Le menu du Week End du 24 et 25 novembre 2012 La ligue Goze crazy Par Man’s Tous les vendredis, Man’s vous mijote une rubrique qui vous pe viagra online rmettra en un coup d’œil de savoir quelles seront les réjouissances ovales de votre prochain week-end. Je sais pas vous, mais je trouve qu’il flottait depuis début septembre un vent de liberté, de fraîcheur, de folie même dans cette saison de rugby. Les matchs du vendredi soir étaient presque plaisants à regarder, les chocs entre grosses écuries n’étaient pas galvaudés, les clubs français ont bien gazé en HCup, Bayonne était toujours ridicule et Biarritz faisait toujours pitié, Mont de Marsan gagnait au Racing, l’Equipe de France enthousiasmait son public en produisant un jeu agréable… Comme un signe de fin du monde, non? Tout aurait été parfait si un évènement malheureux n’était venu contrarier le bel ordonnancement de ce début de saison : Paul Goze a été nommé président de la Ligue Nationale de Rugby. On imaginait déjà, emballé par l’élan d’enthousiasme d’Ovale de Grâce, une ligue façonnée par Max Guazzini, à son image, avec du strass, des paillettes, du pestacle. Une saison de rugby façon happening permanent, le grand barnum de l’ovalie on stage… Et voila : c’est Paul Goze à tous les étages : on est tout de suite envahi d’une lourdeur, d’une pesanteur, comme un poids sur l’estomac. Un saut dans le passé, on se revoit dans les années 90, avec les stades vétustes peuplés de papys à casquette et d’anciens joueurs aux oreilles en chou-fleur… On va pas le condamner d’avance, le Paulo, mais on se doute que ça va pas être Franky Goze to Hollywood avec lui aux commandes, même pas le Gozeby Show… Max Guazzini invoquant la Sainte Vierge avant le résultat du vote SAMEDI France Etats-Unis (France 4 – 14h50) Attention, là c’est une entrée un peu light, style salade fraicheur, avec pas trop d’assaisonnement pour pas prendre de poids avant les fêtes. En effet il s’agit d’un match de rugby féminin. Profitez-en, avec l’arrivée de Paul Goze à la LNR ce sport va être prochainement interdit. Pas de procès d’intention, hein? mais je l’imagine bien mysogine, et mis au gin aussi d’ailleurs. Doit pas apprécier les sports de Gozesse le gars. Mais je peux me tromper. France – Samoa (France 2 – 18h) La semaine dernière j’avais écrit un chouette menu croustillant avec plein de jeux de mots fondants au cœur, façon moelleux au chocolat, et puis un problème technique propre à la direction de ce site a empêché ce chef d’œuvre d’humour et de raffinement d’être mis en ligne. Bon… en réalité Damien Try a dû quitter Toulouse prématurément pour récupérer Ovale Masqué ivre mort et le trophée du Golden Blog Award que le stagiaire avait, pour se venger de la tyrannie d’Ovale, généreusement offert à SudRugby (qui lui avait promis en échange un contrat-jeune en alternance). Et donc une analyse préamburlesque de France-Argentine m’avait entraîné à écrire que la France était tellement capable de tout, qu’on pouvait même imaginer l’inimaginable : qu’elle fasse deux bonnes sorties d’affilée. Et elle l’a fait. Donc là, le pronostic est évident : les Samoa, un match à 18h, des joueurs-clefs portés au pinacle, une confiance en nous inébranlable : 100% de chances qu’on fasse un match de naze et que les Samoans nous fracassent. De toutes façons ça n’empêchera pas les gros pardessus de la ligue et de la fédé de se remplir le Gozier. Italie Australie (BIS1 – 18h00) Jacques Brunel entamant un tour d’honneur avec Paul Goze sur ses épaules (2 moins d’ITT) Novembre, le seul mois de l’année pendant lequel Jacques Brunel n’est pas ridicule avec sa moustache. Rappelons que c’est sous sa coupe que Perpignan a obtenu un titre récemment, certes, en battant l’ASM en finale, ce qui n’est pas vraiment un exploit. N’empêche que c’est depuis ce temps-là que le président de l’USAP a pris la grosse tête canadian pharmacy no prescription et ramène tout à lui, on dit qu’il est devenu éGozecentrique. Angleterre Afrique du Sud (Sport+ – 20h45) Les Rosbifs ont atomisé les Fidjiens et perdu de peu contre l’Australie, les Sud Af ont gagné en Irlande et en Ecosse. A partir de là on ne peut absolument rien conclure ni émettre un quelconque pronostic. Pays-de-Galles Nouvelle-Zélande (Canal+Sport – 22h50) Pauvres Gallois, pourtant grand chelemards il y a 8 mois, il y un siècle, il y a une éternité… Moi j’ai eu pitié, c’est pourtant un sentiment que j’éprouve rarement, même lorsque l’ASM perd sa troisième finale d’affilée, mais là j’ai eu de la compassion pour les hommes au poireau. Faut dire que les Samoa ont fait un match sensationnel. Ça m’a rappelé cette même confrontation lors de la deuxième coupe du monde, la première pour les Manu, qui avaient fait une apparition terrible sur la scène internationale en concassant, broyant, découpant des Gallois pour en faire du tout-venant même pas utilisable en corps de chaussée. Là ça a été pareil, dès la 5ème minute le Szarzeswki gallois, tentant un départ au ras, a pris la foudre et a dû sortir recoiffer ses blonds cheveux filasses au bout de 10 minutes. Et ce pauvre Biggar qui a subi un déblaiement de 1ère classe, un triplé acromio / nez cassé / arcade ouverte. Un chef-d’œuvre. Ce gars-là est passé instantanément du rang de beau gosse à celui de beau Goze. Bon, pour finir leur trilogie dramatique les Gallois vont se peler les Blacks, m’est avis que c’est pas avec ce match qu’ils vont se refaire un moral. DIMANCHE Irlande Argentine (C+Sport – 13h10) Céline, mon envoyée spéciale au pays des Rouquins, m’a indiqué que les Irish avaient mis 53 pts aux Fidjiens et perdus 12-16 contre les Boks. Pas terrible quoi. Comme j’ai trouvé les Argentins un peu mous du genou la semaine dernière, pas bien guerriers, presque sympathiques, faut dire que pour une fois entre le four nations et le top 14 ils étaient à peu près dans le même état physique que nous, ben… faîtes ce que vous voulez, mais moi je raterai pas la flaugnarde pour ça. Ecosse Tonga (BIS2 – 13h15) Là, faut quand même être sacrément mordu de rugby pour sacrifier son bon vieil épisode dominical de Starsky et Hutch pour un match comme ça. Même si on sait que ces deux abrutis vont encore fouiller la ville pour rien, alors que c’est tellement simple de poser de suite la question à Huggy les Bons Tuyaux pour découvrir le pot aux Goze… C’est ballot si je connaissais les noms des joueurs tongiens je vous aurais sorti un bon vieux jeu de mots pour masquer la vacuité de mon texte. Mais même pas. Déjà jovial Oyonnax Brive (Sport+– 14h25) Finalement le match du week-end, celui entre les deux favoris de la proD2, qui va marquer un tournant dans la saison, avec Oyonnax qui stagne depuis quelques temps et commence à revoir ses ambitions à la baisse, et Brive qui, après une période d’adaptation nécessaire pour prendre la mesure d’adversaires médiocres mais déterminés, commence sacrément à monter en puissance en enfilant les résultats probants. On devrait donc assister à une passation de pouvoir logique. Nous remercions la méthode coué pour sa contribution à la rédaction de ce paragraphe. Carcassonne – Aurillac (Eurosport – 17h00) Et celle du fou qui repeint son plafond? Attention, Carcassonne n’ayant pas d’éclairage dans son stade, il faudra être équipé de lunettes infra-rouge pour pouvoir visionner la deuxième mi-temps de ce match. Il serait d’ailleurs que la LNR déclare la rénovation des stades Goze nationale tellement ils sont vétustes.
Le menu du week end du 9, 10 et 11 novembre. Qu’est-ce qu’on mange, chérie ? Par Man’S, La Boucherie vous annonce : Le Menu du week-end Les best place to buy cialis online matchs Internationaux et de Top 14 du 9, 10 et 11 novembre. Tous les vendredi, Man’s vous mijote une rubrique qui vous permettra en un coup d’œil de savoir quelles seront les réjouissances ovales de votre prochain week-end. Disons-le tout net, la semaine dernière j’ai merdé. Alors que je me voyais déjà profiter du jeudi de Toussaint pour mitonner un menu de derrière les fagots, je me retrouva bien dépourvu quand le show-bizz fut venu : les matchs étaient tous programmés le jeudi. Je me suis donc abstenu, et il faut bien reconnaître que ça n’a pas perturbé grand monde, puisque même les grands ordonnateurs de ce site saignant n’ont même pas réclamé mon oeuvre hebdomadaire, trop occupés qu’ils étaient à s’aviner en masse dans des bars à hôtesses interlopes, pour un énième congrès boucher auquel je n’étais pas convié. Les ingrats. Et même les ingrats doubles. En parlant de double : les revoilà!!! Les fameux doublons, ceux qui empêchent Guy Novès et Max Guazzini de dormir, Guytou pour l’absence d’un tiers de ses internationaux, Max Guazzini parce que, lui, les apprécie particulièrement, les doux blonds. Max Guazzini : sa face M Le hors d’œuvre : Vendredi Montpellier-Toulouse (C+Sport – 20h45) Je me suis souvent demandé ce que signifiaient les petites faïences qu’on aperçoit à l’angle de certaines rues dans plusieurs villes de France (il y en a beaucoup à Montpellier), faïences qui représentent un “space invader”. Je suis sûr que vous aussi vous êtes déjà interrogé (Moore) sur ces étranges logos, quels sont leurs réseaux, sont-ils la marque de reconnaissance occulte d’un groupuscule maléfique envisageant de conquérir le monde en parsemant le haut des angles de rue de signes de reconnaissances cabalistiques ? Ben en fait non. C’est l’œuvre d’un artiste céramiste désormais mondialement connu qui sévit maintenant dans toutes les métropoles, et même les métropierre. D’ailleurs, et c’est une coïncidence tout à fait frappante, l’artiste, qui se fait appeler Invader, travaille incognito comme Ovale Masqué. Mais lui a du talent. Sinon y’a du Montpellier Hérault sans FTD et Ouedraogo, et pis y’a du Stade Toulousain avec 5 ou 6 internationaux en moins, et à mon avis ça devrait être un beau match, même programmé le vendredi soir. Le plat de Résistance : Samedi Clermont – Toulon (Canal + – 15h00) Le big match du week-end, le seul qu’on regrette qu’il tombe en pleine fenêtre internationale, car voir ces 2 équipes s’affronter avec leurs effectifs complets auraient été diablement intéressant. De deux choses l’une : soit le Racing club Toulonnais, tel que l’appelle l’Equipe, décide de faire l’impasse, vient chercher vaguement un point de bonus défensif, et on a un match mollasson à peine éclairé par une sympathique algarade entre Bakkies Beau Tas et Jamie Cudmore pour savoir qui est le plus con des deux, soit les hommes de Bernard Laporte essayent intelligemment de marquer les esprits en profitant que Clermont, qui n’est pas un club de mercenaires (j’aime exciter les fils de Besagne) mais un pourvoyeur de joueurs français (6 sélectionnés) pour l’Edf, est amoindri, et vient empêcher les Jaunards de gagner leur 50ème match d’affilée à la maison. Et là ça pourrait être épais. Guy Novès interpellé après une manif anti-doublon Pays de Galles – Argentine (Soprt+ – 17H00) Ça peut être un match sympa, dommage qu’il soit noyé au milieu des confrontations du top14. Un match où on pourra voir l’Agentine qui, au choix, sera soit le pourfendeur de Français héroïques et sûrs d’eux après leur victoire 15-13 contre l’Australie, soit leur victime expiatoire après qu’on se soit fait déchirer par les Aussies. Racing Métro-Mont de Marsan (Rugby+ – 17h00) Que dire… Stade Français-Agen (Rugby+ – 17h00) Comme j’écris le menu en partant du bas, le lecteur assidu pourra constater qu’au paragraphe France-Australie je m’insurge contre les gens qui ont conçu le calendrier, et qui, en plus de prévoir des doublons, programment tous les matchs le même jour, pour aller jusqu’au bout de la logique. Mais là ils ont fait encore plus fort : le même jour, dans la même ville, auront lieu pas moins de 3 matchs de rugby de haut-niveau : SF-Agen, qui va désertifier Charléty, Racing-Mt de Marsan, qui va endormir Colombes, et France-Aussie. C’est nul. Bon oui en fait un seul match de haut niveau ne se jouera… no prescription online pharmacy Le Stade Français s’est bien sorti de son dernier déplacement à Mayol, alors qu’Agen a perdu à domicile contre Clermont. Avantage aux hommes de Thomas Savare donc. Thomas Savare qui, le saviez-vous ?, offre des bières à ses salariés harassés tous les vendredi soir pour le TGIF, et il paraît qu’ils donnent un bon coup de pompe les demis d’Oberthur. Italie -Tonga (BeInSport1 – 17h55) Un match sans grand intérêt, si ce n’est de constater que le futur diffuseur du top14 commence à grapiller des matchs de rugby de ci de là… Biarritz-Perpignan (Rugby+ – 18h30) Le match des ventres-mous, et par là je ne parle pas de la forme physique des présidents respectifs des belligérants, mais je résume plutôt le classement des deux clubs, qui nagent entre deux eaux depuis le début de la saison. Perpignan reste sur une défaite façon super-rugby à Castres, dans un match ouvert et spectaculaire. Biarritz reste sur un naufrage à Grenoble, et 6 défaites de rang (dernière victoire le 8 septembre) mais là tout va changer, car OUI! Il est de retour, Saint-Dimitri is back! Le tout est de savoir si le BO ne s’est pas peu à peu trop habitué à compter sur l’enfant prodigue (Briviste) pour sauver sa saison. Dit autrement le BO ne s’est il pas Dimitridaté ? Le Yach et Biarritz au bord du gouffre Bordeaux Bègles – Castres (Rugby+ – 18h30) Pour tous les incultes qui se demandent encore le sens de la vanne précédente, précisons que le roi Mithridate VI, méfiant vis à vis de son entourage, parvint à s’immuniser en absorbant régulièrement de faibles doses de poison. Par contre ça l’a pas empêché de prendre un coup de sabre dans les gencives. Sur Twitter le site du CABBG a annoncé le groupe prévu pour affronter Castres, et j’avais l’impression que c’était du Hockey sur gazon, tant les noms m’étaient totalement inconnus. Cela ne veut pas dire qu’ils ne soient pas valeureux et talentueux, mais quand même, le CABBG arrive a être moins bien classé que Bayonne, ce n’est pas bon signe. A moins qu’ils nous refassent le coup de trafalgar de l’année dernière, où ils s’étaient sauvés dans les 3 dernières journées. (Note de la rédaction : Man’S est le seul homme en France avec Pierre Salviac à encore employer le terme “CABBG” à la place d’UBB, Ne lui en voulez pas, c’est juste qu’il est vieux). Grenoble-Bayonne (Rugby+ – 18h30) Le match qui devrait permettre à Bayonne de se repositionner à l’avant-dernière place, ex-aequo avec Bordeaux, si ces derniers battent Castres. Après être venus à bout du Bého lors de la dernière journée, les Isérois tenteront de faire la passe de deux au détriment de l’autre équipe Basque. Les deux lignes précédentes prouveront à la face du monde que je suis quand même capable d’écrire un paragraphe sans jeu de mots dedans. France-Australie (France 2 – 21h00) Faudra qu’on m’explique quel est l’andouille à la ligue qui a programmé tous les matchs du Top 14 le même jour que celui de l’équipe de France. Ça aurait peut être été plus sympa de programmer le championnat le dimanche, non? Enfin, je dis ça je dis rien. En général, pour les pronostics concernant l’équipe de France, je suis minable. Par exemple pendant la dernière Coupe du monde, j’avais prévu une raclée en quart contre l’Angleterre, puis une branlée mémorable contre Galles en demi, avant de retourner totalement ma veste pour envisager la conquête du titre suprême en finale. C’est qu’en réalité l’équipe de France est toujours là où on ne l’attend pas : lorsqu’on la sent maître de son destin et dominatrice elle nous sort une bonne daube et se fait ramasser, alors que lorsque tout le monde la voue aux gémonies (Christophe) c’est le moment qu’elle choisit pour être transcendée. Et non pas transcindée qui reste le plat favori de Luka Magnotta. Donc je vois le même match qu’il y a deux ans, mais je peux me tromper. Le Dessert : Dimanche Pour ceux qui n’auront pas eu d’indigestion après l’overdose de la veille, quelques matchs internationaux en extraballe. Irlande – Afrique du Sud (Sport+ – 16h25) et Angleterre – Fidji (Sport+ – 17h10) A moins que Irlande – Afrique du Sud ne dure que 40 minutes, ce qui m’étonnerait quand même un peu, ou que Sport + puisse diffuser deux matchs en même temps, ce qui m’étonnerait quand même beaucoup, un des deux horaires des matchs susnommés doit être faux. Mais pris par le temps, je me retrancherai derrière mon total amateurisme, même pas marron, et mon bénévolat total bien que subi, pour excuser mon absence d’investigations complémentaire sur ce problème d’horaire. Bonne digestion.
Exclu ! La carte de Vincent Clerc à Julien Saubade Mais quel gentil garçon ! Par Damien Try (avec Ovale Masqué, Capitaine et Marcel Caumixe) Wii Unlock Plus :: Hot Graphics + Backend Sales = Aff. Dream small;”> Lors de la dernière journée de Top 14, Toulouse recevait le Racing-Métro 92. Dans l’ultime minute du match, et alors que le Stade Toulousain a déjà la victoire en poche, le club parisien-mais-en-fait-pas a une dernière munition (c’est important d’avoir des munitions à Toulouse en ce moment) pour priver les Rouge et Noir du bonus offensif, comme ça, juste pour faire chier. L’action débute depuis la droite du terrain, et sur une combinaison visant à mettre en valeur Juanito Miaou, le ballon se dirige vers l’aile de Julien Saubade. Malheureusement, El Mago devrait retourner à Poudlard (il parait que des places se sont récemment libérées), et ne peut qu’adresser, après une course de 20 mètres en travers, une passe dégueulasse pour son ailier. Le malheureux ne peut s’en saisir proprement, et commet un en-avant, après la sirène. Match terminé, tout le monde aurait pu tranquillement rentrer chez soi, si Vincent Clerc n’en avait pas décidé autrement. Sur cette action, il file donc un bon gros coup d’épaule à un Julien Saubade relâché, puisque ça fait bien un quart d’heure qu’il a commis l’en-avant qui clôt le match. Au placage, Vincent fait mal. Une côte pétée ? Une épaule déboîtée ? Non pas vraiment, ça sera les croisés, pour une indisponibilité prévue de 6 à 8 mois… A la Boucherie Ovalie, nous sommes inquiets. Vincent file du mauvais coton en ce moment. Sa paternité ? Le retour en élite de son club formateur ? La confirmation absolue de son statut de sénateur ? Les nouveaux maillots du Stade Toulousain ? L’avènement de Pierrick Gunther comme sportif préféré des Français ? Qui sait… Mais ce qui est sûr, c’est que le Toulousain, qui portait sur lui l’image lisse de Jean Dridéal, penche de plus en plus du côté Bakkies Botha de la Force : placages hauts, tirage de cheveux, chamailleries, il n’est plus lui-même depuis quelques temps. On peut le dire, le bon garçon qu’il était suit désormais les traces de Walter White dans la série Breaking Bad. Je pourrais caler ici une blague sur la chimie, le dopage et Yoann Huget, mais avec ses bouclettes et ses petits yeux sous ses gros sourcils, j’ai pas le cœur à ça. Mais attention, Vincent Clerc reste très propre sur lui, et est resté longuement sur le terrain pour s’excuser auprès de celui qui ne rejouera pas de la saison par sa faute. En exclusivité pour vous, le Stagiaire a réussi à se faufiler à l’intérieur de la boîte aux lettres de l’ailier francilien, pour dégotter le scoop Boucherie Ovalie de l’année : la carte postale de vœux de rétablissement envoyée par Vincent Clerc. « Bonjour Julien, J’espère que tu es bien arrivé à l’hôpital et que ta chambre est chouette. Je sais que c’est pas rigolo d’être blessé, ça m’avait un peu fait pleurer de voir les copains en finale de H-Cup, en 2008, alors que je ne pouvais pas jouer. Ils avaient perdu, je me rappelle. Fabien Pelous avait été plus populaire que Bono en Irlande ce jour-là. A la fin du match, il avait les sourcils plus rapprochés que d’habitude, ce qui veut dire qu’il était vraiment vraiment énervé. Bon au moins toi tu t’es fait mal sur un plaquage, et tu risques juste de rater un match de barrage contre Clermont que t’aurais probablement pas joué de toute façon, puisque pour les gros matchs tes entraîneurs préfèrent compter sur l’expérience et les qualités défensives de Sireli Bobo (c’est un peu comme moi avec Yves Donguy en fait). A ce sujet, je voulais te répéter que je suis vraiment désolé, je voulais pas du tout t’embêter. J’ai même visé l’épaule parce que je me suis souvenu que tu avais les genoux fragiles. J’ai revu la vidéo sur internet, c’est vrai que t’as plus trop le ballon (en même temps tu l’as jamais vraiment attrapé), mais c’est Guy il m’a dit qu’il fallait que je « muscle mon jeu, que je prenne exemple sur Florian Fritz pour devenir Papa des lignes arrières ». J’espère que je vais pas devoir dire des gros mots sur le terrain pour ça. Puis je l’aime bien Florian, mais si je devais faire garder ma fille un soir, c’est pas exactement à lui à qui je penserai en premier pour faire le babysitter. Enfin Beau-Papa doit avoir un peu raison au fond. Même Marc Lièvremont a dit que j’étais « trop gentil ». C’est vrai qu’après les Tonga j’avais été le seul joueur à accepter de boire des bières avec lui, et pourtant, j’ai horreur de l’alcool fort. Allez, remets-toi vite, et puis tu verras, une bonne blessure ça te fait changer de statut, après tu peux te permettre de rien glander sur le terrain tu continues d’être sélectionné, demande à Benji Fall. Si t’es dans le même hôpital où j’étais, au 2ème en tournant à droite y a un distributeur avec des Kinder Bueno ! Profites-en bien, t’auras tout le temps pour revenir en forme après ! Bisous, Vincent, qui pense à toi, à ton genou et à ta cheville. » Bonus Track : #BadAssClerc Mais la Boucherie ne s’arrête pas là et a continué l’enquête sur twitter, sur une initiative de Marcel Caumixe, pour identifier les signes de la voyoutisation progressive de Vincent Clerc, ex-Jean Dridéal, mais encore un peu tout de même. Voici quelques éléments troublants, trouvés par le staff bouchers et quelques autres alcooliques qu’ont bien que ça à foutre de nous lire sur les réseaux sociaux pendant les heures de bureau. Merci à eux d’ailleurs. @Marcelcomics : Se couche après 22h. D’entrainement #BadAssClerc @Tartiflouze : Se descend un verre de panaché cul-sec pour fêter le doublé. #BadAssClerc @Doye_Doye : Suggère que l’arbitrage a été pourri en 95 en regardant Invictus. #BadAssClerc @Miss_Twitt_ : Va faire pipi pendant Le Fils à Jo, sans mettre sur pause. #BadAssClerc @Doye_Doye : Ne remonte pas ses chaussettes pendant les courses d’échauffement. #BadAssClerc @DamienTry : En a rien à foutre, se barre au milieu d’un match. Pour rejoindre sa copine de longue date qui accouche. #BadAssClerc @Marcelcomics : Se fait faire un tatouage. Malabar #BadAssClerc @SonnyPoireWill : Donne un coup de pied à un chien. Sauve une petite fille d’une morsure #BadAssClerc @jgiovannoni : Fait une cravate à Florian Fritz. Pour lui offrir à Noël. #BadAssClerc @Marcelcomics : N’arrête pas de fumer en cachette. Du saumon pour le repas de noël surprise qu’il prépare pour sa famille. #BadAssClerc @Marcelcomics : Bat ses enfants. A Super Mario #BadAssClerc @Marcelcomics : Fait un usage de faux. Pour débroussailler le terrain de Guy Novès #BadAssClerc @Renvoiaux22 : Arrache les valises des mains des vieilles dames dans les gares. Pour les les aider à monter les escaliers. #BadAssClerc @Doye_Doye : Fait pipi sous la douche quand ya plus personne dans le vestiaire. #BadAssClerc DamienTry : Traine dans la cage d’escalier. A perdu ses clefs. #BadAssClerc @DamienTry : A des problèmes d’alcool… à brûler : son set à fondue ne démarre pas. #BadAssClerc @DamienTry : Hates the Police. Prefers Sting solo carrier. #BadAssClerc @BoucherieOvalie : A osé dire à Guy Novès qu’il fallait jouer une pénalité à la main #BadAssClerc @Marcelcomics : Fait des cathédrales. En alumettes viagra #BadAssClerc @NoemieOsselaer : S’endort avant la fin de Walker Texas Ranger, le dimanche après midi. #BadAssClerc
Le Menu du week-end du 25 au 27 octobre. Rougerie, Salviac et Brassens discutent de la 9ème journée de Top14 Tous les vendredi, Man’s vous mijote une rubrique qui vous permettra en un viagra form canada coup d’œil de savoir quelles seront les réjouissances ovales de votre prochain week-end. online viagra style=”text-align: justify;”>Enfin! La parenthèse H-Cup se referme! Après avoir une nouvelle fois démontré la supériorité du meilleur championnat du monde sur le menu fretin des équipes continentales, les équipes françaises vont revenir à des choses plus sérieuses. On va se recentrer sur les fondamentaux : ruck, petits tas, bourre-pifs et attaques kamikazes. Pour les arbitres aussi, nous autres supporters allons revenir aux bases, sauf qu’au lieu de les suspecter d’anti-latinisme, nous allons les accabler de tous les maux pour leur supposée allégeance à Blanco / Revol, ou leur anti-toulonnisme primaire. Pour présenter ces joutes domestiques j’ai décidé de rendre hommage à un grand de la chanson française, puisque ce sont les chansons de Georges Brassens qui vont illustrer nos matchs du week-end. Vu comme ça, à brûle-pourpoint, ça peut paraître incongru, et même incongru à tour, mais ça permet au moins de faire semblant d’avoir autant de culture qu’Ovale de Grâce. Le hors d’œuvre : Vendredi Montferrand – Biarritz (C+Sport – 20h45) : “l’Orage” Bien sûr, si j’avais sombré dans la facilité qui m’est coutumière, j’aurais choisi “l’Auvergnat”, mais “l’Orage” m’est venu à l’esprit pour deux raisons. D’abord parce que jeune, ayant eu la chance de fouler la pelouse du stade Marcel-Marcel, j’avais été intrigué par une plaque hommage apposée sur la talenquère côté petite tribune. Et ça m’avait fait un choc d’apprendre qu’un joueur de l’ASM, Jean-François Phliponeau, international à deux reprises, avait été foudroyé en plein match en 1976. Le destin… Hommage lui soit une nouvelle fois rendu. Côté match, c’est le Bého qui risque de subir le frimât et les intempéries auvergnates. Bien qu’ils se soient fait plaisir en passant à la moulinette les Parmesans, les Basques vont avoir fort à faire pour échapper au rouleau compresseur jaune et bleu. Tiens ! Du coup j’ai oublié de parler citer le « match pourri du vendredi », c’est peut-être bon signe ! Le plat de Résistance : Samedi Stade Français – Toulouse (Canal + – 15h00) : “Brave Margot” “Quand Margot dégrafait son corsage, pour donner la gougoutte à son chat, tous les gars du village étaient là” Grâce à Max Guazzini, que j’espère futur président de la LNR, on a pris l’habitude de voir apporter le ballon du match au Stade de France par une (plus ou moins) jolie demoiselle court vêtue. C’est d’ailleurs malheureusement souvent la seule attraction réussie de l’après-midi, tant le spectacle sur le terrain peine à se montrer à la hauteur de la beauté et de la grâce offerte en préambule (et un préambule n’est pas forcément un terrain situé en région champenoise). Mont-de-Marsan – Bordeaux (Rugby+ – 18h30) : “Mourir pour des idées” Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente… La philosophie de jeu des Montois est toujours la même, dans le droit fil des glorieux anciens Boniface et Nadal, mais le chemin de croix qu’ils ont entamé cette saison va s’avérer douloureux et lancinant. En face d’eux Bordeaux qui a également subi 2 défaites en Mickey Cup. Comme les deux clubs sont dans la même poule de cette compétition, ils vont donc être confrontés à 3 reprises d’ici Noël, en général ça promet des matchs musclés, comme on les aime à la Boucherie Ovalie. Agen – Castres (Rugby+ – 18h30) : “Cupidon s’en fout” Là j’ai choisi ce titre, parce qu’il résume mon sentiment sur un ce match dont je n’ai pas grand chose à dire. J’en profite, comme on est dans la semaine de célébration du 1er anniversaire de la finale perdue de coupe du monde, célébration marquée par l’excellente interview de Lapinou par l’envoyée spéciale et bonnasse de la Boucherie, qui marque une réhabilitation médiatique (sauf sur l’Equipe) de cet entraîneur atypique. Un an après, Lapinou s’est recyclé dans l’animation de soirées étudiantes, puisque le document ci-dessous le montre dans son rôle de DJ en pleine animation d’une Sup de Co party, en compagnie d’un adolescent prépubère fraichement converti à notre sport qui m’a envoyé cette photo avec le commentaire suivant : “t’as vu tonton, j’ai rencontre Lièvre Raymond”. Pauvre Marc… Toulon-Bayonne (Rugby+ – 18h30) : “Trompette de la renommée” “A toute exhibition ma nature est rétive, souffrant d’une maladie quasiment maladive.” Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette éloge de la discrétion et du refus de la médiatisation à outrance est presque le mot d’ordre de la direction toulonnaise cette année. On en vient presque à regretter les sorties médiatiques du tandem Boudjellal / Laporte qui finalement nous faisait bien marrer. Faut dire que pour le moment l’équipe au muguet éclate tout ce qui se présente devant elle, du coup le climat autour est plutôt apaisé. Pourvu que ça dure. Et lorsque le Basque bon descend sur la côte varoise, il risque la réception de 1ère classe. A mon avis les papelitas risquent de s’envoler rapidement pour célébrer une nouvelle victoire des rouge-et-noir. Je vous raconterai. Montpellier-Grenoble (Rugby+ – 18h30) : “Supplique pour être enterré sur la plage de Sète” “Vous envierez un peu, l’éternel estivant, qui fait du pédalo sur la vague en rêvant, qui passe sa mort en vacances”. Le stade Du Manoir est à une portée de drops de la dernière demeure du poète sétois (enfin… pas des drops de FTD !). Et j’ai l’impression que ce match aura quelque chose de primesautier, de léger, comme un air d’été indien, entre deux équipes joueuses et aimant prendre des risques, deux équipes en vacances de l’esprit comptable et planplan qui règne habituellement dans le top 14. USAP – RM 92 (C+Sport – 20h30) : “La mauvais sujet repenti” “Sans technique un don n’est rien qu’une sale manie” chantait Brassens en évoquant cette prostituée débutante. Le talent, il y en a à profusion dans cette équipe du Racing Métro 92, mais c’est peut être l’organisation qui leur manque, un mac (ou 2) au commande pour lui apprendre à tortiller du popotin. Le mauvais sujet repenti c’est aussi cette équipe de l’USAP qui a perdu peu à peu ses guerriers sanguinaires (un esprit malsain dans un Corvec) et les vertus de la rrrace. Une équipe assagie et que plus grand monde ne craint. Tout part à vau l’eau. Brive – Pau (Eurosport – 18h00) : “Hécatombe” Bon oui, quoi, même si cet article est consacré à l’élite, vous croyiez quand même pas que j’allais passer à côté d’une occasion d’évoquer la fameuse hécatombe commise par les mégères gendarmicides du “Marché de Brive-la-Gaillarde”! Et il y aura une deuxième hécatombe ce samedi au Stade Amédé Domenech, double ration de sauce béarnaise pour accompagner les cèpes! Le Dessert : Dimanche Euh, ben… Vous avez pas été sages cette semaine, privés de dessert!!! Bonne digestion.
Les éléments de langage #4 : Les supporters L’article qu’on attend DEPUIS LE DEBUT ! Par Damien Try, avec les contributions de Kig, Pastigo, Aguiléra, GOD-Finger, Marcel Caumixe, l’Affreux Gnafron, Gregory le Mormeck et le Stagiaire. N’hésitez pas à compléter dans les commentaires pour une prochaine édition. Episode #1 : Paroles d’avant et après match Episode #2 : Les joueurs, la vie de groupe Episode #3 : Les Transferts, la sélection, paroles de techniciens, paroles de journalistes. Canal + ne vous le dira pas, mais le rugby commence avant tout dans les tribunes (et en pesage). Parce que peut-être qu’on n’y voit pas vraiment le match et que la pisse d’âne vendue sous l’appellation de bière y est plus chère, mais comment réellement apprécier les Valeurs du Rugby © affalé dans son canapé (variante moderne, son streaming). Non, là où on apprécie vraiment le rugby, le vrai, c’est au bord du terrain, même si on est mi-février et que le vent balaye la pluie. L’état second provoqué par l’excitation, le peu d’éthanol contenu dans son gobelet en plastique et l’hypothermie permet de profiter à fond de l’effet de foule, ce qui occasionne parfois de la part des supporters quelques savoureuses interjections et autres palimpsestes de jobarderies. Nota Bene : un troquet diffusant le match de l’équipe locale peut convenir aussi, l’hypothermie étant compensée par un alcool de meilleure qualité et plus abondant. Voici donc les Eléments de langage version supporters, perles que la Boucherie a compilées pour vous. Adressés à un joueur de son équipe : « Vas-y mon loulou » Une maman enthousiaste qui n’arrive pas à couper le cordon ombilical avec son fils. Le même fils n’y arrive pas non plus et doit donc ensuite subir les moqueries de ses camarades. « Kiki, c’est le 17, le 17! » Acte de délation d’une partie du public qui désigne à Kiki le numéro de l’impétrant lui ayant administré une ‘brutalité’ lors de l’action précédente. Kiki, dans un état vaseux, se vengera quelques instants plus tard en séchant, par derrière, et hors de toute action, le numéro 7 qui n’y était pour rien. Problème de communication. « Echappééééééééééééé ! » Je trouve de grandes similitudes entre la défense de ce joueur et celle de Clément Poitrenaud. Adressés à un joueur de l’équipe adverse : « Voyou le 8 ! » Cet enfant de salaud a eu l’outrecuidance de rendre la beigne qu’il venait de prendre dans la gueule. « Gros pédé! » Bien que ça n’ait rien à voir, sache que je n’ai aucun respect pour tes supposées préférences sexuelles et ton éventuel mode de vie orgiaque de sodomite. Adressé à un joueur à la peau foncée : « Ben alors ? Un ballon, c’est plus difficile à attraper que des bananes ? » – Si le dit joueur provient d’une île lointaine : « Merci d’avoir quitté ton pays pour monter le niveau de jeu de notre championnat, tu es bien le seul à courir les 100m en moins de 15 secondes dans cette équipe. » – Si le dit joueur est né à Montargis, ou à 3 km du village local : « Je suis primeur, et je peux témoigner que la petitesse et l’incurvation de ce fruit tropical permet une meilleure tenue en main qu’un gros ovale dépourvu d’aspérité. « Vivement le match retour » On a pris une sacrée pilée sur le terrain et notre seul secours sera de vous organiser une réception aux petits oignons, châtaignes, poires, pêches et autres fruits de saison. Adressés à l’arbitre : « Depuis le début, Monsieur l’arbitre ! » Nous sommes à la 71ème et c’est la deuxième fois que je vois ça. « Il garde le ballon au sol ! » = « Le plaqueur n’essaye pas de s’éloigner de la balle ! » Et inversement. « Mais bien sûr que si qu’elle passe » Moi et mes 3 demis de l’après-midi, placés à 70 mètres des perches et partiellement masqués par un pilier des tribunes, sommes capables d’un meilleur jugement que les arbitres-assistants debout sous les perches. « A ce niveau, c’est même plus des lunettes qu’il te faut, c’est un chien! » Monsieur l’arbitre, votre performance cet après-midi m’amène à remettre en cause votre acuité visuelle. « A quoi il sert l’arbitre de touche? Putain, sous ses yeux, con. » Car il n’y a pas de raisons que seul l’arbitre central bénéficie du soutien du public. Adressés aux autres supporters : « Je sais de quoi je parle, j’ai joué 5 ans en Fédérale. » Je ne sais pas de quoi je parle, je répète simplement un truc complètement con que j’ai lu sur Rugbyrama. Par ailleurs, je n’ai joué que deux saisons en tant qu’ailier remplaçant dans l’équipe réserve d’un club de Fédérale 3. « Cette année, on peut jouer le titre. » L’équipe en question perdra en barrages. « Nous avons le meilleur public de France » J’ai le souvenir d’un match pendant lequel on n’a pas sifflé le buteur adverse (on avait gagné 45-10). « Boh tu sais, je ne suis plus trop le rugby depuis quelque temps. » J’étais au stade ce week-end, mais mon équipe a perdu. « Ici, ici, c’est [insérez un nom de ville, ou de stade si le nombre de syllabes ne colle pas] » Nous sommes pendant les phases finales, et bon forcément tout le monde joue à l’extérieur, mais c’est nous qu’on gueule le plus fort. « Quelle chèvre ce [Yoann Huget/Frédéric Michalak/François Steyn] » Je désapprouve tellement que mon abonnement serve à recruter à grand frais des mercenaires qui se regardent dans les magazines que chaque minuscule erreur qu’il pourront commettre me confortera. Je me réserve néanmoins le droit de le porter en héros et de lui donner ma femme en offrande s’il venait à marquer les points de la gagne au cours d’un derby ou d’un match éliminatoire. « Quelle classe ce [Yannick Jauzion/Romain Teulet/Sylvain Marconnet] » Ce joueur est complètement cramé mais les 2 misérables mètres qu’il vient de faire au cœur de cette purge de match dans cette saison de trop me rappelle tellement sa glorieuse jeunesse et par la même occasion, la mienne à l’époque où je pouvais encore lever des meufs pas trop moches au PMU du coin. « Je le sais de source sûre » Argument ultime pour annoncer les infos les plus rocambolesques. Conseil: laissez planer le mystère sur cette fameuse « source sûre » sans quoi vous perdrez toute crédibilité. Exemple fameux : « Dan Carter va revenir à l’USAP, je le sais de source sûre ». Profitez des matchs du week-end à venir pour placer les meilleures, ou gagnez votre place au panthéon des décérébrés en innovant !
Marc Lièvremont passe sur le grill Les sales gosses partent à la rencontre de Lapinou. Par Pauline Maingaud (Questions par l’équipe de la Boucherie Ovalie, vidéo par Ovale Masqué, visiblement bourré) Tout a commencé en mars dernier, alors que Marc Lièvremont dédicaçait son livre « Cadrage et débordements » dans une célèbre librairie bordelaise. Pauline, notre agent de la branche rochelaise, s’était rendue sur place avec un objectif simple : obtenir une interview bouchère de l’ancien sélectionneur du XV de France. En usant de ses charmes de femme fatale (ou de groupie, on sait pas trop), elle a accompli sa mission avec brio et est repartie avec son 06 en poche. Après quelques mois de négociations téléphoniques intenses et de téléphone rose, nous avons donc pu convenir d’un rendez-vous, et en septembre dernier, Marc nous a reçu dans son établissement à Biarritz, le Bar de la Côte. Il a accepté de répondre à nos questions, sa femme lui ayant certifié que « La Boucherie avait toujours été sympa avec lui ». C’est vrai que peu peuvent s’en vanter. Mieux, Marc avait eu l’occasion de lire quelques extraits du blog (fictif) de Lapinou, et avait apprécié. Ca nous change des menaces de procès. Pour célébrer l’anniversaire de la tragique défaite des Bleus en finale de Coupe du Monde, voilà donc votre cadeau : Lapinou passe sur le grill. Partie 1 : La Coupe du Monde Vous avez fait un bouquin sur la Coupe du monde, vous en avez parlé pendant toute la promo… on suppose donc que vous en avez marre des questions sur le sujet. Mais comme on a la prétention de penser que nos questions à nous sont meilleures on va quand même vous en poser quelques-unes sur le sujet, et après on vous embête plus. Quel est le match dont on vous parle systématiquement et dont l’évocation vous emmerde le plus : France / All Blacks 99, ou France / All Blacks 2011 ? Aujourd’hui je pense qu’on me parle plus de celle de 2011, mais je ne peux pas dire que ça m’emmerde. Les gens sont plutôt charmants, plutôt sympas. Puis, le temps aidant, je pense que ça va un peu s’atténuer. C’est vrai que les quelques mois qui ont suivi le retour de la Coupe du monde, il y a eu pas mal de témoignages de sympathie. C’est touchant parce que les gens sont venus me dire qu’ils avaient pris beaucoup de plaisir, que ça les avait émus. Ils me remerciaient d’une manière générale pour…pour… Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs ! Pour le combat on va dire… Votre bon ami Jean Dujardin a désormais un Oscar sur sa cheminée. Vous n’auriez pas aimé frimer un peu vous aussi, par exemple en vous servant du trophée Webb Ellis comme d’une théière ? Pfff… Bon évidemment, c’est une Coupe du monde et je n’ai pas eu la chance de la gagner. Mais, au-delà de ça, chez moi, il n’y a pas un trophée, pas un maillot, pas une photo qui puissent rappeler mon passé de rugbyman. Quand vous entrez chez moi, c’est très impersonnel de ce côté-là. J’ai toujours fait la part des choses entre ma passion qu’est le rugby, quelle que soit ma fonction – joueur, entraîneur, sélectionneur. Malgré tout, évidemment que j’aurais préféré être champion du monde. J’aime le sport et j’aurais été plus heureux avec ce titre. Au vu de la finale du dernier Mondial, et pour rationaliser, est-ce que vous aussi vous vous dites que la France est la vraie championne du monde, et qu’on s’en fiche pas mal d’avoir laissé la breloque aux All Blacks pour leur éviter une guerre civile ? Non, on ne s’en fout pas et j’aurais été ravi de les priver de ce titre. Mais, non, je ne considère pas non plus qu’on méritait d’être champions du monde. On aurait pu perdre en demi-finale. Puis, j’aime bien en plus… … Perdre ? Ah non pas perdre, je déteste perdre ! Mais j’aime bien par rapport à l’esprit du rugby quelque part, par rapport à l’histoire de ces deux matchs : une demi-finale vraiment pas aboutie en termes de jeu, gagnée à l’arrachée, et gagnée d’un point, et une finale magnifique et que l’on perd d’un point. Pour moi, cela résume un peu cette Coupe du monde, et ça résume le rugby de manière générale. Je n’ai pas l’habitude d’avoir des regrets. Bien sûr que j’aurais aimé être champion du monde, mais le plus important c’est d’avoir fini la compétition avec le sentiment du devoir accompli et puis voilà. Je n’ai jamais dit que les Blacks avaient volé cette finale, et loin s’en faut ! Beaucoup de nos lecteurs sont fous et pensent que Damien Traille aurait passé la pénalité de la gagne à la place de Trinh-Duc en seconde mi-temps. Vous en dites quoi vous ? Peut-être… Il y a tellement de choses sur lesquelles on peut revenir : si j’avais sélectionné tel joueur plutôt qu’un autre, si on avait mieux joué cette action plutôt qu’une autre. Là, en l’occurrence, si Damien avait tapé la pénalité… François se la sentait mais elle n’est pas passée… Ça aussi c’est le sport ! Pensez-vous qu’une expérience comme animateur dans une colonie de vacances est indispensable pour être sélectionneur national ? Je ne suis pas sûr, non, même si je l’ai été. J’ai effectivement été animateur, mais en même temps j’ai l’impression d’avoir eu tellement de vies différentes… dont animateur dans un centre aéré. Il y a eu l’épisode des sales gosses que l’on connaît bien, puis, chez les Anglais, Jonny Wilkinson a dit qu’il se sentait en décalage avec la nouvelle génération, qu’ils n’étaient pas pros, pas respectueux… vous, vous avez parlé du rôle des agents, de joueurs dispersés… Avez-vous l’impression que la mentalité dans le rugby, c’est plus ce que c’était ? Il ne faut pas compter sur moi non plus pour cracher dans la soupe, en disant que c’était mieux avant ! L’évolution, le changement, qu’il soit en bien ou en mal, il était inéluctable avec le passage au professionnalisme. On ne peut pas se plaindre aujourd’hui d’avoir un sport populaire et médiatique, et d’avoir aussi l’envers de la médaille. La société change, le comportement des joueurs change, mais globalement je n’ai pas eu à me plaindre de cela. C’est vrai que j’ai parlé de « sales gosses » parce que j’ai toujours été spontané et franc dans mon rapport avec eux et les autres. Mais pour prendre ma phrase au sens premier du terme, je n’ai pas à me plaindre du comportement des joueurs dans sa globalité. On a l’impression que depuis toujours, le XV de France ne réussit à être performant que quand c’est le bordel dans l’équipe. Vous en savez quelque chose pour avoir connu 1999 et 2011. Est-ce une particularité française ? Oui, je le pense. C’est ce qui est un petit peu agaçant, ce qui fait son charme aussi parfois. Dans une succession de matchs très dégueulasses, il y a une merveille de rugby ; on ne sait pas trop pourquoi. C’est vrai qu’on a peut-être besoin de se sentir en danger, alors que c’est la difficulté pour un entraîneur et un sélectionneur comme je l’ai été : on cherche la constance dans la performance. Or, malheureusement, quand il y a cette constance, on s’endort un petit peu sur nos lauriers. Mais il y a eu malgré tout dans la continuité quart, demi et finale, même si la demi n’a pas été aboutie, dans les comportements, trois matchs intéressants. Donc il y a eu malgré tout cette constance. Est-ce qu’on peut changer cette mentalité ? Vous croyez qu’un jour on pourra voir, comme l’Angleterre 2003 ou la Nouvelle-Zélande 2011, une équipe programmée pour gagner, qui réussira à dominer le rugby mondial pendant 3 ans, puis qui gagnera enfin la Coupe du monde ? Je le pense. Il y a eu des générations qui ont quand même marqué leur époque, en termes de constance. Je me souviens par exemple de la génération Serge Blanco, Philippe Sella. Ils ont réussi à aller jusqu’à cette finale de coupe du Monde en 1987. Puis, avec Bernard Laporte, pendant 2-3 ans, on peut penser que le rugby français dominait l’échiquier mondial. Bon, ce qui n’est pas simple dans le rugby français, c’est l’organisation, qui n’est pas forcément à l’avantage de l’équipe nationale. Mais, je pense et j’espère qu’il y aura une équipe du Nord qui sera championne du monde en 2015, et j’espère que ce sera la France. Vidéo : La vie de consultant du Top 14, c’est pas un peu chiant ? Vous-même, vous étiez arrivés à la tête de XV de France avec beaucoup d’ambitions dans le jeu, puis finalement, on est revenus vers quelque chose de plus restrictif pour le Grand Chelem 2010 et la Coupe du monde. Est-ce que c’est une fatalité ? Le Top 14 ne prépare pas suffisamment au niveau international ? Il prépare sur beaucoup d’aspects quand même : sur l’intensité des matchs, sur le combat, sur le triptyque des fondamentaux à savoir conquête-défense-occupation. Après en termes de rythme, c’est sûr que ce n’est pas forcément le rugby que j’apprécie. Mais, les clubs sont soumis à de forts enjeux, et l’essentiel c’est de gagner. J’aurais espéré gagner en jouant un beau rugby. On a failli le faire d’ailleurs, en finale de la Coupe du monde, et sur certains matchs. Les joueurs ne l’ont pas toujours voulu non plus. A mon sens, une des clés de la réussite, quel que soit le sport d’ailleurs, et le niveau, c’est que les joueurs s’approprient le système, l’organisation. Or, ils étaient quand même habitués à une forme de jeu, celle du Top 14, et ils ont eu du mal à se faire violence. Puis, on va dire que nous n’avons pas été aidés par le milieu du rugby français en général. On ne peut pas dire que des gens aient adhéré à notre démarche, et nous… j’ai certainement ma part de responsabilité. Très vite, les rapports se sont durcis entre les clubs et l’équipe de France, et avec les médias. Ça ne permet pas vraiment d’évoluer dans un contexte favorable, où les joueurs peuvent se lâcher. Les joueurs sont tenaillés entre leur club et le XV de France… Oui, c’est ça. Du coup, ça donne un parcours très contrasté entre la débauche de jeu des premiers matchs et un retour à un rugby plus classique. Mais, mes convictions profondes sur le rugby, c’est aussi un rugby qui sait s’adapter à l’adversaire, aux conditions de jeu de manière générale, mais aussi qui est capable de gagner en étant spectaculaire. Mon avis n’a pas changé. On parle de retour au Top 16 ces derniers temps. A votre avis quelle est la meilleure formule ? Les joueurs jouent trop ou pas assez ? Ça dépend lesquels je suppose. On peut comprendre les doléances de certains clubs quand on pense que le joueur qui n’est pas international a quand même de longues plages de repos, et donc ne joue pas assez. A l’inverse, le joueur qui est international, titulaire tous les week-ends en club, qui enchaîne coupe d’Europe, championnat et matchs de l’équipe de France, joue certainement trop. Ou, en tous cas, s’il ne joue pas trop, il n’a pas assez de plages de repos, ni de préparation pour se régénérer. Mais après, vous savez, moi je suis sorti du débat et je n’ai pas trop d’avis sur la question… Bon, a priori je ne suis pas spécialement favorable à un retour au Top 16 parce qu’à mon sens il n’y a pas 16 équipes de très haut niveau. C’est compliqué pour certains ce championnat, notamment pour Mont-de-Marsan cette année. Je suis donc plutôt favorable à un maintien du Top 14, avec une seule rétrogradation et une seule montée de ProD2. Mais bon, mon avis compte peu et d’ailleurs je ne le donne pas, à part à vous ! Vidéo : De la question des melons sur le territoire néo-zélandais. Vous avez révélé pas mal de joueurs, dont certains étaient des quasi-inconnus à leurs débuts (Parra, Trinh-Duc, Barcella, Mermoz…). Lequel êtes-vous le plus fier d’avoir lancé ? Euh… pffff… Il n’y en a pas un en particulier. C’est le lot de n’importe quel entraîneur en même temps. Une nouvelle génération arrive et ce n’est même pas vraiment notre rôle de les lancer, ils se lancent tous seuls. Ils ont d’abord des qualités. On y contribue, et on essaye de mettre en place un cadre pour qu’ils puissent s’épanouir. Toutes les trajectoires n’ont pas été linéaires, pour aucun d’entre eux. En tout cas, sur ces quatre ans, j’ai bien aimé la trajectoire de Morgan Parra notamment. C’est vrai qu’il est dans la continuité un petit peu, depuis 4-5 ans, de l’excellence, tout simplement. Parmi les jeunes joueurs lancés par Philippe Saint-André (Fofana, Buttin, Dulin, Maestri…) lesquels ont une chance de faire une grande carrière selon vous ? Tous je l’espère ! Ils ont tous de très bons potentiels. Celui qui a tardé à arriver au plus haut niveau mais que j’avais déjà un peu croisé à l’occasion de stages c’est Yoann Maestri. Je me souviens de lui avoir dit que j’étais sûr qu’un jour il arriverait au plus haut niveau, que ça dépendait de lui. Il devait gagner un peu en maturité et en constance. Buttin, je le connaissais moins. Fofana j’avais vu la saison avant la Coupe du Monde un gros talent. En plus, ce sont des joueurs qui ont l’air d’avoir la tête sur les épaules, donc je leur souhaite une bonne route, tout simplement. Est-ce qu’on va encore voir des Lièvremont en bleu ou est-ce que la source est tarie ? Des Lièvremont en bleu, comme joueurs, je ne sais pas trop. On produit beaucoup chez les Lièvremont, et notamment des garçons. Chez mes enfants et neveux, puisqu’on est 8 frères et sœur, il y a 16 enfants déjà, dont 12 garçons. Ils sont quasiment tous rugbymen. On les a mis ou ils se sont mis au rugby mais pas forcément pour devenir des grands joueurs dans des équipes professionnelles, ou de grands joueurs internationaux. Ça me semblait important en tout cas qu’ils pratiquent ce sport, à l’école de rugby. Après, je ne suis pas sûr de déceler chez mes propres enfants, pour ne parler que d’eux, des talents d’internationaux, et ce n’est pas le plus important ! Vous avez perdu deux finales de Coupe du monde, comme joueur puis entraîneur. Clermont ne vous a pas contacté pour succéder à Vern Cotter ? Non, mais Clermont a été champion. J’espère bien que la France le sera aussi, et dès 2015 ! Il n’y a pas de fatalité. En tout cas, moi je ne crois pas en la fatalité absolue. Je crois au travail, en la constance, et un jour… Bon, il faut un peu de réussite aussi. La France a été trois fois en finale de la Coupe du monde dans son histoire, c’est déjà beaucoup. Ca viendra… Partie 2 : Questions sur Lapinou En 2003, la Coupe du monde avait fait de Michalak une star. En 2007, c’était Chabal. En 2011, finalement, la vraie star c’était vous… Ça, c’est vous qui le dites… On a quand même beaucoup parlé de vous… Pas toujours en bien d’ailleurs ! Comme disait je ne sais plus qui « l’essentiel, c’est qu’on en parle ». Ce n’est pas de moi en tout cas parce que je m’en serais bien passé. Donc ça ne vous tente pas de poser en slip Dim sur les abris de bus, d’avoir votre tête sur une boite de cassoulet, ou de tenir la main de Mimi Mathy aux Enfoirés ? Non, ça ne me tente pas, non. Ce n’est pas mon truc. Je suis bien content de revenir à une sorte d’anonymat. Je vous le disais tout à l’heure, j’ai l’impression d’avoir eu plusieurs vies, en tant que joueur, entraîneur, sélectionneur… Par exemple, la Coupe du Monde, c’était il y a un an et pourtant j’ai l’impression que cela fait une éternité, que c’est quelqu’un d’autre qui l’a vécue à ma place. J’arrive bien à tourner les pages, à passer à autre chose et je ne suis pas trop nostalgique. Je ne me souviens que du meilleur. Mais non, pas de pub en slip Dim, désolé ! Comment expliquez-vous le fait que beaucoup de gens tombent sur notre site en tapant « Marc Lièvremont nu » dans Google ? Je ne suis pas au courant. Et je ne suis pas sûr que j’essaye ! Et alors, vous avez trouvé des photos ? Non… C’est parce qu’il n’en existe pas je crois ! Vous ne risquez pas d’en trouver. Dans votre livre, vous égratignez certains journalistes… Pas tant que ça honnêtement. Vous l’avez lu ?! Je n’attaque personne de façon directe. Je critique la profession de façon générale, mais je ne tombe pas dans le nominatif. Je dis aussi que j’ai beaucoup d’affection pour pas mal d’entre eux, notamment Jacques Verdier et Richard Escot qui sont devenus de grands amis après cette Coupe du monde. J’apprécie leur honnêteté intellectuelle et leur déontologie… (sourire en coin) Imaginez que je souhaite devenir journaliste (ça tombe bien, c’est le cas) quels conseils me donneriez-vous pour ne pas devenir une grosse conne ? Je parlais de déontologie et d’honnêteté intellectuelle. Je crois que c’est le propre d’un journaliste. Après chacun a son avis encore une fois. Il y a des journalistes avec lesquels je n’étais pas d’accord, et malgré tout, les rapports ont été francs. Ce qui m’a navré à un moment ou à un autre c’est le manque d’objectivité, une forme de malhonnêteté, de mensonges de la part de certains. De plus, le sport a, comme on l’a dit tout à l’heure, montré que dans l’histoire il y avait eu des retournements de situation, qu’il fallait s’en réjouir. Dans un contexte déjà compliqué, c’est regrettable quand même que la presse, de manière générale, ait été critique et quasiment jusqu’au bout. Bon, je crois que le plus important aussi, c’est que le public ne s’y soit pas trompé. Au quotidien, je n’ai jamais reçu autant de courrier, de mots d’encouragement, de témoignages de sympathie, même avant la Coupe du Monde, puisque la dernière année a été compliquée. Mais, encore une fois, je peux comprendre que, de la même manière qu’il y a de bonnes et de mauvaises dynamiques dans un groupe d’hommes et de femmes, y compris dans une équipe de rugby, il y ait eu là aussi une mauvaise dynamique. Il y a eu une surenchère dans la presse. Je pense que certains ont regretté, certains ont subi aussi. J’éprouve aussi de l’empathie pour certains journalistes qui ont été pris dans une forme de spirale. Certains regrettaient et subissaient cette dynamique. Je citais deux rédacteurs en chef tout à l’heure qui ont été parmi les plus véhéments à mon égard, que j’ai pris en flagrant délit plusieurs fois de malhonnêteté justement. Et je peux vous dire qu’un grand nombre n’appréciait pas cette trajectoire ou cette prise de position. Moi, je trouvais qu’elle était dommageable, pas forcément vis-à-vis de moi, mais de l’équipe de France de manière générale. C’est aussi pour ça que des mois avant la Coupe du monde, je savais déjà que je n’irais pas au-delà de ces quatre ans, parce que même si ça a été favorable pour l’équipe de France de se resserrer dans un contexte négatif, au bout d’un moment, sur la durée, c’est tout de même fatigant et pénible. Le niveau des conférences de presse par exemple, c’était un peu fatigant. En tout cas, en ce qui me concerne, je n’ai jamais été dans cette dynamique-là. J’ai toujours voulu expliquer, construire. Puis, à un moment, j’ai senti qu’en face de moi, il n’y avait pas la même volonté. Mais je peux comprendre qu’une forme de presse ait besoin de sensationnel. Aujourd’hui, on se retrouve dans de la critique systématique. Sur Canal, vous allez vous retrouver dans ce rôle d’ancien joueur / consultant. Certains d’entre eux n’avaient pas été tendres avec vous à l’époque. Vous, vous envisagez ce rôle comment ? C’est quelque chose qui vous plaît – on a vu que pour l’instant ce n’était pas trop ça ? Ah, vous ne me trouvez pas bon ?! J’espère que j’aurai une bonne mémoire. Ce que je n’aime pas, ce sont les partis-pris de certains joueurs qui n’ont jamais entraîné. Ce n’est pas mon cas, donc je sais un petit peu à quel point l’entraînement, le management d’un groupe apprend, si besoin est, la patience, l’humilité, la persévérance. J’espère remplir ce rôle, en vulgarisant aussi le rugby auprès du plus grand nombre, et en essayant de ne pas blesser les gens. Je sais que cela peut arriver quand on est critique, on peut faire du mal. Si ça doit m’arriver, je m’en excuserai, je reconnaîtrai mes torts. Mais je ne me prends pas vraiment la tête. Je suis très neutre par rapport aux équipes engagées en Top 14. J’espère voir du bon rugby, et rester objectif. Pour l’instant, c’est sûr, je ne peux pas dire que je prends beaucoup de plaisir, mais j’espère que ça viendra. Ne trouvez-vous pas d’ailleurs que la presse est étrangement gentille avec Philippe Saint-André, alors que ses résultats sont pourtant moins bons que les vôtres en 2008 ? Ça aurait été pareil s’il venait de Dax plutôt que de Toulon ? Je ne peux pas dire que la presse ait été critique les premiers mois. Elle a aussi été tolérante, comme souvent, avec n’importe quel entraîneur. Ce qui est certain en tout cas, c’est que Philippe a une légitimité puisque certains ont employé ce terme quand je suis arrivé. Ses adjoints, Yannick Bru et Patrice Lagisquet aussi. Cela leur permettra, je l’espère pour eux en tout cas, d’avoir plus de tranquillité, quels que soient les résultats. De toute façon, dès que j’ai été nommé, ça a grêlé, y compris des gens qui m’appréciaient ou qui m’ont mis en tête qu’ils m’appréciaient. Mais, ça ne les a pas empêché de balancer sur moi. Je m’en fous un peu à vrai dire. En plus aujourd’hui c’est derrière moi. Franchement, je souhaite juste à Philippe qu’il s’éclate, que ça marche bien. Forcément, il y aura des moments compliqués, comme pour chaque sélectionneur. Quand vous étiez entraîné par Pierre Villepreux, est-ce que vous compreniez quelque chose à ce qu’il racontait ? Parce que les plus grands scientifiques se sont penchés sur ses écrits, et à ce jour ça reste un mystère pour beaucoup de monde… Parce que c’est un théoricien du rugby. Mais oui, j’arrivais à comprendre ce que nous disait Pierre Villepreux ! Quand il parlait d’intelligence situationnelle, pour moi ça se comprend très facilement. Mais j’avais déjà passé mes diplômes d’entraîneur à l’époque, ça doit être pour ça. Dans votre livre, vous dites que vous n’admiriez aucun joueur quand vous étiez jeune. Mais en tant qu’ancien troisième ligne, quel est le joueur qui vous impressionne le plus à ce poste actuellement ? Ou à même à un autre poste ? Il y a beaucoup de joueurs que j’apprécie en troisième ligne, mais je serais incapable aujourd’hui de n’en citer qu’un. Chacun a ses qualités et ses défauts. J’ai bien aimé dans l’équipe de France, notamment pendant la Coupe du monde la trajectoire de Julien Bonnaire. Je l’ai trouvé vraiment complet au possible et j’ai bien aimé sa personnalité. Je ne parlerai pas du capitaine et meilleur joueur du monde, Thierry Dusautoir. Il a fait un parcours exceptionnel. Mais dans l’ombre, selon moi, Julien Bonnaire a été le prototype du troisième ligne moderne, complet, constant. Et, humainement, c’est un super mec. Je l’ai bien aimé alors qu’au tout début de mes quatre ans, je lui avais préféré Fulgence Ouedraogo. Justement, puisque vous évoquez Dusautoir, quelle est la blague qui le fait rire ? Parce qu’à première vue, il semble assez austère comme garçon. Je ne sais pas, je ne l’ai pas trouvée non plus. Non, mais il sait rire, et j’ai en mémoire quelques scènes où Thierry prend des fous-rires donc je peux vous rassurer, dans l’intimité, avec ses proches, c’est un garçon qui sait rigoler. Et moi aussi d’ailleurs ! Parce que je n’ai pas vraiment l’air très drôle comme ça non plus, mais ça va. A la Boucherie, Vincent Clerc nous énerve car il est vraiment trop parfait. Lui connaissez-vous un défaut ? A part celui d’être le gendre de Guy Novès bien sûr. C’est vrai que c’est un gros défaut. Non, c’est méchant de dire ça… Non, mais c’est vrai qu’il est parfait Vincent : gentil, bien élevé, poli, compétiteur. S’il a un défaut, c’est peut-être d’avoir été et d’être trop gentil. A un moment, en termes de dynamique de groupe, Vincent, par rapport justement à ses capacités exceptionnelles, son engagement, son goût de l’effort, aurait pu être un peu plus moteur, en termes de leadership. Il a la légitimité en tout cas. Bon, là, c’est très sérieux ce que je dis. C’est vrai que peut-être à un moment, c’est un mec qui est tellement gentil qu’il ne se fâchera même pas avec l’un de ses coéquipiers, même s’il le trouve branleur etc. Alors après peut-être qu’en intimité, il a su donner certains avis à ses coéquipiers. Il avait vraiment la légitimité pour être leader, et je n’ai pas le sentiment qu’il l’a été réellement. Vidéo : LA question que tout le monde se pose. « Le rugby féminin, c’est ni féminin, ni du rugby » (P. Camou). D’accord avec ça ? Est-ce que ce n’est pas un peu sexiste de n’avoir sélectionné que des mecs avec l’équipe de France pendant près de 4 ans ? (Rires) Oh lala c’est quoi cette question ?! Qu’est-ce que je peux répondre ?! Vous êtes sûre que Pierre Camou a dit ça ? Bon, il s’investit, en tout cas la Fédération s’investit dans le rugby féminin. Moi j’ai certaines demoiselles qui viennent me reprocher des choses que j’aurais dites sur le rugby féminin. Bon… […] C’est vrai qu’au fond de moi, pour être sincère, ce n’est pas forcément le sport que je trouve le plus féminin qui soit ! Mais en tout cas j’ai croisé beaucoup de joueuses de rugby et j’apprécie qu’elles soient passionnées par ce sport. Ma sœur a joué au rugby et elle y jouait plutôt bien dans son registre. J’ai vu certains matchs. J’aime bien le rugby à VII féminin parce que c’est un peu plus aéré. Je respecte tout à fait la pratique d’un rugby féminin. Pierre Camou dit quand même beaucoup de bêtises, finalement ce n’est pas étonnant… Vous n’aviez pas envie d’être sélectionneur du XV de France, pas envie d’écrire un livre, pas envie de devenir consultant. Du coup, quelle est la prochaine chose dont vous n’avez pas envie ? Entraîner un club du Top 14 ? Et si François Hollande vient vous demander en pantoufles/peignoir d’être ministre des sports, vous acceptez finalement ? Non, la politique certainement pas. Là, en ce moment, c’est vrai que je n’ai pas envie d’être entraîneur, ni en Top 14 ni ailleurs. J’ai refait ma vie différemment et pour l’instant je suis très heureux comme ça, et ça ne m’attire pas du tout. Mais bon, j’ai appris à me méfier de moi-même. Je n’ai jamais dit que je ne serais pas consultant par contre. On me le ressort tout le temps parce que j’avais dit à la Coupe du monde « Maintenant, vous n’êtes pas prêts de me revoir ». Effectivement, il a fallu quelques mois et la sortie de mon bouquin. D’ailleurs, le bouquin c’est pareil, je n’avais jamais claironné médiatiquement que je n’écrirais pas un bouquin. Non, mais dans le livre, vous insistez beaucoup sur ce point… Oui, je commence par ça en fait. Mais c’est vrai que je m’étais toujours promis, j’avais refusé de l’envisager. Mais ce sont des promesses que je me fais à moi-même et que je ne tiens pas. Je me trahis moi-même ; c’est moins grave. Souvent, spontanément, comme je suis un peu une tête de mule, je dis « non, ça ne m’intéresse pas », non pour l’entraînement, non pour l’équipe de France, non pour le bouquin… Ce n’est jamais un refus catégorique mais un refus qui demande réflexion. Et les gens qui m’ont croisé ont su à chaque fois trouver les arguments pour me faire changer d’avis. Je n’ai jamais regretté d’ailleurs. C’est peut-être un refus pour me protéger. Vous préférez un week-end à la chasse avec Guy Novès, ou un tour en Maserati avec Mourad Boudjelal ? Je ne suis pas du tout chasse, et je ne suis pas très bagnoles non plus, au-delà de la personnalité de Guy Novès et de Mourad Boudjellal. A la limite, je pourrais accompagner Guy Novès chasser parce que ça me ferait une balade et que j’aime bien la randonnée. Mais, je n’ai rien contre Mourad Boudjellal non plus. Si un jour, au hasard de nos vies respectives, je fais du stop et qu’il s’arrête, je monterai volontiers avec lui. Vous connaissez la chanson « Laisse béton, Lièvremont » ? Non. Il ne vous resterait pas une bière par hasard ? On a cru comprendre que vous aviez dû finir votre pack tout seul la dernière fois… Ah oui, après Tonga. Je vous rassure, elles ont été bues le soir-même et le lendemain plus encore. Mais j’ai des bières aussi ici si vous avez soif. Alors, ça va, on ne vous a pas trop emmerdé avec nos questions ? Non, pas du tout. C’était un plaisir. Ça vous ferait plaisir qu’on vous offre un T-shirt de la Boucherie Ovalie ? Parce qu’on en un là… Je ne suis pas sûr de le porter mais je veux bien. Je le donnerai à mes enfants si vous voulez bien… Et alors, pour vous, c’est quoi les Valeurs du Rugby © ? Merci à Marc Lièvremont d’avoir accepté de répondre à nos questions à la con et de nous avoir si bien accueilli. Merci à tous ceux qui ont participé à l’élaboration des questions : Ovale Masqué, Damien Try, Marcel Caumixe, Le Stagiaire, Capitaine, Aguiléra. Encore merci à Marcel pour les vidéos. Vous pouvez revoir ses excellents teasers, ici et là.
Menu du week end du 19, 20 et 21 octobre. Les pulls rose d’Ovale Masqué, c’est vraiment plus possible. La Boucherie Ovalie ne reculant devant aucun sacrifice pour contenter ses lecteurs assis du, Man’s vous mijote toutes les semai buy cheap viagra nes une rubrique pour savoir en un coup d’œil quelles seront les réjouissances ovales de votre prochain week-end. Le menu de la semaine dernière était un galop d’essai, une sorte de match de reprise, de ceux qui vous laissent, au retour de vacances bien arrosées, le souffle coupé dès la 1ère action, entachés d’imperfections, de problèmes de réglages, de maladresses de début de saison. Au théâtre, et parfois aussi au rugby, on parle de générale, ce qui explique les quelques fautes de Français ou d’orthographe relevés par des lecteurs pointilleux habitués à la haute qualité syntaxique d’Uvale Masqué. Néamnoins, ma plus grosse erreur, j’avais annoncé le match de Biarritz le dimanche au lieu du samedi, a permis aux supporters biarrots de passer à côté de l’humiliation des leurs par les rosbifs bariolaids. Ne me remerciez pas. Le hors d’oeuvre : Vendredi Castres – Northampton (C+Sport – 21h00) Sympa d’avoir mis ce match le vendredi soir, nous permettant ainsi de prolonger l’apéro du TGIF sans avoir de remords. J’avais prédit une 1ère sortie difficile pour le CO à Belfast, j’étais en dessous de la réalité. Espérons que l’air d’Ernest Wallon inspirera les Castrais contre l’équipe des frères Pisi, qui démontrent une belle culture de ce jeu. Pisi culture. C’est cadeau. Le plat de Résistance : Samedi Trévise – Toulouse (C+ – 14h30) Ah! Trévise… A une époque c’était l’exil doré des rugbymen en pré-retraite ou bannis, comme la Chine pour Anelka, ou Bayonne pour Rokocoko. Au début des années 90, à l’heure où l’Italie s’éveillait au rugby, le sponsoring étonnant, au pays du foot roi, de Luciano ‘Mah, vous me reconnaissez?’ Benetton permit à ce club d’avant-garde de faire venir quelques vedettes internationales, dont deux Toulousains en pleine gloire : Pierre Villepreux, comme entraîneur, et surtout Thierry Maset, 3ème plaqueur-gratteur infatigable venu chercher en Italie une reconnaissance internationale avec la Squadra de bain, puisque l’équipe de France le boudait et qu’il s’était prévalu d’ancêtres italiens. Malheureusement le niveau des Fratelli d’Italia de l’époque était bien trop faible pour permettre à ce baroudeur de briller. Oui, en fait, c’était le même niveau qu’aujourd’hui. Thierry Maset dans son état normal : la tête en sang Tout cela ne nous renseigne pas trop sur ce match piège pour l’empire capitolistique, mais un peu de nostalgie permet de meubler. Saracens – Racin Métro 92 (F2 – 16h30) La semaine dernière j’avais tout prédit (si, si, relisez!) : la défaite de Castres, les branlées de Biarritz et Montpellier, … sauf la victoire du Racing, pourtant étonnante au vu de leurs 20 premières minutes pitoyables contre le Munster. Dont acte. Là je récidive, et j’envisage une rouste majuscule pour les ciel et blancs, les Saracens se présentant gonflés à bloc après leur victoire 45 à rien à Edimbourg. A noter que, reprenant à leur compte une inspiration désastreuse (c’était rare) de Max Guazzini, les Saracens ont délocalisé ce match au stade Roi Baudouin de Bruxelles. Biarritz – Zèbre (Sport+ – 19h) L’occasion de ressortir le bon vieil adage briviste : “c’est pas parce que vous mettrez un maillot rayé à un âne que ça en fera un Zèbre”. Normalement la réception de la franchise italienne devrait permettre aux Biarrots de sortir d’une spirale négative de 5 matchs sans victoire. Normalement. Mais attention! Les Zèbres ne se sont inclinés que de peu à domicile face aux Connacht les barbants, et les Biarrots font un début de saison à la Baumgartner, après être montés très haut, ils réalisent une descente vertigineuse. Vivement le le retour de Saint-Yach! Exeter – Montferrand (Sport+ – 23h15) Un match qui sur le papier ne devrait pas trop nous exeter. On sait même pas où sait, Exeter. Un rapide coup d’oeil sur Wikipédia nous apprend que c’est une ville du Devon, au sud-ouest de l’Angleterre, presque en face du Cotentin. 115.000 habitants, une cathédrale et un port, tout un tas de botanistes et de peintres dont on se fout y sont nés. Mais c’est surtout la ville d’origine de Chris Martin, le génial leader de Coldplay, et là c’est trop la classe. Y’en a qui disent qu’il vit avec une lesbienne bavarde, mais en fait c’est Gouinette Parletrop. Sinon Exeter est dans le ventre mou du championnat anglais, 6ème avec 3 victoires et 3 défaites et a perdu 9-6 au Leinster, ce qui n’est pas rien. On sent que ça doit être une équipe de bons pères de famille, sans écarts, sans folies, une équipe bien sage, du style à y faire que le samedi soir, et encore en missionnaire… Je ne connais aucun joueur de l’effectif, et leur nom ne donne même pas envie de faire un jeu de mots, c’est dire si cette équipe doit être triste. Le Dessert : Dimanche Cardiff – Toulon (Sport + – 13h40) Là on va savoir. Fini la rigolade pour Toulon, qui depuis quelques semaines devient le chouchou des médias en enchaînant les succès bonifiés contre des sous-fifres, Biarritz à Aguilera, ou la B de Montpellier dans l’antre noir de Mayol, n’étaient que des sparring-partners complaisants. Là c’est du lourd, du costaud, de l’épais. 80% de l’équipe de Galles dans un Millénium en délire, acculés depuis leur défaite initiale d’un petit point à Sale, emmenés par Sam le capitaine de soirée qui s’est rafistolé lui-même ses phalanges disloqués, ça va envoyer du bois. C’est là qu’on se rend compte que Montpellier a bien fait de décider de ne pas jouer la HCup cette année, cette poule 6 est beaucoup trop relevée pour eux. Montpellier – Sale (F2 – 16h) On peut s’interroger sur le choix de France 2 de retransmettre ce match, si ce n’est pour permettre à Matthieu Lartot de faire des vannes sur Tulou ou Tulachète, Cueto ou tard, l’arrière de Sale est le Miller, ou 50 nuances de Gray. Là je ne vous donne qu’un aperçu, j’ai bien peur que Lartot fasse encore pire… Ceci dit à la Boucherie on préfère la couenne tardive au lard tôt. Bonne digestion.
Le Menu du week-end du 12/13/14 octobre Vous avez choisi ? Par Man’s La Boucherie Ovalie ne reculant devant aucun sacrifice pour contenter ses lecteurs assis du, Man’s lance le 1er opus d’une rubrique qui vou levitra canada s permettra en un coup d’œil de buy and download adobe cs5 savoir quelles seront les réjouissances ovales de votre prochain week-end. Une bonne nouvelle pour tous les cuistres avachis qui n’ont pour seule ambition que de passer du canapé au frigo pour se ravitailler en boisson alcoolisée à base de houblon (et n’oubliez pas que le houblon est impossible) : Canal+ fait son grand retour en H-Cup ce week-end, ce qui vous donnera la possibilité d’assister à toutes les rencontres françaises de cette compétition, plus Bègles-Gloucester, on se demande bien pourquoi… Le hors d’œuvre : Vendredi Ulster-Castres (C+Sport – 20h55) Émoustillé dans un premier temps par cette affiche, j’ai vite déchanté en découvrant que ce n’était pas Hustler mais Ulster qui affrontera Castres dans le 1er match pourri du vendredi de la HCup. Pas grand chose à attendre de ce match : du vent, de la pluie, des températures proches du zéro, peut-être une épidémie de fièvre aphteuse, des rouquins enragés et un arbitre à œillère. Les coach castrais ayant de surcroît annoncé leur départ pour on se sait zou (ou pour Colombes, ce qui revient au même), ajouté au départ annoncé de Téconri pour Toulouse, il est possible que l’équipe nage en plein spleen (de cheval). On peut donc présager un XV castrais se faisant enfler dans les grandes longueurs et rentrant dans le Tarrrrr la musette pleine et les cuisses lacérées (ré). Match idéal pour faire le plein de aime anti-rouquins et espérer que les autres équipes françaises saurant venger Le plat de résistance : Samedi Racing Métro 92 – Munster (C+ – 14h30) Continuant sur la lancée de leur dernier week-end atone, porté par l’enthousiasme de Gonzalo Quesada qui sait déjà que, quoi qu’il se passe, il rejoindra Berbize dans les tribunes en fin d’année, et sera remplacé par les ex-Gugusses de Montauban, on entrevoit une nouvelle campagne européenne catastrophique pour le RM92. Sachant que perdre le 1er match à domicile est synonyme d’élimination certaine, le Racing joue gros sur cette partie. Face à lui, une équipe pas géniale mais qui arrive avec des joueurs frais, reposés, préparés, musclés, une mécanique bien graissée, bien huilée, polie sur la meule, rodée et préparée gentiment par quelques joutes de Ligue Sans Celtes, alors que nos Racingmen ont déjà 12 blessés, 7 matchs de championnat dans la musette, et le moral dans les chaussettes ciel et blanches. ASM-Llanelli (F2 – 16h30) Depuis la reprise on a un Montferrand qui marche au Diesel, façon tracteur sur la foire de Montauban, ça va pas très vite, c’est costaud, solide sans génie, mais comme DSK ça laboure tranquille à domicile. En face Llanelli, équipe dont je ne sais absolument rien mais sur laquelle je suis intarissable. Savez-vous d’où vient ce surnom de Llanelli Scarlets? C’est dû au métier de base des habitants de le cette ville, qui exercent depuis toujours la spécialité de carreleur. Tous les Llanellinéliens sont carreleurs, de père en fils on baigne dans le mastic et la chape. Tout naturellement on a donc baptisé le club du nom de l’outil indispensable à la coupe du carrelage : la carrelette, prononcé Scarlett avec l’accent du coin. Voila voila. Sinon l’équipe fanion du club, fidèle à ses origines ouvrières, est besogneuse et dure au mal, batailleuse et travailleuse, costaud devant et peu inspirée derrière. Llanelli, emmenée par ses joueurs clefs : Jones, Thomas, les frères Davies, Williams et certainement un ou deux Llewellyn, posera des problèmes en 1ère mi-temps à l’équipe jaune et bleu, avant de sombrer peu à peu sous ses coups de boutoirs et sa force tranquille. Les essais dans les 5 dernières minutes de Jean-Marc’ et Napo permettront aux Auvergnats d’encaisser le bonus offensif. La Rochelle-Carcassonne (Eurosport – 19h00) Bien sûr on se fout totalement de ce match entre Cathares et Parpaillots, mais je le cite pour faire plaisir à Mme Ovale. Le Dessert : Dimanche Alors là dimanche, c’est l’extase, l’orgie de matchs télévisés. La bonne nouvelle c’est que le coup d’envoi sur France 2 étant à 16h, vous pourrez digérer tranquillement votre chou farci de la Toinette (j’ai une recette terrible) en sommeillant devant Michel Drucker, faire semblant de bricoler une étagère ou réparer un truc entre 15h30 et 16h00, avant de pouvoir vous lancer dans une trilogie bien alléchante. Toulouse-Leicester (F2 – Dimanche – 16h00) Toulouse-Leicester c’est le Barcelone-Réal de la HCup, le choc, le crunch, entre deux clubs moultes fois titrés en Europe (6 titres, 5 finales perdues à eux deux), 2 légendes de cette compétition qu’on ne présente plus, surtout quand on ne connait pas la queue du nom d’un seul joueur de l’effectif leicesterien. Le chouette site internet du club nous apprend que les Tigrous, en Rosbif League, ont gagné 4 matchs, fait un match nul chez les Sarries et se sont inclinés 9-22 à la maison contre les Harlequins, pointant à la 3ème place de leur compétition domestique. C’est donc une équipe solide qui va venir à Toulouse pour se venger de la raclée mémorable que leur avait mis Brive en finale ’96. Brive n’étant temporairement plus en HCup, il faut bien se venger sur quelqu’un… Harlequins-Biarritz (C+Sport – Dimanche – 18h45) Le match de coupe d’Europe que tous les amateurs de couleurs chatoyantes attendent impatiemment : les maillots bariolés des clowns londoniens contre les tuniques piment et prairie des Biarrots, ça va être un spectacle magnifique. On a quand même de la chance d’avoir des télés en couleur, du temps de l’ORTF ça n’aurait pas eu le même charme. Bon ok la HCup n’existait pas, mais quand même. Côté terrain ça risque d’être moins chatoyant… Après 4 revers d’affilée Biarritz a le pantalon au-dessus du genou, ce qui est quand même un peu ridicule, N’Gwenya, depuis qu’il s’est fait rattraper à la course par Botha, passe ses journées à balayer les travées d’Aguiléra, façon Cornedurus dans Astérix aux JO. Blanco a souhaité que ses joueurs fassent un séminaire “vice et tricherie”, ce qui n’est pas forcément une bonne idée pour la HCup et ses arbitres celtes ou saxons. Biarritz risque de prendre un bon coup de Saxon après avoir traversé la manche, d’autant que les Harlequins sont deuxième du championnat anglais derrière les intouchables, les terribles, euh…, derrière les premiers. Toulon-Montpellier (C+ – Dimanche – 21h) Et là on conclut en beauté un week-end haletant, un week-end a le temps, de s’offrir des détours du côté de l’amour… Hem… par une affiche de 1er choix, avec scooter en jeu. Mais là c’est pas le scooter de Galthié, c’est la mob de Mourad! La kittée pot détente, avec la fourche de 1m, le guidon torsadé et les poignées resserrées pour conduire avec les menottes. Une mob toulonnaise pétaradante, gonflée à bloc, qui part plein gaz dès que le feu passe au vert, avec une roue avant pour labourer la route, et une roue arrière qui donne le tournis aux 3/4 adverses. Ca va vrombir du côté de Mayol. D’autant plus que Montpellier a fait le plein de super en gagnant à Colombes. Moi je dis que ça va être un rodéo de folie sur le bord de la rade, avec des duels au coude à coude (ou au coude dans la gueule) Botha/Privat, Ouedraogo/JVN, FTD/Wilkinson, Masoe /Tulou, Jgenti/Cocklicomesdames. Grosse côte quand même pour Montpellier, qui me semble moins armé derrière que le RCéTé, et avec un banc encore un peu juste en attendant le retour des hommes de la Pampa. Bonne digestion.
Le Salviaco'labo analyse La Rochelle – Auch (24-10) Ici, ici, c’est la Boucherie. Par Pauline, Le contexte Deux matchs à Marcel-Deflandre, un au Parc des Sports et de l’Amitié (les Narbonnais ont beaucoup d’humour). Deux défaites dont une bonifiée, une victoire bonifiée. Finalement, La Rochelle était dans le clan des 8 points. Auch aussi. Un duel au sommet était donc attendu : huîtres vs foie gras. Mais si tu as cliqué, c’est que tu sais déjà tout ça. Tu es conscient du spectacle que promet un ASR-FCAG. Et crois-moi, tu ne vas pas être déçu. C’est de la Pro D2, de la vraie. Des en-avant, des touches pourries, des mêlées sanctionnées, des générales… Et si, amateur de Top 14, tu t’es égaré ici, pense au merveilleux ASM-SM que tu as vu ce week-end. Donc finalement, le vrai duel attendu c’était Grégory Bernard vs Romain Sazy. Lequel allait prendre un jaune pour brutalité en premier. Il était évident que le reste ne serait que fioritures. D’ailleurs, au vu du XV maritime, Patrice Collazo et Fabrice Ribeyrolles n’ont pas prévu de grandes envolées des trois-quart. Par exemple, Lesley Vaïnikolo, pré-retraité sans doute asthmatique vu sa récupération, est titulaire. A l’aile. Et depuis le début de cette saison, il rend hommage au fort regretté Seru Rabeni, en parvenant à gâcher les deux seuls ballons d’attaque qui viennent à lui. Autant dire que l’ASR a choisi de ne pas respecter Auch ! Bref, La Rochelle devait gagner et qu’importe la manière. Cependant, les gros sont clairement sommés de faire le boulot. Pour le reste, l’équipe se contentera d’exploits personnels. Du grand rugby. Et un vrai match de ProD2, excitant et exaltant donc. Le film du match Ce match, c’est un peu comme une soirée qui se termine mal. On se fait draguer par le BG du bar, il nous ramène chez lui, commence les préliminaires, puis on apprend à nos dépens que c’est un éjaculateur précoce. 30 minutes après la rencontre avec ce super coup d’un soir, on est seul, dans son lit à regarder pour la 100e fois de la semaine le Journal de Bridget Jones. Et bien la performance de La Rochelle est digne d’un éjaculateur précoce, et passées 30 minutes on commence à s’ennuyer et à avoir cette impression de déjà-vu. Ainsi, les dix premières minutes sont une sorte de repérage. Sébastien Fauqué sert quelques chandelles et Thomas Soucaze défend comme un lion. Les supporters rochelais essaient d’imaginer une quelconque technicité derrière ces coups de pied. Et trouvent : les Gersois ont le soleil en pleine face lors de la première période, donc les réceptions sont assez hasardeuses. Et, en effet, la tactique paie : après 10 minutes d’intense domination rochelaise, Sébastien Fauqué passe la première pénalité. Et recommence quatre minutes plus tard. Le ballon vrille mais passe entre les perches. 6-0. A cet instant précis, j’en suis certaine : le chauve sexy de La Rochelle me drague. Pendant ce temps-là, le XV maritime commence à se dire qu’à 6-0 contre Auch la remontée directe est envisageable. Là, vont s’enchaîner de très belles phases de ProD2, et une sorte de résumé du reste du match. Restez concentrés. Sur une phase d’attaque rochelaise, Jean-Philippe Grandclaude joue intelligemment ( !), passe à Maxime Le Bourhis qui transmet à temps à Thomas Soucaze, qui va à l’en-but. Pour faire un en-avant. C’est sympa avec La Rochelle, ce n’est pas la peine d’être drôle pour le CR. N’oublions pas que l’humour est aussi une technique de drague. Pour le moment, les Jaune et Noir ne semblent pas vraiment prêts à conclure. Mais attendez la suite… Après une mêlée, puis une touche en faveur des Rochelais, l’arbitre siffle une pénalité pour les Maritimes. Patrice Collazo, le coach séduction rochelais, décide donc de commencer la parade amoureuse. Il réclame de botter en touche une pénalité que le chauve sexy aurait pu passer. L’ambition c’est vrai que c’est toujours un peu excitant. Bon, c’est également la meilleure façon de passer pour un abruti. La Rochelle récupère la touche, fait presque aussi rare que voir la bombasse danser un slow avec le petit gros du bar. dissertation writing help /boucherie-ovalie.org/wp-content/uploads/2012/09/DSCF0800-202×300.jpg” alt=”” width=”202″ height=”300″ /> Cette photo est juste là pour le quota de visages ensanglantés du site. Finalement, après une nouvelle mêlée, et une passe au pied de Sébastien Fauqué, Jean-Philippe Grandclaude marque le premier essai du match, entre les poteaux. 13-0 donc. LA ROCHELLE CHAMPIOOOOOONNNNNNNNE ! Ce soir, Auch va prendre. En fait, non. Jusqu’à la 56e minute, il ne se passe pas grand-chose. 3 pénalités : 2 pour l’ASR, 1 pour le FCAG. 1 générale. 1 jaune pour le demi-de-mêlée gersois, qui de toute façon boite, et faisait chier tout le monde. Kéké Le Guen, ce BG de talonneur, fait un placage à la carotide, mais ne prend pas de jaune, lui. Dans le même temps, Franck Jacob, deuxième ligne un peu bourrin, plaque follement. Comme dans tout bon match de rugby, il y a ce petit moment palpitant, où on voit un joueur ou un collectif briller. Là, à Marcel-Deflandre, nous avons vécu un merveilleux moment, de ceux que l’on peut vivre dans un stade, ou à l’école maternelle : un troisième ligne a changé de chaussure. Et fait ses lacets. Tout seul, sous le regard du soigneur. « Ici ici c’est La Rochelle ». Arrive la 56e minute, celle de la libération. Une générale, encore, éclate dans l’en-but maritime. Pendant ce temps-là, un rouge et blanc se faufile et marque un essai. Bon, il est vrai que comme les gros étaient occupés à se battre et que les ailiers aiment autant ne pas s’abîmer en plaquant, ce n’était pas hyper compliqué. Du coup, ça énerve Deflandre, qui a apparemment pris l’habitude de huer. Maintenant, si l’on est honnête, La Rochelle aurait dû prendre 3 essais, si Auch savait faire de bonnes passes : défense poreuse, incapable de prendre correctement une touche et indisciplinée. Le BG – La Rochelle- ne voulant pas se faire voler la vedette, il envoie François Herry le bulldozer à la marque. Malgré les trois gersois qu’il a sur le dos, il parvient à inscrire le dernier essai du match. Bon, ça ressemble un peu à l’histoire du mec qui arrive à choper la meuf la plus mignonne du bar sans faire d’effort, et sans même lui offrir un verre. Cette victoire, c’est juste ça. Et tout le monde en sort un peu frustré. Pour clore cette médiocre soirée, un pilier gersois prend un jaune à la 79e minute. Voilà, ASR-Auch a tenu ses promesses finalement. Les joueurs La Rochelle : Les gros devaient faire le travail, et ils l’ont fait, avec une mention spéciale pour Thomas Soucaze et Franck Jacob omniprésents en défense. Pendant ce temps, Christophe Lafoy a passé sa mi-temps les bras en l’air pour convaincre les arbitres que ce n’était pas lui. En fait, c’était assez souvent lui. Chez les trois-quarts, rien d’exceptionnel. L’ex-aurillacois François Herry a humidifié plusieurs petites culottes, et il faut avouer qu’il a fait une entrée remarquée en termes de performance. A l’inverse, Lesley Vaïnikolo a été essoufflé dès sa sortie des vestiaires. Et il nous essouffle également. Il est d’ailleurs sorti du groupe pour affronter Lyon samedi. Être ridiculisés, d’accord, mais il y a tout de même des limites. Auch : Leur capitaine Matthieu De Pauw, pourtant pas Béarnais, a été remarqué et remarquable : beaucoup d’envie et d’efficacité. Ne cherchez pas, il a bien évolué en jaune et noir il y a peu. De la même manière, Greg Bernard, formé à Toulon et passé par La Rochelle, ne nous a pas déçus : toujours aussi présent et efficace en distribution de marrons. C’est un mônsieur. A noter, que les demis-de-mêlée du FCAG sont de vrais casse-couilles. Des mandales se sont perdues… En plus, le remplaçant, Clément Briscadieu, était le sosie de Marc Andreu. Le rugby, ce n’est plus ce que c’était. 12 ans et déjà une pilosité faciale au top. zp8497586rq