La philosophie du rugby Etre ou ne pas être ? Doublé ou pas doublé ? XV de France ou Toulouse ? Même le rugbyman s’interroge…. On vous a déjà présenté Bébert à l’occasion de sa chronique sur le match Angleterre – Barbarians. Le voilà de retour pour étaler sa culture sur votre biscotte. Non, ce n’est pas sale. Après nous avoir (un peu trop) léché les pompes en intro, Bébert tente dans cet article un rapprochement entre le rugby et la philosophie, soit les deux choses les plus importantes dans la vie après la bières et les femmes… Bonjour à tous ! Moi, pauvre étudiant fangeux et galipoteux en lettre viens à vous ô maîtres es critique pour remercier vos talents universellement reconnus qui ont permis à mon humble personne de rire bien des fois en préparation les con-cours qui feront de moi une pauvre chèvre attardée dans notre beau monde toujours trop dominé par le pied-balle (we are in France so we speak french). Mon héros (que dis-je, notre héros à tous) ovale masqué à été prié bien des fois (j’ai même déposé des cierges à son intention aux pieds de Notre-Dame du Rugby, si si une Notre-Dame du rugby existe mes amis !), il est certain maintenant que je ne peux que réussir à avoir mes écoles ! Je voulais vous remercier également pour les traductions des chroniques de ce bon vieux Pierre Villegueux, dont il faut avouer qu’elles sont aussi compréhensibles que le simple titre de l’œuvre de manu (Kant pour les non initiés), l’idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique, ouvrage de référence de notre cher Pierre Villegueux, je n’en doute pas une seconde ! Après avoir tenté (aussi vainement qu’un Malzieu qui cherche à plaquer sur sa ligne) de comprendre à la fois l’œuvre générale de ce bon vieux Kant, et les géniales interventions de Villegueux, j’ai réalisé à quel point les discours étaient liés par l’incompréhension totale du lecteur. Déjà que les meilleurs joueurs français ne comprennent pas la tentative -pourtant louable il faut le reconnaître- de Lapinou pour écrire un livre à ses joueurs, je me demande comment des chroniqueurs incompréhensibles peuvent espérer se faire comprendre du grand publique qui n’a pas l’omniscience de notre Ovale Masqué bien-aimé. C’est pour cela que je me propose de vous résumer en une phrase l’idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique, et de vous montrer à quel point les lettres et les humanités peuvent servir d’exemple au rugby (oui oui je me la pête, mais j’avoue avoir mis deux semaines à apprendre le titre de cette œuvre sans jamais l’avoir compris, et le résumé wikipedia était trop compliqué pour moi, alors Ovale Masqué m’est apparu en songe et il m’a fait une traduction « Oui-oui » qui me permet aujourd’hui de témoigner de l’importance de la réflexion pour le rugby). « L’instinct détermine l’animal, et ce qui caractérise l’homme, c’est la liberté du vouloir » Ce résumé digne des « sorry good game » de Will Carling est vérifiable dans le rugby : Prenons le cas d’un Gorgodze ou d’un Privat : l’instinct pour ces joueurs, c’est le sang, la destronche, ils sont déterminés par leurs instincts. Qui pourrait douter une seconde que Jamie Cudmore, notre arracheur de carotide Québécois, champion des coups de pompes dans l’escourge, habitué à déraciner les arbres à main nue et autres divertissements plaisants, soit humain ? Tout le monde à Clermont rase les murs les veilles de match, et la dernière fois que l’alarme de détresse de la ville à sonné, Vern Crotter l’avait paumé lors de son transfert de sa geôle au stade Michelin… S’il a été aussi mauvais le week-end dernier contre Toulouse en demi-finale, c’est parce que Novès avec toute sa clique de beaux gosse sont allés la veille en secret balancer les restes des espoirs destronchés à l’entrainement contre l’équipe une. Il avait plus faim, et donc n’a pas eu plus que cela envie de jouer. On comprend beaucoup de choses sur comment s’occuper des animaux finalement grâce à Kant. Pas con Novès, Je sui sûr que lui aussi à lu le bouquin.
Bouclier et Gueule de bois F.M nous raconte sa soirée au Capitole. Ils commencent à nous gonfler ces toulousains avec leur bouclier… La Boucherie Ovalie vous présente encore un petit nouveau. Il s’appelle sobrement Bato, et on ne sait pas grand chose de lui si ce n’est qu’il est rugbyman et toulousain. Pléonasme ? Quoiqu’il en soit F.M est allé regarder la finale du Top 14 sur la place du Capitole. Il nous livre ses impressions complètement partisane sur une soirée qui paraît banale pour n’importe quel mec neutre (sérieux, 18 et vous êtes encore content ?) mais qui restera gravée pour ceux qui ont le coeur rouge et noir… Seule la victoire est belle… C’est bien vrai, parce que le match en lui même était moche. J’étais au Capitole pour la finale du (Super) Top 14, entre deux équipes méritantes au vu de la saison. Montpellier, et ses deux gourous Galthié et Béchu, et Toulouse, avec son palmarès et son effectif jamais égalé. Tout le battage médiatique fait autour de ce match en disant que Toulouse était grand favori était plutôt énervant. On pouvait même sentir France télé du côte du MHRC, par sympathie pour son (super) consultant… Et ça a pour don de m’énerver, non pas au nom de la neutralité, mais juste parce que je suis Toulousain. Alors j’ai failli éclater mes binouzes sur ma bien aimée croix occitane lorsque j’entendais les commentateurs s’enflammer dès que Montpellier faisait une quelconque action. Autant dire que ce samedi, lorsque j’ai posé mes fesses sur le sol Toulousain à écouter le speaker déblatérer ses conneries d’avant match, j’avais les crocs… Et je n’étais pas seul. Une belle entame de match des Toulousains, qu’on sentait préparés depuis une semaine par le mage Novès. Quelques enchaînements timides mais de bon augure pour la suite. Pourtant, au bout de vingt minutes le score était nul (comme le match) et vierge (comme celle qui semble illuminer les yeux montpelliérains). Il faut un éclair de génie de l’ailier fidjien héraultais, qui pour l’occasion s’éteint teint les cheveux d’une manière absolument immonde, pour ouvrir le score. 7-0. Boum, in your face les toulousains. Galthié ne sourit pas, et moi avec mes copains supporters non plus. C’était pas prévu ça bordel ! Deuxième bière pour aider à avaler ça pour le coup. En plus Servat se plaint depuis 20 minutes… C’est pas possible ça, l’Homme sans Cou qui doit sortir… Ils commencent vraiment à me gonfler ces gamins en bleu là ! Evidemment, comment ne pas mentionner les incroyables ratés de Skrela au pied. A droite, à gauche, un poteau, trop court… Autant dire qu’il a ramassé au Capitole, tous les noms d’oiseau y sont passé. J’ai peut-être lâché un « sac à merde » dans l’élan, mais c’est à vérifier… L’arbitre aussi a eu besoin de vérifier ce qui aurait pu être un essai casquette pour Caucau aka La Twingo lancée à 15 km/h. Essais refusé justement. Mi temps : 7-3. Oui, Skrela a réussi une pénalité sur 4 ou 5, j’ai arrêté de compter un moment donné… Tout le monde se lève, c’est la grosse débandade. Tout le monde insulte Skrela, moi je me dis que si ça continue je vais monter à Paris, mettre une droite à Skrela, et le faire changer, parce que c’était pas possible. Tout comme le pakito que le speaker a demandé pendant 5 minutes, mais comme tout le monde en avait rien à secouer, on s’est juste contenté de secouer les bras, dans le but de lui faire fermer sa tronche et aussi pour prier le ciel, on sait jamais… Fait inintéressant de l’après-midi, un type complètement arraché a commencé à balancé des bières sur les gens et à montrer sa lune à qui voudrait bien la voir. Au bout de 5 minutes, un idiot s’est levé, lui a posé une calotte digne de Tuilagi sur Ashton et l’a traîné en dehors de la foule. Grand moment, tout le monde l’a applaudi et au moins on se sera bien marré. Reprise du match. Renvoi cafouillé, et Trainduque aligne un drop. Et merde, les prières ça sert à rien ! La deuxième mi-temps du match ressemble à rien, tout comme le bras de Ouedrago qui s’est fait soigné 59 fois en moins de 15 minutes. Finalement le Stade remonte petit à petit son retard.. 10-9 pour le MHRC. Il reste 9 minutes à jouer. Après avoir fini ma troisième bière, tout le monde se lève lorsque Bezy tente sa première pénalité. Ça passe, on est devant ! Je me remet à sourire et je me rend compte que j’ai fait mon Novès tout l’après-midi, dur… Le reste du match consiste en un stress général, une nouvelle pénalité de Bezy et une dernière action de Montpellier… « EN AVANT ! » que je braille, tout le monde lève les bras, c’est fini, on est champions… Le Capitole explose, on saute et on braille comme des gros débiles, mais c’est tellement bon… Ah tiens, il fait nuit ! J’avais pas remarqué. La bière gicle dans tout les sens et après avoir écouté « We are the Champions » pour la 5ème fois tout le monde commence à s’éparpiller. Le Capitole est couvert de bière et autres saletés… Je crois même que j’ai des bouts de verres coincés dans ma godasse. Un pote me dit « je crois que j’ai de la bière dans ma chaussure ». Peut-être, en attendant, j’en ai plus dans mon pack.. Le reste de la soirée se résume en une marée rouge et noire, des gens saouls, et des chants Toulousains. On a tous fini sur les bords de Garonne, à boire et à chanter, une bien bonne soirée en somme ! Bordel, on est les meilleurs quoi ! Avant de clore ce billet, je voudrais rendre hommage. A Toulouse, un grand club qu’on le veuille ou non. Merci pour ce titre. A Montpellier pour leur superbe saison, ça promet pour les années à venir. Je veux aussi dire merci. A ce grand monsieur qu’est Guy Novès, que j’ai jamais vu aussi heureux dans ma vie, ce qui fait plaisir à voir. A Cédric Heymans, avec qui j’ai pleuré, pour ces courses chaloupées, ses essais exceptionnels et sa gentillesse. Bon vent ! A tous ceux qui ne seront plus là l’année prochaine, Skrela, Byron, Lacombe, Lamerat et j’en oublie.. Dans cette finale, j’ai tout vécu. La peur, l’angoisse, la colère, la déception, l’espoir, la joie… De vraies émotions, pour un vrai combat d’hommes. C’est ça les finales, c’est ça le rugby. Alors à l’année prochaine, et Allez le Stade Toulousain ! Bato depuis le Capitole, le vrai.
Retour sur Angleterre – Barbarians Rigole, tu feras moins le malin en Afrique du Sud… Encore un nouveau venu à la Boucherie. Il s’appelle Bébert et il est étudiant en Khâgne, ce qui fait très classe sur un CV mais n’aide pas beaucoup à choper les filles. Enfin ça, c’est Ovale Masqué qui le dit parce qu’il est jaloux. En attendant d’étaler son savoir dans une étude philosophique du rugby (à venir lundi) Bébert réalise son baptême du sang et revient pour nous sur le match du week end dernier entre l’Angleterre et les Barbarians… En pleines phases finales de Top14, meilleur championnat du monde selon Dan Carter et compagnie (c’est vrai qu’au-delà d’un million par mois, le niveau importe peu, Muliaina a d’ailleurs eu l’honnêteté de dire que son séjour au Japon serait bénéfique pour sa famille, comprenons ce que nous voulons), ou deuxième division du monde pour les autres, un match pour le moins intéressant s’offrait à nous avec la confrontation Angleterre/Barbarians, avec un air de top14 qui n’était pas pour me déplaire. Il est vrai que tous les matchs des sujets de la reine voient en moi l’espoir d’une branlée pour ces rosbifs, que tout bon français ne peut supporter, hormis quelques joueurs qui n’ont pour seuls défaut d’être anglais, comme ce bon vieux Jonny Wilkinson, sauveur officiel du RCT depuis deux ans. Au-delà de cet enjeux pour le moins subjectif, il y avait une confrontation très intéressante, entre joueurs sans cape internationale envoyés au casse pipe par Martin Johnson, et bannis des sélections européennes. Il faut tout d’abord souligner la victoire de la LNR qui a brillamment revu à la hausse les droits TV, grâce auxquels nous devons maintenant regarder tous les matchs dans les bars (ce qui n’est pas pour déplaire une grande majorité d’entre nous). Hormis ceux qui ont canal et qui peuvent allègrement profiter de ces avantages non négligeables, les cas désespérés comme moi sont voués au piratage internet : allez convaincre le patron d’un bar de passer de Nadal flanquant (encore une fois) une branlée à Soderling, au match sans enjeu des britanniques contre les barbarians. Soit-dit en passant, Nadal devrait faire du rugby, il semble en effet qu’il ait beaucoup de hargne qu’un court de tennis ne puisse évacuer totalement. Au vu du rythme de ses « vamos », je proposerais une opposition Nadal-Gorgodze, ou Nadal-Cudmore, histoire de le calmer un peu ou d’évaluer son potentiel (j’opterais plutôt pour la première proposition). Bref, revenons à mes tentatives futiles pour trouver une chaîne pour ceux qui ne disposent pas de ce service crypté merveilleux (décidément à quand le rugby sport international ?!). Une fois ma défaite acceptée, je me résigne à regarder le lien d’une chaîne croato-yougoslave qui retransmet ce match en tamoul, ce qui a l’avantage de changer des commentaires de Lartot, et des baffes d’Ibanez. Me voilà devant mon ordinateur, patientant avant le match (le tamoul c’est dur à comprendre quand même). Petite précision que je me ferais le plaisir de développer ensuite : un tiers des anglais n’ont aucune sélection nationale, et les autres sont tous des bannis : ca ressemble un peu à la politique que Lapinou à mis en place depuis quatre belles années en équipe de France. Amateur quelque peu désabusé parfois mais néanmoins toujours partant pour un bon vrai match de rugby, c’est avec curiosité et frénésie que j’attends le début de cette rencontre. Ca y est ! Les joueurs entrent sur le terrain. Ils sont encore une fois accompagnés d’enfants, et pour Michalak, il semble difficile de dire qui de lui ou de l’enfant va rentrer sur le terrain. Il faut avouer que certains semblent ne pas avoir la carrure suffisante pour affronter ces rosbifs. (Je passe sur la prononciation du nom des joueurs, je vous laisse rigoler en imaginant un tamoul essayant de dire Tillous-Bordes. Quoi que pour Geldenhuys, même un français s’y perdrait). Je vous fais grâce des nombreux bugs de connexions qui m’ont coupé l’image systématiquement au beau milieu d’une action potable, ce qui ressemble étrangement à un boycott anglais. Dès la deuxième minute, les anglais font ce qu’ils savent faire de mieux : pilonner dans l’axe, écarter, marquer. Heureusement que deux trois barbarians les ont laissé passer, mais jusque là rien de nouveau. Quelques minutes plus tard, LA grande action de Sackey sur toute l’année : raffut – cadrage débordement, passe (si si je vous assure, il a eu du mal mais Bastareaud lui arraché la gonfle, il n’a pas pu la rendre à ses compatriotes du coup. Bien essayé quand même ! ), s’ensuit l’action standard de notre professionnel de la table de nuit, ce qu’il sait faire le mieux (aidé quand même de Parisse) : foncer dans le tas. Ensuite, point de fixation, ouverture, puis chose improbable : Michalak fait une magnifique passe après contact et Baby montre qu’il sait faire des choses sur un terrain de rugby. Moi qui croyais qu’il était cireur de banc, voilà qu’il se met à courir ! Il a même réussi à aplatir le ballon, et dans l’en-but en plus ! Dix minutes plus tard, les anglais, comme à leur habitude attendent la faute, profitent d’un placage manqué de Michalak pour passer le premier rideau défensif, et leur bonne étoile aidant, un anglais inconnu portant le numéro 11 aplatit la balle dans l’en-but. Même notre Berdos national n’a pas pu demander la vidéo tellement c’était facile. A ce moment-là le score est de 17 à 7, et Martin Johnson se tape une barre en douce pensant profiter d’un match pépère dont il pourrait tirer des conclusions positives, comme le tournoi des 6 nations cette année (positif ? On lui ou pas qu’on l’a laissé gagner pour qu’il croie avoir des chances à la coupe du monde ?). Histoire de lui donner raison, Michalak à encore une fois donné la balle aux adversaires avec un coup de pied diabolique dont lui seul a le secret, ce qui permet aux Rosbifs de mener 24-7, et à la 25ème minute, on se dit que le match est plié. Seule la curiosité de voir entrer Mason me maintient devant le match (et une pinte de bière aussi il faut l’avouer). Depuis-quand avez-vous vu Michalak bien jouer ? 2003 ? 2004 ? Moi je vous dirais depuis la trente-septième minute du match Barbarians-Angleterre du 29 Mai 2011. Je vous conseille de bien noter la date, elle est à graver dans l’historique de l’IRB, et pourrait même devenir une sacré colle à Question Pour Un Champion. Effectivement, Michalak à cet instant précis fait une interception digne d’un Yohan Huget ( Lapinou compte sur lui pour gagner le mondial, s’il en fait une par match ca peut quand même servir), mais en plus derrière il court, et vite s’il vous plaît, et il met un raffut digne de SBW ou Nalaga (au choix, comme vous voulez) qui le propulse derrière la ligne d’essai où il peut aplatir. Idéal, rien à redire ! A la pause les rosbifs mènent 24-14, mais ils ne vont plus faire grand-chose après. On pourrait même croire que le discours du Lord Johnson à été : « ok nikel les gars, maintenant donnez-leur la balle et faites les gagner on va pas trop se fouler quand même, ni laisser croire aux analystes qu’ils vont pouvoir décrypter notre jeu, faisons-leur croire que nous sommes mauvais ». Moi je crois surtout que les Barbarians se sont dit : « bon ok les gars maintenant on arrête de leur faire croire qu’ils sont bon et on leur met leur piquette ». Après une entame plutôt louable des sujets de sa majesté, le match tourne ainsi en faveur des Barbarians. L’incroyable Smith marque en coin à la 56ème minute après un boulot de Sackey qui laisse penser que Boudjellal lui a fait une offre pour finalement rester au RCT. Un Van Niekerk des grands jours poursuit ce travail 100% toulonnais, ce qui fait quand même plaisir à voir d’ailleurs, et il alourdit le score : 31-27 pour les barbarians à la 60ème. A la 63ème Bastareaud nous gratifie d’un habituel et néanmoins magnifique placage à retardement d’un délicat coup d’épaule-arrêt-buffet-retour en arrière qui fait plaisir, surtout sur un anglais d’ailleurs. A la 71ème, les barbarians font un petit cadeau aux anglais pour les laisser croire qu’ils vont gagner (et surtout pour que Johnson puisse dire que le match était serré), et laissent un anglais aplatir. (Vous aurez noté que je ne nomme les rosbifs que par leur nationalité et non pas par leur nom, ce serait leur faire trop d’honneur, ils sont anglais quand même. D’accord ils nous ont aidé pendant la guerre, mais quand même cela ne justifie pas tout ! Pour l’exemple j’ai souvenir d’une jolie citation de ce grand Surcouf en dîner de prestige avec des amiraux anglais au 19ème siècle, dans lequel un amiral anglais (on s’en fout de son nom il est anglais) dit au capitaine français : « vous les français, vous battez pour l’argent, alors que nous les anglais nous battons pour l’honneur », et Surcouf de lui répondre : « chacun se bat pour ce qu’il n’a pas ! ». Je crois que la messe est dite ! ) Revenons au match : les Barbarians renvoient les rosbifs à l’école, avec un Tekori des grands jours qui décide d’arrêter là le débat, et un superbe relai de Joe Van Niekerk permet à un inconnu Hollandais prénommé Tim Visser d’aplatir dans l’en-but. (soit-dit en passant il mérite au moins d’essayer de courir avec Vincent Clerc, au moins pour lui permettre d’apercevoir le retard qu’il a et pour lui faire comprendre pourquoi il n’y a pas d’équipe nationale aux Pays-Bas. Du coup Johnson rigole plus du tout et c’est sur le score de 38-32 qu’il se barre du stade. Il parait que sa maman lui a donné une fessée d’ailleurs. Sa doit faire mal une fessée de madame Johnson… A noter la performance de Mason qui aura en quelque minute réussi à provoquer une crise cardiaque chez son nouveau président. Bon d’accord c’était son premier match à 15, mais on se demandait sérieusement ce qu’il foutait sur le terrain. Lui aussi d’ailleurs. En tout cas la morale de cette histoire, c’est que Johnson teste des joueurs une fois avant la coupe du monde, alors que Lapinou à testé 80 joueurs sur 4 ans, ce qui laisse songeur… Laporte comme Martin Johnson avait fait ca : sa seul vraie branlée juste avant la coupe du monde avait permis d’essayer quelques joueurs. Quoi qu’on s’en serait bien passé, vu ce que Chabal donne depuis, et aussi quelques farces avaient été à l’ordre du jour, comme Durand à la mélée. L’avantage de Lapinou, c’est qu’il nous fait tous les jours la surprise du chef ! Du coup on se prend une branlée tous les trois matchs. Le pragmatique conviendra de l’opinion à conserver ! Mais bien sûr : nous sommes français avant tout et par-dessus tout. Bébert.
Albala-Dijo prépare sa finale… Devinez pour qui il est ? Demain, c’est jour de finale. Bordel. On y a le droit une seule fois par an, alors j’aime autant vous dire qu’on n’a pas intérêt à la louper. La finale, elle commence samedi matin. Voir un peu pendant la nuit chez les jeunes, qui répètent inlassablement les phases de picks-and-go et de percussion au ras (n’y voyez aucune allusion de ma part). D’un autre côté, il y aura toujours un ou deux petits lascars pour faire une Poitrenaud dans le lit, pardon dans l’en-but, c’est-à-dire lâcher le ballon un peu trop tôt, avant d’avoir aplatit. Mais, passons. Là n’est pas la question. Mon cœur bat la chamade rien que d’y penser. Toulouse, champion. Un 18ème Brennus, qu’est ce que ce serait beau. Pour fêter l’événement, j’ai décidé de sortir le grand jeu pour cette finale. Fini le temps où il fallait regarder les matchs assis sur le canapé avec pantoufles-clafoutis-bière (quand ce n’est pas tisane). Demain soir, je sors. Très loin. Je vais regarder le match dans un bar. Ou ça ? A Toulouse, évidemment. Un jeune ami du nom de Poteau Feu m’a conseillé un repère bien fréquenté. Je lui ai ri au nez. Avec toute l’équipe on va dans une arrière salle chez un vieil ami. Enfin je dis ami, il y a 40 piges on lui marchait sur la gueule. Avec les crampons aiguisés, forcément. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts… Bref, il faut se préparer hein. Après un bon repas, j’ai décidé d’aller m’acheter un petit truc pour m’habiller. Ma femme a voulu venir. Un désastre. Quatre boutiques en une après-midi, j’suis devenu fou. Du coup bin, je vais ressortir mon pantalon en velours et un beau polo qu’un maori de passage dans le village m’avait offert. Le type venait droit des Pacifiques. Tatouages de partout, muscles saillants, trapèzes qui descendaient directement des oreilles. On avait fait un match amical. Il jouait au centre, il a marqué cinq essais. Il a joué dix minutes, c’est pour vous dire. Je m’égare, je m’égare. Préparer une finale c’est jamais facile. Le stress monte comme le soleil aux aurores. J’ai joué une seule finale, j’avais 19 ans. On jouait la finale de la Coupe d’Automne. Un trophée pour seconds couteaux. Ca tournait pas rond chez Jacky, notre pilier droit. Il était blanc comme tout. Impossible de savoir ce qu’il avait… Il parlait plus. Pas un mot. Il nous a expliqué après la victoire. Dans sa famille et depuis trois générations, personne n’avait jamais perdu une finale. Son père le menaçait de le déshériter. Il en a pas dormi pendant trois nuits c’t’enflé. Vous comprenez son vieux avait trois baraques dans le Périgord noir et pas mal de terrain. Mais bon, ça s’est bien fini, alors tout le monde était content. On a fait une grosse bringue là-bas. Trois moutons ont été tués et un kangourou. Personne ne sait d’où il est sorti celui-ci, il parait que c’est un mythe. En tout cas, moi j’y crois. Tout ça pour dire quoi ? Que demain, il ne va pas falloir me faire chier. Je dis ça pour ma femme, mes gosses et les badeaux que j’vais croiser avant le match. Car je pars au quart de tour moi. Un jour de finale, c’est sacré. Allez Toulouse. A nos femmes, à Guy Novès, à nos chevaux et à ceux qui les montent.
Vern Crotteur revient sur Toulouse-Clermont Bilan lucide et sans complaisance, ce qui n’empêche pas Vern de rester beau joueur, à défaut d’être bon perdant, et d’inviter son pote Guy pour une partie de chasse… Salut les Frenchies ! Les lendemains de défaite ne sont jamais drôles, alors les lendemains de décullotée, vous imaginez un peu l’ambiance. Réveil difficile, samedi matin … Entre gueule de bois et tête des mauvais jours. D’abord un brin de toilette, histoire de ne pas rester imbibé des croûtes de vomi qui constellent mon beau tee-shirt aux couleurs du club. J’ai peut-être un peu abusé sur les 15 packs de 33 export que Lhermet a apporté vendredi soir, en espérant pouvoir fêter notre 5e finale d’affilée en TOP 14. Tu parles … Au fait, ils sont où Lhermet et Azema ? De mon regard vitreux, je fais le tour de la pièce. Lhermet dort dans un coin, le corps recouvert de cartons de bière, qui lui servent apparemment de couverture. Pas de soucis, le bonhomme maîtrise son sujet. J’ai davantage d’inquiétude pour Azema qui s’est recroquevillé en boule en haut de la penderie. Je sais même pas comment il a fait pour monter là-haut, dans l’état où il était hier soir, il était même pas capable de s’asseoir sur une cuvette de chiotte. Mais je l’entends respirer, ouf … Rassuré sur le sort de mes adjoints, je vais m’immerger plusieurs minutes dans un tonneau d’eau glacé, que j’ai fait installer spécialement dans la salle de bain de notre chambre d’hôtel. On est pro ou on ne l’est pas … Cryogéno-thérapie sportive, ça s’appelle, une méthode des équipes olympiques soviétiques, pour améliorer la récup et, accessoirement, accélérer l’absorption des stéroïdes anabolisants. Je vous rassure, à l’US volcans éteints, on ne mange pas de ce pain-là. Ni piqûre de testostérone, ni injection de clenbutérol en intraveineux. Nous, l’agressivité et l’endurance, c’est que du naturel ! Et je crois que ça c’est vu contre Toulouse … Justement, faudra peut-être penser à changer de méthode à ce niveau-là. Je reste quelque temps à flotter au milieu des glaçons et d’une eau à 10°C, histoire de reprendre mes esprits. Finalement, je ressors de mon bain de jouvence au moment où ma peau commence à prendre une belle teinte bleue pâle, que les spécialistes de l’hypothermie qualifient souvent de pré-engelure. Moi j’appelle ça activer la circulation sanguine, et les spécialistes de l’hypothermie, j’appelle ça des tafioles. Une fois affalé sur le canapé, je saisis une bière et je la décapsule à l’ancienne, d’un coup d’incisives rageur. Le bruit de la bière s’écoulant par le goulot semble réveiller Lhermet qui remue un peu dans son coin. Putain, quel match de merde. Pourtant, tout s’annonçait bien … Même Roro avait eu le feu vert du staff médical pour faire le voyage dans le bus de l’équipe. Il avait simplement fallu élargir un peu l’allée centrale pour qu’il puisse passer avec son déambulateur. Coûteux pour un seul homme vous me direz, mais à l’US volcans éteints, on ne rechigne pas devant la dépense quand il s’agit de joueurs méritants. Et puis, il y avait aussi « baleineau », alias Thomas Domingo, qui n’a eu aucun mal à se faufiler entre les banquettes, avec son genou en plastique. Au coup d’envoi, j’y croyais encore. Mais quinze minutes plus tard, mon rêve d’une 6e finale d’affilée avait sérieusement du plomb dans l’aile. Qu’est-ce qu’on a pris pendant ce premier quart d’heure ! J’avais l’impression que les nôtres avaient décidé de jouer à toucher. Surtout Brock … enfin, c’est pas la première fois qu’il a un jour sans. Parfois, c’est au niveau du pied que ça merde, parfois au niveau des bras. Ce qui est sûr, c’est que c’est dans la tête que ça disjoncte. Mais bon, j’ai pas envie de casser du sucre sur son dos. Il a fait ce qu’il a pu , c’est-à-dire pas grand-chose en définitive, mais il a pas forcément été servi dans des bonnes conditions. Faut reconnaître que les Toulousains nous ont mis sur le cul pendant presque tout le match … Guy a su trouver les mots justes pour les motiver, c’est sûr. Parait qu’il les a menacé de prendre le petit Marco dans le staff la saison prochaine … Tu m’étonnes que les mecs se sont sortis les doigts ! Et puis, faut reconnaître qu’on a pris l’eau un peu partout. Même Jamie, mon arme secrète anti-junior toulousain, a paru fébrile. Au lieu d’un pit-bull assoiffé de sang, j’ai cru voir un caniche édenté. Bref, bousculés en mêlée, ballottés en touche, sur le reculoir en permanence, c’était injouable. D’autant que certaines des danseuses da la Garonne avaient décidé de faire soirée de gala. Surtout les bannis de l’équipe de France, comme par hasard … Jauzion, Poitrenaud et même Nyanga avaient manifestement ourdi un complot anti-Marco, histoire de faire rejaillir tout le ridicule de sa liste des 32 sur le sélectionneur en chef. Je dis sélectionneur par respect pour la fonction. Quand je vois ce qu’on en fait, j’ai plutôt tendance à penser animateur de village de vacances … Enfin, passons, je m’écarte du sujet. Non, y a rien à redire sur la victoire des aristos du rugby … Le seul truc qui me reste vraiment en travers de la gorge, c’est le deuxième essai de Caucaunibuca. Déjà que le mec ressemble plus à rien. En plus, ils le font jouer à l’aile et vlà t’il pas qu’il prend tout le monde de vitesse. Moi du haut de ma tribune, j’ai cru voir passer une bouteille d’orangina sapée de noir …De toute façon, j’ai plus envie de parler de ce match. 29-6, c’est la honte, et puis c’est tout, comme dirait Philippe Lucas ! Pourtant, je peux pas dire que j’en veux à Guy. C’est mon pote, Guy, comme vous le savez. On a plein de points en commun. Le rugby évidemment, mais aussi la bonne bouffe, la picole et quelques hobbies, comme la chasse au sanglier, ou tuer des bêtes en général. Et puis, faut bien admettre que c’est un mec marrant. Comme ça, il a un petit air de prof de gym sympa et civilisé, mais quand tu lui mets un fusil dans les mains, tu le reconnais plus ! Je me sens mieux tout d’un coup. Le souvenir de quelques chèvres sauvages, égorgées à l’opinel, me met du baume au corps. … J’ai même une idée, déjà, pour continuer à faire parler de moi et de mon bel esprit sportif. Le Guy, je crois que je vais l’inviter à l’occasion, pour une partie de chasse dans mon village natal de Papanikitoetoe ! Je crois que ça lui plairait. Et puis, faut bien avouer que niveau chasse, tu peux encore t’éclater en Nouvelle-Zélande ! Pas comme en France, où il te faut même un permis pour aller chier dans les bois. En plus, nous on a une petite bête marrante que tu peux descendre tant que tu veux. L’opossum, ça s’appelle. En fait, c’est une espèce de gros rat je crois, enfin je sais pas exactement, je me contente de flinguer. Ça fait un bruit rigolo quand ça éclate. Et je connais d’ailleurs un très bon coin. Vous savez, les opossums en Nouvelle-Zélande, c’est un peu comme les truffes au Périgord, quand tu sais où en trouver, tu gardes ça pour toi et pour tes potes … La seule différence avec la truffe, c’est que l’opossum on le cueille a coup de calibre 12. Quelques fois, lors de ballades en motos, j’en ai déjà descendu quelques-uns en passant, juste pour me marrer. Mais une fois, j’ai eu des éclaboussures sur le casque et j’ai failli me planter dans un troupeau de moutons. Depuis, j’ai arrêté. Déjà j’aurais pu me blesser et puis, le mouton, c’est sacré chez nous. Ça y est, je sens que mon cerveau de futur ex-meilleur entraîneur du TOP 14 se remet lentement en route. Je viens d’avoir encore une nouvelle idée … Ah, je suis vraiment trop fort ! Pourquoi ne pas proposer à la FFR d’organiser une partie de chasse pour Marco et sa bande de touristes, ce serait génial comme truc pendant la coupe du monde, non ? Déjà, ça me permetttrait de me profiler encore plus auprès des médias, parce que sur le plan sportif, ça va être dur d’avoir des bons papiers après le match d’hier. Et puis, psychologiquement ça peut être intéressant pour l’équipe de France, surtout avant un match contre les Blacks. Histoire d’habituer les petits gars à la vue du sang, en particulier le leur. Bon, on n’en est pas là, mais va falloir que j’en parle au Président Camoux, si jamais il émerge de son coma … Je sors mon carnet d’ex-meilleur entraîneur adjoint du Super 15 et je prends quelques notes. Allez, je vous laisse, je sens que mon côté sorcier du rugby se met à bouillonner de nouveau et il faut que je commence à remanier mon projet de jeu pour l’année prochaine. Apparemment les 400 pages de combinaisons, d’annonces et de lancement que j’avais prévu pour cette saison, c’était pas suffisant … Vern
Diaporama du 30/05/2011 Epuisé par sa tournée mondiale, David Guetta a pris un sacré coup de vieux. __________________________________________________________________________________________ Moment émotion : les clermontois découvrent l'internet. Photoshop ! A chaque fois qu'il ne prend pas de carton, Pascal Papé a le droit à un bisou d'Ollie Phillips. Effectivement, ça doit le motiver. De plus en plus foireuses, les expérimentations capillaires de Frédéric Michalak... Ca devait être de l'humour anglais, on a encore rien compris... Et pendant ce temps, Ovale Masqué est au chômage... Nouveauté ikéa : montez vous-même votre table de chevet Matthieu Bastareaud ©. Epuisé par sa tournée mondiale, David Guetta a pris un sacré coup de vieux. Photoshop !!
Pierre Albala-Dijo analyse Montpellier-Racing Pierre remet Poteau Feu à sa place avec une analyse de vieux con comme on en fait plus. Salut les filles ! Bon, il faut mettre les points sur les y d’entrée de jeu. Pierre Albala-Dijo n’avait pas du tout prévu d’écrire une chronique. Ouais, j’étais plutôt chaud pour célébrer dignement une fête inventée par notre Maréchal national. Pendant que j’y pense, il faut que je donne le cadeau à ma femme pour cette fête des mères. Un tout bel aspirateur. Bien. Reprenons. Hier, aux alentours de midi, j’ai reçu un coup de fil de la Boucherie. « Oh Pierrot le Fou, le Magnifique, t’es un Professionnel non ? » (allez savoir si elle va passer celle-là…). Moi j’ai répondu, bin oui. Bref, ils m’ont dit qu’un jeu loup du nom de Poteau Feu avait fait son malin avec son papelard d’après match. Et qu’il fallait donc remettre l’église sur la place du village. Place aux vieux, dehors les jeunes. Dac ? Impec’. Racing-Montpellier, un match qui on le sait tous, permettra d’avoir la tant attendue finale, Toulouse-Racing. Tant pis pour les pronostiqueurs. Mais reprenons depuis le début. Télécommande d’une main (je cherchais le match de Mansour Barami sur une autre chaine, je l’ai jamais trouvé…), binouze(s) dans l’autre. Et feu mes aïeux. Hé merde, c’est quoi cette trappe et cette fumée pour laisser entrer les joueurs ? Si les gens veulent voir du spectacle, ils ont qu’à aller au cirque (2 litres d’alambic à celui qui me trouve qui a dit ça). Il fait très chaud sur la pelouse, et sur mon canapé aussi. Ma femme a encore mis le ventilo sur position « chaud ». Fait chié. Mais il y a toujours La Guille pour nous expliquer comment fonctionnent les « pauses d’eau ». Le match est vraiment lancé sur les chapeaux de roues. Du jeu dans tous les sens. Fall se rappelle à notre bon souvenir et Bobo est toujours aussi beau à regarder jouer : imaginez un travers de 25 mètres, ballon à une main, crochets de toutes parts. Chez moi, un type comme ça faisait deux entrainements et on lui greffait de la résine pour qu’il se serve de ses deux mains. Question esthétique, François Steyn ressemble à un viking et donc à Magnus Lund. Bordel, c’est plus ce que c’était. Les pénalités de Wisniewski et Bustos Moyano permettent au score de décoller. Bref, dans mon canapé je remarque qu’encore une fois Mamuka Gorgodze est au top de sa forme. L’ami Poteau Feu parlait des trois neurones de Cudmore, mais là c’est encore un cran en dessous. C’est du très haut niveau… Un mec aussi con et aussi puissant, même moi j’en ai pas connu. Et j’peux vous dire que des branquignoles avec du sable dans la caboche j’en ai connu des tonnes. Sinon Jonathan Wisniewski craque total. Pas une quille qui rentre. Je reviens deux secondes sur une tactique du Racing. Nous on l’appelait la « weed ». C’est pour vous dire le type de joueurs qu’il y avait. Bref, une tactique qui fait 9-10, le 10 donne au 12 – et là le 10 et le 13 font un mur (de dos) aux côtés du 12. Du grand n’importe quoi. On a mis 4 semaines à la comprendre. On l’a essayée une seule fois, notre 12 y a perdu deux côtes. On a bien ri. Montpellier marque. Mi temps. Montpellier fait gonfler le score (17 points d’avance). Je passe vite sur ses épisodes, je m’en excuse. J’avoue avoir fait un petit somme, l’air de rien. Sans que ce soit décidé, c’est venu comme ça. La fin du match est totalement folle par contre. Le Racing revient au score avec une paire de couilles grosse comme ça. Mais dommage, le MHRC obtient une pénalité. Son buteur argentin qui ne ressemble à rien la passe et envoie son équipe en finale. Coup de sifflet final, et là grosse émotion… Ca pleure, cris de joie, les joueurs s’enlacent, mon chien monte mes genoux, l’oiseau s’échappe de la cage, je mange un bout de tarte au pomme. Eric Béchu et Fabien Galthié pleurent, c’est beau. Y a que le rugby pour donner de telles émotions mes enfants. Bien à vous. Pierre
L’histoire du jour de Pierre Albala-Dijo Pierre est vieux et il a plein de souvenirs passionnants. Alors que Pierre Villegueux, lui, est juste vieux. Je dois avouer qu’en me réveillant ce matin, j’avais une petite boule au ventre. Comme avant chaque match, à l’époque. D’ailleurs je viens de penser que j’avais quelque chose à vous raconter. L’histoire du jour donc. Alors, on est en 1973 je crois. Temps maussade, un gris bien automnal, une fine bruine qui nous érafle les pommettes. Surtout qu’avec la crème chauffante sur les cuisses et les bras, on n’est pas loin de l’hydrocution. Bref, on joue Grenoble. Le monstre de la poule dans cette catégorie Reichels. Premier du championnat, déjà qualifié pour le championnat de France. Et puis un pack du tonnerre. Les piliers sont des viandars, dont un mec qui semble avoir été élevé dans une ferme, en portant des bottes de foin de 50 kilos, cinq fois par jour, un dans chaque vérin. On a peur. Surtout qu’avec les gars on a tourné la veille, la tourné des Grands Ducs, comme à la parade. Rentrés 5h, noirs complets. Bref, le coach nous prend aux tripes. « On est pas venu là pour être ici », « On va pas parler technico-tactique pendant deux heures, on va y aller avec une grosse paire et on va les destroncher, ok ? ». Oui chef. Y en pas un qui bronche dans le vestiaire, incrusté dans un pré-fa qui sent le synthol. C’est là que le médecin arrive… Il nous explique qu’aux grands maux, les grands remèdes. Que son père avait perdu un œil ici, il y a 20 ans. Pour se venger, il veut nous refiler des cachets miracles. Histoire d’être chauds comme des baraques à frites sur le terrain. Prêts à tout casser. Ni une, ni deux, on avale ces petites pilules. On se sent de plus en plus forts. Les coups de têtes dans les douches résonnent dans tout le vestiaire. Et même dehors il parait. Grenoble, c’est dans cinq minutes. On se serre, on se frotte le crane. Les liens se font, encore une fois. On se dit des choses qu’on ne s’est jamais dites. Ce match là, on n’a pas le droit de passer pour des peintres. Y a nos familles, nos copines dans les tribunes. Pas envie de passer pour des gigolpinces. On est au sommet de notre art. Notre 10 tape le coup d’envoi. Ca monte comme des morts de faims sous le ballon. Le deuxième ligne qui reçoit le ballon a du voir les étoiles au moment où Lulu lui mettait l’épaule dans le buffet. Bim. En-avant. Première mêlée du match. Pendant la semaine, on s’est dit qu’on allait charger. Bizarrement, ça sent l’entourloupe. Flexion – Stop – Entrez. 50 centimètres d’écart entre les piliers adverses qui prennent un tête contre tête magistral. On pousse fort. Les Grenoblois prennent l’eau et reculent de 10 mètres. Un grand moment de jouissance. L’un des plus beaux souvenirs de ma carrière, les enfants. Ce produit dopant est tentac’. A la mi temps, on en redemande aux soigneurs. Le médecin s’infiltre encore et nous sourit. « Les gars, vous êtes vraiment des truffes. C’était de la vitamine A. C’est dans la tête, c’est dans la tête… C’était la plus belle mêlée que j’ai vu » qu’il nous a dit. Putain d’effet placebo.
Diaporama du 09/05/11 Guilhem Guirado qui côtoie Richie Mc Caw, il n’y a que la Boucherie Ovalie pour vous le proposer. Las des critiques, Lapinou a simplifié son petit livre de jeu. Il est revenu aux bases. Art & Technique : l'apprentissage de la chistera. Bon moi j'en ai ras les crampons, je donne mes 8 jours et je lui rends mon bandeau au Lapinou. Va falloir qu'il se reprenne Mc Caw s'il veut être prêt pour la Coupe du Monde. Finalement, le look Wolwerine c'est quand même pas si mal. Champion de France, ça rend beau et intelligent. Dernière avancée technologique : les Anglais ont réussi à cloner Jonny en 13. Et après on va encore nous dire qu'il n'y a pas de dopage dans l'hémisphère sud... Exclue : la nouvelle recrue du RC Toulon!! Loft story saison 3 : Lloana n'a qu'à bien se tenir.
Pierre Albala-Dijo passe à table Gros dîner organisé chez Lulu, Pierre nous raconte tout. Quoi de neuf chez vous les enfants ? Ici, on fait aller. J’ai encore un peu mal à la tête, à cause d’hier soir. On était tous réunis chez Lulu, un ancien du gaz. Au menu, une blanquette de veau, un gratin et au moins 2 litres de jaja par personne. Une bien belle soirée. On était cinq. La même bande de potes qu’il y a 40 berges, quand on allait aux férias en courant, une bouteille dans chaque main. Hier soir c’était un peu particulier, il y avait une humeur nostalgique, révolutionnaire. A un moment, Lulu a même voulu aller taguer les murs du « cabioton » (notre ancien club house) pour insulter le gougnafier venu de Paris qui venait de racheter notre club. C’est parti dans tous les sens. « Mort aux Parisiens !», « A bas les mercenaires !», « De Gaulle reviens ! », et ainsi de suite. C’est là qu’on a décidé de se mettre une bouteille de prune dans le gosier. Une de moins que les Allemands n’auront pas, qu’on s’est dit. Forcément, entre mecs – oui, pas de femmes en patrouille comme on dit – ça parle rugby. Mais comme il faut, hein. Du Top 14 à la Fédérale 3, en passant par le derby de 4ème série et ce petit gamin de 19 ans qui aurait été supervisé par un club, grand standing, d’après le trou du cul qui vient de Paris. A 23h, on était dès potron-minet alors on a refait le monde. Que soi-disant Marc Lièvremont avait encore des affinités au Pays Basque, alors c’est pour ça qu’Huguet était là. Ça a pas loupé, Fernand a sorti l’accordéon et nous a fait la P’tite Huguette. Il parait, je dis bien il parait (car c’est l’oncle du cousin de la femme de ménage de Marcel qui l’a dit) que Lièvremont voulait rappeler Nicolas Brusque et Elhorga pour aller en Nouvelle Zélande. Alors là, on a ri pendant 20 bonnes minutes. Le temps de sortir une autre bouteille, que Chabal était déjà mort et enterré. Étouffé par sa barbe et pendu à ses cheveux. Ces mecs-là, c’est pas des poètes. A un moment, ça a failli mal finir. Lulu a ressorti des vieilles photos. On avait des sacrés trombines déjà. Mais le problème, c’est qu’il y avait une photo d’un match cadet de 62. A Tyrosse je crois, enfin les maillots étaient noirs sur la photo, vu qu’elle n’était pas en couleur. Le souvenir d’un quart de finale. Malheur. Fernand et Marcel, respectivement ouvreur et arrière se sont encore et toujours bouffé le foie sur une litigieuse action de fin de match… Je crois qu’on perdait de trois points. Fernand voulait faire une «orgie» (feinte de croisée avec le 12, redoublée avec le 13) mais Marcel était partisan d’un drop de 40 mètres, histoire de jouer les prolongations. Fernand était 10, il a pris la décision de jouer. Manque de bol, notre 13 fait un en-avant et l’arbitre siffle la fin. On s’en est jamais remis. Les deux gnolus n’ont plus, et ils ont remis le couvert. Heureusement, on avait Canal+ en fond, un match a commencé. C’était du Super 15, dans le Sud visiblement. Au bout de deux minutes, le deuxième ligne avait déjà fait une chistera et le talonneur un cadrage-débordement. On a pleuré, on s’est enfilé trois bouteilles et on s’est couchés. Pierre PS: A voir, le blog de l’auteur, en vrai, Rugbystiquement votre.