Le bilan du Rade'Labo, partie II Les Toulonnais râlent tout le temps, mais des fois ils rigolent, la preuve. Par l'équipe du Crade Labo, Les moments ImaLOL de la saison Les règles qui font aimer le rugby « La vie est trop courte pour comprendre le rugby, alors autant en rigoler. » Ovale Masqué ne pensait pas si bien dire ce soir d’orgie romaine en présence de 5 filles de joie et de 8 grammes de sang par litre d’alcool (un peu de lèche au gourou ne fait pas de mal). Tirade scrupuleusement notée par le Stagiaire, caché sous le tapis au moment des faits, qui a ainsi pu immortaliser cette réplique et nous lui en sommes fortement reconnaissants. Nous sommes le vendredi 2 mars 2012, Alexis Palisson vient d’inscrire un essai justement invalidé par l’arbitre vidéo pour avoir été en dehors des limites du terrain au moment d’aplatir le ballon. On aurait pu en rester là, mais non ! Les Spécialistes choisirent ce moment pour intervenir. Ainsi ce soir là, plus d’un million de personnes prirent connaissance de la règle 22.4 point G (« si un joueur attaquant est en touche ou en touche de but, il peut marquer un essai en effectuant un touché à terre dans l’en-but de l’adversaire, à condition qu’il ne soit pas porteur du ballon ») mais seulement quatre la comprirent. L’instant Imalol restant bien sûr l’interview de l’arbitre vidéo à la fin du match qui restera comme un aveu d’impuissance et de médiocrité des instances arbitrales. Depuis ce match, Mayol est devenu le théâtre de plusieurs autres anomalies arbitrales comme la vraie fausse mêlée simulée qui finit en touche avec double infériorité numérique (contre Bordeaux) ou également la règle du piston en touche qui priva le Racing d’un essai anecdotique. Conclusion : on est amoureux d’un sport totalement con. Le plongeon de la honte Avant, Van Niekerk marquait des essais en faisant des plongeons acrobatiques. Mais ça… c’était avant. Rien que pour leurs cheveux Tout au long de la saison, nous avons pu assister à la création et au développement d’un puissant lobbying du côté de la Rade : L’APC. L’Amicale des Porteurs de Crêtes a en effet tout emporté sur son passage en 2012 ! Ce qui devait être au départ une simple différenciation capillaire pour distinguer Armitage de Bastareaud s’est transformé en violente épidémie sous l’impulsion de notre duo de chanteurs Smithy et Gits. Ainsi en fin de saison, l’effectif du RCT ressemblait plus à un rassemblement de punks néo-nazis qu’à une équipe de rugbymen professionnels. La palme revenant bien sûr à Benjamin Lapeyre (alias le Moine-Surfeur malade) et son combo pelade + crête du plus bel effet. A l'heure de ce bilan, nous apprenons la véritable source de cette coupe de cheveux : generic viagra online wp-image-10853″ title=”L'invasion a commencé.” src=”http://boucherie-ovalie.org/wp-content/uploads/2012/07/111-300×199.png” alt=”” width=”300″ height=”199″ /> Le premier des Mohicans Et oui, encore lui. Gageons qu'il ne hantera plus Mayol, tel un spectre de Ramiro Pez planant au dessus des poteaux. Par contre nous ne diffuserons pas le montage “avant-après” des coupes des joueurs pour ne pas faire fuir Maxime Mermoz tout de suite. Qui veut la tête de Yoann Huget ? Cette année le RCT n’a reçu aucun carton rouge, ce qui est une petite déception, faut bien l’avouer. Toutefois si l’on doit retenir un fait de jeu ridicule, comment ne pas parler de la feinte de coup de tête d’Huget à Mayol. Pour son retour à la compétition après sa suspension pour avoir privilégié une séance photo à un contrôle antidopage, Yoann « les gros sourcils » a fait un come-back fracassant. 27 minutes, un mime de coup de tête sur Lapeyre (pour voir eu le malheur d’arborer une coupe de cheveux plus ridicule que la sienne), un carton rouge et puis s’en va. Un favori pour les Hachoirs d’or 2012 pour l’ensemble de son œuvre. Les analyses d’Olivier Azam Arrivé pour remplacer Aubin Hueber, gentiment viré tel un malpropre, l’homme aux douze finales s’est fait le spécialiste des analyses terrain et des interviews d’après-match. Ainsi en finale du Challenge, lorsque tout un peuple attend le drop égalisateur de Jonny Be God et qu’il ne vient pas, un journaliste demande à Olivier Azam quelle était la consigne de cette action. Azam répond : “Beh, on a essayé le drop, mais on n'a pas réussi.” Merci. La chute d'Arlequin en A-Cup Il faudra un jour préciser si oui ou non Arlequin a joué au rugby et si cela se passait à Perpignan ou Londres. Néanmoins, nous mettrons plutôt en exergue un micro évènement, survenu lors de la réception des Harlequins en quart de finale de Challenge. Au moment de pénétrer sur le terrain, le capitaine du soir des Harlequins, George Robson, se bûche la gueule en sortant des vestiaires. A n’en pas douter, le tournant moral du match. Les pluies de sperme Sous ce titre bien crade se cache en réalité, les pépites rugbystiques qui ont permis au peuple toulonnais de vibrer via un ballon ovale (et pas le modèle vendu à Planète X). Pour les autres pépites, nous vous renvoyons aux différents lieux de bringues bien connus dans l'aire toulonnaise. L'essai de Rooney contre Lyon, en A-Cup Pascal et Bakkies jouant à “je te tiens, tu me tiens.” La pénalité de la non-gagne pour l'ASM (que nous saluons bien amicalement) zp8497586rq
Le bilan du Rade'Labo, partie I Le Rade’labo est encore en vie apparamment. Par l'équipe du Crade Labo, « Une année qui restera dans les annales » aurait pu nous souffler, avec un brin de malice et de mauvais goût, le président toulonnais Mourad Boudjellal à l’issue de cet exercice. Et force est de constater que nous ne pouvons être que d’accord. Vice-champion de France, vice-champion d’Europe (oui bon…), relanceur officiel du Biarritz Olympique, Palme d’Or de la plus belle réplique, Oscar du scénario le plus improbable et Hot d’Or des coiffures qui te coupent l’envie de coucher avec un rugbyman. Bref un bilan séduisant auquel il n’aura manqué au final qu’un titre. Le Rade’Labo revient pour vous sur la saison du RCT : Les Tops Steffon Armitage Pour la quatrième année consécutive, le RCT arrive à placer un troisième ligne bizut dans le XV type du Top 14 et au sommet du classement Merdol. Après Van Niekerk (2009), Fernandez-Lobbe (2010), George Smith (2011), voilà donc Steffon Armitage. Celui que Daniele Rairault surnommait à l’intersaison « Le George Smith du pauvre » a bluffé son monde. Du coup, dans le doute, Mourad a fait signer toute la fratrie en espérant réaliser un nouveau coup de poker gagnant. Comme des images valent mieux que des mots (et comme on sait que personne ne lit) voilà une vidéo pour ceux qui l’auraient loupé cette année. Passez les 30 premières secondes où on le voit faire des sourires Colgate. David Smith On attendait Alexis Palisson, on a eu David Smith. Même s’il n’a pas beaucoup marqué, l’ailier de poche du RCT a créé de nombreux décalages décisifs. Des crochets, des accélérations, des prises d’intervalles et aucune blessure (poke @Benjamin Fall), l’Australo-Samoa-Zélandais (merci aux commentateurs de Canal d’avoir su entretenir le mystère) a fait mal à beaucoup d’équipes cette saison. Malgré une relative faiblesse dans le jeu au pied et sous les ballons hauts, l’homme qui tweete plus vite que son ombre a réussi à se faire un nom dans le championnat. On attend plus qu’il perce dans la chanson maintenant. Les piliers Le Gallois Elfion Lewis-Roberts a également été une grosse (c’est le cas de le dire) et belle surprise cette année. À défier les lois de la physique tous les week-ends, 1h par match en proposant une activité, un déplacement et une endurance étonnante pour un pilier incontestablement en surpoids. 5 essais et plusieurs nuques brisées en mêlée pour celui qui repartira dès l’an prochain manger les petits enfants de Sale. Il se dit que là-bas Elfion pourra jouer à l’arrière, son poste naturel, chose que son futur entraîneur ne trouve pas sale. Carl Hayman est redevenu le meilleur pilier droit et il l’a prouvé. Solide en mêlée, mobile et endurant, le fantasme des Toulonnaises a réussi une saison parfaite. Remporte également le titre de boucher du club pour sa tentative d’amputation sans anesthésie sur Ngwenya et, par conséquent, une antalgie sur le palmarès du club. Carl aurait bien voulu s'amuser avec Steenkamp Bernard Laporte Ce que l’avenir vous promet, Bernard l’apporte. Ce qu’on imaginait être au départ un 1er avril aussi précoce qu’un licenciement de Jacques Delmas, fut finalement l’association la plus rock’&’roll du Top 14. On craignait le pire entre un président sulfureux et un ex-politicien/entraîneur/mafieux/directeur sportif/sélectionneur national au sang chaud et aux décisions froides. Mais le couple a accouché d’une des plus belles saisons de Toulon depuis deux décennies. Encore un an à tenir et Ovale Masqué traversera la nouvelle pelouse de Jean Bouin dans son plus simple appareil. Raison de plus pour que le RCT continue d’enchaîner les bons résultats. Le jour de la signature de Bernard Laporte Les Flops Luke Rooney Pour son retour, l’Australien a alterné entre le bon, le médiocre et le pugilat. Celui qui avait laissé de bons souvenirs sur la Rade n’a pas vraiment réussi son come-back. Un jeu au pied puissant mais approximatif, des surnombres oubliés et une domination dans les airs de plus en plus contestés (par Dulin merde !!). Bref, à quand le retour d’Olivier Grimaud ? (blague pour les initiés toulonnais) Jean-Philippe Genevois Dans quelques années on aura oublié que le Berjallien est bel et bien passé par Toulon entre 2010 et 2012. Blessé la première année, pizzaïolo la seconde, on gardera en souvenir son essai au Munster l’an passé, ses plongeons de footballeur, ses blessures à répétition et bien sûr ses calzones. L’année prochaine, retrouvez-le comme plagiste à Biarritz pour l’année de la révélation. Son plus beau geste technique Les non-matchs Si on oublie la défaite 17-0 contre l’ASM à Mayol en début de saison que je qualifierai plus de malchance suite à une succession de mauvaises conjonctures astrales, les Toulonnais ont quand même assisté à pas mal de non-matchs de la part de leur équipe. Certes aller jouer chez des bouseux un samedi après-midi au lieu de parfaire son bronzage ça fout les boules, mais tant qu’à être sur place autant faire le travail. À Agen, Brive, Montpellier, Biarritz et Lyon (à Mayol), les spectateurs ont pu toucher du doigt les limites du plus grand championnat interstellaire de tous les temps. Le genre de match à ne plus reproduire pour devenir une grande équipe. Samson & Fickou Il y a 2 sortes de départs en fin de saison : le mec qu’on ne veut plus et le mec qu’on aurait aimé garder mais… Dans le premier cas, on retrouve des joueurs hors de forme, alcooliques, au niveau technique d’un crabos tétraplégique ou au charisme équivalent celui d’un tabouret. On retrouve donc très normalement dans cette liste : Henjak (l’arnaque qui est restée le plus longtemps au club, belle performance), Rokobaro, Tawake, Loamanu et l’irremplaçable Mason, auteur de la tweerade la plus célèbre du Rade’Labo : « Connard de Français, va t’étouffer avec ton croissant ! » Merci l’artiste. Et puis il y a la seconde catégorie, la catégorie des joueurs qu’on aurait aimé garder mais qui se sont engagés ailleurs plus tôt ou pour plus d’argent ou de promesses. Parmi ceux là, on retrouve Samson, révélation au poste de deuxième ligne, excellent dans les airs et en défense et qui a honoré sa première sélection contre l’équipe D’ des Pumas. Le second sera vraisemblablement le futur centre de l’équipe de France. Il a survolé le mondial espoir alors qu’il est surclassé de deux ans. Et dans quelques années on parlera de lui comme « un jeune issu de la formation toulousaine ». Chienne de vie ! Les biens mais pas tops Le doublé de la lose Même Clermont n’avait pas osé le faire avant et pourtant. Pour la deuxième année, après 2010, le RCT foire la dernière marche de la Heinekid Cup, cette fois face aux Yachvili Boys. Une défaite sans panache dans un match considéré pour beaucoup comme un appel au suicide collectif. Une défaite qui en appellera une seconde trois semaines plus tard, en finale du championnat, avec l’exclusion pour 4 matchs de Carl Hayman. On laissera le soin à Mourad Boudjellal de soulever la question de la théorie du complot qui touche le RCT depuis les origines du rugby. Mais n’oublions pas que deux finales, pour des mercenaires en pré-retraites, c’est déjà pas mal ! Les fondamentaux Être dominateur en mêlées toute l’année pour perdre la finale dans ce secteur c’est quand même la faute à pas de chance. Ou au moins la faute à la fédé, la ligue, l’IRB et l’ERC réunis. Par contre afficher un niveau quelconque, voire franchement dégueulasse en touche (cf. la demi contre l’ASM), et faire un sans-faute en finale c’est du génie. Bien mais insuffisant. Troisième trimestre déterminant. Les nuls Définition même du « bien mais pas top » : le match nul ! Castres (2 fois) mais aussi à Bayonne, Perpignan et au Stade Français, le RCT est venu partager les points. Oui monsieur, le Toulonnais est partageur, diplomate et vachement sympa et ce ne sont pas les Castrais et les Perpignanais qui diront le contraire. Par contre Mickaël Cheika s’en mord encore les couilles. La révélation : Pierrick Gunther Avoir un nom tout droit tiré d’un épisode des Feux de l’amour, le physique d’un Troll et la plastique d’une nageuse de l’ex-URSS sous testostérone c’est quand même un cocktail que peu de personnes peuvent se vanter d’avoir. Pierrick lui peut ! Derrière son look chabalien (ou de clodo c’est au choix) qui favorise la présence d’un taux d’œstrogène élevé dans les tribunes, Gunther a fait son trou en troisième ligne et dans les défenses et côtelettes adverses, reléguant Missoup, El Abd et plus ou moins Van Niekerk sur le banc. Saison récompensée par une présence dans la sélection des Barbarians français. Le come-back de la mort qui tue : Sébastien Tillous-Borde Entre blessures et blessures, Séb pouvait se vanter d’être le troisième choix au poste de demi-de-mêlée dans l’impressionnant squad castrais l’an passée. Lui qui était un des premiers choix au poste de 9 au début de l’ère Liévremont s’est retrouvé dans l’anonymat le plus complet après avoir fait une Domingo. L’homme aux bras de lutteur gréco-romain, victime du syndrome « départ au ras » (dont le sujet le plus atteint reste Luke Burgess), a su briller par sa densité physique, ses essais (5 aussi) et ses bons choix. Il n’attend plus qu’un coup de fil de Saint-André maintenant. “Hey mec, t'es pas en Argentine ?– Ta gueule.” zp8497586rq
Le Rade'Labo a interviewé Mourad Boudjellal ! Les Toulonnais au plus fort de leur préparation. Par Jonny WillKillSoon, Selon un très sérieux sondage Ipsos paru dans le journal de l’opposition « La bouchère ovulée », 74% de gens mal intentionnés avouent, dans un désarroi et un trouble absolu, que notre site est sur le déclin. Nos articles sont moins tendances, moins trash, moins provoc, un peu comme si Iggy Pop se mettait à chanter La Javanaise ou que Mourad Boudjellal faisait du lèche-bottes à la fédé. Oh wait… Mardi 29 mai 15:54 – Siège social de la Boucherie Ovalie (L’Ovale-Cave) C’est un Ovale Masqué passablement inquiet qui avait convié l’ensemble de la rédaction de la Boucherie Ovalie à venir débattre autour de ce triste constat. Pour réussir à faire délocaliser l’ensemble de son équipe, Ovale avait envoyé un mail frauduleux digne de la FACEM, prévoyant pour ce mardi après-midi Open Bar et putes à volonté. Finalement la seule bouteille qui traînait était un Yop Chocolat périmé depuis 12 semaines et les péripatéticiennes étaient soumises aux traitements sans ménagement de Damien Try qui s’occupait de cacher les corps sous le lit. Alors que tout le monde s’attendait à voir une danseuse du Crazy Horse descendre de la poutre apparente de l’Ovale-Cave avec un magnum de Grey Goose quillé à l’intérieur de son 90C rembourré, le chef a enfin pris la parole. Il a parlé de valeurs, de solidarité collective, de l’importance de faire face aux critiques, de se serrer les coudes et de tirer ensemble dans la même direction pour un avenir meilleur. Non je déconne (à part la fin de la phrase qui a bien été prononcée mais dans un tout autre contexte), il nous a traité de tocards et a balancé le Yop périmé au visage du Stagiaire qui a dû lécher les quelques éclaboussures du liquide verdâtre à même le sol. Pour Ovale, nous étions tous responsables, nous avions perdu l’insouciance et l’originalité des premiers jours. Dans un excès d’humour incroyablement bien senti, j’ai proposé de déposer des avis de recherche dans toute la région. Ovale m’a lancé un regard qui se voulait sans doute menaçant mais qui ressemblait plus à celui du Lémurien après un drop dévissé qu’à celui de Richard Dourthe en pleine séance de Krav Maga. Pour mettre fin au silence pesant qui s’était installé, le Stagiaire a proposé de faire un Brainstorming afin de trouver une solution pertinente à ce problème. Au final, la seule idée potable ayant germé de cette réunion fut le génocide de tous les Toulonnais, Perpignanais et Clermontois présents dans l’équipe et qui sembleraient brider, à eux seuls, l’esprit créatif du groupe ainsi que sa cohésion en interne. À l’annonce de cette sentence, les Perpignanais, déjà fatigués et résignés par une saison difficile, levèrent les yeux au ciel de dépit, comme ils en ont eu l’habitude toute la saison après les échecs répétés de Porical au pied. Pour un peuple ayant vu Le Corvec accorder une accolade à Jamie Cudmore, la mort n’est finalement que bien peu de choses à côté. A contrario, les Clermontois acceptaient moins bien cette décision et décidèrent de chanter en chœur « L’Auvergnat » de Georges Brassens en représailles, avant que Pastigo, leur porte-parole, ne menace de retrouver l’ensemble des skyblog d’adolescent frustré sexuellement de chaque membre de la rédaction. Enfin Pilou qui n’avait pas bien compris la situation me souffla à l’oreille « Je m’en fous, je suis un peu nécrophile dans ma tête à moi ». Pauvre garçon… Finalement l’idée a été abandonnée quand Ovale Masqué s’est rendu compte qu’il n’avait pas payé le gaz depuis une quinzaine de mois et qu’il fallait compter une semaine environ pour tuer quelqu’un avec une plaque chauffante (plus les coûts mirobolants engendrés par cette méthode). Il désigna alors un représentant pour chaque équipe demi-finaliste et les pris en aparté. Tandis que l’huissier de justice qui passait dans le coin fut désigné pour représenter le Castres Olympique, les Perpignanais furent placés en salle de cryogénisation afin d’être conservés intacts pour le début du prochain exercice. Car des Perpignanais, ayant survécu aux deux dernières saisons de l’USAP et, qui croient toujours avec une foi inaliénable en leur équipe se font aussi rares que le réservoir de pandas roux en Corrèze ou de joueurs français au RCT. Bref, Ovale Masqué annonça aux 4 malheureux : « Bon les connards, on ne va pas se mentir, les gens n’en n’ont rien à cirer du rugby, les valeurs, le beau jeu, tout ça ce n’est qu’un prétexte ! Les gens veulent du sensationnel, du grandiose, de l’épique (Pastigo tenta un jeu de mot avec des chevaux). Ils veulent du Lièvremont nu, des critiques de cinéma, des chansons d’Elvis (Damien Try baissa les yeux), des tatouages de Mc Alister, des cheveux du Moine-Surfeur ! Ils veulent de l’application I-Phone spéciale Vincent Clerc et la photo du trou de balle de Médard, ils veulent des anecdotes de rejet gastrique à la buvette du stade (Pilou se réveilla), de l'après-match alcoolisé dans un PMU de Brive. Ils veulent du Boudjellal puissance 10. Ils veulent….quoi Pilou ?! – Moi j’ai une idée d’article bien rigolo sur comment j’ai failli kidnapper Yachvili la veille de la finale du Challenge Européen. En fait j’avais attaché une bouteille de Petrol Hahn à un fil invisible et au bout du fil je l’attendais dans un fourgon avec un masque de Picsou et une barre à mine. Et tandis que je tirais le fil,… Mais Ovale Masqué avait déjà tourné les talons visiblement ému en constatant qu’il avait sans doute réussi le pari de réunir au sein de son équipe, la plupart des individus les plus insignifiants du XXIème siècle. Jeudi 31 mai 8:59 – QG du Rade’Labo (lieu où Pilou a fait son dernier coma éthylique) Danièle Rairault était en visioconférence en direct de son appartement à Amsterdam. Il nous proposa d’écrire sur les raisons pour lesquelles le RCT allait se qualifier pour la finale. Déjà fait pour le barrage. Pilou proposa d’écrire un article sur « comment kidnapper Morgan Parra avec du gruyère et une tapette à souris », mais j’ai trouvé que c’était un peu léger pour en faire un article d’avant-match. Too Long Niaise, quant à elle, était dans un état de mutisme avancé suite à la sanction qui touchait son cher et tendre Carlito. Une vraie sodomie administrative que n’aurait certainement pas reniée Mourad Boudjellal. Oh wait… Et là, tout s’éclaira enfin ! Dimanche, au lendemain du match de barrage contre le Racing et après avoir décuvé toute la matinée, Pilou m’avait raconté sa soirée de la veille. Il s’était retrouvé, titubant et aussi fumé qu’un Willie Mason au réveil, dans les bas-fonds du souterrain du stade Mayol. Alors qu’il cherchait méticuleusement la parcelle de bitume qui accueillerait quelques minutes plus tard le liquide chaud de son urée, il avait aperçu un homme, à quelques mètres de lui, le regard vide et les yeux exorbités répétant frénétiquement « sodomisodomisodomisodomi ». C’était Mourad ! Ces vociférations étaient adressées aux photos de Mr Berdos et Mr Revol qu’il avait pris soin de fixer au pare-choc de sa Maserati. Une demi-heure plus tard, devant la pénurie de ses glandes salivaires, l’homme s'arrêta, inspira profondément et éclata d’un rire sonore et terrifiant avant de s’effondrer en sanglots sur le goudron du parking encore brûlant. Le président du RCT tira de sa veste de costume rapiécée son Black Berry et composa le numéro de son manager sportif (bien qu’il aurait été plus pertinent d’appeler un exorciste). Face à l’horaire tardif, il dû se contenter de laisser son message sobre et maîtrisé à la messagerie endormie de son interlocuteur. L buy real steroids online e message était relativement clair et disait : « Bernard, je veux qu’on les bute, je veux qu’on les destronche, je veux qu’on leur marche sur la gueule ! Si on n’a aucune chance de gagner, je veux qu’ils n’aient aucune chance de survivre ! Clone Botha en triple, nourris-les au Blédina toute la semaine si il le faut ou fais-les dormir avec Davit mais je veux des actions fortes ! Je veux des morts de faim sur le terrain dimanche, des Spartiates et non pas les Castors Juniors avec la coiffure de Desireless ! Je veux des mecs prêts à mourir pour exterminer cette vermine clermontoise. Il faut les buter, il faut les buter, il faut les buter, il faut les buter… ». Seule la charge limitée du mobile permit de mettre fin au discours du président toulonnais. C’est à ce moment-là que Pilou s’avança de Mourad et lui tendit sa carte de membre Boucherie Ovalie. Il saisit la carte, sourit, tendit la sienne en retour à l’insouciant présent face à lui et tourna les talons. Pilou affirmera par la suite que celui-ci se transforma en loup-garou et saccagea la demi-douzaine de tacots présents au 2ème sous-sol mais cela reste à vérifier. Too Long Niaise fut chargée de rappeler le président toulonnais pour le convaincre de nous accorder une interview avant le match contre Clermont. Il accepta et nous proposa même de venir avec lui à Toulouse suivre la demi-finale à ses côtés. Le rêve d’une vie ! Vendredi 1er juin 11:26 – Bureau de Monsieur Mourad Boudjellal Rade’Labo : Bonjour M. Boujellal, merci de nous accorder cet entretien, comment abordez-vous le match contre Clermont dimanche ? Mourad Boudjellal : Comme une actrice porno qui va rester 1h20, un dimanche après-midi avec Rocco Siffredi et quelques amis à lui et ça m’étonnerait qu’on joue aux 1000 bornes. En plus, ça va se dérouler devant 50 000 témoins ce qui risque d’être traumatisant pour moi. Du coup j’ai prévu la vaseline pour moins souffrir, je compte sur eux pour prévoir les capotes et le lubrifiant. R’L : Vous pensez qu’il y aura encore des erreurs d’arbitrage en votre défaveur ? MB : Je n’ai jamais dit cela. Même à la régulière, nous n’avons aucune chance de gagner ce match. À la limite, il faudrait qu’on joue en bleu, qu’on soit Irlandais et qu’on soit arbitrés par M. Barnes mais ça risque d’être compliqué. Et puis, de toute façon Clermont mérite entièrement sa qualification pour la finale, ils ont été réguliers, performants et ça serait vraiment étonnant qu’avec l’effectif et le budget qu’ils ont, ils s’inclinent contre le Petit Puceau des phases finales. R’L : Euh…le Petit Poucet vous voulez dire ? MB : Non. À la limite, le petit Grégory mais je risque de reprendre 130 jours de suspension. R’L : Mais le match n’est pas encore joué, sur un match tout est possible ! Vous ne croyez pas aux chances de votre équipe ? MB : Ok on va la faire simple car tu as l’air un peu mou du gland. Eux, ça fait 3 semaines qu’ils se touchent les balles de tennis et qu’ils se régénèrent à la cryothérapie. Nous, on joue tous les week-ends des guerres de tranchées contre des équipes d’un niveau équivalent à la Fédérale 2 et on se régénère en se mettant des caisses au pastis tous les soirs ! Eux, ils ont Cudmore et Cotter qui occupent leur temps libre à la chasse à mains nues. Nous, on a David Smith et Giteau qui publient des vidéos d’eux en train de chanter du One Direction sur YouTube. Ils ont Vosloo et Brock James qui font 20 séries de 100 pompes toutes les heures. Nous, on a Palisson et Bastareaud qui lancent des bombes à eau dans les vestiaires. Pour se souder ils organisent des rituels de sacrifices humains dans la forêt du Vercors. Nous on fait un concours de coiffures ridicules. Et tu veux être confiant toi ! Quand je vois Kubriashvili manger à la cantine, j’ai plus l’impression d’être président d’un cirque que celui d’un club de rugby. R’L : Oui mais vous oubliez qu’ils ont David Skrela et que nous on a Jonny Wilkinson ! MB : Effectivement on a peut-être 1% de chance si Skrela joue sans se blesser jusqu’à la fin du match. En même temps avec Jonny qui a récupéré le mojo de Ramiro Pez, Damien Vidal et Sébastien Fauqué réunis, ce n’est pas ce qui me rassure le plus ! R’L : Quel est votre sentiment sur cette équipe de Clermont ? MB : C’est une armée imbattable mais bon…quel est le mérite de gagner quand on voit leur budget et l’argent qu’ils investissent ? Avec des moyens semblables, je fais le doublé tous les ans moi. Seulement, à côté d’eux, je suis un smicard SDF obligé de payer mes joueurs en tickets resto. Mais je ne vais pas me plaindre, on n’a pas encore perdu 10 finales du championnat nous… Ce qui me désole le plus, c’est de voir que c’est un peuple d’alcooliques et de consanguins qui profitent du plus beau spectacle du Top 14 chaque année alors que ce sont tout sauf des gens civilisés. Ça fait mal au cœur mais c’est le jeu ! On comprend pourquoi leurs joueurs sont motivés à faire d’excellents matchs toute la saison pour être sélectionnés en Équipe de France. Annonce à un Auvergnat qu’il va passer 2 mois à la capitale pour faire des matchs dans les plus grandes villes européennes, c’est jour de fête, ça devient limite un jour férié. Dis la même chose à un Toulonnais, c’est minimum trois séances de psy et un suivi médical intensif ! On n’a pas les mêmes motivations. R’L : Et les joueurs de l’ASM, vous en pensez quoi ? MB : Ils ont d’excellents joueurs, tous internationaux, rien à dire. Vern va sûrement bien se marrer quand il va voir notre compo d’équipe pour dimanche. Après eux quand ils recrutent c’est Vosloo et Regan King, nous c’est Willie Mason et Rokobaro. Ça n’a pas le même impact. Mais on ne va pas pleurer, on laisse ça à Novès et Galthié. On va juste essayer de canaliser cette petite merdeuse de Morgan Parra avec sa tête à claques, aussi énervant qu’une chanson de Zaz et aussi détestable qu’un en-avant dans l’en-but. Celui là, je rêve tous les soirs que Bakies me le broie au tractopelle dans un terrain vague proche de… R’L : Monsieur Boudjellal…vous vous égarez ! MB : Mmh…Morgan Parra donc, très bon joueur mais je ne saurais que lui conseiller de garder ses yeux bien ouverts dimanche. Un accident est si vite arrivé et un Botha si vite rencontré… R’L : Quel souvenir gardez-vous de la demi-finale à Geoffroy-Guichard en 2010 ? MB : La différence entre ce match de rugby et un film porno c’est l’éclairage et la pertinence des ralentis. Rien d’autre. On nous a v(i)olés, mais on en a l’habitude maintenant. Mais le souvenir que je garde de ce match c’est quand même (son regard se trouble)…Saint-Étienne…sodomisodomisodomisodomisodomi… R’L : Merci M. Boudjellal pour votre franchise et votre disponibilité. On vous retrouve dimanche après-midi au Stadium de Toulouse ! zp8497586rq
Le Rade’Labo revient sur Toulon – Toulouse (25-22) Un compte rendu avec des images et des vidéos édifiantes… Par le Rade’Labo Comme vous avez pu le constater, les CR du Rade’Labo se font de plus en plus rares. Devant l’avènement grandissant du Lab’ougnat et l’allongement des journées, qui tendent à étendre nos « heures de cuites » et à en réduire nos capacités de récupération, nous subissons le rythme et la qualité de la concurrence. De plus, depuis plusieurs semaines, Pilou a été déclaré « mort clinique » suite à une énième beuverie et Too Long Niaise a perdu toute foi en l’espèce humaine après avoir découvert avec effroi la coiffure de son fantasmatique Carl qui ressemble de plus en plus à un catcheur sud-américain mal dégrossi ayant opté, dans un élan de faiblesse, pour le port d’ajout capillaire sur sa cavité osseuse. Moi-même, je dois vous avouer m’être perdu dans ce monde fait de strass et paillettes promis aux bouchers les plus talentueux. Les vautours commencent à me rôder autour, ça commence à sentir la fin des beaux jours. Heureusement Daniele Rairault sait se montrer présent dans les moments opportuns et notre homme de terrain a décidé de couvrir l’événement contre vents et marais. Voilà son récit : Daniele sait se fondre dans la masse. Le contexte Le premier Toulon-Toulouse de la semaine a eu lieu jeudi soir et nous en connaitrons les résultats dimanche. Sarkozy à Toulon, Hollande à Toulouse, les jeux sont faits. Les résultats seront-ils corrélés ? L’avenir nous le dira. En attendant, Hollande vient à Toulon pour se rassurer après un match difficile à Brive, siège du conseil général qu’il préside… oh wait ! Je ne sais plus où j’en suis… Bref Toulon a besoin de gagner pour se rassurer et avoir un quart à domicile. Toulouse, déjà qualifié pour les demies vient juste se rassurer. Film du match : Comme depuis quelques semaines maintenant, le vent a décidé de caresser les chevelures, toutes aussi improbables et farfelues les unes que les autres, des guerriers de la Méditerranée. Les Rouge et Noir contre les Noir et Rouge voilà le programme alléchant de ce samedi après-midi et ce n’est pas Yves Pujol, lanceur « guest star » du Pilou-Pilou, qui vous dira le contraire. Opposition de style, avec une équipe toulousaine qui vendange en conquête, grâce au grand espoir du rugby français Christopher Tolofua… Par contre, lorsque Burgess and Picamoles arrivent à enchaîner dans la défense, ça avance vite, très vite. Toulon s’impose en force, plus performant dans les rucks, mais a du mal à enchaîner. Chaque équipe marquera un essai. Du côté de Toulon, c’est grâce à un exploit individuel de Giteau qui envoie Palisson à l’essai sur une passe qui a failli provoquer un évanouissement chez Thomas Lombard. Du côté de Toulouse, l’excellente passe de Beauxis est conclue par une magnifique interprétation de l’arbitre vidéo… Le duel des buteurs tourne à l’avantage de La Box, l’arbitre vidéo s’illustrant à nouveau sur une pénalité refusée à Wilkinson. 16 à 8 aux citrons pour les Haut-Garonnais. Talking to me ?! (Où quand Yoyo le Lémurien se rebelle contre les incessantes vannes de la Boucherie) En deuxième mi-temps, les Toulonnais sont plus conquérants. Après une belle percée de Lapeyre, Eifion ‘le cimetière à poulet’ Lewis-Roberts marque en force. À noter que le gallois, dont les épaulettes et l’absence de cou ne lui semblent pas trop préjudiciables, a marqué plus d’essais en Top 14 que l’ensemble de ses ¾ centres (Bastareaud, Lovobalavu, Messina, Giteau). Le jeu des pénalités continue, Wilkinson n’étant pas forcément dans un grand jour, Toulouse conserve un point d’avance (19-18). C’est alors que JMFL, le seul et l’unique, se rappelle à notre bon souvenir (cliché quand tu nous tiens) et offre l’en-but à Armitage qui marque son essai syndical après avoir humilié en un crochet Fritz et Poitrenaud (une pensée pour Philippe Saint-André). Armitage, meilleur marqueur d’essai du club ce qui montre l’étendue du talent du jeune homme (ou la médiocrité des arrières). Le Lémurien ramène Toulouse à 25-22 et Mayol tremble jusqu’à la dernière minute lorsque Tolofua sort en touche (décidément, gros match de sa part). Toulon se qualifie pour les barrages mais bon, Toulouse est déjà en demi (voire en finale)… Le chemin est encore long pour les rejoindre. Tolofua, nouvelle victime du boucher du Cap. Les joueurs Les Toulonnais On retiendra l’excellent retour de JMFL (le chouchou), la grosse performance de la troisième ligne en général (Gunther et Van Niekerk), la puissance du pack emmené par Botha, Tillous-Bordes qui se rapproche de plus en plus de l’équipe de France et le match solide de Palisson. Mention spéciale pour Matt Giteau et son exploit individuel sur l’essai de Palisson où il crochète Dusautoir. Monsieur. Au contraire, Sir Jonny n’a pas été aussi bon qu’à l’accoutumée, loupant autant de pénalités que depuis le début de la saison et n’arrivant pas vraiment à animer. Toutefois, on remarquera que l’ouvreur anglais est très au fait des coutumes françaises et des fameuses Poitrenades, puisqu’il tapera tous ses renvois en direction de l’arrière toulousain, qui finira par commettre un en-avant devant tant de pression ! Le pack a donc été globalement conquérant mais a encore été fortement (et injustement hein !) pénalisé. Les premiers déguisements de Bakkies Botha sont en vente. Les Toulousaings Beauxis a fait rêver son monde au pied. Jauzion nous a rappelé qu’il avait été le meilleur centre du monde il n’y a pas si longtemps que ça (même si on ne l’imagine pas battre Census Johnston au sprint). Fritz a fait du Fritz. Yann David aussi. Clerc marque aussi son essai syndical. Bref, les trois-quarts de Toulouse ont montré que bon, va falloir s’accrocher pour les autres. Poitrenaud a encore essayé son plaquage du regard sur l’essai d’Armitage et encore une fois il a échoué. Le pack Toulousain a été au contraire sur-dominé. Dusautoir, au bandage Imanolesque, s’est fait crocheter (on l’a déjà écrit mais ça vaut bien le coup qu’on le répète). Rugbydump passera la vidéo de Christopher Tolofua mettant un cul à Lapeyre. Mais, plus important, il a vendangé assez de touches pour qu’on le considère comme un des meilleurs Toulonnais de la partie. Il a aussi subi en mêlée que ce soit contre Bruno puis Ivaldi. Gillian Galan a fait un vieil en-avant en fin de partie qui a permis à Toulon de s’assurer une fin de match plus paisible. Gillian Galan était pourtant prêt pour ce match. Déclarations d’après-match : « Toulon va réaliser le doublé, ça ne fait aucun doute. Pas de doublons, pas de grandes pertes pendant la Coupe du Monde, pas de matchs de H-Cup épuisants, pas de joueurs blessés, pas de pression médiatique, ils abordent cette dernière ligne droite en pleine forme physiquement. Honnêtement, à part le rétablissement de Matthieu Bastareaud ou une sodomie arbitrale, je ne vois pas ce qui pourrait les empêcher d’aller au bout. » Les valeurs du rugby par Guy Novès « Putain ! Arrêtez de me déranger pendant la cuisson des merguez » Jean-Paul, arbitre vidéo. « Il y a des complications avec ma fracture du métacarpe, je vais devoir faire des examens supplémentaires » Matthieu Bastareaud qui tient à rassurer les supporters toulonnais. « Ça fait plaisir de revenir au stade Mayol mais comme j’étais un peu perturbé j’ai joué un peu dans les deux camps. » Yoann Maestri qui apprend vite au côté d’Albacete. « Et là Jonny me dit : « J’ai des bonnes sensations dans mon jeu au pied » (rires). Je crois qu’il commence à assimiler l’humour et le second degré, c’est un bon début. » Bernard Laporte Bonus de la honte Bonus de la honte capillaire : Bonus de la lèche : Vous pouvez aussi lire le CR du match par Ovale Masqué sur le carredinfo. Attention il y a moins d’images mais il parait que le texte est bien, c’est un mec qui nous l’a dit l’autre jour (sans doute Ovale lui-même en fait).
Le Rade’Labo analyse Agen – Toulon (22-13) Henjakulation faciale. Par Jonny WillKillSoon, Aavec l’aide de Too Long Niaise pour les photos. Contexte du match S’il existe un stade en France où Toulon réalise, avec une régularité et un entrain déconcertants, ses plus minables prestations depuis sa création, c’est bien au stade d’Armandie. Une victoire en un siècle, soit un taux de victoires aussi élevé que le taux de réussite de Pilou auprès des filles. Les scientifiques n’ont pas d’explication viable à ce phénomène absurde et moi non plus (peut-être l’arbitr…non rien). Du coup, à l’heure où la dynamique des deux équipes est inversement proportionnelle à la rotation de la Terre par rapport à Uranus et que tout le gratin rugbystique serait prêt à parier un T-Shirt Boucherie Ovalie sur une victoire des rouges et noirs, ici, au Rade’Labo, nous préférons rester prudents. Agen veut assurer son maintien et le RCT veut éviter de rencontrer le Stade Toulousain en demi finale du championnat. Mais en même temps, il faut aussi assurer sa place dans les 4 premiers. Alors comment faire ? Suivez le guide ! Le match Coup d’envoi, pression défensive, récupération de balle, contre bien emmené, coup de pied à suivre et touche toulonnaise à 5m de la ligne du SUA. Finalement le rugby c’est simple, et même si le premier groupé-pénétrant ne franchira pas la ligne, on sent que les Toulonnais ne sont pas là pour enfiler des perles ou pour sucer des cailloux. 9 minutes chrono plus tard, la cocotte toulonnaise envoie la bande à Narjissi dans le champ de pruneaux alentour et Lovobalavu bien servi par Matthieu Bastareaud (!!!) autour du maul vient inscrire le premier essai toulonnais (0-7). Voilà c’étaient les 10 minutes sérieusement jouées par les Toulonnais qui décident de fermer boutique. La tactique est alors très simple : occuper le terrain au pied, broyer du Bigard devant et leur marcher sur la gueule dans les rucks. À ce moment de la partie, nous ne pouvons qu’avoir une pensée émue pour Lapeyre, Palisson, Lovobalavu et Rooney qui n’auront dès lors qu’à jouer des ballons de relance et à couvrir le terrain. “Je sens qu’on va faire un match de merde” Le match du samedi après-midi à Armandie partant sur les mêmes bases que celui du vendredi soir, au Rade’Labo on sent qu’on va se faire chier. Nous voyons même poindre à l’horizon la vacuité de notre future analyse d’un match terne et morose. Nous prions alors la divinité Kefu pour qu’une salade de phalanges fasse son apparition pour justifier les deux heures perdues à ne pas profiter d’une après-midi ensoleillée. Et…et…rien, niente, nada, oualou ! Narjissi et Orioli qui parlent plus qu’ils n’agissent, Botha et Senekal qui se racontent leurs dernières vacances à Pretoria et Armitage qui fronce un peu les sourcils et brasse de l’air avec Monribot, ça ne nous suffit pas à la Boucherie. Du coup Pilou a installé le transat dans le jardin, Daniele Rairault a préparé les cocktails, Too Long Niaise a sorti l’huile de massage, j’ai fait griller la merguez de Pilou au barbecue et on s’est tous relayés devant le match pour éviter la dépression de voir le RCT jouer avec autant de qualités techniques qu’un club d’Eccellenza. Les Agenais, qui n’en demandaient pas tant, commencent à jouer à la baballe derrière et à se montrer plus agressifs devant. Barnard et Vaka vont même animer cette première mi-temps par leurs connaissances assidues du règlement. Sur une pénalité à 15m face aux poteaux, l’ouvreur sud-africain du SUA délaisse son tee et s’échappe, en compagnie de Tian, pour inscrire le premier essai lot et garonnais. C’était bien tenté, en effet peut-être qu’un alinéa 25 point Y permet ce genre d’initiative, mais les juges de touche étaient déjà sous les poteaux pour valider la pénalité et Thomas Lombard absent pour nous parler des règles obscures du rugby. Du coup la pénalité est tapée et Agen revient (3-7). La solidité des Varois en mêlée fermée leur permet de rester dans la partie, et encore plus à 14 contre 15 après la tentative de Giraud d’enterrer vivant Van Niekerk suite à une touche dans les 22 agenais. Échange de civilités entre Barnard et Giteau qui, après un échec chacun, permettent à leurs équipes d’engranger 3 points supplémentaires. 6-10 puis 9-10 après une nouvelle faute toulonnaise suite à un beau mouvement des ¾ agenais. Matt Henjak a tout tenté pour décontenancer les Agenais, y compris imiter Jésus avec un ticket de métro sur la tête Juste avant la mi-temps, Vaka va inaugurer la feinte du ballon aplati dans l’en-but. L’ailier va écraser la gonfle sur son pied et partir, tel un feu follet fidjien au QI d’un furet écrasé, défier les 15 poteaux rouges et noirs abandonnés sur la pelouse depuis déjà une trentaine de minutes. Malheureusement M. Gauzère, peu enclin à l’humour et aux innovations rugbystiques de nos amis aquitains, ne laissera pas le forcené s’exprimer librement. Mi-temps avec une avance d’un point pour le RCT, ce qui n’est pas cher payé pour une équipe qui a joué la majorité de la première période avec des personnes dont la ressemblance avec des rugbymen ne saurait être que fortuite. On se dit même qu’avec l’entrée des titulaires habituels (Lewis-Roberts, Hayman, Smith et le retour de Fernandez-Lobbe) le hold-up est possible ! C’était mal connaître la schizophrénie rugbystique du RCT… Nous ne décrirons pas cette seconde mi-temps pour ne pas heurter les âmes sensibles, une personne non avertie pouvant vraisemblablement s’évanouir devant un tel spectacle. L’essai du SUA à 48ème minute est là pour nous vendre du rêve. Une mêlée agenaise à l’entrée des 22 varois, Machenaud sert Barnard qui prend l’intérieur de Giteau (!), résiste aux retours d’Armitage et Van Niekerk (!!), envoie un parpaing derrière lui que récupère de façon improbable Pelesasa qui, avant de se faire découper par Conan le Barbare, prend bien soin de servir Brice Dulin. Bastareaud plaque Lovobalavu qui, déséquilibré, plaque Henjak et l’arrière du SUA en profite pour se faufiler sous cet amas de tatouages tribaux et de graisse, et permettre à Agen de prendre le score, le match et le maintien. “Dulin échappant à un amas de graisse et de tatouages débiles” Ensuite le match s’est installé dans un faux rythme. Le genre de faux rythme bien installé dans son fauteuil avec ses pantoufles et son cigare. Un rythme qui aurait pu permettre à un octogénaire asthmatique de faire la différence en fin de match. Pour preuve le seul joueur toulonnais à se mettre en évidence, lors de cette fin de match, est un joueur qui reprenait la compétition après 6 mois de convalescence. Il aura fallu attendre, suite à deux nouvelles pénalités de Barnard, que l’équipe du RCT perde le bonus défensif pour la voir envoyer un peu de jeu. Mais surpris par les prises d’initiatives de Giteau et Lapeyre, l’équipe va commettre trop d’imprécisions pour revenir au score. Le SUA s’impose donc 22 à 13, dans un match aussi palpitant qu’une finale régionale de Curling handisport, grâce à un surplus de volonté, d’agressivité et de jeu. Agen a donc assuré son maintien en Daube 14 et le RCT va devoir mettre les bouchées doubles pour conserver sa place dans les 4 premiers et résister au retour de la bande à Droopy. Les joueurs toulonnais Frou-Ivaldi-Kubriashvili : Dominateurs en mêlée (plus que les remplaçants en tout cas!) mais invisibles dans le jeu courant. La touche s’est détériorée au fil du match. Botha-Shaw : Se sont pas mal frittés avec leurs homologues lot et garonnais et ont apporté leur puissance et leur expérience. Heureusement qu’ils étaient là. Conan-Armitage-Van Niekerk : Excepté Gunther, la troisième ligne est passée au travers. Satisfaction : le retour du n°8 argentin, Juan Martin Fernandez-Lobbe qui n’a rien perdu de ses qualités athlétiques. Henjak : C’est un mec sympa : il encourage ses coéquipiers, il raconte des blagues dans les vestiaires et il peut même animer vos soirées karaoké ou vos bar mitzvah. Et en plus il est pote avec des rugbymen internationaux et peut donc servir d’intermédiaire pour les recruter. Par contre, par sécurité, il faudrait lui interdire d’approcher un ballon de rugby à moins de 200m. Remplacé par Fabien Cibray qui, frustré de ne jouer que lorsque Toulon galvaude ses matchs, décide de se faire hara-kiri à trois minutes de la fin du match. Remplacé par David Smith qui a réussi l’exploit d’être encore plus mauvais qu’Henjak (mais en même temps, ce n’est pas son poste). Giteau : 3/6 au pied, chandelles et coups de pied de déplacement très médiocres mais toujours impressionnant balle en main. Bastareaud – Lovobalavu : À part sur l’essai toulonnais, on ne les a pratiquement pas vus du match. Pas non plus transcendants en défense. À noter que Bastagros s’est fracturé le deuxième métacarpe de la main, ce qui le tiendra éloigné des terrains 4 semaines et permettra à Messina, qui n’a jamais démérité, de réintégrer le groupe. ♫ Pa-lis-son ! Où es-tu ? Où es-tu ? ♪ Lapeyre : Benji a bien tenté de dynamiter la ligne défensive agenaise mais une fois le premier rideau franchi, s’est senti aussi seul qu’un spermatozoïde dans un utérus ménopausé. Rooney : Inutile au pied, dans sa couverture du terrain, sous les chandelles et dans ses relances. C’est un sans-faute ! Une nouvelle palette digne des Spécialistes Les rugbymen agenais Les avants ont résisté au défi physique des Toulonnais dans le sillage d’un Jean Monribot omniprésent. La mêlée et la touche ont, peu à peu, rivalisé et mis en difficulté des Varois un peu trop sûrs d’eux dans ce secteur. Les trois-quarts ont été sobres et efficaces, aussi bien en attaque qu’en défense, à l’image d’un Pelesasa dangereux sur chaque prises de balle et d’un Barnard efficace au pied (5/7). À l’arrière, Brice Dulin a bien pris soin de ridiculiser l’intégralité du troisième rideau toulonnais par son jeu au pied et sa domination sous les ballons hauts. Pour désacraliser la chose, Vaka et Palipanda ont expérimenté la brouette réunionnaise en public Les chiffres clés 427 : le nombre de chandelles tapées par les Toulonnais dans ce match 1 : le nombre de fois où un Toulonnais a été présent sous une chandelle offensive 308 : c’est l’écart de taille, en centimètres, entre Rooney et Dulin… 0 : …c’est le nombre de duel gagné par l’arrière australien face à son vis-à-vis agenais 5 : nombre de fois où Narjissi a été convoqué par l’arbitre 2 247 : c’est le nombre de fautes signalées par le public d’Armandie à M. Gauzère Les déclarations « Quand il faut tenir un match, on n’y arrive toujours pas. Quand on manque autant de points au pied, qu’on en donne autant sur des fautes idiotes et qu’on prend un essai en première main, sur un plaquage loupé, c’est qu’on n’est pas une grande équipe. C’est comme ça quand on a quelques joueurs moyens au milieu de bons. » Bernard Laporte, qui risque de faire du ménage dans le groupe pro cette semaine. « Avec une telle défaite, je vais pouvoir pécho du 95C dépressif ce soir à La Plage ! » Pilou. Radio Trottoir Olivier Missoup rentabilise son abonnement au tribunal. En effet celui-ci, heureux de bénéficier d’une voiture de fonction gracieusement offerte par le sponsor principal du RCT, en avait maladroitement oublié que son permis lui avait été retiré…il y a 5 ans. Voiture sans permis et pointe à 50km/h sur la corniche pour le troisième ligne sécateur du RCT qui pourra déposer Alexis Palisson au lycée et Matthieu Bastareaud au KFC avant d’aller à l’entraînement. Botha amusé d’apprendre que Narjissi est un joueur considéré comme dangereux
Le Rade’Labo analyse Toulon – Harlequins (37-8) Voilà, les Toulonnais vont donc se prendre pour les Maîtres du Monde (jusqu’à leur défaite en barrages contre Montpellier). Par l”équipe du Rade’Labo, Le contexte Le rosbeef est bon, mais meilleur, lorsqu’il est recuit des deux côtés. C’est sur cette constatation culinaire que nous débutons ce compte-rendu. En effet, au moment où nous écrivons ces lignes, le monde de l’ovalie pleure (Toulouse), jouit (Clermont) ou s’en fout (Perpignan). Il nous est donc nécessaire de choquer notre lectorat afin d’espérer recueillir plus de « clics » que le compte-rendu du match Stade Français – Exeter, pourtant suivis par une pléiade de trois visiteurs. Ce quart de finale de l’Heinekid Cup a donc eu lieu vendredi soir. On sait que ça fait bientôt une semaine mais l’apéro vient à peine de se terminer. Un vendredi pas comme les autres sur Toulon City. Alors que des tonnes de touristes ventripotents au teint rouge écrevisse sortent des paquebots de croisière et arpentent le doux rivage méditerranéen à l’affut de la plus belle nappe jaune à cigales, un millier d’Anglais squattent nos bars, draguent nos femmes et battent notre champion local, Pilou, en taux d’alcool présent dans chaque œil. Un vendredi vraiment pas comme les autres. Et pour cause, Toulon reçoit la terrible équipe du fan club d’Arlequin. Ces fanatiques Londoniens sont les actuels leaders du championnat d’Angleterre et ont failli la mettre à l’envers aux Toulousains en H-Cup. Autant dire que le Var entier espérait secrètement un RCT-Munster-bis. Mayol bouillonne, telle la marmite de Panoramix (culture quand tu nous tiens), et est, comme à son habitude, « plein comme un œuf » ce qui tombe relativement bien à quelques jours de Pâques. Van Niekerk s’est tambouriné deux cent fois la poitrine, Mourad est sur son perchoir et Bernie est loin, probablement dans son canapé, en train d’être fessé à coups de bâton par sa femme. « Messieurs les Anglais, tirez les premiers. » Le film du match Il faudra un jour préciser si oui ou non Arlequin a joué au rugby, mais pas maintenant, car l’avant-match est animé par un micro évènement. Au moment de pénétrer sur le terrain, le capitaine du soirdes Harlequins, George Robson, se bûche la gueule en sortant des vestiaires, en glissant sur une flaque d’urine laissée par Pilou (dont nous reparlerons dans l’après-match). C’est, à n’en pas douter, le tournant moral du match. Perte de confiance, crédibilité entamée aux yeux de ses partenaires (en plus d’être chauve, ce qui n’aide déjà pas), il était écrit que les Quins ne s’en relèveraient pas. Malgré quelques bons enchaînements derrière, les joueurs anglais ne récolteront sur leur passage que caramel, bonbons et friandises. Surtout face à un Bastareaud, à qui il ne faut pas trop promettre de chocolat. Sonnés par les cloches toulonnaises, aussi bien défensivement qu’offensivement, les Quins vont se mettre à la faute. Cinq fois en 30 minutes. L’ange au chocolat blond se charge de punir les mécréants comme s’ils étaient de vulgaires Français jouant une place en finale de Coupe de Monde. Wilkinson mène 15 à 3, face à des English très enclins à faciliter le travail de l’artilleur britannico-toulonnais. Lors de cette période de jeûne, ils se saisiront de la seule opportunité qui leur sera offerte pour débloquer leur compteur de point, évitant ainsi d’embrasser le cul difforme et poilu de Fanny et de passer sous le baby (pas Benoît) foot. Trois minutes plus tard, le talonneur anglais balance un splendide parpaing, modèle en U, à chaînage horizontal. Comme le dit le proverbe, « pas de bras, pas de chocolat » et la gonfle retourne en touche. Lancé pour Toulon cette fois-ci, mais pas de quoi sourire, car depuis le début de la saison, le RCT alterne, sur le secteur de la touche, entre le nul et le médiocre, parfois le naze, malgré la présence dans son effectif de Samson (sans Dalila), l’un des meilleurs sauteurs en touche. Bizarrement, celle-ci est parfaitement exécutée. Tillous-Borde lance Van Niekerk qui charge son vis-à-vis et manque de le tuer. La balle ressort assez vite sur Bastareaud qui perce et échappe au plaquage d’Easter avant d’être stoppé à cinq mètres de la ligne des Harlequins. Hayman enchaîne et derrière un regroupement à quelques centimètres de l’en-but, Tillous-Borde se fraye un chemin grâce au faux-appel de Smith (les défenseurs anglais ont également été effrayés par sa coiffure rappelant la parure d’un paon en pleine parade nuptiale). STB en profite pour marquer son essai syndical et Wilkinson valide la transformation, histoire de bien mettre la pigne aux Anglais. Mi-temps. Dans les tribunes comme à la buvette, on ose à peine y croire (22-3). C’est le moment que nous choisissons pour vous poser la question Matthieu Lartot, vous permettant de gagner un repas à Flunch, avec toute l’équipe du Rade’Labo. Les gagnantes seront désignées par tirage au sort et après contrôle anti-photoshop, à la fin de ce compte-rendu. La question est la suivante : Qui a déclaré récemment « Connard de français, va t’étouffer avec un croissant » ? A : Willie Mason – B : Charlie Oleg. Pour gagner, envoyer votre photo au 16969 accompagné de votre certificat de majorité (on a déjà assez de problèmes avec la justice). Le match reprend par une mêlée au cours de laquelle Lewis-Roberts pousse en travers, sans être vu par monsieur Clancy. James Johnston s’emporte et tente de filer une tartine à Bruno, mais récolte à l’issue de cette montée de sève un bristol couleur anis fluo. Premier coup dur pour les Londoniens qui vont jouer en infériorité numérique. Quelques minutes plus tard, le dieu Wilko sort sur douleur à l’épaule. Second coup dur pour les ‘Quins, qui ne sont plus vraiment les reines du bal. Coup dur oui, car Wilko est remplacé par Giteau à l’ouverture, lui-même remplacé par Messina au centre. Forcément, c’est déjà plus impressionnant que lorsque Ramiro Pez était remplacé par Sébastien Fauqué (malgré toute l’affection que certains pourront avoir pour ce joueur). Ce même Giteau s’illustre immédiatement, d’une part en passant trois pions, suite à un hors-jeu, à ses congénères britanniques, et d’autre part en initiant un changement d’orientation du jeu pour déstabiliser la défense adverse. Conan défonce la ligne adverse et passe main-main à son camarade chevelu, Lapeyre, qui file aplatir sous les poteaux. C’est l’incendie sous les jupes des filles et Mayol s’embrase. 32-3, après la transformation de Giteau. Nous sommes à l’heure de jeu. Toulon s’emmerde et décide de remplacer Bastareaud, touché au genou, par Cibray… Ce dernier glissant en 10 et Giteau retrouvant sa place. Si nous avons eu des doutes sur le repositionnement temporaire de Cibray pendant plusieurs minutes, le bougre a décidé de faire la nique à tout le monde. 75ème minute, Cibray attaque la défense adverse, pour décaler sa ligne de trois-quarts et tape un petit coup de pied à suivre entre deux joueurs. Palisson rate d’un souffle le cuir, mais Lovobalavu ne rate pas l’Anglais qui l’a récupéré. A nouveau une touche, à dix mètres de la ligne anglaise. El Abd capte et un groupé pénétrant se forme autour du troisième ligne anglais. Les avants varois progressent jusque dans l’en-but et Armitage, encore un Anglais mais JIFF cette fois, termine le travail. « L’essai du bonus ! » se serait sans doute écrié Christian Jeanpierre… Giteau manque la transformation en coin, à cause d’un des journaux balancés par les supporters. Danny Care marquera pour le sport, un essai dont tout le monde se tamponne, y compris Clegg, triste de ne pas avoir vu Savuka dans les tribunes et qui dévissera complètement la transformation. Coup de sifflet final : orgasme collectif et orgies romaines au programme. Les plus jet-setteurs d’entre nous iront retrouver les joueurs, fin saouls comme de coutume, en boîte, Matt Henjak déclenchera peut-être une bagarre, Wilko ira méditer sur le sort du monde et Pilou s’est balancé dans le port (voir infra) comme il l’avait orgueilleusement promis sur Twitter. Les joueurs Toulon En toute simplicité, les meilleurs. Rien à dire. Harlequins Sorry, good game. Les gars... je me suis évanoui et j'ai rêvé qu'on était leader de Premiership. Et même qu'on avait gagné chez Toulouse H-Cup. Rassurez-moi, c'est des conneries ? L’après-match Comme annoncé sur Twitter, Pilou s’est balancé nu dans l’eau toxique du port de Toulon. En exclusivité, la photo : Pilou, en pleine bourre La puissance de L’APC se précise. En effet en une semaine, quatre joueurs ont rejoint l’organisation : Palisson, Tillous Borde, Messina et notre bien aimé capitaine Van Niekerk. Apres avoir évolué dans l’ombre pendant plusieurs semaines l’Amical revendique maintenant ses ambitions par le biais de son porte-parole, David Smith sur twitter et Sébastien Tillous Borde dans le midol : crêtiser Jonny. Si, par un malheureux hasard, cela devait influer sur son niveau de jeu, Jonny WillKillSoon se réserve le droit de pendre par les couilles les auteurs de ce crime. La principale information de cette info étant que Geoffroy Messina joue toujours au RCT. La contagion se propage tellement vite qu’au Rade’labo, nous prenons ces déclarations très au sérieux. Après des calculs de probabilité (on est sympa on vous passe les détails), nous pouvons affirmer aujourd’hui que Hubert Falco, notre maire fan de rugby et de palmiers, rejoindra l’APC dans 39 jours. Nous sommes moins sûrs de la date de ralliement de Daniel Herrero et de Thierry Louvet. Nous attendons surtout avec impatience celui de Bernard Laporte. Enfin Tom Whitford, membre du staff Toulonnais, a crée une association avec plusieurs joueurs pour récolter des fonds et les redistribuer aux enfants malades. Oui Monsieur, le Toulonnais a du cœur ! Au programme : parcourir le GR20 deux fois plus vite que la norme ; tuer le plus de cochons sauvages à mains nues (écologie oblige) et les vendre au petit matin sur les marchés les plus proches. C’est du moins ce qu’on a compris. Easter, c'était pas sa fête ce week end.
Le Rade’Labo analyse Toulon – Montpellier (19 – 6) Pas de violence dans ce match mais quelques paires de fesses. C’est déjà ça. Par le gang (bang) toulonnais Jonny WillKillSoon, Daniele Rairault, Pilou et la petite nouvelle, Too Long Niaise, nouvelle égérie de la Rade après Rémy Martin. Contexte du match Pas besoin de vous faire un dessin pour le contexte de ce match puisque Pilou et Daniele Rairault vous ont parfaitement résumé les quelques « différents » entre ces deux équipes ces dernières années. Si vous ne l’avez pas encore lu c’est trop tard le match est passé et l’article s’est autodétruit par là. Symbole de la tension autour de ce match, les joueurs et le staff de Montpellier sont arrivés au stade en car banalisé et sont entrés par une petite porte dérobée afin d’éviter tout débordement. Ils ont hésité à se faire parachuter directement sur la pelouse mais ont craint une attaque aérienne en représailles. Selon nos informations à Tripoli, Galthié aurait même exigé un rapatriement sous garde rapprochée après le match pour retourner à son hôtel. L’agissement de quelqu’un qui prépare visiblement un mauvais coup, comme par exemple remporter pour la troisième fois consécutive la Scooter Cup. Breaking News avant le match : Wilkinson s’est sérieusement « rougérisé », le Moine-Surfeur a fait son coming out capillaire, Giteau a rejoint l’amicale des porteurs de crête et Pilou est passé au-dessus des 5g d’alcool dans le sang. Détail qui a toute son importance, le Rade’Labo se renforce, avec le recrutement d’une jeune fille, Too Long Niaise, qui a toutes les qualités puisqu’elle aime le rugby (on ne vous filera pas son 06, les gars) et qu’elle pourra faire du charme aux joueurs. On comprend maintenant pourquoi Matt Giteau porte un casque pendant les matchs Le match Les billets pour ce match se sont vendus comme des petits pains de Gorgodze et c’est un public surchauffé qui a accueilli avec ferveur et entrain la troupe à Galthié. Ou peut-être était-ce une bronca, on entend pas très bien dans la cabine de presse. Il faut dire qu’avec le retour de l’été, le public mayolais retrouvait sa chaleur habituelle même si on ne saurait trop que conseiller au gonze qui lance le Pilou-Pilou de remettre son t-shirt la prochaine fois (une pétition circule déjà). Puis les joueurs sont entrés sur le terrain, le public s’est pignolé la nouille, Martin s’est fait sobrement huer, Van Niekerk a fait un triple salto arrière en imitant King Kong, Mignoni a commencé à ronger les ongles de son pied droit (vu qu’il avait déjà fini le gauche) et le match a débuté. Alors que s’est-il passé ? Pas de grandes envolées, aucune combinaison réussie (exit le beau jeu donc), mais beaucoup de curiosités, comme les montées défensives de Bastareaud qui essayait de faire tomber ses adversaires avec l’appel d’air provoqué par sa course. Pas de bagarre, ni de gros accrochage : alors que le mercure était chaud, le mercurochrome est resté au frais. À noter également que Sébastien Bruno réussit mieux les passes sautées que Jonny Wilkinson et que Palisson a failli marquer un essai qui aurait pu être accordé si seulement nous vivions dans un monde parallèle apocalyptique gouverné par l’IRB. Mais reprenons les choses depuis le début. Galthié expérimente le regard de Richard Dourthe pour faire pleurer Alexis Palisson D’abord, il y a une première mi-temps digne d’un niveau technique de 3ème série régionale, sans les bagarres. Aucun franchissement en attaque, soirée Aqualand dans les rucks pour la colonie de vacances emmenée par Fufu et un arbitrage particulier de M. Poite. Et au milieu de tout cela (pas de rivière), mais des chandelles, des coups de pieds improbables, des pénalités et des en-avants. Top14 Power. La première grosse action interviendra à la 14ème minute avec une tentative de strangulation en rotation arrière parfaitement exécutée par Leleimalefaga coin-coin pouet-pouet sur Tillous-Borde. Sir Jonny passe les trois premiers points du match. Rebelote dix minutes plus tard avec Mamuka, bien décidé à effacer définitivement le sourire sur le visage du troisième ligne Steffon Armitage. Plaquage avec prise d’élan mais ça manque de tranchant. Dourthe ira même jusqu’à qualifier ce plaquage de régulier dans un élan de bonne foi déconcertant. Explication : Armitage fait 1,82m (1,75m ndlr), Gorgodze fait 3m (un peu moins ndlr) donc le plaquage à l’épaule est autorisé. CQFD. Cette pénalité est l’occasion de parler du cas Sir Jonny Wilkinson (le dieu de tout un peuple. Amen). Rétabli d’une torsion de la cheville seulement deux semaines après le match contre le Stade Français, divisant ainsi sa durée de convalescence par deux, tel Wolverine (pas Médard, le vrai) ou plus incroyable encore, Aurélien Rougerie. Deux pénalités ratées, un coup de pied directement en touche et un renvoi de seulement 9,9m (David Skrela private joke), soit autant de fautes techniques en un quart d’heure, que de toute la saison. Pendant que Julien Dumora cherche à se barrer d’un club qui ne le fait plus jouer, entre la 25ème minute et la mi-temps, les Toulonnais (les moins imbibés en tout cas) s’interrogent : Wilkinson n’est-il pas revenu trop tôt ? Les deux ans et demi passés aux côtés de Matt Henjack n’ont-ils pas finalement déteint sur lui ? Mais bon sang, qui a titularisé Ramiro Pez ?! De son côté, Montpellier présente les mêmes stats avec un 1/3 au pied, faisant que les deux équipes tournent à la mi-temps sur le score étriqué de 3-3. Sinon 2-0 pour Montpellier au niveau des plaquages dangereux et 1-0 pour Toulon pour les cartons jaunes avec l’exclusion de l’outsider Samson juste avant la pause. Dans le couloir des vestiaires, Laporte donne sa vision des avantages à M. Poite (qui lui confisquera sa licence à la fin du match) et vu sa tête, on peut imaginer que les joueurs toulonnais ont eu droit aussi à un échange philosophique sur le sujet “comment garder la balle plus de trois temps de jeu”. Pilou, désespéré par les échecs de son buteur fétiche, braque la buvette du stade tandis que Daniele Rairault change les piles du ballon téléguidé du dit buteur. La deuxième mi-temps sera à sens unique, les Montpelliérains ne voyant pas le jour. On ne retiendra pas les drops ratés et la centaine de mêlées refaites (en même temps un match avec des Géorgiens et des Argentins en première ligne…Claude Guéant approuve) mais plutôt l’essai refusé à Palipanda à la 55ème minute après une merveille de coup de pied à suivre de Wilko. L’ailier toulonnais, rasé par Botha dans la semaine pour qu’il ait moins l’air d’un fan de Justin Bieber (ou du Stagiaire, on ne sait pas encore), aplatit parfaitement le ballon dans l’en-but mais a son genou dehors. L’arbitre vidéo refuse l’essai et on aurait pu en rester là. Et puis non, Thomas Lombard content de ne pas avoir lu les 155 pages du règlement pour rien, revient sur la fameuse règle 22.4. Au point G, dur à trouver, on y apprend que « si un joueur attaquant est en touche ou en touche de but, il peut marquer un essai en effectuant un touché à terre dans l’en-but de l’adversaire, à condition qu’il ne soit pas porteur du ballon ». Question : combien de feuilles de thé ont fumé les Anglais pour nous pondre une règle pareille ? On ne reviendra pas sur le débat d’après-match avec les spécialistes de Canal, on notera juste la remarque intelligente de Thomas Lombard en vous proposant un petit cas pratique, spéciale Boucherie : Soit un ballon pourri, sorti d’un ruck et tapé à suivre par Wilkinson, entre deux défenseurs. Sachant qu’au Stade Mayol, la ligne de touche est séparée des vestiaires par 12, 89 mètres, que l’âge du capitaine est de 39 ans et qu’il faut à Willie Mason, 1 minute et 37 secondes pour dessaouler et s’arracher de la buvette. En appliquant la règle 22.4-G résoudre les cas suivants, en indiquant s’il y a essai ou non et en justifiant vos réponses : 1) Si Willie Mason arrive par les vestiaires et aplatit en passant par la touche. 2) Même situation avec Matt Henjack (attention piège). 3) Envahissement du terrain par Richard Dourthe. Indice : le ballon ne doit pas être pris en compte pour cette question. 4) Si le mec qui chante le pilou-pilou tente d’envahir le terrain pour aplatir. Répondre également en configuration torse nu. 5) Imaginer la même action avec Rory Lamont, en lieu et place de Palisson. Conclusion : on est amoureux d’un sport complètement con. Mais on le vit bien. Essai ou pas essai ? En exclusivité la réponse de l’arbitre-vidéo : “Tu m’emmerdes avec ta question !” Donc seconde période toulonnaise avec un 3/3 pour Wilko et une mêlée qui a broyé sa vis-à-vis avec un nouvel essai de pénalité (les plus beaux pour le public toulonnais) à 10 minutes de la fin qui scelle la victoire varoise. Pénalité qui confirme son statut de meilleur marqueur du championnat cette année devant Donguy et Matanavou. On retiendra également le carton jaune pour Bustos, les choix tactiques d’Olivier Azam qui a décidé de faire du social en refusant d’humilier la mêlée adverse à 9 à 3 (et de prendre le risque de voir Wilkinson rater une pénalité ce soir-là) et le public de Mayol ; sûrement conquis par le nouveau tube de la Boucherie, qui demande à Fabien Galthié de nous faire une interprétation a capella de « Mamuka ». Avec cette victoire, Toulon prend ses aises au classement et relègue les Montpelliérains à huit points à sept journées de la fin. Pour terminer ce CR sur une touche d’humour, Matt Henjack a déclaré vouloir rester au club. Les joueurs Toulon Une première ligne toulonnaise qui destronche les Montpelliérains comme s’il s’agissait de vulgaires Ecossais, on approuve. Un pack dominateur dans l’ensemble du côté de Toulon avec un excellent Botha (les Editions Soleil vont prochainement sortir une BD comptant les différents échanges verbaux entre Gorgodze et Botha durant cette rencontre), un Hayman qui remplit parfaitement son rôle (Too Long Niaise aspire toujours à avoir trois petits barbus avec ce joueur), un Bruno bavard, comme au pub un jeudi soir, Samson tout à fait acceptable jusqu’à son carton, un bon Shaw, Van Niekerk retrouvé au moins dans l’engagement, Armitage toujours au dessus de la mêlée. Et Missoup s’est bien tenu. Malgré une touche perfectible, la mêlée conquérante a été la principale (qui a dit unique ?) force du RCT. La charnière a rendu une copie correcte. Tillous-Bordes a été propre dans ses déplacements et ses éjections de balle, même s’il réalise plus de départs au ras que ses avants. Wilkinson, par contre, était en-dedans, commettant des fautes inhabituelles pendant 15 minutes. Juste assez pour nous montrer qu’il est bien humain. De retour trop tôt sans doute mais décisif au sortir des vestiaires. Giteau a tenté de créer le danger, par sa vitesse et ses appuis, sans pour autant percer. Bastareaud a fait du Bastareaud : je prends la balle sous le bras et j’essaie d’écraser le mec en face de moi. Le trio d’arrière a relevé le défi sous les chandelles. Palisson et Smith ont porté le danger sur les rares ballons qu’ils ont touchés. Lapeyre a été bon sous les ballons hauts, a soulagé les Toulonnais au pied et, à l’image de Giteau, a tenté d’apporter le danger sans réellement prendre à défaut la défense héraultaise. Un petit mot d’ailleurs pour Benjamin Lapeyre qui a fait son coming-out en nous expliquant la raison de sa coupe de cheveux ici. On a aimé : son sens de l’humour et de la répartie. On a moins aimé : le fait qu’il soit malade (à la Boucherie, tous les cœurs ne sont pas sur la table de découpe) et surtout le fait que sa coupe ne soit pas volontaire, on trouvait que c’était sacrément la classe. Donc bon courage à lui ! On verra les images du match sur Youporn qu’il disait Montpellier Gorgodze s’est fait un nouvel ami (à moins que ça soit Botha qui vient de s’en faire un nouveau) et a été fidèle à lui-même. Rémy Martin s’est fait plein de nouveaux amis ce qui l’a un peu perturbé pendant le match. Il a arboré un beau et grand sourire à sa sortie du terrain. Fakate et Leleimalefaga ont réalisé une très bonne première mi-temps avant de s’éteindre progressivement. Ouedraogo, quant à lui, a l’air un peu fatigué de jouer au même poste et dans le même pays que le meilleur joueur du monde. Derrière, excepté Doumayrou qui est sorti du lot, pas grand-chose à retenir. Beaucoup d’approximations entre Audrin qui aide les ballons toulonnais à sortir en touche et Paillaugue qui a décidé d’avoir le même rendement au pied que Trinh-Duc. Conseil d’Ovale Masqué à Amorosino : « Sers-toi de tes pieds exclusivement pour courir ». On notera tout de même que Yohann Audrin a réalisé le fantasme de beaucoup de personnes à la Boucherie : passer délicatement sa main dans les cheveux de Lapeyre. Et pendant ce temps, il peut être intéressant de se demander à quoi sert Jean-Baptiste Peyras, au sein de l’effectif héraultais. Chiffres clés : 2 : C’est le nombre de mois de suspension que risque de prendre Bernard Laporte pour son altercation avec M. Poite et la critique de son arbitrage. En même temps, il s’en fout il est déjà dans les tribunes. 5 : C’est la quantité de postérieurs vu pendant le match et dans les vestiaires : soit environ 25 kilos de rond de gîte, (déformation professionnelle). Il faisait chaud à Toulon… très chaud 8 : C’est le nombre d’incantations géorgiennes lancées par Mamuka Gorgodze à l’encontre de M. Poite, Botha et Shaw. Les autres n’en valaient pas la peine. 14 : C’est le nombre de mètres de strap qui entouraient la cuisse de Botha à la fin du match. 15 : C’est le nombre d’ongles rongés au final par Pierre Mignoni durant le match. Il a fini son pied droit, ainsi que les deux mains de son président. 19 : C’est, en millisecondes, la durée moyenne laissée par Romain Poite sur les avantages. 39,59 : C’est le nombre de minutes qu’avait tenu Christophe Samson sans se prendre de carton. Si près et pourtant si loin. 1 047 892 : C’est le nombre d’internautes connectés sur le site de l’IRB à 22h15 pour prendre connaissance de l’article 22.4 point G. 2,5 : C’est le nombre d’internautes qui ont compris ledit article. Jonny (le boucher, pas l’autre) l’a à moitié comprise (à ce qu’il dit). 1 047 892 (bis) : C’est le nombre de personnes qui n’ont pas eu la patience d’aller au bout de l’interview de Fabien Galthié lors des réactions d’après-match. Etait-ce sa stratégie ? NB: Les bouchères regrettent l’eau chaude des douches qui floute l’arrière plan de ces interviews. Fabien Pelous en train de regarder l’épisode de Mister Bean où il est présentateur sportif.
Pourquoi faut-il regarder RCT-MHR ? par le Rade’Labo “Le 5 ! Attention au numéro 5. Un certain Bakkies Botha. Mettez-vous à plusieurs dessus.” Pourquoi il faudra regarder RCT-MHR vendredi 2 mars 2012 Passage au cinémascope avec son et lumière. Sachant que 238km séparent Toulon de Montpellier, combien de temps mettra Fabien G. pour venir assister, en mobylette, à la 3ème reprise de la Scooter Cup ? Vous avez une heure. On déconne. On sait bien que si vous venez sur la Boucherie Ovalie, c’est que vos capacités intellectuelles sont limitées. Vous devez, du coup, être excités comme des puces (Pilou nous souffle nymphomanes) à l’approche du bain de sang annoncé pour ce vendredi. Toulon/Montpellier, derby de la Méditerranée selon les journalistes sportifs incultes (pléonasme) qui ne savent toujours pas qu’un derby se joue entre deux clubs d’une même ville. Ici, il s’agit bien de deux villes, que tout oppose. Rappel historique Toulon, depuis l’Antiquité, est une ville de bourrins. Pirates, envahisseurs sarrasins, puis militaires et enfin rugbymen ne jurant que par la générale, on comprend aisément que la sophistication ontologique n’est pas une spécialité locale. Terre d’immigration, on aurait pu penser que le mélange des cultures donnerait à la ville un esprit de tolérance et de respect. Que nenni. La culture locale de la violence fortement implantée a fait de Mayol un endroit où on ne s’attend pas forcément à voir des essais mais un endroit où on est sûr de rigoler, si on aime les blagues de gladiateurs. Montpellier est, elle, une ville universitaire datant seulement du Moyen-âge. Terre d’échange comme sa voisine, elle n’abrite pourtant pas de féroces guerriers mais des intellectuels chrétiens et mahométans (ils se la pètent sur leur page wikipédia, un truc de fou). Une des plus anciennes universités de médecine d’Europe se trouve dans la ville, tout comme un remarquable jardin des plantes. Qui a dit « des trucs de fiottes » ? Montpellier a tout de même connu le règne de Georges Frêche et, niveau raffinement, on a fait mieux. Aujourd’hui encore, le MHRC produit un jeu à l’image de la ville : léché, plaisant à voir, marqué de la patte de Fabien Galthié, l’homme au scooter. Au contraire, Toulon a quelque peu perdu sa passion pour la générale et s’essaie aussi à faire des passes… S’essaie, on a dit. Il ne faut cependant pas vous faire trop de soucis, les deux équipes proposent aussi des packs costauds (euphémisme) : Jgenti, Kubri, Bruno, Gorgodze, Botha, Fakate, Shaw, Tulu, Missoup, et autres Van Niekerk devraient être de la partie. Pour rendre le tout un peu plus croustillant, les deux équipes ont de sérieux contentieux ouverts. Benjamin Thiery l’édenté. Le 27 janvier 2010 se jouait un match sans enjeu particulier entre Toulon surprenant (à l’époque) et un Montpellier à la peine, cette année-là. La particularité de cette rencontre est venue d’une charge de Loamanu qui, sur un choc avec Benjamin Thiery, lui a fait sauter deux dents. Un vrai bon remake du Dentiste. « A’mendonné, Mamuka m’a dit casse-toi. Et Mamuka a pris une pénalité… » Déjà coupable de s’être débiné en 2008 au moment de rejoindre le CA Brive pour resigner deux ans à Montpellier (le climat sans doute), Gorgodzilla récidive en janvier 2011. Pas de bol, le Géorgien est tombé sur plus teigneux que lui, en la personne de Mourad Boudjellal : « On a lancé toutes les procédures juridiques pour être indemnisés et pour découvrir les éventuelles complicités qu’il y aurait dans ce dossier. Désormais, je veux savoir quand je serai payé ». Le président toulonnais réclamait alors la somme de 1 500 000 € (500 000 € par saison que le joueur aurait dû faire), soit le triple du PIB de la Géorgie. Fin janvier, le conseil des Prud’hommes de Montpellier a rendu son jugement en déboutant le club varois de sa demande. On murmure qu’en représailles, Boudjellal projette d’envahir Montpellier et de coloniser la Géorgie dans une cuisante suite de Rambo, intitulée Ramboudjellal. Une virée en scooter La saison dernière, Fabien Galthié avait misé son scooter sur la qualification de son club. Les différents résultats des uns et des autres ont fait que cette qualification s’est jouée en huitième de finale, face à Toulon, au stade du Manoir. Le club du MHRC n’avait pas hésité à dédramatiser la situation, en employant son acteur fétiche, Benjamin Thiery. Mourad Boudjellal avait sauté sur l’évènement pour parler du match : « Ce qui m’intéresse, c’est le scooter de Fabien Galthié puisqu’il l’avait parié. Je serai obligé de rentrer avec puisque j’imagine qu’il ne le livre pas mais ce n’est pas grave. Le voyage sera peut-être un peu long par contre. Pour l’instant, nous n’avons pas gagné, mais s’il pouvait faire la révision avant la rencontre, ce serait bien ». Pour répondre à ces paroles, l’ancien demi de mêlée international a répondu aux journalistes sur… son scooter. En conférence de presse, Mourad Boudjellal avait fustigé la décision de Montpellier de ne pas permettre au RCT de disputer l’entraînement du capitaine sur la pelouse du stade Yves du Manoir mais aussi de refuser l’accès du stade à Jonny Wilkinson. Fulgence Ouedraogo avait alors répondu sur son Twitter que le club héraultais n’a jamais eu l’autorisation de fouler la pelouse de Mayol la veille du match et qu’il en était de même pour leur buteur. Tels de pertinents journalistes d’investigations, nous sommes aujourd’hui en mesure de préciser que le buteur de l’équipe qui se déplace à Toulon a toujours eu le droit de prendre ses repères au stade Mayol. Bref. La suite du match, on la connait et plutôt que de jouer les pleureuses nous préférons laisser le mot de la fin à Ouedraogo : « C’est juste énorme ! Je n’ai pas les mots. C’est merveilleux pour le club. Honnêtement, on a eu peur toute la semaine, mais j’étais sûr qu’on pouvait y arriver. On l’a fait avant tout pour le club. Mais aussi pour le scooter car on ne voulait pas que Fabien Galthié arrive en retard aux entraînements. J’espère que Mourad Boudjellal a toujours sa Maserati. » M les maudits La date avait été cochée par les Montpelliérains (Benjamin Thiery ep.III). Toulon était venu pour faire un coup et à ce titre, s’était adjoint les services du fringant Willie Mason, animal de foire plutôt que monstre de rugby. Mais, lors du match Montpellier-Toulon, disputé le 30 septembre dernier, c’est une altercation entre Rémy Martin et Olivier Missoup qui a surtout fait parler. Ainsi, le Richie Gray héraultais aurait utilisé toute sa science pour agacer son vis-à-vis toulonnais et le faire déjouer, à tel point qu’une rixe a éclaté entre les deux joueurs durant la réception d’après-match. Si sa sanction de quatre mois de suspension avait tenu Olivier Missoup à l’écart des terrains et des médias, son président n’en avait fait pas de même, en portant plainte à son tour et en révélant le « marchandage » que son homologue montpelliérain aurait voulu mettre en place. En attendant que Mourad, les arbitres et la justice soit le prochain Lelouch (Dujardin aurait déjà accepté le rôle d’Olivier Missoup), à Toulon, on se délecte de voir sur le même terrain Missoup, Martin, Privat et Botha…. There will be blood comme dirait l’autre.
Le Rade’Labo analyse Stade Français – Toulon (19 – 19) Giteau ou tard… LOL, ceci est une blague © L’Equipe Par Jonny WillKillSoon. Capitaine à l’illustration (et sans doute au procès très bientôt). Le contexte : Toulon, troisième quelque part entre le duo de tête et le peloton, se paie une petite virée à Paris afin de draguer en boîte et sortir avec une ou deux danseuses du Crazy Horse. Ou pas. En fait, il s’agit plutôt d’un raid suicide sur la pelouse maudite du Stade de France. Le but étant de ne pas repartir avec trente ou quarante points dans le museau face à un Stade Français qui, s’il voyage très mal, sait recevoir les petits provinciaux. Pilou entouré de ses ex Le stade de France bien calme et bien rose pour un Toulonnais. Les danseurs pseudo-brésiliens qui sont sensés célébrer le carnaval autour d’une tong géante finissent de nous perdre. Plusieurs supporters des rouges et noirs s’en vont d’ailleurs, croyant s’être trompés de stade. Mais les envoyés de la Boucherie étaient prévenus. A rencontre spéciale, dispositif spécial : Daniele Rairault sera notre homme de terrain (pour intimider Roncero), Jonny WillKillSoon sera dans l’espace presse et Pilou… à la buvette. Le fil du match Le premier quart d’heure se joue entre les soixante mètres de chaque équipe, le ballon passant d’un camp à l’autre, soit par maladresse, soit par une récupération plus ou moins habile, qu’un en-avant vient presque toujours conclure. Lors de la première mêlée, Roncero semble pousser en travers, chose que l’arbitre, M. Raynal (aucun rapport avec Jonah Lomu) a plus ou moins repéré. Il arbitrera quasiment toutes les mêlées du côté du pilier susnommé, ce qui permettra de voir régulièrement la bouille déconfite de l’Argentin, signifiant qu’il ne comprend pas pourquoi l’arbitre siffle faute. Classique mais jouissif. Roncero ne comprend toujours pas l’arbitrage français Bilan rapide : la Grôle s’est trouée deux fois et Sir Wilko (que son nom soit béni) a doublement déchiré le poteau du milieu parisien, portant la marque à 6-0 pour Toulon. Dans les gradins, le peuple toulonnais frémi, car il se gèle, mais également, parce qu’il suppose que décrocher un bonus défensif dans l’enceinte dionysienne (Pilou connaît bien Dionysos justement) semble jouable. A la vingtième minute de jeu, un accrochage éclate entre le candidat à la présidentielle, Pascal Papé et Bakkies Botha. Pour celles et ceux qui ne s’intéressent au rugby que pour frimer à la Plage ou dans d’autres soirées toulonnaises (déconnez pas, on a les noms), on vous rappelle que Botha, c’est lui. Bakkies donc, s’amuse à parler à Papé, qui, après l’avoir saisi par le col, le menace de lui déchausser les dents à coup de poing et de tête (Yoann Huget’s style). L’échange philosophique en restera là (pour le moment) mais déjà on s’excite. Botha is back (ou Back is Botha). A la vingt-quatrième minute surgit le drame. Au cours d’une action de jeu anodine, la jambe droite de Wilkinson est prise en porte-à-faux sous le corps de son propre demi de mêlée, Tillous-Borde. Dans le stade, Daniele et d’autres varois crient au complot, Pilou déclenche une bagarre à la buvette (il verra la suite du match en cellule de dégrisement), Jonny tente d’envahir le terrain pour porter secours à son idole et à Mayol, on déplore une tentative de suicides collectifs. Fort heureusement cette année, ce n’est plus Tom May qui le remplace mais bien un certain Matt Giteau qui glisse à l’ouverture pour laisser place à une paire de centres 100% ex-stadiste : Messina – Bastareaud. Rien de mieux que le noir et blanc pour renforcer le caractère dramatique de cette scène : Jonny est raccompagné par ses parents ! 9-6 à la pause grâce à un premier coup de pied réussi de Giteau juste avant la mi-temps. Si le RCT dispose de stars, il n’en a pas pour autant de rudoyant conquérants. Gros point faible : la touche, puisque l’alignement toulonnais a perdu sept ballons, deux pizzas et les clefs du bus (ou du camion) pour rentrer après le match. Le duel des airs opposait les deux plus gros pourvoyeurs de ballons en touche du championnat (Pierre Rabadan pour Paris et Christophe Samson pour Toulon) et il a largement tourné à l’avantage du premier nommé. Durant l’entracte, la caméra spéciale voyeur de Canal + (la paluche, c’est ça) nous permet de voir Bernie devenir Dingue en pourrissant des joueurs qui de toute façon ne pitent pas un beignet à ce qu’il leur raconte. Néanmoins, on présuppose qu’il y aura du sang, de la chique et du mollard. Pendant ce temps, l’ancien club de Max Guazizni propose au public une course de voiture à pédales (pour de vrai). Sans commentaires. Les animations du Stade de France sont de plus en plus incroyables Ca redémarre pourtant mal pour Toulon qui subit durant de longues minutes, le point d’orgue étant une énorme percée de Sackey (on croit rêver) qui sera rattrapé un demi-centimètre avant la ligne par Armitage. Cette action verra Pascal Papé plonger dans l’en-but pour conclure une série de passes après contact et mettre en défaut la défense varoise (qui avait pourtant tous ses joueurs dans la ligne). Lorsque Papé se relève, il en profite pour gentiment brancher Botha. Les enfants présents au stade sont évacués et enfermés en lieu sûr. Par la suite, l’équipe parisienne va se montrer régulièrement indisciplinée pour espérer creuser l’écart et Giteau et Lapeyre se chargeront (avec toutefois moins de réussite que le Maître) de maintenir leur équipe à flot. En fin de rencontre, si le RCT aspire à garder le ballon et rentrer à la maison avec un point de bonus défensif, Giteau décide d’enflammer les dix dernières minutes de la partie à grand coups de chistéras à 5 mètres de l’en-but, bien épaulé en cela, par Smith et Armitage qui tenteront de dynamiter l’épais rideau défensif parisien. C’est sur la sonnerie des cloches de la cathédrale que Giteau réalise une ultime sautée pour Armitage qui parvient à déposer Sackey et s’affaler dans l’en-but. 19-17 pour les Parisiens, Botha en profite au passage pour se rappeler au bon souvenir de Papé, sauf que cette fois-ci un attroupement se crée, des tartes volent, les esprits des joueurs s’échauffent, les spectateurs toulonnais aussi, Sackey tire une giflette à Orioli (il voulait apparemment le provoquer en duel) et, au milieu de tout ce tumulte, Botha sourit, vraisemblablement à l’aise dans ce genre de situation. La sirène a retenti depuis de longues minutes déjà. Tout le banc toulonnais crie à Lapeyre de rester loin du ballon. Giteau ôte son casque, place son tee et reprend son souffle. Dans les coulisses du Stade France, certains supporters parisiens font une offrande à Ramiro Pez, la divinité des buteurs malchanceux, mais rien n’y fera. Giteau s’élance sous les sifflets (une première !), le ballon s’élève et ça passe. 19 partout, fin du match. Bernard Laporte est heureux (mais pas trop), Mignoni lui fait un bisou, Boudjellal lève orgasmiquement les bras au ciel, certains couples en profitent pour faire l’amour, des groupies inscrivent leur numéro de téléphone sur leur string pour les jeter sur la pelouse, en direction de Giteau et à Toulon, plusieurs dizaines de personnes se balancent dans le port, probablement radioactif, pour fêter ce troisième nul de la saison, comme s’il s’agissait d’une victoire en Coupe du monde. Après le feu d’artifice d’Armitage, le stade français nous en offrit un, au cœur du Stade. Paul (Pot) Sackey n’est toujours pas redescendu de son trip aux dernières nouvelles. Mourad Boudjellal a usé de subterfuges pour “pénétrer” sur la pelouse Les joueurs toulonnais : La première ligne : Tantôt dominée, tantôt dominatrice en mêlée, la première ligne toulonnaise a alterné le bon (les ballons portés) et le franchement médiocre (lancés en touche). La deuxième ligne : On regrette que Samson parte à Castres la saison prochaine. Le meilleur sauteur du club a été l’auteur d’une bonne prestation, même s’il se fait prendre sur l’essai de Papé. Rentré plus tard, Shaw ne s’est pas économisé autour des rucks, avec une belle aptitude à sortir tard des regroupements pour gêner les libérations de l’équipe adverse. Mention très spéciale à Botha pour l’image du match : lors de son premier accrochage avec Papé, il se tient droit, le maillot déchiré, une trainé de sang sous l’œil gauche et il sourit, ravi. La troisième ligne : Bon travail de la cheville ouvrière toulonnaise. Missoup a fait une bonne forme pour son retour de suspension et arboré un casque à fleurs du plus bel effet. Plus discret, Captain Joe n’en a pas moins été l’un des plus vaillants. Mention très spéciale aussi pour Armitage, décidément l’homme fort du RCT, partout sur le terrain et qui délivre l’équipe en toute fin de match. Sauras-tu retrouver le joueur qui s’est trompé de casque ? La charnière : Bonne prestation de Tillous-Borde qui a compris que partir au ras, c’était le travail des gros. Dommage qu’il tente d’assassiner Wilkinson. Ce dernier a fait un bout de match intéressant, 6 points, deux touches trouvés et deux-trois bonnes passes. Sa performance reste néanmoins, éclipsée par celle de Matt Giteau. L’Australien a confirmé sa capacité à prendre ou trouver des intervalles, sa vitesse d’appuis, sa vision du jeu et ses qualités de buteur. Il pourrait presque s’appeler Jonny Wilkinson. Plusieurs femmes veulent un enfant de lui. Les centres : La paire massive Messina-Bastareaud a été bien lue par la défense parisienne. Bonne en défense, elle a peiné à franchir, même si Bastaraud nous a encore gratifiés d’un porté de quatre joueurs sur dix mètres. Il n’a pas fait une passe durant le match, ne modifiant pas son score dans le duel des coffres qui l’oppose à Florian Fritz. Mais il arbore une superbe crinière blonde, dont on ignore dans quel pays c’est encore à la mode. Les ailes : David Smith a réussi quelques bons coups de pied (il était temps). Il a régulièrement porté le danger chez son adversaire, en enrhumant son vis-à-vis, un certain Paul S., peu connu à Toulon. Palisson a été plus discret, la faute sans doute à sa nouvelle coupe de cheveux, issu du film les Evadés de Marcatraz. L’arrière : Lapeyre a su bien utiliser sa puissance au pied. Il a tenté quelques bonnes relances lorsque le RCT dominait Paris en début de seconde mi-temps. Il passe une pénalité d’un peu plus de cinquante mètres en envoyant un missile sol-air. On remerciera également Thomas Castaignède d’avoir relevé ce qu’à la Boucherie nous avions mis en exergue depuis plusieurs mois maintenant : la coupe de cheveux du moine-surfeur s’inspire bien du style médiéval. Les chiffres clés : 18 : c’est le nombre de minutes qu’a tenues le maillot de Bakkies Botha. 24, le numéro qu’il portera jusqu’à la fin du match, est également le nombre de sourires racoleurs qu’il a adressés à Pascal Papé. 1055 : c’est, en décibels, le bruit émis par Christophe Laussucq au bord du terrain pour crier son amour pour Steffon Armitage. Prochainement dans « The Voice » sur TF1. Steffon aime bien la voix douce et suave de Christophe 4 : c’est le nombre de « FUCK » qu’on a pu lire sur les lèvres de Mickael Cheika tout au long du match. Nous n’avons pas comptabilisé tous les dérivés de ce mot. 1 : c’est le nombre d’étoile Midi Olympique qu’a obtenue Mathieu Bastareaud (comme Pierre Rabadan au passage). 1 (voire 2) : c’est le nombre de chances qu’ont Papé et Botha de se recroiser avant la fin de saison : en demi d’Heinekid Cup et/ou en phases finales de Taupe 14. On en salive d’avance. 6 : c’est le rythme cardiaque relevé chez Paul Sackey lors de son accrochage (gifle par derrière du plus bel effet) avec J-C. Orioli. Une vraie pile électrique ! 14700 : c’est le nombre de femmes que Pilou a dragué à la buvette. 17 : c’est le nombre de vannes qu’on a oublié de faire sur Djibril Camara. Promis on se rattrapera la prochaine fois. 5 : c’est le nombre de coups de pied ridicules réalisés par Paul Warwick en un seul match. Encore loin du record codétenu par David Skrela et Benoît Baby. Déclarations d’après-match « Si les étrangers ont le droit de se présenter aux prochaines présidentielles, je suis prêt à me pencher activement sur une campagne pour Botha 2017. Pour une France qui fait peur à la crise. » (Jonny WillKillSoon qui ne pense pas voter Eva Joly cette année) « J’suis pas bourrrrrrré !!! » (Pilou lors de son arrestation) « Bon alors celui avec la crête avec la guirlande de Noël dessus c’est Bastareaud et l’autre c’est Armitage. Ou alors plus simple : celui qui court c’est Armitage ». (Daniele Rairault qui donne quelques conseils techniques à la Guille) « Yo zyva, il a pas ouej Pastore ‘spece de bouffon ? » (Un jeune autochtone) « Pourquoi ils l’ont laissé sur le terrain Warwick ? Même Contepomi sur une jambe il est meilleur ! » (Un supporter parisien qui milite pour des rajouts capillaires sur notre ami Felipe) « C’était vraiment un match nul » (Le Stagiaire, jamais avare d’un bon mot) « Pourquoi ils ont pas tenté la pénalité à la fin ? A m’en donné faut savoir assurer le bonus défensif. » (Contepomi, toujours pas très serein avec les additions) « Et encore aujourd’hui, on avait décidé de ne pas jouer les touches » (Mourad Boudjellal qui a décidé d’être moins dans la provoc’) « That’s so weird, I don’t see Paulo Quenelle » (le report de la semaine dernière n’a pas soigné l’alcoolisme de nos amis celtes) « Paris frustré, Paris énervé mais Pascal Papé ! » (Ovale de Grâce) « Tu devrais songer à t’arrêter, tu commences à être vieux maintenant. » (Felipe Contepomi à Jonny Wilkinson, après que celui-ci soit sorti sur blessure) « Personne ne me plaque… Putain, j’espère que je cours dans le bon sens cette fois. » (Paul Sackey, lors de sa percée, juste avant de prendre Armitage dans la gueule) « T’en fais pas Pilou, Ovale va venir payer ta caution. Par contre il m’a dit que pour les frais de déplacements tu pouvais aller te faire foutre.» (Jonny WillKillSoon) Bakkies Botha a bien aimé cet article aussi
Le Rade’Labo analyse Toulon – UBB Toulon, la station de sports d’hiver Le contexte « Si c’est pour jouer par -20°, autant signer à Clermont » nous avouait un joueur toulonnais sous couvert de l’anonymat (et de neige aussi). Le blanc manteau au bord du terrain n’est pas sensée faire partie du charme local. Si l’on ajoute à cela la réception d’un promu qui fait tourner son effectif, j’en connais plus d’un qui aurait préféré monter à Paris pour voir le match de l’EDF en direct du Stade de France. Bé ouais, on n’est pas sur Canal+ donc on n’a aucune raison de survendre le match. Cependant, Bordeaux n’est que 9 piquets derrière sur la piste noire du Top 14 et le monde du journalisme sportif ne cesse d’encenser le jeu tout en glisse des Girondins. Donc, bon, on va quand même regarder le match. Ce n’est pas comme si on avait autre chose à faire par ce temps. Ah… Pilou a quand même ramené son oreiller au stade, au cas où. Le film du match M. Attalah, arbitre en herbe et spécialiste en gazon, n’a pas souhaité repousser la date du match et c’est sous un temps apocalyptique (c’est-à-dire une température inférieure à 20°) que le coup d’envoi a été donné. Toulon prend immédiatement les bâtons en main, se fait des passes, tente de combiner derrière et s’approche à chaque vague de la ligne bordelaise. Une bonne nouvelle pour les supporters qui ne seront pas obligés d’attendre les 20 dernières minutes pour voir du spectacle. Mais comme il s’agit de faire durer le suspense, les Toulonnais enfourchent à l’orée de l’aire d’arrivée et Sir Jonny (encore à 100%) est obligé de prendre les points grâce à son Ice Tee®. Toulon cryogénise le ballon, se permettant même de réaliser des contres en touche, chose que l’on avait plus vue à Mayol depuis la retraite sportive d’Eric Champ. A 6 à 0, la situation se déglace en sortie d’igloo avec une 89, Tillous-Borde prend la poudreuse petit côté et envoie Lapeyre qui sert sur le pas Smith qui évite la sortie de piste. Il dépose son forfait de séjour à son vis-à-vis avant de resservir intérieur sur le descendeur Armitage avant que Captain Joe ne conclue en réalisant au passage le plongeon le plus ridicule de la saison. Tillous-Borde, décidément hyperactif, doublera la mise un peu plus tard après une touche bien négociée et un slalom serré entre les portes n°2, 4 et 15. Encore un essai en première glisse qui appuie un peu plus la tête des promus dans les flocons. Fin de la première manche sur le score de 23 à rien. Mais après la tempête revient le calme et les Toulonnais subissent des giboulées dans leur jeu. Les Bordelais poussent en multipliant les passes devant la défense. Matt Giteau se paie une belle interception acrobatique qui, même si elle n’ira pas au bout, lui vaudra d’entendre son nom scandé par Mayol. Les Toulonnais se croient arrivés, vendent la peau du caribou avant que Botha ne l’ait tué et du coup commettent une faute de (trois) carre à force de glisser sur la largeur. Giteau se fait intercepter sa deuxième passe de la saison après Burgess au Stadium. Cette fois c’est Lilo qui en profite pour traverser le terrain tout schuss et sans Stitch. Les Girondins reprennent du poil de la bête, retirent leurs moufles (mais continuent à se dégager en Moon Boots) et montrent enfin des ambitions dans leur jeu. Enfin, c’est bien beau d’avoir des ambitions mais le jeu mis en pratique n’en est pas forcément à la hauteur. Toulon est à deux pointés du bonus mais reste sur le pas de la porte. Les Unionistes Bordelo-Béglais (je vous jure…) partent régulièrement à la faute et c’est sur ce tracé dangereux qu’Avei recevra un jaune qui constituera le tournant de ce tour de piste. C’est à ce moment que le match rentre dans l’histoire du rugby ou du moins dans celle de la jurisprudence de la ligue. Toulon demande une mêlée après l’expulsion du talonneur remplaçant. Aucun Girondin ne pouvant rentrer à ce poste, l’arbitre demande logiquement (?!?!?) l’entrée d’un pilier et la sortie de deux autres joueurs afin de pouvoir simuler les mêlées. Du coup, Joe Van Niekerk demande la touche. Si vous avez compris, appelez-nous. Toujours est-il que Toulon profitera de ce surnombre verglacé (15 contre 13) pour inscrire une avalanche d’essais lors du dernier run. Deux par Eifion « le cimetière à poulet » Lewis-Roberts grâce à un super combiné en touche, et un par Geoffroy « Luke Rooney » Messina (on t’aime quand même Rodolphe) qui continue sur sa lancée : 1 ballon joué, 1 essai marqué (spéciale dédicace à un certain Matthieu B.). C’est sur ce résultat flatteur que se termine ce match finalement peu traumatisant pour nos amis cardiaques et on n’oublie pas de rappeler que le plus important c’est le planté d’essais ! A côté de nous, des journalistes de Rugbyrama hésitent déjà sur le titre à choisir « Le Bordeaux, servi glacé…», mais Pilou se réveille à ce moment et nous descendons à la buvette, en laissant les journalistes faire le métier. Il est certain que seuls les points pris seront à retenir de ce match, puisqu’ils permettent de rester à seulement 9 points de l’ASM. A Mayol, on attend surtout le prochain match contre Montpellier, avec un face à face entre un certain Rémy M. et Olivier M. Les joueurs La première ligne : A malmené ses vis-à-vis durant quasiment tout le match. Mention spéciale à Lewis Roberts, deux essais pour un pilier remplaçant en surpoids notoire, ce n’est pas si mal. Sansom : Impérial en touche, très solide en défense, présent au soutien, bref aux portes de l’EDF. C’est pour cela qu’on préfère attendre avant de le faire ressigner ! Botha : Première titularisation et toujours pas d’accrochage à son actif. Même le déblayage musclé de François Tisseau l’a à peine émoustillé. S.Armitage : Omniprésent, adroit, démolisseur de plaquages, sympa, souriant toussa toussa. Son seul défaut restant son suicide capillaire. Encore une fois au top mais sort sur blessure au genou à la fin du match. El Abd : Nous a gratifié d’un instant miaw sur un groupé pénétrant (c’est le cas de le dire) en nous dévoilant la subtile « English Touch » qui veut que le port du boxer reste facultatif. Captain’ Joe : Laporte a enfin compris qu’il ne servait à rien de le mettre dans le couloir de la troisième ligne sur les mêlées, Armitage étant nettement plus perforant. A toutefois réalisé un bon match dans les airs et présent dans les rucks. Tillous-Borde : A mené le jeu comme il le fallait. Beaucoup de tentatives de départ au ras, pas toujours nécessaires, mais l’ancien castré (si un médecin peut nous expliquer comment c’est possible…) marque physiquement ses adversaires. C’est autour de lui et d’Armitage que le jeu toulonnais se construit. Wilkinson : 5/5 à Clermont, 10/10 la semaine passée et 8/8 ce samedi. Série en cours, Brock James aime ça. Giteau : Pas encore au top Matt, peu d’influence sur le jeu mais il faut dire que les ballons toulonnais vont rarement jusqu’au centre. Bastareaud : Petit match par rapport à la semaine passée pour le fils caché de Whitney Houston. Coïncidence avec le drame dominical, on ne pense pas. Smith : Beau retour du Samo-Autralo-Zélandais qu’on avait quitté à côté de ses pneus à Michelin. Dangereux en première mi-temps, un peu plus en difficulté par la suite. Palisson : Un jeu au pied qui ferait pâlir Julien Malzieu de jalousie mais des crochets toujours aussi surprenants. C’est même permis le luxe de mettre un plaquage de jeune sauvageon sur Thierry Brana. Lapeyre : Quoi de mieux qu’un Moine-Surfeur pour glisser par ce temps hivernal. Bon jeu au pied, solide à l’impact et bonne technique individuelle.