Saison 2014/2015 : La fiche du Racing Métro 92
par Ketchup-Mayol

  • 13 August 2014
  • 14

 

Par Ketchup-Mayol,

 

Disclaimer : Cette fiche n’est pas le fruit d’un gage à la suite d’un pari stupide perdu. Elle procède d’une volonté de prouver que la réputation de Radocentrisme des supporters du RCT relève principalement de la légende et que l’on peut rendre compte de manière objective d’autres clubs, quand on veut.

 

Devise : Presque Toulon ! (“CIEL !”) Presque Toulon ! (“BLANC !”) PRESQUE TOULON !!! (“CIEL ET BLANC !”)

 

Le club et ses supporters :

Ou l’art de faire du neuf avec du vieux. Vous prenez deux clubs, le Racing Club de Paris créé en 1882 et l’AS Métro créée en 1928. Vous mélangez le tout et TADAAA, en 2001, vous avez un club tout neuf qui peut se targuer d’un héritage conséquent. Enfin, conséquent… faut le dire vite. Niveau palmarès c’est maigre. On trouve quelques titres de champion de France du temps où la compétition regroupait deux-trois clubs, (et curieusement avant 1908, date de création d’un certain club que je ne nommerai pas) et le dernier titre du RCP remonte à 1990, une époque où Ovale Masqué n’était même pas un regard lubrique dans le regard de ses parents. Une époque où Philippe Guillard était par contre déjà alcoolique, mais ça ne gênait personne puisqu’il ne s’était pas encore mis en tête de faire des films

A noter pour les vieux, le RCP est à l’origine du Challenge Yves du Manoir, nommé ainsi d’après un de ses illustres joueurs disparu trop tôt (non mais sérieux, il y a eu un joueur qui s’est vraiment appelé Yves du Manoir, si ça fait pas sport de voyou pratiqué par des gentlemen…), challenge qu’il a été infoutu de gagner. Et vous pensiez qu’être supporter de l’ASM c’était la lose…

A la tête du RM92, on trouve Jacky Lorenzetti, homme d’affaire dont le compte en banque ferait passer Mourad Boudjellal pour un smicard. Les deux hommes s’estiment malgré leur rivalité. En effet les deux ont eu à surmonter des épreuves pour en arriver là où ils sont, l’un pour s’élever au-dessus de ses modestes origines algéro-arméniennes, l’autre pour s’élever au-dessus d’un prénom anglo-saxon ringard jusque dans sa langue d’origine, irrémédiablement associé à un faire-valoir du Club Dorothée.

Pour ce qui est des supporters, alors, il y a Franck, Lucas, Jean-François (dit Jeff), Manu, Ludivine et Steph. Ah non, on me dit que Steph, Charentais exilé à Paris supporte désormais La Rochelle.

L’hymne officiel

Sur un rythme de battement de coeur qui vire au “We will rock you” :
“Racing a du coeur, du coeur et d’l’honneur
“Racing a du coeur, un coeur de vainqueur”.

On ressent effectivement comme un souffle…

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L’intégralité du staff et des supporters a été mobilisé pour cette vidéo

La ville :

Le Racing Métro 92 c’est l’autre club parisien. Là où le Stade Français représente fièrement Paris intra-muros, celui qui fait rêver les étrangers qui pensent que c’est vraiment comme dans Amélie Poulain, le Racing est un club de banlieue. Attention, il y a banlieue et banlieue. Ici, ici c’est le 9-2, zinc’. Ici, point de lascars qui idolâtrent Tony Montana. Ici, Scarface c’est un petit slip. Ici, les darons, c’est les Balkany, gamin.
Le club est basé au Plessis-Robinson. On voulait faire une blague photoshop avec Bismarck du Plessis grimé en Robinson Crusoé, mais faute de moyen techniques conséquents, ça n’a pas pu se faire. Désolé. 

 

Le Stade :

Le RM92 joue à Colombes, au stade Yves-du-M… oh les gars, oh ! Vous avez eu qu’un joueur ou quoi ? En plus c’est vachement original, le MHR a le même. Les tribunes sont très rarement pleines, ce qui n’empêche pas les projets mégalos de délocalisation au Stade de France histoire de faire encore plus peuchère. Sans parler de la future Arena 92, une enceinte de 32 000 places réservée aux cadres de la Défense souhaitant trouver une excuse pour ne pas passer le week-end avec leurs femmes. 

Ouh, c’est soir d’affluence pour ce RM92-Biarritz Olympique !

 

Le Staff :

Au RM92, on ne se mouche pas du coude. Pour remplacer Monsieur Ithurburru, Djacky n’a pas hésité à débaucher les deux Laurent, Labit et Travers, entraîneurs du champion de France 2013, C… Cas… Cccc… non, rien à faire, j’arrive pas à le dire. Les deux Laurent ont réussi à amener leur équipe un peu plus loin que l’année précédente, offrant au Racing une véritable revanche du quart de finale 2013 contre Toulouse, assurant leur place au plus haut niveau et un réservoir illimité de jeu de mots à Matthieu Lartot.

 

L’effectif :

A l’instar de Toulon, on peut assister à un mélange de joueurs au club de longue date, comme Eddy Ben Arous ou Henry Chavancy (non, mais là encore sérieux, on dirait pas un nom sorti d’un roman de Jane Austen ?), et un véritable inventaire à la Prévert de stars internationales : des Gallois, dont un plus alcoolique que la moyenne, Jonathan Sexton, quelques internationaux français dont une blonde, un Sudaf’ naturalisé et Guillaume Canet… Franchement sur le papier, c’est pas dégueu et ça fait deux, trois ans que le recrutement ferait saliver plus d’un club. Mais la mayonnaise tarde à prendre. Contrairement à un certain club du sud-est de la France.

 

La star : Jonathan Sexton

Jonathan Sexton, le nouveau Wilkinson irlandais, avec Ronan O’Gara, l’ancien Wilkinson irlandais comme coach personnel. Respect.
Mais nous on avait le vrai.

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Méfiez-vous des imitations !

La recrue phare : Brice Dulin

Obligé de quitter le Castres Olympique après le départ en retraite de Romain Teulet, et son contrat stipulant qu’il ne doit pas être le plus petit de son équipe, il a été obligé de signer au Racing où la présence de Marc Andreu garantit que cette condition sera remplie. L’arrière incontournable de l’équipe de France va-t-il apporter par ses relances l’expérience et le grain de folie qui manque à cette équipe ? Ou va-t-il trainer son spleen de poète maudit comme son prédécesseur, le dépressif Juan-Martin Hernandez ? Mention spéciale à Casey Laulala qui quitte le Munster pour retrouver un climat à peine moins clément.

 

Le départ qui fait mal : Antoine Battut

Le capitaine Antoine Battut quitte le navire pour jouer dans l’autre stade Yves-du-Manoir (enfin, Altrad Stadium désormais, le président du MHR souhaitant lui aussi se mesurer à la mégalomanie de Mourad). Sans doute pour remplacer Mamuka Gorgodze, qui a signé où, déjà ? Meilleur joueur de touche du monde de France juste après Jean Bouilhou et Julien Ledevedec – rappelons que tous ont été formés puis virés du Stade Toulousain, par contre Grégory Lamboley est encore là – Battut manquera probablement à l’alignement francilien. 

 

Le scénario idéal :

Cela fait quelques années que selon l’expression consacrée, le RM92 “monte en puissance”. Cette année, l’équipe s’est courageusement hissée jusqu’en demi-finale après avoir fini 5ème de la phase régulière et battu Toulouse en quart grâce à un Sexton impérial. Son manque d’expérience à ce niveau de la compétition fut fatal face à un RCT chevronné. Pour faire mieux cette année, il faudra donc arriver en finale pour perdre à nouveau face aux Varois. Mais servir de sparring-partner à une si belle équipe n’est-elle pas la plus belle des récompenses ?

 

Le scénario catastrophe :

L’ennemi héréditaire le Stade Français parvient à se qualifier dans les 6 au détriment du Racing Métro au terme d’un match nul contre l’UBB. Mike Phillips attrape la chaude-pisse ET une cirrhose du foie, tandis que Ronan O’Gara essaie de convaincre Jonathan Sexton de ne pas signer à Oyonnax après le départ de Benjamin Urdapilleta. Jacky Lorenzetti se pend dans son garage avec son écharpe ciel et blanc après avoir inscrit sur le mur ce message cryptique: “Mourad m’a tuer”. Condamné au banc après avoir été supplanté par Laulala, Lord Henry Chavancy provoque ce dernier en duel lors d’une troisème mi-temps et perd un oeil à la suite d’une fourchette. Après des années de bons et loyaux service, il doit s’exiler en Italie sur les traces de Florian Cazenave.

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Lord Chavancy avant le dernier verre de sherry fatal à sa carrière…

A lire aussi : La Fiche du Stade Toulousain, partie 1 & partie 2