Le XV de France des invités surprises (2/2)

 

Après avoir sélectionné les arrières-surprises, voici les avants-surprises…

 

1 – Jefferson Poirot

(choisi par Thomakaitaci)

Parce qu’il n’y a pas que le football qui a le droit de faire découvrir au monde entier des types aux noms pourris (coucou Jean-Eudes Maurice et Jean-Kévin Augustin), PSA va prouver que le rugby peut rivaliser. Et de quelle manière ! Jefferson Poirot, la synthèse parfaite entre un nom de président américain et celui d’un détective belge à moustache. Tel la femme à barbe ou l’homme à deux têtes dans les foires à Freaks du 19e siècle, Jefferson Poirot a aussi le droit à son quart d’heure de gloire (de préférence, le dernier quart d’heure de la finale de la Coupe du monde, pour l’Histoire).

1

 

2 – De Pénalité

(choisi par Capitain A’men’donné)

C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes. Or, en matière de marmites comme en soupe de rugby, De Pénalité s’y connait. Ce terrible joueur, transparent tout le long du match mais toujours là pour marquer l’essai de la gagne est aux avants ce que Vincent Clerc est aux lignes arrières. La France ne pourra rien sans ce match-killer impitoyable et expérimenté. Boudé par Philippe Saint-André depuis le début de son mandat, viré du Stade Toulousain au profit de Tialata de manière incompréhensible, le vétéran a retrouvé une nouvelle jeunesse du côté d’Aurillac en ProD2, où, on le sait, l’âpre jeu d’avants est encore pire qu’en Top14 (au regard des critères d’Amnesty International en tout cas). Alors, certes, un tel joueur n’est pas de nature à provoquer la pâmoison du grand public. Mais contrairement à un Teddy Thomas ou un Yoann Huget, celui-ci est toujours à l’heure aux rendez-vous. Rarement blessé, discret sur et en-dehors du terrain, De Pénalité c’est la force tranquille qui portera le XV de France au sommet.

2

Soyons lucides, pour pallier ce déficit de classe il faut que je m’inspire de ce qui ce fait de mieux. Je vais me laisser pousser la barbe comme Steve Walsh

3 – Le pilier mystère

(choisi par L’Affreux Gnafron)

Il est désormais de coutume de faire appel au talent des participants des réseaux sociaux pour tout un tas de causes plus ou moins farfelues (design d’une pizza, slogan d’une chaîne de supermarché, interview d’un ancien président de la République). Vu la pénurie de joueurs français au poste de pilier droit, pourquoi ne pas lancer une grande campagne de recrutement via le célèbre réseau Twitter ? Ainsi, si votre IMC se révèle indécemment élevé, que vous êtes ce que l’on appelle communément “un bon gars” (vous connaissez l’intégrale des chansons de Patrick Sébastien) et que vous n’avez rien de prévu entre le 6 juillet et le 31 Octobre (sauf vos actualisation Pôle Emploi mensuelles), postulez au poste de pilier de l’équipe de France via le hashtag #PilierDuXvDeFrancePourLaCDM. Un tirage au sort parmi les participants vous permettra en 2015 d’entrer dans la peau du Fabien Barcella de 2011.

3

Passion IMC

4 – Arnaud Méla

(choisi par Le Stagiaire)

Pour que l’équipe de France remporte une Coupe du monde en Angleterre, il faudra sans aucun doute faire quelques sacrifices et s’asseoir sur quelques valeurs. Exit le fair-play, le french flair et la convention de Genève. Le XV de France part en guerre et le résultat risque davantage de ressembler à une session bien sale de Call of Duty qu’à une partie de Risk. Pour s’en sortir, il va donc falloir y aller avec des soldats très particuliers, type réformés P4 ou candidats à l’intégration du “Suicide Squad”. Bref, il faut des hommes de caractère, pas des starlettes. Et s’il est bien une personne dans le Top14 qui correspond à ce profil, c’est le deuxième ligne et capitaine briviste. Leader sur le terrain, l’homme qui porte le CAB à bout de bras depuis le début de la saison, a cette capacité géniale de terrifier ses adversaires tout en transformant ses coéquipiers en kamikazes. S’il fut un temps où son tempérament impulsif pouvait coûter des points à son équipe, Arnaud Méla a atteint le fameux “stade de la maturité”. Un âge où on a été pénalisé tellement de fois qu’on connaît les règles mieux que l’arbitre et où on a accumulé assez d’expérience pour réaliser les mêmes coups de pute qu’avant sans jamais se faire prendre. Arnaud Méla, c’est le mec qui fait pleurer trois adversaires rien que dans le couloir qui mène au stade avant le coup d’envoi et qui n’hésitera pas à mettre un plaquage à retardement au Prince Charles si ça peut faire gagner un match. Il pourra de plus apporter toute son expérience au groupe (et oui, rappelons que cet homme compte déjà quatre sélections) et faire exploser les ventes de produits dérivés (qui ne rêve pas d’une poupluche Arnaud Méla, franchement ?). Bref, les Anglais sont prévenus, si un jour Arnaud Méla devait jouer le méchant dans James Bond, le film durerait 7 minutes et mettrait un terme à la franchise.

France's rugby union national team lock

MOI AUSSI JE VAIS LAISSER POUSSER LA BARBE !
 

5 – Lionel Nallet

(choisi par Capitaine A’men’donné)

Regardons la réalité en face : le XV de France n’a rien à espérer de cette Coupe du monde. Aussi, en prévision de cela, le groupe aura besoin d’un spécialiste de l’échec. Et Lionel Nallet, c’est 38 ans d’expertise de la loose. Déjà, il est né à Bourg-en-Bresse. Ensuite, découvrant le haut-niveau avec Bourgoin, il perd 4 finales dans 4 compétitions différentes avec les Isérois. Il remporte enfin un trophée avec Castres, mais c’est le bouclier européen, une compétition tellement surréaliste que même Auch l’a gagnée. Puis il quitte prudemment Castres, avant que ceux-ci ne parviennent enfin à gagner un match de barrage. Idem avec le Racing Metro, qu’il quittera pour Lyon. C’est dans la capitale des Gaules qu’il remporte enfin le trophée qui couronne sa carrière : champion de France de ProD2. Classe. Heureusement, retour à la normale cette année avec une place de lanterne rouge pour le LOU. Avec un tel CV mêlant choix de carrière hasardeux et occasions ratées, nul doute que Nallet saura prévenir l’équipe de France de trop d’ambition dans cette Coupe du monde. Ainsi, celle-ci pourra se concentrer sur son seul objectif réaliste : le maintien.

 

6 – Raphaël Lakafia

(choisi par Capitaine A’men’donné)

En l’appelant à la surprise de tous en 2011, Marc Lièvremont avait invoqué l’un des plus puissant artefacts du rugby français : le Hau du Hakoga Lakafia. Hakoga, en Wallisien, c’est la lignée. Or, celle de la famille Lakafia est ancienne et puissante. Le Hau, c’est l’esprit et le pouvoir de cette lignée. Il se manifeste par le biais de complexes cérémonies de dons. En donnant une cape à un Lakafia, celui-ci se doit de la rendre, au risque de réveiller le mauvais esprit. Marc Lièvremont l’apprit à ses dépends contre les Tonga en le faisant jouer alors que celui-ci avait déjà joué contre le Japon. Ne le mettant plus sur les feuilles de matchs, Lapinou permit au XV de France d’atteindre la finale. C’est aussi comme cela que, sans jouer, Pierre-Gilles a permis à Toulouse et Castres de conquérir leurs derniers titres de champion de France -et a contrario, faire souvent jouer Raphaël a fait plonger le Biarritz Olympique l’an dernier. Ainsi, appeler un Lakafia et ne pas le faire jouer, c’est l’assurance d’un parcours réussi.

 

7 – Steffon Armitage

(choisi par Ketchup-Mayol)

On se souviendra aussi de PSA pour sa politique du “Si vous n’en voulez pas, moi, je veux bien vous débarrasser”, nationalisant quelques étrangers selon leur aptitude au funambulisme, leurs capacités lacrymales ou leur amoralité. Pourtant, il en est un que PSA ne peut pas laisser passer : Steffon Armitage, qui par un tour de passe-passe administratif aurait pu, dit-on, être sélectionnable. Si c’est le cas, comment pourrait-on se priver d’un des meilleurs plaqueurs-gratteurs du monde, qui peut vous mettre un mec en ITT de 45 jours juste en lui tombant dessus ? Et cerise sur le gâteau, ce serait la meilleure occasion de faire chier les Anglais depuis Jeanne d’Arc. Et au pire, même s’il n’est pas sélectionnable, on peut le faire rentrer en douce à la place de Mathieu Bastareaud.

 

8 – Gillian Galan

(choisi par Peir Lavit)

Parce que 2015, c’est clairement son année : série en cours de 1 match sans blessure, un slip tout neuf et un IMC à faire pâlir Maxime Médard Josua Tuisova. Pour Ouin-Ouin, le timing est idéal pour lancer le Toulousain dans le grand bain.

Le Cantalabo analyse Aurillac-Perpignan

Par Capitaine A’Men’Donné (image de titre par @greub1)

 

Le vol de la compagnie USAP-Airlines reliant Perpignan à Aurillac s’est crashé ce week-end dans les montagnes du Massif Central. Pour mieux comprendre la catastrophe, voici un dossier exposant les principaux éléments connus sur cette terrible tragédie. Avec en exclusivité pour la Boucherie Ovalie, la retranscription de la boîte noire retrouvée dans les décombres fumants de l’amour-propre catalan éparpillé dans tout le parc Hélitas d’Aurillac :

 

Vestiaires visiteurs du stade Jean-Alric, Aurillac- le 25/04/2015 à 16h45 – Causerie d’avant-match :

Alain Hyardet : Bon, les gars, on va pas y aller par quatre chemins, parce que c’est déjà comme ça qu’on est arrivés ici -foutu trou paumé. En face on a le Stade Aurillacois. Le Stade Aurillacois, putain ! Leur budget, c’est notre déficit ! On a un standing à assurer, les paysans du coin vont venir voir la grosse équipe de la division, donnons-leur en pour leur argent ! Offrons à ces pauvres gens un peu de rêve et de lumière avant qu’ils repartent pousser le cul de leurs vaches à la con toute la semaine! C’est leur sortie annuelle à ces gens-là, et ils sont déjà impressionnés par leur nouvelle tribune en plastique rouge. Alors imaginez, voir pour de vrai le grand David Marty ! D’ailleurs, à la vitesse où arrivent les informations dans ce coin, ils doivent croire qu’il est encore un bon joueur…

David Marty : Hé !

Alain Hyardet : Silence pendant mon speech ! Et leur équipe, vous avez vu ça ? À l’aller, ils ont profité des conditions pour faire le nul chez nous. Mais là, on va leur faire comprendre qui c’est les plus forts ! Jouer sous le vent et la pluie et les pieds dans la boue, ça leur avait profité, ils connaissent bien. Sans compter ma blague avec Henry (Tuilagi, note du transcripteur) en seconde ligne -haha c’était marrant, ça ! Mais avec des conditions normales comme aujourd’hui, on va voir s’ils arrivent à nous contrer en touche et à nous embrouiller en mêlée ! Bordel, le tiers de leur équipe, c’est des troisièmes couteaux dont l’ASM n’a pas voulu ! Alors qu’ils ont gardé Radoslavbidule ! C’est vous dire si ça doit pas voler bien haut !

Julien Farnoux : Euh…

Alain Hyardet : Ta gueule bleu-bite ! On sort d’une semaine de vac… de stage de cohésion ! Alors je veux voir de la cohésion ! Tout le monde à l’unisson, tout le monde dans le même sens, pendant 80 minutes ! Dès le début du match, on les prend à la gorge !

 

1ère mi-temps – Turbulences:

2° minute de jeu : essai Aurillac. Albert Valentin réceptionne une passe de McPhee sur ses 40 mètres en bord de touche, puis court tout droit -à l’exception d’un cadrage débordement sur Farnoux. Les vœux de Hyardet sont exaucés : l’équipe de l’USAP est tout à fait cohérente, puisqu’à part Duvenage et Mjekevu, ces sales individualistes, tout les autres sont à l’unisson dans la médiocrité. C’est d’ailleurs sur une combinaison bien menée par les deux Sud-Africains que Perpignan revient au score. Mais entre les fautes sanctionnées par Petitjean, la touche perpignanaise à la dérive et le manque d’agressivité dans les rucks, la mi-temps est atteinte sur le score de 21 à 7 pour les Cantalous -malgré une légère domination en mêlée des Catalans. Quoique subissant des turbulences, rien ne permet encore de prévoir un tel crash. En effet, la mise en route des systèmes auxiliaires de sécurité permettent encore de penser, à ce moment-là, que la tragédie pourra être évitée.

 

Plan de jeu du Stade Aurillacois (communiqué par une internationale française préférant garder l’anonymat) :
Ballon Perpignan dans leur camp → Faute aurillacoise → Pénalité USAP → Touche USAP dans les 22 aurillacois → Récupération Aurillac → Petitjean → Touche USAP 20 mètres plus loin → Récupération Aurillac → Petitjean → Touche USAP 20 mètres plus loin → idem jusqu’aux 5 mètres perpignanais → récupération Aurillac → D’une manière ou d’une autre, essai Aurillac.

 

Le plus dur pour les Cantalous étant de ne pas éclater de rire. Plan exécuté à la perfection, et débouchant tour à tour sur un groupé pénétrant victorieux pour l’essai de Maituku (35′), puis une récupération de touche et un sprint en marchant pour celui de Roussel (59′), et enfin un essai de Pénalité (72′), deuxième meilleur marqueur d’essai Aurillacois cette saison. Car, oui, à l’instar Beauxis et Poux à l’UBB ou de Bouilhou à Pau, les réprouvés du Stade Toulousain retrouvent une seconde jeunesse loin du Capitole.
 

La touche de l'USAP a encore du travail.
La touche de l’USAP a encore du travail.

 

Vestiaires visiteurs du stade Jean-Alric, Aurillac- le 25/04/2015 à 17h45 – Discours à la mi-temps :

Alain Hyardet : Mais c’est quoi ce bordel ?

Grégory Patat : Bè c’est Aurillac. Ils jouent pour la qualif’ eux aussi.

Alain Hyardet : Quoi ? On joue à un tel niveau qu’une équipe comme Aurillac fait partie des outsiders ?

Grégory Patat : Bè, oué. On est en Prod2, vous vous rappelez ?

Alain Hyardet : Oué bin même en Prod2 ce genre de choses, c’est scandaleux ! Inimaginable !

François Gelez : Enfin, vous étiez prévenu, ils étaient déjà pas mal quand vous entraîniez Aix-en-P…

Alain Hyardet : Quoi Aix-en-Provence ? C’est quoi Aix-en-Provence ? C’est où Aix-en-Provence ? Connaît pas, ça n’existe pas ! C’est une invention de journalistes ! Quant à toi François, à ta place je fermerais ma gueule ! Vouloir produire du jeu avec David Marty en chef d’attaque ! On aura tout vu!

François Gelez : Oué bin en attendant, c’est avec ça qu’on a pu marquer un essai. Enfin en évitant David, quand même. Parce que récupérer des pénaltouches grâce aux mêlées, ça nous amène pas bien loin…

Alain Hyardet : Tiens d’ailleurs, ça vient d’où qu’ils sont bons en touche ?

Grégory Patat : Bè, c’est leur point fort depuis 2-3 ans. Vous avez pas regardé les analyses-vidéo ?

Alain Hyardet : Quoi ? On joue à un tel niveau qu’on doit étudier le jeu de l’adversaire ? Mais merde à la fin ! Bon, puisque c’est comme ça, on change Raphaël (Carbou, ndt) pour Benoît (Cabello, ndt) à la première occasion. On va voir s’ils continuent à nous faire chier en touche ! Heureusement qu’il y a Rudy à la mêlée ! Devant, c’est le seul qui joue à son niveau !
(les dialogues marqués en italiques sont en anglais sur l’enregistrement):

Dewaldt Duvenage : Sérieux ? Rudy fuckin’ Chéron ?

Alasdair Strokosch : Yep. Le pire,c’est que c’est vrai ce que dit le coach.

Dewaldt Duvenage : Mais qu’est-ce que je fous dans cette galère ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Alasdair Strokosch : C’est à moi que tu demandes ça ?

Dewaldt Duvenage : (soupir).

Alain Hyardet (à tous) : Bon, du coup, faut y remettre le nez ! Dès la reprise, je veux qu’on leur fasse payer ! Du combat, du combat, du combat ! Allez les gars, motivés !

 

2° mi-temps – Krabardaf:

42° minute, essai Aurillac. Le ballon est envoyé à l’aile après quelques temps de jeu. Le talonneur Leiataua hérite du ballon sur la ligne médiane. 4 gros contre 4 gros, la menace semble faible. Mais Chéron, bon en mêlée ce samedi, est beaucoup moins à l’aise dans le jeu. Il décide d’innover en défense en écartant les bras et agitant les mains pour faire peur au Samoan. Celui-ci l’expédie au sol d’une pichenette, le laisse gisant à terre, puis galope tout droit vers l’en-but. 28 à 7, la messe est dite.

Le système de sécurité Strokosch entré en jeu met du temps à être efficace, faute de ballons. Alors, c’est le protocole Cabello qui est envoyé pour sauver la touche catalane du désastre. Peine perdue, malgré un essai marqué par Bothma à la suite d’une touche enfin réussie sur lancer de l’ancien Clermontois. Se sera l’une des très rares touches maîtrisée par l’USAP. Le reste du jeu ne sera que rouge et bleu, et même la mêlée deviendra chasse-gardée des Aurillacois sur les 30 dernières minutes.

Ne se décidant à garder la balle qu’en toute fin de match, Perpignan prendra même un 6° essai sur interception de Conor Gaston pour clôturer le score à 52-14.
 

Le raffut de Leiataua sur Chéron : délicat et destructeur à la fois.
Le raffut de Leiataua sur Chéron : délicat et destructeur à la fois.

 

>Note du Stade Aurillacois à l’attention des recruteurs des autres clubs, publiée juste après le match :

Laissez-nous tranquille, Manu Leiataua est encore sous contrat jusqu’en 2016. Et puis, arrêtez de recruter par Youtube, c’est ridicule. Si vous vous intéressiez un peu, vous sauriez déjà que c’est un bon joueur. Et vous sauriez aussi qu’il nous a coûté la victoire à Biarritz. Alors pas la peine de s’enflammer.

(En revanche, si vous êtes prêts à cracher la thune pour racheter sa dernière année de contrat, nos bureaux sont ouverts de 9h à 17h, 64 boulevard Louis-Dauzier, 04 71 43 37 95. Pas sérieux s’abstenir.)

 

Vestiaires visiteurs du stade Jean-Alric, Aurillac- le 25/04/2015 à 18h15 – pendant de la 2° mi-temps :

L’enregistrement devient ici confus. Il semblerait qu’après sa sortie du terrain, le jeune talonneur usapiste Raphaël Carbou soit allé directement au vestiaire. Miné par sa performance catastrophique en touche, il se serait enfermé dans la salle, refusant le dialogue et l’entrée à quiconque. On entend Grégory Patat tenter de le raisonner avec ces mots :

« Allez, calme-toi. Ça arrive aux meilleurs. Rappelle-toi Brice Mach en équipe de France comment c’était drôle. Et puis, je suis pas sûr que ce soient tes lancers qui soient les seuls en cause, les annonces étaient foireuses aussi. On a pas assez travaillé là-dessus, c’est notre faute aussi. On aurait pas dû t’envoyer au casse-pipe, surtout contre Aurillac. Benoît (Cabello, ndt) fait pas mieux en ce moment. Ni Romain (Terrain, ndt) ou Jean-Philippe (Genevois, ndt) au match aller. On était prévenus, à l’époque, on a préféré mettre le match nul sur le compte des conditions climatiques et de l’arbitrage… Ça évite de se poser les vraies questions, on a merdé, voilà. Allez, ouvre… »

 

Pelouse du stade Jean-Alric, Aurillac- le 25/04/2015 à 19h00 :

De rares survivants catalans hébétés traînent leurs âmes souillées autour de l’endroit du crash. Seul Grégory Patat, ancien Auscitain et habitué à de telles branlées en des lieux aussi inimaginables que la Haute-Auvergne semble réaliser. Rudy Chéron, imperturbable, reprend des chipolatas au stand de grillades. Jean-Pierre Perez médite sur le fait que pour la première fois de sa longue carrière, il n’a commis aucune faute stupide sur ce match, et se dit que si c’est pour ce résultat, autant taper des gens.

Dewaldt Duvenage, lui, est l’un des rares Perpignanais à pouvoir être fier de son match. Décisif sur le premier essai de son équipe, actif sur le second, il est marqué par ses échecs pourtant pardonnables en défense : il a failli rattraper Valentin sur le 1° essai, malgré 15 mètres de retard ; il a échoué à plaquer Leiataua, la faute à une trop grande différence de poids ; il a au moins tenté (contrairement à ses coéquipiers) d’empêcher Roussel de marquer trop facilement ; il a même failli aller plaquer l’arbitre sur l’essai de pénalité -freinant heureusement son réflexe à temps. Prostré, on l’entend murmurer le refrain du Massif Central de Frank Black. « Please, don’t run away. Please don’t run away… ».
 

 

Perpignan, à la même heure :

Devant sa télé, Lifeimi Mafi a la larme à l’œil : suspendu pour ce match pour cause d’accumulation de cartons jaunes, il a apprécié la solidarité de ses coéquipiers du centre, puisque Piukala et Marty y sont chacun allés de leur carton jaune idiot. Paul Goze trouve que c’est décidément très bien que l’an prochain les matchs de d2 se jouent le jeudi, car alors personne n’aura de nouveau à voir pareille chose.
Dans le centre-ville de Perpignan, une marche silencieuse spontanée s’organise en hommage aux victimes. Enfin, « en hommage » ou « en représailles », on ne sait plus trop.

Pour lancer la reconquête, il faudrait déjà avoir une conquête au départ. Ce constat pourtant limpide ne semble toujours pas avoir vraiment été saisi par l’encadrement de l’équipe. Avec la réception d’Albi et le déplacement à Agen pour finir la saison, soit deux gros bras assoiffés de points dans la course à la qualification, l’USAP a pourtant encore à cravacher pour obtenir les phases finales, objectif a minima d’une saison dont les ambitions ont déjà été revues à la baisse.

 

Aurillac, 24h plus tard :

La gueule de bois s’estompe, les espoirs de qualification un peu aussi. Émergeant enfin, les Cantalous voient les autres résultats de la journée. Dans la plus pure tradition Auvergnate, ce coup d’éclat ne servira probablement à rien. Albi vainqueur à l’extérieur prend solidement position à la 5° place, Biarritz a perdu mais a un calendrier plutôt favorable. Un exploit Cantalou à Mont-de-Marsan ce week-end risque bien d’être obligatoire pour aller décrocher une nouvelle qualification pour les phases finales. Mais les Landais affichent une belle santé depuis deux mois, alors que les Auvergnats hors de leur base ont enchaîné les contres-performances ces derniers temps. Reste la saison solide effectuée par cette jeune équipe, qui se retrouve dans le peloton pour la qualification, en ayant joué son premier match vraiment plein de la saison ce samedi seulement.
 

[TOP 15] Le résumé de la 22ème journée, en JIFF animés

 

Par Capitaine A’m’en’donné, Copareos & Le Stagiaire,

 

Si l’est bien un principe qui règne à la Boucherie, c’est celui de faire plaisir à ses “lecteurs”. En effet, permettez les guillemets quand la plupart d’entre vous réclame des diaporamas alors qu’on a passé des heures à travailler et retravailler un texte. A tel point qu’on ne pourra jamais sortir de livre, les grandes maisons d’éditions refusant de publier un flip-book. Bref, étant donné votre illettrisme -je doute d’ailleurs que quelqu’un lise cette phrase un jour, voici la 22ème journée de Top 15 résumée par des JIFF animés.

Bonne lecture
Bon visionnage.

 

Brive-la-Gaillarde (12ème) – Lyon (15ème)

give-a-fuck-o-meter-228b03c
22-20. 2 points pour les rois de l’ennui.

 

Castres (14ème) – Bordeaux-Bègles (8ème)

200
22-20. 2 points pour les revenants.

 

Clermont-Ferrand (2ème) – Oyonnax (7ème)

z9oguqyrfhae8-4ab7d54
10-11. 4 points pour les artistes.

 

Grenoble (9ème) – Toulon (1er)

tumblr_n6239qlfea...1io1_400-462f101
24-35. 4 points pour le gros chat.

 

La Rochelle (10ème) – Stade Français (3ème)

xxiybtp-41d3b44
19-19. 1 point pour celui qui a fait l’effort de se déplacer.

 

Racing Metro (5ème) – Montpellier (11ème)

giphy
24-24. 1 point contre Maxime Machenaud.

 

Toulouse (6ème) – Bayonne (13ème)

giphy-1--4ac9f5d
20-17. 2 points les gros chatteux.

Les points bouchers :

200

Le bâton de Boucher : 

sIFKd76

 

Le classement

Sans titre 1

[Top 15] Résumé de la 21ème journée

Par Ketchup Mayol, Copareos & Blondie

 

Ouf, ça y est le Tournoi est terminé, et il est temps pour les joueurs de retrouver la seule équipe qui compte vraiment, pour laquelle ça vaut la peine de mouiller le maillot, celle qui leur verse leur salaire, leur club de Top 15. Finis les doublons, les seconds couteaux vont pouvoir retourner couper des citrons, voici revenir les internationaux, du moins ceux qui n’ont pas été blessés/commotionnés/mis au repos. Oublions vite cette quatrième place merdique qu’un Crunch éblouissant a du mal à faire passer. Place au jeu ! C’est la dernière ligne droite, la lutte reste indécise en haut comme en bas de tableau, les beaux jours reviennent, les mecs vont pouvoir se donner comme jamais, ça va envoyer du lourd…

 

… à part pour ce Bayonne – RM92. On va dire que c’est un retard à l’allumage. Après le festival de la semaine dernière, c’était un peu le bouillon que tu te forces à boire un lendemain de réveillon. Une rencontre dans des conditions climatiques dégueulasses, dans la boue, sans essai, un vendredi soir… décidément, tous les ingrédients de l’accident industriel étaient réunis. Au terme d’un match qui aurait pu être chiant pour peu qu’on l’ait regardé, le Racing s’installe durablement dans le Top 6, tandis que l’Aviron Bayonnais risque de rejoindre son ennemi héréditaire en ProD2 s’il continue ainsi…
6-12, 4 points pour les futurs partenaires de Dan Carter L’ALTO-SEQUANAIS !

mark-sleeping-on-...ng-wheel-4a9a913

Attention, les matches du RM92 peuvent provoquer des risques de somnolence au volant

 

Cela peut sembler une évidence, mais il n’est pas inutile de le rappeler parfois, un match de rugby se joue en 80 minutes, et certaines équipes ont tendance à l’oublier. Ainsi, cette semaine, Toulon, Clermont et le Stade Toulousain se sont investis a minima, la tête sans doute aux échéances européennes toutes proches.

 

Stade Français – ASM

Que Clermont ne joue qu’une mi-temps, c’est assez courant, mais généralement c’est la bonne. Mais contre un Stade Français en pleine bourre, le réveil a été trop tardif, puisque les Jaunards accusaient 20 points de retard à la mi-temps. Les deux équipes se sont données à fond en deuxième période, assurant le spectacle à défaut du suspense. Au total neuf essais, une course aux premières places relancée.

40-26 4 points pour le Stade Français Parisse

 

RCT – Stade Toulousain

Il ne pouvait rien arriver de mal. Le vainqueur de ce show mégalo dans un nouveau Vélodrome presque plein était prévu d’avance. Et pendant 35 minutes, le scénario s’est déroulé comme prévu, les Toulonnais étrillaient leurs adversaires 18-0. Puis l’inexplicable, ce qu’il conviendrait d’appeler le syndrome de Bègles-Bordeaux : un coup de pied hasardeux d’Ali Williams, un essai casquette avant la mi-temps et une inexorable descente aux enfers en seconde période. Est-ce parce qu’ils ont été piqués au vif par les railleries d’Ovale Masqué ? Les bourreaux du RCT se nomment Médard, Clerc et Doussain.

PS : Mon père souhaite que je profite de ma tribune à la Boucherie pour passer un message aux commentateurs : « Tu diras à ces [CENSURÉ] que Chiocci, ça se prononce ‘kiOtchi ‘ !» . Mission accomplie, p’pa.

24-34. Grosse opération des Rouge et Noir originaux qui prennent 6 points.

apocalypse-now-he...tion.png-4a9a949

On aurait repéré des hélicobites de supporters toulousains jusqu’au dessus de l’étang de Berre.

 

MHR – LOU

*Jingle « Branlée de la semaine »*. Il n’y aura pas que les jeunes filles qui auront entendu péter le LOU, le public de l’Altrad Stadium était même aux premières loges. Au LOU, rien ne va plus, comme l’attestait déjà le pétage de plombs du capitaine Nallet face à Patrick Péchambert. Quoi de plus logique pour des Lyonnais que de prendre un bouchon, cependant ? A noter le retour gagnant d’un certain François Trinh-Duc qui va revenir en forme juste à temps pour être écarté par PSA pour la Coupe du monde.

45-17. 4 points remportés par Mohed Altrad à lui tout seul.

 

UBB – La Rochelle

Le Côtouestico était séduisant sur le papier. Deux équipes qui envoient du jeu de manière décomplexée et qui se rencontrent pour un match à enjeu, l’une pour se mettre à l’abri de la relégation, l’autre pour ne pas perdre ses chances de qualification pour les phases finales. Et à défaut d’orgie d’essais comme dans les matches précédents, l’UBB a maintenu le suspense en se réveillant en seconde mi-temps. Mais l’avance rochelaise a tenu le coup de justesse, au prix de trésors d’ingéniosité et de violence gratuite comme cet ippon de Levani Botia sur Pierre Bernard, suivi d’une tentative de déstabilisation de l’attaque bordelaise à cinq mètres par Cedaro qui envoie tranquilou un deuxième ballon dans un ruck. On en reparle dans le point boucher.

21-22. 4 points pour les héros de Fort Boyard. Et après on dira que le crime ne paie pas.

 

Gr0nob – Castres

En apothéose de cette 21ème journée, un match prometteur opposant deux équipes dont la magnificence ne pouvait qu’enflammer les afficionados a été programmé en prime time. Il fallait absolument que Castres l’emporte afin d’éviter une vague de suicides collectifs dans une cité aveyronnaise déjà éprouvée par une manifestation contre les licenciements de 500 personnes par les laboratoires Fabre plus tôt dans la journée. Mission mollement accomplie au Stade des Alpes face à une équipe de Grenoble qui a visiblement décidé de s’arrêter de jouer un mois plus tôt cette année, la faute sans doute au réchauffement climatique qui a avancé la venue du printemps.

12-16. 4 points les ex-finalistes relégables.

 

Oyonnax – Brive-la-Gaillarde

Le Paysanico. Match non retransmis car aucun supporter des deux équipes n’a la télé, et ce match n’intéressait qu’eux. D’après la lettre que nous venons de recevoir de la part de l’arbitre du match (ce qui explique le délai nécessaire à la publication de ce compte-rendu), les locaux ont écrasé les visiteurs, fatigués de leur voyage en charette.

24-3. 2 points pour les Ainois ? Ainais ? Ainistes ? Ainiens ? Oh merde.

 

Pendant ce temps-là en Auvergne

image-4a9980c

Avant-première de la prochaine couverture des Dieux du Stade

A quelques semaines de la fin du championnat, le RCMB recevait les Jaune et Noir de Romagnat mais les mecs pas les filles hein ! D’ailleurs, difficile de savoir qui des gars ou des filles impressionneraient le plus par leurs morphologies.

C’est à l’issue de ce match plein d’enjeux pour les deux équipes que le vainqueur allait être en bonne position pour jouer les phases finales. Il ne faut pas oublier que ça représente au moins un match de plus. C’est du bonus car pour le RCMB la saison s’arrête bien avant celle des autres clubs du Top 15, début avril précisément, si le club n’est pas dans les quatre premiers du classement. Autant dire la loose vu que ça représente six mois sans rugby.

Alors même si les Montacutins-Bessards l’ont emporté sur Romagnat 18-16, les gars du RCMB préparent déjà bien en avance leurs poignets et leur technique de genoux pliés dans l’optique d’être opérationnels pour la saison de pétanque qui va sans doute débuter courant avril.

Argument avancé par l’équipe : il faut bien s’occuper et trouver une raison de se saouler les week-ends. Si vous en aviez assez des résumés des matches du RCMB, vous aurez peut-être des retours sur leurs exploits aux boules et leurs tentatives pour accéder au plus beau des prix de concours de pétanque : la bouteille du rosé du pépé.

18-16. 2 points de plus au classement.

 

Les points bouchers : La Rochelle, le doublé est posible

 

Performance exceptionnelle de la part des Rochelais ce week-end. Non, pas la victoire à Bordeaux, ça tout le monde peut le faire pendant la phase retour. La performance se trouve dans l’obtention non pas d’un, mais de deux points bouchers en l’espace de quelques minutes ! Tout a commencé avec ce plaquage magnifiquement opéré par Botia sur Bernard, qui montre que les temps sont décidément durs pour les 10 en ce moment. La suite de l’oeuvre arrive quelques minutes plus tard avec ce coup de génie de Cedaro qui, alors que son équipe mène de huit points à quelques minutes de la fin et que l’UBB est tout près de marquer un essai qui relancerait la partie, décide de prendre le deuxième ballon qui traîne sur le terrain et de l’envoyer dans le ruck, ce qui sème la confusion, à tel point que l’arbitre doit arrêter le jeu. Au-delà de l’aspect bestial qui a pu être observé sur les joueurs, qui se jettent sur tout objet ovale passant devant leurs yeux, qu’importe sa provenance et sa destination, on note l’audace de Cedaro qui a réussi à éviter un carton jaune qui aurait conduit son équipe à jouer à 13 contre 15. Deux points bouchers qui sont donc amplement mérités et qui font honneur au Top 15.

 

Le classement

21

Clique un peu pour voir.

 

Clermont-Ferrand n’a pas profité de la défaite de Toulon pour revenir sur les Varois. Pire, c’est le bourreau des Auvergnats, le Stade Français, qui revient sur leurs victimes du week-end grâce à leur victoire spectaculaire. Derrière Montaigut-Besse suit le rythme et compte bien sur sa double confrontation face au Stade Clermontois pour accrocher une place sur le podium. La remontée de la semaine est à donner à La Rochelle, qui a marqué pas moins de six points pour les raisons que vous connaissez si vous lisez un article dans le bon sens (si ce n’est pas le cas, vous comprendrez pourquoi dans le paragraphe suivant). Castres n’est plus dernier grâce à sa première victoire à l’extérieur de la saison, laissant sa place à Lyon ou au LOU, enfin choisissez l’animal que vous voulez.

 

Le Bâton de Boucher : Peter Grant (La Rochelle)

L’esprit d’équipe, c’est important dans le rugby. Et on peut dire que Botia a bien défendu le Bâton de son coéquipier avec son plaquage sur Bernard. Il reste encore 5 matches aux Rochelais pour préserver leur sésame, et 5 matches sans violence dans le rugby, ça reste rare. Les abeilles devront donc rester vigilantes.

Roman photo #1 : Une sombre histoire de pizza

Encore mieux qu’un diaporama !

 

Par Peir Lavit,

 

Enfin le nouveau diaporama de la Boucherie !

Un diaporama spécial qui va malgré tout devoir vous faire travailler les neurones. En effet, nous avons mis au point une technique révolutionnaire afin de satisfaire notre goût pour raconter des trucs, et votre goût pour quand y a pas trop de texte. Car ce diaporama est à lire d’une seule traite, ce qui, nous l’espérons, ne rebutera pas les premières lignes, dont les capacités de concentration n’excèdent souvent pas le temps d’une entrée en mêlée (soit le temps de commander un verre au bar).

Mode d’emploi:

1- Lisez la première image en haut à gauche, et essayez de retenir l’idée globale. Sinon, ne vous inquiétez pas vous pourrez y revenir après coup.

2- Puis lisez la deuxième image, celle à droite, à l’augure de ce que vous avez retenu de la première.

3- Sautez à la ligne en réitérant l’opération.

4- Ainsi de suite jusqu’à la fin.

5- Riez.

6- Re-lisez pour être bien sûrs d’avoir tout compris (facultatif). Riez de nouveau en ayant cette fois compris le fond du propos.

7- Acclamez Peir Lavit dans les commentaires, ou insultez-le si vous trouvez que c’est un sale anti-Toulousain lobbyiste Palois.

8- Faites un don de 42000 euros à la Boucherie-Ovalie pour qu’elle puisse continuer à inventer des concepts aussi révolutionnaires.

romanphoto-4a91edb

[VI Nations 2015] Le XV type de la Boucherie Ovalie

La vraie équipe de rêve du Tournoi des VI Nations 2015.

Par Marcel Caumixe, Ovale Masqué et l’Affreux Gnafron, avec l’aimable participation de Peir Lavit à la compo.

 

À l’heure où les rédactions de tous les sites rugby que vous devriez arrêter de lire vous livrent leurs XV types du Tournoi des VI Nations, avec les mêmes joueurs, les mêmes phrases toutes faites et les même statistiques débiles du type « il a battu 8 défenseurs comme même », la Boucherie Ovalie a décidé de ne pas faire comme tout le monde, ou plus précisément, de faire pire que tout monde.  Voici donc notre XV idéal de la compétition, un XV complètement badass, complètement con et pourtant complètement bandant. 

compo-xv-tournoi-4a84f93

1 – Joe Marler

Parce que c’est un des rares rugbymen anglais au monde avec qui on a spontanément envie d’aller vider une canette de Maximator sur les bords du Canal Saint Martin. Non content d’être très bon à son poste de pilier gauche, Marler a une bonne tronche de branleur qui ne se prend pas au sérieux, comme il l’a prouvé dans cette vidéo culte où il tente notamment de nous expliquer comment on fait rentrer une maquette de bateau dans une bouteille.

2 – Guilhem Guirado

Lancé dans le grand bain international par Marc Lièvremont dès 2008, Guilhem Guirado a souvent été victime des colifichets, que ce soit à cause de sa gueule d’écureuil sous stéroïdes ou de ses talents présumés de pizzaïolo. Pourtant, le joueur suit une progression linéaire depuis ses débuts : excellent lors de ses deux dernières saisons à l’USAP, il a pris une nouvelle dimension en s’imposant directement comme titulaire à son arrivée dans le meilleur club de la galaxie. Explosif et habile ballon en mains, on l’a vu réussir deux “passes décisives” contre l’Angleterre, dont une en mode Sonny Bill Williams. Après avoir été éclipsé par Raphaël Ibanez et William Servat, la VDM de Dimitri Szarzewski pourrait donc continuer puisqu’il lui sera difficile de récupérer le N°2 d’ici le Mondial. Excellent joueur condamné à jouer le rôle de second couteau sous le maillot bleu, il est étonnant de constater à quel point le Tsar partage le destin international de son pote des années Béziers, Yannick Nyanga. Il faut dire que quand ton mentor est Jean-Pierre Élissalde, la lose te colle vite à la peau.

Guilhem a quand même fait du chemin depuis cette pizza légendaire.

 

3 – Le chien de l’ami de Castrogiovanni

Sans conteste la révélation du Tournoi. Capable en une seule action de provoquer le forfait du pilier italien aux 110 sélections pour les matches face à l’Écosse et la France, Il Bruto a profité de l’absence de la vidéo pour accomplir son œuvre. Redoutable à l’impact, efficace dans les duels, ne laissant pas sa part aux chiens en défense, l’Animal (un de ses surnoms) aura laissé sa marque sous la forme de 15 points de suture (soit pas moins de 3 essais d’un seul coup !) sur le visage du Toulonnais. Une performance remarquée qui lui vaudra sans doute désormais toute l’attention de la commission de discipline.

 

4 – Lionel Nallet

Lors d’une journée de doublon, Lionel s’est donné en spectacle tel le clodo du coin qui gueule sur les passants. Hirsute, débraillé, en surpoids flagrant, il s’est mis à invectiver l’arbitre pour des décisions anecdotiques au regard d’un match qui s’est surtout joué sur l’incapacité de Lyon à prendre les points au moment opportun. Monsieur Péchambert, visiblement embarrassé par ces effusions quasi éthyliques s’est efforcé d’encaisser pour ne pas ajouter à la gêne de voir le spectacle d’une ancienne gloire éructant à la gueule du monde, l’humiliation d’une sanction.

 

5 – Courtney Lawes

L’icône de la musique Crunch a encore prouvé qu’il aimait briser les os des plus petits que lui. Autant sur Parra, on était plutôt d’accord. Mais pourquoi Plisson ? Quelle pulsion sadique a bien pu le pousser à vouloir propulser l’ange blond nimbé d’innocence, respirant la bonté, vers un avenir en fauteuil roulant ? D’autant qu’il faisait déjà un match de paralytique ? Il mérite sa place dans notre XV pour son absence de remords, son côté psychopathe, en bref, pour redonner des lettres de noblesses au 2ème barre qui fait peur : pas le genre à rigoler, pas le genre à donner des tapes amicales, pas le genre à relever un adversaire à terre. En tout cas, on y réfléchira à deux fois avant de lui demander s’il est la femme de Kurt Cobaynes

 

6 – Yannick Nyanga

Encore une fois, on aura refusé à Yannick Nyanga d’essuyer le banc de l’équipe de France. Pourtant, ses nombreux séjours en haute altitude ont à coup sur multiplié ses globules rouges, doublé ses airmiles, lui ont permis de passer gold et de choisir un mélange salé bien moins calorique que le snack sucré. Est-ce à cause des jambes lourdes causées par la position assise prolongée ou d’une douleur récurrente à la nuque contractée lors d’une sieste en classe éco ? Que peut-on reprocher à ce joueur si ce n’est une croute de salive séchée à la commissure gauche de ses lèvres ? Yannick est pourtant un des 3ème ligne les plus mobiles du championnat : regardez le nombre de kilomètres franchis sur ces dernières semaines.

 

7 – Chris Robshaw

Parfois, on dit de Sergio Parisse que son seul défaut, c’est d’être Italien. On se demande si pour Chris Robshaw, ce n’est pas celui d’être Anglais. Sur le papier, le troisième ligne des Harlequins a tout pour lui : gendre idéal, sympa, travailleur infatigable sur le terrain, capitaine exemplaire. Et pourtant, malgré toutes ses qualités, il ne réussit décidément pas à emmener ce XV de la Rose vers les sommets, et devient peu à peu le symbole d’un XV de la Rose beau à voir jouer mais rarement vainqueur. De l’autre côté de la Manche, son leadership commence à être remis en cause et certains observateurs regrettent les insupportables têtes de cons qu’étaient Lawrence Dallaglio ou Martin Johnson, eux qui pour nous, incarnaient à merveille tout ce qu’on peut détester chez un Anglais. Oui, finalement, peut-être que ce pays ne mérite pas un type comme Robshaw.

Loser jusqu’au bout, ce brave Chris s’est fait gronder par son papa en direct devant des millions de téléspectateurs.

 

8 – Damien Chouly

Dans chaque équipe, il doit y avoir un chouchou de la classe, un joueur systématiquement aligné par le sélectionneur sans que personne n’arrive à comprendre ce que ce dernier lui trouve. Pour PSA, cela aura longtemps été Rémi Talès. Finalement relégué en tribune en attendant que le CO ne le soit en ProD2, Rémi sans famille a été remplacé dans ce rôle ingrat par Damien Chouly LE CATALAN. Damien Chouly, c’est le prototype même du joueur plutôt doué techniquement et intelligent, mais dont on ne sait pourtant pas vraiment quoi faire, puisqu’il ne semble pas avoir la puissance d’un N°8 de niveau international, ni l’abattage et les capacités de gratteur d’un vrai flanker. Lors des deux dernières journées du Tournoi, il a même dû subir une véritable humiliation en constatant qu’un type de la Rochelle qui ne joue presque jamais N°8 en club était bien meilleur que lui à ce poste. Si l’on ajoute à cela le lobbying intense des groupes Pro-Picamoles et Pro-Harinordoquy, on se dit que les chances du Clermontois de participer à la prochaine CDM deviennent de plus en plus maigres. Comme à la Boucherie on aime prendre le partie des outsiders et des mal-aimés, on apporte donc notre soutien à Damien, ce qui ne devrait pas manquer de lui porter la poisse.

bydjmqdceaac1mo_360878_516x343

La seule photo au monde où Damien Chouly a du charisme.

 

9 – Bryan Redpath

Comme un hippie sous acide resté bloqué dans les années 70 après avoir pris un trip de trop à Woodstock, Laurent “Doc Brown” Bellet nous a ramené dans les années 1990 en confondant Craig Laidlaw avec Bryan Redpath pendant 40 minutes lors du match entre l’Écosse et l’Italie. Pour les plus jeunes d’entre nous, comme le Stagiaire qui n’était pas né, rappelons que Redpath est tellement vieux qu’il a déjà accompli l’exploit de remporter le Tournoi des V Nations avec l’Écosse. Je vous jure, c’est arrivé, allez vérifier sur Wikipedia. Même que cette année-là, le N°10 du XV du Chardon jouait à Brive. Ça aussi c’est vrai. Et c’est une parfaite transition pour vous parler de notre N°10.

04092-zoom

Redpath c’est aussi un des rares mecs à avoir osé les mitaines avant Yannick Forestier et Brock James.

 

10 – Luciano Orquera

L’Italie saura toujours nous faire rêver avec son réservoir de techniciens. A l’heure où la France cherche son grandisse, l’Italie cherche un type qui sache mettre des coups de tatane et vaguement donner la balle au type à côté. Rappelé pour la énième fois, Luciano est venu à nouveau traîner sa dégaine de Ross Geller dépressif sur les terrains du tournoi. Déployant la vista et la défense de fer qui avaient fait de lui une légende en Corrèze, il aura eu soin de peser le moins possible sur les résultats de son équipe.

 

11 – Vincent Debaty

En 2012, Vincent Debaty avait commis un crime contre la confrérie des ailiers en empêchant un de ses plus brillants représentants, Vincent Clerc, de marquer un énième essai de pit en courant tout droit sur 10 mètres jusqu’à l’en-but. En 2015, il s’est définitivement fait pardonner en démontrant qu’il avait beaucoup plus de gaz que la plupart des des joueurs sélectionnés avec l’équipe de France de rugby à 7. Malgré ses 33 ans et ses 122 kilos, le Belge a sans doute marqué le plus bel essai de l’ère PSA. Un essai qui en plus n’aura servi à rien, ce qui fait parfaitement honneur au French Flair.

 

12 – Steve Walsh

Pendant que tout le monde s’astique sur Jonathan Joseph « le nouveau Jeremy Guscott » ou encore Robbie Henshaw « le nouveau Brian O’Driscoll », nous avons décidé de ne pas trop prendre de risques et de se rappeler qu’avant d’être considéré comme un ersatz de Ludovic Valbon, Wesley Fofana avait également été surnommé « le nouveau Philippe Sella ». Et oui, tout va très vite dans le rugby. La preuve avec Steve Walsh : pour la première fois de sa carrière, l’arbitre le plus sexy de la planète est coupable de s’être retiré trop tôt. Un drame pour des milliers d’amateurs et d’amatrices de rugby. Une revanche pour Romain Poite, qui travaille son look de métrosexuel depuis des années pour ravir la place de Steve dans le cœur des groupies. Nous avons en tout cas décidé de rendre hommage à son arbitrage dans les rucks en le mettant de façon totalement aléatoire dans ce XV. Tu vas nous manquer, Steve.

Steve-Walsh-h_s

Romain, sens mon doigt.

 

13- David Marty LE CATALAN

Son absence aura cruellement fait défaut au Quinze de France tout au long du Tournoi. Redoutable en défense, attaquant avisé, joueur d’expériences (plongeons dans les rucks, coups de pied improbables, feintes de passes subliminales), le Catalan présente le profil typique d’un Papa des lignes arrières capable d’encadrer la jeune génération vers les sommets. Son association avec Maxime Mermoz a déjà fait ses preuves (Brennus 2009) et augure de lendemains qui chanteront l’Estaca. Pour peu qu’elle soit tentée par Saint-André.

 

14 – Yoann Huget

À force d’imposer Yoann à l’aile, PSA a réussi un tour de force : il fait désormais partie du paysage. Yoann, c’est un peu comme le vieux piano chez ton papy : il sert à rien, il est lourd, il encombre, mais ça semble tellement impossible de le bouger que c’est trop pénible de n’en avoir que la simple intention. Alors tu commences à lui trouver des qualités : il est vintage, ça va bien dans la pièce, peut-être qu’un jour il va servir, et ce, même si tu te cognes le petit orteil dessus à chaque fois que tu entres dans le salon. Le statut d’indiscutable de Yoann s’immisce donc insidieusement dans l’esprit des observateurs les plus aguerris qui, eh bien, ne le discutent même plus. Pire encore, certains en disent du bien dans des proportions tout à fait surprenantes. Alors pourquoi pas nous : c’était le meilleur Français de la ligne d’attaque. Toujours à créer le danger, solide sur les ballons aériens, combatif, avec une barbe magnifiquement taillée et les bouclettes incroyablement soyeuses.

 

15 – Luke McLean

L’indigence offensive a un nom, l’inefficacité défensive sa mascotte, La lenteur son parangon. Luke McLean met le “é” accent aigu à la fin de “Arrière”. On croit autant aux tentatives de relances de Luke qu’à celles de l’économie de son pays d’adoption. Celui que l’on surnomme “Luc pas clean” a un talent inouï pour provoquer les sous-nombres et dénicher les mauvais choix. En vertu de quoi Luke est-il indéboulonnable ? Qu’a donc fait sa grand-mère au président de la fédé ? On ne le saura sans doute jamais.

72225

Tu ne sais rien, Luke McLean. Même pas rattraper une vieille chandelle sans pression.

 

Bonus. Meilleur entraîneur : Vern Cotter

Pour son premier Tournoi à la tête du XV du Chardon, Vern Cotter aura réussi l’exploit de remporter son premier titre et gagne le droit de rentrer chez lui avec une superbe cuillère de bois, qui lui sera sans doute très utile pour préparer de l’aligot en souvenir du bon vieux temps. On pensait que les Écossais allaient redevenir dangereux après une tournée d’automne plutôt encourageante. Las, comme d’habitude, ils n’auront été dangereux que pour eux-même lors de ce VI Nations. Le pire dans tout ça, c’est qu’on sent que l’ASM va enfin réussir à gagner la Coupe d’Europe cette année. Un évènement qui devrait définitivement plonger Vern dans la dépression.

[VI Nations] Le bilan de la dernière journée du Tournoi

La fin du Tournoi, c’est toujours triste.

Par L’Affreux Gnafron et Ovale Masqué,

 

La dernière journée du Tournoi des VI Nations s’accompagne toujours d’une mélancolie profonde. Comme lors d’une amourette de vacances qui se termine, on a le cœur qui saigne. La nostalgie de ces samedis après-midi à buller sur son canapé, affalé devant France 2 (et un peu France 3 maintenant) s’empare du téléspectateur assidu. Fini le « non, je peux pas aller faire les courses, y a Écosse-Italie qui commence dans 10 minutes et ça va être énorme ». Terminés les « je vais au pub avec les copains pour mater Irlande-Galles, m’attends pas pour manger ce soir, on regardera aussi le match des féminines ». Envolés les « silence, il y a Flower of Scotland qui va commencer à Murrayfield ». Disparus les « ah tiens, on est vendredi et la Boucherie Ovalie n’a toujours pas mis en ligne son compte-rendu de la dernière journée du Tournoi ».

La vie reprend son cours normal, l’hiver laisse la place au printemps. Les arbres bourgeonnent, le soleil revient, les jours n’en finissent plus de rallonger et les jupes des filles de raccourcir, le Tournoi s’en va et Matthieu Lartot entre en hibernation en attendant les phases finales. C’est moche le printemps.

Surtout quand tu n’as ni Canal ni BeIn Sport.

Pourtant avant la morosité vient l’ultime épisode en guise de feu d’artifice. Et comme la vie est injuste, c’est une orgie de jeu qui viendra clôturer l’exercice 2015. On oubliera bien vite toutes les purges vues auparavant (ah cette première mi-temps d’Italie-France !) pour ne se souvenir que de ce florilège offensif. Les yeux remplis d’images de prises d’intervalles, de passes après-contact, de contre-rucks dévastateurs, on attendra avec impatience le retour du Tournoi, en février 2016 en oubliant même qu’il y a la Coupe du monde dès septembre.

rugby

Il va falloir réhabituer nos yeux à la bonne vieille bouillie de pixels. En attendant que Canal + offre des abonnements gratuits à tous les membres de la Boucherie.

 

Italie-Pays de Galles

Jacques Brunel est l’homme des missions impossibles. Ramener le Bouclier de Brennus à Perpignan ? Facile ! Survivre plus de 6 années aux côtés de Bernard Laporte sans perdre sa santé mentale ? Tellement simple ! Porter avec classe et élégance cette petite moustache de mousquetaire gascon ? Haut la main.

Pourtant l’Histoire retiendra que la longue liste d’exploits accomplis par le sorcier gersois se sera brisée face à l’inexpugnable inutilité d’un arrière venu d’au-delà les mers : l’Italo-Australien Luke McLean. Capable d’être déposé et battu à la course par Samuel Warburton, McLean est le symbole de la faiblesse du vivier de joueurs transalpins. Régulier dans sa médiocrité, ce joueur polyvalent peut aisément transporter ses lacunes aux postes d’ouvreur, d’ailier et d’arrière en conservant un jeu au pied déplorable et des qualités défensives douteuses.

Il n’est pas seul à mettre en cause dans le naufrage italien de Flaminio. Comme face aux Français, les Italiens perdent leur demi d’ouverture sur blessure d’entrée de match. Et dans le mauvais remake d’Un jour sans fin, c’est Luciano Orquera qui s’y colle de nouveau et nous offrira une prestation digne de celle de la semaine précédente. Solides devant et excellents en mêlée, les Italiens atteignent cependant la pause avec un déficit d’un tout petit point (14-13).

Un frisson d’espoir parcourt alors des millions d’échines françaises car une défaite galloise entrouvrirait les portes d’un succès des Bleus dans le Tournoi. Espoir rapidement douché par les Azzurri (la fameuse douche italienne). En 12 petites minutes, la messe est dite (en latin) et les Transalpins encaissent 4 essais entre les 48ème et 60ème. Le calice sera même bu jusqu’à l’hallali de cet essai de 100 mètres de Scott Williams, le huitième des Gallois, clôturant la seconde mi-temps sur un cinglant 47 à 7.

Entre-temps on aura pu admirer un triplé de Georges North, la commotion cérébrale d’Halfpenny, le toujours gros abattage du revenant Mauro Bergamasco et la confirmation du talent de la charnière galloise Webb-Biggar. Pour sauver l’honneur, l’ailier Florent Sarto naviguera dans la défense adverse et parviendra à s’écrouler en terre promise en toute fin de match. Un essai tout sauf anecdotique puisque dans la lutte à trois avec l’Irlande et l’Angleterre, il coûtera aux Gallois leur seconde place dans le Tournoi au goal-average.

Une fois encore, même blessé, Sergio Parisse aura été le meilleur Italien sur le terrain pendant que Jacques Brunel parlera d’humiliation et se prépare des « nervous-breakdown » en vue de la préparation d’un groupe pour la Coupe du monde.

Luke+McLean+GWh6DDADvHEm

Au moins Dimitri Szarzewski n’est plus le seul joueur de rugby à porter une coupe de cheveux de chanteur de variété des années 80.

Écosse – Irlande

Quand il s’agit de faire chier les Anglais, on peut toujours compter sur la bonne vieille solidarité des nations celtes. Ainsi, au bout d’une minute de jeu, les 15 Écossais présents sur le terrain étaient déjà à 4 pattes, le kilt relevé, et bien résolus à se faire enfoncer une cuillère de bois dans le cul, pour un peu que cela leur assure que le XV de la Rose n’enrichisse pas son palmarès.

C’est donc à une rencontre un peu bizarre que nous avons assisté à Murrayfield, puisqu’on a eu l’impression que les Écossais n’ont jamais vraiment eu envie de gagner ce match. En fait, on a un peu cette impression à tous leurs matchs d’ailleurs. Face à une équipe à la motivation incertaine, on a retrouvé l’Irlande qu’on connait depuis quelques mois : solide, sérieuse, appliquée et tous les autres synonymes que vous pourrez trouver pour dire « mortellement chiants ».

Petits bras, les Verts n’ont marqué « que » 4 essais (pour un maigre total de 8 sur l’ensemble de la compétition) et ont plusieurs fois fait le choix de tenter les pénalités, ce qui nous a permis de constater que Jonny Sexton n’est peut-être pas près de récupérer la place de Benjamin Dambielle au Racing. On a également pu admirer la performance hors normes de Sean O’Brien, auteur d’un doublé et publicité vivante pour le livre de Pierre Ballester. Côté Écossais, même Stuart Hogg n’a pas réussi à marquer son essai syndical, la faute à un sauvetage de l’impossible de Jamie Heaslip, qui n’aura donc eu besoin que de deux semaines de convalescence après s’être fait briser trois vertèbres. Même Aurélien Rougerie aura du mal à faire mieux.

s_37_695__heaslipblood1Irish bukkake.

Malgré un manque évident de panache, l’Irlande de Joe Schmidt remporte son deuxième Tournoi consécutif, et se pose comme l’équipe européenne la plus dangereuse en vue de la prochaine Coupe du monde. Ce qui doit bien faire rire la Nouvelle-Zélande. Ceux qui ne rigolent pas, par contre, ce sont les Français, incapables de battre le XV du Trèfle depuis 2011. Les hommes de Paul O’Connell auront donc un avantage psychologique certain lorsqu’on les retrouvera en phases de poule du Mondial. D’un côté, sachant que selon la logique du rugby français, on a bien plus de chances de battre les All Blacks que l’Argentine en ¼ de finale, ce n’est peut-être pas forcément une mauvaise nouvelle.

En attendant, on se retrouve demain pour clore notre page VI Nations et vous révéler en exclusivité notre XV type de la compétition. Promis, il sera bien plus sympa que tous ceux des autres sites qui mettent tous les mêmes joueurs.

Angleterre – France 1987 : Le jour de gloire est arrivé !

 

Par Thomakaitaci,

 

Il est temps de clôturer cette rubrique éphémère, spéciale Tournoi. On en a traversé des espaces-temps, on en a eu des émotions, des grandes bagarres aux défaites héroïques, des coups de pute des joueurs aux coups de gueule des entraîneurs. Pendant que l’on rêvassait au volant de notre DeLorean, qu’on bavassait avec notre fidèle compère David Marty McFly, le présent du XV de France se faisait toujours plus tortueux. Comme si PSA et ses joueurs avaient déjà en tête de fournir aux futurs bouchers 3.0 la matière suffisante à leurs articles rétro. Oui, toi, jeune boucher, c’est à toi que je m’adresse, toi qui n’es peut-être pas encore né, mais qui, dans les années 2050, quand le rugby ne sera devenu qu’un combat de golgoths bodybuildés, élevés en batterie, un sport sans plus personne pour le regarder dans les tribunes, où chaque essai marqué sera fêté internationalement tant ils seront devenus rares. Oui toi, jeune boucher, tu te souviendras de notre époque, cette année 2015, tu vanteras la technique chaloupée de Bastareaud ou l’intelligence situationnelle de Papé. Tu te repasseras en boucle l’essai de Maestri contre l’Italie. Tu souriras à l’idée de voir une équipe aux mille nationalités, toi qui vivras depuis 10 ans dans une France gouvernée par le Front National. Et, au moment de finir ton article, tu diras, dans un dernier soupir, le rugby, c’était quand même mieux avant.

larmes-4a6b8a7

Ca y est, tout le monde pleure. Grosse ambiance ce papier de la Boucherie.

 

Cessons de nous lamenter. Il nous reste quand même un dernier voyage à faire. On règle la voiture sur le 21 février 1987, à Twickenham, le temple © du rugby anglais, à quelques mois de la première Coupe du monde. Le Crunch, le vrai. Le seul match que tout le monde attend. Si celui-ci est gagné, quelle que soit l’année, quel que soit le contexte, on pourra dire ce qu’on voudra, le bilan est positif. Il était tentant de prendre l’article à contrepied et de commenter les Angleterre-France du Tournoi 1415 à Azincourt ou encore celui du Tournoi 1815, délocalisé par Max Guazzini en Belgique à Waterloo à la manière d’un match de rugby. Mais, d’une part la vanne était rebattue et puis, merde, ce sont deux victoires anglaises.

1280px-schlacht_v...zincourt-4a6b8ac

Flexion, touchez, jeu ! (On remarquera les essais déjà hasardeux de l’équipementier de l’équipe de France de l’époque)

 

Twickenham, Londres – 21 février 1987

Dressons le tableau dès maintenant : nous sommes à quelques mois d’une Coupe du monde. Sur le terrain de Londres, s’apprêtent à s’affronter deux équipes totalement différentes, l’une en pleine accélération et qui impressionne par la vitesse et la précision de ses attaques, l’autre, moribonde, sur courant alternatif en matière de jeu et de résultats et qui mise tout sur le courage © de ses vaillants soldats pour faire bonne figure. Attention, il y a peut-être un piège.

Le XV de France a entamé sa préparation pour la Coupe du monde depuis un an. Après une grande tournée estivale dans l’hémisphère sud (Argentine, Australie et Nouvelle-Zélande) où ils ne sont jamais ridicules, ils ont réussi à battre les All Blacks, en novembre 1986, à Nantes (16-3). On ne reviendra pas sur les circonstances de cette victoire, tout ce qu’on a pu entendre est faux, parole de Denis Charvet ! Il n’empêche que, dopés par cette victoire, les Bleus entament leur tournoi 1987 de la meilleure des façons en disposant des Gallois à Paris (16-9). De l’autre côté de la Manche, c’est pas les mêmes produits, euh… la même musique. Après un tournoi 1986 mitigé, les Anglais ont débuté l’édition 1987 par un fanny, un 17-0 à Dublin. Cela fait depuis 1983 que les joueurs de la Reine n’ont pas battus les Français.

margaret-thatcher...435_1713-4a6b8fb

“I want my three points back !” Margaret Guy Novès Thatcher

 

Il ne devrait donc pas y avoir de souci pour les Bleus de Jacques Fourroux qui aligne sa meilleure équipe : 15. Blanco (Biarritz) – 14. Bérot (Agen), 13. Sella (Agen), 12. Charvet (Toulouse), 11. Bonneval (Toulouse) – 10. Mesnel (Racing), 9. Berbizier (Agen) – 8. Erbani (Agen), 7. Rodriguez (Montferrand), 6. Champ (Toulon) – 5. Condom (Biarritz), 4. Lorieux (Aix-les-Bains) – 3. Garuet (Lourdes), 2. Dubroca (Agen), 1. Ondarts (Biarritz). Chargés à bloc… euh, gonflés à bloc, les Bleus rentrent sur la pelouse londonienne avec une assurance méprisante qui énerve tant nos ennemis bouffeurs de fish and chips. Ces derniers viennent de prendre, durant toute la semaine qui a précédé le match, les critiques des supporters, de la presse, du Prince Charles dans la gueule. Avec un drop de l’ouvreur des Wasps, Rob Andrew et trois pénalités de l’arrière des Harlequins, Marcus Rose, contre un drop de Mesnel, les Anglais passent devant à la pause (12-3), dans un stade bondé et déchaîné.

648x415_internati...gleterre-4a6bbe0

Sella, membre du lobby agenais, majoritaire dans le XV de France de l’époque

 

On ne sait pas ce qu’ont pris… euh, ce que se sont dit, les Français dans les vestiaires, mais ce ne sont plus les mêmes en seconde période. La mêlée française reprend le dessus sur celle de son adversaire. Bientôt, les Français commencent à se faire des passes dans la défense anglaise, qui ne peuvent opposer que leur courage (et leur amour pour la provocation). A ce titre, le deuxième ligne Wade Dooley, et deux joueurs de Bath, le talonneur Graham Dawe et le pilier Gary Chilcott, se sont parfaitement distingués dans le domaine. Cela n’a pas empêché Blanco de réduire la marque par un drop rasant, puis Bonneval d’égaliser en inscrivant un essai à la suite d’une double croisée, 12-12. Il reste un quart d’heure quand Philippe Sella, dans une sorte de synthèse entre Huget et Fofana, intercepte le ballon, élimine deux défenseur anglais et vient planter un essai après une course de plus de 60 mètres. Haut les cœurs ! Formez vos bataillons ! Le French Flair a encore frappé ! (12-16, non transformé – on rappelle, pour ceux qui ont lu jusqu’ici, qu’à l’époque, un essai vaut 4 points, bande de Contepomi !) Bérot parachève la victoire en inscrivant une dernière pénalité. Et même si Rose répond quatre minutes plus tard par un autre coup de pied entre les perches, la France, – oui, messieurs-dames, la France – s’impose à Twickenham sur le score de 19 à 15.

 

Alors voilà, cette victoire en a appelé d’autres. La France de Jacques Fourroux remporte le Grand Chelem cette année-là. Elle se positionne pour la future Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, compétition pour laquelle elle pourra dérouler son savoir-faire en matière de premier match laborieux contre l’Écosse, de victoire héroïque en demi-finale contre l’Australie et de défaite sans combattre en finale contre la Nouvelle-Zélande. Vingt-huit ans plus tard, on donnerait tout pour que les Bleus d’aujourd’hui battent les Anglais samedi et commencent à Twickenham, une belle aventure (c’est-à-dire, passer le premier tour, ce serait déjà pas mal, faire des passes, jouer au rugby). Pour que, dans quelques années, quand on repensera à Rory, à Wesley, à Matthieu, à Camille, à Pascal, aux Yoann, à Sofiane, à Uini et les autres mais aussi à Philippe, Yannick et Patrice voire Serge, on n’ait pas que des regrets… Putain, merde Scott… Scott arrête de pleurer, c’est fini !

[Top 15] Résumé de la 20ème journée

 

Par Capitaine A’men’donné,
Merci à Gorpitsen et Philousports pour les vidéos.

 

C’est le retour du doublon !

Chose curieuse cependant, le LOL est venu ce week-end de tauliers du Top15 et non de jeunes pousses à court de compétition supposément pas au niveau. Comme quoi, ça vaudrait peut-être le coup de réfléchir avant de pester contre les doublons, cette spécificité française (qu’on trouve aussi en Angleterre et en Ligue Celte, mais apparemment ça intéresse pas Richard Escot).

 

Toulouse – Montpellier

C’est toujours un plaisir de voir éclore un nouveau talent au Panthéon des comédiens burlesques. Les États-Unis avaient Charlie Chaplin, Buster Keaton ou Laurel & Hardy. Le Royaume-Uni avait Marty Feldman, John Cleese ou Eric Idle. Pour la France, les grands noms sont Jacques Tati, Pierre Étaix ou David Marty. Tout ces gens capables de provoquer un fou-rire juste grâce à leur apparition à l’écran et leur gestuelle savamment ridicule. La Nouvelle-Zélande peut maintenant compter sur Rene Ranger dans son hilarant sketch de « j’attrape le ballon et à la fin Vincent Clerc marque un essai », digne du mythique « ministère des démarches idiotes » des Monty Python.

18-13, 2 points pour le Stade Toulousain, c’est pas mérité mais c’est gagné.

 

On peut aussi penser à un bon vieux sketch de Benny Hill.

 

Bayonne – Castres

Marvin O’Connor aussi fut pas mal dans le genre, se laissant bêtement piéger par le rebond pour l’essai castrais. Mais dans l’Aveyron, rien ne marche vraiment cette année. Se faire battre par un Bustos-Moyano de gala, c’est peut-être l’humiliation de trop pour le CO.

21-19, 2 points pour Bayonne, c’est pas mérité mais c’est gagné aussi.

 

Clermont-Ferrand – Bordeaux

Clermont n’est pas en reste dans cette folie du revival du comique burlesque. Abendanon, à qui on ne peut pas reprocher la maladresse, a lui aussi été très drôle. Dominés jusqu’à l’heure de jeu, les Clermontois ont néanmoins finalement repris le match en main, grâce à leur meilleure paire de centres vendredi, celle avec Domingo et Ulugia. Brock James fit le reste, et comme à Montpellier ou à domicile face à Toulouse ou au Stade Français, Bordeaux repart bredouille d’un match qu’il avait à portée de main.

31-23, 2 points pour l’ASM qui avait gardé ses pneus-neige malgré les conditions printanières.

serindossier-4a55c4e

Drame des Skyblogs encore consultables : l’évolution physique de Baptiste Serin de l’endive vers l’asperge blanche suscite les soupçons des primeurs.

 

Lyon – Toulon

Toulon a eu 3 ballons dans le match. Pour 3 essais. Après, ils ont fermé boutique. Il faut dire qu’ils ont eu suffisamment de blessés comme ça en début de match. En face, Lyon a été courageux©, mais très naïf en attaque comme en défense. Au lieu d’appuyer là où les Toulonnais étaient en souffrance, c’est-à-dire la ligne de ¾ dont la configuration finale ne serait jamais venue à l’idée même d’un PSA défoncé au Tranxène-Camomille, les Rhodaniens ont insisté devant. C’est con, parce qu’avec un centre à l’aile, un troisième ligne au centre et un ailier à l’arrière, la défense varoise présentait un potentiel de LOL tout à fait intéressant.

14-22, 6 points pour les Toulonnais, mais ils peuvent dire merci à la stratégie lyonnaise.

 

La Rochelle – Oyonnax

Duel a priori déséquilibré entre un club jouant le maintien privé de ses internationaux, et l’autre jouant le haut de tableau avec son effectif au complet. Mais la logique et les clubs de ProD2, vous savez… Les Maritimes l’emportent largement au final, s’offrant même le luxe de lever le pied en fin de match.
Le plus absurde dans tout cela, c’est quand même que ces deux clubs fassent partie des rares du Top15 offrant un spectacle digne à quasi chacune de leurs sorties. Et qu’il y ait encore des gens pour parler du jeu à la Toulousaine.

35-20, 4 points pour les Rochelais, c’est mérité et c’est gagné.

 

Brive – Racing-Métro 92

Configuration plus classique ici. Un gros très affaibli en période de doublon face à un petit teigneux qui compte bien en profiter. À l’arrivée, un match à sens unique, où Jgenti n’a même pas éprouvé le besoin d’en rajouter. Décevant.

36-12, 4 points pour Brive, qui a su capitaliser au maximum (voir « les points-bouchers ») sur son adversaire affaibli.

 

Stade Français – Gronob

Lors de la précédente journée, Digby Ioane fut l’un des artisans de la victoire parisienne à Bordeaux (vous vous rappelez ? Bordeaux quand ça perd, Bègles quand ça gagne : Musard Rules). Il fit ainsi taire certaines critiques le concernant. Aussi, il a décidé d’offrir un essai à Grenoble, pour des raisons de cohérence globale. Globalement, tous les Parisiens étaient un peu apathiques. Comment expliquer sinon qu’Arnaud Héguy puisse être passeur décisif ? Dans ce duel entre les deux meilleures équipes du Top15 (d’août à février seulement), et malgré un excellent Danty (2 essais), ce sont les Alpins qui s’imposent largement au terme d’un match très agréable.

21-30, 4 points pour Gronob, la lutte avec Oyonnax pour le titre de champion de Rhône-Alpes fait rage. On a les combats qu’on peut.

 

Les points-bouchers : Brive et Lyon

Brive, nous l’avons dit, a profité à fond de ce doublon. Bonus offensif et point-boucher en prime, grâce à l’incontournable Arnaud Méla. Un doigté sans pareil, une technique irréprochable, une discrétion exemplaire, une provocation gratuite : Arnaud sait appuyer là où ça fait mal. En l’occurrence, sur la tête d’Adrien Planté. Alors que son coéquipier Koyamaibole aplatissait le deuxième essai briviste, Méla faisait de même avec la tête du bien nommé Racingman. Coup double et victoire à 5 points pour les Corréziens.

melaplant--4a686ed

La pression du haut vers le bas est évidente, le point est validé à la vidéo.

 

Le rugby, c’est meilleur esprit que le foot qu’a pas de valeurs, c’est bien connu. Alors, quand un ancien capitaine de l’équipe de France pourrit longuement un arbitre en plein match, personne dit rien. Alors qu’un footeux (étranger de surcroît, et même pas originaire de son propre pays en plus) qui fait pareil, ça remonte jusqu’au plus haut de l’État. L’impunité, c’est très valeurs du rugby aussi. Pour les Lyonnais et Lionel Nallet, c’est un précieux point. Et soyons honnêtes, M. Péchambert est l’un de nos meilleurs arbitres, mais sa tête de Generalfeldmarschall de la Wehrmacht appelle ce genre de réaction.

pechou-4a68711

Comme un air de famille…

 

 

Le classement
Sans titre 1

Clique avec ta souris ou tout autre objet servant à cliquer, pour voir le classement en plus grand.

 

Toulon prend le large grâce à sa victoire à six points en terre lyonnaise. Derrière, Clermont-Ferrand aussi prend le large et le titre devrait donc se jouer entre ces deux équipes, à six journées de la fin du championnat. Montiagut-Besse reste 4ème tout en n’ayant pas joué ce week-end et Brive-la-Gaillard se donne de l’air avec ses cinq points marqués samedi dernier, tout comme Grenoble. Pendant ce temps, Castres reprend ses bonnes habitudes et est distancé en fin de classement.

 

Bâton de boucher : Peter Grant (La Rochelle)

C’est bien évidemment l’événement rugby du week-end (quoi le Tournoi?). Après un hiver à Oyonnax, notre brave bout de bois va enfin avoir le droit au soleil ! Et à la pluie. Et ce chaque jour, climat océanique oblige. Car malgré les efforts des Haut-Bugistes, les Rochelais sont enfin parvenus à faire changer de main le trophée récompensant le rugby vrai. Un plaquage haut bien appuyé de Peter Grant sur Codjo, et La Rochelle relance une compétition où les ouvreurs se taillent bizarrement la part du lion.