Ovale Masqué revient sur sa mort et analyse Stade Toulousain – Saracens

Le Stade Toulousain n’est pas mort. Ovale Masqué, lui, oui.

 

Par Ovale Claqué,

 

Je suis mort. Vous le savez sans doute déjà si vous lisez mes articles sur le Rugbynistère (pour les trouver, c’est simple il faut juste regarder une publicité vantant les mérites d’une marque de velux, d’une durée approximative de 12 minutes). Pour tout vous dire, je n’ai pas spécialement envie de revenir sur ce passage étrange et douloureux de mon ex-vie. Tout s’est passé très vite. Je sais qu’il s’agit d’un moment redouté par beaucoup, et que vous aimeriez sans doute que je partage mon expérience plus en détails. Alors si je devais vous la décrire, je dirais que j’étais venu avec des intentions mais qu’au final, j’ai l’impression que ça s’est joué à des détails. Je pense que d’une certaine façon, je n’ai pas été assez réaliste – mais j’ai jamais vraiment rien compris à la peinture. Voilà, c’est comme ça, c’est fait. Mais dans tous les cas, ne soyez pas trop tristes pour moi. La mort, c’est un peu comme une tentative de drop de Florian Fritz : au début on a peur, puis avec un peu de recul on arrive à en rigoler.

Tout a commencé par une sorte d’entretien d’embauche. Je ne vous cache pas que j’avais un peu peur que mon manque d’expérience dans ce genre de situation joue contre moi. Surtout que je me suis retrouvé en face à face avec le grand Manitou, Dieu himself. J’aurais pensé qu’un mec de sa stature aurait au moins un stagiaire, mais non. Physiquement, son apparence m’a surpris elle aussi. Je l’imaginais avec une longue barbe blanche, un bandana dans les cheveux, un brin d’herbe dans la bouche, mi-poète mi-candidat à l’Amour est dans le pré, un peu à la Daniel Herrero quoi. Il se trouve qu’en fait Dieu est le sosie parfait de Jacques Verdier. D’une certaine façon c’est logique puisqu’on parle bien d’un mec qui a su garder sa place au sommet depuis des siècles tout en s’assurant de se rendre parfaitement inutile.

Quand je suis arrivé, il était en train de prendre une selfie avec son Samsung Galaxy S4 (désolé pour les fans d’Apple, vous vous serez trompés tout au long de votre vie) et je voyais bien que je le dérangeais. Il avait vraisemblablement décidé de torcher mon dossier, vite fait bien fait.

— Mmmh… Ovale Masqué, c’est ça ? Bon, pour toi, ce sera l’Enfer.

— Quoi ?!

— Tu m’as bien entendu. Allez casse-toi maintenant, gros bâtard.

— L’Enfer ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

— Tu déconnes ? Ou c’est une vraie question ?

— Mais j’ai jamais rien fait de mal. Je ne mérite pas ça !

Inutile de préciser qu’à ce moment-là j’étais aussi crédible que Julien Dupuy, tous bras en l’air, en train d’essayer d’expliquer à l’arbitre qu’il n’avait pas mis ses doigts dans les yeux du talonneur adverse.

— Tu rigoles ? Tu as consacré ta vie à bafouer les Valeurs du rugby ©, odieux blasphémateur ! Sans oublier que tu as passé ton temps à insulter et à traîner dans la boue la plus belle de mes créations !

— La femme ?

— Non, le Stade Toulousain.

J’aurais dû m’en douter, comme tous les crétins opportunistes vivant sur cette planète, Dieu était un supporter du Stade Toulousain. Enfin je suppose qu’il changera d’avis dès que le RCT aura gagné un ou deux boucliers de Brennus, comme tous les gens de son espèce.

Je me suis donc résigné à l’idée d’aller en Enfer. Je m’étais un peu renseigné en amont : les avis sur TripAdvisor étaient exécrables. Mais une fois arrivé sur place, je dois avouer que j’ai été agréablement surpris. Déjà, il y a un cybercafé avec le Wifi, ce qui me permet de continuer à vous écrire. La bouffe n’est pas si mauvaise que ça : il y a des kebabs partout, finalement ça ne me dépayse pas trop par rapport à la rue de la République à Toulouse. Surtout, j’ai rencontré plein de gens intéressants là-bas. Sérieusement, qui veut aller au Paradis si c’est pour passer ses journées à jouer à la belote avec Gandhi, Nelson Mandela ou Grégory Lemarchal ? En Enfer, j’ai pu rencontrer plein de gens marrants comme Kim Jong-Il, Michael Jackson, Albert Ferrasse ou encore ce jeune Mohamed, que je ne connaissais pas et qui m’a félicité pour un de mes tweets qui lui avait beaucoup plu.

Ah et bien sûr, le point qui nous intéresse ici : oui, les matchs du Stade Toulousain sont bien diffusés en Enfer. Et oui, j’ai pu voir celui contre les Saracens. Sur un écran géant. Les rencontres du vendredi soir sont également au programme : la seule différence avec le Paradis, c’est qu’Isabelle Ithurburu a été floutée, en guise de punition. Les matchs de Clermont sont également en crypté et manifestement réservés à ceux de « Là-Haut ». Personnellement je m’en moque, j’ai jamais eu la grandeur d’âme nécessaire pour supporter une équipe qui joue bien et ne gagne jamais rien. Et encore moins une équipe qui joue en jaune et bleu. Par contre, c’est Giscard qui est bien emmerdé. Vexé de pas pouvoir suivre son club favori, il est retourné se masturber sur des photos de Lady Di dans sa chambre de bonne.

Bref, assez parlé de ma nouvelle vie et attaquons donc ce compte-rendu du match entre Toulouse et les Saracens.

 

Les adversaires : Les Saracens

LE gros morceau de la poule. En fait, le seul morceau, puisque sans les Anglais on aurait parfaitement pu croire que le Stade Toulousain avait été reversé en Amlin Cup cette année. Les Saracens sont en effet une formation redoutable sur le papier : champions d’Angleterre 2011, champions du monde de large-large depuis 2006, et actuellement sur une série de 6 victoires en Premiership. Mais au niveau européen, on notera que les Sarries et leur jeu rigolo mais un brin unidimensionnel, ne sont jamais allés bien loin. Clermont, Toulon et Toulouse (lors du match aller, en octobre) ont déjà réussi à aller gagner chez eux ces dernières saisons. La seule équipe française à avoir réussi à perdre contre ces Anglais est le Racing, donc on sera tous d’accord pour dire que ça ne compte pas vraiment. A priori, il s’agit donc d’un adversaire à la portée du Stade, dont le plus grand rival reste comme souvent sa propre vanité.

Notons enfin que les Saracens, ce sont aussi et surtout Owen Farrell et Chris Ashton, deux grands blonds aux yeux bleus vêtus d’un maillot marqué par le sigle de la marque « Allianz ». Bref, une sorte de vision d’horreur issue d’une uchronie où les Anglais et les Nazis se seraient alliés pour remporter la deuxième guerre mondiale.

 

Le match :

Le match est arbitré par le plus grand ami de la nation française (avec quelques dictateurs africains) alias Alain Rolland. Outre le fait qu’il soit le seul homme sur Terre à pouvoir appeler Dusautoir « Titi » sans risquer pour sa vie, Rolland est un arbitre réputé pour avantager la défense et énormément siffler l’équipe qui tient le ballon. On l’accuse également souvent de francophilie, mais c’est faux : la preuve, c’est à cause de lui qu’une équipe sud-africaine a battu Clermont en finale de H Cup la saison dernière.

CJP

 

Si Alain Rolland ne manquera pas d’énerver ses détracteurs Outre-Manche en sifflant une pénalité contre les Saracens avant même que le coup d’envoi ne soit frappé – pénalité convertie par Doussain – le début de match du Stade est poussif. Après un ballon porté à quelques mètres de la ligne toulousaine, Hosea Gear décide de faire semblant d’être utile en allant se coller au cul d’un ruck, soit précisément le seul endroit où il ne pourra jamais être utile. Le demi de mêlée De Kock, qui n’a rien d’une bite, sort alors rapidement le ballon pour Ashton, seul sur son aile. L’ailier anglais ne sait faire que deux choses sur un terrain : courir tout droit et marquer des essais. Vous devinez donc aisément la suite. Les Sarries mènent 5 à 3 après 8 minutes de jeu et Louis Picamoles essaye ensuite de tuer Ashton en lui enfonçant le crâne dans la pelouse. L’arbitre le félicite pour son initiative mais malheureusement cela n’invalide pas l’essai.

C’est donc la douche froide pour Ernest-Wallon. Mais en vrai les Saracens ne sont pas si dangereux que ça quand on ne leur offre pas des essais tout faits : leurs lancements de jeu sont propres, dynamiques et jolis à regarder, mais globalement ça reste aussi efficace que le jeu de l’UBB. Les Toulousains, eux, se rebellent. Yoann « Bubulle » Huget perce plein champ et tente d’y aller seul, oubliant pendant quelques minutes qu’il n’est pas Wesley Fofana. Les Rouge et Noir, bien plus denses, prennent le dessus sur les impacts grâce aux poètes que sont Doussain, David et autres Picamoles. Maxime Médard, comme à chaque fois qu’il est titularisé à l’arrière, s’efforce de tout rater pour convaincre Guy Novès de le remettre à l’aile, là où il peut dormir pendant tout le match sans réellement pénaliser son équipe. Mais même ça ne suffit pas vraiment à déstabiliser une équipe toulousaine solide comme une érection de Jean Cassette. Sur une action, un Clément Poitrenaud agressif (je répète, un Clément Poitrenaud agressif) réussit à mettre Chris Ashton au sol, et je suis alors définitivement persuadé que plus rien ne peut arriver aux quadruples champions d’Europe.

Petit à petit Doussain (entre deux plaquages où il s’amuse à renverser des troisièmes lignes sud-africains) se charge de creuser l’écart au pied. Un domaine dans lequel il a indéniablement progressé. On note aussi quelques beaux mouvements toulousains, notamment une belle percée d’Hosea Gear, qui n’a pas l’air bien malin mais qui a tout de même compris qu’il s’était bien troué sur le premier essai et qu’il ferait mieux de se faire pardonner au plus vite sous peine d’être mis sur le banc par Yves Donguy pour le reste de la saison. Seul bémol pour les hommes de Gargamel, une mêlée pénalisée à trois reprises. Comme les Perpignanais avec Nicolas Mas, les Toulousains devront faire leur deuil : De Pénalité a décidé de signer à Toulon et il ne reviendra pas. La mi-temps est sifflée sur le score de 12 à 8 pour les locaux.

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— Tu vas le fermer oui, ton compte Instagram ?!

 

La seconde période n’offrira pas de rebondissements majeurs, si ce n’est ceux des défenseurs anglais contre Picamoles. La mêlée règle le tir et la touche perturbe l’alignement des Anglais, écrasés par la puissance de feu des mangeurs de cassoulet. Les Sarries s’entêtent alors à pratiquer un jeu large-large stérile. Owen Farrell se chie dessus, un peu comme à chaque match un peu difficile qu’il a à jouer. Prions donc pour que Stuart Lancaster continue à faire semblant de ne pas remarquer que George Ford est 100 fois meilleur. Doussain, lui, continue d’enquiller. Yann David perd un œil mais revient en jeu après s’être fait soigner, Guy Novès jugeant que de toute façon cela ne lui servait pratiquement à rien sur un terrain de rugby. Le frère Vunipola N°2 prend un carton jaune car Alain Rolland lui non plus n’aime pas les doublons. Les Anglais ne sont malgré tout pas décrochés au score, les Rouge et Noir étant incapables de marquer un essai malgré une nouvelle grosse percée de Hosea Gear, qui décidément va vraiment très vite quand il se sent un peu concerné par le match. Au final, un bon ballon porté permet à Doussain d’obtenir et de passer la dernière pénalité du match, sécurisant ainsi la victoire des siens.

Toulouse est en ¼ tout en ayant perdu contre le Connacht en poule : la similitude avec le parcours du XV de France lors de la Coupe du monde 2011 devrait donc les pousser à se faire sodomiser en finale par un club irlandais arbitré par Nigel Owens.

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— Allez fais pas la gueule, c’est pas grave si même un talonneur joue mieux que toi en 10. 

 

Les Soldats de l’Empire Capitoliste :

Le genre de match où personne ne réussit vraiment à faire un mauvais match, même Yann David. Titularisé au poste de demi de fermeture, Jean-Marc Doussain n’a rien fait de génial ballon en main, mais il a bien buté et plaqué pour deux, ce qui est sans doute ce qu’on lui demandait sachant qu’il jouait à côté de Clément Poitrenaud. Ce dernier a ainsi pu faire le show avec une passe entre les jambes et une chandelle arrachée dans les bras d’Ashton. Yoann Huget et Hosea Gear ont été particulièrement incisifs sur les quelques ballons qu’ils ont touchés, même si le second est responsable de l’essai d’Ashton. Médard a semblé fébrile sur quelques actions, avec un jeu au pied digne d’un ouvreur du XV de France, mais il a rectifié le tir en fin de match.

Devant : LOUIS PICAMOLES.
Voilà. 

En dehors de « ça », bon match également de Thierry Dusautoir, qui revient comme toujours à son niveau à l’approche du Tournoi. Comme quoi, René Bouscatel n’a pas besoin de pleurer parce qu’il ne pourra plus faire jouer ses internationaux : même avant la signature de cette fameuse convention, son capitaine se débrouillait déjà pour ne réellement jouer que 6 matchs par an en club. Mention spéciale également à Chiliboy Ralepelle. Discret depuis son arrivée, le second-couteau sud-africain a été performant dans le jeu et en touche.

 

Conclusion :

Si « un club italien, c’est 10 points », on notera que cette année un club anglais c’est 8 points : Toulon et Clermont l’ont confirmé. Gagner une double-confrontation contre les Saracens est évidemment une belle performance. On peut toutefois douter que ces Anglais un brin limités soient de réels prétendants à la victoire finale. Le Munster, le Leinster et l’Ulster seront probablement plus retors, sans même parler des deux autres gros milliardaires du Top 14. En attendant, les Rouge et Noir pourront continuer de bosser sur leur jeu offensif, toujours un brin brouillon malgré quelques fulgurances sur ce match.

Je vous laisse, il y a Adolf Hitler qui vient d’entrer dans le Cyber-Café, il veut le PC pour aller regarder la dernière vidéo de Dieudo.
A plus les petits loups, et ne faites pas trop de bêtises où vous finirez comme moi : mort ou au RSA.

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Le rugby-gang-bang, des sensations pures. 

Le Zapping Rugby N°1

Un zapping, mais avec du rugby.

 

Par Ovale Masqué,

 

Vous l’avez remarqué, il devient de plus en plus difficile de suivre l’actualité palpitante de notre Top 14. Il faudrait en effet le talent d’un skieur germanique pour réussir à slalomer entre les avalanches d’essais que nous proposent chaque semaine notre bien aimé #MeilleurChampionnatDuMonde. Si en plus on a le défaut d’être curieux et de regarder ce qui se fait à l’étranger (par exemple chez ces vilains anglais où selon Mathieu Lartot, on ne voit que des chandelles et des séances de lutte gréco-romaine disputées dans la boue), il y a clairement de quoi s’y perdre.

Heureusement, la Boucherie est là et vous propose le tout premier (et peut-être dernier, parce que bon ça prend du temps à faire et que c’est pas toi, enculé de lecteur, qui va m’aider à remplir mon caddie) Zapping Rugby ! Le concept ? Et bien c’est un peu comme un zapping mais avec du rugby. Oui c’est aussi original qu’un lancement de jeu de Jean-Baptiste Elissalde, mais rassurez-vous, c’est également tout aussi drôle.

Top 14 : Vers une fusion entre le Stade Toulousain et l’US Colomiers ?

Le rugby Haut-Garonnais en danger.

 

Par Bertrand Enchabal-Masquet,

 

Un véritable coup de gueule. René Bouscatel est habituellement réputé pour être un président discret, au discours toujours mesuré. Un président à l’ancienne, bien loin des ces nouveaux mécènes s’amusant à jouer les histrions médiatiques tels que Mourad Boudjellal, Alain Afflelou ou Jacky Lorenzetti.

Mais cette fois, cet ancien avocat de profession a décidé de jeter un pavé dans la mare. Après avoir démissionné du comité directeur de la LNR il y a quelques jours, René Bouscatel a frappé fort en accordant une interview choc au journal officiel du Stade Toulousain à la Dépêche. La cause de son énervement ? La convention de la FFR limitant les internationaux français à un nombre de 30 matchs par saison…

« Cela fait des années et des années que le Stade Toulousain est le principal fournisseur du XV de France. Voyez par vous-même : Vincent Clerc, Yoann Maestri, Gaël Fickou, Thierry Dusautoir, Louis Picamoles… autant de joyaux issus de la formation toulousaine qui font le bonheur des sélectionneurs depuis plusieurs saisons. Et comment la Fédération nous récompense pour notre excellence ? En nous empêchant de les faire jouer ! On marche sur la tête (…) Priver des honnêtes hommes d’exercer leur métier, et d’honnêtes entrepreneurs de disposer de leurs salariés, pas de doutes, nous sommes bien sous une dictature socialiste ! La maladie s’est malheureusement étendue à toutes les couches de la société… »

René Bouscatel est également revenu sur les difficultés financières rencontrées par son club. Si le Stade Toulousain n’en est « pas encore à faire la manche sur le trottoir », il n’est clairement plus invité aux soirées mondaines où les nouveaux riches présidents du Top 14 se pavanent. L’annonce du recrutement de Toby Flood semble d’ailleurs symptomatique du nouveau statut du club le plus titré de France :

« Nous devons être réalistes. Nous ne pouvons plus rivaliser avec les locomotives que sont devenues Toulon, Montpellier, le Racing ou encore Castres. Après avoir recruté l’inconnu Schalk Ferreira, la contrefaçon taïwanaise d’un ailier All Black et l’ouvreur remplaçant du Biarritz Olympique, nous n’avons pas pu trouver mieux que Toby Flood sur le marché des transferts cet hiver. Je ne veux rien retirer des qualités de ce garçon… mais ça n’aura échappé à personne qu’il est un second couteau, le 3ème ou 4ème choix à son poste avec le XV de la Rose. En fait, mon recruteur, Jean-Michel Rancoule, était sur un gros poisson, Andy Goode. Malheureusement, ce dernier était trop cher. Selon mes informations, il aurait préféré signer à Toulon, où il succédera à Jonny Wilkinson (…) A ce niveau là, nous ne pouvons plus lutter. Les supporters du Stade, s’il en reste, doivent s’attendre à une période de vache maigre. Nous sommes forcés de revoir nos ambitions à la baisse. Idéalement, nous aimerions pouvoir remporter l’Amlin Cup d’ici 3 à 4 ans. Cela prendra du temps, et il faudra beaucoup de travail, mais nous pouvons le faire. Notre standing et notre passé sur la scène européenne l’exige. »

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 Un staff dans la tourmente. 

 

Plus surprenant, Bouscatel a également révélé qu’il étudiait la possibilité de fusionner son club avec l’US Colomiers, afin de « faire survivre le rugby Haut-Garonnais, actuellement au plus mal ». Des négociations seraient d’ores et déjà en cours avec le président de l’USC, Alain Carré. Malgré la rivalité historique entre ces deux clubs, et le « palmarès ridicule de Colomiers », selon les mots mêmes de Bouscatel, cette fusion pourrait s’avérer vitale pour l’avenir des deux clubs :

« Notre modèle économique ne peut plus tenir. La fusion avec Colomiers nous permettrait premièrement de nous débarrasser d’Ernest-Wallon. On dit que le Stade est le premier budget de France… certes, mais nous sommes propriétaires de notre stade et cela pèse ! Un stade vide semaine après semaine, malgré des prix particulièrement attractifs, avec des places à 35 euros derrière les poteaux. Nous avons tenté de redresser la barre avec des opérations commerciales ingénieuses : par exemple, pour trois places achetées face au Connacht, un appareil à fondue était offert (sans ses piles). Mais ça n’a pas marché… la Ville Rose ne se passionne plus pour le ballon ovale. La concurrence du TFC, une des équipes les plus spectaculaires de la Ligue 1, nous nuit assurément. »

Ainsi, les matchs du Stade Toulousain pourraient se jouer à l’avenir à Colomiers. Tandis que le stade Ernest-Wallon serait revendu…

« Oui, nous souhaiterions disputer nos matchs au stade Michel-Bendichou. Sa capacité de 11 000 places semble plus adaptée au club de milieu de tableau que nous sommes devenus. Quant à Ernest-Wallon, j’envisage de le vendre au Castres Olympique. Le CO est un club ambitieux, vice-champion de France en 2013, et qui a pour objectif de décrocher un titre dans les années à venir. Mais leur progression est ralentie par l’absence de routes goudronnées en Aveyron : cela empêche la majorité de leurs supporters de se rendre au Stade Pierre-Antoine. Venir jouer à Toulouse serait donc une solution pour eux, ils l’ont déjà fait en H Cup our pour organiser leurs matchs de barrage. C’est gagnant-gagnant ! J’ai mis une annonce sur Ebay pour le stade, j’attends maintenant que monsieur Pierre Fabre enchérisse. »

Dans la perspective de cette fusion, René Bouscatel se réjouit à l’idée d’un retour aux sources de l’enfant du pays, David Skrela, qui a toujours été très populaire auprès des supporters Rouge et Noir.

« David Skrela, c’est un peu comme votre femme après des années de mariage. Elle n’est plus très belle, elle colle ses pieds froids contre vous au lit et elle ne vous fait plus fantasmer depuis longtemps. Et au final, c’est quand on la quitte qu’on se rend compte que notre petit confort nous manque terriblement. David Skrela n’a jamais su taper correctement un coup de pied de renvoi sans que son père ne lui tienne la main, mais en dehors de cela, il reste un très bon joueur de rugby, bon buteur, bon défenseur, complet. Entre Jean-Pascal Barraque et ses pieds carrés et Lionel Beauxis qui n’a jamais compris le concept du plaquage, je peux vous affirmer qu’il ne nous ferait pas de mal dans l’effectif ! »

Une interview coup de poing qui devrait beaucoup faire parler dans les jours à venir. Affaire à suivre…

Le Diaporama 2013, épisode 5.

“Le meilleur diaporama” — David Marty.

« pk vous féte plus de diaporama ? »

« lol !!!!! des chats »

« j’aime pas trop la boucherie (c’était mieux avant et ils ont fait une blague sur mohammed mera) mais le diaporama ça c’était drole ! »

« Ovale, tu ne me fais plus jouir. Pourquoi tu ne fais pas un nouvau diaporama ? »

 « c ou les images »

 « g j’ai pas lu c’est trop long »

 « Comme ma bite. (Pilou) »

« c kel chaine »

« on voit bien que vous avez le melon vous faites plus de diaporama !!!!! »

« c facile de poster des images derrière un écran »

 

Vous l’avez voulu, vous l’avez eu. Enfin, l’équipe rédactionnelle de la Boucherie Ovalie cède à la pression populaire. Puisqu’il n’y a que cela qui semble vous intéresser, le diaporama est de retour ! Mais pas n’importe quel diaporama. En effet, l’épisode de cette semaine sera intégralement consacré à l’homme qui nous a fait aimer le rugby, au plus grand joueur de la décennie, à un modèle sur comme en dehors des terrains : vous avez bien sûr reconnu David Marty.

 

Hors série : Le DavidMarty-rama !

 

 «Avant David Marty, j’avais honte d’être Catalan »

Gregory LM.

« Si je ne joue plus avec le XV de France, c’est parce que David Marty n’est plus là pour me faire briller en club. Avec Matt Giteau, c’est beaucoup plus dur »

Maxime M.

« Quand j’ai vu David Marty pour la première fois, j’ai reconnu celui qui serait mon héritier. Voire même, celui qui me surpasserait ».

Phillippe S.

« Si je devais citer les adversaires les plus talentueux contre lesquels j’ai pu jouer, je retiendrai 4 noms : Tana Umaga, Conrad Smith, Benoit Baby et David Marty ».

Brian O.

« Lorsque j’ai décidé de combattre le crime, j’ai voulu revêtir un visage qui inspirerait la peur à mes adversaires. J’ai donc logiquement mis un masque de David Marty »

Bruce W.

« There is only one David Marty »

Dan C. (Collioure)

 

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David Marty, mas que un bel homme.

 

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Parfois, David Marty sourit. Mais uniquement quand il veut terrifier ses adversaires.

 

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David est heureux, il vient de retrouver une des 7 boules du Dragon qui lui permettront de sauver l’univers (une fois de plus).

(Derrière, François Trinh-Duc fait semblant de savoir lire pour avoir l’air intelligent, ne faites pas attention à lui)

 

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14h26 : Le match de H Cup face au Munster n’a pas encore débuté, mais David se tient déjà prêt à recevoir son trophée d’homme du match.

 

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David Marty et son Jedi-Raffut.

 

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Pour tous les enculés qui disent que David ne fait jamais de passes, voici la preuve qu’il en a fait AU MOINS UNE ! L’histoire ne dira cependant pas si elle était en-avant ou pas.

 

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David Marty fait une autre passe.

 

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Instant volé du moment où David Marty a découvert l’usage de ses jambes.

 

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Capitaine exemplaire, doté d’une vision du jeu hors du commun, David montre ici le chemin de l’en-but à un coéquipier égaré.

 

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David excelle également dans d’autres sports, y compris ceux qui nécessitent le port du marcel.

 

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Après avoir mis une taule à Kelly Slater en surf, David s’apprête maintenant à ridiculiser Pierrick Gunther au développé-couché.

 

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Occasionnellement, David Marty peut créer des boules de lumière à l’aide de son index. Mais attention, il déteste le faire sur commande.

 

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Wesley Fofana a appris à humilier les Anglais en regardant jouer David Marty.

 

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Jean-Baptiste Elissalde regarde le ballon comme s’il le voyait pour la dernière fois. Et pour cause, c’est David Marty qui le tient dans ses mains.

 

New Zealand All Blacks Ma'a Nonu is challenged by France's David Marty during their rugby test match at the Velodrome stadium in Marseille

Le saviez-vous ? Ma’a Nonu n’a pas voulu signer à Clermont car il avait peur de devoir rejouer face à David Marty.

 

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David Berty. Comme David Marty mais en version Béta. C’est dire.

 

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David Marty simule une grimace pour faire croire à Maxime Médard qu’il connait une défaillance. Bien sûr, il s’agit d’un stratagème visant à le surprendre avec une accélération fatale !

 

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David Marty avant son ablation des vertèbres cervicales.

 

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David Marty après son ablation des vertèbres cervicales.

 

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Il est interdit de représenter David Marty sur des dessins et des peintures. Tout simplement car sa beauté ne sera jamais restituée à sa juste valeur.

 

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Attention : de faux David Marty circulent. Méfiez vous des contrefaçons.

 

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Serein, David apprend le départ de Nicolas Mas pour Montpellier.

 

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David Marty a également fait partie des Power Rangers. Mais il a arrêté parce qu’il trouvait les scénarios de la série un peu trop complexes.

 

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Dans cet épisode, David Marty vient à bout de trois mercenaires envoyés par le Super-Vilain Mourad Boudjellal pour kidnapper Guilhem Guirado.

 

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David Marty reçoit son prix de World’s Sexiest Man 2011 avec la modestie qu’on lui connait.

 

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David Marty avec un fan qui réalise son rêve en approchant une légende vivante.

 

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David Marty met un coup de boule dans la tête à la main.

 

Rugby : France / Irlande - Match Amical - 13.08.2011

Toujours garder un oeil sur le tableau d’affichage. Ca évite de passer pour un con en tentant un drop alors qu’on a 4 points de retard.

 

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Estomaqué par l’excellence de son camarade, Sofiane Guitoune Farid Sid tente de désactiver David Marty. Mais David Marty n’est pas un cyborg, il est bel et bien humain !

 

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Ouvrage relatant l’enfance de David Marty.

 

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David Marty est également passé à côté d’une grande carrière dans le porno. D’ailleurs, passer à côté est généralement une de ses spécialités.

 

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Peu de joueurs peuvent se vanter de rester beaux et élégants dans l’effort. David Marty, oui.

 

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Capillairement à mi-chemin entre la banane de Dick Rivers et le mono-brushing de Nicolas Sarkozy, David Marty a su imposer son style.

 

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David Marty a également eu une période casquette. Enfin plus exactement, c’est la casquette qui a eu une période David Marty.

 

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Sur scène, David s’apprête à raconter la blague du « schtroumpf qui fait du vélo » dans le cadre de son spectacle de stand-up.

 

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Captain run à la veille du match. David s’inquiète tout de même un peu que les tribunes soient si vides.

 

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Les yeux rivés vers l’avenir, David pense à son prochain titre de champion de France avec l’USAP, prévu pour 2016.

 

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2008 : Dans une interview-confession accordée à Evelyne Thomas, David confie qu’il en parfois marre de jouer avec ce gros nul de Yannick Jauzion.

 

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David n’a pas bien compris la question de Jacques Verdier, et ne trouve pas vraiment que le jeu du XV de France soit particulièrement « coruscant ».

 

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Icone intergénérationelle et intersport (comme le magasin, lol) David Marty possède de nombreux admirateurs à travers la planète.

 

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Pour ne pas humilier ses camarades moins dotés que lui physiquement, David Marty prend soin d’effectuer son test d’endurance à cloche-pied.

 

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La blague de David Marty : « Qu’est-ce qui a 2 jambes, 3 bras, un pouce et est noir et blanc ? Le rugbyman de Tchernobyl ! »

 

France's David Marty fights for the ball with Morne Steyn of South Africa during their first rugby union test match in Toulouse

Morné Steyn avait promis à son fils qu’il lui offrirait un David Marty pour Noël. Las, il devra se contenter d’une figurine à son effigie.

 

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Toujours lever la tête pour savoir à qui il ne va pas passer le ballon, un des fondamentaux du jeu de David Marty.

 

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David parti.

Une oeuvre réalisée par Ovale Masqué, Marcel Caumixe et le Stagiaire

Top 14 J13 : Les pronostics d’Ovale Masqué

Comme Ovale Masqué, crame ton RSA pour parier !

Comme Ovale Masqué, crame ton RSA pour parier !

 

Après Gregory le Mormeck la semaine dernière, c’est au tour du Chef en personne, Ovale Masqué, de se mettre au niveau du petit rédacteur lambda de la Boucherie et d’accepter d’écrire un texte bénévolement. Il faut dire qu’il vient d’apprendre la relégation administrative du Carré d’Info par le DNACG…  ce mercenaire des temps modernes recherche donc certainement un nouveau club.

 

USAP / ASM

Peut-être LE match de l’année pour les Perpignanais. Tous le savent : réussir une belle prestation face à Clermont, c’est l’assurance de voir Jean-Marc Lhermet, drapé dans un imperméable qui lui donne l’air d’un dangereux pédophile, te demander ton 06 à la sortie du stade. Après Chouly, Hume et Vahaamahina, qui aura le droit de partir conquérir des trophées dans une des régions au climat le plus accueillant de France ? Je mettrais bien une pièce sur Sofiane Guitoune, qui sait qu’une place vient de se libérer à l’aile avec le départ de Sivivatu à Castres. Le départ de Sivivatu à Castres. Désolé, j’avais besoin de l’écrire deux fois pour y croire. Et maintenant je ris tellement fort que j’ai perdu le fil de mon raisonnement. Bref, victoire de l’USAP avec un hat-trick de Guitoune. L’ASM aura pourtant l’occasion de gagner en marquant 6 essais, mais un Brock James orphelin de Morgan Parra réalisera malheureusement un triste 0/17 au pied.

 

Grenoble / Toulouse

Considérée comme un doublon officieux par Guy Novès (selon lui, la plupart de ses internationaux ne se sont pas encore remis de l’humiliation qui consiste à perdre encore et encore les matchs en prime time sur France 2), ce match sera galvaudé par les Toulousains qui laisseront leurs cadres au repos. Grenoble l’emportera donc largement grâce à un quintuplé de Jonathan Best. On dit ça juste pour qu’il accepte de continuer à écrire pour nous, car il songerait effectivement à accepter de tenir une chronique sexo dans Mickey Parade.

 

Stade Français / Toulon

Invaincu dans son beau stade Jambon Madrange, le Stade Français est probablement sur la piste du record de Clermont. Il faut dire que ce stade semble posséder un pouvoir magique : les fautes de Pascal Papé n’y sont jamais sifflées, et les passes en-avant d’Hugo Bonneval sont jugées licites grâce à la gravité particulière régnant sur la région parisienne. Le tout résulterait du mélange de la pollution des 4×4 des riches russes et qatari peuplant la ville, des effluves d’égouts de la ligne 7 du métro et des émanations radioactives de la Seine. Victoire parisienne, bonus défensif pour Toulon et 3ème match sans essai pour Bryan Habana, qui sera limogé sur le champ après la rencontre par un Mourad Boudjellal déçu de son nouveau jouet.

 

Interlude analphabète. 

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Quand Jean-Marc propose une nouveau contrat à Sitiveni.

 

Oui désormais il y aura un GIF de chat dans chaque article du site, car comme le dirait si bien Thierry Lacroix, en 2013…

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Biarritz / UBB

N’enterrez jamais Serge Blanco : de toute façon, vous n’aurez jamais assez de terre pour le recouvrir entièrement. Relancé par une victoire à Brive obtenue grâce au renfort du joker médical Patrick Péchambert, le BO est désormais sur une dynamique de victoire que rien ne semble pouvoir arrêter. Surtout pas une équipe de rugby à 7 comme l’UBB. Victoire pour Biarritz, pas de bonus.

 

Castres / Bayonne

Après avoir appris la signature de Sivivatu, Kockott, Dulin et Claassen se rendent finalement compte que Castres c’est pas si mal. Qui sait, peut-être même qu’ils pourraient gagner des titres avec cette équipe ! Archi-motivés et sur la lancée de leur succès à Montpellier, les Aveyronnais ne feront donc qu’une bouchée des Bayonnais, qui ne vont donc pas tarder à récupérer le flambeau de l’équipe la plus nulle du Pays Basque.

 
Oyonnax / CA Brive

Désolé je ne m’intéresse pas assez à la ProD2 pour pouvoir pronostiquer cette rencontre. Je vais tout de même dire Oyonnax car selon Christophe Urios les ours ne devraient pas tarder à débarquer. Cela devrait jouer en leur faveur, bien qu’Arnaud Méla soit probablement capable d’en tuer deux ou trois à mains nues.

 
Racing / Montpellier

Le choc des nouveaux riches qui commencent doucement à se rendre compte que faire un recrutement cohérent, c’est plus facile sur Playstation que dans la vraie vie. Humilié à Clermont, le Racing se doit de réagir. Battu à domicile par une petite équipe, le MHR se doit de réagir. Le match s’annonce tendu et immensément chiant. Dans ce type de contexte, c’est souvent le Racing qui l’emporte. Victoire du Racing sur le score de 12 à 9 donc, même si la dépression nerveuse qui guette Jonathan Sexton pourrait faire basculer le match en faveur du club de riches avec un président arabe (non pas celui-là, l’autre).

Abats d’idées #2 : Faut-il détester les footballeurs ?

La Boucherie au secours du ballon rond. Haters gonna hate.

 

Par Ovale Masqué,

 

Avant propos : L’auteur de ce texte ne regarde pratiquement jamais de football en dehors des grandes compétitions internationales, il pense que Jérémy Ménez est l’auteur immortel de « jolie poupée » et que le le 4-4-2 est la position sexuelle favorite de Byron Kelleher. Il ne pourra donc être suspecté de trahison envers la grande famille de l’Ovalie pour le texte qui va suivre.

 

« Dès que quelqu’un me parle d’élites, je sais que je me trouve en présence d’un crétin. »
Cioran

« Dès que quelqu’un cite du Cioran, je sais que je me trouve en présence d’un mec qui se la pète beaucoup trop. »
Ovale Masqué

 

Cons

 

Comme dirait si bien Freud, les relations père-fils, c’est souvent la merde. Enfant attardé du football, renié par sa famille parce qu’il aimait un peu trop la bagarre et la picole, le rugby a toujours eu des rapports complexes avec son géniteur, qui ne l’avait d’ailleurs pas vraiment désiré au départ.

En effet, qui n’a jamais entendu les expressives « footeux », « pousse-citrouille » « danseuses » – on vous épargnera celles à caractère encore plus explicitement homophobe – dans la bouche d’un amateur de ballon ovale pétri de supériorité vociférant contre un de ces pédés de footballeur ? Pour nombre de rugbeux (ça se dit, ça ?) le footballeur est une sous-race infréquentable. Sur l’échelle du mépris, il est peut-être le seul à réussir l’exploit de se situer en dessous de l’Anglais. Car oui, la xénophobie fait aussi partie des Valeurs du rugby © quand il s’agit des Anglais, il faut le savoir. Après tout, tout cela est assez normal : envier et dénigrer son voisin est sans doute le seul vrai sport national des Français. Mais chez le rugbyman, cracher sur les footballeurs est de plus en plus à la mode depuis les multiples déboires connus par les Bleus depuis la Coupe du monde 2010.

Ainsi, vendredi dernier, sur les réseaux sociaux, quelques-uns de nos followers se félicitaient d’ailleurs de la défaite de l’Equipe de France de foot face à l’Ukraine – oui, critiquer les footeux qui ne chantent pas la Marseillaise et souhaiter la défaite de la France en même temps est quelque chose de possible pour ces braves patriotes schizophrènes. Pendant que la FFR et la LNR se frottent sans doute les mains en pensant aux parts de marché à récupérer après cet énième fiasco, posons-nous donc cette question essentielle :

 

Faut-il détester les footballeurs ?

 

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Enfin un N°10 avec un jeu au pied potable. 

 

1. « Le rugby est un sport de voyous joué par des gentlemen, le foot est un sport de gentlemen joué par des voyous ».

La formule claque comme le plaquage d’un Samoan de 110 kilos sur un frêle avant-centre coiffé d’une crête digne d’un fan de tunning. Tellement que Papy Clint Eastwood himself l’a incluse dans « Invictus », ce téléfilm du dimanche après-midi friqué consacré à l’épopée des Springboks lors de la Coupe du monde 1995. C’est vrai, au rugby, on a des Valeurs. Au rugby, on se respecte. Il y a les haies d’honneur à la fin des matchs, la fraternité lors des troisièmes mi-temps. Les rugbymen sont souvent des gens polis et bien élevés, au contraire de ces racailles de banlieue des footballeurs. La preuve : Thierry Dusautoir a un diplôme d’ingénieur, alors que Franck Ribéry sait à peine faire un avion en papier. Benjamin Kayser chante la Marseillaise à tue-tête alors que Karim Benzema semble surtout penser à sa liste de courses pendant ce moment de ferveur patriotique. Daniel Herrero connait plus de mots compliqués qu’un académicien français, tandis que Luis Fernandez s’exprime dans un langage tellement approximatif qu’il aurait sans doute plus sa place sur un Skyblog que sur RMC.

 

Posons-nous donc la question, déjà, c’est quoi, ces fameuses Valeurs du rugby © ? Courage, solidarité, combativité, humilité, respect, blablabla, on vous épargnera toute la liste des poncifs qu’il faut absolument utiliser dans un spot de pub de la FFR. En fait, ces valeurs n’ont rien de propre au rugby, elles sont (en principe) communes à tous les sports collectifs. Mais le rugby étant ce qu’il est, c’est à dire un sport de combat avant tout, voire un sport guerrier, il exacerbe toutes ces belles notions. Il y a sans doute moins de divas arrogantes en Ovalie qu’en Footballie : là encore c’est propre à la nature des deux sports. Si Messi et Cristiano Ronaldo sont capables de dribbler tout le terrain et de planter 30 buts par saison, un Vincent Clerc n’irait pas bien loin sans ses copains (ceux qui lui ressemblent pas trop, vous savez, ceux qui sont moches) pour faire le sale boulot avant lui. Vous ne verrez pas non plus Patrice Evra se jeter sur un ballon perdu au risque de se faire écraser par 4 All Blacks de 110 kilos : ce n’est tout simplement pas le même sport. De ce côté-là, c’est vrai, la pratique du rugby rend certainement moins con aide sans doute plus à inculquer quelques valeurs de savoir-vivre que celle du football.

 

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Vincent Clerc a donc fini par remporter la course pour devenir le sportif préféré de la ménagère de moins de 50 ans. 

 

Le rugbyman n’a pourtant pas toujours un comportement irréprochable, sur comme en dehors des terrains. Mais chez nous, il y a un truc magique, comme un bouclier d’invincibilité dans un jeu de rôle : la culture de la troisième mi-temps ! Au rugby, quand Mike Phillips se met une murge énorme et se rend à l’entraînement bourré, quand Mike Tindall lance des nains dans un pub néo-zélandais, quand trois joueurs du XV de la Rose déballent leurs bites devant une femme de chambre, ou encore quand Julien Caminati agresse des gens à la sortie d’une boîte de nuit, on trouve ça rigolo. Des philosophes comme Vincent Moscato nous expliquent même que c’est tout à fait normal. Ben ouais, c’est les Valeurs © quoi !

 

Par contre, quand Ribéry a un rapport tarifé consenti va aux putes, ou quand des Espoirs passent une soirée en boîte de nuit à quelques jours d’un match capital, là c’est un putain de scandale. Le seul rugbyman qui a eu le droit d’être traité avec la même sévérité, c’est peut-être Mathieu Bastareaud, suite à son histoire d’une nuit avec une table de chevet à Wellington. Parce que ses justifications vaseuses avaient manqué de déclencher un incident diplomatique, et peut-être aussi parce que « Bastarocket » est né à Créteil et pas à Mont-de-Marsan et qu’il est donc légitimement suspect d’être un footeux refoulé. De la même façon, le XV de France peut tranquillement perdre contre les Tonga en Coupe du monde, en ayant trottiné pendant la moitié match, tandis qu’on a du mal à pardonner à ces incapables de footeux qui ont encore perdu contre l’Espagne, cette petite nation du football.

 

A la lumière de ces exemples, le concept du “gentleman” est donc un peu mis à mal. Mais bon, ce sont des sportifs de haut niveau, ils ont le droit d’évacuer le stress, et quand ils picolent, ils sont comme tout le monde, un peu cons. En dehors de ça, ce sont des mecs bien. C’est vrai que globalement et à quelques exceptions près, les rugbymen ont l’air un peu moins cons que les footballeurs. Il faut dire aussi que le ballon ovale n’est professionnel que depuis 1995, et que beaucoup de ses plus éminents représentants ont bien été obligés de faire des études pour éventuellement avoir un jour un vrai travail comme les vrais gens (beurk), leur sécurité financière étant loin d’être assurée à l’issue de leur carrière de rugbyman. Une carrière qui peut d’ailleurs se terminer plus vite que prévu, étant donnée la nature plutôt rudoyante de ce sport de poètes. On évite donc le phénomène de ces jeunes footballeurs élevés comme des poulets en batterie dans un univers parallèle où écouter du Booba à bord d’une Ferrari semble être l’accomplissement d’une vie.

 

2. Les supporters du rugby ils sont mieux que ceux du foot.

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3. Le football est un sport gangrené par l’argent, alors que le rugby n’est animé que par des objectifs purs.

Avocat du diable, je pourrais illustrer par le parcours exemplaire de Bernard Laporte. Ou vous parler des interminables guéguerres entre la Ligue et la FFR, où chacun privilégie ses propres intérêts économiques au mépris de la santé du rugby et des joueurs de rugby français. Mais il n’est pas question de sombrer dans la facilité et je préfère me ranger à l’évidence : c’est pas un rugbyman qu’on verrait montrer ses fesses dans une pub pour cachetonner en vendant des slibards, ni un pur représentant de l’ovalie faire croire au bonheur facile en vantant les mérites du crédit revolving.

 

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Enfin tant que le football français aura comme idole un type qui a niqué une finale de Coupe du monde pour un coup de boule digne des plus beaux matchs de fédérale 3, c’est preuve que les Valeurs © auront démontré à tous la permanence éclatante de leur supériorité.

 

4. Pourquoi toujours rabaisser le foot pour mettre en avant votre sport chéri ?

En fait, le supporter de rugby est un peu une saloperie de hipster. Il aime se vanter de connaître des groupes d’électro danois et n’a que du mépris pour les auditeurs de David Guetta, sur qui il passe son temps à vomir (même si, il ne l’avouera jamais, il a déjà tapé du pied sur un des ses tubes). Il est convaincu qu’il fait partie d’une élite, et sa plus grande peur serait que son sport devienne accessible à tout le monde, “mainstream”, comme ils disent . Il peste parce que le rugby devient un peu trop à la mode à son goût, parce qu’il passe sur TF1 et parce que des profanes (ou pire, des footeux comme Christian Jeanpierre) s’autorisent désormais le droit d’en parler. Il a peur que les stades du Top 14 soient envahis par des cons, ignorant volontairement qu’ils ont toujours été là. Qu’il se rassure : le football est le sport N°1 dans le monde, il est universel et il le restera.

Avec une brique de lait vide, une canette de coca ou une couille de Jonathan Best, on peut faire un ballon et jouer n’importe où à travers le monde : dans une cour de récré, un champ, sur un parking ou même à Oyonnax. Le rugby, il faut un ballon bizarre, et au moins avoir un master en physique quantique pour en maîtriser les règles (ce qui explique sans doute pourquoi 99% des joueurs eux-mêmes les ignorent). Il y a à peine une dizaine de pays qui le pratiquent au plus haut niveau, à tel point qu’on est obligé d’inviter des équipes de waterpolo pour réussir à faire une Coupe du monde à 24. Oui, rassure-toi, le jour où ta grand mère connaîtra un joueur de rugby qui n’est ni Sébastien Chabal, ni Frédéric Michalak, n’est pas encore arrivé. Enfin dis-toi quand même que la prochaine fois que tu sortiras le champagne pour fêter une nouvelle défaite de l’Equipe de France de football, tu boiras aussi à la santé du rugby, qui par effet de balancier, risque de gagner encore en popularité. C’est con hein ?

 

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Au final, ce qui rapproche le plus les amateurs de rugby et de football, c’est peut-être leur passion commune pour le lynchage de sélectionneur. Vous voyez bien qu’au fond on est pareils !

 

Merci à Ovale de Grâce pour son aide. 

La Boucherie Ovalie fête ses 4 ans

4 ans et toujours aussi cons.

Aujourd’hui, la Boucherie Ovalie a 4 ans. Enfin, aujourd’hui, on en est pas vraiment certains. On se souvient juste de s’être réveillés à poil dans notre vomi un matin d’octobre 2009. La veille, la Boucherie était née. Probablement. D’abord sur un site tout moche. Puis elle a ensuite migré sur un nouveau site tout moche. Pour aboutir au résultat que vous avez actuellement sous les yeux, c’est à dire un site tout moche mais cher.

Habituellement, ce genre de message d’anniversaire est toujours une bonne occasion de s’auto-congratuler grassement. « Tant de chemin parcouru depuis 4 ans !», « Si on m’avait dit que notre petit blog serait devenu ce qu’il est aujourd’hui !», « On est là encore pour longtemps »… toutes ces conneries. Bien sûr il y aussi le passage obligatoire où l’on flatte nos lecteurs « Tout ça n’aurait jamais été possible sans vous », « Merci de votre soutien sans faille », blablabla.

Oui mais voilà, non. 4 ans après la création de ce site, on est toujours autant des grosses merdes. On a pas gagné une seule tune avec ce site. Même pas en vous vendant nos ticheurtes à la con. Tout ce qu’on a eu, ce sont des hématomes après s’être exhibés avec au stade Ernest Wallon. Pas une seule invitation à aller manger des petits fours aux congrès de la LNR et de la FFR. Même pas un apéro-twittos. Nan, faudrait pas risquer d’être vu en présence des mecs qui font des vannes sur Mohammed Merah. Non, tout ce qu’on a gagné en 4 ans, c’est des retweets de Nicolas Durand. A l’heure où l’on vous parle, la Boucherie vit sans doute ses dernières heures. Ses membres sont lessivés, démoralisés. Travailler pour la Boucherie Ovalie, c’est comme perdre quotidiennement une finale avec Clermont. Pendant 4 ans.

Regardez l’état de santé mental de nos membres historiques. Ovale Masqué désirait percer dans le milieu du journalisme. Aujourd’hui il travaille pour le Rugbynistère, c’est dire à quel point son échec est total. Ovale de Grâce n’a toujours pas réussi à réaliser son rêve : porter les enfants de Felipe Contepomi. Ni même ceux de Laurent Fabius. Damien Try a sombré dans l’alcool et a arrêté ses projets musicaux en tant qu’Elvis Vers-Melun après qu’on lui a fait remarquer sur Youtube qu’il « chantait encore plus mal que Renaud ». Son dernier album Lève-toi aube dorée n’a pas séduit les maisons de disques lui non plus. Marcel Caumixe, l’artiste de la bande, a abandonné son projet de recréer la fresque du « Jugement dernier » avec Mamuka Gorgodze, Bakkies Botha et Julien Caminati. Au lieu de ça, il fait des diaporama avec des chats. Pilou et Jonny WillKillSoon se sont rendus compte qu’ils étaient les deux seuls natifs de la ville de Toulon à savoir lire et écrire. C’est donc logiquement qu’ils ont décidé de déménager et d’arrêter de suivre le RCT. Aguiléra a abandonné la Boucherie pour devenir nègre de Jacques Verdier

Gregory le Mormeck, quant à lui, est en profonde dépression depuis l’arrivée de Marc Delpoux à l’USAP. « Marquer des essais de 100 mètres avec des redoublées, des passes après contact et des cadrages débordements… C’EST DÉGUEULASSE ! Et pendant ce temps, on se fait défoncer en mêlée !». Selon nos dernières informations, il envisagerait désormais de supporter l’AS Béziers. Paradoxalement, le seul qui tient le coup, c’est Pastigo. Mais le mec est né quelque part dans une grange en Auvergne, et il a découvert le rugby avec Sébastien Kuzbik. Il faut croire que dès son plus jeune âge, il a été acclimaté à la misère la plus absolue. Laissons-le continuer de croire qu’il va conquérir le monde et devenir célèbre en faisant des blagues sur Nadine Morano et Mimie Mathy sur Twitter.

Pourquoi on vous dit tout ça ? Pour vous apitoyer ? Vous demander des sous ? Même pas. On attend plus rien de vous depuis longtemps. On vous connait bien, vous savez. On a lu les commentaires sur la page Facebook. On le sait bien que 80% d’entre vous sont des gros abrutis qui ne lisent que le diaporama. Le seul mec qui lit vraiment nos textes, c’est Vern Dublogue – mais bon lui ça compte pas, il fait des comptes-rendus de match de l’ASM en citant du Cioran. Il évolue dans une autre galaxie, tout là-haut avec Daniel Herrero et Marcel Rufo.

Bref, tout ça pour vous dire que la Boucherie a 4 ans, et que pour fêter ça on va aller se bourrer la gueule. Comme tous les soirs en fait. On se dit rendez-vous dans un an pour le 5ème anniversaire. Ou pas. En attendant, allez tous vous faire enculer.

Sportivement,
L’équipe de la Boucherie Ovalie.

Un entraîneur du Top 14 balance : “Personne n’a jamais rien compris au rugby”

 

Par O. Val Quilmeurt,

 

Voici une interview qui risque fort d’agiter le petit monde de l’Ovalie. Dans le dernier numéro du Point, qui consacre un dossier complet aux secrets de la franc-maçonnerie, une personnalité du monde du rugby flingue à tout va… et affirme haut et fort ce qu’il considère comme une supercherie : selon lui, personne n’aurait jamais rien compris aux règles du rugby ! Une mascarade qui durerait depuis des décennies. Et certainement depuis trop longtemps pour ce franc-tireur qui déclare « ne plus rien avoir à perdre ».

« J’ai fait mon temps dans ce milieu. Ma carrière est désormais derrière moi. Je peux dire, modestement, qu’elle a été jalonnée de succès. Mais je ne pouvais pas fermer cette page sans dire ce que j’ai sur le cœur depuis des années, sans dévoiler cette arnaque insupportable qu’est le rugby, DEPUIS LE DÉBUT. ». Notons tout de même que cet homme a souhaité rester anonyme, pour « préserver la sécurité de ses proches ». Tout au plus, il nous indique exercer son métier dans une grande ville du sud-ouest de la France, « quelque part entre Bordeaux et Foix ».

Rôdé aux joutes du Top 14 et de la H-Cup, ce vieux loup de mer au visage marqué par des années de mensonge a donc décidé de vider son sac. Et tout le monde en prend pour son grade. Morceaux choisis :

« La vérité, c’est que personne n’a jamais rien compris au rugby. PERSONNE. On sait que ce jeu a probablement été inventé par des Anglais éméchés et simplement désireux de se mettre sur la gueule au cours d’une partie de football. Par contre, on ne dit pas que les lois du jeu ont également été rédigées par des alcooliques notoires. Ces lois, personne n’y a jamais rien compris. Et chaque année, l’IRB les modifie pour les rendre toujours plus opaques. Tout cela a assez duré… »

 

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1823 : Les Dieux du Stade de l’époque prennent part à une bagarre générale pour une sombre histoire de vol de boxers Dim.

 

Les arbitres, premiers responsables.

Selon lui, les premiers fautifs ne sont nuls autres que les arbitres, garants de ces fameuses lois du jeu et placés au début de la chaîne du mensonge : « Les arbitres, ce sont des gars comme vous et moi. En semaine, ils sont facteurs, bouchers ou guichetiers SNCF. Le week-end, ils arbitrent. Pour comprendre les règles du rugby, il faudrait au moins avoir fait 15 ans d’études, et savoir déchiffrer des palimpsestes rédigés en araméen. Et encore. Ces gars-là sont tout simplement dépassés. Seulement voilà, les meilleurs d’entre eux ont du talent. Un talent d’acteur. Ils sont droits, sûrs d’eux, ils ne tremblent jamais quand vient le moment de siffler. Du coup, on a l’impression qu’ils savent ce qu’ils font. Evidemment, c’est faux. 99% des décisions d’un arbitre sont prises à pile-ou-face. Le tout consiste à sauver les apparences. »

 
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Patrick Pechambert, imperturbable quand vient le moment de prendre une décision.

McCaw, le plus grand des escrocs.

Il poursuit : « Le problème, c’est que tout cela déclenche un cercle vicieux. Les joueurs, ils font pareil que les arbitres ! Prenez Richie McCaw. Fondamentalement, qu’est-ce qui le différencie d’un énergumène comme Julien Bardy ? Rien ! McCaw a simplement un truc. Presque indescriptible. Il a une gueule, un charisme. On dirait un de ces gars dans les films de l’âge d’or d’Hollywood. Un cowboy. Il en impose naturellement, garde toujours son sang froid, laisse l’impression de tout maîtriser en toutes situations. McCaw, c’est le plus grand de tous les menteurs. Et les autres menteurs, ben forcément, ils sont en admiration devant lui ! Les arbitres se disent « Wow, ce gars est vraiment intelligent ! Il ne se trompe jamais, il connait toujours l’exacte limite entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. LUI, il connait vraiment la règle, pas comme moi qui suis un escroc, un imposteur. Je ne peux pas siffler contre lui ! Et voilà, c’est comme ça qu’on perd une Coupe du Monde. »

 

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Richie McCaw félicitant Craig Joubert pour la clairvoyance de son arbitrage.  

 

Un mensonge qui arrange tout le monde

Très remonté, le coach n’échappe cependant pas à l’exercice de l’auto-critique : « Dans le milieu, tout le monde me prend pour un grand sage. Une sorte de grand stratège, de génie du rugby. Alors que mes collègues exercent leur métier avec un flingue sur la tempe et la pression constante du licenciement. Moi , je résiste au poids des années et aux tempêtes. Il faut dire que je me suis construit un palmarès d’exception. Comment ? Je n’en sais rien ! Une bonne grosse dose de chance, sans doute. Et du pognon, aussi. Pendant de longues années j’ai eu les meilleurs joueurs sous la main, donc c’était plus facile. Mais par vanité, j’ai presque fini par croire à cette image positive qu’on renvoyait de moi. La vérité, c’est que je n’ai aucune idée de ce qu’est un système de jeu. Je dis simplement à mes joueurs « Amusez-vous, jouez à la baballe, improvisez ! ». L’intelligence situationnelle, le french flair, toutes ces conneries…(…)

(… ) J’ai tout appris avec mon mentor, qui était lui aussi un escroc formidable. Aujourd’hui il est devenu théoricien du jeu, il fait des conférences, rédige des articles. Vous devriez lire ses écrits… ça n’a ni queue ni tête ! Et personne ne dit rien… la vérité c’est que nous sommes tous des escrocs. D’ailleurs, quand on m’a proposé de prendre la tête de l’équipe de France, j’ai refusé. Car je savais que je ne réussirais pas mieux que mes prédécesseurs. Par orgueil, j’ai préféré garder ma légende intacte. »

Des déclarations choc qui devraient vivement faire réagir le monde de l’Ovalie : « Je sais que ce que je vais dire va choquer. On va me traiter de fou, de vieux sénile, de conspirationniste, à ranger à côté des mecs qui affirment que les Américains ne sont jamais allés sur la Lune, ou que Pierre-Gilles Lakafia a bien existé. Ce mensonge arrange trop de personnes. Car après tout, pourquoi on aime le rugby ? Principalement par snobisme, pour se vanter de regarder et d’apprécier un sport incompréhensible. C’est comme l’art contemporain, personne ne comprend rien, mais tout le monde hoche la tête en prenant un air profond, pour faire comme si. Tout cela nous permet de nous croire supérieurs, notamment par rapport à nos voisins du football, qu’on prend volontiers pour des abrutis. Tout cela me dégoûte. Et encore, je ne vous ai pas parlé de l’hypocrisie des doublons… »

Un navire transportant 30 joueurs sud-africains naufragé au large de Toulon

 

 

Par O. Val Quilmeurt

Après les drames de Malte et Lampedusa, la Méditerrannée s’est à nouveau transformée en cimetière sous-marin, après le naufrage d’une embarcation de fortune qui a coûté la vie à une trentaine d’immigrés sud-africains, vendredi dernier au large de Toulon (Var).

 

Le “rêve toulonnais” en question

Des immigrés qui souhaitaient rejoindre le port de la Rade dans l’espoir de décrocher un contrat professionnel avec le club de rugby du RC Toulon. Un rescapé du drame, Wandilé Tutdjevukantabu, témoigne : « Pour nous autres qui vivons dans les Townships, le RCT représente le seul moyen d’échapper à la misère. Ici, les joueurs noirs sont encore victimes de racisme, et il est difficile de percer dans les championnats locaux. Mais j’ai lu dans un journal que Mourad Boudjellal cherchait à engager un 8ème ailier en tant que joueur supplémentaire. J’ai une bonne pointe de vitesse, des appuis… je me suis dit, pourquoi pas moi ? En France, des mecs comme Benjamin Fall et Alexis Palisson n’ont jamais réussi un cadrage débordement de leur carrière, et pourtant ils sont internationaux. C’est dire la faiblesse de leurs ailiers. J’aurais pu faire mon trou là-bas, j’en suis certain.».

Un phénomène qui ne touche pas seulement les classes le plus défavorisées. Un autre candidat à l’immigration, Vickus Van der Joubert, souhaite lui aussi accéder au “rêve toulonnais” : « J’ai fait l’académie des Blue Bulls (Pretoria), puis j’ai eu l’occasion de disputer quelques matchs en Vodacom Cup. Mais je n’ai pas réussi à décrocher de contrat en Super Rugby. J’ai donc pensé à abandonner le rugby et à devenir fermier, comme mon père. Cultiver les terres, tirer sur des noirs avec ma carabine… c’était un chemin tout tracé pour moi. Mais je voulais échapper à ce destin, tenter le tout pour le tout dans le rugby, ne rien regretter. Quand je vois la réussite en France de parfaits inconnus comme Antonie Claassen, Gerhard Vosloo ou Bernard le Roux, qui réussissent à faire carrière alors qu’ils avaient à peine le niveau pour faire porteurs d’eau en Afrique du Sud, je me dis qu’il y a peut-être une place pour moi là-bas. Je sais que Toulon cherche un 5ème talonneur. Puis j’ai des ancêtres français, je peux même être éligible en Equipe de France, comme Pieter de Villiers. C’est regrettable d’en arriver là et je suis évidemment très choqué par le sort de ces pauvres naufragés. Après, j’essaye de voir le côté positif : ça me fera moins de concurrence. »

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La réaction de Nadine Morano sur Twitter

 

Le gouvernement réagit, Mourad Boudjellal contre-attaque

Un drame qui a bien évidemment fait réagir le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls : « Le gouvernement français présente bien évidemment toutes ses condoléances aux familles des victimes de ce terrible drame. Cependant, il faut rappeler que le Top 14 n’a pas vocation à accueillir tous les joueurs étrangers du monde. Ces recrutements incessants ont fait un effet d’appel d’air et je redoute à présent que d’autres drames similaires arrivent dans l’avenir. C’est pour ça que j’ai demandé à la Ligue Nationale de Rugby de renforcer les mesures visant à mettre en place des quota de JIFF (joueurs Issus des Filières de Formation) plus importants. Il faut aussi que les présidents de club comprennent cette réalité et changent leur politique de recrutement. On ne peut plus continuer ainsi. » Un message soutenu par son collègue Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif : « La solution, c’est de soutenir l’industrie française. Faire confiance au Made in France ! J’ai envie de dire à Mourad Boudjellal : pourquoi recruter un Bryan Habana quand Pierre-Gilles Lakafia et Jacques Boussuge sont sur le marché ? On marche sur la tête. »

Mourad Boudjellal, au cœur de l’actualité ovale en ce moment – le facétieux président toulonnais aurait pour ambition d’organiser un match au sommet contre le club néo-zélandais des Chiefs sur la Lune – n’a pas tardé à répondre aux deux Ministres, avec son désormais célèbre sens de la répartie : « Je suggère à Manuel Valls de s’occuper en priorité du problème des Roms, ce qui lui permettra de continuer à piquer des voix au Front National. Je suis même prêt à l’aider. J’ai repéré un campement illégal non loin de Perpignan. Il y a des gens comme Jean-Pierre Perez qui résident sur le territoire français depuis des années en toute impunité. Manuel Valls parle beaucoup, mais il agit peu. Manuel Valls fait partie du mensonge. Quant à Arnaud Montebourg, je l’invite à constater que le « redressement » chez nos arbitres français est un réel succès, puisque le RCT s’est encore fait glorieusement sodomiser récemment à Grenoble et à Oyonnax. »

Interrogé sur cette situation de plus en plus insupportable, le manager du Stade Toulousain, Guy Novès, fait lui figure de vieux sage. Ainsi, il s’est contenté d’un commentaire des plus laconiques : « Tout ça ne serait jamais arrivé sans les doublons ».

Bref, on l’aura compris, le rugby français n’en a pas fini avec sa crise d’identité.

Abats d’idées #1 : Non, le rugby c’était pas mieux avant (2/2)

 

Hier, Aguiléra nous expliquait son ras-le-bol et son désinterêt pour ce qu’est devenu le rugby. Un point de vue qui a fait réagir et qui semble partagé par pas mal de monde, à lire les commentaires sous l’article. Néanmoins, nous souhaitions vous proposer un point de vue contraire : celui des sales gosses de la Boucherie, Ovale Masqué, Damien Try et Pilou. Nés dans les années 80, à l’époque où Serge Blanco rentrait encore dans du L, ces vilains garnement sont agacés par ce discours passéiste largement répandu. Avec leur style de punks à chien et une bonne dose de mauvaise foi, ils vous affirment donc en un pavé pourquoi NON, le rugby c’était pas mieux avant.

Et vous, vous êtes dans quel camp ?

 

La réponse d’Ovale Masqué, Damien Try et Pilou

 

Le cinéma, c’était mieux avant. La musique, c’était mieux avant. La météo, c’était mieux avant. C’est vrai que la nostalgie, c’est tentant. Moi aussi parfois je regrette le temps où je découvrais à peine le plaisir coupable de la masturbation, quand je tenais mon pénis entre mes mains tremblotantes, hypnotisé par ce sympathique barbu nommé Corbier qui jouait si bien de la guitare dans le club Dorothée. Ah qu’est-ce que j’aurais aimé m’asseoir sur ses genoux ! A l’époque, tout semblait plus simple, plus vrai, plus authentique. Même le rugby, tiens. Ben oui, tout le monde le sait, tout le monde le dit : le rugby est malade, le rugby prend le chemin du foot, ce voisin qu’on peut pas pifrer, mais à qui on aimerait quand même un peu ressembler. On en a plus pour longtemps.

Ce discours, certains en font même leur fond de commerce, comme notre ami le rédacteur en chef du Midol, Jacques Verdier. Véritable Jean-Pierre Pernaut du ballon ovale, ce brave Jacques a signé au moins 992 ouvrages intitulés « Le bon rugby d’antan », « Les héros mythiques du temps de jadis », « Ah c’était bien» ou encore « Avant, quand c’était pas comme maintenant ». En fait c’est assez facile, tu parles d’un vieux match au hasard, genre le match France – Pays de Galles de 1887 au stade de Colombes, puis tu fais un peu de name-dropping avec des noms qui sentent bon le cliché sépia, comme Philippe Dintrans, Robert Paparemborde ou Didier Codorniou. Même ceux qui étaient pas là seront impressionnés.

Vous remarquerez d’ailleurs qu’il utilise exactement la même méthode pour faire son édito du Midol tous les lundis. En fait, il est très probable que ce mec n’ait plus rien écrit depuis 30 ans. Peut-être même qu’il est mort. Il a sans doute construit un générateur qui pond des éditos automatiquement. Un peu comme ce bon vieux Pierre Villepreux qui recycle depuis 30 ans son seul et unique point de vue sur le jeu : « Faire des pafffes, ffff’est bieng », dans un français suffisamment alambiqué pour réussir à cacher qu’il est approximatif.

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Bô gosse. 

 

Mais revenons à notre sujet. Pour moi qui n’ai que 25 piges, et pour qui le nom Codorniou évoque plus une marque de saucisson qu’un joueur de rugby, je me pose la question : c’est vrai ça, c’était mieux avant ? Difficile de répondre, surtout quand on n’était pas là avant, justement.

A mon âge, je peux quand même dire que je me rappelle avoir toujours entendu des buteurs se faire siffler, dans presque tous les stades de France. Je me rappelle même avoir vu le Stadium de Toulouse huer le haka des Fidjiens lors de la Coupe du Monde 1999, c’est dire. J’ai aussi assisté à l’émergence du Stade Français, avec son président et ses joueurs qui se faisaient traiter de mercenaires et de grosses pédales par tous ces gardiens auto-proclamés des Valeurs ©, qui tentaient de nous expliquer que l’esprit « rugby » c’était un truc qui n’avait rien à faire à Paris.
Tout ça c’était bien avant la Chabalmania et le jambon Madrange, bien avant Mourad le Millionnaire et le Jacky Lorenzetti Show. Avant que les trois quarts de l’équipe de France ne deviennent des bodybuilders plus doués pour vendre des slips et des calendriers que pour jouer des deux contre un.

 

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Après 2h de lecture, faîtes une petite pause. 

 

Alors quand je mets le nez dehors pour faire semblant d’avoir une vie sociale et que je croise le vieux soulard du PMU du coin, je lui pose la question, puisque lui, il était là à l’époque. Souvent il me raconte ses glorieux faits d’armes dans le rugby amateur d’antan… Et ça ressemble plus au discours d’un vétéran du Vietnam qu’à l’éloge d’un sport formidable censé réunir les peuples. Il me parle, certes, de camaraderie, de l’école de la vie, tout ça, mais aussi de rivalités féroces, de coups d’envoi donnant lieu à une bonne générale de 10 minutes, de mêlées relevées à grand coups de manchons dans la poire et de mecs qui venaient tâter du ballon juste parce qu’il n’y avait pas de Fight Club ouvert dans la région et qu’il fallait bien trouver quelque chose pour se défouler.
Finalement, à ce niveau-là, c’est peut-être un peu mieux maintenant, non ? Au moins maintenant quand un mec casse délibérément le bras de son adversaire sur le terrain, il se prend 32 semaines de suspension (même lorsqu’il est anglais) et peut tranquillement réfléchir à sa reconversion dans le combat de rue.

Quand je me regarde un vieux match sur ESPN, je ne suis pas sûr non plus que le jeu se soit tant appauvri comme certains l’affirment. Certes, les essais de légende qu’on se passe en boucle sur Youtube ont VRAIMENT existé, mais avec un montage vidéo habile, même moi je peux faire passer David Marty pour Conrad Smith. En dehors de ces belles actions, on a le droit à 12 minutes de temps de jeu effectif, 80 en-avant par match, des piliers qui avaient peur du ballon et des générales toutes les 15 minutes. J’appelle ça des matchs de Promotion Honneur et je ne vous ai jamais vu baver devant Entente Sportive Baronies – US Saultoise.
Les matchs mythiques sont rarement à la hauteur de leur légende et au final, pour tenir le match en entier, je suis obligé de picoler deux fois plus que devant le dernier Biarritz – Connacht. Je vous invite d’ailleurs à (re-)lire cet épisode du Sociologue du Rugby pour vous en convaincre.

 

Boucherie

 Ah, le charme du #Rugbydavant 

 

Alors effectivement, comme le dit Aguiléra, de nos jours, les supporters sont globalement tous des gros cons et c’est inquiétant. On peut d’ailleurs légitimement se poser la question : apprécient-ils le spectacle ? Regardent-ils vraiment le match – après 4 heures d’apéritif ? J’en viens à penser que pour le supporter moderne, le stade, c’est avant tout l’exutoire de ses tensions, de ses passions non assouvies et de ses frustrations latentes.
Et puis est venu Internet… En vrai, les supporters de rugby sont encore généralement sympas et même après une défaite, y’a moyen de discuter et de partager une ou deux bières. Devant un écran, c’est autre chose. L’anonymat et la protection devant son clavier permettent au plus gros abruti de dire les pires conneries, j’en sais quelque chose. Suffit de parcourir Rugbyrama ou la page Facebook du Rugbynistère pour avoir envie de se crever les yeux avec des clous rouillés trempés dans de la sauce harissa.

C’est le concours de bite permanent : mon club joue mieux, mon club a le meilleur public, mon club a formé plus de joueurs français, toi tu recrutes que des mercenaires, ton club est protégé par les arbitres, la mafia Serge Blanco, les Francs-Maçons et les animaux préhistoriques partouzeurs de droite, blablabla. Et ce généralement dans un français digne d’un tweet de Frédéric Michalak (du temps où c’était encore lui qui tenait son compte). Forcément, plus un sport est populaire et médiatisé, plus ça fait d’abrutis potentiels dans les tribunes, mais j’ai quand même l’impression qu’on n’a pas eu besoin d’attendre la professionnalisation du rugby pour trouver des connards incapables de se rappeler deux minutes que le rugby n’est qu’un jeu. L’arbitre ne dira pas le contraire. Difficile, en effet, d’ignorer une tradition centenaire au cours de laquelle un pauvre type, facteur ou employé de banque la semaine, se fait conspuer à la chaîne par une bande d’ivrognes, toujours mieux informés (c’est bien connu, tous les supporters connaissent parfaitement les règles) et toujours mieux placés (c’est vrai qu’on voit mieux du haut des gradins qu’à côté des joueurs, sur le pré).

Grâce ou à cause d’internet, ils ont juste une tribune en plus pour se lâcher et dans celle là, la bière n’est pas à 6 € le gobelet, ils en profitent allègrement. Faut-il vraiment y prêter attention ? Jusque-là, je n’ai vu personne se ramener avec une barre de fer dans un stade. Le seul délinquant à avoir causé des troubles lors d’un match de rugby récemment, il s’appelle Lucien Harinordoquy.

On parle aussi de sport qui devient aseptisé. Mouais. En même temps, on remarquera que ce sont encore et toujours ces fameux gardiens des Valeurs © et du rugby à l’ancienne qui viennent nous casser la couille parce que Delon Armitage a fait « coucou » à Brock James en finale de H-Cup. Il a fait coucou, quoi ! Moi quand je jouais au rugby, j’entendais les piliers inviter leurs mères respectives à venir participer à des soirées bukkake dans une cave. En comparaison « coucou » je trouve ça quand même relativement gentillet comme chambrage. Et puis quand on y regarde de plus près, on trouve encore de sacrés belles anomalies dans le rugby.

Pascal Papé, par exemple. Suffit de voir une de ses interviews dans le Midol : le mec parle sans aucun filtre, il dit ce qu’il pense, balance sur tout le monde, parfois avec un bon sens assez surprenant. Quand on voit ce grand rouquin à l’air ahuri, qui ressemble un peu au grand frère attardé qu’aurait pu avoir le serial killer Dexter, on se demande  s’il est complètement con ou si c’est un pur génie. Probablement un peu des deux. Et ce mec-là, c’est le capitaine du XV de France ! Et je suppose que s’il croise un conseiller en comm’ un jour, tout ce qu’il aura envie de faire, c’est de lui envoyer un bourre-pif.

Rien que le fait qu’un mec comme Julien Caminati puisse encore exister de nos jours me fait dire que le rugby n’a pas tant perdu que ça son côté amateur et foutraque. Papounet Harinordoquy, déjà cité, est un autre exemple : dans quel autre sport aurions-nous pu voir ça ?

 

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Lulu, rugbystar. 

 

D’ailleurs les gros clubs ne sont pas en reste : on fait souvent des Toulonnais les grands méchants de l’Ovalie, mais il suffit de les suivre un peu sur Twitter, de les voir se déguiser en travelo, se tirer dessus avec des pistolets à billes et poster leurs photos de cuite pour constater qu’ils ont presque tous 14 ans d’âge mental et qu’ils sont parfois loin d’avoir l’air de vrais professionnels. Vous imaginez le scandale que ça ferait, des footballeurs se permettant ça ? Chez les Pousses-Citrouilles, si t’as le malheur de te faire prendre en photo en boîte à 5h du mat’ avec une cagole, t’es un branleur et une racaille de banlieue. Pour un rugbyman par contre, c’est normal, tu peux même poster les photos et t’en vanter. Parce que c’est l’esprit 3ème mi-temps, c’est les Valeurs ©, c’est la base. Donc non : le rugby est encore un sport à part.

Puis tous ces Toulonnais dégénérés, pour des soi-disant mercenaires, je les trouve encore 100 fois plus humains et marrants que certains robots programmés pour répéter en boucle le discours de leur coach, comme on en voit dans certains clubs. Boudjellal est peut-être un provocateur parfois pas très fin et une grosse enflure de capitaliste à la con qui prend la vie pour un album Panini géant, mais le fait est que le mec est passionné, il aime le rugby, il aime sa ville, il a envie de faire plaisir aux gens. S’il voulait juste se faire de la tune, je suppose qu’il aurait continué à éditer des ouvrages philosophiques visant à éduquer les masses comme la série « Les Blondes ».

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Celle-ci d’image Panini, tu l’auras pas Mourad !

 

Quant à savoir si lui et ses potes les présidents nouveaux riches sont en train de tuer le rugby… Si je ne me trompe pas, ils font ce que les règles leur permettent, non ? Des règles instaurées justement par les fameux gardiens des Valeurs ©, non ? Ils veulent gagner, c’est bien normal, ils ont pas investi des fonds pour jouer contre La Villa en Gregory Lemarchal Challenge Cup. Si la FFR veut protéger l’Equipe de France, qu’elle ponde un vrai salary cap comme on en voit dans les sports américains ou dans le championnat anglais, pas une mesurette obscure qui est juste là pour se donner bonne conscience. Ou bien qu’elle s’inspire du système des internationaux sous contrat fédéral – mais bon ça va coûter cher, apparemment la fédé préfère garder ses ronds pour organiser des banquets et bâtir des grands stades à 50km de Melun, chacun ses priorités hein.

Sans parler de la Ligue qui va gueuler parce que son championnat sera peut-être moins spectaculaire et fera moins de profit (moins spectaculaire qu’un match du vendredi soir, tu peux t’accrocher quand même). Ca serait trop bête de rater cette période-clé où le foot-roi vacille et dont on irait bien gruger des parts de marché.

 

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Le nerfs de la guerre.

 

Puis au passage, ces mécènes qui débarquent avec le chéquier pour s’acheter un Bouclier de Brennus en 5 ans, ça existait déjà avant. En 1989, Pierre Fabre débarque à Castres. Quatre ans plus tard le club est passé de ProD2 à champion de France. Le même club qu’on essaye de nous faire passer pour l’équivalent du Stade Montois aujourd’hui. Bon on ne dit pas que l’argent c’est sale et que les Castrais sont des gros méchants, mais faudrait juste traiter tout le monde à la même enseigne.

C’était donc peut-être mieux avant, quand il n’y avait pas une thune dans ce sport car il était plus facile de masquer l’incapacité de certains clubs à gérer leur argent, ces mêmes clubs qui aujourd’hui, font le bonheur des championnats de Fédérale et qui, s’ils en avaient les moyens, se paieraient des étrangers de première bourre au lieu d’acheter les rognons laissés par les gros clubs.
D’ailleurs, ce même sale pognon qui inonde le rugby moderne, c’est pas le truc qui permet aux joueurs de s’entraîner à plein temps ? Je ne serais pas contre le fait qu’ils passent un peu moins de temps dans les salles de muscu, mais ça leur permet aussi de travailler ensemble et donc a priori d’être un peu meilleurs et agréables à regarder. C’est aussi cette putain de saloperie de flouze qui donne l’occasion à la cohorte d’encadrants (préparateurs physiques, analystes vidéo ou « anal-ystes » vidéo, …) de vivre de leur passion. Beurk.

 

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Oui, la professionnalisation, c’est aussi des fanboys qui peuvent cotoyer leurs idoles.

 

Alors la question qu’on peut aussi se poser : certains n’auraient pas une vision idyllique et un brin erronée du rugby d’avant ? Je veux bien admettre que le charme désuet d’un Pacman vous séduise plus que le dernier épisode de GTA, mais bon…

Maintenant bande d’abrutis, on vous laisse débattre et vous entre-déchirer dans les commentaires. Car il fut un temps où la Boucherie était lue par environ 42 personnes, un temps on l’on pouvait encore assister à des débats de qualité à l’intérieur de ces pages. Mais bon tout ça c’est fini. La Boucherie c’était mieux avant, quand ils avaient pas la grosse tête, quand Ovale Masqué vendait pas son cul au Rugbynistère, quand des articles étaient postés régulièrement, quand le site était tellement moche que l’on pouvait réellement croire que c’était le Stagiaire qui l’avait désigné sous Paint 98.
Tout fout le camp.

Si vous avez la flemme de lire, voici un résumé vidéo.