Le Lab'ougnat analyse Clermont-Castres (37-10)
par Pastigo

  • 13 March 2013
  • 8

Par Pastigo

Le contexte

Roger Labit a raison, on ne s'intéresse pas assez à Castres. C'est d'autant plus regrettable que cette brave bourgade aveyronnaise fait partie depuis quelques années déjà du clan de l'équipe surprise qu'on attendait pas.

L'équipe mérite que l'on connaisse, si ce n'est les noms des joueurs, celui de son stade. Antoine, comme l'opticien, c'est quand même pas difficile. J'ai d'autant plus de respect pour ce club qu'il s'agit du seul en Top14 qui « monte à la ville » quand il vient en Auvergne, et ce sans déposer un sac de vêtements pour les démunis.

Ils ont donc pris la route, bravé les loups et les épidémies, pour honorer notre Interville des oubliés du numérique. Le temps miraculeusement clément permettra même aux plus chétifs de survivre au voyage, bien qu'ils n'en aient pas amené beaucoup de toute façon. C'est gros comme des Debaty, et ça s'est nourri de cueillette pendant la longue semaine de voyage.
Bref, on est clairement face à l'opposé du Stade Français de la semaine passé. Plus solide, plus costaud, plus crédible.

Ca ne fait pas trop rigoler un Castres l'air de rien, c'est largement capable de ruiner une victoire à domicile et de nous faire passer pour de vulgaires Catalans. Ce pourquoi on ne fanfaronne pas trop avant le match, on aura bien le temps de le faire après à moins d'avoir à se réfugier dans une critique arbitrale fort légitime.

Afin d'assurer son Grand Chelem, le XV de France n'a pas hésité à piocher dans l'effectif auvergnat et la feuille de match en témoigne. On espère simplement que Rougerie brillera sous le maillot du coq, et on est rassuré de voir que PSA a laissé de côté Brock James pour titulariser un autre excellent Sudiste naturalisé mauvais.

Le match

Comme le veut la tradition, les femmes font tourner leur tampon en l'air quand Brock James donne le coup d'envoi. Les deux équipes vont tenter d'imposer leur jeu, de manière quelque peu différente. L'ASM tente de jouer à la All Black, c'est à dire en ballerine avec des ballons qui volent partout, tandis que Castres opte pour une technique plus terroir avec des gros

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sacrément hargneux, technique qu'ils maîtrisent d'ailleurs plutôt bien les gorets.

Top 14 oblige, des fautes régulières vont tout de même permettre à Julien Dupuy de reprendre son souffle devant sa télé. Kockott a le bon goût de faire quelques mauvais choix et on apprécie cette délicatesse, et Baï qui a reconnu les lieux semble plein d'enthousiasme et donc de fautes. La première permettant à Brocky d'ouvrir le score.

Les avants castrais font du bon boulot et menacent régulièrement l'en-but auvergnat, mais le Castrais est romantique et tient à rendre ce déplacement épique. La technique choisie consiste à jouer la quasi-totalité du match à 14, enchaînant les cartons sur une musique de Pirates des Caraïbes. Afin de parfaire la chose ils prendront soin de ne réussir aucune touche, offrant ainsi autant de lancements de jeu aux Auvergnats.

Le premier carton est un exemple d'inutilité, et c'est Baï qui en portera fièrement l'étendard. Dès lors Clermont relèvera le défi avec honneur en plantant une merveille d'essai de 80 mètres à deux. Simplement James et Sivivatu qui gambadent, amoureux, et s'offrent tour à tour le ballon en se bouffant la bouche des yeux. Le All-Fidjien plante son essai hebdomadaire et le public jubile. Enfin je suppose.

Cudmore étant sur le terrain, il n'en faut pas plus pour que l'ASM joue à son tour à 14 et les trompettes hurlent alors dans un grand peplum.

Castres fait bonne figure mais c'est bien les Clermontois qui marquent. Les Tarnais font donc honneur à leur hôte en mimant leur 5 dernières saisons de phases finales, et de pénalité en pénalité l'ASM arrive à la mi-temps avec un joli 13-3 qui reste cependant mérité.

La deuxième mi-temps démarre à 15 contre 15 et cela manque cruellement de charme. Ce pourquoi après de multiples charges auvergnates et autant de fautes de Castres c'est Kockott qui prend un jaune et l'équipe de Castres se retrouve donc comme un poulailler sans cerveau. L'ASM est entrée depuis un moment en phase « je détruis l'adversaire et ensuite on fera du coaching sur leur tombe ». Sur un dernier tas de viande c'est Vosloo qui, disposant d'une envergure de 3m50 un peu comme un ours avec des bras qui frottent par terre, s'étire au dessus de la meute et s'en va aplatir dans un sourire démoniaque.

Comme James passe à peu près tout nous en sommes déjà à 21-3 et ça commence à sentir bon. Nakaitaci qu'on avait pas vu depuis la mort d'Amy Winehouse fait la paire avec King et les deux s'amusent follement. C'est là qu'on voit qu'on ne manque pas de centres à Clermont, de sorte qu'on en oublie que Nakaitaci est en fait assez monstrueux. Si seulement on avait un deuxième 10, ce serait vraiment parfait.

Plus le temps passe et plus le jeu se débride et les envolées entre le centre et les ailes se font joviales. S'en vient une mêlée un peu jouissive (plutôt frigide si on est castrais) où le pack tarnais va tout simplement disparaître, comme un gaz sous pression. C'est un essai de pénalité, mais pas comme à Toulouse tout dégueulasse, un vrai. Un beau, qui avance plus vite qu'un camion bien serré et qui ne laisse même pas le temps à Chouly d'aplatir.
Castres souffre et fatigue, et ses stats de fautes prennent cher.

Mais la tradition veut que la bête blessée viennent piquer le bonus offensif à l'Auvergnat à 10 minutes de la fin et c'est Martial qui s'en charge. En soi ça n'a rien de surprenant, en tout cas moins que la passe volleyée de Mimi Andreu piquée au sauteur clermontois.
30-10, la victoire est assurée mais le bonus perdu. Donc : Nalaga.

37-10. Bonus offensif.

Pour que la journée reste une fête jusqu'au bout, Lamerat nous offre un petit placage cathédrale qui lui fait quitter le match un peu plus tôt, tout comme Skrela qu'on n'avait pas vu entrer mais qui est bien sorti suite à des fautes répétées. Ce ne sont pas forcément les siennes, mais je soupçonne l'arbitre de l'avoir pris pour un streaker.

Clermont gagne donc un match de bien belle manière et continue une belle série. Pour autant les Castrais n'ont pas été ridicules loin de là, mais dépassés par leur trop grande indiscipline et par la fraîcheur du banc clermontois

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ils n'ont pas pu faire face.
(cette phrase étant relativement sérieuse, je laisse le Stagiaire la remplacer par une photo de ses seins)

Détail pour plus tard :

Castres a cependant permis de mettre à jour un plan anti-Clermont, hors phases finales où ils se débrouillent très bien tout seuls.

Pour battre Clermont, il faut se limiter à 75 minutes de groupé-pénétrant. Ne surtout rien faire d'autre, et quand ça tombe on recommence. NE JAMAIS PRENDRE LES POINTS AU PIED ! Sinon on leur rend le ballon. En fin de match, tenter de jouer 5 minutes. Clermont prenant toujours un essai à la con, l'adversaire gagne 5 à 0.
Certes ce scénario laisse clairement imaginer un match profondément à chier, ce pourquoi il sera impératif d'éviter Toulouse en demi. C'est la seule équipe capable de sacrifier le rugby à ce point pour obtenir un titre, quelque soit le sport.

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Bien cordialement,

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