Lettre de motivation d'un candidat à la Boucherie
par La Boucherie

  • 11 March 2013
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La semaine dernière, nous avons reçu un e-mail d'un candidat à une place au sein de notre rédaction. Comme on a la flemme de la lire, on vous la soumet ici pour que vous nous disiez ce que vous en pensez. En plus, ça vous donne le sentiment d'être important et il parait que c'est bon pour la fidélisation. N'hésitez pas à l'humilier en commentaires et dites vous bien que, de toute façon, on s'en branle pas mal de votre avis et de sa candidature, et qu'on prendra notre décision à pile ou face, comme d'habitude.

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N'oubliez pas non plus que vous pouvez, vous aussi, envoyer vos contributions à l'adresse contributions@boucherie-ovalie.com. On se fera un plaisir de faire semblant de les lire.  

 

Bouchère, Boucher, ou autre,

Je me permets de proposer ma candidature à votre offre d'emploi “d'agent de gestion chargé des tâches obscures” découverte sur adopteunesclave.com. Ne sachant pas vraiment en quoi ces missions consistent, sachez que je suis prêt à tout pour me faire un nom, même coucher avec Ovale Masqué s'il le faut. Loin de moi en revanche l'envie de piquer la place du Stagiaire, je pense au contraire que nos aptitudes peuvent se montrer complémentaires. En effet, actuellement alcoolique, dépressif, toxicomane, schizophrène, et sans emploi ni domicile fixe, je pense que mon profil peut correspondre à

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vos attentes.

Je souhaiterais donc me joindre à votre organisation philanthropique. Même si pour ma part ma candidature n'est pas totalement désintéressée puisque j'espère bien obtenir un pourcentage sur les bénéfices tirés de la vente des fameux ticheurtes afin de me payer ma prochaine dose et ainsi m'éviter de mendier sur la ligne 13 du métro parisien.

Mes expériences préalables m'ont permis d’acquérir la polyvalence de Damien Traille, l'efficacité de Vincent Clerc, la … Nan j'déconne, j'suis incompétent (avec ce seul argument il me semble que mon embauche ne fait déjà plus l'ombre d'un doute). Ma carrière professionnelle se résume à deux limogeages encore plus rapide que celui d'un entraineur de l'Aviron Bayonnais.

Laissez moi donc m'expliquer sur ces deux sordides histoires dans lesquelles je tiens à préciser que je suis entièrement innocent.
Tout d'abord je fus embauché dans un magasin Décathlon en qualité de vendeur. C'était l'époque où j'étais encore jeune et insouciant tel un Maxime Médard avant ses premières pubs en slip. Ainsi ma principale préoccupation était de gagner ma place dans le monde du travail. Pour cela je m'efforçais de toujours garder mon rayon impeccable afin d'y ressortir rapidement les produits pour les présenter aux clients. Mais c’était sans compter sur le fils du directeur du magasin, en stage dans le rayon d'à coté, qui prenait un malin plaisir à venir trainer dans mon périmètre d'action et y déposer ses produits dans l'unique but de me faire chier (vous savez de qui je veux parler), tout ça bien à l'abris des regards du chef de rayon, trop occupé à scruter mes moindre faits et gestes, et n'osant de toute façon pas pénaliser ce fils à papa. Je ne pu résister, devant une telle injustice, et fis ce que n'importe qui aurait fait à savoir leur éclater la tronche avec pour seule arme des chevillères faites sur mesure pour Imanol Haridordoquy. Résultat : licenciement pour faute grave, aucune indemnité.

Ma seconde expérience fut encore plus brève mais bien plus lucrative. Je fus en effet engagé au sein de ce grand quotidien national qu'est L'Equipe (vomissez à votre guise chers lecteurs). Conscient de la difficulté de se frayer un chemin dans ce monde de requin marteau asthmatique, je chercha à user de tout mon charme afin de trouver ma place aux yeux de mes collègues. Malgré toute cette bonne volonté je fus licencié et accusé de manière totalement infondé d'harcèlement sexuel sur la personne de ma supérieure hiérarchique. Bien décidé à ne pas me laisser marcher sur les pieds de la sorte, je constitua un dossier infaillible qui me permis d’être relaxé devant le conseil des prud'hommes ainsi que d'obtenir des dommages et intérêts pour licenciement abusif grâce à ma plaidoirie infaillible : elle était moche, j' y ajoutant même que Léo Cullen lui était plus désirable. La plaignante fut dès lors licenciée, et le journal dû se mettre à la recherche d'une nouvelle dame pipi.

Ces deux expériences infructueuses ont contribué à faire de moi l'homme que je suis aujourd'hui à savoir un connard invétéré.
De plus, bien que conscient que ce critère n'est pas suffisamment significatif pour voir ma candidature rejetée, il me paraît honnête de vous préciser que mon expertise en matière de rugby est aussi pertinente que celle de Florian Fritz en littérature antique. Toutefois n'allez pas penser que ce sport m'est totalement étranger car je l'eusse pratiqué lors de mon furtif passage sur les bancs d'une célèbre université parisienne dont je tairais le nom par souci de confidentialité. En effet, bien décidé à devenir quarterback et à me taper des cheerleaders comme dans les films américains, je m’étais inscrit à ce sport noble dans lequel on se fout sur la gueule sans règle bien définie. C'est à mon grand étonnement que je me rendis compte qu'en plus de s'entrainer sur un terrain merdique au bord du périf', les passes en avant étaient prohibées et les cheerleaders aussi nombreuses que les testicules de Lance Amstrong, moins une. C'est d’ailleurs ce dernier point qu'il m'a semblé nécessaire d’améliorer en créant un club, mais cette initiative fut tuée dans l'oeuf puisque je fus accusé de proxénétisme et exclu de la faculté. Qu'est ce qu'elles peuvent être susceptibles les filles de nos jours …

J'eus toutefois, avant ce malheureux épilogue, l'occasion de me rendre à quelques entrainements et fus même à ma grande surprise sélectionné pour participer aux rencontres universitaires. Etant aussi à l'aise en sport que Fabien Barcella en astrophysique, je vous laisse imaginer mon étonnement lorsqu'on me dit me j'avais les capacités suffisantes pour évoluer au poste d'allié. Je compris plus tard qu'en rugby, lorsqu'on est débutant et sans talent on joue allié parce qu'il n'y rien a foutre, il y en a même qui le font tellement bien qu'ils deviennent titulaires au Stade Toulousain.

Je vous avoue également que travailler à Boucherie serait pour moi une forme d’ascension sociale qui me permettrait de sortir de mon village parisien, de ces gens mal aimables comme s'il y avait des doublons toute l’année, et de cette tension quotidienne inversement propositionnelle à celle de l'élastique du short de Gillian Galan. Afin d'aller m'imprégner des vrais valeurs © du Sud-Ouest, là ou on prend des apéros décontracté du gland et … c'est déjà pas mal.

Voilà, c'est tout pour moi, j’espère que ça vous a plu. Je tiens toutefois à ajouter que malgré l’intérêt que je vous porte je suis sujet à d'autres offres d'emploi. En effet, l’archevêque de la Juventus m'a demandé d'assurer l’intérim du Pape en deuxième ligne de l'équipe des Christiano-Boulles lors de la prochaine rencontre de la Coupe des Apôtres.

Je veux également que vous sachiez que j'ai la CIA au cul pour avoir piraté le réseau informatique de la maison blanche et découvert que Barack Obama était en train de se mater Agen-Mont de Marsan en replay pendant que sa femme dévoilait l'oscar du meilleur film 2013 à la télévision nationale. Une révélation qui pourrait faire l'objet d'un véritable scandale au pays des sports endémiques. Sachez donc que si je ne redonne pas de signes de vie, c'est que j'aurais probablement été balancé d'un hélicoptère en plein milieu de l'océan, comme Oussama Ben Laden ou un vulgaire candidat de Koh Lanta.

Conscient de l'intérêt que vous porterez à ma candidature, je vous prie d'agréer, qui que vous soyez, l'expression de mes coucous distingués.

Anticonstitutionnellement,

Julien Du Puit

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