VI Nations 2015 : Les pronos de la Boucherie (2/2) Après vous avoir présenté la première partie de nos pronostics pour le Tournoi des VI Nations 2015, voici la seconde moitié de nos prédictions, sur lesquelles nous vous conseillons de vous baser pour vos paris si vous êtes du genre épicurien, ou si vous dites tout le temps YOLO, comme dit Yoann Huget. Pastigo Les pronostics ont ceci en commun qu’ils n’arrivent jamais. Ainsi l’Auvergne, toujours à l’affût quand il s’agit d’outrepasser les limites de l’absurde, se tournera vers la divination. Je me suis donc réuni tout seul sur les ruines du temple de Mercure, au sommet du Puy de Dôme, pour sacrifier une poule. A défaut de révélation quadriennale, l’animal assurera au moins un coït. L’Irlande : D’habitude les Irlandais sacrifient leur championnat au profit de la coupe d’Europe. Vu les résultats, on suppose qu’ils sacrifient la coupe d’Europe au profit du Tournoi. Ils vont donc se faire plier, afin de se concentrer sur la coupe du Monde. L’Ecosse : L’heure de l’avènement de la méthode Cotter. Le stratège a eu le temps d’étudier son groupe, et la stratégie est évidente. Au diable les plans de jeu et les ambitions, il faut les menacer. Ainsi il leur sera promis lapidation en place de Jaude à Edimbourg en cas de défaite. De ce fait, la poule vide indique qu’ils seront lapider place de Jaude à Edimbourg. L’Italie : L’Italie va gagner son match annuel, contre la France, puis perdre tout le reste comme le veut la tradition. Ça vaut mieux, le jour où ils rentreront fêter un grand chelem, devant une foule de quatre chats malades, clôturera ces décennies de déceptions. La France : 2 scénarios : – La France perd tous ses matchs de 4 points, mollement, sans éclat, sans même la moindre once de mérite. C’est la crise, on est nuls et le Midol sort 6 mois de Une le répétant. – La France fait le grand chelem, sur un rebond dégueulasse dit « de génie » qui tombe dans les bras d’Huget (ou de Thomas, s’il arrive à l’heure). Le French Flair est de retour, La France domine le rugby mondial d’Europe, les Anglais sont des merdes. L’Angleterre : A moins d’un rebond, l’Angleterre gagne le Tournoi. Même pas parce qu’ils sont meilleurs, plus jeunes ou plus organisés, mais juste parce qu’on ne les aime pas. Ça doit finir comme ça, c’est notre destin, la poule est formelle. Les anglais restent des merdes quand même. Le Pays de Galles : Grâce à la savante expérience consistant à tremper le génie gallois dans la glaise du Top14, tous les prodiges sont transformés en Benoit Baby. Probablement la plus belle réussite française, le Pays de Galles fait de nouveau rire comme avant. “- C’est le mien – Non c’est le mien – Ta gueule c’est le mien” Ovale Masqué Grand favori du Tournoi selon Matthieu Lartot et les électeurs du trophée Talent d’Or, le XV de France va malheureusement aborder cette compétition de la plus mauvaise des manières en perdant contre l’Écosse. Vern Cotter a en effet eu 7 ans pour examiner de près les faiblesses du rugby français, à savoir la mêlée, la touche, la défense, l’attaque, le jeu au pied, les renvois, la technique individuelle, la vitesse et les coupes de cheveux de ses ailiers. Certains n’oseront y croire et continueront de penser que l’Écosse restera à jamais un pays de losers : faites tout de même attention à ne pas sous-estimer un entraîneur qui a réussi à gagner un titre avec un N°10 possédant le mental de Brock James. Une claque inaugurale qui aura au moins le mérite de réveiller le bon vieux French Flair, une expression poétique pour signifier que nos balloches se transforment subitement en noix de coco quand nous nous sentons humiliés. Les Bleus accomplirons donc l’exploit de gagner à Twickenham lors de la dernière journée et de priver (encore) le XV de la Rose du Grand Chelem. Une victoire inespérée sur laquelle PSA s’appuiera en conférence de presse pour justifier son optimisme en vue de la Coupe du monde, nonobstant le fait qu’il a perdu autant de matchs que Richard Gasquet en Coupe Davis depuis qu’il est sélectionneur. L’Irlande, grande favorite du Tournoi pour ceux qui « connaissent le rugby » (c’est à dire ceux qui font le mieux semblant) décevra les attentes, comme la génération d’O’Driscoll l’a continuellement fait pendant 10 ans, en s’inclinant face à l’Angleterre et au Pays de Galles. Le Pays de Galles qui remportera donc son 5ème Tournoi en 10 ans en devançant les Anglais au goal average particulier. Une performance remarquable, surtout de la part d’une équipe incapable de battre l’Australie, ce que même nous parvenons à faire régulièrement. Mais soyons honnêtes, le principal intérêt de ce Tournoi sera de jouer au grand jeu du « qui Ouin-Ouin va-t-il mettre au bûcher et crâmer pour la Coupe du monde ? ». Rappelons qu’en 2011, Marc Lièvremont avait fait un très joli coup en terminant les carrières internationales de Yannick Jauzion, le meilleur joueur français depuis 15 ans, et de Sébastien Chabal, le meilleur acteur de publicité français depuis Gad Elmaleh. Cette année, je miserai donc sur Morgan Parra, ainsi que sur Maxime Mermoz et François Trinh-Duc (tous deux rappelés en cours de compétition) pour la simple et bonne raison que PSA les déteste déjà et qu’il ne cherche plus qu’un prétexte pour les éliminer. Je pense que Pascal Papé pourrait également sauter puisque cela va bien finir par se voir qu’à part être con, il ne sert pas à grand chose. Enfin, Benjamin Kayser devrait logiquement être ejecté au profit de Szarzewski et Guirado, car c’est le seul des trois qui est capable de lire un livre en entier, ce qui fait de lui un bien mauvais talonneur. Tel Obelix cherchant à duper Panoramix, Adam Jones s’est coupé la barbe et les cheveux pour se faire passer pour un jeune espoir au poste de pilier nommé Adam Williams. Warren Gatland n’y a vu que du feu : EPIC WIN. Thomakaitaci Chaque année, l’hiver refroidit les esprits mais le Tournoi réchauffe le cœur (sauf si on est supporter italien, ou français depuis quelques années maintenant). Cette coupe d’Europe du Rugby est donc redevenue, par la force des choses, une Coupe du Royaume-Uni. Et dans ce grand derby de rouquins, où chacun ne participe que pour mettre sur la gueule de son cousin, il faut déterminer un vainqueur. Sachant que Anglais, Écossais, Irlandais et Gallois s’entretueront chacun dans leur stade, les matchs qui compte vraiment, ce sont les affrontements sur le continent avec les sparring-partners latins, la France et l’Italie. Les quatre équipes vont s’imposer contre l’Italie, à Rome ou sur les terres “Outre-Manche”. Ce n’est donc pas là que se jouera la compétition (dire cela, ça fait celui qui a réfléchi toute la nuit, ça vaut en fait pas plus que les analyses de Lartot). L’important ce sont donc les matchs contre la France, non pas à domicile (là pas de surprises possible, l’équipe de PSA n’ira pas gagner à Londres et Dublin), mais à Paris. Les rouquins qui se tireront le mieux de leur voyage à Paris remporteront le tournoi. Il ne reste donc plus que deux équipes possibles : l’Ecosse et le Pays de Galles. Sachant que Vern Cotter entraîne désormais les Chardons, on connait déjà la réponse du vainqueur final. Mais, pour le fun, poursuivons la démonstration mathématique jusqu’au bout. Le Pays de Galles sera le vainqueur du tournoi parce qu’il ne perdra pas à Paris. Et cela pour plusieurs raisons: – La France aura déjà gagné (à l’arrache) contre l’Ecosse, sur un essai de Thomas. Donc malgré la large défaite à Dublin la semaine suivante, je ne vous explique pas le boulard des joueurs du XV de France. D’autant plus que le Midol, l’Equipe et RMC les auront déjà adoubés futurs vainqueurs de la Coupe du Monde. – Il fera froid, la pelouse du Stade de France sera gelée, les supporters seront en colère, appelleront à la grève. Bref, le match n’aura pas lieu et les Gallois gagneront par forfait. – Le match est coincé entre deux journées du Top 14 donc, entre les joueurs blessés sur les terrains vagues gelés de Brive ou Oyonnax, entre les toulousains séquestrés par Novès pour protester contre les doublons, entre ceux qui ne voudront plus retourner à Marcoussis, tant tout le barnum de PSA est incohérent etc., la France sera obligée d’aligner des seconds couteaux (Kockott, Ben Arous, Huget – le seul laissé libre par Novès – Thomas ou Guirado…). Oh wait ! Classement final : 1/ Poireaux 7pts – 2/Chardons 6 pts – 3/Trèfles 6 pts – 4/Rose 6 pts – 5/ Coqs 5 pts – 6/ Macaronis 0 pt “Purée mais pourquoi la Boucherie n’a pas fait de petit Phillips illustré ?”
VI Nations 2015 : Les pronos de la Boucherie (1/2) Vous le savez, à la Boucherie, on aime les pronostics. Surtout parce qu’on peut se la péter en se prétendant experts du rugby s’ils s’avèrent être justes. Alors pour maximiser nos chances d’être des spécialistes comme Jean-Pierre Elissalde, plusieurs bouchers ont proposé leur prédiction du VI Nations 2015. Comme ça, on pourra se la péter derrière nos écrans. Pour information, on a divisé les pronostics en deux articles pour pas que vous ayez trop à lire. Donc la suite viendra demain. Copareos C’est l’Irlande qui va remporter le Tournoi des Nations 2015, et ce pour trois raisons. Tout d’abord parce qu’une seule province du pays s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe, ce qui signifie que personne n’attend quoi que ce soit du XV du Trèfle, comme à chaque fois qu’il remporte le trophée. Ensuite, ils vont chercher à confirmer leur victoire de l’an dernier et à montrer au monde entier qu’ils sont fin prêts pour la Coupe du monde (à laquelle, comme d’habitude, ils se ramasseront en perdant contre la France et l’Italie qu’ils auront pourtant battu pendant le 6 Nations). La troisième raison sera de faire chier les Anglais, qu’ils priveront d’un grand chelem que ne réalisera pas l’Irlande pour autant, puisqu’elle aura perdu à Cardiff. La France finira 3ème du Tournoi après avoir perdu contre les Anglais et les Irlandais. Ils battront l’Ecosse et le Pays de Galles à domicile et iront accrocher un nul inespéré à Rome grâce à un essai de Clerc à la dernière minute que Doussain, appelé suite à la blessure de Kockott lors d’une altercation avec Parra, ne transformera pas. Vincent Clerc sera lui porté en héros après ce résultat historique et sera d’emblée titularisé à tous les matches de l’équipe de France jusqu’en 2017. Enfin, Dusautoir se blessera lors d’une mêlée faisant suite à une pénalité, ce qui rendra Guy Novès doublement fou de rage. L’Ecosse terminera elle à la quatrième place après avoir défait le Pays de Galles et l’Italie. Le XV du Poireau se contentera de deux victoires face à l’Irlande et à une Squadra Azzura qui n’échappera à la cuillère de bois que grâce au XV de France, toujours là pour rendre service aux autres. “Sérieusement, vous croyez vraiment que vous allez nous le reprendre ?” Capitaine A’men’donné L’Irlande va l’emporter en Italie pour son premier match, et se positionner en légitime favori. Mais durant ce match, un petit événement aura de grandes conséquences. Sergio Parisse, comme à son habitude, va percer, éliminer 5 défenseurs puis lancer une sublime chistéra après-contact. Mais cette fois-ci, contre toute attente, cette passe de grande classe va trouver preneur, Benvenuti ayant bien suivi (en fait, il était en train de poursuivre Paul O’Connell dans l’optique de se taper avec lui et ne devra qu’à la chance de se trouver là) et va marquer le plus bel essai de la première journée. Après cette défaite, c’est la perplexité qui règne dans l’équipe d’Italie, comme le rapporte la Gazzetta dello sport avec ce dialogue entre Sergio Parisse et Tommaso Benvenuti : TB : Mais on a le droit de faire ça ? SP : Des passes ? Bin oui. C’est rrrrugby, ça. -Che Rugby ? -… -… -Le rugby c’est le sport qu’on pratique. -Ma! C’est pas du water-polo, tout ça? -Quoi ? Qui t’as dit ça? -Il Grande David Marty! -Évidemment… -Mais tout s’explique ! C’est pour ça qu’on m’interdit de plonger ! Et que c’est si grave d’enfoncer la tête de l’adversaire dans l’aire de jeu ! C’est une révélation pour le joueur de Bristol et ancien Usapiste*, et pour le reste de l’équipe d’Italie dans son sillage. En effet, arriver à ce niveau au rugby tout en faisant erreur sur le sport pratiqué, la plupart des joueurs de la Squadra vont se révéler être des surdoués. L’Italie va tout balayer dans le reste du Tournoi en s’imposant à chaque fois avec une marge confortable. Dans le même temps, l’Irlande perdra le match du Grand Chelem lors de la dernière journée en Écosse. L’Italie remportera donc le Tournoi pour la première fois à la faveur d’un meilleur goal-average. Quant au XV de France, comme Lièvremont avant lui, PSA sait très bien qu’il est impossible de faire une coupe du monde correcte si le Tournoi d’avant est réussi. Donc, il va se débrouiller pour que les bleus foirent dans les grandes largeurs. Un objectif parfaitement atteint avec une cuillère de bois, le public de Stade de France qui siffle son équipe, les médias qui s’acharnent sur le staff et les joueurs, et des clubs qui n’en finissent pas de se plaindre. Toutes les conditions sont réunies pour une préparation optimale. *D’ailleurs, autre conséquence, les dirigeants de l’USAP se suicident pour la 5ème fois en 1 an d’avoir laissé partir un joueur aussi doué. Chat échaudé craignant l’eau froide, ils prolongent Votu de 3 ans, se disant que peut-être lui aussi ne sait pas qu’il joue au rugby. Mais il s’avère qu’en fait, c’est juste un branleur. Les supporters catalans se suicident pour la 7ème fois en 1 an. Et encore, le water-polo n’était pas le pire malentendu…” Ketchup Mayol Cette année, le Tournoi devrait être remporté de façon éclatante par le XV de la Rose. D’abord, 2015 sera l’année de l’Angleterre avec le doublé Grand Chelem/Coupe du Monde : Guy Novès aura beau clamer que c’est impossible, on lui objectera que les Anglais l’ont déjà fait en 2003. Ensuite, une équipe qui peut se permettre le luxe de ne pas sélectionner Steffon Armitage pour des raisons aussi farfelues que la préférence nationale ou l’éthique ne peut que gagner. Enfin, la France ayant épuisé son quota de French Chatte l’an dernier, une seule équipe pourra venir contester l’hégémonie des hommes de Stuart Lancaster : l’Ecosse. Car c’est là que résidera la véritable surprise de cette édition 2015. Après avoir cueilli à froid des Français sur leurs terres contre toute attente (enfin, c’est vite dit, car aligner la charnière de la lanterne rouge du Top 14, c’est quand même faire preuve d’hubris), l’Ecosse va s’imposer face aux Gallois, aux Italiens (qui remporteront donc la Wooden Spoon Cup qui récompense traditionnellement le perdant de la rencontre entre ces deux équipes), s’incliner face aux Anglais pour enfin arracher la deuxième place contre l’Irlande. On ne manquera pas de saluer l’effet Vern Cotter sur le XV du Chardon, ni d’ironiser sur sa réputation d’éternel Poulidor du rugby. La France terminera quatrième derrière l’Irlande, mais devant le Pays de Galles, profitant du choc psychologique des Gallois du Racing Metro présents et passés habitués à jouer dans un Stade de France vide. Le seul joueur du Poireau à tirer son épingle du jeu sera Leigh Halfpenny, bien reposé par sa saison à Toulon. Il devrait néanmoins se blesser opportunément lors de la dernière journée. L’équipe d’Italie occupera sa traditionnelle sixième place, ce qui suscitera les questions habituelles, notamment à savoir s’il n’y aurait pas trop d’Italiens dans la Squadra Azzura. L’Anglais typique dans son oeuvre.
Tournoi des VI Nations : Le petit Guildford illustré 2015 Il est de retour pour vous jouer un mauvais tour. Cela fait maintenant plusieurs semaines que nos lecteurs nous demandent incessamment la même chose : « S’il vous plait messieurs les Bouchers, faites plus d’articles sur Montaigut-Besse une nouvelle édition du Petit Guildford illustré ! ». Et bien à quelques jours du début du Tournoi des VI Nations, votre souhait a été exaucé. Vous avez donc enfin un prétexte pour vous bourrer la gueule devant votre télé samedi. Pour cela il vous suffit d’imprimer l’image ci-dessous (cliquez-dessus pour l’agrandir) et de ne plus jamais revenir sur ce site ensuite, de toute façon il y a pas de dessins dans les autres articles. Merci à @MarcelCaumixe pour la réalisation graphique et au @WelshDalaiLama pour l’idée originale.
[Top 15] 17ème journée Par Capitaine A’men’donné, On va pas se mentir, cette journée du Top15 c’était n’importe quoi. En tant qu’organisateurs de la compétition, nous nous retrouvons désemparés par la prestation des joueurs. Logiquement, ils sont censés jouer plus ou moins au rugby, et ensuite nous présentons cela dans un emballage décalé et jubilatoire©. Mais si les résultats eux-mêmes sont décalés et jubilatoires©, il ne nous reste plus grand chose à faire. Nous félicitons donc tous les acteurs de cette journée, parce qu’en tant que branleurs patentés, tout cela nous arrange bien. Stade Français-Oyonnax 13-15 Après le Racing, c’est au tour du Stade Français de perdre à domicile contre Oyonnax. Les paysans font régner leur ordre de terreur, écrasant la capitale sous le joug de leur sabot de plomb. Les Franciliens tremblent de devoir bientôt être obligés de porter l’uniforme officiel des péquenauds : salopette, chemise canadienne, grosses chaussettes en poils de bêtes et interdiction de se raser. Vu tous les hipsters qui hantent Paris, on ne verra pas la différence. Mais le LOL de ce résultat ne doit pas faire oublier un match insipide de bout en bout, à peine éclairé par le bel essai de Camara. 4 points pour les hommes de Christo (fast &) Furious. Joie d’un supporter oyonnaxien après cette victoire historique. LOU-Racing 11-13 Le retour du Don’t-give-a-fucksico ! En effet, malgré nos efforts, jamais un supporter de ces deux clubs n’a été clairement identifié par la science. Si vous, chers lecteurs, ne vous y intéressez pas, ne comptez pas sur nous pour faire l’effort. Ce match nous aura néanmoins permis de savoir que Julien Puricelli est encore vivant, et qu’en fait il joue plutôt bien. Par contre, Jérôme Porical on savait, et il défend toujours aussi mal. Il a réussi à bouffer un 3 contre 1 défensif, au grand plaisir de Brice Dulin. 4 points pour les hommes de (disclaimer : la charte de qualité du site nous interdit de faire des jeux de mots avec les deux Lolos, car c’est trop facile. Merci de votre compréhension). Montpellier-UBB 34-24 Et on continue avec le LOL ! Bordeaux (quand ils gagnent, on dit Bègles, donc pas là. Mais c’est uniquement parce que j’ai de la famille à Bègles) a attaqué ce match tambour battant. Du mouvement, de l’envie, une domination sans partage pendant 20 minutes… Jusqu’à pousser les Montpelliérains à la faute, et obtenir un carton rouge à l’encontre de Benoît Paillaugue. Le reste du match sera alors héraultais, ceux-ci jouant enfin au rugby, et Bordeaux se mettant tout seul hors-sujet. On pourrait donc en conclure que Paillaugue est tellement nul que son équipe se porte mieux à quatorze en son absence. Ce serait aller vite en besogne. Voici donc trois hypothèses pour expliquer ce résultat : 1- Pour qu’ils cessent de se prendre pour ce qu’ils ne sont pas, il faut que les joueurs du MHR se croient dans l’adversité. Alors seulement ses joueurs (même René Ranger !) se bougent un peu le fion. Le plan de jeu futur de Jake White sera donc de prendre un rouge au plus vite afin de verrouiller le score. 2- Le MHR a enfin trouvé la bonne carburation avec Jake White en manager et Fabien Galthié en analyste vidéo 5 minutes par semaine. 3- Les Bordelais sont un peu cons. 4 points pour le White spirit, qui vient même à bout des taches de Bordeaux. Fabien, dans quelle mesure pensez-vous que votre analyse de l’UBB a aidé la victoire montpelliéraine ? Brive-Gronob 23-0 Bon, l’UBB ridicule, le Stade Français battu à domicile, et là Gronob qui se prend une branlée à Brive. Les trois équipes les plus enthousiasmantes (en matière de jeu) en début d’exercice sont-elles vouées, comme l’an dernier, à faire une fin de saison pourrie ? L’amateur neutre de rugby sera-t-il encore contraint de choisir entre Toulon (pour les sadiques) et l’ASM (pour les masochistes) comme palliatif lors des phases finales ? Arnaud Méla, qui n’a pris qu’un seul carton jaune depuis le début de saison, est-il fini ? Est-ce que ces questions intéressent quiconque ? Le débat est lancé. 2 points pour la team compote. Toulon-Bayonne 24-17 Il sont fiers dans la défaite, les Bayonnais. Combatifs, malins et opportunistes, ils ont longtemps cru pouvoir ramener quelque chose du Var. Malheureusement pour eux, Toulon est une équipe solide. Aussi, les Basques repartent avec pour seule satisfaction, je cite, « l’état d’esprit affiché ». Qu’ils se méfient tout de même, l’an dernier, l’USAP avait eu exactement le même discours après son déplacement à Toulon. 2 points pour les cuistots-disco (oui, à Toulon, ils sont crazy like a fool, cooking a barigoule… Désolé pour votre journée) Thug life Castres-Toulouse 9-13 S’il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher aux Castrais, c’est d’être irréguliers. Mais c’est bien tout. Se prendre un essai de Toby Flood passant en force, c’est quand même pas glorieux. Insipides eux aussi, Toulouse est un peu moins pire que le voisin aveyronnais – ce qui a de tout temps été le leitmotiv du Cantal. Toulouse va donc très mal, et se trompe aussi dans ses inspirations. Mais peut toujours espérer une qualification et là, sur un malentendu, ça peut passer. Non, vraiment, faut trouver d’autres mentors. 4 points pour Toulouse, mais c’est pas de gaieté de cœur. La Rochelle-Montferrand 16-12 ASM, ASM, nous t’aimons car tu nous fais toujours autant rire ! Après le match à Lyon, nous avons eu peur que tu n’apprennes de tes erreurs. Mais non, tu n’as toujours pas saisi qu’un match dure 80 minutes ! C’est merveilleux dans ce monde formaté de garder une telle candeur, un tel dévouement à se tirer une balle dans le pied ! En Charente-Maritime, ça a été un festival. Tu étais pourtant prévenu que prendre les Maritimes de haut était une grave erreur. Mais non, tu as appuyé là où ça fait mal, en confiant l’attaque à Zac Guildford, qui te l’a bien rendu avec ses percées certes incisives mais improductives, avec en point d’orgue un essai bouffé en fin de première période. Le monde ignorait encore l’existence de Loann Goujon il y a une semaine. Tu as découvert en même temps que le monde que c’est toi qui l’as formé, et envoyé s’aguerrir à La Rochelle en prodédeux (ça, pourquoi pas), avant de l’oublier (ça, c’était con). Qu’il se démerde, tu t’es dit. Et il l’a fait. Samedi, il était pris par le stage du XV de France (ce qui a permis aux Jean-Michel Cékelchain de nous ressortir leur fameux « je le connais pas, mais il a rien à foutre en équipe de France »). Alors tu as découvert Kévin Gourdon, même parcours, même oubli. Il t’en a fait baver, sur ce match. Prend donc 10 minutes pour lire ça. Si tu ne le fais pas, en tant que supporter aurillacois, j’y gagne au change, de toute façon. 2 points pour les soldes fin de série de l’ASM. Le point boucher : La Rochelle Sans surprise, si vous avez vu un résumé de la journée, le point boucher du jour va à Eaton pour La Rochelle. C’est de loin la plus belle mandale de la saison – jusqu’à présent. Un beau craquage juste devant l’arbitre du jour, discrétion nulle mais uppercut techniquement splendide. Le jury a néanmoins hésité à donner un point aussi à Julien Bonnaire sur cette action. Eaton n’est pas vraiment le premier crétin venu, et un tel éclat de violence aussi peu dissimulé est certainement une réaction à un acte un peu sale du Clermontois. C’est d’ailleurs ce qu’a pensé l’arbitre sur le coup, donnant un carton jaune aux deux joueurs. Néanmoins, devant l’absence d’image accablante, nous nous contenterons de fantasmer sur les raisons de la joute. Le classement Je serais toi, je cliquerais. Surtout si t’es myope. Victoire de prestige pour Oyonnax qui intègre la première partie de tableau alors que son malheureux adversaire rate une occasion de retrouver sa place de dauphin. Pendant ce temps, Toulon s’échappe et le Racing s’incruste à la quatrième place, dépassant ainsi Montaigut-Besse qui n’a pas joué ce week-end. Castres est toujours largué, et c’est pas PSA qui va arranger ça en lui enlevant sa charnière pour quelques semaines. Quel sadique ce Philippe. Le bâton de boucher : Benjamin Urdpiletta (Oyonnax) Le bien d’Urdapilleta était dans le viseur de la première équipe détentrice du trophée. Une fois de plus, l’Argentin ne s’est pas exposé, et ses coéquipiers ont fait le boulot pour sécuriser leur bien. Il faut dire qu’un bâton en parfait état de marche, dans les contrées hostiles du Haut-Bugey où seul le lichen pousse, c’est aussi rare que le soleil et ça vaut largement son pesant d’or suisse. Sur ce match, c’est Ngauamo, le joker médical, qui a verrouillé la chose, avec un splendide plaquage droit dans la trachée-artère d’un Parisien. Net, propre et sans bavure autre que celle expurgée par la victime du soir.
Pendant ce temps, en Auvergne. Par Blondie & Jamie Scudmore, Fait inédit dans l’histoire du Top 15, nous avons réceptionné un télégramme venu droit de la banlieue clermontoise nous rendant compte du match du RC Montaigut-Besse contre Beaumont, du point de vue d’un joueur du second club. Dans une période où la liberté d’expression est si précieuse, nous avons donc décidé de laisser la parole à un rugbyman auvergnat. Un geste fort. Rassurez-vous, le résumé de ce match ainsi que celui ayant opposé le RCMB à Gannat, est également disponible en version lettrée à la fin de cet article. Le RCMB vu par un joueur de Beaumont Vous suivez avec un intérêt soutenu les pérégrinations hebdomadaires du RC Montaigut-Besse. Si si, je vous assure, ce n’est peut-être pas volontaire, mais vous les suivez. Mais si, des gros en maillot jaune et noir avec plan de jeu limité. Non pas la Rochelle, les autres. Non, pas Albi non plus. Vous vous rappelez des photos de mecs à poil qui font du ventriglisse au fond d’un bus à la fin des articles sur le Top 15 ? Ceux qui se déguisent en infirmière pour Halloween ? Ça y est, vous vous y retrouvez ? Oui exactement, le club de merde avec lequel la Boucherie nous fait chier chaque semaine, dont tout le monde se fout mais qui a droit à un compte-rendu de match bien plus détaillé qu’un Oyonnax-Bayonne ou qu’un ASM-RCT en période de doublons. Et bien cette équipe ne fait pas partie du Mensonge©, elle existe en vrai et joue même des matches. Joueur de rugby moi-même, j’ai eu l’immense honneur de les affronter lors de ma première rencontre de Top 15 ce week-end. Ainsi, comment le commun des mortels se prépare-t-il à jouer les terribles guerriers de Montaigut-Besse qui descendent de la montagne vers la plaine, avec leur Pastigo échevelé ? La réponse tient en une phrase et elle est commune à l’ensemble du rugby amateur français : à l’arrache, en faisant avec les moyens du bord. Mon club est réputé pour son jeu de trois-quarts flamboyant, ses avants dynamiques et courageux mais également son manque chronique de puissance pure. Dans le contexte, cela veut dire qu’on manque de vrais gros sacs en situation d’obésité morbide pour contrer les paysans montagnards, nourris au saindoux depuis l’enfance que notre championnat oblige à affronter. La forme générale du club est plus que moyenne. L’équipe a du mal à enchaîner les performances, faute de mettre les ingrédients© à chaque match. Cependant le mois de janvier s’annonce comme une période charnière pour le club, le staff ayant solennellement annoncé qu’il espérait trois victoires. Après une première défaite à domicile de l’équipe fanion (j’aime bien mettre des vieilles expressions, ça donne une touche Jacques Verdier à mon texte) face au rival de toujours et ce, sans la moindre BAGARRE, la plan était donc une réussite. Ce match contre le RCMB s’annonce alors comme un Match de la Peur© avec interdiction de perdre à la maison sous peine de connaître un destin CATALAN. Un match avec des envies. Là où d’autres entraîneurs miseraient sur une bonne paire de couilles, des mauls et des coups de casque pour emporter un match serré, le staff décide d’innover en tentant de viser les points faibles de l’équipe adverse et en misant sur les points forts de son équipe. Afin de déstabiliser les Montacutins-Bessards peu habitués à des tactiques si novatrices, les joueurs vont travailler les passes pendant la semaine. Je sais c’est fou, moi même je n’y ai pas cru. Bon, étant donné qu’on faisait des pompes et des abdos à chaque ballon tombé, l’entraînement s’est vite transformée en une séance de MUSCUUUUUU intensive, mais c’est l’intention qui compte (rien à voir avec le fait de « venir avec des Intentions© »). A noter que pour ce « très gros match, important pour la suite de notre saison ©», le club a pu compter sur la mobilisation générale de ses joueurs. Ainsi sur une soixantaine de licenciés, on pouvait compter bien vingt joueurs non blessés à chaque entraînement. C’est dans ces conditions idéales que les joueurs se rendent au stade pour le match du dimanche. Le tiers de l’équipe réserve est envoyé en renfort en équipe une. Deux des trois entraîneurs rechaussent les crampons pour l’occasion. L’équipe de Beaumont, appliquée et moyennement réglée fait illusion une demi-heure, grâce à son courage et quelques exploits personnels. Mais les blessés qui s’accumulent rapidement, les absences et il faut bien le reconnaître des Montacutains-Bessards mieux organisés entraînent une lourde défaite avec bonus offensif pour les adversaires 17-35. Le RCMB laisse derrière lui un champ de ruines. Personnellement, ce match m’a également permis de rencontrer Pastigo en vrai. Il est plus petit qu’à la télé. Pour vous donner une idée, physiquement, c’est un peu un modèle réduit de Julien Pierre, en moins athlétique et plus hipster. La quinzaine du RCMB vue par notre experte présente sur place S’il y a bien une chose dont on est presque sûr c’est que les résumés du RCMB n’ont pas dû bien vous manquer dernièrement vu l’actualité captivante et ahurissante des derniers jours. D’ailleurs, ci-dessous, une illustration de la mobilisation des joueurs du RCMB : #JeSuisCoudzy (révision de vos classiques sur le RCMB) Vous aurez tous vu que #JPP (“Vas te faire foutre”®) a repris ses reportages sur les foires aux grattons et sur les moutons de Panurge qui ont presque créé des émeutes pour acheter un journal tout vert avec une grosse bite dessus. Et oui, la routine reprend le dessus et comme on a envie de vraiment vous emmerder jusqu’à la fin du printemps avec des résumés que vous ne lirez pas et bien c’est reparti pour la 2ème phase du championnat. C’est à Beaumont, “à la ville”, que les joueurs du RCMB ont dû rechausser les crampons le 18 Janvier après une trêve qui a semblé être aussi longue, molle et ennuyeuse… qu’une intervention de Berbizier sur un match. Mention spéciale au 3ème ligne de Montaigut-Besse, Dédé, qui a contré une transformation d’essai, le truc que tout le monde sait que ça existe mais que personne n’a jamais vu … Il entre donc dans #LaLégende. Au terme d’une rencontre riche en essais et presque intéressante, les Jaune et Noir l’emportent sur les gars de la ville, mais ça, vous le savez déjà. Et une victoire avec bonus offensif à l’extérieur, c’est 6 points. Le 25 Janvier, les Montacutins-Bessards ont reçu par ailleurs le club de Gannat (des Aliénais) qu’il faudrait d’ailleurs chaleureusement remercier pour leur refus d’avancer le match, comme ça les joueurs ont tous pu louper au moins la 1ère mi-temps de l’un des plus gros matches de l’année de Champions Cup (ASM-Saracens), à croire qu’ils en ont rien à péter du rugby pro. Les Jaune et Noir ont alors décidé de leur faire payer cette gentillesse par une victoire sans appel 23 à 5 (3 essais à 1). 4 points de plus au classement, donc au total pour ces deux matches 10 points de récoltés. Cliquez sur l’image pour voir en grand l’ascension fulgurante du RCMB. Au classement, le résultat est sans appel. Le RCMB passe à la 4ème place du Top 15 et affiche clairement ses intentions© pour la fin de saison : le podium. Et pourquoi pas un doublé auvergnat ? Qui sait.
Rugby d’avant : Saison 1935-1936, épisode 1. Par Thomakaitaci, Août 1935, il fait chaud dans le Sud-Ouest de la France. Le Tour de France s’arrête à Perpignan, à Pau, à Luchon et à Bordeaux. Pendant que tout le monde est en ébullition, les joueurs de rugby se reposent. Faut dire que la saison passée a été longue et sanguine. Il faut se remettre de la dernière finale et ce n’est pas facile. Tant d’émotions : les deux équipes – aujourd’hui disparues du paysage, c’est aussi ça le rugby d’avant © – de l’USA Perpignan et du Biarritz Olympique en ont décousu dans une orgie de coups-bas, déjà plus efficace apparemment que les envolées lyriques. Sur la pelouse du Stade des Ponts-Jumeaux de Toulouse, le stade du déjà-plus-grand-club-de-France-de-tous-les-temps (La « Vierge Rouge », comme on disait à l’époque), à quelques mètres de l’actuel emplacement du Stade Ernest-Wallon, les Basques écrasaient les Catalans sur le score de… 3 à 0. Dans les tribunes, le tout jeune Guy Novès, venu avec son papa, est aux anges. Devant ses yeux ébahis, il voit se concrétiser ce qui restera pour lui une sorte d’idéal du rugby. Le capitaine basque et centre Henri Haget fut la star du match. Il prit le dessus sur son homologue Joseph Desclaux le Catalan, ouvreur du XV de France, puis servit parfaitement son troisième ligne Lascaray en récupérant facilement la « poitrenade » de l’ailier sang-et-or Bentouré, gêné par son arrière… Paul Porical, comme un symbole ©. Lascaray marqua l’essai de la victoire (qui valait 3 points à l’époque, contrairement au drop, qui en valait 4 – courage Contepomi pour calculer) et dans une atmosphère amorphe, endormie par le peu d’intérêt sportif de la rencontre, les Rouge et Blanc soulevaient leur premier Bouclier de Brennus. Né dans l’indifférence générale, le Biarritz Olympique a aujourd’hui disparu sans que cela ne manque à quelqu’un. La boucle est bouclée. Juillet 1935 donc, le monde de l’Ovalie se repose. Encore quelques semaines avant de reprendre les terrains. A Poitiers, on s’active anormalement : le club vient d’obtenir pour la première fois de son histoire le droit d’accéder à la Division Excellence (l’ancêtre de l’ancêtre de l’ancêtre etc. du Top 14). Les Poitevins ont même été sacrés Champions de France de Division Honneur (l’ancêtre de l’ancêtre… – bon vous avez compris – de la Pro D2). Ils viennent d’ailleurs de recevoir la composition de leur poule de 7 de la part de la Fédération : « On pensait offrir de belles affiches à notre public, on se retrouve dans la même poule que Bayonne, Brive et le Racing, comprenez notre déception », aurait déclaré le Président du Club à la découverte du document. Pourtant, ces gens du Nord devraient se réjouir, Bayonne est l’un des clubs phares du rugby français des années 1930 : champion en 1934 et souvent demi-finaliste, mais surtout détenteur du titre d’ « équipe la plus belle à voir jouer », surchargée d’internationaux français. Le prototype de l’équipe des ancêtres des rugbyx, celle qu’on aime dire supporter pour faire bien dans les réceptions mondaines. Comparable en tous points au Stade Toulousain aujourd’hui, finalement. Derby basque en noir et blanc : on reconnaît le jeune Imanol. D’ailleurs, ces derniers se retrouvent dans le groupe 2, en compagnie de l’équipe la plus improbable du championnat, l’AS Bort-les-Orgues. Oui l’AS Bort-les-Orgues, un bled de 4000 habitants, à la limite du Cantal et de la Corrèze (ils cumulent là), évidemment sans eau courante ni électricité, mais avec une rivière, la Dordogne, qui a permis d’installer une industrie de cuir et le patron un peu mécène et grandiloquent qui va avec. Du coup ce dernier a monté un club de rugby, a fait venir les meilleurs joueurs de la région (il n’a pas encore opté pour la filière retraités sud-africains, ils ne connaissaient même pas l’existence de la ville d’Aurillac) et a fait monter le club en Excellence en 1930. Rien que l’idée d’un match Toulouse – Bort-les-Orgues fait saliver le petit monde de la balle ovale. Il n’empêche que ce groupe aurait pu être surnommé par les Mathieu Lartot de l’époque, le groupe « de la mort » © puisqu’il rassemble Toulouse mais aussi les Catalans Perpignan, l’autre grand favori de la presse, revanchards après avoir été les premiers à perdre en finale contre Biarritz (heureusement qu’ils ne savent pas encore qu’il seront les premiers et les seuls à perdre en finale contre les Clermontois, rien ne leur est épargné), ainsi que le Lyon OU, double champion de France en 1932 et 1933. Sinon il y a aussi l’US Thuir, le club des bouteilles Byrrh, Périgueux et Auch, mais eux on s’en fout. Bort-les-Orgues, un village qui fait partie du mensonge. Pour le reste, Béziers n’a pas encore de maire Front National vu que le parti n’existe pas encore. C’est ce qui a permis à la Fédération de les mettre dans le même groupe que le RC Toulon. Mais le match le plus excitant à venir c’est surtout le Toulon-Grenoble, avec une question cruciale : qui pour intercepter à la dernière seconde si Alipate Ratini n’est pas encore né ? Et comme chaque groupe a son quota d’équipes improbables, on retrouve ici les Libourne, Gujan-Mestras, Soustons et Tyrosse. Pendant ce temps, c’est la crise en Auvergne. Comme chaque été, les supporters de l’AS Montferrand (qui, en 1935, comprend une poignée d’ouvriers Michelin, leurs femmes, ouvrières Michelin, leurs parents, anciens ouvriers Michelin et leurs enfants, futurs ouvriers Michelin) manifestent devant le siège du club et rédigent une pétition. Cette fois-ci c’est pour protester contre la première défaite en finale de l’histoire du club : en mars 1935, les Jaunards se sont inclinés contre Perpignan en finale du Challenge Yves-du-Manoir. « Cette défaite ne doit pas être la première d’une longue série », peut-on lire sur les pancartes. De plus, les deux meilleurs joueurs de la saison passée, Louis Guibert et Gabriel Clément, se sont fait la malle cédant aux sirènes de l’argent du Rugby à XIII naissant. Les deux joueurs signent en effet un contrat avec le club de Roanne, c’est dire si la vie à Clermont-Ferrand dans les années 1930 est excitante. Mais dans la foule devant le siège du club, on ne fustige pas trop les deux joueurs. Si certains dénoncent des mercenaires qui vont tuer le « rugby vrai », d’autres, comme le jeune Aurélien R., petit blondinet prometteur, qui fait ses classes dans l’école de rugby du club, estime que ces départs ne sont pas si graves : « Il ne sont pas allés en pré-retraite à Castres, au fin fond de l’Aveyron, quand même ! ». On ne saurait parler plus juste. D’ailleurs, et c’est le point le plus important du nouveau championnat à venir, le Castres Olympique n’est pas en Division Excellence, et déjà en 1936, il ne manque à personne. La sécurité antigrève de Michelin, directement sur les toits du stade. Montferrand se retrouve dans le groupe 1, le même que celui du champion de France en titre, le Biarritz Olympique. Le match entre les deux équipes est prévu pour le mois de février 1936. Avant cela il faudra se défaire de Lézignan et de ces joueurs de rugby d’antan plus stéréotypés que les stéréotypes, qui aiment la castagne et la vinasse des Corbières. Chaque déplacement dans le coin est plus épique que l’Illiade, on aura l’occasion d’y revenir. Et en guise d’équipes qui ne servent à rien, on retrouve le Stade Nantais, le RC Chalon et les clubs low cost de Bordeaux et de Tarbes (qui n’ont en commun avec le SBUC et le Stadoceste que le nom de la ville). A suivre…
Le gros coup de l’ASM sur le marché des transferts Par notre envoyé spécial Thomakaitaci, C’est l’énorme sensation de ce matin. Elle est venue clore un mois d’exception pour le rugby français. Après la signature de Dan Carter au Racing, Toulon avait répliqué par l’annonce d’une flopée de nouveaux arrivants : Nonu, Lassalle, Manoa et Nalaga. Le club provençal faisant même coup double en volant la vedette aux Racingmen et en humiliant les Clermontois. Coup de maître donc pour le double champion d’Europe et champion de France qui a une fois de plus montré sa supériorité dans le domaine qui semble compter désormais en Ovalie, le transfert. Mais, dans un renversement de situation imprévisible, c’est Clermont qui a finalement pris la première place provisoire. Quel coup des Jaunards ! En réussissant à attirer Mourad Boudjellal dans leurs filets, ils réalisent le transfert le plus impressionnant de l’histoire de ce sport. Le président toulonnais signe pour trois ans en Auvergne. « Ce sera assurément un vrai plus pour l’ASM, nous affirme Jean-Marc Lhermet, le manager clermontois, son expérience dans le domaine des transferts, ses réussites passées, ses exploits – comme avoir ressuscité Jonny Wilkinson – nous positionneront automatiquement en tête du classement. Avec lui, on est assuré de faire au moins trois ou quatre noms par saisons. » Mourad Boudjellal a visité les installations de l’ASM et devrait passer la visite médicale en fin de semaine prochaine C’est vrai que l’important désormais pour les clubs de rugby français, ce n’est plus le terrain, mais le transfert, l’art d’annoncer un nom. Dans cette optique, on ne peut que souligner le génie et l’avant-gardisme des dirigeants clermontois de faire signer, non pas un joueur, mais une star du recrutement. « Il nous a contactés il y a quelque temps. On a été surpris de sa demande et on s’est penché dessus. Il avait envie de changer de cycle, de partir, sans dénigrer tout ce qu’il a pu vivre à Toulon. » Evidemment, pour réussir ce coup, le club auvergnat a dû mettre les moyens sur la table : on parle d’un salaire avoisinant les 1,9 M par an. Mais cette démesure est justifiée selon Eric de Cromières, président de l’ASM : « Aux postes les plus importants, il faut savoir mettre ce qu’il faut sur la table. On ne l’a compris que trop tard à Clermont et on a toujours été à la traîne en matière de transferts. Trop sages, pas assez ronflants sans doute. Mais c’est par cette voie que passe l’avenir de notre sport. Cela ne fut pas facile, on a pris le temps de réfléchir au profil adéquat et quand on a vu les attaques du Racing et de Toulon la semaine passée, on se devait de réagir pour ne pas, une fois de plus, se traîner en fond de classement parmi les clubs qui ne font pas le « buzz », ignorés de tous, comme Castres ou Brive. »Le président clermontois nous a même détaillé la recherche de l’homme providentiel : « Au début, on ne voulait pas taper trop haut. Ce n’est pas le genre de la maison. On avait pensé à Thomas Savare, mais il était trop discret et puis ses derniers « noms » ont été douteux, comme par exemple Morné Steyn. On a alors regardé vers Jacky Lorenzetti, mais le rapport qualité/prix était impossible économiquement parlant : un salaire de trader de la Banque Rothschild pour nous annoncer principalement le transfert d’Andreu, Talès ou autres Castrais, c’était peu envisageable. Alors, on s’est tourné vers Mourad qui peut se vanter de son quintuple titre de champion de France des transferts. »Tout juste après Noël et pour lancer l’année 2015, c’est donc l’ASM qui offre le plus beau cadeau à ses supporters et qui prend une avance considérable sur ses poursuivants dans le championnat des transferts. Reste à savoir comment le stade Félix Mayol réagira à cette annonce, lors du prochain match à domicile du RCT.
Le Labougnat analyse Munster-ASM (9-16) Par Thomakaitaci Peut-on rêver mieux pour un premier compte-rendu sur un site aussi illustre que la Boucherie-Ovalie ? Une victoire de Clermont sur les terres du Munster, un instant proche de l’extase et c’est peu dire. Surtout quand on sait que c’est un exploit gratuit, que tout le monde aura oublié en avril quand l’ASM se sera faite éliminer en quart au Leinster, en demi par les Harlequins ou mieux, en finale par Toulon. Une gloire éphémère donc, un petit peu comme ce compte-rendu finalement. L’avant-match Les remous du Nouveau Classcio © Boudegello-Canal +, Toulon-Clermont se sont fait encore sentir toute la semaine en Auvergne et la question “Nalaga est-il un traître ?” a largement supplanté celle du match de toute façon, perdu d’avance. Il faut dire qu’on les connait par cœur ces matchs à Clermont, où l’ASM domine les débats, brille de mille feux de son jeux de passes et de combinaisons pour prendre des essais en contre. L’art de perdre de façon toujours plus débile est largement institué dans la région. Donc, c’est bien les attaques du vil vendeur de BD de la rade envers l’ailier fidjien qui ont pris la place la plus importante. Les masques Nalaga et les pétitions sont déjà en cours d’élaboration. D’autant plus que c’est Madame Nalaga qui semble se faire du mouron dans un pays civilisé et souhaite revoir sa nature sauvage natale (Point Pierre Villepreux). Mme Nalaga veut voir la mer. C’est sûr, à Toulon, elle est directement dans la rue. Au niveau des équipes, Azema LE CATALAN a décidé de ruser en titularisant Camille Lopez LE CATALAN et Sébastien Vahamaahina LE CATALAN, tout juste revenus de leur stage rugbymen anonymes à Marcoussis. Tactique perspicace, le Munster n’y a vu que du feu en pensant jouer l’USAP, comme la saison dernière et ainsi réédité la promenade de santé (36-8). Ce qui se confirme dans la composition d’équipe mise en place par Anthony Foley : le technicien irlandais ayant décidé d’envoyer son meilleur atout, Nigel Owens, en week-end dans le centre de l’Angleterre et de titulariser Pat Howard, l’ancienne star de l’ASM (dont l’association de feu avec Laurent Soucaze et Sébastien Kuzbik reste un souvenir mémorable). Certains ont voulu nous faire croire que c’était un jeune du centre de formation, mais ce sont les mêmes qui affirment que Castres n’est pas dans l’Aveyron. Nous ne sommes pas dupes ! Les supporters du Munster provoquent Cudmore dès le bistrot. Habile. Le stade est rouge vif. La Red Army est chauffée à blanc… par la sono du stade (quelle invention utile, n’est-ce pas les Montpelliérains ?) Ils sont tout rouge des pieds à la tête. Même leur peau et leurs cheveux sont teints… (On me dit dans l’oreillette que c’est naturel, désolé). Clermont a remis son beau maillot blanc-CGI des grandes occasions, le maillot du mensonge ©, prêt à se faire maculer de boue, de sang et de larmes, tant la défaite annoncée sera une nouvelle fois cruelle. Le Match Début de match en fanfare © – je dirais même plus en fanfare Lady Gaga – des Auvergnats dans ce derby international paysan. (Oui parce que Limerick c’est aussi développé que Brive, faut le savoir). Un essai de Fritz Lee d’entrée, des passes en veux-tu en voilà, des gestes techniques à tire-larigot, comme on dit chez nous, un essai de Fofana après un raffut nalgesque et surtout – ce que personne n’a vu mais qui est le vrai geste intelligent qui permet à l’action d’aller au bout – le leurre de Nakaitaci. Bref, tout concordait pour une défaite avec les honneurs ©. D’autant plus que l’on pouvait déjà voir les signes de la défaite, savamment disposés : la cagade de Nalaga devant la ligne d’essai, les tentatives brockjamiennes de Camille Lopez devant le but. Non, encore une fois, on allait assister à un chef d’œuvre de lose, à un monument de défaite imméritée de la part de Clermont. Et d’un coup, cette belle mécanique s’emballe. Pas de la faute de Clermont, non, mais de celle des Irlandais. Pas forcément alertés par le début de match, les Munstermen pensent encore qu’ils affrontent l’USAP. Alors, ils s’en donnent à cœur joie dans les choix douteux, les maladresses, les erreurs techniques. La tactique est simple, elle est copiée sur celle du XV de France : ne pas faire de passes, foncer tout droit ou taper tout droit. Keatley, on dit comment « Tape aussi fort que t’es con » en irlandais ? Impossible de perdre dans des conditions pareilles. Azema tente tout en laissant Rado sur le terrain jusqu’au bout, et en faisant rentrer Jonathan Davies. Mais non rien à faire. Les Irlandais attaquent avec un QI de poule. Vers la 60ème (je dis ça pour faire beau, en fait je sais plus), les Rouges trouvent enfin une combinaison qui leur permet d’avancer : le retour intérieur de Keatley sur Zebo, David Skrela’s Style. Du coup, il la tente toutes les trois minutes, jusqu’à la fin du match. Devant tant d’inaptitude à marquer, l’ASM prend les choses en main et commet des fautes, afin de donner l’occasion, enfin, aux Irlandais d’avancer. Ces derniers obtiennent une dernière touche, à 5 mètres de la ligne, mais, tel Guillaume Guirado dans ses meilleurs jours, le talonneur irlandais Duncan Casey envoie son lancer directement dans les bras de Capt’ain Chouly. Désespérés par ce refus obstiné de la victoire, les Clermontois mettent fin au match. C’est trop facile. Le bilan : Nouvelle déception donc pour Clermont qui avait mis tout en place pour perdre de la plus belle des manières. Ils sont tombés cette fois-ci sur plus forts qu’eux dans ce domaine. Cet échec doit alerter le staff du club auvergnat et poser la question d’Azema. Après un tel début de championnat raté (trois victoires à l’extérieur maîtrisées, un jeu spectaculaire, des compositions d’équipe neuves et rajeunies) et la concurrence de plus en plus grande dans le domaine de la lose (ici le Munster, mais on pense bien évidemment à Toulouse, au Racing ou à Montpellier), il est difficile d’imaginer un effondrement final du même niveau que celui de 2014 et surtout celui de 2013. Il est donc urgent de remettre tout ça en ordre, et ce, dès dimanche prochain, en s’inclinant comme il se doit à domicile.
CO, c’est dur, c’est grave ? Fidel Castro l’Impie nous explique les raisons de LA CRISE ©. Par Fidel Castro l’Impie, Aussi inattendu qu’un drop de Mathieu Bastareaud, Fidel Castro l’Impie revient avec un nouvel article sur le Castres Olympique, afin de tenter de comprendre la dernière place d’une équipe championne de France il y a deux ans à peine. Bien sûr, plusieurs penseurs catalans de tendance Martyste ont apporté des éléments de réponse à ce mystère métaphysique, mais le cas castrais semble plus dur – à appréhender – que le cas catalan. « Quand tu baises une laide et qu’un jour, tu baises une belle, tu penses que tu ne vas baiser que des belles. Ça a dû t’arriver, ça m’est arrivé, et tôt ou tard, tu repasses au ragoût ». Cette réplique mythique de Bernie le dingue, aussi légère qu’une charge de Capo-Ortega, illustre malheureusement le début de saison du C.O. Deux ans après avoir touché le Saint Graal, le C.O se retrouve dans une position aussi inconfortable que le pauvre mec qui, arrivant au stade, se rend compte qu’il va passer le match assis à côté de Gérard Cholley. « Ah salut Philippe. Je vais pas te faire un dessin, mais j’ai dû m’étaler un peu. Je t’ai quand même laissé un demi-siège pour ton p’tit cul de gazelle. – T’inquiète pas Gégé, j’ai pris l’habitude cet automne avec Blanco. Et puis, tu sais, je suis sur la sellette depuis 2 ans, alors un demi-siège, c’est grand confort pour moi. » Des symptômes inquiétants mais un diagnostic rassurant Vous l’aurez compris, ça ne va pas fort pour le Castres Olympique, bon dernier du meilleur produit de l’univers. Une place acquise brillamment après la défaite contre le club des anciens du CO Racing, qui rentrait à peine d’un stage éreintant à Hong Kong, où le levage de coude a été la combinaison la plus travaillée à l’entraînement. Même l’étourderie du buteur ciel et blanc, qui avait visiblement oublié ses lentilles de contact, ses crampons et son tee dans le bus, n’a pas suffi pour éviter ce naufrage. Des ballons rendus plus vite – mais moins bruyamment – que la pizza de Gavin Henson sur la banquette d’un train, des sorties de balle aussi rapides qu’Andy Powell sur l’autoroute, des joueurs aussi réactifs et vivaces que Mike Phillips devant un McDonalds : autant de symptômes qui font du CO la brebis Galleuse du championnat. « Mais quelles sont les causes de ces symptômes Michel ? – Eh bien ma chère Marina, il semblerait que cette équipe souffre d’une petite proctite. Mais la situation n’est pas désespérée, il faut tout simplement que les joueurs se sortent les doigts du cul. » « Vous voyez Marina, ça va tout de suite beaucoup mieux » Des joueurs parfois imbibés et souvent inhibés Oh surprise ! Les joueurs auraient donc une part de responsabilité dans ce fiasco ? Bien sûr, les mecs ne tombent pas des ballons exprès, ne se font pas bouger en mêlée exprès, ne ratent pas des plaquages exprès. Malheureusement, l’arbitre ne peut demander la vidéo que pour juger l’intention de faire mal, pas encore l’intention de mal faire. 9e journée, UBB-CO : Malgré ses santiags de deux kilos, Blair Connor arrive à se frayer un chemin entre deux défenseurs Castrais. Le problème est avant tout mental. Pourtant, à l’image de ce que l’on peut voir le Samedi soir au Pop Art, l’ambiance dans le groupe est bonne. Sur le terrain, plusieurs joueurs surnagent : Capo Ortega, Gray, Beattie, Kockott ou Lamerat, pour ne citer qu’eux. En même temps, j’aurais du mal à en citer d’autres. Trop de joueurs, parmi les cadres censés jouer le rôle de moteur de l’équipe, ne sont pas à leur niveau. Il paraît difficile de remettre en cause leur attachement au club, mais leur manque d’initiative et de confiance est criant. Et, sur ce point-là, les entraîneurs ne sont pas exempts de tout reproche. Quand Sivi va, tout va, mais quand ça commence à tanguer, il ne semble plus y avoir de capitaine(s) à bord pour recadrer les matelots. Sans moteur et sans capitaine, on rame en Aveyron. En plus d’être inexact géographiquement, ce jeu de mot est totalement pourri. Ce qui donne deux bonnes raisons à Fabien Galthié de préférer les vannes de Mathieu Lartot. Des entraîneurs encore plus dépressifs que Ouin-Ouin ? Oui, oui, c’est possible. Il est vrai que voir Sergio et Darri respirer la joie de vivre sur leur banc, tel un François Trinh-Duc à la veille de l’annonce des sélectionnés par PSA, ça ne doit pas être super motivant pour les joueurs. En partance à la fin de la saison, le duo aurait d’ailleurs proposé ses services à l’ONU pour résoudre le conflit israélo-palestinien. En effet, leur méthode permettrait d’annihiler toute agressivité et forme de violence, même chez les combattants les plus extrêmes. Darricarère, dit « le Darri Cowl triste », ici en transe pour remobiliser ses joueurs Pourtant, Milhas et Darricarère ont fait de belles choses l’année dernière, notamment Darri, qui a réussi à mettre en place un jeu d’arrières à plus de cinq passes, chose que l’on avait rarement vu sous les Lolos. Certes, ils ont profité de la vague du titre, mais même avec la plus belle vague du monde, si tu ne sais pas surfer, tu peux finir entre deux rouleaux, les cervicales en vrac. Autre hypothèse pour expliquer la finale de l’an dernier : le coup de Miaou énorme. Au vu de leurs choix cette année, on peut légitimement se poser la question. Comment expliquer que le premier samedi du mois, on décide d’allumer plus de chandelles qu’il n’y a de cierges à Notre-Dame, alors que le week-end suivant, on relance tout, tel Patrick Bruel tentant le coup de bluff de la dernière chance ? Comment expliquer que pendant un mois, on n’ait eu aucun numéro 9 remplaçant légalement en âge de jouer ? Comment expliquer qu’on voie si rarement, et seulement en Coupe d’Europe, des mecs comme Rallier, Babillot, Kirkpatrick, Dumora ou Evans, qui s’y sont pourtant toujours filés ? Bien sûr, il serait stupide de brûler les idoles qui nous ont apporté tant de joies ces quatre dernières saisons, et là n’est pas le sens de mes propos. Bien au contraire, cela serait sans doute judicieux de faire souffler les Talès, Cabannes, Caballero ou Mach pour quelques semaines, le temps qu’ils se remettent la tête à l’endroit. Plus facile de mettre la tête de l’adversaire à l’envers que de remettre la sienne à l’endroit Le salut du CO dans l’élite passera par des changements dans son train-train quotidien. Le choix – respectable et peut-être judicieux – de ne pas faire de révolution à la mi-saison n’empêche pas une révolte de la part des hommes en place. L’hécatombe de blessés et le recrutement, aussi léger que Cédric Garcia revenant d’une grève de la faim, compliquent la chose, mais c’est maintenant que le groupe doit se ressaisir. « Un recrutement un peu descendu en quantité, mais on a voulu insister sur la qualité pour jouer sur les deux tableaux » La nouvelle cellule de recrutement du CO après le départ des Lolos Ceci n’est pas une blague, mais une phrase prononcée il y a 6 mois par le Manager du CO, Mathias Rolland. OK Beattie, c’est du niveau de Claassen. Mais bon, il est la moitié de l’année avec l’Equipe d’Ecosse. OK Dumora, c’est pas mal pour remplacer Dulin (ou Talès), mais il faudrait penser à le faire jouer. OK Montès. OK Sivivatu, tout le monde le bade déjà ici, mais il ne remplacera jamais Pierre-Gilles Lakafia. OK Paea Fa’a Nonu, tout le monde pensait que c’était le cousin espagnol de Ma’a Nonu. En qualité, pas grand-chose à dire donc. Mais en quantité… on a fait signer le fils Whetton juste histoire de se mettre un petit handicap et atteindre le quota de non-JIFF plus vite. Cela semble la théorie la plus plausible, puisqu’on ne l’a plus jamais vu après son premier match prometteur. Du coup, quand Beattie part en colo avec ses potes à Murrayfield, on joue sans aucun 8 de formation. En premier centre, derrière l’excellent Lamerat, on est passé de Baïkenuku à Bahyawalou. Et en demi-de-mêlée, c’est vrai qu’il fallait être voyant pour soupçonner la sélection de Kockott avec les Bleus. Ça aurait été stupide de recruter un troisième 9 expérimenté dans ces conditions, n’est-ce pas Messieurs les dirigeants ? « Merci Serge, ça fait toujours plaisir d’avoir les conseils d’un expert pour le recrutement ! » Opération maintien : du sang, de la sueur et, espérons, des sourires Une remise en question à tous les échelons du club est ainsi nécessaire. Le maintien est loin d’être impossible mais il faudra se battre pour aller le chercher. Pour finir sur une note d’optimisme, j’aimerais vous dire que le C.O va se maintenir parce que… … un même groupe de potes a réalisé des trucs incroyables il n’y a pas si longtemps …les avant-bras de Rodrigo …c’est pas en jouant contre [club du ventre mou de Pro D2 de ton choix] qu’on va remplir les nouvelles loges …un mec fan de la Boucherie ne va pas se laisser abattre.
[Boutique] Découvrez notre nouveau ticheurte Top 15 ! Comme vous l’avez sans doute remarqué, il fait un temp à ne pas mettre un Fidjien dehors. L’hiver approche, et les fêtes de fin d’année aussi. Cette fois encore, le Père Noël de l’Ovalie (qui n’est autre que Daniel Herrero) va venir poser tout un tas de merdes dont vous n’aurez aucune utilité sous votre sapin. Et c’est là qu’à la Boucherie, on se dit : pourquoi pas les nôtres ? Afin de célébrer la création du Top 15, qui a d’ores et déjà révolutionné le rugby français à jamais, nous sommes donc fiers de vous présenter notre nouveau modèle de Ticheurte qui fait honneur aux belles Valeurs du rugby ©. Pas mal, non ? C’est Français. Si vous trouvez que ça a plus de gueule que ce qu’on fait d’habitude, c’est normal, on a fait appel à un mec de talent, niveau Talent d’or Teddy Thomas même, Pèir Lavit. On vous recommande chaudement d’aller voir ses autres créations sur son site internet. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, le Ticheurte MUSCUUUU est également de retour dans les bacs, sans doute pour la dernière fois. Sachez qu’en achetant ces ticheurtes que l’on vous propose à un prix ridicule (19€ frais de port inclus, allez voir chez la concurrence c’est beaucoup plus cher et c’est bien plus moche) vous nous aiderez à réaliser de nombreux projets, comme payer Pierre Villegueux pour qu’il accepte de refaire les compte rendu des matchs du XV de France, ou encore financer la 11ème convention de stage consécutive de notre stagiaire Joseph (ou Bastien, on a jamais su quel était son prénom). Pour ceux qui se demandent, le MEDEF nous a dit que c’était légal. Pour dépenser tes sous intelligemment, clique donc sur ce lien pour accéder à notre boutique. Ou sur les deux images en dessous si tu es vraiment trop con. Update : Constatant une forte demande, nous avons également mis en vente un modèle féminin. Et ouais, on est comme ça. Si vous êtes une meuf et que vous avez déjà acheté un modèle masculin hier, sachez qu’il n’est pas trop tard pour annuler votre commande, vous faire rembourser et recommander un ticheurte qui vous ira probablement mieux.