie des 10 mots-clés qui revenaient le plus souvent dans les tweets français ! Grâce à la visibilité gagnée par ce petit exploit, le phénomène ne désemplit pas, conquiert la première place française et va même aller jusqu’à ce positionner à la deuxième place des Trending Topics Monde, au côté des messages de Saint-Valentin et des célibataires dépressifs. Et à l’heure où je parle (enfin j’écris), les #Rugbysongs continuent de squatter l’actualité française en compagnie des messages sur Cauet, Ed Banger ou Transformers 4, et qui ont particulièrement marqué l’actualité aujourd’hui. Afin d’immortaliser ce jour mémorable, nous vous proposons le meilleur des tweets de la journée, classés par catégorie. Nous tenons à préciser qu’il est fort probable que nous en ayons oublié, mais les milliers de Tweet sur le sujet et la capacité de concentration limitée du Stagiaire nous obligent à avoir une marge d’erreur et d’oubli qu’il faudra nous pardonner. Ceci dit, vous êtes évidemment invités à apporter vos contributions dans les commentaires ! De même, nous attendons de voir lesquels sont pour vous les plus drôles et originaux. De même, nous avons volontairement décidé de ne pas mentionner les auteurs des Tweets. Tout simplement parce que le travail de recherche aurait été colossal, d’autant plus que la plupart ont été fait plusieurs fois. Oui, des doublons, assumons-le. Et tant pis si ça doit nous couter nos lecteurs toulousains. Bref, tout ça pour dire que c’est difficile de retrouver l’auteur d’origine dans ce bazar. Et comme l’esprit d’équipe fait partie des valeurs du rugby, on se dit que le mérite personnel n’est pas grand-chose par rapport à cette réussite que l’on doit à notre travail collectif. Non ? Allez, bonne lecture et encore bravo à tous, Vous êtes les meilleurs… (après Ovale Masqué) RC Toulon : El Abd fait un bébé toute seule (Goldman) My Heart Wilko On (Céline Dion) Ouvrez ouvrez Laporte aux oiseaux (Pierre Perret) Que Lamont-agne est belle (Jean Ferrat) I Willkinson love you (Whitney Houston) Clermont : Bonnaire & Clyde (Serge Gainsbourg) Rugby (Benjamin Kayser Chiefs) Lapandry de l’entrée, c’est arrêté sur minuit… (Claude François) Et Skrela chenille qui redémarre (Bande à Basile) J’ai plus d’appétit, qu’un PARRAcouda! (Claude François) Tell Cudmore, tell Cudmore! (Grease) On vous souhaite tout le Bonnaire du monde… (Sinsémilia) Qu’est-ce qui Parra sauver l’A. Muhr? (Daniel Balavoine) On ira tous au Parra, dis ? Même moi ? (Michel Polnareff) C’est quand le Bonnaire ? (Cali) Fais-moi mal Jamie Jamie (Boris Vian) For whom Le Belge Tolls (Metallica) Biarritz : Les lacs de Marconnet-mara (Michel Sardou) Bidabé un marteau ! (Claude François) I believe I can Traille (R Kelly) Traille sleeping with a broken heart (Alicia Keys) No woman No traille (Bob Marley) Traille a little tenderness (Otis Redding) Don’t Try for me Argentina (Madonna) Perpignan : I Goutta feeling, wooo woo (Black Eyed Peas) Chouly stay or should I go? (The Clash) Le Marty au soleil c’est une chose qu’on aura jamais (Claude François) Ah quelles sont Chouly les Fritz de mon pays (Enrico Macias) I can’t get no Marty-sfaction ! (Rolling Stones) All along the Watchouwer (Bob Dylan) Seven Nation Marty (The White Stripes) Proud Marty (Creedance Freshwater Revival) Don’t stop the Marty (Black Eyed Peas) Chouly Poupée (Bernard Mendez) Hook on a feeling (David Hasselhoff) Racing : Steyn by me (Ben E. King) Je dois m’en Nallet” (Niagara) Nallet in the head (Rage Against The Machine) Nallelujah (Leonard Cohen) Si Chavancy (Michel Berger) Pas Vuli-Vulli avant de faire vos prières le soir (Eddy Mitchell) Vuli-Vulli vous coucher avec moi (Labelle) Il y a peu de chances qu’on détrône le Roi Descons (Georges Brassens) I just cant get Imhoff (Depeche Mode) Stade Français : Attoub les filles que j’ai aimées avant (Félix Gray & Didier Barbelivien) Szarzewski peut sauver l’amour ? (Daniel Balavoine) Il est 5 heures, Parisse veille ! (Jacques Dutronc) Ça balance pas mal à Parisse! (Michel Berger) Je danse le Milloud (IAM) Oelschig dans les prés (Chanson Populaire) Allez, venez, Milloud ! Vous asseoir à ma table (Edith Piaf) Turinui par semaine (Indochine) Laissez Papé les rêves (Michel Berger) Petit Papé Noël (Chanson Populaire) Papé was a Rolling Stones (The Temptations) Ledesma danser (Dalida) Stade Toulousain : La fille du père Novès (Jacques Dutronc) Nyanga même qui disent qu’ils l’ont vu voler (Hervé Cristiani) Le Fritz, c’est chic (Chic) Lamboley-o (Gipsy King) A la Clerc fontaine (Chanson Populaire) Asimbo Nyanga (Johnny Clegg) La Novès Réputation (Georges Brassens) Elissalde, Elissalde, Elissalde saute-moi au cou (Serge Gainsbourg) Bouilhou Bouilhou Saint Tropez ? (Le Gendarme de Saint Tropez) Maestri of Puppets (Metallica) Tu veux mon Bezy ? Oui oui oui oui ! (Franky Vincent) Serve the Servats (Nirvana) Sonate au Clerc de Lune (Beethoven) Poitrenaud Women No Cry (Bob Marley) I wanna be love, Poux Poux pi dou (Marilyn Monroe) Elissalde, métisse d’Ibiza (Julien Clerc) Les Anciens : C’est une Lamaison bleue… adossée à la colline, on y vient à pied … (Maxime Le Forestier) Hayes of the tiger (Survivor) Rien que Deylaud, Deylaud de pluie, Deylaud de là haut (Véronique Sanson) Laurent Cabannes du pêcheur (Francis Cabrel) Sella lutte finale… (L’internationale) Je ne suis pas Herrero … (Daniel Balavoine) Sella sella salsa du démon (Grand Orchestre du Splendid) Belle-Île-En-Merceron (Laurent Voulzy) Le Marsh Turque (Mozart) Sadourny Night fever (Bande Originale du film) Hotel Califano (The Eagles) Les Chômeurs : Chabalance pas mal à Paris, Chabalance pas mal, Chabalance pas mal à Paris, Chabalance aussi … (Michel Berger) Les Reprises : Take a walk on the wrong side (Velvet Underground par Richie McCaw) L’Aviva, je te veux, si tu veux de moi (Reprise des Choeurs Irlandais du Stade de France) Puisque tu pars (Reprise de Goldman par Sébastien Chabal) Je suis tombé sur elle (Reprise de Matthieu Bastareaud feat la table de chevet) Allo Maman Bobo (Reprise de Benjamin Fall) Somewhere over the Rainbow Warrior (Reprise des chorales de l’armée Française et Néo-zélandaise) A l’étranger : She works hard for the Monye (Donna Summer) Tout le monde, tout le monde, tout le monde veut devenir Mike Catt (Les Aristochats) L’Amour en Armitage (Nana Mouskouri) Stringer in the night (Frank Sinatra) I Botha feeling ! (Black Eyed Peas) Father Henson (Cat Stevens) J’irai bien refaire un tour, du côté de chez Swanepoel (Dave) Lewsey my Religion (REM) Burger on the dancefloor (Sophie Ellis Bextor) It’s a Hartley (Bonnie Tyler) I fought the Lawes (The Clash) Don’t you worry Botha thing (Stevie Wonder) Howlett the Dagg out ? (Baha Men) Put your Henson my shoulder (Paul Anka) The Dark Side of the Noon (Pink Floyd) Habanana Split (Lio) Banahan Split (Lio) Fly me to the Noon (Frank Sinatra) I feel Andy Goode (James Brown) Genia in a bottle (Christina Aguilera) La fille du Cooper de joint (Hubert-Félix Thiéfaine) Howlett it be (The Beatles) Sympathy for the De Villiers (Rolling Stones) Don castroGiovanni (Mozart) Like a bridge over Trimble water (Simon and Garfunkel) Schalk Burger Queen (Placebo) While my guitar gent Heaslip (Beatles/George Harrison) Cypress Eales Divers : Il est venu le temps des cathédrales (Notre Dame de Paris) In the Midol of the night (Billy Joel) Heylett-Petty vin blanc ,qu’on boit sous les tonnelles…(Lina Margy) Landsdowne Road again (Willie Nelson) Fous ta Camou le (Fatal Bazooka) My beloved Munster (Eels) Camou feel it ? (The Jacksons)