Victor Herrugo analyse France-Pays de Galles (6-16)
par Marcel Caumixe

  • 13 February 2013
  • 19

Le Châtiment

Ce siècle a donc treize ans, Rome remplace Auckland
Perçant sous Lièvremont, PSA a les glandes.
Son quinze, il y a trois mois, loué pour sa coruscance
Brille donc désormais par sa seule indigence.
Et d’une seule voix, la semaine durant
Ils disaient à l’envi: “Ce fut un accident
On fera oublier la Débâcle italienne
En ce froid Samedi, dans l’antre Dyonisienne
On lavera l’honneur sous les yeux de la foule”
Eh ben deux heures après on a bien eu les boules.

Evoquons donc un peu les forces en présence:
Une équipe de galles, une équipe de France
Les premiers au plus mal, enfilant les défaites
Tel Byron les groupies, au bar, dans les toilettes.
Les seconds après leur vexation transalpine
Chose étrange, confient le pré aux mêmes joueurs
le 12 est mis 14, le 9 est mis ouvreur
Et au centre un ami du meuble en mélamine.

Coup d’envoi pour les rouges, on campe un peu chez nous
Fidèle à sa légende, Mike Philips prend un trou
Occasion dangereuse, il rentre dans Machenaud
Avec autant d’aisance qu’il l’eut fait au MacDo.
Mais l’alerte est réelle : les bleus sont assiégés
Coups de pieds anémiques, relance de Huget,
Mêlée fautive aussi, ballons lents et perdus.
En somme

viagra without prescription

on se prépare à un match bien ardu.

Au crédit des Français, un bel engagement
Buffets, armoires à glaces, quel déménagement!
Et dans le mobilier, le gros Basta s’illustre
Dans son style efficace, mais quand même un peu rustre.
Il est là pour Roberts, le plan est simple et clair
Et soudain on redoute qu’au niveau des arrières
On enterre les balles et l’attaque avec elles,
Que fort rares seront les envolées aux ailes
Et on a bien raison. Et comble du malheur
On est loin du Nobel entre Fall et Huget
On verra qu’à défaut de

levitra online
créer le danger
Ces deux écervelés vont jouer les vendangeurs.

Mais revenons au jeu – passez-moi l’expression
Au cours de

buy cheap cialis

l’une de nos rares incursions
Notre mêlée obtient une pénalité
Que Michou a le bon goût de ne pas rater.
Mais quand c’est l’adversaire qui a balle et terrain
Cela ne tarde pas : il obtient les 3 points.
Remise en jeu, puis touche, en faveur des Français
Machenaud en monte une, captée par Fall lancé.
Soudain,de nulle part, surgit Yoann Huget
Qui oublie à sa gauche un Fall trop avancé
Et tentant un crochet, sur Halfpenny s’empale
Et l’action rebondit, car le ballon sort vite
Et chacun des Français voudrait toucher sa balle
Devant l’orgie de jeu, on l’entend qui s’excite
Le public en délire croit que le match s’emballe
Yoann oublie Wesley, et la jouissance annule
A deux pas de l’en-but les diables rouges encaissent
profitent d’une erreur, et l’attaque recule
Les rouges de Galles grattent : elles ont chauffé, leurs fesses.

Retour sur le faux rythme. A se neutraliser
Les defenses vont-elles finir par s’épuiser?
Et à nouveau voilà la possession Galloise.
Mais où donc sont passées les attaques Gauloises?
Il est une question qu’il faut que l’on se pose :
Est-ce que quelqu’un a vu le petit Max Mermoz?

Fall soudain récupère et tape pour lui même
Miraculeusement, il en ressort indemne
Puis revient dans l’action et éclair de génie,
Retape pour lui même et ce faisant oublie
Le 5 contre 1 d’école aligné à sa droite
Et comme par hasard, l’action suivante il boite.
Victime de béquille, il sort rapidement
Pourtant par le passé il en usait souvent.

Monsieur Clancy, l’arbitre, sur ce 3-3 navrant,
Renvoie les joueurs hagards en sifflant la mi-temps
Retrouver PSA qui fera sans retard
résonner le vestiaire De son timbre geignard.
Dehors le stade gronde, mais au lieu de Hourras
Et ça siffle et ça hue, en bref, c’est la Bronca.

La deuxième partie de même qualité
Débute pesammant par des pénalités
Et si la possession semble nous revenir
On ne construit rien. Et quand vient à surgir
l’imposant Picamoles trainant deux-trois Gallois
On oublie à nouveau la passe à Fofana.
Et puis fatalement, arrive le tournant
Celui là que Galthié invoque constamment.
George North a plongé dans le coin de l’embut.
Papa vient embrasser ce brave fils de brute.
L’essai est transformé. Plus tard Leigh Halfpenny
Scellera la partie de sa botte bénie.
16 à 6, tête basse, et le regard perdu
Les Français a nouveau voient bien que c’est foutu.

Pour nos chers petits Coqs : a quoi bon le cacher ?
Devant c’est pas trop mal, mais il y a du déchet.
En touche où en mêlée, ça s’est pas mal passé.
nous eumes aussi droit à de très jolis mauls
Il nous faut mentionner l’immense Picamoles
Impérial en défense, ravageur en attaque
Malgré trois défenseurs collés tels des morbacks.
Szarzewski quant à lui domina l’adversaire
Tout du moins au niveau du style capillaire.
Machenaud un peu terne, un peu lent, a tenté.
Michalak pour sa part est passé à côté.
Mermoz trop éthéré dans l’attaque anémique
A cependant plaqué, d’après les statistiques.
Bastareaud est puissant, je dirais “et alors”?
Défenseur redoutable, aux charges de dinosaure
Mais le diplodocus une fois arrêté
Qu’a-t’il a proposer au niveau variété?
Fofana n’a rien eu à mettre sous sa dent !
Peut-être eut-il fallu user de son allant?
Huget a essayé, mais de piètre manière.
Fall court vite, oui mais : quoi d’autre sait-il faire?
Il sortit sur blessure quoi qu’il eut, (qui l’eut cru?)
Plus d’occases à son aile qu’à l’arrière Trinh-Duc eut.

Après les petits coqs, parlons “Big Cocks” de Galles :
Ils ont su résister, et conserver la balle
Pour attendre la faute et le pied d’Halfpenny
Et servir George North d’un éclair de Génie
Ce chambreur de Phillips, avec son verbe vif
Insultait constamment des bleus plutôt passifs
Et on se dit pourtant qu’en guise de réponse
Il aurait mérité que quelqu’un le défonce.

Voilà un terne match, sans vraiment de saveur
Où celui qui a gagné ne fut pas tant meilleur.
Ne semblant disposer que d’une corde unique,
L’arc bleu suffira-t-il au défi brittanique?
Aimant à rappeler les archers d’Azincourt,
L’Anglais est favori : nous sommes un peu courts.
Comment en quinze jours etoffer la palette
Quand on a Lagisquet derrière les manettes?
On voudrait espérer que les bleus aient de l’âme
Pour avec leur French Flair gagner à Twickenham
Car en nation esthète on avoue préférer
Les Bleus de trente mains aux vers de douze pieds.