Communiqué de la Fédération Française de Rugby

 

Françaises, Français,

 

L’heure est grave. Votre XV a besoin de vous. Nous avons besoin de vous.

 

Après des années de gabegie, de laximse de la part de dirigeants aussi incompétents que corrompus, nous avons hérité d’un grand corps malade que le président Laporte et le DOCTEUR Serge Simon essayent de sortir du coma. Mais le mal est profond.

 

 

Nous payons ces années de gestion calamiteuse par des pardessus plus intéressés par se remplir la panse que par le rugby amateur, qui faisait le socle de notre sport du temps de notre splendeur. Quand nous pouvions encore, la tête haute et le regard fier, faire chanceler les plus grandes nations du rugby et perdre en finale de Coupe du monde comme de valeureux Clermontois.

 

Aujourd’hui, nous dégringolons au classement World Rugby. Nous venons de nous faire doubler par les Fidji malgré nos efforts de naturalisation. Il semble que dès qu’un étranger revêt le maillot bleu, il devient médiocre. Il est donc temps de revenir aux fondamentaux et de puiser dans notre vivier national de jeunes talents. Enfin, dans notre vivier national.

 


Ils font leur devoir (encore que Maestri on se demande). Et vous?

 

Oui l’heure est grave, plus grave sans doute qu’elle ne l’a jamais été. Mais c’est dans ces instants où tout paraît perdu que l’espoir doit renaître. Il est venu le temps -des plaquages cathédrale- des héros, ceux qui au prix de leur santé, apporteront par leur sacrifice la rédemption de ce sport.

 

Parents, nous comptons sur vous. Envoyez-nous vos fils. Crabos, Espoirs, jeunesse de France, suivez l’exemple glorieux de joueurs comme Antoine Dupont et Matthieu Jalibert, héroïquement fauchés dans la fleur de la jeunesse par des rouquins scélérats, tels des Bara ou Viala des temps modernes, tombant au cri de « Vive le XV de France ! ».

 

Le regret d’Antoine Dupont ? N’avoir que deux genoux à offrir au XV de France

 

Tous ensemble, envoyons un message clair à nos adversaires. Rien ne nous arrêtera. Ni les plaquages hauts, ni les défaites encourageantes, ni l’arbitrage anglo-saxon, ni les commotions cérébrales, ni les insultes homophobes, ni les ruptures de ligaments croisés antérieurs, ni les concours de levrette claquée, ni les boîtes et les tables de nuit. RIEN !

 

Nous irons jusqu’au bout, nous nous battrons en France, en Grande-Bretagne, en Italie. Nous nous battrons par delà les mers et les océans aux antipodes et au Japon. Nous nous battrons avec toujours plus de confiance ainsi qu’une force grandissante au sol et dans les airs. Nous défendrons notre sport, peu importe ce qu’il en coûtera. Nous nous battrons sur les plages de beach rugby, nous nous battrons sur les terrains d’entraînement, nous nous battrons dans les chambres d’hôtel et dans les BAGARRES de rue, nous nous battrons dans les collines et au fin fond de nos petites vallées montagnardes. Nous ne nous rendrons jamais, tendus vers un seul objectif, LA VICTOIRE. Enfin déjà, une victoire.

 

Vive le XV de France !
Vive le Rugby français !

 

En route pour #Japon2019

… et surtout la santé [Retour sur RCT-Racing 92]

 

C’est la nouvelle année, et si on veut prendre de bonnes résolutions, c’est le moment. Les bonnes résolutions, ce sont ces décisions débiles que l’on prend complètement bourré à deux heures du matin lors du réveillon et dont l’inanité nous frappe dès qu’on a fini de dégriser. Ça peut aller de jurer de ne plus boire un verre d’alcool, d’écrire au moins deux articles par ans pour la Boucherie, ou si on est fidjien, de ne pas arriver avec plus de trois semaines de retard dans son nouveau club.

Pour ce qui est d’écrire un article, la LNR et Canal+ ont décidé de faciliter la tâche en programmant le remake de la finale 2016 de Top 14 un 1er Janvier comme bouquet final de son Boxing Day. Petit rappel, le Boxing Day désigne le lendemain de Noël, qui dans le reste du monde tombe le 26 décembre. Pas chez nous. Ca tombe le week-end du réveillon et pour fêter ça, on déguise toutes les équipes en pingouins. On attend avec impatience ce que la LNR va nous sortir pour Halloween. Sans doute que ça tombera le 14 septembre et que les joueurs devront se déguiser en Leo Cullen.

 

Le contexte

Dorénavant, à chaque confrontation entre ces deux équipes, on va nous ressortir la finale 2016 du Top 14, jusqu’à ce qu’une amnésie salutaire nous fasse oublier cet Apocalypse Nou. D’aucuns n’ont pas hésité à agiter le terme de « bête noire » du RCT, ressorti de la naphtaline. Et bien, à la queue, comme tout le monde !

 

L’originalité, la bête noire du journalimse sportif

 

Les deux équipes ont besoin de points. Le Racing est dans le dur entre les affaires de corticoïdes et de Goosen. Mourad s’interroge sans doute sur sa décision de maintenir à tort ou à raison Ford (ça change un peu des blagues pourries de bagnoles). Dans les tribunes, le président de la fédé fraîchement élu et le sélectionneur de l’EDF fraîchement enthousiaste se re-croisent pour la première fois en vrai depuis l’élection. Le groupe vit bien.

 

Les joueurs entrent sur le terrain en veste de costard et s’alignent pour écouter religieusement le nouveau gadget de la ligue, l’hymne du Top 14 et de la Pro D2, car oui, c’est ce qu’il manquait au meilleur championnat du monde et son antichambre, un hymne vaguement hanszimmerien qui sans nul doute saura insuffler un côté épique à un Bourgoin-Albi au cœur de l’hiver… Les joueurs du Racing s’offrent une coupette de champ’ avant le match. Après tout, quitte à se faire détester, autant jouer le jeu jusqu’au bout. A quand un match avec le chandail sur les épaules ?

 

La composition du RCT :

 

 

 

La première mi-temps

Sans chauvinisme, la première mi-temps est dominée par un RCT revenu aux ‘fondamentaux’, à savoir le combat, le jeu d’avant et last but not least, le retour de Hell’s Bells. Les 25 premières minutes sont dignes du Soldat Ryan, les vagues d’assaut toulonnaises se brisant sur les barbelés alto-séquanais. On regrette que le RCT préfère s’obstiner à prendre la pénaltouche alors qu’ils sont dominateurs en mêlée. Les Toulonnais s’entêtent à essayer de marquer sur un ballon porté, ce qui face au Racing est aussi présomptueux et inefficace qu’essayer de refiler la vérole à une fille à soldat dans un bordel de campagne. Résultat des courses, zéro points et trois blessés : le RCT semble parti pour inventer le concept du match nul à la Pyrrhus.

 

 

#EtSurtoutLaSanté

 

Après 25 mn de score vierge, les buteurs s’excitent un peu et au terme de la mi-temps, on s’achemine doucettement vers un 6-6, malgré des velléités toulonnaises, un Bastareau en pleine forme poussant, raffûtant, roulant comme un ninja. Puis vient le tournant du match, le fait de jeu, là où la partie se gagne ou se perd, le carton jaune de Brice Dulin. Lors d’un contest dans les airs, où Halfpenny se saisit du ballon, Dulin fait tomber le Gallois sur le flanc. Le Racing se retrouve à 14, ce qui théoriquement, face à Toulon, n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Sauf que c’est le moment que choisit Habana pour se souvenir qu’il est un joueur de rugby, ce dont on avait pu douter depuis son retour, s’enfuir le long de la ligne, fixer et donner à Nonu. Dulin n’étant pas là pour mettre l’ancien All Black KO, Teddy « Talent d’Or » Thomas ne peut empêcher l’essai. Halfpenny ne réussit pas la transformation, perturbé par la sirène/générique de Star Wars lors de sa course d’élan. Score à la mi-temps : 11-6. Le score ne reflète pas l’engagement du match, avec un Bastareaud en mode bowling/raffut/roulade ninja dont on ne sait s’il postule pour l’EDF avec Novès en tribune, ou pour faire de la motion capture pour Kung Fu Panda 4.

 

2ème mi-temps

C’est reparti sur le rythme de la première mi-temps avec de longues séquences de jeu destinées à étirer une défense du Racing bien en place. Nonu finit par percer et prouve sa parfaite adaptation au championnat français en mangeant un 2 contre 1. Quel chemin parcouru par l’ancien centre All Black ! Sur le turnover qui s’ensuit, le Racing obtient une pénalité à 5 mètres de la ligne toulonnaise. Les Racingmen choisissent la touche, tentent un ballon porté, obtiennent une pénalité, rebelote et Szarzewski marque après avoir effacé quatre déf… Non, c’est pas crédible, hein ? Sur ballon porté, bien sûr. Dan Carter manque la tranformation – mais la manque-t-il vraiment ? – en coin, sans excuse de sonnerie Star Wars… La saison de trop pour le Catalan ? 11-11.

 

Le match va baisser en intensité à partir de là, de même que ce compte-rendu. Halfpenny réussit deux pénalités et le Racing joue la gagne, pour au final rentrer sans rien. Score final : 17-11.

 

Le Bilan

Morte la bête noire, mort le venin ! L’honneur de la Rade est vengé, c’est tout juste si on ne récupère pas le Brennus sur le coup. Le RCT se retrouve au pied du podium. Même les blessés sont moins blessés que prévu. L’équipe de Ford a montré qu’elle en a sous le capot (eh oui les bonnes résolutions sont faites pour ne pas être tenues).

 

Le Racing repart bredouille, Labit peste contre l’arbitrage. Bref, l’équilibre cosmique est rétabli.
C’était couillu, pas toujours très joli à regarder, voire un peu chiant sur la fin, mais l’essentiel est là : le Racing a perdu.

 

L’Homme du Match

Performance XXXXL de Bastareaud selon Marc Dal Maso, ce qui n’est pas très sympa au vu de ses efforts diététiques. Il n’a pas toujours pu faire jouer derrière lui, mais c’était assez jouissif de le voir en mode Juggernaut. Il a même trouvé une touche au pied et gratté des ballons cruciaux. Son match le plus abouti depuis bien deux saisons.

 

bitch juggernaut

 

 

Le Talent d’Or

Teddy Thomas, bien sûr.

 

Le Flop

C’est pas sur ce match que Jacky Lorenzetti va changer d’opinion sur Dan Carter. Je me hasarde à jouer les Jacques Verdier en y allant de ma référence littéraire, mais a-t-il seulement encore l’envie d’avoir envie ?

 

Le Bonus

Pour vous féliciter d’avoir lu jusqu’au bout, la compo du Racing en bonus.

 

Retour sur la saison 2015-2016 du RCT

 

Par Ketchup-Mayol,

 

Une saison blanche et sèche – non, ce n’est pas un hommage aux Sud-Africains qui ont apporté leur pierre à l’édifice du Rugby Club Toulonnais. Cet exercice 2015-16, sans être complètement catastrophique, laisse néanmoins un goût amer dans la bouche. Enfin, quand je parle de goût amer dans la bouche, il serait plus exact de parler d’une douleur cinglante dans une autre cavité anatomique.

 

Pourtant, compte tenu des circonstances particulières et des aléas qui ont frappé le RCT cette année, il y aurait de quoi se réjouir : arriver en finale du Top 14 n’était pas gagné. La plupart des clubs auraient signé des deux mains pour se retrouver dans la même situation. Mais au bout, on a rien. Pas un petit trophée, wallou. Et comme disait Bernard Laporte avec la classe qui le caractérise; “Quand tu baises une laide et qu’un jour tu baises une belle, tu penses que tu ne vas baiser que des belles… eh non… malheureusement… ça a dû t’arriver, ça m’est arrivé, et tôt ou tard tu repasses au ragoût, tu vois ce que je veux dire…”

 

Euh, OK, Bernard. On essaiera de méditer là-dessus sur le yacht d’Ovale Masqué cet été à Ibiza.

 

Mais revenons à nos moutons et aux points principaux de cette année qui fut aussi agitée qu’une nuit en boîte de Byron Kelleher.

 

Le recrutement

J’imagine que pour le manager du RCT, il y a quelque chose dans la phase de recrutement qui doit renvoyer directement à l’enfance. C’est comme faire sa liste au Père Noël en sachant que tu auras la plupart des jouets que tu as commandé, c’est open bar à Joué Club. En tête de gondole cette année, Ma’a Nonu, Quade Cooper et Duane Vermeulen.

 

Nonu, bien que sur-utilisé, aura eu du mal à trouver ses marques cette année. Après une saison de l’autre côté du globe et une coupe du monde, on peut trouver logique qu’il ait eu du mal à enquiller sur le meilleur championnat du monde.

 

Quade Cooper, le Frédéric Michalak australien n’aura donc fait qu’une saison en Top 14. Après tout le foin qui a été fait autour de sa venue et au vu de ses performances, on est partagé entre la déception et le soulagement. En tout cas, c’est con, Bertrand Guillemin commençait à peine à prononcer son nom correctement.

 

Choc culturel: “M’y ferai jamais à leur connerie de wattbike, moi…”

 

Le cas Duane Vermeulen aura une fois de plus démontré le Théorème de Bok selon lequel « Tout joueur sud-africain plongé dans un championnat étranger verra son efficacité confirmée dès la première saison », Bryan Habana étant la nécessaire exception qui confirme la règle. Bonne pioche, donc, mais malheureusement au poste le plus pléthorique du club.

 

La Coupe du Monde

 

Au cas où vous auriez passé la fin de 2015 dans une grotte, le saviez-vous que le RCT a eu pas moins de 19 joueurs mobilisés pour la Coupe du Monde ? Mais bon, ç’aura été l’occasion de voir le fringant (et fantasque) quinquagénaire Sireli Bobo sous les couleurs toulonnaises.

 

Les blessures

 

Connaissez-vous la principale cause du déficit de la Sécurité Sociale ? La consommation frénétique d’anxiolytiques de nos compatriotes ? Ces sales immigrés qui viennent voler les maladies de nos fils et nos compagnes ? Eh bien non, c’est Warren Gatland. Le coach gallois a la fâcheuse tendance à nous emprunter Leigh Halfpenny et à nous le rendre tout cassé. Cette fois-ci, il a fait encore plus fort en l’incapacitant avant la Coupe du monde. Résultat, le buteur toulonnais n’aura fait que deux matches cette saison. Qui dit mieux ?

 

OK Paul. You win.

 

Catastrophe chez nos Australiens puisque Matt Giteau, le maître à jouer de l’équipe/chef d’orchestre est lui aussi revenu cassé de la Coupe du Monde. Son compère Drew Mitchell s’est flingué les adducteurs peu après avoir battu le record du monde du 100m en sabots. Qui a dit que les Toulonnais n’avaient rien gagné cette année ?

 

Pas d’ouvreur et/ou buteur :

 

L’hécatombe au poste d’ouvreur/buteur a fait qu’on a fait avec ce qu’on avait. Cooper, Giteau, Taylor, Michalak ont défilé en 10. Jonathan Pélissié a fait ce qu’il a pu, mais c’est pas Halfpenny. Comme pour l’ex-club de Jonny Wilkinson, ça la foutait mal, les deux postes ont fait l’objet d’un bétonnage pour l’année prochaine avec les arrivées de Goromaru, François Trinh-Duc et Pierre Bernard, qui ne sont pas manchots avec leurs pieds.

 

La Coupe d’Europe 

 

Ca paraissait compliqué pour un quatrième titre consécutif. Versé dans la poule de la mort, le RCT a commencé par prendre un brrrrrranlée chez les Wasps, mais s’est progressivement hissé à la première place de sa poule à coup de matchs gagnés à l’arrache, pour le plus grand bonheur des cardiologues de la région PACA. Tout ça pour se faire sortir par le Racing en quarts…

 

Un manager à mi-temps

 

Entre le temps passé en campagne, le temps passé sur RMC, le temps passé à marronner dans le bus pendant les deuxièmes mi-temps, on ne peut pas dire que Bernie se sera investi à fond dans le club cette année. Pas sûr que les joueurs étrangers arrivés cette année aient vraiment compris à quoi il servait.

 

“Allez, Juan, tu peux me le dire, maintenant ! C’était qui le chauve à lunettes hystérique qui venait gueuler dans le vestiaire, des fois ? ”

En tous cas, le cadeau de départ à la retraite était bien pourri:

 

La défaite en finale

 

Allez, il faut bien parler de l’éléphant dans la pièce. Ca fait une petite semaine que j’arrive à parler de cette finale sans paraître souffrir du syndrome de la Tourette.
Malgré tous les aléas sus-cités, le RCT est parvenu à s’assurer une place en demi-finale, disposant de la plupart de ses joueurs cadres (hormis un Vermeulen rendu à son équipe nationale et rendu tout cassé comme un vulgaire arrière gallois). Mais le Racing et la filière bittéroise sont venus tout faire capoter.
Suite à des décisions arbitrales contestables – ou du moins contestées par Franck Azéma et le président de Cromières – le Racing a remporté sa demi d’un petit point, privant le RCT d’une défaite de l’ASM en finale.

 

Quand Maxime Machenaud est sorti sur carton rouge au bout de 20 minutes, la victoire semblait nous tendre les bras… Et mon vier, enc*** de sa m*re la p*te borgne !

 

Ah, je ne suis pas tout à fait guéri, on dirait.

 

Last but not least, le psychodrame de l’été

 

Une des grandes forces du RCT est sa façon de gérer ses temps faibles. L’été est le temps faible rugbystique par excellence, et on peut compter sur Son Ovalitude Sérénissime pour occuper l’espace médiatique en cette période vaches maigres, que ce soit en bien ou en mal. Après tout, ça fait longtemps qu’on sait que pour le Pharaon du Faron, il n’y a pas de bonne ou mauvaise publicité.

 

On nage pourtant dans le flou le plus total. Et comme dit le proverbe, quand c’est flou, il y a un LOU. Une bonne partie de l’effectif toulonnais migre en effet vers Lyon, dont des minots du centre de formation comme Bruni ou Belan, des historiques comme Delon Armitage, ou encore Frédéric Michalak, dont la plus grosse contribution cette année aura été d’être à l’origine du hashtag #zencommemichel.

 

Lors de notre exil dans ce fabuleux pays qu’est la République Populaire Démocratique de Corée, le Grand Camarade Kim Jong-un me faisait part de toute l’admiration qu’il portait à Mourad Boudjellal. « Cette manière qu’il a de gérer son club d’une main de fer, si bien que personne, staff ou joueur ne sait de quoi demain sera fait ! Cette façon d’imposer Quade Cooper, de faire poirauter Maxime Mermoz, de se débarrasser de ses meilleurs généraux comme Steffon Armitage… Non, vraiment, il y a du Directeur des Ressources Humaines de France Télécom chez cet homme là, mon cher Ketchup, et venant de moi, c’est le plus beau des compliments ! »

 

“Si tu sais dans quel club t’es d’main, tape des mains…”

 

Côté staff, l’incertitude règne également, puisque selon Infosports+, suite à l’arrivée de Marc Dal Maso, Diego Dominguez serait sur le départ, de même que Jacques Delmas. A l’annonce de la nouvelle, plusieurs pharmacies toulonnaises auraient mis la clé sous la porte, non pas suite à des soupçons de dopage mais parce que le gros de leur chiffre d’affaire provenait de la vente de boules quiès aux spectateurs de la tribune Lafontan et de JEANG-CHARLEUUUUH Orioli qui ne supportaient plus de l’entendre hurler sur le bord du terrain. Craignant sans doute de voir l’image de son club à nouveau ternie par une association avec le corps apothicaire, SOS a annoncé que Delmas restait finalement et que si Diego consentait à travailler avec Dal Maso, il pouvait rester. Si on ajoute Steve Meehan, Shaun Edwards et le fait que les rumeurs concernant Fabien Galthié restent persistantes, après les mercenaires sud-africains, c’est l’armée mexicaine.

 

Pour chapeauter ce joyeux bordel, les noms de Graham Henry et Stuart Lancaster ont circulé. Le premier a démenti. Le deuxième pourrait être une piste intéressante, tant qu’il n’y a pas de projet de faire signer Chris Robshaw. On ne peut qu’éprouver de la sympathie pour Stuart. On s’est tous retrouvé un jour dans la situation où on galère comme un fou sur un bouchon, un mec arrive derrière et débouche sans problème parce qu’on a fait tout le boulot…

 

Pour clarifier les choses, le Grand Communicateur a tout démenti. « Pour l’instant ». L’été sera long et chaud.

Autrement dit, si vous avez aimé cette saison de transition, vous allez adorer 2016-17.

 

Retour sur France-Angleterre [21-31]

par Ketchup-Mayol,

 

On ne l’attendait plus, ce compte-rendu, un peu comme la titularisation de Charles Ollivon dans un match du RCT. Mais comme le dit le proverbe préféré de Florian Fritz, vieux motard que jamais… Ah là là… Troisième défaite consécutive pour le XV de France. Déjà qu’en temps normal les Bouchers mettent à peu près autant d’enthousiasme à faire des compte-rendus que Maxime Médard à défendre, autant vous dire que pour ce France-Angleterre, ça ne s’est pas bousculé au portillon…

 

Un volontaire pour le CR de France-Angleterre ?

 

C’est bien la peine d’avoir des Clermontois…

 

Le contexte :

Il y avait peu de choses à sauver après la défaite calédonienne. Plus aucune chance de gagner le tournoi – pis ! de savoir que les Anglais étaient d’ores et déjà assurés de l’emporter, le sentiment d’avoir été là où même Philippe Saint-André n’avait pas osé s’aventurer, non, vraiment, à part l’occasion de se faire la route des distilleries sur le chemin du retour, pas beaucoup de perspectives encourageantes. Ce fut vraiment, selon le cliché que même Matthieu Lartot se garda d’évoquer, la proverbiale douche écossaise. Pourtant, au moment d’affronter une équipe largement supérieure, il restait au cœur du spectateur français une infime étincelle d’espoir dans le cœur. Un espoir dans cette volonté qu’ont tous les Français, qui reste inextinguible dans les ténèbres les plus profondes, dans les moments de désespoir les plus désespérés, cette volonté primale et intrinsèque, qui au-delà de toutes les considérations de couleur, de religion ou d’origine reste le fondement même de notre identité gauloise : le désir de faire chier l’Anglais.

 

La Compo :

 

* Prononciation de Jonathan Danty

 

Le match :

Il ne sera bien entendu pas question de revenir sur ce match in extenso, le temps écoulé depuis le match, l’âge, l’alcool et les mécanismes de défense psychologiques ayant fait leur œuvre au point que la seule preuve tangible qu’on a vu le match se résume à quelques tweets publiés pendant son déroulement.

Jouer une équipe largement supérieure sur le papier, c’est déjà un souci en soi, mais en plus se faire arbitrer par Nigel Owens, c’est un peu comme se taper Paris-Roubaix sur un monocycle.Il n’y a guère que Rory Kockott qui en serait capable, et malheureusement, il n’est pas sur la feuille de match.

Malgré ces obstacles, les Bleus sont partis la fleur au fusil, comme leurs aïeux face aux mitrailleuses teutonnes. Avec hélas le même résultat. Après un début de match plutôt équilibré, les choses ont commencé à tourner au vinaigre quand Danny Care nous a planté un essai qualifié par euphémisme de « filou », raffutant un pilier et mettant la défense dans le vent. Au même moment, François Trinh-Duc sort sur une blessure à la cheville. A en croire les commentaires apitoyés, le joueur aux 54 sélections atteindrait donc le 8.5 sur l’échelle de Kennedy de la malédiction. Mais quand aura-t-il enfin sa chance en équipe de France? Jules Plisson entre sur le terrain après qu’on lui a présenté un document officiel signé attestant que Courtney Lawes n’est ni sur le terrain, ni sur le banc.

A la ‘mi-temps de la mi-temps’, au terme d’un long mouvement devant notre ligne, c’est Ben Coles qui va aplatir dans l’en-but. Ouf ! Il semblerait que Mako Vunipola ait empêché Guirado de défendre. A la surprise générale, Nigel Owens demande la vidéo, et une fois que les Français se prennent à espérer, douche l’enthousiasme général en accordant l’essai malgré tout.

 

“Allo, le TMO ? Oui, y a t-il une raison de ne pas entuber les Français? OK, j’accorde l’essai…”

 

A la mi-temps, l’Angleterre mène donc deux essais à zéro mais le sans-fautes de Maxime Machenaud au pied garde les Bleus dans le match. 12-17 à la pause. Visiblement Guytou leur a dit les choses dans le vestiaire, car ce sont des Bleus remontés à bloc qui reviennent sur le terrain. Ils vont se lancer à l’assaut du camp anglais, mais à chaque fois comme Moïse, ils s’en vont crever en vue de la Terre Promise en merdant sur le dernier geste.Par deux fois, Machenaud va néanmoins permettre aux Bleus de revenir à deux points des Anglais quand soudain patatras… A la 56ème , Billy Vunipola s’échappe de la mêlée au nez et à la barbe de Chouly et Goujon et fait un strike dans la défense bleue, passe à Youngs qui va trouver Watson au pied. Troisième essai. Heureusement, Machenaud assure encore. Si on arrivait à priver les Anglais du Grand Chelem en jouant comme le XV de la Rose des années 2000, ce serait moche, mais ce ne serait que ‘poetic justice’ comme on dit là-bas.

 

Billy Vunipola s’infiltre tout en finesse dans la défense française

 

Un peu trop tardivement pour vraiment peser sur le cours du match, le capitaine anglais va sortir sur blessure après avoir fait plus ample connaissance avec le genou d’Atonio. Yoann Maestri manque de déclencher LA BAGARRE ! en voulant mettre Hartley en PLS, signe s’il en est que cette équipe de France a besoin de Mathieu Bastareaud. Nigel Owens interrompt l’action française le temps d’évacuer le sujet de sa Majesté Dylan Hartley. Puis OKLM comme disent les jeunes, il rend le ballon aux Anglais sur mêlée.

 

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Moins sexy, certes, mais plus légitime qu’Adriana Karembeu en ambassadeur de la Croix Rouge.

 

Un carton jaune de Chiocci plus tard, la France se mettra à la faute mais c’est anecdotique. Score final 21-31.

 

Le moment Neg’ Marrons : LE BILAN

On peut remercier Nigel Owens. Sans l’essai accordé à Dan Coles, l’équipe de France aurait pu nourrir des regrets. Là, à 10 points d’écart, il n’y a pas photo et l’échec est total : non seulement la France finit 5ème du Tournoi mais en plus, l’ennemi héréditaire remporte le Grand Chelem.

On retrouve le même souci que lors des matchs précédent. L’équipe se fait énormément de passes mais tel Jean-Claude Dusse, peine à conclure. 18 turnovers concédés, le chiffre est éloquent. La seule chose qui aura permis à l’équipe d’y croire, c’est qu’en face, les Anglais étaient indisciplinés: un carton jaune sanctionnant leur recours systématique à l’antijeu dans leurs 40m n’aurait pas été volé. Ajoutons à cela un déficit de réussite en touche et des errements en défense, en particulier sur l’essai de Care.

Les premières lignes : Capitaine Guirado a terminé le Tournoi le capot ouvert : Il s’est montré moins précis en touche et au plaquage, la faute sans aucun doute à ces 60 minutes jouées pour le RCT à Oyonnax. Petit match de Slimani, pénalisé deux fois. Poirot ne manquera qu’un plaquage, pas de bol, c’est sur l’essai de Danny Care.

Les deuxièmes lignes ont été propres, sans plus, mais n’ont pas brillé face à la paire Itoje-Kruis. Ce dernier a fait la misère à l’alignement français.

Pour ce qui est de la troisième ligne, soi-disant musclée pour l’occasion, on aura tout dit en constatant que c’est Chouly qui a été le plus actif ! Goujon a visiblement du mal à contrôler les ballons en sortie de mêlée avec ses nageoires.

La charnière : 100% au pied pour Machenaud, c’est déjà pas mal. Mais dans l’animation, il y a eu peu d’alternance. Beaucoup de passes, peu de jeu au pied, Jules Plisson en retrait, comme s’il s’attendait à voir débouler Courtney Lawes à tout moment.

Les arrières : L’autre EDF devrait laisser tomber ses histoires d’EPR et réfléchir à un moyen d’utiliser Vakatawa comme source d’énergie. Ce type est un véritable lapin Duracell. Spedding s’est autant impliqué dans le match que dans une Marseillaise, Mermoz a été solide en défense, et à part quelques soucis de discipline, Fickou n’a pas démérité. Et de nous exclamer sur cette ligne de 3/4, comme Galilée, « Et pourtant, elle merde ! ».

 

LE (Théo) BILAN Part II

Le doux chariot s’est balancé tellement bas que les Français l’ont pris dans la gueule, et les Bleus terminent 5èmes du premier tournoi de l’ère Novès. Faut-il regretter PSA ? Faut-il déjà brûler le vieux sorcier toulousain ?

 

Miss me yet?

 

Non, sans doute. Premièrement parce que Guy Novès me fout les jetons. Deuxièmement parce qu’une équipe de France qui perd, c’est comme Clermont, ça assure un fond de commerce. Enfin parce que malgré tout, cette équipe de France new look reste plus agréable à regarder jouer que la précédente. Aussi, montrons-nous aussi magnanimes que la LNR à l’égard de Jean-René Bouscatel. Allez, ça va pour cette fois.

Retour sur Galles-France (19-10)

Par Ketchup-Mayol

 

Après une mini-victoire contre l’Italie, une mini-mini-victoire contre l’Irlande (mais après la branlée de la Coupe du monde, on prend sans aucun état d’âme), nos valeureux Bleus-bites affrontaient vendredi un gros morceau, le pays de Galles. Quand une équipe a pour emblème le poireau et les plumes d’autruche et qu’elle arrive à se hisser à la 4ème place du classement mondial d’un sport papédé, tu sais qu’elle a du caractère. Aussi, on pouvait clairement annoncer les Bleus comme les outsiders sans soupçonner un quelconque coup d’intox de Guy Novès.

C’était le premier match pour les Français hors de leur base, et pour beaucoup, ils foulaient pour la première fois la pelouse mythique de l’Arms ParkMillenium-Principality Stadium. A noter que cette fois-ci, les Taffies n’ont pas laissé poireauter les Français cinq minutes dans le noir dans ce chaudron hostile. Après seulement trente secondes de silence pour les Fidjiens victimes du cyclone Winston (c’est pas très Charlie), les hymnes – dont l’émouvant Land of my Fathers, celui de ce rude pays qui n’est pas sans rappeler notre Nord à nous pour ses bassins miniers, et sa consanguinité que même les moutons n’auront permis d’éviter.

 
La compo boucheriecompo-4a15477-4e9df1a

Petit jeu des chaises musicales cette semaine. Maxime Machenaud, préféré à Sébastien Bézy, va rejoindre les deux autres M&Ms (Mermoz & Médard) sur la feuille de match. A noter également le retour de Rabah Slimani à la place d’Atonio, de Jedrasiak qui remplace Maestri. Un Camara chasse l’autre, puisque Yacouba est remplacé par Antoine Burban et Djibril a été appelé en remplacement de Teddy Thomas, blessé.

 

Le match

Les Bleus ont gagné le toss, et choisi de laisser la première mi-temps aux Gallois. Les hommes en rouge vont occuper le camp français par des chandelles allumées sur un Vakatawa en difficulté sous les ballons hauts, et du jeu d’occupation. En hommage au centenaire de la bataille de Verdun, les Bleus se retranchent dans leur camp. Pourtant, c’est Plisson qui a l’occasion d’ouvrir le score. Dès sa première action, un en-avant flagrant, au cordeau selon Fabien Galthié (tu bois !), on le sent fébrile, et c’est un échec.

Quelques minutes plus tard, Paul Jedrasiak plaque à l’épaule Taulupe Faletau (des Faletau de Llangollen), et Dan Biggar marque les premiers points du match. Quelques minutes plus tard, Plisson concède une nouvelle pénalité tandis que Burban sort sur protocole commotion après un gros choc contre Warburton – la saison du Stade Français résumée en une phrase. 6-0.

– Ils ne passeront p… OUCH ! – Ça va Antoine ?

 

Puis cinq minutes avant la fin de la mi-temps les Bleus se souviennent qu’ils ont le droit de jouer et profitent de leur première occasion chez les Gallois pour grappiller trois points. Résultat 6-3 : on est plus près du rugby Valstar que du rugby champagne mais on se prend à rêver d’un scénario à la France-Irlande.

Premier contretemps au retour des vestiaires, à la suite d’un ballon tombé par Camara dans les 22 français, les Gallois décident de se réinstaller chez nous. Jonathan Danty se rend alors coupable d’un plaquage chapelle sur Cuthbert qui ne coûte heureusement qu’une pénalité. 9-3.

Cette fois les Français décident de jouer dans le camp adverse mais un gros plaquage de Warburton sur Poirot lui fait dégorger le ballon et un contre gallois s’organise. Davies tape au pied derrière la défense. Il n’y a personne en couverture. George North met 10 mètres dans la vue à Maxime Mermoz, tente de prolonger au pied à 5 m de la ligne et rate. Heureusement, Plisson, revenu du diable-vauvert pour pallier l’absence de ses trois-quarts, lui rend le ballon au pied et North s’écroule dans l’en-but. On notera qu’Alexandre Flanquart arrive sur l’action plus rapidement que Vakatawa et Médard. Biggar transforme. 16-3.

 

On se dit que la cabane est tombée sur le chien pour les Bleus, mais il n’en est rien. Pendant le quart d’heure suivant, les Français s’installent dans les 22 adverses, à se casser les dents sur une défense intraitable, insistant sur les pénaltouches à donner des attaques de stress post-traumatique à Chris Robshaw (et on se demande comment Guy Novès est encore vivant). Une équipe de France volontaire, décidée, acharnée, avec un cœur et une envie énormes, un courage Mike Brownesque, et au terme de ce quart d’heure de combat dantesque…

Rien. Walou. Peau d’zob. Nibos. Keud’. Makach. Pas le moindre petit point. Mais on s’en fout. Ça valait bien un 8 en lose magnifique sur l’Echelle de l’ASM.

 

Les Bleus campent dans les 22 adverses, allégorie.

 

Quand malgré des crampes, Biggar passe une pénalité et met le pays de Galles à 16 points, on se dit que c’est terminé. Cependant, la garde meurt mais ne se rend pas, môssieur. Avec les sorties de Chouly et Plisson, on a droit à la réorganisation la plus surprenante depuis les expériences farfelues du Pr Saint-André sur Vahaamahina ou Le Bourhis, avec l’entrée de Chat en troisième ligne et Bézy à l’arrière. Le banc bleu lance son dernier baroud d’honneur, emmené par son capitaine exemplaire, monsieur 61 minutes himself, Guilhem Guirado #LECATALAN, qui plante à la dernière seconde un essai vengeur totalement inutile d’un point de vue comptable, mais véritable orgasme cathartique pour le téléspectateur.

François Trinh-Duc transforme et le match finit sur le score de 19-10.

 
Le bilan

Bon. Le score est d’autant plus difficile qu’on y a cru. Vu le faible écart à la mi-temps, et la résistance acharnée de la défense française, on s’est dit qu’il y avait la place, que peut-être il y avait les ingrédients pour un coup. Cette impression a pu être accentuée par l’aspect gaguesque du duel d’unijambistes ayant amené l’essai gallois. Mais enfin, l’ordre cosmique a été respecté, l’équipe de vétérans a battu l’équipe de Novès.

 

Bon… c’est encourageant !

C’est là que l’on peut ressortir la vieille antienne sur certaines défaites qui sont moins amères que certaines victoires, et patati et patata… et l’on se rend compte que bien qu’on ait soupé de lieux communs creux ces dernières années, tout espoir n’est pas perdu, il existe un autre Sky…walker… On a une équipe jeune, courageuse et perfectible, qui, comme dit Guy Novès, a l’avenir devant elle, ce qui est toujours mieux. Le plus : le travail des avants. On est à 100% de mêlées gagnées sur notre introduction là où les Gallois n’en ont gagné que les deux-tiers. On est également à 100% de prise de balle en touche. La France a également été moins pénalisée que le pays de Galles. Enfin le nouveau staff a visiblement expliqué aux joueurs que lorsqu’un des leurs est au sol, il faut venir au soutien, chose qui ne semblait pas avoir été précisée sous la mandature précédente.

Maintenant, les choses qui fâchent. La défense est loin d’être parfaite avec 20% de plaquages manqués, et on n’avait pas vu équipe aussi vulnérable aux attaques aériennes depuis Pearl Harbor. Mais c’est surtout l’attaque qui est inquiétante. 164 passes, un essai. Autant de frénésie et d’efficacité qu’un cul-de-jatte dans un concours de coups de pied au cul. Le point de vue de l’ennemi héréditaire : la presse d’outre-manche est nettement moins enthousiaste, en particulier la presse galloise qui trouve que c’est une victoire, mais une victoire moche. C’est compréhensible quand on n’arrive pas à mettre son jeu en place et à mettre 30 points à une équipe “valeureuse”. Le pourtant francophile Gavin Mortimer, lui, déplore qu’en substance, la France fasse déjouer ses adversaires au point de leur faire faire de la merde. Crache ton venin, Perfide Albion. les sceptiques tomberont de haut.  

 
Les joueurs :

Gros match des premières lignes. Slimani a dominé en mêlée, Poirot s’est également distingué dans les grattages et a fait un bon match, même s’il est à l’origine du turnover qui amène l’essai gallois. Guilhem Guirado a été tout simplement monstrueux, impérial en touche, et s’il ne s’était pas tapé 61 minutes de match à Oyonnax et X heures de taxi pour rejoindre Marcoussis, nul doute qu’il aurait planté un ou deux essais de 80 mètres pour parachever cette performance majuscule.

La deuxième ligne titulaire ne s’est pas particulièrement illustrée en attaque – Maestri s’est montré plus efficace. En défense, elle a fait le job avec 9 plaquages dont un raté pour Flanquart et 7 dont un raté pour Jedrasiak, dont la nervosité a coûté trois points. Il faut que jeunesse se passe. Le même constat peut être fait pour la troisième ligne. Peu d’impact dans les attaques. De gros espoirs reposaient sur Burban qui s’est fait éteindre par Warburton. Paradoxalement, c’est Camille Chat entré à la place de Chouly qui se montre le plus efficace.

La charnière Plisson-Machenaud avait de l’allure sur le papier : les frères ennemis parisiens oubliant leurs querelles pour devenir le temps d’une soirée les maîtres à jouer/chefs d’orchestre du XV de France. Las, Machenaud a distribué des passes dans tous les sens (89, presque le double de son vis-à-vis) en vain. Quant à Plisson, il n’était clairement pas dans son match et triste ironie du sort, il n’est même pas responsable de l’action qui va sans doute lui coller à la peau pendant un moment. J’espère qu’on a vérifié depuis vendredi soir qu’il n’est pas encore recroquevillé en position fœtale dans un coin du vestiaire de Cardiff.

Les trois-quarts : bizarrement, c’est le moins expérimenté qui s’en sort le moins mal. Camara n’a certainement pas été décisif, mais a été le plus efficace en défense et en attaque avec 3 défenseurs battus. Il va falloir que quelqu’un se dévoue pour annoncer à Vakatawa qu’on ne peut pas se bi-classer ailier/troisième ligne. Ça va lui briser le cœur, mais même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut pas être partout, et son absence a cruellement fait défaut sur l’essai gallois.

Au centre, Danty a manqué de puissance et Mermoz aura mis les toulonnophiles à rude épreuve : un match à oublier, car outre le fait qu’il a été largué par North sur l’essai, il dépasse les 50% de plaquages manqués. Médard, par contre, peut se targuer de n’en avoir manqué aucun. Bon, il n’en a pas tenté un seul, faut dire. Offensivement, le bilan n’est pas meilleur. 

 

Non, sans blague ?!

 

Les commentateurs

On va dire « oh encore un supporter du RCT qui crie au Complot © », mais il  semble désormais clair qu’en collaboration secrète avec les alcooliers français et les Julien Camilluminati, le président Hollande a chargé ses sbires de France 2 d’inverser la courbe du chômage en provoquant une épidémie généralisée de cirrhose du foie fatale chez une partie de la population française. Je ne vois pas d’autre explication. A la poubelle les fiches, on dirait que désormais Lartot et Galthié ne préparent leurs matchs qu’avec le Petit Guildford illustré.

C’est à cause de cette sinistre entreprise, l’Opération « Riveurse Pass », qu’on s’est retrouvé à boire dès la première minute, culminant avec un hommage à France Gall : « Cette équipe de France résiste, prouve qu’elle existe » qui a probablement tellement fait se retourner Michel Berger dans sa tombe, que là-haut on parlera encore pendant des siècles de l’effet toupie du pianiste.

 

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La célèbre Rivers Pass

Ketchup-Mayol revient sur France-Italie

 

Par Ketchup-Mayol,

 

France-Italie…

France-Italie…

FRANCE-ITALIE ! Quelle chance d’avoir une affiche pareille en match inaugural de ce 6 Nations 2016. C’est vrai, quand on y songe : quel intérêt y aurait-il à débuter par l’intensité d’un Crunch et se condamner ainsi à un long anticlimax, une sorte de d’éjaculation précoce rugbystique après laquelle on attendrait honteusement de savoir qui de nous, de l’Écosse ou de l’Italie récupèrerait la cuillère de bois…

Non, France-Italie, on passe par la case « préliminaires », histoire d’être en condition pour attaquer les choses sérieuses.

On attendait beaucoup de ce France-Italie. D’abord pour mettre fin au suspense insoutenable de savoir qui remporterait le trophée Garibaldi, qu’on ne saurait décrire autrement que par le terme aussi vague qu’évocateur de ‘zigouigoui’. Un trophée tellement moche que l’on peut décemment se demander si les Italiens – ce peuple au goût si sûr – ne font pas exprès de perdre régulièrement contre nous.

 

 "Ma che cazzo cos'è questa merda?" (mais que diantre est cette chose ?)

“Ma che cazzo cos’è questa merda?” (mais que diantre est cette chose ?)

 

Ensuite, c’était le S01E01 de l’ère Guy Novès et tout le monde attendait de voir ce que l’équipe de France largement remaniée pourrait faire sous la houlette du sorcier aux trois doigts (non, on parle bien de rugby, pas de Donjons & Dragons).

Guy réussirait-il à nous redonner de l’envie, après quatre mornes années de Ouin-Ouin ? De l’avis général, les résultats l’équipe du ‘Colonel’ furent mitigés, ou, selon l’expression consacrée, « bien, mais pas top ».

L’équipe

A XV new look, maillot new look. Certains l’ont trouvé très classe. D’autres moche. Perso, il m’a fait penser aux dessins de coloriage que mes gosses laissent traîner un peu partout à moitié finis.

Avec le départ de son capitaine emblématique, c’est donc Guilhem Guirado, qui a pris du galon. A lui de mener une équipe largement remaniée qui incorpore pas moins de quatre Bleus bleus : le colosse clermontois Paul Jedrasiak (j’aurais aimé voir PSA le qualifier de ‘puceau’, tiens), Sébastien Bézy (celui qui a réussi, le Toulousain, pas le Briviste), le ‘Bastareaud-mais-en-mieux’ Jonathan Danty et Virimi Vakatawa le Septiste.

Associés à des revenants comme Hugo Bonneval, Lauret et Plisson, un match contre une équipe d’Italie également remaniée (mais bon on s’en fout c’est que des faire-valoir pour Sergio Parisse) semblait le parfait entraînement sans trop de risques. Mais c’est oublier qu’on peut se blesser avec des balles à blanc.

La première mi-temps

Les Italiens ne sont pas venus pour huiler les paninis : ils mettent la main sur le match d’entrée et en moins de temps qu’il n’en faut à Matthieu Lartot pour faire un jeu de mot sur Gori, ils se procurent une occasion d’essai vendangée par Sarto qui nous illustre parfaitement l’expression provençale des « mains de pàti » (se prononce pAAA-ti ). Si le Fidjien est funambule, l’Italien est jongleur.

L’épisode illustrera la fébrilité de nos Bleus en défense : par trois fois ils vont se faire trouer et éviter l’essai in extremis, parce qu’heureusement en face, ce sont des Italiens.

Une minute plus tard, Canna claque un drop et ouvre le score.

Peu après, Bézy a l’occasion d’égaliser. Le duo Lartot-Galthié nous gratifie des statistiques exceptionnelles du Toulousain avec l’effet chat noir qu’on leur connaît : le ballon passe à côté.

Qu’à cela ne tienne, une minute plus tard, Vakatawa va inscrire le premier essai du match. Nouvel échec de Bézy pour la transformation. Caramba, encore raté.

On a du mal reconnaître nos Bleus. Ils ont perdu en densité physique – d’ailleurs, notre joueur le plus dense le futur Anglais Lewis Picamowlz sort au bout de 15 min. Mais ils ont gagné en mobilité. En un quart d’heure, on a de quoi faire une vidéo de passes françaises deux fois plus longue qu’en quatre ans de Saint-André.

Tiens puisqu’on en parle, c’est un des rares rescapés de l’Age of Ouin-Ouin, Damien Chouly, qui va planter le deuxième essai français un peu avant la mi-temps. Oui, le capitaine clermontois est à la conclusion d’une action ayant nécessité opportunisme, vista et quelques passes. Un véritable cauchemar éthylique pour les inconditionnels du Petit Guildford Illustré.

 

 WOPUTAIN TRIPLE CUL-SEC LES MECS !

WOPUTAIN TRIPLE CUL-SEC LES MECS !

 

Sébastien Bézy, le Wunderkind du Top 14 peaufine ses stats avec un 100 % à côté.

Une petite échauffourée entre Parisse et Maestri sera le dernier événement notable avant la mi temps. Elle nous permettra néanmoins de découvrir les coulisses des effets spéciaux de la pub Numéricable avec Slimani, Papé et Plisson.

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Bilan à la mi-temps : 10-8

Le plus : Les deux équipes prennent le match au sérieux. Il y a du jeu, des essais, les deux équipes ont laissé des points en route. C’est un match indécis, et très équilibré.

Le moins : MAIS C’EST L’ITALIE, EN FACE, BORDEL !

Deuxième mi-temps :

Il n’y a beau avoir qu’un seul Toulonnais sur le terrain, la reprise est un superbe hommage aux secondes mi-temps du RCT de la saison dernière. En l’espace de 5mn, Canna, qui jusque-là avec huit points laissés en route n’était pas vraiment à la noce, va passer une pénalité et planter un essai. Et là, on commence à se dire qu’équipe rajeunie, remaniée, premier match de l’ère Novès et tout ça, une défaite à domicile face à l’Italie, ça la foutrait sacrément mal.

Qui mieux que le Stade Français pouvait sauver le Stade de France ? Bonneval marque un essai transformé par Plisson. Mais au moment où les Français commencent à mettre la main sur le match, ils se font pénaliser et repassent derrière au score. Mais Plisson réussit une pénalité excentrée de 50m, et dans les coeurs, l’espoir renaît : et si Jules était enfin ce Grandisse providentiel que les prophètes du rugby tricolore ne cessent d’annoncer ?

Il ne reste plus que cinq minutes à jouer, la France ne mène que de deux petits points. L’Italie campe dans le camp tricolore et fait des petits tas dans l’espoir d’obtenir une pénalité. Pas de faute, paaaaas de faute. Le temps s’écoule, et l’on se demande qui va craquer le premier dans ce bras de fer où la partie se gagne ou se perd.

Et là encore, le Stade Français sauve la patrie en danger. Est-ce l’orgueil, l’énervement, la fatigue ? Sergio Parisse tente le drop. Dans un film, on aurait eu un ralenti sur une musique de Vangelis, le ballon aurait mis une plombe pour approcher les poteaux et l’on aurait vu les visages inquiets ou pleins d’espérance des joueurs hagards. Mais on était sur France 2 donc on a à peine eu le temps de se remettre de la surprise de la tentative qu’elle avait déjà échoué. Et c’est après cette action, de celles qui font de toi soit un con soit un héros du propre aveu du protagoniste, que se termine ce match sur le score de 23-21.

 

- Non sérieux les mecs, vous le voulez pas? Damien? Wenss? - Ah non, c'est toi le capitaine, c'est toi qui le ramènes...
– Non sérieux les mecs, vous le voulez pas ? Damien ? Wenss ?
– Ah non, c’est toi le capitaine, c’est toi qui le ramènes…

 

Le bilan (ou le passage Rugbyrama)

Il est à la fois plaisant et inquiétant. Plaisant, parce qu’avouons-le, après les quatre dernières années, c’était agréable de voir des mecs faire autre chose que péter tout droit. Inquiétant, parce qu’une Italie diminuée nous a tenu la dragée haute et que si elle avait gagné, on aurait difficilement pu crier au scandale.

Les avants :

Bon. Yannick Bru est toujours entraîneur des avants, on va donc éviter les jugements à l’emporte-pièce et risquer de se faire placarder dans les vestiaires lors d’un prochain match. On ne peut pas dire qu’ils aient concassé leurs adversaires en mêlée et auront réalisé moins de turnovers que leurs adversaires. Guirado aura essuyé pas mal de critiques parce qu’il n’a pas été étincelant, mais il a été le meilleur plaqueur, n’a lancé qu’une seule pizza, et pourtant, c’était l’Italie en face. Il a probablement évité des ennuis à Maestri lors de son altercation avec Parisse. On notera les débuts prometteurs de Paul Jedraziak et de Jefferson Poirot.

La charnière :

OK, Bézy est passé à côté de son match au pied, mais pour le reste il a plutôt assuré. Il va falloir être costaud mentalement en espérant que le sélectionneur le retitularisera tout de suite, sinon, c’est des coups à se mettre le doute. En comparaison, Plisson a brillé comme le bon élève qui intervient tout de suite après le cancre. Mais bon, expérience du niveau international ou pas, les coups de pied qu’il a passés n’étaient pas évidents, et surtout ils étaient d’une importance capitale.

 

- Bon, élève Bézy, au coin ! Qui veut buter ? - Moi, m'sieur ! M'sieur, je sais !
– Bon, élève Bézy, au coin ! Qui veut buter ?
– Moi, m’sieur ! M’sieur, je sais !

 

Les arrières :

Qu’ils aient été corrects ou dégueulasses, de toutes façons ils ont été éclipsés par Vakatawa, dont on connaissait les qualités offensives, mais qui a su démontrer qu’en plus de franchir la ligne, crocheter les adversaires, faire des offloads de Harlem Globe Trotters et marquer des essais, il savait aussi plaquer. Bonneval n’a pas volé son essai non plus. Deux essais d’ailiers en équipe de France ?! Dans le même match ?

Si Méd Max fait un match correct, la paire de centres Fickou-Danty ont manqué de punch. Et surtout, la défense en première mi-temps a été perméable.

Bref, le pilote de ce reboot du XV de France laisse un peu sur sa faim. Faut voir comment les scénaristes vont dépoussiérer un peu la franchise. Les intentions sont là, donc on va voir si a dynamique va prendre dans les prochains épisodes.

Les 10 bonnes raisons pour que le RCT intègre le championnat anglais

par Ketchup-Mayol

 

Il y a quelques semaines, le Pharaon du Faron, menaçait de quitter le Top 14. En effet, Son Ovalitude Sérénissime jugeait (non sans raison) que la réforme rétro-active des règles du salary cap pénalisait particulièrement le plus grand club du monde de l’Univers.
Il y aura bien encore quelques négationnistes qui jureront leurs grands dieux que nooon, il n’y a pas de complot anti-toulonnais. Ce seront les mêmes qui affirmeront avoir vu un jour Wesley Fofana faire une passe.
Devant la fin de non-recevoir de Paul Goze, qui estime que le RCT serait aisément remplaçable par un club de pro D2, SOS a mis sa menace à exécution, envoyant à la ligue anglaise sa demande pour que son club intègre l’élite du rugby anglais.

 

 
Bon, contre toute attente, les instances britanniques ont pas l’air plus emballées que ça. Mais si c’était une excellente idée malgré tout ? Penchons nous sur les 10 bonnes raisons pour que le RCT rejoigne l’Aviva Premiership.
 
1. Parce que le RCT cé pas un club franssé
C’est bien connu, il suffit de parcourir les commentaires de n’importe quel forum de rugby pour se rendre à l’évidence : le RCT n’a pas sa place dans le Top 14. Même si logiquement, il devrait disputer le Super 15, le décalage horaire rendrait le calendrier problématique. En attendant qu’une expérience quantique mal maîtrisée ne téléporte accidentellement Toulon quelque part au milieu du Pacifique Sud, la solution la plus logique reste la participation au Premiership.

 
2. Pour écouter Jacques Delmas parler anglais
Avouez qu’entendre Jacques Delmas haranguer ses joueurs (et les arbitres) en anglais sur le bord du terrain, ça serait quelque chose !

 
3. Parce que le Pilou Pilou passe très bien en anglais


On ne peut pas remettre en question la prestation de nervi hystérique de Cédric Abellon, mais c’est quand même vachement plus impressionnant quand c’est braillé par un deuxième ligne comme Ben Kay. En plus, en retraduisant de l’anglais au français, les non-toulonnophones peuvent enfin comprendre les paroles.
 
4. Pour le challenge sportif
Soyons clairs, la réputation de meilleur championnat du monde du Top 14 est largement usurpée. Vous avez lu un compte-rendu de match sur la Boucherie Ovalie récemment ? Non, on se fait chier, au point que l’équipe la plus plaisante à voir jouer en ce moment, c’est le Racing 92, ça veut tout dire ! Alors que les Saracens, Bath, les Wasps, là il y a un challenge capable de redonner au compétiteur Boudjellal un regain de désir rugbystique.

 
5. Pour qu’un club anglais gagne enfin une coupe d’Europe.
Neuf ans. Neuf ans que le rugby anglais voit le Graal européen lui passer sous le nez. Mais entre nous, on ne peut pas décemment accepter de laisser Owen Farrell soulever le trophée, non ?

 
6. Pour enfin régler le cas Steffon Armitage
Il semble à peu près certain que Guy Novès n’a pas lu le scénario de The Fourth Year  et que par conséquent, il n’a pas réactivé la piste Steffon Armitage. On peut le comprendre dans la mesure où la troisième ligne du XV de France compte déjà des joueurs du calibre de Damien Chouly. L’intégration du RCT à l’Aviva Premiership pourrait sans doute redonner toutes ses chances à ‘ce poison/diable d’Armitage’ de revêtir un maillot d’équipe nationale.


“Thank you for the autograph, Mr Armitage. My son Kevin is such a great fan of yours!”

 
 


7. En hommage à Jonny Wilkinson
Jonny est venu relancer sa carrière sur la Rade. Et si, comme un symbole, le moyen de se relancer pour le RCT, de retrouver l’envie d’avoir envie (comme dirait un autre Johnny), c’était de changer d’air ? Après tout, jouer à Newcastle, c’est l’occasion d’inventer une coupe à la con style la Wilkinson Cup, et puis de toutes façons, jouer là-bas, ça peut pas être pire qu’aller à Oyonnax au mois de février…

 
8. Pour écouter les commentateurs anglais prononcer les noms de joueurs français
Pour qui s’est déjà rabattu sur des sites de streaming britanniques (pas votre serviteur, je respecte scrupuleusement la loi), il est toujours délicieusement exotique d’entendre les commentateurs d’outre-manche s’exclamer « MONSTER tackle by Basteurow ! » , « What a class act from Meumowz ! ». Rien que pour voir s’ils arrivent à mieux prononcer Taofifenua que Berbizier. Et en bonus, fini ‘Kouadé Coupeur’.

 
9. Pour exporter le stand-up à la Française
Soyons clairs, la France est connue à l’étranger pour ses vins, pour Edith Piaf et Marion Cotillard, mais pas spécialement pour ses comiques. C’est l’occasion de savoir si Mourad Boudjellal est exportable. Allez, me dites pas que vous ne paieriez pas pour voir Mourad déclarer sur Sky « I have just experienced my first arbitral sodomy » à une heure de grande écoute.

 
10. Pour l’Histoire !
Les relations entre Toulon et la perfide Albion n’ont pas toujours été au beau fixe, en témoignent la tentative d’occupation de la flotte britannique en 1790, le blocus du port par l’amiral Nelson, le sabordage de la flotte en 40 ou les performances de Paul Sackey sous le maillot rouge et noir. Quel meilleur message d’espoir et de réconciliation, avec, cerise sur le gâteau, pourquoi pas le prix Nobel de la Paix à Jonny Wilkinson et Mourad Boudjellal.

 

« Wien n’est plou beau que l’espwit d’équipe ».
 

Pour la prévention de la racingalisation djihadiste des jeunes

par Ketchup-Mayol

 

Pendant longtemps, la France de l’Ovalie a vécu dans le déni. Les rares fois où le sujet était évoqué, il était traité avec sarcasme et condescendance. Ils étaient encore peu nombreux à s’inquiéter quand avait retenti le coup de semonce du quart de finale de Coupe d’Europe 2015. C’est seulement aujourd’hui, alors que le club alto-séquanais occupe les premières places du classement du Top 14 et de sa poule d’ERCC que les derniers sceptiques constatent avec horreur cette nouvelle tendance qui frappe de plus en plus de familles : la racingalisation des jeunes.

Les vidéos de propagande du Racing promettent le Paradis à des jeunes en perte de repères…


« Mon fils, cet étranger »

Paul (le prénom a été changé pour préserver son anonymat) est supporter du Stade Français depuis 1987. La naissance de son fils en 1999 est de son propre aveu “le deuxième plus beau jour de [sa] vie après le titre de 98”. Christophe – prénommé ainsi d’après l’illustre Dieu du Stade évoluant à l’aile – est élevé dans la tradition du club parisien, entre strass, paillettes et culte de Pascal Papé. Pourtant, depuis quelques temps, Paul ne reconnaît plus la chair de sa chair.

« Au départ, j’ai cru à une simple crise d’adolescence. Il n’a plus voulu venir à Jean Bouin, je me suis dit qu’il avait peut être un peu honte de sortir avec son vieux père et qu’il préférait voir les matches à la télé. Puis, en rangeant sa chambre, j’ai retrouvé un maillot de Parisse que je lui avais offert pour son anniversaire au fond d’un placard. Il était encore dans son emballage. J’ai essayé d’en parler un peu avec lui. Il s’est très vite fermé, refusant tout dialogue. Tout juste m’a-t-il dit “Le rose ça fait pédé”, ce qui m’a rassuré un peu. Je me suis dis que c’était juste une réaction homophobe. Mais je me trompais, c’était plus grave que ça. »

Très vite, le climat à la maison dégénère. Il devient délicat de parler rugby sans provoquer de violentes disputes. Pourtant, l’amour de Paul pour son fils l’aveugle, aveuglement dont Christophe profitera sournoisement. « Il y avait toutes ces horreurs qu’il racontait sur Mourad Boudjellal : je croyais bêtement que c’était du racisme ordinaire. Un jour, je rentre dans sa chambre sans frapper, et là je vois que son poster dédicacé de Julien Dupuy est à la poubelle. Au mur il y a un poster de Maxime Machenaud… Il m’a soutenu que c’était Guillaume Canet et je l’ai cru. Et puis il écoutait une chanson en boucle, au départ, je croyais que c’était We will rock you… Je n’ai appris que plus tard que c’était l’hymne du… Racing… »

Le mot est lâché. En quelque mois, le jeune homme change radicalement d’apparence. Disparus les t-shirts et les jeans, Christophe adopte les chemises repassées, le chandail sur les épaules et troque ses baskets contre des mocassins à gland.

Puis il y a ce jour fatidique, il y a cinq mois. Paul suit discrètement son fils un week-end, et après une heure et demi de transports en commun, sa filature le conduit à l’entrée du Stade Yves-du-Manoir de Colombes.


Malheureusement, lorsqu’ils découvrent la vérité, il est souvent déjà trop tard…

 

« Ça m’a brisé le cœur. J’ai appris qu’il fréquentait le stade de Colombes depuis des mois. Depuis, je lui interdis de sortir seul, mais il est comme fou. Il veut qu’on l’appelle Henry, il reste dans sa chambre à taper contre les murs en criant ‘Boum boum boubouboum bouboubouBOUM ! RACING !’ ou en hurlant ‘Laulalahou Ackbar !’ cinq fois par jour. Ma femme est en dépression et s’est mise au foot, mais le plus grave, c’est Sergio, mon fils cadet de 10 ans. L’autre jour, le voyant hurler de joie, je lui demande ce qu’il a. Il me répond : « Ça y est, Dan Carter est arrivé ! »

La voix de Paul se brise. Un tic nerveux secoue sa paupière.

Les témoignages comme celui-ci sont de plus en plus nombreux. Et ils ne se limitent pas à une simple rivalité entre le club de la capitale et son rival d’outre-périph’. Des rumeurs inquiétantes sourdent de toute l’Ovalie, allant de jeunes Toulousains réclamant des pains au chocolat pour le petit déjeuner à des ados toulonnais refusant subitement de participer au Pilou-Pilou… Plus que jamais, au vu des résultats du Racing 92, les parents doivent rester vigilants, à l’affût de signes qui pourraient être la manifestation d’une racingalisation.


RACINGALISATION DJIHADISTE : LES PREMIERS SIGNES QUI PEUVENT ALERTER

 

 

 

Retour sur la première journée de Champions’ Cup

 

Par Ketchup-Mayol,

 

Inutile de revenir sur les terribles événements qui ont endeuillé ce triste week-end. Si tu es ici, c’est que tu as décidé de te changer les idées pendant cinq minutes (dix si tu es Toulonnais). Si tu veux, tu peux faire une minute de silence ou chanter la Marseillaise avant, moi, je te propose plutôt de te rincer la tête avec « Cherry Coke » des Eagles of Death Metal.

Le rugby c’est vraiment du grand n’importe quoi.

Ce début de saison est à l’aune de la météo : on ne sait vraiment plus comment s’habiller. On passe de ses couleurs de gang – de club – au bleu French Chatte pour soutenir le XV, et à peine se remet-on dans l’ambiance Top 14 que c’est déjà le début de la Champions’ Cup, où l’on est censé pour des raisons bassement chauvines soutenir des clubs dont on souhaite la descente en Pro D2 le reste de l’année. Non, vraiment, une chatte n’y retrouverait pas son Latin et j’imagine que nous allons perdre les derniers Jean-Michel Cétrokompliké que les commentaires de CJP et Bernard Laporte n’avaient pas réussi à dissuader.

Penchons nous donc sur cette deuxième édition de la RCT Cup.

Personae Dramatis

On retrouve grosso modo les grosses cylindrées habituées à la compétition : les provinces irlandaises, les poids lourds du Top 14 que sont le Stade Toulousain, l’ASM et le triple champion en titre, ainsi que – et je le dis très sérieusement, si si – le prétendant Racing sans Metro 92, qui avait vu la demi-finale lui échapper à la dernière minute grâce au travail de pro de Marcelo Bosch lors de l’édition précédente. Les cadors du Premiership sont là, les Saracens, Northampton (en perte de vitesse), Bath, Leicester, les Wasps. Comme d’habitude, quelques courageux Gallois et Ecossais vont tenter de jouer les arbitres dans ces poules, et comme d’habitude le Benetton Trevise sera l’invité de ce dîner de cons.

“Vous mé réconnaissez? Non? Pourtant vous êtes des dizaines à me coller 10 points chaque année!”
Si tu comprends cette référence, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi: TU ES VIEUX !

 

Parmi les nouveaux venus, les touristes habituels que sont Castres et le Emachère sont absents cette année, remplacés pas moins de trois équipes hexagonales. Le Stade Français Paris, grâce à son statut de Champion de France pourra enfin galvauder la vraie compétition européenne. L’UBB, qui s’est qualifiée d’un petit point aux dépens de Gloucester, et nous aurons enfin la réponse à cette question : l’Europe est-elle prête pour Jefferson Poirot ? Mais la grosse surprise reste la qualification d’Oyonnax qui va mettre le Haut-Bugey sur la carte du rugby Européen, événement que les indigènes superstitieux ont célébré en sacrifiant leur entraîneur en chef, Olivier Azam, pour le manger. Les Bugistes espèrent remporter au moins un match à domicile par forfait en tablant sur le fait qu’un adversaire ne trouvera pas Charles-Mathon.


“Chris! Owen! Je crwois qu’il fallait touwrner à gauche aprwès le dernier iceberg!”

 

Chez les Anglais, nous serons privés des Harlequins, que même le courage de MIKE BROWN n’aura pas réussi à qualifier. Manquent aussi à l’appel les squales mancuniens de Sale, preuve définitive s’il en est de l’incompétence patente de Philippe Saint-André. On notera en revanche le retour d’Exeter, l’équipe dont les supporters sont tous des Indiens du Biarritz Olympique.

 

 

Les matches avec des Français qui ont eu lieu

 

LEICESTER- STADE FRANÇAIS PARISSE (33-20)

Tu vas en Angleterre disputer ton premier match de Coupe d’Europe, il fait moche, il fait froid, c’est un vendredi 13, tu perds ton 9 blessé à la cheville dans les 20 premières minutes et puis soudain, un peu contre le cours du jeu, tu marques, et là tu te dis que finalement, peut être que la journée ne sera pas aussi pourrie que tu le pensais. Et tu te goures.

A partir du moment où Leicester a décidé d’arrêter de faire tomber ses ballons, les choses se sont compliquées, et malgré 3 essais marqués, le SFP n’a ni réussi à empocher le bonus défensif, ni empêché les Tigers de prendre le bonus offensif. Mais tu te dis que la deuxième mi-temps était quand même plus regardable que la première et que finalement, la journée était pas si pourrie que ça. Et tu te goures.

 

SARACENS-TOULOUSE (32-7)

Bon, OK, les Toulousains avaient sans doute la tête ailleurs. Mais ils sont tombés sur une équipe des Sarries qui les a cliniquement découpés en première mi-temps, au point que l’on aurait pu se croire dans Le silence des agneaux (on respecte le buteur). Mais les Toulousains ont su sauver l’honneur et surtout empêcher les Anglais d’empocher le BO. L’esprit de Scott Spedding a plané sur le stade car tous les sales étrangers qui font rien qu’à détruire notre équipe de France avaient fait l’effort d’apprendre la Marseillaise par solidarité avec leurs copains et c’est dans ces moments là que tu te dis, ma foi, le rugby c’est vraiment pas un sport comme les autres. Et t’es fier.

 

Malheureusement, beaucoup de psychopathes ressemblent à des personnes normales, et vice-versa.

Les matches avec des Français qui n’ont pas eu lieu :

 

UBB – ASM
OYONNAX-ULSTER
RACING 92 – GLASGOW
TOULON – BATH

Tous ces matches ont été reportés sine die pour cause de connerie humaine. Oui, d’habitude, ce n’est pas une raison suffisante, mais là, des sommets ont vraiment été atteints.

Pourtant, ces matches auraient néanmoins pu se dérouler. UBB-ASM, c’est une affiche de Top 14, pas de Coupe d’Europe. Celui à Oyonnax aurait dû avoir lieu par égard aux supporters irlandais qui sont venus d’aussi loin, et qui devront se refader la route cet hiver. Le but des terroristes étant malheureusement de tuer le plus de monde possible, une rencontre au stade de Colombes n’avait sans doute pas grand chose à craindre. Quant au match RCT-Bath, il ne risquait rien puisque tout le monde sait que Mourad Boudjellal, ce “bobo millionnaire”  “au parcours éminemment suspect”, est un agent qatari envoyé par l’Internationale Islamofasciste pour saboter le rugby français.


Les matches avec pas des Français qui ont eu lieu

 

LEINSTER-WASPS (6-33)

LA grosse surprise du week-end. Les Wasps ne se sont pas simplement imposés à Dublin, ils n’ont laissé qu’un champ de ruines (et ce malgré le départ d’Andy Goode), au point que les chances de qualification des Leinstermen semblent déjà compliquées. Un match à oublier pour les hommes de Jonathan Sexton, qui sur ce coup-ci a vraiment été trop mou (#SextonTonSexeOuLesDeux).


Et derrière eux les Wasps ne laissèrent qu’une TERRE… BRULEE… AU VENT…

 

NORTHAMPTON-CLANECLI (15-11)

Les Saints s’imposent face à des Gallois qui n’ont pas su profiter de 20 minutes de supériorité numérique. Pire, ils ont trouvé le moyen de prendre 3 points. Les dernières minutes ont été le négatif de l’Angleterre-Galles de la Coupe du monde, puisqu’à quelques minutes de la fin, se trouvant face au même choix que Chris Robshaw, les Gallois allaient tenter la pénalité (et la rater) plutôt que de tenter la gagne via une pénaltouche. Des trucs qui te feraient presque croire au karma.

 

MUNSTER-TREVISE (32-7)

[Eurovison mode=ON]

Italy. Five points.
Italie, euh, cinq points.

[Eurovision mode=OFF]

OSPREYS-EXETER (25-13)

Le 8ème de la Ligue Celte s’offre le second du Premiership alors que ce dernier menait à la mi-temps. Mais c’était sans compter sur le pied de Dan Biggar qui, bien que pas toujours en réussite, a quand même marqué 20 des 25 points de son équipe.

 


Après le plaqueur-gratteur, un nouveau profil de joueur: le gratteur-buteur.

 

Voilà, c’est tout pour la première journée. Je vous souhaite à tous de reprendre une vie aussi normale que possible, de rire, d’aimer et d’acheter le #MeilleurLivreDuMonde parce que c’est bientôt Noël. Allez dans la paix de David Marty.

Hollywood au secours du XV de France

Par Ketchup-Mayol

 

Aux States, les films sur le monde du sport sont légion. Mais au sein de ce genre, il existe une sous-catégorie en soi qui reprend les éléments et codes d’une des composantes du mythe fondateur étatsunien du Rêve Américain, à savoir le « Rags to riches » : le fait de partir du ruisseau pour arriver au sommet.

Adapté au monde du sport, ce schéma va donner des résultats variables, allant du très bon (Rocky) au médiocre (The Indians). Le style de traitement va aussi varier entre le quasi-documentaire, la comédie grasse, le mélo larmoyant voire l’ode patriotique. Mais l’histoire reste la même : un tocard/une équipe de losers va gravir les échelons du championnat de boxe/basket/baseball/foot américain/balle au prisonnier pour atteindre la consécration ultime.

Après quatre années de règne de Saint-André et un parcours désastreux en Coupe du monde, la France a mal à son rugby. La fracture est profonde, et il n’y a qu’une seule manière de réconcilier l’EDF et son public. La solution, c’est Hollywood, l’usine à rêves. La solution, c’est The Fourth Year.

La Boucherie Ovalie se cache désormais derrière le grand écran (affiche du film par Fabouin Gathé)

Synopsis :

Le film commence en mars 2019 pendant le France-Géorgie du Tournoi des 7 Nations. Dans un montage nerveux – Tony Scott étant désormais trop mort pour réaliser le film, c’est Oliver Stone aux manettes – on voit la France s’incliner de trois points alors que sur la dernière action, son stratège, Louis Picamoles (Christian Bale, qui a fait sept mois de muscuuuuu pour le rôle pour quinze secondes de film) sort sur une civière.

Lors de la conférence de presse, Guy Novès (Bill Murray), explose dans une colère froide après une question d’un journaliste qui l’interroge sur cette première défaite du XV de France face aux Lelos. Après une diatribe sur les doublons et ces foutus présidents de clubs qui ne veulent pas prêter leurs meilleurs joueurs et l’empêchent de travailler, il annonce aux journalistes médusés qu’il rend son tablier avant de lancer : « La fédé peut bien se carrer mes trois doigts là où je pense ! ».

Bernard Laporte (Bruce Willis avec des lunettes rondes), président de la FFR, se retrouve sans sélectionneur et un effectif décimé à quelques mois de la Coupe du monde au Japon. Il envisage un temps de nommer Marc Delpoux au poste, mais finalement opte à la surprise générale pour Pierre Berbizier (Al Pacino, qui sera nominé aux Oscars pour sa composition d’une sobriété exceptionnelle), à qui il laisse carte blanche.

Le nouveau sélectionneur va avoir une discussion avec Guy Novès sur la falaise de Leucate. Novès va lui expliquer que tout le monde, clubs, fédé et LNR va lui mettre des bâtons dans les roues, et va lui conseiller de repartir de zéro.

Berbiz va donc monter sa dream team. Aux déjà titulaires Maestri (Jean Dujardin, bien que Marion Cotillard – superproduction hollywoodienne oblige – ait été initialement pressentie), Slimani (Michael Pena), Guirado (Jack Black), Ménini (Sean Astin), Suta (Dwayne Johnson), Dulin (Elijah Wood), et Fofana (Jamie Foxx), Berbiz va également rajouter des joueurs d’expérience. Bastareaud (Quinton Jackson) connaît bien le Japon pour y évoluer depuis un an après avoir été “séduit par le projet sportif” des Sony Kaijus de Yokohama. Le sélectionneur compte également sur l’esprit de revanche et la niaque de deux joueurs: François Trinh-Duc, (Keanu Reeves) qui en plus est “un peu de là-bas, enfin j’me comprends” et Yohan Huget (Oscar Isaac) . 

Le nouveau sélectionneur va passer plusieurs semaines à chercher Imanol (joué par Imanol car nul autre qu’Imanol peut jouer Imanol, surtout depuis que Chuck Norris est trop vieux), non pas que ce dernier soit caché mais à cause de l’incapacité de Berbizier à prononcer son nom correctement. Il finira néanmoins par le retrouver, entouré sa tribu au fin fond d’une vallée montagnarde, dans une ambiance qui ne sera pas sans rappeler le camp du colonel Kurtz dans Apocalypse Now. Dans une des scènes-clé du film, Berbiz se lance dans un plaidoyer monocorde et nasillard pour le retour de l’Idole, sous le regard impavide de Basques à moitié nus vêtus de peaux de bêtes. A la fin, Imanol interroge du regard les siens. Ces derniers lèvent les mains, et Imanol accepte de suivre Berbizier.

S’ensuivent quelques scènes d’entraînement filmées caméra à l’épaule façon Jason Bourne, mais Berbizier se rend vite compte que si les talents sont là, la mayonnaise ne prend pas. Il manque un leader à cette équipe.

Il se rend dans les laboratoires de chimie d’EADS où travaille Thierry Dusautoir (Will Smith) depuis qu’il a raccroché les crampons après le Tournoi 2016. Dans un premier temps, ce dernier va refuser. Mais le soir même, il est visité par le fantôme de Nelson Mandela (Morgan Freeman, qui reprend son rôle d’Invictus) qui le convainc de redevenir le maître d’un destin qui lui a échappé ce soir funeste d’octobre 2015. A la surprise générale, Titi débarque à Marcoussis avec Teddy Thomas (Jaden Smith – condition sine qua non pour avoir Will Smith dans le film).

L’entraînement reprend dans de meilleures conditions maintenant que l’équipe à un chef, quand Guy Novès réserve à Berbizier une autre surprise. Des années d’efforts et de manigances ont enfin porté leur fruit: après avoir fait partie de la délégation française aux championnats du monde de Badminton et avoir appris à reconnaître plus de 54 fromages à l’odeur, Steffon Armitage (Cuba Gooding Jr) est désormais sélectionnable en bleu. Ou rouge. Enfin bref…

S’ensuit une longue séquence de « montage » avec travail sur les skills (Huget admettra que les passes, ‘on sait pas faire’), un peu de muscuuu mais pas trop, un gag ou l’on voit Maestri jeter un wattbike dans une décharge de peuneus…

 La #JapanRWC2019

Tombée dans la “poule de la mort” avec la Nouvelle Zélande, la Namibie, les Samoa et l’Australie, la France est pratiquement assurée d’une sortie anticipée de la compétition . En plus, le premier match se joue contre les All Blacks. Interviewé, le capitaine Julian Savea qualifie les Bleus d’équipe « valeureuse, qu’il faut respecter » . Ce match va être une lourde défaite.

L’atmosphère est tendue, le groupe vit mal, mais Titi réussit à calmer les esprits et à convaincre que le groupe n’est pas mort. Rendant des copies propres contre la Namibie et les Samoa, la France va se sublimer contre toute attente face à une Australie beaucoup trop confiante. Par deux fois, Huget se retrouve à la réception d’une diagonale de Trinh-Duc et obtient un rebond favorable. La France se qualifie à la surprise générale en quarts alors que le hashtag #FrenchChatte envahit tous les réseaux sociaux.

Lors des quarts, la France affronte sa bête noire, les Pumas, mais un Teddy Thomas virevoltant inscrira l’essai de la victoire et sera élu Talent d’Or à l’unanimité par les téléspectateurs de France 2, bien que “la chaîne du rugby” ne diffuse pas ce match.

En demi finale contre l’Angleterre, les Bleus vont souffrir terriblement mais grâce aux grattages d’Armitage, ils mènent de deux points à la dernière minute, quand soudain, une passe est interceptée par mike brown Mike Brown MIKE BROWN  qui file inexorablement à l’essai. Sauf que Slimani s’arrache dans un sprint d’enfer et plaque le plus courageux des Anglais. Après quelques secondes d’angoisse, la vidéo montre que Slimani a poussé MIKE BROWN en touche juste avant qu’il aplatisse. La France est en finale.

Malheureusement, le pilier s’est gravement blessé sur l’action, et alors qu’il attend d’être emporté sur civière, son copain Bastareaud reste auprès de lui. Slimani demande à Bastareaud de continuer son œuvre, avant de perdre connaissance. Basta lève un regard embué vers le ciel.

Un plan sur un journal japonais nous apprend que la finale se jouera contre… la Nouvelle-Zélande.

Lors d’une conférence de presse, Berbizier annonce la composition de son équipe. La nouvelle fait l’effet d’une bombe : Bastareaud va jouer pilier à la place de Slimani en l’honneur de son pote toujours plongé dans le coma. Mais ce n’est pas tout, les Bleus ne feront pas deux fois la même erreur, une omission capitale qui avait coûté cher en 2015. Basta sera remplacé au centre par David Marty (Jason Statham, un spécialiste de LA BAGARRE). Berbiz se lève alors que la salle de presse devient complètement hystérique.

 

La composition du XV de la Finale

Le jour de la Finale arrive. Le stade est plein de Japonais brandissant des panneaux #FurushenShatsu, montrant que les Bleus sont désormais les chouchous du public.

Lors du haka, (le Ka Mate, les Bleus étant désormais jugés indignes du Kapa o Pango), les Bleus fixent d’abord leurs adversaires, puis l’un après l’autre, leur tournent le dos en croisant les bras. Le défi est lancé. Le stade est en transe.

Evidemment, la première mi-temps va être un carnage: les Blacks vont mener de 40 points et à la pause, tout semble perdu pour les Bleus. Mais ils vont remonter leur retard dans une orgie de French Flair, plongeant les Blacks dans le doute, les poussant au mauvais geste : à la 70ème, une générale éclate et Marty et Retallick sortent sur carton rouge. A la dernière minute, les Bleus n’ont qu’un point de retard. Fofana a la balle, il voit trois Blacks lui barrer la route. Sur son visage on peut lire qu’il sait qu’il ne passera pas et tout d’un coup, la sérénité… et l’impossible se produit: il fait une passe. Le ballon quitte ses mains au ralenti… Bastareaud reçoit la balle, et sans réfléchir, DROP !

Deux fins dans la version DVD :

Version US : le drop passe ! La France est championne du monde, c’est le bonheur. Les All Blacks, beaux joueurs, font une haie d’honneur au Français.

Director’s cut : Le drop passe à côté. La France a perdu, pourtant tous les joueurs ont le sourire. Qu’importe la victoire, la France a retrouvé son rugby. Les All Blacks, beaux joueurs, font une haie d’honneur au Français. En fond, on entend la voix de Christian Jeanpierre célébrer “le courage de ces Bleus de France” dont il est “un fan absolu”.

Fondu au noir. On peut lire à l’écran qu’après cette CDM, le nombre de licenciés du rugby a explosé, qu’une église des Martystes du 7ème jour est née et que Bernard Laporte a été élu président à vie de la FFR, provoquant l’exil Serge Blanco vers son Vénézuela natal.

Puis retentissent les premières notes d’une reprise de « Tourner les serviettes » par Hans Zimmer… THE END