La Coupe du monde 1987

Après avoir connu un début d’année très actif avec presque un article posté par jour (imaginez si en plus, ils étaient de qualité) l’équipe rédactionnelle de la Boucherie Ovalie accuse le coup. Extenués, nous avons décidé de prendre environ 6 mois de vacances bien méritées. En attendant, nous réactivons tout de même la section « Les apprentis bouchers » , qui vous permet à vous, les sans talents, de nous envoyer des textes et d’espérer être publié sur ce magnifique site qui n’a pas connu un seul bug depuis 4 jours (record en cours).

Le gagnant du jour s’appelle Copareos, il est supporter de l’ASM (à croire que cela pousse à avoir de l’humour) et il a décidé de nous parler de la Coupe du monde de 1987. 1987, une bien belle année puisque c’est celle qui a vu naître nos deux Chaifres Ovale Masqué et Damien Try, qui viennent d’ailleurs d’être élus « Hommes les plus sexy du monde derrière leurs écrans » par Picsou Magazine. Mais on s’éloigne un peu du sujet. 

 

La coupe du monde 1987

Nous sommes en 1987. Le rugby n’est alors qu’un sport amateur avec des Valeurs ©, des vraies. Les joueurs sont alors aussi bourrés que les supporters et on aperçoit çà et là des plants de pommes de terres aux quatre coins des terrains. Cela peut paraître rustique, certes, mais on s’en fout puisque l’important c’est qu’après s’être mis des doigts (dans les yeux) et des poings (dans le visage), les joueurs se retrouvent chaleureusement au cours d’une troisième mi-temps fraternelle et joviale.

Cette année-là, le paysage du rugby français n’est pas le même, car il est AMATEUR. Pas de club de mercenaires, pas de scandale pour le transfert d’un pilier « 100% catalan » vers la ville voisine, pas de combat à coups de millions pour recruter un joueur quelconque, non. Rien à voir avec aujourd’hui, puisque le champion de France 1987 n’est autre que… Toulon qui bat le… Racing Club de France et qui succède donc… au Stade Toulousain. Bon, c’est vrai que ça change pas beaucoup en fait. Mais on s’en fout, parce qu’avant c’était mieux.

Ainsi, en ce 2 mai 1987, jour de sacre pour Toulon, ça sent la fin de saison, et les vacances méritées pour tous les joueurs. Tous ? Non. Un cortège d’irréductibles Gaulois se préparent à partir pour la patrie de la fougère (la Nouvelle-Zélande si tu es tombé sur ce site par hasard) pour y disputer la première Coupe du monde de rugby à XV de l’Histoire. Dingue, non ?

 

Contexte

Pour participer à cette compétition, il faut une invitation. 14 équipes ont donc été conviées par la Nouvelle-Zélande et l’Australie, co-organisatrices puisqu’apparemment à l’époque déjà c’était pas possible de faire une coupe du Monde de rugby dans un seul pays. Et déjà, comme ça, sans prévenir, avant même que le premier match ne commence, une polémique : l’Afrique du Sud n’est pas invitée, à cause de l’Apartheid qui y sévit. Ca la fout mal, parce que c’est quand même ce pays qui par son vote a décidé du lieu de cette première Coupe du Monde. C’est pourquoi dans un élan de racisme, une invitation leur a été envoyée. Mais Mandela étant encore en prison et le peuple n’étant donc pas à la recherche d’une preuve d’unité, il n’y a aucune raison de remporter ce trophée. Ils refusent donc d’y participer.

 

Match d’ouverture​

La compétition débute le 22 mai 1987 par un choc : Nouvelle-Zélande – Italie. On assiste alors à une véritable surprise puisque l’Italie, contre toute attente, l’emporte sur le pays organisateur. Non, je déconne, victoire 70-6 des All Blacks. Pour la petite anecdote, le sifflet utilisé pour cette rencontre est le même que celui utilisé pour le premier test match entre la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre en 1905 et pour la dernière finale olympique de rugby à XV à ce jour, en 1924. Depuis, il a été décidé que ce sifflet serait utilisé pour le match d’ouverture de chaque coupe du Monde. Ne vous étonnez donc pas si une épidémie de peste frappe le Royaume-Uni en 2015.

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Owen Farrell hésite à la question : « Si une coupe du Monde de rugby a lieu tous les quatre ans, en quelle année a eu lieu la deuxième coupe du Monde ? »

 

La France

La France hérite d’un groupe plus composé de peintres que de joueurs de rugby. En effet, en affrontant l’Ecosse, la Roumanie et le Zimbabwe, le Coq n’aurait pas dû avoir de problèmes pour sortir de la poule. Mais le souci, c’est que la France vient de réaliser un Grand Chelem lors du dernier tournoi des Cinq Nations. On ne voit donc pas pourquoi les Bleus remporteraient tous les matches, car cela parait trop simple. Il y a forcément un piège.

Alors, n’exagérons rien, ce n’est pas le Zimbabwe qui va poser problème (victoire 70-12), ni même la Roumanie, plus apte à voler les poules qu’à les disputer (victoire 55-12). Vous l’aurez donc compris, la France va buter sur l’Ecosse, et cela semble logique. En effet, bien que la France ait battu le XV du Chardon 27-22 trois mois auparavant, les deux équipes font match nul 16-16 lors d’un test match quelques semaines avant cette coupe du Monde. Alors une défaite semble inéluctable. Mais voilà, il y a des jours comme ça où le destin ne veut pas s’abattre, et la France mène 20-16 à la 79ème minute suite à un essai transformé de Serge Blanco qui, je vous le rappelle, pouvait apparaître comme le sauveur à une époque. On se dirige droit vers une victoire des Bleus. Mais rassurez-vous, à la 84ème minute (si, si), la France encaisse un essai en coin et concède le match nul 20-20 puisqu’un essai valait encore 4 points en 1987.

La France termine donc en tête à égalité de points avec l’Ecosse, mais elle obtient la première place grâce à un nombre supérieur d’essais inscrits pendant la rencontre entre ces deux équipes (encore une fois, merci Serge). Cela permettra donc aux Français d’éviter la Nouvelle-Zélande en quart de finale et de se frotter aux Fidjiens, quart de finaliste bien qu’ayant perdu contre l’Italie.

En quart de finale, la France dispose des îles Fidji sur le score de 31-16 et se qualifie pour les demi-finales où elle affrontera l’Australie, qui a battu l’Irlande 33-15. A noter que les Anglais ont été éliminés par les Gallois 16-3, ça fait toujours plaisir.

En demi-finale, la chose est toute autre. Car non seulement c’est une Australie en grande forme qui se présente en face, mais en plus le match a lieu à Sydney. Je vous laisse donc imaginer le scénario. Mais grâce notamment à un Didier Camberabero réalisant un sans-faute au pied et égalisant à la dernière minute, la France arrache une prolongation. C’est alors que le monde va découvrir le “French flair”. Je parle du vrai ici, celui qui consiste à faire une multitude de passes et à oser. Pas celui qui se résume en un rebond chanceux retombant sur Yoann Huget. On assiste donc à une action qui paraitrait brouillon aujourd’hui mais qui se révèle salvatrice quand Serge Blanco (encore lui) aplatit le ballon en coin. Camberabero aura même le culot de transformer cet essai et la France l’emporte 30-24.

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Qui lui dit que Biarritz va se déplacer à Bourg-en-Bresse l’an prochain ?

La finale : France – Nouvelle-Zélande

Nous arrivons donc au moment fatidique, celui que le monde entier du rugby attend, le choc entre la France et la Nouvelle-Zélande. L’ambiance d’avant-match est la même que pour les demi-finales. On sait que c’est l’équipe qui joue à domicile qui va écraser l’autre. Nous sommes donc le 20 juin 1987 (et non pas le 23 octobre 2011), le capitaine est Daniel Dubroca (et non pas Thierry Dusautoir) et le match a lieu à l’Eden Park d’Auckland (ça, ça n’a pas changé) où il s’agit pour les Français de vaincre une équipe qui a passé ses dernières semaines à écraser ses adversaires les uns après les autres.

La France tient bon et n’est menée que 6-0 à la mi-temps. Mais alors qu’elle est revenue à 6-3 au retour des vestiaires, l’ouragan noir se met en place et deux essais sont encaissés en trois minutes. Les Français paraissent fatigués de leur demi-finale et perdent finalement 29-9 avec malgré tout un essai de Berbizier à la 84ème minute, pour montrer qu’ils se sont battus jusqu’au bout pour les Valeurs ©.

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« J’ai eu peur, j’ai cru qu’ils allaient nous niquer la fête ces cons de Français! »

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« Coucou les Auvergnats, nous aussi on est finalistes. »

 

La Nouvelle-Zélande est donc la première nation à remporter la coupe du Monde de rugby et son capitaine David Kirk devient le premier à brandir le trophée Webb Ellis. Les Bleus échouent en finale mais on leur prédit déjà une victoire dans les prochaines coupes du Monde. Ah, s’ils savaient ce qui les attend…

Les Pronos du week-end au Cap d’Agde d’Ovade

Du cul et des pronos.

 

Par Ovade,

Hier, en rentrant d’un tournage à Saint Bart, je suis tombée sur un message du boss sur mon répondeur : « Allo, rappelle-moi fissa quand t’auras fini de faire la pute au soleil» . Je ne lui ai donné que mon numéro de répondeur, une fille dans ma position (et quand je dis « position », je sais que j’ai toute votre attention) ne peut pas se permettre d’être importunée par ce genre de désagrément en pleine quête du plaisir. Il a toujours été délicat comme garçon. Mais depuis qu’il michetonne au Rugbynistère, la fréquentation des filles faciles n’a rien arrangé. Toutefois, je décidai de lui laisser une petite chance, après tout, vivre avec des collants mauves ne doit pas être facile tous les jours. Je m’armai donc de ma voix la plus chaude et la plus sensuelle et composai son numéro : 06 59 48 73 15.

— Allo !

— Salut mon bel Ovale !

— … al…lo, euh oui, c’est toi la salope qui parle de cul ?

— Oui, c’est moi, que puis-je pour ton service ?

— Je…. Euh… bon, je suis sûr que t’y connais rien, mais les autres branques de la boucherie ne glandent plus rien, tu saurais faire des pronos de rugby ?

— Mon cher Ovale, tu m’as déjà souvent regardée quand je fais des pornos avec des objets ovoïdes, tu sais donc déjà de quoi je suis capable.

— …euh, je, euh euh, … rah lovelly !

— Tout le plaisir est pour moi.

— Att…

J’ai raccroché, il fallait le laisser reprendre son souffle, la première fois c’est toujours un peu particulier.
Bon, le boss a raison, je n’y connais absolument rien en rugby. Mais après tout, quand on a appris l’absurdité de cette existence, on apprécie avec d’autant plus de force les choses belles et inutiles. Et au premier rang desquelles je placerais le sexe et le rugby, l’inutilité de passer en arrière pour ces deux petits plaisirs de la vie les rend tout à fait à mon goût.


J’ai donc recherché sur youporn les matchs prévus cette semaine, et vous livre mes porno-chics pour que vous puissiez, comme moi, offrir quelques affriolants dessous dessinés par Chantal Thomass à votre belle amante, ou les lui ôter pour la couvrir d’une belle fourrure, quant à vous mes petites cochonnes, cela vous permettra de vous casser et de laisser tomber ce crétin qui passe ses week-ends à hurler derrière un poste de télé où courent des types en short se balançant un truc ovale, en renversant de la bière partout et en suant dans son maillot de son équipe préférée qu’il a payé en bouffant tout votre budget culture et dont il a voulu vous offrir un exemplaire à Noël dernier, alors que ne rêviez, pour le même prix, que d’un week-end en amoureux en Relais et Château, avec spa et hammam, pour qu’il prenne le temps de vous séduire, de vous courtiser avant de vous faire l’amour, en écoutant votre désir et en se donnant, doucement ou avec force, mais selon le rythme que vous aurez choisi, sans chercher la performance, et qu’il puisse se retenir jusqu’à ce moment où vous sentirez cette belle chaleur exploser et vous submerger.

 

Union Bordeaux-Bègles / Grenoble

Un match le vendredi soir, alors qu’il y a tellement mieux à faire en club ou seule ? Je n’ai jamais mis les pieds à Grenoble, j’ai entendu parler de quelques bien membrés dans les parages, un certain Carminate et un Johnny the Best, mais le gonzo, c’est pas mon style. Bordeaux, je connais, je veux dire la ville, les joueurs, il paraît qu’ils sont tous en stage du côté des Pyrénées-Orientales. Mais dès qu’on me parle d’union, je fonds. Alors victoire des Bordelais sur le score de 1-0.

 

Clermont-Ferrand / Stade Français

Samedi à l’heure où je m’étirerai telle une chatte pour

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goûter les premières lueurs du jour, il paraît qu’il y aura déjà un match à Clermont. Certains ont un karma bien malheureux. Les Parisiens seront descendus en province à bord de leur luxueuse Lancia Epsilon, avec une espèce de géant roux qui, dans l’incapacité de se sortir de derrière le volant, restera, en attendant que les pompiers viennent le désincarcérer, coincé derrière le volant sur le parking du stade Marcel Michelin, être affublé à la fois de Marcel et de Michelin, quel bien triste destin. Tel le fougueux hussard, le stade enlèvera la virginité clermontoise, qui tombera sous les coups de boutoirs tout en caresses de l’Italo-Argentin Gonzalo. Victoire des Roses par 54 à 12.

 

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Les soldats roses sont prêtes à faire valser les provinciaux

 
Toulon / Biarritz

A l’heure où je sortirai de la douche, la peau encore humide, je pourrai me préparer doucement en regardant le match du plus bel homme du top 14, qui, un comble pour le championnat français, est anglais. J’aurai envie de chanter « Fais-moi mal, Jonny Jonny, fais-moi mal, moi j’aime l’amour qui fait boum ». Le regarder se préparer des heures dans la position alanguie du sourcier, sa baguette à la main. Hervé Bodilis donnerait cher pour faire tourner le Lord anglais. Au bout du compte, c’est dans une production au rabais avec des filles de l’Est à peine pubères que l’on retrouvera Maxime Mermoz pour une diffusion sur Blue Hustler. J’ai entendu dire que M. Boudjellal avait troqué son Uruk-haî de Saroumane contre un Hobbit de la contrée, est-ce parce qu’il voudrait qu’il lui glisse le doigt dans son anneau ? Côté Biarritz, trop de légumes, melon y compris, pour que ce soit intéressant. Victoire des Varois sur un terrain sec par 4 mains fracturées contre un avant-bras.

 

Bayonne / Brive

Par hasard, j’ai découvert il y a quelques jours, un combat dans la boue entre des joueurs en bleu et blanc, contre des joueurs avec un maillot dont on pourrait dire, c’est jaune, c’est moche et ça ne va avec rien. Au milieu de cette mêlée, il y avait ce type avec un nom argentin, qui tentait d’imiter Sir Jonny, mais en serrant si bien les fesses et en montant si haut son petit derrière, que je l’aurais pris pour une jeune pucelle qui montre de manière ostensible par où il faut passer. Et comme aurait pu le dire le grand Jacques « Les soirs où je suis Argentine / … je les veux félins / Avec un rien de brillantine / Collée au “ceveu” de la langue / Ils seraient frais comme des mangues / Et compenseraient leur maladresse / À coups de poitrine et de fesses ». Bref, match nul, sur le score de 3 – 0.

 

Perpignan / Racing Métro 92

Les bourgeoises et leur tailleur Chanel descendent chez les gitanes pour s’encanailler. Mal leur en prendra, elles repartiront à poil et sans sac, 12 à 3.

Castres / Oyonnax.
Deux villes qui n’existent pas ne peuvent pas se rencontrer. Match annulé par l’arbitre chauve qui ne trouve pas le stade. 5 Points reversés au dernier du classement, Serge Blanco garde espoir.

Toulouse / Montpellier
A l’heure où je commencerai à me préparer, à m’oindre d’huile satinée et à me couvrir légèrement de soie et de dentelles, se jouera un dernier match. Comme je n’y connais rien au rugby, c’est évidemment Toulouse qui est mon club favori, et puis c’est là qu’il y a eu des joueurs aussi beaux que Denis Charvet ou Stéphane Ougier, qui n’ont jamais été remplacés, ils se sont pris un platane qui a fini par plier la voiture. Jeu de main, jeu de Toulousains, comment voulez-vous que je résiste à un tel moto, j’ai envie d’essayer tout de suite. Même s’il paraît que la moto n’a plus l’heur de plaire au coach. Quant aux visiteurs du soir, la sous-préfecture du Gard ne réussit pas à susciter autant d’excitation que la plus petite des corridas près de la Maison Carrée. Victoire des Toulousains par 7 caresses à 4.

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Les Rouge et Noir sont prêtes à jouer avec leurs mains.

J’espère que grâce à moi vous gagnerez plein d’argent et que vous baiserez bien, ou à défaut, que vous baiserez volontiers. En terminant cette visite dans l’univers du teub 14, j’ai ouvert la fenêtre et me suis pris en pleine figure les effluves de charogne rance qui montaient de la rue, entonnée par des bras tendus et des bruits de bottes. La foule nombreuse qui scandait ces refrains à vomir m’a plongée dans une profonde prostration, serrant fort ma poitrine contre mes genoux. Me revenait en mémoire ces images, était-ce en 42 ou en 44, dans une prison ou dans une rue de Paris, de cette femme pendue par les pieds qui se faisait insulter avant de se faire botter la tête à grand coup de souliers cloutés. Je serai certainement la prochaine. J’avais les poils hérissés de colère. Con de Monde. Absurde vie. Ce soir, des copines passent à la maison, cette tension dans mes trapèzes annonce un moment gâché. J’essaierai de les détendre en regardant le meilleur moment de la coupe du Monde 2011, celui où Sony Bill change de maillot, j’espère que cette fois encore, la chose ovale m’aidera à reprendre goût au plaisir.

Le petit Guildford illustré 2014

Vous aussi, même si vous ne savez pas vraiment pourquoi, vous allez encore regarder le Tournoi des VI Nations cette année ? Vous aussi vous cherchez le moindre prétexte pour boire ?
Ne cherchez plus, la Boucherie Ovalie répond à vos attentes, grâce à la version 2014 du petit Guildford illustré.
Déjà chez vous, bientôt encore plus chez vous si vous êtes auvergnat !
Bon match, bonne cuite.

Le petit Guilford illustré 2014

Cliquez pour agrandir
Sur une idée originale du @WelshDalaiLama.

La chronique sexo d’Ovade, N°1.

 

Il y a quelques jours de cela, nous avons reçu sur notre boîte mail destinée aux contributions des lecteurs, le texte d’une certaine Ovade, qui se décrit elle-même comme “la petite soeur d’Ovidie”, célèbre actrice qu’on ne présente plus aux rugbymen en rut qui parcourent régulièrement ces pages. Son ambition ? Parler de cul sur la Boucherie. Elle se décrit en effet comme “une pornographe de l’Ovalie, adepte du jeu à la main dans la largeur et du renversement petit côté, qui ne s’intéresse qu’à la plastique des joueurs de rugby”.

Comme de toute façon à la Boucherie, personne ne parle de rugby à part Pierre Villegueux (et encore, 3 à 4 fois par an seulement, tel un Pierre-Gilles Lakafia de la plume), on s’est dit que l’idée était peut-être intéressante. Et après examen de nos statistiques de lectures, nous sommes tous tombés d’accord : nous devons beaucoup plus parler de cul si nous souhaitons devenir le site de rugby N°1 en France devant Rugbyrama, ce qui est bien sûr notre objectif DEPUIS LE DÉBUT. Glisser quelques Gifs de chats par-ci, par-là devrait également nous aider dans notre tâche. 

L’équipe de la Boucherie est donc fière de vous présenter la première (et peut-être dernière) chronique d’Ovade, qui nous parlera aujourd’hui de la sexualité de la charnière. 

La chronique sexo d ovade

La chronique sexo d’Ovade

Bonjour mes petits cochons, si vous êtes bouchers et que vous lisez cette rubrique, je ne vois pas comment vous appeler autrement. Et bonjour mes petites cochonnes, parce que si vous êtes bouchères et que vous lisez cette rubrique je ne vous appellerai pas autrement.

Vous vous posez sans doute la question de l’existence de cette rubrique sur un blog tenu par un type masqué qui passe ses journées en collant violet devant l’écran de son ordinateur à mater des matchs Biarritz-Brive en streamings roumains commentés en Portugais, qui n’ose plus sortir de chez sa mère depuis qu’il a croisé Albert Ferrasse et son pardessus en sortant de la crèche, et qui envoie sa mère refaire le stock de canettes de 16 qu’il laissera traîner parmi les restes de boîtes de pizza encore garnies, les vieux numéros de Strange magazine, les Picsou Parade et les Camping-car Magazine à même le sol de sa chambre, victime de son syndrome de Diogène. Autant dire, le blog de quelqu’un qui a une sexualité aussi développée que celle de l’huître d’élevage de la baie de Belon, et ce n’est pas Ovale de Grâce qui dira le contraire.
Pour moi aussi cela est incongru, mais je dois vous avouer que chaque fois que je rentre chez mon boucher et que je l’entends me questionner de sa voix claire et franche « y’en a un peu plus, je vous le mets quand même ? », c’est un subtil frisson qui court le long de ma colonne et me rend toute chose, alors oui, je fais mon coming-out, j’aime les bouchers et eux aussi ont droit à une sexualité épanouie.

 

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Mon boucher est sympa

 

Pour cette première rubrique, je voulais vous entretenir de la sexologie de la charnière. Et en premier lieu de ce lien unique qui existe entre l’arbitre et le neuf, de cette complicité intense qui les unit sur le terrain. Du point de vue de la sexologue, leur couple fonctionne très bien, d’abord parce que le demi de mêlée ne rechigne jamais aux préliminaires : il vient tout près parler dans le creux de l’oreille, il fait les grands gestes pleins du charme de la danse nuptiale volubile bien connue chez les suricates, il lui lance des regards plein de braise… et Julien Dupuy est sans doute le meilleur au monde dans cet exercice.

Ensuite, une fois que les préliminaires ont ouvert la voie, il était tout à fait charmant, et tout à fait intéressant de bien observer le passage à l’acte, de regarder comment l’arbitre vérifie que l’introduction se fasse bien droite, et de l’entendre hurler son plaisir, avec ce léger déhanchement de contentement, en criant « oui neuf ! ». Mais, après moult plaintes des plus puritains des spectateurs, de ceux qui auraient souhaité interdire l’accès au terrain à un Gareth Thomas et ses faux airs de HPG, de ceux qui voudraient réduire la sexualité à la seule reproduction, assassinant ainsi les rêves de toutes jeunes filles désireuses de s’inviter à la fête de la victoire aux abords du Castillet, de ceux pensant encore qu’un match de rugby est un spectacle familial, l’IRB a demandé, telle la fédération de tennis à Monica, de cesser de crier sur le terrain. C’est tout à fait navrant de voir revenir le front des bigots qui voudraient limiter la sexualité à une seule position, celle du missionnaire, comme la pratique encore Clément Poitrenaud à chaque fois qu’il marque un essai, labourant la pelouse de son bas-ventre. Mais là encore, la sexologue avisée que je suis s’est réjouie de la force de ce couple, qui a vite remplacé le cri de plaisir par un petit geste plus subtil mais toujours plein de tendresse et d’érotisme, et que ce soit par un clin d’œil ou par une petite tape sur la fesse, l’arbitre sait quand il est temps que l’introduction se fasse.

Bien sûr, comme dans tous les couples, il y a des exceptions. Je tiendrai celle de Julien Thomas comme exemplaire : il ne sert à rien de vouloir introduire de travers quand votre partenaire ne supporte que l’introduction bien droite, elle vous refusera l’accès et vous enverra dix minutes au frigo pour que vos ardeurs redescendent et que vous puissiez revenir mieux disposé.

Je vous disais plus haut vouloir parler de la charnière, car il m’est toujours apparu que si le neuf avait droit aux faveurs de l’arbitre, le dix avait lui les faveurs de toute la ligne de trois-quarts, les faveurs de tous ces dieux du stade au physique si intelligent et à la plastique si appétissante. Je ne saurais dire quelle en est la raison exacte, est-ce à voir avec les profils néandertaliens des chasseurs-plaqueurs et des gratteurs-cueilleurs du paquet d’avants ou plus simplement au choix des Dieux qui ont créé le demi de mêlée laid et le demi d’ouverture divin ?

La chronique sexo d ovade

 

Un neuf qui n’a toujours pas eu son ballon d’or. 

 

DAN!

 

Un 10 qui prouve qu’il peut faire mouiller n’importe qui, même avec un maillot aussi moche (pour les moteurs de recherche : Dan Carter sextape)

 

La sexualité du dix est dans son nom, le demi d’ouverture : rien ne lui résiste, il est capable de tout ouvrir, de faire sauter le verrou, de prendre l’intervalle, de renverser, de croiser, de décroiser, de transformer, d’attaquer la ligne, de jouer avec la main comme avec le pied, d’aller au contact, de renvoyer, de relancer du fond, de faire une chandelle, de jouer dans le dos, de passer par-dessus, de sauter, de double sauter et même de triple sauter, d’engager et de dégager très loin, et, grand prince, de faire jouer derrière lui. Je vous entends déjà mes chers petits cochons, c’est tout à fait écœurant que ce genre d’homme existe, c’est une concurrence tout à fait déloyale. Je vous entends déjà mes petites cochonnes, c’est tout à fait écœurant que ce genre d’homme existe, il vous renvoie en pleine figure la chose avec qui vous êtes.

La sexualité du dix ne s’exprime jamais aussi bien que lorsqu’il est face aux poteaux, qu’il prend tout son temps, qu’il se retient jusqu’à la limite dans une position quasi-extatique, caressant du regard l’objet de son désir, avant de libérer tout un stade dans une même jouissance en envoyant en plein dans le mille. On raconte qu’un dix a été capable avec un seul dégagement de relancer la fécondité de toute une région au centre de la France, jusque-là soumise au caoutchouc. Ne connaissant ni la Creuse ni l’Aveyron, je ne saurais confirmer.

Là encore, il existe des exceptions, nous nous rappellerons la vitesse à laquelle tirait Stephen Jones. Il n’y a pourtant jamais eu une seule plainte contre lui, ni aucun grief. Il semblait apporter tout autant de plaisir, et pas uniquement quand il avait à ses côtés le maître en matière de mouillage de petite culotte, la mienne y compris, à savoir Monsieur Gavin Henson.

GAVIN!
Mon charcutier est sympa aussi

Les exceptions sont cependant plutôt à chercher dans notre hexagone, qui ne sait pas produire de dix digne de ce nom. Comment réussir à se pâmer devant un Talès ou un Trinh-Duc, comment arriver encore à penser que le désir pourra revenir un jour devant un Lopez, et ce ne sont pas les vieux Roumieu ou Camberabero qui pourront y changer quelque chose. Un espoir peut-être avec le jeune Plisson, mais le détournement de mineur…
La prochaine fois, je vous expliquerai comment bien utiliser, même avec Labit, son sextoy. Car il peut fonctionner en toutes occasions, je vous ferai un retour d’expérience, cela est très agréable même quand j’ai mis un slip.

Bertrand Guiry (USAP) passe sur le grill

La vache ! Guiry sur le grill !

 

Questions posées par Gregory le Mormeck, retranscription par Nicole Alamasse, avec la participation de Pastigo, Prune, Ovale Masqué, Marcel Caumixe, L’Affreux Gnafron, Damien Try. Les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell. 

 

Grande adepte des lieux de débauche perpignanais, Prune, notre envoyée spéciale en terre catalane a une nouvelle fois réussi à décrocher un rendez-vous avec un joueur de l’USAP pour le faire passer sur notre grill. Et non des moindres, puisqu’il s’agit du capitaine Bertrand Guiry. L’occasion était trop belle pour qu’une petite délégation ne se réunisse sur les lieux du crime afin de rencontrer cette star montante du rugby catalan, de faire le tour des débits de boissons du coin et d’assister à une nouvelle défaite de l’USAP à domicile.

C’est donc après une première nuit alcoolisée que nous débarquons chez Bertrand (car oui maintenant on l’appelle Bertrand) à quelques heures du match qui opposera l’USAP au Munster (match qui s’est arrêté à la 79ème minute, sur la victoire des Catalans, comme vous le savez tous).  L’œil collé, le teint pâle, et avec de vieux relents de whisky-fraise dans le gosier, nous attaquons notre questionnaire.

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Bertrand lors de sa période cheveux longs. Il a ensuite préféré les couper pour cesser d’être confondu avec Jean-Pierre Perez, et donc d’être systématiquement pénalisé dans les rucks.

 

  • Bonjour Bertrand, beaucoup de nos lecteurs ne suivent pas les matchs de l’USAP et préfèrent découvrir les talents catalans une fois qu’ils ont signé à Clermont ou à Montpellier. Peux-tu te présenter rapidement ?

 

Alors, je m’appelle Bertrand Guiry, j’ai 25 ans, et je joue à l’USAP depuis l’année du titre. Je suis né à Perpignan. Et j’ai effectué des études de commerce à Toulouse, études que j’ai terminées il y a 2 semaines.

 

  • On dit de toi que tu es un joueur intelligent. Dans un club qui a connu Jean-Pierre Perez, Henry Tuilagi et Grégory Le Corvec en 3ème ligne, ne te dis-tu pas que tu n’es pas vraiment à ta place ?

 

On avait tous des profils assez différents, ce groupe est très complémentaire je crois. C’était la force de cette 3ème ligne lorsqu’on jouait ensemble. Il faut faire la distinction entre l’agressivité (parfois au-delà des règles) et l’intelligence d’un mec. Les mecs cités sont réputés pour leur agressivité sur le terrain, mais restent RELATIVEMENT intelligents en dehors.

 

  • Relativement ?

 

Je t’ai pas dit que c’étaient des lumières non plus.

 

  • On dit parfois de toi que tu es à la porte de l’EDF, à l’instar de jeunes comme Burban, Rabadan ou Lamboley. Quand tu vois Le Roux, Claassen, Nyanga ou Dusautoir en EDF, ça te fait pas un peu chier de te faire piquer la place par des étrangers ?

 

C’est fatiguant cette discrimination positive.

 

  • Mais d’un côté, si tu es sélectionné, Lartot risque d’évoquer « La vache Guiry » à l’antenne (dont le copyright est propriété de Gregory Le Mormeck). Es-tu mentalement prêt à ça ?

 

En fait des amis ont déjà arboré une banderole avec ce slogan lors d’un match contre Toulon. Du coup je suis déjà mentalisé pour ça.

 

  • Tu as l’image d’un garçon intelligent. Tu es jeune et capitaine. Ne devrais-tu pas songer à agresser des flics à la sortie des bars pour développer ton côté Bad Boy ?

 

Je suis plus dans une mouvance contre-culturelle. Et frapper des flics ça a déjà été fait au club par le passé. Je songe à autre chose pour affirmer mon côté Bad Boy.

 

  • Ton nouveau président affiche son ambition d’un titre d’ici 3 ans. Est-ce réalisable, ou tu penses que le mec ne tourne pas qu’à l’eau ? Rivière ? A l’eau ? Bonne blague ? Putain mais qui a écrit ça ?

 

Non, je pense que c’est réalisable, même si c’est très ambitieux. Mais il faut avant cela pointer les défauts du club et y remédier. Notamment au niveau structurel et organisationnel où on est en retard, ce dont le président et le directeur général semblent avoir conscience. Et ils travaillent depuis un certains temps dessus. Leur discours est convaincant, et j’ai confiance en eux. C’est malheureusement aussi une question d’argent, on n’a pas les mêmes moyens financiers, de structures ou de ressources humaines. Il faut laisser le temps aux choses de se mettre en place, et être exigeants envers nous-mêmes.

 

  • Quel a été le départ le plus dur à supporter pour toi ? Celui de Porical ou de Mas ?

 

Les deux, de façons différentes. Jérôme est un pote, mais j’étais content qu’il ait l’occasion de rebondir dans un club ambitieux. Nico, je m’y attendais moins, donc forcément j’étais déçu. Mais on ne doit pas se donner le temps de trop cogiter, il faut vite basculer sur autre chose…

 

  • D’ailleurs ça marche bien pour lui quand il revient !

 

Oui, c’est insupportable. Mais c’est la meilleure réponse qu’il pouvait donner à ceux qui l’ont critiqué.

 

  • Qu’attends-tu le plus à l’USAP ? Un titre de champion de France, le retour de Dan Carter, ou la retraite de David Marty ?

 

Ce dont on a le plus envie, c’est de gagner des titres. Que ce soit en H-Cup ou en championnat. Mais il faut rester lucides. Pour l’instant on ne lutte pas avec les mêmes armes que les meilleures équipes. Alors il faut se donner un peu de temps pour réaliser ça. Mais à terme c’est ce qu’on souhaite oui.

 

  • Sinon tu peux nous l’avouer, l’Amlin Cup te manque un peu ?

 

Ah oui. Les matchs à Prato, Rovigo, et euuuuh l’autre « club » italien (personne ne s’en rappelle …) ah ben Rovigo en fait. Mais le plus étonnant, c’était chez les Basques l’année dernière (seul le chef se rappelle du nom de l’équipe : Gernika ). Là c’était magnifique. Fallait voir le stade. Ca m’a rappellé quand je jouais à Millas, mon club d’enfance

 

  • N’est-il pas trop dur de se faire gueuler dessus pendant 80 minutes par le sosie de Jean-Pierre Coffe ?

 

Si si c’est dur, surtout que je n’y connais pas grand chose en cuisine…

 

  • Et pour ce qui est du surnom de Monsieur Patate. Colle-t-il avec la réalité du personnage ?

 

Joker !

 

  • Milites-tu pour le retour de la Bronca à l’entrée des adversaires sur la pelouse ?

 

Ouais complètement, c’est le genre de truc qui me plaît.

 

  • Du coup, que représente la catalinité pour toi ?

 

C’est beaucoup de passion avec les avantages et les inconvénients que ça engendre. C’est à dire que c’est beaucoup dans l’affectif, et c’est ce qui donne du charme au truc, qui rend les valeurs d’ici attachantes. Mais d’un autre côté, c’est le manque de recul aussi parfois. Ce qui fait que ça peut envenimer les situations des fois. Mais dans l’ensemble c’est un truc très attachant.

 

  • Suite à ça, ressens-tu une sorte de pression de la part du public ? Car on est un peu cons nous les Catalans !

 

Non pas vraiment. On ressent de la ferveur… mais l’ambiance s’est un peu atténuée, et ressemble un peu plus à celle dans les autres stades.

(A ce stade-là il est important de signaler que le sieur Mormeck ressent un peu de fatigue, car il est encore bourré de la veille et ressent une furieuse envie de faire ses besoins naturels. Mais on y reviendra plus tard.)

 

  • Tu as fait plein d’études. Tu fais donc partie des quatre joueurs pros à savoir lire ET écrire. Te sens-tu rejeté ? (La même question a été posée à Jonathan Best, et on n’a pas compris la réponse.)

 

Non non…

 

  • Tu le caches ? Tu en as honte ?

 

Non non, c’est une fierté. Si c’était à refaire je le referais cent fois. Et sur ça je m’en fous de ce que pensent les autres.

(Pour rappel, à l’heure où nous publions cet article, Bertrand attend toujours les résultats de son examen. S’il faut il est aussi con que les autres.)

 

  • Tes études t’ont amené en Irlande où tu as pratiqué le rugby. Est-ce que cette expérience t’a aidé à comprendre l’arbitrage en H-Cup, ou ces salauds de Britons nous prennent vraiment pour des cons ?

 

Pas vraiment car je n’évoluais pas au plus haut niveau.

(Bertrand à joué au Terenure RFC, dans la banlieue de Dublin. Un club de milieu de tableau de première division irlandaise, un niveau semi-amateur, en dessous des provinces qui participent à la H-Cup et la Ligue Celtique.)

 

  • Tu as aussi étudié et joué à Toulouse avec ton école. Du coup, cela t’a-t-il aidé à acquérir ce sentiment d’arrogance et de supériorité qui les caractérise ?

 

Ah ouais, complètement tu vois.

 

  • Et maintenant qu’il y a prescription, tu peux nous l’avouer. Tu as déjà joué avec ton école sans prévenir ton club !?

 

Euuuuh oui. Au tout début

 

  • Lors du sacre de 2009, l’USAP a fait chanter Cali avant le match. Ne penses-tu pas qu’il s’agit là de jeu déloyal ?

 

Mais c’est sympa Cali !

 

  • Bunyeta ou Rousquille ? Muscat ou Banuyls ?

 

Bunyeta. Muscat

 

  • Brian O’Driscoll ou Marty ?

 

BOD

 

  • Ah bon, pourquoi ?

 

Je reste dans le truc professionnel, y a pas d’affectif.

 

 

Il cherche à plaquer le 9. Mais il était trop chaud, il a craqué un peu. Et à ce moment-là il se rappelle sa jeunesse, et ses cours de saut en hauteur. Mais il aurait pu nous faire un petit fosbury, ça aurait eu plus de gueule. Nan mais il était trop chaud, il a craqué ça arrive. C’est son tempérament…

 

  • On dit que Perez peut marcher sur l’eau. Est-ce vrai ?

 

Jean-Pierre, avec le mental qu’il a, il peut tout faire.

 

  • T’as des exemples de truc qu’il pourrait faire auxquels on n’est pas prêts ? Même si ce n’est pas légal.

 

C’est un stakhanoviste. Il s’épanouit dans le travail. Mais aussi dans le bricolage. Il est ultra passionné.

(Petit point explicatif pour nos lecteurs perdus par tant d’érudition. Stakhanovisme : Doctrine soviétique faisant l’apologie du travailleur dévoué à son travail et étant très productif.)

 

  • As-tu déjà visité la maison de Carter à Collioure ? Elle existe vraiment ?

 

Non. Je pense que c’est une grosse intox.

(Brisant tout espoir d’un retour tant attendu du Catalan Dan Carter, cette réponse fait verser une larme à Gregory Le Mormeck)

 

  • On dit qu’en dehors du rugby tu es hyper distrait. Quelle est ta plus grosse connerie ?

 

Pour la finale de la Coupe du Monde, on a fait une soirée à la maison. Et le lendemain je suis parti tôt, laissant une copine enfermée à l’intérieur. Elle était pas très contente…

 

  • Avant, le ¼ d’heure catalan c’était lors d’une des deux premières mi-temps. A présent c’est lors de la troisième. Tu peux nous en dire plus ?

 

Je ne suis pas tout à fait d’accord. Malheureusement, je pense que même si on garde un côté festif, ça reste calme en comparaison de ce qui se faisait il y a plus de 10 ans.

 

  • Bernard Goutta a une tribune à son nom à Aimé Giral. Manas à Dax. Est-ce que tu penses que tu en auras une aussi ? Voire une buvette ?

 

Mais y’a intérêt. Par contre, contrairement à Bernard, j’espère l’avoir pendant que je joue encore.

 

  • Après Gui Ry, Gui Rado, et Gui Toune, on annonce Gui Teau à l’USAP. Qu’en est-il ?

 

Ah bon ? Je ne savais pas.

(A ce moment précis même nous commençons à avoir honte de nos questions qui avaient l’air plus drôles à l’écrit)

 

Il paraît que le budget alimentation de l’USAP est le premier poste de dépense. Lequel des Sébastien en est responsable ?

Difficile à dire, mais je pense que c’est Vaha.

 

Au cas où ça ne paraitrait pas évident, on va passer aux questions à la con.

  • Le joueur avec qui tu aurais aimé jouer sur le terrain ? Et ne réponds pas Romain Terrain. Ni McCaw : ça nous fait chier, en fait.

 

Dommage, c’est le premier à qui j’ai pensé. Je dirais Jauzion alors. Je le bade vraiment. Jauzion c’est la classe, et je l’aurais volontiers fait signer à l’USAP.

 

  • Celui que tu n’aimerais pas croiser sur un terrain ? Et encore moins dans rue sombre et étroite.

 

Taumalolo quand il est énervé. Il a la force, la technique, le tempérament. Sinon c’est un mec hyper gentil.

 

  • Celui avec qui tu ouvrirais un bar à putes à Bogota ?

 

Non je ne ferais pas ça à Bogota. Je continuerais à faire tourner l’industrie catalane. Et je rapatrierais certainement Chouly pour m’épauler. Il gèrerait les platines et l’aspect commercial.

 

  • Celui avec qui tu aimerais faire une troisième mi temps ?

 

Et bien j’ai de très très bons souvenirs de Carter après le titre. C’est pas un gros bringueur. Mais quand il le fait, il le fait bien. Et c’est sympa, car ça contraste avec son image de mec sérieux.

 

  • Celui avec qui tu partirais à la chasse à mains nues dans la forêt amazonienne ?

 

Charles Géli, sans hésitation. Avec Charles tu peux y aller, il a ce côté sauvage qui colle bien.

 

  • Celui avec qui tu partagerais une cellule ? Tu peux répondre Votu.

 

Personne, je ne compte pas aller en prison.

 

  • Très vite. Thé ou café, levrette ou 69 ?

 

Thé, levrette.

 

  • Il reste 10 minutes à jouer. Tu serais plus du genre à faire une cagade qui offrirait le match à l’adversaire, ou à te sacrifier sur plaquage cathédrale et prendre un jaune ?

 

Carton jaune… mais elle est un peu nulle ta question.

 

  • Du coup tu préfères te faire défoncer en mêlée, ou prendre un cad deb’ d’école ?

 

Le cad deb’.

 

  • Damien Traille ou Mac Gyver ?

 

Mac Gyver.

 

  • Pour la troisième mi-temps, Mike Phillips ou Paris Hilton ?

 

(petite hésitation) Paris Hilton. Mais je pense que Phillips doit régaler aussi en soirée.

 

  • C’est qui le plus fort ? Cudmore, Botha ou l’hippopotame ?

 

L’hippopotame.

 

  • Tu préfères te faire plaquer par Alasdair Strokosch ou par ta petite amie ?

 

Je n’ai pas de petite amie, donc ça me ferait moins mal de me faire plaquer par elle que par Strokosch.

 

  • La chanson paillarde que tu aimes secrètement ?

 

Quand il pète il troue son slip.

 

  • Explique nous la règle du plaqueur/plaqué sans ponctuation.

 

Mais y’a plusieurs règles sur le sujet.

(Ce qui constitue à ce jour la réponse la plus intelligente qu’on ait obtenue à cette question)

 

  • Ça t’étonne Bastareaud qui mange un yaourt ?

 

Ca me laisse indifférent.

 

  • Pour toi c’est quoi les valeurs du rugby ? Et pas de baratin, ne fais pas comme si tu nous vendais des licences !

 

L’effort collectif, les qualités physiques, la technique individuelle, l’agressivité.

 

  • Pour conclure, pourquoi as-tu perdu ton temps à répondre à ces conneries ?

 

Parce que j’avais rien à foutre jusqu’à 16h et le match contre le Munster. 

  • Un oubli, quelque chose à ajouter, un mot ?

 

J’étais content de vous rencontrer et de voir vos têtes. Mais un peu déçu.

  • A qui voudrais-tu qu’on pose ce questionnaire ?

 

Porical. Ça pourrait être marrant.

Tout est dans la boîte, ou presque. Car après une heure d’un entretien sympathique où ne manquaient que les bières, il est temps de prendre congé de notre hôte et d’aller relancer la machine à la buvette du Canigou. Juste le temps pour notre leader Gregory Le Mormeck d’aller libérer ses boyaux sur le majestueux Trône de Bertrand, qui nous confie ressentir un profond sentiment de supériorité lorsqu’il s’y asseoit. 

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En petit bonus, un extrait audio : Pastigo a une proposition pour Bertrand…

Le Cantalabo analyse deux matchs d’Aurillac. Y’en a qui ont du temps à perdre.

De la ProD2 sur la Boucherie ? Oui.

 

Par SACA merde

Avertissement préalable à la lecture de ce compte-rendu : Les matchs dont il est question sont malheureusement des matchs de Pro D2. Aussi, la plupart des joueurs qui y sont mentionnés vous seront certainement inconnus, et si d’aventure le nom vous dit quelque chose, il s’agit probablement d’une confusion avec quelqu’un d’autre. Nous nous excusons par avance de ce désagrément.

 

Acte I : Le Cantalabo analyse le Pécorico Aurillac-Mont-de-Marsan.

Haaa, Aurillac contre Mont-de-Marsan, c’est un duel qui fleure bon le rugby d’antan ©. C’est l’opposition de la pigne contre la châtaigne, d’un club au glorieux palmarès contre un club auvergnat, du foie gras contre la truffade, ou d’un club au budget ridicule contre un club au budget encore pire (devine lequel !). Sur ce dernier point, Sport+ ne s’y est pas trompé en dépêchant sur place le bien nommé RSA, frère de Ouin-Ouin le grand, et lui-même dépressif chronique (à l’instar de la plupart des joueurs qui ont passé la majeure partie de leur carrière à Clermont-Ferrand). France3 a, de son côté, plutôt opté pour Jean Abeilhou, le seul journaliste au monde qui n’a pas besoin de ses fiches pour citer des noms de joueurs de ProD2 autres que Chalet/Nabal. Néanmoins, l’affiche semble déséquilibrée entre Aurillac qui marche à un rythme estampillé Top 14 depuis le début de saison, alternant branlées subies à l’extérieur et branlées infligées à domicile, et Mont-de-Marsan qui peine à remettre la marche avant après sa relégation de l’étage supérieur.

Alors, un match de prod2 fin novembre à Aurillac, vous me direz, ça se présente plutôt mal pour le spectacle. D’autant qu’il a neigé tout la semaine sur le Cantal, et que les thermomètres se sont mis en grève à cause de leurs conditions de travail. Qui plus est, les entraîneurs, Scott Murray côté montois contre Jeremy Davidson côté aurillacois, ça nous rappelle des Irlande-Ecosse bien crasseux du Tournoi de la fin des années 90. Et pourtant, il ne fallait pas arriver en retard©. Sur l’engagement de Maxime Petitjean, les aurillacois récupèrent la balle, puis écartent tout de suite côté ouvert, où Ratu et McPhee se font des politesses dans la défense, et filent à l’essai, avec des trucs de oufs genre retours intérieur, redoublées, ou passes après contact, sans jamais passer par le sol. De quoi provoquer une rupture d’anévrisme chez Patrice Lagisquet. Le match, la bière et les supporters à peine entamés que déjà Aurillac mène 7-0.

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La défense landaise fut bien trop statique, et a laissé aux aurillacois des espaces vers la terre promise.

 

Mont-de-Marsan n’arrive pas à mettre son jeu en place. Chahuté dans les rucks, dominés en conquête, approximatifs dans les transmissions de balle, le SM tend le bâton pour se faire battre. Cette après-midi, on aura plus vu le côté M que le côté S des landais. D’ailleurs, sur un mauvais jeu au pied montois sur les 40 mètres auvergnats, les aurillacois remontent le ballon à la main, progressent puis écartent, Kemp déborde, Ratu fixe, Boisset écarte encore pour Petitjean qui sprinte sur les 10 derniers mètres en contournant les deux derniers défenseurs pour le deuxième essai.

Deux minutes seulement plus tard, Pic pour les montois tente de jouer vite une pénalité dans le camp aurillacois, mais son petit coup de pied par-dessus est vraiment trop petit, et ne parvient même pas à lober Boisset, 1m32 au garrot, qui passe à Valentin. Celui-ci se retrouve donc avec un peu d’espace, mais à 10 mètres de sa ligne. N’importe quel cerveau sain d’esprit aurait tapé en touche, ou essayé de créer un point de fixation pour permettre une attaque conventionnelle. Mais Valentin, en bon international français à 7 n’était pas d’humeur à réfléchir. Il prend la gonfle, court, se demande s’il passe la balle à son arrière qui s’époumone à lui proposer des solutions, et puis à quoi bon ? Il la joue finalement perso, efface 3 défenseurs, et va tout seul à l’essai après une course de 70 mètres.

16 minutes de jeu seulement et Aurillac mène 22 à 0, bonus offensif déjà en poche. C’est alors que va s’illustrer la merveilleuse tradition séculaire de l’hospitalité en Haute-Auvergne. Dans la vie civile, cela consiste à violer la femme et les enfants de l’invité, pour lui montrer qui c’est qui commande. Puis, comme sous une bonne couche de nonchalance bourrue, il y a un vrai petit cœur qui bat, on offre à l’invité le coup à boire. Enfin, comme il faut aller se coucher, on re-viole les enfants pour que l’invité ne s’éternise pas. Au rugby, comme ce fut déjà le cas cette saison lors des réceptions de Dax, Bourg-En-Bresse et Albi, cela consiste à faire n’importe quoi une fois le bonus offensif acquis, afin de le perdre, et essayer de le reprendre ensuite (cette dernière étape ayant échoué contre les tarnais). Et que je te perds des mêlées, et que je te fais des en-avants dans mes 22, et que je te fais des en-avants dans mon en-but -2 fois même au cas où l’arbitre l’aurait pas vu-, mais rien n’y fait, Mont-de-Marsan n’y arrive pas.

Les landais ne jouent pourtant pas si mal. En tout cas c’est la première équipe cette saison à être venue à Aurillac pour réellement jouer au rugby. Mais tout cela est trop brouillon, et Léota en profitera pour perpétuer la tradition familiale de problèmes de piscines inaugurée par son père François, et l’arbitre le rend inéligible pour 10 minutes. La mi-temps est atteinte sur le score de 28 à 0 grâce à deux pénalités de Petitjean.

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Une statue en l’honneur de Maxime Petitjean sera érigée sur le parvis du stade Jean-Alric.

Dû à une restriction de budget, seul son pied gauche (sa principale caractéristique en tant que joueur) sera représenté. En effet, le devis en achat de matière première était colossal rien que pour représenter son non moins colossal nez.

 

La deuxième mi-temps commence donc, et Mont-de-Marsan va un peu mieux. Au fil des attaques, les aurillacois se mettent à la faute et Brady se prend un jaune. Puis pour des fautes à répétition en mêlées ordonnées c’est au tour de Tokotuu d’aller se reposer. A 13 contre 15, obligés de défendre, les aurillacois tiennent pourtant bon. Et après 10 minutes sous le joug Montois, les aurillacois en sortent lessivés mais indemnes au score. Correa entré plus tôt pour les montois, alors qu’il n’en avait visiblement pas envie, nous remémore les heures les plus sombres de Guile dans Street Fighter en nous gratifiant d’un reverse kick à retardement d’anthologie dans les génitoires de Maxime Petitjean. Plutôt risqué de s’attaquer à une telle icône aurillacoise un dimanche soir d’automne alors qu’il y a rien à la télé. On a déjà pendu des touristes pour moins que ça. L’arbitre n’ayant rien vu, le jeu reprend, et les stadistes de la montagne décident de se remettre à martyriser les stadistes des plaines.
Après une progression faite de coup de pieds de déplacement, Boisset trouve la touche sur la ligne des 5 mètres montois. Hayes capte la balle, Brady récupère, et file à l’essai. Un essai 100% merdique et 100% irlandais, vous en tirez les conclusions que vous voulez.

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Non M. Correa, c’est pas rugby ça.

 

Puis, 10 minutes plus tard d’un match qui a perdu tout suspense et tout allant, c’est au tour de la mêlée aurillacoise de s’illustrer avec un essai de pénalité que l’on attribuera à Maxime Escur, connu des services de police sous le nom de « Boucher de Montauban », et passé à Aubenas entre les mains de Marc Raynaud. Un sacré CV de psychopathe. Sur l’action, la mêlée Montoise se fait littéralement exploser, et le vis-à-vis d’Escur se retrouve carrément sur le cul. Pas finaud pour deux sous, mais du grand art dans le genre.

C’est alors qu’arrive le principal fait du match : le ciel jusque-là couvert se dégage, et le soleil fait son apparition sur le Stade Jean-Alric. Côté Aurillac, l’équipe étant principalement composée de cantalous et d’irlandais dont l’esprit ne peut juste pas concevoir la chose, la terreur prend le dessus, et les auvergnats cessent alors de jouer, permettant au Moun d’enfin poser un peu son jeu. Un essai à la 76ème minute, puis un deuxième en suivant, tout deux sur de belles constructions offensives face à une défense aurillacoise qui coince. Mont-de-Marsan a encore 2 minutes pour essayer d’en marquer un troisième et priver Aurillac d’un bonus offensif qui lui tend les bras. Deux attaques successives qui n’iront pas au bout plus tard, le match se termine sur le score de 42-12, Aurillac sauve tout juste son bonus offensif.

Si Aurillac a largement dominé son adversaire dans tous les compartiments du jeu, ils auront échoué à cadenasser la fin de match et à s’éviter la frayeur d’un retour du jeu montois. Néanmoins, avec 3 essais de trois-quarts et 2 essais de tricards, toute la palette offensive cantalienne y est passée, malgré quelques absents de marque. Pourtant déjà 5ème au classement au soir de cette 11ème journée, le SACA possède encore une belle marge de progression qui augure du meilleur pour cet exercice 2013-14.
Côté montois, les travaux de reconstruction prennent du temps, et la cohésion chez les arrières fait encore cruellement défaut. Mais ils ont prouvé sur la fin de match, avec la rentrée de Pierre-Alexandre Dut, qu’ils ne sont pas loin non plus d’obtenir la formule qui marche. En tout cas, vu la densité de cette prod2, en particulier dans le bas du classement, il leur faudra lutter jusqu’à la fin pour le maintien.

 

Acte II : le Cantalabo analyse le pécorico Pau-Aurillac

Oui, car la plupart des matchs de prod2 sont des pécoricos. Avec Lyon qui montera en top14 et à moins que Lille ne parvienne en finale de fédérale 1, ce sera d’ailleurs le nouveau nom de la prod2 la saison prochaine.

Changement d’ambiance, car Pau, c’est les supers-vilains de la prod2. Dans un registre différent de celui de Toulon en top14, ils ont su s’imposer au fil des années comme l’équipe à abattre sommairement. C’est d’ailleurs contre Toulon en 2008 que le déclic s’est produit : de ce jour-là, pour l’équipe dirigeante, l’avenir de la Section sera d’être une équipe de crevures, ou ne sera pas. Certes, cette équipe sait aussi jouer au rugby quand il le faut. C’est d’ailleurs de savoir adopter plusieurs registres de jeu qui en fait l’un des candidats les plus sérieux à la montée. Mais la demi-finale d’accession contre La Rochelle l’an dernier en fut encore le meilleur exemple, Pau n’est jamais aussi drôle redoutable que quand elle parvient à faire péter un câble à l’adversaire.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que sans faire de bruit la ville de Pau s’acharne à faire déferler le Chaos sur le Monde. Il suffit pour cela de regarder la liste des personnalités célèbres liées à la ville. Déjà Henri IV, à cause de qui massacrer des protestants est devenu illégal. Alors que les distractions sont si rares dans nos campagnes, ne plus pouvoir brûler 3 ou 4 malheureux rouergats lors de festivités bien de chez nous était bien malheureux, car en plus de distraire l’auvergnat, c’est quand même rendre service à ces saletés d’aveyronnais car les tuer ne peut qu’améliorer leur condition. Heureusement que le bon roi Louis XIV rétablit la situation quelques années plus tard. Aujourd’hui encore, cramer de l’Anglais reste d’ailleurs la principale mission d’intérêt public du XV de France.

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Chaque année, Le 24 aout, c’est la Saint Barthélémy. Pensez à inviter vos amis protestants à un bon vieux barbecue !

 

Autre personnalité, François Bayrou, qui de Pau fomente ses plans délirants de conquête du monde. Enfin, s’il parvient à conquérir la mairie de Pau en 2014, ça sera déjà un petit miracle. Puis Daniel Balavoine, aux boites à rythme de sinistre mémoire, Bertrand Cantat, Frédéric Lopez, et j’en passe des calamités… Pire, citons aussi André Courrèges, inventeur de la mini-jupe, ainsi qu’Isabelle Ithurburu, et donc, la combinaison des deux qui déconcentre les meilleurs joueurs de l’hexagone et transforme les nobles joutes du vendredi soir en d’immondes bouillies qui n’ont de rugby que le nom.
Cela n’est pas mieux au niveau de la Section paloise qui « s’enorgueillit » d’être le club formateur de Damien Traille, Imanol Harinordoquy, Nicolas Brusque et Philippe Bernat-Salles. Autant dire que Pau est en grande partie responsable de la domination du Biarritz Olympique sur le rugby hexagonal au début des années 2000. Et ça, c’est vraiment impardonnable. Autre joueur formé à Pau, Lionel Beauxis. Oui, la phrase est finie, je pense qu’il n’y a pas lieu d’en rajouter.

Enfin, moins doué pour l’humour burlesque, il y a Jean Bouilhou, de retour au club après avoir succombé à l’Appel de CThoulhouse, où il a acquis ses super-pouvoirs maléfiques lui permettant de régner dans les airs, et l’un des pions importants ces dernières années du cahier de jeu créé par le moine fou Jean-Abdul El-Issad, le Necrojauzycon, visant à provoquer l’éclipse totale et définitive du jeu à la toulousaine. Voici la description que le technicien H.P. Loveskills a faite de ce schéma de jeu après le dernier Toulouse-Oyonnax :
« Nul ne saurait décrire le Jeu; aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de passes inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et du rugby. »

Ce qui nous ramène à ce match entre Pau et Aurillac. Vous l’aurez compris, je n’ai rien à dire sur ce match car il fut d’une ennui démentiel. Pau s’est contenté de défendre (bien) et d’attendre (longtemps). Aurillac d’attaquer sans efficacité et de dominer stérilement en mélée. Personne même ne s’est cru obligé de se battre, ce qui est un manque de tact manifeste. Plus puissants et plus expérimentés, les Palois ont su profiter de la désarmante naïveté des joueurs aurillacois dans le jeu, dans un match qui aurait pu basculer dans quelque chose de plaisant, peut-être même du rugby, qui sait, si Aurillac avait pu et su trouver la faille. Las, ceux-ci n’ont eu de cesse de buter continuellement sur le mur défensif palois, tels de vulgaires écossais face à l’Angleterre, alternant bien mauvais choix et approximations offensives. Connor Gaston Lagaffe aura appris à ses dépends que vouloir prendre Domolaïlaï à l’impact fait partie des mauvais choix. Récupération de Bouilhou, passe en-avant, et essai, le match était plié, victoire de Pau 20 à 9, Aurillac ne prend même pas un bonus défensif qu’il aurait pourtant mérité.

La chronique du Professeur Best #1

A force de se faire insulter dans les commentaires à base de « Tu fais le malin derrière ton ordi gros puceau, j’aimerais bien te voir sur un terrain », l’équipe de la Boucherie Ovalie a fini par ressentir le besoin d’engager un nouveau chroniqueur. Quelqu’un de crédible, à même de faire taire ces esprits chagrins. Un mec qui connait le terrain, un mec avec des grosses couilles, tellement irréprochable qu’il pourrait se permettre de raconter les plus grosses conneries sans jamais s’exposer à la vindicte populaire.

On a d’abord pensé à Imanol Harinordoquy, puis on s’est rappelé que ce n’était plus vraiment un joueur de rugby. Puis à Sylvain Marconnet, mais sachant qu’il était déjà trop mauvais pour écrire Yahoo, on s’est dit qu’on allait peut-être viser plus haut. Enfin, nous avons fait une offre à Aurélien Rougerie, mais en bon Auvergnat ce dernier nous a demandé une rémunération de 200 euros par ligne, plus une voiture de fonction, une smartbox pour faire des stages de poneys en Aveyron, ainsi qu’une charette, trois boeufs et deux ânes. Comme nous n’avions que les ânes sous la main, le deal n’a pas pu se conclure.

Puis finalement, c’est comme une évidence © que le nom de Jonathan Best a surgi dans nos crânes pour nous raffuter la cervelle. Et cela pour 4 raisons :

1) Il sait écrire.
2) Il a de l’humour.
3) Il est très beau (Note de la rédaction : il a insisté pour qu’on dise ça).
4) Il vit à Grenoble donc il doit probablement beaucoup se faire chier.

A notre grande surprise, Jonathan a généreusement accepté notre offre, sous une seule condition : avoir les codes d’administration de notre page Facebook et ainsi pouvoir draguer les filles en se faisant passer pour Ovale Masqué. Cette condition étant remplie, voici sa première chronique. Vous pouvez également l’insulter dans les commentaires si vous le souhaitez, mais s’il souhaite se venger, sachez que l’on communiquera vos adresses IP sans aucun scrupule.

 

La chronique du Professeur Best, N°1.

Il est parfois bon de se rappeller les bases de notre sport. Au-delà de l’idée de me prendre pour un professeur de skills, alias technique individuelle, les bouchers m’ont demandé d’apporter un oeil coquin sur ce qui fait que notre sport est seul et unique en son genre. N’y voyez aucune prétention, seulement la Boucherie me paie cher, pour pas dire très cher pour écrire toutes ces conneries. A prendre avec des pincettes, bien entendu ! Bonne lecture !

 

Leçon numéro 1 : la passe (en arrière)

Si vous portez un numéro entre 1 et 8 ou que vous avez moins de 20 ans, cette leçon ne vous sera pas utile.
La règle de base pour tout bon rugbyman qui se respecte, c’est que le ballon doit toujours être transmis vers l’arrière. Peut-être que ceci explique pourquoi nous avons autant de personnalités contrariées et psychotiques dans le rugby : faire des passes vers l’arrière pour aller vers l’avant. A noter que la passe dans le rugby n’a aucun prix de base, contrairement à ce qui se fait dans d’autres sports.

Néanmoins il est quand même possible de jouer sans faire de passe, surtout si tu joues pilier. On raconte dans les livres de l’histoire du rugby qu’un pilier aurait fait une passe en 1974. Mais celle-ci n’est pas comptabilisée dans les statistiques puisqu’elle était destinée à l’arbitre de touche.
Nous allons donc détailler ensemble les différentes options de passe mais avant, voici la définition herreresque de la passe : “C’est transmettre cet objet à la forme ovoïde comme on dirait, tiens, toi, je t’offre tous mes sacrifices pour que tu trouves le chemin du bonheur. Le bonheur de l’action collective pour toi qui accèdera à une joie individuelle. C’est ça, la passe, comme l’esprit gardé depuis des lustres ancestraux du tout-pour-un, toi qui marques.”

 

La passe « à plat »

Autrement sus-nommée la passe de maçon ou le saumon fumé. Pas tellement que ce soit une spécialité de pêcheur portugais, mais cette passe sans aucun effet n’aboutira sur rien d’autre qu’une belle série de 12 mêlées consécutives puisque le réceptionneur dégueulera systématiquement le ballon.

La passe vissée

Communément appellée whatanamazingpass. C’est facile, t’as une main qui guide, une main qui dirige. Tu bouges pas la main qui guide et t’envoies tout avec l’autre, c’est clair ? A noter que c’est le geste le plus compliqué du rugby à maîtriser derrière la fourchette et le stamping.

La passe croisée

“Tiens, voilà le 12 qui croise, je vais me le faire”. Cette passe consiste à renvoyer automatiquement le réceptionneur dans la gueule du loup. Si le joueur qui croise fait moins de 70 kilos, il vaut mieux se servir de lui comme un leurre avant qu’un deuxième ligne qui traîne par là ne fasse de ses côtes un délice. Par contre, si le mec avec qui tu croises joue le même poste que toi, fais en sorte qu’il y ait bien 7 défenseurs à l’intérieur.

 

La chistera

Si par hasard tu t’es fait opérer des deux épaules, tu peux sauter ce paragraphe. Celle-là c’est véritablement de l’art. C’est une passe peu académique mais diablement fantasmée puisqu’il s’agit de donner la ballon dans son dos à l’aveugle à un coéquipier et tout ceci à une seule main. Si tu n’es pas basque, tu peux essayer ce type de passe, mais ça aura beaucoup moins de valeur.

 

Hors catégorie : la passe à dix

Sorte d’exercice utilisé souvent à l’échauffement quand l’entraîneur n’a plus d’idée. Deux équipes s’opposent et il faut faire des passes. Dix si possible. Mais tu peux être à Troyes ou à Sète ça fonctionne quand même. Pour toi qui es entraîneur et qui veux quand même utiliser cet exercice : n’oppose jamais les avants aux 3/4, ça finira inexorablement en pugilat.

Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive. Pour toute remarque ou appel au service après-vente, contactez Zahia (une bonne blague bien grasse pour finir, ça mange pas de pain et ça valide mon entrée chez les bouchers ovales). A bientôt pour la deuxième leçon !

 

Note de la rédaction : La Boucherie Ovalie ne valide pas les blagues sur Zahia, ni celles sur DSK, « Are you sure ? », « Tu m’emmerdes avec ta question », « Lulu Harinordoquy » ou « le lama de Bordeaux ». Un peu à l’image de la carrière de Jérôme Porical, c’était drôle au début mais c’est devenu vite lassant.  

Ovalie du Rhône analyse Clermont-Brive (36-29)

Retour sur le “Petitbonhommeenmoussico”…

Par Ovalie du Rhône,

 

 

Le contexte : 

Ahhhhh les joies du mois d’octobre…. Après quinze jours consacrés à la dernière édition de la plus belle compétition européenne des 18 dernières années, voici venu le temps de se préparer pour les chocs du mois de novembre…. Les Blacks, les Boks, les Tonga…. Autant d’occasions de se faire défoncer la rondelle (ou les cervicales) par des Golgoths venus du Sud !

Le seul problème, c’est qu’entre la Coupe Heineken et la mise en bière contre les ToutNoirs, il y a deux week-ends à combler… et comme la LNR a horreur du vide, nous voilà reparti pour deux semaines de Taupe 14…. Pour cette première, c’est la foire aux grosses affiches ! Entre Montpellier qui était invité au pot de départ de Mike Philipps, le « Springbokico » de l’après-midi et le derby de l’A86, le calendrier nous réservait une petite pépite : ASM – Brive.

ASM-Brive, c’est bien plus que le derby du centre… ASM-Brive c’est des transferts plus ou moins directs et toujours prestigieux (Vermeulen, Chouly, Mignardi, Viars, Pic, Cabello…), c’est des caresses d’avant matches comme quand le père Rougerie ne vit pas le terrain, frappé qu’il fut par la puissance des avants brivistes dans le couloir d’Amédée Domenech et surtout…. ASM-Brive c’est l’assurance pour les supporters de l’ASM de voir les Jaunards en mettre 50 et de pouvoir entonner l’intégralité du répertoire de Patrick Sébastien !

Mais cette année, l’atmosphère est tendue autour de ce « Petitbonhommeenmoussico »…. Brive joue plutôt bien pour un promu, l’ASM ne convainc personne…. Et surtout, le plus grand oracle du rugby français, le seul, le beau, le grand, l’unique Ovale Masqué (oui je fais de la lèche au patron… et alors ?) a prédit l’impensable : le CAB serait l’équipe qui ferait chuter l’invincibilité des Jaunards à domicile !

L’Auvergne a peur…

 

Le match grosso merdo :

L’ASM se présentait donc avec la peur au ventre sur la pelouse du Michelin… Soyons honnêtes, pas tant à cause du CAB que des choix de Vern Cotter… En effet, en l’absence de Parra suspendu suite à une altercation très «Valeurs»® contre l’UBB, le coach Kiwi avait décidé de titulariser une charnière expérimentale avec Mike Delany (sur le pré essentiellement du fait de la blessure de son joker médical) à l’ouverture et le futur ex 3ème demi de mêlée de l’ASM, Ludovic Radoslamachin, qui, après sa performance remarquée contre le Stade Français, se voyait titularisé à la mêlée.

A noter aussi du mouvement en 1ère ligne avec les blessures de Vachette et du Géorgien qui obligèrent à la titularisation de Debaty et de l’engagé Baleine pour encadrer Ti Paulo.

En face… heu comment dire…. je sais pas vous mais je ne connaissais pas grand monde… ah si j’ai vaguement entendu parler de Méla moi… et vous ? Plus sérieusement, on notera la présence de l’ancien toulousain Swanepoel et de l’attaquant monégasque Valère Germain… Bref, des touristes, des inconnus, en somme des bouseux du limousin venus en prendre quarante à Clermont sous les yeux de Romain Poite.

D’entrée de jeu, les jaunards mettent la main sur le ballon et quasi immédiatement, à l’issue d’une magistrale action toute pourave (ce qui annonçait bien la suite du match) Buttin ramassait derrière un regroupement et s’affalait dans l’en but pour le premier essai du match !
A ce moment là, dans le rugby comme dans un donjon, y’a deux solutions…. Soit on met le barbare et le nain en première ligne, on crie baston et on massacre les gobelins, soit on suit la tactique du ranger et on pratique la ruse, on regarde ce qui se passe en évitant les contacts… bon ben là, le jet de dés de Vern Cotter était pourri…. La première mi temps fut ainsi un échange d’amabilités, je marque, tu marques, je remarque et trois essais fidjiens plus tard, on arrive aux citrons à 20-20.

En deuxième mi-temps, le sorcier kiwi décide d’améliorer les points d’XP sur le terrain et fait rentrer Pierre, Chouly et surtout le nouveau duo magique de toute un peuple : Dieu et le fils spirituel de Jean Claude Drouot : Thierry la Crampe.

 

 

Sauf que… Ben sauf que Valère Germain maintient bien son équipe à flots grâce à ses coups de pieds… jusqu’à ce moment de grâce parfaitement improbable… ou tel un barbare s’écriant « Chaussette » face à une porte close, Dieu s’en alla fixer la défense avant d’écarter sur Nalaga d’une magistrale Chistera… avec la transformation et les deux pénalités suivantes, l’ASM prend le large et s’impose finalement 36-29….

Au final, on a serré les fesses pendant 70 minutes et on a gagné sur un exploit personnel de notre ouvreur étranger en fin de match (nda : pour ceux qui ne liraient que cette phrase, non, vous n’êtes pas dans le compte rendu d’un match de Toulon… D’ailleurs, Pilou, sympa ce Toulouse-Toulon ?)

Les coujoux repartent quant à eux avec un bonus défensif… et c’est limite mal payé.

 

Le jeu et les joueurs :

Chez nous, c’était pauvre, très pauvre…. Et c’est pas la première fois de la saison…. A force de jouer comme si on s’était pris un tourbillon de Wazaa dans le derrière, on va finir par se prendre un claptor de mazrok dans la gueule, et là, si on n’a pas une grosse réserve de points de destin.. ça va chier…

En face, du rude, du courageux…. Bref, le CAB va se maintenir cette année, se fera piller ses fidjiens (les JIFF à Clermont, les autres à Toulon) à l’intersaison et redescendra à la fin de l’exercice 2014-2015 pour laisser remonter le BO et l’Aviron Bayonnais.

 

L’homme du match :

Ovale Masqué, le meilleur pronostiqueur de l’histoire depuis Paco Rabanne avec la station MIR…. J’espère juste qu’il fera pas une connerie sous le coup de l’énervement….genre virer un stagiaire ou pire, m’empêcher d’accéder aux photos de filles à poil promises par Pastigo pour mon troisième article !

 

L’action :

Il est grand, il est beau, il est fort, il est sexy avec sa petite barbe, il fait mouiller toutes les culottes clermontoises qui ne mouillent pas pour Morgan Pupute Parra (c’est-à-dire surtout des caleçons), il nous lâchera comme tous les ans dans les matches décisifs…. Mais ce n’est pas grave, rien que pour cette chistera qui nous fait gagner le match, il mérite qu’on fasse sauter le plus beau viaduc de l’Aveyron pour empêcher son départ à Montpellier : Brock on t’aime !!!!! (enfin cette semaine, on t’aime !)

 

La Poitrenade :

1 jaune seulement de chaque côté…. Ce match aura aussi pourri les stats de Romain Poite.

Mathieu Lourdot analyse le derby parisien

PASCAL PAPÉ NU !

 

Par Mathieu Lourdot.
Il ne s’agit pas de son premier texte puisqu’il a déjà été publié il y a quelques années sous un autre pseudo, donc techniquement, vous ne devez pas l’insulter. Mais vous avez quand même le droit si vous avez envie.

 

Les derbys, ces bons vieux matches qui fleurent bon les valeurs © et le rugby d’avant ©. Ce samedi, on était loin d’un derby entre deux clubs de bouseux du fin fond de la Lozère puisque ce match voyait s’affronter les deux clubs Franciliens pour un remake de la finale du premier championnat de France . Pour la petite histoire, c’était le Stade Français de Philippe Comptepommes qui avait battu le Racing de Jean Bouilhou, qui plus tard fondera la Stade Toulousain. (Cette partie a été rédigée avec l’aide de l’illustre Jacques Verdier).

Revenons maintenant en 2013 pour ce match qui, disons le directement, fut franchement à chier.

Pourtant, je sentais un certain potentiel dans cette rencontre, le Stade Français étant l’équipe qui pratique probablement le jeu le plus sexy de ce Top 14 (pas de vanne, ici) et le Racing étant celle qui aligne le plus de joueurs avec des noms à potentiel comique. En revanche, Jacky Lorenzetti devrait travailler un peu plus son personnage, actuellement, on dirait la version Leader Price de Mourad Boudjellal, ça manque encore un peu de couilles, même si au Racing, il y’a Lapeyre.

 

Les Compos.

En voyant la feuille de match du Racing, j’étais heureux comme Sylvain Marconnet dans une Usine William Saurin. J’allais pouvoir balancer un max de jeux de mots tous plus pourris les uns que les autres. On peut déjà citer la présence de Sexton à l’ouverture, de Lapeyre à l’arrière, de Garçimore (aussi surnommé El McDo) au centre, de Juandré « Freddy » Kruger en 2ème ligne et de Duquelcon à la pile, sans compter Descons sur le banc. En recrutant Sexton, Descons, Labit, Lapeyre et Roberts, Lorenzetti semble vouloir faire passer un message. En tout cas, j’annonce l’arrivée prochaine de Woodcock et de Trevoranus au Racing pour compléter la collection.

Du côté des soldats roses, mis à part Lavalla, aucun joueur ne porte de nom à consonnance sexuelle, dommage. On retrouve donc Justin Bieber à l’ouverture, Crusty le Clown à la mélée, le Stagiaire à l’arrière et on note le retour de Waisea à l’aile. Bien sûr Pascal Papé et Sergio Parisse sont titulaires.

Lavalla

Ici, Sexy Richard Dourthe tente le duckface. Sans succès. 

 

Le Match.

  • On attaque fort puisque le Stade de France est à peine presque pas vide. Je suspecte une stratégie mise en place par Jacky Lorenzetti afin d’éviter que ses joueurs ne soient destabilisés en voyant des spectateurs. C’est sur que ça peut impressionner la première fois.

 

  • Le coup d’envoi est donné par Sexton et récupéré par le Racing qui envoie du jeu d’entrée (c’est possible). Le ballon revient vers Sexton qui feinte la passe et prend le trou. Andreu semble aplatir, mais Monsieur Berdos refuse l’essai et revient à une touche à 5m.

 

  • Sempéré balance une jolie pizza que le Racing récupère, Sexton feinte la passe et prend le trou et est plaqué à 1m de la ligne. Ducalcon ramasse le ballon et aplatit. Sexton transforme. 7-0.

 

  • On se plait à réver d’un match avec de belles envolées, mais la suite ressemble plus à un Géorgie-Roumanie qu’à un Australie-All Blacks.

 

  • Après moults ballons dégueulés et des touches bien foireuses, on fait rapidement un constat : M.Berdos a du avoir vent du tweet de Mujati qui disait, en gros, qu’il fallait être pilier pour savoir arbitrer une mélée. Il décide donc de ne pas arbitrer cette phase de jeu. Heureusement, les parisiens décident de muscler leur jeu (comme Robert) et de montrer qu’ils sont venus avec des intentions ©. Le Stagiaire décide de représenter dignement Paris et nous gratifie d’une magnifique cathédrale sur Jonathan Sexton. Cela permet aux commentateurs de placer un « VOYOUUU ! Depuis le début » ©, très valeurs ©.

 

  • Après quelques fautes de chaque côté, le Racing mène 10-6 aux citrons.

 

  • La deuxième mi-temps semble être partie pour être aussi chiante que la première, mais c’est sans compter sur Pascal Papé qui nous gratifie d’un superbe broyage de roubignolles acrobatique sur Juandré Kruger. Ce dernier terminera donc le match avec une voix de Bee Gees et passera pour un con lorsqu’il sera interviewé par Isabelle Ithurburu.

 

Pascal PapŽ

 

Pascal Papé, déguisé en Seigneur Sith à la convention Star Wars. 

 

  • Contact ! Sexton rentre dans Descons. Bon c’était juste pour la blague.

 

  • Par la suite, Arias tentera de découper Andreu avec un beau plaquage à l’épaule ce qui nous vaudra un nouveau point valeurs © pour Jeff Dubois, ancien chômeur longue durée (comme Ovale Masqué, sauf que lui l’est toujours) devenu entraineur des ¾ du Stade Francais, qui nous gratifie d’une punchline digne du meilleur de Tarantino : « Mais on joue au rugby  Oui ou Merde ?! ».

 

  • A l’heure de jeu Morné Steyn rentre, mais ça n’a pas grand intérêt. Il passe une pénalité pour porter le score à 16-12 pour le Racing (j’ai du zapper des points mais j’ai pas le courage de regarder de nouveau, le match).

 

  • Le Stade Français se décide enfin à tenter quelque chose avec le ballon (après 75 minutes) et pilonne la ligne des Racingmen qui tiennent bon. Lavalla commet donc un en-avant à 2m de la ligne d’essai du Racing. On joue donc la mélée, la première ligne du racing se fait tordre (on retrouvera même Luc Ducalcon avec la tête dans le cul après cette mélée, littéralement) mais monsieur Berdos pénalise le Stade et renvoie tout le monde aux vestiaires.

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Monsieur Berdos : « Vous pliez votre vis-à-vis, vous auriez pu lui faire trop mal, j’vous ferais dire ».

 

Bilan :

Mis à part une tentative de suicide à l’aide d’une capsule de Kro à la mi-temps, j’ai apprécié ce match notamment car les Parisiens on su respecter l’adversaire © c’est pas comme cette équipe de mercenaires ©. Non, en fait, c’était chiant à mourir, j’aurais mieux fait de regarder MHRC-BO en replay.

  • Sempéré semble nourrir le même complexe envers Szarzewski que ce dernier envers William Servat.

 

  • Pascal Papé a encore pris un nouveau jaune. Il est bel est bien le meilleur au jeu de la biscotte ©.

 

  • Luc Ducalcon s’est fait plier tout le match en mélée, il mérite donc le titre de maitre Origami.

 

  • Le Stagiaire affole les défenses avec ses cannes de feu mais en plus, c’est un voyou. Est-il le nouveau Caminati ?

 

  • Waisea revenait de blessure et il s’est reblessé. Est-il le nouveau Benoit Baby ?

ASM : La Stratégie de l’échec

 

Par Ovale’King Dead

(Parce que vivre à Clermont et supporter l’ASM, ça s’apparente un peu à un film d’horreur dramatique)

 

Cette année, notre stratégie est mûrement réfléchie : faut surtout pas qu’on soit « les-favoris-les-plus-fort-du-monde-qui-peut-les-battre ? ». Etant donné que quand on est sûr de gagner, on a autant de mental que Marie-José Pérec à Sidney, le mieux c’est qu’on arrive outsider. Donc on va tout faire pour perdre, mais perdre comme des cons hein, surtout pas avec les honneurs sinon ça marcherait pas ! Il faut vraiment qu’on passe pour des guignols.

Et puis t’façon, faut perdre un match si on veut gagner cette put*** de compétition. Bon l’année dernière on le savait mais c’est vrai que le choix de perdre le dernier match, c’était pas le plus judicieux, donc cette année on va les perdre avant.

À domicile, non, chez les rosbeefs et chez les consanguins non plus. Bon ben il reste le Racing.

C’est parfait, en plus ils viennent de perdre chez eux contre Grenoble donc tout le monde va nous voir gagnants, la défaite sera encore plus belle. Bon par contre il faut quand même qu’on fasse ça discrétos pour pas éveiller les soupçons sur notre stratégie.

L’équipe alignée est donc fidèle à cet état d’esprit. Hines, c’est 3 pénalités pour l’adversaire minimum. Derrière : Parra pour les choix de jeu intelligents, James pour le mental, et puis la 5ème division de panzers pour l’incertitude dans les courses (lol). On peut par contre s’interroger sur le choix de ne pas aligner Bardy et Vosloo ensemble et sur le fait de ne pas voir Rado sur la feuille de match, lui qui a pourtant été si brillant dans cette stratégie face à Paris, mais il est vrai que ça aurait peut-être été un peu trop flagrant ! Mettre un talonneur systématiquement à la charnière, c’est vite grillé…

Reportage au cœur du vestiaire clermontois avant le match [Point BFM TV©]

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On dirait qu’elle est à poil, ça va faire du clic

 

Vern Cotter : « Rappelez-vous, il faut pas qu’ils gagnent, il faut vraiment que ce soit nous qui perdions, donc on leur prend leurs touches et leurs mêlées, on garde les ballons et au moment où tout le monde pense qu’on va marquer, on les dégueule. On fait comme la semaine dernière contre Toulon, si vous percez, courrez en touche, vomissez le ballon, débrouillez-vous pour pas marquer. »

Franck Azéma : « Brock (James, ndlr, précisons-le car il y a beaucoup de Brock dans le Top 14), tu sais que ta prolongation dépend de ces défaites, donc applique toi ! Wesley (Fofana, précisons-le car il y a beaucoup de Wesley dans le Top 14 ndlr) reprend un peu de truffade, il faudrait pas que tu coures trop vite ! Lee (Burne,ndlr) pas de passe, surtout pas de passe ! Roro (Aurélien Rougerie, ndlr), si tu peux chialer dès qu’on prend 3 points pour ajouter un petit côté drama ! »

 

Le match :

Début de match, Clermont applique la stratégie à merveille et garde le ballon pour ne rien en faire.

10ème minute de jeu : Premier coup dur pour Clermont : Bardy est toujours sur le terrain. En tribune, Vern Cotter enrage : « Mais qu’est-ce qu’il fout put*** ? Oh ! À quelle heure le carton ? ». Visiblement Bardy n’est pas dans son assiette, le médecin a forcé un peu sur sa dose quotidienne de lexomil pour ne pas qu’il bouffe sa cage, 8 cachets, ça fait beaucoup.

À cause de cette erreur de Bardy, c’est Clermont qui obtient une pénalité. James pense qu’il devrait la prendre parce qu’elle est facilement ratable pour lui, Parra pense que c’est plus joli de perdre après avoir ouvert le score. C’est donc finalement Parra qui la tente et qui ouvre le score.

20ème minute de jeu : deuxième coup dur pour Clermont : Sivivatu qui dormait pendant le brief n’a pas entendu les consignes et a déjà percer 3 fois la ligne du Racing. Heureusement pour Clermont, Rougerie et Fofana, eux au moins étaient attentifs et n’étaient donc pas au soutien pour ne pas risquer de marquer. Sur le bord du terrain, c’est Franck Azéma qui s’agace « Mais remettez lui sa caravane au cul, il va tout faire foirer ! »

À cause de cette erreur de Sivivatu, c’est à nouveau Clermont qui obtient une pénalité. Parra la met, c’est quand même mieux de perdre 7-6 !

Le match s’annonce très compliqué pour l’ASM puisqu’à la 25ème minute de jeu, le Racing a déjà manqué un quart de ses plaquages. À ce rythme Clermont pourrait bien finir par marquer. Finalement Sexton marque 3 points, mais Chavancy refait faute juste derrière. Parra réussi à nouveau la pénalité parce qu’il reste largement assez de temps pour perdre 10 à 9.

Sur le renvoi, Chouly perce lui aussi. Sur le banc Clermontois on se crispe, l’action pourrait être dangereuse mais Hines soulage tout le monde en faisant un bel en-avant.

 

Mi-temps :

Dans le vestiaire clermontois, on est plutôt satisfait. Seul Sivivatu prend une soufflante pour ses percées à répétition. Il a un peu de mal à comprendre puisque de là où il vient, on joue au rugby entre amis, pour le plaisir, les pieds nus sur les coquillages et peu importe qui gagne, tout le monde est content à la fin, et on mange du poisson tous ensemble [Point Pierre Villepreux ©].

Bonnaire, le cerveau de la bande se demande quand même pourquoi on leur donne pas tout simplement le ballon pour qu’ils marquent ! Franck Azéma, mort de rire, lui répond qu’ils seraient pas capable de marquer sur un exercice de mise en place, alors en faisant des passes et avec des adversaires en face…

Du coup Vern Cotter a une idée !

Deuxième mi temps :

Sivivatu perce tout de suite mais bizarrement, ça n’affole pas les coachs auvergnats. Il transmet à Nalaga tout seul, les autres collent des gommettes au milieu du terrain et ne sont pas au soutien. Nalaga perd le ballon, Andreu récupère, pas de passe, pas d’adversaires, Fofana fait genre de revenir sur lui en moonwalk. Essai du Racing, le plan clermontois a fonctionné à merveille, c’était pourtant si simple.

10 à 9 pour le Racing, les supporters auvergnats seuls présents dans le stade chantent « Ils sont où les Auvergnats » pour en rajouter une couche dans l’humiliation, ça fait partie du plan.

Histoire qu’on puisse pas mettre un drop ou tenter une pénalité à la fin, il faudrait 3 points de Sexton et c’est donc Brock James, le bad boy bougnat qui se charge d’assassiner un racingman d’une tongienne dont il a le secret. Derek Bevan, l’arbitre vidéo décide qu’il s’agit bien d’une pénalité. En voyant Bevan à l’écran, Abdellatif Benazzi se met à pleurer, Olivier Merle mange un enfant et Marc Cécillon prend un fusil et tue sa télé.

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Tiens c’est bizarre, il est où Marc ?

Vous noterez aussi qu’en 1995, Pierre Berbizier avait encore une âme et que le calendrier des Dieux du Stade n’aurait jamais pu exister.

13 à 9, c’est parfait, Clermont est obligé de marquer un essai pour gagner et va donc tout faire pour que ça n’arrive pas. Parra obtient une pénalité de 35 mètres face aux poteaux et décide donc de la taper en chandelle 20 mètres au dessus des perches pour être sûr qu’on ne voit rien. Lee Burne joue parfaitement un 3 contre 1 en gardant le ballon. Sur une autre action dangereuse avec un boulevard devant lui, il fait preuve d’un grand sang-froid en lâchant le ballon tout seul alors qu’il n’y avait plus beaucoup de solutions pour échouer. Pour finir, alors qu’on les concasse en mêlée, Nalaga fait preuve d’une grande intelligence situationnelle en jouant vite une pénalité à 5 alors qu’un essai de pénalité dangereux aurait sonné le glas de cette belle défaite clermontoise.

Score final : 13 -9 échec réussi !

 

Moment lol du match :

Nalaga qui percute Andreu d’une grande enjambée. Andreu, 1m20, la tête du mauvais côté se fait cintrer. Bevan décidera qu’il s’agit d’une faute et donnera un carton à Nalaga puisqu’en tant qu’îlien, il a la violence dans les gênes [Point Fabien Galthié©]. En même temps, pour mettre toutes les chances d’échec de son côté, l’ASM avait décidé de ne pas offrir de montre en or à Bevan et de lui payer des vacances en Auvergne.

 

Les joueurs :
Si Sivivatu choisi de jouer uniquement les matchs de H-Cup, Fofana,lui, a décidé de ne plus jouer que les matchs du XV de France en Coupe du monde. Bardy n’a fait qu’une seule faute, et encore sans faire exprès, c’est nul ! Les autres on s’en fout.

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Pour le community manager de l’ERC, ce n’est pas Sivivatu l’homme du match. En même temps, il y a rien qui ressemble plus à un Fidjien qu’un autre Fidjien. [Point Thierry Rolland©]

 

Conclusion :

Faire le jeu, perdre et s’en foutre, l’ASM devrait s’exiler dans le Super XV !