Top 15 : Résumé de la Coupe d’Europe Par Copareos, Comme vous le constatez depuis près de trois mois désormais, le Top 15 est un succès au niveau national puisqu’on observe depuis août davantage d’essais et que le jeu proposé s’améliore de journée en journée, même pour le Racing. Cependant, cette réussite nationale se doit d’être exportée afin de montrer au monde entier que la France sait faire autre chose que perdre contre l’Italie tous les deux ans. C’est pourquoi la Commission Bouchère du Top 15 a décidé d’ajouter un nouveau système de points au championnat : les points coupe d’Europe. Si ce nouveau barème a été créé, c’est pour qu’il améliore l’image des clubs français en Europe. Car pour les autres nations du continent, notre championnat est composé d’une bonne équipe qui gagne tout mais qui est composée à 90% de Sud-Africains, d’une équipe qui fait peur mais que sur le papier, d’une équipe qui est très forte mais qui n’a aucun sang-froid, et d’une douzaine d’autres équipes n’en ayant rien à faire du titre continental. Or, cela ne peut plus durer. Le Top 15 doit devenir le Meilleur Championnat de Toute L’Histoire Du Rugby©. Nous avons donc décidé de classer les clubs français en fonction de leurs performances lors des deux premières journées des deux compétitions continentales les concernant. Parce qu’on a vu des choses si horribles qu’on ne pouvait pas se contenter de boire pour oublier que le VI Nations ne commence pas avant presque trois mois. +2 points : Toulon Toulon est le seul club à avoir été digne du Top 15 durant l’intégralité de ces deux première journées. Malgré une victoire poussive face aux Scarlets à Mayol, ils ont su réaliser une belle opération© en allant s’imposer à Belfast sur la pelouse de l’Ulster. Deux petits bémols : la blessure de Giteau qui sera absent pendant un mois, et l’essai de Mermoz qui devrait engendrer deux ans de sélection garantis pour ce dernier. +1 point : Toulouse, Clermont-Ferrand, Bayonne & Bordeaux-Bègles Toulouse aussi a remporté ses deux premiers matches de coupe d’Europe. Mais le premier adversaire s’appelait Montpellier, et autant vous dire qu’il y a plus prestigieux, tandis que l’autre concurrent était Bath, qui a été battu de deux points. Certes pour Toulouse, ces deux victoires relèvent du miracle quand on voit leur début de saison. Mais on parle ici de faire briller le Top 15 au-delà des frontières, pas de faire ce qu’on peut. D’autant que Toulouse peut faire beaucoup mieux. Clermont aussi ne remporte qu’un point. Tout d’abord pour avoir attendu la seconde mi-temps de leur deuxième match pour montrer ce qu’ils valent, et aussi pour être allé chez les Saracens avec Rado comme 9. Si c’est pour faire ça, autant déclarer forfait. Mais que voulez-vous, l’Auvergnat sait que même s’il perd, il touche les droits TV. Bayonne a réalisé une belle performance en disposant d’Exeter lors de la première journée, mais est allé perdre à La Rochelle lors du match suivant. Mais comme personne ne regardait ce match franco-français de la petite coupe d’Europe, le bilan reste positif pour les Basques. Enfin, Bordeaux-Bègles a perdu a domicile face à des Ecossais, ce qui est difficilement pardonnable, d’autant qu’ils n’ont inscrit que 13 points lors de ce match… Heureusement, les Girondins ont su se remotiver et ont repris leur habitude de passer 50 points par match face à un club anglais. Et ça, c’est rougby. 0 point : Racing-Metro, Oyonnax, La Rochelle, Lyon & Montaigut-Besse Le Racing-Metro est le troisième et dernier club français à avoir remporté ses deux premiers matches de coupe d’Europe. Mais alors, me direz-vous d’un air aussi ébahi que celui d’un individu apprenant qu’un des entraîneurs franciliens s’appelle Labit, pourquoi n’inscrivent-ils aucun point ? La raison est toute simple : leur prestation face à Trévise, un club ITALIEN. 3-6 à la mi-temps, seulement deux essais marqués. Une honte pour le rugby hexagonal, et qu’importe leur victoire face à Northampton. Oyonnax a gagné à Parme et perdu face à Gloucester. Un bilan conforme à ce que l’on pouvait attendre du XV de l’Ours. Idem pour La Rochelle, largement battu par le Connacht et vainqueur de Bayonne à domicile, et Lyon qui l’a emporté sur les London Welsh mais qui a été défait par Edimbourg. Pour ce qui est de Montaigut-Besse le club n’inscrit aucun point du fait de son bannissement inexpliqué d’une compétition où même les clubs roumains ont le droit de participer. La Boucherie Ovalie, propriétaire du club, envisage actuellement un recours afin de régulariser cette situation au plus vite. -1 point : Grenoble & Stade Français Deux défaites pour Grenoble, face aux London Irish et à Cardiff. Rien de bien stimulant, mais rien de bien scandaleux non plus. Quant au Stade Français, leur bilan est terni par leur défaite face à Newport et leur victoire à Bucarest sur le score ridicule de 13-9. Pour ceux qui n’auraient pas encore saisi la gravité de la chose : Bucarest c’est en Roumanie. Et si y a bien une poule qu’ils n’ont pas l’habitude de voler c’est celle de la coupe d’Europe. -2 points : Castres, Brive-la-Gaillarde & Montpellier Castres, qui patauge dans les bas fonds du Top 15, a su maintenir son niveau de jeu pour perdre face aux Harlequins et au Leinster, et montrer ainsi à l’Europe entière que n’importe qui peut être deux fois de suite vice-champion de France. Brive-la-Gaillarde a pris la BRANLEE© du week-end en allant se faire violer à Gloucester sur le score de 55 à 0. Le tout accompagné d’une défaite à domicile contre d’autres zèbres (ceux de Parme), et du record du monde du plus grand haka, et voici les champions d’Europe d’un autre siècle relégués au statut de “club le plus drôle de la compétition”. Montpellier a quant à lui réussi à enchaîner deux performances humiliantes en encaissant des essais de Huget et de Doussain lors de leur défaite à Toulouse puis en perdant à domicile contre Glasgow. Le MHR est sans aucun doute le gros looser de cette parenthèse européenne. Mais Galthié s’en branle, il a ramené de l’anniversaire de Serge Kampf au Brésil des bracelets porte-bonheur pour tous ses joueurs. Le plus absent des entraîneurs s’est même tellement imprégné de la culture locale qu’il aurait dit à Fall : “Tout doux, Ben” à son retour, de peur que ce dernier ne se blesse. Le classement Pour agrandir le classement, cliquez dessus. Clermont-Ferrand conserve la tête du classement devant Toulon. Montpellier perd le contact avec le groupe de tête tandis que Brive-la-Gaillarde perd le profit de ses nombreux points bouchers. Enfin, Castres est la lanterne rouge du Top 15. Aucun changement pour le Bâton de Boucher, car on n’a pas pu regarder le match : étrangement, les matches d’Oyonnax n’étaient pas retransmis. Allez comprendre.
Top 15 : Le résumé de la 7ème journée Par Blondie, Copareos & Saintmtex, Le temps passe vite. Nous sommes déjà à la fin du mois de septembre et ça fait 32 jours qu’il n’a pas plu en Bretagne. Etrange. Ca fait également 38 jours que Toulouse n’a pas gagné de match. Encore plus étrange. Pire, nous en sommes désormais à 560 jours de captivité pour Marc Lièvremont, qui est encore et toujours retenu dans la cave de Pierre Camou. On pense à lui, et à ce qu’aurait été le XV de France avec lui aujourd’hui. Bref, évènements tragiques mis à part, voyons un peu ce que nous a réservé cette septième journée du Nouveau Meilleur Championnat Du Monde ©. Eloignez les enfants – et surtout les vieux nostalgiques du rugby d’avant – ça fait mal aux yeux. On note que cette journée a été particulièrement offensive, ce qui prouve l’effet positif sur le jeu amené par la création du Top 15. Mais n’hésitons pas à nous remettre en question et à poser la question qui fâche : les défenses du Top 15 sont-elles à chier ? Bayonne (14ème) – Toulouse (12ème) Ce match a tout d’une blague. C’est un Bayonnais et un Toulousain qui sont dans un bateau, et là Alexis Palisson marque un essai. Et alors après, tout le monde croit que le grand Toulouse est revenu. Puis à la 20ème minute le talonneur de Toulouse se prend un rouge alors qu’il a juste marché sur une cheville (le rugby, ce sport viril devenu pire que le foot). Alors du coup Novès commence à gueuler, parce qu’il pensait vraiment pouvoir gagner en ayant rien changé. Et d’un coup, Bayonne prend le dessus, bien aidé par un éclat de génie de Clerc, qui joue une touche aussi rapidement que la défense adverse est bien placée. Alors ça devient n’importe quoi, et Bayonne gagne. BAYONNE, avec le bonus offensif. LE BONUS OFFENSIF. C’était drôle, mais drôle ! Par contre j’vous raconte pas la chute, elle est pas encore finie. Pour ce qui est de Novès qui qualifie les arbitres de « charlots », la commission de discipline du Top 15 a décidé de ne pas sanctionner l’entraîneur toulousain, considérant qu’il se débrouillait très bien tout seul à ce niveau-là. 35-19. 4 points pour Bayonne. Grand jeu : trouve les charlots présents au bord du terrain sur cette image. Brive-la-Gaillarde (8ème) – Bordeaux-Bègles (6ème) Match décevant, un seul carton pour Brive-la-Gaillarde, qui s’est même mis à bien jouer. Même quand il s’agissait d’empêcher leurs adversaires de revenir au score, les Brivistes sont restés à 15. Espérons un retour à la normale à l’occasion de leur prochain match. Mais posons la question qui fâche : Brive-la-Gaillarde serait-elle finalement peuplée par des individus civilisés ? 34-24. 4 points pour Brive-la-Gaillarde. Gronoble (7ème) – Racing Metro (5ème) Gronoble aurait mérité de perdre rien que pour ce maillot jaune fluo dégueulasse (on dit “chartreuse”) faisant passer la tunique de l’ASM pour la tenue tendance de la collection automne/hiver du Top 15. Le pire dans cette histoire, c’est que leur maillot bleu n’aurait pas été confondu avec celui du Racing. Cette provocation visuelle a failli coûter un point boucher aux Gronoblois, malgré une nouvelle belle performance à domicile et trois beaux essais marqués. Mais la commission bouchère a décidé de limiter sa sanction à un avertissement. Après tout l’erreur est humaine, Cardona et les Isérois sont d’accord avec ce point. Mais posons la question qui fâche : l’avantage était-il vraiment fini ce jour-là ? 27-25. 4 points pour Gronoble. Lyon (15ème) – Castres (13ème) Duel de bas de tableau dans la capitale des Gaules, où le double vice-champion de France a rendu les armes, encore une fois. A force de se faire pomper ses joueurs -et entraîneurs- par le Racing, ça devait arriver. Pour ce qui est du match, Lyon marque enfin son premier bonus offensif de la saison. Mais posons la qustion qui fâche : Castres est-il le nouveau Perpignan ? 28-18. 4 points pour Lyon. Oyonnax (9ème) – Clermont-Ferrand (1er) Le leader clermontois s’est déplacé dans la Forteresse © oyonnaxienne avec la ferme intention de trouver le chemin du stade. C’est chose faite, avec une victoire à la clé, prouvant qu’ici, ici, c’est peut-être Oyonnax, mais en haut du tableau, c’est Clermont-Ferrand. Posons donc la question qui fâche : Christophe Urios a-t-il déjà la tête à Toulon ? 8-19. 4 points pour Clermont-Ferrand. Jeu : Que se passe-t-il ensuite? A – Domingo passe à Abendanon qui fait un triple crochet intérieur pour aller applatir entre les poteaux B – Domingo la garde et se fait arrêter juste avant la ligne d’essai C – Domingo donne à Abendanon qui passe sur un pas à Nalaga qui marque en marchant (comme la plupart de ses essais) Stade Français (2ème) – La Rochelle (11ème) Grâce à un Jules Plisson en grande forme, qui a prouvé à PSA que ce dernier avait eu raison de le sélectionner pour les tests de Novembre, le Stade Français continue son chemin derrière le leader clermontois. La Rochelle fait ce qu’elle peut, et c’est déjà pas mal. Malgré deux cartons jaunes dont un pour Uini Antonio. Alors posons la question qui fâche : est-il frustré d’être reconnu pour son talent mais de ne jouer qu’à La Rochelle ? 43-10. 4 points pour le Stade Français. CORDE À LINGES ! PAR DESSUS LA TROISIÈME CERVICALE ! Jules qui ? Toulon (3ème) – Montpellier (4ème) Le choc de cette journée a tenu toutes ses promesses. Montpellier voulait faire le même coup que le Stade Français, mais les Varois étaient dans un grand jour. Probablement parce que le groupe vit bien, comme le montre cette scène surréaliste où Armitage envoie chier son capitaine en plein match. Alors posons la question qui fâche : Armitage va-t-il avoir des problèmes avec sa table de nuit lors de son prochain voyage en Nouvelle-Zélande ? 40-17. 4 points pour Toulon. Si Carl Hayman cherchait pour du trouble, il est venu à la bonne place. Le point “ICI ! ICI ! C’EST MONTAIGUT-BESSE !” (10ème) Le RCMB jouait samedi son premier match à domicile de la saison contre le club de Beaumont à Besse : les bouseux contre les mocassins, les tracteurs New Holland contre les berlines Audi, le rosé du pépé contre le champagne. Il faut rappeler que le RCMB a la chance d’avoir 2 stades de rugby à sa disposition. Vous en connaissez beaucoup vous des clubs du Top 15 qui peuvent se targuer d’avoir 2 stades ? Encore une preuve que le RCMB est un grand club en devenir ! Mais si ! En effet, Besse accueille les matchs tant qu’il ne neige pas ensuite c’est rapatriement général dans la contrée plus citadine de Montaigut-le-Blanc, autant dire que dans deux semaines grand max, ça joue là-bas. Le RCMB prend de la hauteur (on se la joue grand quotidien national) Bref, ce samedi soir 20h00, le public était venu en masse pour supporter le RCMB à moins que ce ne soit pour le prix abordable de la bière à la buvette, ou bien qu’ils aient vu de la lumière et qu’ils soient rentrés ? Il faut dire que la foule était présente grâce notamment à la fête du village de Besse, accolée au stade, fête foraine et implicitement fête de la bière. Qui dit fête foraine dit attractions, vendeurs de churros et musique à gogo. Quoi de mieux que de jouer au rugby avec le CD de Kendji Girac (“RRRrrritaaaanoooo”) à fond les ballons dans les oreilles et en boucle durant toute la partie ? Une chose à retenir de ce supplice, Kendji a raison sur un point : le rugby “c’est une façon de voir la vie, un peu plus grande qu’un pays, un destin un regard, c’est de la musique et des cris, un pour tous et tous réunis, un chemin une histoire…”. C’est clair que Kendji a marqué la rencontre du RCMB de son empreinte… Les Jaune et Noir ont donc décidé d’écouter cette petite voix qui les a guidés tout au long du match comme un phare guide un marin en pleine tempête ou comme un labrador guide la main de Benjamin Fall jusque dans son en-but. Les joueurs du RCMB ont décidé d’appliquer les conseils de la pop star, aussi précieux les uns que les autres, à savoir de mettre en avant “ma raison mes valeurs, ma maison ma couleur”. C’est donc avec beaucoup de “fuerza” et d’ “amor” que les Montacutins-Bessards ont dominé cette rencontre nocturne. Les arrières remplaçants du RCMB lobotomisés par les paroles de RRRrrritaaaanoooo, donc concentrés comme jamais à l’échauffement avant leur entrée en jeu. Dans un match engagé et riche en essais, 4 pour le RCMB et 2 pour Beaumont et sans trop de blessés à déplorer, le RCMB a montré que même à Besse : “ICI ICI C’EST MONTAIGUT !!”. Mais posons la question qui fâche : avec ce nouveau succès, le RCMB devient-il le petit club qui dérange ? 29-14. 4 points pour le Montaigut-Besse. Les points bouchers : les Rouge & Noir consacrés Calmez-vous les Oyonnaxiens, c’est pas de vous qu’on parle. Musclez votre jeu et la cohésion de votre groupe si vous voulez avoir votre point boucher. En effet cette semaine c’est le talonneur toulousain Corey Flynn, pour avoir confondu une cheville avec la pelouse et pour avoir permis à son staff de trouver une excuse à cette défaite, et le célèbre Delon Armitage, pour avoir demandé à son capitaine d’aller se faire voir, devant l’arbitre, en plein match. Alors posons la question qui fâche : Delon Armitage a-t-il sa place dans le XV de France ? Cette semaine, nous proposons à tous ceux qui pensaient qu’il n’y avait pas carton rouge de se faire marcher dessus par un mec de 110 kilos avec des crampons. Venez ensuite partager vos impressions. Le classement Castres se retrouve seul à la dernière place du Top 15 avec seulement 7 points inscrits en autant de matches. On retrouve juste devant les Toulousains, qui peuvent remercier leurs points bouchers pour se maintenir à flot (qui a dit que la Boucherie était anti-toulousaine ?). Montaigut-Besse fait son entrée dans la première partie de tableau alors qu’ils ont joué un match de moins que leurs concurrents. Devant un trio se détache : le Stade Français et Toulon se trouvent à trois points du leader clermontois. Alors posons la question qui fâche : et si cette année c’était la bonne pour les Auvergnats ? Le bâton de Boucher Nagusa, très déçu en constatant que son trophée n’était pas un bâton de berger mais bien un bâton de boucher, conserve son trophée notamment grâce à l’absence de Bakkies Botha. Lors de la prochaine journée, il ira défendre son bien à Bayonne. Mais posons la question qui fâche : ils sont en Top 15 Bayonne ? Et n’oubliez pas de populariser le hashtag #MaFemmeSimuleMoinsBienQueMorganParra sur Twitter.
Saison 2014/2015 : La fiche d’Oyonnax Par Copareos, Devise « Ici, ici, c’est chez les ours » Le club & ses supporters L’Union Sportive Oyonnax Rugby est un club centenaire ayant la particularité d’être reconnu au-delà des frontières de l’Ain depuis deux ans maintenant. Ses couleurs sont le rouge et le noir, comme 70% des équipes de rugby professionnelles. Le palmarès du club, peu étoffé, comprend un championnat de Pro D2 (2013), un championnat de Fédérale 1 (2001) et le prestigieux Challenge de l’Espérance (1991). Club au petit budget, Oyonnax est depuis quelques années le CRNI (Club de Rugby Non Identifié) du monde professionnel, à tel point qu’il n’a même pas de rival local pouvant lui tenir tête. C’est la raison pour laquelle les médias se sont amusés à créer des derbys pour Oyonnax, avec Lyon et Grenoble (#LeDerbyDesMontagnes), alors même que les supporters des uns ne savent même pas que l’équipe des autres existe. Les supporters, justement, sont redoutés à travers la France pour avoir créé le fameux chant : “Ici, ici, c’est Oyonnax”, repris depuis à maintes reprises par tous les supporters de France, telle une vulgaire reprise de l’air de Seven Nation Army. Les supporters sont également réputés en ce qui concerne l’ambiance régnant lors des matches à domicile, bien qu’entre nous, si les équipes jouent mal à Oyonnax, c’est parce qu’elles ont peur de se faire attaquer par un ours pendant le match, et aussi parce que les joueurs sont brassés par les virages menant à la ville. La ville On compte 22.000 habitants à Oyonnax (merci de NE PAS prononcer le “x” à la fin). Autant vous dire qu’il y a pas grand-chose à vous dire sur la ville, si ce n’est qu’elle est peuplée de gens n’ayant peur de rien, comme ces résistants commémorant l’anniversaire de l’Armistice de 1918 en pleine occupation allemande, ou encore comme ce méconnu Eric Barone qui, lancé comme un frelon, a battu les records du monde de VTT sur neige (222 km/h) et sur terre (172 km/h). Il faut dire qu’en passant son enfance à Oyonnax, on perd tout goût à la vie. 22°C de moyenne en été, trois mois sous la neige, un espace à partager avec des animaux sauvages, le tout dans une ville grise. Bref, on n’y trouve tellement rien que sur Wikipedia, dans la rubrique gastronomie, on apprend que le plat local est le saucisson au vin rouge. C’est dire. Oyonnax, par un beau matin de juin Le stade Le stade Charles-Mathon est connu pour abriter une ambiance bouillante sur un terrain glacé. On se souvient notamment des Oyonnaxiens (ne comptez pas sur moi pour dire Oyomen) fêtant leur titre de Pro D2 sur un terrain totalement enneigé alors qu’on était au mois de mars. Tout le monde disait alors que ces conditions climatiques seraient un véritable avantage pour les locaux. Que nenni. En une saison, pas un centimètre de neige pendant un match. Mais cela ne les a pas empêchés de battre Clermont, Toulon ou encore Castres, entre autres. D’ailleurs, les joueurs se sentent si bien dans leur stade qu’ils n’ont récupéré que 7 points à l’extérieur lors de la dernière saison, dont 4 lors de l’ultime journée. Nouveau concept de jeu : les lignes vertes sur terrain blanc. La star : Benjamin Urdapilleta Auteur de 232 points la saison dernière, c’est lui qui dirige véritablement le jeu d’Oyonnax. Personne ne sait vraiment comment il a atterri ici, mais une chose est sûre : il se sent bien dans l’Ain. L’Argentin continue même à être sélectionné et c’est sûr, il sera encore performant cette année. La véritable question que l’on se pose est la suivante : pourquoi ce geste avant de buter ? L’effectif L’effectif oyonnaxien est composé de quelques joueurs en fin de carrière (Sylvère Tian, Jean-François Coux, Guillaume Boussès) ainsi que de jeunes encore méconnus ayant été formés au club dont certains ont été champions de France espoirs en 2012. Cet effectif est entraîné par Christophe Urios, entraîneur qui est du genre à inviter ses joueurs à aller se bourrer la gueule pour se reposer, et ça, c’est très Valeurs© du rugby. Le boucher : Jody Jenneker Ce petit bébé mesurant 1m85 et pesant 106 kg est un as de la boucherie. En effet, ce talonneur est le troisième joueur au classement des cartons reçus la saison dernière. Avec trois cartons jaunes et un carton rouge, récolté contre Toulon et ayant mis son équipe dans une belle situation de merde. On peut donc compter sur ce Sud-Africain pour faire travailler les arbitres cette saison. La recrue phare : Yves Donguy Niveau stars au sommet de leur carrière, Oyonnax a du mal à être attractif. Par contre, pas mal de joueurs cherchant à relancer leur carrière partent vers l’Ain. C’est le cas d’Yves Donguy, en provenance de Toulouse, qui n’est certes pas une grande star internationale, mais qui peut être un excellent renfort pour les Oyonnaxiens. Reste à savoir maintenant si les jambes ne vont pas trop peser pour ce Franco-Ivoirien de 32 ans qui n’a joué que 12 matches sur les deux dernières saisons, qui plus est à Toulouse. Le départ qui fait mal : Joe El Abd Bien que l’USO ait réussi à garder tous ses joueurs-cadres, le club voit Joe El Abd, troisième ligne anglais, partir à la retraite. Capitaine de l’équipe lors de la saison victorieuse en Pro D2, le joueur a donc décidé d’arrêter sa carrière. Cependant, ce départ ne fait pas tant de mal que ça, dans le sens où le club avait déjà bien anticipé cette décision. De plus, le désormais ex-joueur, arrivé de Toulon en 2012, a intégré le staff oyonnaxien en devenant l’entraîneur des avants et de la défense du club. L’objectif : Rester en Top 14 Oyonnax le sait, il dérange. C’est le petit club qui empêche de grandes villes comme Lille de s’imposer dans le rugby. C’est le club qui ne peut pas gagner à Toulouse, parce que ça ferait trop de bruit dans le monde du rugby, au point d’en faire bouger la bedaine des dirigeants de la Fédération. Oyonnax, c’est le Luzenac du rugby. Alors Oyonnax va se contenter du maintien, c’est déjà bien. Et un jour, après avoir attendu patiemment son tour, Oyonnax brillera. Un jour. « Pour rester en Top 14, il faudrait déjà qu’ils y accèdent » pense subtilement Lartot Notre pronostic : 6-13-2-4-7 « Joyau du Bugey » reste sur de bonnes performances à Vincennes et Vichy, ce qui le place en statut de favori sur le Quinté de ce dimanche. Il faudra également compter sur « Liberté du plaisir », pur-sang ne cessant de surprendre et dont l’expérience sera déterminante. Enfin, si le numéro 2 « Passion divine » est un spécialiste du trot, il pourrait surprendre sur le terrain gras de cet hippodrome de Cabourg. Le scénario idéal Un blizzard tombe sur la région, enneigeant le terrain d’octobre à avril. Les joueurs d’Oyonnax maîtrisent leurs matches à domicile en les remportant avec le bonus offensif, sur fond de « Ici, ici, c’est très très froid ». Oyonnax gagne même son match face au Racing sur tapis vert, après que Machenaud a refusé de sortir du bus de peur d’abîmer sa peau, indispensable pour la prochaine pub Gillette qu’il compte tourner. Oyonnax finit 2ème de la saison régulière et se fait battre 35-3 par Toulon sous la chaleur écrasante de Nice, où les demi-finales se déroulent. Après le match, Christophe Urios invite ses joueurs à Amsterdam pour « se mettre mal comme jamais », en récompense de leur saison historique. Le scénario catastrophe Un blizzard tombe sur la région, enneigeant le terrain d’octobre à avril. Les médias protestent contre les conditions climatiques rendant la retransmission des matches impossible. De peur d’être en déficit, la LNR accepte de délocaliser les matches d’Oyonnax dans un petit stade de Lyon, dont la capacité de 5.000 places suffit amplement aux besoins des Oyonnaxiens, la plupart n’ayant pour moyen de transport que des ânes. Le peu de personnes faisant le déplacement ne peuvent supporter les équipes, car « Ici , ici, c’est Lyyyyy-oon », ça sonne faux. Oyonnax ne gagne pas un seul match de la saison (Mont-de-Marsan si tu nous lis), et est rétrogradé administrativement en Honneur à cause d’un déficit colossal dû à l’absence de recettes de la billetterie et surtout de la buvette.
[Top 15] Retour sur la 2ème journée ! Tialata, hilare, tente de faire croire à Corey Flynn qu’il a 50 sélections avec les All Blacks. Par Copareos (avec un peu Ovale Masqué), Mesdames et messieurs, alors même que l’identité de la quinzième équipe de ce championnat vient d’être dévoilée, ce week-end a eu lieu la deuxième journée de ce Top 15 d’ores et déjà approuvé par tout le monde de l’Ovalie. Mais par-delà cette unanimité, les équipes nous ont-elles encore régalé lors de ces matches ? Les matches Toulouse 35-6 Castres Non, ceci n’est pas une coquille et oui, ce match a bien eu lieu vendredi soir. La solution à la tristesse du jeu toulousain était donc simple : il fallait le Top 15. Quatre essais dont un de Doussain et un autre de Médard, enfin en forme et non pas en formes, Huget qui fait une passe alors qu’il court vers l’en-but. On aura tout vu. En revanche pour Castres, la suppression des phases finales est rude, étant donné qu’ils ne sont bons qu’à ce moment de la saison. Le CO est redevenu le club de la banlieue, période difficile pour les Aveyronnais, double vice-champions de France en titre. Toulouse marque 4 points : 2 points pour la victoire et 2 points pour le bonus offensif (victoire avec au moins 3 essais marqués). Brive-la-Gaillarde 6-21 Clermont-Ferrand Voilà un match qui ne colle pas aux exigences du Top 15. Un match sans essai, ennuyeux, alors que les Brivistes avaient de bonnes intentions. En effet, ils ont tout fait pour embellir le match et déclencher LA BAGARRE ©, mais que voulez-vous, ces peine-à-jouir de Montferrandais étaient venus pour gagner, et rien d’autre. Après tout il faut bien un match comme celui-ci pour mettre en valeur les autres rencontres. Ce faire-valoir permet tout de même à Clermont de rejoindre le groupe de tête du Top 15, une compétition qui pourrait sourire aux Auvergnats quand on sait qu’il n’y a pas de finale au bout. Clermont-Ferrand marque 4 points : 2 points pour la victoire et 2 points car cette victoire a eu lieu à l’extérieur. Montpellier 20-17 Grenoble Les Montpelliérains ont encore offert à leurs supporters une fin de match tendue, mais cette fois-ci, ils étaient 15 sur le terrain, et ça change pas mal de choses. Une pénalité du traître Pélissié leur offre la victoire à la dernière minute. Grenoble a encore bien joué et a même marqué un essai de plus que les locaux, mais s’est encore incliné de peu. Je crois qu’on tient nos victimes de ce début de saison. Montpellier marque 2 points pour la victoire. Toulon 60-19 La Rochelle Tous les joueurs toulonnais ont marqué. Même Bernard Laporte y est allé de son essai en fin de match. La Rochelle nous promettait un bon fou rire après leur essai à la deuxième minute, mais l’espoir n’a pas duré bien longtemps. Dur début de saison pour les promus qui se sont fait bizuter comme il faut pour le moment. Et ce n’est pas fini, puisque la perspective de se faire fesser par une équipe entraînée par Jean-Baptiste Elissalde va se présenter la semaine prochaine. Toulon marque 4 points : 2 pour la victoire et 2 pour le bonus offensif. Bordeaux-Bègles 30-21 Racing Métro Ç’aurait dû être le choc des extrêmes du point de vue de la qualité de jeu. Mais le Racing a failli nous surprendre. On les a vus faire quelques séquences nous faisant presque croire qu’ils avaient changé. Comme un pas symbole, c’est sur une relance de leurs 22 mètres qu’ils perdront définitivement leurs espoirs de victoire. Finalement l’UBB l’emporte avec mérite grâce à un essai de Sofiane Guitoune LE CATALAN. Bordeaux-Bègles marque 4 points : 2 pour la victoire et 2 pour le bonus offensif (trois essais). Bayonne 38-12 Oyonnax Oyonnax a pris le bouillon face à l’équipe qui a pris le bouillon contre Toulon la semaine dernière. Pourtant, les Oyonnaxiens avaient fait un bon match à Toulouse. Il leur faudra donc être plus réguliers pour espérer se maintenir dans le Top 15, bien qu’ils n’aient pas encore joué à domicile. Les Bayonnais, nouveaux sujets de moquerie à la mode en Top 14 depuis la descente du BO, ont montré qu’ils avaient au moins un peu d’amour propre. Et qu’ils pouvaient jouer. Ce qui leur permet d’empocher 4 points sur cette journée. Bayonne marque 4 points : 2 pour la victoire et 2 pour le bonus offensif Stade Français 23-20 Lyon Le Stade Français a fait une très bonne première période avant de se faire rejoindre par des Lyonnais fort accrocheurs après la pause. Les Parisiens ont même eu chaud en fin de match, et ils auraient bien pu s’incliner devant un public du Stade Jean-Bouin peu nombreux et sans doute déçu ne pas assister à un match de rugby féminin. Les Soldats Roses s’en sortent quand même avec la victoire. Le Stade Français marque donc 2 points pour la victoire. Les points Boucher de la semaine Le point Boucher-pitié a été décerné à Grenoble, qui a perdu ses deux premiers matches malgré une belle qualité de jeu et de nombreux essais marqués. Chiante mais efficace en première partie de saison l’année dernière, cette équipe veut nous séduire et a visiblement décidé de revêtir la tenue du loser flamboyant, à la française. Ce petit point permet donc de récompenser leurs intentions © et d’éviter que Fabrice Landrau ne se mette à pleurer parce que le monde est trop injuste. Le point Boucher-pur-sang est quant à lui décerné au Stade Toulousain, par l’intermédiaire de Thomas Ramos, jeune espoir de 19 ans ayant mis un petit coup de pied dans dans la tête d’un joueur castrais au sol. Quand on sait à quel point Guy Novès a tendance à faire confiance aux espoirs, on se dit qu’on risque peut-être de ne pas le revoir avant son prêt à Auch ou Narbonne. Ayons donc une pensée pour ce joueur qui a peut-être sacrifié sa jeune carrière pour cet acte digne des plus grands bouchers. Déjà plus aucune trace de Ramos sur le site du Stade Toulousain. Pourtant même Matanavou est là. Le point Montaigut-Le-Blanc Les joueurs rentrent de leurs vacances au Cap d’Agde ce samedi. Leur temps de trajet est estimé à 14 jours, si leurs ânes ne crèvent pas de chaud sur le chemin. Leur saison pourra alors commencer avec pour objectif le titre du Top 15. Ou au moins celui d’un article dans La Montagne. Le classement Cliquez pour voir en grand Un peloton de tête s’est formé avec des habitués, Toulon et Clermont-Ferrand, mais aussi un nouveau, le Stade Français, tous à 8 points. Derrière Toulouse suit avec 7 points. En bas du classement, les promus ont du mal puisqu’ils n’ont inscrit aucun point, tout comme Castres. On parle déjà de crise en Aveyron. Enfin, Montaigut-le-Blanc attend patiemment le début d’une saison que l’on annonce déjà historique en Auvergne. Le Bâton du Boucher : Pascal Papé Papé a su conserver son Bâton malgré une tentative de rapt de Coenie Basson, deuxième-ligne du LOU, sorti sur carton jaune avec la bouche en sang. Mais le comité du Bâton du Boucher a décidé de ne pas comptabiliser cet acte : il manquait tout de même un peu de conviction et de flamboyance pour détrôner le Grand Rouquin Blanc. Le Parisien pourra donc conserver ce trophée jusqu’à la 3ème journée. Cependant, il ne sera pas aisé pour le deuxième-ligne de conserver le Bâton au-delà de ce prochain match car ce dernier aura lieu à Oyonnax. Un match palpitant et plein de suspense nous attend donc samedi prochain.
La Boucherie créé un trophée : Le Bâton de Boucher. Vous le savez, la Boucherie a repris les commandes du championnat de France de rugby avec pour but de raviver votre passion du jeu. C’est ainsi que le Top 15 est né. Et qui dit championnat dit récompenses saugrenues pour avoir une chance de voir son équipe remporter un trophée, surtout quand on supporte l’ASM. Nous, à la Boucherie, on est pas du genre à aller lécher les pompes des banques pour qu’elles sponsorisent le trophée de l’homme du match. C’est notre côté un peu underground. Et de toute façon, c’est toujours un ailier qui gagne cette récompense parce qu’il a marqué des essais. On va donc changer les choses, avec la mise en place d’un trophée virtuel récompensant les vrais joueurs de rugby : les Bouchers. En football, il existe un trophée officieux s’appelant le Bâton de Nassazi. Cette distinction, dont le nom correspond au nom du capitaine de l’Uruguay lorsque ce pays a remporté la première coupe du Monde de football en 1930, a un principe assez simple : si l’équipe détenant le bâton se fait battre pendant un match officiel (matches amicaux compris), et ce dans le temps réglementaire, son adversaire récupère ledit bâton. Ce trophée virtuel a eu pour premier lauréat l’Uruguay lors de cette fameuse finale en 1930 et appartient actuellement à l’Argentine, depuis le 5 juillet dernier. Au rugby, aucun trophée de ce genre n’existe, probablement parce que la Nouvelle-Zélande l’aurait quasiment tout le temps, et surtout parce que la France ne l’aurait jamais, et on ne veut pas aggraver la crise que connaît le pourtant-si-bien-mené XV de France. Alors, à la Boucherie, on a décidé de créer un trophée se basant quelque peu sur le bâton de Nassazi : le Bâton de Boucher. Ce trophée appartiendrait à un joueur s’étant comporté comme un Boucher digne de ce nom sur une action d’un match de Top 14, jusqu’à ce qu’un autre joueur fasse de même alors qu’il joue face à l’équipe du détenteur du trophée. Par principe, et comme il nous faut un premier lauréat, nous avons décidé de décerner le premier Bâton de Boucher à Pascal Papé (Stade Français), pour l’ensemble de son œuvre.Ainsi, le prochain joueur à se comporter comme un Boucher sur un terrain de Top 14 face au Stade Français aura l’honneur de récupérer ce trophée officieux, et ainsi de suite. En plus, si vous nous achetez assez de ticheurtes, on pourra même essayer de trouver un vrai trophée pour celui qui l’aura détenu le plus longtemps au cours de la saison. Pour suivre l’évolution de cette distinction, nous vous invitons donc à suivre le Top15 de la Boucherie, où le nom du détenteur du Bâton de Boucher sera précisé chaque semaine. Sportivement, Le comité du Bâton de Boucher.
L’arbitre Salem Attalah passe sur le grill Par Copareos, Avec les questions de l’ensemble de la rédaction de la Boucherie Ovalie. Oui, on dit “rédaction” pour faire genre, en vrai on est 12 connards sur un forum qui rame. Salem Attalah est arbitre. Mais ne craignez rien, il est gentil. La preuve, il a accepté de passer sur le grill pour nous donner son point de vue sur sa profession et sur ce qu’il se passe dans le rugby. Avant de le voir arbitrer Montpellier/Racing le 16 août, lisez donc cette interview, on y apprend plein de choses. Salut Salem, comme t’es un arbitre, personne ne te connaît. Donc présente-toi en quelques phrases. Salem Attalah, Franc-Comtois, 42 ans, marié, 3 enfants. Je suis informaticien dans un hôpital et j’ai joué 18 ans au rugby au poste de centre. Je connais donc l’ambiance des vestiaires, mais aussi l’injustice arbitrale en tant que joueur. J’aime beaucoup le jeu de mouvement. D’où ça vient cette vocation d’arbitre ? A vingt-neuf ans, j’en ai eu marre de faire du fractionné, de m’entraîner en équipe. Je n’étais plus dans le coup. J’ai eu l’opportunité d’aider mon club en devenant arbitre. Au début, ça me tentait vraiment pas, je me rappelle encore de mon premier match en tant qu’arbitre pour un match de juniors. J’y suis allé la fleur au fusil, parce que je pensais qu’avec mon expérience de joueur je maîtriserais les débats. Je me disais que j’allais être meilleur que les autres arbitres que j’avais croisés en tant que joueur. Et je me suis rendu compte qu’en fait, j’étais à la ramasse. Même si par mes capacités physiques, j’arrivais à suivre le jeu, j’étais loin de connaître la règle. Je sifflais même sans trop savoir pourquoi. Mes premiers matches m’ont permis de me dire qu’alors que j’avais joué jusqu’en Fédérale 1, je ne connaissais très mal la règle. Si je l’avais mieux maîtrisée en tant que joueur, je pense que j’aurais pu être encore meilleur. Mais je n’ai pas voulu abandonner l’arbitrage pour autant, c’est devenu un défi. Mon objectif, ce n’était pas d’arbitrer le Top 14 bien sûr, mais juste de me perfectionner. Alors j’ai pris le règlement, je me suis mis à travailler, à bosser le côté administratif aussi dont j’ignorais totalement le fonctionnement. Ensuite l’appétit vient en mangeant et au fil des désignations, sans que je ne me sois jamais projeté dans l’élite, je suis passé de stagiaire à arbitre régional, puis arbitre de Fédérale et j’ai atteint le niveau professionnel. Avec le recul, je me demande même si je ne suis pas monté trop vite… Vingt-neuf ans ça fait quand même tard pour commencer en tant qu’arbitre… Ah oui, je fais partie de la dernière génération dont les arbitres ont longtemps été joueurs avant de prendre le sifflet. Maintenant, on est arbitre dès 16 ans, notamment grâce aux écoles de rugby qui permettent aux enfants d’arbitrer les matches de leur catégorie. Au Stade Toulousain par exemple, ils ont tellement de jeunes que certains ne jouent jamais, alors le club les oriente vers l’arbitrage. Ces jeunes pensent déjà en tant qu’arbitre dès le début. Quand ils regardent un match, ils voient l’arbitre et s’intéressent à sa performance. Ils veulent aussi voir comment ça se passe lors d’un match, alors certains m’accompagnent avant, pendant et après un match. C’est bien qu’ils puissent profiter de ça, j’aurai voulu avoir cette chance de le faire. Mais c’est pas trop dur d’être autoritaire quand on porte des maillots vert et rose fluo ? Je pense que les joueurs se sont habitués. C’est l’arbitre central qui décide de la couleur. Moi, je ne mets jamais le rose. Mais certains ne choisissent que cette couleur. Du coup, quand je suis sur la touche avec eux, je me dis : « merde, je vais devoir me mettre en rose fluo ». Je ne vais pas donner de noms parce qu’ils vont faire exprès de me mettre à la touche avec eux pour me voir porter du rose. Personnellement, je préfère le vert, ça passe un peu partout, et maintenant il n’y a plus de club dans l’élite jouant avec cette couleur. Y’a aussi un troisième maillot gris-blanc, mais il est très rarement choisi. Niveau insultes de supporters, y’en a autant en amateur qu’en pro ? Ce ne sont pas tout à fait des insultes, je dirais plus de bonne blagues ! C’est un des points communs entre les deux mondes. Le supporter se fout du niveau de l’arbitre, on trouve toujours les mêmes petites blagues qui me font rire généralement. On ne réagit pas tant que ça à ces réactions, parce qu’on est concentrés dans le match. Et même sur les temps morts, quand j’entends quelques supporters énervés, je n’ai jamais entendu de commentaires insultants ou racistes. Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais ça ne m’a pas touché. Ce que je préfère c’est quand les supporters crient « lancer pas droit » pendant une touche, alors que le ballon n’a même pas quitté les mains du lanceur. Y a aussi les supporters qui reprochent à l’arbitre de touche de ne pas avoir placé la touche à l’endroit où le ballon est sorti. Y a même des joueurs qui “aident” le juge de touche en lui indiquant l’endroit de sortie en touche pour gagner quelques mètres. C’est toujours amusant de voir ce genre de réaction… ils nous testent ! Avec les joueurs justement, ça se passe comment sur le terrain ? On n’a pas à se plaindre quand je vois d’autres sports, même si l’environnement a beaucoup changé. Ce qui se réglait dans le vestiaire de l’arbitre se règle maintenant dans les médias. Par contre sur le terrain, l’ambiance est très bonne. J’ai toujours cette image du colosse de 2 mètres qui se prend un carton jaune alors qu’il n’avait rien fait et qui ne conteste même pas la décision. Il accepte la sanction. C’est arrivé au début de la saison dernière à Tchale-Watchou, le deuxième ligne de Montpellier. Je trouve cette attitude magnifique d’un point de vue éthique. Ça m’arrive de regarder les écrans géants et de me rendre compte d’une erreur après-coup, mais les joueurs partent quand même à 10 mètres, et moi je trouve ça vraiment beau. Ça dégage une bien meilleure image aux jeunes que les joueurs de football qui se jettent sur l’arbitre à chaque décision. Alors que le football est universel. Je ne comprends pas que la FIFA ne réagisse pas face à ça. Au rugby, quand une équipe recule de 10 mètres, c’est le joueur qui pénalise son équipe. Y’a pas de conflit joueur/arbitre, y’a juste une différence de points de vue… Salem met même des cartons rouges à des Perpignanais à Aimé-Giral. Il n’a donc peur de rien. Comment se comportent les entraîneurs avec toi ? T’as de tout. T’as le mec qui va prendre du recul, qui va regarder la vidéo tranquillement chez lui et qui va ensuite te dire ses impressions. T’as celui qui ne viendra jamais te voir, qu’il ait gagné ou qu’il ait perdu. T’en as qui t’appellent parce qu’ils ne t’ont pas vu et qui soulèvent une ou deux choses sur le match. T’en as qui refont le match avec toi pendant des heures au téléphone, mais dans le sens d’aider l’arbitre et aussi de comprendre pourquoi. T’as aussi ceux qui ne se sentent pas concernés par l’arbitrage… mais en général ça reste constructif. Il faut écouter, avouer ses erreurs mais aussi affirmer certains choix. Il faut accepter le dialogue. Il m’arrive de rentrer dans le vestiaire avant le match et de m’excuser auprès d’un joueur pour une erreur faite au dernier match, c’est important pour le respect et la confiance. Mais attention, je fais aussi l’inverse, quand un joueur a contesté une décision alors que cela n’avait pas lieu d’être, je lui dis. Il faut échanger avec les joueurs et entraîneurs. Comment c’est les relations entre arbitres ? Vous faîtes des 3ème mi-temps ensemble ? On s’entend bien. On a des stages, on fait des bizutages aux nouveaux, on s’amuse entre nous. C’est exactement comme entre les joueurs. On fait même des stages commandos pour renforcer la cohésion entre nous. Y a des arbitres qui savent vraiment faire la fête, et en plus des très connus hein. Ça reste extrêmement rare qu’un arbitre central ne veuille pas d’un autre arbitre, en particulier pour l’accompagner pendant un match. Ce sont des hommes qui viennent des quatre coins de France et pour moi, c’est très enrichissant. Même si je trouve que j’ai le plus bel accent de France… Quelles sont les choses interdites ou déconseillées aux arbitres ? Quand on signe notre contrat, on s’engage à ne pas parier sur les matches auxquels on participe de loin comme de près, idem pour notre famille. Après, on nous déconseille d’aller sur les réseaux sociaux. De toute façon je sais que j’y verrais des messages sympas mais aussi d’autres beaucoup moins sympa. Tu es donc informaticien en plus d’être arbitre. Ce n’est pas trop dur de concilier les deux ? Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au 1er mai, je suis passé semi-pro, grâce un peu au déballage médiatique fait à la suite d’un certain match impliquant des joueurs rouges et des joueurs bleus dans le sud de la France. Dans le mal, il peut y avoir du bien. Le processus a été accéléré. Maintenant j’ai plus de temps à consacrer à mes entraînements et aussi à ma famille. Parce que ce qui était compliqué, c’était d’avoir peu de temps pour mes proches. Les gens ne se rendent pas compte du travail qu’implique l’arbitrage. Il faut être à l’aise physiquement. Travailler à mi-temps, faire la préparation physique, faire son compte-rendu de match pour les instances, préparer ses matchs, voyager… ça prend énormément de temps. Maintenant, en Top 14, il y a 4 arbitres professionnels, ceux qui sont à l’IRB, 5 semi-professionnels et 2 qui sont restés amateurs pour des raisons professionnelles. J’espère que ça améliorera notre niveau. Même si tant qu’on nous comparera à des machines, comme le fait par exemple la super-loupe d’une chaîne cryptée, on sera toujours perdants. Ceux qui ont joué au rugby comprennent ça, “l’erreur”. Aujourd’hui, il faut aussi avoir de la chance, passer entre les gouttes. Un match peut être plus facile à arbitrer qu’un autre en fonction de l’enjeu, du jeu proposé et de plein d’autres facteurs. Ce n’est jamais simple. Peux-tu nous éclairer sur le système de promotion et de relégation des arbitres ? A tous les niveaux, on est notés. On a des superviseurs qui s’occupent de ça. On nous dit ce qui a été bon et surtout ce qui ne l’a pas été, autour des cinq piliers de l’arbitrage : la mêlée, l’avantage, les hors-jeux, le jeu déloyal & la gestion du match. Si on n’a pas été bon pendant un match, on n’arbitre plus pendant une, deux, voire trois semaines. Au début de la saison dernière, j’ai fait une erreur dans le protocole vidéo pendant Racing-Brive, on m’a sanctionné pour ça, je n’ai pas été appelé pendant quelques semaines. Peu de gens savent ça. Personne ne s’en rend compte, tes proches sont contents de te voir à la maison, mais toi tu veux être sur un terrain. Le plus dur ce n’est pas d’atteindre le haut niveau, c’est d’y rester. Du coup ça nous fait progresser, on se remet en question. Même quand tout semble aller pour le mieux, il ne faut jamais baisser la garde. La confiance est un “moteur” positif de performance, mais le “trop de confiance” est un moteur de chute. Tu nous parlais de gestion du match, en quoi ça consiste ? Pour faire simple, c’est siffler la même chose aux deux équipes, c’est très important. Après, on fait un tri de fautes qui ont une incidence sur le jeu ou pas, on ne siffle que celles qui “pèsent” sur le match. Et la difficulté est là ! Un exemple sur une touche : les A lancent, le lancer n’est pas très droit, mais l’équipe B ne va pas au saut. Dans notre analyse, les B ne veulent pas du ballon mais préfèrent défendre en bas. Alors pourquoi sifflerait-on le lancer pas droit ? Pendant sa carrière, Salem a croisé des joueurs d’exception, et Jean-Marc Doussain. On va parler du sujet qui fâche, les mêlées. Concrètement, ça se passe comment pour les pénalités en mêlée : pile ou face ? Purée, c’est comme ça que vous percevez ça ? L’idéal pour nous, c’est de ne siffler aucune faute pendant le match. Plus on siffle, moins on est heureux, car le jeu est haché. Le problème, c’est qu’il y a de gros soucis en mêlée. On ne peut pas laisser faire ça, juste pour ne pas siffler. Si ça ne vous dérange pas qu’on fasse rejouer 7 ou 8 fois une mêlée, dites-le nous, on le fait et tout le monde est content. Or ce n’est pas le cas. Alors on échange avec tous les acteurs du rugby pour améliorer ça (joueurs, entraîneurs, arbitres…), parce que ce n’est plus ce que ce devait être : un simple duel de force. Maintenant la mêlée, c’est juste une source de pénalité. Nous on est pas d’accord avec ça, mais on n’a pas de solution et les instances du rugby en cherchent. J’ai quand même déjà entendu dire que c’était de notre faute cette situation ! On doit quand même prendre la bonne décision en une demi-seconde… Comment tu fais pour retenir les commandements en mêlée, sachant qu’ils changent toutes les semaines ? Si tu observes bien, avant chaque mêlée, je regarde toujours l’intérieur de ma main pour y lire les commandements. Non sérieusement, si ça change, c’est parce que les comportements des joueurs changent au fur et à mesure que les règles changent. Avec le « oui, neuf », j’ai bien vu ça. Ils ne poussaient plus à l’introduction du ballon mais au signal sonore « oui, neuf ». On ne peut pas laisser faire ça, car où est l’équité ? La règle change parce qu’il y a de la triche. Avant les mêlées anglaises étaient presque parfaites, maintenant ils se mettent à tricher pour ne pas être désavantagés en coupe d’Europe, ils se sont vite adaptés “aux Latins”. En Super 15, les mêlées sont ce qu’elles doivent être : un rapport de force. Le but derrière tout ça c’est d’avoir de bons lancements de jeu et un maximum de temps de jeu. Moi je suis très attaché à ça, et je rêve de 50 minutes de temps de jeu effectif. Parfois je sors d’un match et je ne suis même pas fatigué, et moi je suis malheureux de ça. Après pour revenir au Super 15, c’est un championnat où personne ne descend. Si on fait ça en France, le temps de jeu effectif va considérablement augmenter, c’est certain. Ce n’est pas aux arbitres de faire le spectacle, et quand on voit l’attitude de certaines équipes à l’extérieur, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait peu de spectacle en Top 14. Est-ce que tu peux aspirer à des grands matches internationaux, comme Namibie-Géorgie ? Je suis trop vieux ! Je n’aurais pas dû jouer 18 ans au rugby ! Après des matches de second plan, oui. J’ai déjà arbitré des matches internationaux en moins de 21 ans, j’ai aussi arbitré Suisse-Allemagne. Avec du recul c’est rien, mais moi j’arbitrais en Fédérale 1 à l’époque, et à mes yeux c’était énorme. Je ne regrette pas pour autant d’avoir tant joué au rugby. Je prends ce que j’ai. Je me dis que je pourrais avoir plus, mais j’ai déjà beaucoup. Je regarde le nombre d’arbitres rêvant d’être sur le terrain de Mayol, Jean-Bouin etc. J’ai arbitré la finale de Fédérale 2 cette saison, ça pouvait d’ailleurs être un piège pour un arbitre de Top 14 parce que si je me ratais sur ce match, ça allait jaser, mais j’ai préparé ce match comme un match de l’élite, et ça s’est très bien passé. Sinon cette année j’ai aussi fait la touche sur la finale de pro D2 et sur Clermont-Castres en barrages, et j’ai aimé prendre part à ces matches, être présent et y participer. En dehors de la France, quels matches as-tu arbitré ? J’ai eu de la chance là aussi. J’ai arbitré la finale du championnat de Guyane, du championnat Roumain, j’ai été en Géorgie, en Pologne… plein de pays à découvrir. J’ai aussi fait la touche en coupe d’Europe. Je suis beaucoup le championnat anglais, j’analyse souvent l’arbitrage dans ce championnat et je m’en sers pour m’améliorer. Je m’intéresse à ce que font les autres pour m’enrichir de leur différence. Justement, la finale de ce championnat anglais s’est jouée sur une décision arbitrale sur la sirène. Est-ce que tu as déjà connu ça en tant qu’arbitre ? Oui j’ai connu ça. Il faut garder la tête froide. On réfléchit beaucoup. Ma phobie, c’est de siffler une faute que j’aurais été seul à voir, sur un match capital. Mais il ne faut pas penser à la compensation. C’est pas parce qu’on n’a pas sifflé une pénalité contre une équipe en première mi-temps qu’il faut le faire maintenant. Encore une fois, on est très surveillés. Des fois j’entends les commentateurs dire qu’un arbitre a pris un joueur en grippe parce qu’il a sifflé trois fautes contre lui, mais non ! Si on fait ça, c’est parce qu’il a fait trois fautes et c’est tout ! Mais bon, je ne suis pas spécialiste… Par rapport au fait que tu sois licencié à Saint-Claude, club de Fédérale 3, est-ce qu’il y a des matches que tu n’as pas le droit d’arbitrer ? Quand tu es en Honneur, tu n’arbitres pas ton club ni ceux de sa poule. Quand tu arbitres en Fédérale, tu n’as pas le droit d’arbitrer des matches concernant une équipe de ton comité. Mais parfois ça va très loin. Une fois, je n’ai pas pu arbitrer Pau-Bordeaux parce que vu de Pau, j’aurais pu être influencé parce que mon club est à 30 minutes d’Oyonnax, avec qui la Section luttait pour la montée. On m’a donc enlevé le match à la dernière minute alors que je n’avais rien à voir avec Oyonnax à l’époque. Aujourd’hui, je ne peux pas arbitrer Oyonnax parce que le club de Saint-Claude a une entente avec l’USO, et en plus je travaille aussi avec Christophe Urios, l’entraîneur oyonnaxien avec qui on s’entraide, comme le font d’ailleurs plusieurs arbitres avec divers clubs pro. De toute façon ça m’arrange de ne pas arbitrer Oyonnax, j’ai peur des ours. Quel match auquel tu as pris part t’as particulièrement marqué ? Pendant un match de Pro D2 à La Rochelle en 2010, j’ai été marqué par un geste du capitaine Rochelais Robert Mohr. A la suite d’un deuxième ou troisième plaquage haut contre un joueur de La Rochelle, j’ai fait un avertissement verbal à un joueur adverse, tout le public s’est alors mis à me huer copieusement, en réclamant un carton. Et Mohr s’est tourné vers le public et a fait de grands gestes d’apaisement pour leur dire de se calmer, que ça ne servait à rien de faire ça. Il faut le faire quand même. D’autres capitaines auraient profité de ces huées pour faire pression sur moi. Il est même venu s’excuser de cette “bronca”. Je le respecte pour ça parce que même moi, en tant que joueur, je ne sais pas si je l’aurais fait. C’est un geste d’un grand joueur et d’un grand homme, exceptionnel à mes yeux. Un exemple ! Dans les matches que tu as arbitrés lequel est particulièrement insolite ? Je suis sur Youtube ! Je suis le premier arbitre à avoir arrêté un match professionnel télévisé en France. C’était Tarbes – Aix-en-Provence, retransmis sur France 3, et il y a eu un orage de grêle. Dès que j’ai vu des éclairs, j’ai tout de suite pensé à Philliponeau, le joueur clermontois foudroyé pendant un match. J’ai alors décidé d’arrêter le match pendant 5 minutes. J’ai fait ça par instinct et règlement. C’était ma première saison en Pro D2 donc je faisais très attention à ce que je faisais. Les dirigeants m’avaient d’autant moins compris que j’étais Franc-Comtois, et donc que je venais de la montagne, où pas mal de matches se font dans la neige. C’était un peu cocasse. Les médias paniquaient parce qu’il fallait reprendre la diffusion du match. Et moi je citais le règlement mot pour mot sur la sécurité des joueurs. Mes proches se foutent encore pas mal de moi à ce sujet, mais au final ça a été une bonne expérience. Cette saison tu as aussi arbitré l’ennuyant Toulouse-Brive. Est-ce que toi aussi tu t’es fait chier pendant ce match ? Toulouse cherchait son jeu et Brive avait du cœur. Ce match a été très dur à gérer. T’as arbitré Grenoble-Toulon aussi, mais le match aller, t’as eu de la chance. Que penses-tu de la décision de Cardona, sans parler de la vidéo. Toi, dans le match, tu aurais laissé l’avantage ? C’est marrant, je savais que tu allais me parler de ça. Sans faire d’analyse technique par devoir de réserve, je trouve qu’attaquer l’homme au-delà de l’arbitre, pour un avantage, c’est trop. On fait tous des erreurs. Oui, y a de l’argent, des enjeux économiques, mais quand même. C’est mauvais pour l’image du rugby. C’est allé beaucoup trop loin, prenons du recul. Je ne dis pas qu’il n’a pas fait d’erreur, mais c’est disproportionné. Je n’aimerais pas que ça m’arrive, et j’ai de la chance que ça ne me soit pas arrivé. On m’a déjà titillé à chaud mais c’est tout. Je comprends leur énervement parfois en revoyant mes vidéos, mais pas à ce point. Les temps changent… Tu la connais la règle des prolongations toi ? Ça arrive tellement rarement que si on est convoqués pour un match de phase finale, on nous donne un résumé des règles spécifiques à ce genre de rencontre. Je crois que c’est d’abord le nombre d’essais qui départage, ensuite le nombre de pénalités, puis le nombre de drops et le nombre de cartons rouges il me semble, et après tirs aux buts. Etre arbitre, c’est physique. Comment se passe ta préparation ? Y a des programmes à notre disposition qui nous conseillent, mais rien n’est obligatoire. En tant que semi-pro, je peux maintenant me rapprocher d’un préparateur physique, ce qui est une bonne chose parce qu’on doit avoir une forme parfaite. On n’est pas crédibles si on explique une faute à un joueur en suffoquant. L’arbitre de rugby a un rythme de course très saccadé, pas comme au football où l’effort est plus régulier. Il faut donc faire beaucoup de fractionné, pour être toujours près de l’action. Matthieu Raynal s’est cassé les deux jambes en arbitrant un match. Est-ce que toi tu as déjà eu un accident sur un terrain ? Oui, pas aussi grave, mais je me suis déjà fait plaquer par un pilier pendant un Stade Français – Bordeaux-Bègles. Ça a bien fait rire mes proches mais sur le coup j’ai eu peur. Je suis aussi tombé quelques fois et alors là c’est un régal pour ceux qui regardent. Mais après le choc de l’image de Raynal, on a quand même été quelques collègues à se tenir très loin des rucks pendant les premiers matches qui suivaient. Franchement, tu les entends toujours les joueurs crier « Marque » ? Parce que t’es censé être à l’autre bout du terrain toi la plupart du temps. Ça arrive de ne pas pouvoir l’entendre avec l’ambiance dans le stade. Des fois je le devine mais les joueurs sont très intelligents, parce qu’ils font le geste du bras cassé. Ils ont compris que je ne peux pas toujours deviner qu’un joueur a dit « Marque ». C’est important qu’ils fassent la gestuelle. La vidéo a bien augmenté la durée des matches d’une bonne demi-heure, t’es payé en heures supplémentaires pour ça ? Tu penses que je peux demander ? Plus sérieusement moi, je fais confiance aux hommes. En Honneur ça passe, mais quand c’est télévisé, tout change. Tu as les images, la fameuse Super-loupe à ne pas oublier, et donc on est quasiment obligés de demander la vidéo sur chaque action litigieuse. Parce que si on ne la demande pas, personne ne comprend. C’est très bien pour le jeu brutal. Mais sur les essais aussi, j’aime utiliser la vidéo, parce que les mecs courent le 100 mètres en moins de 11 secondes, pas moi ! Donc j’aime m’appuyer là-dessus pour confirmer mon intuition. On a tellement créé d’injustices sans la vidéo qu’on ne peut pas s’en plaindre aujourd’hui. Les résultats sont plus justes. Si un jour tout le monde accepte l’erreur d’arbitrage, que ce soient les présidents, les entraîneurs ou encore les joueurs, alors on arrêtera la vidéo. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui et ça ne va pas dans ce sens. Parlons de ton rapport avec le rugby maintenant, réponds rapidement. Une équipe ? Les All-Blacks. Un joueur ? Sella. Un geste ? La passe sur un pas, et le deux-contre-un aussi. Un entraîneur ? Marc Lièvremont, parce qu’il est Franc-Comtois d’origine et qu’il n’a pas dit UN mot sur l’arbitrage après la finale perdue contre les Blacks. Chapeau ! Un match ? France – Nouvelle-Zélande en 2011. Parce qu’on méritait… Ça arrive souvent qu’un joueur ne connaisse pas une règle élémentaire du rugby ? Sans compter David Marty. Parfois oui. Généralement par manque de lucidité parce qu’ils sont à chaud dans le match. Le joueur pensait faire la bonne chose mais ce n’était pas le cas. Ils ne sont pas bêtes non plus. Et un entraîneur ? Sans compter Fabien Galthié. Il va vouloir revenir en phase finale pour prouver à tout le monde qu’il a retenu la leçon. Et un président ? Sans compter Mourad Boudjellal. Je pense que les règles, il les connait très bien… Les arbitres ont une influence sur les décisions de la FFR ? Non pas du tout. On est que de simple soldats. Maintenant que tu appliques parfaitement les règles de l’arbitrage, tu as déjà pensé à une reconversion sur le tarmac des aéroports pour guider les avions ? J’ai postulé à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. J’attends leur réponse. Salem Attalah, couleur gazon. T’as déjà eu la caméra sur toi pendant un match ? Oui, pour le lever de rideau de la finale de Top 14 en 2013, pour la finale de la coupe de la Fédération. C’était horriblement gênant ce gros bandeau sur la tête. Les gens ne m’ont pas parlé de mon match mais de la tête que j’avais avec la caméra. C’est peut-être intéressant d’avoir cette caméra pour le téléspectateur, mais ce n’est pas encore au point. Alors que le micro c’est très bien et au point. Le téléspectateur comprend mieux ce qu’il se passe sur le terrain, même si parfois on a envie de le débrancher et de s’énerver un bon coup en off. T’as le droit d’arbitrer du rugby à XIII et à VII ? C’est comme les joueurs. Ce n’est pas parce qu’on y arrive à XV qu’on s’en sort à VII. Les courses sont totalement différentes, le jeu aussi. Pour ce qui est du XIII, j’ai du mal à m’y intéresser. Par contre, j’aimerais bien arbitrer du handball, parce que j’en ai pratiqué et ça peut ressembler au rugby au niveau de la prise d’intervalles. Un dernier mot à ajouter ? Comprenez l’arbitrage et vous comprendrez les arbitres. C’est une magnifique aventure sportive et humaine.
Morgan Parra blessé dans un combat de free fight Par Copareos, (@Copareos) La nouvelle vient de tomber. Alors qu’il rentrait de la tournée triomphale du XV de France en terres australes, Morgan Parra, demi de mêlée de L’ASM, s’est blessé au cours d’un combat de free fight dans un gymnase désaffecté de la banlieue clermontoise. Récemment, il avait notamment partagé son inquiétude quant au fait que le rugby devienne un sport de moins en moins combatif et notamment que les joueurs se fassent “sanctionner à la moindre empoignade (sic)“. D’après les informations que nous avons pu obtenir de la part des services hospitaliers, l’ancien Berjallien se serait fait une entorse du genou et aurait la mâchoire cassée. Pour rappel, il s’était déjà fait une entorse de la cheville lors de ce récent voyage touristique organisé par la FFR en Australie. Le free fight, une passion récente Si tout le monde sait que Parra est un féru de poker, peu ont connaissance de cette passion pour le free fight, dont la pratique est interdite en France du fait de sa violence extrême. « C’est un ami a lui, Pascal, qui jouait en seniors à Bourgoin quand Morgan était encore un junior, qui lui en a parlé, explique un proche. Il lui disait que ça permettait de se défouler un peu en dehors des matches et que ça arrondissait bien les fins de mois ». Seulement voilà, bien qu’intéressé par la proposition, le jeune Morgan n’osait pas en pratiquer, de peur de se blesser et de compromettre sa future carrière de rugbyman. « Mais maintenant c’est autre chose, continue cet ami du Clermontois, Morgan s’ennuie sur un terrain de rugby. Il trouve ce sport trop mou. Il dit souvent que ça ressemble de plus en plus au foot, vous savez, ce sport tellement viril qu’une femme entraînera désormais le club de la ville ». C’est pourquoi, depuis quelques mois, celui qui se fait appeler « Le Teigneux » enchaîne les combats, dans des lieux éloignés de la vigilance des forces de l’ordre. « Il se débrouillait bien, explique un spectateur récurrent de ces combats, c’est sûr que là, y’a pas de cartons rouges pour un petit coup de tête, c’est autre chose que ce que le rugby ». Le combat de trop Malgré tout, la défaite guette toujours. Morgan Parra est pourtant sensé le savoir quand on regarde son parcours professionnel, mais dans l’euphorie de ses quatorze victoires consécutives, il a tenu à accepter l’invitation au combat de Caminator, surnommé également « La Terreur des Alpes ». La date de ce combat au sommet devait être décalé, du fait de la blessure du Teigneux, mais ce dernier a refusé catégoriquement ce report, en avançant le fait qu’il n’était « pas une fiotte ». Pourtant, en face, l’adversaire est connu pour être invincible avec ses cinquante-deux victoires à son actif, pour aucune défaite. Un bilan jamais vu depuis un certain Bastarocket, à la retraite depuis 2009 et une défaite cinglante en Nouvelle-Zélande qui avait mis en péril sa carrière de joueur de rugby. Le combat a donc eu lieu dans une atmosphère électrique. Il aura duré dix minutes, et aura vu la première défaite du Teigneux. « Il reviendra, assurent ses proches. L’ASM ne peut pas se passer de lui de toute façon ». Une omerta embarrassante pour le club auvergnat, qui pourrait bien sanctionner en interne ce fougueux demi de mêlée. Affaire à suivre.
Propositions d’activités pour les Clermontois Par Copareos, Amis Clermontois, l’heure est grave. Vous le savez tous, cette journée est un enfer pour nous. Nos deux cauchemars s’affrontent pour savoir lequel est le plus fort. Entre le club qui nous vole notre place en finale (et en demi-finales) depuis deux ans, et l’autre club qui nous a volé la Coupe de la Bière et qui veut aller jusqu’à nous prendre notre réputation -la seule chose qui nous reste!- en tentant de perdre une troisième finale de Top 14 de suite. Alors, pour que la soirée paraisse moins longue, voici quelques propositions d’activités, plus ou moins divertissantes, qui doivent être effectuées en étant bien entendu coupé du monde. Donc pas de téléphone, pour éviter les messages envoyés par des “amis” Toulonnais qui vont vous rappeler que leur équipe a fait le doublé (tout en s’urinant dessus). Pas de boîte aux lettres non plus, au cas où un “ami” Castrais déciderait d’utiliser le seul moyen de communication dont il dispose afin de vous charrier allègrement. Et bien entendu, pas de réseaux sociaux, vous pourriez ne pas survivre. Vous habitez hors d’Auvergne? Regardez la télé! Vaincre le mal par le mal. Si vous évitez France 2 et Canal+, votre soirée peut bien se dérouler et vous pourriez même croiser certains de vos joueurs favoris. Sur TF1, retrouvez “Le grand concours de animateurs”, un bon moyen pour tester sa culture générale et voir si les personnalités sont plus intelligentes que vous. Wesley Fofana, animateur du jeu Clermontois, sera invité. Attention cependant, les questions sont de niveau TF1, donc ne vous enflammez pas trop non plus en cas de bons résultats. Pas comme vous avez l’habitude de faire avec votre club préféré, donc. Sur France 3, vous pourrez regarder “Simple question de temps”, un film avec Line Renaud et Aurélien Rougerie, retraçant l’histoire de l’ASM en phases finales. Sur W9, ne ratez pas “Les Simpsons”, où vous pourriez voir des mecs en jaune réussir quelque chose. Sur NRJ12, revivez la saison Clermontoise avec “Le Grand Bêtisier du Rire”, présenté par Clara Morgane et Parra Morgan. Enfin, sur France Ô, riez devant “H” avec en guest star Julien Malzieu, qui joue un joueur de rugby passant plus de temps dans un hôpital que sur un terrain. Vous vivez en Auvergne? Saoulez-vous! Cette soirée, vous pouvez aussi la passer à boire, comme toutes les autres. Mais cette fois-ci, n’hésitez pas à forcer un peu plus. Invitez quelques amis, prévoyez des jeux, des femmes, tout ce que vous voulez pour oublier cette saison. Sortez en ville et improvisez un rugby, les quelques passants pourraient s’arrêter et apprécier. Bref, réveillez cette région, et si jamais l’un d’entre vous se met à dire que ça ira mieux l’an prochain, ramenez-le chez lui, il a besoin de repos. Si vous êtes agriculteur, comme la majorité des Auvergnats, allez vous coucher à 20 heures, tout simplement. Vous au moins vous êtes un travailleur, pas comme ceux qui se pavanent sur les plages de la Méditerranée ou ceux qui passent leurs journées dans les champs Aveyronnais. Enfin, si jamais vous êtes masos, ce qui reste assez commun chez les supporters Clermontois, regardez ce match. Vous êtes un homme libre après tout. Mais venez pas vous plaindre après, on vous aura prévenu.
Monseigneur Boudjellal répond au Roi Paul Goze 1er Par Ketchup-Mayol, Moi, Chevalier Pierre de la Mignonette, assisté de mon écuyer Jacquouille, ai été mandé pour présenter céans cette missive au nom de notre Seigneur Boudjellal de la Rade au Roi Paul Goze Ier: “Sire, quel ne fut pas mon courroux en recevant mot de votre diatribe contre les fiefs les plus prospères du Royaume de l’Ovalie, mais que n’étant point sot, je sais dirigée contre mon auguste personne. Il s’en dégageait le fumet méphitique d’un antisarrasinisme primaire de mauvais aloi. Je comprends mieux pourquoi la Soule à XV a grandi au détriment de la Soule à XIII sous Saint Louis pendant la Septième Croisade ! Vos sbires étaient déjà allés trop loin en condamnant mon aide-de-camp, le Chevalier Bernard L’Huis de Gaillac à seize longues semaines dans les oubliettes les plus putrides du Royaume de l’Ovalie, tout cela pour m’atteindre moi, car vous savez fort bien que si vous touchez à L’Huis, vous touchez à moi ! Je prends donc le nom de guerre de Cheikh Murad-al-Tuloni. Et je ne suis Cheikh sans provisions: outre mes terribles guerriers rompus aux plus rudes exigences de mon Centre de Formation, je suis allé chercher les meilleurs guerriers du monde connu. J’ai l’Ibère le plus rigoureux de Nouvelle-Espagne, un contingent d’Anglois farouches emmenés par le plus fier Paladin qu’Albion ait jamais enfanté, et les féroces barbares Flamands d’Afrique Méridionale. Je ne crains aucune armée. Si vous persistez dans votre folie, je me verrai obligé de créer une ligue privée avec ces seigneurs que vous méprisez tant, Altrad-al-imashêr et le banquier Génois Giaccomo Lorenzetti. Nous verrons alors ce que vaudra votre Guilde des Meilleurs Quatorze quand elle ne sera peuplée que de paysans conscrits à la hâte.” Seigneur Boudjellal de la Rade
Communiqué du Roi Paul Goze 1er Par les nouveaux, Oyez, oyez, braves gens. Approchez-vous, et assoyez-vous séant car j’ai pour vous de bien-graves nouvelles à vous annoncer. A l’occasion des jeux annuels de fin de saisonnée auxquels se sont livrées les différentes contrées de notre Royaume, nombre événements notoires ont eu lieu, des événements inattendus qui ont grandement blessé au cœur notre Roi Paul Goze 1er du nom, déjà fort marri par le déclassement de son ancien fief de Catalogne. En effet, alors qu’il y a quelques jours de cela, notre cher Souverain a tenu à rappeler le fait que notre tournoi, le meilleur du monde occidental et même des mondes inconnus, la Guilde des Meilleurs Quatorze, éstoit un produit qu’il ne falloit point détériorer sous peine d’aller faire un tour aux oubliettes, deux petites contrées ont bravé le pouvoir suprême en éliminant des grands monuments de la course au Bouclier de Brennus. Ces deux petits fiefs, Mes dames et Mes sires, ne sont autres que le Rugby Club de Colombes, appartenant à Monseigneur Lorenzetti du Haut de la Seine, usurier de son état, et le Castres Olympique, séyant en Bas-Rouergue, ancienne propriété du très-regretté Monseigneur Fabre, célèbre apothicaire. Mais plus que les bourreaux, ce sont les victimes qui provoquoient la colère de notre bon Roi, puisqu’il s’agit du Stade de Toulouse du fidèle seigneur Bouscatel, et de l’Association Sportive Montferrandaise, dont la dynastie des Michelin, manufacturier royal en roues de carrosses, est propriétaire depuis des décades. Pis, oncques ne vit-on la citadelle de Marcel-Michelin envahie par ses ennemis depuis plus de quatre années consécutives. Au-delà de la faible population qu’on dénombre chez les quatre derniers prétendants au Saint-Graal de notre contrée, notre Roi regrette âprement que ce dernier soit aux mains de mécènes cherchant à provoquer une révolution dans le Royaume de l’Ovalie. On trouve en effet, en plus des deux dirigeants évoqués précédemment, Monseigneur Altrad-al-imashêr du comté de Septimanie, et surtout Monseigneur Boudjellal de la Rade, ayant fait fortune dans le commerce d’enluminures de piètres qualités, pire ennemi de Paul Goze 1er puisque cherchant absolument à être Roi à la place du Roi et à avoir la qualif’ pour être Calife. L’état d’urgence a donc été décrété par Sa Majesté afin que le bien « Guilde des Meilleurs Quatorze » soit protégé et que le Bouclier ne tomba point entre de malvaises mains. Car comme le dit le proverbe « Jeu de malvaises mains, jeu de malvais Toulousains ». Paul Goze 1er tient particulièrement à ce que le Bouclier ne parte pas dans le comté de Toulon, dont l’armée est aux dires de notre bon Roi « contrôlée par des mercenaires Bataves venant du Sud de l’Afrique ». C’est d’ailleurs à un des héros de la Révolution de ce pays lointain que s’est comparé le seigneur Boudjellal récemment pour expliquer sa situation actuelle : un certain Nelson Mandela. Sa Majesté compte donc sur la majorité de ses sujets pour se rendre à l’arène principale de Lille, aux confins de notre Royaume de l’Ovalie, pour perpétuer les Valeurs © qui sont chères à notre Maître et qui ne peuvent être délaissées aux dépens de dangereux commerçants. Royalement vôtre, Sa Majesté Paul Goze 1er Post Scriptum : Cette annonce a volontairement été écrite dans un language plus soutenu qu’à l’habitude afin qu’un dénommé Pica n’ait connaissance de sa récente éviction des phases finales de la Guilde des Meilleurs Quatorze.