Coupe du monde 2014 : France – Galles, le compte-rendu

 

Par Capitaine A’men’donné et Ovale Masqué.

 

« Je suis contre les femmes, tout contre ».
Sacha Guiry, troisième ligne de l’USAP (à peu près).

 

Ça ne vous a sans doute pas échappé au vu du matraquage publicitaire ayant actuellement lieu sur les réseaux sociaux : la Coupe du Monde de rugby féminin a débuté vendredi soir. Et comme ça ne vous a sans doute pas échappé non plus, vous êtes obligés de la regarder, ou du moins de faire semblant pour bien paraître en société, car sinon :

1) Vous n’aimez pas vraiment le rugby.

2) Vous êtes un gros con de macho phallocrate sexiste qui propage la culture du viol. Bref, vous êtes Vincent Moscato, et ça c’est quand même moche.

Pas le choix, donc. Une site de rugby de référence comme la Boucherie Ovalie (ne rigolez pas, on a encore reçu une demande de stage de Richard Escot la semaine dernière) se doit de couvrir cet événement. Pour ce faire, nous mettrons donc nos a priori sur le niveau de jeu supposé du rugby féminin de côté, en gardant bien en mémoire que de toute façon, ça ne pourra jamais être pire qu’un derby basque.

« Rugby féminin », oui, car « rugby » tout seul c’est forcément le vrai, celui des bonhommes, alors on se doit de préciser féminin pour l’autre. Vous vous attendiez vraiment à ce que les instances du rugby aient lu Simone de Beauvoir ou Benoîte Groult ? Déjà qu’on est pas sûrs qu’ils aient le niveau pour lire Oui-oui à la plage. Et comme toujours avec l’IRB quand il s’agit d’inviter à ses grands raouts rugbystiques ceux qui n’y sont pas naturellement invités, il ne s’agit pas non plus de programmer tout cela de la même manière que ça l’aurait été pour les grandes nations historiques qui y trustent les postes de décisionnaires. Ainsi, en 16 jours d’été, les joueuses vont enchaîner 5 matchs de haut niveau. Un traitement que Provale jugerait inhumain. Mais dans le monde des instances du rugby, les femmes n’étant pas totalement humaines, ça passe. Après tout, ces métèques de Namibiens, Samoans ou autres Russes n’avaient pas étés traités beaucoup mieux lors de la Coupe du Monde (la vraie) 2011. Telle est la vision de l’égalité hommes-femmes dans la tour d’ivoire de l’IRB.

Par conséquent, chaque équipe devra disputer deux matchs par semaine. Une preuve de plus qu’au rugby, on a beaucoup plus de facilité à poser à poil dans les calendriers qu’à les aménager de façon cohérente pour préserver la santé des joueurs/joueuses. Vous me direz, le Top 14 reprend le week-end du 16-17 août et il ne faudrait pas non plus que les gonzesses fassent de l’ombre au « produit © » phare du rugby français.

Le principal intérêt de cette Coupe du Monde, en dehors du fait qu’on espère tous voir des joueuses nous faire une Gillian Galan, c’est que la France a une réelle chance de faire ce qu’elle sait faire de mieux : perdre en finale. En effet, les Néo-Zélandaises semblent intouchables. Elles restent sur 4 titres consécutifs et certaines d’entre elles pourraient probablement intégrer le Top 14 et prendre la place de joueurs français ne sachant toujours pas aligner une passe à 27 ans. Mais derrière elles, la compétition est plutôt ouverte. Lauréate du Grand Chelem en mars dernier, les Françaises peuvent légitimement espérer perdre avec les honneurs à Jean-Bouin le 17 août. Les autres équipes susceptibles de servir de faire-valoir aux Toutes Noires sont l’Angleterre, l’Australie, voire le Canada.

Pour se hisser jusqu’en finale, les Bleues devront déjà se sortir d’une poule où elles feront face au Pays de Galles, à l’Afrique du Sud et à l’Australie, justement. Chez les mecs, ce serait le groupe de la mort. En même temps vu le niveau actuel de l’équipe de Ouin-Ouin, même avec la Géorgie, le Japon et les Tonga, ce serait probablement déjà chaud. Mais chez les filles le parcours s’annonce plus relax car les Galloises et les Sud-Africaines sont en principe bien loin du niveau des Françaises. Et oui, la Nation Arc-en-Ciel est principalement reconnue pour ses Top Model, mais beaucoup moins pour ses joueuses de rugby (attention on ne dit pas que les deux sont incompatibles, n’en déplaise à Pierre Menès).

Pour le premier match de ce Mondial, les Françaises rencontraient donc les Galloises à Marcoussis. Et oui, il y a bien une pelouse pour jouer des matchs à Marcoussis, et pas uniquement une salle de muscu. On en apprend tous les jours. Retour sur la rencontre.

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Le rugby féminin, des sensations pures.

Dès le début du match, on constate bien qu’afin de promouvoir l’essor du rugby féminin, la FFR a décidé de reproduire ce qui a tellement bien marché en 2007 pour le rugby tout court et le XV de France : outre l’organisation en grande pompe médiatique à domicile, les en-avant sur tous les engagements et renvois aux 22 adverses, les lancers en touche approximatifs, la buteuse en panne et le plan de jeu qui consiste à attendre une erreur adverse pour intercepter et scorer, la stratégie est claire. En cette première mi-temps, cette équipe de France est bien digne de ses alter ego masculins. Seule ombre au tableau, la FFR n’a pu trouver à temps de grande fille aux cheveux longs et à la barbe fournie pour avoir sa tête de pont médiatique. Les recherches du côté de la communauté portugaise n’ont rien donné, et la troisième ligne Lætitia Grand n’a fait aucun effort, ni pour les cheveux longs, ni pour la barbe.

De ce point de vue, la FFR se trouve désemparée. Le plan B est alors activé, et l’ailière qui fait rien d’autre que tenter des interceptions (et parfois les réussit) fera office de figure médiatique. Tant pis pour le pack qui a fini par dominer son adversaire, ou pour Coumba Diallo qui a remarquablement rattrapé les lancers en touche parfois un peu douteux de sa capitaine Gaëlle Mignot (qui a une bonne tête, et en même temps de nature à faire changer quiconque de trottoir après 23h, un peu à la manière d’un Daniel Kotze, mais en largement moins moche).

Les Galloises, de leur côté, se sont inspirées de l’excellence écossaise en matière de jeu à reculons. Agressives et comprenant les règles du jeu dans les rucks, elles ont d’abord su poser problème à des Bleues pourtant largement supérieures physiquement et dans le jeu courant (quand elles ont enfin commencé à avoir des ballons autrement que sur des contre-attaques). Mais limitées techniquement et tactiquement, les galloises n’ont que rarement réussi à avoir des opportunités pour mettre les Françaises en difficulté. Ainsi, patience et longueur de temps ont joué pour les locales, qui ont su ne pas s’affoler et revenir aux basiques avant d’accélérer en fin de match afin d’obtenir un bonus offensif qui pourrait s’avérer précieux.

 

Les femmes du match :

 

Marion Lièvre : Avec un nom et des jambes pareilles, la pauvre était malheureusement condamnée à subir les jeux de mots ingénieux de Mathieu Lartot tout au long de la soirée. Malgré une tentative d’Hugette manquée en début de première période, et une Poitrenade à 5 mètres de la ligne en seconde, Marion a réussi à signer un doublé qui a facilité la tâche des téléspectateurs de France 4, jusque-là bien embêtés pour désigner un « Talent d’Or » au milieu de toutes ces filles qui ne font pas de pub pour Dim.

Marjorie Mayans : Probablement la seule femme au monde à avoir visionné en boucle la vidéo « Thierry Dusautoir best of tackles » sur Youtube. En bref, une troisième ligne contrariée qui découpe de la viande au centre, sorte d’antithèse ultime de Maxime Mermoz. Son fait d’arme du match, un plaquage les deux pieds décollés du sol, à la Superman – ou Supergirl, même si la référence n’est pas flatteuse pour les cinéphiles – sur une galloise faisant 30 kilos de plus qu’elle. Moins spectaculaire que l’attentat de la Samoane Pulumu plus tôt dans l’après-midi, mais plus réglementaire.

 

La touche : Malgré quelques pizzas gracieusement offertes par la capitaine de l’équipe, la touche a été le point fort de l’équipe, permettant de lancer plusieurs ballons portés efficaces. Mention spéciale à Coumba Diallo pour sa moisson en touche, même si le contest gallois était plutôt inexistant. On notera quand même quelques problèmes de liaisons sur les mauls.

Sandrine Agricole : Si elle a raté quelques pénalités à la portée de Jean-Marc Doussain, on peut tout de même la féliciter pour avoir réussi un geste que l’on a plus vu en équipe de France depuis 2009 : une passe au pied décisive. De plus, à chaque fois qu’un commentateur prononce « Agricole », j’ai envie de me faire un shot de rhum, ce qui a considérablement aidé au visionnage d’une deuxième mi-temps quand même un brin poussive.

 

La suite : L’Afrique du Sud

A priori, un adversaire plutôt facile pour les Bleues, qui vont pouvoir emmagasiner de la confiance avant le choc face à l’Australie. Des Australiennes qui n’ont d’ailleurs pas réussi à prendre le bonus face aux Sudafs, malgré leur large victoire (26-3). Cela pourrait compter puisqu’on vous rappelle que seuls les premiers de poule et le meilleur deuxième se qualifieront pour les demi-finales, et que nous n’avons pas d’équipe italienne à jouer, au grand regret de Guy Novès.

Le diaporama, saison 5 épisode 1 : C’est la reprise !

 

Par Ovale Masqué, avec Ketchup-Mayol, Greubarbleiz56, Capitaine A’men’donné et Byron31.

 

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– J’ai adoré votre dernier spectacle !

– Ecoute moi pour la dernière fois Pierre, je ne suis pas Smaïn. C’est moi, Serge !

 
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Bien décidé à ne plus se faire emmerder en sortie de boîte, Julien Pierre est devenu Kick-Ass.

 
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 « Alors surtout faites bien vos têtes de méchants, pour montrer que vous êtes des bonhommes. Nous on rajoutera un ciel d’orage derrière avec photoshop, ce sera total badass !».

 

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 8h : Aurélien Rougerie enfile un peignoir et se prépare à attaquer une nouvelle journée de prépa physique. 

 

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Game of Top 14, s05e06 : Hodor commence à en avoir marre de trimballer Palisson Stark après son énième blessure.

 

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– JACK, JE VOLE ! 

– OUI ROSE, C’EST MAGNIFIQUE !

 

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 « Combien les Dragons ? Ils sont JIFF ou pas ? »

 

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« Oui Jean-René ? Je demande l’arbitrage vidéo, je veux me voir sur l’écran géant pour vérifier que je suis toujours aussi séduisant. Merci.»  

 

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Révolution au Stade Français. Avant, les bites étaient dans les calendriers. Désormais, elles sont aussi sur le maillot.

 

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Supplément spécial : comment éviter les moustiques et les attaques à la machette cet été !

 

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– Oh, Ronaldo ! J’ai vu tous vos buts avec la Seleçao… dites donc, vous avez un peu grossi.

– Pierre… 

 

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Agen ne sait vraiment plus quoi faire pour se faire remarquer. Après Caucaunibuca, c’est Jamy qui vient de s’engager avec le SUA. 

 
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 14h : Aurélien Rougerie présente le nouveau maillot de l’ASM pour la saison 2014/2015.

 

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« Bonjour messieurs les journalistes du Midi-Olympique. Je vous présente mon invité, Didier Bourdon ».

 

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« Monsieur Kallembrun, on va vous laisser seul dans cette pièce avec un paquet de mouchoirs. Prévenez-nous quand vous aurez terminé.»

 

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Même parti à Toulon, Gerhard Vosloo a juré qu’il vengerait ses anciens camarades agressés à Millau. 

 

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Et là c’est le drame : sans barbe, Julien Caminati ressemble à un candidat de « L’amour est dans le pré ». 

 

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Ben Affleck a trouvé la méthode idéale pour préparer son rôle de Batman au cinéma. 

 

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« Salut les petits puceaux ! Avec des gueules pareilles, je suis sûr que vous ferez jamais carrière dans le rugby ». 

 

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« Moi aussi j’ai pris des K.O et joué sonné, mais comme vous le voyez, je suis encore là devant vous ».

 

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Reconversion réussie pour Agustin Pichot, qui figure au casting du prochain film de Martin Scorsese. 

 

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– Ah ça y est, ça me revient ! Guillaume Gallienne, c’est ça ?

– …

La Boucherie s’associe à #WeAreBlanco

 

Par Ovale Masqué, Damien Try et Copareos

 

En ce moment, le nom de Serge Blanco est sur toutes les lèvres. La légende du rugby français, fort de son succès à la tête du Biarritz Olympique, vient en effet de décider de s’auto-nommer à la tête du XV de France. Sa mission sera d’épauler Philippe Saint-André, esseulé et cible des critiques les plus virulentes depuis plusieurs mois. Nul doute que le Grand Serge saura aider PSA à se délester de la grande pression qui incombe à son poste de sélectionneur. Par exemple, en lui permettant de se détendre et de faire des sudoku pendant qu’il rédige la compo d’équipe à sa place. Il est comme ça, Serge, toujours prompt à donner un coup de main.

Mais « Blanco » est décidément sur tous les fronts. En effet, en parallèle à cette annonce, la célèbre marque associée au nom du vice-président de la FFR vient de dévoiler sa nouvelle campagne de pub, intitulée #WeAreBlanco. Une campagne axée sur un angle original et trop peu souvent exploité dans les médias : les Valeurs du Rugby ©. Une initiative qui aidera sans doute à redonner de l’élan à la marque.

Pour les aider dans leur tâche, nous vous proposons donc de découvrir le nouveau spot de pub de la célèbre marque qui habille les gros (mais uniquement les gros riches, pas les prolos qui n’ont pas de valeurs) et qui met en scène des sommités de l’Ovalie telles que Eric Bayle, Guy Novès, Clément Poitrenaud ou encore Yoann Huget.

A l’intention des malentendants, nous avons même pensé à rajouter des sous-titres. De rien.

 

La vidéo et la pub originale, ici. 

Crédits à Serge Blanco XV tout ça, nous faites pas de procès s’il vous plait.

La mort du XV de France

 

Par Ovale Masqué,

 

La nouvelle est tombée dans la matinée de dimanche. Brutale et inattendue, comme une mandale de Pascal Papé derrière la nuque. Le XV de France est mort. Il n’a pas supporté sa troisième défaite de rang contre l’Australie, samedi dernier à Sydney. La 15ème de l’ère PSA, pour 11 victoires et 2 nuls, soit un bilan que même un supporter de l’Aviron Bayonnais jugerait décevant. Victime d’une double fracture de l’amour-propre, sans doute celle de trop, le XV a succombé à ses blessures en quelques heures.

En grande hâte, la FFR a pris les choses en mains et a organisé l’enterrement. D’aucuns auraient préféré une cérémonie intimiste, se déroulant devant une assistance réduite. Mais l’équipe de France appartient paraît-il à tout le monde, alors ils étaient tous là, réunis autour de la dépouille : joueurs, entraîneurs, dirigeants, journalistes, partenaires, sponsors, agents et autres parasites.

Les 60 millions de sélectionneurs, eux, sont par contre restés bloqués devant l’Église où se tenait la cérémonie. Mais rassurez-vous, ils ont été invités à délivrer leurs témoignages poignants en utilisant le hashtag #RIPLeXVdeFrance #AllBleus. Orange a d’ailleurs organisé un concours afin de faire gagner aux auteurs des meilleurs tweets des porte-clefs en forme d’urnes funéraires, contenant un échantillon des cendres du défunt.

A l’intérieur, les invités se présentent tour à tour auprès du cercueil pour présenter leurs hommages à celui qui nous a quitté trop tôt. Mais l’ambiance est loin d’être feutrée et solennelle. Elle est agitée, électrique. Au rugby, même les enterrements peuvent finir en bagarre générale. Il faut dire que les convives sont encore sous le choc. Chacun d’entre eux traversent une étape différente du célèbre processus du deuil.

Le déni, d’abord. Agenouillés au bord du cercueil, Ouin-Ouin et ses acolytes, Patrice Lagisquet et Yannick Bru, ne veulent pas y croire. « On rivalise avec les meilleurs », « On est pas loin », « Il nous manque que des détails », répètent-ils tous en boucle, les yeux baignés de larmes. Personne ne fait plus vraiment attention à eux, de la même façon qu’on ignore un SDF délirant au milieu d’une rame de métro bondée.

Mais le sentiment dominant est bien sûr la colère. Beaucoup cherchent à comprendre, à trouver une explication rationnelle à ce drame. Les membres de la FFR et de la LNR s’invectivent, menacent d’en venir aux mains et se rejettent tour à tour la responsabilité de cette disparition tragique.

« C’est la faute à Toulon et aux étrangers ! », maudit un sexagénaire en remplissant sa couche. On apprendra plus tard qu’il s’agissait de Ferdinand, membre du comité directeur de la FFR de longue date. Sur son CV, on trouve plus de 784 participations aux divers buffets organisés à la Fédération, pour une décision prise en 34 ans. Il a déjà oublié qui est mort mais ce n’est pas très grave puisqu’il était surtout venu pour les petits fours.

D’autres voix se font entendre. « C’est le calendrier », « C’est le Top 14 et son jeu restrictif », « C’est la formation ! », « C’est les doublons ! Je vous l’avais bien dit ! », hurle même un vieil homme bien trop fatigué en levant trois doigts rageurs au ciel. Installés au premier rang, les journalistes qui couvrent la cérémonie se lèchent les babines, car ils savent qu’ils ont trouvé de quoi noircir leurs pages pour un an de plus.

Des journalistes qui seront d’ailleurs imités par les armées infatigables de Jean-Michel Yakafokon des forums de rugby sur internet. Jacques Verdier, lui, commence déjà à rédiger les premières pages de son nouvel ouvrage « Le rugby du temps d’avant de quand c’était mieux que maintenant parce qu’ils sont tous devenus fous » (titre provisoire). André Boniface a déjà donné son accord pour la préface, dans laquelle il compte dire des vérités dérangeantes sur la qualité du jeu d’évitement de Mathieu Bastareaud.

Loin de toute cette agitation, deux hommes se tiennent loin de la foule et observent les évènements en silence. Le premier a l’air complètement abattu et a du mal à contenir ses larmes. Le second en a visiblement vu d’autres, et il ne semble pas plus ému que ça. Adossé contre un mur, les bras croisés, il s’adresse à son voisin.

— Dis donc, ils en font pas un peu trop, quand même ? On dirait que les mecs ont jamais vu la France se prendre une branlée dans l’hémisphère sud.

— Bah, celles-là… elles font très mal quand même.

— Je sais pas. On a l’habitude, depuis le temps. Les tournées d’été c’est un peu comme l’Eurovision : on sait qu’on va se faire humilier, du coup on y envoie des guignols. Au moins comme ça on peut réussir à en rigoler un peu.

— Nan mais là, le pire, c’est que c’était presque notre équipe type !

— Tu veux dire qu’il y a vraiment pas de meilleurs demi de mêlée en France que Maxime Machenaud et Morgan Parra ? Tu me fais marcher !

— Non, même pas. On est vraiment mal. Je commence à avoir peur qu’on ne passe même pas les poules en 2015.

— Allons, allons, calme-toi. C’est pas la première fois qu’elle nous fait le coup de la mort cérébrale. Depuis 20 ans, on connait le numéro. Tu verras, elle va ressusciter cette équipe de France, comme d’habitude.

— Je crois que cette fois, les couilles et la fierté ne suffiront plus. On va bientôt devenir l’Italie, tu vas voir. On dira de nous « Ils ont perdu, mais ils ont été braves/valeureux/guerriers/courageux » – bref, tout le vocabulaire condescendant habituellement réservé aux médiocres. D’ailleurs ça a déjà commencé, regarde le dernier Tournoi ! On était contents d’avoir perdu à domicile contre l’Irlande. L’Irlande, merde ! Avec une putain de génération dorée et le meilleur centre du monde ils ont à peine été capables de gagner un titre en 10 ans. Même Clermont n’a pas fait pire.

— Mais non, tu dramatises. Tu verras qu’à la Coupe du monde, on fera encore une demi-finale. Voire, qui sait, une nouvelle finale. En tout cas on ira plus loin que les Anglais, ça j’en suis sûr.

— T’es dingue ? T’as vu comment ils jouent depuis quelques mois ? Et ils viennent de faire le doublé aux championnats du Monde des -20 ans… il faut se préparer à vivre les heures les plus sombres de notre histoire. En février dernier, on a peut-être vu la dernière victoire française dans un Crunch avant un bon bout de temps.

— Bof, pas convaincu. En ce moment tout le monde les aime les Anglais. C’est pas bon pour eux, ça. Leur carburant naturel c’est la haine qu’ils suscitent partout à travers le monde. Tu verras qu’ils vont se planter s’ils continuent comme ça. D’ailleurs, on a beau se toucher sur leur jeu, ils gagnent presque jamais.

— Mouais. Même si tu avais raison, ça nous avancerait à quoi de faire une finale de plus ? On oubliera toute la merde qu’on a vue pendant 4 ans et on repartira comme si de rien était, sans rien changer, comme à chaque fois. En fait, les institutions du rugby français devraient peut-être passer un protocole commotion, vu la qualité de leur mémoire ils ont sûrement des lésions irréparables au cerveau…

— Mais ça nous avancerait à quoi d’être champions du Monde, de toute façon ? D’accord, tu vas prendre une grosse cuite et tu vas être content pendant une semaine. Il n’empêche que ça ne rendra pas tes érections matinales moins molles et que ça ne rendra pas ta vie moins merdique et vide de sens. On s’en fout d’être champions du Monde !

— Bah quand même, ça fait du bien, merde ! Regarde l’équipe de France de foot en ce moment. Les mecs se font plaisir, ils jouent bien, ils se marrent, ils mettent des branlées à des pays du tiers-monde footballistique. On sait bien qu’ils seront pas champions du Monde, mais on s’en fout, tant qu’ils nous donnent un peu de plaisir le temps d’un été. Tu te souviens de la dernière fois que le XV de France t’a donné du plaisir ? Pire, de la dernière fois que t’as eu l’impression qu’ils en ont pris, eux, les joueurs ? Les mecs sont morts à l’intérieur. On dirait des figurants de Walking Dead sur le terrain.

— Non mais ça c’est normal, c’est du mimétisme. Les chiens ressemblent souvent à leur maître, à ce qu’il paraît. Ben là, les joueurs de l’équipe de France ressemblent à PSA.

— Et les supporters aussi, du coup. J’espère que la FFR va fournir des kits de suicide dans les packs de matchs pour la coupe du Monde, je crois que ça s’impose.

— Au moins, ils arrêteront de faire la Ola à chaque mêlée…

— J’aimerais pouvoir m’en foutre comme toi… mais non, j’y arrive pas. Je ne sais pas comment tu fais.

— Bah c’est simple. Quand ça va mal, imagine que tu es supporter de l’Écosse. Tu verras, après ça va tout de suite mieux.

— Pas con.

— Bon, c’est pas tout ça, mais je vais te laisser l’ami. Pierre Camou en est à son 6ème verre, logiquement dans 10 minutes il se met à chanter Hegoak en slip. Je veux pas rater ça.

– D’accord, amuse-toi bien alors.

La soirée poursuit son cours. Au fil des verres, l’ambiance se fait de plus en plus détendue, puis même franchement fraternelle. Passé minuit, tous les vieux ennemis se transforment en camarades, comme dans un conte de fée où les baguettes magiques auraient été remplacées par des magnum de champagne. Soudain, tout le monde ne parle plus que du « Grand Stade », que parait-il, il faut absolument construire pour assurer la survie du rugby français.

Au petit matin, les convives se réveillèrent avec un bon gros mal de crâne, au beau milieu des cadavres de bouteilles. Celui qui était censé occuper le cercueil, par contre, avait disparu. Bientôt, plus personne ne se souviendrait qu’il avait été là.

Abats d’idées #3 : Faut-il siffler dans les stades ? Oui ! (1/2)

La chronique “Abats d’idées” revient pour un troisième épisode. Après Le Rugby était-il mieux avant ? et Faut-il détester les footballeurs ?, nous vous proposons d’aborder un nouveau sujet : celui des sifflets dans les stades. Autrefois loisir d’une minorité (ou faisant partie d’un folklore traditionnel local comme au RCT), la pratique se répand et se généralise, au grand dam des protecteurs des Valeurs du Rugby® (et d’autres).  Aujourd’hui, Ovale Masqué, ce gros rebelle qui n’a toujours pas terminé sa crise d’adolescence, va tenter de vous expliquer pourquoi les sifflets ne le choquent pas, bien au contraire.

Dès demain, nous publierons la réponse du Stagiaire, sensiblement différente, sur le sujet. Pas la peine de vous exciter et d’insulter tout le monde dans les commentaires dès maintenant donc.

 

Par Ovale Masqué,

 

Comme vous le savez, nous sommes entrés dans l’ère du Tout-Puissant Top 14 et de ses sacro-saintes Valeur$ du rugby. Elles sont importantes, ces Valeurs ©, puisqu’elles nous permettent notamment de nous différencier de ces sales bâtards de footballeurs – dont on espère bien qu’ils se ridiculiseront encore au Brésil dans quelques semaines afin de grignoter encore quelques parts de marché. Notre bien aimé leader Kim-Jong Goze l’a annoncé, le rugby sera désormais un spor… pardon un « produit » de masse, destiné au grand public, adapté aux petits et aux grands. Et gare à ceux qui oseront dire du mal du produit.

Kim-Jong Goze ne peut cependant pas être partout, et entre deux banquets, il n’est pas toujours en mesure de punir tous les vilains qui osent s’attaquer aux fameux « intérêts supérieurs du rugby » (on attend toujours la définition de ce terme, d’ailleurs).

Heureusement KJG n’est pas seul dans son combat, puisque partout sur le net fleurissent des petits Torquemada auto-investis de la mission de protecteurs des Valeurs du rugby-qui-faut-pas-que-ça-devient-comme-le-foot. Vous les avez tous rencontrés, dans les commentaires de Rugbyrama ou sur la page Facebook du Rugbynistère. Ceux qui viennent donner de grandes leçons de morale aux « mauvais supporters », vous savez, ceux qui osent siffler dans le stade.

« Honte à toi RCT, tu salis les valeurs avec ton public de footeux! » peut-on lire après chaque match de Toulon. Des Toulonnais qui ne sont d’ailleurs jamais les derniers pour se lancer dans un concours de bite, et qui rétorquent bien souvent par un petit : « Hey ça siffle aussi à Marcel Michelin dès que vous menez pas de 30 points, meilleur public de France mon cul ! ».
C’est toujours le même interminable débat, on y a droit chaque semaine.

Le fait est que ça siffle dans tous les stades de France. A Castres, à Montpellier, à Bayonne, à Perpignan, à Brive et même à Oyonnax où on entend régulièrement des hurlements d’ours pendant les tentatives de pénalité du buteur adverse. Même les Télétubbies parisiens ont récemment craché leur haine au visage de leurs riches voisins banlieusards, qui ont gâché leur saison – ainsi que les phases finales de tous les amateurs de rugby – en venant arracher à Jean Bouin une place dans les 6 premiers du championnat.

Tout le monde siffle, voilà.
Et alors ?
Au lieu de bêtement dire « bouh, c’est pas bien » parce que Matthieu Lartot l’a dit à la télé ou que c’est écrit sur l’écran géant du stade, vous vous êtes déjà demandé si cette attitude était si scandaleuse que ça ? Parce que pour moi, non. Je trouve même que sans les sifflets, le rugby serait bien plus triste.

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Cette photo n’a rien à voir avec l’article mais on voulait s’assurer que vous cliquiez bien dessus (j’ai beaucoup appris au Rugbynistère)

1) Siffler, c’est rigolo. Et c’est Français.

Chacun sait apprécier les matchs en Irlande, avec les fameux « silences de cathédrale » – on parle bien des édifices religieux, pour les autres cathédrales généralement on peut entendre le « crac » de la nuque qui se brise en deux contre la pelouse – qui accompagnent les buteurs pendant les tentatives de tirs au but. C’est vrai, ça a de la gueule, c’est impressionnant et en plus ça a un effet inespéré : les commentateurs aussi ferment leurs gueules pendant une petite minute. Mais si un tel comportement devenait la norme, si tout le monde se la fermait dans tous les stades du monde pendant.. et bien ces ambiances n’auraient tout simplement plus rien d’exceptionnel. Et ce serait dommage.

Les Britanniques et les Irlandais sont flegmatiques. Ils ont la classe, ils sont cool, tout ça. Ils ont les Monty Pythons et Ricky Gervais, on a les Chevaliers du Fiel et Jean-Marie Bigard : c’est comme ça, on n’y peut rien, on avait qu’à mieux naître. Nous, nous sommes des latins. Nous sommes des gros cons ! Malpolis, râleurs, de mauvaise foi, tout ce que vous voulez. Assumons donc le fait d’être une sale race et soyons fiers de nos particularités.

L’ambiance du stade Mayol, vantée par tous les joueurs étrangers qui y ont posé leurs crampons, serait-elle aussi oppressante pour l’équipe adverse si les spectateurs dans les tribunes ne donnaient pas l’impression qu’ils pouvaient vous égorger avec des Midol froissés à la sortie du stade ? Probablement pas. Malgré un président psychotique et des intrigues de coulisses à la Plus belle la vie, l’Aviron Bayonnais garde son capital sympathie auprès de tous les amoureux de rugby grâce à une seule chose : son public. Celui qui chante la Peña Baïona, certes, mais aussi celui qui chambre allègrement les joueurs adverses, qui siffle et tout le bordel.

Les Toulousains, eux, conservent cette particularité qui les voit régulièrement conspuer leurs propres joueurs quand ils n’ont pas eu la décence de gagner par 50 points d’écart à Ernest-Wallon. Mais après tout c’est comme ça qu’on les aime nos Toulousains : supérieurs, arrogants, pourris gâtés et jamais contents, du genre à être capables de faire la gueule un soir de Brennus parce que Poitrenaud a fait un en-avant à la 32ème minute.
Personnellement, je n’échangerais pas tous ces publics de têtes de lards contre des Anglais qui auraient tout aussi bien pu aller à la Messe.

 

2) Le rugby, un sport d’élite ? Mais ta gueule !

On y revient encore et toujours : l’éternel complexe de supériorité de l’amateur du rugby. L’amateur de rugby a l’impression d’être un aristocrate anglais du XVIème siècle, et il se délecte d’apprécier un sport auquel la majorité de la population ne comprend quasiment rien. On ne va même pas revenir sur l’antagonisme avec le football, évoqué en début d’article et traité en longueur ici ans un autre article. L’amateur de rugby rêve apparemment de stades de rugby débarrassés de tous ces sauvages, de tous ces gens qui font du bruit, de tous ces gens qui ont le malheur de vivre leur passion avec tout ce que ça implique de connerie. Ben oui, on est tous très con quand on aime : la preuve, il y a encore des supporters à Clermont.

 

Le célèbre point GodWilkinson® de la comparaison avec le foot.

 

Les sifflets, ça reste aussi et surtout du folklore : rappelons que le rugby est un jeu. S’il y a un endroit on peut être très con et déposer son cerveau, c’est bien sur un terrain de rugby. Et en tribunes aussi : quelle meilleure occasion de se transformer en gros connard chauvin et de mauvaise foi pendant 80 minutes ? Puis c’est pas parce qu’on beugle sur le buteur adverse qu’il va subitement nous venir l’idée de fracasser le crâne de notre voisin avec une barre de fer. Sur le terrain, pendant 80 minutes, c’est la guerre. Mais une fois le match terminé, les joueurs rangent les armes et se serrent la main : c’est généralement pareil pour les supporters. Récemment, j’ai même vu un Toulonnais payer un verre à un Grenoblois dans un pub à Toulouse, c’est dire.

3) Les sifflets, c’est un phénomène nouveau

Quand ce n’est pas la faute aux footeux, c’est celle des « rugbix », ces nouveaux supporters qui ont eu le malheur de découvrir le rugby pendant la Coupe du monde 2007, et dont on dit qu’ils pensent toujours que Sébastien Chabal est le plus grand joueur français de tous les temps devant Frédéric Michalak. Ces nouveaux venus, qui n’ont pas le jeu de rrrruby dans le sang et qui n’ont pas éduqués aux Valeurs ©, seraient donc responsables des sifflets qu’on entend dans toutes les enceintes de France.

Bien évidemment tout ceci est faux et c’est pas parce que les micros d’ambiance étaient pourris dans les années 60 que les sifflets n’existaient pas déjà. Ceux qui pensent que Guazzini, Chabal, Boudjellal et autres têtes de gondole du rugby-business sont responsables de l’apparition de ces sauvageons devraient également aller faire un tour du côté des amateurs, pour voir si on ne siffle pas sur les terrains de Fédérale et de Série. Pourtant, là, on parle bien de vrais connaisseurs : si on apprécie ces matchs encore plus chiants qu’une demie de Top 14, c’est qu’on est vraiment passionnés. 

 

4) Les joueurs sont des grands garçons : ils s’en foutent.

Certains pourront arguer que « siffler c’est pas respectueux pour les joueurs ». On parle quand même de mecs qui ont marché sur la gueule de tous leurs camarades pour se faire une place au soleil dans l’impitoyable monde du rugby professionnel. Mentalement, ce sont des tueurs à gages du KGB. Même David Skrela. Certains talonneurs de ProD2 ont déjà tué des chiens avec leurs dents, je le sais de source sûre. Leur orgueil et leur ego sont souvent démesurés, et les plus grands joueurs ont d’ailleurs souvent un score supérieur à 8/10 sur l’échelle du melon d’Imanol.

Rassurez-vous, ce ne sont pas quelques sifflets qui vont les sortir de leur match. Ces derniers contribuent même sûrement à les motiver. Car comme chacun le sait, rien n’est plus jouissif que de faire taire tout un stade en marquant un essai de merde sur interception, ou un drop d’escroc à la dernière seconde. Regardez Delon Armitage : il n’a jamais été aussi bon que depuis qu’il se fait insulter sur tous les terrains de France. Comme Vigo la Tristesse de Moldavie dans Ghostbusters II, ce mec se nourrit de toute l’énergie négative de la ville dans laquelle il vient jouer et devient encore plus puissant.

 

“J’entends rien, nanananère !”

 

De plus, ces joueurs savent très bien qu’une fois le match terminé, les mecs qui sifflaient dans les tribunes retireront leurs peaux de bêtes sauvages et viendront gentiment leur demander des autographes à la buvette du stade. Parce que tout le monde le sait, c’est plus facile derrière sa tribune ©.

Alors s’il vous plait, évitons d’être trop coincés du cul et d’hurler à la mort des valeurs du rugby © à la moindre occasion. C’est quoi votre fantasme ? Un sport aseptisé, avec des supporters gentils qui chantent du Gérard Lenorman dans les tribunes ? Des joueurs tout propres sur eux qui ne font jamais de mauvais gestes, qui ne chambrent jamais les adversaires ? Mais s’ils étaient tous comme ça, on pourrait même plus se branler devant Jonny Wilkinson, qui deviendrait instantanément un type lambda !

Il faut de tout dans le rugby : des grands, des forts, des petits, des nuls, des idiots, des malins, des polis, des gros cons. Et c’est pareil en tribunes, puisque jusqu’à preuve du contraire, elles sont ouvertes à tout le monde, et l’achat d’une place ne nécessite pas l’obtention du diplôme du parfait supporter. Beaucoup d’entre vous fantasment un rugby qui n’existe pas et qui n’a jamais existé – n’en déplaise aux adeptes du #Ctmieuxavant. En fait, vous fantasmez l’épisode de Joséphine Ange-Gardien avec Fabien Galthié. En bref, vous avez vraiment des goûts de chiotte et je vous plains.

Je vous emmerde, parce que comme en tribunes, je considère que j’ai parfaitement le droit d’être un gros con sur internet.

Amitiés sportives,
Ovale Masqué.

The Dimitri Yachvili Facts

Dimitri Yachvili, surpris par un paparazzi alors qu’il bronzait tranquillement sur la cote basque.

 

Article originalement posté le 17 avril 2012.

 

Dimanche dernier, nous avons appris avec bonheur que Dimitri Yachvili, demi de mêlée du Yachvili Olympique, était notre tout dernier follower sur Twitter. Nous avons donc décidé de lui souhaiter la bienvenue de la meilleure des manières en lançant spontanément les #YachviliFacts, qui rendent hommage au meilleur demi de mêlée biarrot au monde.

Merci à tous ceux qui ont contribué à réaliser cette liste, que l’on ne citera pas car on a la flemme. Mention spéciale tout de même à @Mon_ego_et_moi qui fut avec @OvaleMasque l’initiateur de cette soirée légendaire. Car oui, après les épisodes #RugbySongs, #RugbyMovies ou #RugbyHeroes, nous avons encore une fois réussi à nous placer dans les Trending Topics français, juste derrière Titanic et Transformers… mais devant Megan Fox : c’est bien normal, il parait qu’elle a des pellicules, elle.

 

  • Dimitri Yachvili a coulé le Costa Concordia pour venger la France de la défaite à Flaminio.

 

  • Dimitri Yachvili a eu un enfant à chaque fois qu’il a fait l’amour. Dimitri Yachvili a toujours 100% de réussite.

 

  • Dimitri Yachvili connaissait la règle 22.4 alinéa G.

 

  • Avant les attentats de Londres, Dimitri Yachvili était le plus grande drame jamais arrivé à l’Angleterre.

 

  • Dimitri Yachvili à réussi à faire briller Jean-Baptiste Gobelet.

 

  • Dimitri Yachvili connaît le vrai poste de Damien Traille.

 

  • Dimitri Yachvili a réussi à sauver les abeilles de la disparition et à couler les London Wasps en même temps.

 

  • Dimitri Yachvili a déjà marqué 29 points dans une finale de Top 14. Merde, il l’a vraiment fait en plus ce con…

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui a crié Moscato PD en 92

 

  • Dimitri Yachvili a partagé sa chambre avec Denis Avril quand ils jouaient ensemble à Biarritz.

 

  • C’est parce que Dimitri Yachvili lui a botté le cul que Manu Tuilagi a sauté du Ferry en Nouvelle-Zélande.

 

  • Un jour Dimitri Yachvili a eu seulement deux étoiles dans le Midol. Il était sorti à la 10ème minute sur blessure.

 

  • Julien Dupuy est en concurrence avec Dimitri Yachvili depuis l’âge de 20 ans. Il a perdu ses cheveux et est devenu dépressif.

 

  • Une fois Dimitri Yachvili s’est moqué d’un joueur toulousain sur twitter et personne ne lui a rien dit.

 

  • Dimitri Yachvili peut faire un marque a n’importe quel endroit du terrain.

 

  • Il n existe pas de cure de désintoxication pour la Yachvili dépendance.

 

  • Dimitri Yachvili a déjà battu Kelly Slater mais a été disqualifé pour avoir surfé sur le Bouclier de Brennus.

 

  • Dimitri Yachvili est le seul joueur de la Coupe du Monde 2011 qui avait compris comment marchait ce putain de ballon.

 

  • Dimitri Yachvili peut jouer au talon au Stade Toulousain sans se blesser.

 

  • Dimitri Yachvili ne s’est pas marié avec une des filles de Guy Novès. Mais Guy Novès veut se marier avec lui.

 

  • Dimitri Yachvili a déjà bu un verre d’eau avec Zac Guildford.

 

  • Dimitri Yachvili remplit les tribunes d’Yves du Manoir quand il vient jouer au Racing.

 

  • Yachvili peut introduire dans les pieds du seconde ligne dans un match. Et ne s’en prive pas.

 

  • Dimitri Yachvili peut appuyer sur le bouton “pause” dans un vrai match de rugby. Et ne s’en prive pas.

 

  • Dimitri Yachvili a déjà mis David Skrela KO en tapant un coup d’envoi.

 

  • Dimitri Yachvili est plus bonne que Nolwenn quand il fait de la pub pour du shampoing.

 

  • Dimitri Yachvili peut blesser Aurélien Rougerie au point qu’il déclare forfait.

 

  • Comme Dark Vador est l’échec d’Obi Wan Kenobi, Marcelo Bosch est le seul échec de Dimitri Yachvili.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui a dit a Cudmore et Le Corvec de se faire un câlin.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui a botté le premier ballon vers la lune, Neil Armstrong a fait un arrêt de volée.

 

  • Si Dimitri Yachvili avait demandé à ses followers de se désabonner de la Boucherie, je twitterai dans le vide depuis longtemps.

 

  • Dimitri Yachvili est tellement un bon ami qu’il accepte de porter la marque de fringues d’Imanol.

 

  • Depuis que Dimitri Yachvili est à Biarritz, le rocher de la Vierge a dû changer de nom.

 

  • Dimitri Yachvili peut comprendre une conversation entre Mario Ledesma et Agustin Pichot.

 

  • Dimitri Yachvili peut acheter un polo Serge Blanco qui coute moins de 500 euros.

 

  • Le CSA a imposé à Canal+ de ne pas passer que des images de Dimitri Yachvili dans Jour de Rugby.

 

  • Dimitri Yachvili peut faire rester Jacques Delmas dans un club une saison entière.

 

  • Quand Dimitri Yachvili traverse Bayonne, un couvre feu est imposé dans la ville.

 

  • Dimitri Yachvili est également le meilleur ouvreur de France, mais il refuse d’occuper les deux postes simultanément par modestie.

 

  • Dimitri Yachvili sait pourquoi Raphaël Lakafia a été pris pour la Coupe du Monde.

 

  • Dimitri Yachvili arrêtera sa carrière quand Dan Parks contrera un de ses dégagements.

 

  • Dimitri Yachivli peut jouer au Stade de France quand la pelouse est gelée.

 

  • Dimitri Yachvili a gagné le concours à 3 points du All Star Game, mais a été disqualifié pour avoir utilisé ses pieds.

 

  • Dimitri Yachvili comprend Jack Isaac.

 

  • Dimitri Yachvili peut marquer un but contre son camp en tirant un corner.

 

  • Dimitri Yachvili ne fréquente que des cinémas numériques, il ne tolère aucunes pellicules.

 

  • Dimitri Yachvili peut rendre Byron Kelleher abstinent.

 

  • Si Morgan Parra plait aux adolescentes, Dimitri Yachvili séduit les vraies femmes.

 

  • Dimitri Yachvili a déjà battu Brock James au bowling.

 

  • Dimitri Yachvili a sauvé le Stade Français en se faisant passer pour un mystérieux investisseur canadien.

 

  • Dimitri Yachvili ne veut aucun mal à Stephen Ferris.

 

  • Dimitri Yachvili peut reléguer le CAB en Pro D2. Le Biarritz Olympique aussi, d’ailleurs. 

 

  • Yachvili ne rate pas une pénalité, il entretient l’espoir pour l’équipe adverse.

 

  • Un jeu au pied de Yachvili peut faire courir Yannick Jauzion.

 

  • Dimitri Yachvili peut faire repousser les cheveux de Benjamin Lapeyre.

 

  • Dimitri Yachvili a poussé Fabien Galthié à arrêter sa carrière internationale.

 

  • Le père de Dimitri Yachvili aurait démonté Benjamin Boyet sévère.

 

  • Dimitri Yachvili sait faire la différence entre Steffon Armitage et Matthieu Bastareaud.

 

  • Les passes au pied de Dimitri Yachvili sont tellement précises que même Matanavou peut les capter.

 

  • Dimitri Yachvili ne s’est pas fait contrer par Benjamin Kayser, il a relancé la carrière d’un grand espoir de 27 ans.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui a fait sourire Lagisquet pour la dernière fois, en 2006.

 

  • Quand le BO joue a San Sebastien, Dimitri Yachvili bute entre les poteaux d’Aguilera.

 

  • Dimitri Yachvili peut virer Jo Maso.

 

  • Dimitri Yachvili peut donner de l’élan à un pigeon à l’aide d’un ballon de rugby.

 

  • Les avions sont interdits de survol d’Aguiléra quand Dimitri Yachvili y joue.

 

  • Dimitri Yachvili peut rendre une palette des spécialistes intéressante.

 

  • Luke Burgess a pu être sélectionné en équipe d’Australie en se faisant passer pour Dimitri Yachvili.

 

  • Dimitri Yachvili a montré à Jeanne d’Arc comment on pouvait VRAIMENT emmerder les Anglais.

 

  • Dimitri Yachvli est le seul joueur français que Mourad Boudjellal aimerait recruter.

 

  • Quand Dimitri Yachvili botte à Aguiléra, le public du Munster fait silence à Limerick.

 

  • Dimitri Yachvili peut aller à la chasse avec Guy Novès et Vern Cotter sans avoir envie de se suicider.

 

  • Ce sont les voitures Renault qui tournent dans les pubs de Dimitri Yachvili.

 

  • Ce sont les réalisateurs TV qui demandent à Dimitri Yachvili d’éjecter les ballons lentement pour le voir à l’écran plus longtemps.

 

  • Vladimir Poutine a décidé de se retirer de Géorgie pas peur que Dimitri Yachvili ne bombarde le Kremlin.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui a séparé la table de chevet et Mathieu Bastareaud.

 

  • Dimitri Yachvili aurait fait monter Jack sur ce foutu morceau de bois à la fin de Titanic.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui tient les cheveux d’Ovale Masqué quand il vomit.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui a fait exploser le missile nord-coréen cette semaine.

 

  • Jean Michel Larqué a décidé d’arrêter sa carrière dans le foot pour conseiller Dimitri Yachvili.

 

  • Dimitri Yachvili est la seule chose qui sépare le Stade Toulousain du doublé.

 

  • Dimitri Yachvili a sauvé Willy ET le Soldat Ryan.

 

  • Dimitri Yachvili a également sauvé l’amour.

 

  • Dimitri Yachvili peut calmer Mamuka Gorgodze en lui parlant en géorgien.

 

  • Dimitri Yachvili comprend la règle du plaqueur-plaqué.

 

  • L’ingrédient secret de Pétrole Hahn, c’est des hormones de Dimitri Yachvili.

 

  • Un homme a une fois secoué ses pellicules à côté de Dimitri Yachvili. Elles ont rebroussé chemin.

 

  • Dimitri Yachvili peut ne pas être ridicule dans les pubs Renault.

 

  • Dimitri Yachvili ne s’est pas fait voler sa place par Mignoni en 2007, il a donné l’opportunité à un nain de jouer la Coupe du Monde.

 

  • Dimitri Yachvili faisait des passes en “Bullet Time” bien avant Matrix.

 

  • Dimitri Yachvili fait taire Christian Jeanpierre quand il tente une pénalité.

 

  • Dimitri Yachvili pourrait faire marquer des essais à l’équipe d’Ecosse.

 

  • Quand Dimitri Yachvili commet un en-avant, il introduit sur la mêlée qui s’ensuit.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui indique aux arbitres sous les poteaux que ses coups de pied sont passés.

 

  • Dimitri Yachvili pourrait sauver la campagne d’Eva Joly.

 

  • Dimitri Yachvili a déjà passé un drop sans faire tomber le ballon au sol.

 

  • Quand Dimitri Yachvili passe un drop alors que son équipe est menée de 4 points, Biarritz l’emporte quand même.

 

  • Si Dimitri Yachvili était transféré au LOU sur le champ, le club lyonnais éviterait la relégation.

 

  • Dimitri Yachvili ne donne jamais d’argent à des causes caritatives. Il s’occupe déjà de sauver le Biarritz Olympique.

 

  • Si Dimitri Yachvili savait qu’on le surnomme « Schlomo-Sean » sur ce site, il aurait réussi à nous faire fermer, lui.

 

  • Lionel Messi a décidé de se consacrer au football après avoir vu Dimitri Yachvili jouer au rugby.

 

  • C’est Dimitri Yachvili qui ordonne à Lucien Harinordoquy de ranger sa chambre.

 

  • Dimitri Yachvili est capable d’apprécier Serge Blanco.

 

  • Si Dimitri Yachvili avait inventé les #YachviliFacts, 100% des ces phrases seraient drôles.

 

Nous avons oublié des Yachvili Facts absolument hilarants ? Rafraîchissez nous la mémoire dans les commentaires !

Munster – Stade Toulousain, ou un samedi à la Fistinière

La brrrrrrrrrrranlée ©.

 

Par Ovale Masqué,

(@OvaleMasque)

 

Cela fait maintenant bien trois ans que la passion s’est éteinte. 3 ans que tu ne fais plus d’efforts pour me séduire. Que tu déambules tous les week-end dans ton ample jogging réussissant à peine à cacher tes bourrelets. Toi qui autrefois t’amusais d’un rien, toi qui semblais pleine de vie et d’allant, tu es devenue apathique, froide et molle comme une guichetière de la CAF. Et moi aussi, je l’avoue, je me suis éloigné de toi.

Je ne faisais plus l’effort de venir te voir à Ernest Wallon – faut dire que payer 25 euros pour 5 minutes de plaisir et 75 d’ennui faisait de toi une pute bien plus chère que toutes les maliennes de la rue Bayard. Je m’étais fait à l’idée que la flamme ne reviendrait plus, qu’il allait falloir vivre avec. Quand j’étais en manque, je me contentais tant bien que mal de quelques plaisirs médiocres – un essai d’Yves Donguy au ras d’un regroupement contre Bayonne. Une passe sur un pas de Clément Poitrenaud inutile – évidemment, Hosea Gear fera immédiatement un en-avant derrière – mais qui avait au moins le mérite de me rappeler un peu cette époque pas si lointaine où tu étais encore belle et fraîche, cette époque où tu me faisais encore rêver.

Alors que j’avais presque définitivement tourné la page, je me suis récemment remis à croire en la possibilité d’une embellie. Depuis plusieurs semaines, j’ai noté comme un changement chez toi. Tu t’es remise au sport. Tu as perdu tes kilos superflus. Et enfin, tu as troqué le t-shirt ridicule (« Castres Olympique champion de France », vraiment ?) que tu utilisais comme pyjama contre une nuisette bien plus sexy. Tu m’as redonné envie de venir te rendre visite, le soir, en cachette, comme ce soir où tu as collé une branlée aux Gitans de Perpignan.

Ca faisait longtemps, mais ce soir là, oui j’ai pris du plaisir. Comme avant, ou presque. J’ai également regardé avec fébrilité ta sextape « One night in Paris » ou après t’être fait prendre par tous les trous pendant 40 minutes, tu as baisé ces parisiens avec un panache rare. Même à Toulon, tu t’es bien défoulée contre cette horde de mercenaires de la Rade. Du coup, j’ai cru que tu en étais capable. Capable de te taper ces salauds d’Irlandais.

Et au final, une fois de plus, tu m’as déçue. Putain d’allumeuse.

 

Le contexte :

Une nouvelle fois victime de sa suffisance légendaire face aux modestes irlandais du Connacht lors des phases de poule (se faire battre à domicile par Dan Parks, bravo), le Stade Toulousain se retrouve contraint d’aller expier son pêché d’orgueil à Thomond Park, soit l’équivalent d’un bon gros week-end à la Fistinière. Le match sera arbitré d’ailleurs par l’expérimenté Nigel Owens, qui est venu avec ses gants en caoutchouc pour l’occasion.

Considéré comme le meilleur arbitre du monde par la majorité des observateurs (ou en tout cas, comme l’arbitre le moins incohérent du monde) il faut savoir que Nigel Owens est par contre toujours perçu comme l’ennemi public N°1 dans la Ville Rose (Statut qu’il avait perdu au profit de Mohammed Merah durant une petite semaine en 2012, avant un retour à la normale).

En effet, tous les supporters des Rouge et Noir ont encore en mémoire cette terrible finale de H Cup 2008, que les Munstermen avaient remportée non pas parce qu’ils étaient plus forts que leurs adversaires, mais tout simplement parce qu’ils étaient plus intelligents. Un constat bien évidemment impossible à faire pour un Toulousain, qui décidera bien logiquement d’imputer cette défaite à l’arbitre.

Vous l’aurez compris, il y a donc une petite odeur de revanche dans l’air, même si la plupart des acteurs de l’époque sont désormais à la retraite (William Servat, Omar Hasan, Fabien Pelous, Jean-Baptiste Elissalde, Cédric Heymans, Byron Kelleher, Maxime Médard, etc).

En net regain de forme en Top 14, le Stade donne l’impression de monter en puissance au meilleur des moments. De leur côté, les Irlandais ne sont pas fringants en Celtic League, et ils ont profité d’une poule de niveau Amlin pour décrocher leur ¼. L’exploit semblait donc possible. Cruelle désillusion.

 

La compo

Toulouse Munster

 

Le match

4ème : Tolofua a à peine le temps de rater son premier lancer en touche que la machine irlandaise se met en marche. Les vagues rouges viennent s’écraser contre une défense toulousaine bien en place. A défaut d’avoir des joueurs puissants, les Irlandais font un truc tout con : ils jouent au rugby, mettent du rythme et déplacent la la défense toulousaine. Après 17 phases de jeu (!), ça finit par craquer.

Keatley balance la balle au large, Zebo passe dans le bon timing avant de se faire découper et Keith Earls n’a plus qu’à aplatir en coin. On se demande un peu où était Yoann Huget, qui aurait parfaitement pu caser une interception de gros bâtard pour venir ruiner cette action magnifique. Les Valeurs de la French Chatte © se perdent.

8ème : Sans même avoir touché un seul ballon, les Toulousains obtiennent une pénalité après un en-avant repris devant un Irlandais sous un renvoi. Le réalisme Haut-Garonnais : McAlister passe 3 points avec ses grosses cuisses de nageuse est-allemande de l’ex-URSS.

15ème : Premier ballon porté d’une longue série pour le Munster. Devant la puissance et l’organisation des Irlandais, les Toulousains décident très logiquement de défendre à 3 puis de faire une faute. Keatley enquille, 10-3.

18ème : Blessé, Peter O’Mahony doit sortir du terrain et céder sa place à CJ Stander, un joueur que personne ne connaissait sauf SudRugby je suppose. Pas de chance : le recruteur du Munster est apparemment plus compétent que Jean-Michel Rancoule et ce joueur se révèle être une machine de guerre. 

Stander

Love me Stander, aime moi vrai. 

 

20ème : Connor Murray est en mode Mike Phillips et décide de charger au ras sur tous ses ballons. Il passe la ligne mais se fait retourner par Picamoles et Gear. Guy Novès appelle son fils pour savoir s’il ne peut pas lui refiler une place au conseil municipal de Balma.

22ème : Mêlée. Yohan Montès. 13-3.

30ème : Pénalité pour Toulouse, convertie par Big Mac.

34ème : Big Mac strikes again. 13-9. Le Stade s’en sort avec 4 points de retard à la mi-temps en ayant eu 40% de possession. C’est comme aller visiter le Cap d’Agde en ayant oublié ses capotes et en repartir sans MST : un véritable exploit.

42ème : Enième ballon porté des Munstermen qui emportent les Toulousains jusqu’à Cork. Murray tente d’y aller tout seul et se fait coffrer à quelques mètres de la ligne. Mais Kilcoyne finit par franchir l’en-but. 20-9, encore une entame de mi-temps parfaitement réussie pour les Rouge et Noir.

45ème : Médard dégage en urgence et trouve une touche aussi courte que la virilité du parisien qui lui a piqué sa place en équipe de France. Derrière, les Irlandais pilonnent encore. Stander va marquer en force. 27-9 et l’arbitre n’est même pas malhonnête : c’est forcément la faute des doublons !

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 Rassurez-vous supporters toulousains, selon nos informations, un riche investisseur qatari pourrait racheter le club sous peu. 

 

50ème : Yohan Montès prend un jaune. Jusque là rien d’anormal. Mais l’exploit, c’est que Kilcoyne en prend un également : Yoyo a donc réussi son match, il est parvenu à faire croire à l’arbitre que son vis-à-vis était aussi mauvais que lui en mêlée.

54ème : Galan, ce N°8 doté de mains (ça fait bizarre), réussit à passer au contact à Baille qui profite d’une légère obstruction d’Albacete sur O’Connell pour prendre le trou. Le jeune pilar sert parfaitement Gear, qui pour la première fois depuis un match contre Biarritz en septembre, hérite d’un ballon sans être complètement à l’arrêt. Et quand ça arrive, il est généralement difficile à arrêter : cad’deb sur Felix Jones et essai pour Toulouse qui reprend espoir, 27-16.

60ème : Florian Fritz se fait démonter la gueule mais le réalisateur irlandais n’a pas les images, trop occupé qu’il était à mettre la vidéo du match en ligne sur Youporn. Dans le doute, Nigel Owens aurait pu décider d’infliger un rouge à Fritz pour auto-mutilation volontaire. Il ne le fait pas, ce qui prouve qu’il est décidément très intègre.

62ème : Baille est déjà un très bon trois quart centre mais pas encore un très bon pilier. La mêlée toulousaine souffre et se fait pénaliser. Keatley rajoute 3 points, 30-16.

64ème : Déjà bordelais dans l’âme, Lionel Beauxis estime qu’une équipe qui joue aussi mal que Toulouse ne mérite pas de remporter ce match. Il nous délivre donc une de ses spécialités en tapant un coup de pied à suivre asthmatique pour personne sur un renvoi aux 22. Oui, c’est tellement con que seul lui pouvait y penser. Les Munster Munch récupèrent le ballon et se déplacent vers le large où il n’y a plus personne, et le futur Grenoblois Laulala marque l’essai du bonus offensant. 35-16.

72ème : Essai de Tekori après une action toulousaine bien construite. J’ai pas de vannes, cette phrase se suffit à elle seule. 35-23.

Teko2

Joe Tekori au moment où il a compris que pour gagner des titres, la meilleure option était de rester à Castres

 

75ème :

— Bonjour Monsieur Vermaak ! Comment allez-vous ?

— Très bien Monsieur Zebo, merci ! Oh excusez-moi, je suis sur votre passage peut-être ?

— Ce n’est pas grave, ne bougez pas, je vais simplement vous marcher dessus.

— Formidable. Faites-donc.

40-23.

80ème : L’insulte finale. Paul O’Connell marque son premier essai depuis sa saison en junior en 1878. 45-23. Une défaite tellement humiliante que finalement, même celle de Pierre Cohen à la mairie de Toulouse paraît honorable en comparaison.

 

Les joueurs :

Depuis 3 ans, mater le Stade Toulousain c’est un peu comme voir jouer le XV de France. Des mecs complètement perdus sur le terrain, donnant l’impression de jouer ensemble au rugby pour la première fois chaque week-end et qui s’en remettent désespérément à une charge de Louis Picamoles ou un coup de chatte de Yoann Huget pour espérer gratter une victoire dont même un Anglais aurait honte.

Cette étrange proximité est sans doute liée au fait que ces deux équipes ont au moins 10 joueurs en commun. Ce qui au passage me fait penser qu’il serait temps que Ouin-Ouin réalise que les meilleurs joueurs français ne jouent pas automatiquement à Toulouse – ça ce n’était valable que dans les années 90, il va falloir être un peu moins paresseux désormais.

Au rayon des nombreux joueurs qui auront déçu à Thomond Park, on peut citer Yoann Maestri, seconde ligne « guerrier », incapable de tenir un ballon et qui ne rattrape même pas son niveau technique dégueulasse par des bons gros coups de vice (il faut dire que malgré son visage de quarantenaire, il n’a que 25 ans). Pato Albacete, comme un symbole, la victime de ce rugby pro insensé, totalement vidé après avoir enchaîné 3 saisons à la suite depuis la Coupe du Monde 2011.

Yohan Montès, ce pilier australien né à Beauvais et qui a inexplicablement signé un contrat au Stade Toulousain – c’est un peu comme si moi j’arrivais à rentrer en boîte, c’est dire. Gurthrö Steenkamp, ce Kinder Surprise monté sur deux coton-tiges, qui restera à jamais l’homme d’une finale, et rien d’autre. Joe Tekori, 25 % seconde ligne, 25 % troisième ligne et 100% bourrin. Louis Picamoles, 50% bovin, 50% Sébasien Chabal épilé et 100% bourrin.

Maxime Médard, un joueur qui aurait sans doute fait une carrière dans l’anonymat le plus complet à Albi s’il n’avait pas eu un look rigolo et attirant les publicitaires. Jano Vermaak, un modèle d’intégration, tellement courtois et poli qu’il demande la permission à ses adversaires avant d’extraire un ballon. Luke McAlister, ce 13 qui se fait passer pour un 10. Florian Fritz, ce 7 qui se fait passer pour un 13 ou encore Yoann Huget, ce sourcil humain qui se fait passer pour un rugbyman.

Au rayon des rares satisfactions on peut tout de même citer Yacouba Camara, qui est peut-être le premier jeune joueur talentueux que Guy Novès ne réussira pas à enterrer depuis 5 ans. Le pilier Cyril Baille, qui a montré à Gaël Fickou comment devait jouait un vrai trois quart centre, c’est à dire pas comme une groupie écervelée de Wesley Fofana.

Clément Poitrenaud, qui ne méritait pas de débuter ce match sur le banc au vu de ses récentes performances au centre. Et enfin Lionel Beauxis, cet artiste incompris, qui aura globalement mieux distribué le jeu que McAlister et qui surtout aura eu le mérite de nous faire rire au moment où on commençait sérieusement à envisager la pendaison.

Yoyo2

Lionel, sache que je peux tout te pardonner. Sauf peut-être ta coupe de cheveux. 

 

Le Bilan :

La branlééééééééééée ©.

Un résultat finalement assez prévisible au vu de la saison, voire des dernières saisons. Malgré quelques belles promesses lors des trois derniers matchs de Top 14, le Stade est simplement trop limité pour rivaliser avec les meilleures écuries européennes. Le recrutement complètement raté depuis 3 ans s’est payé : Nyanga et Dusautoir blessés, les Rouge et Noir se sont retrouvés sans aucun troisième ligne capable de lutter contre ces saloperies de gratteurs irlandais.

Trop lourds, ils se sont fait balader sur des séquences à plus de 10 temps de jeu – ah forcément, quand on joue en Top 14 ça fait bizarre – ou sur les ballons portés irlandais. Le jeu au pied a été inexistant en première période malgré l’appui du vent. Pour le jeu de derrière, on va éviter d’en parler, une équipe dont le joueur le plus utilisé de la saison est Hosea Gear ne peut-être qu’une équipe qui attend qu’un miracle se produise.

Finalement, le mieux c’est de rester positif : vu son niveau, le Stade peut déjà estimer heureux d’avoir pu atteindre les ¼ de finale cette année. On a fait visiter Thomond Park à nos deux touristes préférés, Hosea et Jano. Les jeunes Camara, Tolofua et Baille auront pu se confronter à ce qui se fait de mieux en Europe et apprendre sur le tas.

Les supporters toulousains devant leur télé auront également découvert ce qu’est une vraie ambiance de stade de rugby. Bref, il n’y a que des choses positives à retirer. Et maintenant, en route pour le doublé : les Toulousains sont parfaitement capables de se faire sortir en ¼ en Top 14 également.

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 Attention aux effets secondaires de la cigarette électronique : devenu totalement paranoïaque, cet homme voit des doublons partout. 

Le Diaporama 2014, épisode #1

Enfin de retour pour vous joeur un mauvais tour.

 

Le premier diaporama de l’année 2014 (en mars, ouais) par Ovale Masqué et le Stagiaire, avec l’aide et les montages Paint dégueulasses de Ketchup-Mayol, Greub, Strajean, Capitaine A’men’donné, Mathieu Lourdot, Gregory le Mormeck, l’Affreux Gnafron, F O U R M I L I E R et tous ceux qu’on a oublié.

 

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Il faut se calmer maintenant, Monsieur Bouscatel.

 

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Guilhem Guirado, ici en photo avec Pierrick Gunther, prouve qu’il s’est déjà parfaitement intégré dans son futur club.

 

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Les boys band géorgiens : un concept qui n’a étrangement jamais franchi le Caucase.

 

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« Aaaaaaaattention médamezémessieurs! Cette semaine Sébastien Vahaamahina va jouer numéro… NUMEROOOOO… »

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Le cinéma, c’est pas leur truc non plus.

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« A 7 journées de la fin du championnat, on est 5ème : bien sûr qu’on joue le maintien ! »

 

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Il est temps de prévenir Yoann Huget qu’il peut arrêter Movember, non ?

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Rien ne rend Bakkies plus heureux que la mise à mort d’un sanglier à coups de tête.

 

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Tu as pleuré quand Mufasa est mort dans Le Roi Lion ? Et encore, tu n’as pas vu le sort réservé à Pumba dans une scène coupée.

 

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Finalement, le pire à Castres, c’est peut-être les fringues.

 

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Bonsoir, vous.

 

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#PedoBear

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Vin Diesel, The Rock et leurs acolytes posent fièrement sur l’affiche de « Fast & Furious 7 : Pays Basque Madness »

 

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Attention derrière toi, un Gitan !

 

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Vous trouvez que Doussain – Plisson c’est de la merde ? Rappelez-vous 2009.

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Mauvaises nouvelles en série : 1) Tupac est bien décédé 2) Son héritier est peut-être auvergnat et très con.

 

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Pfff… Pourquoi je reçois jamais de textos de Julien Caminati moi ?

 

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« Je rêve d’une convention FFR-LNR qui respecte ses engagements… ».

Commence à y en avoir marre de ces comiques pas drôles.

 

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JEAN-MARC DOUSSAIN ????

 

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Grand jeu : sauras-tu retrouver le joueur déguisé en sapin ?

 

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Des milliers de femmes sont déjà prêtes à se battre pour un dîner en tête-à-tête avec Daniel Kotze.

 

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Attention Guy Novès, Ovale Masqué a empoisonné ton verre !

 

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Les anciens de l’USAP affichent également leur soutien à Florian Cazenave.

 

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Ce jeune hipster du Puy-en-Velay pose fièrement avec un ouvrage qu’aucun clermontois n’achètera jamais.

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« Le type qui entraîne les arrières du Stade Toulousain depuis 3 ans et qui se permet de critiquer le jeu offensif du XV de France ? Oui, c’est moi ».

 

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Cette oeuvre est la preuve même de l’inefficacité des tests antidopage en Top 14.

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« Oh puis non, c’est le Rugbynistère. Quoique, nan si, c’est bien la Boucherie ! Attendez… qui paye le mieux déjà ? »

 

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Après sa prestation médiocre face à l’Irlande, la sanction a été immédiate pour Mike Phillips : Tom Shanklin lui a brisé la nuque sur le champ.

 

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Hugo Bonneval tente de se déguiser en Maxime Médard pour récupérer une place de titulaire au sein du XV de France.

 

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Mathieu Bastareaud applique les règles du Petit Guildford illustré à lui-même : pour avoir réussi 4 passes tout au long du Tournoi des VI Nations, il devra avaler autant de bières.

 

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« Les problèmes actuels du XV de France, si ça m’attriste ? »

 

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A lire l’expression de son visage, le doute n’est plus permis : Dan Cole a vu Yannick Nyanga tout nu.

 

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Ça Monsieur, c’est quand même un peu raciste.

 

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Vincent Moscato est content : il a enfin pécho.

 

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«Et là, alors que j’allais passer la barre des 6m16… DELON ARMITAGE ! »

 

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Vous êtes sûrs qu’il fallait tourner à gauche au dernier rond point ? Canet c’était indiqué de l’autre côté, hein…

 

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Fidèles jusqu’au bout, les supporters du XV de France s’habillent en fonction des performances des Bleus.

 

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Le débat du soir dans les Spécialistes Hémisphère Sud : Faut-il signer à Toulon pour la plage, ou au Racing pour voir la Tour Eiffel ?

 
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Putain non ! On avait dit qu’on arrêtait les #BastaMeme

 

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Allez, salut.

VI Nations 2014 : Présentation du XV de France

La France, le meilleur pays du monde et de ses alentours proches.

 

Avant-propos : Ce texte a été rédigé par notre bien-aimé leader Ovale Masqué il y a de cela quelques mois, et était censé paraître dans “Boucherie Ovalie : Le livre”, un ouvrage à haute teneur intellectuelle dont la sortie était prévue pour la période des fêtes. Malheureusement, un complot sans doute savamment orchestré par le petit monde consanguin de l’Ovalie a fait capoter ce noble et ambitieux projet. Après des semaines passées à boire pour oublier, nous avons retrouvé ce brouillon, tâché de gras, de bière et de foutre, et nous avons finalement décidé de vous l’offrir en exclusivité dans une version actualisée pour le Tournoi des VI Nations 2014.

 

Le XV de France

 

Devise : « Jamais sans mon Dim »

 

La France, vue par les Français :

La France est le plus grand pays du Monde. La richesse de son Histoire et de sa Culture est absolument inégalable. Les Lumières, les droits de l’Homme, le fromage, la marinière Armor Lux ou encore le célèbre compositeur David Guetta, sont tout autant de joyaux qui assurent le rayonnement de la France à l’étranger.

Sportivement, la puissance de la France n’a d’égale que sa modestie : souvent auteurs des performances sportives les plus incroyables de tous les temps, les Français préfèrent généralement laisser les trophées aux médiocres et aux laborieux – à l’image de l’Angleterre – ce qui les honore. En matière de rugby, cela se vérifie à chaque coupe du Monde : la France réalise toujours le meilleur match du Tournoi en ¼ ou en ½ finale, puis échoue à un ou deux matchs de la fin – souvent contre l’Angleterre – préférant la gloire du perdant magnifique à la triste jouissance de l’équipe qui l’emporte à l’issue d’une finale soporifique sur le score de 12 à 9.

Nous n’évoquerons pas ici le cas de l’équipe de handball qui fait tant honte à la France, ni celle de basketball qui, sous l’influence de joueurs évoluant en NBA, semble également avoir renié sa culture profonde. Quelle tristesse.

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La France, vue par les étrangers :

Arrogant, sale, malpoli, tricheur, nul en langues étrangères, violent, gros queutard responsable de la moitié des adultères commis à travers monde, incapable de gagner une guerre (ou une coupe du Monde) tout seul, le Français n’a pas vraiment une bonne image à l’étranger. Tout au plus, on lui reconnait son goût pour la cuisine et la mode. En bref, le Français n’est rien de plus qu’un Italien qui gagne des matchs de temps en temps.

Les Français demeurent malgré tout très respectés et très redoutés par les autres nations de l’Ovalie. Pourquoi ? Car ils sont capables, à tout moment, de défier toutes les lois de la logique et de devenir absolument invincibles le temps d’un match. Mais juste un match, pas plus. Les plus grands experts du rugby ont tenté de théoriser le fameux phénomène du « french flair » (voir encadré plus bas) mais les conclusions restent pour le moment insuffisantes.

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 Le Français vu par le reste du monde. Etrangement, il nous fait un peu penser à Imanol. 

 

Le staff :

Ancien ailier et capitaine du XV de France (69 sélections, 32 essais), Philippe Saint-André a réussi avec brio sa reconversion au poste d’entraîneur. PSA transforme tout ce qu’il touche en or et fait entrer toutes les équipes qu’il entraîne dans une nouvelle dimension. Après avoir fait ses armes à Gloucester puis à Bourgoin, où il obtient de bons résultats, c’est avec les Sale Sharks qu’il va connaître ses plus beaux jours. A la tête du club le moins sexy du monde, il remporte le Challenge Européen dès sa première saison, et le championnat d’Angleterre l’année suivante.

En 2009, il rejoint Toulon, qui à l’époque peine encore à s’imposer dans l’élite après être remonté de deuxième division. Là encore, il dispute une demi-finale et qualifie le club pour la H Cup dès sa première saison. Un CV international, un palmarès pas dégueu, une aura d’ancien joueur et capitaine du XV de France, celui qu’on surnomme Ouin-Ouin (pour sa voix qui nous rappelle celle des meilleurs chanteurs de variété-nouvelle-vague dépressifs) a assurément de quoi rêver à un destin national. En tout cas, il a plus le profil que – au hasard – l’entraîneur de l’US Dax.

C’est donc assez logiquement (mais sans doute un peu tardivement à son goût) qu’il prend la tête du XV de France après la coupe du Monde 2011. Pour remplir sa mission – rapporter ce putain de trophée Webb Ellis en France – il décide de s’entourer pour les avants de Yannick Bru, l’homme qui avait redonné de sa superbe au pack du Stade Toulousain en devenant l’adjoint de Guy Novès en 2007. Puis pour les arrières, il choisit Patrice Lagisquet, jusque-là responsable (dans tous les sens du terme) de l’attaque au Biarritz Olympique.

Voilà donc une équipe d’experts qui compile 6 titres nationaux et 2 européens. Mais un bon casting ne fait pas forcément un bon film, et ce trio affiche pour l’instant les résultats les plus dégueulasses vus depuis bien longtemps avec le XV de France. Mais après tout, enchaîner les défaites pendant 4 ans n’est-il pas le meilleur moyen de s’assurer de gagner la prochaine coupe du Monde ?

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 Ouin-Ouin et son capitaine Thierry Dusautoir à un banquet organisé par la FFR. 

 

La star : Wesley Fofana

D’un point de vue strictement français, Wesley Fofana est une anomalie. Un joueur comme on en voit tous les 10 ou 15 ans. Un mec au dessus, qui aurait probablement mérité d’être Néo-Zélandais et de jouer avec les All Blacks. Sauf qu’il a un karma de merde. Ou bien qu’il paye les mauvaises actions de ses vies antérieures en étant condamné à jouer pour Clermont et le XV de France. On peut aussi le voir comme un cadeau des Dieux, une juste récompense après avoir enduré pendant des années Richard Dourthe, Brian Liebenberg, Damien Traille, David Marty et Fabrice Estebanez. Wesley Fofana c’est le Daft Punk du rugby : le seul truc dont on puisse être fier et qui arrive un peu à impressionner en dehors de nos frontières.

Le problème de Wesley, c’est qu’il sait bien qu’il n’est pas vraiment à sa place parmi nous. Il se lève chaque matin en espérant qu’une lumière venue du ciel l’emporte tout là-haut, où il rejoindrait ceux à qui il appartient, des extraterrestres capables de marquer des essais de 100 mètres en raffutant 15 joueurs à la suite. Mais ça n’arrive jamais. Jouer avec des nuls, c’est son fardeau. Il est jeune, du coup, il a encore du mal à accepter son destin. Ainsi il arrive souvent que lorsqu’il a la possibilité de jouer un 2 contre 1, il privilégie l’option individuelle. En même temps mettez vous à sa place : imaginez que Yoann Huget, le visage rougi par l’effort et toutes bouclettes au vent, vous fasse des grands gestes en vous demandant de lui passer le ballon pour aller marquer un essai. Vous lui feriez confiance, vous ? Donner le ballon à Yoann Huget c’est un peu comme engager Clément Poitrenaud comme baby-sitter, vous savez bien qu’il y a une chance sur deux pour qu’il fasse tomber votre mioche par terre à la première occasion.

En attendant d’avoir des coéquipiers dignes de sa grandeur, Wesley Fofana continuera donc probablement d’être un fieffé individualiste, de la race de ceux qui vous font hurler « MAIS PUTAIN FAIS LA PASSE ESPÈCE D’ENCULÉ » devant votre écran. Mais qu’importe puisqu’on finit toujours par lui pardonner quand il humilie un Anglais et marque l’essai.

 

Le joueur à suivre : Wesley Fofana

Mais cela semble particulièrement difficile pour ses coéquipiers, rarement présents au soutien quand il réussit une percée.

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 Wesley Fofana s’applaudissant lui-même après un essai. 

 

Les autres joueurs à suivre : Jules Plisson, Antoine Burban, Rabah Slimani

Votre formation est nulle ? Faites faillite ! Ainsi, vous ne pourrez plus recruter à l’étranger et serez forcés de privilégier vos jeunes talents. Néanmoins, assurez-vous qu’un riche fils à papa soit en mesure de boucher les trous dans vos comptes avant que vous ne descendiez en Fédérale, sinon ça ne sert à rien. Ces trois joueurs du Stade Français incarnent en tout cas l’excellence de la formation !

—  Antoine Burban, on le connait depuis longtemps. Mais sa progression à la Benjamin Fall (je fais deux bons matchs / je perds une jambe) l’a pour l’instant tenu loin du XV de France, malgré une pré-sélection en 2009. Sera-ce son heure ? Son style de jeu bûcheron, sa capacité à coller des cartouches et sa calvitie qui fait peur aux enfants font de lui un joueur potentiellement spectaculaire et enthousiasmant, comme on en a plus vu depuis un moment. Reste à voir s’il a sa place au niveau international.

— Cela n’aura échappé à personne que Nicolas Mas a cru qu’il avait signé au Japon en s’engageant à Montpellier. L’ancien capitaine de l’Usap joue un match sur trois et ses performances sont la plupart du temps anonymes. S’il est sans doute encore capable de hausser son niveau de jeu en Bleu, l’avenir appartient probablement à Rabah Slimani, auteur de très beaux matchs avec le Stade Français depuis le début de la saison. Il lui faut maintenant confirmer au plus haut niveau. On se félicitera au passage de l’absence de Sofiane Guitoune, car c’est bien connu que ces gens-là, quand il y en a un ça va, mais quand il y en a plusieurs ça pose des problèmes (big up à Brice, fervent supporter de l’ASM).

— En France, nous avons depuis toujours le complexe du “Grand 10”, ou “Grandisse” pour les intimes. A force de mater Wilkinson tous les week-ends avec Toulon, on en vient à rêver d’un beau blond au visage doux et au pied ferme, capable d’imprimer le jeu de son équipe au pied comme à la main, avant de se transformer en tueur à gages face aux perches dans les moments chauds. Comme Frédéric Michalak, François Trinh-Duc, Lionel Beauxis, Jules Plisson n’est pour l’instant qu’un fantasme de Grandisse qui, s’il se plante, se fera sûrement insulter sur tous les forums de France comme l’ont été ses prédécesseurs. Il est même également probable que s’il se contente juste d’être bon sans plus, il se fasse insulter quand même, comme Rémi Talès cet automne. Voilà donc un garçon condamné à l’excellence avant même sa première sélection. Bon courage.

 

Le plan de jeu :

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 Cliquez sur l’image pour l’agrandir. 

(Merci à Marcel Caumixe pour la réalisation graphique de haut vol)

 

Le Boucher : Pascal Papé

Il fut un temps où le pack d’avants du XV de France semblait tout droit sorti d’un film d’horreur de série B : Frankenstein en seconde ligne (pour distribuer des coups de boule), Jason au poste de flanker (pour décapiter tout ce qui bouge à coups de ma(n)chettes), Freddy au talon (pour son coup de fourchette)… Bêtes, moches et violents, les Bleus terrorisaient toute l’Europe, à tel point qu’ils ont même réussi à se faire exclure du Tournoi des V Nations en 1931. Malgré une réintégration 8 ans plus tard, la mauvaise réputation des Bleus a longtemps persisté. Souvent à raison, il faut bien le dire. Puis Bernard Laporte, une main de fer dans un gant de fer, a pris la tête du XV de France au début des années 2000. Dès lors, il a matraqué son mantra, devenu célèbre depuis : « PAS DE FAUTES, PAS DE FAUTES, PAS DE FAUTES ! ». Une initiative salvatrice, même si l’on découvrira assez vite que l’essentiel de son plan de jeu était résumé dans ces trois mots. Le XV de France actuel, aseptisé, comporte donc assez peu de mauvais garçons, et ce n’est pas un hasard si un joueur comme Julien Bardy a préféré opter pour la nationalité portugaise pour pouvoir exercer ses talents lors des rencontres au sommet contre la Géorgie.

Au milieu de ce XV des labradors formidablement incarné par les charismatiques Thierry Dusautoir, Dimitri Szarzewski ou Vincent Clerc, subsiste une anomalie, un joueur perdu dans l’espace temps : Pascal Papé. Avant d’entrer sur le terrain, Pascal Papé dépose son cerveau au vestiaire (les mauvaises langues diront qu’il l’oublie aussi en ressortant). Pénible dans les rucks (expression polie pour dire qu’il est tout le temps hors-jeu), jamais le dernier pour déclencher une bonne vieille générale, Papé a longtemps été la cible des arbitres et des commissions de discipline. Dans la foulée de son excellente Coupe du Monde 2011, le joueur du Stade Français a néanmoins acquis un nouveau statut et une nouvelle aura, ainsi qu’un statut parfaitement improbable de capitaine. Ce qui lui a permis d’augmenter son niveau et d’acquérir, un peu comme dans un jeu de rôle, le Graal du joueur de rugby moderne : la cape d’invisibilité. Ce qui veut dire qu’il est toujours aussi con qu’avant, mais que maintenant, il n’est pratiquement jamais sanctionné. Le joueur dont toutes les équipes rêvent, donc.

Pascal Papé lorsqu’une générale éclate. 

 

L’absent : Thierry Dusautoir

Blessé au biceps, le capitaine emblématique du XV de France va rater son premier Tournoi des VI Nations depuis 2007. Ca tombe bien, 2007, c’est aussi la date de ses dernières vacances. Sur-utilisé par les Bleus et par le Stade Toulousain, Thierry Dusautoir est devenu un homme surmené qui, ces derniers temps, n’arrivait plus à faire la distinction entre sa vie privée et sa vie professionnelle. Lorsqu’il rentrait chez lui après l’entraînement, son premier réflexe était de violemment plaquer sa femme et son chien au sol. Il dormait avec son casque et son protège-dents. Il creusait des trous dans son jardin pour y gratter des ballons imaginaires. Il faisait des cauchemars la nuit où il voyait encore et encore Richie McCaw soulever le trophée Webb Ellis. Gageons que cette petite coupure de 4 mois devrait lui faire du bien, et lui permettre d’apprécier à nouveau les petits plaisirs de la vie, comme avoir une conversation amicale avec un homme sans chercher à broyer tous les os de son corps. Le XV de France, lui, se passe d’un leader et d’un défenseur d’exception. Espérons que Bernard le Roux, Antoine Burban ou Wenceslas Lauret (en cas de rappel en cours de Tournoi) sauront faire oublier son absence.

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Le pronostic pour le Tournoi :

Après une année 2013 désastreuse, Philippe Saint-André est au « tournant de son mandat », comme dirait son grand pote Fabien Galthié. Le XV de France ne peut plus se contenter de défaites honorables comme lors de la précédente tournée d’automne : cette fois, il faut gagner ! Et toutes les conditions sont réunies : le calendrier est favorable avec trois réceptions, dont celle de l’Italie, notre bête noire, et de l’Angleterre, notre autre bête noire. Au final, il nous suffirait donc gagner chez les Gallois, notre 3ème bête noire, pour réussir le Grand Chelem ! Les astres nous sont d’autant plus favorables que nous gagnons toujours les Tournois qui suivent les tournées des Lions Britanniques et Irlandais (préparez-vous à beaucoup entendre cette statistique dans les jours qui viennent).

C’est donc assez logiquement que les Bleus sortiront les deux matchs de leurs vies contre l’Angleterre et le Pays de Galles, avant de perdre lamentablement face à l’Irlande lors la dernière journée. Comme un symbole des maux du rugby français, c’est un joueur qui a extrêmement progressé depuis son arrivée dans le Top 14, Jonathan Sexton, qui sera le bourreau des Français avec un essai et un drop inscrit dans les derniers instants du match.

La Ouin-Ouin’s army remportera malgré tout le Tournoi à la différence de points, mais ce succès restera amer, d’autant plus qu’il devra être fêté sur le plateau de Stade 2. Excédé, Pascal Papé ne pourra alors pas s’empêcher de se saisir de Mathieu Lartot comme d’un gourdin pour assommer Lionel Chamouleau. Pendant ce temps, Céline Géraud s’enfuira secrètement avec Mike Phillips, qui l’avait draguée sur Twitter avant l’émission.

Suite à ce triste épilogue, c’est l’affaire Rory Kockott qui accaparera toute l’attention des médias, puisque le demi de mêlée de mêlée hésitera longuement à se décider entre la sélection française et sud-africaine, avant de finalement décider de signer au Japon parce que ça paye mieux. 

Le talonneur d’un autre siècle

Réponse à l’homme qui n’aimait pas recevoir des saucisses.

 

Vous n’avez pas pu échapper à ce fantastique combat de boxe inter-catégories. Poids lourd contre poids plume, une affiche aussi déséquilibrée qu’un match Nouvelle-Zélande – Namibie. Dans le coin droit, short bleu avec des éclairs rouges, le polyvalent Vincent Moscato, rugbyman, boxeur, animateur radio, philosophe et bien sûr acteur – personne n’aura oublié Ponpon, le personnage d’idiot du village qu’il interprétait dans le « Fils à Jo », assurément un grand rôle de composition pour lui. Dans le coin gauche, short jaune-moche marqué du logo de la Poste, Laurent Cardona, arbitre et vendeur de voitures.

Tout a commencé il y a quelques semaines, lors du fameux « Moscato show », talk-show culturel diffusé sur la station de radio RMC. Après un match perdu par Toulon à domicile contre Grenoble, l’arbitrage de Laurent Cardona est pointé du doigt par le manager toulonnais Bernard Laporte. Il faut dire que ce dernier s’y connait en matière de justice, puisqu’il a pour habitude de slalommer entre les mises en examen avec au moins autant de talent d’un pilote de formule 1 germanique. Pour Laporte, il n’y aucune ambiguïté : Cardona est nul, tout simplement nul. C’est une « pipasse », un « incompétent », on en passe et des meilleures.

C’est alors que Vincent Moscato, sorte de Frédéric Taddeï version Cochonou, entre en scène. Il va faire une grande faveur à Monsieur Cardona, et lui donner un droit de réponse dans son émission. C’est là un très beau cadeau qu’il lui fait puisqu’un arbitre est rappelons-le une sous-race, coincée quelque part entre le footballeur et l’Anglais sur l’échelle des valeurs du bipède de base. La moindre des choses, ce serait donc que l’Incompétent le remercie en acceptant poliment de baisser son pantalon et de se faire fouetter à coups de ceinture, en criant très fort « Oui Bernard Laporte a raison ! Je suis nul, oh oui, je suis très très nul ! Punissez-moi ! ».

Mais non. Cardona a beau être un arbitre, ce con a quand même une âme ! Et même un peu d’esprit. Peut-être même un peu trop pour Moscato, qu’on imagine aisément en difficulté avec les mathématiques, et qui visiblement n’avait pas réalisé que les années 90 se situaient bien au XXème siècle. Dès sa prise d’antenne, l’homme en noir lâche donc ce que Moscato qualifierait de « saucisse ». Pour ceux qui l’ignorent, une saucisse c’est un peu comme une quenelle, mais encore plus pour les beaufs. Problème : le brave Vincent adore les distribuer, il s’en enorgueillit fréquemment dans son émission. Mais il accepte visiblement beaucoup moins d’en recevoir en retour.

Dans la bouche de l’ancien talonneur, la pourtant modeste merguez de Cardona semble avoir le goût métallique d’un canon de revolver. La guerre est déclarée. Incapable de répondre avec les armes qui avaient fait de lui un joueur redouté lors du siècle dernier, c’est-à-dire principalement ses poings, Moscato perd son sang froid. La star de la radio frappe en dessous de la ceinture, le compare à un collabo « vous avez des directives… pendant la guerre, il y en a plein qui disaient qu’ils avaient des directives ». Il s’énerve, quoi. Et lorsqu’on veut « débattre » (je mets des guillemets parce que bon, on est quand même sur RMC, faut pas déconner) il y a une règle immuable : le premier qui s’énerve passe toujours pour un con.

Manifestement, même Moscato a pu se rendre compte qu’il s’était fait prendre sur une feinte de passe comme un pauvre Crabos. Vexé comme un poux, il n’a pas voulu en rester là et a préparé sa contre-attaque. Avec la complicité de Canal + cette fois, qui lui a offert le premier et sans doute dernier premier rôle de sa vie dans la fameuse vignette « A ‘men’ donné ». C’est vrai quoi, le bonhomme n’occupe sans doute suffisamment pas assez l’espace médiatique, il avait besoin d’un bon coup de main !

 


 

Malheureusement, il aurait également eu besoin d’un bon auteur. Même soigneusement préparée et montée avec les doigts experts des monteurs de la chaîne cryptée, la vendetta tourne encore au vulgaire concours de bite : « Moi, j’ai gagné le Bouclier au moins ! » se vante l’interprète immortel de la Moscadance. C’est bien Vinnie ! Et donc, on fait comment maintenant ? On n’autorise que les vainqueurs du championnat de France à arbitrer des matchs de rugby professionnel ? Parce que si c’est ça, il risque d’il y avoir un paquet de gars qui ne seront pas légitimes dans ton esprit. Non sérieusement… et puis quoi encore ? On va pas demander à tous les acteurs d’avoir gagné un Molière pour obtenir le droit de tourner dans un navet. Sinon ta carrière cinématographique aurait tourné court.

Pour finir, l’ancien cerveau des Lumières de Bègles s’enfonce définitivement et invoque la notion de « respect », partie intégrante des sacro-saintes Valeurs du rugby ©. Parce que « on est pas chez les Gitans » (après le point Godwin, on appréciera cette fois ce beau point Manuel Valls). Mais au fait, c’est quoi le respect ? C’est un truc auquel Laurent Cardona, qui rappelons-le est un arbitre et donc un sous-homme, n’a visiblement pas droit puisqu’il devrait supporter de se faire insulter encore et encore à l’antenne par des intellectuels comme Bernard Laporte et Vincent Moscato, sans jamais avoir le droit de se défendre.

Cher talonneur d’un autre siècle. Tu ne me trouveras sans doute pas légitime, moi, chroniqueur anonyme caché derrière mon écran ©, pour oser venir te faire la morale sur un obscur site internet. C’est vrai quoi, je n’ai jamais remporté le Bouclier de Brennus, moi non plus ! Si l’on devait comparer nos virilités, j’imagine que ma knacki ball ne pourra jamais rivaliser avec ta grosse « saucisse » aussi huileuse et grasse que ton humour. Tant pis, je le fais quand même. Parce que putain, ça m’a fait du bien. Un peu comme une bonne grosse mandale bien gratuite envoyée à cette tête de con de talonneur adverse en plein match. Tu sais ce que c’est, je n’en doute pas.

Amicalement,
Ovale Masqué.